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Victor Araque

Extraits

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Littérature française

Vas et dis-le aux chiens

      Agrégée de mathématiques, Sylvia aime la pureté algébrique et s’accommode mal des équations sans solution de l’existence. Lectrice de Thomas Mann, elle laisse fréquemment son esprit rejoindre Hans Castorp sur un balcon du sanatorium de Davos, pour contempler avec lui des neiges dont l’éternité évoque en elle celle des nombres premiers.      Critique de cinéma, Louis traque les lieux communs, non seulement dans les fi lms mais dans le monde qui l’entoure.      Naturellement, Louis et Sylvia ne peuvent s’aimer. Pour l’un, l’amour est la plus téléphonée des intrigues. Pour l’autre, c’est comme la quadrature du cercle ou le séquençage de Pi. Pourtant, n’ont-ils pas en commun une intelligence désespérée et une ironie née de leur incapacité à vivre?      Maladroitement, ils vont faire tous les gestes de l’amour sans jamais en prononcer le nom. Ni omettre, après chaque étape, de ne plus se voir pendant des semaines afi n de se convaincre que rien entre eux n’a d’importance. Peut-être le destin, cet autre cliché, se chargera-t-il de leur faire admettre que l’amour est aussi éternel que les neiges de Davos, et qu’il constitue le seul scénario souhaitable pour la vie humaine. À moins qu’il ne soit déjà trop tard.      Comme dans La Montagne magique, roman d’élection de Sylvia, les digressions les plus surprenantes de ce grand roman ne concourent in fine qu’à approfondir les inoubliables portraits psychologiques de ses deux personnages principaux, et à ausculter leur inclassable relation. Et l’amour, donné en quelque sorte perdu d’avance, y trouve néanmoins des chemins de traverse à la hauteur de la complexité des protagonistes!Isabelle Coudrier est scénariste pour le cinéma. Va et dis-le aux chiens est son premier roman.

08/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1947-1968

Avec près de trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968, la correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan reflète l'actualité du monde des lettres de l'après-guerre et les débats intellectuels qui l'animent, principalement autour de la réapparition de La NRF que Jean Paulhan codirige à partir de 1953, et à laquelle André Pieyre de Mandiargues contribuera à la rubrique " Le Temps, comme il passe ". Il y publiera de nombreuses critiques et y donnera en avant-première plusieurs de ses oeuvres. Tant d'écrivains importants font en effet partie du monde de Jean Paulhan... Ecrivains qu'il a lui-même promus, grâce à sa place stratégique au sein de La Nouvelle Revue française, ou avec qui il entretenait de profondes affinités intellectuelles. Depuis leur première rencontre en 1946, André Pieyre de Mandiargues fait partie de ce cercle amical, poétique et artistique. Et c'est le point de départ de leur conversation épistolaire. Au fil de ces lettres, érudites ou bouleversantes, la personnalité des deux interlocuteurs se révèle dans toute la saveur de sa subtilité et de son ironie. Tous les deux partagent en effet un même goût pour l'insolite, les incongruités, le plaisir de voir... André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan - Mandiargues appelle celui-ci le " playboy de l'art moderne " - aiment les artistes et en particulier les peintres. Leur écriture est souvent au service de l'image et de ses créateurs dont les noms - Braque, Dubuffet, de Pisis - apparaissent dans bien des lettres. Tant de connivence, par-delà la différence de génération, fait naître une affection et une intimité qui donnent à cette correspondance une chaleur surprenante et, pour le lecteur d'aujourd'hui, extrêmement touchante. Édition établie, annotée et préfacée par Éric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

10/2009

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Histoire de France

L'homme Napoléon

Pourtant ses contemporains comme la postérité se sont emparés de lui, pour le peindre tantôt en libérateur de l'Europe, tantôt comme responsable d'avoir semé les ferments de haine qui vont germer pendant deux siècles dans la conscience européenne. Ou encore pour célébrer le fondateur d'un Etat moderne, s'accabler des soixante batailles livrées et des milliers de morts couchés, s'émouvoir devant les cinq dernières années passées à sculpter le monument de sa légende, à l'autre bout du monde. Napoléon était tout cela à la fois, mais il ne se laissait enfermer dans aucun personnage. Louis Chardigny traque la véritable personnalité d'un homme déifié par la légende, à travers son comportement quotidien et ses rapports avec les autres. L'auteur a mis au service de l'érudition son sens très vif du quotidien, de l'événement, de l'humain. Il nous fait vivre partout aux côtés de l'Empereur. Il nous le montre dans l'austérité de son Cabinet où, inlassable tâcheron du pouvoir, il mène de front son combat pour un ordre nouveau et pour une Europe illusoire, son immense travail de propagande, ses préparatifs de campagne et ses démêlés avec sa famille. Nous suivons Napoléon en voyage et à la guerre aussi bien que dans sa cour étincelante et glacée, ou dans l'intimité de sa vie privée. Et soudain Napoléon s'humanise, tour à tour timide, insolent, génial, rêveur, grossier, désemparé, dévoré par les siens, faisant et défaisant les rois, jouant les marieuses, en proie à d'étranges faiblesses, sujet à de curieuses erreurs de jugement. Ce n'est plus le Jupiter tonnant, mais un homme pétri de contradictions, plus doué et plus ambitieux que les autres, mais tout aussi fragile.

02/2014

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Poches Littérature internation

Toujours avec toi

Un roman à deux voix sur un secret de famille bien gardé, sur l'amour et le deuil, le pouvoir de la mémoire et la réconciliation avec le passé. Par l'auteur des Oreilles de Buster (Babel numéro 1149). Inga, une photographe d'art, perd son mari brutalement, un jour de 2003, et c'est toute sa vie qui s'effondre. Elle cherche d'abord à donner le change mais, au bout de deux ans, elle craque et part s'isoler dans la maison de campagne familiale, sur l'île de Marstrand. C'est là qu'en rangeant la remise elle tombe sur un carton contenant de vieux papiers. Une lettre... Entre les lignes de cette ancienne missive écrite par une amie de sa grand-mère se lit l'évocation d'un secret bien gardé. Un secret terrible qui unissait les deux femmes. Inga se lance à corps perdu dans une enquête sur l'histoire de sa grand-mère, sans bien savoir pourquoi mais avec l'intuition que c'est en se raccrochant à cette recherche qu'elle pourra remonter la pente. Maria Ernestam sait disposer les indices et les fausses pistes avec ingéniosité. Elle nous tient en haleine dans cette (en)quête mémorielle comme dans un bon polar. Car si le roman fait la part belle aux sentiments, au grand amour, à l'amitié vraie, la recherche est bien celle d'un acte inavouable, dont les traces peu à peu refont surface, au risque de raviver les blessures d'une famille. L'Histoire, loin d'être un simple décor, devient une clef qui permet d'expier et de surmonter le deuil personnel, dans le passage au deuil collectif. Là n'est pas le moindre atout de ce roman limpide et attachant.

06/2014

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Beaux arts

André Derain, le titan foudroyé

André Derain (1880-1954) est l'une des figures les plus fascinantes et les plus méconnues de l'histoire de l'art moderne. A Collioure, en 1905, il déclenche avec Matisse la première révolution picturale du XXe siècle : le fauvisme. A Londres, où Vollard l'envoie rivaliser avec Monet, il découvre l'art nègre qu'il fait connaître à Montmartre. Eternel insatisfait, Derain participe avec Braque et Picasso à l'invention du cubisme. En 1910, il décide de partir "à la recherche des secrets perdus de la peinture". Sa démarche préfigure le retour au classicisme de l'entre-deux-guerres. Après les épreuves de la Grande Guerre qu'il subit stoïquement, il connaît la gloire. Sacré "plus grand peintre français vivant", Derain devient à Paris l'un des princes des Années folles. Géant mélancolique, il mène grand train au volant de ses Bugatti, entouré de ses conquêtes féminines. Débonnaire et dédaigneux, gamin et grave, jouisseur et mystique, Derain avance masqué dans la vie, dévoré par le doute. En 1935, après la mort de son marchand Paul Guillaume, il se retranche dans sa maison de Chambourcy où il peint encore quelques-uns des plus beaux tableaux de son temps. Après 1945, l'homme comme son oeuvre sont décriés. Sa vie personnelle devient un enfer. Il meurt presque oublié. Ce récit alerte, accompagné d'une riche iconographie, conduit le lecteur à se poser en même temps que l'artiste les problèmes esthétiques rencontrés par les tenants de l'art moderne. Rigoureusement documenté, bénéficiant d'archives et de témoignages inédits, Derain, le Titan foudroyé est l'ouvrage de référence qu'on attandait depuis longtemps. Il permet de redécouvrir l'un des artistes les plus audacieus et les plus controversés de son époque.

09/2015

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Critique littéraire

JEAN PAULHAN, LE CLAIR ET L'OBSCUR. Colloque de Cerisy-la-Salle 1998

Voici plus de trente ans que Jean Paulhan est mort et que le nombre de ses écrits ne cesse de grandir. On a rassemblé des chroniques, des "traités", des carnets, des fragments autobiographiques ; et chaque année qui passe fait un peu moins incomplète son immense correspondance. Face à tant d'écrits nouveaux et d'informations inédites, il était temps d'essayer de faire le point, et d'interroger sur de nouveaux frais l'œuvre encore méconnue d'une figure illustre et secrète. Car ce subtil (à qui l'on a parfois reproché trop de subtilité mais qui sut, après Munich ou aux jours sombres de l'Occupation, faire les choix simples que les temps exigeaient) ne s'est pas contenté d'être, un demi-siècle durant, au centre de la vie littéraire et intellectuelle française, d'éclairer la voie du jeune Éluard ou celle de Joë Bousquet, d'être le "grand juge" de Michaux, d'aider Ponge à accoucher du Parti pris des choses, de favoriser l'essor de Blanchot, ou encore de saluer le génie de Braque ou de Dubuffet. Il a également donné (avec le Guerrier Appliqué, les Progrès en Amour assez lents ou Les Fleurs de Tarbes) quelques récits et essais parmi les plus singuliers de ce siècle : avec une précision incisive et joueuse, ennemie de tout pédantisme, il y invite son lecteur à considérer quelques-uns des paradoxes auxquels notre modernité littéraire, politique, picturale, continue de se heurter, et que les actes de ce colloque - le premier qui ait été consacré à Paulhan depuis 1973 - voudraient essayer d'éclairer, à l'aide de contributions venues de plusieurs disciplines et d'horizons intellectuels très divers. Le présent volume porte le numéro 9 bis de la "Série Jean Paulhan ".

12/1999

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Littérature étrangère

Le mystérieux locataire. Et autres histoires d'esprits forts

L'abîme qui sépare un auteur de son œuvre est souvent d'une profondeur vertigineuse. Rabelais ne présente pas grand-chose de commun avec ses créations gigantesques. Sade n'a pas accompli un pour cent des aberrations sexuelles qu'il décrit dans ses romans. De même, entre Joseph Sheridan Le Fanu et certaines parties de son œuvre, la contradiction est flagrante. La question est simple : pourquoi un homme, indéniablement religieux, a-t-il pu aborder si souvent le thème du défi à Dieu, voire de la tentation athée ? Comment est-il si bien parvenu à créer tant de personnages qui bafouent ouvertement la religion en passant un pacte avec le diable ou au contraire embrassent un scepticisme bien éloigné de toute croyance. Les six nouvelles présentes ici, dont certaines inédites, témoignent de l'étonnante force de Le Fanu qui parvient à nous faire sentir le souffle du mal avant même l'apparition du diable. La nouvelle titre est un concentré de scènes et d'images puissantes, le malin et son envoyé sur terre vont peu à peu prendre possession des habitants d'une maison. Chaque apparition du locataire avec son abominable masque respiratoire est ponctuée par le franchissement d'un nouveau degré d'horreur. Le narrateur, maladivement sceptique, ne peut faire appel aux forces du bien auxquelles il ne croit pas. Sa femme, pieuse, ne pourra elle-même bientôt plus prier. Dans Le familier au contraire, il nous sera impossible de savoir si celui qui traque le capitaine Barton est un dément, une nouvelle incarnation du diable ou une victime qui veut se venger. Avec ce nouveau recueil diabolique, Jacques Finné rend à nouveau justice à Sheridan Le Fanu, décidément l'un des maîtres du fantastique.

01/1999

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Policiers

Le mal en soi. Une enquête de Damiano Valente

Automne 2016. Castellacio, petit bourg du Sud de l'Italie. Le cadavre d'une jeune fille est retrouvé pendu par les poignets avec du fil barbelé aux branches d'un saule. Sa tête décapitée gît entre les racines, ses yeux vitreux fixent Damiano Valente. Valente, c'est le Chacal, un écrivain à succès de " true crime " , hanté par le passé et condamné à traîner sa jambe brisée. Depuis trente et un an, il traque sans relâche le meurtrier de Claudia, sa meilleure amie sauvagement assassinée au cours de l'été 1985. Aidé de son ami le commissaire De Vivo, il se lance sur les traces de celui que la presse a baptisé " l'homme du saule " . Eté 1985. Castellaccio, Flavio, jeune orphelin originaire de Turin, débarque chez son grand-père après la mort de sa mère. Rien n'est gagné d'avance avec cet homme bourru. En compagnie de ses nouveaux amis Stefano, Claudia, Damiano et du brave Jack, énorme chien au pelage noir, Flavio découvre l'insouciance, l'amour, la vie loin de Turin, dans la magnifique région du Cilento, à quelques coups de pédales de la mer et de la montagne. Et si le bonheur était à portée de main ? C'est oublier un peu vite que le mal n'est jamais loin... Le Mal en soi, c'est le mal qui habite le tueur en série qui sévit à Castellaccio, mais c'est aussi celui qui torture les héros, c'est le destin qui frappe et c'est cette noirceur qui palpite en chacun de nous. Le Mal en soi, c'est aussi le mal qui imprègne le village de Castellaccio depuis trente et un ans, et peut-être depuis bien plus longtemps...

03/2018

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Littérature française

Résidence d'accueil

Qui, sans un facteur persécutant, pense volontairement se sauver ou quitter brusquement les siens ou tout ce qu'il a de plus précieux dans sa vie ? Personne. Personne n'a jamais voulu quitter son pays, sa nation, ses biens, sa famille, ses pratiques, ses racines pour aller vivre sur une autre terre inconnue. C'est toujours, à un temps T, quand l'impensable se produit, que l'homme est poussé à tout abandonner pour : PARTIR. République Centrafricaine. Une rébellion vient de prendre le pouvoir par un coup d'état militaire. Ciblé, le Lieutenant Ober Walaaza, absent de son pays, en mission en Chine lors de ce putsch, fait l'objet d'une traque incessante sans merci par ces rebelles. Il est contraint à l'exil en France. Derrière lui, dès le lendemain de ce coup d'état, sa famille toute entière est aussi prise pour cible. Le Lieutenant Ober Walaaza se retrouve coupé de ses proches. Régina sa femme qui est une policière, Nelson son fils et Jeanne sa mère ont suivi un itinéraire semé d'embûches, échappé à la mort, sont sortis des griffes des mains de leurs ennemis, pris en otages par des bandits armés, ont traversé des frontières pour se mettre à l'abri. N'ayant aucune nouvelle de sa famille durant des mois, il va de loin réveiller toutes ses connexions et mettre en place des stratégies pour retrouver leur trace. L'histoire de ce livre, source d'une histoire vraie, projette une lumière sur la vie que mènent silencieusement ces hommes, femmes et enfants, obligés d'envisager pour un GRAND DEPART dans le but de se mettre à la quête de la protection et de la Paix. Quête à partir de laquelle, stigmatisation, préjugés, être qualifiés "d'étrangers", de "migrants" et de "...", sont des prix chers à payer.

02/2019

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Littérature étrangère

Un dimanche de révolution

" Sur cette île, la vie privée est comme l'hiver ou la neige, juste une illusion. " Cléo est une poétesse et écrivaine reconnue partout dans le monde sauf sur son île, à Cuba. Là, on la soupçonne de pactiser avec l'ennemi, on la surveille. Ailleurs — à New York, à Mexico — les Cubains en exil se méfient aussi : elle pourrait bien être une infiltrée. Partout où elle cherche refuge, refusant de renier qui elle est – une femme cubaine, une artiste — on la traque. Je suis mon île, confie la narratrice au détour d'une page. Plongée dans cette immense solitude, Cléo tente de travailler à son nouveau livre : la mort de ses parents l'a laissée exsangue, ses amours battent de l'aile. Alors quand apparaît à sa porte Gerónimo, un acteur hollywoodien qui prépare un film sur Cuba et détient des informations bouleversantes sur sa famille, sa vie bascule. Tour à tour enquête — puis véritable quête —, vertigineuse histoire d'amour mais aussi chronique d'une vie dans un Cuba où le régime à bout de souffle s'immisce dans le quotidien jusqu'à l'absurde, Dimanche de révolution dresse un portrait sensuel, aimant et corrosif d'une génération bouillonnante de vie et de créativité mais toujours écrasée par les soubresauts de cette révolution castriste qui n'en finit pas d'agoniser. L'auteur, dans le style remarquable de poésie qui la caractérise, capte admirablement l'entrelacs qui s'opère sans cesse entre événements personnels et histoire nationale, entre petite histoire et grande Histoire. Son roman, tout en livrant une charge vibrante contre le Cuba policier, ouvre l'espoir d'une échappée par les arts et l'écriture. Une lecture éblouissante, d'une grande sensibilité.

08/2017

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Littérature française

Babybatch

Babybatch ! Ainsi Dominique a-t-elle surnommé Benedict Cumberbatch. Quant à Dominique, et bien qu'elle appartienne à l'immense communauté virtuelle des fans de l'acteur anglais, elle répugne à s'autoproclamer cumberbitch, à l'inverse de ses congénères. Il faut dire que Dominique n'a que quinze ans et rien d'une"salope". A l'image des autres héroïnes d'Isabelle Coudrier, Dominique est une jeune fille inclassable, quasi désuète dans sa discrétion mêlée de lucidité, dans son expression incertaine et méticuleuse quand il s'agit d'évoquer les sentiments. Mais elle est aussi un pur produit de l'époque, non pas tant dans sa traque obsessionnelle de son idole sur le net, que dans son ironie de petite amoureuse revenue de tout. Ici, l'amour ne peut être vécu qu'après avoir été rêvé, pensé. A moins que dans sa version ultime, il ne devienne unilatéral, peu soucieux de se matérialiser, comparable à"une pièce où l'on ne serait jamais entré mais où résiderait tout l'espoir de l'existence". C'est du moins la comparaison qui vient le plus souvent à l'esprit de Dominique quand elle observe les êtres auxquels elle s'attache : le professeur d'anglais à la voix si basse que ses cours sont inaudibles ; Paul Rissac, cet élève brillant atteint d'emphysème et qui traite le malheur avec une désinvolture intrigante ; son père, petit conseiller en placement financier qui semble douter d'être un jour l'artisan du plus petit bonheur sur la terre. Les observant, les comparant à son cher Benedict Cumberbatch, Dominique tisse un monde dont le lecteur voudrait ne jamais sortir avec l'espoir de délester la jeune fille de sa peine, ou de partager sa fin, aussi belle que tragique.

01/2016

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Littérature française

En territoire Auriaba

"J'ai toujours pensé que ce monde-ci est trop petit, ou plutôt que ce que l'on nous donne pour réalité ne constitue qu'une infime partie de l'infinité du monde. Nos rêves, la force et l'inventivité de notre imaginaire le déploient déjà dans des directions inattendues, mais il y a davantage. Il m'arrive de prendre des décisions incongrues alors que je souhaitais faire le contraire. Au dernier moment, j'opère un revirement incompréhensible à mes yeux, j'accepte de vivre avec un choix dont je ne saisis pas la nécessité ou l'intérêt, mais je me dis que ce n'est pas grave, que ce qui me semble une impasse ou une imbécillité est bien à l'inverse le chemin qu'il fallait suivre. Je réitère des gestes, reviens dans des endroits, revois des personnes sans qu'aucune raison objective le justifie, seulement parce que je sais dans mon for intérieur que je le dois, pour faire mieux que je n'ai su jusqu'alors, non pas tant pour celui que je suis à ces moments précis, mais pour celui que je serai, ou ai été dans un autre monde, ou une autre vie. Ou pour quelqu'un qui a disparu, n'est pas encore né, quelqu'un que peut-être je ne rencontrerai jamais ou qui n'existe que dans mes rêves". Le comportement insolite d'un jeune garçon orphelin de père plonge dans l'inconnu deux vieux amis, Archibald et La Serpe. Ils se retrouvent sur la piste d'un fugitif qui tente de les perdre dans une forêt immense et flamboyante. Mais ils ne sont pas les seuls à mener la traque... Protéiforme et à l'imagination virtuose, En territoire Auriaba est le quatrième roman de Jérôme Lafargue, né en 1968 dans les Landes.

03/2015

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Thrillers

Biotope

" UN THRILLER DE RUPTURE, JOUISSIF, D'UNE FORCE INDESCRIPTIBLE. " BOOJUM, l'animal littéraire REPARER DES EPAVES Il sort de prison. Nous ne connaîtrons jamais son nom. Il a passé huit ans derrière les barreaux pour avoir accidentellement renversé un enfant, alors qu'il conduisait. Maintenant qu'il est libre, la conditionnelle lui permet un emploi d'agent d'accueil dans un garage où on aide les accidentés de la route, les naufragés de la nuit. Une vraie chance pour repartir du bon pied et trouver enfin la rédemption. UN BUNKER ENFOUI SOUS LA TERRE Une nuit, derrière le vacarme sourd du garage, un hurlement. Un long hurlement de terreur pure. Puis des vibrations, des coups portés sur une surface dure semblent sortir du sous-sol. Comme si des hommes et des femmes, en proie à la panique, celle de la nuit la plus obscure, étaient enfermés dans un bunker. LA TRAQUE DE TROIS ENFANTS DISPARUS Trois collégiens, dont les avis de recherche sont toujours diffusés, partout, dans la ville. Une ville gangrénée par des monstres en liberté. Une ville dans laquelle cet homme cherche à fuir les démons de son passé. Après Le Village des Ténèbres, Prix VSD du polar 2015 et coup de coeur de Franck Thilliez, David Coulon signe un thriller poignant sur la vengeance paroxysmique comme chemin de rupture vers la renaissance. Incroyablement prenant, sa précision dans l'art de la manipulation laissera le lecteur étourdi, mais totalement émerveillé. Ouvre sombre à l'intrigue solide, machiavélique et inarrêtable, Biotope propulse David Coulon dans le cercle fermé des maîtres français du thriller contemporain. Né en 1974, David Coulon, psychologue et metteur en scène, s'intéresse aux individus en phase de rupture mentale dans un univers social qui les broie.

03/2021

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Actualité médiatique internati

La tyrannie du bien. Dictionnaire de la pensée (in)correcte

Le Bien est partout. Il nous poursuit de ses assiduités. Il nous traque sans pitié. Il projette ses métastases jusque dans les plus intimes replis de nos vies. Il gère, manage, planifie, assiste. Il légifère, confine, vaccine, condamne, bombarde, tue. D'empire, le Bien est devenu tyrannie. Car la quête frénétique de la vertu est devenue une obsession universelle. Elle ne se limite pas aux cercles woke et aux ONG bienpensantes. Elle est aussi pratiquée dans les salons feutrés des conseils d'administration, les bureaux open space des managers, les antichambres inclusives des ministères, les amphithéâtres aseptisés des universités et sur les réseaux sociaux qui se sont mis en tête de censurer les manifestations supposées du mal. Cette tyrannie, il est urgent de la dénoncer. C'est ce que se propose ce guide, qui piétine avec jubilation les plates-bandes du pêt-à-penser économiquement, culturellement et politiquement correct. Dans la veine caustique d'un Philippe Muray, il désarme les ressorts de la softlangue, ce nouveau langage qui s'emploie à emmieller le vocabulaire et à le noyer de néologismes à consonance anglaise pour mieux répandre ses méfaits. Il en ressort un inventaire des idées reçues qui réjouira ceux qui n'en peuvent plus des postures et des impostures, des hypocrisies et des faux-semblants engendrés par cette recherche éperdue d'un Bien qui finit par faire beaucoup de mal. Guy Mettan n'est pas un robot ni un algorithme. Journaliste et ? écrivain, il a écrit des centaines d'articles et une dizaine de livres. Il a notamment écrit Russie-Occident, une guerre de mille ans (éditions des Syrtes, 2015, 2022), traduit en six langues et Le Continent perdu (éditions des Syrtes, 2019).

04/2022

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Romans policiers

Total Kaos

Le premier volume, TOXIQUE, paru sur Amazon sous mon nom d'auteur, Dominic Courcy, , relate le parcours sanglant d'un serial-killer charismatique, Max Roarsky, accompagnée de son apprentie, Angeline. Cet opus passe de sa capture par la police à son procès, puis finalement son évasion grâce à l'aide d'une ex-flic, Marion Stoken, qui, après l'avoir pourchassé, décide de le rejoindre dans son parcours obscur. Lors de cette épopée, un seul flic, François Péqueur, a vu clair dans son jeu et se lance à sa poursuite. TOTAL KAOS prolonge son histoire par l'opération complexe que monte Max avec l'appui de son organisation, La Légion, pour tenter de renverser la société. Après avoir élaboré, depuis sa planque dans la profonde forêt alsacienne, un plan de grande envergure avec ses lieutenants, l'heure est maintenant venue de passer à l'action. Une équipe de policiers de la Brigade de Recherche et d'Intervention Nationale dirigée par Péqueur, parviendra à retrouver sa trace. Ce sont des petits cailloux qui vont les guider, semés, entre autres, par l'évasion sanglante de son ancienne complice, Angeline, mais aussi grâce aux indices laissés par l'ex-flic, Marion Stoken, qui poursuit en parallèle sa vengeance en éliminant tous ceux qui ont provoqué son renvoi. Après une opération commando de grande ampleur, les membres de La Légion se trouveront face à face avec les forces de police dans la forêt vosgienne. Au sortir de cet affrontement meurtrier, Max parviendra à s'échapper avec certains de ses lieutenants. Péqueur, dans une soif de vengeance, va démissionner pour poursuivre ce tueur qui a provoqué la mort de sa compagne ainsi que celle d'un des membres de son équipe. La traque continue dans un troisième volume en cours d'écriture où elle trouvera son épilogue

03/2023

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Romans graphiques

Alicia Keys. Girl on fire

Révèle les pouvoirs qui sont en toi ... Lolo Wright a toujours pensé qu'elle n'était qu'une jeune fille ordinaire de 14 ans confrontée à des tracas ordinaires : son frère, James, a des difficultés scolaires ; l'entreprise de son père est constamment au bord du gouffre ; quant à sa mère... elle est partie il y a longtemps. Mais le quotidien de Lolo bascule le jour où un policier braque son arme sur James par erreur alors que les deux ados rentrent des courses. Lolo ne réalise pas encore, mais elle vient de jeter le policier à terre par la simple force de son esprit. Peu à peu, elle va prendre conscience de ses capacités télékinésiques ! Le problème, c'est que les secrets de Lolo ne vont pas rester longtemps secrets. Skin, le dealer qui veut prendre le contrôle du quartier entend parler de ces pouvoirs et est prêt à tout pour avoir Lolo dans son équipe. Mais Lolo refuse qu'on se serve d'elle pour nuire aux autres. Elle va devoir faire preuve de courage pour défendre ce qui est juste, surtout après le retour soudain de sa mère, qui va bouleverser son monde. Bientôt Lolo va commencer à s'affirmer au lycée et apprendre à contrôler ses pouvoirs pour faire face à Skin et sa bande... Entourée d'Andrew Weiner et Williams Brittney, Alicia Keys artiste mondialement reconnue, adapte sa chanson " Girl On Fire " dans ce roman graphique poignant. Un album pour jeunes adultes à l'image de l'héroïne, Lolo Wright, une adolescente qui va découvrir ses super-pouvoirs et se révéler à travers cette histoire inspirante sur la recherche de notre force intérieure et le passage à l'âge adulte, et qui traite aussi bien de la question de l'identité raciale que du féminisme.

02/2024

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Roman d'amour, roman sentiment

The contest. Delta Phi Kappa

Pour la sage et studieuse Emily Dixon, il est temps de voler de ses propres ailes. Quitter San Francisco pour étudier à l'université de New York est la meilleure décision qu'elle ait prise. Et puis elle n'y sera pas seule, puisque son grand frère l'y rejoint. Dans l'équation, elle n'avait pas prévu le meilleur ami de ce dernier... Adulé, riche et sexy, Benjamin Campbell est le quarterback vedette de Columbia. S'il y a une chose dont il ne veut pas, c'est bien d'une relation sérieuse. Etre à la tête des Delta Phi Kappa est une responsabilité suffisante. Seul petit hic dans sa vie insouciante d'étudiant, le défi lancé par le président de la fraternité adverse, les Zeta Lambda Mu. Pour gagner, Benjamin Campbell est prêt à tout, même à utiliser Emily Dixon. Pour l'aider, elle n'aura pas grand-chose à faire... à part prétendre être sa petite amie. Après tout, elle ne risque rien, et lui non plus, puisqu'elle est la soeur de son meilleur pote et donc zone interdite. En échange de sa participation, il l'aidera à séduire le gars pour qui elle a un crush. Sauf que ce dernier est justement le président des Zeta Lambda Mu, son ennemi juré. Impensable qu'elle en pince pour lui, question de principe ! Quand Emily se retrouve mêlée à ce stupide pari, elle n'a qu'une envie, fuir. Surtout qu'elle a du mal à composer avec l'insupportable et arrogant Benjamin. Cependant, si elle pouvait se débarrasser de sa timidité et enfin conquérir le gars pour qui elle craque, ce serait elle, la vraie gagnante. Qu'a-t-elle à perdre à faire semblant d'être avec Benjamin ? Un deal est un deal. Alors que la compétition commence, et que le meilleur gagne !

09/2023

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Guerre d'Algérie

Debout dans ma mémoire. Tourments et tribulations d’un réprouvé de l'Algérie française

Ni repenti, ni renégat, ni converti - et surtout pas nostalgique - Jean-Claude Pérez nous livre ici son témoignage sur la fin de l'Algérie française et les années de traque et d'exil que lui valut son engagement politique. De par sa position à l'échelon le plus élevé de responsabilité de l'OAS/Algérie, l'auteur est bien placé pour donner un éclairage nouveau à tel ou tel événement essentiel d'une époque qui conserve encore de larges zones d'ombre. De plus, la longue période de réflexion que le Destin lui a imposée après une phase d'action intense, lui a permis d'élargir sa vision de l'Histoire. Et de replacer la guerre d'Algérie dans un contexte géopolitique plus vaste, en particulier ce conflit aux événements internationaux qui l'avaient précédé, voire même secrètement préparé. Nul ne doute plus, après avoir lu le témoignage de Jean-Claude Pérez, que la liquidation précipitée de l'Algérie française, au-delà de l'aspect tragique qu'elle revêtit pour les populations qui en furent les victimes, ne constituât finalement une faute historique grave, dont nous n'avons pas fini de payer les conséquences. Ce livre n'est pas une thèse savante sur l'OAS. ? Ce n'est pas non plus une histoire romancée, car tous les personnages ont rellement existé, tous les événements relatés ont bien eu lieu de la façon indiquée par l'auteur, même si celui-ci a pris, ça et là, par précaution, quelques libertés avec les dates et les lieux. On serait plutôt tenté d'y voir un roman à clé. "En réalité, nous prévient l'auteur, c'est ma propre vie qui fut un roman" .

05/2022

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XVIIe siècle

Bons princes et ministres haïssables aux XVIe XVIIe siècles. Quand la réalité imite la fiction

Des princes en fuite qui se déguisent en valets comme dans les comédies. Des ministres en disgrâce qui savent mourir bravement comme dans les tragédies. Un recueil d'anecdotes méconnues et savoureuses. Des récits de cape et d'épée. Quand l'histoire ressemble aux romans. Le prince de Condé poursuivi par les cavaliers de Mazarin ou le roi Charles II d'Angleterre, traqué par les régiments de Cromwell, se sont retrouvés contraints, pour sauver leur tête, de jouer le rôle de domestiques, comme dans les comédies. Des ministres impopulaires, traînés en justice voire condamnés à mort, ont accepté de se sacrifier dans l'intérêt de leur souverain, égalant les héros de tragédies. Des exploits heureux ou malheureux qui ont été repris dans les romans et sur les planches des théâtres : après tout, la réalité inspire souvent les oeuvres de fiction. Mais plus étrangement, il arrive que les intrigues imaginées par les écrivains passent dans la réalité, comme si les grands personnages venaient à reproduire consciemment les comportements que leur assignent les littérateurs de leur temps. Les récits que rassemble cet ouvrage sont plus éloquents que des exposés méthodiques sur les institutions et les événements. Loin d'exposer les gloires ou les malheurs d'un roman national, ils exhument des anecdotes peu connues ou ignorées. Tous sont empruntés aux chroniques particulières de la France, de l'Espagne, des îles britanniques ou des principautés italiennes des XVIe et XVIIe siècles. En dépit de leur dispersion, ils révèlent les similitudes de styles qui se retrouvaient dans les diverses souverainetés de l'Europe baroque et des Temps modernes. Un tel recueil d'anecdotes comparées est une autre manière d'écrire l'histoire et de la rendre compréhensible.

05/2023

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Littérature

Le palimpseste mémoriel. Entendre la mémoire au fil des modernismes

Cet essai pose la question de la lisibilité de la mémoire comme palimpseste. Portant sur des textes, traductions, écritures filmiques et musicales qui se situent entre modernisme woolfien et pensée de la modernité, il trace le travail de la mémoire comme révélation d'un reste que la lecture fait advenir. Se souvenir avec et pour les textes, écrire, écouter, voir, traduire ce passé qui surgit à contretemps au fil des modernismes. Cet essai pose la question de la lisibilité de la mémoire comme palimpseste. Portant sur des textes, traductions, écritures filmiques et musicales qui se situent entre modernisme woolfien et pensée de la modernité, il trace le travail de la mémoire comme révélation d'un reste que la lecture fait advenir. De quoi le modernisme est-il ici le nom pour qu'il faille l'écrire au pluriel et que, de Virginia Woolf à Luchino Visconti, de Walter Benjamin à Amos Oz, de Katherine Mansfield à Anthony Minghella, de Sigmund Freud à Pablo Neruda, se trace un retour, s'entende une même condition ? De quoi les modernismes, pluriels et pourtant un, nous approchent-ils qu'il faille cette qualité d'écoute, cette attention mémorielle ? De chapitre en chapitre, de roman en film, de symphonie en poème, l'immémorial et ce dont il est la réminiscence nous revient et s'altère pour dire ce que traque la lecture d'un estrangement. L'intertextualité anachronique reconduit cet exil intérieur, cette mise en fuite du sens, la saisit au moment même où le sens s'inaugure, à contre-sens. Car le modernisme s'entend ici comme la condition négative d'une pensée qui s'invente dans un présent toujours vacillant. Telle une " arrière-langue " en attente de son inscription au présent, sa promesse paradoxale est celle d'une lisibilité renouvelée : être palimpseste mémoriel.

04/2024

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Antiquité - Essai

Présence du fantastique dans les tragédies de Sénèque. Aspects génériques, esthétiques et sémantiques

Ce travail s'intéresse aux éléments permettant de rapprocher l'univers tragique sénéquien des fictions gothiques et fantastiques du point de vue de la généricité lectoriale. Les littératures gothique et fantastique reposent sur l'avènement du surnaturel et le développement d'une atmosphère cauchemardesque afin de provoquer l'effroi des lecteurs. Or, si les critiques ont depuis longtemps fait de ces éléments une des caractéristiques des pièces sénéquiennes, le rapport avec l'esthétique fantastique a rarement été étudié. La prégnance de l'onirisme macabre comme le style outrancier de Sénèque sont habituellement considérés comme un exemple du baraque néronien. Il s'agit ici de montrer que, par bien des aspects, les pièces s'avèrent plus proches, pour un lecteur moderne, de l'esthétique gothique ou fantastique que de la mouvance baroque. En effet, les tragédies mettent en scène des créatures fantastiques, des évènements troublants et sont parcourues parla topique infernale. Ces différents motifs concourent à la création d'une atmosphère cauchemardesque qui vise à stupéfier et terrifier les spectateurs. Il semble que Sénèque cherche avant tout à développer un théâtre de l'effet reposant sur une forte implication émotionnelle du public. En cela, ses pièces rejoignent les préconisations du Duite du Sublime qui invitent les poètes à s'affranchir de l'idéal mimétique pour privilégier l'exploitation de la phantasia. Les descriptiones de lieux surnaturels, de fantômes hideux et de montres appellent que le poète possède la faculté de placer sous les yeux de l'auditoire des scènes impassibles dans la réalité. Ainsi, Sénèque, en cherchant à susciter la terreur du public, recourt à de nombreuses stratégies scripturales développées plus tard par les auteurs gothiques et fantastiques. Cet intérêt le conduit à développer une nouvelle conception du tragique et à concevoir une véritable esthétique de l'horreur.

05/2022

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Littérature érotique et sentim

The Man You Need

Il croyait si bien connaître les femmes... Cheffe pâtissière dans un restaurant de prestige, Liv pensait avoir décroché le job idéal. Jusqu'à ce qu'elle se fasse renvoyer pour avoir surpris son boss en train de harceler une employée. Depuis, Liv n'a qu'une idée en tête : le mettre hors d'état de nuire. Pour y parvenir, elle voudrait bien pouvoir se passer des services de Braden Mack, cet homme d'affaires riche et sexy, bien trop protecteur à son goût, qui insiste pour l'aider. Mais elle n'a pas le choix : elle va devoir oeuvrer dans l'ombre avec lui si elle veut faire tomber son ancien chef. Ce qui s'avère épineux car, même si Mack a le don de l'exaspérer, sa présence magnétique provoque en elle des sensations incontrôlables... S'il y a une chose que Mack ne supporte pas, ce sont les hommes de pouvoir qui se croient tout permis. Alors, quand la volcanique Liv lui raconte que son ex-patron tente de l'intimider, son sang ne fait qu'un tour. Il va faire payer ce salaud et, au passage, prouver à Liv qu'il n'est pas le play-boy futile qu'elle imagine. Mais comment aider une femme qui se braque à la moindre suggestion, la seule que son charme laisse indifférente ? A propos de l'autrice : C'est à l'adolescence que l'Américaine Lyssa Kay Adams tombe amoureuse de la romance, en découvrant un spécimen dans la bibliothèque de sa grand-mère. Vingt ans et une carrière de journaliste plus tard, elle réalise enfin son rêve de devenir autrice en publiant un premier roman salué par la critique, Les hommes virils lisent de la romance (HarperCollins, 2021). Depuis lors, elle se consacre entièrement à l'écriture dans sa maison du Michigan.

02/2022

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Sciences historiques

Réfugiés alsaciens et mosellans en Périgord sous l'Occupation (1940-1945)

Un premier ouvrage publié en 2006 était consacré à l'évacuation et à la vie des Alsaciens en Périgord en 1939-1940. Ce livre inaugural fut suivi en 2008 et 2009 de deux autres, thématiques, sur les « chocs » culturels de cette cohabitation (traditions culinaires et pratiques religieuses). Les auteurs n'ayant cessé d'accumuler des témoignages oraux ou écrits, de compulser des documents d'archives et des journaux d'époque sur le sujet, c'est logiquement qu'ils consacrent cette nouvelle étude à la période de l'Occupation, de 1940 jusqu'en 1945. Les évacués et les réfugiés de l'exode qui n'avaient pas regagné leur domicile après l'armistice furent bientôt rejoints en Dordogne par des Alsaciens et des Mosellans expulsés ou qui fuyaient le régime nazi, cet afflux de populations nouvelles rendant la vie quotidienne de plus en plus difficile. Puis vinrent le STO, l'occupation totale du pays par les Allemands, les arrestations arbitraires, les rafles et la traque des juifs, l'organisation des mouvements de la Résistance et, enfin, la Libération. Appuyé sur le parcours d'un juste, d'un résistant, de deux artistes, d'un prélat, d'une famille juive et d'une entreprise, cet ouvrage ajoute une pierre indispensable à l'édifice de la mémoire qu'il faut sans cesse entretenir sur cette période noire de notre histoire, mais où de solides liens d'amitié se sont tissés entre les réfugiés de nos provinces de l'Est et leurs hôtes périgourdins… Catherine et François Schunck sont membres de la Société historique et archéologique du Périgord (SHAP) et de plusieurs autres associations historiques et généalogiques. Ils ont écrit pour différentes revues des articles sur l'histoire de leur village respectif. Leurs origines, périgourdine pour l'une et alsacienne pour l'autre, les destinaient à s'intéresser à l'évacuation des Alsaciens en Périgord.

11/2012

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Policiers

Terres brûlées. Anthologie

" Depuis longtemps, l'idée me titillait de réunir certains écrivains qui, même s'ils ne se sont rencontrés que sur les rayonnages d'une bibliothèque, ont en commun une vision moderne du livre en tant qu'outil éducatif universel. Des écrivains représentatifs d'un courant noir, international, que je me risquerai à qualifier de post-post-soixante-huitard. Leur écriture, tout en reprenant à son compte les antiques vertus narratives du discours oral, privilégie le côté événementiel du récit, jugé suffisamment riche de sens en soi pour se passer de tous ces commentaires à mi-chemin entre idéologie et psychologie auxquels nous ont accoutumés certains rescapés de la Révolution. " Cesare Battisti (extrait de la préface) Battisti annonce la couleur : du noir et des auteurs venus d'horizons divers, avec Didier Daeninckx et Olivier Douyère, les Espagnols Montalban et Martin, en passant par la plus française des Anglaises, Stéphanie Benson, l'Italien Nino Filasto, l'Américain Jerome Charyn et le Russe Viktor Pelevine. Ce qui les réunit, c'est une certaine conception de la littérature noire, qui se démarque de la fiction policière pour n'en garder que la coloration et le regard ironique posé sur un monde caractérisé par le cynisme, l'absurde et la perte des illusions. Ils ont en partage, chacun avec son style propre, une écriture métaphorique, dépourvue de considérations psychologiques, mais souvent teintée d'humour grinçant. Plus que des nouvelles, ils ont écrit des fables, preuve que le polar reste " la grande littérature morale de notre époque ".

03/2000

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Animaux, nature

Dictionnaire des chiens illustrés à l'usage des maîtres cultivés. Tome 1, Chiens réels

Abaker, chien du pharaon Chéops ; Agatha, chien d’une unité antidrogue colombienne dont la tête est mise à prix à 100 000 dollars par les narcotrafiquants ; l’Algérie et les chiens dans la guerre, Bédouine, Mitraille, le chien buveur ; Fala, le scottish-terrier de Roosevelt, qui bénéficia d’un discours politique célèbre du président américain, et dont le pelage déclinant l’inquiétait : les marins lui coupaient subrepticement des poils en guise de souvenir ! Babette, Victory et Clipper, chiens respectifs de Poincaré, Churchill et Kennedy ; Sir Tom Anderson et la duchesse Anderson, chiens de Catherine II ; Bébé… de la Pompadour ; Baltique, chanté par Renaud et suivant son maître F. Mitterrand dans le convoi funèbre. La queue du chien d’Alcibiade ; Fanfan, chien tourneur de Zola, mais aussi célèbre chien de guerre en 1914 ; Vieux Colonel, parmi les chiens de traîneau d’Amundsen atteignant le pôle Sud en 1911, grâce à l’impitoyable théorème canin, à découvrir ; le rôle effrayant des armées de chiens lancées contre les Indiens par les Conquistadors. Les chiens dans la peinture anglaise, italienne, française, etc. Que représente un fonceur pour un douanier ? Qui est le chien crotteur ? Qui sont les chiens calculateurs ? Il fallait un dictionnaire pour répertorier et raconter précisément ces compagnons de grande influence. Qui était le chien de J. Wayne, d’Arletty, de Marot, de R. Queneau ? À qui était Zizi de Dada ? La réponse est dans l’index et le développement précis dans ce dictionnaire, préfacé par Pierre Perret, cynophile qui chante si bien Napo. Nom d’un Chien !

10/2012

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Littérature française

Sarajevo omnibus

Sarajevo omnibus propose un portrait de la ville de Sarajevo à travers différents personnages historiques ou lieux emblématiques, qui ont tous un rapport avec la tragédie inaugurale du vingtième siècle : l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand le 28 juin 1914. Ainsi nous rencontrons tour à tour Gavrilo Princip, ce jeune Serbe dont le geste déclencha le cataclysme de la Première Guerre mondiale ; Viktor Artamanov, affairiste russe illuminé, qui finança au nom du tsar l'aventure de la Main Noire, organisation terroriste vouée à la libération de la Serbie du joug austro-hongrois ; le fondateur de la Main Noire, le colonel Dimitrijevic dit Apis, qui bâtissait ses théories grand-serbes en buvant de la slivovice dans un fameux bistrot de Belgrade ; Ivo Andric, immense écrivain, Prix Nobel, qui appartint un temps à cette mouvance... Mais aussi des personnages oubliés, tel le rabbin Abramovicz, philosophe et poète, qui reçut dans la nuque l'une des cinq balles destinées à l'archiduc, le curé Latinovic, fêtard repenti, ou encore l'imam Dizdarevic, seul Bosniaque à avoir peur de sa femme, dit-on. Sans oublier Nikola Barbaric, grand-père de l'auteur, également présent lors de l'attentat, personnage fantasque qui eut quatre épouses et plusieurs vies. Tous ont assisté à la mort de l'archiduc. Le récit de Velibor Colic n'est jamais pesant ni funèbre, mais vif, précis, surprenant, enjoué. Il considère avec une distance désabusée l'enchaînement de circonstances horribles et comiques qui constitue l'histoire des hommes.

04/2012

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Critique littéraire

Sienkiewicz dans le temps et dans l'espace

Le succès universel de Quo vadis ? a quelque peu figé l'image de son auteur, Henryk Sienkiewicz (1846-1916) et occulté la richesse et la diversité de son oeuvre. Les auteurs de Sienkiewicz, voyageur dans le temps et dans l'espace, armés des outils de la critique contemporaine, en nuancent et approfondissent la portée ; ils n'oublient pas l'aventure de l'homme Sienkiewicz qui, tout en étant de son temps et de son milieu, sut s'affranchir des contraintes. Avec beaucoup de liberté, ce nouvel homo viator infatigable, sillonna en effet Amérique, Europe, Afrique... Attentif au comportement de l'individu et à l'organisation de la société dans des pays "lointains", il observe, imagine, médite, raconte. Ses voyages d'un continent ou d'une époque à l'autre témoignent, dans la description des faits comme dans les emportements romanesques, d'une authentique empathie pour tout ce qui est humain. On découvre aussi que l'ironie, si présente dans les textes de Sienkiewicz, est plutôt une défense devant l'irrésistible et angoissant mouvement de l'Histoire. Le lecteur rencontrera ainsi le témoin d'une époque où le désenchantement du monde commence à se déployer et il pourra suivre les confrontations de Sienkiewicz avec ses contemporains, Zola notamment ; il sera également surpris par le parallèle esquissé entre l'écrivain polonais et le romancier Houellebecq... Voyages multiples dans le temps, l'espace, les civilisations. Le volume est accompagné de larges extraits des Lettres de voyage en Amérique traduits en français.

12/2018

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Paramédical

Handi'taf

Bien plus qu'un livre consacré au handicap, Handi'taf est un outil pédagogique, par les photographies, les témoignages, les informations, les portraits de vie qu'il offre. Destiné à tous, et pas seulement aux entreprises, il propose une réflexion sur le travail, les parcours, des difficultés d'accès à une vie professionnelle. En situation de handicap ou non, chacun est, peu ou prou, concerné par les questions qu'il aborde. Précieux est donc ce nouvel opus de l'oeuvre de Jean-Baptiste Laissard. Depuis 10 ans, photographe inlassable, il s'applique à ouvrir, au-travers de ses livres et expositions, des voies renouvelées de compréhension, bien au-delà du seul handicap. Ses photographies nous parlent. Elles façonnent positivement notre regard, les témoignages qui les accompagnent donnant à voir une autre image de la diversité humaine. Elles révèlent en même temps la dimension profonde du mouvement inclusif, en montrant que l'égal accès à l'ensemble des droits ne prendra chair que concrètement traduit par la participation de tous à l'ensemble des domaines qui composent la société : l'éducation, l'habitat, les transports, les espaces publics, les lieux d'art, de culture, de sport, de tourisme, de loisirs... Les lieux professionnels n'y font pas exception. Or, reconnaissent-ils, de façon effective, que tout membre de la Cité doit bénéficier de la liberté de "faire oeuvre", à sa mesure ? Au nom de l'équité, veillent-ils à s'adapter à la diversité des besoins : accompagnement vers l'emploi, professionnalisation, adaptation de poste, maintien dans l'emploi, passerelles entre les milieux de travail ordinaires et protégés... ? Car "la première égalité, c'est l'équité", comme le proclamait justement Victor Hugo. L'équité : telle est bien la visée primordiale, la condition impérative d'une société plus vivable, plus juste. Plus digne. C'est cette préoccupation qui infiltre ce livre de Jean-Baptiste Laissard, attentif à redonner un visage humanisé au monde du travail, dont on peut espérer beaucoup s'il permet à chacun d'apporter sa contribution aux évolutions d'une société, dont il se sent ainsi partie prenante. vi4 9 uAOAPT Prix France 20 € TTC resTOLLIOnCe ® . ; 9 ® HAN i_,Ì.=,1 c.,) une OAP1C11 FBNPAlft

10/2019

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Théâtre

Comédies. Volume 2, Le marchand de Venise ; Les joyeuses commères de Windsor ; Beaucoup de bruit pour rien ; Comme il vous plaira ; La nuit des rois, Edition bilingue français-anglais

Le comique chez Shakespeare (1564-1616) ne se réduit pas aux comédies. Qui ne se souvient par exemple de la scène des fossoyeurs dans Hamlet ? C'est que Shakespeare, contrairement aux classiques français, a toujours pratiqué le mélange des genres et des styles. C'est précisément dans cette liberté d'inspiration que réside, pour nous, sa modernité. Aussi n'est-ce pas sans un peu d'artifice que la tradition réunit les dix pièces présentées ici sous le nom de comédies (de même qu'elle distingue dix tragédies, dix pièces historiques et huit tragi-comédies). Le comique de Shakespeare, même dans ses comédies, est essentiellement multiforme. Les pièces, écrites vraisemblablement entre 1591 et 1601, diffèrent tant par leur construction que par leur thématique. S'il fallait leur trouver un dénominateur commun, ce serait peut-être la découverte émerveillée de l'amour par des héros jeunes, non encore entamés par la vie. Ce sont les premiers émois d'une toute jeune fille, à qui sont encore épargnées la jalousie possessive, la passion frénétique et la satiété ; la trahison est déjà possible mais le sexe reste généralement promesse et espérance. Le sentiment amoureux, dans la comédie shakespearienne, reste affaire de "cour" : "courtiser" et "courtoisie" sont liés, même par antiphrase, lorsqu'il s'agit d'apprivoiser une mégère. D'où ces aveux d'une tonalité typiquement shakespearienne entre le sanglot et le fou rire. Les comédies de Shakespeare nous font constamment passer de l'émotion à l'étonnement et de la poésie à l'ironie. Robert Kopp. Cette nouvelle édition bilingue des Ouvres complètes de Shakespeare comportera huit volumes : deux volumes de "Tragédies" et deux volumes de "Pièces historiques" ont déjà parus ; deux volumes sont consacrés aux "Comédies" et deux volumes contiendront les "Tragi-comédies" et les "Sonnets". L'édition des "Comédies" est placée sous la direction de Gilles Monsarrat, connu pour ses travaux sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Les traductions sont dues à Victor Bourgy, Michel Grivelet, Jean-Claude Sallé, Léone Teyssandier, Pierre Spriet, Jean Malaplate, Sylvère Monod, qui sont également responsables des présentations et des notes.

10/2009

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Beaux arts

Perahim. La parade sauvage

A l'occasion du centenaire de la naissance de l'artiste, le musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg présente pour la première fois en France une exposition rétrospective de l'oeuvre de Jules Perahim (1914-2008), figure majeure de l'avant-garde roumaine. Artiste complet aux différentes facettes, dessinateur, peintre, illustrateur, scénographe, Perahim est l'auteur d'une oeuvre foisonnante, à la fois onirique et engagée, qu'il développe d'abord à Bucarest dès les années 1930, puis en France. Ses dessins paraissent aux côtés des travaux de Victor Brauner dans la revue non conformiste d'esprit dada et surréaliste Unu puis dans Alge dont Perahim est un des fondateurs avec le poète Gherasim Luca. Ses expositions personnelles puis ses collaborations à des revues de contestation sociale et politique, telles que Cuvantul Liber, attirent la vindicte des forces réactionnaires dans un pays en perte de valeurs démocratiques. Son oeuvre picturale emprunte aux mythes classiques en incluant des allusions aux tarots, à l'alchimie, à l'animisme... Au fil de bestiaires fantastiques, de paysages imaginaires, de rencontres entre éléments mécaniques et organiques, Perahim établit un univers singulier dont le pouvoir évocateur appelle à l'immédiateté de l'image poétique. Ses nombreuses collaborations théâtrales (Les Bains de Maïakovski, Arturo Ui de Brecht, Faust de Marlowe...) et poétiques, révèlent la proximité de l'oeuvre de Perahim avec la littérature. Après des désillusions de toutes sortes, Perahim s'établit en France en 1969, il se lie d'amitié avec le poète Alain Jouffroy et avec Edouard Jaguer, fondateur de la revue Phases et auteur de la première monographie consacrée à Perahim. Il entreprend plusieurs voyages en Afrique "celle noire, blanche, verte et rouge, de nos songes et de nos chimères", comme l'écrit Edouard Jaguer, qui le marquent profondément. Au cours des années 1980-1990 Perahim est fasciné par le jeu subtil entre apparence et apparition qu'il exprime dans de vastes paysages oniriques. Le catalogue réunit une centaine d'oeuvres picturales et graphiques, ainsi que divers documents et revues des années 1930 à 2000, où se lisent la fantaisie et l'humour sans cesse renouvelés d'un artiste à l'imagination frénétique.

11/2014