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Littérature française

Un chemin nommé Bertille. Tome 2

" Comment oublier ce village et toutes les souffrances qui s'y rattachaient ? Tout comme ses propos devenus leitmotiv [...] : la beauté des éclaircies arrive toujours à adoucir la noirceur des tempêtes de la vie, redonnant à l'horizon du quotidien des allures insoupçonnées. Aujourd'hui encore, Bertille s'accrochait à cette théorie, celle portée par la balance du destin. " Bertille Dubois, aujourd'hui âgée de trente-six ans, nous dévoile sa personnalité aux forts contrastes. Sur fond de jeu de piste et avec beaucoup de pudeur, elle nous fait découvrir le cheminement de sa famille et de ses proches depuis 1960, l'année de ses sept ans. Fille, femme et mère à son tour, elle poursuit sa route, confrontée bien malgré elle aux méandres et aux facettes obscures de la nature humaine. Emportée par une curiosité insatiable à découvrir la vérité sur son amie Brianne, Bertille s'engage dans une quête susceptible de tout remettre en question... Ses convictions, qui jusqu'à présent régissaient ses actes, lui permettront-elles de rester intègre face aux événements inattendus venus perturber son existence ? Ce nouveau Chemin nommé Bertille nous parle sans détour des émotions les plus inavouables engendrées par la jalousie, celles capables de réinviter le passé. Entraînée dans un tourbillon fait d'amour, d'amitié et de déchirement, l'enfant devenue femme se dévoile dans une force et une fragilité désarmantes. Nous serat- il possible d'ignorer cette histoire si proche de la nôtre ? Après vingt ans de passion artistique à réaliser du " théâtre dansé ", Bernie Féré crée près d'Orléans sa compagnie professionnelle " A tire d'aile ", ajoutant des animaux à ses créations avec l'aide et l'expérience de Jean-Philippe Varin. L'attrait des mots, le besoin de transcrire ses réflexions, ses observations et son imagination débordante sont naturellement devenus l'histoire de Bertille dont elle livre ici le second tome. Retrouvez toute l'actualité autour du livre et de l'auteure bernie-fere-auteure.com

08/2019

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le général Lamarque ou la gloire inachevée

Immortalisé par Les Misérables, le général Lamarque est surtout connu pour ses funérailles qui ont dégénérées en juin 1832, en une insurrection républicaine. Ce personnage haut en couleur est paradoxalement plus connu pour sa mort que pour sa carrière. Qui était-il véritablement alors que Napoléon, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, le cite comme l'un de ses futurs maréchaux s'il était reste sur le trône ? Ce Gascon intrépide et impétueux appartient à cette génération qui a vingt ans au début de la Révolution française et qui, optant pour la carrière des armes, connaît une rapide ascension sociale. Proche des Bonaparte sans appartenir au premier cercle, il est présent à des moments importants de la vie de Napoléon. Durant toute la période impériale, à Naples et en Espagne, il a constamment cherché la reconnaissance de ses services, quitte a tout sacrifier pour triompher dans son insatiable quête de gloire. C'est lui qui reprend Capri aux Anglais. La chute de l'Empire vient briser tous ses espoirs et s'ensuit alors une lente descente aux enfers. Défenseur jusqu'au-boutiste de la gloire napoléonienne, la suite de sa vie sous la Restauration et la Monarchie de Juillet offre à ce militaire dans l'âme un exemple de reconversion réussie dans la société postimpériale. Son élection à la Chambre des députés lui donne une nouvelle chance de servir la nation et l'opportunité de réussir là où il a échoué précédemment comme militaire : faire partie des personnalités qui comptent de son temps. Resté indéfectiblement un homme de 1789, deux carrières se sont offertes a lui : l'une par le sabre, l'autre par le verbe. Défenseur infatigable des droits du peuple et ami constant de la liberté, Lamarque a été, selon Victor Hugo, "aimé du peuple parce qu'il acceptait les chances de l'avenir, aimé de la foule parce qu'il avait bien servi l'Empereur. ". .

06/2021

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Ethnologie

Le champignon de la fin du monde. Sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme

L'enquête de terrain d'Anna Lowenhaupt Tsing commence dans les forêts dévastées de l'Oregon aux Etats-Unis, où les grands pins ponderosas ont été coupés pour alimenter l'insatiable industrie du bois, et se termine dans celles du Yunnan, où la marchandisation fait des ravages dans les campagnes, après être passée par la Laponie et le Japon. Le sujet du livre ? Le matsutake, un champignon très cher au Japon qui ne pousse quasiment plus sur l'archipel nippon et qu'il faut donc importer. Anna Tsing va explorer les mondes que ce champignon éclaire ou même fabrique. Le matsutake n'est donc pas un prétexte ou une métaphore mais une loupe pour observer le monde. Les cueilleurs de l'Oregon sont des réfugiés d'Asie du Sud-Est, des vétérans des guerres américaines ne pouvant plus vivre en ville, des sans-papiers... Ce sont des précaires qui vendent chaque soir les champignons qu'ils ont trouvés. Pour l'auteure, la " précarité " n'est pas seulement un terme décrivant la condition des cueilleurs sans emploi stable ni aucun des avantages liés au salariat mais, avec celui de " ruines ", un concept pour penser le monde dans sa globalité. Anna Tsing montre comment le modèle de la plantation de canne à sucre au Brésil, en tout point opposé à une forêt de matsutakes, a été le modèle du capitalisme fordien aujourd'hui en train de disparaître. C'est dans les rapports entre le Japon et les Etats-Unis que le capitalisme s'est totalement réinventé depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Europe ne jouant manifestement aucun rôle. Mais quelles seront les conséquences à terme de ces changements pour ce continent au-delà du seul problème dit des délocalisations ? Suivre les matsutakes mène aussi à une nouvelle manière d'apprécier la biologie et la science. Les champignons sont une espèce vivante si particulière qu'elle fait trembler les fondements de la biologie contemporaine. Ils révèlent aussi pourquoi la " science japonaise " et la " science américaine " ne coïncident pas.

08/2017

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Sciences politiques

Mémoires. Tome 1, La pointe du couteau

Avant de devenir un privilège, la liberté est un choix, une exigence et un combat. Très jeune, Gérard Chaliand s'est juré de vivre libre. Sa nature l'y pousse. Ses lectures de Rimbaud et de Cendrars l'en convainquent. A dix-huit ans, il s'embarque pour Alger où, seul et sans ressources, il apprend à subsister par ses propres moyens. Au retour, il s'inscrit aux Langues O où il découvre l'extraordinaire diversité des peuples et des civilisations. Brûlé par son insatiable besoin d'apprendre, de comprendre, de découvrir et d'aimer, il parcourt l'Europe, le Moyen-Orient puis l'Asie. Il a vingt-cinq ans quand le Mouvement de libération du peuple algérien l'entraîne en politique. Il s'engage dans un réseau de soutien au FLN, puis s'installe à Alger après l'indépendance où il rencontre de nombreux responsables de ces mouvements de libération nationale qui agitent le tiers-monde. Refusant de se laisser aveugler par les discours idéologiques, il veut vérifier sur le terrain la réalité des faits et la sincérité des hommes. Il part dans les maquis de la Guinée-Bissau, au côté d'Amilcar Cabral. Cette expérience décisive détermine son existence. Il ira là où ça se passe pour participer physiquement à l'action, pour observer, analyser et témoigner. Ses innombrables conférences dans le monde entier et sa bibliographie impressionnante témoignent de sa volonté obstinée de dire le vrai. Il est présent sur les lieux conflictuels de la planète. Au coeur du Vietnam en guerre, bien sûr, en Amérique du Sud, dans les camps palestiniens de Jordanie, en Israël, en Irak, au Liban mais aussi aux Etats-Unis et dans ces universités américaines dont il apprécie particulièrement l'énergie féconde. Cette expérience si rare, menée hors de toute institution, en fait un spécialiste reconnu et mondialement sollicité des guerres de libération. Ceux qui chassent en solitaire doivent tout emporter à la pointe du couteau.

05/2011

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Critique littéraire

Lettres à la NRF 1928-1970

Jean Giono et la NRF entament leur dialogue en 1928. Jean Paulhan vient de lire le manuscrit de "Colline" et a fait part de son enthousiasme à Gaston Gallimard. On cherche aussitôt à s'attacher ce jeune auteur de vingt-trois ans, sous-directeur d'une agence de crédit à Manosque ; hélas, il est déjà par contrat à Bernard Grasset, qui a pris une option sur ses trois premiers livres. Qu'importe ! Gaston Gallimard lui demande de s'engager avec la NRF pour les suivants : "Je tiens à vous réserver un peu à l'avance votre place dans notre maison." "Le Grand Troupeau" est ainsi le premier des romans de Giono à paraître chez Gallimard en 1931. L'écrivain se partage alors entre les deux éditeurs, avant que la relation avec la NRF ne devienne plus exclusive après 1936. Cette correspondance retrace l'histoire éditoriale de la révélation puis de la confirmation d'un rare génie littéraire. L'oeuvre de Giono y apparaît dans son projet et dans sa variété, de l'époque du "Chant du monde" à celle des "Chroniques" ("histoire familière d'un pays"), sans omettre le grand cycle romanesque de l'après-guerre autour de la figure d'Angelo, le hussard piémontais. Giono se révèle être un lecteur insatiable, dont l'intérêt s'étend de Machiavel à la "Série noire", de William Faulkner au roman japonais du Genji. Si quelques nuages en obscurcissent parfois le ton, ces lettres témoignent d'une grande proximité entre l'écrivain de Manosque et l'éditeur parisien. L'amitié y tient une place centrale, tant avec la famille Gallimard qu'avec Louis-Daniel Hirsch, le directeur commercial très éclairé de la NRF. "J'aime vous lire", écrit simplement Gaston Gallimard à Jean Giono le 3 mars 1952. C'est la première vérité de cette correspondance, baignée de dévouement naturel et d'admiration. ?? Editions établie, annotée et présentée par Jacques Mény.

10/2015

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Ecrits sur l'art

L'oeuvre de chair. Paul Rebeyrolle, la peinture et la vie

Dans un siècle qui a voué aux gémonies la sensibilité, et surtout ce qu'elle doit aux sens - tant les lois du marché imposent le contrôle réfléchi des consciences et des corps, la peinture de Paul Rebeyrolle constitue une insoumission. Sa violence, son exubérance, sa cruauté, ses débordements hors du cadre de l'asepsie généralisée nous atteignent : comment demeurer spectateurs, placides, comment ne pas être incorporé à "cet univers d'étreintes et de clameurs, de cris, d'oedèmes ou de tripailles jetées sur la toile, la vie dont elle procède, qu'elle montre torturée pourtant, dépecée, veule mais irréductible [... ]" . Les corps meurtris, les corps malades, les paysages vomissant leurs éléments, la sauvagerie qui l'habite, tout concours à faire de cette oeuvre, loin des défigurations glacées ou perverses d'un Bacon, une sorte de résistance, sans lendemains lyriques mais terriblement humaine, vivante. "La peinture ignore la satiété" écrit Lionel Bourg à propos de Rebeyrolle, de son geste, de son appétit de la matière, la matière des corps et celle de l'esprit. Ce texte ne prétend pas circonscrire cet insatiable. Mais par des entrées multiples, biographiques, esthétiques, politiques, il se penche sur les moments féconds de l'artiste, sur tel ou tel tableau, sur sa fidélité à un autre inclassable rebelle, Georges Guingouin, sur son rapport à l'abstraction, estimée mais tenue à distance, pour former un portrait fulgurant. Il permet au lecteur d'accorder à l'oeuvre toute l'attention qu'elle mérite. "Nul ne lui ôtera rien maintenant. Sa vitalité fut trop riche. Sa conscience trop exigeante. Trop amoureux ses liens avec la nature ou les hommes, les rochers vacillants sur l'arête des choses, les herbes, les animaux. L'artiste le plus politique de son époque, ce n'est pas un hasard, nous laisse l'oeuvre la plus confiante, la moins retorse peut-être. Nous y sommes inclus". L. B.

02/2021

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Penser l'écologie

Le petit livre vert. Le changement commence par moi

Qu'est-ce qu'un milieu naturel ? un écosystème ? Quelle est la place de l'être humain face aux problèmes globaux complexes de l'énergie, de la pollution, de la consommation ou des modes de vie ? Que penser de l'énergie nucléaire ? Existe-t-il des concepts et des penseurs qui pourraient nous guider ? Quels sont les principes applicables en droit de l'environnement ? Peut-on considérer l'écologie comme une pratique, un moyen de transformer le monde qui nous entoure ? Quelle terre et quel socle de valeurs léguons-nous aux générations futures ? Peut-on penser aujourd'hui en terme de citoyenneté planétaire ? Ne nous y trompons pas. Les questions posées par l'écologie nous ramènent inévitablement à nous-même. Il s'agit, sans se décourager, d'adopter des convictions robustes, de fortifier notre engagement, puis d'agir par nous-même. Le changement de nos conceptions intimes, de nos modes de pensée sont un préalable indispensable à résoudre les impasses planétaires auxquelles nous faisons face. La révolution humaine, où l'origine du changement tire sa source dans notre esprit, permet de s'engager dans l'action. Chaque personne est actrice de son propre changement intérieur ; elle peut trouver l'énergie de changer les liens humains autour d'elle. La dualité homme/nature ne peut se transformer qu'en se basant sur la révolution humaine de chaque personne. Des valeurs personnelles plus profondes doivent se substituer à notre prédation insatiable des ressources terrestres : la créativité, la générosité, le soin et l'ouverture aux autres, l'éducation, le don de soi, suivant les désirs et les aspirations propres à chaque personne. Ces valeurs spirituelles forment la nouvelle frontière de l'esprit qui s'ouvre à nous, librement. Dans les interactions complexes entre les êtres vivants, c'est à nous de découvrir le sens de nos actions, d'avancer et de construire à partir de nos propres ressources. L'auteur propose à la jeunesse un élan, une construction, un espoir à notre portée. Notre destinée est entre nos mains.

03/2023

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Cinéastes, réalisateurs

Si nous avions su que nous l'aimions tant nous l'aurions aimé davantage

Ce texte d'hommage à Bertrand Tavernier est une magnifique ode à l'amitié entre deux hommes de générations différentes qui se reconnaissent dès leur première rencontre à l'Institut Lumière (que Tavernier présida de sa création en 1982 à sa mort en 2021) puis se tiendront la main jusqu'au bout, le cadet ne cessant d'admirer l'aîné comme un père, puis un grand frère. Réalisateur, scénariste, producteur, cinéphile passionné, écrivain, d'une curiosité insatiable, fou de jazz et de littérature, acharné d'Amérique tout en restant fidèle à ses racines lyonnaises, d'une liberté de goût et d'allure sans pareille, d'un engagement sans concessions, Tavernier est un ogre. Il a fait ses débuts comme assistant de Jean-Pierre Melville. Attaché de presse à plein temps de Stanley Kubrick, il lui envoie ce télégramme de démission : " En tant que cinéaste vous êtes un génie, mais un crétin dans le travail " . Autant dire que sa forte personnalité ne le prédisposait pas aux petits accommodements... Rien ne sert d'égrener ici la liste de ses très nombreux films, documentaires, livres, qui lui valurent couronnes et lauriers dans le monde entier. Car ce qui fait le coeur de ce livre est autre chose : restituer la mécanique intime d'un être de passion, se placer au plus près de lui, dans les coulisses, comme on filmerait le hors-champ de sa vie et de son image publiques ; montrer la place qui lui revient dans le paysage du cinéma français et dans la redécouverte du cinéma mondial ; analyser à travers lui la source des querelles esthétiques qui continuent de déchirer les grandes traditions de la critique cinématographique en France. Anecdotes, portraits, scènes vécues, voyages en commun aux Etats-Unis et ailleurs : cet exercice d'admiration, ce " tombeau " , cette biographie intime mêlée d'autobiographie, finissent par dessiner une vaste fresque collective , tant la fascination pour un être particulier à ce point avide du monde rejoint ici l'universel.

09/2022

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Littérature française

Les valseuses

Au printemps 1972, il y a cinquante ans pile, Bertrand Blier publiait un premier roman qui allait faire parler de lui : Les Valseuses. Aujourd'hui ce livre culte est réédité chez Seghers. 1972, Bertrand Blier a trente-trois ans quand il écrit Les Valseuses. A cette époque, il a deux films à son actif, le documentaire Hitler connaît pas (1963) et Si j'étais espion (1967), dans lequel il dirige son père, Bernard. Il n'a pas encore connu de succès. Ces Valseuses vont tout changer. Plusieurs éditeurs sont séduits par le manuscrit, parmi eux, Jérôme Lindon, mais il juge que l'écriture n'est pas " Minuit " et envoie Blier du côté de chez Robert Laffont. Dès sa parution, le livre se place en tête des meilleures ventes. Entre le conte de fée pour jeune auteur et l'orage médiatique. Le premier intéressé est stupéfait. Mais son père commente : " Mon fils est génial ". Ca ne s'arrêtera pas là. Bertrand Blier avait senti en écrivant les premières pages de son roman qu'il y avait aussi un film à faire. Le triomphe en librairie en rendra la production évidente. La suite tout le monde la connaît. Incarné par Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou dans leurs premiers rôles importants (et aussi par Jeanne Moreau, Brigitte Fossey et Isabelle Huppert, dans des rôles secondaires), douché par la critique dans un premier temps, controversé pour cause de provocation, crudité et nudité, le film fait 6 millions d'entrée et lance la carrière de tous ces jeunes gens. Les Valseuses raconte l'histoire de deux copains, deux petits délinquants, Jean-Claude et Pierrot, sur la route, à travers la France. Objectif principal : échapper à la prison. Objectifs secondaires : conduire des voitures et rencontrer des filles. Ils entraînent Marie-Ange, une shampouineuse, dans leur cavale. Ecrit dans une langue qui doit beaucoup à Céline, avec une verve irrésistible, Les Valseuses a pu choquer en son temps, il exprimait surtout et continue d'exprimer un goût insatiable pour la liberté.

05/2022

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Ecrits sur l'art

Tables de montage. Regarder, recueillir, raconter

Pour la première fois, le philosophe et historien de l'art Georges Didi-Huberman ouvre ses archives et montre son travail. Au coeur de ce dispositif : son immense fichier de travail, commencé dès 1971, composé de plus de 148 000 fiches, et qui recueille le plus précieux de ce qu'il a lu, vu, aimé. On sait qu'il n'y a pas de pensée sans stock, pas de recherche sans outil, pas d'invention sans ordre. La démarche de Georges Didi-Huberman, lecteur dévorateur et regardeur insatiable, s'inscrit bien sûr dans la grande histoire des arts de mémoire, c'est une longue tradition qui va de l'organisation des savoirs jusqu'aux façons de tenir son agenda... Pour Tables de montage, Georges Didi-Huberman a tracé une ligne de coupe dans son immense fichier. En choisissant et en jouant avec plus de six cents fiches, il propose l'atlas miniature de sa recherche entre disparates, affinités électives et gai savoir. Il monte, écarte, rapproche. " Sous la table, la peur... Sur la table, le jeu ". Le fichier efficace et fabuleux, à la fois meuble Ronéo et thesaurus borgésien, donne forme à la pensée. Tables de montage, au coeur du travail de la pensée. Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l'art, est l'auteur d'une oeuvre majeure, composée de plus d'une cinquantaine d'ouvrages et récompensée à plusieurs reprises (prix Aby Warburg, prix Max Weber, prix Alexander von Humboldt, prix Théodor W. Adorno, prix Walter Benjamin...). Il a reçu le prix Médicis essai pour Le Témoin jusqu'au bout. Une lecture de Victor Klemperer (Minuit, 2022). Son champ d'études s'étend de la peinture de la Renaissance italienne jusqu'à l'art contemporain. Il porte notamment sur les problèmes d'iconographie scientifique au XIXe siècle et leurs usages par les courants artistiques du XXe siècle, ainsi que sur la politique des images.

05/2023

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Histoire de France

Croisades et pèlerinages. Récits, chroniques et voyages en Terre Sainte, XIIème-XVIème siècle

Au Moyen Age, l'Orient fascine : il est le lieu d'insatiables désirs, il représente l'utopie du raffinement et des richesses, l'espoir du butin, la convoitise d'un luxe inconnu. Sacralisé, il s'offre à la prouesse et à la piété fervente. Dès la fin du XIe siècle, les croisés partent pour arracher aux infidèles les Lieux saints. Les pèlerins s'engagent à leur suite et relatent patiemment le parcours de leur rédemption : la mer Rouge, le Sinaï, Le Caire et Alexandrie, le chemin du Golgotha, sur les traces de la Passion du Christ et des précieuses reliques. A l'horizon se profilent les murs de la Ville sainte, prise puis perdue, qui fait rêver à la Jérusalem céleste. D'autres lieux brillent encore - Constantinople, Antioche, Edesse, Acre, Tripoli -, auxquels sont attachés les grands lignages, Bouillon et Lusignan, Richard Cœur de Lion et le roi Saint Louis. La chevalerie occidentale y arbore ses emblèmes et fait claquer ses oriflammes. Mais l'enthousiasme de la cause sainte ne fait pas oublier les larmes des adieux : les femmes d'Occident s'inquiètent du départ, tandis qu'apparaissent, furtives et inquiétantes, les Sarrasines bientôt converties. Echo des grandes entreprises qui mirent en branle la chrétienté, les chansons de geste de la croisade mêlent l'Histoire au merveilleux, l'imaginaire aux personnages fondateurs des Etats latins. Quant aux voyageurs juifs, ils cherchent la terre de leurs pères, et leurs récits de voyage parlent des retrouvailles attendues et d'une curiosité intense. Portée par les chansons et récits des croisades, par les relations de voyages réels ou fabulés, la mémoire culturelle illustre les réalités et les rêves de l'homme médiéval.

07/1998

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Littérature française

L'aube était radieuse

Le 5 juillet 1962, la guerre d'Algérie se terminait et le peuple algérien prenait son envol pour une place dans le concert des nations. Mais cette quête n'est pas facile, car il ne suffit pas d'une indépendance, même chèrement acquise, pour mener à bon port un peuple et un pays. Il y a même une incompatibilité à sortir d'une guerre et prendre immédiatement les rennes d'un pays fraîchement libéré. En effet, depuis des temps immémoriaux et les deux exemples les plus proches, ceux de Winston Churchill et du général de Gaulle, instructifs à cet égard, nous savons que les qualités requises pour libérer un pays ne sont pas les mêmes que celles qu'il faut pour le gouverner et l'administrer. Pour avoir méconnu ce principe et persisté dans l'exercice du pouvoir, sans avoir les qualités nécessaires, les dirigeants algériens ont confondu force brute et autorité morale, éthique et fidélité à l'intérêt de groupe, les biens de l'Etat et les désirs insatiables de leurs hommes liges, la confidentialité nécessaire et le goût du secret poussé jusqu'à la caricature. Leurs errements ont conduit à l'explosion d'une société musulmane, à peine sortie du sous-développement, qui a compris que le socialisme n'était qu'un instrument de son aliénation et en aucun cas le choix d'un développement réfléchi. Ce livre, n'a pas l'ambition de démonter les mécanismes qui ont conduit à l'explosion qui a traumatisé l'Algérie, il s'agit seulement d'un témoignage au quotidien de cette descente aux enfers d'un peuple qui, en toute innocence avait pourtant mis tout son espoir dans ses dirigeants et dont l'attente a été trahie...

02/2011

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Histoire des idées politiques

Les Chiens de garde. Le pamphlet antiphilosophique de Nizan

Les Chiens de garde est un essai de Paul Nizan paru en 1932. Il s'agit d'un essai pamphlétaire dirigé contre quelques-uns des philosophes français les plus connus de l'époque : Bergson, Emile Boutroux, Brunschvicg, Lalande, Marcel, Maritain... Pour Paul Nizan, lui-même alors jeune philosophe communiste, ces penseurs incarnent une "philosophie idéaliste" , en ce sens que tous ne font qu'énoncer des vérités sur l'homme en général, et de ce fait ne tiennent aucunement compte du réel quotidien auquel chaque homme en particulier se trouve confronté : la misère matérielle, la maladie, le chômage, les guerres, etc. Pour l'auteur, qui fonde son argument en s'appuyant sur la notion marxiste de lutte des classes, ces philosophes n'ont d'autre but, au fond, que de justifier et de perpétuer les valeurs morales et socioéconomiques de la classe bourgeoise. Selon lui, leur idéalisme leur interdit toute analyse de l'exploitation de la classe prolétarienne par la bourgeoisie. L'actualité des Chiens de garde, nous aurions préféré ne pas en éprouver la robuste fraîcheur. Nous aurions aimé qu'un même côté de la barricade cessât de réunir penseurs de métier et bâtisseurs de ruines. Nous aurions voulu que la dissidence fût devenue à ce point contagieuse que l'invocation de Nizan au sursaut et à la résistance en parût presque inutile. Car nous continuons à vouloir un autre monde. L'entreprise nous dépasse ? Notre insuffisance épuise notre persévérance ? Souvenons-nous alors de ce passage par lequel Sartre a résumé l'appel aux armes de son vieux camarade : "Il peut dire aux uns : vous mourez de modestie, osez désirer, soyez insatiables, ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut. Et aux autres : dirigez votre rage sur ceux qui l'ont provoquée, n'essayez pas d'échapper à votre mal, cherchez ses causes et cassez-les".

05/2021

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Sociologie politique

Défendre la démocratie. Une sociologie engagée

La démocratie est un être fragile et imparfait, produit d'une histoire qui n'est pas linéaire. Proclamés dans la lutte et dans le sang par les révolutions des xviiie et xixe siècles, repris par l'ONU dans une Déclaration se voulant universelle en 1948, les droits humains fondamentaux constituent depuis toujours un obstacle aux appétits insatiables de pouvoir et d'argent des puissants de ce monde. A l'opposé des "â¯expertsâ¯" convoqués par ces puissants pour soutenir leurs projets, l'auteur défend une conception de l'intellectuel libre et désintéressé, mû seulement par les valeurs de liberté, de justice sociale et de solidarité. Dans ce livre qui est un peu un testament intellectuel, il analyse différentes formes de propagande, de corruption et de violence d'Etat qui gangrènent la démocratie dans les sociétés occidentales de ce début de xxie siècle. Les textes rassemblés, écrits au cours des 25 dernières années, veulent à la fois éclairer sur la signification de conflits traversant la société française et défendre la démocratie. Qu'il s'agisse des révoltes dans les banlieues, du mouvement des Gilets Jaunes ou encore de la prise en otage des populations à l'occasion de l'épidémie de Covid, l'auteur s'efforce de redonner la parole aux dominés et de mettre à jour les techniques de manipulation et de répression mises en oeuvre par les puissants pour neutraliser et discréditer toute contestation. Il montre aussi comment, à chaque crise, la panique conduit à s'en remettre très imprudemment à des pouvoirs exécutifs qui décrétent des mesures dites "â¯exceptionnellesâ¯" tendant à se banaliser par la suite, ce qu'il appelle le Talon d'Achille de la démocratie. Laurent Mucchielli, sociologue, est directeur de recherche au CNRS.

03/2023

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Beaux arts

Henri de Toulouse-Lautrec. La stratégie de l'éphémère

Personnage haut en couleurs, à la fois tendre et railleur, Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) est célèbre pour ses portraits intransigeants, ses scènes de maisons closes d'une incomparable justesse et surtout ses images des nuits montmartroises dont il fut l'un des seigneurs. Maintes fois mises en exergue, ces réalités finissent trop souvent par cantonner son oeuvre à une dimension quasi-documentaire, au risque d'occulter d'autres facettes tout aussi fascinantes de son travail et de sa personnalité. Le regard que Lautrec porte sur son époque est plus proche de celui d'un Edgar Degas, à la fois sans concession mais dépourvu de la dimension moralisatrice ou idéologique du naturalisme pictural. Sélectif, attentif, précis mais nullement exhaustif, Lautrec n'a laissé entrer dans son oeuvre que son propre monde, un monde d'excès et d'urgence, fait d'instants éphémères comme la danse. Cet ouvrage offre une réflexion sur les mécanismes par le biais desquels Lautrec a imposé cette identité fortement caractérisée qui aujourd'hui encore lui permet d'échapper à toute espèce d'étiquetage réducteur. Peintre mais aussi lithographe, dessinateur de presse, illustrateur et affichiste, l'artiste s'est attaché à des modes d'expression variés qui font écho à une curiosité insatiable. La diversification des supports et par conséquent la multiplicité des publics visés sont aussi l'expression d'une stratégie d'autopromotion. Au tournant des années 1890, alors que sa production peinte est encore peu connue, sa réputation grandit à la faveur notamment de l'affiche illustrée, la reine des images fugitives. Lautrec s'impose comme un maître du genre et son activité d'affichiste cristallise à elle seule le paradigme d'une stratégie de l'éphémère. A travers un regard neuf sur ses oeuvres et ses choix de carrière, relayés par une riche iconographie, cet ouvrage a pour ambition de suivre la trajectoire et le positionnement esthétique et social de Toulouse-Lautrec au sein du paysage artistique complexe de son époque. Cette monographie est publiée à l'occasion de l'exposition Toulouse-Lautrec. (1864-1901) Résolument moderne, Paris, Grand Palais, 9 octobre 2019 - 27 janvier 2020.

10/2019

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Beaux arts

Bordeaux, les formes du désir. Un abécédaire pour voir la ville autrement

Il suffit d'un regard pour que, de manière inexpliquée, presque magique, un fragment remarquable ou insolite de notre environnement le plus quotidien, qui nous avait jusqu'ici échappé, se révèle avec la force de l'évidence. Comme un secret enfoui dans les arcanes de la mémoire, dans les volutes de l'inconscient, qui refait surface. Et nous parle. Infatigable explorateur urbain, Marc Saboya, historien de l'architecture, offre ici un recueil de notes de promenades à travers Bordeaux, telle que la cité se présente à nous aujourd'hui, c'est-à-dire dans toute la plénitude de son décor retrouvé, dans toute son infinie diversité. Insatiable chasseur de ces détails (une corniche tronquée, une cariatide sectionnée) ou de ces caractéristiques (le "Bordeaux classique", le gothique vintage de Sainte-Croix ou de Charles-Perrens) qui "font sens" à condition qu'on sache les reconnaître, il recrée, dans ce dictionnaire sensible et réjouissant, le récit d'une ville au visage intemporel et pourtant toujours changeant. Voyages dans l'espace de la ville et dans le temps de l'humanité, ces parcours qui épousent la fausse fantaisie d'un abécédaire - de A comme "Alchimie" à Z comme " Ziggourat " - entraînent le lecteur dans l'imaginaire merveilleux d'un Bordeaux réenchanté par la force du regard, tout en proposant des correspondances rimbaldiennes à destination de Venise, Cordoue, New York ou Le Caire, ainsi que des escapades "régionales" à Hendaye ou chez Montaigne... Sait-on tout ce que doit la munificente place de la Bourse au théâtre de Vicence ? En quoi le port de Bordeaux a-t-il pu évoquer la baie de Constantinople à Saint-Simon ? Ouel message porte ce soulier abandonné sur une corniche de maison rue Condillac ? Ouel dialogue s'instaure-t-il entre les flèches gothiques de la cathédrale Saint-André et le signal Art déco du Mama Shelter ? Oue deviennent les visions urbaines du futur lorsque celui-ci est dépassé, tel le Mériadeck de Chaban ou le quartier de La Bastide jadis rêvé par Ricardo Bofill ? Bordeaux bruit de mille et une images qui murmurent à l'oreille de qui plonge dans le décor mouvant de son architecture comme dans un miroir d'eau.

04/2018

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Policiers

L'homme qui haïssait le bien

Franck Corsa, un psychopathe surintelligent, est enfermé en prison depuis plusieurs mois. Véritable génie de la science, il avait réussi à mettre au point un protocole permettant de déchiffrer le code neural d'un cerveau. En d'autres termes la capacité de lire dans les pensées des gens ! Mais insatiable, machiavélique et complètement dépourvu de morale, Franck Corsa a instrumentalisé ses recherches pour les monnayer auprès des services secrets. Devenu le petit protégé du Ministre de l'intérieur, Corsa a usé et abusé de son statut. Il en a profité pour intimider, tuer et violer en toute impunité. Jusqu'à ce qu'il soit rattrapé et enfin mis en prison. Le jeune Vincent Carat, brillant chercheur également, avait pourvu au succès de Corsa. Mais porté, lui, par un vrai sens de l'éthique, le voici occupant un haut poste au centre de Neuroland où il développe de nouvelles recherches. Peut-on rééduquer un cerveau malade avec une greffe de cellules souches implantées directement dans le cerveau ? C'est l'expérience que tente Carat avec de plus en plus de succès. Toute la communauté scientifique est en émoi. Cette fois-ci, avec une telle découverte, c'est le prix Nobel de sciences qui est en vue. Du fond de sa prison, Franck Corsa se porte volontaire pour être le cobaye des expériences de Vincent. Si cette greffe prend sur lui, n'incarnerait-il pas le meilleur exemple d'une guérison et d'une rédemption possible ? Ainsi le Mal sera aboli. Après l'opération qui est une réussite. Franck se découvre humain et sensible. Jusqu'à un certain point cependant... Profitant d'une audience dans le bureau du juge, Frank retrouve tous ses réflexes grégaires, abat plusieurs personnes et disparaît, se terrant tel un animal. Le voici en fuite avec toutes les polices du pays à ses trousses. Il conçoit la plus terrible des vengeances. Se térpanant lui-même afin d'extraire les cellules souches qu'on lui avait injectées, le voici redevenu un psychopathe prêt à tout, doublé d'une bête fauve. Ceux qui l'ont puni devront payer. En premier lieu sa propre mère, celle qui a enfanté du monstre qu'il est devenu.

04/2017

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Ethnologie

Religion, guérison et forces occultes en Afrique. Le regard du jésuite Eric de Rosny

En apparence, rien ne destinait Eric de Rosny (1930-2012) à cette vie d'exploration passionnée " aux frontières ", si ce n'est cette insatiable curiosité associée à l'impératif absolu d'amour et de respect de l'Autre. Né au sein d'une famille de vieille noblesse française, il intègre dès ses 19 ans la Compagnie de Jésus. Celle-ci l'enverra en Afrique, essentiellement au Cameroun, où il exercera plusieurs responsabilités. Dès son arrivée à Douala, en 1957, le jeune enseignant est vite intrigué. Ses élèves font fréquemment allusion à la " sorcellerie ". En visiteur, curieux mais respectueux, il rencontre, lie amitié, assiste à des cérémonies. Il s'initie à la langue, observe, questionne. Sur les pas de Din, un nganga (guérisseur) qui lui " ouvre les yeux ", il est initié aux mystères du monde invisible et aux rites de guérison traditionnels. Il est intégré à la société des vieux " sages patriarches " de Douala, les Beyum ba bato. Plus tard, sa recherche s'étendra au phénomène d'émergence de nouveaux mouvements religieux, ainsi qu'à la sensibilisation des tribunaux pour une nouvelle approche de la sorcellerie. Par le récit de cette initiation et la description vivante de la vie quotidienne doualaise, Eric de Rosny s'engage dans une nouvelle échappée, au sein du monde scientifique. En 1981, il connaît un grand succès par la publication du livre Les yeux de ma chèvre : sur les pas des maîtres de la nuit (Terres humaines). Près d'une dizaine d'autres livres et une centaine de contributions suivront. Son regard sur la société de Douala révèle la richesse culturelle de ce peuple : chacun, pour vivre et survivre, est confronté aux contraintes du monde moderne appréhendées avec la perception traditionnelle des forces occultes. Le présent ouvrage réunit les contributions de chercheurs d'horizons divers, camerounais, français, italiens, néerlandais, suisses, ayant pour la plupart collaboré de près avec Eric de Rosny. Ils éclairent la richesse et la singularité de ses analyses. Ils montrent aussi comment ce chercheur toujours en éveil a été pour eux une source d'inspiration, par les informations fournies et, plus encore, par sa méthode de recherche et la qualité de son regard. Ainsi se donne à découvrir un sage humaniste habité par la passion de la rencontre.

02/2016

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Cinéma

Une année pas comme les autres

1965-2015. Un demi-siècle de carrière. Une existence qui se fond avec le petit écran. Pour marquer cet anniversaire, Michel Drucker choisit de tenir un journal de bord passionnant. Célébrations, prime times, invités du dimanche, rendez-vous avec le Tout-Paris qui compte, rencontres avec «la France d’en bas»… Lui qui vit, comme il aime le dire, «dix vies en une journée», anime à travers ces pages le spectacle contemporain. En témoin privilégié, une fois les plateaux éteints, il partage avec ses lecteurs les coulisses de cette année décidément «pas comme les autres» pour tous les Français. En TGV, à vélo, en hélico, sur le pont d’un porte-avions au large de la Corse, dans sa Provence d’adoption ou dans son repaire du Studio Gabriel, parmi les manifestants de janvier rendant hommage aux victimes des tueries de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher comme devant les candidats à la présidence de France Télévision, insatiable, il sillonne notre époque. Sa mémoire se reflète dans notre présent, et réciproquement. De stars en anonymes, de Charles Aznavour, son maître, à un éboueur de l’avenue Gabriel, Michel poursuit sa quête pour échapper au temps qui passe. Il raconte Manuel Valls en route vers le pouvoir, Carla Bruni dans son studio, Michel Delpech foudroyé par un cancer, mais on le voit aussi répondre à son courrier, soutenir Manon, une adolescente en difficulté, ou le jeune Tristan dans sa lutte contre la myopathie. Il guette chaque moment de grâce en regardant vivre les gens. Célèbres comme inconnus. Il écoute, il se parle. 2014 s’est achevée sur la célébration de ses cinquante ans de métier, 2015 va le mener jusqu’en Roumanie, terre d’origine des Drucker, et, enfin, au camp d’Auschwitz. Tout passe… Il sait que la télévision finira par se passer de lui. Dans cet agenda secret, à la fois journalistique, intime et truculent, semaine après semaine, l’homme prend le dessus sur l’animateur, libre jusqu’à assumer son désir de monter seul en scène pour son dernier tour de piste face au plus grand mystère de sa vie : le public.

10/2015

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Littérature française

Pourquoi tu danses quand tu marches ?

Un matin, sur le chemin de l'école maternelle, à Paris, une petite fille interroge son père : "Dis papa, pourquoi tu danses quand tu marches ? " . La question est innocente et grave. Pourquoi son père boite-t-il, pourquoi ne fait-il pas de vélo, de trottinette... ? Le père ne peut pas se dérober. Il faut raconter ce qui est arrivé à sa jambe, réveiller les souvenirs, retourner à Djibouti, au quartier du Château d'eau, au pays de l'enfance. Dans ce pays de lumière et de poussière, où la maladie, les fièvres d'abord puis cette jambe qui ne voulait plus tenir, l'ont rendu différent, unique. Il était le "gringalet" et "l'avorton" mais aussi le meilleur élève de l'école, le préféré de Madame Annick, son institutrice venue de France, un lecteur insatiable, le roi des dissertations. Abdourahman Waberi se souvient du désert mouvant de Djibouti, de la mer Rouge, de la plage de la Siesta, des maisons en tôles d'aluminium de son quartier, de sa solitude immense et des figures qui l'ont marqué à jamais : Papa-la-Tige qui vendait des bibelots aux touristes, sa mère Zahra, tremblante, dure, silencieuse, sa grand-mère surnommée Cochise en hommage au chef indien parce qu'elle régnait sur la famille, la bonne Ladane, dont il était amoureux en secret. Il raconte le drame, ce moment qui a tout bouleversé, le combat qu'il a engagé ensuite et qui a fait de lui un homme qui sait le prix de la poésie, du silence, de la liberté, un homme qui danse toujours. " Pourquoi tu danses quand tu marches ? offre une leçon : comment ne pas subir la marche d'autrui et comment choisir de danser sur le fil de sa propre vie. " Jeune Afrique - Anne Bocandé " Waberi exorcise d'un coup bien des années de "crainte antique" liée au regard de l'autre. " L'Humanité - Muriel Steinmetz " La bouleversante confession d'un père qui explique son handicap à sa fille " Le Figaro - Mohammed Aïssaoui " Cette belle leçon de danse entre un père et sa fille montre que la littérature est aussi un art de la transmission " Le Figaro - Mohammed Aïssaoui

08/2019

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Sciences historiques

Vivre à Paris de la Restauration à la Belle Epoque

Effectuées de la Restauration à la Belle Epoque, les sept flâneries proposées dans ces pages vous livreront les secrets de plusieurs hauts lieux de la vie parisienne, animés ou désolés : une traversée de Paris en omnibus au lendemain de la révolution de 1830, de la barrière du Trône à la barrière de l'Etoile ; une promenade dans les rues de la Cité bien avant qu'Haussmann ne les mette en pièces et ne travestisse le berceau de Paris en vaisseau amiral de l'administration ; la peinture des très curieux métiers qui hantent la Seine et ses berges en 1868 ; la découverte des Grands Boulevards au temps où le monde entier s'y pressait pour y célébrer leurs fastes et leurs richesses ; une exploration, en 1832, des passages couverts à la recherche des échoppes les plus originales ; un compte rendu nostalgique et enthousiaste de la vie montmartroise, de ses excentriques, de ses bals et de ses artistes, et, enfin, une randonnée mélancolique le long de la Bièvre à Paris, des fortifs au boulevard de l'Hôpital, lorsqu'elle coulait encore, romantique et puante, à ciel ouvert, des tableaux et des esquisses révélant la vraie nature des Parisiens à ces époques. Un atlas en couleurs des vingt arrondissements, travail unique d'un topographe du Second Empire, sera votre guide dans le dédale des rues de l'ancien et du nouveau Paris, au temps où le baron Haussmann donnait le coup de grâce à la capitale encore médiévale pour faire place à la Ville lumière. Plus de 500 photographies et documents, pour beaucoup inédits, illustrent cette nouvelle exploration du Paris disparu, une ville où se côtoyaient les caractères les plus discrets ou les plus extravagants, du bourgeois fêtard au cocher d'omnibus, du provincial grassouillet aux demi-mondaines insatiables, du poète famélique au tailleur pour miséreux des berges de la Seine, une ville encore à échelle humaine !

10/2012

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Science-fiction

Le Mur Tome 3 : Homo Homini Spes

L'effondrement. A la naissance de Jen, ses jambes ne fonctionnent pas. Son père, grand penseur du projet Eden, parvient des années après le lancement de sa cité emmurée à trouver un moyen de sauver sa fille : un orbe à la technologie révolutionnaire qu'il faut placer au niveau du coeur. L'appareil a notamment la faculté d'aspirer de manière autonome les ressources nécessaires à la survie de son porteur. Mais quand Jen et son frère Janus se le font implanter, l'outil est mal réglé. Si mal, qu'il pousse ses hôtes à se nourrir de la vie des êtres alentours. Une fois l'énergie de ces êtres consommée, ces derniers ne meurent pas tout à fait. L'orbe a fusionné en eux, ils en deviennent les esclaves insatiables et cherchent à leur tour une source d'énergie afin de contenter son appétit. C'est ainsi, en se démultipliant, que l'orbe a contaminé Eden, transformant ce lieu de privilèges en cimetière latent. Mais les choses sont sur le point de changer. Le gardien des lieux, l'impitoyable drone Cerberus vient de passer en mode automatique. Tout objet mouvant est dorénavant une cible et seul le courage, l'inconscience et le sacrifice sauront annihiler cette machine à la force de frappe destructrice. Solal, Eva, Jen, Janus, le groupe B. A. S. T. A. R. D. S et Chandra, ils auront tous un rôle à jouer dans le baroud d'honneur de cet ancien paradis devenu enfer. Dernier tome frénétique et étourdissant pour Le Mur qui, entre la radicalité de Mad Max et le nihilisme de The Walking Dead, parvient une nouvelle fois à nous plonger dans un maelstrom de poussière, de rouille et de sang. Une prouesse graphique pour un road movie sauvage et post-apocalyptique qui, dans la plus pure tradition du genre, nous interroge sur le devenir de l'humanité et les conséquences de nos actes.

03/2021

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Photographie

Jean-Philippe Charbonnier. Raconter l'autre et l'ailleurs (1944-1983)

Catalogue officiel de l'exposition Jean-Philippe Charbonnier. Photographe de la famille des hommes au pavillon populaire de Montpellier du 5 février au 19 avril 2020. Jean-Philippe Charbonnier est le grand oublié de la photographie humaniste française. Une rétrospective composée d'environ deux cents oeuvres lui est consacrée au Pavillon Populaire de Montpellier. C'est la première à lui rendre hommage, depuis l'unique exposition organisée par le musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 1983, et réalisée à l'époque avec Charbonnier lui-même. L'étude du fonds d'atelier conservé chez Gamma-Rapho-Keystone a permis de découvrir toute l'étendue du travail protéiforme de Charbonnier. L'exposition et le catalogue qui en rend compte s'articulent autour de quelques grands reportages réalisés en exclusivité pour la revue Réalités. Parmi eux, certains des plus fameux - comme celui sur les hôpitaux psychiatriques - pourront être exposés dans leur totalité, alors que les images les plus dérangeantes n'avaient pas été publiées à l'époque. D'autres seront exposés pour la première fois, et notamment avec des photographies couleur, inédites. Certaines planches contacts révèlent aussi les choix, les recadrages, mais aussi, par leurs légendes détaillées dactylographiées au revers, l'analyse fine et parfois teintée d'humour de l'artiste sur des sujets qu'il traite en profondeur. Photographe tout terrain aussi à l'aise chez les mineurs du nord de la France que dans les coulisses des défilés de Christian Dior, Charbonnier réalisa également d'incroyables photographies de mode, largement méconnues, révélant, entre autres, son talent de metteur en scène. Enfin et surtout, l'ouvrage montre quel insatiable globe-trotteur fut Charbonnier, qui s'est rendu dans les endroits les plus isolés comme dans les plus grandes villes du monde : de l'Alaska à l'île de Sein, de New York à Kyoto, du désert du Sahara aux supermarchés américains, son regard rencontre celui des gens qu'il photographie, même au milieu d'une foule. C'est là la principale caractéristique qui le distingue d'un Cartier-Bresson par exemple : ses photographies ne sont pas prises "à la sauvette", à l'insu des acteurs d'un "instant fugitif", mais bien en pleine conscience commune de la présence du photographe, et d'une certaine volonté, partagée, de témoigner d'un moment, d'une cause, d'une culture différente.

02/2020

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Littérature française

L'homme qui voulait otrechoze

"Tout a commencé il y a deux ans, avec ce cahier à dessin sur lequel je n'écrivais qu'une seule phrase par page. Puis il y eut ces notes vocales prises à la volée sur mon téléphone mobile, entre deux rendez-vous, en voiture, toujours en mouvement vers un ailleurs. Jusqu'au moment où j'ai ressenti un appel si puissant qu'il m'a été impossible de différer plus longtemps ce travail d'introspection en solitaire. Je me sentais comme conduit vers l'écriture de ce que jamais je n'aurais imaginé comme un aussi beau voyage". C'est une histoire vraie. Une histoire à la fois simple et dense, futile et profonde, mélancolique et pleine d'espoir. Celle d'un homme né à la fin des années 70 en Normandie qui se retrouve un peu par hasard en école hôtelière. Commence alors pour lui une course folle, en France et ailleurs, dans le tourbillon de la restauration d'excellence. En filigrane l'animent la passion du théâtre et l'envie inavouée de mettre son insatiable créativité au service du spectacle... Voilà pourquoi vous êtes ici aujourd'hui : pour assister à la mise en scène qu'il a voulu faire de sa vie, de ses expériences heureuses et moins heureuses et de tous les secrets qu'il en a retirés. Secrets autour des choix de vie, des limites, de l'audace, de la spiritualité, de la solitude, de la mort, de la vie... C'est l'histoire d'un homme qui voulait autre chose et qui croyait en la capacité de se renouveler... encore et toujours. Franck Archimbaud est né en 1967 à Barentin. Diplômé de l'Ecole Hôtelière de l'Avalasse, il fait ses armes au sein de grandes maisons parisiennes avant d'élargir son expérience à l'étranger. Cadre au sein d'une multinationale durant plus de dix ans, il continue de nourrir pour le monde du spectacle une passion née dès l'enfance. En 2004, il décide de rassembler ses compétences en créant OTRECHOZE, concept novateur éco-responsable au carrefour de la restauration et de l'événementiel, qu'il développe et décline désormais dans toutes les branches de son entreprise. Ce livre est le récit de son parcours de vie, le témoignage d'une incessante quête prenant racine au coeur de l'intime.

02/2021

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Histoire de France

Correspondance. De la Bibliothèque nationale au camp de Buchenwald (1941-1945)

Administrateur général de la Bibliothèque nationale de 1930 à 1940 et de 1945 à 1964, membre du comité exécutif de l'UNESCO et de très nombreuses institutions à caractère culturel, Julien Cain (1887-1974) joua un rôle marquant dans le domaine de la lecture publique, à laquelle il donna une impulsion vigoureuse. Ami des écrivains et des artistes, mais aussi " éminence grise " de trois républiques, ce haut fonctionnaire occupa pendant près d'un demi-siècle une place notable au carrefour de la culture et de la politique. Mais cette longue et féconde carrière connut, de 1940 à 1945, une interruption dramatique. Démis de ses fonctions par Pétain dès le 23 juillet 1940 pour s'être trouvé parmi les passagers du Massilia, Julien Cain fut arrêté par la police allemande à son domicile parisien le 12 février 1941, interné à la Santé, puis au fort de Romainville, avant d'être déporté à Buchenwald, le 22 janvier 1944. Ayant survécu à cette dernière épreuve, en dépit des séquelles d'une grave blessure contractée durant la Première Guerre mondiale, il fut rapatrié le 18 avril 1945 et reprit presque aussitôt ses fonctions d'administrateur général. Tout au long de ces années d'internement, son épouse, Lucienne, se dépensa sans compter pour tenter d'arracher sa libération, s'efforçant de mobiliser le vaste réseau de relations que le couple s'était constitué dans l'entre-deux-guerres. On la voit ainsi multiplier les démarches auprès d'amis politiques ralliés à Vichy, comme Fernand Bouisson ou Anatole de Monzie. De Jérôme Carcopino à Fernand de Brinon, de Pierre Drieu la Rochelle à Paul Morand, de Pierre Laval à René Bousquet, longue est la liste des personnages inlassablement sollicités par cette femme passionnée. Rendant compte de toutes ses tentatives, dans un langage crypte qui n'est pas sans saveur, Lucienne Julien Cain s'emploie aussi à satisfaire l'insatiable curiosité d'un homme qui, du fond de ses prisons, cherche à tout prix à rester lié avec l'"extérieur". Soutenue par des amis écrivains, au premier chef par Paul Valéry, qui l'alimente en petites nouvelles de la vie littéraire, elle s'en fait à son tour l'"échotière" à l'intention de son mari captif. Elle ne manque pas non plus de le tenir informé du devenir de la Bibliothèque nationale, sa "pauvre maison", comme il l'appelle, où il conserve de vrais fidèles, qui n'attendent que son retour.

09/2020

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Pléiades

Oeuvres philosophiques

"Je me suis moins proposé de t'instruire que de t'exercer". L'aveu liminaire des Pensées sur l'interprétation de la nature dévoile en partie le projet philosophique de Diderot, en même temps que sa relation au lecteur. Son propos n'est pas d'ordonner le monde, mais d'en refléter le caractère ondoyant, insaisissable. Si le réel, "cet immense océan de matière" où les formes apparaissent et se défont sans cesse, échappe à l'emprise de la raison, alors il faut, pour l'approcher au plus près, inventer une écriture capable de saisir la diversité de l'être. Diderot écarte l'idée même d'un savoir achevé, qui impliquerait l'existence d'un entendement divin. Il récuse tour à tour l'abstraction métaphysique et la philosophie rationnelle, qui méconnaît la sensation. Sa démarche est fondée sur l'observation des faits et l'enchaînement des conjectures. Vouée à l'incertitude, elle n'en poursuit pas moins sa quête interminable : elle "ne sait ni ce qui lui viendra, ni ce qui ne lui viendra pas de son travail ; mais elle travaille sans relâche". Le sens se dérobe sous "la multitude infinie des phénomènes de la nature". Comprendre, c'est encore interpréter. Le sujet lui-même se démultiplie - "naître, vivre et penser, c'est changer de forme" -, au point de disparaître - "Je suis transparent", déclare le Philosophe à la Maréchale - sous la superposition des discours : traductions, lettres, essais, dialogues, réfutations... Pas plus que Diderot ne se reconnaît dans son portrait par Van Loo, les Ouvres philosophiques ne font système. Elles tentent inlassablement de capter, dans un jeu de miroirs, une vérité partielle, éclatée. De Pascal à Rousseau en passant par Helvétius, l'auteur se définit en se confrontant ; il multiplie les masques - tour à tour d'Alembert ou Sénèque -, les emprunts, les citations ; touche-à-tout insatiable que la postérité n'a eu de cesse de réduire à telle ou telle de ses figures successives : sceptique, athée, matérialiste... La présente édition, en posant les principaux jalons de l'oeuvre philosophique - les Pensées datent de 1746, l'Essai sur les règnes de Claude et de Néron de 1778 -, immobilise une instabilité de principe, sans interrompre pour autant la circulation du sens. Il appartient au lecteur, comme l'a voulu Diderot, de rétablir les liens entre ces textes épars, afin de les faire vivre et résonner entre eux.

11/2010

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Romans historiques

La liberté guidait leurs pas Tome 4 : Le clairon de la Meuse

Août 1918 : les Allemands refluent enfin. Ils avaient pourtant franchi la Marne et menacé Paris ! mais en butte aux attaques alliées sui s'enchaînent, les soldats du Kaiser sont démoralisés. Ludendorff lui-même accuse le coup. Ses troupes n'y croient plus et la discipline en pâtit. Face à l'ennemi, Foch dispose d'une arme imparable : des centaines de chars Renault équipés de radios encadrent à présent sa force internationale, que viennent régulièrement grossir de nouveaux contingents américains. Les Jazzmen de Harlem ont dû ranger leurs saxophones : sur les routes boueuses de l'Argonne, ils charrient des pierres pour faciliter le passage de l'artillerie. Hélas, la guerre n'est pas la seule à être mondiale : une foudroyante épidémie de grippe espagnole se propage, non seulement sur l'Ancien Continent mais aussi aux Etats-Unis. A Londres, les grands magasins sont obligés de fermer faute de personnel ; à Washington, les croque-morts s'enrichissent ; en Allemagne et en Espagne, premiers foyers de la maladie, on dissimule au mieux les morts de peur d'inquiéter les vivants. Et la France n'est pas épargnée... Mary l'infirmière, plus anxieuse que jamais, cherche son mari le long du front. Elle se rend jusqu'en Lorraine au risque d'être contaminée, et gare à ceux qui tentent de l'en dissuader. " C'est sur le champ de bataille que les filles de mon âge vont chercher leurs hommes ", clame-t-elle sans ciller. Son courage n'a rien à envier à celui de Jules, dont les coups d'éclat lui valent le nom de " Caporal Tempête ". Cet insatiable désir d'action cache mal la peur et les chagrins. Il y a trop longtemps que la guerre n'en finit pas. Bruges est libérée, les carillons de fonte cachés à l'ennemi ont retrouvé leurs clochers, et la population l'espoir, mais quel espoir ressuscite les morts ? Et les vastes mouvements de troupe, les plans d'attaque à l'aube, les stratégies faramineuses ne font pas oublier à l'écrivain Pierre Miquel que la victoire se paie en larmes de sang. Après Les enfants de la patrie et Les poilus d'Orient, Pierre Miquel achève ici son œuvre magistrale sur la Première Guerre mondiale avec une suite romanesque en quatre volumes entièrement consacrée à 1918, l'année décisive.

11/2005

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Histoire de France

Souvenirs et chronique de la duchesse de Dino. Nièce aimée de Talleyrand

Sans les centaines de pages écrites par la duchesse de Dino durant quarante ans, il manquerait quelque chose à ce qui fit le charme de la société européenne, de sa civilisation et de son histoire, depuis la fin du premier Empire jusqu'au milieu du second. C'est que la très belle Dorothée, qui tourna la tête de bien des contemporains, n'était pas seulement une fleur de la plus haute aristocratie, elle était spirituelle et lucide, d'une bonne culture littéraire et politique, d'une insatiable curiosité des faits, petits et grands, et d'un fort tempérament. Elle a connu et elle décrit toutes les têtes couronnées de son temps et les principaux hommes d'Etat, de Metternich à Wellington et à Thiers et Guizot, rapporte tous les échos de cour et de gouvernement, s'immisce dans la politique, juge les écrivains et les artistes, de Londres à Vienne et Saint-Pétersbourg, de Berlin à Rome, et surtout de Paris où elle résida une grande partie de sa vie. Elle avait en effet lié son sort à celui de Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, en épousant son neveu. Elle devint, à partir du congrès de Vienne où elle l'accompagna avec éclat, la maîtresse de sa maison comme de sa personne dont elle eut au moins un enfant, et elle fut toujours sa confidente. Elle le suivit à l'ambassade de Londres en 1830 et organisa sa mort en 1838, ce qui nous vaut des pages parmi les plus saisissantes, à l'instar de celles qu'elle consacre aux révolutions de 1848. Mais la reine des salons, arrière-grand-mère de Boni de Castellane, est aussi, au fin fond de la Silésie, un grand seigneur souverain qui reçoit chez elle le roi de Prusse et règne sur des dizaines de paroisses, des centaines de paysans et des milliers d'hectares - dépaysement garanti. Ecrits dans un style aussi simple que séduisant, et parfois mordant, qui lui ressemble bien, les Souvenirs rédigés en 1822 et qui vont de sa petite-enfance à son mariage en 1809, puis la Chronique qui court au jour le jour de 1831 à sa mort en 1862, constituent un document d'une immense valeur sur laquelle les historiens, qui l'ont souvent utilisé sans assez le dire, ne se sont pas trompés.

01/2016

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12 ans et +

Jémonie

Marie, âgée d'un peu plus de 14 ans est en pleine crise d'adolescence. Elle a l'impression que le monde entier lui en veut. Elle est irascible et ne supporte plus ses chipies de petites soeurs, jumelles de 3 ans, reines des bêtises. Ses parents, excédés par l'attitude explosive de Marie, décident de l'envoyer dans un camp de vacances afin de souffler un peu. Jules, petit bonhomme rondouillard de 13 ans, allergique au sport, est un insatiable gourmand. Il chipe régulièrement de la nourriture dans les frigos de ses parents, charcutiers traiteurs. Après une énième visite dans les réserves, suivie d'une dégustation sur une importante commande en cours, ses parents exaspérés l'obligent à partir quelques semaines dans un camp de vacances. Lola, 15 ans, jolie blonde aux yeux gris, orpheline de père, habite avec sa mère dans une petite mansarde en Bretagne. Les fins de mois sont difficiles malgré l'emploi d'assistante de vie de Marinette. Mais le moral de Lola est au plus bas depuis ce satané jour où, accompagnant sa mère à son travail, elle trouva le cadavre de Monsieur Martin, décédé subitement d'une crise cardiaque. Impuissante face à l'état dépressif de sa fille, Marinette décide de l'envoyer en camp de vacances afin de lui changer les idées et de lui redonner le sourire. Tom, 16 ans, superbe brun aux yeux azur, n'a de beau que son physique. Arrogant, fils à papa vivant dans un château en Dordogne, il n'a pas la réputation d'être un adorable jeune homme, bien au contraire. Il est hautain, dédaigneux et parfois même, méchant envers les employés de son château. Suite à plusieurs plaintes de ses employés, son père lui ordonne de partir dans un camp de vacances lambda afin qu'il soit traité comme un jeune ordinaire. C'est donc contraint et forcé qu'il se rendra là-bas. Nos quatre jeunes amis ne se connaissent pas, mais ils vont se retrouver par hasard (ou pas ! ) dans le même camp. Ils vivront une expérience extraordinaire en étant propulsés en pleine nuit d'un banal camp de vacances vers un mystérieux domaine, mais pour en sortir, ils devront accomplir des épreuves abracadabrantes. Ils passeront trois semaines ahurissantes qui les amèneront à redécouvrir des valeurs telles que l'amitié, le respect, la persévérance, la tolérance et la solidarité, tout en s'amusant...

03/2017

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Histoire de France

La victoire, c'est le sacrifice

Bien avant d'être connu comme le "Bison" du réseau de résistance Alliance, fondé par Marie-Madeleine Fourcade, Alfred Jassaud était un jeune bourgeois, scout "Coeur Vaillant", féru d'histoire, de poésie, de théâtre, et de littérature classique. Il a laissé à sa famille cinq carnets emplis de ses impressions datées, où rêves, colères, et illusions déçues, se succèdent selon les périodes de sa courte vie. De l'âge de dix-sept ans (2 mars 1937) jusqu'à la veille de ses vingt-deux ans (29 août 1942), il se raconte sans ménagement, oscillant entre sa foi en Dieu, parfois jusqu'au mysticisme, son éternel manque d'amour féminin, et un insatiable besoin d'héroïsme patriotique. Des réflexions fortes sur les femmes, la mort, la politique, ou la religion, côtoient des rendez-vous festifs ou des sorties amicales de loisirs divers, escalade, plongeon, randonnée... Régulièrement, il s'autocritique, mûrissant au gré des carnets où les phrases radicales, racistes, violentes du début font place à des morceaux de philosophie poignants, à force de rencontres et de séjours à l'étranger. Certaines de ses idées auraient peut-être pu éviter bien des conflits... Grand poète, épris de culture, il publiait, dès dix-sept ans, des textes dans le journal "Les Echos". Il nous fait découvrir dans ces écrits qu'il laisse à la postérité, beaucoup de détails sur l'histoire de la France et de la grande lignée de héros dont ses descendants peuvent être fiers. Il serait certainement devenu un grand journaliste. La guerre en a décidé autrement. "Je n'en peux plus. Je suis à l'étroit. J'en ai assez de mener cette vie d'imbécile. Je suis foutu si je continue à vivre normalement. Il me faut du danger, la vie dure, âpre, difficile, la souffrance, vivre sauvagement pour un Idéal : Dieu - La France". Alors qu'il servait la résistance et qu'il était devenu Agent Principal de Renseignements pour la zone Normandie, il a été arrêté le 19 septembre 1943 avec des papiers au nom de Robert Darsac. Emprisonné, torturé, il sera exécuté, avec ses amis membres du réseau Alliance, au champ de tir de la caserne d'Heilbron en Allemagne, le 21 août 1944. Son Idéal était de servir et de mourir pour la France. Il est mort en héros. Sa devise : A bloc ! La phrase que l'histoire retiendra de lui : "La victoire, c'est le sacrifice" !

04/2015