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Bernard Ancori

Extraits

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Histoire du droit

Les droits du genre humain : la liberté en France et en Angleterre (1159-1793)

Des deux côtés de la Manche, la France et l'Angleterre ont été pendant six siècles les créateurs d'une certaine idée de la liberté personnelle et politique. Jean de Salisbury, né en Angleterre, ami de Thomas Becket et évêque de Chartres, publie en 1159 son Policraticus, ouvrage de réflexion politique qui est l'un des premiers livres imprimés ; en 1576, Jean Bodin publie les Six Livres de la République qui ont une grande influence sur John Locke ; Montesquieu prolonge la pensée de Locke dans l'Esp ·it des lois en 1748 ; Sir William Btackstone, qui publie de 1765 à 1769 ses Comrnentaries on the laws of England, était un grand lecteitr de Montesquieu. De Jean Bodin à Locke, de Locke à Montesquieu, de Montesquieu à Blacks/one, quelle chaîne de réflexion sur la liberté des deux côtés de ta Manche ! (...) Le livre de Michael Tugendhat et Elizabeth de Montlaur Martin montre "l'influence réelle qu'eurent le droit anglais en France et te droit français en Angleterre pendant plus de six siècles" . Celte large réflexion sur ta liberté dans les deux pays entre 1159 et 1793 permet de mieux comprendre tes ressorts de cette féconde interaction. li donne accès, dans un volume dont les dimensions restent mesurées, à des clefs qui ouvrent des portes qu'il est aussi utile qu'agréable de franchir avec eux : et les donnent à voir l'importance des tiens entre nos deux pays, leur rôle dans la construction de l'idéal européen de liberté, les promesses qui, au-delà des incertitudes du moment, en résultent pour l'avenir. Bernard Stirn

10/2021

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Géopolitique

Diplomatie de combats. Mémoires

Un témoignage exceptionnel qui révèle ce qu'est une diplomatie exigeante, par un serviteur de l'Etat qui durant quarante ans a porté avec fermeté la voix de la France, dans des environnements parfois hostiles. Ses derniers postes, en Russie et en Chine, donnent une acuité remarquable à son analyse de la période troublée à laquelle le monde se trouve confronté. " C'est pour la France, ce qu'elle représente, ce qu'elle incarne, ce qu'elle signifie comme Nation et comme principes que Jean-Maurice s'est dévoué. Une France qui ne craint pas d'être européenne pour être plus influente et plus grande. Une France qui n'a pas peur du monde mais qui en sait les dangers face aux prétentions des empires. Une France qui doit offrir à sa diplomatie, qui n'est rien d'autre que la politique intérieure avec d'autres moyens, un terrain de manoeuvre pour défendre nos intérêts mais surtout promouvoir une conception de l'avenir de la planète. " François Hollande, Préface Ces récits mémoires sont un témoignage rare qui offre une véritable histoire de la diplomatie française du dernier demi-siècle, par un diplomate engagé, qui a notamment servi aux cabinets de Michel Rocard, Bernard Kouchner et Lionel Jospin avant de devenir ambassadeur en Russie puis en Chine, à l'épicentre des crises actuelles. Ecrits d'une plume alerte, ils sont riches en enseignements sur la prise de décision politique et la conduite des grandes négociations récentes dont l'auteur a été un acteur prépondérant tout en dressant des portraits vifs de nombreux contemporains, tels ceux de Bill Clinton, Recep Tayyip Erdogan ou encore Vladimir Poutine et Xi Jinping.

09/2023

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Histoire de France

Dumas, le comte noir

Qui a inspiré à Dumas les personnages du Comte de Monte-Cristo et des Trois Mousquetaires ? Son père. Un père né en 1762 d'un marquis désargenté et d'une esclave de Saint-Domingue. Il est bâtard et brun de peau, cela ne l'empêche pas de devenir sous la Révolution le premier général d'origine antillaise, d'affirmer un républicanisme à toute épreuve et de multiplier les exploits militaires, dont le Col du Petit-Saint-Bernard puis le siège de Mantoue, arrachés aux Autrichiens. Mais les risques que Dumas prend sont à la hauteur des trahisons qu'il subit : ayant mené de grandes batailles en Egypte, il désapprouve ouvertement la politique impérialiste du général Bonaparte. Son entièreté ne lui fut pas pardonnée. Quand il tombe entre les mains des Italiens, il est jeté en prison à Tarente, où tout le monde l'oublie, le Premier Consul puis Empereur ayant refusé de l'aider. Libéré mais banni de l'armée, sans un sou de pension, il meurt à Villers-Cotterêts en 1806, de mauvais traitements et d'humiliations. Si le romancier a donné une seconde vie à son père dans ses chefs-d'oeuvre, le Général fut un symbole pour la France de cette époque si contrastée : il est héros de l'armée révolutionnaire, alors que l'esclavage était tout juste aboli. Dix ans plus tard, Napoléon rétablit des lois esclavagistes, Dumas, lui, est un damné. Grâce à de colossales recherches, l'historien américain Tom Reiss livre ici une brillante mise en perspective d'une décennie dont nous sommes toujours les héritiers aujourd'hui. Le livre a reçu les très prestigieux prix Pulitzer et Pen en 2013.

10/2013

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Préparation au CRFPA

Grand oral du CRFPA. Libertés et droits fondamentaux, Edition 2021

Dans une perspective de culture générale juridique, cet ouvrage traite, dans toute leur ampleur et leur diversité, des libertés et droits fondamentaux de la personne, prise en tant que telle mais aussi comme justiciable, citoyen ou acteur économique et social. 40 thèmes pour aborder les points essentiels, les débats fondamentaux et les questions d'actualité. Discussions générales et exemples précis, outils indispensables à la maîtrise de l'épreuve. Exemples de questions susceptibles d'être posées le jour de l'épreuve, qui sont autant de pistes de réflexion. O Un style clair et accessible, présence d'encadrés en exergue de chaque article mettant en évidence les éléments les plus fondamentaux et actuels de l'étude. Cette 27e édition, oeuvre de spécialistes reconnus, s'adresse également aux candidats aux concours administratifs de catégorie A, notamment au concours d'entrée à l'ENM, et plus généralement à ceux qui veulent comprendre ce qui s'impose aujourd'hui comme le coeur du droit au XXIe siècle. Christophe Albiges, Elie Alfandari, Jeremy Antippas, Bernard Beignier, Florence Benoit-Rohmer, Alexandra Bensamoun, Romain Boffa, Rémy Cabrillac, Lise Casaux-Labrunée, Dany Cohen, Xavier Dupré de Boulois, Dominique Fenouillet, Didier Ferrier, Nicolas Ferrier, Natalie Fricero, Léna Gannagé, Jean-Eric Gicquel, Catherine Ginestet, Jean-Louis Halpérin, Anne d'Hauteville, Hervé Henrion, Christine Hugon, Jean Paul Jacqué, Mélanie Jaoul, Paul Lagarde, Annie Laboley, Yves Lequette, Rémy Libchaber, Pascal Lokiec, Fabien Marchadier, Jean-Pierre Marguénaud, Marie-Laure Mathieu, Mustapha Mekki, Philippe Pédrot, Xavier Philippe, Florian Poulet, Didier Rebut, Jacques Robert, Dominique Rousseau, Olivier Salati, Philippe Ségur, René Sève, Marie-Christine Sordino, Yves Strickler, François Terré, Emmanuel Terrier, Didier Thomas, Raymonde Vatinet, Pierre-Yves Vekindt, Patrick Wachsmann.

05/2021

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Notions

Humanité/Animalité. Une querelle contemporaine entre spécistes et antispécistes

Y a-t-il une différence de degré ou de nature entre les hommes et les animaux ? En d'autres termes, doit-on considérer une nature humaine spécifique qui, par son intelligence rationnelle et consciente, caractérise une espèce singulière et la distingue de la nature animale, ou bien l'homme est-il un animal comme les autres, à quelques degrés d'évolution près ? Le débat entre créationnistes et évolutionnistes semble de nos jours resurgir à travers la querelle entre spécistes et antispécistes. Ces derniers remettent en cause cette différence de nature entre hommes et animaux, parce qu'ils portent sur elle des jugements de valeur et l'associent systématiquement à une attitude supérieure et discriminatoire envers les animaux. Pourtant, loin d'affirmer cette supériorité humaine, loin de l'interpréter stricto sensu en termes de domination et d'exploitation, loin de réduire de surcroît l'animal à un simple objet ou à une machine selon la conception cartésienne, cette différence n'existe-t-elle pas de facto ? Vouloir la nier ne conduit-il pas à humaniser l'animal et à animaliser l'homme ? Cette tendance post-humaniste pourrait aboutir à une dévalorisation de l'humanité, à moins qu'une forme d'hybridation "humanimalis" ne soit conçue. Que nous apporte néanmoins l'antispécisme dans la considération de la cause animale ? Avec les contributions de : Guillaume André, Georges Chapouthier, Bernard Grasset, Jean-Marc Joubert, Jean-Baptiste Juillard, Alain Lanavère, Olivier Launoy, Alain Le Gallo, Jean-Pierre Marguénaud, Clément Millon, René Moniot-Beaumont, Sylvie Paillat, Gilbert Pons, Jocelyne Porcher, Catherine Rémy, Jacques Ricot, Claudia Terlouw, Egle Barone Visigalli, Francis Wolff.

10/2023

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Littérature française

28, boulevard Arisitide-Briand. Suivi de Tour Jade

"A vrai dire, 28, boulevard Aristide-Briand est l'un des meilleurs Besson qui soit. Avec Lettre à un ami perdu. Si vous n'avez jamais rien lu de Patrick Besson, je vous invite à lire cette brochure de moins de cent pages. Pour renflouer L'Humanité, si j'étais M Lagardère, j'en demanderais la publication intégrale en feuilleton pendant une semaine. Le journal de Jaurès aurait des chances de s'en tirer. Après ? Après, tout dépendrait de Besson et s'il veut donner une suite à ses Mots. Et de quelle somme lui serait proposée par le grand capital. J'ai mis les points sur les i. Depuis Les Mots de Sartre, je n'avais pas lu un récit qui m'ait autant touché. En plus naturel. Et pourtant, c'est écrit. Lisez le début, et ce n'est pas le début le plus fort, vous serez pris, vous serez obligé d'aller jusqu'au bout : " Les petites - de la sixième à la troisième - ont leur propre cour séparée de celle des grands par le bâtiment de la cantine. Est-ce parce que Montreuil-sous-Bois [oui, nous sommes à Montreuil, pas à Montreux, pas toujours Nabokov, Morand, Chaplin] est une municipalité communiste que le lycée ressemble à une faucille coupée d'un marteau ? Aujourd'hui, les enseignants - quand a-t-on commencé à appeler les professeurs des enseignants ? - semblent inquiets pour leurs jeunes élèves. De l'autre côté de la cantine, chez les secondes, premières et terminales, c'est la révolte, la révolution. " Hé oui, Patrick Besson a 12 ans, nous sommes en 1968, à Montreuil", Bernard Frank

08/2012

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Philosophie

Roland Barthes ou l'image advenue

Tout au long de son oeuvre, que cela soit sous la forme de préfaces de catalogues consacrés à des artistes contemporains (Bernard Réquichot, Daniel Boudinet, Cy Twombly), d'articles dédiés à des peintres classiques (Arcimboldo, Artemisia Gentileschi) ou de réflexions plus générales sur l'art (le kitch, le "filmique ", le tableau vivant), Roland Barthes a accordé une attention toute particulière aux images. Elles étaient, à ses yeux, bien plus qu'un passe-temps — notamment lorsqu'il s'adonnait, en amateur, à la peinture, un délassement intellectuel qui l'éloignait de son véritable travail critique. L'image, et l'imaginaire qui lui est lié, possèdent une vertu que le texte ne semble pas pouvoir revendiquer pleinement : mêler le langage expressif au discours critique, faire émerger la " substance sous le concept " et pousser la question de la signification jusqu'à sa limite la plus extrême. Sans s'embarrasser des règles méthodiques dictées par l'histoire de l'art, et en se voulant " sauvage et sans culture" devant des oeuvres d'art qui venaient à lui comme par inadvertance pour l'inciter à l'aventure, Roland Barthes a élaboré une esthétique qui demeure une contribution à l'étude des images des plus singulières et des plus utiles. Le troisième sens et son corrélat, la " signifiance " (un " au-delà " du sens), l'" imaginaire de l'image " ou bien encore le célèbre couple punctum / studium, avec lequel il précise la dimension subjective de tout commerce avec les oeuvres, sont autant de propositions méthodiques qui méritent d'être reconsidérées attentivement afin de tirer toute la force heuristique de cette " leçon de l'image " à laquelle nous convie Roland Barthes.

10/2015

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Littérature française

Battements de coeur

Tous je les ai rencontrés, dans la vie, ou ailleurs, leurs coeurs battaient trop vite, ou trop fort, ou n'importe comment. Mademoiselle a tant chéri les enfants des autres, accomplissant son devoir de parfaite gouvernante. Si Bernard de Récy regardait, haletant, le corps de ses jeunes camarades, c'est qu'ils étaient beaux, comme doivent l'être les fils de Dieu. Feldman, le bon élève, a pu travailler, donner des leçons, s'acharner à devenir professeur : l'étoile juive, cousue sur sa poitrine, veillait à détruire son rêve. Servante au grand coeur, Dolorès s'en est allée, si mince, si noire, bonne à rien, sauf à aimer. Aimer un peu, beaucoup, à la folie ? Aimer jusqu'à tuer, aimer jusqu'à mourir et au-delà, ils y ont cru, Auguste Velours et sa belle Emma, ils ont imaginé la vie et la mort mêlées comme leurs jambes. Monsieur Fouille avait donné son impartageable tendresse à sa vieille compagne et à sa jeune maîtresse, il aurait voulu qu'elles soient heureuses, mais l'une était de trop. Comme aucune mère Mademoiselle Write adora sa fille, mais elle avait peur pour elle, si peur que vînt l'âge de raison. Lorsque Lulu, notre ami, tomba amoureux d'une lapine, et qu'il voulut l'épouser, devant Dieu, devant les hommes, nous le crûmes un peu fou. Un peu fou ou trop sage, qu'en savons-nous ? Ce qui est sûr, c'est qu'aucun d'eux n'eut le coeur avare. Au bout du rêve, la mort a fait taire ces coeurs trop battants. La fièvre fut leur commune aventure, le froid son même achèvement. J. -D. B.

11/1991

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Critique littéraire

Livres pillés, lectures surveillées. Les bibliothèques françaises sous l'Occupation

On sait l'ampleur des pillages des collections, d'art en France par l'occupant nazi. Nul n'ignore plus l'existence des listes Otto - recensant les auteurs, juifs ou antinazis, qui devaient être à jamais bannis de tout catalogue - et que le syndicat des éditeurs français appliqua dès les premières heures de l'Occupation avec un zèle certain. Personne, avant Martine Poulain, ne s'était inquiété du devenir des bibliothèques dans la France de 1940 à 1944. Une France qui est à la fois celle de l'occupant nazi et celle du régime de Vichy. A la différence des archives des ministères (Guerre, Affaire, étrangères, Intérieur, justice) et des musées, peu de bibliothèques publiques sont l'objet du pillage par l'occupant, à l'exception des alsaciennes et des mosellanes, germanisées et propriétés du Reich. Le vol de masse, nazi mais aussi vichyste. frappe, dès juin 1940, les bibliothèques institutionnelles - juives, slaves, maçonnes - mais aussi privées, celles des premiers ennemis du Reich (les grandes familles juives, les Allemands exilés, les hommes politiques du Front populaire). Puis le pillage accompagne ordinairement les rafles. Plus de dix millions de livres prennent le chemin de l'Allemagne. Martine Poulain a constitué une première liste des personnes spoliées de leur bibliothèque - près de 1 700 noms. Le régime de Vichy, de son côté, surveille les livres, les bibliothèques et les lecteurs, sous la houlette d'une Bibliothèque nationale devenue le parangon de l'ordre nouveau, instrument de la collaboration d'Etat aux mains de Bernard Faÿ. Ce dernier mène une lutte obsessionnelle contre la franc maçonnerie sous couvert d'un " Musée des sociétés secrètes ".

10/2008

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 67, janvier 2019 : Fumer tue

DOSSIER : PASTICHES ET MELANGES BIS Cent ans après la parution des Pastiches et Mélanges, où Proust racontait " L'affaire Lemoine " à la manière de Flaubert, Balzac ou Sainte-Beuve, La Règle du jeu propose de relancer l'exercice à propos, cette fois-ci, de l'affaire Dupont de Ligonnès. Plusieurs contributeurs relèveront le défi d'écrire ce fait-divers tragique en adoptant le style de Michel Houellebecq, de Bernard-Henri Lévy, de Philippe Sollers, de Michel Onfray, de Yann Moix, d'Alain Finkielkraut, de Régis Jauffret, de Marguerite Duras, de Jean-Paul Sartre, d'Aragon ou encore de Giono. DOSSIER : ISRAËL 2018 Soixante-dix ans est, selon les Maximes des Pères, l'âge des vénérables : heure de fierté devant ce que l'on a fait, sourire du travail accompli - heure, aussi, de dissiper les images d'Epinal, de méditer sur ce qui est advenu, de retracer son histoire différemment, en découvrant des ombres à la place des lumières et des lumières à la place des ombres. David Gakunzi nous livre un dossier à la fois exhaustif et minutieux, bienveillant et critique, où les grands intellectuels israéliens expriment leur regard, partagent leurs questions : Amos Oz, David Grossman, Daniel Epstein, Moshé Halbertal, Cyril Aslanov, Dov Maimon, Michal Govrin, Tom Seguev, Sam Tyano, Olivier Rafowicz, Dan Béri, Daniel Rouach. Mais également des réflexions philosophico-politiques, signées par Ivan Segré, Raphaël Zagury-Orly et Joseph Cohen. Mais aussi : - Un entretien inédit avec Michel Houellebecq. - " Journal du fumeur (ayant arrêté de fumer) " : un texte d'autofiction écrit par un jeune homme décidé à vaincre son addiction au tabac. - " Réflexions sur l'oeuvre d'Edouard Louis " : un article à la fois respectueux et critique.

01/2019

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Histoire de France

Dix jours en mai

Pour la première fois un socialiste prend le pouvoir. François Mitterrand a dix jours pour se préparer, rien n’est négligé, des symboles au protocole en passant par la composition, avec Pierre Mauroy et en grand secret, du gouvernement. Dix jours chargés d’une intense activité, de tension, d’émotion aussi. Dix jours pour marquer un changement fort. Installé dans son bureau-pigeonnier de la rue de Bièvre, Mitterrand reçoit beaucoup, consulte, échange avec les responsables du PS. Loin des micros et caméras. Pendant ce temps, à Matignon, Raymond Barre assiste sans broncher à la fuite des capitaux et aux attaques contre le franc... tandis qu’à l’Élysée Valéry Giscard d’Estaing, qui veut réussir sa sortie, peaufine son « au revoir » télévisé aux Français. Pierre Favier journaliste politique, chargé de « couvrir » pour l’AFP les activités de François Mitterrand a suivi ces événements au jour le jour. Pour ce livre, il a interrogé tous les acteurs et de très nombreux témoins, tant publics et connus que personnages plus discrets : Jacques Attali, Robert Badinter, Michel Charasse, Jacques Delors, Hubert Védrine, Anne Pingeot, Lionel Jospin, Serge Moati, Pierre Mauroy, Danielle Mitterrand, Hubert Védrine, André Rousselet, Evelyne Richard, Laurence Soudet, Jean Glavany, Jean-Marcel Bichat, Jack Lang, Jean-Bernard Mérimée, Jean-Philippe Lecat, François-Xavier Stasse... Il a recueilli confidences, anecdotes, réflexions : le souvenir de ces jours est indélébile mais le temps a permis un tri, un regard neuf et plus aigu sur les enjeux et les émotions de ces dix journées. Un récit chronologique, à l’image de ces dix jours : dense et bien rythmé !

04/2011

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Sociologie

Communications N° 84 : Figures de la preuve

Figures de la preuve Valider, certifier, démontrer : de la logique mathématique aux procès criminels, de l'écriture de l'histoire à la délivrance des autorisations administratives pour la mise en circulation de produits pharmaceutiques, du principe de précaution aux enquêtes sociologiques, prouver est une exigence, implicite ou explicite, de la connaissance. C'est souvent aussi une condition de l'action. De la science au sens commun, faire preuve revient à apporter des certitudes - quant à la légitimité, voire la nécessité des décisions à prendre, quant à la recevabilité des discours et des pratiques. Faire preuve et faire sens ont partie liée. Ce numéro de Communications se propose d'investir la question de la preuve, en l'abordant sous deux angles complémentaires et mutuellement éclairants : interroger, d'une part, l'acte de prouver, les démarches diverses qui l'informent, ses modes d'existence. D'autre part, interroger les sciences humaines et sociales, le droit, les mathématiques - leurs démarches, leurs modes d'existence - avec la preuve et sa centralité cognitive pour entrée. Présentation Rafael Mandressi Sur le paradoxe de la preuve en rhétorique Emmanuelle Danblon La preuve judiciaire et la liberté du juge Jean-Louis Halpérin Démontrer en logique : une science expérimentale ? Claude Rosental Le cannibale et son témoin Mondher Kilani La preuve mathématique en tant qu'elle est épreuve de mémoire Jean Dhombres La démonstration comme élément de pratique mathématique Karine Chemla Preuve, expérience et témoignage dans les " sciences du corps " Rafael Mandressi La rumeur, ou la preuve ordinaire Bernard Paillard Observer, raconter ou ressusciter les rêves ? Jacqueline Carroy La reproduction à l'épreuve Christine Jungen L'effet Pressac Nicole Lapierre

05/2009

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Cinéma

Pascal

" Nous nous sommes aimés, nous nous sommes haïs, nous nous sommes réconciliés et nous sommes - enfin et à jamais - devenus amis ", raconte Dominique Lozac'h de Pascal Sevran, l'homme avec lequel il a conçu la mythique Chance aux chansons. Qui pouvait donc mieux que son premier grand amour brosser le portrait de cette figure des médias et du patrimoine musical français ? Un portrait sincère, touchant, tendre, délivrant aussi bien des anecdotes truculentes - les travers de la télévision ; des scènes mémorables avec François Mitterrand, Charles Trenet, Lucienne Boyer, Mireille...; des révélations sur Dalida et le jour de son suicide... - que la vérité sur les doutes et coups de gueule contestés de Sevran. A la fois amant et complice, presque un père, le parolier des mythiques Il venait d'avoir dix-huit ans, A ma manière, Vous étiez belle, Madame, joua pour lui le rôle de Pygmalion. Un mentor talentueux, cultivé, angoissé, exigeant, parfois de mauvaise foi, voire injuste, un guide qui avait tout fait pour entrer dans la lumière sans pour autant livrer ses secrets. Ce voile de mystère, de multiples amis du disparu - Michel Drucker, Sheila, Orlando, Brigitte Bardot, Alice Dona, Hervé Vilard, Bernard Montiel, Henry Chapier, Tintin... - ont tenu à le lever en apportant à leur tour des témoignages inédits, admiratifs mais jamais complaisants. Ce voile de mystère, cet ouvrage de Dominique Lozac'h et Grégoire Colard - autre ami et confident de l'animateur-producteur ayant poussé ce témoin privilégié dans ses retranchements - le déchire aujourd'hui pour livrer le vrai visage de la star de télévision, de l'homme de lettres, de l'homme tout court.

10/2008

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Littérature française

Ainsi parlait Marcel Proust. Dits et maximes de vie

Proust est à lui seul, a-t-on dit, toute la littérature comme Bach est à lui seul toute la musique. On trouve en son oeuvre toute la modernité, et toute la tradition classique. On sait le goût qu'il avait des moralistes comme Pascal, La Rochefoucauld ou La Bruyère. Bernard de Fallois, l'un des meilleurs connaisseurs de l'oeuvre de Proust, a publié dans son Introduction à la Recherche du temps perdu un large choix de maximes et de pensées de Proust, qui atteste qu'il est aussi, dans la concision et la lucidité, le parfait continuateur des moralistes du Grand Siècle. Au reste voulait-il vraiment écrire un roman ? " J'ai trouvé plus probe et plus délicat comme artiste, écrit-il à Jacques Rivière en 1914, de ne pas laisser voir, de ne pas annoncer, que c'était justement à la recherche de la Vérité que je partais, ni en quoi elle consistait pour moi [...] Ce n'est qu'à la fin du livre, et une fois les leçons de vie comprises, que ma pensée se dévoilera. " Quelles sont donc ces essentielles " leçons de vie " ? A travers l'imposante masse de l'oeuvre de maturité, des textes de jeunesse et de la correspondance, ce nouveau volume de la collection Ainsi parlait le fait clairement apparaître. Quelle sont les sources de cette pensée ? On s'en tient souvent à son lien familial avec Bergson, c'est oublier qu'il a suivi lui-même des études de philosophie à la Sorbonne et que, admirateur de Wagner, il s'est également passionné, comme le montre la préface du présent volume, pour la philo-sophie allemande, de Schelling à Schopenhauer.

01/2021

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Littérature étrangère

L'Élève du philosophe

Dans cette ouvre, dont l'écriture apparemment classique dissimule un baroque foisonnant, la grande romancière Iris Murdoch étudie sous un jour nouveau le problème des relations de maître à élève ; et le jeu extraordinairement complexe des rapports humains, dans les circonstances quotidiennes de la vie, se trouve ici dévoilé avec une précision exemplaire. L'histoire se passe dans une station thermale imaginaire et cependant très britannique. Le grand philosophe Rozanov, à la fin de sa vie, revient dans sa ville natale, afin d'y écrire son «grand livre», qui révélera sa «doctrine secrète». Mais il a également d'autres préoccupations, et parmi celles-ci un étrange projet qui place ceux qui l'entourent dans des dilemmes particulièrement délicats. Il y a non seulement George McCaffrey - l'ancien élève de Rozanov, qui demeure fasciné par son maître - mais aussi la mère de George et son frère Tom, ainsi que le Père Bernard : tous se retrouvent enfermés dans le cercle magique de la volonté du philosophe. George, qui s'est choisi lui-même le rôle de la brebis galeuse, espère obtenir le salut et la rédemption ; d'autres personnages, parmi lesquels Stella, sa femme, et Diane, sa maîtresse, voudraient bien «sauver George de lui-même». L'innocence et le désir du salut, la haine et l'exercice magique du pouvoir : telles sont les forces contraires qui animent L'élève du philosophe. C'est une ouvre riche et multiple, où la gravité de la réflexion n'interdit pas la présence d'un humour aussi raffiné que souverain : manifestement nous avons ici affaire à un très grand écrivain au sommet de son art, et qui joue avec aisance de tous les registres.

11/1985

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Religion

L'esprit et la pensée

En dépit des prouesses de la technologie, les rêves de progrès se brisent face à ce constat effrayant : le chaos règne en de nombreux points du globe, la haine raciale et nationaliste sévit et donne libre cours aux pires barbaries, le doute s'installe dans les esprits quant à l'avenir "radieux" promis à l'humanité. Dans L'Esprit et la pensée, Krishnamurti évoque deux voies possibles pour renverser la situation. La première, la plus classique, consiste à vouloir changer les structures sociales, politiques et économiques. Pour l'auteur, cette voie est vouée à l'échec, car c'est la pensée qui l'inspire. La seconde, plus inattendue, passe par une mutation intérieure qui, elle, procéderait de l'esprit. Mais comment faire la distinction entre esprit et pensée, et en quoi sont-ils liés ? Plutôt que de livrer d'emblée les réponses, Krishnamurti invite le lecteur à observer pas à pas le panorama réel de nos processus mentaux, à voir les succès et les impasses sur lesquels ils débouchent. Il nous fait ainsi découvrir cette deuxième voie, celle où le changement ne se fonde plus sur une action volontariste et collective, mais mise sur une mutation radicale, individuelle, intime, inédite. Jiddu Krishnamurti (1895-1986) est un penseur très à part dans l'histoire des mouvements spirituels. Tout en dispensant son enseignement au cours de multiples conférences et à travers de nombreux ouvrages, il a toujours obstinément refusé toute position d'autorité, laissant à chaque individu la liberté entière d'interpréter son message. " Il est unique ", disait de lui Henry Miller, tandis que George Bernard Shaw le proclamait un " maître spirituel d'exception ".

03/2003

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Critique littéraire

La voie du désir selon le mythe d'Eros et Psyché du conte d'Apulée dans les Métamorphoses ou L'âne d'or

"La voie du désir selon le mythe d'Eros et Psyché" est le cinquième ouvrage de Jean-François FROGER. L'ouvrage aborde un ancien mythe grec qui traite, à travers le style d'un conte, du problème du désir (Cupidon-Eros) et de l'âme (Psyché). Le conte nous est parvenu par la tradition romanesque d'Apulée, auteur latin du IIe siècle. Pour étudier avec précision les images du mythe, véhiculées par le conte, il fallait disposer d'une traduction nouvelle, dont le souci ne fut pas d'abord littéraire mais sémiotique ; c'est pourquoi on s'appuie ici sur la traduction de Bernard VERTEN qui y a apporté toute l'érudition et la précision nécessaires. Le conte de Psyché et Eros est tiré du livre des "Métamorphoses ou l'Ane d'or" d'Apulée, il est digne d'entrer dans la bibliothèque de Sagesse de l'humanité. Il traite de l'éveil de la vie psychique profonde à "l'amour de l'Amour, au désir du Désir". Qu'est-ce donc que cette Psyché capable de boire l'ambroisie qui la fera devenir immortelle ? Qu'est-ce que ce Désir, enfant de Vénus-Aphrodite, qui engendre avec Psyché "une fille que nous nommons Volupté" ? Le chemin de l'éveil passe par des "noces funèbres", par le feu de la jalousie des soeurs de Psyché ; par la jalousie divine de Vénus et par une série d'épreuves... L'interprétation de toutes ces figures est une introduction au travail intérieur qui conduit de la beauté à l'amour. La voie du désir est aussi la voie de la métamorphose de la beauté visible en la réalité qu'elle symbolise.

09/1997

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 4, Critique littéraire, I

"Une oeuvre n'est jamais complète. Elle peut l'être plus, elle peut l'être moins. Depuis la mort de l'auteur, en 1968, on n'a pas cessé de découvrir des textes nouveaux de Jean Paulhan. Manuscrits, dactylogrammes, lettres en forme de traité, réponses à des enquêtes, publications devenues inaccessibles, les références se sont accumulées au point de modifier les contours de l'oeuvre entier. Il arrive même que l'on hésite sur une attribution, et ce n'est pas sans un certain plaisir. Paulhan commence sa carrière à vingt ans, en 1904, en signant un compte rendu sur la fatigue. Dès 1907, c'est-à-dire avant tout le monde, il publie un article sur Freud. De 1908 à 1910, il s'emploie à "sauver" la poésie malgache. Qu'en sera-t-il de la poésie française ? Paulhan cavale en amazone sur le mouvement Dada, prêt à sauter, et d'une attention confondante à l'adresse de tous les poètes. Prendre langue avec Paulhan ne revient pas seulement à prendre acte de la littérature. Dans ce premier volume, consacré aux récits, un corps rêve en pleine guerre. Un esprit résiste. Un homme voyage. Il n'est pourtant question que de langage ; et voilà pourquoi les récits de Paulhan tiennent devant l'Histoire. Critique, peinture, politique trouveront leur place dans les sept volumes prévus, d'où le visage de Jean Paulhan pourrait bien sortir changé, et plus vrai, comme celui d'une bonne part de la littérature de son siècle. Le lecteur sera donc bien inspiré de prendre garde à son esprit. Car le langage est chose, et chose utile, et mieux encore". Bernard Baillaud.

06/2018

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Sociologie

Fiertés et préjugés

Longtemps, les homosexuels ont été victimes de préjugés ; aujourd'hui, les gays et les lesbiennes fêtent leur émancipation avec fierté. Comment sommes-nous passés, en cinquante ans seulement, de la criminalisation de l'homosexualité à la pénalisation de l'homophobie ? Tel est le sujet de ce livre. La question gay est un fil rouge qui relie entre eux des phénomènes majeurs : la libération sexuelle, le féminisme, la mutation des modes de vie, la lutte contre le sida, le mariage pour tous... L'homosexualité était un problème de moeurs. Elle est devenue une question de société. Pourtant, cette " révolution gay " ne fut pas seulement radicale et politique, mais aussi culturelle et " marchande ", avec l'essor des bars, des clubs et d'Internet. La lutte se poursuit aujourd'hui, notamment dans les pays où l'homosexualité est encore punie de mort, comme dans ceux où elle reste un délit. Ce volume réunit pour la première fois deux livres pionniers sur le sujet : Le Rose et le Noir et Global Gay ; une chronologie détaillée des combats et des débats, de " Stonewall " au " mariage gay " ; ainsi que de nombreux articles sur Jean Genet, Hervé Guibert, Nan Goldin, Tony Kushner, Bernard-Marie Koltès et un essai inédit sur Edouard Louis. Ayant enquêté sur le terrain dans plus de cinquante pays, Frédéric Martel n'hésite pas à prendre parti contre les pensées réactionnaire, religieuse ou victimaire et, aussi, contre les dérives qui peuvent parfois exister au sein du mouvement LGBT. Fort de cette approche rigoureuse et engagée, à la fois française et globale, qui mêle politique, culture et modes de vie, Fiertés et préjugés raconte la longue marche des gays vers l'égalité.

03/2022

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Faits de société

Ethiques vers un monde nouveau

Mieux que la réflexion, la mise en place de solutions éthiques devient cruciale dans notre monde en pleine mutation avec l'Intelligence Artificielle, les réseaux sociaux, les plates-formes d'Internet que les utilisateurs nourrissent eux-mêmes d'informations à chaque action effectuée. Ils deviennent ainsi le jouet d'une matrice tentaculaire devenue autonome, avec ses systèmes à tel point qu'un avatar d'eux-mêmes existe. Lors de leur création à la fin du XXe siècle, leurs concepteurs n'avaient pas envisagé la perte de contrôle de leur "créature". Tout comme l'avait évoqué Stephen Hawking, en 2014, lorsqu'il estimait que l'Intelligence Artificielle pourrait conduire l'humanité à sa perte, les anciens fondateurs et développeurs d'applications alertent sur les dangers survenus en proposant la mise en place de barrières éthiques. C'est ce que tente de démontrer le présent ouvrage, pour bien d'autres domaines du savoir, fruit d'un travail collaboratif entre des chercheurs et des savants du monde entier : Atamena Abdelmalik, Hejer Barbouch, Annick Batard, Isabelle-Rachel Casta, Bouchra Chakir, Georges Chapouthier, Clara Charafadina, Héla Cherif Zribi, Hugo Clémot, Alain Deflesselles, Bernard Djoumessi Tongmo, Giovanni Dotoli, Nicole Dubus-Vaillant, Nermine El Sawy, Olivier Facquet, Jacques Geniais Oula, Andrei Golubkov, Fatma-Zohra Haridi, Magdalena Hasiuk, Sergueï Ivashkine, Sylvie Jacobée-Biriouk, Eric Jacobée-Siviy, Ekaténina Kondratiéva, Ala Eddine Laouier, Gérard Lecha, Hala Abdel Meguid, Pascale Montrésor-Timpesta, Hyacinthe Nogbou, Fabrice Nowak, Peter-Abraham Okwa-Ondo, Sergueï Panov, Neelam Pirbhai-Jetha, Rachida Saidi, Aliénor Strentz, Pascal-Philippe Strentz, Céline Richard, Frédéric-Gaël Theuriau, Marianne Villière, Bi Zaouli Sylvain Zamblé et Jean-Baptiste Zeke.

03/2021

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Travail social

"Belles histoires". Education et solidarité dans des projets collectifs

Cet ouvrage, à l'initiative de France Bénévolat, a pour origine le rassemblement de monographies évaluatives, intitulées "Belles histoires", de projets collectifs portés par les équipes de l'association avec des partenaires externes (autres associations, établissements d'enseignement, missions locales...). En 2019, nous avons publié l'ouvrage Ces bénévoles, constructeurs de démocratie contributive ! , consacré à des portraits individuels de bénévoles particulièrement engagés. Ce nouvel ouvrage est évidemment son pendant, mais consacré à des projets collectifs. Ces "belles histoires" sont classées par thème dominant, mais certaines, évidemment, recoupent plusieurs thèmes (par exemple, des jeunes qui récupèrent des piles usagées sont à la fois sur le registre de l'inclusion sociale et de la transition écologique). Dam ce contexte de sinistrose sociétale, publier un ouvrage qui présente trente "belles histoires" vraies, de solidarité collective, c'est simplement montrer que la solidarité est le meilleur antidote au ressentiment. Si le ressentiment rétrécit celui qu'il envahit, la solidarité grandit celui qui la pratique. Ainsi, dans ces "belles histoires", le partage solidaire a permis à des personnes qui, pour diverses raisons, se sentaient exclues de la société (décrocheurs scolaires, personnes en situation de lourd handicap ou sous-main de justice, migrants, quatrième âge isolé...) de devenir coacteurs de beaux projets et d'y gagner la reconnaissance des autres, un retour de la confiance en eux-mêmes, de nouvelles compétences et surtout la fierté de se sentir mieux inclus dans leur bassin de vie. Tout cela relève du nouvel esprit éducatif, tel que le définit si bien Michel Bernard. Cet ouvrage donnera, on l'espère, l'idée à d'autres acteurs de reproduire des démarches proches, adaptées à leur contexte proche.

03/2021

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Essais généraux

Climax n°0,5 : Pas de pitié pour les croissants - automne 2022. Le fanzine plus chaud que le climat

Climax est un média trimestriel papier de 132 pages sans pub qui raconte la révolution climatique en cours avec franc-parler, impertinence et humour. Il ne contient aucune courbe anxiogène sur le réchauffement climatique, aucun discours inspirant de sociologue-star, et aucun "top des 10 start-up qui vont nous sauver". Mais au contraire, des tribunes impertinentes, des entretiens qui fâchent, des enquêtes bien trempées, des BD drôles et décalées, des portfolios d'artistes délurés, et même une recette de cuisine, pour parler d'écologie autrement. Le dossier central de ce nouveau numéro s'intitule "Pas de pitié pour les croissants" : il explorera les deuX utopies croisées de la croissance et de la décroissance. Notre pari : permettre à tout le monde de s'approprier les questions écologiques à travers l'humour, le sarcasme et la colère. Pas de pitié pour les croissants ! Que ceux qui trouvent ça dur le sachent : cette cinglante invective est signée "le Club Dorothée" (du nom d'une émission de gags ! ). Si l'on emprunte volontiers leur goût de l'humour et de l'absurde, Climax laissera la pâte feuilletée à Dorothée pour croquer un autre type de croissants : les partisans de la sainte croissance et du PIB. Pour parler, en creux, du sujet qui reste encore en travers de la gorge de certains : la décroissance. AU SOMMAIRE : ⢠Drôme : je décrois donc j'y suis ⢠Entretien 100% pur beurre : Thomas VDB ⢠Interview : l'avion de Bernard ⢠Attention job d'avenir : fermer les boîtes ⢠Anti-rentrée littéraire ⢠Les tricots du climat ⢠Test : Quel décroissant es-tu ? ⢠BD "Vince, le Super-Croissant" ⢠Inventaire des cadeaux de la sécheresse ...

10/2022

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Archéologie

Gallia N° 79-2, 2022

Les textiles dans les tombes gauloises à dépôt de crémation en vase métallique : usages pratiques, mises en scène et perspectives anthropologiques (seconde moitié du vie s. -ve s. av. J. -C.) Elsa Desplanques ... ... ... ... . 1 L'infanticide féminin en question chez les Gaulois du Midi : l'apport des analyses ADN sur les nouveaux-nés enterrés dans les habitats de l'âge du Fer Bernard Dedet, Henri Duday, Philippe Gruat et Mélanie Pruvost ... 27 Aux origines gauloises de Tours (Indre-et-Loire) : état des connaissances Sandrine Linger-Riquier avec la collaboration d'Emilie Trébuchet ... ... ... ... ... . 47 Le camp F de Lautagne à Valence (Drôme) : l'organisation interne et la vie quotidienne d'un camp militaire romain au milieu du ier s. av. J. -C. Magalie Kielb Zaaraoui, Loïc Buffat, Michel Reddé et Yahya Zaaraoui avec la collaboration de Christine Ronco, Jacques Léopold Brochier, Marie Gagnol, Michel Feugère, Anaïs Roumégous, Jérôme Ros, Christophe Vaschalde et Audrey Renaud ... ... ... ... ... . . 85 Le camp légionnaire romain de Mayence/Mogontiacum (Allemagne) : nouveaux résultats sur l'enceinte et la chronologie Daniel Burger-Völlmecke ... ... ... ... ... . . 115 Villa d'époque romaine et habitat médiéval à Mont-Saint-Jean (Sarthe) : bilan des recherches 2008-2020 Florian Sarreste, Paul-André Besombes, Phaedra Bouvet, Chloé Genies, Etienne Jaffrot, Florian Jedrusiak, Thomas Jubeau, Anthony Ledauphin, Annaïg Le Martret, Christophe Loiseau, Hugo Meunier, Aurore Noël, Sandrine Paradis-Grenouillet et Boris Robin ... ... ... ... . . 135 Pierre et carrières dans la Saintonge antique : identification, usages et diffusion Jacques Gaillard et Egle Conforto ... ... ... ... ... ... . . 171 Un ensemble funéraire de l'Antiquité tardive à dépôt atypique d'âne à Woippy (Moselle) Gaël Brkojewitsch et Olivier Putelat avec la collaboration d'Elise Maire, Sandrine Marquié et Amandine Remigy ... ... ... ... ... ... 189

04/2023

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Histoire des idées politiques

Autopsie du cadavre

Un crime politique a été commis. Il est 20 heures, ce 10 avril 2022, et le Parti socialiste est mort. Anne Hidalgo, sa candidate à l'élection présidentielle, n'a recueilli que 1, 7 % des suffrages. Le pire score de l'histoire du parti. Qui donc a tué le PS ? Autour du cadavre, trop de suspects, trop de mobiles et si peu d'alibis. Est-ce Anne Hidalgo, dont la campagne, famélique et chaotique, aura été la dernière du parti tel qu'on l'a connu ? François Hollande, un président au quinquennat irrésolu dont les secousses sismiques n'en finissent pas, et qui s'agite secrètement pour tenter un impossible retour ? Bernard Cazeneuve, qui n'a pas eu le courage de porter le drapeau, d'être candidat comme beaucoup le lui demandaient ? Arnaud Montebourg, mû par l'orgueil ? Christiane Taubira, persuadée d'être intouchable et dont l'envie de revanche sur les socialistes venait de si loin ? Jean-Luc Mélenchon, qui l'a prise, lui, sa revanche sur cet appareil qui l'a vu grandir et qu'il a tant détesté ? Qu'en est-il du discret et énigmatique Olivier Faure, qui a fait allégeance aux forces radicales de la gauche ? Sept suspects, mais un seul assassin. Ce livre raconte de l'intérieur la campagne présidentielle du Parti socialiste, la chute tragique et la mort d'une force politique qui a donné deux présidents à la Ve République, régné sur le territoire avec ses baronnies du Sud, du Nord et de l'Ouest. Une enquête politique et policière. Olivier Pérou est journaliste à L'Express, en charge de la gauche. Il a travaillé au Point et au Télégramme.

10/2022

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Actualité médiatique France

Grandeur et décadence de la maison Lagardère

Lagardère. Un nom mythique. Un patronyme français aussi célèbre que Dassault et Michelin. Matra n'est qu'une petite entreprise d'armement quand Jean-Luc Lagardère en prend les rênes en 1963. Le capitaine d'industrie côtoie les hommes politiques les plus influents, du gaulliste Georges Pompidou au socialiste Pierre Mauroy. Il enchaîne les succès. Les victoires de Matra aux 24 heures du Mans, Europe 1, naguère première radio de France, l'acquisition d'Hachette, la création d'EADS, maison mère de l'avionneur européen Airbus... . Puis vient le temps des revers. Echec de la privatisation de TF1, fiasco du club de foot du Racing, faillite de la chaîne La Cinq... Et dans la famille Lagardère, vie privée et professionnelle s'entremêlent, se confondent. Quand l'héritier Arnaud Lagardère sombre dans le coma après un accident de voiture sur les routes normandes, en 1981, son père négocie avec les socialistes la nationalisation de Matra. L'empire bascule en 2003 à la mort brutale de Jean-Luc Lagardère. Son fils, élevé selon les "Mémoires pour l'instruction du Dauphin" écrites par Louis XIV, prend sa suite. Il se désengage d'EADS et de la presse, investit dans le sport... Sans grand succès. Il rencontre sa deuxième femme, Jade, un mannequin de près de trente ans plus jeune que lui. On le dit dilettante. On prédit sa chute car il croule sous les dettes. Face aux attaques, Arnaud Lagardère sauve sa peau grâce à deux milliardaires, Bernard Arnault et Vincent Bolloré, qui lorgnent sur les dernières pépites du groupe : Hachette, Paris Match, Europe 1. La fin de l'illustre maison familiale semble proche...

02/2022

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Littérature anglo-saxonne

Un ciel si bleu

Cat vient de s'installer en Floride avec son fiancé dans une magnifique maison sur la plage. Pourtant, elle s'ennuie. Un jour, sur un coup de tête, elle achète un des serpents les plus dangereux au monde, un python birman. De l'autre côté du pays, en Californie, c'est un tout autre achat qu'effectue sa mère Ottilie : de plus en plus sensible à son empreinte écologique, elle franchit un pas supplémentaire vers l'autonomie alimentaire et le recyclage des déchets en se dotant d'un réacteur à criquets. Son fils, Cooper, biologiste spécialisé dans les insectes, n'est pas étranger à ce choix. Mais alors que celui-ci accompagne sa petite amie à la recherche de tiques, il se fait piquer. Ces choix spontanés et petits incidents vont entraîner une chaîne d'événements dévastatrice qui, depuis le microcosme de la cellule familiale, va s'insérer dans un contexte général de crise climatique. Aucun membre de la famille n'en sortira indemne. Car en Californie comme en Floride, on ne vit plus, on tente de survivre. Quand on ne meurt pas de chaud, c'est l'ensemble des insectes de la planète qui sont retrouvés morts. Les alligators rodent dans les rues inondées, le vent attise les flammes qui menacent d'engloutir les habitations au milieu de la nuit - à moins que ce ne soit l'océan qui finisse par les avaler. Avec cette fresque environnementale pré-apocalyptique doublée de comédie noire, T. C. Boyle fait montre de toute sa maîtrise - et sa férocité - pour raconter l'accélération des catastrophes écologiques et intimes qui en découlent. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Bernard Turle

02/2024

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Montagne

Une histoire des refuges de montagne

Ce sont des lieux à part où se jouent des huis clos d'altitude Des lieux de passage de départ de retour les refuges de montagne L'alpiniste François Damilano aime à dire qu'il n'y a pas d'alpinisme sans récit Dans ce récit bien sûr les alpinistes tiennent le premier rôle Leurs aventures exploits tragédies nous tiennent en haleine Leurs épopées sont incontournables mais il en est une qui ne l'est pas moins C'est celle qui a découlé de l'idée de construire dans les hauts lieux afin de donner un abri à ceux qui y passent C'est la grande aventure des refuges Du Grand-Saint-Bernard au Goûter leur existence même constitue souvent une prouesse pour ceux qui les ont construits et la vie de ceux qui gardent ces lieux et nous y accueillent interpelle toujours par sa singularité Monter en refuge c'est partir ailleurs larguer les amarres pour s'élever Les aventures s'y préparent s'y finissent s'y racontent Parfois elles en restent là Souvent ce refuge est la condition essentielle pour que ces aventures puissent s'imaginer et peut-être voir le jour Aucun doute le refuge a toute sa place dans le grand récit de l'altitude Du moins dans nos contrées où il est partie intégrante de notre rêve de montagne Quel alpiniste n'a pas rêvé d'une nuit à l'Aigle Alors à nouveau allons là-haut vers ces cabanes visiter leur histoire leur présent et peut-être imaginer leur futur Et dans le casting donnons les premiers rôles

04/2024

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 162, mai 2023 : Les finances locales 40 ans après les lois de décentralisation. Quelles perspectives ?

Hommages au Professeur Marie-Christine Esclassan Hommage de Laure-Alice Bouvier Hommage au Professeur Marie-Christine Esclassan, par Sylvie Mauzen et Jean-Pierre Camby SOMMAIRE - RFFP N° 162 - Mai 2023 Editorial : Les finances publiques prisonnières d'une société de l'absurde, par Michel Bouvier Les finances locales 40 ans après les lois de décentralisation. Quelles perspectives ? La fiscalité verte : avenir de la fiscalité locale ? , par Céline Viessant Le compte financier unique : au-delà de l'expérimentation quel avenir ? , par Marie-Christine Baranger Penser la différenciation territoriale et financière, par Antoinette Hastings et Laetitia Janicot L'asymétrie des finances locales au Royaume-Uni, par Alexandre Guigue Le droit financier de l'Union européenne, un modèle pour les collectivités territoriales françaises ? , par Corinne Delon Desmoulin Quarante ans de transformations du système financier local, et loin de l'achèvement, par Robert Hertzog CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE La séparation des fonctions et la nouvelle responsabilité partagée de l'ordonnateur et du comptable public, par Paul Hernu Le Haut Conseil des Finances Publiques, une institution sans influence ? , par Julien Béal-Long CHRONIQUE FISCALE L'introduction de la notion de "résidence de repli" ou de "résidence d'attache" en droit fiscal français : les réflexions avancent et un texte arrive ! , par Simon Daragon Chronique de jurisprudence fiscale (Juillet - Décembre 2022), par Aurélien Baudu, Xavier Cabannes et Julien Martin CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE LOCALE Le verdissement du recours à l'emprunt par les collectivités territoriales, par Eric Portal CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE PUBLIQUE COMPAREE L'éthique dans les finances publiques en Afrique francophone, par Anicet Eyanga Mewolo CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Compte rendu d'ouvrage, par Jean-Bernard Mattret II. - Vient de paraître

05/2023

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Protestantisme

La religion du chrétien conduit par la raison éternelle

Les errements d'Yves de Vallone (1666/67-1705) et les péripéties de sa carrière sont remarquables. Engagé malgré lui dans la Congrégation de Sainte-Geneviève à l'âge de 16 ans, il s'enflamme lorsqu'il est informé qu'il existe une "petite Eglise" de sociniens au sein de son ordre. Il accuse les directeurs génovéfains d'hérésie et subit une persécution très éprouvante, mais finit par faire démettre le supérieur général et ses acolytes, non pas à cause de leur hérésie, mais à cause de la persécution qu'ils lui ont infligée. La nouvelle direction génovéfaine cherchant à venger l'ancienne, Vallone s'échappe en Suisse et en Allemagne et se convertit au protestantisme en 1697. Appelé à Zwolle aux Provinces-Unies, il s'érige en apologiste rationaliste de la doctrine calviniste de la prédestination dans deux écrits dirigés contre les luthériens. Cependant, ne voulant abandonner la métaphysique aux libertins, il se laisse emporter par la logique de sa propre conception malebranchiste de l'Etre infiniment parfait et se heurte à la critique de Jacques Bernard et à la censure par un synode de l'Eglise réformée en 1703. Il abandonne alors, non pas son rationalisme malebranchiste, mais la doctrine du péché originel qui avait entraîné toutes ses difficultés : sous l'influence de Leenhof, et à l'aide des oeuvres de Richard Simon, de Pierre Bayle et de Spinoza, il dresse une histoire accablante de la doctrine chrétienne et élabore un système philosophique où Dieu, principe intelligent de tout ce qui existe, agit par la nécessité de sa propre nature et finit par se confondre avec la Nature.

05/2023

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Sciences de la terre et de la

L'histoire du corps humain. Evolution, dysévolution et nouvelles maladies

Evolution, dysévolution et nouvelles maladies Dans cet ouvrage qui fera date dans la vulgarisation scientifique, Daniel E. Lieberman nous propose un compte rendu passionnant de la manière dont le corps humain a évolué au fil de millions d'années, tout en aboutissant à ce paradoxe : une augmentation de la longévité, mais une progression des maladies chroniques. L'Histoire du corps humain éclaire d'une lumière inédite les transformations majeures qui ont impulsé des adaptations capitales : le passage à la bipédie, l'abandon d'une alimentation exclusivement à base de fruits, l'avènement de la chasse-cueillette, qui a conduit à notre exceptionnelle endurance physique, le développement d'un très volumineux cerveau et l'essor des aptitudes culturelles. Lieberman nous explique aussi en quoi l'évolution culturelle diffère de l'évolution biologique et comment notre corps a continué de se transformer pendant les révolutions agricole et industrielle. Si ces changements continuels ont certes apporté beaucoup d'avantages, ils ont aussi créé des conditions auxquelles notre corps n'est pas complètement adapté, ce qui, d'après Lieberman, explique l'incidence croissante de l'obésité et de maladies nouvelles mais évitables, comme le diabète type 2. Lieberman avance que beaucoup de ces maladies chroniques persistent et dans certains cas s'intensifient à cause de la dysévolution, une dynamique pernicieuse dans laquelle on ne traite que les symptômes, et non les causes de ces maladies. Enfin, il préconise audacieusement le recours à une pédagogie évolutionniste pour contribuer à nous inciter, à nous pousser voire à nous forcer à créer un environnement plus salubre. Traduit de l'anglais par Bernard Sigaud.

03/2015