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Littérature étrangère

Un temps de réclusion

Alma Taylor, artiste peintre au talent sur le point d'être reconnu, a vingt-sept ans quand elle fait la connaissance de Richard Kaplan, jeune homme brillant mais assez velléitaire qui, presque malgré elle, va prendre dans sa vie une place encombrante. Sans avoir eu le temps de souffler ou de faire le point, comme emportée par une tornade, la voilà amoureuse, puis enceinte et mariée. Elle manque mourir en couches et, lorsqu'elle sort de sa retraite, affolée par ses responsabilités, elle s'enfuit, abandonnant bébé et mari. Alma et Richard appartiennent à une génération de transition qui remet en question le rôle de la femme dans la société, le besoin de procréer, les liens familiaux, mais sans réussir à établir de nouveaux critères. Elle-même marginale, Alma est entourée de marginaux en quête de leur identité : Loretta et son amie Gina, transsexuelle, Carmen qui abandonne son mari pour une autre femme, mais désire néanmoins un bébé du mari. Quant au père alcoolique d'Alma, il tombe amoureux de Loretta. Et puis il y a la mère de Richard, une femme à la fois brisée et dominatrice, qui meurt d'une tumeur au cerveau et continuera, même après sa mort, à jouer un rôle prépondérant dans la vie d'Alma. Et il y a surtout la mère abusive d'Alma qui entretient avec sa fille des rapports conflictuels. Se déroulant dans un faubourg populaire de Baltimore en passe de devenir un quartier d'artistes, Un temps de réclusion est un roman à la fois poignant et imprégné d'humour qui, dans un style percutant et original, aborde des thèmes classiques : l'amour, l'indépendance, la maternité, le sexe, la difficulté d'être et de communiquer, même et surtout avec ceux qu'on aime.

02/1990

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Histoire de France

Pétain avant Vichy. La guerre et l'amour

Les passions que suscite Philippe Pétain ne se sont toujours pas apaisées. Il n'y a qu'à se référer au vocabulaire politique actuel et à ses invectives, les accusations de pétainiste ou de vichyste figurent parmi les injures les plus graves que l'on puisse porter à un adversaire politique lorsque l'on veut le couvrir d'opprobre. Comment l'image du vainqueur de Verdun a-t-elle pu se dégrader de manière aussi extrême ? Durant la Grande Guerre, il symbolisa l'homme providentiel. Au crépuscule de sa vie, il allait donner pour certains l'image du vieillard indigne atteint de déchéance physique et mentale. Il est facile de dire aujourd'hui que Vichy a été, pour Philippe Pétain, le combat de trop après un parcours sans faute, car cela ne nous renseigne en rien sur la dégradation de son image. Les choses ne sont vraiment pas simples quand on sait que suite à la débâcle de 1940, la quasi-totalité du monde politique français le considérait alors comme l'ultime recours face à une situation aussi inattendue que désespérée. La défaite de 1940 a été et reste un véritable traumatisme pour beaucoup de Français et cela jusqu'à aujourd'hui. Les blessures peuvent mettre très longtemps à cicatriser surtout lorsqu'il en va de l'honneur d'une nation. Il a toujours été tentant et humain de vouloir faire coller l'Histoire à ses propres convictions, c'est moralement confortable. Mais si vous voulez comprendre en profondeur et sans a priori l'enchaînement de ce qui fut une tragédie française, cet ouvrage est parfait pour vous. Ce livre n'est ni un réquisitoire ni un plaidoyer ni une tentative de réhabilitation en faveur de Philippe Pétain mais tout simplement un sérieux travail d'historien qui vous donnera les moyens de vous forger une opinion en toute connaissance de cause.

09/2018

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Critique littéraire

Dustan superstar

Guillaume Dustan, l'écrivain français le plus marginal et sulfureux de ce début de siècle, fut à sa manière une superstar de la littérature dont la notoriété dépassait le seul milieu des lettres. Ecrivain transgressif, homosexuel radical, énarque, magistrat, éditeur, il ne cessa de se démultiplier et de brouiller les pistes sans jamais rien perdre de sa singularité. Avant Guillaume Dustan, il y eut William Baranès - son vrai nom. Un jeune homme qui se destinait à une carrière exemplaire de haut fonctionnaire tout en rêvant de consacrer son existence à l'écriture. Mais sa vie bascule lorsqu'il se découvre, à vingt-cinq ans, infecté par le VIH. Il se pense alors condamné à mort, du moins en sursis, et rompt progressivement avec tout désir de normalité. Multipliant les rencontres et les expériences, adepte des pratiques les plus hard, il fait de sa vie la matière première et la trame essentielle de son oeuvre. Plus encore que ses écrits, c'est son personnage qui fait sensation. Dès son premier livre, Je sors ce soir, paru en 1996 chez POL, Guillaume Dustan devient une sorte d'icône médiatique. Il se présente à la télévision affublé d'une perruque pailletée et tient un discours libertaire tout aussi provocateur. Dustan fait d'autant plus parler de lui qu'il s'érige en défenseur du bareback face à l'association Act Up et à son fondateur Didier Lestrade, devenant objet de controverses et de réprobation jusqu'au sein de la communauté homosexuelle. De plus en plus discuté et de moins en moins audible à force de prises de position jugées scandaleuses, Dustan s'isole et sombre dans le désespoir. Considéré comme fou, il fait un séjour en hôpital psychiatrique avant de mourir à quarante ans, en octobre 2005, seul, victime d'une probable intoxication médicamenteuse.

02/2018

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Mer

Avant la dernière ligne droite

Patrice Franceschi mène plusieurs vies de front...Corse né à Toulon en 1954, il commence ses premiers voyages à l'âge de trois mois dans les bagages de son père, un jeune officier parachutiste qui part pour l'Afrique. C'est le début d'une longue série d'aventures. Son père lui avait dit : " Aventurier ? Ce n'est pas un métier ! " A vingt ans, il fugue en Guyane. Il ne revient que pour monter une expédition au Congo, où il manque mourir. Il descend le Nil à pied, s'attaque aux pentes de l'Everest, s'aventure en Amazonie. Et trois décennies durant, tout en écrivant et en réalisant des documentaires, il effectue des dizaines d'expéditions, et autant de missions humanitaires. Il participe au sauvetage des boat people sur L'Ile de Lumière en mer de Chine. Et dans les années 1980, il s'engage auprès des guérilleros afghans. Il réalise le premier tour du monde en ULM (1984-87). À partir de 1999, il mène à bord de sa jonque La Boudeuse de longues campagnes d'exploration dans l'esprit des voyages du siècle des Lumières. Après avoir perdu son navire dans un naufrage, il rachète un trois-mâts suédois et repart avec son équipage autour du monde, à la découverte des peuples de l'eau. En 2009, avec une lettre de mission officielle, La Boudeuse et son capitaine se lancent dans de nouvelles expéditions vers l'Amérique du Sud et les îles du Pacifique... Entretemps il a entamé de longues études de philosophie, parce qu'être aventurier, " ce n'est pas un travail musculaire mais cérébral ". Il est l'auteur de plus de vingt livres récits, romans, recueils de poésies, nouvelles, essais et signe là son autobiographie.

05/2012

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Littérature étrangère

Sur le vif

SUR LE VIF. Des routes du New Jersey aux collines de Jérusalem, de Paris à Munich, ce roman, qui articule plusieurs registres, retrace la quête d'une femme passionnée et lumineuse. Brillante architecte, partageant sa vie entre ses deux fils, son mari Alain, historien spécialiste de l'Holocauste, et son impossible amour pour Saïd, l'amant palestinien, Ilana Tsouriel incarnait l'ouverture aux autres, la lucidité, la séduction et la liberté. Elle vient de mourir dans un accident de voiture, et laisse derrière elle un épais dossier d'instantanés de sa vie : des notes du quotidien, des fragments murmurés de journal intime, des dessins et des plans s'ajoutent à une longue lettre à son père, un des fondateurs de l'Etat d'Israël, mort un an auparavant. Frappée par la "malédiction de l'errance", désireuse d'affronter la réalité proche-orientale en sortant des sentiers battus, Ilana, qui avait quitté Israël dans sa jeunesse, éprouve, au moment de la guerre du Golfe, le besoin d'y retourner. Le souvenir de son père, figure éclatante de pionnier, la hante, elle veut en allant sur sa tombe poursuivre le dialogue trop tôt interrompu. Elle veut aussi mettre en chantier à Jérusalem un ambitieux et singulier monument pour la paix, inspiré par une relecture humaniste et écologique de la Bible. Au cœur des chambres hermétiques où se terrent les Israéliens durant l'hiver 1991, avec ses enfants qu'elle a entraînés là, et parmi la communauté chaleureuse et magnifique de son quartier, elle trouve les clefs qui lui manquaient, et parvient enfin à interroger la complexité de son pays dans les différentes strates de son histoire. Avec sa générosité et sa force de vie, Ilana donne de sa terre natale une vision d'une vivifiante intelligence

03/2008

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Sciences politiques

Et la gauche devint la putain de l'Islam

Notre pays est dans une situation catastrophique : 1.000 agressions gratuites par jour, explosion du nombre de viols, risque quotidien d'attentats islamistes. Dans certains endroits, on n'est plus en France. Le président du CFCM annonce la présence de 11 millions de musulmans, dont 30 % disent préférer la charia aux lois de la République. 70 % d'entre eux mangent halal. 25 % des jeunes de moins de 25 ans sont musulmans. Et les plus radicaux d'entre eux se mettent à rêver d'une France islamiste dans une trentaine d'années. Pierre Cassen révèle son long passé de militant actif de gauche, de 1970 à 2005. L'auteur admet ne jamais avoir rien attendu de la droite. Mais il accuse douze personnalités emblématiques de gauche d'avoir contribué à l'islamisation de notre pays, par leur militantisme en faveur de l'immigration. Il a fait un bout de chemin avec certaines d'entre elles. Il leur reproche leur complaisance avec un système politico-religieux aux antipodes des valeurs de la gauche, de notre civilisation, de l'égalité hommes-femmes, de la laïcité, et de la liberté d'expression. Il les accuse d'avoir trahi les classes populaires, et abandonné nos compatriotes, pour ne se consacrer qu'aux nouveaux venus, majoritairement musulmans. Le résultat, c'est ce livre-choc, qui tire à boulets rouges sur ses anciens amis. L'auteur appelle les électeurs de gauche à enfin ouvrir les yeux devant le péril mortel qui nous menace tous, et à cesser de se tromper d'extrême droite. Dans l'esprit de la Résistance, il appelle tous les Français à rompre avec la division de notre peuple, et à s'unir pour sauver le pays. Il y a urgence, sinon, notre France va mourir !

11/2018

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Philosophie

L'influence de l'odeur des croissants chauds sur la bonté humaine. Et autres questions de philosophie morale expérimentale

Vous trouverez dans ce livre des histoires de criminels invisibles, de canots de sauvetage  qui risquent de couler si on ne sacrifie pas un passager, des machines à donner du plaisir que personne n'a envie d'utiliser, de tramways fous qu'il faut arrêter par n'importe quel moyen, y compris en jetant un gros homme sur la voie.Vous y lirez des récits d'expériences montrant qu'il faut peu de choses pour se comporter comme un monstre, et d'autres expériences prouvant qu'il faut encore moins de choses pour se comporter quasiment comme un saint : une pièce de monnaie qu'on trouve dans la rue par hasard, une bonne odeur de croissants chauds qu'on respire en passant.Vous y serez confrontés à des casse-tête moraux. Est-il cohérent de dire : "ma vie est digne d'être vécue, mais j'aurais préféré de ne pas naître" ? Est-il acceptable de laisser mourir une personne pour transplanter ses organes sur cinq malades qui en ont un besoin vital ? Vaut-il mieux vivre la vie brève et médiocre d'un poulet d'élevage industriel ou ne pas vivre du tout ?Cependant, le but de ce livre n'est pas de montrer qu'il est difficile de savoir ce qui est bien ou mal, juste ou injuste. Il est de proposer une sorte de boîte à outils intellectuels pour affronter le débat moral sans se laisser intimider par les grands mots ("Dignité", "vertu", "Devoir", etc.), et les grandes déclarations de principe ("Il ne faut jamais traiter une personne comme un simple moyen", etc.).C'est une invitation à faire de la philosophie morale autrement, à penser l'éthique librement.

09/2011

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Psychologie, psychanalyse

L'HOMME AUX STATUES. Freud et la faute cachée du père

" Rébecca, ôte ta robe, tu n'es plus mariée ! " Cette allusion à une anecdote juive ponctue, en 1897, l'abandon par Freud de sa première théorie des névroses, la théorie de la séduction. C'est l'année de la mort de son père Jakob Freud. Bientôt surgira une nouvelle hypothèse, le complexe d'Œdipe, renvoyant le névrosé à ses désirs coupables et garantissant que le père, à l'heure du jugement, ne saurait être châtié comme séducteur. Qui est Rébecca ? Dans la Bible, la mère de Jacob. Dans le roman familial, une mystérieuse seconde épouse de Jakob Freud, disparue et dont l'existence demeurera cachée. Ce drame, Freud le rejouera en collectionnant les statues, comme Don Juan les femmes, allant jusqu'à les convier à sa table comme autant de Commandeurs... Mais en se tournant vers le mythe grec plutôt que vers la transmission biblique de la faute, Freud a-t-il véritablement innocenté le père ? Le destin d'Œdipe et la malédiction des Labdacides sont clairement liés, chez les Tragiques, au forfait de Laïos, père d'Œdipe. Et la langue grecque permet de renvoyer le symbolique qui réunit au diabolique qui sépare, le sumptoma du malheur au diaptoma de la faute. Malgré Freud, l'éthique de la psychanalyse peut mener, au lieu d'enfouir la faute, à la porter au jour : " Tout ce qui est manifesté est lumière. " Cette hypothèse de l'Homme aux statues, publiée pour la première fois en 1979, a trouvé confirmation dans l'étrange Bible - " retrouvée " en 1986 - que Jakob Freud donna à son fils avant de mourir ; une Bible coupée et recomposée où Jakob Freud a pu cacher l'aveu de sa vie ; une énigme devenue clé pour Marie Balmary dans cette nouvelle édition.

04/1997

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Théâtre

Théâtre. Tome 2, Le voyage de derrière la montagne ; Le drame du Fukuryu-Mary

Le tome II du Théâtre de Gabriel Cousin contient deux pièces consacrées à des problèmes actuels. Les choeurs sont promus au rang de protagoniste et les véritables héros en sont la foule, la vie quotidienne et l'homme moyen. Le Drame du Fukuryu-Maru est l'histoire d'un couple japonais qui se débat entre les préjugés anciens et les exigences de la vie moderne. Une jeune fille de famille aristocratique, Matsuyama, défigurée et stérile depuis l'explosion de la bombe atomique de Nagasaki, refuse l'amour d'un jeune pêcheur, Urashima. Au cours d'une campagne de pêche, celui-ci subit à son tour les effets radioactifs de l'expérience de la bombe H. Matsuyama accepte alors son amour et décide de se faire faire une opération de chirurgie esthétique. Pendant son absence Urashima meurt. Et Matsuyama, dont l'opération a réussi, veut rejoindre son fiancé pendant la procession des cendres. Mais la foule l'en empêche : redevenue belle, elle ne sera pas seule, le peuple a besoin de beauté pour vivre. Le voyage de derrière la montagne met en scène la vie quotidienne d'un petit village d'une région du tiers-monde où règne l'angoisse de la faim. La vieille Orin réfléchit sur sa vie et cherche une bru pour son fils veuf qui la conduit au sommet de la montagne parmi les squelettes de vieillards ayant déjà accompli ce pèlerinage. Sous prétexte d'atteindre le dieu, elle se laisse mourir de faim, abandonnant sa nourriture aux plus jeunes. Mais son petit-fils, plus lucide et moins résigné, rêve à une vie meilleure et espère aller un jour de l'autre côté de la montagne où la faim est inconnue.

11/1964

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Littérature française

Najat ou la survie

Najat s'est toujours promis de quitter Oujda mais rien ne se passe comme prévu. Le portrait déchirant d'une femme marocaine dont la vie est faite de compromis plutôt que de choix. Un premier roman courageux, tout en nuances. Najat s'est toujours promis de quitter Oujda, cette ville marocaine coincée à la frontière algérienne, où les rares hommes qui travaillent sont fonctionnaires à la baladia. Najat ne veut pas se résigner à prendre un mari et devenir institutrice. Elle rêve de kharij, l'Europe. Mais le sésame ne peut venir que d'un homme : un cousin lointain qui a émigré et qu'on peut espérer épouser avec l'accord du père. Younes a des plans pour bouger en Allemagne, sera-t-il le bon cheval ? A chaque fois, tout près du but, quelque chose se grippe dans la mécanique. Quelque chose qui vient des hommes, de l'administration, du mauvais oeil... Qui vient de ce pays dont la jeunesse se soulève pour exiger que les promesses d'embauches du gouvernement soient tenues, que cesse le népotisme et la corruption. A l'hôpital, il faut même graisser la patte des infirmières si Najat et ses soeurs veulent que leur mère soit nourrie et lavée. Fatiha finira par mourir des suites d'un AVC quand un simple Aspégic aurait pu la sauver. Najat voit venir le printemps arabe, elle sent le poison de l'espoir infuser le pays jusqu'au terrible retour de bâton des Islamistes. Et quand enfin elle rejoint son mari en France, à Alençon, la tragédie continue. L'administration flotte telle une masse aux contours flous. Attendre, encore. A quoi bon vivre dans un pays au système de santé exceptionnel si l'on ne peut pas être en règle, si l'on ne peut pas conduire une voiture, travailler ?

01/2023

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Littérature française

Je vivrai d'amour pour toi

Un émouvant chant d'amour à une mère disparue, une plongée dans l'intimité d'une famille haïtienne en plein conflit Lorsque Evains Wêche, jeune médecin de Port-au-Prince, reçoit la redoutable nouvelle du décès de sa mère, Man Laveau, le choc est terrible : elle, qui n'a pourtant jamais bu ou fumé, aurait succombé des suites d'un cancer des poumons. Pour les proches de cette femme aimée de tous, pleurée par tout un quartier, c'est une vérité impossible à accepter : la famille maternelle accuse de meurtre la famille paternelle, et soudain la vie de l'un des cousins d'Evains, désigné coupable, est mise en danger. Tandis que les langues se délient, des histoires enfouies depuis l'enfance remontent. Evains Wêche détaille sa stupéfiante enquête pour connaître la vérité, tout en rendant un hommage à la " grande dame aux petits gestes ", qui changeait le monde autour d'elle en silence. Arrivera-t-il à retisser les liens entre ses deux familles comme jadis le faisait sa mère ? Chant d'amour émouvant, ce récit raconte les dix jours qui ont suivi le décès de la mère de l'auteur jusqu'à son enterrement. Le lecteur pénètre dans la vie quotidienne de gens ordinaires, rencontre des personnages attachants dans leur sincérité comme les tantes, la servante, et surtout le père, unique amour de Man Laveau. Ce petit livre n'est pas " simple ", comme on dit à Port-au-Prince. Au-delà de sa critique des superstitions qui créent des scissions catastrophiques dans les familles haïtiennes, il nous questionne : comment laisser partir quelqu'un qu'on aime ? Qu'est-ce que mourir quand le disparu vit encore en nous ? Comment enterrer sa source d'inspiration ?

02/2022

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Ouvrages généraux

La religieuse. un roman philosophique de Denis Diderot

La Religieuse par Denis Diderot La Religieuse est un roman-mémoires achevé vers 1780 par Denis Diderot, et publié à titre posthume, en 1796. En 1760, Diderot commence à composer un roman à partir d'une mystification. Pour faire revenir à Paris leur ami le marquis de Croismare, Diderot et quelques amis s'inspirent de faits réels et imaginent les lettres d'une religieuse sollicitant l'aide du marquis pour s'extraire du cloître où elle est retenue malgré elle. C'est en développant ces lettres que Diderot commence à composer le roman qui deviendra La Religieuse, sans toutefois achever le texte. Diderot reprend l'écriture de son roman en 1780, achève un état du texte et le laissera immédiatement diffuser en feuilleton dans la Correspondance littéraire entre 1780 et 1782. Le roman paraît sous forme imprimée en 1796, à titre posthume. Au 18ème siècle, une jeune fille nommée Suzanne Simonin est contrainte par ses parents de prononcer ses voeux au terme de son noviciat. En effet, pour de prétendues raisons financières, ceux-ci ont préféré enfermer leur fille au couvent. C'est en réalité parce qu'elle est une enfant illégitime et que sa mère espère ainsi expier sa faute de jeunesse. C'est dans la communauté des Clarisses de Longchamp qu'elle rencontre la supérieure de Moni. Celle-ci, une mystique, se lie d'amitié avec la jeune fille avant de mourir. La période de bonheur et de plénitude s'achève pour l'héroïne avec l'arrivée d'une nouvelle supérieure : Sainte-Christine. Au courant que Suzanne désire rompre ses voeux et que pour ce faire, elle a intenté un procès à la communauté, la supérieure opère un véritable harcèlement moral et physique sur Suzanne. L'infortunée subit de l'ensemble de la communauté, à l'instigation de la supérieure, une multitude d'humiliations physiques et morales...

11/2022

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Littérature française

Journal. 1887-1910...

" Ne pas se tromper aux figures hautaines et silencieuses : ce sont des timides ", écrit Jules Renard parlant de lui. Comme tous les timides, il répugnait à se confier aux autres. Son Journal lui sert de confident, d'interlocuteur, de complice. C'est à la mémoire des feuillets qu'il remet ses pensées les plus secrètes et les lus contradictoires. Ardent dreyfusard, il écrit : " Je suis écoeuré à plein cœur, à cœur débordant, par la condamnation d'Emile Zola... " Mais il confesse ailleurs : " Nous sommes tous antijuifs. Quelques-uns parmi nous ont le courage ou la coquetterie de ne pas le laisser voir. " Il se répand en réflexions misogynes : " si jamais une femme me fait mourir, ce sera de rire " ; " Dès qu'on dit à une femme qu'elle est jolie, elle se croit de l'esprit " ; " La femme est un roseau dépensant. " Mais n'est-ce pas pour exorciser le chant des sirènes ? " Je les aime toutes. Je fais des folies pour elles. Je me ruine en rêves. " Anticlérical, antireligieux convaincu =, auteur de La bigote, au Journal il confie cependant : " J'ai l'esprit anticlérical et un cœur de moine. " Il avait une conscience amère, injuste et orgueilleuse, de ses limites, mais aussi de ses qualités, celles des grands écrivains - l'humour, l'ironie, la poésie : " Les ironistes, ces poètes scrupuleux, inquiets jusqu'à se déguiser. " Portrait d'une époque et d'un milieu, peinture des naturels du Morvan, et par-dessus tout portrait d'une âme poétique jusqu'à la souffrance, le Journal de Jules Renard est un chef-d'œuvre de la langue française et le témoignage d'un grand moraliste : " Je me fais une haute idée morale et littéraire de l'humour. "

05/2011

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Littérature étrangère

J'ai vécu si peu. Journal du ghetto d'Oradea

" Je ne veux pas mourir, mon petit Journal ! Je veux vivre, même si je dois être la seule à rester ici ! Je me cacherai dans une cave, un grenier ou n'importe quel trou jusqu'à la fin de la guerre. " C'est la dernière note du Journal. Quelques jours plus tard, Eva Heyman est envoyée avec ses grands-parents vers Auschwitz, où elle est morte dans une chambre à gaz le 17 octobre 1944. Elle avait treize ans. Commencé le 13 février 1944 et interrompu le 30 mai 1944, ce bref Journal a été écrit en partie entre les murs du ghetto d'Oradea, le plus grand du nord-ouest de la Transylvanie, considéré comme un modèle par les autorités fascistes de Budapest. La jeune adolescente y consigne avec une lucidité troublante son inquiétude qui, au fil des jours, devient panique devant l'évolution des événements : " Je pense toujours que nous avons vécu le pire et après je me rends compte que tout peut toujours être pire et même pire que pire... " À treize ans, Eva connaît et comprend des faits que d'autres, bien plus âgés, ignorent. Ses parents sont des intellectuels progressistes et donnent une appréciation lucide de l'évolution de la guerre, ressentent le danger de mort qui les guette. Ce texte, d'une grande sensibilité, montre une fillette intelligente, pleine de vie, qui veut se réjouir de la beauté des choses, qui aime les gens et a confiance en eux. Ainsi, sans le vouloir, et dans un récit d'une sincérité et d'une pureté impressionnantes, Eva Heyman a légué à la postérité l'une des plus importantes sources documentaires sur le sort des Juifs de cette région.

05/2013

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Littérature française

Ainsi parlait Georges Bernanos. Dits et maximes de vie

En épigraphe de sa préface, Gérard Bocholier cite cette phrase révélatrice de Bernanos : " Qu'importe ma vie ! Je veux seulement qu'elle reste jusqu'au bout fidèle à l'enfant que je fus. " D'instinct Bernanos déteste les postes, les fonctions, les honneurs. Tout cela qui ne peut que nous tromper. Nous ne sommes pas faits pour ça. Vivre est une aventure, pas une boutique. Avant que l'argent ne prenne le pouvoir en toutes choses, les hommes le savaient bien : " C'étaient des gens qui savaient vivre, et s'ils sentaient un peu fort la pipe ou la prise, ils ne puaient pas la boutique, ils n'avaient pas ces têtes de boutiquiers, de sacristains, d'huissiers, des têtes qui ont l'air d'avoir poussé dans les caves. " Bernanos n'a pas de mots assez durs pour ceux qu'il nomme les " réalistes " ou les " cyniques ", tous ceux qui apportent leur consentement ou leur soumission au " conformisme universel, anonyme ". Bernanos dénonce les ruses de ce type nouveau d'homme égoïste, logicien, hypocrite, ne vivant que pour le profit et la jouissance. D'où aussi, sur le fond, sa rupture avec Maurras, dont l'esprit lui paraît " abso-lument dépourvu, dépouillé, destitué de toute charité ". Polémiste, Bernanos ? Certes il admirait Bloy et sa plume était vive. Mais il détestait ce terme. Bien plutôt un " combattant de l'Esprit ", n'écrivant que pour se justifier " aux yeux de l'enfant " qu'il fut et qui ne veut pas mourir " sans témoigner ", qui va " jusqu'au bout du vrai, quels qu'en soient les risques". " C'est dire, souligne Gérard Bocholier, l'actualité toujours présente, toujours pressante, de Bernanos en notre XXIe siècle. "

09/2019

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Philosophie

Interprétation de la Deuxième considération intempestive de Nietzsche

"L'homme, écrit Nietzsche dans la Deuxième considération intempestive, dit "Je me souviens" et il envie l'animal qui oublie aussitôt et voit chaque instant mourir véritablement, retomber dans la brume et dans la nuit, et s'éteindre à jamais." Qui est au fond l'homme dont parle ici Nietzsche et en quoi il se différencie de l'animal, telle est la question qui sous-tend l'explication que tente ici Heidegger avec son prédécesseur. Peut-on simplement considérer l'homme comme l'"animal non encore fixé", ce qui ne fait au fond que reprendre la vieille définition d'origine aristotélicienne de l'homme comme "animal rationnel" ? Ou faut-il le penser au contraire comme Dasein, comme le seul être qui, dans son être, entend l'être, ce qui revient à le situer à une distance infinie de l'animal, à l'en séparer par un gouffre abyssal ? Tenu pendant le semestre d'hiver 1938-1939 à l'université de Fribourg-en-Brisgau, ce séminaire propose, à travers la question de la différenciation de l'homme et de l'animal, une interprétation renouvelée de la Deuxième considération intempestive de Nietzsche : "De l'utilité et des inconvénients de l'histoire pour la vie." Il met en lumière les présupposés métaphysiques du "biologisme" nietzschéen. A ce titre, ce séminaire, qui vient s'inscrire dans la série des grands cours que Heidegger a professés sur Nietzsche à partir du milieu des années 1930, depuis La volonté de puissance en tant qu'art jusqu'au Nihilisme européen, représente un moment essentiel du dialogue que Heidegger n'a cessé de poursuivre avec celui dont, à ses yeux, la pensée achève et accomplit l'histoire de l'oubli de l'être.

02/2009

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Sociologie

Protéger le jeune enfant. Enjeux sociaux, politiques et sexués (Belgique, 1890-1940)

A la fin du XIXe siècle, la protection du jeune enfant prend forme en Belgique. Des médecins et des femmes philanthropes créent des œuvres, les consultations de nourrissons, qui visent à apprendre aux mères à soigner leurs nourrissons suivant les nouveaux préceptes de l'hygiène. Durant la Première Guerre mondiale, ces œuvres connaissent un formidable essor et finissent par couvrir le pays. En 1919, un organisme officiel est institué pour assurer la protection des enfants : l'Oeuvre nationale de l'enfance (scindée dans les années 1980 pour devenir l'Office de la naissance et de l'enfance et Kind en Gezin). A la veille de la Deuxième Guerre mondiale près de la moitié des jeunes enfants y sont suivis de manière plus ou moins prolongée. Ce livre revient sur l'histoire de ce vaste mouvement éducatif qui visait particulièrement à former les femmes à leurs rôles maternels. Il évoque la médicalisation de l'enfance, de la grossesse et de l'accouchement, mais aussi la naissance et la professionnalisation de l'aide sociale aux familles précarisées. Il montre le rôle essentiel joué par les médecins, les femmes philanthropes, les travailleuses sociales et les organisations ouvrières féminines chrétiennes et socialistes dans la gestion de la protection infantile et maternelle. Ce faisant, il met en exergue les enjeux majeurs d'une politique sanitaire et familiale : enjeux sociaux, politiques, démographiques et sexués. L'histoire de la protection du jeune enfant s'inscrit en effet dans une démarche complexe, au confluent de l'histoire médicale, de l'histoire sociale, de l'histoire politique et de l'histoire des femmes. En décryptant un aspect de l'histoire de la protection infantile, ce livre enrichit sans conteste la réflexion et la compréhension des discours actuels sur le bien-être de l'enfant.

04/2014

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Littérature française

Mamie Cascade

Ancienne cascadeuse professionnelle, Marguerite Courbet a quatre-vingts ans. Veuve, délaissée par son fils unique et dépendante de son aide à domicile, elle songe sérieusement à en finir avec la vie. Sa spécialité, c'est la chute libre. Mais comment se suicider lorsqu'on est en fauteuil roulant et qu'on habite dans un pavillon de plain-pied ? Une proposition inattendue d'un ami réalisateur lui apporte une solution. Elle tirera sa révérence lors du tournage de Mamie Cascade, un long métrage inspiré de sa vie exceptionnelle. La dernière chute libre, de quarante mètres en décapotable, prévue dans le scénario lui sera fatale. Marguerite est une professionnelle : avant de mourir, elle doit honorer son contrat et réussir les autres cascades du film. Elle reprend donc contact avec Micka, son ancien mécanicien, qui l'aidera à préparer les voitures et à chorégraphier les scènes d'action. Elle sollicite son vieux médecin, à qui elle donne cinq mois pour " réparer " sa cheville blessée. Et elle embauche Gustave, un jeune homme de vingt-neuf ans, traducteur de notices techniques, afin qu'il écrive ses mémoires. Contre toute attente, Marguerite va s'attacher à Gustave et à son entourage. Les discussions sont riches. Ils se livrent et se comprennent. Les certitudes de la cascadeuse vacillent. Le traducteur se découvre. Une profonde amitié naît. Et s'il suffisait d'une rencontre pour changer une vie ? Paul Ivoire, cinquante ans, vit en Bourgogne avec sa famille. Il est l'auteur de A chacun son rêve (éditions Anne Carrière) et d'une trilogie jeunesse, Poules-renards-vipères (Poulpe Fiction), qui a remporté en 2018 le prix Littérature jeunesse du salon de Saint-Maur et le prix du festival " Livres dans la boucle " de Besançon. Mamie Cascade est son second roman pour adultes.

04/2019

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Littérature française

L'évanouie

Les voix de trois personnages constituent ce roman. S'élevant tour à tour, elles vont peut-être donner les clefs de trois destinées anonymes. La première est celle d'un homme, qui va s'apercevoir de la disparition de sa mère. Convaincu qu'elle se fait soigner à l'hôpital où il l'a conduite, jusqu'à la porte seulement, il est retourné à ses travaux qui portent sur un auteur latin inconnu, prédécesseur selon lui de Freud et de toute la psychologie moderne. Non seulement sa mère a disparu, mais elle a soigneusement organisé ce départ pour l'inconnu : elle s'est évanouie. La deuxième voix est celle de cette femme. Pour des raisons qu'elle ne donne pas, elle est venue habiter loin de son fils, dans un hôtel modeste. Elle se veut seule. Mais la solitude est-elle possible ? Dans le square où elle se rend chaque fois que sa maladie lui en laisse les forces, et pendant que son fils se livre à de vaines recherches, elle rencontre un vieil homme. Entre eux se nouent, presque sans paroles, des rapports si étroits et si confiants qu'elle accepte d'aller vivre, ou plutôt mourir, chez lui. Le vieil homme parle aussi. Alors qu'il croyait ne plus se soucier que de lui-même, le voici qui se consacre à cette amie rencontrée par hasard, obéissant à un sentiment dont il ne comprend la nature qu'au dernier instant. Reste le fils. Il apprend la mort de sa mère le jour même où il s'aperçoit que ses travaux n'ont aucune valeur. Héritier surpris du vieil homme, il va s'installer dans l'appartement où sa mère est morte, pour y répéter sans doute les gestes d'un homme qu'il n'a pas connu.

10/1985

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Romans historiques

Pierre trouvé

"Pierre était maintenant un grand garçon. Savait-il que, selon le règlement, il devait quitter leur chère maison à seize ans ? Que l'administration de l'Assistance publique envisageait de le placer chez de braves paysans qui le feraient dormir dans une grange, près de la fosse à purin ou chez des artisans qui mettraient généreusement un cagibi à sa disposition, partageant son gîte avec un corniaud, puant et plein de puces, seul être à lui porter une certaine affection. Ensuite, à dix-huit ans, on l'enverrait à l'armée afin de clore une jeunesse si heureuse, si prometteuse, et de le mettre au service de la France. Puis, on ferait de lui un brave ouvrier, exténué par des journées trop longues, définitivement dompté, une médaille du travail en récompense de sa vie de labeur, un petit cadeau du patron, un homme si généreux, toujours la même boîte de chocolats, offerte le jour de sa mise au rebut. Il pourrait mourir tranquille, regretté de tous et de personne. Bien entendu, il se serait marié avec une bonne pondeuse qui lui aurait fait quatre enfants". C'est ainsi que le directeur de l'orphelinat imagine la vie de Pierre Trouvé, orphelin de père et de mère, laissé à la charge de la Nation en février 1894. Elle aurait pu se résumer ainsi cette existence, de façon froide et linéaire, à l'opposé du récit kaléidoscopique que nous propose Roland Saussac. Des montagnes de l'Ardèche, aux champs de bataille de la Grande Guerre, en passant par Valence, Voiron, Lyon, Casablanca, Roanne ou Paris... Au gré des pérégrinations ou des fantasmagories de son personnage principal, l'auteur écrit pour nous - avec des effets de réel saisissants - la destinée d'un héros ordinaire du XXe siècle.

11/2014

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Religion

Thérèse d'Avila

Plus qu'une nouvelle biographie de cette femme hors du commun, ce livre la replace dans l'Espagne de son temps. Thérèse se faisait une haute idée d'elle-même ; elle refusait la médiocrité ; selon elle, l'ambition de faire de grandes choses n'était pas incompatible avec la vertu d'humilité. Issue d'une famille désargentée (pour partie juive), elle aurait pu se marier ; elle a préféré entrer au couvent. Ce choix douloureux - elle a failli en mourir et a définitivement perdu la santé -, elle entend l'assumer dans toute sa rigueur : elle se " déchausse ", obtient des autorités la permission de réformer le Carmel, convainc d'autres religieuses de la suivre. Elle aurait pu s'en tenir là et vivre loin du monde une expérience spirituelle d'une qualité exceptionnelle, mais elle se révèle femme d'action. En peu d'années, elle fonde seize carmels en Espagne. Dans un monde d'hommes, elle revendique le droit des femmes à leur personnalité ; elle séduit les plus grands de ses contemporains, les plus redoutables. Le rayonnement de la spiritualité carmélitaine est sa contribution au renouvellement de la vie religieuse dans l'Espagne de Philippe II puis dans toute l'Europe catholique. Se méfiant des extases, Thérèse, qui n'a rien d'une bigote, se refuse à confondre ravissements et abêtissement, ascèse et masochisme, humilité et mépris de soi. Dans son effort pour distinguer l'expérience de l'amour de sa compréhension et de son expression, elle éclaire les réalités les plus complexes de la vie psychologique. Elévation de la pensée et profondeur psychologique, rigueur dans l'analyse, précision dans l'expression, sens de la mesure, humour sont quelques-unes des leçons qu'elle donne aux hommes de notre temps.

01/2007

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Religion

L'histoire de toute ma vie. Autobiographie d'un potier d'étain calviniste du XVIIe siècle

Né à Obernai (Alsace), en 1596, dans une famille d’artisans aisée et en vue, Augustin Güntzer est éduqué dans la confession calviniste. À 19 ans, après un apprentissage chez son père, potier d’étain, il entreprend à pied un premier voyage de compagnon. Pendant quatre ans, il parcourt l’Allemagne et l’Italie, poussant jusqu’à Sienne et Rome où il découvre les moeurs des «papistes ». Un second voyage d’un an et demi le conduit en Lettonie, au Danemark, en Angleterre et en France. Ces pérégrinations l’exposent à la faim et au froid, aux bonnes et aux mauvaises rencontres. À son retour, refusant d’abjurer sa foi, il quitte Obernai, se fixe à Colmar où il épouse une veuve fortunée de l’élite protestante. Mais la guerre de Trente Ans fait rage, Colmar est pris par les impériaux, catholiques, et seul l’exil sauve les protestants de la conversion. Augustin Güntzer émigre alors à Strasbourg, où il se débat dans les difficultés matérielles, s’engage comme artilleur et voit mourir sa femme et son fils. Une fois Colmar repris par les armées protestantes, il s’y réinstalle, mais souffre du cantonnement des soldats dans sa maison, du manque de pain, des violences faites à ses filles et du mépris de ses congénères luthériens. À bout de forces, il se réfugie à Bâle, où il survit comme confiseur et marchand ambulant. Supplicié par des maux physiques qui se succèdent depuis l’enfance, il endure de surcroît l’effondrement de ses biens, de son statut social et de ses réseaux de parentèle pour n’avoir jamais renoncé à sa foi, ferment de son existence. Il écrit alors l’histoire de sa vie, où il rend compte à ses enfants de ces déclins et proclame son indéfectible croyance.

06/2010

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Science-fiction

Sourire d'acier Tome 1

Quand on a une idée en tête, difficile de passer à autre chose ... Louna, 14 ans, est au collège et dans quelques heures, c'est la libération. Elle va se faire enlever cet horrible appareil dentaire. Enfin c'est ce qu'elle croit, car le jour du rendez-vous, l'Humanité disparaît ! Livrée à elle-même, Louna va d'abord se réfugier à la maison avant que l'envie irrésistible d'enlever cet appareil métallique ne la reprenne ! C'est son obsession... Bientôt, elle va se rendre compte que comme elle, les rares rescapés ont tous hérité d'une marotte : une obsession qui correspond à la dernière pensée qu'ils ont eue avant le cataclysme ! Ainsi l'employé de la centrale nucléaire préfère mourir d'épuisement que d'arrêter le travail ! A chacun son obsession... Mais impossible de savoir ce qu'ils ont dans la tête, et Louna va vite découvrir qu'elle ne peut pas se fier aux apparences. Qui, parmi ses nouveaux compagnons, possède une marotte, qui pourrait le faire vriller sans avertissement ? En attendant de trouver une solution, Louna va devoir se débrouiller dans ce monde post-apocalyptique où on ne sait jamais sur qui on va tomber. Sa nouvelle vie d'ado qui ressemble plus à une lutte pour la survie, pourrait la faire grandir plus vite que prévu. Pour l'heure ce qui compte c'est de se ravitailler et de reprendre la route... Fabien Dalmasso endosse la double casquette dans le premier tome déjanté de cette série d'aventures adolescente qui sonne juste et se démarque avec son héroïne charismatique tout en reprenant habilement les codes dynamiques du manga. Un album drôle et rafraîchissant à lire, sans en faire une obsession !

01/2023

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Théologie orthodoxe

Descente vers la Résurrection

"Ce n'est pas le désert, que l'infini rassure, dénombrable au-dessus, le beau ciel étoilé, dessous indénombrable, poussière et grains de sable. Ce n'est pas le désert où la parole résonne, aplanit le Baptiste et règne le Seigneur. C'est une descente profonde où chante une rivière, la source de la source en dessous de la mer. Ce n'est pas le désert, mais l'exil en hiver, au printemps le salut, c'est cela le Carême. C'est une quarantaine, élargie en amont par trois semaines entières, le temps d'apprendre à vivre avant que de mourir". Au travers de ses homélies de Carême, François Esperet partage une spiritualité de la descente lumineuse et profonde vers le Royaume, avec la liberté de celui pour lequel le sacré n'est jamais exclusif du profane. Cette "descente profonde" nous amène au tombeau et à l'expérience de la mort de Dieu, qu'elle nous fait traverser pour nous donner la chance de communier au miracle absolu de la Résurrection. François Esperet a connu plusieurs vies : officier de gendarmerie, administrateur de la ville de Paris, éditeur, conseiller de grands dirigeants après l'avoir été du maire de Paris... Marié depuis plus de vingt ans et père de six enfants, il a fait de la liberté en Jésus Christ son mot d'ordre, et du Royaume son proche horizon. Devenu orthodoxe au terme d'une mue spirituelle qui l'a conduit dans l'Eglise d'Orient, il a été ordonné diacre en 2018 et prêtre en 2022. Il officie au séminaire russe d'Epinay-sous-Sénart, sanctuaire où cohabitent et communient Russes, Ukrainiens et Français depuis plus de dix ans.

02/2023

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Phénomènes occultes

Parasciences n°126

De padre Pio à Wilhelm Reich... ce numéro 126 vous propose rien de moins que le grand écart entre le monde de la spiritualité et celui de ces chercheurs maudits qui, peut-être parce qu'en avance sur leur temps, ont terminé leur vie persécutés par un système qui ne supporte pas les têtes qui dépassent. Padre Pio... retour sur un personnage hors norme qui a subi les persécutions d'une Eglise pas toujours tolérante avant de finir sanctifié. Le tout avec une présentation de sa vie, de ses lieux de vie et l'évocation d'un miracle auquel il a assisté enfant. Wilhelm Reich... savant fou ? Peut-être. Savant maudit, sans aucun doute. Evocation de ce chercheur qui, partant du matérialisme le plus absolu, a redécouvert l'énergie vitale et l'a utilisée pour guérir les maux des hommes et ceux de la Terre avant de mourir en prison non sans avoir vu ses livres brûlés par les nazis puis les Américains. Un record ! L'homme a fait pleuvoir dans le désert et ceux qui lui ont emboîté le pas en ont fait autant dans différentes régions du monde. Intéressant en ces temps de désordre climatique ne trouvez-vous pas ? Nous n'oublierons pas Véronique Geffroy, la dame de Fougeret, qui pose le problème crucial du réenchantement du monde, sans compter la délicieuse Marie Alsina qui nous présente un cas de poltergeist aussi impressionnant qu'emblématique, Daniel Robin qui pose de manière claire le problème des ovnis et Maxime Orsela, un transcommunicateur aux résultats bluffants. Bref, ce numéro 126 de la revue " Parasciences " propose de quoi se nourrir l'esprit. Il vous donnera peut-être envie de plonger dans le spirituel tout en gardant les pieds sur terre et, pourquoi pas, de vous essayer à quelques expériences maudites... mais tellement bonnes pour la planète !

10/2022

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Littérature française

Quand l'arbre tombe

Une maison du Val de Loire. Un grand parc. Les arbres y tombent. Le maître de maison, un vieil homme, s'inquiète et écrit à sa fille. Elle vient aussitôt le rejoindre, sans oser se formuler que cet appel au secours sera peut-être le dernier. Ce père a été si puissant, si actif, si authentiquement admirable ! Et maintenant, en retraite, déparé de tous ses attributs sociaux, Paul va tenter de parler à Zélie, comme Zélie va tenter de parler à Paul. Demeure entre eux ce sentiment difficile à élucider, l'amour d'un père et d'une fille. Un face à face pudique, candide, parfois douloureux, se développe. De jour en jour, la faiblesse de Paul se révèle. De jour en jour, Zélie supporte avec peine de le voir faillir. Dans le parc qui s'effondre, le vieil homme et la jeune femme tentent de se dire ce qu'ils n'ont jamais osé se dire, retournant ensemble sous les frondaisons où, quinze ans plus tôt, ils n'ont pas pu empêcher leur fils et frère de mourir. Arrive un troisième personnage, Luc, qui bouleverse leurs retrouvailles. Il va mener Paul et Zélie à se confronter à leur histoire tragique. Qu'est-ce que l'amour d'une fille pour un père ? Qu'est-ce qu'un secret de famille enfoui ? Qu'est-ce qu'un homme une fois que sa vie touche à sa fin, est dépouillée du pouvoir, de l'aura sociale et de tout compte moral ? Une vie qui exprime son sens dans une ultime métamorphose ? Un roman d'une beauté simple et tragique, qui révèle toute la maturité littéraire d'Oriane Jeancourt Galignani. Une histoire universelle.

08/2022

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Vie chrétienne

Capitale

C'est en romancier au grand style que Jonathan Siksou se fait le promeneur de Paris égrenant les lieux et les siècles. Qu'est-ce que voir la sédimentation des âges à travers la destruction et la reconstruction des paysages ? Qu'est-ce que revoir le temps qui passe ? Un événement de la rentrée littéraire. Rues et statues, défilés et bals, décrets et émeutes, crues et incendies, saints et assassins : c'est la France qui, à travers Paris, comme en un kaléidoscope, se diffracte, se déroule et se donne tout en sourires et en larmes dans son éternel quotidien. Qu'est-ce une ville, sinon un livre tissé de livres s'ouvrant devant qui désire déchiffrer les époques, les lieux, les êtres qui l'ont façonnée ? Qu'est-ce voir vivre et mourir une ville, la concevoir siècle après siècle à se construire et à se détruire jusqu'à ne plus savoir ce qu'elle est ? Qu'est-ce le souvenir d'une ville s'il ne fait pas mémoire ? La mémoire d'une ville, si elle ne fait pas histoire ? L'histoire d'une ville si elle ne se fait pas récit ? Qu'est-ce revoir le temps qui passe et qui efface inexorablement la pierre, l'événement, le visage qui ne subsistent plus alors que dans l'écrit ? C'est en écrivain au grand style, précis et libre, ascétique et inspiré, que Jonathan Siksou se fait l'ultime promeneur de Paris, entraînant à sa suite les chroniqueurs qui l'ont précédé et qui ont tout raconté, tout chanté, tout filmé de la ville-lumière. Sauf comment, dans la Capitale, notre passé devient notre présent au point de réduire l'avenir à une nostalgie. Une démonstration littéraire à hauteur de la plus fascinante des villes du monde. Une métaphysique de l'urbanité. Un roman. Le nôtre.

08/2021

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Littérature française

Les cahiers d'Ida. Mémoires d'une jeune femme juive, de la Pologne à la France, dans la première moitié du XXe siècle

Ida, Mémé Ida. La grand-mère de mon enfance. La seule, parmi mes quatre grands-parents, à avoir survécu à la chasse aux Juifs menée en France par les Allemands et leurs complices locaux. Sa voix, c'était le Yiddish, que je ne comprenais pas et que je ne voulais pas entendre : parle français, Mémé ! Ce n'est pas un récit de plus sur la Shoah, mais la vie d'une jeune fille pauvre dans une Pologne misérable du début du XXe siècle, ses peurs et ses malheurs ("je pleurais en écrivant", m'avait-elle dit en me remettant ses cahiers), un mariage hâtif et raté. La fuite vers l'Allemagne pour échapper à un long service militaire pour son jeune époux, David. Hitler les fait fuir une nouvelle fois, dès 1933. Ida sent les choses et n'hésite pas : cette fois, ce sera la France. Le nazisme les rattrape. Ce récit est écrit, on l'apprend à la fin du texte, en 1944. Ida est cachée à La Varenne. Son mari a été pris. Il est déjà parti pour Auschwitz. Sa fille, ma mère et son fils sont cachés, pas loin. Elle les évoque à peine. Elle écrit dans une sorte de panique, pour tout dire avant qu'il ne soit trop tard. La grand-mère inculte se révèle une incroyable conteuse. Elle dit tout. Certains passages sont d'une crudité que seules les circonstances expliquent. Ces Cahiers d'Ida sont un document rare, où l'envie de mourir surgit à chaque instant, dès l'enfance, volée, Cendrillon juive sans Prince charmant. Par ses Cahiers, Ida revit. Son passé redevient notre héritage, celui dont nous n'avions pas su profiter de son vivant. Son dernier cadeau, inestimable. Daniel, son petit-fils

10/2014

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Russie

Smolensk. La cité du malheur russe

La Russie d'hier, d'aujourd'hui et de toujours racontée à travers sa ville emblématique. Peu de villes ont autant souffert que Smolensk, incendiée lors de sa conquête par les troupes napoléoniennes, martyrisée par les nazis. Le nom de cette " Ville héros ", l'une des plus vieilles cités de Russie qui commande la route des grandes invasions venues de l'Ouest, résonne sans cesse dans l'histoire du pays. Stendhal y écrivit ses plus belles pages sur la " déplorable catastrophe " que fut l'invasion de la Russie par la Grande Armée. Patrie de Mikhaïl Glinka et de Youri Gagarine, Smolensk fut également l'un des laboratoires du bolchevisme et de la répression stalinienne. Les victimes de ses tueries de masse sont ensevelies à quelques kilomètres, dans la forêt de Katyn où les bourreaux du NKVD, la police politique soviétique, massacrèrent 4 400 officiers polonais au printemps 1940. Soixante-dix ans plus tard, en 2010, l'avion présidentiel polonais avec la délégation venue leur rendre hommage se crashait non loin de son aéroport là où, en 1943, Hitler aurait dû mourir si la bombe placée dans son avion avait explosé. Toujours immortelle derrière sa ceinture de remparts, parsemée des clochers baroques de ses nombreuses églises, Smolensk illustre aussi l'obsession des Russes pour la " Grande Guerre patriotique ", portée à son paroxysme par Vladimir Poutine. Le souvenir de la Seconde Guerre mondiale et de ses 27 millions de morts est devenu la matrice de celle qu'il a déclenchée en Ukraine. Conjuguant avec maestria récit historique et grand reportage, passé et présent, François Malye entraîne le lecteur par ce texte enlevé, nerveux, riche en anecdotes qui croise l'héritage des grands mémorialistes du Premier Empire avec un récit personnel qui n'est pas sans évoquer la prose de Jean-Paul Kauffmann.

01/2023

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Littérature française

Dix

1999, du côté italien du tunnel du Mont Blanc, dans la vallée d’Aoste. C’est ici qu’habite Lucio, un jeune Italien qui parcourt quotidiennement le tunnel à moto : il est patrouilleur pour la société italienne qui exploite cette partie de la voie. Son métier est d’assurer la sécurité des milliers de véhicules qui l’empruntent chaque semaine. Un jour, un camion prend feu au coeur du tunnel. Ni le centre de sécurité où travaillent ses collaborateurs italiens, ni l’équipe française postée de l’autre côté, à Chamonix, ne réalisent immédiatement la gravité de la situation. Seul face au brasier, Lucio tente de sauver le plus d’automobilistes possible, soit en leur indiquant la direction de la sortie à travers les flammes et l’épaisse fumée, soit en les emmenant sur sa moto. Mais au moment d’extraire une ultime victime, un chauffeur routier, il perd connaissance, et les pompiers arrivent trop tard. Avant de mourir, Lucio aura sauvé dix personnes. Tout au long de l’histoire, le texte nous révèle aussi quelques moments clés du passé plutôt ordinaire de ce héros anonyme, sa passion ratée avec une sculptrice qui le quitta quelques jours avant le drame… Inspiré directement de la tragédie du tunnel du Mont Blanc qui coûta la vie à une trentaine de personnes en mars 1999, ce texte n’est pourtant pas un documentaire. C’est une véritable fiction, avec sa vérité romanesque, un suspens captivant, une écriture fluide, narrative, et des scènes proprement spectaculaires qui frappent par leur réalisme. À travers ce texte, l’auteur pose une question toute simple : qu’est-ce qu’être un héros aujourd’hui ? En voilà sans doute un bel exemple, à moins que cet homme ne soit qu’une légende…

08/2011