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Akila Kizzi

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Japon

Samouraïs. 10 destins incroyables

A travers les destins incroyables des 10 plus grands samouraïs de l'Histoire du Japon, revivez l'âge d'or des combattants du sabre. Hana wa sakuragi, hito wa bushi. " D'entre toutes les fleurs, la fleur du cerisier ; d'entre tous les hommes, le guerrier. " Le poème japonais qui ouvre ce livre donne le ton : vous pénétrez dans la légende des samouraïs, dont les vies ont été émaillées de hauts faits d'armes et de destins tragiques. En voici quelques exemples : Le premier est Yoshitsune, l'archétype du héros tragique, assassiné dans la fleur de l'âge par son demi-frère. Son destin inspirera le Dit des Heike, célèbre épopée classée au patrimoine de l'Unesco. Saviez-vous qu'il avait existé des femmes samouraïs ? Tomoe, redoutable princesse guerrière à la beauté incomparable, est la plus célèbre. Akira Kurosawa ne s'est pas trompé en adaptant au cinéma la vie de Shingen (Kagemusha, l'Ombre du guerrier), l'illustre seigneur de guerre de la période des Royaumes combattants. A la clef, la palme d'Or à Cannes en 1980 ! Parti de rien, Hideyoshi que l'on surnommait " le singe " en raison de sa petite taille et de son faciès disgracieux, fera preuve d'un génie militaire. Ieyasu remporta la victoire à Sekigahara, la plus grande bataille de samouraïs de l'Histoire. Son adversaire Yukinaga est un étonnant exemple de conversion au catholicisme. Et que dire de Saïgo, dont l'histoire a inspiré le film Le Dernier Samouraï (Edward Zwick, 2003), avec Tom Cruise ? Tous sont entrés dans la légende et ont donné lieu à d'innombrables oeuvres littéraires, calligraphiées ou cinématographiques.

09/2021

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Littérature anglo-saxonne

Tant de nuances de pluie

Un premier roman bouleversant sur le passage à l'âge adulte d'une jeune femme dans le Japon de l'après Seconde Guerre mondiale. Kyoto, 1948. Nori Kamiza n'a que huit ans lorsque sa mère la laisse devant l'immense demeure de sa grand-mère. La famille Kamiza est parmi les plus nobles du Japon, or Nori, aux cheveux crépus et à la peau foncée, est le fruit d'une relation scandaleuse avec un gaijin, un étranger, noir de surcroît. Alors sa grand-mère l'accueille, mais va tout faire pour la cacher. Elle l'installe au grenier et l'oblige à subir des traitements pour la rendre plus "japonaise" : elle lui lisse les cheveux et la soumet à des bains d'eau de Javel pour blanchir sa peau. Nori accepte son sort, malgré sa curiosité lancinante pour ce qui se trouve à l'extérieur des murs du grenier. Mais lorsque le hasard amène son demi-frère aîné légitime, Akira, sur le domaine qui est son héritage et son destin, Nori accède à un monde nouveau. Un monde dans lequel elle n'est pas une intruse, mais un être libre, digne d'être aimé. Cependant tout a un prix. Et la liberté de Nori exigera plus d'un sacrifice... Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sarah Tardy A propos de l'autrice Après avoir obtenu un diplôme en littérature anglaise et écriture créative au Boston College, Asha Lemmie a déménagé à New York où elle a travaillé dans l'édition. Tant de nuances de pluie est son premier roman, et il a rencontré un immense succès à sa sortie aux Etats-Unis et en Italie.

10/2023

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Littérature française

L'âme échappée

Ce bref roman est le mémorial d'une passion entre la narratrice et un homme avec lequel elle a entretenu une liaison qui a duré jusqu'à la mort de celui-ci, emporté par la maladie. Restée seule, elle est certaine de l'avoir revu, trois ans après sa mort. Cette résurrection, à laquelle il n'est pas nécessaire que le lecteur croie lui aussi pour être profondément touché par ce livre, est au coeur du récit et fonde la quête initiatique de celle qui raconte et cherche à dire la vérité ultime d'un attachement que la mort n'a pu rompre. Parce que cette expérience du lien préservé et renoué avec le disparu est aussi profondément charnelle que pétrie de ferveur religieuse, le langage dont elle s'inspire pour la décrire lui est avant tout fourni par les grands mystiques espagnols, Jean de la Croix et Thérèse d'Avila, dont le lexique fait appel à toutes les ressources de la poésie amoureuse pour dire le mystère de l'extase. Le livre fait ainsi parcourir au lecteur sept "demeures" successives, à l'image de celles décrites par Thérèse dans "Le Château intérieur", parfois également appelé "Le Château de l'âme", classique absolu de la littérature mystique. C'est donc bien un "livre des demeures" qu'écrit ici à son tour Pia de Trecior, dans un style aussi incandescent que parfaitement maîtrisé, une prose dont la scansion peut évoquer, entre autres, celle de certains romans de Pierre Jean Jouve. Ce roman scintillant d'éclairs de vision, qui dans sa brièveté même, sitôt refermé, invite à la relecture, marque la naissance d'un véritable écrivain.

10/2021

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Religion

Résonances coraniques d'un poème Thérèsien. Pour une clarification du dialogue islamo-chrétien

Tout commence par un texte qui peut réunir un musulman ou un chrétien dans une même espérance. Il s'agit du célèbre poème de sainte Thérèse d'Avila : "Nada te turbe" On peut en rester là et croire que les mots nous portent dans une même foi en Dieu. Cependant, les mots sont fragiles et demandent à être replacer dans le contexte événementiel du locuteur ; ils sont une invitation à entrer plus profondément dans l'expérience humaine de laquelle ils sont nés. Les deux premières parties du livre s'efforcent d'établir la cohérence interne d'une lecture coranique puis d'une lecture thérésienne de ce même poème. La troisième partie du livre reprend les divers éléments des deux lectures précédentes en abordant le problème de l'homme dans sa relation à Dieu, au monde et à son prochain, afin d'esquisser la structure d'altérité qui leur est sous-jacente. L'altérité dans la perspective coranique et l'altérité dans la perspective thérésienne s'inscrivent dans des structures bien différentes qui ne doivent pas étonner le lecteur. Bien au contraire, en tout homme se trouve le désir de rencontrer l'autre en vérité et dans son originalité. L'angoisse de la différence se transforme souvent en amour vrai. Personne ne désire être renvoyé à la solitude de celui qui ne voit en l'autre que le reflet de sa propre image. Mais, pour que ces expériences différentes deviennent en même temps un lieu de communion, elles doivent s'appuyer sur une représentation analogue de l'altérité par rapport à Dieu, et par voie de conséquence, par rapport à l'homme.

11/2020

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Religion

De La Création du monde à La Vie divine

Jean-Jacques Olier, père fondateur de Saint-Sulpice, meurt le 2 avril 1657. Parmi ses écrits, La Création du monde et La Vie divine. A une époque où les textes mystiques font l'objet d'une chasse aux sorcières, cet héritage encombrant tombe rapidement dans l'oubli. Aujourd'hui, grâce à l'édition de Mariel Mazzocco, cette première publication des feuillets autographes d'Olier fait " paraître le feu caché dessous la cendre " et les " excès dans l'amour et les inclinations des choses les unes vers les autres ". On y retrouve les thèmes des maîtres de la mystique chrétienne, tels Eckhart, Tauler, Ruusbroec, Thérès d'Avila, Jean de la Croix... Longtemps occultée, on découvre une grande littérature mystique de langue française. Olier s'interrogeait : et si, à travers sa plume, quelqu'un d'autre écrivait ? Cet Esprit étranger, faisant irruption dans son âme à l'improviste, explosait en un cri : " Va-t'en ! Je veux écrire en toi ! ". L'homme n'est " presque rien ". Pourtant il est quelque chose, car bien qu'incomplet, être manquant, toujours nécessiteux, il représente l'élément d'un dessein plus grand que lui, la petite pièce d'un puzzle divin que M. Olier souhaite reconstituer. Le maître de Saint-Sulpice ne pouvait pas cacher son enthousiasme face à sa découverte merveilleuse : " Hélas ! Mangeons en cet abîme, buvons à même de la source. Gorgeons-nous de délices et de plaisirs, soûlons-nous de ces viandes ", s'exclamait-il. Loin de faire de la philosophie ou de la théologie, Olier atteint d'une façon naïve les plus hautes cimes du langage mystique.

10/2009

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Fantasy

Abjectalia. Recueil de nouvelles

La cité d'Abjectalia est située sur la planète Tenebrae, en bordure de la Plaine de Sang, qui doit son nom aux innombrables conflits ayant rougi son sol au fil des millénaires. Abjectalia est dirigée par le Conseil des Mages Noirs, huit sorciers humains en quête d'immortalité. C'est une ville maudite, faite de désespoir et de douleur, où la principale loi est celle du plus fort. Les factions internes sont en conflit perpétuel et la paix reste fragile avec ses voisins orks, lézardos, mutants ou elfes des cendres. Ces onze nouvelles vous feront parcourir la ville, de ses palais à ses égouts, dans des récits captivants impliquant autant ses dirigeants corrompus que ses pires racailles.

10/2021

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Beaux arts

Extases

Ernest Pignon-Ernest est né à Nice en 1942. Depuis 1966 il fait de la rue le lieu même d'un art éphémère qui en exalte la mémoire, les évènements ou les mythes. Il a ainsi préfiguré nombre d'expériences artistiques sollicitant l'espace du dehors. Par la facture puissante, comme intemporelle, de ses images et l'acuité de leur inscription dans le réel (choix signifiant des sites et du moment), les interventions d'Ernest Pignon-Ernest métamorphosent les lieux en espaces plastiques, poétiques, fictionnels, réminiscents, jusqu'à faire de ces lieux et du temps l'œuvre même. Du Chili à Soweto, d'Alger à Naples, de Charleville à Paris, la confrontation des drames de notre temps comme l'exploration de destins individuels en rupture de norme ou de mythe à raviver font prendre à l'artiste un risque chaque fois inédit, celui-là même qui hantait Rimbaud quand il s'acharnait à trouver le lieu et la formule. Dans les années 90, lors de ses collages dans les rues de Naples, un vers de Nerval l'a mené à un dialogue très libre avec les grandes mystiques : Marie Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila, Marie de l'Incarnation et Madame Guyon. Pour qui a toujours fait du corps l'objet et le sujet de ses explorations, la rencontre autour d'une thématique de cette nature relève autant d'une quête que d'un défi. Comment représenter ce qui ne peut se voir ? Comment faire image de chairs qui aspirent à se désincarner ? Comment capter les traces, les effets, les lumières, les ombres, les soupirs ou les cris d'expériences ineffables ? Comment restituer par des traits de tels transports, de tels excès, de telles effractions sublimées ?

07/2008

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Shonen/garçon

Ookami Rise Tome 1 et 2 : Pack découverte. Edition limitée

Dans un futur proche, l'Etat du Japon a disparu. Son territoire est désormais administré par la Russie au nord, et la Chine au sud. La frontière entre les deux pays est délimitée par une zone tampon, démilitarisée et vidée de ses habitants, qui coupe l'île principale en deux. Là, dans cette zone interdite, les Wolang ont trouvé refuge. Ces quarante-neuf fugitifs sont le résultat d'expérimentations ratées de l'armée chinoise, qui souhaitait les transformer en armes bactériologiques pour les utiliser contre son voisin russe. Pris en tenaille entre la Chine, qui souhaite effacer les traces de ses expériences, et la Russie, qui essaie de les capturer pour les étudier, les Wolang devront se battre pour leur survie. En 2004, Yu ITO, mangaka encore inconnue, entame l'ambitieux projet d'adapter en manga le roman Imperial Guards. Elle reçoit le prix de meilleur espoir lors du 16ème prix culturel Osamu Tezuka pour sa première longue série Shut Hell qui s'achève en 2017. Elle participe à la création de la série Mobile Suit Gundam : Iron-Blooded Orphans en tant que character designer, avant de commencer sa nouvelle série Ookami Rise qui démarre en 2018 dans Ultra Jump. Derrière cet affrontement entre deux nations dont les horreurs commises résonnent tristement avec l'actualité, Yu Itô tisse surtout le récit d'une amitié entre trois garçons que le destin va séparer : Akira, Ken et Isaku. Du camp de rééducation jusqu'au champ de bataille, leur parcours ne nous sera que peu à peu révélé au fil des pages. Que sont-ils devenus ? Qui sera le chasseur ? Qui sera la proie ? Autant de questions que vous vous poserez avec cet excellent manga aussi dur que touchant.

03/2023

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Histoire des religions

Exhortation apostolique. C'est la confiance sur la confiance en l'amour misécordieux de Dieu

"C'est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l'Amour". Ces paroles très fortes de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face disent tout. Elles résument le génie de sa spiritualité et suffiraient à justifier qu'on l'ait déclarée Docteur de l'Eglise. Seule la confiance, et "rien d'autre", il n'y a pas d'autre chemin pour nous conduire à l'Amour qui donne tout. Thérèse est l'une des saintes les plus connues et les plus aimées dans le monde entier. Comme saint François d'Assise, elle est aimée même par les non-chrétiens et les non-croyants. Elle a également été reconnue par l'UNESCO comme l'une des figures les plus significatives de l'humanité contemporaine. Il nous sera bon d'approfondir son message à l'occasion du 150ème anniversaire de sa naissance, à Alençon le 2 janvier 1873, et du centenaire de sa béatification. Mais je n'ai pas voulu rendre publique cette exhortation à l'une de ces dates, ni le jour de sa mémoire, pour que ce message aille au-delà de cette célébration et soit compris comme faisant partie du trésor spirituel de l'Eglise. La date de cette publication, mémoire de sainte Thérèse d'Avila, a pour but de présenter sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face comme un fruit mûr de la réforme du Carmel et de la spiritualité de la grande Sainte espagnole" (Pape François). Le Pape François rend un hommage vibrant à "la sainte de la confiance" et, en ce mois d'octobre, à la copatronne des Missions avec saint François Xavier. L'Exhortation est une nouvelle occasion de célébrer la vie et l'inspiration missionnaire de cette sainte bien-aimée.

10/2023

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Religion

Méditations après la communion

" Ô ma vie, ma vie, comment pouvez-vous subsister étant absente de votre véritable vie ? "... Dans leur inarticulation déroutante et fragmentaire, Luis de Leon, osa pour la première fois en Espagne publier les Exclamations de Thérèse d'Avila en 1588. Ces pages, dans lesquelles la religieuse, en proie à la souffrance de l'absence et de la déréliction, appelle Dieu, son âme, les mots qui s'échappent et refusent tout apaisement, furent écrites vers 1566. Une dizaine d'années plus tard, dans son commentaire au Cantique des Cantiques, texte dont la lecture en castillan avait été interdite par l'Inquisition, la mystique cesse d'être femme délaissée qui implore pour redevenir écrivain. Écrivain, c'est-à-dire lectrice du texte biblique, confrontée au mystère de l'amour et à l'inconnu d'une traduction latine - " chaque fois que j'entends ou que je lis certaines paroles du Cantique de Salomon, et sans que pour autant je sois capable de traduire la clarté du latin en castillan, je me recueille plus et mon âme s'émeut davantage que lorsque je lis les livres très pieux que je comprends ". Arnauld d'Andilly entreprend à son tour une traduction de ces deux textes qui paraissent à Anvers, en 1670, dans le cadre d'une version française des Œuvres complètes de Thérèse, sous le nom de Méditations après la Communion et Pensées sur l'amour de Dieu. La lecture parallèle du texte espagnol et de la traduction française permet de mesurer l'écart de sensibilité entre la mystique engagée dans sa propre expérience, et l'interprète qui introduit, dans la trame de la pensée féminine, la mesure et la rationalité de sa langue classique. M.A.

05/2002

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

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Littérature française

Boabdil et la femme qui pleure

"Boabdil et la femme qui pleure" rassemble trois contes qui se déroulent en Espagne à la fin du XXe siècle ; une décennie les sépare à chaque fois, mais tous disent à leur manière la soif de grandeur de son peuple en même temps que l'incompréhensible fureur qu'il a de se détruire. Le premier, Don Luis, est un hommage à un réalisateur aujourd'hui grandement oublié, Bunuel. Faire le portrait d'un athée, marqué par la religion, anticlérical, mais resté sauvagement mystique, semblait un excellent moyen de comprendre notre monde. Le deuxième raconte l'itinéraire à rebours d'un couple sur le chemin de Compostelle. Les grands maîtres, les musiciens, les écrivains les accompagnent dans leur voyage et soulignent la dimension sacrée de leurs péripéties. Le titre, Abella de la Conca, fait référence à un village catalan, où les amants reçoivent de ses deux seuls habitants l'expérience du renoncement au monde comme un coup de poing dans le ventre. Le dernier, "Boabdil et la femme qui pleure" est plus intimiste. On se trouve à Grenade, mais, si l'on voyage peu dans l'espace, on traverse en fait, comme dans les deux premiers, plus de mille ans d'histoire. Le dernier roi musulman, Boabdil, s'est enfui de l'Alhambra "en pleurant comme une femme" , dit la légende. Le récit cherche à suivre Inma, une étudiante romanesque, passionnée, tourmentée. La chute est brutale. Les poètes étaient nécessaires dans ce dernier texte, comme les théologiens l'étaient pour Bunuel, et les artistes pour les amants. Il fallait en effet l'imagination de Cervantès, le génie de Goya ou de Picasso, la ferveur de Thérèse d'Avila ou de Lorca pour dire la magie d'un pays violent, beau, profond. La femme qui pleure, c'est l'Espagne !

08/2017

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Thrillers

Une disparition

Au Japon, ils sont des milliers chaque année à s'évaporer, disparition volontaire pour faire table rase du passé. L'auteur vous propose de rentrer dans cet univers fascinant en suivant l'évaporation de Natsumi et la quête haletante d'un policier qui ne parvient pas à oublier cette affaire. " Il lui restait cette seule liberté : l'évaporation. " Au Japon, chaque année quelques milliers personnes s'évaporent dans la nature. Ce phénomène des johatsus (que l'on pourrait traduire par évaporés) est une alternative au suicide qui est planifiée bien à l'avance afin de faire table rase du passé et de débuter une nouvelle vie dans un quartier reculé. Souvent aidés par les yakuzas, la mafia japonaise, les évaporés demeurent la plupart du temps introuvables, surtout grâce aux lois très strictes sur la vie privée au Japon qui empêchent les familles de pouvoir enquêter. Depuis longtemps, Natsumi n'a qu'une seule idée en tête : un jour, elle disparaîtra, laissant derrière elle toute son ancienne vie. Elle prépare ce moment-là depuis longtemps, afin que plus rien ne la retienne ; orpheline, elle se lie à un homme sans pour autant se laisser aller à un amour qui pourrait mettre à mal son projet. Elle va jusqu'à trouver une manière de continuer à vivre de sa passion, les trains, planifiant le moindre détail de sa disparition. Il y avait cependant une chose qu'elle n'avait pas pris en compte. Akira, le chef du poste de police du quartier d'Asakusa à Tokyo, va se passionner pour cette affaire qui le poussera à aller bien au-delà de ce que son métier l'autorise à faire. Complètement fasciné par ce cas et par cette évaporée, il va poursuivre l'enquête de lui-même, déjouant les plans de liberté de Natsumi.

01/2023

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Renaissance

Moi, Jean de la Croix

Jean de la Croix est un immense poète, un réformateur de l'Ordre du Carmel et un mystique, promoteur d'une vision exigeante mais tendre de l'être humain. C'est par le biais de la fiction que David Clair nous fait entrer avec subtilité et sensibilité dans la psychologie de cet être fascinant. 13 décembre 1591. Jean de la Croix, grand mystique et poète, réformateur de l'Ordre du Carmel aux côtés de Thérèse d'Avila, a rejoint depuis quelques jours le couvent d'Ubeda, au coeur de l'Andalousie. Atteint d'une maladie qui gangrène d'abord sa jambe, puis son corps tout entier, il sent la mort approcher. Dans son agonie, il se met à parler. Avec soi-même d'abord, mais aussi en dialogue avec celui qu'il n'a cessé de chercher toute sa vie durant, celui qui l'a soutenu pendant les épreuves, pendant les heures sombres. Et peut-être a-t-il aussi quelque chose à dire aux nombreux frères qui l'entourent, ainsi qu'à nous, qui l'écoutons plusieurs siècles après. Le frère Jean se souvient de l'existence intense qu'il a vécue. De la grande pauvreté d'une enfance villageoise castillane aux bancs de l'université de Salamanque, des rencontres qui l'ont aidé à celles qui ont failli le détruire, d'un cachot de Tolède aux instants merveilleux dans la Grenade andalouse, la vie de Jean de la Croix est une aventure constante, dense, inspirante. S'affranchissant des cadres habituels, ce livre introduit le lecteur à une compréhension profonde d'un homme hors du commun, dont le message invite à se recentrer sur l'essentiel, à suivre son coeur et à renouer avec la subjectivité et la sensibilité. Un roman passionnant. Un récit majestueux.

05/2023

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Poésie

La divulgue

Des textes qui se déploient au regard des images et s'écoutent comme une musiqueQUOI ? LE CONTENU. Trois ensembles composés d'images vis à vis de textes dans ce livre / La Divulgue / Aragne / Merveillement /34 illustrations, reproduites en noir et blanc, accompagnent les 3 ensembles : - La Divulgue comporte des xylographies de L'Apocalypse d'Albrecht Dürer ; - Aragne comporte des dessins de Sébastien Merandet, d'après des visuels du film Le château de l'Araignée d'Akira Kurosawa ; - Merveillement se lit en vis à vis des illustrations d'Arthur Rackham pour Alice au pays des merveilles, de Lewis Carrol. Les textes de Guillaume Artous-Bouvet font appel aux ressources de la langue écrite, d'hier et d'aujourd'hui. Une langue qui vient du texte pour écrire des représentations qui se voient autant qu'elles s'entendent dans leur scansion particulière qui rythme la phrase et dépose le temps en nous. Chacun des textes de ce livre est une pièce qui s'écoute en regard de l'image en vis à vis, ici devant une xylographie de L'Apocalypse, gravée par Albrecht Dürer. / Ciels qu'emmurent les siècles, sauf trait. Noir d'empeigne : insistance. Comme estampe de fièvre, au martyr : s'émeuve blessement. /QUI ? L' AUTEUR. Guillaume Artous-Bouvet est né à Paris en 1979. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure (Lyon) et agrégé de lettres modernes, il est directeur de programme au Collège international de philosophie et enseigne les lettres en classes préparatoires à Lyon. Il écrit et publie des poèmes, ainsi que des essais qui s'efforcent de penser l'expérience poétique. Il participe depuis 2014 au comité de la revue Po&sie, qui a accueilli plusieurs extraits de son travail poétique. Il a également été publié dans les revues Catastrophes et Place de la Sorbonne. Il dirige la collection Raisons poétiques aux éditions La rumeur libre.

03/2024

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Beaux arts

Arearevue)s( N° 10 Eté 2005 : Vénus. Aspects des luttes et créations féminines

Théma : Alors que pour la première fois la Biennale de Venise accueille près de 40 % d'artistes féminines faisant mentir toutes les statistiques connues sur la présence des femmes dans le monde de l'art, on peut se demander avec les Guerrilla Girls, ce groupe d'artistes féministes new-yorkaises, si ce n'est pas là un nouveau cache-misère. Il était temps de faire un point sur la création féminine et sa relation au mouvement d'émancipation des femmes alors qu'aujourd'hui les brimades intégristes dénient les acquis des luttes d'émancipation. Ecouter Evelyne Sullerot qui nous parle de ce combat né dans la guerre et la résistance, poursuivi après la Libération pour que les femmes aient le droit au choix de la conception. Ecouter Antoinette Fouque ardente militante, co-fondatrice du MLF. Ecouter Pierre Foldès décrire l'actuelle et terrible situation des femmes excisées en France, s'interroger sur les propos de Henri Atlan qui prône l'ectogenèse... Qu'en est-il dans l'art ? Existe-t-il un art féminin ? C'est s'interroger avec Marie-Jo Bonnet. Découvrir enfin Jacqueline Lamba, amour fou d'André Breton, son épouse, qui a cinquante ans durant peint dans l'indifférence. Découvrir les collages de sa fille Aube Breton-Elléouët, se souvenir d'Unica Zürn, de Claude Cahun, d'Aline Gagnaire et de Gina Pane, interroger les plus anciennes, Ode Bertrand, Aurelie Nemours, Niki de Saint Phalle mais aussi Irina Ionesco ou Paula Rego et porter une attention soutenue à quelques jeunes créatrices, Anna Foka, Ann Sophie Staerk, Maja Bajevic, Elodie Pong, Anne-Sophie Bérard, Sophie Lecomte, Sari Myohaen, Lady K, Bindu Mehra, Gaëlle Chotard, Marie Plant, Evelyne Jaffrain, Luz Angela Lizarazo, Silvia Mini, Ingrid Mourreau, Béatrice Dacher, Isabelle Tournoud, Véronique Durieux et aussi s'arrêter à des démarches plus confirmées, Natacha Nisic, Christine Jean, Monique Frydman, Rineke Dijkstra, Colette Deblé, Miss Tic, Olivia Clavel, Luna, Irmgard Sigg, Joan Soulimant, Jenny Saville, Linda Todisco, Frédérique Charbonneau, faire un point sur le cinéma avec Jackie Buet et Klonaris/Thomadaki. Varia : Vénus est aussi la déesse de la beauté. Ne fallait-il pas s'interroger avec Georges Vigarello sur son histoire ? S'interroger encore avec Bernard Stiegler de la nécessité de sauver le symbolique, avec Lucy et Jean-Pierre Vincent de l'aimantation amoureuse, ouvrir encore le champ de sa pensée avec Sapho la chanteuse, Vénus Khoury-Gattha l'écrivain, Anne Brochet la comédienne, Catherine Millet et Sophie Calle. Folio : Autour des intervention d'Antoinette Fouque et d'Évelyne Sulierot là grandes dates du mouvement féministe depuis 1944.

07/2005

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Ethnologie

Exils et refuges

Aujourd'hui, environ 68,8 millions d'humains sont recensés comme déplacés contre leur gré (HCR). Ce qui équivaut à la population française - ou à 7,7 fois la population suisse. Nombre inouï de l'exil forcé pour 20 personnes chaque minute ! Parmi eux, 22,5 millions de réfugiés ont gagné l'étranger. Entre le tombeau abyssal de la Méditerranée, les circuits mafeux du trafic d'êtres humains et le durcissement policier des lois nationales contre les étrangers, la "nation des exilés" constitue le 21e pays du monde - avant le Royaume-Uni ou l'Afrique du Sud. Comment repenser les réalités anthropologiques, culturelles, démographiques et sociales du "nomadisme forcé" et de la misère migratoire ? Entre traditions juridiques et démocratiques de la solidarité et de la fraternité issues du cosmopolitisme des Lumières, l'"hospitalité" bienveillante sous l'Etat de droit et la protection des vulnérables doivent constituer l'avenir des refuges et des exils pour en prévenir politiquement les causes. Dans la mondialisation catastrophique des déracinements humains, tout autour des routes croisées de l'exil, s'enracine le désarroi humanitaire.

10/2019

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Sciences de la terre et de la

L'irrigation avec des eaux usées et la santé. Evaluer et atténuer les risques dans les pays à faible revenu

Dans la plupart des pays en développement, les systèmes de traitement des eaux usées sont très peu étendus ou sont peu efficaces, ce qui engendre une pollution de l'eau à vaste échelle et l'utilisation d'eau de mauvaise qualité pour l'irrigation des cultures, notamment à proximité des centres urbains. Cela pose de grands risques pour la santé publique, en particulier lorsque la production est consommée crue. L'irrigation avec des eaux usées et la santé aborde ce sérieux problème d'un point de vue pratique et réaliste, en traitant des enjeux de l'évaluation des risques pour la santé et de leur atténuation dans le contexte des pays en développement. Le livre est donc un complément utile d'autres ouvrages consacrés au thème des eaux usées qui mettent l'accent sur les options de traitement haut de gamme et sur l'utilisation des eaux usées. Ce livre fait avancer le débat en couvrant également la réalité, répandue, de l'utilisation des eaux usées non traitées, des eaux grises et des excrétas. Il présente des méthodes d'avant-garde d'évaluation quantitative des risques de même que des solutions peu coûteuses pour la réduction des risques pour la santé, depuis le traitement jusqu'aux mesures adoptées sur la ferme et hors de la ferme, qui vont dans le sens de l'approche à barrières multiples préconisée dans les lignes directrices relatives à l'utilisation sans risque des eaux usées en agriculture publiées par l'Organisation mondiale de la santé en 2006. Les 38 auteurs et coauteurs sont des experts internationaux clés dans le domaine de l'irrigation au moyen d'eaux usées, à savoir des agronomes, ingénieurs, spécialistes des sciences sociales et chercheurs en santé publique d'Afrique, d'Asie, d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Australie. Les chapitres présentent des expériences vécues un peu partout dans les pays en développement, notamment des études de cas portant sur l'Afrique subsaharienne, l'Asie, le Mexique et le Moyen-Orient. Le livre traite également d'options en matière de récupération des ressources et de gouvernance des eaux usées en établissant ainsi un lien clair entre agriculture, santé et assainissement qui est souvent le chaînon manquant des débats actuels sur la question de faire des eaux usées un atout.

01/2012

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Religion

Louise du Néant. Ou Le triomphe de la pauvreté et des humiliations suivi des Lettres

Elle se nommait Louise de Bellère du Tronchay. Née en 1639, elle appartenait à la meilleure noblesse de l'Anjou. Comblée de tous les biens de la fortune, de la grâce physique et de l'intelligence, elle brillait dans les petites cours de sa province natale. Longtemps elle louvoya entre projets de mariage et aspirations charitables jusqu'à ce que, vers sa trente-cinquième année, un sermon, proféré par un obscur prédicateur, la précipitât dans une crise de conscience qui la conduisit aux bords incertains de la folie et de la vocation mystique. Enfermée à la Salpêtrière, considérée comme folle par les uns, comme possédée ou comme sorcière par les autres, elle subit les effroyables conditions de vie faites aux internées. Le salut lui vint, toutefois, de quelques prêtres qui s'intéressèrent à elle et reconnurent l'authenticité de son expérience intérieure. On la fit sortir de la basse-fosse où elle croupissait. Elle devint soignante des folles et des pauvres. Elle devint surtout, dans l'exercice de son dévouement et dans l'approfondissement de son rapport à Dieu, Louise du Néant - un extraordinaire exemple d'abnégation personnelle, de rigueur acétique et d'illumination mystique. Son aventure, extérieure et intérieure, est ici doublement rapportée : par la biographie écrite par le jésuite Jean Maillard qui fut son dernier confesseur et dont l'ouvrage fut publié en 1713 et par un recueil de lettres de Louise du Néant qui, de 1679 à 1693, couvrent toute l'étendue de sa carrière. Ces lettres s'imposent, à nos yeux, comme un témoignage curieux de la vie à la Salpêtrière, mais plus encore comme l'une des expressions littéraires les plus remarquables de l'amour mystique. Catherine de Gênes, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila n'ont pas trouvé d'accents plus vivants et plus persuasifs pour traduire, avec les mots de chaque jour, le mystère intime de l'union divine.

01/2006

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Manga guides et revues

Dragon Ball, une histoire française

Dragon Ball n'est pas qu'un manga créé par Akira Toriyama en 1984. L'univers de fiction s'étend sur une multitude de supports et il se déploie aujourd'hui encore à travers diverses continuations et séries dérivées. la diffusion de son adaptation animée à la télévision est mense à l'origine du développement des mangas traduits en France. Les productions contemporaines prennent d'ailleurs en compte l'importance graduelle des publics occidentaux à mesure que le marché intérieur japonais décline. Lors des circulations de produits culturels, les acteurs des sociétés locales occupent une position de récepteurs premiers. Ils interprètent l'oeuvre selon le paradigme de lecture de leur pays et ils n'ont pas toujours accès à l'histoire des genres dans laquelle s'inscrit l'objet source. Leurs préconceptions déterminent la manière dont celui-ci est traduit et remodelé. Plusieurs stratégies se sont succédées afin d'adapter les objets culturels étrangers aux conventions hexagonales. Elles correspondent à des réceptions divergentes, chacune produisant des écarts esthétiques qui font émerger un nouveau cadre de compréhension. Ces modifications manifestent les successions d'horizons d'attente de ce premier public (nouvelle traduction, réédition). En retour, ces objets culturels transformés ont modifié à la fois cet environnement cible et l'écosystème source. Les adaptations occidentales circulent vers l'Asie et changent à leur tour les conventions de production et de réception. Prenant appui sur les productions liées à Dragon Ball, cette étude montre comment les adaptations et les circulations internationales modifient les objets culturels. En ce sens, l'objet matériel témoigne de la concrétisation d'un cadre de compréhension. Il est un dispositif rendant visible (articulation entre production, diffusion et réception. Il concrétise un dialogue où les différents publics renégocient le référent et les manières de l'appréhender. L'histoire des réceptions permet ainsi de saisir les processus historiques ayant conduit à ces transformations culturelles.

06/2021

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Religion

Une histoire du paradis. Tome 3, Que reste-t-il du paradis ?

Qu'est-ce que le paradis ? Les hommes du Moyen Age l'imaginaient comme une ville aux murs d'or, entourée de prairies fleuries baignant dans une lumière divine, où évoluaient des cortèges de saints vêtus de couleurs chatoyantes. Car, pour les chrétiens d'autrefois, le royaume des cieux, où les élus contemplaient Dieu et connaissaient le bonheur éternel, était un lieu concret, qu'ils se représentaient à partir des réalités terrestres. Un lieu dont les visionnaires ont donné de surprenantes descriptions et dont les beautés ont inspiré pendant des siècles enlumineurs, peintres, sculpteurs et musiciens. Jean Delumeau, avec son habituelle limpidité d'écriture, nous explique comment cette espérance d'un au-delà radieux s'est construite, puis transformée. Il nous montre que les " réalités indicibles " du paradis ont suscité un imaginaire inépuisable qui sous-tend toute l'histoire de l'Occident. A partir du concile de Trente, l'Eglise catholique décide de limiter l'intrusion des réalités profanes dans le sacré céleste, et dès lors les artistes vont surtout s'attacher à suggérer le chemin qui conduit au paradis. Les coupoles des églises, les perspectives vertigineuses et les trompe-l'œil de l'art baroque guident le regard et l'âme vers les hauteurs du ciel, et font écho au " ravissement " que Jean de la Croix et Thérèse d'Avila tentent de décrire avec leurs mots. Le paradis s'éloigne peu à peu de la terre. La nouvelle cosmographie introduit le trouble sur sa localisation, et la lumière - jusque-là réputée manifestation divine - devient objet de science. Le ciel se déconstruit, mais non l'au-delà que les croyants définissent désormais comme une " utopie ", c'est-à-dire comme un non-lieu, et aussi comme une nouvelle vie où les hommes se retrouveront près d'un Dieu d'amour, dans une fraternité universelle. Jean Delumeau achève ainsi sa nouvelle enquête historique par une méditation sur l'espoir d'aujourd'hui.

08/2000

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Religion

Les femmes mystiques . Histoire et dictionnaire

Destinée à un large public, cette somme s’impose d’abord par le nombre et la qualité des spécialistes réunis ici pour la première fois pour parler du sujet. Quatre-vingts auteurs, théologiens, philosophes, écrivains, journalistes, historiens d’art, universitaires, chercheurs, nous livrent un éclairage nouveau sur la vie de ces femmes et leur expérience mystique et/ou spirituelle. L’ouvrage s’impose aussi par la richesse des angles retenus : théologique, philosophique, psychologique, scientifique et artistique. L’ouvrage répertorie ainsi cinq cent dix-sept femmes majoritairement issues des cinq grandes traditions que sont le christianisme (catholicisme, protestantisme, orthodoxie), le judaïsme (hassidisme, kabbale), l’islam (soufisme), le bouddhisme (tibétain, chan ou zen) et l’hindouisme (vishnouisme, shivaïsme, krishnaïsme et autres courants), puis du chamanisme, du shintoïsme, du taoïsme et autres courants traditionnels et spirituels (théosophie, occultisme), ainsi que des agnostiques et des athées. S’y croisent donc des moniales, des recluses, des saintes, des bienheureuses et des béguines, des stigmatisées, des extatiques, des visionnaires et des prophétesses, religieuses ou laïques, des philosophes et des théologiennes, des poétesses, des écrivains, des musiciennes, des danseuses, des mères de famille, des grandes amoureuses, etc. Parmi elles, on compte des figures historiques anciennes comme Marie-Madeleine, Yashodharâ, Rabi’â al-Adawiyya, Mîrâ Bâî, Thérèse d’Avila et Madame Guyon, qui appartiennent à une religion ou une sagesse particulière, ainsi que des figures plus récentes, comme Thérèse de Lisieux, Khandro Tsering Paldrön, Simone Weil, Marthe Robin, Malek Jân Ne’Mati et Édith Stein ; des femmes agnostiques ou athées, comme Virginia Woolf ; et des figures contemporaines, parfois encore vivantes, comme Tatiana Goritchéva, Amma, Bettina Sharada Bäumer, Chân Không et Lydie Dattas, qui appartiennent à des contextes socioculturels très divers dans lesquels la mystique est toujours à l’oeuvre. Puisqu’il ne s’agit pas d’enfermer la mystique dans une définition unique ni dans un système de pensée, cet ouvrage donne à voir la multiplicité des expériences authentiques et personnelles des femmes avec Dieu ou l’absolu, tout en nous permettant de mieux comprendre la spécificité de la mystique féminine.

04/2013

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Religion

Les lettres (1220-1240). La perle de l'école rhéno-flamande

À la source de la mystique rhéno-flamande, l'un des grands textes du patrimoine chrétien, d'une étonnante modernité. Hadewijch d'Anvers vécut en Flandre, au XIIIe s. Mais ce n'est qu'au XIXe s. que les érudits redécouvrirent ses Poèmes, puis les Lettres et les Visions. Il fallut encore attendre les années 1950 pour que Hadewijch ressuscite à travers son œuvre. Tout indique qu'elle rédigea les lettres ici présentées entre 1220 et 1240. Un siècle plus tard, Ruysbroeck l'Admirable, qui jamais ne la cite, lui a sans doute emprunté le meilleur de ce que l'on admire chez lui. Sa vocation et sa mission hors pair n'ont jamais été vraiment évaluées à leur juste mesure. Elle fut au départ du mouvement des béguines, l'un des plus beaux fleurons du monde chrétien. Ce mouvement essentiellement féminin donnait la priorité à la vie contemplative. Leurs vertus étaient hautement reconnues. Un siècle après Hadewijch, des contemporains évaluaient le nombre des béguines à quelque deux cent mille. Rares sont les mystiques qui ont parlé comme elle de Dieu et de l'homme. Son originalité propre la différencie d'une Thérèse d'Avila ou d'une Élisabeth de la Trinité. Sa connaissance de la littérature profane, de l'amour courtois et l'étendue de sa culture théologique sont impressionnantes. Le mouvement de sa pensée et son expérience mystique suivent les mêmes lignes que le courant intellectuel et spirituel connu sous le nom d'école rhéno-flamande, qui se développera avec Maître Eckart, Tauler, Suso... Ce courant mystique annonce ses ambitions : on veut connaître Dieu d'une connaissance qui n'est pas scolastique, mais on aspire à une connaissance infuse qui dépasse images et concepts, et qui sera le meilleur chemin d'ascension de l'âme vers Dieu. Il y a là une aventure spirituelle aussi remarquable par la qualité que par le nombre de ceux qui en furent les acteurs. Hadewijch est sans égale dans cette constellation, tant par sa justesse et sa profondeur théologique que dans l'épanouissement exceptionnel de sa vie contemplative.

08/2002

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Théâtre - Pièces

Théâtre III, Nous avons les mains rouges

Adaptée de son roman paru en 1947, la pièce est créée au théâtre Verlaine en 1950, l'année de la sortie de son premier titre d'une longue production à la "Série Noire" , Y'a pas de bon Dieu ! , signé du pseudonyme de John Amila. Les critiques comparent la pièce à celle de Sartre, Les Mains sales (1948) et à celle de Camus, Les Justes (1949), le titre de l'un des articles consacré à Nous avons les mains rouges s'intitulant même : "Les Justes aux Mains sales" . Mais Meckert ne s'est inspiré ni de l'une ni de l'autre. L'idée est ancienne : dès 1946, il fait paraître une courte nouvelle, "Les Spectres" , dont l'intrigue et les enjeux sont déjà ceux du roman et de la pièce, que Jean Meckert rappelle au public : "Le drame se joue dans un village savoyard, deux ans après la Libération, mais cela pourrait se placer en n'importe quel temps et n'importe quel lieu. C'est avant tout la tragédie des purs qui n'acceptent aucun compromis et ne connaissent qu'un seul mot : la Justice. Dans un chalet montagnard, les circonstances ont réuni autour de M. d'Essartaut et de ses deux filles une bande de gars qui prétendent poursuivre une oeuvre d'épuration publique qu'ils jugent nécessaire. [... ] Leur passion vient des tripes et s'ils deviennent des justiciers c'est qu'une indignation vraie les y amène, et non un simple esprit de système. Mais rien n'est pur, rien n'est absolu. La chaleur humaine pousse à la violence, et la violence tourne rapidement à la dernière perversion". "Oh ! nous savons bien que tout n'a pas été rose dans la résistance et qu'elle n'a pas compté que des anges" , écrit un critique d'alors, qui ajoute : "Mais était-il nécessaire de l'étaler en public, de le montrer sur une scène ? " Oui, répond Jean Meckert, qui porte un regard sans concession sur cette période mais plus profondément sur la terreur du fanatisme politique au nom de la Justice et de la Pureté.

01/2024

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Manga

L'épopée Final Fantasy. VI

De sa conception à sa consécration, plongez dans l'histoire de l'un des plus grands RPG de tous les temps ! Commercialisé en avril 1994 sur la mythique Super Famicom, Final Fantasy VI fait aujourd'hui figure d'objet culte et se voit considéré comme le chef-d'oeuvre absolu de la longue série de RPG initiée par Squaresoft. Son inaccessibilité relative pendant des années aura contribué à son aura et entretenu le désir chez les fans. Rapidement, il devient un mythe vidéoludique dont tout le monde parle, mais que personne n'a jamais vraiment vu. Final Fantasy VI existe-t-il réellement ? Est-ce le sixième ou plutôt le troisième épisode de la série, comme les Américains le prétendent ? Arrivera-t-il seulement un jour chez nous ? Sans Internet, à la seule lecture des magazines de jeux vidéo extrapolant parfois des informations incomplètes ou mal traduites, les joueurs de l'époque élèvent ce jeu au rang de citadelle imprenable, objet d'une fascination étrange. Et lorsqu'il s'expose aux regards dans la vitrine d'une boutique de jeux vidéo, c'est à un prix soulignant son statut exceptionnel. Bien au-delà de ses qualités fantasmées, et pourtant bien réelles, la légende s'est ainsi construite. Célébrer un tel jeu au travers d'un ouvrage dédié, de sa création jusqu'à sa consécration, était une évidence. Mais lorsque nous avons imaginé son contenu, nous souhaitions dès le départ inclure le témoignage de talents ayant un lien historique avec Final Fantasy, seul moyen d'élever le livre au rang que nous souhaitions, au-delà de nos humbles contributions. Au fil de nombreux mois d'incertitude, nous avons eu l'immense plaisir d'accueillir Akira Ueda à nos côtés. Cet artiste pluridisciplinaire, célèbre pour son travail sur Final Fantasy IV et Secret of Mana, proche ami de Hironobu Sakaguchi et Nobuo Uematsu, reste un témoin privilégié de cette époque. Il signe la passionnante préface du livre que vous tenez entre vos mains. La cerise sur le gâteau, que nous voulions délectable, nous est accordée par la présence de Kiyoshi Arai, artiste sur les jeux Final Fantasy XII, Final Fantasy XIV et Xenoblade Chronicles X, qui a réalisé les illustrations originales de cet ouvrage, et notamment sa superbe couverture. Bon voyage...

09/2017

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Département des crimes vampiriques Tome 3 : Comment duper un chasseur

Alexei Lorsque Marcus Church fait appel à son frère, Claude, pour l'aider à résoudre un meurtre inhabituel, je suis persuadé qu'il l'a fait juste pour perturber ma vie monotone. Aucun de mes collègues du Département des Crimes Vampiriques ne semble comprendre que je veuille maintenir une barrière entre les autres et moi ; encore moins Claude, qui fait tout pour la franchir avec un sourire agaçant. Après la mort d'un nombre croissant de vampires, ce dernier attribue ces actes sanglants à un groupe de chasseurs de vampires, ce qui marque le début d'une course pour les arrêter. Mais quand je découvre que j'ai moi-même une cible dans le dos, je suis surpris que Claude insiste pour rester à mes côtés, même lorsque les choses empirent. Je suis déterminé à le tenir à l'écart, mais je ne peux m'empêcher de ressentir quelque chose, chaque fois qu'il franchit mes défenses. Claude Lorsque j'ai retrouvé mon frère, je n'aurais jamais imaginé que je croiserais la route d'Alexei Karsynov. Il est colérique, têtu et dangereusement adorable dès qu'il sourit, même s'il ne s'en rend pas compte. Ainsi, quand Marcus me demande de l'aider sur une affaire, cela me donne l'excuse dont j'ai besoin pour me rapprocher de lui, mais ce que je découvre menace de tout changer. Soudain, je me retrouve à vouloir tout faire pour protéger Alexei et le voir sourire, malgré ses efforts pour garder ses distances avec les autres. Je suis déterminé à lui montrer qu'il ne peut pas vivre dans le passé, alors que son avenir est tellement plus prometteur. Comment duper un Chasseur est un livre qui contient : Des vêtements si brillants qu'ils pourraient causer des lésions rétiniennes, une quantité ridicule de cadeaux offerts à un destinataire réticent, un Russe grincheux avec une faiblesse qu'il essaie de cacher, une bibliothèque remplie de livres, qui doivent être traités avec le respect qui leur est dû, des taquineries entre frères potentiellement malsaines, et un vampire de 300 ans avec un côté protecteur inattendu. #Vampire #Humour #MM --- "Je n'ai pas pu le lâcher. Il m'a fait rire, puis pleurer, puis rire à nouveau. J'attendais ce livre depuis le début et il en vaut vraiment la peine". - Athira (Goodreads) "Incroyable ! Si drôle, si distrayant, il m'a fait sourire et m'a rendue heureuse. J'aime tellement ces personnages et l'écriture d'Alice est incroyable. Elle me remonte le moral quand je suis déprimée... elle me rend heureuse et me fait rire tant de fois ! J'ai adoré" - Kaila (Goodreads)

11/2022

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Religion

Thérèse carmélite. Colloque du Centenaire

Son itinéraire spirituel et sa place au cœur de l'Eglise, sa voie, sa " science d'amour " et son doctorat, sa présence universelle et son rayonnement missionnaire, Thérèse de l'Enfant-Jésus les doit essentiellement à son enracinement carmélitain. Une vérité souvent oubliée ou ignorée, voire même édulcorée dans la très abondante littérature thérésienne. Le Carmel, c'est l'un de ses premiers grands désirs conscients " ...j'ai désiré me faire religieuse dès l'éveil de ma raison et j'ai désiré le Carmel aussitôt que je l'ai connu parce que dans cet ordre je trouvais que toutes les aspirations de mon âme seraient remplies ". Thérèse le choisit " uniquement pour répondre à l'appel de Jésus " qui l'y a " transplantée " après l'avoir libérée de ses illusions. Elle s'y précipite " pour Jésus seul " afin d'y vivre le charisme de Thérèse d'Avila : " je suis venue pour sauver les âmes et surtout afin de prier pour les prêtres ". Elle s'y identifie au Crucifié. Elle y sera envahie par la science d'amour " après avoir altéré la soif d'amour de Jésus. Elle y enfantera les âmes. Elle s'y offrira en victime d'holocauste à l'Amour miséricordieux. Elle y réalisera son offrande sacerdotale en mourant, au cœur de l'Eglise dans une passion identique à celle de Jésus. Le Carmel sera son " arche sainte ", son " berceau ... sa délicieuse oasis ", son havre de paix et de bonheur durable, où les austérités elles-mêmes sont délicieuses et où tout se revêt de dimension théologale. Elle y grandit dans l'amour de Dieu et, en Lui, elle approfondit son amour du prochain. Oui, Thérèse est une carmélite prophète. Elle vit à fond le Carmel. Et le charisme du Carmel devient avec Thérèse une prophétie. Au Carmel, Thérèse est prophète. Elle est très tôt choisie par l'Ordre comme maîtresse de vie spirituelle : carmes et carmélites lui confient leurs noviciats dans tous les pays du monde. Elle remplira les noviciats mais veillera surtout à la formation des novices. Parmi ses disciples, l'on compte des saints, des vénérables, des serviteurs de Dieu, de grands écrivains et d'éminents responsables. Sa " petite voie " est reçue comme la voie authentique du Carmel. Je n'en veux pour exemple que sainte Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein) qui admire la vie d'amour de Thérèse. Chercheuse de la vérité, elle découvre aussi à son école l'amour comme la seule vérité. Carmélite prophète, Thérèse est universelle. Elle universalise le Carmel car, pour la jeune carmélite comme pour sa Madre, " le zèle d'une carmélite doit embraser le monde ", Jean Sleiman, o.c.d. Archevêque latin de Bagdad.

08/2004

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Littérature française

La connaissance du vent

La Connaissance du vent, qui peut se définir comme une "fable spirituelle" , raconte l'histoire de Hannes, jeune restaurateur d'art néerlandais élevé dans les rigueurs moroses du fondamentalisme calviniste, qui a perdu la foi à l'adolescence et sombré dans la débauche et dans les addictions - au sexe, à l'alcool, à certaines drogues -, ce qui le remplit d'une honte morbide (d'autant plus qu'il est gay, ce qui est encore loin d'aller de soi en 1981, année où se situe le récit, a fortiori quand on a reçu son éducation) sans qu'il trouve le ressort pour amender sa vie. Ce solitaire angoissé est aussi hanté par la "disparition" de Kobie, son seul ami et confident, un peintre plus drogué que lui et attiré par le masochisme, sans qu'on sache avant la fin du livre ce qu'il a pu devenir. Pour fuir et se fuir lui-même, Hannes s'en va restaurer un retable baroque dans une abbaye voisine d'une bourgade perdue des Marches italiennes, qui se révèle un lieu à la fois beau et sinistre, car les habitants semblent endeuillés et hostiles, peut-être parce que la petite cité a autrefois été martyrisée par des mercenaires ottomans. Bien accueilli par les moines, un même amour de la musique - qui joue dans l'histoire un rôle essentiel, de même que la poésie et la nature - le rapproche de Guido, jeune novice souriant, érudit et d'une étonnante sagesse. Malgré les résistances de Hannes, Guido lui révèle peu à peu un Dieu tout différent de celui auquel il a jadis tourné le dos : doux, juvénile et miséricordieux. Le Dieu sans colère de Thérèse d'Ávila et de la mystique Hetty Hillesum, qui n'a rien contre les gays ni contre le langage des sens. Mais Hannes freine des quatre fers et en veut même à Guido - dont la santé ne cesse de se dégrader - pour son optimisme et sa sérénité. Il a aussi parlé avec Bertille, artiste installée dans la région, qui proclame sa haine de la foi et de ses serviteurs. Pourtant, des signes se manifestent : une étrange petite brise caressante du crépuscule, qui semble contenir une présence, et aussi les apparitions fugaces et parfois rêvées d'un étrange personnage de jeune Oriental, peut-être un fantôme surgi d'une légende locale, peut-être un messager du divin, qui semble lui tendre la main. Un soir, en un lieu désert où il s'est laissé guider par l'ombre de l'Oriental, Dieu fait irruption dans la vie de Hannes. Cette expérience de metánoia fait dans l'instant de lui un tout autre homme. Mais la révélation a un prix : le même soir, Guido est mort et Hannes comprend confusément que, selon le mystère de la communion des saints, le novice est mort pour lui. Hannes a cependant découvert une paix, une harmonie intérieures qui lui permettent de poser sur sa vie un nouveau regard et d'habiter poétiquement et spirituellement le monde. Mais nous sommes en 1981, et la menace du sida vient d'apparaître... Pourtant, à la fin du livre, la paix de Dieu aura le dernier mot.

10/2023