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Victor Modeste

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Ecrits sur l'art

Tables de montage. Regarder, recueillir, raconter

Pour la première fois, le philosophe et historien de l'art Georges Didi-Huberman ouvre ses archives et montre son travail. Au coeur de ce dispositif : son immense fichier de travail, commencé dès 1971, composé de plus de 148 000 fiches, et qui recueille le plus précieux de ce qu'il a lu, vu, aimé. On sait qu'il n'y a pas de pensée sans stock, pas de recherche sans outil, pas d'invention sans ordre. La démarche de Georges Didi-Huberman, lecteur dévorateur et regardeur insatiable, s'inscrit bien sûr dans la grande histoire des arts de mémoire, c'est une longue tradition qui va de l'organisation des savoirs jusqu'aux façons de tenir son agenda... Pour Tables de montage, Georges Didi-Huberman a tracé une ligne de coupe dans son immense fichier. En choisissant et en jouant avec plus de six cents fiches, il propose l'atlas miniature de sa recherche entre disparates, affinités électives et gai savoir. Il monte, écarte, rapproche. " Sous la table, la peur... Sur la table, le jeu ". Le fichier efficace et fabuleux, à la fois meuble Ronéo et thesaurus borgésien, donne forme à la pensée. Tables de montage, au coeur du travail de la pensée. Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l'art, est l'auteur d'une oeuvre majeure, composée de plus d'une cinquantaine d'ouvrages et récompensée à plusieurs reprises (prix Aby Warburg, prix Max Weber, prix Alexander von Humboldt, prix Théodor W. Adorno, prix Walter Benjamin...). Il a reçu le prix Médicis essai pour Le Témoin jusqu'au bout. Une lecture de Victor Klemperer (Minuit, 2022). Son champ d'études s'étend de la peinture de la Renaissance italienne jusqu'à l'art contemporain. Il porte notamment sur les problèmes d'iconographie scientifique au XIXe siècle et leurs usages par les courants artistiques du XXe siècle, ainsi que sur la politique des images.

05/2023

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Lettres classiques

Les illuminations

Les Illuminations sont le titre d'un recueil de poèmes en prose ou en vers libres composés par Arthur Rimbaud entre 1872 et 1875, et publié partiellement en 1886 puis, dans son intégralité, à titre posthume, en 1895. Ce texte demeura entre les mains de Charles de Sivry avant d'être publié. Le titre Les Illuminations évoque un rapprochement significatif et ambitieux, de la part de Rimbaud, avec d'autres fameux recueils antérieurs, représentatifs de la modernité poétique du xixe siècle et du romantisme : les Méditations poétiques (1820) d'Alphonse de Lamartine et Les Contemplations (1856) de Victor Hugo. Nul ne sait avec certitude quelle est la date exacte de composition de ces poèmes en prose finalement baptisés Illuminations : ont-ils été écrits avant, après, ou pendant Une saison en enfer ? L'ordre des cinquante-quatre poèmes en désordre n'est pas plus précis que la chronologie. Quelques-uns de ces textes ayant été recopiés par Germain Nouveau, la question de la transcription ou peut-être la coécriture de quelques "illuminations" se pose également. Enfin, le titre supposé du "recueil" , si recueil il y a eu, demeure une énigme, puisque le mot "illuminations" n'est jamais apparu sous la plume de Rimbaud ; il ne fut suggéré que par Verlaine. On a longtemps cru que les poèmes en prose composant ce recueil avaient été écrits avant Une saison en enfer. Cette idée a été renforcée par le témoignage d'Isabelle Rimbaud qui voulait faire passer Une saison en enfer pour le testament littéraire d'un frère répudiant ses égarements de poète. Ainsi l'oeuvre se terminait sur Adieu, le dernier "chapitre" du livre. Mais depuis 1949 et la publication de l'ouvrage d'Henry de Bouillane de Lacoste (Rimbaud et le problème des Illuminations, au Mercure de France), il est établi que les copies des poèmes en prose contenus dans Les Illuminations sont postérieures à la Saison.

03/2024

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Littérature française

Bestioles

"Notre face à face avec les bêtes est une partie de cache-cache. Nous nous contentons de les voir disparaître, et faute de mieux, nous les mangeons, en signe de reconnaissance. Chacun de son côté". Que le lecteur prête l'oreille au grincement de ce coup d'archet d'initial. Comme le laisse deviner son titre suggestif, ce livre, sacrifiant à l'hommage animalier, y sacrifie selon ses termes. On s'en assurera en tournant la page et en découvrant aussitôt un éloge de la cochonnaille - en découvrant, surtout, que Vincent Wackenheim est fabuliste, et que les "bestioles" , c'est aussi nous. Est-ce un hasard si le nom de La Fontaine paraît dès l'ouverture ? Non. Car ce recueil de textes courts tous inclassables, qui pourrait être sous-titré Pastiches et mélanges, est empreint à chaque mot d'un esprit moraliste, ironique, vivace, acide, truculent, égrillard et d'un amour sensible des choses de lettres et d'esprit que d'aucuns rattacheraient au génie français depuis Rabelais, sinon au génie alsacien depuis Sébastian Brant. On y trouvera entre autres une façon de monographie sur la passion de Jean Paulhan pour les tatous, un essai attentif sur le bestiaire d'Albrecht Dürer, une observation zoologico-littéraire de la pieuvre chez Victor Hugo. On y trouvera un revival de la chanson de geste ("La Grande Guerre des volatiles") en pas moins de trois épisodes, et puis une exhumation consciencieuse de recettes carnivores du XIXe siècle. On y trouvera encore l'édifiante idylle de l'humaine Madame Roll et du poissonneux Monsieur Mops ; la très-morale histoire de l'adoption d'une girafe par un ménage parisien ; un satirique récit de week-end entre amis qui dégénère en pugilat de rhinocéros. - On trouvera donc, partout dans Bestioles, en la piquante compagnie des dessins de Denis Poupeville, un régal bien saignant de langue et une intelligence mordante.

10/2020

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Sciences politiques

Vrbanja, le mandat de la rupture. Sarajevo, mai-septembre 1995

Ce livre décrit tes conditions dans lesquelles le bataillon d'infanterie n°4 (BATINF 4) de la Force de protection des Nations-Unies (FORPRONU) en ex-Yougoslavie, déployé au coeur de la ville assiégée de Sarajevo, de mal à septembre 1995, s'est acquitté d'une mission qualifiée par certains d'impossible. Ecrit par celui qui les commandait, ce récit rend hommage à tous les acteurs de cette aventure humaine et opérationnelle d'une exceptionnelle densité. Il honore la mémoire de ceux qui, dans ses rangs, furent tués, blessés, pris en otages et rend un vibrant hommage au courage et au professionnalisme des hommes qu'il a eu l'honneur de commander au feu. "Au-delà de cet hommage, présenté avec toute l'émouvante force du témoignage vécu, et avec quelle intensité et amour de ses hommes, le colonel Erik Sandahl s'attache à tirer quelques enseignements stratégiques et tactiques de l'expérience vécue en cinq mois d'un mandat opérationnel qui marquera, comme le titre de son ouvrage l'indique, une véritable rupture dans cette tragique Guerre des Balkans.. Cette émouvante et précise relation de l'épopée vécue par le BATINF 4 de mai à septembre 1995 à Sarajevo constitue un irremplaçable témoignage direct de la façon dont une unité aux modestes effectifs, mais composée de soldats valeureux, commandée par des chefs aguerris, déterminés et pénétrés de l'importance et de la légitimité de la mission au service des armes de la France peut, par sa seule action de feu, créer une vraie rupture dans le déroulement d'une opération complexe". (Général d'armée (25) Bertrand de La Presle, ancien commandant de la FORPRONU, ancien conseiller militaire du Haut représentant international en Bosnie-Herzégovine, Carl Bildt).

06/2019

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Littérature française

Le chêne de Rhodes

Un cavaliere, un chevalier tel est le titre qui vient spontanément aux lèvres à la lecture des mémoires de Vittorio Alhadeff. De Rhodes – l’île des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem – où il est né en 1904 à l’Argentine, en passant par Paris et Milan, il aura traversé le XXe siècle avec la grâce et l’aisance, le panache et la flamboyance de ceux qui ont vécu une enfance heureuse au sein d’une illustre famille. La dynastie des Alhadeff, de grands banquiers et commerçants juifs, remonte au légendaire Hadji Bohor né en 1793. De génération en génération, la famille étendra son champ d’activité profitant de la tutelle italienne à Rhodes, puis quittant les rives de l’Orient pour les métropoles de l’Occident. Vittorio Alhadeff, formé chez les Frères des écoles chrétiennes, part à la conquête de l’Europe avec une culture classique digne des marchands lettrés du Quattrocento. Sans fausse modestie, il nous fait partager ses rencontres avec le maestro Arturo Toscanini, le Duce Benito Mussolini – auquel il refuse un poste dans la diplomatie – Benedetto Croce qui l’incite à quitter l’Italie fasciste. Ce sera l’occasion d’un nouveau départ à Buenos Aires où, grâce à ses heureuses initiatives, le centre de gravité financier de la famille se déplace. Mais quelque chose s’était brisé entre-temps. De même que Vittorio nous fait partager le ressort intime de l’ascension d’une grande famille, il nous en confie la décadence lorsque s’installe la discorde entre ses membres. On n’aurait pas tout dit si l’on ne soulignait pas l’importance des femmes dans ce récit. On sera tenté de voir dans ces beaux portraits féminins, un reste ineffable de la culture méditerranéenne qui imprègne tout le livre.

06/2019

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Histoire ancienne

Antonin le Pieux, 138-161. Le siècle d'or de Rome

Entre Hadrien et Marc Aurèle, figures emblématiques du monde romain, Antonin le Pieux mérite une place de choix dans la galerie des empereurs. Il laissa d'ailleurs un souvenir inoubliable à ses successeurs qui firent figurer son surnom dans leur dénomination. Issu d'une famille de riches propriétaires fonciers de la région de Nîmes, administrateur reconnu, il siégea fréquemment au conseil d'Hadrien qui appréciait sa modestie et ses capacités et qui le désigna pour lui succéder, même si dans l'esprit de ce prince, il devait être un empereur en transition. Monté sur le trône à cinquante et un ans, ce bel homme séduisant, amoureux de la nature, héritait d'un empire prospère et en paix avec ses voisins. Grand seigneur humaniste, il faisait confiance aux hommes et, devenu empereur, a continué à vivre modestement. Il a pourtant dirigé d'une main ferme le monde romain pendant prés d'un quart de siècle, en accentuant assez nettement l'orientation monarchique du régime. Il avait un grand souci des finances de l'État qu'il administra avec rigueur, mais il prit garde à ne pas augmenter les revenus de la république aux dépens du patrimoine des particuliers. Il veilla scrupuleusement au bon fonctionnement de l'administration municipale sur laquelle reposait la prospérité. Considérable, son oeuvre juridique fut très novatrice sur bien des points. Antonin, dont on donna le nom à la dynastie qui régna pendant tout le IIe siècle - le " siècle d'or " de l'Empire - n'a pas démérité, loin de là ! Jouissant d'un prestige considérable parmi les habitants du monde romain et parmi les rois-clients qui vivaient au-delà des frontières, loué par tous de son vivant, encore rangé dans l'Antiquité tardive parmi les " bons empereurs ", il est resté ensuite pendant trop longtemps un empereur méconnu. La présente biographie lui rend justice.

01/2005

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Littérature française

Souffrance

« J'aurais aimé grandir dans l'allégresse de l'argent, à l'abri de la pauvreté et de ses ravages. Pour ne pas connaître l'image même de notre pauvreté, celle de nos vêtements usés, de nos souliers percés, et surtout pour ne plus devoir baisser la tête afin de fuir les regards pusillanimes des uns, qui ne voulaient pas voir la dure réalité, et la méchanceté verbale des autres. Tout simplement être aisée, pour pouvoir montrer que j'existais, en les regardant droit dans les yeux. J'aurais aimé évoluer dans un environnement clairvoyant, où le verbe "désirer" serait synonyme d'accomplissement et non plus d'espérance. Pouvoir grandir sans s'inquiéter pour l'avenir, simplement apprécier les mois, les années passées à découvrir le bonheur et la joie d'une destinée parfaite. Et enfin, un jour, rencontrer un homme, avec qui ma vie de femme aurait acquis toute sa signification. Fonder une famille, dans la sagesse de l'union, afin de perpétuer le déroulement de la vie et transmettre ce qui m'avait été transmis. Mais la réalité avait été tout autre pour moi, hélas ! » Il est des vies humbles, modestes, qui endurent patiemment et silencieusement les désillusions et les déceptions. Qui finissent par se résigner face au perpétuel écroulement de leurs rêves et de leurs espérances. Qui restent ainsi souvent dans l'anonymat. Pourtant, c'est à l'une de ces âmes meurtries, blessée par la cruauté du sort, que donne la parole la narratrice de « Souffrance », texte-confessions littéralement bouleversant. Roman-complainte, mais aussi roman-hommage qui laisse s'épancher le cœur d'une femme trop souvent brisée, voici une œuvre en prise directe avec cette injustice qui gouverne nos destinées.

12/2014

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Histoire ancienne

Une archéologie des peuples du Proche-Orient. Tome 1, Des premiers villageois aux peuples de cités-Etats (Xe-IIIe millénaire av. J.-C)

Une lecture de l'Orient ancien d'après la documentation archéologique de 10000 avant notre ère à la mort d'Alexandre, entreprise sur une immense zone géographique, d'Istanbul aux rives de l'Indus et du Caucase au Golfe jusqu'à la frontière de l'Egypte. Sur les terres d'Orient, l'humanité a parcouru un long chemin. Elle a essayé toutes les formules, du village à la ville, de la cité-Etat à l'Etat territorial, des Etats nationaux à l'Empire universel. Les populations d'Orient se sédentarisèrent progressivement, maitrisèrent les plantes et les animaux, puis les techniques d'irrigation, la métallurgie, l'art de construire. Certaines sociétés s'organisèrent peu à peu selon un système de chefferies, d'abord assez simples puis de plus en plus complexes, en un tissu serré de relations sociales garantes de leur survie. A la fin du IVe millénaire, des villes virent le jour. Certaines régions accédèrent à un mode de vie urbain qui allait marquer le monde. Au sein de ces villes se constituèrent des entités politiques d'abord centrées sur un petit territoire. Assez brutalement, durant le troisième quart du IIIe millénaire, un système nouveau fit son apparition, celui de l'Etat territorial, qui cessa d'être fondé sur une ethnie ou un système de parenté et de redistribution, pour se structurer autour d'un chef politique, d'un pouvoir centralisé et d'une bureaucratie. Depuis le XIXe siècle, les archéologues de tous les pays du monde creusent la terre et le sable dans des paysages variés, des déserts, des montagnes, des plateaux et des rivages maritimes, et mettent au jour de nombreuses civilisations, des plus modestes aux plus célèbres. Cette nouvelle édition a été revue et augmentée pour tenir compte des dernières recherches.

09/2019

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Beaux arts

La sculpture romane

Si la définition de l'art roman fait l'objet de contestations, le profond renouvellement qui se manifeste en Europe occidentale entre la fin du Xe siècle et la seconde moitié du XIIe, dans tous les domaines de la création artistique, apparaît comme une évidence. L'une des caractéristiques de ce renouvellement est l'extraordinaire essor de la sculpture monumentale dont on peut voir des témoignages jusque dans les édifices les plus modestes. Après les essais du " premier art roman ", la sculpture connaît un soudain épanouissement qui culmine au XIIe siècle avec des réalisations majeures : portails et façades, cloîtres, décors intérieurs. La recherche constante de nouvelles formules a amené les sculpteurs à multiplier les expériences : les rapports entre sculpture et architecture sont ainsi pensés de différentes façons ; le traitement de la figure humaine évolue, l'ornement se diversifie. Alors que de nombreux travaux ont été consacrés à la sculpture romane, qui mettent principalement l'accent sur la réelle diversité des principales " provinces " de l'art roman, le présent ouvrage tente une nouvelle approche : mettre en valeur ce qui fait l'unité de la sculpture romane par une analyse plus typologique - sources d'inspiration communes, recours aux mêmes modèles, adaptation aux mêmes schémas iconographiques, solutions parallèles adoptées pour répondre aux mêmes nécessités. La connaissance de la sculpture romane permet, en raison de sa diversité et de son unité, de mieux comprendre la culture des XIe et XIIe siècles, dans une société marquée par la violence et que la féodalité divise et cloisonne. En dépit de crises profondes, émerge une réelle cohérence, liée au renouveau économique et à l'omniprésence de l'Eglise, à travers la constitution du réseau paroissial, l'action des ordres monastiques et la dynamique des pèlerinages.

11/2010

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Spécialités médicales

L'éclipse du symptôme. L'observation clinique en psychiatrie 1800-1950

Qu'appelle-t-on "symptôme" en psychiatrie ? Et de quel talent d'observateur faut-il créditer le clinicien qui essaie de regrouper les symptômes en syndromes, voire en maladies mentales ? Steeves Demazeux, après son enquête sur les classifications contemporaines (Qu'est-ce que le DSM ? , Ithaque, 2013), continue ici sa remontée dans le temps, en examinant l'émergence de la clinique psychiatrique, de ses origines chez Pinel à la crise qui la secoue au tournant des années 1950. A cette fin, il fouille le sol de la relation clinique, en amont du diagnostic, quand, au plus proche du patient, le psychiatre se met en quête des "signes" de la maladie. Les aliénistes ont longtemps cherché à constituer une "sémiologie" de la folie aussi respectable que celle des autres branches de la médecine. Très vite, cependant, ils ont hésité. Fallait-il voir dans ces signes et ces symptômes les éléments formels d'un tableau, les indices d'un trouble sous-jacent qui en serait la cause, ou les lettres d'un texte dont le sens nous échappe ? Une sémiologie psychiatrique n'est-elle pas au fond une chimère ? La psychanalyse n'a-t-elle pas hérité de ses impasses ? Et si c'était à des auteurs méconnus, voire méprisés, "numéristes" et modestes statisticiens d'asile, qu'il fallait enfin accorder la palme de l'objectivité ? L'histoire et la philosophie des sciences croisent ici des personnages inattendus, et pourtant tous nécessaires : Edgar Poe et Jacques Lacan, Carlo Ginzburg et Michel Foucault, les habitants de Manhattan, un photographe victorien spécialisé dans les gouttelettes, et plusieurs neurologues le marteau à la main. Au terme de ce parcours, Steeves Demazeux propose une refondation vigoureuse de notre épistémologie de la psychiatrie, qui doit changer et d'objet et de but

10/2019

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Littérature étrangère

Séduit et abandonné

«Séduit et abandonné : le titre, emprunté ironiquement à la littérature de gare, résume bien le sens de ce roman profondément ironique. Son héros est un homme séduit (par la religion, par l'utopie du marxisme, par une femme, par des hommes) et abandonné (par tout et par tous). Son histoire personnelle se confond avec l'Histoire de son pays, lui aussi perpétuellement séduit et abandonné. Les deux participes passés de ce titre sentimental se transforment chez Jan Trefulka en catégories de la condition humaine analysées sans sentimentalité aucune. Joyeusement indifférent à sa notoriété, Jan Trefulka vit en Tchécoslovaquie, à Brno, cette grisâtre ville de province qui, sans jamais être nommée, joue un si grand rôle dans les romans de Musil. C'est là qu'a vécu Tonka, c'est là qu'Ulrich a rencontré Agathe. C'est là qu'avec une lenteur toute flaubertienne et avec un souci (tout flaubertien aussi) de chaque mot, Jan Trefulka se consacre à sa prose qui se distingue par un sens extraordinaire du réel, du quotidien, de l'ordinaire (ah oui ! Trefulka est flaubertien...). Son roman précédent, Hommage aux fous, m'a fait penser à Tolstoï qui, les derniers jours de sa vie, est parti pour un long voyage afin de fuir sa femme Sophie. Curieusement, c'est Hommage aux fous qui m'a rendu soudain compréhensible et proche la folle évasion du vieil écrivain russe et m'a rempli d'une étrange tendresse pour lui. Et pourtant le héros n'est pas Tolstoï : c'est un vieux paysan d'un village morave qui fuit sa vieille épouse. Car tel est le principe artistique de Jan Trefulka : les grands thèmes de la condition humaine (la fuite, la séduction et l'abandon), il faut les chercher et les saisir tels qu'ils se manifestent dans la vie des gens les plus modestes.» Milan Kundera.

02/1990

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Histoire internationale

Algérie, la terre, la tribu, l'armée, l'émigration. Etudes 1971-1988

L'abondante historiographie sur l'Algérie coloniale n'évite pas les redites et, moins encore, les écueils idéologiques de tous bords - de la décolonisation de l'histoire aux subaltern studies en passant parle courant qui a célébré un temps la construction du socialisme en Algérie. Peu de ces oeuvres surnagent après le reflux de ces modes théoriques et militantes. L'oeuvre d'Alain Sainte Marie est de celles qui resteront longtemps parmi les références incontournables parce qu'elle évite tous ces écueils. Le fait que ses publications n'aient jamais été réunis en volume et que sa thèse de doctorat soit restée inédite expliquent pour une part le manque de notoriété de l'auteur en dehors du cercle des spécialistes. La modestie de l'auteur et sa prudence interprétative y sont sans doute aussi pour beaucoup. Lecteurs pressés ou avides de certitudes et de concepts s'abstenir. Sur l'une des questions au coeur du projet impérial en Algérie - la colonisation agraire et ses lois foncières le travail de Sainte-Marie nous conduit directement au coeur des contradictions, mais aussi des incertitudes et des tâtonnements de la politique française. Les divisions du livre adoptées par l'éditeur - La terre, la tribu, l'armée et l'émigration - sont autant de scansions dans le cheminement de l'historien. Elles marquent en même temps les étapes de la vie de tant d'Algériens qui se sont finalement exilés après avoir été dépossédés de leurs terres. Précis, procédant toujours par études de cas, mais sans érudition vaine, les articles de ce recueil posthume nous permettent de nous représenter si bien tout ce que ces étapes ont été pour ceux qui les ont vécues qu'ils confinent parfois au témoignage. Trop rares sont les livres d'histoire à la fois si concis et si soucieux de restituer l'expérience des hommes.

05/2019

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Sciences historiques

Le courage de la terre. 1950-2000, une paysanne raconte

Louison Dutoit m'avait téléphoné pour me faire part de son projet de livre. Je l'ai rencontrée pour la première fois en été. J'étais assise dans mon jardin avec un recueil de poésie. J'ai vu alors arriver une dame au visage éclairé par des yeux curieux, vifs, rieurs. Elle s'aidait d'une canne pour franchir le petit muret qui entoure mon carré d'herbe. Un cabas pendait à son bras. Tout de suite j'ai eu le sentiment de la connaître depuis longtemps. Elle m'a expliqué qu'elle avait déjà écrit plusieurs chapitres de son ouvrage. Au début elle avait pensé raconter sa vie de paysanne en vrac. Puis elle a réalisé que ce qui était intéressant, c'étaient plutôt les mutations vécues par les paysans, autrement dit leur histoire. Même si elle ne prétend pas au titre d'historienne ! Dans sa modestie, elle ne craint qu'une chose : mal rapporter les bouleversements de leur univers dans ce dernier demi-siècle. C'est à l'aube de ses quatre-vingts ans qu'elle s'est résolument mise au travail. Depuis longtemps son entourage lui disait : "Toi qui sais écrire, tu devrais parler de la condition des paysans." L'idée d'un livre l'a incitée à consulter les journaux, à collecter des articles ayant trait à tout ce qui touchait à la terre. Elle s'est renseignée auprès de paysans en activité, ne craignant pas de se déplacer à Genève, dans le Jura, partout où elle pouvait glaner des informations. Ses joies, ses découvertes, ses chagrins, ses déceptions, ses révoltes, ses doutes, sa volonté de mémoire ont donné naissance à ces pages magnifiques qui décrivent avec intelligence et prescience un demi-siècle de métamorphoses paysannes.

08/2003

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Littérature française

La métamorphose d'Edgar Herlimann

« À 43 ans Edgar Herlimann a l’air d’avoir toujours eu cet air là ». Célibataire à l’abri du besoin, Edgar Herlimann partage sa vie entre la petite ville de Villé et sa maison de Steige, dans la vallée. Sa vie sans surprise ne connaît ni la hâte ni l’ennui. Edgar Herlimann entretient son jardin, restaure des meubles anciens, et partage des parties de cartes avec un cercle d’amis fidèles. Et puis, dans le secret de sa maison, Edgar fait, en marchant dans son salon, des rêves extraordinaires. Dans le petit monde qui est le sien et qu’il n’a jamais voulu quitter, il n’y a personne qui ne vante la douceur de son caractère, sa modestie, sa discrétion et son goût de l’harmonie. Bref, Edgar Herlimann vit en paix avec lui-même et les autres. Et puis, au tout début de l’année, la “maison de Joséphine” change de propriétaire. C’est ainsi qu’en face de la maison d’Edgar s’installe Emma Bodin, artiste peintre. Dans la vie ordonnée d’Edgar Herlimann, où tout changement semble impossible, voici une année nouvelle qui s’annonce riche en rebondissements. Tour à tour sollicité par les candidats aux élections municipales à venir, les manoeuvres de certains promoteurs immobiliers peu scrupuleux, et les avances insistantes d’une femme du village, Edgar fera appel à toutes les ressources de son calme proverbial. Mais le changement le plus profond viendra de sa nouvelle voisine. Le rapprochement de ces deux êtres forme une marche prudente, une valse lente au fil des saisons. Ce livre rafraîchissant est hommage à la lenteur, une invitation à un certain art de vivre. Une pause poétique pleine d’émotion.

09/2011

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Histoire de France

Servir le Roi-Soleil. Claude Le Peletier (1631-1711) ministre de louis XIV

Claude Le Peletier (1631-1711) a été un des grands serviteurs de Louis XIV. Au cours d'une brillante carrière politique et administrative, il a exercé les plus hautes responsabilités : prévôt des marchands de Paris (1668), conseiller d'État (1673), contrôleur général des finances (1683-1689), ministre d'État (1683-1697), surintendant des Postes (1692-1697). Issu de modestes avocats venus du Mans à Paris au début du XVIe siècle, il a fait de sa famille un des grands lignages du Parlement de Paris, dont ses descendants ont occupé les principaux postes jusqu'à la Révolution. Successeur de Colbert à la tête des finances du royaume, Le Peletier, personnalité moins tranchante, est sans doute plus représentatif que son illustre devancier de ce qu'était un ministre du Grand Siècle, de la nature de ses aspirations politiques et sociales et des limites de son pouvoir. Mathieu Stoll fait ainsi justice du mythe du contrôleur général tout-puissant, qui aurait été le principal agent de la monarchie et le symbole de "l'État de finance". Bien au contraire, le contrôleur général des finances n'était mie le responsable des recettes et de la comptabilité de l'État. À l'inverse de ses héritiers des XXe et XXIe siècles, il devait le plus souvent céder devant les exigences des "ministères dépensiers", Guerre, Marine et Bâtiments, grands ordonnateurs des passions du roi-soleil. Fondée sur le dépouillement des archives personnelles de Claude Le Peletier, sur celles du Conseil du roi et du contrôle général des finances, celle biographie offre maints développements inédits sur la genèse des bureaux ministériels, sur le processus d'ascension sociale des ministres, sur l'évolution de leurs clientèles. Le tableau du gouvernement de Louis X1V en sort profondément renouvelé.

12/2011

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Religion

Le souvenir de Dieu. Recherche avec saint Augustin

Le souvenir de Dieu. Recherche avec saint Augustin. Toute l'originalité de la démarche - et tout spécialement son audace - tient dans l'apparente modestie d'un avec. C'est aussi cet avec qui force la partialité amicale du préfacier à se muer en impudence. Dieu merci, René Desjardins n'a jamais prétendu se soumettre à notre académisme. Et, du coup, c'est un souffle nouveau qu'il introduit dans les études augustiniennes. Sans vaine polémique, mais simplement parce qu'il opère autrement tout en étant très informé de ces recherches, l'auteur nous prouve que le recours aux sources et à la chronologie n'est pas le seul moyen d'éclairer le sens d'un texte. Sa recherche avec saint Augustin m'a révélé la probité d'un homme que l'expérience du "souvenir de Dieu" a si profondément "informé" qu'il est devenu - au sens fort d'un terme trop souvent galvaudé - un homme de Dieu : - un homme de Dieu qui loue l'évêque d'Hippone d'aider ses frères à chercher l'essentiel ; - un homme de Dieu qui sait pourtant rester critique et voir précisément comment d'autres penseurs ont pu compléter ou redresser la démarche du docteur de la grâce ; - un homme de Dieu qui n'a pas voulu se faire édifiant ni garder pour lui son trésor mais qui, parvenu à la "sagesse du soir" , dit tout simplement à son tour que Dieu est, et qu'il est fidèle. Et c'est ainsi que, lorsqu'on ne joue pas au spécialiste d'Augustin et qu'on ne bricole pas non plus dans la littérature pieuse, on peut écrire beaucoup mieux qu'un ouvrage de théologie historique : un admirable petit livre de spiritualité fondamentale ... avec Augustin. André MANDOUZE.

01/1975

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Littérature française

Légendes lorraines

Alors qu'abondent les livres contant les légendes d'Alsace, de Bretagne, de Franche-Comté, d'Auvergne, de Gascogne, de tous les coins de France, il n'existe pas, du moins à ma connaissance, un seul recueil en langue française des légendes de Lorraine. Le fait paraît surprenant, car il est peu de provinces où le passé demeure l'objet d'un culte aussi fervent, où tant d'historiens éminents, d'érudits, de chercheurs se soient attachés à faire revivre la vieille gloire du pays jalousement aimé. Dira-t-on qu'il est bien dans le caractère lorrain de préférer le réel à la rêverie et l'Histoire à la Légende ? Cette raison sera-t-elle valable ? Peut-être... Je ne cherche pas à expliquer ; je constate seulement. Qu'on n'aille pas imaginer cependant qu'en publiant ces légendes je prétende combler une lacune, apporter une oeuvre attendue : je les dédie à mes petits-enfants, et cela montre assez combien mes intentions sont modestes. J'ai rassemblé quelques-uns des récits qui ont enchanté ou enthousiasmé mon jeune âge et qui m'ont fait ressentir, dès l'enfance, l'amour de ma petite patrie et la fierté d'être Lorrain. Si des lecteurs trouvaient plaisir à feuille - ter ce livre, je me tiendrais pour largement satisfait et si j'osais penser que ce regard jeté dans le passé légendaire de la Lorraine puisse donner à certains d'entre eux le désir de mieux connaître, pour mieux l'aimer, une des plus glorieuses provinces de France, j'éprouverais la joie, un peu orgueilleuse peut-être, d'avoir dépassé le but que je m'étais d'abord proposé (Avant-propos de l'édition originale de 1953). On doit également à André Dorny un ouvrage sur Colmar et ses environs , un Légendes d'Alsace et un roman historique La Dame de Hungerstein.

08/2018

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Monographies

Pleased to meet you : Laurent Le Deunff

" Présenter l'artiste comme une rock star " résume la ligne éditoriale de la collection Pleased to meet you qui souhaite offrir une approche la plus intime et inédite possible de l'artiste et de son oeuvre. Le choix du format " magazine ", à la structure plus libre et décontractée qu'un catalogue, est décisif pour susciter la proximité et l'empathie. Au sommaire de chacun des titres : un essai, un entretien inédit avec l'artiste, des pages illustrées comme dans la presse magazine reproduisant des vues d'atelier, de tournages, de documents préparatoires, ainsi qu'un portfolio dense et dynamique, traité à la manière d'une traversée de l'oeuvre. La collection dresse au fil de ses numéros une généalogie d'artistes dont l'oeuvre s'est construite à la marge, figures rares et célébrées par des cercles restreints, parfois qualifiées d'artistes d'artistes : William S. Burroughs, Dorothy Iannone, Richard Jackson, Steve Gianakos, André Cadere, Stefan Rinck ou Marie Losier... Le douzième numéro sera consacré à Laurent Le Deunff, dont les oeuvres trompent l'oeil par l'écart entre les matériaux et l'objet représenté, avec un goût prononcé pour les techniques populaires issues des arts & crafts et les artifices de décor. La méticulosité et le sens de l'observation de Le Deunff s'exercent dans des séries de dessins - coïts d'animaux, chats d'artistes ou relevés d'empreintes de monstres imaginaires- et des sculptures aux matériaux tantôt modestes (papier mâché), nobles (bronze ou bois de cerf), rares (coprolithes de dinosaures) ou prosaïques (rocaille de ciment). Dauphins, limaces, taupes, hippocampes ou ours, son bestiaire réunit nombre de créatures, sans hiérarchie de règne. L'humain n'est pas totalement exclu de l'histoire, non plus, Le Deunff réactive une forme de primitivité archétypale : phallus préhistorique, totems, gris-gris ramènent la civilisation à ses plus belles origines.

02/2022

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Ethnologie

Elie Reclus (1827-1904). Le génie des frères Reclus

Elie, l’aîné des célèbres cinq frères Reclus est né à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) en 1827. Dans cette famille de savants humanitaires, exemple de modestie allié à l’intelligence, il fut et restera une forte individualité parce qu’il fut essentiellement humain et social. Jeune socialiste ardent et libre-penseur, il s’est jeté à corps perdu dans la politique active et, plus tard, pendant la Commune, il fut délégué aux fonctions de directeur de la Bibliothèque nationale. C’est à sa généreuse obstination, que les précieuses collections purent échapper à de regrettables autodafés. Sa culture cosmopolite et son universalisme philosophique le firent voyager aux quatre coins du globe comme journaliste d’investigation. Il a publié dans la presse étrangère un nombre considérable d’articles scientifiques et politiques qui témoignent d’un grand esprit d’observation. Il y analysa les croyances populaires dans divers groupes sociaux, décrivit leurs usages religieux, leurs pratiques sexuelles… Ainsi, toute son existence fut dominée par la claire vision de la grande loi de continuité sociale qui, nous faisant tous solidaire du présent, du passé et de l’avenir, nous montre sans cesse que l’humanité ne connaît pas d’étrangers et que toute guerre est fratricide. Devenu, comme son frère Elisée, professeur à l’Université Nouvelle de Bruxelles, Elie Reclus anima jusqu’à sa mort une chaire d’Histoire des Religions et des Mythes. De ses leçons se dégage une philosophie calme et profonde d’une grande rigueur intellectuelle et morale. Ses deux livres, Les Primitifs et Les Primitifs d’Australie, sont deux puits de sciences en ce qui concerne l’Anthropologie, l’Ethnographie et la Sociologie. On peut dire qu’il ouvrit la voie aux fameux anthropologistes du XXe siècle.

09/2018

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Littérature française

Judoka

Qu'est ce qui détermine un caractère, une inclination, un destin ? Peu et beaucoup de choses à la fois. Eventuellement, un lieu géographique ou un milieu social. Peut-être la fréquentation d'un mentor ou l'emprise d'une passion. Une éducation, de toute évidence. Né il y a soixante ans de parents optimistes, persuadés du bon fonctionnement des institutions républicaines et installés par choix aux Minguettes, en banlieue lyonnaise ; d'emblée confronté à la diversité des origines et des statuts dans un environnement sans contrainte, Thierry Frémaux se penche avec curiosité sur le chemin parcouru. "Je ne serais pas arrivé là, si... " En remontant le cours de sa vie, le directeur de l'Institut Lumière et Délégué général du Festival de Cannes, familier de la planète cinéma dans son ensemble, de ses institutions comme de ses stars, constate, non sans surprise, que c'est sans doute la pratique du judo qui a déterminé avec le plus d'efficience et de constance ses goûts et sa personnalité. Un exercice qu'il pratiqua avec ardeur et assiduité (jusqu'à devenir ceinture noire ! ), mais qui, surtout - pour paraphraser la célèbre confidence d'Albert Camus à propos du football -, lui a apporté ce qu'il sait "de plus sûr à propos de la morale et des obligations des hommes" . De l'enfance au judo, du judo au cinéma qui nourrit aussi grandement ce récit réjouissant et passionnant, Thierry Frémaux reconstitue l'ossature d'une vie à l'aune d'un art empreint de sagesse. Celui qui lui a offert les bases d'un savoir-vivre ensemble où le respect de l'autre, le contrôle de soi, la modestie et le courage jouent le rôle le plus important.

02/2021

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Sphère économique

RÉSISTE POUR DE NOUVEAUX JOURS HEUREUX. SÉRIE 1 - ÉPISODE 1

C'était avant la crise des "subprimes" . Le milliardaire Américain David Rockefeller1 alors président de la Trilatérale déclarait devant les classes dirigeantes des pays de la triade. (Etats-Unis, Europe, Japon) : "Tout ce dont nous avons besoin, c'est de la crise majeure et le peuple acceptera le nouvel ordre mondial". Depuis, deux crises ont détourné 1100 Milliards de ressources publiques (notre argent) vers les marchés financiers et le secteur marchand sans contre parties. Ils ont doublé la dette de la France : Le casse du siècle ! Pour quels résultats ? Or, nous découvrirons sans tomber dans l'angélisme, qu'en utilisant autrement les ressources publiques, les crises de 1929 et 1945 bien plus graves, ont été résolues en produisant une reprise économique exemplaire, une augmentation du pouvoir d'achat et créé des millions d'emplois qui ont mis fin au chômage de masse ... Alors nous dit-on : "Le monde a changé, nous ne sommes plus en 1929 ou 1945. ". . - Que le monde ait changé, merci du scoop ! Nous sommes parfaitement informés. Nous allons même découvrir qui l'a fait changer, comment, pourquoi, et en faveur de qui ? Le peuple doit s'organiser se rassembler au-delà des clivages politiciens pour exiger une réorientation des ressources publiques vers des investissements massifs générateurs d'emplois, le pouvoir d'achat des ménages les plus modestes et Instaurer de nouvelles modalités de production et d'échange. Or, rien ne sera possible sans être au clair sur la mondialisation. Mais de quoi s'agit-il ? 1 David Rockefeller, né le 12 juin 1915 à New York et mort le 20 mars 2017, est un homme d'affaires et milliardaire américain. Membre du club de Bilderberger et fondateur de la Trilatérale dont il fut le président.

02/2022

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Sports

Cent ans d'aviation dans les Alpes-Maritimes

Rêve séculaire de l'homme, s'élever pour se déplacer dans les airs est devenu réalité à la fin du XVIIIe siècle. Pourtant, malgré les progrès du dirigeable au XIXe siècle, la technique restait imparfaite. C'est le moteur à explosion, par la puissance de propulsion, qui permit l'envol de l'aéroplane à l'aube du XXe siècle. En 1909, les premiers meetings aériens suscitèrent un énorme engouement du public pour ce nouvel engin que Cannes et Nice s'empressèrent d'accueillir à l'occasion de la saison touristique hivernale de 1910. Ces frêles aéroplanes se contentaient de modestes champs d'aviation mais, rapidement, les avions, plus gros et plus puissants, exigèrent de vastes aérodromes. Confrontées au manque d'espace par l'importance du relief et de l'urbanisation du littoral, les villes de Nice et de Cannes s'enlisèrent alors dans des projets qui suscitèrent d'âpres controverses. Tous pressentaient un avenir aéronautique brillant pour Nice mais l'absence d'infrastructure pénalisa durablement la Côte d'Azur. C'est la Seconde Guerre mondiale qui, en laissant à l'ouest de la ville un champ de ruines, offrit une opportunité, aussitôt saisie, pour implanter l'aéroport. Dès lors, en seulement quelques décennies, Nice devint la deuxième ville de France par le trafic aérien qui connut un extraordinaire essor. Les efforts constants d'investissement et d'équipement des aéroports de la Côte d'Azur, réalisés non sans difficultés, parfois majeures, et oppositions nées d'une plus grande sensibilité aux problèmes d'environnement, ont donné au département des Alpes-Maritimes, à la fin du XXe siècle, un outil essentiel pour assurer son développement économique et touristique. Cet ouvrage, illustré par de nombreux documents et photographies inédits, offre pour la première fois un panorama très large de l'histoire de l'aviation dans les Alpes-Maritimes.

11/2011

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Critique littéraire

Jean Sénac, poète et martyr

Jean Sénac, fils bâtard d’une modiste espagnole et d’un coiffeur français, est né en 1926 à Béni-Saf, port minier algérien. Il a rapidement voulu être poète et critique littéraire. Dès la fin de la guerre de 39-40, il fonde la revue "Terrasses" et se lie à de nombreux poètes écrivains. C’est à Albert Camus qu’il doit sa première publication, Poèmes, dans la collection "Espoir" chez Gallimard, en 1954, avec une préface de René Char. Entre 1954 et 1962, Jean Sénac s’installe en France, mais participe à la lutte du peuple algérien en restant en contact avec des combattants et en exprimant sa solidarité dans ses poèmes, que publie non plus Gallimard (du fait des positions de plus en plus ambiguës de Camus), mais Subervie. Sénac ne rompra jamais totalement avec Camus, mais polémique, tout comme Jean Amrouche, avec l’écrivain que la guerre d’indépendance déchire. En 1962, il retourne en Algérie, où il prend des fonctions officielles dans l’Union des Ecrivains, et où il est considéré comme algérien. En 1965, il est séquestré par les services secrets de Boumédiène, mais libéré au bout d’une semaine. Simple intimidation. Son homosexualité affichée, sa critique d’une nouvelle Nomenklatura ne plaisent pas. Il est cependant toujours chargé d’une émission littéraire à la radio algérienne. On ne l’en licenciera qu’en 1971. Il est assassiné deux ans plus tard, poignardé dans le taudis où il vivait. On accuse l'un de ses amis, mais c’est un bouc émissaire. Il s’agit probablement d’un assassinat politique. En 1968, Gallimard avait publié Avant-corps, mais la plupart des poèmes de Sénac avaient paru chez Subervie ou de petits éditeurs, avant d’être réunis par Actes Sud.

10/2013

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Littérature étrangère

La forêt russe

Sa fille Apolline (Polia) a-t-elle raison de considérer Ivan Vikhrov, professeur de sylviculture, comme un homme très mal ? Non seulement parce qu'il a quitté sa femme, mais pour ce qui est dit de lui, de son passé trouble, dan les revues scientifiques. C'est là le fond humain de ce livre qui a traduit comme pas un l'atmosphère de suspicion où l'on vivait en U. R. S. S. aux temps staliniens, et ceci en ces temps mêmes. Les chemin de la vérité ne sont jamais simples, et ceux que doit emprunter Polia risquent de se perdre dans l'immense forêt russe, qui est le vrai héros du livre, le cadre énorme de l'action, symbole et réalité, expression à la fois d'une sorte d'amour charnel du pays et preuve de ce que tout ne peut sans doute pas se réduire aux idées courantes, aux jugements sommaires, aux préoccupations immédiates de la politique. Et de plus c'est le soir même de l'arrivée de Polia à Moscou, où elle vient chercher cette vérité, que les premières bombes hitlériennes tombent sur la ville... Cela ne se raconte pas. La traductrice de La Forêt russe, Dominique Arban, tient à ce qu'il soit dit que son travail, plutôt qu'une traduction du livre, en est une version française : l'extrême difficulté du langage, l'usage qu'y fait l'auteur à la fois de ses racines anciennes, du vocabulaire d'aujourd'hui et d'un lexique forestier dont l'ampleur lyrique est pratiquement sans équivalent possible, comme il est impossible de transplanter l'énorme espace forestier de Russie dans notre petit hexagone français, tout cela explique de la part de Madame Arban ce qui n'est pas simple modestie.

02/1966

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Histoire ancienne

Thasos. Heurs et malheurs d'un eldorado antique

Montagneuse et boisée, l'île de Thasos est très différente des Cyclades d'où venaient les Grecs, qui y ont fondé au vile siècle av. J.-C. une cité promise à une longue histoire, jusqu'au vile siècle de notre ère. L'exploitation des mines d'or et d'argent que recelait son sol, ainsi que celui du continent voisin où elle sut s'entendre avec les tribus thraces, valut à Thasos une richesse exceptionnelle qui ne tarda pas à éveiller les convoitises. Base navale d'un intérêt stratégique majeur pour toute puissance voulant contrôler le nord de la mer Egée, Thasos sut aussi s'adapter à l'hégémonie d'Athènes, puis à celle de la Macédoine, à celle de Rome enfin. Cette modestie politique douloureusement acquise lui permit de connaître différentes périodes de prospérité, notamment grâce à l'exportation de son vin, l'un des plus appréciés de l'Antiquité, et, plus tard, de ses marbres. Les travaux menés à Thasos par l'Ecole française d'Athènes depuis maintenant plus d'un siècle ont permis de découvrir les nombreux aspects d'une culture locale vigoureuse : une vie politique et religieuse intense, attestée par de très nombreuses inscriptions ; une économie, rarement décelée sur d'autres sites, perceptible ici dans l'exploitation du territoire ; des monuments singuliers, comme le passage des théores ou le vaste rempart de marbre aux portes ornées de reliefs, sur lequel se greffait un port de guerre fortifié ; une activité artistique et artisanale, de la sculpture à la céramique, dont la diversité s'expose dans le nouveau musée. Sept spécialistes, qui travaillent à Thasos depuis de longues années, présentent ici pour la première fois à un large public les résultats de recherches qui font de Thasos l'une des cités grecques aujourd'hui les mieux connues.

10/2019

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Ecrits sur l'art

Déjeunons sur l'herbe

S'il y a un peintre français qui, par son seul génie, a bouleversé le monde entier, c'est bien Edouard Manet. Depuis l'enfance, j'aime ses oeuvres, ses noirs, ses ivoires, ses énigmes, ses amoureuses. La violence extrême qu'il a suscitée est inimaginable aujourd'hui. Je vous propose une balade personnelle et intime dans sa vie. Ado, j avais trois idoles : lui, Jacques Monory, le peintre des meurtres bleus, et Led Zeppelin. Vous allez les retrouver ainsi que des conversations sur le bel Edouard avec Koons, Barceló, Longo, Condo, Tabouret, Lavier, Yan Pei-Ming, Traquandi, Mivekannin et ceux qui font l'art vivant. Je ne suis pas historien, ce qui me permet de convoquer des surprises dans le secret des ateliers : Picasso, Warhol, De Niro père et fils, Hockney, Visconti, César, Niki de Saint Phalle, La Casa de Papel, Laurence des Cars, Bourdieu, la maladie brutale, le journalisme, mes parents, modestes marchands de tableaux et ceux du monde entier... Notre Hitchcock de la peinture a inventé l'art moderne pour le reste de la planète. Il adorait la vie et il a fini, presque paralysé, par peindre des fleurs déchirantes. Etant passé tout proche du ravin rejoindre mon père, je me suis autorisé ce roman vrai avec des reproductions magnifiques. Edouard Manet a vécu la mort aux trousses en revenant tout jeune du Brésil, à cause de la syphilis qui l'a tué à 51 ans. Comme Baudelaire à 46 ans. Il lui ferma les yeux. Il repose au cimetière de Passy, à Paris. Il incarne la preuve que l'art contemporain n'existe pas car le Déjeuner sur l'herbe est vivant pour l'éternité. Partout.

09/2022

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Littérature française

Des rizières du Laos au pays de Descartes

"Perché sur le dos de mon grand buffle Bak Laou, j'étais à mille lieues de penser qu'un jour je quitterais mon village natal de Kèngsadok pour aller vivre ailleurs. [... ] Je n'avais que neuf ans, mais mon avenir me semblait déjà tout tracé : je poursuivrais le métier de mes parents, me marierais dès que possible pour fonder à mon tour une famille et passerais toute ma vie à subvenir aux besoins des miens et, tout particulièrement, à veiller sur mes parents, surtout dans leur vieillesse. [... ] Mais l'imprévisible Destin allait en décider autrement. Aujourd'hui, plus de soixante-dix ans et douze mille kilomètres me séparent de l'univers bucolique de mon enfance. Me voilà, non plus au milieu de nos paisibles rizières ni sur la rive de notre majestueux Mékong ! " Fils de modestes agriculteurs du Laos, Pierre Khamsay Soukhavong est envoyé en 1957, après son BEPC, en France pour y poursuivre ses études. Il prépare son agrégation de philosophie à La Sorbonne et suit ses cours à Sciences Po de Paris lorsqu'éclate la révolte estudiantine de mai 1968. Suite à ce désordre sans précédent, il rentre au pays natal pour le servir de son mieux, alors que la guerre du Vietnam embrase toute l'ancienne Indochine française. Ce livre est une invitation à revivre avec son auteur cette passionnante aventure conduisant du monde asiatique, où dominent la discrétion et la retenue, au monde occidental où le verbe et l'affirmation brillent de tous leurs éclats, du Laos des contes et des légendes à la France des poètes et des prosateurs à la parole magique, du culte de la concession et de l'harmonie à celui où règnent le débat et l'affrontement, de l'acceptation du déterminisme universel à l'infatigable interrogation sur les choses et les êtres... Une aventure déroutante, certes, mais ô combien ensorcelante !

01/2022

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Critique Poésie

«Transparence du regard adéquat». Mélanges en l'honneur de Bertrand Marchal

Pour décrire la lecture, et même la lecture de textes poétiques ardus, Mallarmé parlait d'une "transparence du regard adéquat" . Cette transparence, nombreux sont ceux qui l'ont ressentie en entendant Bertrand Marchal lire les textes de Mallarmé. Ses cours, ses éditions et ses essais ont rendu transparent ce qui pouvait paraître hermétique. Cette intelligence des textes, mise au service des étudiants, des chercheurs et de tous les amateurs de littérature, est le don qu'il a fait à ses élèves et à ses lecteurs - une communauté présente dans le monde entier. Ce volume entend le remercier et rendre hommage à son oeuvre d'éditeur et de critique. Le mot de "lecture" est celui que Bertrand Marchal a choisi pour le titre de son premier ouvrage publié, Lecture de Mallarmé, marquant par sa modestie et son honnêteté intellectuelle. Puisse son exemple être suivi par ce recueil d'articles en offrant des lectures respectueuses de la lettre et de l'esprit, des lectures qui, loin de faire valoir le critique, l'effacent au profit des oeuvres. Avec les contributions de : Joseph Acquisto - Sophie Basch - Philippe Beck - Ramla Bédoui - Barbara Bohac - Eric Bordas - Régine Borderie - Michel Brix - Gabrielle Chamarat - Dominique Combe - Antoine Compagnon - Benoît de Cornulier - Michel Deguy - Béatrice Didier - Pascal Durand - Romain Enriquez - Aurélie Foglia - Georges Forestier - Yann Frémy - André Guyaux - Jean-Marc Hovasse - Jean-Nicolas Illouz - Romain Jalabert - Michel Jarrety - Filip Kekus - Juliette Kirscher - Kensuke Kumagai - Patrick Labarthe - Sylvain Ledda - Frank Lestringant - Dominique Millet-Gérard - Yumi Murakami - Michel Murat - Steve Murphy - Florence Naugrette - Roger Pearson - Nathalie Preiss - Eléonore Reverzy - Thierry Roger - Henri Scepi - Andrea Schellino - Thomas Schlesser - Julien Schuh - Evanghélia Stead - Jean-Luc Steinmetz - Jérôme Thélot - Alain Vaillant - Hélène Védrine - Vincent Vivès - Seth Whidden - Fériel Younsi.

01/2023

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Littérature française

Les écrits restent alors je resterai

"Si je survis deux ans, je serai là pour ta première rentrée des classes. En allant jusqu'à cinq, je t'aurai entendu lire tes premiers mots, vu écrire tes premières lettres, et après ? Le premier amour ? Les chagrins, le corps qui se forme et la solitude qui, parfois, sidère. L'échec qui aveugle et l'ambition à laquelle on renonce. Qui t'en parlera si je ne suis pas là ? Mon amour, ma vie, mon enfant, Eva, je décide de ne pas prendre le risque de te laisser seule. Les paroles s'envolent, les écrits restent, dit-on. Alors je vais rester". Lorsque Virginie Roels apprend qu'elle est atteinte d'un cancer, sa fille Eva n'a que trois ans. La maladie l'a saisie, l'urgence aussi. Celle de lui dire son amour, de lui raconter les secrets qu'elle aurait fini par lui confier. De prononcer les mots qu'elle lui aurait glissés à l'oreille si elle avait été auprès d'elle dans les moments de doutes, de chagrin comme de joie, à l'âge de l'adolescence, à celui d'être femme, puis mère, à son tour. Or comment parler de tout cela, en quelques mois, à cette toute petite fille dont la destinée est imbriquée dans la sienne ? Par écrit. Car les écrits restent, dit-on, alors elle restera. Virginie Roels rencontre la blessure et la grâce. La blessure du destin, la grâce de l'écriture. Par-delà l'émotion qui porte chaque page, une forme d'universalité émerge de ce texte. Car nous voudrions tous transmettre ces mots qui aident ou qui consolent, qui lèvent le voile sur les visages et les vies, et qu'on appelle, avec la modestie de l'inconnu, l'expérience. Un récit sur l'amour filial à placer entre toutes les mains.

01/2022

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Humour

Dictionnaire absurde. Absurdité raisonnée vaut bien raisonnement erroné

Partant de la définition officielle de chaque mot de ce petit dictionnaire, l'auteur en propose une interprétation satirique, poétique, absurde... humoristique. C'est son absurdité raisonnée. Cette vision humoristique se met parfois en concurrence avec les définitions académiques, rabat-joie, bien-pensantes... mais, selon l'auteur, gentiment dépassées. C'est le raisonnement erroné. Après une âpre lutte intellectuelle, une profonde introspection dans son cerveau reptilien, faisant appel à son moi... son surmoi... son ça... il en a conclu, au détriment de sa modestie légendaire, que sa propre vision humoristique valait bien la vision morne des empêcheurs de rire en rond. (elle vaut même peut-être mieux pour le moral des lecteurs) Des preuves s'il en fallait ? Ce dictionnaire absurde en est bourré. Ce dédain injuste du cheval aristocratique envers son cousin de province, l'âne... qui tient sa revanche. La bêtise à Cambrai qui enrichit plus que l'intelligence. Dénonciation de l'incompréhensible mépris envers le Cirque. La célèbre contrepèterie sur l'abbé Dubois. Cette "enfantophobie" égoïste qui fait dégringoler les courbes de natalité. La frustration qui a remplacé le rire en tant que "propre de l'homme" . Nos ancêtres qui ne seraient plus les Gaulois... mais alors qui ? Le H aspiré, stigmatisé, qui aspire à retrouver sa légitime place dans l'alphabet. Création de la méthode du BOUC pour conserver le contrôle de l'Intelligence Artificielle. Les maximes de bon sens populaire de mon ami. Les paradoxes sociétaux insolites. Et cerise sur le gâteau, les questions angoissantes existentielles que se pose chacun d'entre nous. Sauriez-vous répondre à celles-ci ? Un duel au pistolet peut-il être qualifié d'échange épistolaire ? Doit-on appeler les "paparazzis" femmes, les mamarazzis ? Comment faire entrer de l'eau plate dans une bouteille ronde ? Etc. Si vous avez les réponses, vous contribuerez à l'éducation de l'humanité.

09/2021