Recherche

Neige Sinno

Extraits

ActuaLitté

Contes et nouvelles

Le chant de l'Ours. Epopée vespe - Entre lacs et forêts de Carélie

Il était une fois un orphelin appelé Vir qui, en grandissant, avait oublié le visage de sa mère. Elevé par sa tante Anni qui n'avait pas eu d'enfant, il tomba amoureux d'Aïra, la belle étrangère aux cheveux noirs et aux yeux bruns. La nuit, cette dernière était hantée par les troupeaux de rennes de son père sâme et par le sort tragique de sa famille. Mais la tante Anni connaissait bien la forêt et elle avait un jour embrassé le grand maître des bois. Douce guérisseuse, elle prit sous son aile protectrice Aïra, qui donna naissance à trois enfants. Les deux fils se marièrent jeunes, mais Tal'oï, la fille, semblait poursuivie par le destinée tragique de ses ancêtres... - En terre vepse, l'eau voit comme un miroir et l'ours a tout dans sa mémoire. Maître de la forêt et des hommes, il se fait le conteur des faits oubliés et prédicteur des temps à venir. Entre bêtes et hommes, Maître Ours livre ses enseignements pour répandre l'harmonie entre le monde et ses créatures. Ecoutez, bonnes gens, comme cette langue brille et caresse les oreilles. Laissez-vous conter l'épopée de Virantaz, saga venue du fond des temps, qui, telle un récit mythologique, vous emporte sur une terre riche, aux lacs poissonneux et où le vent s'enivre du parfum des sapins. Le premier livre pour le grand public d'une auteur vepse, représentant un peuple de quelques milliers de locuteurs seulement. Une création sur le modèle des épopées traditionnelles traduite déuà dans de nombreuses langues. Un témoignage des traditions orales d'un peuple finno-ougrien de Carélie (région des lacs Ladoga, Onéga et Béloïé.

05/2021

ActuaLitté

Lettres classiques

Les louves de machecoul. Tome 2

S'il vous est arrivé par hasard, cher lecteur, d'aller de Nantes à Bourgneuf, vous avez, en arrivant à Saint-Philbert, écorné, pour ainsi dire, l'angle méridional du lac de Grand-Lieu, et, continuant votre chemin, vous êtes arrivé, au bout d'une ou deux heures de marche, selon que vous étiez à pied ou en voiture, aux premiers arbres de la forêt de Machecoul. Là, à gauche du chemin, dans un grand bouquet d'arbres qui semble appartenir à la forêt, dont il n'est séparé que par la grande route, vous avez dû apercevoir les pointes aiguës de deux minces tourelles et le toit grisâtre d'un petit castel perdu au milieu des feuilles. En 1832, ce petit castel était la propriété d'un vieux gentilhomme nommé le marquis de Souday, et s'appelait le château de Souday, du nom de son propriétaire. Le marquis de Souday était l'unique représentant et le dernier héritier d'une vieille et illustre Maison de Bretagne ; le marquis de Souday, déjà héritier, sinon des biens - il n'en restait d'autres que la petite gentilhommière que nous avons dite - du moins du nom de son père, était le premier page de Son Altesse royale M. le comte de Provence. A seize ans - c'était l'âge qu'avait alors le marquis, - les événements ne sont guère que des accidents ; il était, au reste, difficile de ne pas devenir profondément insoucieux à la cour épicurienne, voltairienne et constitutionnelle du Luxembourg, où l'égoïsme avait ses coudées franches. C'était M. de Souday qui avait été envoyé sur la place de Grève pour guetter le moment où le bourreau serrerait la corde autour du cou de Favras, et où celui-ci, en rendant le dernier soupir, rendrait à Son Altesse royale sa tranquillité un instant troublée.

02/2023

ActuaLitté

Lettres classiques

Les louves de machecoul. Tome 1

S'il vous est arrivé par hasard, cher lecteur, d'aller de Nantes à Bourgneuf, vous avez, en arrivant à Saint-Philbert, écorné, pour ainsi dire, l'angle méridional du lac de Grand-Lieu, et, continuant votre chemin, vous êtes arrivé, au bout d'une ou deux heures de marche, selon que vous étiez à pied ou en voiture, aux premiers arbres de la forêt de Machecoul. Là, à gauche du chemin, dans un grand bouquet d'arbres qui semble appartenir à la forêt, dont il n'est séparé que par la grande route, vous avez dû apercevoir les pointes aiguës de deux minces tourelles et le toit grisâtre d'un petit castel perdu au milieu des feuilles. En 1832, ce petit castel était la propriété d'un vieux gentilhomme nommé le marquis de Souday, et s'appelait le château de Souday, du nom de son propriétaire. Le marquis de Souday était l'unique représentant et le dernier héritier d'une vieille et illustre Maison de Bretagne ; le marquis de Souday, déjà héritier, sinon des biens - il n'en restait d'autres que la petite gentilhommière que nous avons dite - du moins du nom de son père, était le premier page de Son Altesse royale M. le comte de Provence. A seize ans - c'était l'âge qu'avait alors le marquis, - les événements ne sont guère que des accidents ; il était, au reste, difficile de ne pas devenir profondément insoucieux à la cour épicurienne, voltairienne et constitutionnelle du Luxembourg, où l'égoïsme avait ses coudées franches. C'était M. de Souday qui avait été envoyé sur la place de Grève pour guetter le moment où le bourreau serrerait la corde autour du cou de Favras, et où celui-ci, en rendant le dernier soupir, rendrait à Son Altesse royale sa tranquillité un instant troublée.

02/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Paul Celan, contre-parole et absolu poétique

Quatre décennies ont passé depuis la mort de Paul Celan. Son suicide, dans la nuit du 19 au 20 avril 1970, a créé un vide qui, d’une certaine manière, n’a pas été rempli. Vide parmi ceux qui avaient eu la chance de le connaître, vide dans la poésie de langue allemande qu’aucune grande figure n’est parvenue depuis à combler. La très forte croissance des études qui lui sont consacrées l’atteste à sa façon : tout se passe comme si, pour reprendre le titre de l’article de Maurice Blanchot, Celan avait été, du moins en poésie, « le dernier à parler », comme si la poésie de langue allemande s’était tue avec lui. Il se trouve qu’ayant commencé à lire Celan vers 1966, j’ai été le témoin de la croissance de sa notoriété. C’est pourquoi, lorsque Yves Bonnefoy et Antoine Compagnon m’ont fait l’honneur de me demander quatre leçons au Collège de France, j’ai pensé que le moment était venu d’essayer de faire le point sur ce que je croyais être parvenu à comprendre d’une œuvre dont le mystère et la beauté n’ont jamais perdu le pouvoir de fascination qu’elle exerça sur moi dès que je la découvris. Les leçons eurent lieu le 12, 19, 26 mars et 2 avril 2010 à l’auditoire Guillaume Budé. Je n’en ai guère retouché le texte, sinon pour faire deux chapitres de la dernière d’entre elles qui m’a paru aborder deux aspects différents de l’œuvre (l’affaire Goll et le changement de poétique introduit depuis Atemwende), ajouter une brève postface, quelques références bibliographiques et atténuer les marques d’oralité qui sont le propre d’un texte prononcé.

04/2013

ActuaLitté

Sociologie

La France sous nos yeux. Economie, paysages, nouveaux modes de vie

Qu'ont donc en commun les plateformes logistiques d'Amazon, les émissions de Stéphane Plaza, les restaurants de kebabs, les villages de néo-ruraux dans la Drôme, l'univers des coaches et les boulangeries de rond-point ? Rien, bien sûr, sinon que chacune de ces réalités économiques, culturelles et sociales occupe le quotidien ou nourrit l'imaginaire d'un segment de la France contemporaine. Or, nul atlas ne permet de se repérer dans cette France nouvelle où chacun ignore ce que fait l'autre. L'écart entre la réalité du pays et les représentations dont nous avons hérité est dès lors abyssal, et, près d'un demi-siècle après l'achèvement des Trente glorieuses, nous continuons à parler de la France comme si elle venait d'en sortir. Pourtant, depuis le milieu des années 1980, notre société s'est métamorphosée en profondeur, entrant pleinement dans l'univers des services, de la mobilité, de la consommation, de l'image et des loisirs. C'est de la vie quotidienne dans cette France nouvelle et ignorée d'elle-même que ce livre entend rendre compte à hauteur d'hommes et de territoires. Le lecteur ne s'étonnera donc pas d'être invité à prendre le temps d'explorer telle réalité de terrain, telle singularité de paysage ou telle pratique culturelle, au fil d'un récit soutenu par une cartographie originale (réalisée par Mathieu Garnier et Sylvain Manternach) et des statistiques établies avec soin. Qu'ils fassent étape dans un parc d'attraction, nous plongent dans les origines de la danse country, dressent l'inventaire des influences culinaires revisitées, invoquent de grandes figures intellectuelles ou des célébrités de la culture populaire, les auteurs ne dévient jamais de leur projet : faire en sorte qu'une fois l'ouvrage refermé, le lecteur porte un regard nouveau sur cette France recomposée.

10/2021

ActuaLitté

Ouvrages généraux

L'Étrange Défaite. Le témoignage de Marc Bloch sur la défaite de 1940

Ce témoignage sur la défaite de 1940, écrit sur le vif par un grand historien, est particulièrement précieux. Avec le recul, on ne peut qu'admirer la lucidité, la clarté d'esprit de Marc Bloch. Ces qualités, alliées à un vrai humanisme et à une qualité d'écriture certaine, font que nous vous conseillons vivement la lecture de ce texte. En seconde partie du livre, divers écrits de Marc Bloch vous sont proposés. Le dernier traite de la réforme de l'enseignement. Là encore, l'auteur nous propose un texte passionnant, qui n'a que très peu vieilli, et dont les ministres, toujours prompts à vouloir réformer l'Education nationale, pour l'amener de mal en pis, feraient bien de s'inspirer... Extrait : " Ces pages seront-elles jamais publiées ? Je ne sais. Il est probable, en tout cas, que, de longtemps, elles ne pourront être connues, sinon sous le manteau, en dehors de mon entourage immédiat. Je me suis cependant décidé à les écrire. L'effort sera rude : combien il me semblerait plus commode de céder aux conseils de la fatigue et du découragement ! Mais un témoignage ne vaut que fixé dans sa première fraîcheur et je ne puis me persuader que celui-ci doive être tout à fait inutile. Un jour viendra, tôt ou tard, j'en ai la ferme espérance, où la France verra de nouveau s'épanouir, sur son vieux sol béni déjà de tant de moissons, la liberté de pensée et de jugement. Alors les dossiers cachés s'ouvriront ; les brumes, qu'autour du plus atroce effondrement de notre histoire commencent, dès maintenant, à accumuler tantôt l'ignorance et tantôt la mauvaise foi, se lèveront peu à peu ; et, peut-être les chercheurs occupés à les percer trouveront-ils quelque profit à feuilleter, s'ils le savent découvrir, ce procès-verbal de l'an 1940".

02/2022

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Rue Krochmalna

Varsovie, début du XXe siècle. Après avoir fait fortune en Argentine, Max et Flora rentrent au pays chercher de la "marchandise" pour leur fabrique de sacs à mains, qui n'est autre que le bordel local. La marchandise - c'est-à-dire des filles -, Flora, experte en la matière, la choisira, et Max s'assurera qu'elle a bien toutes les qualités requises... A peine arrivés, ils renouent avec leurs vieux amis, Meir et Leah, membres éminents de la pègre de Varsovie, tout disposés à les aider dans leur recherche. Quand Meir présente à Max une très jeune fille innocente et pleine de grâce, Rashka, Max est sous le charme. Le seul problème étant que, finalement, il aimerait bien la garder pour lui seul. Flora, sentant venir le danger, renoue avec un ancien amant tandis que Max promet mariage et enfant à Rashka - passant sous silence le fait qu'il est déjà marié - et la convainc de s'enfuir avec lui à Paris. Paris, qui se transforme très vite en Otwock, petite bourgade sans intérêt à deux pas de Varsovie. Malgré les qualités de sa jeune maîtresse, Max ne tarde pas à s'ennuyer de ses amis truands, de leurs combines louches et des tavernes de la rue Krochmalna, et décide de rentrer à Varsovie, quitte à devoir affronter la justice et l'ire de Flora. Est-ce-que tout cela peut bien finir ? Non, certainement pas, sinon ça ne serait pas du Singer ! Dans ce nouveau roman inédit, Singer renoue avec ses thèmes de prédilections et signe un texte foisonnant et haut en couleurs - avec le noir en dominante - qui n'est pas sans rappeler l'univers de Keila la Rouge. Traduit de l'anglais par Marie-Pierre Bay et Nicolas Castelnau-Bay

02/2022

ActuaLitté

Science-fiction

Les pandas sans bambou sont-ils des tueurs à gages ?

L'apocalypse s'est abattue. Enfin presque. Enfin oui. Enfin non. Enfin, ça dépend du point de vue. Du point de vue d'Archie, le manque de chamallows est une forme d'apocalypse, alors bon... La voilà en direction de chez ses parents, avec une seule envie : épouser un lance-flammes, histoire de cramer une fois pour toutes le manoir où ils vivent. Comment ça elle a un petit souci avec la famille ? Mais pas du tout, absolument pas, c'est la famille qui a un problème avec elle, ça n'a rien à voir. Sa mère, qui porte des talons aiguilles dans sa maison même à six heures du matin quand elle vient de se réveiller, l'accueille froidement. Ce n'est pas vraiment un épisode du retour de la fille prodige, hein. Plutôt une histoire du vilain petit canard qui revient au foyer. Archie tient bon, heureusement que Craig lui a retiré son arme de service, sinon elle aurait peut-être commis un matricide. Ou un patricide. Bref, quelqu'un serait mort. Elle sort de là avec la tête qui bourdonne, Numéro 4 est pris de fulgurantes envies pyromanes, mais Numéro 2 et Numéro 3 l'ont bien renfermé dans sa cage dorée avec ses dragons cracheurs de feu qui le surveillent. Enfin presque. Enfin oui. Enfin non. Enfin, ça dépend du point de vue, quoi. Disons qu'un seul petit désagrément supplémentaire, et Archie pourrait se transformer en pyromane de service. Ce serait pratique pour faire griller des chamallows. Mais bon, suite à cette discussion familiale, la liste des choses qu'Archie veut faire cramer s'est subitement allongée. La garde du corps a du pain sur la planche si elle veut obtenir toutes les réponses à ses questions.

11/2019

ActuaLitté

Contes et nouvelles

La cour d'ecole

Mercredi matin, 11 h 20... " L'homme se croit libre parce qu'il ignore les forces qui le déterminent. " Cette phrase de Spinoza était écrite au centre du tableau et en gros caractères. L'homme était-il libre ou était-il déterminé ? La liberté semblait avoir des recoins insaisissables. La liberté était hantée, elle était limitée, voire définie par les déterminismes - les déterminismes familiaux ou sociétaux, donnant ainsi à chaque homme, à chaque citoyen une liberté totalement différente selon la famille dans laquelle il naissait, et la cité, la société dans laquelle il venait. Après que l'élève eut fini la phrase de Spinoza, Jean Malonga lui dicta celle de Jean de la Fontaine. " Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. " Assis à l'angle de son bureau, regardant ses apprenants, il expliqua... Selon Spinoza, dit-il, l'univers suivait un ordre des choses, cet ordre était déterminé, et l'homme qui vivait dans cet univers était aussi déterminé. Partant du principe de causalité, toute action, tout acte était engendré par une cause ; dans cette logique, la liberté des choix semblait être, sinon était une totale illusion... Quelle serait la part du vouloir de soi, du hasard, dans ce que l'on fait, dans ce que l'on vit et dans ce que l'on devient ? Péa, Eva et Anna, trois amies du lycée, eurent et firent des choix qui changèrent le cours de leurs vies... Dans la cour d'école, la vie d'un écolier, d'une écolière peut en cacher une autre, avec des actes, des choix, des propos... toujours avec un lendemain. Un choix, un acte ou une rencontre peut être un fil, un fil qui peut sauver, sauver d'une chute, mais aussi, un fil qui peut se rompre, pour se laisser fracasser au fond d'un gouffre...

01/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

Le retrait de l'Etat. La dispersion du pouvoir dans l'économie mondiale

" Tous ceux qui s'interrogent sur la signification et l'avenir de la mondialisation, notamment dans le contexte de la crise financière révélée en 2008, devraient lire et relire Susan Strange, en prêtant une attention particulière à cet ouvrage que j'ai l'honneur de présenter. Trois clés essentielles nous y sont livrées. D'abord une nouvelle lecture du pouvoir (...). Face à l'orthodoxie d'une science politique née en pleine guerre froide, l'auteur nous rappelle que la contrainte n'épuise plus les formes très variées d'exercice du pouvoir (...). L'autre clé se rapporte à l'Etat, élément central de la thèse de l'ouvrage. Il y a, avec ce livre, un avant et un après : Susan Strange a clos un débat que les gardiens de la tradition s'efforcent de ranimer, alors qu'ils oublient que la messe est dite. La force du livre est de montrer que l'Etat territorial n'a pas disparu, mais qu'il perd de sa capacité face à la mondialisation, et ce dans tous les domaines (...). Enfin, brisant d'un même mouvement la théorie réaliste dominante et la dogmatique mono-disciplinaire, Susan Strange nous avertit que l'intelligence du monde passe par un triptyque " technologie, marché, politique " qui, d'un certain point de vue, fonde sinon une nouvelle discipline, du moins un nouveau secteur disciplinaire. Toutes ces questions (...) ont incontestablement pour vertu de faire avancer la science : Susan Strange appartient, de ce fait, aux " Grands " et est bel et bien à la tête d'une approche qui a pour elle d'être portée par l'événement et le contexte. En cela, elle est plus moderne et plus actuelle que les réalistes ou les "institutionnalistes" ". Bertrand Badie (Science Po Paris).

01/2010

ActuaLitté

Penser l'écologie

Photolangage. Entrer en transition écologique

Après des années d'alertes lancées par les experts et les scientifiques sans aucun impact, ou si peu, quant à la trajectoire inquiétante de l'évolution de la planète, une prise de conscience salutaire a émergé notamment chez les jeunes, et de plus en plus dans la population en général. L'urgence d'agir sur l' évolution écologique et environnementale s'impose de plus en plus. Même si la tâche est colossale, il y a quelque chose d'enthousiasmant, sinon d'exaltant, aujourd'hui à penser à toutes les transformations à faire advenir pour que notre planète reste viable pour les humains et toutes les formes de vie. Des changements fondamentaux sont nécessaires dans notre façon de nous nourrir, dans nos habitudes de voyage, dans notre façon de nous fournir en énergie, de produire et de consommer, et plus globalement dans notre rapport à la planète terre. Celle-ci n'est plus un ensemble de ressources à exploiter, mais un lieu de vie complexe et fragile dont il faut maintenant prendre soin. Ce dossier Photolangage® offre des pistes de réflexion et d'action pour les jeunes qui vivent aujourd'hui dans ce monde que d'aucuns jugent effrayant, alors que d'autres n' ont pas conscience des périls en cours, monde qu'ils n'ont ni fabriqué, ni choisi, et dont ils ne peuvent s'échapper. Certains font l'expérience d' une peur chronique d'un désastre environnemental et des changements climatiques. Ce dossier explore plus particulièrement deux aspects de cette peur, d'une part le sentiment d'impuissance vécu fortement et pouvant mener au désengagement total, et d'autre part l'éco-anxiété, cette peur chronique et diffuse d'un désastre environnemental et des changements climatiques

03/2024

ActuaLitté

Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Bayard. Le "bon chevalier"

La véritable histoire du " bon chevalier " Bayard. Fruit d'une enquête fouillée et minutieuse, ce livre nous restitue un Bayard renouvelé parce que plus authentique, y compris dans sa dimension légendaire, culturelle, et dans son rapport profond à son époque. Cette réalité nouvelle du héros est d'abord celle d'un portrait dressé au croisement des sources : littéraires, avec les premiers biographes du " bon chevalier " lus au plus près des textes selon leur rhétorique propre et leur dépendance à la tradition panégyrique du temps, mais aussi les chroniqueurs, poètes et penseurs français comme italiens ; administratives, notamment ces " montres et revues " militaires qui n'avaient jusque-là été exploitées par aucun biographe du " bon chevalier ". Une conclusion émane de ces lectures croisées : la conviction, sinon la preuve, que les exploits attribués à Bayard étaient souvent exagérés, voire " volés " à d'autres, mais toujours nourris d'événements réels. C'est donc un Bayard plus affermi et mieux affirmé qui renaît de ces pages. Un petit noble et grand soldat imitant en même temps les héros de roman chevaleresque à la mode, bien de son temps et de sa classe dans une société très normative, dont il incarne, comme tous ses compagnons d'armes, un crépuscule très collectif et très lent, qui s'amorçait à peine avec les guerres d'Italie. Un champion de l'équitation et de la joute qui se ferait un nom de guerre en remportant un duel d'honneur et en défendant des ponts - lors de la fameuse campagne du Garigliano, mais aussi à Pavie et lors de la fatale retraite sur la Sesia. Et qui, peut-être autant qu'à son exceptionnelle bravoure, devrait sa durable célébrité au talent littéraire des biographes issus de son entourage : son cousin Symphorien Champier et son secrétaire Jacques de Mailles. Cette biographie " culturelle " est aussi un hommage à ce trio d'exception.

02/2024

ActuaLitté

Littérature française

Des âmes simples

Au coeur de la nuit pyrénéenne, un appel. "Mon père, vous me reconnaissez ? - Oui. - Vous savez que je n'ai pas la foi ? - Oui, je sais. - Mon père, ce que je vis ce soir est tellement dur que je ne vois pas qui je pourrais appeler sinon vous, à cause de votre foi. " Frère Pierre enfile sa bure. Le sommeil étire sa peau. Il descend jusqu'à la voiture. Les vitres sont recouvertes d'une fine pellicule de gel qu'il balaie à l'eau chaude. Et Pierre s'enfonce dans la nuit. Il vient répondre à l'appel. Depuis cinquante ans, Frère Pierre est le curé de la vallée d'Aspe. Le berceau d'âmes en perdition. Frère Pierre les connaît toutes, il les baptise, les écoute, les met en terre. Les croyants et les moins croyants. Parce qu'aux confins de cette France rurale, "on ne peut plus faire comme si les gens avaient la foi. " Pour Frère Pierre, cela importe peu. Jour et nuit, son portable sonne. Il accourt. Ce roman décrit le quotidien d'un homme qui tient seul ici par sa foi. C'est une oreille tendue vers ces âmes de l'obscurité qui s'accrochent au flanc de la montagne et chez qui jaillissent tantôt des éclairs. Une plongée au coeur des vies minuscules, ses désespoirs, ses doutes. Auprès des bergers et des bêtes, des paumés et des vagabonds célestes, l'histoire de la vallée dessine en creux l'histoire de chaque homme. Pierre Adrian s'est imprégné de cette lumière d'opale, s'est mis à l'écoute de ce guide de l'intérieur. Il a posé son regard sur "la ténèbre" des êtres et la désespérance d'une époque, sans oublier jamais que "la nuit comme le jour illumine".

01/2017

ActuaLitté

Littérature française

A l'aube du monde

Il y a 120 000 ans, des explorateurs pas comme les autres : le roman de nos ancêtres. " Mon nom est Raghad. Qui signifie, le-vieux-qui-sait. J'appartenais au clan des Mahalis. Ne faisant qu'un avec la nature, nous vivions au rythme de l'apparition et de la disparition quotidienne du soleil, de l'apparence de la lune qui croissait et décroissait. Tout au long de ma longue vie, moi, Raghad, j'ai vu des animaux aussi grands que des collines. Des éléphants sauvages capables de vous broyer le crâne d'un coup de patte, des félins dont le seul rugissement pouvait vous exiler au Pays-qui-n'a-pas-de-nom. J'ai vu des êtres qui nous ressemblaient comme des frères. Pendant longtemps nous sommes côtoyés pacifiquement, jusqu'au jour où, mystérieusement, nos " frères " ont disparu et il n'est resté que nous. Si j'engrange mes souvenirs dans ma mémoire, c'est pour les transmettre un jour à ceux qui me survivront, aux enfants de mes enfants, aux enfants de ceux-ci, à tous ceux qui suivront. Mon seul espoir est que le clan des Mahalis ne disparaisse pas. Sinon, la terre sera vide d'humains et personne ne sera là pour témoigner de ce que fut notre existence. Oui, j'ai vu bien d'étranges choses. Je ne désespère pas d'en découvrir plus encore avant de partir pour le Pays-qui-n'a-pas-de-nom. Pour l'heure c'est l'histoire des Mahalis que je vous conte... " Dans ce conte aux confins de l'histoire et de l'imaginaire, Gilbert Sinoué nous entraine sur les traces des premiers hommes, de l'Afrique à la péninsule arabique, là où naquit l'humanité, il y a des centaines de milliers d'années.

05/2023

ActuaLitté

Communication - Médias

Communications N° 109 : Les Arts et les âges de la vie

Ce volume est né de la conviction que, pour comprendre l'importance anthropologique des arts, il faut prendre en compte le fait que les humains créent et interagissent avec les arts tout au long de leur vie, de la petite enfance à la vieillesse. Pourtant, à ce jour, on n'a accordé que peu d'attention à la question de l'évolution des pratiques créatrices et des conduites esthétiques au fil de la vie, en particulier pendant l'enfance, l'adolescence et la vieillesse. Le numéro est organisé autour de trois questions. La première est celle de la représentation des âges de la vie par les arts. Si les oeuvres d'art ont grandement contribué à la diffusion de certains systèmes des âges de la vie, elles ont aussi permis d'interroger leur signification. La deuxième question est celle de l'évolution des activités créatrices tout au long de la vie. Selon la conception dominante en Occident, les artistes atteignent le sommet de leur créativité durant les années qui s'étendent de l'entrée dans la vie d'adulte aux premières manifestations de la vieillesse. En réalité, ce biais fausse notre compréhension de la diversité des parcours de vie artistiques. La troisième question est celle des conduites esthétiques. Leur évolution au cours de la vie n'a été que peu étudiée à ce jour, sinon en termes de psychologie développementale (pour l'enfance) ou de déficits cognitifs attentionnels (pour la vieillesse). Il en résulte notamment une mécompréhension de la spécificité des pratiques esthétiques des enfants et du délicat équilibre entre la spontanéité de la curiosité et l'acculturation sociale dont elles témoignent. Or, du fait de la pression sociale, cet équilibre est souvent perdu à l'âge adulte.

11/2021

ActuaLitté

Ethnologie

La transmission des savoirs

Prenant prétexte de leurs recherches sur les populations côtières de la Bretagne méridionale et sur les métiers de la petite pêche, de la saliculture et de la conchyliculture, les auteurs, Geneviève Delbos, sociologue rurale, et Paul Jorion, anthropologue, se livrent à une ample réflexion sur la transmission des savoirs empiriques, mais aussi scientifique et scolaire. Dans ces activités où le métier s'acquiert sur le tas au sein de l'environnement familial, ce n'est pas tant du savoir qui se transmet, mais du travail. Aujourd'hui l'apprentissage se double d'un enseignement scolaire. La pratique s'en trouve-t-elle améliorée ? Et, sinon, ne faut-il pas chercher la raison de cet échec dans le rapport ambigu que le savoir scolaire entretient avec la science ? Le savoir empirique ne se transmet pas, mais il se reconstitue cependant à chaque génération. Les auteurs mettent en évidence le mécanisme complexe par lequel une expérience privée se bâtit, tendant vers une maîtrise imaginaire, et confortée à chacune de ses étapes par la reconnaissance accordée à l'ouvrage bien faite. Savoir approprié à son objet, le savoir empirique n'en est pas moins essentiellement humain, et à ce titre, soumis aux distorsions que lui imprime le champ de l'espoir. Le mérite essentiel de cet ouvrage réside sans doute dans la synthèse réussie qu'il opère entre le sociologique et le psychologique, les révélant chacun comme l'un des éclairages portés sur la machinerie complexe du renouvellement des générations. On découvrira ainsi comment la reconstitution du savoir dans l'expérience privée de chaque producteur explique à la fois les stratégies démographiques des communautés paysannes et l'équilibre délicat qui préside à leur reproduction.

12/1990

ActuaLitté

Revues

Revue générale N° 2023/2, juin 2023 : L'utopie : rêve ou cauchemar ?

Avec les contributions de Jan Baetens, Jean-Baptiste Baronian, Anne-Laure Béatrix, Eric Clémens, Jérémy Cornec, Samuel Defacqz, Guy Delhasse, Charles Delhez, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Mark Eyskens, Christian Gatard, Christopher Gérard, Tanguy Habrand, Jean Jauniaux, François Kersaudy, Theodoros Koutroubas, David Labreure, Jean Lacroix, Frédéric Le Moal, Françoise Levie, Federica Mogherini, Sergio del Molino, Frédéric Saenen, Jean-Frédéric Staes, Bernard Stevens, Louise Van Brabant, Francis Van Dam, Natacha Vas-Deyres Avec des Fragments d'une réflexion collective sur l'utopie de Marie Delcourt et Alexis Curvers " Utopie "... Le mot sonne joliment aux oreilles des rêveurs et des idéalistes, des littérateurs et des cinéastes, sinon des politiques. Ici le temps devient espace, et inversement, puisque tout s'y passe de l'autre côté de cette vie. En ce lieu purement imaginaire règne l'harmonie parfaite, seule garante de l'épanouissement individuel. L'ordre va de soi, la concorde règne, et l'avenir n'est plus une question là où le futur se conjugue au quotidien. Mais ce serait oublier le potentiel subversif des oeuvres des utopistes qui, en satiristes, diagnostiquent mieux que quiconque les maux de la société. Au fil de l'Histoire et de ses tragédies, soit de Thomas More à Hunger games en passant par Orwell, la peinture de moeurs s'est obscurcie pour devenir description d'une mécanique totalitaire perverse. Le bonheur arcadien a pris des allures de cauchemar climatisé et de machine à broyer les consciences. Plus aucun régime, fût-ce la démocratie, n'est insoupçonnable d'être la matrice d'une dystopie. Dans notre dossier, des femmes et des hommes, d'hier et d'aujourd'hui, revisitent ce non-lieu si peu commun dont on ne sait plus trop s'il faut espérer ou craindre qu'il advienne...

07/2024

ActuaLitté

Littérature française

Le libéralisme

Voilà cent vingt ans qu'Emile Faguet écrivait "Le Libéralisme" . Cet anniversaire est l'occasion de découvrir que l'essentiel de cet ouvrage est resté d'actualité. Le libéralisme reste mal connu et mal compris du Français ; il concentre de ce fait les critiques de toutes les tendances politiques, souvent infondées ou de mauvaise foi. Pourtant, il est au coeur de l'héritage des institutions de ce pays, et l'auteur fait à cet égard un gros travail de retour à ses textes racines pour nous le rappeler, sinon nous le révéler. Selon un style méthodique, mais qui ne manque pas d'humour et souvent nourri de dialogues crédibles et vivants, Emile Faguet prend le lecteur par la main pour aborder de nombreuses facettes que prend la Liberté au sein de la France d'avant la Grande guerre. De plus, il n'oublie pas de répondre aux pauvres critiques de ses idéologies adverses, allant du socialisme qualifié de "partagiste" au parlementarisme démocratique. Se confirme ainsi que ce grand libéral était aussi un académicien de grand talent, à la hauteur de vue lui ayant permis de demeurer pertinent plus d'un siècle après. Emile Faguet n'est pas le premier nom qui vient à l'esprit quand on cherche une figure francophone associée au libéralisme. Le lecteur trouvera pourtant à la fin de ce livre une analyse de sa mauvaise réputation auprès des Français qui n'a guère pris de rides et démontre sans conteste la clairvoyance de son auteur. Si vous pensez bien connaître la Déclaration des droits de l'homme, ou à l'inverse si vous voyez dans le libéralisme une idéologie détestable, ce livre pourrait bien vous surprendre et vous prendre.

07/2022

ActuaLitté

Philosophie

Les embarras de l'identité

L'identité, dans les acceptions que ce terme revêt aujourd'hui, est une véritable énigme lexicale : elle désigne tout autant l'objet de contrôles sécuritaires policiers, un retour à la religion de ses parents, que, dans un guide touristique, la spécificité en voie de disparition d'un quartier. Reprenons. «Qui suis-je ?», «Qui sommes-nous ?», ce sont là ce qu'on appelle précisément des «questions d'identité». Nous comprenons spontanément de quoi il retourne parce que nous disposons d'un modèle : connaître l'identité de quelqu'un, c'est savoir comment il s'appelle. Toutefois, lorsque la question de l'identité est posée à la première personne, mon intention n'est pas d'apprendre quels sont mes nom, prénoms et qualité, comme si je devais passer un «contrôle d'identité». Que signifie le mot dès lors qu'il est utilisé avec le possessif («mon identité», «notre identité») et qu'il ne désigne pas l'énoncé d'un état civil ? Jadis le mot voulait dire exclusivement qu'il n'y a qu'une seule et même chose là où on aurait pu penser qu'il y en avait deux. Or, depuis quelques dizaines d'années, le mot a revêtu une signification autre, à savoir qu'il y a une chose ou un être qui possèdent la vertu d'être singulièrement eux-mêmes. Ainsi, que des guerres puissent éclater pour des questions qui ne relèvent pas strictement des intérêts matériels bien compris des antagonistes, nul ne saurait s'en étonner, sinon ceux qui nourrissent une conception utilitariste étriquée de l'être humain. En revanche, pourquoi est-ce le mot «identité» qui se trouve désormais chargé de signifier l'enjeu et l'objet de tels conflits ? Tel est donc le point précis soulevé par Vincent Descombes : dans tout cela, que vient faire le mot «identité» ? Et que reste-t-il du concept d'identité ?

01/2013

ActuaLitté

Beaux arts

Palézieux. Oeuvres sur papier - Coffret en 4 volumes : Estampes ; Dessins ; Lavis et aquarelles ; Essais et témoignages

Quatre petits volumes ressemblant à des carnets nous introduisent, y compris sur le plan matériel, à l'oeuvre sur papier du peintre et graveur suisse Gérard de Palézieux (Vevey 1919-Veyras 2012). Après sa formation à l'Ecole des beaux-arts de Lausanne, il réside à Florence pendant la Seconde Guerre mondiale, puis s'installe dans le canton du Valais, où il vivra jusqu'à sa mort. La lumière, les usines et la campagne italiennes constitueront un ancrage important pour sa poétique, parfois très proche de celle de Giorgio Morandi, dont Gérard de Palézieux fait la connaissance en 1953 et avec qui il restera en contact jusqu'au décès du peintre bolonais. Mais son oeuvre témoigne aussi d'autres sources d'inspiration, tels les effets lumineux de Canaletto et de Claude Lorrain. En 1969, après un voyage au Maroc, il découvre l'aquarelle, technique qui va l'aider à élargir sa vision et lui permettre de dissoudre toute pesanteur en une pure luminosité. C'est à Venise que, à partir de 1972, Palézieux trouve sa véritable voie, grâce aux qualités de rapidité et de transparence du médium, une voie très proche d'une sagesse et d'un retrait du monde prônés par les peintres chinois. A partir de ce moment-là, le graveur s'ouvre à des expériences beaucoup plus libres, en se passionnant pour des techniques comme l'aquatinte ou le monotype lui permettant de traduire dans des paysages d'une extrême sensibilité le passage du temps. Solitaire, instinctif, fidèle à ses émotions, Palézieux n'a jamais renoncé à la peinture telle qu'il l'avait apprise de ses maîtres. "Je suis un attardé, disait-il, un isolé, dans un siècle qui me dépasse". En dehors de tout courant, de toute posture, son regard sur le monde se révèle néanmoins étonnamment juste, et chargé d'un étrange pouvoir de résistance. Dans ses images peintes ou gravées, il évoque les choses et les pays avec une réserve qui traduit les incertitudes de notre temps, ses abandons ; pourtant jamais il n'appuie sur la plaie et jamais il ne force l'expression. Ses aquarelles de neige, ses aquatintes au sucre disent le retrait de la lumière, la force inéluctable du temps, opposant aux contingences et aux discours personnels un art qui tente de renouer avec le simple et l'universel.

10/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

La tristesse des anges

Lorsque Jens le Postier arrive au village, gelé, il est accueilli par Helga et le gamin qui doivent le détacher de sa monture avec laquelle il ne forme plus qu’un énorme glaçon. Après une nuit passée dans l’auberge peuplée des fantasques personnages rencontrés dans Entre ciel et terre, Jens est envoyé par Sigurour, le médecin du village, comme postier remplaçant jusqu’à Vetrarströnd, la Rive de l’Hiver, puis à travers les fjords de Dumbsfiroir. De son côté, le gamin poursuit sa découverte de la poésie, et prend peu à peu conscience de son corps, des femmes, et des désirs que son être d’une naïveté passionnée renferme. Il doit bientôt débuter sa formation intellectuelle à l’Hôtel du Bout du Monde, et en particulier l’apprentissage de l’anglais afin de pouvoir traduire les plus grandes plumes. Mais avant de devenir ce passeur de mots, c’est en affrontant la tempête que le gamin va physiquement éprouver cette mission. Helga ne veut pas laisser Jens, que la mer effraie, partir seul. Le gamin est chargé de l’épauler pour se rendre dans cet enfer blanc, « là où l’Islande prend fin pour laisser place à l’éternel hiver ». Le contact des rames le ramène à ses souvenirs tragiques de Bárður que le froid a enlevé, mais il ne peut se laisser emporter par la nostalgie dans ce périple de tous les dangers. Jens et lui caressent sans cesse la mort, seuls face au froid assassin et à un terrain extrêmement périlleux. Heureusement, chaque étape, à la chaleur d’une maison, est salvatrice. Pour eux, c’est l’occasion d’y rencontrer des familles intenses, recluses dans cette inexorable autarcie, mais aussi d’affronter leurs propres démons, les rêves et les délicates amours qui les habitent. La raison a du mal à s’accrocher dans cet espace de glace, et les fantômes se mêlent à la neige qui tombe… Avec une délicatesse poétique singulière, Jón Kalman Stefánsson nous plonge dans un nouveau parcours à travers les tempêtes islandaises. Au milieu de la glaciale tension vers la mort, il parvient à y faire poindre une étonnante chaleur sentimentale et érotique. Avec sa plume il marie la douceur et l’extrême pour nous projeter, désarmés et éblouis, dans cette intense lumière qui nous nourrit et nous torture.

09/2011

ActuaLitté

Romans historiques

Sapiens Au matin du Monde Tome 2 : Par-delà les montagnes de la lune

Fuyant la haine de certains chefs et chamans de leur ancienne tribu, un petit groupe de jeunes humains s'avance en terre inconnue. Ils ont échappé à leurs poursuivants. Ils ont affronté les dangers de la nature, les bêtes sauvages, les torrents furieux. Ils ont bravé la neige et le froid, franchi des sommets noyés de brouillard et balayés par le vent. Devant eux, des collines, des vallées, des forêts s'étalent à perte de vue. Que vont-ils y découvrir ? Des animaux qu'ils n'ont jamais côtoyés ? D'autres clans ? hostiles ou amicaux. Un territoire où s'installer ? Parviendront-ils jusqu'au paradis mythique de leurs ancêtres ? Le clan semble bien faible face à la terrifiante puissance des éléments et ses membres se sentent tout petits en contemplant l'immensité de Ga'Hé. Ils n'ont que quelques armes de pierre à opposer aux multiples prédateurs qui hantent ces contrées inexplorées. Ils n'ont pas de fourrure pour leur tenir chaud, pas de crocs ni de griffes pour mordre et lacérer, ils ne courent pas assez vite pour attraper une proie ou échapper à un fauve mais ils possèdent un atout unique et formidable : leur cerveau. Grâce à cet organe mystérieusement alambiqué, ils ont développé les facultés essentielles à leur survie. Ils sont solidaires, ils prévoient l'avenir, ils coopèrent dans les tâches quotidiennes, ils créent, ils communiquent, ils inventent. Dans ce deuxième volet de la saga Sapiens, nous accompagnons ce petit clan dans sa quête de la terre promise. Lancés dans cette folle aventure semée d'embûches ils peuvent compter sur le courage et la pugnacité d'Aakin, le dévouement et les dons de Chahin, les médecines et l'oreille attentive d'Hozimi et Uhiri, les conseils avisés de Jocal, l'imagination débordante de Dahik. Ils profitent des talents de chasseurs de Sa'lou, iazin, Misukaï ou Odhran, de ceux des femmes qui ont en charge la vie du clan, de l'aptitude de Brago a apprivoiser les animaux. Thanyr et Meiko taillent des armes et des outils dans le silex salutaire. Ka ja, Dahik, Brago apprivoisent l'Art. Ils agrémentent les objets usuels de sculptures et de motifs qui les rendent agréables à regarder. Ils découvrent la notion du beau et le plaisir qu'elle engendre.

03/2012

ActuaLitté

Régionalisme

DECOUVRIR LES PARLERS DE SAVOIE

Les participants du Groupe de Conflans - amateurs et professionnels réunis - qui ont pendant plusieurs années préparé en commun ce petit guide, vous invitent à découvrir les richesses des parlers savoyards à travers le patois des localités qu'ils connaissent le mieux. Ce petit livre permettra, nous l'espérons, à tous ceux d'entre vous qui le souhaitent, de découvrir leur propre parler ou celui de leurs parents, de leurs amis, de leur village d'adoption et si le cœur vous en dit de laisser une trace écrite ou enregistrée qui donne une idée authentique du patois que vous aimez. Dans ce but, il vous offre, non pas des recettes toutes faites, mais quelques outils éprouvés : • Notamment une graphie simple, celle proposée de longue date par le groupe de Conflans. • Un exemple de grammaire (pris à Macôt) pour éclairer les formes des mots patois saisis dans le discours. • Et quelques idées pour commencer l'inventaire des richesses du vocabulaire de votre parler par domaines ou champs sémantiques. Pour ce faire, des exemples significatifs sont pris à travers toute la Savoie : la neige à Sixt, les plantes à Termignon, les noms de lieux aux Contamines-Montjoie, la maison à Cordon, la paroisse et la commune à Saint-Martin-la-Porte, le maréchal-ferrant à Saint-Ferréol, les foins à Entremont, l'alpage à Saint-Jean-de-Belleville, la moisson dans l'Albanais, la vigne à La Côte-d'Aime, les abeilles à Saxel, la forêt à Macôt et l'affouage à Saint-Maurice-de Rotherens. Avec ces exemples, tous donnés en graphie de Conflans, sont aussi transcrits des extraits de recueils de Jean-Paul Brusson, de J. Dupraz et du Chanoine Ratel. Ce petit livre vous offre en outre, toujours en graphie de Conflans : • des textes, comprenant deux contes, une randonnée et une chanson, recueillis ou édités à l'origine par Jean-Marc Jacquier (avec la MJC de Viuz-en-Sallaz), Alice et Charles Joisten, André Martinet, Anne-Marie Vurpas, avec une poésie d'Amélie Gex ; • des formulettes enfantines - devinettes, incantations, virelangues - complétant la collecte d'Aimé Constantin (Littérature orale de la Savoie, Annecy, 1882) ; • une liste de plus de 700 mots communs établie à partir des enquêtes de l'Atlas linguistique du Jura et des Alpes du Nord (ALJA) ; • de nombreuses cartes illustrant la variété des sons et des mots de Savoie • une bibliographie choisie des ouvrages sur la langue et la culture savoyarde.

10/1994

ActuaLitté

Poésie

Les Seules

Que font les seules, prisonnières d'un paysage d'hiver, entre les baraquements, les barbelés, les coups ? Des voix d'enfants, la neige, le marais gelé, les arbres. Les corps coupés tombés des wagons. Elles disparaissent, entre les cris des hommes, les fusils qui résonnent à l'autre bout de la forêt, les chiens. Ces femmes privées de mère, seules sous les feuilles, laissées là au centre d'une angoisse plus grande, dans le poing fermé de l'histoire et de la violence. A la fois violentées et oubliées, prises dans la lenteur d'un labeur quotidien, la répétition, un cercle autour des âmes, des numéros tatoués sur les bras, et les "coeurs un peu courts" . Elles sont sous une menace permanente, obscure, on ne voit pas bien, c'est toujours comme un poids, une blessure, une brume, dans le dos. Où sommes-nous ? Est-ce l'hiver, la mémoire, les planches ? Entre la forêt et le lac. Les rails. La maison. Claire Genoux étend une brume tout en évocations de corps brisés, solitaires, en passages furtifs sur la terre froide, le brouillard sur la rivière, les chambres vides - des échos - des fantômes passent. Toujours très silencieusement. Les seules sont des victimes muettes, encore à demi enfoncées dans l'enfance, aux existences traquées, de pierres et de plomb. Elles habitent encore la grande maison, elles ne partiront pas. Elles cherchent, à force de persévérance, à frotter la porosité des mondes. Elles gardent la disparue et les souvenirs, et tout s'efface autour, c'est leur résistance, car les hommes "ne viennent jamais rechercher ce qui reste" . On voudrait les arracher à la mémoire, à l'enfance. Forcer leur passage, franchir leurs sexes et leurs langues. Déposer des enfants entre leurs cuisses. Entre suture et expulsion. Chassées par le pas lourd des hommes, qui pénètrent les espaces intimes, saccagent les chambres et écrasent en passant l'herbe et les corps au fond desquels elles ont caché leur solitude. Leurs corps en forme de vêtements abandonnés dans le hall délabré. Alors elles font les absentes, prennent le visage des spectres. Elles laissent les hommes les traverser sans rien dire, et les écraser d'enfants à naître, qui seront emportés. Tas de pierres, berceaux vides, sans un nom. Les seules restent là, à ne peser plus rien que le poids des âmes oubliées entre les arbres.

02/2021

ActuaLitté

Poésie

La Troisième Main

En épigraphe de la note finale de son recueil, Michèle Finck a placé ce mot d'ordre de Rilke : "Faire des choses avec de l'angoisse." Comme Balbuciendo était placé sous le signe de la double épreuve d'une séparation et de la mort du père, La Troisième Main a été écrit dans des circonstances très particulières : "Ce livre, composé d'une suite de cent poèmes d'extase musicale, a été écrit dans le noir et la pénombre, après une opération de la cataracte. Comme si, en opérant les yeux, on avait ouvert quelque chose de plus profond : brèche dans l'écoute ; non pas poèmes sur la musique, mais poèmes à et avec la musique ; poésie et musique intensément mêlées, qui tournoient tout au bord du silence. Noir avec torche de musique." Sept parties jalonnent cet itinéraire nocturne à travers les grandes oeuvres musicales, des plus classiques aux plus contemporaines : Vers l'au-delà du son ; Musique, opus neige et feu ; Pianordalie ; Violoncelle psychopompe ; Musique devance l'adieu ; Golgotha d'une femme ; Musique heurte néant. Comment décrire la subtile alchimie qui transmute la musique entendue en poème, comme un précipité de quelques mots, nullement descriptifs ni impressionnistes, mais rendant la même chose autrement, par d'autres moyens qui ne sont plus les sons mais les mots, avec leur propre économie et leur rayonnement propre. Il s'agit de transcription comme telle ouverture d'opéra de Rossini ou tel symphonie de Beethoven a pu être transcrite pour piano solo par Lizst. Et l'étrange est que les noms des oeuvres et des interprètes deviennent eux-mêmes comme des éléments du texte. Citons le premier de ces poèmes-transcriptions, comme un coup d'archet : "Bach : Cantate lch habe genug. /Hans Hotter. Anthony Bernard. //Seigneur, c'est assez. Baryton descendu /Tout au fond des sons jusqu'à la douleur. /Tout au fond du silence jusqu'à l'amour. / La musique relie les vivants aux morts. / Elle est leur étreinte. Leur bouche-à-bouche." Ainsi chemine l'écriture en creusant sans cesse davantage, du Lamento d'Arianna de Monteverdi au Kat'a Kabanova de Janacek ; du Chevalier à la rose de Strauss à Sequenza Ill de Berio ; des Leçons de ténèbres de Couperin au Strange Fruit de Billie Holiday ; de la Lulu-Suite de Berg au Arsis et Thésis de Michaël Levinas.

01/2015

ActuaLitté

Indépendants

Dans le palais des miroirs

En 2003, la philosophe Susan Bordo affirmait que nous vivons dans un "empire des images" et, ces dernières années, cette expression est devenue de plus en plus vraie. Un appareil photo ou un iPhone à la main, nous alimentons sans cesse les réseaux sociaux et nous nous noyons dans un flot d'images. Nous communiquons par l'image, nous datons les événements par le biais d'images, nous racontons notre vie et nous connaissons celle des autres par des images et nous avons même des réunions Zoom avec une autre image. Aujourd'hui, peaufiner la façon dont chacun se présente dans une photo occupe une partie considérable de notre quotidien. La beauté de cette image en est devenue un élément central ; cela est vrai en particulier pour les femmes qui doivent maintenant l'entretenir tout au long de leur vie, bien plus longtemps qu'auparavant. En affichant toutes les photos publiques d'elle-même chaque femme est devenue, d'une certaine manière, une célébrité et chaque jour nous sommes accablés par des milliards de photographies et de selfies de femmes magnifiques, dont la beauté est à la fois célébrée, idéalisée et appropriée par le capitalisme qui en a fait une marchandise. Dans les pages de Dans lepalais des miroirs, Liv Strömquist analyse l'idéal contemporain de beauté féminine développant sa réflexion en cinq différents volets qui explorent tour à tour ce sujet sous un angle différent. Liv Strömquist y décortique les raisons du succès de l'influenceuse Kylie Jenner, évoque le mythe biblique de Jacob, Rachel et Léa ou les déboires de l'impératrice Sissi, s'attarde sur fameuse dernière séance de photos de Marilyn Monroe ou analyse le personnage de la belle-mère de Blanche-Neige. Autant de thèmes choisis pour nous parler du désir mimétique qui nous pousse à nous imiter les uns les autres, du lien étroit entre apparence et amour, de la façon de photographier aujourd'hui les femmes, du changement du rapport entre âge et beauté et de comment l'image de soi peut devenir un encombrant fardeau. Fidèle à son style, toujours tranchante, ironique et drôle, Liv Strömquist appuie ses propos sur les faits et gestes d'une foule de personnages historiques, acteurs et stars de la télé tout autant que sur la pensée de philosophes, historiens et sociologues tels Simone Weil, Zygmunt Baumann, Byung Chul Han, Eva Illouz, René Girard, Susan Sontag ou Richard Seymour.

10/2021

ActuaLitté

Récits de voyage

Dans les forêts de Sibérie

Sylvain Tesson, pour rassasier son besoin de liberté, a trouvé une solution radicale et vieille comme les expériences des ermites de la vieille Russie : s’enfermer seul dans une cabane en pleine taïga sibérienne, sur les bords du Baïkal, pendant six mois. De février à juillet 2010, il a choisi de faire l’expérience du silence, de la solitude, et du froid. Sa cabane, construite par des géologues soviétiques dans les années brejnéviennes, est un cube de rondins de trois mètres sur trois, chauffé par un poêle en fonte, à six jours de marche du premier village et à des centaines de kilomètres d’une piste. Vivre isolé du monde nécessite avant tout de s’imposer un rythme. Le matin, Sylvain Tesson lit, écrit, fume, ou dessine. Puis ce sont cinq longues heures consacrées à la vie domestique : il faut couper le bois, déblayer la neige, préparer les lignes de pêche, réparer les avanies de l’hiver… Le défi de six mois d’ermitage, c’est de savoir si l’on réussira à se supporter. En cas de dégoût de soi, nulle épaule où s’appuyer, nul visage pour se lustrer les yeux. L’inspecteur forestier Chabourov qui l’a déposé sur cette grève le premier jour le savait. Il lui a glissé, énigmatique, en se touchant la tempe : « Ici, c’est un magnifique endroit pour se suicider ». La solitude finira par se révéler fertile : quand on n’a personne à qui exposer ses pensées, la feuille de papier est un confident précieux ; le carnet de note, un compagnon poli. C’est ce journal que nous offre à lire Sylvain Tesson. En notant minutieusement, presque quotidiennement, ses impressions face au silence, ses luttes pour survivre dans une nature hostile, ses désespoirs, ses doutes, mais aussi, ses moments d’extase, de paix intérieure et d’osmose avec la nature, Sylvain Tesson nous fait partager une expérience hors du commun. Finalement « la vie en cabane apprend à peupler l’instant, à ne rien attendre de l’avenir et à accepter ce qui advient comme une fête. Le génie du lieu aide à apprivoiser le temps ». Une expérience comme seule la littérature peut la ressaisir afin qu’elle ne soit pas seulement une aventure isolée, mais une aventure exceptionnelle à la portée de tous.

09/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 201 sept 1969

Giuseppe Ungaretti, Vermeer Jean Tardieu, Figures et non-figures Jean Follain, Poèmes Jacques Boudillet, L'express de Cracovie Pierre Pachet, Confession Dora Vallier, Art, anti-art et non-art Claude Esteban, De la sculpture et de quelques objets Roger Nimier, Une étude sur Marcel Aymé Chroniques : Peter Brooks, Nouvelle critique et critique nouvelle aux Etats-Unis Henri Thomas, Jean Follain : ciel appris, ciel vivant Jean Blot, Henri Thomas Michel Gresset, Un Faulkner féerique Maurice Pinguet, Le Nô et la scène du désir Dominique Noguez, Prenez garde au cinéma Notes : la poésie : Pierre Chappuis, Voir, par Pierre Torreilles (Le Seuil) Alain Bosquet, Neige exterminatrice, par Christian Bachelin (Guy Chambelland) Notes : littérature et essais : Jean Follain, Monplaisir... En Histoire, par Paul Morand (Gallimard) Michel Léturmy, La Foudre de Dieu, par Marcel Moré (Gallimard) Jean Blot, L'aventure d'un pauvre chrétien, par Ignazio Silone (Calmann-Lévy) Jean Duvignaud, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, par Pierre Goubert (Flammarion) Roger Judrin, Vie de Lavoisier, par Léon Velluz (Plon) Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, Claudel et l'univers chinois, par Gilbert Gadoffre (Gallimard) Notes : romans français : Jean Blot, La deuxième mort de Ramón Mercader, par Jorge Semprun (Gallimard) Lionel Mirisch, Creezy, par Félicien Marceau (Gallimard) Willy de Spens, Printemps au parking, par Christiane Rochefort (Grasset) Patrick de Rosbo, Le corps, par Dominique Rolin (Denoël) Lionel Mirisch, La Façade et autres miroirs, par Georges Piroué (Denoël) Notes : romans étrangers : Claude Michel Cluny, Mémoires d'un Italien, par Ippolito Nievo (Librairie Klincksieck) Jean-Claude Schneider, Un fils dévoyé, par Renate Rasp (Gallimard) Notes : les arts : Renée Boullier, L'art et la musique (Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux) Notes : les spectacles : Robert Abirached, Les Dialogues, de Ruzante (Théâtre des Nations) ; La Moscheta, de Ruzante (Théâtre du Huitième) ; Odipe-Roi, de Sophocle (Mai de Malakoff) Claude Michel Cluny, La Femme infidèle, de Claude Chabrol Lu et vu : Georges-Emmanuel Clancier, Signatures de l'espace, par Raymond Datheil (Caractères) Claude Michel Cluny, Poésie et prose, d'Edwin Muir (Seghers) Jean Grosjean, Le mythe de l'éternel retour, par Mircea Eliade (Gallimard) Alain Clerval, Le Jéroboam, par Didier Martin (Gallimard) Willy de Spens, Comprenne qui pourra, par Roger Bésus (Plon) Jean Grosjean, Quatrième Festival international du film militaire (Versailles) Dominique Noguez, Thérèse et Isabelle, de Radley Metzger.

09/1969

ActuaLitté

Poésie

Errances d'encre - A la dérive du marais

Une feuille blanche, innocente, magnifique. Pure... un écrin de neige éternelle. (...) Qu'est-ce qu'une fleur, une herbe, un oiseau ? Une forêt, une rivière, une saison ? Qu'est-ce que l'on rêve d'admirer ces regards éphémères où l'âme se plaît à ranger ce qui lui est beau : plantes, oiseaux, couleurs, femmes, ... instants volés dans la grande besace du temps ? Qu'est-ce que je cherche et que cherchons-nous ? Rien. (...) Longues marches parmi les arbres de la forêt, au fond des vallons, par les sous-bois troués de lumières farceuses. Longues fatigues propices à la survenue de toutes les surprises. Longues rêveries où la vie "sérieuse" dépose ses oripeaux menteurs, où la mémoire déballe des trésors imprévus. L'expression poétique - l'espace, la lumière et les couleurs - est toujours accompagnée de la pensée : elle devient signe et prend forme, et la pensée elle-même se cache derrière : poésie subtile et beauté mystique. Dans cet espace, les couleurs brillent de leur propre éclat, sans emprunter leur luminosité à une source extérieure. Je ne vise pas à représenter le monde tel que je le vois directement autour de moi, dans l'isolement. Dans les pays islamiques, l'art s'est toujours privé d'un naturalisme absolu. Selon la conception religieuse, l'art n'est qu'une méthode pour ennoblir la matière et rendre évidente la Beauté Divine. "Dieu est beau et Il aime la beauté", dit le Prophète Mohamed de l'Islam. Simple et vigoureuse, cette expression d'errances et d'espace s'offre à l'esprit comme un paradis plein de lumière et, surtout, dénuée d'ombres. Dans ces paysages, chaque être est un archétype d'essence subtile, qui ne prend vie que dans l'imaginaire, ce doux sentiment, après trente années d'éloignement. Ainsi, la perception du monde, malgré sa brutalité, s'effectue d'une manière correspondant à une expérience intérieure en rapport avec la lumière extérieure. La lumière et la couleur sont décrites comme la manifestation du monde d'en-haut dans le monde d'en bas. Ce désir d'être libre, de répondre aux exigences profondes de ma personnalité, découlant d'une confiance illimitée dans la variabilité et l'universalité de la vie, me semble tout à fait suffisante. Je me livrais, pur de tout préconçu ou préjugé, à la contemplation de la divinité. Je ne veux pas ligoter l

10/2016

ActuaLitté

Animaux sauvages

Traces et empreintes. Observer, identifier, pister, reconnaître

Quel enfant n'a pas plaisir à découvrir lors de ses promenades les traces d'un animal ? Cône décortiqué, noisette rongée ou écorce arrachée, empreintes tantôt dans la boue, tantôt dans le sable ou encore dans la neige, crottes, plumes, nids... Mais qui est passé par ici ? Ce carnet est le guide parfait à glisser dans son sac à dos pour partir sur la piste des animaux. Un guide d'identification conçu pour le terrain Avec son petit format, il est facile à emporter partout et à consulter : pratique ! Ce carnet d'identification présente les indices laissés par les animaux dans la nature. Ils sont de 2 types : les empreintes que les animaux laissent sur le sol ; les traces (cônes décortiqués, plumes...) que l'on peut découvrir après leur passage. Ces indices ont été regroupés par thèmes. Cela permet, lorsque l'on trouve une plume, par exemple, de pouvoir établir des comparaisons, et l'on peut ainsi plus facilement identifier l'espèce à laquelle l'indice appartient. Pour chaque empreinte ou trace, plusieurs critères de reconnaissance sont indiqués : le nom et la silhouette de l'animal ; un ou deux éléments caractérisant cette empreinte ou cette trace, sa forme, par exemple ; la taille. Les illustrations très détaillées, de grande qualité, dans un style naturaliste, viennent en renfort du texte pour visualiser les spécificités à observer. Des légendes attirent l'attention sur les éléments essentiels. Carnet en main, le travail d'enquête peut commencer. Des carnets spécialement conçus pour les enfants Les guides d'identification destinés à la jeunesse sont rares, et cette absence oblige les naturalistes en herbe à utiliser ceux de leurs parents, pas adaptés. Les "Carnets de nature" comblent ce vide, et les jeunes lecteurs apprécieront d'utiliser un outil élaboré pour eux, avec des textes simples et concis, usant d'un vocabulaire précis et choisi, parfaitement compréhensible par la tranche d'âge. Les clés de détermination sont mises en avant. Des encadrés illustrés aident l'enfant à décrypter les indices. Un intérêt pour un animal en particulier ? Un index permet de trouver les éléments le concernant. Les plus : en fin d'ouvrage, la méthode pour conserver les traces (moulages, récoltes, prise de notes, plumier, photographie, conservation, collections, croquis, astuces...) et une planche des animaux dont on trouve le plus fréquemment des traces et empreintes pour les connaître tous. Un guide pratique et très complet avec lequel les animaux seront bientôt démasqués. En piste !

04/2023