Recherche

Maïté Lonne

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

Willi Münzenberg. Artiste en révolution (1889-1940)

Dans l'Allemagne et la Russie de la première moitié du XXe siècle se joue l'avenir du monde. Au cœur de ce maelström, un homme, Willi Münzenberg, occupe une place capitale. Méconnu en France, cet " artiste en révolution ", qui défia Hitler comme Staline, méritait ce document exhaustif. Willi Münzenberg naît à Erfurt en 1889, sous l'Empire germanique. Pacifiste durant la première guerre mondiale, il rejoint les spartakistes de Rosa Luxembourg. Puis, en 1922, Lénine lui confie la propagande de l'Internationale Communiste. Münzenberg invente alors la communication politique de masse. Dans " l'âge d'or " de la République de Weimar, Willi devient le " milliardaire rouge ", honni de l'extrême droite allemande. A la tête d'un gigantesque groupe de presse et d'édition, il révolutionne les médias, il crée les premiers magazines populaires de photographie et de cinéma, il ouvre des studios, il produit et distribue des films, il finance théâtres et opéras. Otto Dix et Sergueï Eisenstein, Bertolt Brecht et Kurt Weill composent son entourage. Après l'incendie du Reichstag en 1933, Münzenberg s'exile à Paris. Avec ses amis, Arthur Koestler, Manès Sperber, Paul Nizan et tant d'autres, il met au point le Livre Brun, un réquisitoire contre la terreur antisémite et le nihilisme national-socialiste immédiatement traduit dans dix-sept langues. Göring qualifie Münzenberg de " premier ennemi du Reich " ! Mais Willi Münzenberg ne s'arrête pas là. Ecœuré par le pacte germano-soviétique, l'ancien maître de la propagande de l'Internationale Communiste s'oppose désormais à Moscou ! Il écrit : " Staline ! Le traître c'est toi ! " dans son hebdomadaire, Die Zukunft. Précurseur, il fonde également l'Union franco-allemande, qui se donne comme objectif de constituer une Europe unie, fédérale et démocratique. Interné par le gouvernement français parmi des milliers d'exilés antifascistes alors que la Wehrmacht menace le pays, Willi Münzenberg est assassiné par des agents staliniens dans une forêt d'Isère en juin 1940. Il paie de sa vie l'audace de s'être opposé aux deux totalitarismes de son siècle.

10/2008

ActuaLitté

Gestion

Compétitivité et management de proximité. La clé d'un secret bien gardé

La plupart des entreprises disposent d'une richesse qu'elles ignorent : l'engagement et la performance de leurs collaborateurs. Pourquoi beaucoup d'entre elles, plutôt que d'agir sur ce levier formidablement efficace, préfèrent-elles se tourner vers des fusions, des réorganisations, des réductions de charges afin d'assurer leur performance ? Philippe Fourteau, ingénieur ECP, MSc Stanford University, Maître praticien en PNL, anime un cabinet spécialisé dans le développement de managers. Après une carrière de dirigeant, il observe depuis 15 ans, dans ses interventions de coach et de consultant, l'impact de la qualité des managers sur la productivité, la créativité et le mieux-être de leurs collaborateurs. Et il pose en particulier deux questions clés : Pourquoi la qualité managériale est-elle en France aussi sous-estimée ? Pourquoi les managers de proximité, qui sont pourtant globalement responsables de près de 80% des salariés des entreprises, sont-ils si peu équipés pour exploiter cette richesse ? Dans ce livre, Philippe Fourteau montre que la qualité managériale est vitale pour la compétitivité, et surtout qu'elle n'est ni chimérique, ni inaccessible. De nombreux exemples montrent à quel point cette qualité est décisive pour la réussite économique de l'entreprise et sa pérennité. L'auteur analyse les freins à la mise en uvre d'un management stimulant et propose une méthode pratique pour les dépasser, tout en ouvrant des perspectives fortes et concrètes en termes de développement, d'innovation, de prévention des risques psycho-sociaux et de relations humaines responsables et solidaires. "Le livre décrit une voie simple pour permettre l'épanouissement de la majorité des salariés d'une entreprise. Il apporte des solutions pratiques et éprouvées pour renforcer la qualité des managers de proximité. Il donne ainsi les moyens de développer rapidement la satisfaction et l'engagement d'un grand nombre de salariés d'une entreprise, sans bouleverser les structures ni les procédures en place."

01/2019

ActuaLitté

Littérature française

Meta Carpenter. premier roman

Meta Carpenter est camgirl. Assouvir les fantasmes d'hommes cachés derrières leurs écrans, c'est sa façon d'exister. Et si le plus souvent ses clients la dégoutent, c'est autant par la médiocrité de leurs requêtes sexuelles que pour leur misogynie idiote. Heureusement, les mercredis, elle officie avec Hafsia Dinur. Les deux jeunes femmes filment leurs ébats amoureux avec l'aide d'un drone domestique. A l'heure de la pornographie planétaire, leurs vidéos deviennent culte jusqu'au cauchemar. Un seul homme trouve grâce aux yeux de Meta. Sous le pseudonyme de Corsaire-Satan, il observe la jeune fille et échange avec elle images et récits enragés sur la violence faite aux femmes. Une étrange relation amoureuse se noue, à laquelle se joint bientôt Hafsia. Tous trois ont en commun de savoir que le monde n'a jamais voulu d'eux, comme il n'a jamais voulu des femmes libres. Leurs conversations engagent Corsaire-Satan à dépeindre son enfance : il évoque ses deux mères, la biologique, fantôme obsédant, et l'adoptive, femme-bouclier avec laquelle il a partagé joies et complicité. Mais il se souvient aussi de son père d'accueil, haineux envers l'enfant parce qu'il n'avait pas la bonne couleur de peau, et d'un voisinage empreint de violence sociale et de racisme ordinaire... A travers le portrait de ses mères, Corsaire-Satan se fait porteur d'un chant sacré d'amour aux femmes. Sa confession d'un lyrisme à l'os ravive le feu d'une lutte intérieure qu'il partage avec Meta et Hafsia, et tous trois vont alors prendre la route pour chercher une possible délivrance. Dans une langue ciselée, nerveuse et foisonnante, John Jefferson Selve explore avec ce trio magnifique une utopie amoureuse parfaite. L'hommage aux mortes se fait hymne à la vie. Et avant que n'éclose un nouveau monde, c'est une enfant qui va naître.

02/2022

ActuaLitté

Littérature russe

Le fidèle Rouslan

Publié en France en 1978, un roman qui dénonce de façon terrifiante la déshumanisation et l'absurdité du système soviétique. A redécouvrir dans la collection Vintage. En Sibérie, au début des années 1960. Chien de garde d'une redoutable efficacité, Rouslan voit son monde s'écrouler un matin : le camp de prisonniers vient de fermer, son maître lui donne congé. Que faire quand on n'a connu que le travail ? Quand toute sa vie, on a répondu aux ordres ? Quand on ne sait rien faire d'autre que garder des prisonniers ? Si les autres chiens vont quémander de la nourriture et un abri chez les villageois, Rouslan, lui, ne se compromet pas. Hier encore, il sautait à la gorge du prisonnier fuyard, son flair lui faisait retrouver celui qui avait volé un quignon de pain, son endurance le faisait courir des heures derrière les colonnes de détenus. Certes, Rouslan a parfois été choqué, comme ce jour où un des chiens, le plus sauvage, le meilleur, capable de tuer un prisonnier d'un seul coup, a été emmené par les maîtres dans la forêt et n'en est jamais revenu ; ou cette autre journée où les détenus ont refusé de sortir par -40° et où les gardiens les ont arrosés d'eau. Mais Rouslan le sait, c'est dans la force et dans l'ordre qu'on trouve la liberté... " A l'heure où les plus fidèles d'entre les fidèles qui avaient juré de lui faire don de leur vie tout entière le trahissaient ; à l'heure où les ministres et les généraux, les juges et les bourreaux, les indicateurs rétribués ou bénévoles abdiquaient et battaient en retraite ; à l'heure où ses porte- drapeaux jetaient dans la boue ses étendards couverts de crachats, le Service cherchait un soutien, implorait un reste de fidélité... et le soldat mourant entendit l'appel de la trompette guerrière. "

01/2023

ActuaLitté

Sciences historiques

La Bourgeoisie Française - Familles d'hier et d'aujourd'hui

Conjointement avec Etienne Chapelain de Seréville La Bourgeoisie Française : 459 NOTICES et 3 637 Familles citées Premier nom : d'Abadie Dernier nom : Xardel Exemples de notices figurant dans le livre : KOECHLIN, KOECHLIN-SCHWARTZ Pays de Saint-Gail, Suisse (Zurich), Mulhouse (XVIIe siècle). Importante bourgeoisie d'affaire. On peut citer Samuel (1719-1780), fondateur d'une fabrique d'indiennes, André (1780-1875), créateur d'une entreprise de construction mécanique, Jacques (1776-1834), maire de Mulhouse, député de 1820 à 1827, Nicolas (1781-1832), député de 1831 à 1841 et de 1846 à 1848. Alliances : SCHLUMBERGER, NICOLA (1856), HATT (1880), SCHWARTZ. Sources : A. Dolfus : Tableaux généalogiques de la famille Koechlin. EHRSAM : Livre d'Or de la ville de Mulhouse. Camille Schlumberger : Portraits mulhousiens. J. G. Dardel : Histoire et Généalogie de la famille Hofer. Jean et René Koechlin : Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, 2e édition 1892. Tableaux 1460-1914. Georges Koechlin : Famille Koechlin morts pour la France 1914-1918. PASTEUR Franche Comté (Reculoz). Famille paysanne connue par des actes de procédure dès la fin du XVe siècle, qui a donné des meuniers à Plénisette et fut affranchie en 1768 avec Claude Etienne PASTEUR (1733-1798), tanneur à Chamtave en 1763, fut bourgeois de Salens. Claude PASTEUR, curé de Lessuy (1764-1806) installa sur son église le premier paratonnerre. La grande renommée de la famille est due à Louis PASTEUR (1822-1898), membre de l'Académie des Sciences 1862, de l'Académie de Médecine 1873, découvreur du vaccin contre la rage en juillet 1855. Le nom sera relevé par décret en 1948 pour Louis PASTEUR-VALLERY-RADOT, fils de René VALLERY-RADOT et de Marie-Louise PASTEUR. Alliances : VALLERY-RADOT (1934), BOUTROUX (1908), LAURENT (1849), ROQUI (1816), VICHOT, SAINT, JOURDASE. Sources : J. Piton : Les origines familiales de Louis Pasteur. Bulletin de l'Institut Pasteur 1973, Bulletin du Centre d'Entraide Généalogique de Franche-Comté N° 36, 37 et 38 1988, 1989. Maurice Vallery-Radot : Pasteur.

03/1993

ActuaLitté

Musées français

Musée des arts décoratifs Palais Rohan

La nouvelle collection de guides souvenirs des Musées de Strasbourg à destination du grand public. Imaginés par Loran Stosskopf, directeur artistique de Télérama et designer des City-guides Phaidon, ils offrent en une centaine de pages le best-off des collections strasbourgeoises complété par des parcours thématiques et des anecdotes sur l'histoire des oeuvres. Le Palais épiscopal de Strasbourg, une des plus belles réalisations architecturales du XVIIIe siècle français, tant par l'élévation noble et classique de ses façades que par ses somptueux décors intérieurs, est l'aboutissement de la rencontre de deux personnalités exceptionnelles : le cardinal Armand-Gaston de Rohan-Soubise, prince-évêque de Strasbourg et brillant homme de cour d'une part, en tant que commanditaire : Robert de Cotte, Premier architecte du roi, d'autre part, en tant que maître d'oeuvre. Au sommet de la gloire lorsqu'il donne les plans du palais strasbourgeois, Robert de Cotte répond aux voeux du prince en créant une oeuvre magistrale unissant la dimension ecclésiastique, politique et mondaine de la fonction de prince-évêque, dans le sens où l'entendait le XVIIIe siècle, en un même édifice à la gloire de la Maison de Rohan. Au lendemain de la Révolution, le Palais devient résidence impériale et royale pour entrer, après 1870, dans une ère nouvelle, celle des musées. Outre la visite des appartements (salles de réception, bibliothèque et chambres privées), le public peut y découvrir aujourd'hui de splendides collections d'art décoratif témoignant de l'âge d'or de l'artisanat strasbourgeois (de 1681 au milieu du XIXe siècle) : céramique Hannong de renommée internationale, mobilier, horlogerie, ferronnerie et orfèvrerie. Le lecteur trouvera dans ce guide un souvenir de sa visite des appartements, un best-off commenté des collections d'arts décoratifs, ainsi qu'un certain nombre d'entrées thématiques qui lui permettront de mieux se représenter la vie dans le Palais au XVIIIe et XIXe siècles.

02/2021

ActuaLitté

Religion

Calvin

" Il n'est jamais facile de rendre compte de la vie et de l'oeuvre de quelqu'un, à des siècles de distance, lorsqu'on s'adresse à un public non spécialisé. Ayant une bonne connaissance du contexte de l'époque, Aimé Richardt n'a pas eu de problème à cet égard : il a parsemé son propos de nombreuses citations de Calvin lui-même. Sa perspective n'est pas de présenter un visage sympathique ou non de Calvin, il s'en tient d'abord à l'essentiel, qui se résume pour le réformateur dans la " justification par la foi seule ". Elle transpirait déjà dans le discours rédigé par le jeune Calvin et prononcé par le recteur de l'Université de Paris en 1533. On la retrouve bien affirmée dans ses prédications à Strasbourg, à Genève et surtout dans son principal ouvrage, l'Institution chrétienne auquel il travailla sans cesse et dont il publia trois versions. Tout Calvin est dans cet ouvrage et l'auteur en expose bien les principes fondamentaux qui gouvernent toute une vie. Promu gouverneur de Genève, Calvin y régna en maître : luttes politiques avec les libertins, difficultés pour faire appliquer ses " ordonnances ecclésiastiques ", procès, excommunications et exécutions de Gruet et Michel Servet... La froide rigueur dans ces " affaires " ne doit pas faire oublier le prédicateur de l'Évangile qu'il voulut toujours être. Il affirma dans son testament avoir " tâché, selon la mesure de grâce que (Dieu lui) avait donnée, d'enseigner purement sa Parole... (et) d'exposer fidèlement l'Écriture sainte... " Mais pour lui, la gouvernance de Genève ne pouvait se réaliser qu'en conformité avec une morale chrétienne rigoureuse telle qu'il la concevait. Ainsi fut-il, selon Aimé Richardt, " à sa manière, un prophète, aussi un savant théologien, un administrateur d'une redoutable efficacité " ajoutant qu'" il manqua toujours d'amour et de charité ", ce qui rejoint, en négatif, la pensée de PierreJourda : " Il mit l'accent sur la foi plus que sur l'espérance et l'amour. "Mgr Huot-Pleuroux.

01/2010

ActuaLitté

Ouvrages généraux

ORMESSON (Il était une fois)...

Le village est cité pour la première fois sous le nom d'Amboile dans un cartulaire datant de 1140. Sa principale source de revenus restera l'exploitation de la vigne jusqu'au XIXe siècle. La seigneurie d'Amboile passe entre diverses mains au cours des siècles. Mais 1598 est une date importante à retenir, lorsque Louis II Picot de Santeny fait construire un château par Jean-Baptiste Androuet du Cerceau, architecte des bâtiments royaux. En 1604, le domaine échoit par succession à André Le Fèvre d'Ormesson, puis à son fils Olivier en 1640. Nommé rapporteur de la Chambre royale, ce dernier aura un rôle déterminant dans le procès de Nicolas Fouquet dont les nombreux amis viendront à Amboile : Madame de Sévigné, Madame de Lafayette, La Fontaine, Bossuet, Racine, Le Nôtre En octobre 1758, Louis XV élève le domaine en marquisat sous le titre d'Ormesson, nom donné désormais au château, à la paroisse et au village. C'est l'architecte Antoine-Matthieu Le Carpentier qui agrandit la demeure et construit la nouvelle église. Le village d'Ormesson compte une cinquantaine de familles à la veille de la Révolution dont le marquis Henri d'Ormesson, contrôleur général des Finances de Louis XVI, sera un témoin oculaire. A l'issue de la guerre de 1870, au cours de laquelle l'armée prussienne occupe le château, on ne compte plus que 96 Ormessonnais. Au XXe siècle, le village d'Ormesson se transforme progressivement en ville avec la construction, notamment, de lotissements qui attirent des ouvriers et artisans parisiens. Au fil du siècle, plusieurs personnalités se distinguent, comme Wladimir d'Ormesson, journaliste, ambassadeur auprès du Saint-Siège et en Argentine, qui apporta de nombreuses améliorations à la commune ainsi que son fils, Olivier, maire de la ville pendant 51 ans, qui fit beaucoup pour son développement social, sanitaire, culturel et sportif. N'oublions pas de citer Jean d'Ormesson, directeur général du Figaro, écrivain, Académicien, personnage haut en couleur qui rendit populaire le nom d'Ormesson hors des frontières de l'hexagone.

08/2021

ActuaLitté

Littérature française

Deux passions

Deux récits qui ont pour théâtre le Valais, l'un au XVIII ? siècle, l'autre à l'orée de 1900, et pour héroïnes le premier une petite fille, le second une adolescente. Le premier est noir et tragique. Le second, tremblant et grave, débouche sur le bonheur. Emerentia 1713 est l'histoire d'une enfant qui a existé. Son père est un seigneur et sa mère une simple paysanne. La mère meurt, le père se remarie avec une grande dame qui place la petite fille chez le curé doyen d'un village, renommé pour la fermeté de sa foi. Elle a sept ans. Elle refuse de réciter ses prières, elle hait le Bon Dieu qui lui a enlevé sa mère. Ni le fouet tous les jours, ni le pain sec, ni les vêtements de pénitence, ni les humiliations publiques ne la changeront. Elle n'aime que les animaux et les arbres. Elle apprivoise les pigeons et les truites, les crapauds et les couleuvres, tout le village la croit sorcière - sauf les enfants. Rien ne viendra à bout de son refus, que la mort. Virginia 1891 présente une petite paysanne pauvre que l'on place à quinze ans comme bonne dans un château voisin. La jeune maîtresse, douce et généreuse, suscite l'admiration et la ferveur de Virginia, qui doit s'occuper du petit garçon d'un an, puis de la petite fille qui va naître. Le maître, Monsieur, est peintre à ses heures. Il prend Virginia pour modèle, tombe amoureux. Elle l'aime aussi et, quand on la renvoie chez elle, elle dépérit. Il y a entre ces deux êtres tout ce que comporte d'innocence et de trouble la passion véritable. Un jour on demandera à l'adolescente de revenir... S. Corinna Bille sait peindre avec un art très simple ces âmes passionnées, le décor des montagnes, les préjugés de jadis, le malheur de certaines enfances, en ce temps-là.

03/1979

ActuaLitté

Faits de société

Maman, je ne suis pas morte

J'ai 34 ans, deux enfants, un merveilleux mari et un bon travail. Je viens d'une famille très aimante et bienveillante. J'aime jouer du piano et la photographie me passionne. Je suis "presque" madame tout le monde : je suis adoptée. J'ose enfin l'écrire. L'histoire dit que ma mère biologique, trop pauvre, m'a abandonnée. Un grand classique pour la mise en adoption et certainement la raison la plus morale et honorable de se séparer de son enfant. L'adoption, c'est aussi, factuellement, ne pas avoir d'autre choix, après avoir porté et donné la vie, que de la livrer à l'inconnu pour lui offrir une chance de survie. C'est en quelque sorte renoncer à son sang pour tromper la fatalité. Pour ma part, il en a été autrement. Un être humain, vivant ou mort, n'a pas de prix. Or la demande crée l'offre. Alors les opportunités apparaissent, les intérêts naissent, les trafics s'ébauchent. D'inestimable, la valeur d'un enfant se réévalue en devises, et j'en ai été, comme des milliers d'enfants de par le monde, une des victimes. Ce récit est mon histoire, un héritage pour mes enfants, la vérité sur notre famille mais aussi sur un des plus grands scandales liés à l'adxoption. C'est une manière de rendre justice à mes parents de sang, d'honorer l'extraordinaire courage de ma mère et la place que mon père m'a faite depuis nos retrouvailles, dans son coeur et dans sa vie. C'est aussi un hommage à mes parents de coeur, de vie, que j'aime profondément, inconditionnellement. C'est, enfin, un devoir de mémoire que je mène avec la Fondation RP-RP, Racines Perdues-Raìces Perdidas, qui représente plusieurs centaines de personnes ayant fait face à l'horreur du trafic d'êtres humains lors de leur adoption et qui cherchent encore leur famille à travers le monde. Empêchons que mon histoire, que "nos" histoires ne se reproduisent. Nunca Mas. Plus jamais ça.

11/2021

ActuaLitté

Littérature française

Libres tropiques (1968-1980). Tome 2

Après avoir parcouru leurs années d'enfance dans une ville du nord de la France à la fin de l'ère industrielle (1947-1967), Serge Gruzinski et Corinne Vandewalle poursuivent leur saga en s'attaquant à une longue décennie qui s'ouvre en 1968 et s'achève en 1980. Comment ont-ils appris à affronter la fin des Trente Glorieuses ? Pourquoi sont-ils partis ailleurs chercher de quoi se forger de nouveaux repères ? A l'instar de toute une génération, Serge et Corinne se construisent dans un monde qui est alors autant celui de Woodstock que de Che Guevara, en un temps où les sociétés et les modes de vie commencent à se globaliser. En choisissant le Mexique, après un détour par l'Italie et l'Espagne, Serge découvre sa vocation d'historien et bâtit son existence à cheval entre deux continents. En choisissant l'Inde, Corinne répond inconsciemment à un appel profond. En quête de sens, elle se retrouve sur des chemins qui la mèneront au bord du Gange. La rencontre d'un maître hors du commun donne alors une autre dimension à sa vie. Histoire personnelle et histoire familiale, cette traversée du siècle est aussi et avant tout l'histoire d'une France dont les prémices remontent à 1914 et qui se prolongera jusqu'à l'aube du xxie siècle. Une histoire ouverte sur l'Europe et le monde, par-delà les frontières. Diplômée de l'Ecole supérieure de Commerce de Lille, Corinne Vandewalle fut emportée par le mouvement hippie. Après de nombreux séjours en Orient, au Maroc et aux Etats-Unis, elle pratique et enseigne le yoga en Vendée. Serge Gruzinski est historien, spécialiste de l'Amérique latine. Il a publié entre autres chez Fayard La Guerre des images (de Christophe Colomb à Blade Runner - 1492-2019) (1990), La Machine à remonter le temps (2018) et plus récemment Conversation avec un métis de la Nouvelle-Espagne (2021).

11/2021

ActuaLitté

Chirurgie

Syndrome du canal carpien... des consultations au bloc operatoire. Visite chez un expert

La chirurgie est faite de détails. Ces détails sont difficiles à transmettre sans contacts directs avec les patients, avec les chirurgiens, pour cela rien ne remplace le compagnonnage. Cette pandémie qui nous frappe a limité nos déplacements, nous privant de ces importants moments d'échanges. Cette frustration nous a conduits à imaginer ce guide comme une visite dans notre centre de chirurgie de la main. Ainsi vous viendrez au plus prés des patients, aux consultations puis au bloc opératoire. Nous avons choisi pour cette visite la pathologie probablement la plus fréquente dans nos centres de chirurgie de la main : le syndrome du canal carpien (SCC). Il est important d'assister aux consultations car il faut entendre les échanges avec les patients. C'est avec des mots simples que nous expliquons la pathologie, le traitement et les suites de celui-ci. Ces explications sont beaucoup plus importantes que la technique opératoire. Il faut voir l'examen clinique qui est l'étape clé de la prise en charge. Il faut absolument apprendre le scratch collapse test (SCT) qui est devenu pour nous le test de référence dans les compressions nerveuses périphériques. Il nous a permis, grâce à la sensibilité diagnostic qu'il apporte, de soulager des patients qui souffraient d'une compression du nerf médian jusque là peu connue, le lacertus fibrosus au bord médial du coude. Il faut aller au bloc opératoire car l'acte chirurgical est fait d'infinis détails. Les séquences vidéos vous montreront les pièges et astuces de la technique endoscopique d'Agee, les possibilités d'exploration endocanalaire. L'excellente vision et la fiabilité qu'offre cette technique permet de partager les images avec les patients. Suivre son intervention c'est mieux comprendre, mieux comprendre c'est se placer sur le chemin du bon résultat. Aux cours des ces visites des questions reviennent régulièrement ; nous avons tenté de répondre aux plus fréquentes. Bienvenue à l'Institut Montpelliérain de la Main et bonne visite !

11/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Parce que les fleurs sont blanches

Gerard élève seul ses trois garçons depuis que leur mère les a quittés sans laisser d'adresse, se contentant d'envoyerdes cartes postales envoyées depuis l'Italie pour les anniversaires et Noël. Klaas et Kees, les jumeaux de seize ans et leur petit frère Gerson - sans oublier le chien, Daan - vivent néanmoins dans une maisonnée plutôt joyeuse où Gerard s'efforce de faire bonne figure. Un dimanche matin ordinaire où ils sont invités chez les grands-parents, leur vie bascule. Sur une route de campagne traversant des vergers où fleurissent des arbres fruitiers, une voiture s'encastre dans celle de Gerard, le choc est violent. Si les jumeaux et le père s'en tirent avec des blessures légères, il en sera tout autrement pour Gerson. Il est plongé dans le coma et au réveil, il comprend qu'il a perdu la vue. Aidé par Harald, infirmier dévoué, l'adolescent tente d'apprivoiser sa nouvelle vie, alors que les jumeaux et leur père essaient également de faire face, mais le retour à la maison est douloureux malgré le soutien de Jan et Anna, les grands-parents des enfants. Gerson s'enferme dans sa douleur et sa colère, refuse d'accepter toute aide et de se projeter dans un quelconque avenir. Plus personne ne sait comment le soutenir. Gerard presse son fils de prendre des décisions quant à son futur, sans résultat. Lorsque l'été arrive, tous savent que les choses ne pourront pas continuer ainsi. à la rentrée, Le séjour prévu dans la paisible maison des grands-parents au bord d'un lac apparaît alors à tous comme la possibilité d'un nouveau départ... Gerbrand Bakker est un maître incontesté dans l'art de saisir l'essentiel avec peu de mots. Son écriture impressionne par sa concision, sa justesse et surtout, par l'absence absolue de tout pathos. Racontée pour l'essentiel par ses frères, l'histoire de ce jeune garçon qui ne parvient pas à accepter de vivre dans le noir n'en devient que plus déchirante. Traduit du néerlandais par Françoise Antoine

ActuaLitté

Historique

Voleur de feu. Une vie d'Arthur Rimbaud, Tome 1

Que connaît-on de la vie d'Arthur Rimbaud ? Des fragments sont attestés et vérifiés, mais une bonne partie ne peut que se réduire à des hypothèses. Comment raconter la vie d'un homme célèbre qu'on connaît autant et si peu ? En ne racontant pas "la" vie du poète mais "une" vie d'Arthur. En remplissant les vides avec une rigoureuse imagination. D'Arthur Rimbaud, on sait qu'il est né à Charleville le 20 octobre 1854 et mort, à 37 ans, le 10 novembre 1891, à Marseille. On sait qu'il a écrit ses premiers poèmes à 15 ans, et qu'il a renoncé à la poésie vers 20 ans. On sait qu'il fut l'ami et l'amant de Verlaine. On sait qu'après un séjour tumultueux à Londres et une pérégrination à travers l'Europe, il s'est établi comme commerçant et trafiquant d'armes entre la corne de l'Afrique et l'Arabie. Il a 6 ans quand son père, officier dans l'infanterie, quitte définitivement le foyer conjugal, abandonnant sa jeune femme et ses quatre enfants. L'absence du père marquera durablement sa vie et son oeuvre. Et il n'a pas 16 ans quand la guerre éclate entre la France et la Prusse. Entre les deux, Arthur marche et marche encore, dans les prés et les bois de Roche, une ferme ardennaise appartenant à sa mère. Entre les deux, Arthur étudie. C'est un élève extrêmement brillant, collectionnant les prix d'excellence en littérature et en latin. Entre les deux, Rimbaud écrit. C'est à 15 ans qu'il publie, dans la Revue pour tous, l'un de ses tout premiers poèmes, "les étrennes des orphelins". Et c'est à 15 ans encore, en classe de rhétorique, qu'il fera la connaissance d'un tout jeune professeur de 22 ans, Georges Izambard, qui lui sera un maître et un ami...

09/2023

ActuaLitté

Franc-maçonnerie

Voyages dans la symbolique maçonnique en loge bleue. 2023

Parmi les obligations d'un Maître maçon, le devoir de transmission occupe une place centrale. Transmettre, c'est d'abord ce mouvement qui porte à faire partager aux autres les fruits de ce que l'on a appris en loge, "portez parmi les autres hommes les vertus dont vous avez promis de donner l'exemple" nous dit le Rectifié. Il s'agit aussi de transmettre voire de léguer les résultats de ses propres recherches et réflexions. La transmission est au coeur de la démarche maçonnique. L'auteur, depuis 2015, a donné une centaine de conférences, la plupart du temps en loge. Elles ont réuni au total près de 6 000 soeurs et frères en France, mais aussi en Belgique, en Suisse et en Afrique. Les textes présentés ici sont largement inspirés par la pensée véhiculée par le Rite Ecossais Rectifié, telle que comprise par l'auteur, et en particulier par les rituels ses loges symboliques, tout en n'ignorant pas les autres rites. 14 thèmes sont abordés dans cet ouvrage : Les heures symboliques de Midi et de Minuit ; L'idée plurielle de Grand Architecte de l'Univers... ; La pierre cubique polie, modèle de perfection ; La symbolique du maillet en loge d'Apprenti ; La Lumière de l'Orient maçonnique ; Symbolisme et franc-maçonnerie ; La Mort Initiatique ; Le nombre et la place des éléments dans les rituels maçonniques ; Le vrai Désir ou le désir du Vrai ; Se mettre à l'ordre au signe d'apprenti ; Hiram biblique, Hiram maçonnique ; L'exclusion historique de Tubalcaïn du Rite Ecossais Rectifié ; L'énigmatique Phaleg du rite écossais rectifié ; La colonne brisée, emblème de l'homme dégradé au Rite Ecossais Rectifié. Un symbole maçonnique ne s'épuise jamais ; il conserve toujours d'autres dévoilements possibles, nouveaux, complémentaires aux premiers. Transmettre, ce n'est pas seulement communiquer, mais aussi partager, donner en toute générosité. Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. C'est aussi le but de cet ouvrage.

09/2023

ActuaLitté

Yi-king

Yi Jing. Le Classique des Mutations

Vieux ou plutôt vénérable de trois millénaires, le Yi Jing, que l'on peut traduire par Livre des Mutations, se situe au coeur de l'histoire et de la spiritualité chinoises : il a nourri tout à la fois le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme. Pour autant, il n'appartient à aucun dogme, ne se range sous aucune croyance. Aujourd'hui encore, en Asie, rares sont les décisions importantes prises sans consulter ses oracles. En Occident, l'influence du Yi Jing n'a cessé de croître ces dernières décennies, avec son lot de fascination et de mystère. On peut penser au Maître du Haut Château de Philip K. Dick et au personnage de Hawthorne Abendsen, mais aussi aux recherches passionnées menées par Richard Wilhelm puis Carl-Gustav Jung. Ces deux derniers y ont puisé des enseignements radicalement nouveaux pour leur discipline. Ce livre, à l'origine traité de divination, bouscule notre rapport à "l'espace-temps" . Bien loin du rationalisme occidental, il fournit une autre explication que celle de la causalité à notre perception des événements et du hasard. Il donne tout son sens à la circulation des contraires : entre objectivité et subjectivité, visible et invisible, individu et cosmos. Le Yi Jing s'organise autour de 64 figures, appelées hexagrammes, qui comportent six traits continus (le Yang, masculin) ou discontinus (le Yin, féminin). Des textes accompagnent ces hexagrammes, mêlant anecdotes historiques, indications énergétiques et formules divinatoires. Le procédé du tirage s'opère d'une manière très simple : à l'aide de 3 pièces de monnaie ou de 50 tiges de bambou (ou d'achillée). Fort de ces 384 traits et de ses 4096 mutations possibles, le Yi Jing est ainsi une source inépuisable d'interprétations et de commentaires. S'il est l'aboutissement de la science divinatoire en Chine, il est également un principe philosophique dans la conception métaphysique de l'être (yin/yang).

10/2021

ActuaLitté

Pédagogie

Enseigner, c'est espérer. Plaidoyer pour l'école de demain

Nos écoles primaires, nos collèges n’ont guère changé depuis plus d’un demi-siècle, tandis que le monde et sa jeunesse changeaient vertigineusement, tout particulièrement lors des deux dernières décennies. Cette quasi-révolution s’est largement accomplie sous l’effet de la science et de la technique. Mais l’école n’a pas suivi et le monde enseignant désespère souvent. Depuis 1996, le projet La main à la pâte a visé à transformer l’enseignement scientifique en primaire et collège. De cette aventure réussie, qu’il a vécue personnellement et qu’il raconte avec tendresse, Pierre Léna tire quelques leçons fortes, concernant l’appétit des élèves pour la science et leur curiosité comme l’engagement possible des professeurs. Rien ne vaut l’expérience de se rendre dans une classe, pour y voir et écouter des enfants, guidés par leur maître, faire de la science ! Pierre Léna est animé de la conviction qu’un jeune armé de davantage de capacités d’expression, de plus de confiance en soi, de plus d’esprit critique, aura un chemin moins difficile qui s’ouvrira devant lui. Ainsi, au fil de courts chapitres reflétant observations, expériences ou questions, il évoque la place de la science au sein de la culture, le parallèle entre bien des pays et la France, et tente à partir de ces constats de dessiner quelques traits possibles de cette école à venir. La prise de conscience des profondes évolutions, nécessaires pour passer de l’école d’hier à celle de demain, est désormais très présente en France, mais la construction d’un consensus autour de celles-ci, bien qu’indispensable, demeure difficile. La main à la pâte a montré que rien ne peut se faire sans les professeurs, ou contre eux, mais les accompagner avec constance, comme l’a fait l’Académie des sciences, a pu changer la donne. Bien des pistes pour l’avenir peuvent s’en déduire.

08/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Essor des plantations et subversion antiesclavagiste à Cuba (1791-1845)

Lorsque lui parvint à Madrid où il se trouvait la nouvelle des débuts en 1791 de la révolution nègre dans la partie française de Saint-Domingue, Francisco de Arango y Parrerio qui fut l'oracle de la plantocratie cubaine comprit que l'heure de la félicité avait sonné pour les siens. De fait, dès les lendemains de la fameuse insurrection dite de Boukman qui ravagea la Plaine du Nord en Saint-Domingue, la grande île de Cuba va accueillir un contingent qui ira croissant de colons et de nègres français rescapés de la tourmente. L'intense transfert technologique et financier engendré par ce flux migratoire va modifier en profondeur les structures économiques du pays d'accueil et y altérer pour longtemps les relations sociales. Dès lors, l'esclavage cubain se métamorphosa en un système de production des plus coercitifs lié aux lois du marché. Dans ces conditions, on assiste à une remontée de l'insurgence nègre liée tant à l'entreprise des révoltes d'esclaves qu'à l'activisme des libres de couleur tout au long de la première moitié du XIXe siècle. Partant, il convenait de s'attacher au processus d'internationalisation du conflit nègre à Cuba dont les protagonistes ont été les Haïtiens et les Anglais mus par des desseins bien distincts. En contrepartie, la part a été faite aux mesures de répression et de dissuasion de la puissance coloniale qui sut tirer parti de la menace que constituait le " péril noir " pour juguler les velléités séparatistes à Cuba au temps des guerres d'indépendance de l'Amérique espagnole. Enfin, a été mise en lumière l'attitude des gens de Lettres cubains qui, en s'engageant dans la lutte contre l'esclavage et le préjugé de couleur, ont ouvert la voie aux Pères de la Patrie, de Carlos Manuel de Céspedes et Antonio Maceo à José Marti dont on connaît la geste insigne dans la seconde moitié du XIXe siècle.

10/2010

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Virginia Woolf. L'écriture refuge contre la folie

"Je suis faite de telle sorte que rien n'est réel que je ne l'écrive" écrit Virginia Woolf (1882 - 1941) en 1937. Les textes de cet ouvrage, qui réunit psychanalystes et chercheurs en littérature anglaise, éclairent la singularité de l'écriture de Virginia Woolf, écriture si étroitement nouée à son histoire et qu'elle remet sur le métier d'un texte à l'autre. Virginia Woolf fut violée par ses demi-frères, elle souffrit de la mort prématurée de sa mère, de son père, de sa demi-soeur et de son frère, et elle mit fin à ses jours pendant la guerre. Les auteurs de ce livre ont cependant pris la position de ne pas tenir Virginia Woolf pour une déprimée, une "victime exemplaire" des théories du traumatisme, mais bien plutôt de cerner sa bataille avec les mots contre une douleur d'existence. La lecture de son oeuvre révèle la tâche infernale à laquelle elle s'est livrée et les moyens qu'elle a trouvés pour se protéger de ce qu'elle nomme son "horreur". Les textes rassemblés ici suivent l'écrivain à la trace, dans ses écrits fictionnels, auto-biographiques, et, particulièrement, dans ses écrits les plus tardifs car c'est là que s'exposent de façon fulgurante son ironie et l'éclatement de son monde intérieur. N'oublions pas, enfin, que Virginia Woolf - éditrice de Freud avec son mari - fut elle-même traversée par la psychanalyse ; elle en témoigne fréquemment dans son Journal. Seul le recours incessant à l'écriture donne pour elle consistance à la réalité, "sans le secours d'aucun discours établi", comme l'avance Jacques Lacan du "dit schizophrène" dans son texte "l'Etourdit". L'écriture de Virginia Woolf témoigne du mystère incessant qu'elle fut pour elle-même sans que l'on puisse ici, toutefois, conclure qu'écrire aura réussi à apaiser sa certitude de "redevenir folle", hantise confiée à son mari dans la dernière lettre qu'elle lui laissa avant de se suicider.

03/2011

ActuaLitté

Policiers

La nuit vient de commencer

Décembre, Copenhague. Un groupe de jeunes activistes distribue des tracts à la sortie d’un supermarché, avant de rejoindre leur squat. Les filles sont membres d’une organisation secrète, WORLD, qui milite pour soutenir les grandes causes révolutionnaires. Du Front pour la libération de la Palestine jusqu’à la guérilla colombienne. Anne a les yeux brillants d’admiration quand on évoque son petit ami Nils. Elle n’a plus de nouvelles depuis qu’il a « disparu ». Nils travaille pour une société danoise d’investissements à l’étranger. Sur un projet de barrage en Colombie. Son séjour sur place est l’occasion de prouver son engagement : Nils s’est porté volontaire pour se faire « kidnapper » par les FARC. Un bon moyen pour apporter aux guérilleros un soutien financier sous forme de rançon. Car Nils n’en doute pas, son employeur va payer. Gustav aimerait passer Noël tranquille. Profiter un peu de sa famille, ses deux grandes filles, sa femme, leur belle maison. Gustav a réussi. Il est un chef d’entreprise et homme d’affaires accompli. Certes, pour en arriver là il a parfois fallu magouiller, prendre des risques. Mais pour la bonne cause, celle de la réussite, de l’argent et du pouvoir. Noël ne sera pas de tout repos pour lui : il sait qu’il a risqué gros avec son projet de barrage en Colombie. Il perd tout si le projet capote. C’est pourquoi il a envoyé un homme de confiance sur le terrain, Nils. Qui vient d’être enlevé par les FARC. Steen est un investisseur sans scrupule, un spéculateur qui vit à cent à l’heure et n’a qu’un maître mot : foncer. Steen est un battant, un play-boy qui ne fait guère de différence entre une femme et un Kleenex, où qu’il se trouve sur la planète. Et pour voyager, il voyage, jusqu’en Colombie, où ses intérêts sont liés aux cartels de la drogue.

04/2011

ActuaLitté

Histoire de France

Etre roi. Le roi et son gouvernement en France de Clovis à Louis XVI

Vivant dans un monde laïcisé et sous un régime démocratique, nous avons quelque peine à concevoir les ressorts moraux et les mécanismes d'une construction radicalement différente de la nôtre : la légitimité politique ne s'incarnait-elle pas jadis dans un homme désigné par Dieu ? Méconnaître ces réalités ou ne pas en envisager tous les effets, ce serait se priver de comprendre l'élément clef du fonctionnement de l'ancienne France. Par-delà l'écume des événements, la diversité des personnalités et les changements dynastiques, le principe royal n'a pas subi, dans son essence, de modifications majeures entre Clovis et Louis XVI ; une longue lignée de penseurs, de juristes et de clercs se sont simplement attachés à donner à la " coutume " royale l'armature intellectuelle et juridique dont elle était à l'origine dépourvue. Ils ont codifié ou plutôt explicité quelques règles simples qui ont donné à la France une constitution non écrite, les " lois fondamentales du royaume ". L'Etat monarchique en France est un véritable Etat de droit, le souverain ne gouverne pas à sa guise, ne dispose pas de la couronne à sa convenance, ne peut enfreindre les interdits posés par la religion, la morale, la raison, les traditions. La fonction royale est tenue pour un office _ on dit même parfois un ministère _, c'est-à-dire que son titulaire, tout sacré qu'il soit, n'est après tout qu'un serviteur. C'est à une remise en perspective, dans la longue durée, que se livre la présente synthèse, riche en particulier d'une analyse fouillée des travaux des grands juristes des siècles passés. Elle constitue une contribution majeure aux travaux actuels sur l'histoire de l'Etat et sur l'histoire politique, aujourd'hui en plein renouveau. Historien et juriste, spécialiste d'histoire du droit, Jean Barbey est professeur à l'université du Maine. Il est notamment l'auteur d'une étude sur La Fonction royale : essence et légitimité d'après les " Tractatus " de Jean de Terrevermeille (1983).

12/1992

ActuaLitté

Littérature étrangère

Thé au trèfle

" Il advient qu'apparaisse à l'horizon littéraire un livre qui ne ressemble pas du tout à un livre : non que la forme ou l'intérêt lui fassent défaut, mais parce que revêtant au contraire une forme inhabituelle, à facettes, il se détache du lot et vous captive. L'Histoire Naturelle de Pline, le Religio Medici de Sir Thomas Browne et Jacques le fataliste de Diderot en furent des exemples en leur temps. Dans sa merveilleuse richesse, Thé au trèfle de Ciaran Carson brille lui aussi désormais à ce firmament-là. (...) Thé au trèfle a toutes les apparences d'un récit fantastique conçu à partir du célèbre tableau de Van Eyck, les époux Arnolfini, mais, a l'instar de ce tableau si énigmatique, il est infiniment plus que cela. C'est l'Histoire d'une potion magique qui donne son nom au livre ; ce sont les aventures d'un jeune garçon appelé Carson et de sa fée de cousine, Bérénice, qui croient tous deux entrer dans le tableau et voyager dans le temps depuis notre époque ; c'est le récit de l'amitié entre Ludwig Wittgenstein (le philosophe) et le père Brown (le prêtre détective de Chesterton) ; c'est une encyclopédie d'anecdotes hagiographiques, une succession de détails savoureux sur l'art de peindre ; c'est une fable, une histoire d'amour, un essai d'érudit sur la peinture flamande. (...) A quoi tient le pouvoir d'attraction de ce livre ? A sa tonalité légère et merveilleusement désordonnée, à la manière exquise dont Carson joue avec les mots, et à son intérêt pour une foule d'informations qui, potentialisées par leur accumulation, n'en ont pas moins de Charme prises individuellement, tels les coups de pinceau d'un maître sur sa toile. A tout cela, et aussi à sa délectation à rappeler aux lecteurs blasés que nous sommes qu'il y a mille façons aussi riches que Variées de se représenter le monde. " Alberto Manguel (Extrait de la postface)

04/2004

ActuaLitté

Disques et K7 Littérature

Relation d'un voyage de Paris en Limousin. 6 lettres de Jean de la Fontaine à sa femme, 1 CD audio

Jean de la Fontaine. Né à Château-Thierry en 1621. Dans un premier temps avocat à Paris, il reprend par la suite la charge de son père en tant que Maître des Eaux et Forêts. Mais il est depuis longtemps passionné de lecture, et sa vocation pour l'écriture s'éveille de plus en plus. Il entre au service de Fouquet pour qui il écrit une trentaine de poèmes prévus par contrat. Il lui dédie notamment le Songe de Vaux. Au moment de la chute de Fouquet, La Fontaine reste son plus fidèle défenseur. Il écrit à cette occasion l'Ode au roi et l'Elégie aux nymphes de Vaux. Cette fidélité à Fouquet lui vaut rapidement la haine de Colbert, puis celle de Louis XIV lui-même. Il rencontre également ses contemporains : Molière, Boileau, Racine. En 1684, il est élu à l'Académie Française. Il meurt en 1695 à Paris. Connu surtout pour ses très nombreuses fables, il s'est pourtant essayé à d'autres genres. Il a notamment écrit Les amours de Psyché et Cupidon (1669), Discours à Madame de la Sablière (1678) ; ses Fables ont été publiées sur une période d'une vingtaine d'années. Nicolas Fouquet. Né à Paris en 1615. Il est d'abord procureur général au parlement de Paris avant d'être nommé surintendant des finances par Mazarin en 1653. Il occupe ce poste jusqu'en 1661. Il amasse une grande fortune qu'il investit dans la construction de son château à Vaux-le-Vicomte. Il se consacre également au mécénat, s'entourant ainsi de nombreux artistes tels que la Fontaine, Molière, Poussin, Le Nôtre. Pour fêter l'achèvement de la construction de son château, il donne les Divertissements du Roi. Suscitant les jalousies, notamment celle de Louis XIV, il est arrêté suite à un dossier établi par Colbert. Il est jugé, banni dans un premier temps, puis finalement condamné à l'emprisonnement à perpétuité. Il meurt en 1680 au Fort de Pignerol.

09/2006

ActuaLitté

Histoire de France

Ici est tombé. Paroles sur la Libération de Paris

Au travers ces pages nous suivons la vie et la mort de 26 hommes tombés sous les balles allemandes les jours de l'Insurrection parisienne en août 1944. Tous ces portraits racontés au présent comme une poignée de rêves nous content Paris libéré. Cet ouvrage peut aussi être lu comme une quête de vérité, l'auteur donne une image à celui qui est tombé, grâce à une enquête minutieuse et rudement menée où le témoin a été, après bien des péripéties, déniché, car caché dans l'ombre de douleurs tues. Cette personne retrouvée a connu celui qui est tombé, elle peut nous parler enfin et l'auteur lui permet de nous raconter comment est mort soit son ami, son frère, son père, son jumeau... et de nous dire le hier et l'instant vécus de ce héros d'un jour. Philippe Castetbon nous tient la main pour nous guider dans ce labyrinthe de vie, mais aussi de mort, de mémoire, de fraternité, d'amour, de deuil à jamais éteint et qui comme une fulgurance lumineuse passe sous nos yeux et éclaire un pan d'une histoire tombée quelque peu dans les oubliettes du quotidien. Dans sa préface, le maire de Paris Bertrand Delanoë, nous dit : " Honorer leur mémoire, raconter leur histoire, mettre un visage sur ces noms, tel est le très beau projet de cet ouvrage ". Ce projet est devenu pour notre bonheur une réalité palpable. Les photos offrent une compagnie à ces paroles dites souvent pour l'unique et première fois. Travail admirable de patience, ces histoires nous tiennent en haleine du début à la fin et nous donnent, quand le mot fin vient sous nos yeux, la curiosité d'aller à notre tour découvrir ces paroles d'amour, de liberté, de fraternité, de luttes et de gloire gravées sur le marbre de ces murs au coin de rues de notre Paris.

04/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

Persévérer dans l'être. Correspondance 1961-1963 (D'Hadrien à Zénon, III)

1961-1963, Marguerite Yourcenar approche de la soixantaine. Pour beaucoup, un âge d'interrogations, de conscience aiguë de l'âge qui vient. Rien de ce genre chez elle. Au contraire. Elle affirme une belle solidité dans l'accueil des années à venir. Le temps qui vient sonne même comme prometteur pour elle. De fait, sa vie se poursuit pareille à ce qu'elle a été depuis qu'elle a mouillé l'ancre à Bar Harbor, caractérisée par le même élan, la même force créatrice. Dans cette existence qu'elle a voulue toute consacrée à la pensée et à l'écriture, la pérennité révèle un approfondissement de l'expérience. "Vous êtes si bien faite pour "persévérer dans l'être" ", écrit-elle à Natalie Barney. Mais lectrices et lecteurs savent que ce mot de Spinoza peut aussi s'appliquer à Yourcenar elle-même. En effet, c'est en persévérant dans son être que Yourcenar, au long des jours, a réussi à tisser entre eux les fils de réflexions émanant de ses différentes recherches et études. Tout un condensé de sa vie créatrice, de sa pensée, de son expérience littéraire, de son éthique, de ses réflexions sur le mal, la cruauté en l'homme, et sur l'Histoire, se profile et nous fait entrevoir l'écrivain dans sa maison de Bar Harbor, mais aussi en voyage parfois, entourée de livres, ceux qu'elle écrit et ceux qu'elle lit, puisant à mille champs du savoir, sachant ce qu'elle cherche, non ce qu'elle va découvrir, retenant ce qu'elle veut, le transformant. Elle aussi alchimiste du verbe! Toute une expérience intellectuelle et littéraire, une expérience de vie, qu'elle communique, en répondant à des appels de lecteurs, certains eux-mêmes écrivains en herbe, en écrivant à des amis ou à d'autres qui ne le sont pas, soucieuse toujours d'un échange intellectuel permanent avec autrui.

12/2011

ActuaLitté

Histoire internationale

Nouvelles d'Ecosse suivies de Démonologie

Vers la fin des grandes tourmentes qui plongent l'Europe dans les querelles et guerres de religion, au moment où William Shakespeare crée un monde à son image, Jacques Stuart, sixième du nom, règne sur l'Écosse (à la mort d'Elisabeth en 1603, il devient Jacques Ier d'Angleterre et unit les deux couronnes). Ce jeune roi laisse dans la langue et la civilisation du monde anglophone une trace au moins aussi forte et qui n'a pas fini de marquer styles et esprits : il commandite une nouvelle traduction de la Bible (King James Bible) qui fait autorité pendant quatre siècles et façonne encore l'écriture et la pensée de tous ceux qui écrivent en anglais de par le monde, quelles que soient leur religion ou leur origine. Sous sa signature, le Roi laisse quelques textes, dont deux traités politiques : The Trew Law of Free Monarchies et Basilikon Doron, ce dernier écrit pour l'édification de son jeune fils Henri. Une affaire de sorcellerie ayant trait aux péripéties de son mariage, et mêlée aux sombres intrigues entourant le trône d'Ecosse comme il était de coutume, lui donne l'occasion de rédiger un traité de démonologie, dans lequel il appelle à la plus grande sévérité à l'égard du crime de sorcellerie. Ni ce traité, Da monologie, publié pour la première fois en 1597, ni le récit des faits relatifs à cette affaire ainsi qu'à sa conclusion tragique (Newes from Scotland), paru en 1591, n'avaient, à ce jour été traduits en français. C'est maintenant chose faite grâce à Jean Migrenne. Traduction et faits sont éclairés par des notes d'humeur ainsi que par leur mise en perspective dans la sphère britannique. Le tout s'appuie sur les toutes récentes études et exploitations d'archives parues en Grande-Bretagne. Un avant-propos de Pierre Kapitaniak replace les faits dans le contexte spécifique des relations entre pouvoir et sorcellerie ainsi que celui des chasses aux sorcières qui embrasent l'Europe à fin du XVIe siècle.

11/2010

ActuaLitté

Poésie

La licorne et le repaire. Ou le bleu de la dignite

Ton âme est plus bleue que le ciel, plus bleue que le sourire des océans. Bleue comme le velours-satin de mes nuits, bleue comme la traînée de feu que laisse la licorne dans son sillage. Bleue comme la fleur, que je porte à mon coeur que je rêve de te présenter comme le cadeau que l'on ferait à un roi. Les fées t'ont donné l'horizon au fond des yeux, mon amour te nimbe d'une clarté bleue que tu sembles reconnaître. L'enveloppe qui t'a faite roi est d'un bleu indélébile. C'est bien l'amour qui guide ma main vers toi, te toucher, te caresser, te protéger et te faire oublier quelques instants que tu es roi. Des instants où ta main touche un corps non pour le tuer, mais pour l'aimer, non pour caresser le pommeau d'une épée, mais pour caresser un par un chacun de mes secrets. Mes secrets ont tellement grandi depuis ces années que les anges se sont accordés pour élever une forteresse qui met à l'abri cette passion de tous les loups, de tous les néants. Nous nous sommes retrouvés encore ce matin dans ce coin de l'espace, vierge et bleu qui accueille et ma main et ma forteresse pour toi. Qui nous a guidés dans cet espace ? Bien plus fort que les anges : la quintessence de l'amour : Dieu ? Nous, pauvres créatures humaines à la merci des puissances cosmogoniques, il faudra bien des galops de licorne pour isoler dans un espace secret, tout l'amour que nous nous portons. Nous sommes aux portes de l'éternité, nous nous aimons depuis que le bleu existe. Ces portes sont gardées par une licorne à la fois bleue, à la fois blanche. La mort ne peut en franchir l'accès. C'est l'amour et la vie qui sont les énergies de cet endroit que personne n'a jamais su nommer.

09/2020

ActuaLitté

Droit

Ecrits de Droit constitutionnel et de Science politique

La production doctrinale de Georges Burdeau (1905-1988) est tout entière située sur les cinquante années centrales du XXe siècle (des années 30 aux années 80). Elle constitue une source de réflexion majeure sur les problèmes et les controverses juridiques et politiques qui ont marqué ce siècle depuis les défi s des totalitarismes dans les années trente, les difficultés de l’après-guerre et l’installation en France d’un régime politique stable avec la constitution de la cinquième République. Dès 1949, Georges Burdeau entame la rédaction de son Traité de science politique en dix volumes sur lequel il travaillera pour la mise à jour des éditions jusqu’à sa mort. Ce traité lui assurera, et assurera également à la doctrine française, une renommée internationale dont peu d’auteurs français peuvent depuis lors se prévaloir. Depuis sa disparition, le caractère monumental du Traité, sa difficulté d’accès dans les bibliothèques et dans les librairies, tout comme les modes doctrinales, inévitablement changeantes, ont relégué dans l’ombre un auteur dont les analyses et les thèses représentent pourtant une étape importante dans la réflexion du droit constitutionnel, de la science politique, de l’histoire des idées politiques, de la philosophie du droit et de la théorie de l’État en France. Outre son Traité, Georges Burdeau a donné dans les revues et les Mélanges un grand nombre d’articles qui ne sont plus guère disponibles sans de difficiles recherches en bibliothèque. Jean-Marie Denquin a sélectionné quarante-neuf de ces articles qui permettent d’aborder les grands thèmes de la pensée du maître. On y trouvera, tout particulièrement des écrits sur le pouvoir, l’État, la démocratie, les régimes politiques, la constitution et d’autres thèmes encore. L’ouvrage est précédé d’une remarquable présentation de la doctrine de Georges Burdeau par Jean-Marie Denquin, présentation qui est aussi une introduction générale à la pensée d’un des auteurs les plus marquants de la doctrine française du droit et de la politique.

06/2011

ActuaLitté

BD tout public

Voltaire amoureux. Edition de luxe

Voltaire amoureux - édition luxe Tirage limité - 300 exemplaires notés et numérotés. 108 pages noir et blanc Quand Clément Oubrerie revisite la vie d'un génie français, cela donne un récit jubilatoire, mené d'une main de maître ! Voltaire, 24 ans, à peine sorti de la prison de la Bastille, triomphe déjà au théâtre avec sa remière tragédie, OEdipe. A la fin d'une représentation, le tout jeune auteur est mené, sous les acclamations du public, à la loge de la duchesse de Villars qui veut le rencontrer. C'est le début d'une histoire absolue et dévorante qui fera passer le futur philosophe par tous les états. Le plus sentimental des Philosophes des Lumières Voltaire n'a pas toujours été Voltaire. Né Arouet, de condition bourgeoise, il entend se faire une place de roi dans la société très hiérarchisée de la Régence. Le jeune homme n'a qu'un but : surpasser Homère et Racine réunis. Et son coeur est en effet celui d'un poète... Bien que d'un tempérament peu voluptueux, il cherche sans relâche l'amour idéal, papillonnant de marquises en jeunes actrices prometteuses... et surtout de déconvenue en déconvenue. Brillant mais étourdi, incapable de réfréner le plaisir de placer un bon mot, il flatte les puissants d'une main et combat l'intolérance de l'autre, sciant perpétuellement la branche sur laquelle il est assis - travers qui lui vaudra de connaître quelques bastonnades, l'exil et même la Bastille. La jeunesse d'un géant Jeune homme ambitieux, mondain et hypocondriaque, qui répugne à l'idée de travailler pour vivre, ce Rastignac féru de tragédies antiques va devenir celui qui incarnera pour toujours l'esprit des Lumières. Mais il devra pour cela se frayer un chemin dans une société violente et totalitaire, qui n'a d'égards que pour la noblesse. Tout en légèreté et en finesse, cet ouvrage nous fait découvrir la face méconnue d'un des personnages les plus iconoclastes de notre histoire littéraire.

01/2018

ActuaLitté

Littérature française

Mes trois patries

Peut-on avoir trois patries ? Mais oui ! Celle dont on est natif. Puis celles qui vous ont accueilli. Et qui se sont ancrées dans votre coeur. C'est en France que je suis née et si je l'ai quittée à 11 ans, je reste attachée à mes souvenirs d'enfance. Elle me reste très chère et je ne perds pas de vue ni son histoire ni son présent. En 1950, mon père cessa de lutter contre le besoin irrépressible de changer d'horizon et c'est au Cameroun qu'il nous emmena Maman, mes deux frères et moi. Je m'y sentis très vite si bien que, pour moi, y revenir après des vacances en Europe, c'était " rentrer à la maison " . J'y fréquentais le lycée où quelques dizaines de Blancs, pour la plupart français, côtoyaient six à sept cents Camerounais. J'ai rencontré là-bas mon futur époux, employé dans une société suisse d'import-export. Nous fûmes mariés par le premier maire autochtone, arborant l'écharpe tricolore. Nous vécûmes les prémisses de l'indépendance, sa naissance tourmentée, l'essor d'une société tiraillée entre ses racines traditionnelles et sa fascination pour le mirage occidental. Nos quatre premiers enfants naquirent au Cameroun et j'attendais le cinquième quand nous réalisâmes un projet prévu depuis toujours : rentrer en Europe lorsque notre aîné aurait 15 ans. S'installer dans un petit village de Suisse alémanique après 24 ans de Cameroun - 19 pour mon époux - fut sans aucun doute une sage décision quant à l'avenir de nos enfants mais une vraie gageure pour leurs parents ! L'horizon géographique rétréci à l'unisson des mentalités me donna souvent envie de ruer dans les brancards. Avec du temps et beaucoup de bonne volonté, la bête finit par s'assagir ! La Suisse, le pays de mon époux, devint donc ma troisième patrie et nous espérons y finir nos jours en paix... si Dieu le veut !

01/2018