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Peter Bakowski

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Autres éditeurs (K à O)

Bastien Bonarien. Le gnome qui sauva les abeilles

Niché parmi les arbres de la forêt Verazur se trouve un village de gnomes, des petites créatures aux allures bourrues mais au grand coeur. Grands travailleurs, les gnomes prennent soin des plantes, des animaux et de leur village où tout est organisé à la perfection. Parmi eux, il y a Bastien, un jeune gnome qui n'a pas encore trouvé sa voie : c'est un grand maladroit, il aime s'adonner à la rêverie, voyager avec son imaginaire et surtout lire. Les autres se moquent de ses extravagances jusqu'au jour où l'alerte se déclenche : dans la forêt, les abeilles ont disparu ! Qu'est-ce que cela signifie ? C'est justement Bastien qui, grâce aux heures passées sur les livres et à ses observations de la nature, explique à ses amis gnomes l'importance de ces insectes et l'aide précieuse que ceux-ci apportent à l'écosystème : sans abeilles, il n'y aura pas de nouveaux fruits, ni de nouvelles plantes et la forêt ne poussera plus. Les gnomes partiront pour une expédition aventureuse vers la grande ruche et, une fois de plus, les connaissances et l'imagination de Bastien seront fondamentales pour surmonter les obstacles. Ils trouveront les abeilles endormies, épuisées par le surmenage de l'année précédente, et il appartiendra au jeune gnome de réveiller la hautaine reine des abeilles et de lui expliquer la situation. Une fois de retour au village, les gnomes auront une double raison de fêter : le retour des abeilles qui permettra à la forêt de continuer à prospérer et le grand succès de Bastien qui verra enfin ses talents singuliers reconnus.

11/2021

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Récits de voyage

Jours tranquilles à Natanz

"Jours paisibles à Natanz" est le récit d'un séjour dans un Iran, au coeur de la Perse, au coeur des années 1970, juste avant la chute du Shah et l'instauration du régime des Mollahs. Cette perse des campagnes où s'épanouissaient la tradition de l'accueil, le sens de la grâce, et où pouvaient se lire déjà - il fallait prêter l'oreille - des mots de la douleur de vivre, des larmes, de la mémoire blessée, et tout l'amer savoir du ressentiment. L'auteur, plein de l'insouciance de la jeunesse, arrive dans un monde inconnu et va, de 1973 à 1976, le parcourir inlassablement, pendant ses temps libres, mû par sa soif de découvertes et de rencontres. Durant ces excursions,accompagné d'amis Français et Iraniens, il ira à la rencontre des différentes tribus des hauts plateaux et en ramènera une grande collection de photos, dessins et souvenirs (dont une petite sélection illustre cet ouvrage en insert/texte- 32 pages). En 2001, la situation politique étant à peu près normalisée, il décide de faire un voyage en Iran pour se confronter à sa mémoire. Ainsi il retournera à Natanz, bourgade tranquille du coeur de l'Iran, ville qui l'année suivante deviendra l'épicentre de la crispation entre les Etats-Unis et le régime Iranien (qui vient d'y installer des centrifugeuses d'enrichissement pour l'Uranium) et fera même l'objet de bombardements. Loin de toute considération politique, c'est essentiellement de la vie et de la beauté de l'Iran des campagnes et des hauts plateaux dont il est question ici.

11/2022

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Littérature française

Les aventures et mésaventures de Titine, un cabriolet pas comme les autres Tome 6 : Début 2019

Comment résumé ce tome 6 des aventures et mésaventures de ce pauvre petit cabriolet ? Disons que, comme dans les tomes précédents, les Gremlins se sont encore acharnés sur la mécanique et l'électricité de cette brave Titine. Mais ils ne sont pas les seuls ... Les autres protagonistes des mésaventures précédentes sont toujours là pour venir leur prêter main forte dans leurs forfaitures. Heureusement, de belles sorties viennent toujours contrecarrer ces déboires qui pousseraient tous possesseurs normaux d'anciennes autos, à amener leur tas de ferraille directement dans le circuit de recyclage, afin de les transformer en robots ménagers ou en boites de conserve. Mais pour moi, il n'est pas question de me séparer de mon petit destrier blanc car les rassemblements, balades et autres sorties n'ont pas de prix. Je persiste donc, en ce début 2019, pour tout remettre en état coté mécanique et électricité, afin de profiter pleinement du plaisir immense qui consiste à rouler, casquette au vent, à bord de cette petite Peugeot de 1973. Comme dans les tomes précédents, tout est strictement réel, que ce soit au niveau des faits, des dates et des horaires. Tous les personnages humais, qui sont embarqués dans mes aventures, parfois malgré eux, existent réellement. Seul leur véritable prénom est évoqué. Certains se reconnaîtront. Rien n'a été inventé. Le côté humoristique de la narration et l'autodérision à outrance, agrémenteront, je l'espère, la description des différentes réparations ainsi que celle des sorties. Les photos et les schémas vous aideront à vous plonger dans mes a ventures. Même si vous n'aimez pas la mécanique, j'espère que ces récits agrémenteront vos moments de détente.

11/2021

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Théâtre

En haut !

Madame, David Arribe - Kebe décroche un emploi de gardien dans un cinéma dont Madame est la gérante. Très vite, il devient son amant mais pas question pour Madame de se montrer en public avec lui. Alors Kebe se révolte. Un soir, il apparaît devant les spectateurs déguisé en Zizi Bamboula, du nom de cette créature ressemblant à un chimpanzé imberbe comme un homme. Retour sur terre, Gustave Akakpo - Une femme originaire d'Afrique, richement diplômée, arrive en Europe mais, malgré cela, elle n'obtient qu'un emploi de gardienne d'une salle des fêtes communale. Son mari la prie de revenir au pays. Toute la question de l'immigration et du racisme est décrite de manière précise et concrète dans le style plein de verve de Gustave Akakpo. Les Indiens, Emmanuelle Destremau - Malik, 13 ans, vit dans un appartement avec ses parents Abdel et Djamila. Abdel est le gardien d'une salle des fêtes qui n'a plus accueilli de fêtes depuis longtemps ; il s'est enfermé dans le mutisme. Djamila, elle, se raccroche à ses rêves. Ils vont bientôt fêter leurs 30 ans de mariage et Malik décide de leur donner un coup de pouce. Djigit chronique, Hugo Paviot - Dina trouve refuge dans un théâtre pour la nuit. A son réveil, elle découvre le gardien, Djigit, qui la regarde. Il pourrait appeler la police mais ne le fait pas. Le soir suivant, il laisse une couverture à l'attention de Dina. Bientôt, le dialogue se noue. Dina est tchéchène, sa famille a été assassinée par des Russes et Djigit se sent visé par les reproches.

07/2014

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Histoire de la pensée économiq

La fin de l'utopie libérale. Introduction critique à la pensée de Friedrich Hayek

Aujourd'hui où les politiques libérales sont de plus en plus remises en question, le moment semble venu de relire l'oeuvre de leur principal inspirateur, et l'approcher par le biais de la proposition qui nous y est faite de considérer le libéralisme comme une utopie permet de confronter ce qu'annonçait la théorie à la réalité qui a résulté de sa mise en pratique. Le présent ouvrage trouve alors sa raison d'être moins dans l'oeuvre de Hayek que dans le monde dans lequel nous vivons. S'il est souhaitable de se familiariser avec la pensée de l'économiste autrichien, c'est qu'elle nous donne la clé du monde globalisé qui est le nôtre. Loin d'être le fruit du hasard, c'est le résultat d'un long travail dont on ne peut contester que le président de la Société du Mont Pèlerin a été le maître d'oeuvre. Pour qui veut comprendre le monde actuel, il y a peu de lectures plus utiles que celle des ouvrages de Hayek. Le propre des grandes oeuvres est de se prêter à de multiples interprétations. Tout en adoptant un point de vue critique, car il y a de bonnes raisons de ne pas se sentir chez soi dans ce monde dont il nous donne la clé, celle qui est ici proposée a visé à rendre fidèlement sa pensée. Elle demande à être prise avant tout comme une invitation à chercher, dans l'oeuvre de Hayek, l'intelligence du monde dans lequel nous vivons, et à faciliter la lecture de celui-ci comme de celle-là.

02/2023

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Assurances

Risques de responsabilité et assurances des entreprises. 7e édition

Pour exister, se développer, innover et s'imposer sur leur marché, les entreprises, quels que soient leur taille et leur domaine d'activité, créent des risques susceptibles d'engager leur responsabilité civile et parfois pénale. En tant que victimes, leurs clients, fournisseurs, actionnaires ou encore des tiers, peuvent les mettre en cause à toutes les étapes des activités qu'elles entreprennent. Et la mondialisation, les moyens techniques, la rapidité des échanges sont autant de causes amplificatrices des risques supportés par celles-ci à l'origine de sinistres de masse sans cesse plus nombreux. Sous l'impulsion de la loi et de la jurisprudence, les responsabilités encourues par l'entreprise ne cessent également d'évoluer et/ou de nouvelles sont créées (faute inexcusable de l'employeur ou responsabilité environnementale, par exemple) demandant une adaptation constante des contrats d'assurance. Disposer de garanties d'assurances adéquates est une priorité pour l'entreprise. Pour autant, elle doit être consciente des limites ainsi que du fonctionnement du contrat d'assurance. Ainsi, après avoir repris les règles de fonctionnement de tout contrat d'assurance responsabilité civile, l'ouvrage se propose de dresser un panorama des diverses responsabilités susceptibles de peser sur les entreprises aux principaux stades de leurs activités et d'analyser les contrats d'assurances de responsabilité spécifiques existants pour les couvrir : les responsabilités et contrats liés à son exploitation, les responsabilités et contrats environnementaux et les responsabilités et contrats liés à la livraison d'un produit ou à l'exécution de travaux. Technique et pédagogique, l'ouvrage s'adresse à un large public : entreprises et intermédiaires d'assurance, gestionnaires de risques, avocats spécialisés, étudiants en assurance.

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Ce que nous cache la lumière

Tout absorbés qu'ils sont par leurs affaires de coeur, de foi, d'argent, par leurs marottes diverses et variées, occupés à peser les avantages et les inconvénients de la vie au sein de petites communautés aussi soudées que scrutatrices, les personnages de ces nouvelles tentent d'affronter les déceptions du quotidien. Ce sont des voix discrètes, rarement entendues, des vieilles filles un peu tristes, des ferrailleurs, des artisans, des retraités... souvent détestables, parfois admirables. Sur les rives du Mississippi, sous la neige du Minnesota ou dans les montagnes de Caroline du Nord, Tim Gautreaux cartographie des existences bien loin des mondanités et des grands drames. Il manie la malchance sans sentimentalité, nous offre dans une prose ciselée des histoires bouleversantes ou hilarantes et, surtout, nous rappelle avec humour et empathie qu'il est, en général, inutile de prendre les choses trop au sérieux. Né en 1947 à Morgan City, Louisiane, fils d'un capitaine de remorqueur, Tim Gautreaux est professeur émérite d'anglais à la Southeastern Louisiana University. Il est l'auteur de trois romans publiés au Seuil : Le Dernier Arbre, Nos disparus et Fais-moi danser, beau gosse. Ce que nous cache la lumière, recueil rassemblant le meilleur de ses nouvelles depuis le début de sa carrière, révèle une nouvelle facette de cet écrivain qualifié par ses pairs de " Conrad des bayous ", dans la lignée de John Cheever ou de Raymond Carver. " Gautreaux sait dénicher l'extraordinaire au sein des vies les plus ordinaires, dans une prose aussi précise et mémorable que de la poésie. " Ron Rash Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville

10/2021

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Théologie

Jésus Sauveur, Christologie

Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui veulent étudier la christologie à l'école de saint Thomas et de la tradition thomiste. Il ne prétend pas à l'exhaustivité et il a cherché à éviter de perdre le lecteur dans le labyrinthe des positions anciennes et modernes, sauf là où des questions disputées l'imposent. Il suit l'ordre des questions (ou presque) de la troisième partie de la Somme de théologie. Toutefois, pour des intelligences étrangères à la métaphysique thomiste, le théologien doit prêter attention aux conditions actuelles de réception de son discours. L'enseignement christologique scripturaire et patristique, dont saint Thomas est l'héritier, constitue un patrimoine de premier ordre. La réappropriation des principes de la théologie ancienne (patristique et scolastique) conduit à une visée de sagesse. Les éléments nouveaux que le temps dépose sont reçus de manière critique sans céder aux injonctions idéologiques du moment. Cet ouvrage fait l'inventaire des sources de la foi ecclésiale dans le Christ Sauveur, il expose la manière dont l'Eglise, à travers le temps, a déchiffré et transmis le mystère de sa personnalité, à savoir la personne du Verbe subsistant en la nature divine et en la nature humaine. Il aborde les raisons de convenance et le motif de l'Incarnation, la pertinence du concept d'union hypostatique ; ainsi que l'articulation des notions de personne et de nature dans l'être du Christ. Enfin, il analyse l'agir rédempteur de celui-ci, oeuvre de salut et de grâce, jusqu'à son exaltation par sa Résurrection et son Ascension. Didactique sans être scolaire, cette synthèse suggère au lecteur, dans les notes et une bibliographie choisie, prolongements et approfondissements.

09/2023

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Avocats

Isorni. Les procès historiques

"Isorni est l'avocat que j'ai le plus respecté et le plus aimé ; c'est aussi celui qui m'a le plus appris". Jacques Vergès "Cet avocat intransigeant, implacable, qui ne connut d'autre idéal, d'autre devoir que la Défense, nous sommes quelques-uns à l'avoir aimé. D'autres l'ont admiré. D'autres l'ont détesté, redouté, combattu. Mais tous l'ont respecté. Jacques Isorni : jamais la Défense n'oubliera ce nom". Jean-Denis Bredin, de l'Académie Française "Jacques Isorni nous a montré ce qu'il y a de plus exaltant dans la profession d'avocat. Sa passion de la Défense a éclairé nos vies". Philippe Lemaire "Isorni est capable de n'importe quel sacrifice. Comme il est de surcroît nanti d'un talent extraordinaire, la moindre de ses paroles a immédiatement un impact prodigieux". Emile Pollak "Qui pouvait résister au romantisme d'Isorni ? Un dieu le possédait. La foi qui le brûlait gagnait comme un incendie que le vent attise". Jules Roy Jacques Isorni incarne la Défense dans son expression la plus noble : la défense politique. Avocat des communistes sous l'Occupation, de Brasillach et de Pétain à la Libération, des nationalistes tunisiens avant de devenir celui des soldats perdus de l'Algérie Française, sa place est en toutes circonstances "du côté des prisonniers" . Témoin privilégié des chocs et des tragédies qui ont traversé la France, il nous invite à jeter un regard nuancé sur notre histoire contemporaine, avec l'oeil de la défense, une place où l'on cherche à comprendre les mobiles qui font agir les hommes...

10/2021

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Mécanique du point et du solid

Mécanique du point. Tome 2, Mouvements à force centrale, chocs, problème à trois corps

Après un premier tome où a été mise en place l'axiomatique de la mécanique du point, nous allons commencer par refaire l'histoire et montrer comment, à partir de presque rien, Kepler a dégagé les lois des mouvements des planètes du système solaire. Puis nous verrons que la loi de gravitation de Newton rend compte parfaitement des trois lois de Kepler. Nous ferons là vraiment de la physique, en confrontant modélisation et expérimentation. Et bien évidemment, tout ne va pas se passer exactement comme prévu? : sur une grande échelle de temps, l'orbite des planètes subit de petites modifications, précession du périastre et du plan de l'orbite, entre autres, que nous expliquerons par le bourrelet équatorial de l'astre attracteur. Ensuite nous vous emmènerons dans un voyage vers la planète Mars, nous vous apprendrons à économiser le carburant et à bien choisir le moment du départ. A l'approche du but, nous vous apprendrons les manoeuvres précises à effectuer soit pour vous mettre à tourner autour de Mars (en vue d'un atterrissage) soit au contraire vous faire catapulter vers Jupiter. Une véritable leçon de conduite en vue du permis. Nous vous apprendrons aussi à traquer les comètes qui ont appris à se faire catapulter pour tenter de disparaître, à peser les planètes, les étoiles de notre galaxie, les galaxies, à mesurer à quelle distance de nous se trouve tout ce beau monde. Et pour nous délasser, l'étude du choc entre points fera office de partie de pétanque. On vous proposera une résolution graphique du problème, bien plus efficace que de longs calculs.

06/2023

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Littérature française

Comme un vol d'éphémères

Règlement de comptes ou déclaration d'amour tardive entre un couple, séparé depuis plus de vingt ans à la suite du décès de la maîtresse du mari, et là aussi, une interrogation palpitante est maintenue jusqu'au bout, s'agit-il d'un meurtre, d'un suicide, ou même d'un accident ? Et dans le cas d'un crime, qui en serait l'auteur, la femme trompée, son amie de jeunesse, secrètement passionnée du mari, ou le mari-amant lui-même ? Mais dans cette hypothèse, qu'est-ce qui aurait pu motiver un tel acte irréparable ? Erick Fournerey, un loup solitaire blessé et sarcastique qui attend la visite de la faux avec résignation, va soudain se retrouver traqué par un courrier foudroyant : un exemplaire du livre que sa femme, Amandine, lui adresse, et qui publie le récit courageux du procès psychologique de leur couple, anéanti par deux lames de fond redoutables : la stérilité d'Amandine et la mort de Rachel, dont la personnalité kaléidoscopique a fait éclater l'insignifiance de leur vie apparente pour les jeter dans l'océan tumultueux de leur vie intérieure... Chacun des chapitres d'Amandine seront minutieusement commentés et analysés par Erick, qui à son corps défendant va subir une métamorphose salvatrice qu'il finira par partager avec sa femme, la rédemptrice de leurs frustrations entremêlées, et repeignées grâce à la force du temps et de l'amour. Déjà au bout de dix pages, le lecteur se sent pris au piège dans la construction en labyrinthe de ce singulier roman policier d'une puissance vertigineuse, et sans relâche jusqu'à la dernière ligne.

11/1999

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Sartre

Situations. Tome 7, Octobre 1964 - Octobre 1966, Edition revue et augmentée

De mai 1958 à octobre 1964, Sartre est sur tous les fronts. Depuis le premier volume de Situations, on le sait curieux et perspicace ami des écrivains et des artistes : Albert Camus, Paul Nizan, André Masson, Merleau-Ponty, Andreï Tarkovsky... Le refus du prix Nobel de littérature et la tonalité polémique que Sartre lui donne viennent mettre le point final à ces pages consacrées aux lettres et aux arts. Ce qui, incontestablement, tient la première place, c'est le combat politique. La toile de fond en est le conflit algérien et, de manière plus générale, les conflits du Tiers Monde ; y apparaissent de grotesques figures, d'autres que Sartre juge plus pernicieuses et dangereuses pour la démocratie et la République, d'autres enfin qui sont à ses yeux porteuses d'espérance ou véritablement héroïques. Dans ce combat politique, Sartre fait flèche de tout bois : le polémiste y excelle, le moraliste y cisèle ses aphorismes ; la violence va jusqu'au cri, semble emporter l'écrivain au-delà de toute retenue. Mais il est enfin un autre Sartre plus humain, plus fraternel, celui qui part à la recherche de ses amis disparus, qui sont morts prématurément, absurdement, et à qui il faut rendre hommage ou justice : Camus, Nizan et Merleau-Ponty. Ces trois éloges funèbres sont également trois occasions de revenir sur soi, de comparer sa propre vie et celle de ceux qui ont disparu, de voir tout le chemin parcouru, tantôt avec eux tantôt sans eux ou contre eux, de jeter sur qui l'on fut un regard qui n'a nulle complaisance mais qui n'est pas sans tendresse.

11/2021

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Ethnologie

Cultures et identités nationales en Afrique de l'Ouest. Le Daà dans la société béninoise d'hier à demain

Ni " âge d'or " ni " siècles obscurs ", la période avant la conquête coloniale a été le temps de multiples et complexes processus d'identité collective quand se sont construits des Etats en Afrique de l'Ouest. Aujourd'hui, on peut en retrouver des pans entiers à travers des institutions anciennes ; car celles-ci continuent de peser fortement sur la vie de relation et les niveaux de conscience collective des populations. On peut penser que, à travers les crises de gouvernance et les dysfonctionnements de l'Etat contemporain, cette histoire longue n'a pas été suffisamment prise en compte pour faire coïncider les institutions postcoloniales avec l'adhésion des peuples au nouvel ordre étatique et voir ainsi émerger (ou construire) un nouveau " nous " englobant toutes les communautés rassemblées dans le nouvel espace politique. Plus de cinquante ans après les " soleils des indépendances ", l'Etat contemporain continue d'être largement perçu comme une addition de communautés distinctes, réticentes à se reconnaître mutuellement d'un même espace et d'un même projet national. La charge de Daà, instituée dans l'ancien royaume d'Abomey depuis le début du XVIIIe siècle, permet de voir, par-dessus l'identité fon/aja, selon quelles modalités l'institution favorise la diffusion d'un imaginaire collectif à l'échelle du Danxomè et pourquoi, encore aujourd'hui, comme d'autres marqueurs d'identité, elle continue d'être un identifiant culturel. Dans le cadre de l'Etat contemporain, comment réinvestir ce marqueur d'identité pour contribuer à l'émergence de la nouvelle nation à l'échelle de tout le Bénin ? Ces questions intéressent tous nos Etats de l'Afrique de l'Ouest.

05/2014

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Histoire internationale

Les Maï-Maï du Maniema. Engagement politique et résistance populaire

Dans cet ouvrage, l'auteur s'évertue à démontrer comment le peuple congolais du Maniema, à travers les Maï-Maï, a dit non à l'envahisseur dont le seul objectif était de piller les richesses naturelles de la RDC. Il fait voir également comment, dans cette démarche de défense de la patrie, les Maï-Maï se sont comportés vis-à-vis d'eux-mêmes et de l'Etat pour qui ils combattaient. Il s'agit, bien entendu, de jeter un regard critique sur leur engagement politique. En effet, le mouvement de résistance des Maï-Maï ayant évolué au Maniema de 1998 à 2002 a été réellement engagé dans la défense de la souveraineté de l'Etat au-delà de toutes autres considérations accidentelles liées au déroulement des faits sur le terrain. Face à un Etat affaibli, sa lutte pour la défense des territoires de ses ancêtres traduisait une réelle expression d'autodétermination par les facteurs suivants : spontanéité de la mobilisation des partisans Maï-Maï ; pleine connaissance des périls encourus, c'est-à-dire les répressions de l'envahisseur, longue durée de la lutte ; multiplicité des fronts pour barrer la route aux envahisseurs ; acceptation des sacrifices y compris les sacrifices suprêmes et les rigueurs de la forêt, caractère massif et général de la mobilisation, usage des slogans traduisant leurs paroles, leurs discours, interaction et coordination des actions, patience, courage et témérité, une large autonomie d'action, intériorisation des objectifs poursuivis par la résistance, répétition automatique de la mobilisation à la perspective d'un retour de l'ennemi. Ce sont là quelques faits saillants que l'auteur analyse et explicite dans cet ouvrage.

03/2014

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Histoire de France

Vie et destin des pilotes de guerre

De la déclaration de guerre du 3 septembre 1939 à l'armistice du 22 juin 1940, l'armée de l'air française s'est trouvée confrontée à un adversaire redoutable : la Luftwaffe allemande. Alors que pendant la "drôle de guerre" l'attentisme sévit sur terre et sur mer, les équipages assurent des missions de reconnaissance et de chasse au-dessus du territoire ennemi. Lors de l'attaque du 10 mai 1940, malgré la puissance allemande au sol, l'armée de l'air française tient tête dans les airs, détruisant en combat aérien plus d'appareils qu'elle n'en perd. Cette histoire, peu connue, est illustrée ici à partir des exceptionnelles archives photographiques du Service historique de la Défense, département Air, qui illustrent la vie quotidienne des bases aériennes et de l'arrière lors des différentes phases du conflit : de la préparation des avions en usine à l'entraînement des pilotes et au départ des avions en mission. Des images qui résument la force de l'engagement des pilotes de guerre. Antoine de Saint-Exupéry fut l'un de ceux-là, acteur et mémorialiste exceptionnel : "Nous sommes fin mai, en pleine retraite, en plein désastre. [... ] En trois semaines, nous avons perdu dix-sept équipages sur vingt-trois. Nous avons fondu comme une cire. Nous savons bien que l'on ne peut faire autrement que de nous jeter dans le brasier, si même le geste est inutile. Nous sommes cinquante, pour toute la France. Sur nos épaules repose toute la stratégie de l'armée française ! " (Pilote de guerre, 1942). Son témoignage accompagne les photos de ses camarades.

11/2011

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Romans de terroir

Une soif de douceur

Dans les années 50, Jean grandit à la campagne, heureux entre ses deux parents. Curieux des gens et de leurs caractères, il se réfugie dans son monde imaginaire, joue avec ses soldats et goûte les pérégrinations en pleine nature, à l’ombre de son père, pour explorer les prés, les landes et les bois. Mais rien n’est jamais acquis définitivement. Par un suffocant et radieux dimanche d’août, l’enfant revient comblé de sa partie de pêche. Ce jour-là, son père meurt… Comment le ciel peut-il si facilement jeter un homme par terre, le priver de sa force, le laisser sans mouvement, sans rire, sans voix ? A la rentrée suivante, Jean devient pensionnaire dans une institution religieuse qui jouit d’une réputation d’excellence fondée en partie sur sa rigoureuse discipline. Triste, inquiet, perdu, il se voit dans une prison d’étude, de religion, de prescriptions et d’interdits. Il connaît l’injustice et se révolte. Libéré de sa ménagerie d’hommes en noir, pour s’en guérir, il se dévergondera avec délices. Jusqu’à ce que l’obscur avenir, enfin jetant son masque un dimanche au bal du village, lui offre de captiver le sourire et les émois de l’aveuglante beauté, au doux prénom bouleversant. Dans une langue sensible, Jean-Claude Sordelli nous offre un tableau vivant de la France rurale des années 50-60, lorsque les familles paysannes scolarisaient leurs fils dans des pensionnats, viviers de toutes les élites. Le ton est juste, lumineux pour évoquer le quotidien, effrois et bonheurs mêlés, de Jean, un orphelin confronté aux tragiques mécomptes que la vie réserve parfois, même aux enfants.

01/2013

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Littérature française

Eloge du démodé

« Un refus d’être dans la course, de participer avec armes et bagages à cette poursuite échevelée de la modernité qui caractérise tant notre époque tonitruante. S’éloigner de la clameur du moderne, préférer l’implicite et ses chuchotis à l’explicite qui aboie ses vérités. Se montrer plus sensible à l’écho qu’à la voix qui l’a produit. Ne pas vouloir se rendre exclusivement contemporain de son siècle, mais retourner aussi vers d’autres, en commencer le voyage. En place des autoroutes privilégier dans ce but les sentes perdues éperdues de la confidence et du secret. Comment écrire un secret sans le dévoiler ? Fracturer le réel pour le savoir, une des aspirations de ce bref manifeste, libelle, art poétique. S’asseoir à l’ombre, en peser le pour et le contre, loin du clinquant d’un mécanique soleil luisant sans discernement pour celles et ceux que soi-disant il éclaire. Ambitionner somme toute de devenir le chantre de la corne du bois. S’enfouir pour cela dans les forêts de la pudeur et de la discrétion. Devenir vieux d’une vieillesse qui rajeunit les rides, les change en arbre des grâces. Pratiquer le recul en avant, ameuter, réveiller hier pour enrichir, augmenter aujourd’hui. Tenter d’inventer tout un art du démodé, ces étoffes dont le temps s’habille pour signaler qu’il passe, afin d’apprendre à en tirer tous les fils, les réunir alors, les enrouler en phrases pour énoncer une doctrine du présent perçu surtout comme un passé qui s’attarde, qui n’en finit pas de s’attarder ».

04/2012

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Histoire internationale

Le NON de la Guinée (1958), Entre mythe,relecture historique et résonances contemporaines

Le 28 septembre 1958, les Guinéens votent à 94% "non" au référendum portant sur la Communauté franco-africaine. Ce vote frappe comme un coup de tonnerre dans le ciel du colonialisme français. Etape fondamentale du processus d'émancipation des pays africain vis-à-vis des métropoles, cette date constitue avant tout un événement fondateur de la nation et de l'Etat guinéens. Dans cet ouvrage, les auteurs ont cherché, en se situant dans le renouvellement actuel des recherches sur la Guinée, à jeter un autre regard sur cet événement et à en explorer les résonances dans l'histoire récente. Très vite, le Non devient en effet porteur de multiples messages : dès le vote acquis, la construction du mythe est en route, aussi bien autour de la figure de Sékou Touré que des enjeux politiques et identitaires de cet acte pour la nation guinéenne. Cet ouvrage vise donc à restituer la genèse du Non comme mythe collectif tout en mettant à jour les usages politiques qui en furent faits par les régimes successifs. Est envisagé le moment du Non dans sa complexité, sa genèse et les formes de mobilisation qui le déterminèrent. Les auteurs analysent ensuite le regard porté sur l'événement, en Guinée et hors de Guinée, à travers les revendications ultérieures des acteurs, leur interprétation et réinterprétation du vote. Ils scrutent les célébrations, porteuses de sens et de symboles, qui se modifient année après année, naviguant entre mémoire et histoire, permettant de multiples variations entre le passé et le présent. Est également étudié l'impact du Non, aussi bien sur les choix politiques, les optiques économiques que la politique culturelle.

04/2010

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Religion

L'islam des marges. Mission chrétienne et espaces périphériques du monde musulman, XVIe-XXe siècles

Malgré sa grande importance symbolique, encore perceptible de nos jours, l'histoire de la mission chrétienne vers l'islam fut d'abord celle d'un échec retentissant. Face au constat de l'inconvertibilité du monde musulman, les missionnaires se concentrèrent sur les populations chrétiennes présentes en terre d'Islam, parmi lesquelles ils s'efforcèrent de restaurer le " vrai christianisme ", " corrompu " par leur environnement et l'éloignement de l'Église. À côté de cette action en direction des chrétiens, un autre mouvement d'ampleur, auquel est consacré cet ouvrage, se dessina : la mission chrétienne se réfugia dans les périphéries réelles ou imaginaires de ces territoires musulmans qui se refusaient à elle. Des peuples et des espaces, figurant les marges spirituelles de l'islam (druzes, nusayrîs, yazidîs, Ahl-e Haqq, Javanais abangan) ou géopolitiques (Inde du Grand Mogol Akbar, Kabyles et autres montagnards du Kurdistan ou du Liban), nourrirent des espoirs de conversions. Réputées mal islamisées, ces populations furent l'objet de projets particuliers, fondés sur leur aptitude au syncrétisme, voire leur caractère crypto-chrétien. Au sein d'une littérature missionnaire sur l'islam oscillant entre ignorance volontaire et déclarations méprisantes ou fanfaronnes, l'identification de communautés musulmanes hétérodoxes suscita des écrits d'un nouveau genre. Ces sources, ainsi que les projets parfois mis en oeuvre, permettent de jeter un regard nouveau sur la mission chrétienne en terre d'Islam. A des époques et au sein d'aires culturelles variées, loin des discours stéréotypés, ils témoignent de compromis religieux et culturels concrets, mais aussi, à travers leur dimension utopique, du désarroi des missionnaires et des prosélytes chrétiens confrontés au monde musulman.

01/2011

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Beaux arts

Diego et Frida

Lorsque Frida annonce son intention d'épouser Diego Rivera, son père a ce commentaire acide : " Ce seront les noces d'un éléphant et d'une colombe. " Tout le monde reçoit avec scepticisme la nouvelle du mariage de cette fille turbulente mais de santé fragile avec le " génie " des muralistes mexicains, qui a le double de son âge, le triple de son poids, une réputation d' " ogre " et de séducteur, ce communiste athée qui ose peindre à la gloire des Indiens des fresques où il incite les ouvriers à prendre machettes et fusils pour jeter à bas la trinité démoniaque du Mexique - le prêtre, le bourgeois, l'homme de loi. Diego et Frida raconte l'histoire d'un couple hors du commun. Histoire de leur rencontre, le passé chargé de Diego et l'expérience de la douleur et de la solitude pour Frida. Leur foi dans la révolution, leur rencontre avec Trotski et Breton, l'aventure américaine et la surprenante fascination exercée par Henry Ford. Leur rôle enfin dans le renouvellement du monde de l'art. Etrange histoire d'amour, qui se construit et s'exprime par la peinture, tandis que Diego et Frida poursuivent une œuvre à la fois dissemblable et complémentaire. L'art et la révolution sont les seuls points communs de ces deux êtres qui ont exploré toutes les formes de la déraison. Frida est, pour Diego, cette femme douée de magie entrevue chez sa nourrice indienne et, pour Frida, Diego est l'enfant tout-puissant que son ventre n'a pas pu porter. Ils forment donc un couple indestructible, mythique, aussi parfait et contradictoire que la dualité mexicaine originelle, Ometecuhtli et Omecihuatl.

09/1995

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Philosophie

Alain. Le premier intellectuel

En amont, Bergson. En aval, Aron et Sartre, Foucault. Entre eux, nul n'a incarné aussi bien qu'Alain la philosophie française, faite de clarté, de concision, incarnée en la figure d'un professeur inspiré. Car Alain (1868-1951), pour des générations d'étudiants, a d'abord été un enseignant dévoué à sa fonction comme à un sacerdoce laïque, un maître qui savait comme personne jouer le rôle d'éveilleur traditionnellement dévolu au philosophe. Aujourd'hui encore, les élèves de ses élèves se souviennent de cette parole qui ne sacrifiait rien à la mode, rien à la facilité, qui n'avait souci que de vérité. Mais Alain, en réalité, est bien plus que cela. Et c'est d'abord l'une des premières grandes figures de l'intellectuel. Né à la vie politique avec l'affaire Dreyfus, dont il fut tout de suite un défenseur acharné, plongé à sa demande dans le bourbier immonde de la Première Guerre mondiale, il fut dans l'entre-deux-guerres le représentant illustre du pacifisme de gauche qui allait peser si fort sur la conduite de l'Etat français ; lire le récit de la vie d'Alain, c'est comprendre mieux ce pan capital de notre histoire intellectuelle et politique. Enfin, Alain, c'est aussi l'inventeur du " journalisme philosophique ", l'auteur de près de cinq mille Propos quotidiens dont les plus célèbres ont été regroupés sous le titre Propos sur le bonheur. Non pas un à-côté de sa production philosophique, mais son versant polémique, en prise sur l'actualité la plus brûlante. On ne saurait prendre congé du XXe siècle sans connaître la vie d'Alain.

02/2006

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Religion

Tribus et pouvoirs en terre d'Islam

L'actualité récente (et notamment les événements liés à la guerre d'Irak, ou à la traque d'Ousama ben Laden en Afghanistan et au Pakistan, mais bien d'autres encore) a attiré l'attention sur le rôle joué par les " tribus " en terre d'Islam, sans qu'une étude à la fois globale et précise de la question n'ait jamais été menée. La reviviscence du phénomène tribal dans le monde musulman est constatée mais peu analysée. De ce fait, les initiatives américaines récentes sont apparues quelque peu grevées par la méconnaissance des structures complexes des sociétés visées par cette action, et des imbrications spécifiques du traditionnel et du moderne. Avec des conséquences on ne peut plus concrètes... D'où la pertinence et l'utilité de cet ouvrage, qui entend jeter un éclairage scientifiquement informé sur certains aspects fondamentaux de la question. Il montre comment l'Islam, fournit, d'une part, en tant que religion universelle, une idéologie et un modèle primordial de dépassement des appartenances tribales, et d'autre part, en tant que force d'encadrement de régimes sociétaux et de cultures et traditions locales, les utilise pour construire son propre modèle et ordre politique. Il permet de comprendre ensuite pourquoi de nombreux individus sont aujourd'hui enclins, contraints ou mêmes encouragés à se regrouper dans des tribus (réelles ou fictivement reconstruites), et présente le jeu d'intérêts collectifs et individuels qui explique que ce système puisse se reproduire. Au-delà, ce livre tente de clarifier la question de ce que l'on doit entendre par tribalisme en des temps que l'on estime plutôt dévolus à la " mondialisation " et à la " globalisation ".

04/2004

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Critique littéraire

André Malraux, ministre de l'irrationnel

Comment un génie littéraire, Prix Goncourt à trente ans, devient-il un homme politique et cherche-t-il à construire le ministère des Affaires culturelles à partir des Beaux-Arts ? Comment un compagnon de route des communistes devient-il le plus ardent défenseur du gaullisme ? Pourquoi un ministre inconditionnel s'affirme-t-il comme le modèle du gaulliste irrationnel ? Ces questions trouvent ici des réponses sans complaisance au-delà du récit des rapports passionnés de Charles de Gaulle et de son ami. On y retrouve aussi des crises historiques : la torture en Algérie avant l'indépendance, les attentats de l'Organisation de l'armée secrète, la censure avec les batailles pour le film La Religieuse et la pièce Les Paravents, les départs de France du musicien Pierre Boulez et du danseur Maurice Béjart, l'affaire de la Cinémathèque et l'occupation de l'Odéon en 1968. Ce livre prouve la vérité du portrait de Malraux dressé par le président Kennedy : en lui la politique et l'art, la vie de l'action et la vie de la pensée, le monde des événements et le monde de l'imaginaire sont un. II fait également voir Malraux au quotidien car l'époux tourmenté, chevalier servant de La Joconde, fut également un père séparé de la jeunesse par la mort de ses deux fils. Alors qu'on vient de fêter les cinquante ans du ministère de la Culture, on saisit ici ses difficultés en voyant les problèmes de sa création, les hautes missions que lui fixa Malraux, sa volonté de promouvoir une civilisation mondiale fraternelle et son grand objectif : non pas instruire mais faire aimer.

05/2010

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Histoire de France

L'affaire suisse. La Résistance a-t-elle trahi de Gaulle ? (1943-1944)

L'" Affaire suisse " constitue l'une des crises les plus graves de la Résistance. En 1943, les grands mouvements de Résistance de la zone sud qui viennent de donner naissance aux Mouvement Unis de la Résistance (MUR), sous l'impulsion de Henri Frenay, décident d'implanter une " ambassade " à Genève, en territoire neutre. Elle doit permettre à la Résistance intérieure d'accéder à des sources de financement américaines, de recevoir des matériels divers (armes etc.), de transmettre des renseignements aux Alliés et à la France combattante. Elle est soutenue par Allen Dulles, le patron des services secrets américains et le représentant personnel de Roosevelt. Mais à un moment où les relations entre de Gaulle et l'allié outre-atlantique sont teintées de méfiance, cette initiative suscite de violents débats au sein des états-majors de la France du refus. Jean Moulin, chargé d'unifier l'ensemble de la Résistance sous la seule autorité du chef de la France libre, parle de " trahison ". Les incriminés accusent à leur tour Jean Moulin de commettre un " crime " contre la Résistance, dès lors que ce dernier menace l'existence de la " Délégation ". Le soupçon s'installe durablement et insidieusement au cœur de la Résistance. Aujourd'hui encore, l'épisode suscite toujours la polémique. Quel fut le rôle exact de cette Délégation suisse ? A-t-elle constitué une menace pour le général de Gaulle ? Fut-elle un cheval de Troie américain ? Grâce à des archives exceptionnelles, il est enfin possible de jeter toute la lumière sur ces luttes fratricides et, chemin faisant, de découvrir au quotidien les réalités du combat résistant.

02/2009

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Histoire internationale

Une vie de reine. Le roman des Windsor

Dès sa naissance, Elizabeth Mary Alexandra Windsor a été la princesse la plus célèbre du monde, l'enfant le plus photographié de la planète. Elle n'était cependant pas destinée à devenir reine. L'histoire et la politique en ont décidé autrement. A vingt-sept ans, en 1953, elle est couronnée sous le nom d'Elizabeth II. Soudain la voici révérée, riche à millions, entourée d'un personnel qui exécute le moindre de ses ordres. Une vie de reine ? Pas vraiment. En contrepartie de ses privilèges, il lui faut accomplir une multitude de tâches souvent ennuyeuses et fatigantes. Obéissante de nature, elle s'y plie. Les dîners raides et somptueux comme les inaugurations de plaques, les trajets inconfortables en carrosse comme la rituelle allocution de Noël à la télévision sont les conditions de la survie de la monarchie, de ce mélange subtil de pompe et de simplicité, de tradition et d'adaptation aux temps nouveaux. Il n'a pas été facile pour Elizabeth II de surmonter l'annus horribilis de 1992 ni la froide colère de ses sujets au lendemain de la mort de Diana princesse de Galles. Pourtant elle est parvenue à fêter son jubilé de diamant dans l'allégresse générale en unissant sa nation autour d'elle. Il lui reste à réussir sa succession.Annick Le Floc'hmoan retrace avec autant de souffle que de précision historique l'existence singulière d'Elizabeth II ainsi que l'histoire romanesque de sa famille, les Windsor. Elle les raconte sans courbette ni raillerie, décrivant les membres de la famille royale britannique et leur entourage comme des êtres humains simplement placés dans des circonstances extraordinaires.

02/2013

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Littérature française

Histoires (presque) vraies. Récits

J'aime qu'on me raconte des histoires. Alors, quelquefois, je m'en raconte à moi-même pour me faire rire ou pleurer, puisées comme tout ce qui s'écrit dans un fonds de souvenirs et de rêveries dont les fils se mêlent. Ici l'aéroport de Pékin, avec le bruit de soie que font les balais, j'y étais. Dans le salon d'Iris de..., aussi. J'ai connu l'amant de Sylla, la femme cousue d'or, qui est toujours en fuite. Le chat Isidore est de mes amis. Le chien Platon l'était avant qu'il ne se suicide. J'ai vu Eve se jeter dans un miroir pour effacer son reflet. L'homme à la fièvre verte existe en plusieurs exemplaires ; celui qui conduit trop vite aussi. Léonie, l'épistolière frénétique, est en revanche un cas unique, un pur produit de mon imagination. J'ai connu une Diane, si belle dans sa robe de mariée, avant qu'elle ne succombe au malheur d'avoir une sœur jalouse. J'ignore si je les ai bien devinées toutes deux, ou au contraire trahies... Albine, je me souviens... Je l'ai inventée avec son hic, chez le coiffeur... Mais l'homme à la cassette m'a-t-il dit la vérité quand il m'a confié sa détresse de superstar ? Ou bien l'ai-je imaginée... ? Tous ceux-là, plus quelques autres héros de mes histoires sont à la lisière du vrai et de la fiction : je ne sais plus discerner la frontière. D'ailleurs, il me semble que ça n'a aucune importance s'ils font un peu rêver... F.G.

01/2000

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 9, 1945-1950

La guerre se termine. Roger Martin du Gard quitte Figeac pour regagner Nice, peu désireux de revenir à Paris et de regagner le Tertre; il attend que les passions s'apaisent. Il s'y décide enfin. Attentif aux mouvements de pensée et au renouveau qui s'annonce, inquiet de voir l'état révolutionnaire de la France, il résiste aux pressions, redoute les conflits qui se préparent et refuse de "se jeter dans la mêlée ". Il prend vite conscience qu'il est désormais un homme du passé. Il " reste d'un temps sceptique, et se défiant de toutes les certitudes". Il refuse l'"esprit partisan" et rejette la "littérature engagée" que prône désormais Sartre. Malgré les difficultés, il veut garder sa liberté et rester fidèle à soi-même. Lucide, il est l'homme d'entre les deux guerres, " "spectateur passif", mais spectateur". "Dépassé par l'Histoire, je me survis", reconnaît-il. " Entre un présent hostile et dénudé, et le passé qui m'offrait son refuge, j'ai lâchement opté pour le passé, et accepté d'être un "anachronisme". " Il accepte ses limites. Sachant qu'il ne peut parler à la génération nouvelle, il reprend son travail et réfléchit à l'œuvre posthume commencée durant la guerre. Il est soucieux d'" achever harmonieusement sa courbe ". En novembre 1949, il perd brutalement sa femme. Une page se tourne. Malgré le travail qui le délivre de sa souffrance, en 1950 il se sent peu à peu démoralisé; aux ennuis de santé s'ajoutent les nouvelles du monde : Roger Martin du Gard est persuadé de l'imminence d'une conflagration. Le ton de ses lettres se colore parfois de cette angoisse de l'avenir.

11/2006

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Philosophie

Situations. Tome 6, Problèmes du marxisme (volume 1)

De mai 1958 à octobre 1964, Sartre est sur tous les fronts. Depuis le premier volume de Situations, on le sait curieux et perspicace ami des écrivains et des artistes : Albert Camus, Paul Nizan, André Masson, Merleau-Ponty, Andreï Tarkovsky... Le refus du prix Nobel de littérature et la tonalité polémique que Sartre lui donne viennent mettre le point final à ces pages consacrées aux lettres et aux arts. Ce qui, incontestablement, tient la première place, c'est le combat politique. La toile de fond en est le conflit algérien et, de manière plus générale, les conflits du Tiers Monde ; y apparaissent de grotesques figures, d'autres que Sartre juge plus pernicieuses et dangereuses pour la démocratie et la République, d'autres enfin qui sont à ses yeux porteuses d'espérance ou véritablement héroïques. Dans ce combat politique, Sartre fait flèche de tout bois : le polémiste y excelle, le moraliste y cisèle ses aphorismes ; la violence va jusqu'au cri, semble emporter l'écrivain au-delà de toute retenue. Mais il est enfin un autre Sartre plus humain, plus fraternel, celui qui part à la recherche de ses amis disparus, qui sont morts prématurément, absurdement, et à qui il faut rendre hommage ou justice : Camus, Nizan et Merleau-Ponty. Ces trois éloges funèbres sont également trois occasions de revenir sur soi, de comparer sa propre vie et celle de ceux qui ont disparu, de voir tout le chemin parcouru, tantôt avec eux tantôt sans eux ou contre eux, de jeter sur qui l'on fut un regard qui n'a nulle complaisance mais qui n'est pas sans tendresse.

10/1964

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Philosophie

Situations. Tome 5, Colonialisme et néo-colonialisme

De mai 1958 à octobre 1964, Sartre est sur tous les fronts. Depuis le premier volume de Situations, on le sait curieux et perspicace ami des écrivains et des artistes : Albert Camus, Paul Nizan, André Masson, Merleau-Ponty, Andreï Tarkovsky... Le refus du prix Nobel de littérature et la tonalité polémique que Sartre lui donne viennent mettre le point final à ces pages consacrées aux lettres et aux arts. Ce qui, incontestablement, tient la première place, c'est le combat politique. La toile de fond en est le conflit algérien et, de manière plus générale, les conflits du Tiers Monde ; y apparaissent de grotesques figures, d'autres que Sartre juge plus pernicieuses et dangereuses pour la démocratie et la République, d'autres enfin qui sont à ses yeux porteuses d'espérance ou véritablement héroïques. Dans ce combat politique, Sartre fait flèche de tout bois : le polémiste y excelle, le moraliste y cisèle ses aphorismes ; la violence va jusqu'au cri, semble emporter l'écrivain au-delà de toute retenue. Mais il est enfin un autre Sartre plus humain, plus fraternel, celui qui part à la recherche de ses amis disparus, qui sont morts prématurément, absurdement, et à qui il faut rendre hommage ou justice : Camus, Nizan et Merleau-Ponty. Ces trois éloges funèbres sont également trois occasions de revenir sur soi, de comparer sa propre vie et celle de ceux qui ont disparu, de voir tout le chemin parcouru, tantôt avec eux tantôt sans eux ou contre eux, de jeter sur qui l'on fut un regard qui n'a nulle complaisance mais qui n'est pas sans tendresse.

06/1964

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Non classé

Exil

PERSONNAGE-NEANT 2 : Quand je vois la mer, je me sens en vacances avec l'odeur, le bruit des vagues qui se cassent sur le sable. PERSONNAGE-NEANT 3 : Des personnes se noient. On ne retrouve par leurs corps. C'est ainsi que s'ouvre le spectacle. Sur front de mer. Ici rien n'est vrai, mais tout est juste. Les adolescentes qui jouent transmettent aux spectateurs une émotion brute et sans fioriture : "Ils sont là" . Rien ne sert d'ignorer ... Entre les tribunaux, les CADA et la rue ; perchés sur des bateaux de fortune, accueillis ou rejetés. Et les autres sont là aussi. Les bras ouverts ou les mains fermées, des questions plein la tête et aucune solution à apporter. D'une rive à l'autre, les histoires s'inventent et se racontent entre le rire et les larmes. Une heure c'est court pour dresser le portrait d'une société en crise, tiraillée entre ce que certains appellent l'humanisme et ce que d'autres nomment le pragmatisme. A quinze ans et même toute la vie, chacun a droit au rêve et à la revendication. Chacun peut (doit ? ) penser une société meilleure. Même si le chemin est long et complexe. Elles ont eu le courage de se prêter au jeu par le biais d'une écriture fantaisiste et parfois fragmentaire, choisissant une mise en scène sobre qui pousse parfois jusqu'à l'abstraction pour toucher au symbole. Les lire ou même aller les voir, c'est accepter de penser et de réfléchir sa propre posture sans faire l'économie de tous les doutes et de tous les aprioris qui habitent chacun d'entre nous.

02/2017