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Histoire et Philosophiesophie

Les découvreurs

Sous une forme vivante, enlevée, très personnelle, Les Découvreurs raconte la plus grande épopée de l'homme : celle de sa quête pour découvrir le monde qui l'entoure. Daniel Boorstin s'écarte volontairement de la traditionnelle et fastidieuse énumération des batailles, des naissances d'empires et des grands règnes : avec lui, l'histoire de notre monde devient une féerie de découvertes et de commencements. En chaque découverte d'importance, que ce soit celle de l'Amérique par Christophe Colomb ou celle de la relativité par Einstein, il voit un épisode d'une biographie. Les héros de la saga qu'il nous raconte sont des hommes dotés d'une insatiable frénésie de connaissance et d'un courage exemplaire pour affronter l'inconnu. Daniel Boorstin nous fait découvrir sous un jour nouveau des noms familiers : Hérodote, Ptolémée, Marco Polo, Copernic, Newton, Marx, Freud, et ressuscite également quelques figures remarquables oubliées de l'histoire. Pour quelles raisons les Chinois n'ont-ils pas découvert l'Amérique ? Pourquoi les peuples ont-ils mis si longtemps à apprendre que la terre tourne autour du soleil ? Comment a débuté l'étude des sciences économiques ? Quand et pourquoi les peuples ont-ils commencé à fouiller la terre pour connaître le passé ? Telles sont quelques-unes des fascinantes questions auxquelles répond ce livre. L'histoire qu'il nous raconte est sans fin. Car, pour les découvreurs, " le monde entier est encore une Amérique. Et les mots terra incognita sont bien les plus prometteurs que l'on ait jamais écrits sur les cartes de la connaissance humaine " Guy Schoeller.

09/2014

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Faits de société

Sodexo la gloutonne

Née en 1966 dans un hangar à anchois de Marseille, la société Sodexo est aujourd'hui une multinationale qui se déploie dans plus de 80 pays. Championne française puis mondiale de la restauration d'entreprise, elle gère plus de 17 000 cantines en milieu professionnel, mais aussi 5 600 dans les écoles et universités, 4 000 dans les hôpitaux, 3 000 dans les maisons de retraite, sans oublier 1 700 sites miniers et pétroliers, 1 100 bases militaires et 130 prisons. Dans un futur proche, cette gloutonne discrète compte bien s'occuper de tous les aspects de la vie d'un milliard de personnes de tous âges. Ce récit-enquête aux parfums plus relevés qu'un plateau-repas relate l'histoire de cet appétit insatiable et dévoile le plan stratégique des dirigeants, lequel se résume à cette formule : Focus on growth. Autrement dit se concentrer sur la croissance, même si cela signifie toujours moins de services publics, toujours plus de privatisations, toujours moins de lois, toujours plus de marché... Un voyage édifiant au coeur du capitalisme français, lequel n'en ressort pas grandi, raconté par un satiriste admirateur de Karl Kraus et de George Orwell qui, en nous faisant découvrir un géant industriel méconnu, nous interpelle de façon civique, critique et drôle. Auteur de plusieurs romans noirs (Tout (ce que je sais) vient du noir, La Voix des maisons) et d'un récit alarmiste sur le monde nucléarisé (Ma vie atomique), Jean Songe ne compte pas en rester là.

09/2021

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Romans historiques

La clandestine du voyage de Bougainville

Rochefort, le 23 décembre 1766. Déguisée en jeune homme, car il est interdit aux femmes de monter à bord d'un navire royal, Jeanne Baret embarque sur L'Etoile, l'un des deux vaisseaux de la flotte de M. de Bougainville. Lorsqu'elle a appris que son amant, Philibert Commerson, était invité à se joindre au voyage de Bougainville, elle n'a pas hésité longtemps. Et la voilà aujourd'hui bien décidée à le suivre contre vents et marées jusqu'au bout du monde. Jeanne est une jeune paysanne qui a le don de guérir le mal par les plantes, Philibert un naturaliste renommé. Leur amour fou les a déjà obligés à quitter le Morvan et à s'enfuir ensemble à Paris. Pas question pour elle de le laisser maintenant partir seul à la découverte de territoires extraordinaires, de peuples, d'animaux et de plantes inconnus ! Que de stratagèmes il lui faudra déployer pour paraître ce qu'elle a décidé d'être : le valet de M Commerson ! Elle devra tenir son rang parmi les hommes d'équipage, résister aux périls qui se multiplient sur les mers du Sud. Sa folle passion et son insatiable curiosité lui font accomplir des prodiges, et elle passe bientôt pour un homme plus fort que les autres. Mais combien de temps encore pourra-t-elle dissimuler sa féminité ? La Clandestine du voyage de Bougainville, c'est l'histoire incroyable et vraie d'une femme extraordinaire qui, par amour, décida de braver tous les interdits et de prendre tous les risques.

03/2014

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Grands couturiers

Karl

La biographie complète, définitive et à surprises d'un génie de la mode aux multiples vies Roi de l'autofiction, Karl Lagerfeld était le premier narrateur de sa propre vie. Le personnage ambivalent, qu'il a savamment élaboré, a passé quatre-vingt-cinq ans à se réinventer pour ne jamais regarder en arrière, vers un passé trop terrifiant à contempler. Créateur inspiré, doté d'une culture immense, dépensier jusqu'à frôler la ruine, outrancier dans ses manières, insatiable dans le travail, asexué et hygiéniste, roi des piques et des bons mots, ultra-sensible et arrogant, solitaire rarement seul, bête médiatique toujours à la lisière du borderline, Karl Lagerfeld a eu plusieurs vies. Il a rajeuni, grossi, maigri, noyé sa mélancolie dans le travail après la mort de son seul amour, Jacques de Bascher, dandy désinvolte et strict opposé, qui suscita aussi la passion dévorante d'Yves Saint Laurent et brisa la longue amitié des deux couturiers. Cette biographie raconte les multiples existences de cet homme hors norme et, à travers elles, une histoire de la mode, qu'il a contribué à révolutionner. Elle est le fruit d'une longue enquête commencée avec deux entretiens exclusifs accordés à l'auteure par Karl Lagerfeld lui-même et enrichie par les témoignages de ses proches et de nombreuses personnalités : la princesse de Hanovre, Bernard et Hélène Arnault, Silvia Fendi, Bruno Pavlovsky, Tom Ford, Alessandro Michele, Valentino, Carine Roitfeld, Claudia Schiff er, Inès de La Fressange, Linda Evangelista, Tadao Ando, Fran Lebowitz...

09/2021

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Gestion

Les grands fauves. L'histoire secrète d'Entreprise et Cité

L'histoire de la " bande de copains " qui a changé le visage du capitalisme français. Tout commence au début des années 80. Tous sont encore inconnus ou presque. Leurs noms ? Claude Bébéar, Vincent Bolloré, Bernard Arnault, David de Rothschild, Serge Kampf, Michel Pébereau, Henri Lachmann, Didier Pineau-Valencienne, Jean-René Fourtou, Thierry Breton... Leur point commun ? Une petite association, Entreprise et Cité, sans logo ni locaux, qui se réunit de façon informelle autour d'un match de rugby, d'une bonne table ou d'une virée entre amis. Pendant près de vingt-cinq ans, ils vont chasser en meute. Dévorant autour d'eux et se dévorant parfois entre eux. "? Tontons flingueurs ? " pour les uns, "? Chevaliers de la Table ronde ? " pour les autres. Très vite, Claude Bébéar s'impose comme le grand inspirateur et le grand ordonnateur de ces chamboulements inédits de l'économie française. Comment a-t-il façonné et développé des groupes comme AXA, BNP-Paribas ou Vivendi ? Comment a-t-il, en parallèle, imposé l'Institut Montaigne parmi les think tanks incontournables et influencé en profondeur la société française en lançant, parmi les premiers, le débat sur l'accès à l'emploi ou l'intégration des jeunes issus de la diversité ? Comment une vraie "? bande de copains ? " à l'appétit insatiable, avec ses éclats de rire, ses coups de gueule et ses coups de coeur, a-t-elle ainsi secoué le capitalisme de la vieille France jusqu'à en faire émerger des champions mondiaux ? Leur histoire est une saga. Elle était secrète. Elle ne l'est plus.

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Philosophie

Sartre. Une écriture critique

Ce livre veut rendre à Sartre la place qui lui revient dans la critique littéraire du XXe siècle. Une place paradoxale. Il renia l'héritage de Taine et Lanson, mais ne fut pas toujours contre Sainte-Beuve. Il s'appuya sur des sciences humaines comme la psychanalyse ou le marxisme, mais au prix de leur détournement. Sartre a publié au début de sa carrière des articles de " vraie " critique commandés par des revues littéraires aussi prestigieuses que La NRF. Ils offrent, entre autres aperçus, une poétique complète du roman nouveau, bien avant les manifestes du Nouveau Roman. On y trouve un éreintement programmé de Mauriac, un compte rendu ambigu de L'Etranger de Camus, une complice référence à l'ami Paul Nizan. Dans les écrits intimes de la même période (lettres et carnets), on voit aussi à quel point Sartre fut un lecteur insatiable. Dans Qu'est-ce que la littérature ? il analysera en philosophe cet acte de lecture, préfigurant l'esthétique de la réception d'après 1970. Les manuscrits des Mots témoignent de la culture de leur auteur, et de la lutte qu'il mena pour ne pas se laisser aliéner par cet héritage livresque, obstacle au monde réel. À propos des autres ou de lui-même, Sartre s'est toujours demandé : comment devient-on écrivain au lieu de rêver d'être un " chef "? Son rapport à De Gaulle donne un début de réponse, dans des textes où la critique tourne à la polémique politique, composante incontournable de l'oeuvre après la guerre.

02/2010

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Littérature française

Des petits coins de Paradis. Pour mémoire (s)

C'est au cimetière du Père-Lachaise, un jour qu'il s'y trouvait pour accompagner son ami Serge dans son dernier voyage, que Jacques Weber a vécu ces heures lentes, lourdes. Elles auraient dû l'accabler, l'anéantir. Elles ont renforcé son goût de vivre, son insatiable appétit des autres. Au fond de lui-même, il a réagi à la manière tonique d'un Léo Ferré : " Tu meurs, moi pas ! " Un autre jour, deux années plus tard, Jacques Weber a éprouvé l'envie irrésistible de donner une deuxième vie à Serge, en jetant tout sur le papier : leur rencontre imprévisible et extravagante, leurs amis, leurs amours, leurs chagrins, leurs joies. En racontant Serge, Jacques se raconte aussi, un peu, pas trop, juste pour qu'on comprenne bien de quoi s'est nourrie leur vie d'artistes, leur existence d'humains : d'émotions et de découvertes, de coups de coeur et de partages, de coups de gueule sans retenue et de silences pudiques. En faisant revivre Serge, Jacques met aussi en lumière, pour " quelques secondes d'éternité ", Marie, Nathalie, John, Luc, Sandrine et d'autres, tous siens, tous leurs. Si des noms connus surgissent (Pierre Brasseur, Michel Simon, Simone Signoret...), c'est qu'ils ont leur place affectueuse et irremplaçable dans la vie de Serge et de Jacques, simplement, sans plus. Des petits coins de paradis est un récit émouvant et magnifiquement écrit. Une sorte d'Ulysse au pays des merveilles. Une déclaration d'amour passionnée à la vie.

10/2009

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Théâtre

Klatch avant le ciel

Depuis son lit d’hôpital, un vieux comédien voit sa vie défiler devant ses yeux. Entouré de son infirmière, de sa femme et de sa fille, il plonge dans sa mémoire, ses rêves et ses fantasmes à la recherche des êtres et des instants qui l’ont façonné et ont donné du sens à son existence. Monsieur Klatch vit ses derniers instants dans un lit d’hôpital. Il est entouré de son infirmière, sa femme, et sa fille. Ce vieux comédien raté est obnubilé par son passé. Chaque fois que la situation s’y prête, il déclame du Beckett ou du Shakespeare, les classiques qu’il aurait voulu jouer. Les grands moments de sa vie refont soudainement surface dans son esprit. D’abord son enfance castrée, puis sa découverte de l’amour, son mariage, la naissance de sa fille, le départ de son épouse et la rencontre d’une autre femme plus docile et plus aimante, son influence sur sa fille, l’explosion de son narcissisme, la mort de sa mère et son insatiable désir de liberté. Les hallucinations de Klatch prennent possession du réel : Clara devient Sara, la première femme de Klatch, et Catherine se change en Kate, la mère du comédien ; le chant et la musique fantasmatiques remplacent les mots plats de la vraie vie. Les retours à la réalité se font de plus en plus rares et brefs. Klatch meurt alors qu’il fait un dernier rêve où toutes les femmes de sa vie se retrouvent pour lui dire qu’elles l’aiment.

10/2011

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Cuisine

Petit traité de la pomme de terre et de la frite

Pierre-Brice Lebrun est né à Liège, en Belgique : c'est dire si la pomme de terre et les frites ont eu très vite dans sa vie une importance capitale. D'ailleurs, à cinq ans, lorsqu'il fugue pour faire le tour du Monde, on le retrouve au bout de deux heures dans une friterie, les doigts maculés de mayonnaise…Ce Petit traité de la pomme de terre et de la frite est un cri du coeur, une véritable preuve d'amour qui permet à l'auteur d'assumer pleinement sa belgicalité. Comme pour ses ouvrages précédents, Pierre-Brice Lebrun a mené ses investigations en immersion complète. Il a suivi, à Tournai, la première formation diplômante de frituriste francophone. Il a planté, récolté, épluché, découpé, taillé, avalé des tonnes de pommes de terre. Chercheur insatiable, il a lu, relu, recopié, analysé, comparé des montagnes de documents sur l'histoire du plus célèbre tubercule et l'art de l'utiliser partout dans le monde – des années de travail. Pierre-Brice Lebrun est donc bien placé aujourd'hui pour raconter cette histoire – cette épopée ! –, pour remettre Parmentier à la place insignifiante qui est la sienne, et faire sur l'invention de la frite – et surtout de la frite belge – des révélations fracassantes qui en surprendront plus d'un. Après trois Petits traités qui ont bâti sa carrière d'écrivain gourmand – dont deux ont été couronnés par des prix de littérature culinaire –, Pierre-Brice Lebrun livre ici un nouvel ouvrage plein d'humour et de sérieux, enrichi aux saveurs d'une soixantaine de recettes.

11/2016

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Policiers

Innocent le bastar

« Le premier crime, celui de Marseille, était malheureusement passé comme presque tous les crimes. Un fait divers comme un autre. On ne parlait pas de crime homophobe. Pas encore, en tous les cas. Moi-même, je ne l'avais pas trop remarqué, si ce n'était cette étrange réaction qui m'avait conduit à l'hôpital. La seconde fois, c'était l'étonnement d'un second crime commis dans les mêmes conditions, mais il passait également comme un crime odieux, ou plutôt comme une réplique faite par une personne qui avait certainement lu le premier petit article dans une colonne de la presse locale lyonnaise. Un abominable recommencement. Ce n'était qu'au moment du crime de Sochaux que les choses changeaient, non seulement pour nous, mais je pense aussi pour tout le monde. Il y avait beaucoup trop de similitudes. Ce qui mettait un point en évidence, c'était ces kilomètres entre les villes touchées, toujours dans les trois cents kilomètres. » Après un attentat en zone de guerre, un militaire français gay s'installe à Dontreix dans la Creuse. Un meurtre sordide survenu à Marseille le fait réagir : une indéfinissable intuition le persuade que le tueur figure sur la photo d'un journal. Alors qu'il essayait de reconstruire sa vie, le voilà bientôt lancé aux trousses d'un insatiable tueur en série... Un héros atypique et un don énigmatique pour une enquête originale qui vient combattre l'homophobie, des préjugés quotidiens à la haine la plus féroce. Un mélange des genres surprenant et efficace.

11/2015

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Pléiades

Oeuvres en prose complètes. Tome 2

Si Apollinaire poète ne parvient pas à faire oublier le conteur et le romancier, il faut bien constater que le critique d'art et le critique littéraire ont été rarement pris en considération. C'est ce que ce volume - qui rassemble les écrits sur l'art et sur la littérature - voudrait rectifier. Apollinaire multiplie ici les pseudonymes. Se donner tant d'êtres, s'accorder à tant de masques, c'est jouer Pessoa avant la lettre : devenant autre, Apollinaire se met dans des ailleurs qui vont lui permettre de multiplier les points de vue. L'anecdote - qu'il élève au rang de genre littéraire - va l'aider à théoriser. Car ce qui donne une unité à ces ouvres si diverses - pour ainsi dire occasionnelles - c'est l'imaginaire de l'homme, comme le notent Pierre Caizergues et Michel Décaudin dans leur préface : "Indiscrétions et potins, marqués au sceau de son humour, informations saisies au vol dans une conversation ou rapportées par des amis, anecdotes tirées du vécu ou de son insatiable curiosité livresque s'accumulent dans un ensemble d'allure hétéroclite, mais où le propos de l'écrivain et son univers imaginaire restent fondamentalement les mêmes". Ce que théorise au fond Apollinaire, c'est la fin de la mimésis : la beauté moderne doit être fondée sur une invention et sur une liberté sans limites de l'imaginaire. Exit la nature. Par-là, il devance - avec Rimbaud - tout ce que le XXe siècle croira découvrir. Les autres achevaient un monde ; ces deux-là inventent le suivant. Le nôtre encore ?

11/1991

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Littérature Italienne

Une enfance sicilienne

Fulco di Verdura descendait d'une illustre famille aristocratique de Sicile. Il a écrit cette passionnante Enfance sicilienne à la fin de sa vie pour conserver le souvenir de l'univers enchanteur et éclatant de son enfance (entre cinq et treize ans). Toute personne ayant lu Le Guépard retrouvera dans ce récit l'exemple authentique de ce que Tomasi di Lampedusa (d'ailleurs son cousin) a décrit dans son roman. Petit garçon au début du XXe siècle, entre un père lointain et une mère insatiable lectrice, Fulco di Verdura recueille dans ce merveilleux livre la fin d'un monde dans lequel aristocrates et paysans sont plus proches qu'on pourrait le penser, avec pour fond sonore et suffoquant la campagne palermitaine. La finesse de Fulco di Verdura lui permet de rendre compte avec drôlerie et émotion des ultimes heures glorieuses de sa maison. Entre les vergers et l'Opéra, on croise une femme de chambre hypocondriaque, une grand-mère contrôlant tout, une grand-tante qui mange des spaghetti en secret ou un chameau dans le salon de la casa. Des décennies plus tard, il souffle la poussière d'or déposée par les siècles sur la villa du Monte Pellegrino : "La maison est encore là, Dieu soit loué, avec ses balcons et l'avancée de ses deux terrasses, la chère vieille maison de toujours, cuite au soleil et un peu lasse, dirait-on, sous le poids abusif de son flamboyant manteau de bougainvillées, mais séduisante et fière dans son parc à l'anglaise [... ]" . Un des plus beaux livres de mémoires du XXe siècle.

02/2021

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Histoire de France

Pauline Borghèse

Insatiable amoureuse, dotée d'une beauté d'où jaillissaient des flots de sensualité, Pauline, la petite soeur chérie de Napoléon, ne cessa de faire tourner la tête des hommes. Mais la plupart traversèrent sa vie sans la marquer. A l'exception d'un seul : l'empereur auquel son admiration et son affection ne manquèrent jamais. Elevée dans une liberté sans entraves qui la laisse maîtresse de ses journées, elle commence très jeune une vie sentimentale. Mariée au général Leclerc qui la laisse veuve à Saint-Domingue, elle épouse en secondes noces un aristocrate romain, le prince Camille Borghèse. Un mariage malheureux, car le mari se dérobe. Pauline, alors, s'étourdit dans les bals et les bras des autres. Défiant les âmes pudibondes, elle se fait sculpter nue par le grand Canova. Si Napoléon considère d'un mauvais oeil une conduite aussi débridée, il est incapable de sévir. Car l'enchanteresse lui voue un culte total et se montre d'une indéfectible loyauté envers lui. Elle est la seule de la famille à se rendre à l'île d'Elbe, la seule à vouloir partir pour Sainte-Hélène. Mais la mort de l'empereur la surprend dans ses préparatifs. C'est un choc dont elle ne se remettra pas. Monique de Huertas nous raconte la vie étonnante d'une princesse qui brava tous les interdits avec une gourmandise, un naturel et une franchise confondants sans jamais s'encombrer de scrupules. Infidèle à tous, elle ne fut fidèle qu'à un seul homme : son frère Napoléon.

09/2002

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Cinéma

Jean-Luc Delarue. La star qui ne s'aimait pas

On connaît tous Jean-Luc Delarue, animateur surdoué des années 1990. De La Grande Famille sur Canal  Plus à Ça se discute ! sur France 2, Delarue a révolutionné son métier. Son ton, sa jeunesse, son regard, sa liberté ont cassé les codes et participé à l'invention d'une nouvelle télévision, la télé compassionnelle, celle qui donne la parole aux "vrais gens" et qui sait les écouter. Réservoir Prod, sa société de production, est devenue en quelques années la première en France. Ce que l'on sait moins, c'est que, derrière son apparence un peu lisse de gendre idéal, Jean-Luc Delarue était en fait un homme rongé par le doute et empoisonné par la notoriété. Jean-Luc, l'enfant précoce qui peinait à l'école malgré une intelligence hors norme et un QI de 142, s'est vite transformé en Mister Hyde trompant son angoisse de perfectionniste dans la drogue, les médicaments et l'alcool. Aucun de ses succès pourtant flamboyants, à la matinale d'Europe 1 comme à la télévision, n'a su le rassurer. Sa soif insatiable de reconnaissance et de puissance s'est avérée destructrice pour lui-même et pour ceux qui ont partagé sa vie. C'est avec beaucoup d'empathie que Vincent Meslet nous dépeint un Jean-Luc Delarue émouvant et attachant dans ses réussites comme dans sa longue descente aux enfers, un homme incapable de s'aimer. Au travers du destin romanesque de Jean-Luc Delarue, Vincent Meslet nous raconte également l'envers du décor du monde de l'audiovisuel de ces trente dernières années. Delarue ou le roman d'une vie.

09/2018

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12 ans et +

Phobie

Une odeur de moisi. Une cave. L'obscurité totale. Et la peur. La peur qui prend aux tripes. Cauchemar... ou réalité ? Anna ouvre les yeux et prend peu à peu conscience qu'elle n'est pas en train de faire le cauchemar récurrent qui la tourmente depuis son enfance, mais qu'elle est bel et bien séquestrée. Qui l'a enlevée ? Le croque-mitaine qui la terrorise depuis qu'elle a cinq ans, ou un homme de chair et d'os ? Chargé d'enquêter sur l'enlèvement de la jeune fille, le commandant Ferreira doit collaborer avec un psychiatre, le docteur Fournier. Son enquête est vite reliée à une autre, celle de la disparition du père d'Anna, onze ans auparavant. Onze années de silence et d'oubli à parcourir. Un voyage à rebours, au cour d'une mémoire secrète. Anticipation, horreur, thriller, conte de fée... Les genres se mêlent pour explorer toutes les facettes de l'angoisse. Sarah Cohen-Scali est née en 1958 et vit à Paris. Elle a suivi des études de lettres, d'art dramatique et de philosophie. De son apprentissage de comédienne, il lui reste un appétit insatiable pour le cinéma, essentiel pour nourrir l'écriture à laquelle elle se consacre à plein temps depuis 1989. Elle a écrit une quarantaine de romans et nouvelles, pour tous les âges, depuis l'album illustré destiné aux tout jeunes lecteurs, jusqu'au roman policier pour adultes. La majorité de ses titres s'adressent aux adolescents et aux jeunes adultes. Son dernier roman, Max, publié aux éditions Gallimard, a remporté le prix Sorcières 2013.

02/2017

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Photographie

Nadar

Sa longue vie a traversé les époques et les régimes - né sous la Restauration, jeune bohème en 1848, artiste flamboyant sous le second Empire, figure parisienne en vue de la III ? République, avant de quitter la scène à la veille de la Grande Guerre. Il a été successivement gazetier de la "petite presse" , journaliste lancé dans le monde des lettres, caricaturiste acéré, photographe enfin, et le plus grand. Tous ses métiers, Félix Tournachon, devenu Nadar, les a vécus comme autant d'aventures. Car cet homme reconnu ne s'est jamais voulu un personnage installé. Sa force, il la puise dans une curiosité insatiable et une audace du commencement sans cesse renouvelée. Nadar devait à lui seul ses découvertes fulgurantes mais aussi ses échecs retentissants, toujours surmontés. C'est cet itinéraire étincelant, mais aujourd'hui trop méconnu, que retrace Stéphanie de Saint Marc. L'homme qu'elle raconte est pleinement dans son siècle dont il a embrassé les promesses, les enthousiames et parfois les causes. Voici Nadar parti à pied sauver la Pologne de la tyrannie ; ou perché dans la nacelle d'un ballon, en train d'inventer la photographie aérienne ; et dans son atelier, surtout, explorant indéfiniment la célébrité de ses contemporains qui furent aussi ses amis, de Baudelaire à Théophile Gautier, de Daumier à Gustave Doré, de Hugo à George Sand, et de combien d'autres, immortalisés par le génie de son objectif. Mais ce livre révèle également un Nadar plus secret, personnalité complexe, souvent inattendue, dont le charme et l'exubérance masquent des fêlures intimes qui dessinent son portrait sous un jour nouveau.

09/2010

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 8 : Paris : La vraie vie

Nous sommes à l'été 1928, Louis vient d'avoir 23 ans. Fraîchement démobilisé, il est enfin nommé à Paris. Dans ce huitième tome, premier de la 2e Epoque, notre héros prend son service à la Recette des Finances du 20e arrondissement, dans une équipe d'une quinzaine de personnes. Ses chefs directs sont Dourat, un fondé de pouvoir plutôt en retrait, et Cassignano, son second, d'une rigueur pointilleuse. Le Receveur, peu visible, n'a affaire qu'aux deux précédents. Passé l'éphémère attrait de la nouveauté, son travail mercenaire ne tardera pas à le rebuter. Le salut viendra-t-il de l'extérieur ? Pas vraiment, car deux semaines à peine écoulées, il sera contraint de fuir un manège tonitruant installé quasiment sous ses fenêtres et de se mettre en quête d'un autre refuge. Une chambre au mois dans un hôtel meublé s'offrira alors à lui, avec vue sur les marronniers centenaires du cimetière du Père Lachaise. Calme et tranquillité seraient son lot s'il ne tombait sous le charme de Flora, la gérante, une pulpeuse Italienne dans la plénitude de ses quarante ans, dont il fera sa maîtresse. Une véritable ivresse pour Louis qui découvrira enfin la femme, unique objet de ses fantasmes depuis l'adolescence. Mais la relation va vite se compliquer et le souci qu'il en aura occulter tout son horizon. S'opposeront en effet les besoins affectifs et amoureux du jeune adulte insatiable, toujours inquiet face à la moindre marque d'indifférence supposée de sa maîtresse, et les obligations familiales et professionnelles de la femme mûre, bientôt débordée par la passion dévorante et tourmentée de son amant.

07/2017

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Sciences des religions

Dans le silence de l'insondable

Je le dis humblement, mais avec toute la certitude dont je suis habité : c'est un privilège dans sa vie que d'avoir rencontré Salim Michaël. Non que j'ai été de ses élèves, mais parce qu'ayant eu la chance de pouvoir converser avec lui et de le fréquenter durant de longs après-midi, j'ai pu me convaincre de l'évidente vérité de ce que j'avais ressenti devant lui dès la première minute : je me trouvais en face d'un maître spirituel absolument authentique. En vérité, si je voulais caractériser Salim Michaël, ce serait par ces trois mots, ou trois expressions : une rigueur toujours en éveil, une exigence insatiable, une expérience intérieure indubitable, et sans doute menée jusqu'aux limites de l'humainement supportable. Il y a chez lui une force d'évidence : il n'invite à rien qu'il n'ait d'abord expérimenté lui-même - et quand on le voit assis en lotus devant soi, tout pétri de concentration et d'une attention soutenue au plus petit des détails, quand on voit comme il hésite quelquefois sur le mot qu'il lui faut prononcer tant il a peur de le mal choisir, de trahir ainsi le fond de son message et de vous induire malgré lui sur la voie de l'erreur, on ne doute pas un instant de ces moments d'enstase qu'il rapporte avoir vécu. Moments qui lui créent un devoir, la plus impérieuse des obligations : guider avec rigueur - ce qui ne veut pas dire sans compassion - chacun de ses élèves sur ce royal chemin qu'il a lui-même balisé. Michel Cazenave.

06/2023

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Histoire des idées politiques

Clémenceau. Dans le chaudron des passions républicaines

Son nom continue à résonner dans nos mémoires et à orner les murs de nos villes. C'est qu'il a incarné la France aux heures dramatiques de la Grande Guerre. Mais il y a plus. Si Clemenceau figure dans la galerie des "hommes ont fait la France", c'est qu'il s'est trouvé au carrefour de tous les grands événements de son temps : la débâcle de 1870, la Commune, le moment Boulanger, l'affaire Dreyfus, la marche vers la guerre, puis la victoire et ses lendemains désenchantés. Ce médecin de Montmartre devenu journaliste incisif, ce redoutable orateur mué en homme d'Etat, ce duelliste impénitent, ce séducteur insatiable, cet esprit universel qui aura tant vécu réussit à se trouver toujours au coeur de la vie nationale. Un Tigre aux mille vies. Ce livre le suit dans sa longue quête du pouvoir et d'un idéal républicain. Il en restitue les tribulations et les métamorphoses. Ce qui rend sans pareil ce destin, c'est une aptitude à tirer de ses contradictions-mêmes une force qui ne cessera de le servir. Ce Vendéen tient la Révolution pour un "bloc" sans en épouser les excès. La République pour lui, c'est d'abord liberté et la justice, mais aussi l'ordre et, si besoin, l'impitoyable répression du désordre. Cet ancien rebelle, ce dreyfusard intransigeant réussit à soumettre les militaires au pouvoir civil et à réconcilier la France de Jeanne d'Arc avec celle de Valmy. Lui qui a personnifié la Revanche amènera néanmoins la France à composer avec les contraintes de la paix. Clemenceau, c'est unique, sait parler à tous les Français.

10/2021

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Littérature érotique

Au bonheur de ces dames

À 18 ans, Jérémy quitte le confort douillet et protecteur de sa campagne normande pour se lancer dans de brillantes études littéraires à Paris. Alors quoi de plus normal pour ce jeune homme passionné de lectures que d'être irrésistiblement attiré par la librairie ancienne qui se situe juste sous ses fenêtres, de l'autre côté de la rue ? Intimidé, hésitant, il attend, puis se décide enfin à pousser la porte. Une clochette qui tinte, un parquet qui craque sous les pas, une odeur de bois, des livres par milliers, et, aux commandes de cette boutique hors du temps, une personne qu'il ne s'attendait pas à trouver là. Un seul regard de Claudia, la voluptueuse libraire qui se cache derrière les étagères suffit pour que la vie de ce jeune puceau provincial bascule définitivement. Fasciné par cette femme mystérieuse qui se propose de faire de lui un homme, Jérémy se soumet, corps et âme, à une lente et savoureuse initiation à tous les plaisirs de la chair. Mais entrer dans l'univers de Claudia signifie également en accepter les règles et les secrets plus nombreux qu'il n'y paraît. Au fur et à mesure qu'il pénètre l'intimité de sa sulfureuse maîtresse, Jérémy comprend qu'il a mis le doigt dans un engrenage aussi sensuel que dangereux. Il n'est cependant pas certain qu'il ait envie de s'y soustraire. Au contraire. Son insatiable appétit d'apprendre le conduit, un livre de Zola sous le bras, à en réclamer toujours plus. Au risque, peut-être, de compromettre son avenir.

10/2015

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Histoire de France

Louis XI. "... L'universelle araignée..."

L'histoire de Louis XI, c'est l'histoire d'un homme qui sut imposer aux autres ses décisions, qui dut garder sans cesse l'esprit en éveil, plier le temps à ses desseins, être deux fois plus habile et trois plus rapide que ses semblables, et cacher toujours son sens de la comédie derrière les gestes du conformisme. Adolescent sans ressources, il se rebelle contre le monde : souverain tout puissant, il amène le monde à se rebeller contre lui. Sur sa vie, sur son caractère, nous disposons de nombreux témoignages. De la masse de documents que Paul Murray Kendall a passé plusieurs années à étudier ressort l'image d'un homme aux capacités exceptionnelles, doué d'une personnalité extraordinairement diverse et complexe. Ses ennemis l'appelèrent, non sans raisons, " l'universelle araigne ", et les ambassadeurs milanais, qui se jugeaient plus fins que tout ce qui venait de l'autre versant des Alpes, le considéraient comme " le plus subtil qui soit ". pourtant, moins d'une génération après sa mort, on racontait qu'il s'abreuvait du sang des nouveaux-nés au cours de sa dernière maladie, qu'il était l'assassin de son frère, et qu'il se délectait à écouter les cris de ses victimes torturées. En abandonnant la légende pour retrouver la vie, on découvre les vraies dimensions de l'homme, son habileté à charmer, son insatiable curiosité, son goût de la loyauté. Tout cela, Paul Murray Kendall nous le révèle dans une biographie qui apporte une contribution essentielle à l'histoire du XVe siècle tout en demeurant un livre d'une lecture à la fois facile et passionnante.

01/1974

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Science-fiction

Les chevaux célestes

On donne à un homme un coursier de Sardie pour le récompenser immensément. On lui en donne quatre ou cinq pour l'élever au-dessus de ses pairs, lui faire tutoyer l'élite - et lui valoir la jalousie, parfois mortelle, de ceux qui montent les chevaux des steppes. L'impératrice consort du Tagur venait de lui accorder deux cent cinquante chevaux célestes. A lui, Shen Tai, fils cadet du général Shen Gao, en reconnaissance de son courage, de sa dévotion et de l'honneur rendu aux morts de la bataille du Kuala Nor. " On me tuera pour s'en emparer. On me réduira en charpie pour mettre la main sur ces chevaux avant même que j'aie regagné la capitale. " Deux cent cinquante sardiens, introduits par son entremise dans un empire qui éprouvait pour ces montures un désir insatiable, qui gravait à leur image des blocs de jade et d'ivoire, qui associait les mots de ses poètes au tonnerre de leurs sabots mythiques. Le monde vous offre parfois du poison dans une coupe incrustée de pierreries, ou alors des présents stupéfiants. Il n'est pas toujours facile de distinguer l'un de l'autre. Il est une forme de fantasy dont le Canadien Guy Gavriel Kay est le maître incontesté. Entre la Provence médiévale de La Chanson d'Arbonne, l'Espagne de la Reconquista des Lions d'Al-Rassan, l'empire byzantin de La Mosaïque de Sarance, il revisite l'histoire sous une coloration fantastique et l'imprègne de son lyrisme mélancolique si particulier. Les Chevaux célestes s'inspire de la Chine du Ville siècle sous la dynastie des Tang.

06/2014

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Critique littéraire

Neruda le voyageur immobile

Comme certains de ses grands devanciers, comme Hugo, comme Whitman, Pablo Neruda a créé, non seulement un monde poétique, mais aussi une "image" du poète ou, pour parler comme Ezra Pound : une personne. Cette personne poétique est et n'est pas Neftali Ellecér Reyes, nom du poète selon l'état civil. On peut dire que, si la pulsion poétique et l'appétit vital naissent de l'homme Neftali, l'insatiable curiosité en face du monde appartient à "Pablo Neruda", c'est-à-dire au masque du poète, d'où sort la voix qui parle dans chaque poème. "Je suis un autre", avait dit Rimbaud. Les autres, dans la poésie de Pablo Neruda, sont une foule de poètes. De l'adolescent solitaire du Crépusculaire à l'éternel amoureux de La Barcarolle, du héros de la recherche intérieure qui signe Résidence sur la terre au militant acharné d'Espagne au coeur, et plus tard du chantre des grandeurs du Nouveau Monde Nouveau, de l'inépuisable narrateur des Odes élémentaires au poète drolatique de Vaguedivague et au mémorialiste de l'Ile Noire. Dans tous ces avatars, Neruda est autre et le même. Ce voyageur, qui n'est pas seulement le rénovateur de la poésie de langue espagnole au XXe siècle, mais aussi l'auteur d'une e des oeuvres les plus monumentales de la poésie universelle, aura vécu sous toutes les latitudes du monde ; mais il ne cesse d'être ancré dans une substance unique, de se retrouver immobile dans le seul espace de sa passion d'enfant du sud pluvieux et froid du Chili : il est le "Voyageur immobile".

08/2001

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Littérature française

Une amitié vagabonde

Ce recueil magnifie quarante ans de complicité entre deux hommes. Michel Déon et Pierre Joannon, fondateurs du prix Audiberti créé en 1989 afin de récompenser une oeuvre littéraire célébrant la Méditerranée, en étaient respectivement le président et le secrétaire général. Ils partageaient le goût de la mare nostrum qui a vu naître la civilisation occidentale ainsi que celui de l'Irlande : l'un y habitait, l'autre la représente en tant que consul général. En réunissant ces seize textes, dont certains inédits de Michel Déon, Pierre Joannon se fait l'intercesseur entre la Grande Bleue et les terres brumeuses de la verte Erin. Discours, portraits ou éloges vantent les mérites des deux écrivains, mais aussi ceux de Jean d'Ormesson, de Lawrence Durell, de Jacques Audiberti. Ils évoquent les plaisirs de la vie : l'amour de la littérature, la passion de la bibliophilie, les raisons d'un établissement en Irlande, bien des souvenirs... Il y a même un entretien à bâtons rompus pour tenter de définir une "Apologie (modérée) de la rébellion". Ces exercices d'affection et d'admiration respirent la légèreté, l'humour et l'érudition. La préface de Jean-Christophe Rufin, un autre académicien, souligne l'insatiable curiosité de l'auteur d'Un taxi mauve : "Il avait, plus que quiconque, la passion de découvrir et la capacité d'admirer. Lecteur éclectique et sans préjugé, il détestait les gloires factices et les icônes médiatiques." La fidélité aux amis, c'est aussi entretenir la mémoire d'un "pessimiste heureux". Et cultiver l'élégance littéraire en tweed sur les rivages de la Côte d'Azur... Michel Déon aurait eu cent ans en 2019.

02/2019

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Beaux arts

Pour l'amour de l'art. Une autre histoire des Pompidou

Au début des années trente, au Quartier latin, une rencontre inattendue réunit Georges Pompidou et Claude Cahour. Ils se marient quelques années plus tard et forment un couple uni partageant le goût de la littérature, de la musique, du cinéma. Très vite, ils fréquentent les galeries d'art et les artistes contemporains. Dès 1948, les Pompidou – comme on les appelle avec affection – font l'acquisition de leur première toile abstraite signée d'un peintre alors peu connu : Youla Chapoval. Par la suite, au fil des rencontres, leur collection se construit en relation étroite avec les créateurs. En 1958, Claude offre à son mari un Nicolas de Staël. En 1962, l'accrochage d'un Soulages dans le bureau du Premier ministre surprend. Quand, en 1969, à l'Elysée, le Président et son épouse font appel à Pierre Paulin et à Yaacov Agam pour la rénovation et la décoration de leurs appartements privés, force est de constater que l'art représente pour eux une raison de vivre. Que la création du Centre Pompidou viendra couronner. C'est cette fusion artistique, ce sens inné des oeuvres capables d'entrer dans l'Histoire, leurs rapports avec les artistes qu'Alain Pompidou et César Armand dévoilent dans cet ouvrage biographique et intime, riche de souvenirs, de témoignages et d'illustrations. A travers le récit de leur fils, les souvenirs de l'épouse de Jean Coural, directeur du Mobilier national, de Maïa Paulin, Pierre Soulages, Jack Lang et bien d'autres, ce livre révèle le parcours initiatique autant qu'affectif d'un couple pas comme les autres, mu par une insatiable curiosité.

11/2017

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Théâtre

L'énorme désespoir. Journal d'août 1968 à avril 1969

Judith Malina (1926-2015) est avant tout une pacifiste-anarchiste de la première heure, ayant participé toute sa vie à cette pièce en création collective qu'elle a nommé La belle révolution anarchiste non violente. Elle et Julian Beck, un jeune peintre expressionniste-abstrait, eurent l'idée de créer un Living Theatre, en 1948, dans la New York de l'art moderne, où Erwin Piscator enseignait le lien des choses entre elles et sa théorie du théâtre épique. Dans son cours de mise en scène au Dramatic Workshop, Piscator avait déjà commencé à faire le grand tour des éléments qui voulaient que le théâtre soit un forum politique, où le public puisse parler aux acteurs et les acteurs répondre au public et questionner la pièce. Avec pour influences, entre autres, John Cage, Martha Graham et Merce Cunningham, le Living Theatre proposait une scène théâtrale combinant la musique, la danse, la peinture et la poésie. C'est à la fin des années 60, en Europe, que le Living Theatre crée Mysteries, Frankenstein et Paradise Now. Cette dernière, une re-visitation de la "révolution" de 1968 en cours, a été montée pour aider, justement, au travail révolutionnaire en politisant le public, grâce à cet insatiable désir d'épurer ce qui avait déjà été fait, quand la beauté du proscenium de la scène est la beauté du théâtre dans l'espace imposé, avec son feu qui brûle. Ces fragments des journaux de Judith Malina sont placés sous les auspices de la tournée américaine, organisée par le Radical Theatre Repertory de Mark Amitin. Grâce à Saul Gottlieb, le Living Theatre a été rapatrié aux Etats-Unis, d'août 1968 à avril 1969.

10/2017

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Roman d'amour, roman sentiment

Rendez-vous sous le gui

Pour Noël, Charlène s'est donné une mission : aider le séduisant Olivier à vaincre sa timidité et aborder la fille qui lui plaît. Mais, au milieu des tasses de chocolat chaud et des branches de gui, elle pourrait bien se faire prendre à son propre jeu. Charlène a trois raisons d'être dans la vie : La p'tite madeleine de Proust, le café-bibliothèque dont elle est propriétaire avec ses deux meilleurs amis ; Cookie, le petit chaton roux qu'elle vient de recueillir... et un besoin insatiable de répandre le bonheur autour d'elle, de quelque manière que ce soit, parfois même à son propre détriment. Ainsi, lorsqu'elle remarque le béguin qu'Olivier, son adorable mais extrêmement timide employé, nourrit pour une jolie cliente, Charlène n'a de cesse de l'aider à la séduire, quitte à y investir de sa personne - et de son coeur. Réservé et introverti, Olivier a toujours eu toutes les peines du monde à parler aux filles - et plus encore lorsqu'il s'agit de la belle brune dont le sourire radieux le fait chavirer depuis si longtemps. La seule avec qui ce barista rêveur et silencieux semble suffisamment à l'aise pour pouvoir aligner deux mots sans rougir, c'est Charlène, sa patronne. Mais lorsqu'un pépin entraîne une cohabitation imprévue entre la jolie pâtissière et son charmant employé, l'un comme l'autre vont vite se rendre compte que, parfois, l'amour est là où on ne l'attend pas, entre deux flocons de neige et des bâtons de cannelle. #RomanceDeNoël #FriendsToLovers #Gui #Famille #Amitié La nouvelle Rendez-vous sous les flocons est incluse dans le format papier.

01/2023

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Religion

Un réformiste à l'université al-Azhar. Oeuvres et pensée de mustafâ al-Marâghi (1881-1945)

Shaykh al-Marâghî : un nom peu connu et pourtant un personnage étonnant de l'histoire de l'Egypte, tour à tour témoin et acteur des événements qui ont secoué le pays dans la première moitié du XXe siècle. Habité depuis sa jeunesse par le désir de voir son pays occuper une place prééminente dans le monde musulman, al-Marâghî s'est engagé à plusieurs reprises dans un combat pour la restauration du califat en faveur des souverains égyptiens. " Esprit éclairé " selon l'expression qui revient le plus souvent sous la plume de ceux qui l'ont connu, tant ses compatriotes que les Britanniques, il a montré une curiosité insatiable pour les sciences modernes et un souci constant de former des oulémas conscients des problèmes de la société et sachant tirer profit des éléments les plus positifs de la culture occidentale. En tant que juriste, al-Marâghî a contribué à l'élaboration de lois sur le mariage et le divorce qu'il a cherché à adapter aux réalités de la société égyptienne : il était de ceux qui proclamaient que la législation musulmane pouvait répondre à tous les besoins des hommes, quels que soient l'époque et le lieu. Mais, c'est surtout en tant que recteur dal-Azhar qu'il a tenté de faire " bouger les choses ". S'inscrivant en faux contre les idées de certains intellectuels - au nombre desquels, Taha Hussein - qui affirmaient que le rôle de l'université musulmane consistait uniquement à former des prédicateurs et des savants en sciences religieuses, il estimait que les oulémas devaient au contraire être présents dans tous les rouages de la société, afin d'y transmettre le message de l'islam.

10/2005

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Notions

Les Vies vides. Notre besoin de reconnaissance est impossible à rassasier

L'un des enjeux de notre société est la notoriété. Sous couvert de visibilité apparaît une quête insatiable de reconnaissance. De Hegel à Ricoeur en passant par Honneth, la reconnaissance est une nécessité dans notre relation au monde. Pour autant, la course à la reconnaissance aujourd'hui ne semble-t-elle pas être tombée dans un tel excès qu'elle précipite nos contemporains dans un bain de folie ? Car on n'en a jamais assez et dans un contexte où la limite s'estompe toujours plus, il semblerait que cette course effrénée finisse par nous perdre. Pourquoi ? L'auteure nous met en garde contre une telle motivation qui privilégie la séduction au détriment de la vérité, voire à la seule satisfaction de son propre ego. De l'homme politique prêt à proférer des inepties pour "faire le buzz" au professeur visant uniquement la notoriété en passant par cette jeunesse rêvant de devenir "influenceur" sur Instagram ou YouTube, c'est tout un pan de la société qui verse dans l'hyper-individualisme et l'humanité (comme principe même de corps, de groupe, d'unité, de collectif) qui se liquéfie. Ce système factice ne risque-t-il pas d'aboutir à l'insatisfaction et à la frustration ? De produire des gens médiocres et mesquins ? Cet essai propose de réhabiliter les notions philosophiques d'humilité ("humilité" = humus, terre) et de modestie qui rappellent la discrétion, la modération. A quel monde voulons-nous prétendre ? Allons-nous continuer à nourrir ces excès ou enfin accepter de changer de positionnement et de commencer à oeuvrer pour un autre monde, un alter-monde où l'altérisme, vainqueur, finirait par écraser tous les égotismes ?

02/2023

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Histoire ancienne

Alexandre le Grand

S'il est un héros de légende, c'est bien Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C.), le jeune roi de Macédoine, dont le bref passage dans l'histoire a mis fin à l'âge de la Grèce classique et instauré celui de la civilisation hellénistique. Tous les ouvrages consacrés au conquérant macédonien se sont attachés à décrire la fabuleuse expédition qui devait le conduire du Bosphore aux rives du Golfe persique et jusqu'à la vallée de l'Indus. En suivant Diodore de Sicile, Plutarque, Arrien et, avec plus de circonspection, Quinte-Curce et Justin, Roger Caratini nous livre un récit palpitant, vivant, émaillé d'anecdotes tout en restant soucieux de la vérité historique. Afin de s'imprégner des réalités géographiques et stratégiques, l'auteur a refait lui-même l'itinéraire d'Alexandre, d'Amphipolis jusqu'à la passe de Khaybar. Il a compris, sur ses traces, combien le Macédonien n'avait pas été un simple conquérant ; il s'était montré un explorateur visionnaire : il a voyagé plus que combattu, unifié plus qu'envahi. Au fil du récit de cette aventure unique, Roger Caratini esquisse une interprétation personnelle du caractère de son héros. Une fois les Perses chassés d'Asie Mineure, quelle raison stratégique ou politique pouvait inciter Alexandre à porter la guerre en plein coeur de l'empire achéménide, et jusqu'en Afghanistan et au Pakistan ? Cette marche aveugle révèle à quel point l'homme était devenu insatiable ; mais alors que chez un conquérant comme César cette conduite était tempérée par une juste appréciation des réalités, chez Alexandre elle franchira toutes les bornes du raisonnable. Se considérant comme prédestiné à être le maître du monde, il s'enfermera désespérément dans son rêve, au risque de perdre tout sens du réel.

03/1999