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Littérature française

Lolotte et Nesto ou le serment du Moléson

Louise, Lolotte pour les intimes, est une quadra journaliste, domiciliée avec sa famille à Bulle, dans le canton de Fribourg, en Suisse. Elle est appelée un matin pour couvrir une prise d'otage de nature terroriste à la buvette de la petite station de ski de Villarlod. La situation stagne et elle doit attendre. Elle s'assoupit et évoque son passé. Elle nous raconte son enfance et sa jeunesse à Berne, à Fribourg, à Bulle. Elle nous parle de ses parents soixante-huitards, de son grand-père ancien volontaire des brigades internationales pendant la guerre d'Espagne, de son mari, de ses deux enfants Elle évoque aussi son frère jumeau Nesto, qu'elle a perdu de vue depuis des années et avec qui elle a fait le serment, un jour au sommet du Moléson, alors qu'ils étaient enfants, de s'entraider pour la vie. Quand la prise d'otage se termine d'une façon dramatique, nous revenons au présent. Sur le corps d'un des terroristes, on trouve un papier d'identité appartenant à son frère. Elle fait tout pour le retrouver avec l'aide d'une inspectrice de police chargée de l'enquête. Avant de se conclure en Gruyère et en Valais, les péripéties de Lolotte et des autres personnages de cette histoire, auront pour décor l'Italie, l'Irlande, la Syrie, le Rojava. En arrière-fond plane la menace d'une alliance terroriste pour le moins surprenante entre l'extrême-droite occidentale et les djihadistes. Retrouvera-t-elle son frère et dans quelles circonstances ? Vous le découvrirez en lisant ce roman.

10/2019

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Littérature française

La Mélancolie des baleines

Pour honorer la promesse faite à leur fils Eldfell de l'emmener voir les baleines en Islande, Ayden et Sasha sont de retour là où tout a commencé pour eux. Mais neuf ans après, l'île a bien changé et la vulnérabilité nouvelle de leur enfant teinte d'inquiétude l'euphorie du voyage tant attendu. Chauffeur de bus, Guomundur arpente inlassablement chaque jour la route circulaire. A la nuit tombée, il se rêve écrivain et couche sur le papier des bribes de romans. Abandonné par ses parents, l'homme aux yeux vairons cherche à savoir qui il est vraiment. La tache de naissance à la forme énigmatique, sur son cou, pourra-t-elle l'aider à percer le mystère de ses origines ? Après une vie passée à prendre soin des autres, Arna est retournée habiter la maison bleue de son enfance. Dans les confins de ce territoire sauvage, la disparition inexpliquée de son compagnon vingt-cinq ans plus tôt continue de la hanter. Quand d'étranges phénomènes se produisent autour de sa propriété, elle se prend à imaginer l'impossible. Un soir de tempête, Ayden, Sasha, Eldfell et Guomundur finiront par s'échouer dans la maison d'Arna, en surplomb de la plage de sable noir où viennent se laisser mourir des cétacés. Au matin, tout aura changé pour eux. A travers les trajectoires de personnages meurtris, mais n'ayant pas renoncé à faire l'expérience de la bonté et de la beauté, Philippe Gerin dessine une fraternité nouvelle dans un monde en lambeaux. Il signe un roman lumineux et onirique, à la poésie entêtante.

08/2021

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BD tout public

Les petites gens

Une ville, une rue, deux immeubles qui se font face et quelques personnages comme on en croise tous les jours. Ils sont emportés par leur vie, de la maison au bureau, de la crèche au cimetière. Parmi ces gens, certains fonctionnent moins bien que d'autres. Des petites gens. Ils sont là mais on ne les voit pas. La seule chose qui importe, c'est qu'ils fassent ce qu‘on attend d'eux : travailler puis mourir sans bruit. Mais parmi ces petites gens, quelques-uns ont l'air d'encore aimer la vie. Ils l'aiment assez pour essayer de lui donner un sens, d'y trouver le bonheur. On dirait des révolutionnaires. Silencieux et pacifiques. Il y a par exemple ce petit fonctionnaire des chemins de fer, préposé aux objets trouvés. Ce qui l'éveille la nuit, c'est le sourire de son vieux collègue ! Comment un type qui a une vie aussi banale, aussi ennuyeuse que la sienne peut-il afficher perpétuellement un sourire de bonheur ? Une question qui trouvera une réponse qui pourrait bien tout changer. Il y a aussi cette technicienne de surface à la passion bien étrange, cette vieille danseuse qui, même à la retraite, perpétue la magie du spectacle. Et ce père qui ne sait plus comment vivre avec son fils depuis que sa femme est morte ? Leur voisin, un vieil original qui donne ses livres comme autant de caresses, de remèdes, tentera de briser le grand silence qui s'est établi entre eux. Les petites gens ont des petites vies, si petites qu'on devrait les oublier, mais c'est pourtant elles que l'on va vous raconter.

10/2012

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Littérature française

Campagne. Suivi de Se souvenir de ma mère

" Quelle joie de trouver enfin un livre pur. " Paul Claudel " Elle repensa à sa grand-mère, à leur retour de la grand-messe, sur la route blanche, aux troupeaux de moutons dans la plaine brûlée ; aux odeurs de menthe chaude le long des talus, à la soie grise des pins ; à la croisée des routes ; aux sons de cloche et d'orgue qu'elle entendait encore couvrir toute la campagne. " " Son âme toute neuve se mit à parler cette ancienne langue qui raconte si bien la naissance du bonheur dans le coeur inusable du monde (...) C'est une langue qui porte en elle le secret qui est pur, que personne ne connait jamais tout-à-fait bien, mais que l'enfance écoute et croit. " Ecrit en 1937, Campagne est un chef-d'oeuvre d'écriture épurée, d'une grande finesse d'émotion, célébrée à sa sortie par Claudel, Daudet, Ramuz. Elle raconte l'histoire d'une jeune paysanne, Marie, une orpheline élevée en marge du monde et bientôt " exilée " avec sa grand-mère dans les communs d'un château. La Première Guerre Mondiale se profile en arrière-plan, tandis que l'adolescente mûrit simultanément dans cet environnement aussi rude qu'idyllique qui pour autant l'ouvrira à la maternité. Manifeste pour le rêve et l'aspiration au sacré dans le quotidien, Raymonde Vincent réalise ici, avec une incomparable maîtrise formelle, un premier roman où le temps s'écoule à la vitesse de la nature. Se souvenir de ma mère est un texte inédit, inachevé et non daté, lié à ses souvenirs d'enfance, qui inspireront toute son oeuvre. Préface de Renan Prévot.

05/2023

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Documentaires jeunesse

Millefeuille, l'écureuil qui voulait devenir grand

Après « Bergamotte la marmotte qui voulait voir l’hiver » et qui décidait de rencontrer les animaux de la montagne afin découvrir leur vie durant l’hiver, Tetras Editions présente : « Millefeuille l’écureuil qui voulait devenir grand » L’histoire : Millefeuille trouve sa mère bien trop prévenante et pense qu’elle n’a pas besoin d’être constamment derrière lui à le surveiller. Il part parcourir la forêt pour savoir si les autres animaux ont, eux aussi, des mères si collantes. La réalisation : sur le même principe que Bergamotte, la marmotte, le livre est composé de doubles pages par animal rencontré avec, à gauche, l’histoire de Millefeuille et l’illustration de Flora Huynh et à droite, des photos de l’animal avec des explications simples sur le rapport du petit animal avec ses parents. On apprend ainsi que la maman coucou laisse son œuf dans le nid d’un autre oiseau puis part vers des horizons lointains. On apprend aussi que la biche est prête à tout pour détourner les prédateurs de son petit faon caché dans les herbes, que le petit de la chauve-souris est gardé, lorsque sa mère part à la recherche de nourriture, par d’autres chauves-souris qui forment ainsi une sorte de garderie. L’ours, la poule, la fourmi, etc… Millefeuille va apprendre que chaque maman pense à la survie de son petit et à lui enseigner comment se protéger adulte.

11/2010

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Généralités

Les agents de l'Apocalypse. "Project Rising Nibiru"

A qui profite le crime ? Dans cette nouvelle enquête, Anton Parks nous invite à suivre le parcours semé de rebondissements d'un certain nombre d'agents secrets qui ont littéralement changé la face du monde. De la Seconde Guerre mondiale aux années 2000, espions américains et services secrets israéliens ont oeuvré de concert autant pour couvrir des programmes occultes et des ventes d'armes illégales que pour orchestrer des guerres... Depuis les plus hautes sphères gouvernementales jusqu'au secteur privé en passant par le complexe militaro-industriel, l'investigation palpitante rapportée dans le présent ouvrage nous conduit sur les traces de trois agents ayant chacun eu un rôle déterminant : Robert B. Anderson, Isaac Charchat et Zecharia Sitchin. Deux de ces personnages d'exception furent des agents spéciaux sur lesquels planait le plus obscur des mystères : les recherches de longue haleine qu'a menées Anton Parks débouchent ainsi aujourd'hui sur des révélations inédites quant à ces " hommes de l'ombre ". Le troisième de ces personnages, Zecharia Sitchin, mondialement connu en tant qu'auteur de best-sellers évoquant la thèse de l'évhémérisme, l'ufologie et les anciens astronautes, nous montre ici un tout autre visage, bien plus énigmatique : à quels jeux de pouvoirs s'est donc, des années durant, prêté cet homme ? Qui aurait cru qu'avant de se retirer pour entamer une carrière d'écrivain, Zecharia Sitchin avait pris part à des conspirations d'une envergure insoupçonnée ? ... " Encore une fois, le célèbre auteur des Chroniques du ?írkù confirme ici ses talents d'enquêteur hors pair pour nous dévoiler les coulisses d'une Histoire du monde qu'on ne saurait finir de réécrire ! " L'éditeur

06/2022

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Littérature étrangère

L'homme-tigre

Quand, à la fin du premier chapitre de ce roman impeccablement construit, les autorités interrogent le jeune Margio, de toute évidence coupable du meurtre d'Anwar Sadat, sur les raisons pour lesquelles il a sauvagement assassiné ce notable, il répond : "Ce n'est pas moi, il y a un tigre dans mon corps." Ce tigre, "blanc comme un cygne, cruel comme un chien féroce", lui vient de son grand-père. Margio sait bien que l'animal n'est pas réellement un être vivant. Et si, à diverses occasions, il l'a senti pénétrer dans son corps, il a toujours tenté de le réfréner. Personnage à part entière de ce drame qui plonge ses racines dans les croyances animistes, le tigre ne jaillira qu'au moment où le jeune homme ne pourra plus contenir la colère qu'il réprime. Pour élucider les raisons du meurtre, Eka Kurniawan revient alors sur le passé de Margio et celui de sa famille. Rien en effet dans la vie de l'inoffensif Anwar Sadat ne laissait présager une fin aussi violente : peintre amateur, il vivait aux crochets de sa riche épouse, avec qui il avait eu trois filles, et employait ses heures d'oisiveté à jouer aux échecs, regarder des matches de football et courir les femmes. Avant que le père de Margio ne se décide à gagner sa vie en ville comme coiffeur et ne trouve pour sa petite famille une "vraie maison", les premières années se déroulent paisiblement au coeur de la campagne indonésienne, où Margio, sa petite soeur et ses parents habitent un hangar de stockage de noix de coco. Leur installation dans la "maison", "guère plus jolie qu'une étable hantée", marque pour Nuraeni, la mère de Margio, le début de la désillusion. Et, pour Margio, celui de la révolte. Au fil des années et de la mésentente entre ses parents, la colère va croître en lui, envahissant tout, comme les plantes que Nuraeni sème et cultive sur leur misérable lopin de terre. Leur foyer devient une jungle étouffante, à laquelle cette femme, encore jeune et belle, essaye d'échapper en allant effectuer des travaux domestiques chez d'autres. Notamment dans la demeure d'Anwar Sadat... Dès lors se nouent les fils de la tragédie qui va irrémédiablement lier la destinée des deux familles, et provoquer le surgissement du tigre blanc.

09/2015

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Policiers

Les os de la vérité

Toute sa vie, Tuesday Price s'est battu. Contre la culpabilité, puis contre l'alcoolisme. Sa femme Linda était avec lui, sur cette route de montagne sinueuse, la nuit où le corps de son meilleur ami Matt a été retrouvé écrasé. Ivre, Price s'était battu avec lui un peu plus tôt dans la soirée, mais aucune preuve concrète n'a permis alors de le faire condamner. Pour autant, les accusations allèrent bon train et son père, pasteur, dut bientôt quitter sa chaire. Peu après, il mit fin à ses jours. Quand Linda le quitte, sa vie se réduit au bar paumé où il retrouve ses compagnons de beuverie, à sa caravane dans les Appalaches et à ses séances quotidiennes de jogging. C'est lors d'une de ces courses dans la forêt qu'il rencontre Lilo, un vieil homme qui passe ses journées assis en silence dans une épave, devant sa caravane. Après la mort de Lilo, Tuesday trouve un chien enchaîné derrière la caravane, qui réveille en lui le souvenir d'un autre chien abandonné à sa chaîne, le sien, après que sa mère dépressive avait disparu, un acte de cruauté gratuite qu'il n'a jamais pu lui pardonner. Les spectres de Lilo et du chien mort hantent Price tandis qu'il essaie d'arrêter la boisson : Linda attend un enfant, peut-être de lui. Il trouve un boulot stable et s'avère un employé modèle, à la surprise de tous. Mais Price a eu beau courir toute sa vie, ses erreurs ont toujours fini par le rattraper, et bientôt il se retrouve de nouveau seul, sans emploi, et sous l'emprise de l'alcool. Poursuivi par son passé, il quitte le peu qu'il a et entreprend de retaper la maison de son enfance, abandonnée depuis des années. Avec pour seule compagnie un pasteur défroqué (un voisin), une vieille femme acariâtre (sa logeuse) et un chien aveugle, il reconstruit, planche après planche, clou après clou, la bicoque qui l'a vu grandir. Sans le savoir, il décroûte aussi la vérité, enfouie sous des années de mensonge et d'alcool. Roger Alan Skipper construit un roman sobre et singulier en forme de quête de soi, tantôt porté par la tension du dévoilement attendu d'une vérité dévastatrice, tantôt par le spectacle fascinant d'une "rénovation intérieure" .

09/2015

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Policiers

Bird est vivant !

Le pianiste de jazz Evan Horne est de retour après une année de repos forcé, à la suite d’un accident de voiture dans lequel il a failli perdre l’usage de la main droite. La chance semble de nouveau lui sourire en la personne d’un producteur qui lui propose un contrat ; quant à son autre vie – à savoir la résolution d’affaires criminelles -, elle se rappelle bientôt à lui. En effet, son vieil ami le lieutenant Dan Cooper, de la police de Santa Monica, lui demande de venir sans délai sur une scène de crime. Le saxophoniste Ty Rodman a été assassiné dans sa loge. Le miroir de la coiffeuse est maculé de l’inscription : « BIRD LIVES ! » et on a trouvé près du cadavre un lecteur de CD qui jouait en boucle le célèbre morceau de Charlie Parker Now’s The Time. De plus, l’assassin semble s’être acharné sur le sax de Rodman. Détail encore plus troublant : la victime a été tuée un 12 mars, jour anniversaire de la mort de Charlie « Bird » Parker.Le faisceau de références à la légendaire figure de proue du be-bop se resserre encore quand Evan Horne apprend que d’autres musiciens de jazz connus ont été retrouvés morts dans des circonstances similaires et à des dates toutes liées à Charlie Parker et à son trio.Mû par un fanatisme musical, l’assassin aurait-il frappé les tenants d’un jazz plus commercial afin de les punir de s’être écartés de la grande lignée des maîtres du bop ? C’est ce qu’Evan Horne va s’efforcer de déterminer au fil d’une enquête qui réjouira les amateurs de jazz, toutes tendances confondues.Comme la précédente aventure d’Evan Horne publiée chez Rivages (Sur les traces de Chet Baker, Rivages/noir Nº 497), celle-ci mêle agréablement la résolution du mystère et l’érudition musicale, sans que cette dernière pèse le moins du monde sur l’histoire. Par la voix de son pianiste californien, Bill Moody – lui-même batteur de jazz – n’a pas son pareil pour planter le décor de la scène jazz présente et passée, entre humour et soupçon de nostalgie.Un livre qui donne furieusement envie de ressortir quelques disques des étagères ou de courir en acheter.

03/2010

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Histoire de France

Je veux revoir maman

" Il fallait du pain, il fallait des sous, il fallait manger et se protéger. Il fallait protéger ses enfants. Il fallait courir tous les dangers. Il fallait dire à sa fille : "Va, tu ne risques rien. Va ma fille. Demande un peu plus de pain, un peu plus de viande. Débrouille-toi." Il fallait ne pas dépenser tous ses tickets. Cacher son étoile. Aller le soir sans étoile. Il fallait s'occuper des gamines et du bébé. Il fallait donner les tickets du vin à certains voisins pour qu'ils veuillent bien se taire. Il fallait regarder la rue. Il fallait prendre le train. Il fallait prendre le bon train. Il fallait ne pas faire pleurer la petite. Il fallait demander le bon renseignement. Regarder dans les yeux le bon flic, le bon quidam. Il fallait envisager le repli. Il fallait envisager la famille qui aiderait. Il fallait monter les escaliers. Déchirer les scellés. Prendre du tissu. Descendre l'escalier sans se faire remarquer. Aller au dispensaire. Chercher un passeur. Prendre des nouvelles. Dire il faut qu'on parte. Dire non, il faut rester, le danger est trop grand. Dire oui très vite. Il fallait s'appuyer sur plus faible que soi. Sur éventuellement plus fort. Sur le goy. II fallait savoir le prix à payer. A ne pas payer. Il fallait penser au pire. A la mort. A la vie aussi. Surtout, il fallait survivre... " Plus de 6o ooo enfants juifs ont survécu sur les 72 ooo vivant en France au début de la Seconde Guerre mondiale. Ce livre poignant est le témoignage de dix-neuf d'entre eux qui, arrachés à leur famille, traverseront la guerre traqués, déchirés, mais seront sauvés grâce à la complicité de multiples réseaux d'entraide. Cachés dans des familles, des institutions religieuses, ballottés d'un endroit à l'autre, ils expriment avec émotion leurs souffrances, toujours vivaces, mais racontent aussi la part d'amour qui souvent les lie à ceux qui leur ont permis de vivre et de donner la vie à leur tour. Jean-Claude Ross, représentant du comité français pour le mémorial Yad Vashem à Jérusalem, dira : " Il fallait une personne pour dénoncer une famille juive, mais une importante chaîne de solidarité pour en sauver une seule. "

01/2005

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Chanson française

Cali. "Je dois encore vivre"

Vingt ans après la sortie de L'Amour parfait, et à l'occasion de la parution de son nouvel album, David Desvérité revient sur le parcours de Cali, examinant ce qui a fait de lui cet artiste qui a su toucher toute une génération. Sa première biographie La sortie de son album L'Amour parfait en août 2003 assoit d'emblée Cali dans l'univers de la chanson française. Les confessions d'un homme sensible terrassé par la déception amoureuse sont en phase avec l'époque. Il est alors assimilé par la critique aux écorchés vifs dévoilant sans pudeur leurs faiblesses et leurs désillusions, à la manière de Miossec ou Dominique A. " C'est quand le bonheur ? " inonde les radios et se transforme en un hymne générationnel repris en choeur lors de concerts survoltés, tandis qu'" Elle m'a dit " illustre le parfait mélange entre un texte d'une grande tristesse et un refrain joyeux facile à mémoriser. L'album s'écoule à plus de 500 000 exemplaires ! Le chanteur de trente-cinq ans, qui a signé chez EMI, est nommé aux Victoires de la musique 2004 dans la catégorie Révélations. Meurtri par la disparition de sa mère alors qu'il n'a que six ans, Bruno Caliciuri n'aura en réalité jamais cessé de courir après l'amour et l'affection dont ce décès l'a privé. A l'adolescence, Cali comprend que la musique constitue la pierre angulaire de son existence. Suit une période durant laquelle il monte différents groupes, joue dans les bals, fait des concerts dans de petites salles parfois peu remplies, balisant avec constance son chemin vers le succès. La ferveur du public apaisera tant bien que mal la blessure consécutive au deuil maternel. Après avoir enregistré huit albums originaux, Cali est devenu un artiste majeur. Auteur de trois romans et d'un recueil de poèmes, acteur pour le théâtre et le cinéma, Bruno Caliciuri s'est aussi affirmé en dehors de la chanson. Parallèlement, ses nombreux engagements - hérités d'une famille à la conscience politique aiguë -, ses prises de position critiquées, parfois raillées, ont dévoilé une personnalité sincère et entière. Cali a un tempérament exacerbé, hypersensible, démonstratif. S'il confesse volontiers exercer ce métier parce qu'il est toujours en quête d'amour, son public le lui rend bien. Vingt ans après la sortie de L'Amour parfait, l'évidence de cette alchimie ne fait plus de doute.

01/2024

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Policiers

Chimaeris

Hommage aux femmes d'hier et d'aujourd'huiDes femmes, rien que des femmes, dépeintes dans toute l'étendue de leur beauté, de leur singularité, de leur désir, de leur jalousie, de leur colère.Voilà cette féminité presque universelle que nous raconte Mélanie Chappuis. Qu'elle nous décrit jusque dans les moindres détails, mettant sa plume acérée, parfois légère, parfois militante, parfois cynique au service de celles qu'elle appelle volontiers ses sours. Ce petit bonbon littéraire à la fois doux et piquant se dévore avec plaisir. et on en redemande !EXTRAITElle est alitée jusqu'au terme. Il ne faut pas que l'enfant arrive trop tôt. Elle attend. Ça passe plus lentement qu'elle ne le pensait. Elle se sent impuissante, inutile. Son fils tourne autour d'elle, il la réclame en pleurant, elle ne peut plus le porter ni le serrer dans ses bras, il faut se donner des bisous doux, lui dit-elle. Il ne comprend pas, il veut jouer, il veut courir, comme avant. Il finit par s'habituer, c'est fou ce qu'ils s'habituent vite. Il réclame son papa, elle s'en réjouit. Elle les entend depuis son lit, elle est soulagée mais elle a peur que son fils lui échappe, comme son mari. Pour son mari, il est trop tard, elle le sait. Mais son fils, il peut encore l'aimer comme elle est, même en baleine échouée. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUELes éditions Slatkine & Cie publient le livre Ô vous, sours humaines de l'auteure et journaliste Mélanie Chappuis - dont la plume est puissante et sensible. Mélanie Chappuis a un talent remarquable pour écrire l'intime, Ô vous, sours humaines est un bel hommage rendu aux femmes d'hier et aujourd'hui. - Danielle Legras, France CulturePuisque pour dépeindre ces femmes aux différents caractères et faire ressentir aux lecteurs de la sympathie ou de l'empathie envers elles, l'autrice utilise une écriture minutieuse, fragile et attentive aux détails ! Ô vous, sours humaines nous donne donc à voir l'ensemble d'une réalité brute et universelle, ainsi que ses côtés positifs et négatifs. À découvrir ! - Blog Lectures gourmandesÀ PROPOS DE L'AUTEURNée à Bonn, Mélanie Chappuis a passé son enfance entre l'Amérique latine et l'Afrique de l'Ouest. Elle vit actuellement à Genève.

02/2018

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Littérature française

Clef brisée

Un homme et une femme. En voyage de noces, l'été sur le littoral adriatique. L'apprentissage de l'amour en même temps que l'épreuve du désamour. Une situation étrange. Et, dès le début ce voyage s'arrête. La femme, retrouvée morte dans le lit conjugal. Est-ce le crime d'un inconnu ou celui de cet homme lui-même qui aurait tout prévu ? Dès lors va naître et se développer dans sa pensée à la fois froide et bouleversée une opération du langage et de l'imaginaire comme si des fragments d'un dépaysement amoureux et hostile allaient se reconstituer en une belle histoire d'amour. Au fond, la disparition visible de la femme va permettre à l'homme de vivre sa vie à elle et à lui simplement par procuration, de vivre l'excès de ce qu'il va vivre ou plutôt imaginer sur ce qui a déjà été prémédité et envisagé. En même temps que se déroule une vraie et fausse histoire d'amour émerge une vraie et fausse histoire policière. Mais aucune enquête, aucun dialogue ne viennent se porter au secours de cette situation, somme toute banale, une histoire parmi les plus simples. Dès le départ aucune sorte d'entente et de dialogue ne pouvait apporter une lumière sur le déroulement du drame. Le désir de vivre en était absent. Le suicide envisagé par l'homme privé de femme, de dialogue, d'entente et de langage se profile en surimpression sur la disparition inquiétante de sa compagne absente-présente. La clef brisée ne pourra jamais éclairer et résoudre cette énigme et dévoiler le secret derrière la porte. "La vie non vécue est une maladie dont on peut mourir." (Carl Gustav JUNG)

12/2019

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Sciences historiques

Les fontaines de Bordeaux

Dans la cité antique de Bordeaux, bâtie sur des marécages, traversée par de multiples ruisseaux, jaillissent des résurgences naturelles où s'abreuvent hommes et animaux. Les Romains dès le premier siècle captent les sources et par des aqueducs canalisent les eaux vers le centre de Burdigala. A partir du cinquième siècle, les premières traces de civilisation chrétienne apparaissent dans la cité, dès lors les sources profanes deviennent sacrées et la Garonne idolâtrée comme une déesse. Les invasions barbares, les guerres seront bien peu propices à la construction de fontaines. Ce n'est qu'à partir du quinzième siècle, avec la fontaine-puits de Saint-Christoly que commence l'histoire des fontaines de Bordeaux. La nécessité de disposer d'une eau consommable pour la population mobilise les autorités. L'invention d'une machine hydraulique pour élever l'eau à l'aide d'une pompe aspirante va permettre d'alimenter les quais et les marins en eau potable. Tout au long du dix-neuvième siècle, d'ambitieux projets vont couvrir les places publiques de splendides fontaines monumentales. Le décret Napoléon III, du 7 juin 1852, permet la construction d'un aqueduc de près de 12 kilomètres, pour amener les eaux du Taillan et de Saint-Médard dans le grand réservoir de la rue Paulin pour que chaque Bordelais puisse disposer de 100 litres d'eau par jour. Les progrès techniques au vingtième siècle permettent la création de réseaux souterrains pour la distribution des eaux. Dès lors, rien ne s'oppose à faire entrer l'art contemporain dans la conception de fontaines aux lignes inattendues et aux couleurs provocantes. Revivez la passionnante histoire des fontaines contemporaines, mais aussi celle des fontaines détruites ou disparues. Un bien passionnant voyage à remonter le temps !

06/2020

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Philosophie

Le Monde Hors-série N° 43 : Friedrich Nietzsche. L'éternel retour

La vie : excellent pianiste, Nietzsche (1844-1900) composait, voulait être musicien, avant de devenir professeur de philologie. Fatigué de l'université, il voyage dans toute l'Europe, philosophe "sans patrie". Ami de Wagner, il rompt ensuite avec lui. Amoureux de Lou von Salomé, il mène une vie solitaire. De santé fragile, il entre dans une frénésie d'écriture, avant de tomber malade et de mourir fou, méconnu de ses contemporains. L'oeuvre : aphorismes, poèmes, fragments, textes rigoureux toujours stylés, Nietzsche laisse une oeuvre foisonnante, scandée par quelques livres inoubliables : Ainsi parlait Zarathoustra, Le Gai Savoir, Par-delà bien et mal, L'Antéchrist... Avec Dorian Astor, grand connaisseur de Nietzsche, nous présentons plusieurs textes clefs et les grands concepts d'une philosophie contemporaine de Marx et de Darwin, annonçant Freud : la critique du nihilisme, la volonté de Vie, l'Amor fati (l'amour du destin), le dionysiaque. Débats : dans la revue L'Acéphale de janvier 1937, Georges Bataille réhabilite Nietzsche, dont l'oeuvre a été récupérée par les nazis par l'entremise de sa soeur Elisabeth, dont Roland Jaccard trace un portrait redoutable. Michel Foucault puis Mazzino Montanari reviennent, à l'occasion de la publication des Œuvres complètes, sur le concept de "Volonté de puissance". Roger-Pol Droit prend le contre-pied de Luc Ferry et de ses amis, auteurs de Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens. Hommages : Nietzsche l'inactuel n'a jamais été autant d'actualité. L'entretien avec Philippe Sollers, les textes inédits de Bernard Edelman et Peter Sloterdijk, ceux de Gilles Deleuze et Clément Rosset ainsi que la chronique nécrologique de Nestor témoignent de la richesse et de l'influence de l'oeuvre du philosophe poète. Et également : bande dessinée, chronologie, lexique et bibliographie.

10/2019

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Economie

Rêver...oser...entreprendre...

Arrière-petit-fils d'un banquier juif allemand, immigré en Belgique qui, miné, retournera mourir dans sa Bavière natale... et dont on ignore où se trouve sa sépulture... Jean-Claude Logé est aussi issu d'une famille bourgeoise, francophone, catholique qui a donné au royaume des juristes, un ambassadeur devenu baron, et nombre d'hommes et de femmes d'Eglise. Ancien des jésuites, il tournera résolument le dos à cette société belge conventionnelle. A la tête de Systemat, près de 2 000 salariés, qu'il introduira en bourse, élu Manager de l'année 1995 par les lecteurs de Trends Tendances, président de la CCI de Wallonie, cet entrepreneur est une sorte de mouton noir dans le paysage patronal belge. Déliquescence de la justice... Fin programmée de l'Etat belge... Europe paralysée par sa bureaucratie... Crise des sociétés libérales soumises à la dictature des politiques, des banques, du fisc... Non sans humour, Jean-Claude Logé aborde de nombreux sujets, se dressant en procureur des institutions internationales, des multinationales et de ces politiques qui détruisent l'économie réelle. Pour un revenu universel, il s'insurge d'un monde où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Récit d'un entrepreneur, de ses échecs et succès, de ses passions pour la philosophie, l'histoire comme des rencontres qui l'ont marqué, de Jean d'Ormesson au roi Albert II, l'auteur, entre drame et tragédie, aborde les blessures de sa vie... de ses héritiers qui dilapident les bijoux de famille mettant en péril une exceptionnelle réussite entrepreneuriale... à la cabale criminelle dont il sera victime. En Afrique, Jean-Claude Logé a créé une fondation... Il soutient un orphelinat, une école maternelle, un centre de santé, et est à l'origine de projets afin de donner dignité aux populations dans des entreprises à taille humaine.

09/2019

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Littérature française

Maman est morte, mais tout va bien

Je partage avec toi un bout de ma vie qui a été très difficile. J'ai perdu ma maman en 2012 et de nombreux proches en 3 ans. J'ai écrit ce livre entre 2016 et début 2019. Je ne parle pas de théorie en tant que thérapeute, je parle en tant qu'être humain qui a eu très bobo à son petit coeur ! Haha ! Je me livre complètement à toi sur les conséquences qu'ont eu ces décès sur : ma vie, ma vision du monde et de LA vie. Je livre mon intimité, j'espère que ce sera respecté. Car nous sommes tous humains. J'ai revisité ma vie et soigné mon enfant intérieur par le biais de la thérapie et de ce livre. J'ai mis toute mon âme dans ce bouquin ! Le deuil d'une personne chère est pour moi une mort à soi-même. Toutes mes questions existentielles ont eu besoin de réponse. J'étais tellement en colère contre le système, ma famille, les humains, la vie ! A m'en faire mal... Que le voile de mon ignorance a craqué... Je souhaite qu'à travers ce livre, chacun puisse s'autoriser à se poser des questions sur sa place dans le monde. J'ai éclaté tout mon ancien système de pensée, de croyances, qui n'était en fait pas le mien. C'est fou tout ce que l'on absorbe de notre environnement, sans conscience et qui appartient à notre famille, jusqu'à cet inconscient collectif. Je souhaite transmettre le message qu'après la mort, il y a la vie. Je me sens chaque jour plus proche de mon essence, j'espère que toi aussi. Et j'espère que ce livre t'inspirera, même juste un petit peu. Mourir pour mieux renaitre

07/2019

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Littérature française

Nouvelles déconfinées

Nouvelles dé-confinées est le fruit des mois de confinement de l'auteur, temps fort pour l'observation de la vie réduite et concentrée des habitants de la cité : peur, amour, rage de vivre et crainte de mourir, espoirs et déceptions, incompréhensions... éternelle aventure humaine que l'imaginaire de l'auteur a située à la ville comme à la campagne, et même au-delà des mers sous forme de conte. Ces nouvelles font écho à l'actualité particulière de ces moments-là, source d'inspiration créatrice pour le nouvelliste chez lequel chaque mot résonne comme une note de musique prometteuse d'harmonie. Chacun de nous peut y retrouver quelque chose de lui-même et des autres quand la vie prend plus de sens devant une mort sournoise qui rôde invisible autour de vous. Périodes extrêmes où les attitudes les plus viles côtoient les plus nobles, où le plaisir et la joie peuvent cohabiter avec l'angoisse et l'ennui... Ce recueil de nouvelles est le fruit de tous ces sentiments contradictoires et profondément humains que le "rester chez soi" a mis en relief. Pierre Guitton est né dans un petit village au coeur de la France. Son enfance fut rêveuse et campagnarde ; les plantes et les animaux étaient ses compagnons de jeu. L'école fut celle de la socialisation, de quoi observer et aimer son prochain, puis de gagner sa vie sans renoncer à la poésie. Dès son plus jeune âge, il a disputé la musique des mots à celle des notes de son alter ego. Un pied dans l'imaginaire et une main sur le crayon noircisseur de pages blanches, il n'a cessé d'écrire pour ses proches avant qu'on ne lui propose de publier quelques-uns de ses écrits.

12/2020

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Histoire internationale

Dépêches du Vietnam

Dépêches du Vietnam rassemble la dernière série de reportages de guerre de John Steinbeck. Inédit en France, cet ouvrage reprend les chroniques écrites à partir de 1966 pour le magazine Newsday par celui qui reçut le Prix Pulitzer en 1940 pour les Raisins de la Colère et le prix Nobel de littérature en 1962. John Steinbeck, à 64 ans, est déjà un homme malade et fatigué il mourra deux ans plus tard quand il part pour couvrir le conflit qui mine l'Amérique. Mais il a beau bien connaître la guerre il a suivi les boys en Europe en 1943 pour le New York Herald Tribune et a été blessé en Afrique du Nord il est dérouté par ce qu'il découvre : une guerre qui ne comporte "ni front, ni arrières", écrit-il. Embarquant sur les vedettes qui sillonnent les deltas, volant à bord des hélicoptères Huey, il retrouve également son fils, futur écrivain lui-aussi, qui a choisi de s'engager. Est-ce l'une des raisons pour lesquelles Steinbeck, dans ses dépêches, soutient la guerre menée par l'Amérique ? S'il émettait des réserves en privé sur cette dangereuse aventure, il serre les rangs derrière la politique suivie par le président Lyndon Johnson, ce que lui reprocheront beaucoup d'intellectuels. Lui le défenseur des faibles et des opprimés, "l'écrivain social" qui en son temps fut soupçonné d'être communiste est devenu belliciste mais est surtout "désespéré que ces merveilleuses troupes n'apportent pas une victoire rapide". Le Traducteur prolifique des grands noms de la littérature anglo-saxonne (Bret Easton Ellis, Ernest Hemingway, Jack Kerouac, Francis Scott Fitzgerald.), Pierre Guglielmina a récemment traduit aux Belles Lettres, de Francis Scott Fitzgerald, Une vie à soi (Goût des idées, 2011).

01/2014

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Littérature française (poches)

Sur l'épaule de la nuit

"Sous mes cheveux blancs de neige et dans mon corps sec et noué comme l'écorce nue, je suis un paysage d'hiver que le plein soleil a fui, une terre de silence, immobile et stérile. Je suis vieille, plus vieille qu'il n'est d'ordinaire donné de l'être. Je suis née au coucher d'un siècle, ai vécu le long du suivant, et me retirerai au lever d'un troisième. Mais quand ? C'est long trois siècles…Je m'abîme, m'émiette, sans jamais encore toucher le fin fond de mes jours. Je dois mourir, il le faut. Que l'on m'aide ! Sur la table de nuit, mon rang de perles enroulé sur lui-même : un serpent luisant, mystérieux. Lui seul connaît mon secret… C'était l'été d'une année de guerre, il y a plus longtemps que quiconque ne peut se souvenir : un amour de vingt-quatre heures qui devait changer ma vie… Nous n'étions pas dans le monde mais en périphérie du monde, au dessus, en arrière, en dessous, tout contre mais clairement dissociés de lui. C'est cela que permet l'amour. Une apesanteur. Je vais vous conter ces vingt-quatre heures, ensuite je m'effacerai du monde. Finalement, j'aurai été éphémère comme l'est la trace de l'eau glacée sur la pierre brûlante". Ce pourrait être une fable, pourtant c'est la vraie vie, le temps qui s'enfuit et nos amours perdues qu'évoque l'auteur dans ce roman à tiroirs secrets. Une vieille dame qui porte en écharpe le don du bonheur dévoile ici d'étonnantes recettes de vie et nous ouvre des chemins d'espérance.

06/2013

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Beaux arts

Ephémère

Bernard Chambaz a choisi de passer "sa" nuit dans le musée de Franco Maria Ricci, tout près de Parme. Franco Maria Ricci fut l'âme et la cheville ouvrière de la prestigieuse revue FMR dont Fellini disait qu'elle était "la perle noire" de l'édition. A son musée, qui rassemble ses collections d'oeuvres d'art et dont la première pièce est une Jaguar, il a adjoint un labyrinthe de bambous qui est le plus grand labyrinthe au monde. C'est lui qui veille aujourd'hui, vieilli, sur ce domaine. L'écrivain s'est lancé avec joie dans ce projet, qui lui permettait de replonger aux origines d'une passion italienne increvable. Une joie qui ne l'a pas quitté et qui irrigue ces pages pourtant confrontées à des réalités plutôt rudes. Que ce soient les tableaux d'Antonio Ligabue qui le bouleversent par un autoportrait et un tigre où se révèlent sa folie et son innocence ; les "memento mori" , ces vanités qui nous rappellent "Souviens-toi que tu vas mourir" , même si elles font la paire avec les Carpe diem. Au cours de cette nuit, Bernard Chambaz croise de nombreuses vies qui tissent son récit. Celle de Franco Maria Ricci, jeune puis vieillissant, qui suscite une tendresse timide. Celle des écrivains qui lui ont donné des textes, comme Borgès ou Giono et Zavattini. Celle de Donizetti dont on avait volé la calotte crânienne lors de son autopsie. Celle de Clelia Marchi, une pay¬sanne de soixante-douze ans qui écrivit à l'encre sur le drap nuptial l'histoire, ou celle du bottier Ferragamo qui commença comme petit cordonnier. Celle d'une femme du XVIème siècle dont le regard est si contemporain.

09/2020

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Actualité et médias

Le chaudron français

Entre novembre 2013 et janvier 2015, une vingtaine de jeunes habitants de Lunel, petit bout de Camargue coincé entre Nîmes et Montpellier, partent pour la Syrie. Musulmans fraîchement convertis, juifs ou catholiques, ils ont à peine la trentaine, ils sont chômeurs, footballeurs ou ingénieur et tous fuient le bourg, où ils ont grandi, pour rejoindre des inconnus, dont ils ne parlent même pas la langue ; des chefs de guerre djihadistes. Le 27 janvier 2015, alors que sont pleurés les morts de Charlie Hebdo, une opération policière, la première contre les filières terroristes de France depuis les attentats, met un terme à cet exode macabre. Jean-Michel Décugis ne reconnaît plus Lunel, la ville où il a grandi, où il est allé à l'école. Dans ses souvenirs, son bourg ensoleillé n'était que vignes et oliviers, taureaux, football et passion de l'arène. Et voici qu'en quarante ans, la commune est devenue une des plus pauvres de France. Le chômage, la violence, l'immigration et le racisme y ont explosé. La population s'est divisée, les communautés radicalisées et face à ce naufrage, des politiciens locaux attentistes, complaisants, toujours impuissants. A Lunel, si longtemps terre de migrations et de brassage, Renaud Camus, l'écrivain vénéré des milieux identitaires, a pu concevoir sa théorie funeste du " grand remplacement " . Comment Lunel en est-elle arrivée là? Pendant des mois, les auterus ont disséqué cette commune emblématique d'un échec national. Ils ont rencontré des religieux, modérés ou extrémistes, des jeunes et des anciens, des professeurs, chefs d'entreprises, bénévoles associatifs, des élus, des policiers, magistrats, avocats et gendarmes. L'histoire qu'ils nous racontent est celle de jeunes partis mourir et tuer en Syrie. L'histoire de ceux qui, dans l'indifférence générale, les ont soutenus ou embrigadés. L'histoire d'une faillite française.

09/2017

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Littérature étrangère

La mécanique du piano

A Zagorsk, pendant la Guerre froide, Katya n'est encore qu'une enfant lorsqu' elle se prend de passion pour le piano que lui offre un mystérieux voisin allemand. Devenue une pianiste de grand talent, Katya accepte à regret de se séparer de son Blüthner, seul moyen de quitter son pays avec son fils et son mari pour rallier les Etats - Unis. Quelques cinquante ans plus tard, Clara, jeune mécanicienne de Caroline du Sud, cherche à se dé barrasser d'un encombrant piano : elle n'a jamais réussi à en jouer mais elle le garde en souvenir de son père qui le lui a légué juste avant de mourir dans un incendie. Elle poste une annonce sur un site d'enchères et trouve preneur alors même qu'elle réalise qu'elle ne peut se séparer de ce piano. Mais l'acheteur ne l'entend pas de cette oreille. Alors que les déménageurs chargent l'instrument dans leur camion, Clara décide tout - à - trac de se lancer dans une filature qui la conduira jusque dans la Vallée de la Mort, au coeur du secret de son père et dans la tourmente de l'exil des refuzniks cherchant à fuir l'URSS des années soixante. D'une prose dépouillée, Chris Cander décrit des destins difficiles, faits de pertes, de solitude, d'errance intérieure, avec au centre ce piano, objet à la fois c oncret, littéral et porteur de sens. Jusqu'à la der nière page, ce piano reste un " personnage " captivant , sans que l'on puisse réellement assigner un sens unique à sa présence. Une lecture séduisante, prenante et évocatrice que l'on ne peut pas lâcher, tandis que le passé éclaire peu à peu le présent.

08/2019

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Musique, danse

The Who by Numbers. L'histoire des Who à travers leur musique

Pete Townshend – génie torturé et compositeur visionnaire, notable pour ses moulinets légendaires et ses destructions de guitares. Roger Daltrey – bagarreur des rues et chanteur à la voix d'or, précurseur du genre superstar musclée aux boucles blondes. John Entwistle – dit ''The Ox'', bassiste-arrangeur, aux doigts puissants et aux multiples talents, ayant un penchant pour l'humour noir. Keith Moon – ultime rockeur surexcité, batteur virtuose, loufoque et infortuné. Les ''Orrible 'Oo !'' Ils ont démoli leur matériel sur scène, popularisé le larsen de guitare, ouvert le chemin au punk, inventé l’opéra-rock, l'arena rock, et enregistré des disques parmi les plus fascinants de tous les temps. Émergeant de la scène mod rhythm and blues du milieu des années 1960 avec des hymnes adolescents enflammés comme My Generation, les Who étaient les gamins les plus sauvages, énervés et bruyants du lot. Mais, en dépit de la phrase la plus célèbre de Townshend : ''J'espère mourir avant de devenir vieux'', et contrairement à de nombreux rivaux, le groupe s'est attelé à la création d'œuvres plus matures fin des années 1960 et durant les années 1970, avec le succès phénoménal de l’opéra-rock Tommy, de l'album vénéré Who's Next, du chef-d'œuvre mod de Townshend Quadrophenia, et plus encore. Le travail de ces auteurs apporte une différente perspective au long et étrange voyage musical d’un des groupes de classic rock qui compte parmi les plus novateurs et impérissables. Ils reconsidèrent certains trésors des Who les moins connus et apportent un nouvel éclairage sur leurs disques les plus populaires. De I Can't Explain à Tommy, de Won't Get Fooled Again à l'album du come-back, Endless Wire, The Who by Numbers retrace la carrière extraordinaire et captivante des Who, chanson par chanson.

12/2018

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Histoire de France

Pétain et les Allemands

Dans un combat pour défendre la mémoire du maréchal Pétain et demander, conformément au voeu du général de Gaulle et du maréchal Juin, la translation à Verdun de l'illustre soldat inhumé à l'île d'Yeu, l'auteur avait écrit Pétain, gloire et sacrifice qui fut couronné en 1991 du Prix des Intellectuels Indépendants. Puis en 1994, il écrivait Le Maréchal et la France suivi, en 1995 de Pétain et les Américains. Dans le cadre de cette lutte pour réécrire à l'endroit l'histoire de celui qui avait acquis "des titres impérissables à la reconnaissance nationale", paraît en 1997, ce nouvel ouvrage : Pétain et les Allemands. Ce livre complète heureusement le précédent, dans la mesure où l'aversion de Pétain à l'égard du militarisme allemand eut pour corollaire l'indéfectible amitié qu'il portait à Pershing et aux combattants américains. Amitié qui ne signifie pas qu'il se serait réjoui de la forme prise, en cette fin de siècle par l'impérialisme américain. A contrario, en ces jours qui marquent la fin des guerres fratricides entre Francs et Germains, son aversion pour les "Boches" le céderait aux sentiments de respect mutuel et d'union qu'il exprimait, dans un voeu formulé devant le maréchal Rundstedt, en mai 1944, alors que la défaite allemande était inéluctable : "Je ne voudrais pas mourir avant d'avoir vu la réconciliation de nos deux peuples. Je veux oublier toutes les guerres ; je ne veux plus connaître que les dates des traités de paix." Tel est le message contenu dans l'allégorie illustrant la première de couverture de ce livre ; message pour le présent et pour l'avenir qui puise sa profonde vérité dans un passé tragique dont l'histoire se confond avec celle de Philippe Pétain, maréchal de France.

09/1997

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Musique, danse

Cathy Berberian, cant'actrice

" La musique est l'air que je respire et la planète que j'habite ", écrit Cathy Berberian quelques jours avant de mourir. Sa carrière ne ressemble à aucune autre. L'une des plus grandes chanteuses de ces cinquante dernières années évolue en marge des prises de rôle, des productions internationales, des soirées de gala au Metropolitan Opera ou à Covent Garden, des rumeurs étalées dans la presse, des cabales. Suivre son parcours conduit au cœur de l'histoire de la musique des années 1950-1980. On assiste avec elle aux expériences vocales majeures dans la musique électroacoustique, aux pratiques novatrices du théâtre musical, à la redécouverte du répertoire baroque, à l'émergence d'une conception nouvelle du récital conçu comme spectacle. Sa voix, ignorante des frontières, se déploie dans les univers les plus variés de la musique d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs, savante et populaire. Petite Arménienne dans l'Amérique des années trente, élevée dans un milieu modeste, Américaine dans l'Europe de l'après-guerre, femme dans un milieu presque exclusivement masculin, Cathy Berberian a lutté toute sa vie contre le courant dominant, avec pour armes un immense talent, une intelligence remarquable, un humour indéfectible. Créatrice et dédicataire des oeuvres vocales de son mari Luciano Berio, elle défriche avec lui des champs inexplorés dans le domaine de la voix et de l'utilisation du mot en musique. Par sa réceptivité et son goût de l'expérimentation, elle se place ainsi au cœur du processus de création, avec des compositeurs tels que Sylvano Bussotti, John Cage, Igor Stravinsky, et collabore aussi bien avec Peter Brook qu'avec Nikolaus Harnoncourt. " De Monteverdi aux Beatles ", elle fait connaître dans le monde entier la musique qu'elle aime et sert.

10/2003

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Religion

Les martyrs d'Otrante. Entre histoire et prophétie

Les saints martyrs d'Otrante, c'est le nom donné communément à Antonio Primaldo et à ses compagnons, des habitants de la ville d'Otrante, tués par les Ottomans en août 1480. Ce livre donne, pour la première fois en langue française, le récit complet de ces évènements si importants dans l'histoire de l'Eglise. Plutôt que de renier leur foi, des personnes ont librement choisi de mourir, exécutés par les envahisseurs ayant investi la ville d'Otrante. Les faits sont bien documentés, grâce aux témoignages de contemporains et d'historiens. Le 5 octobre 1980, le pape Jean-Paul II se rend à Otrante, et donne une vigoureuse impulsion à la cause de canonisation des martyrs otrantais. Le 11 février 2013, Benoît XVI reconnaît officiellement un miracle survenu grâce à l'intercession des martyrs et, quelques instants plus tard, devant les cardinaux assemblés, il annonce qu'il renonce à son pontificat. Le 12 mai 2013, le pape François célèbre la première canonisation de son pontificat : il s'agit des 813 martyrs d'Otrante. Il faudrait un singulier aveuglement pour ne pas voir en cette canonisation une signification à la fois historique et prophétique. La canonisation simultanée de plus de huit cents personnes est un évènement rarissime dans l'histoire de l'Eglise. Pour les Ottomans, Otrante devait être une tête de pont, pour partir à l'assaut de l'Italie, de Rome et de l'Europe, étape suivante, après la chute de l'empire d'Orient en 1453 ; mais une poignée de gens déterminés a modifié le cours des évènements. Aujourd'hui, le combat vital, engagé pour maintenir le droit de penser et de croire, trouve dans l'histoire des martyrs d'Otrante une lumineuse justification.

01/2019

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Littérature érotique et sentim

Le jardin de Badalpour

Il existe en Inde, dans l'enceinte du palais décrépi du défunt radjah de Badalpour, un petit jardin où une jeune occidentale vient régulièrement se ressourcer, car Zahr, fille de sultane et descendante d'un des derniers souverains de Constantinople, est aussi fille de radjah, et donc de cette terre indienne. Son histoire est celle d'une femme qui, en venant au monde, a tout perdu : son nom, son prénom, son âge, son pays, ses parents - sa mère, ayant fui l'Inde, l'a confiée avant de mourir à une famille adoptive. Une fois adulte, Zahr se lance dans la quête désespérée de sa véritable identité sans laquelle elle à l'impression de ne pouvoir commencer à vivre. A vingt et un ans, après bien des années de recherches, elle retrouvera son père et son pays. Elle découvrira une famille déchue depuis l'indépendance de l'Inde, une communauté musulmane minoritaire et persécutée. Ses habitudes d'occidentale choquent et lui valent maintes rebuffades. En outre, elle n'est qu'une femme et, à ce titre, n'a guère de droits. Mais elle a enfin trouvé le bonheur d'avoir une famille et un père qu'elle adule. Jusqu'à ce que son univers s'écroule à nouveau et qu'elle soit obligée de tout quitter. Vingt ans plus tard elle revient et, après bien des luttes, finit par comprendre que ces " appartenances " auxquelles chacun s'accroche ne sont en fait que des béquilles qui aident à tenir debout, des barrières qui limitent, souvent même des œillères qui aveuglent. A présent, libérée de ses fantômes, Zahr pourra-t-elle partir vers d'autres horizons, légère, enfin prête à danser sa vie ?

05/1998

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Policiers

1974

Jeanette Garland : disparue à Castleford en juillet 1969. Susan Ridyard disparue à Rochdale en mars 1972. Clare Kemplay vient de disparaître à Morley. Elle revenait de l'école, elle n'est jamais rentrée chez elle. Son cadavre sera bientôt retrouvé dans une tranchée sur un chantier de construction. Nous sommes en 1974, dans la région de Leeds. Noël approche. Edward Dunford reporter criminel à l'Evening Post est encore un néophyte qui fait ses premières armes dans l'ombre du journaliste vedette de la rédaction, Jack Whitehead. Au volant de la vieille Viva de son père, qui vient de mourir, Edward Dunford sillonne les routes de l'ouest du Yorkshire à la recherche d'indices susceptibles d'éclairer ces trois disparitions d'enfants. Sont-elles liées ? Eddie en est persuadé. Au départ, il croit seulement chasser le scoop qui lui permettra de coiffer au poteau Jack Whitehead ; mais plus il enquête, plus il découvre que les ramifications de l'affaire sont multiples. Bien des choses sont pourries au royaume du Yorkshire : policiers corrompus, entrepreneurs véreux, élus complices... Partout, les hommes de pouvoir protégent leurs turpitudes et ce, à n'importe quel prix. Y compris celui de la vie humaine. Ce premier roman a fait grand bruit en Angleterre lors de sa parution en 1999. La presse, britannique et américaine, a salué un romancier et un écrivain d'exception, s'inscrivant dans la tradition de Robin Cook, mais aussi de James Ellroy. L'auteur, qui est lui-même originaire du nord de l'Angleterre et vit aujourd'hui au Japon a l'ambition d'être le chroniqueur du Yorkshire des années 70-80, comme James Ellroy a été celui du Los Angeles des années 50. Ce roman est le premier du " Red Riding Quartet ". Il sera suivi de 1977, 1980 et 1983.

12/2001

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Histoire internationale

Le fils oublié de Trotsky

Trotsky eut deux fils. Les biographes connaissent tous l'histoire tragique de l'aîné, Léon Sedov, militant actif de la IVe Internationale, qui suivit son père dès le début de son exil, en 1929. Il fut assassiné par le NKVD en 1938 dans une clinique parisienne. Mais on ignorait tout du destin de Serge Sedov, le cadet, resté en URSS malgré le départ forcé de son père et la traque lancée contre lui et ses soutiens à travers le globe. Du reste, à Mexico, où il se réfugia finalement avant de mourir assassiné à son tour, le vieux Trostsky pensait que " s'il y avait chez Serioja (Serge) un intérêt politique actif, un esprit de fraction, toutes ces pénibles épreuves se justifieraient. Mais ce ressort intérieur lui manque totalement. Ce qui arrive lui est d'autant plus pénible. "Comme le révèle ce livre, cet " apolitisme " supposé de Serge Sedov a permis de masquer longtemps la vérité. Car Serge Sedov, qui préférait le football aux arcanes du parti bolchevique, fut bel et bien victime d'une machination de la police politique de Staline. Accusé d'avoir " empoisonné des ouvriers " et organisé des sabotages, Serge refusera d'endosser ces charges extravagantes et d'avouer la moindre culpabilité. Il échappera donc au procès public, au cours duquel les staliniens souhaitaient voir son nom traîné dans la boue, mais pas au jugement ni à la sentence : il sera fusillé le 29 octobre 1937. Il priva ainsi Staline d'une part de sa vengeance, mais Trotsky, lui, n'en sut jamais rien. Ce livre reconstitue pour la première fois les derniers mois d'une victime de la guerre que se livraient les deux héritiers de Lénine, une victime tombée dans l'oubli des grandes purges de la fin des années 1930.

01/2012