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Littérature française

Végâneries

Alain PAUCARD : Le féminisme ne suffit plus Jacques ABOUCAYA : Comment je suis devenu végan Jean BERTEAULT : Prescription de véganine Arnaud BORDES : Délivrance Michel BOUVIER : Le boeuf clandestin François CERESA : Robert le Végan Philippe DUMAS [sans titre] Jean DUTOURD : Cheval Alfred EIBEL : Vegane : à l'arbordage Charles-Henri D'ELLOY : Parigot, tête de veau ! Bertrand FOSSAT : El Extasio, sonnet vegan Alain GERBER : [sans titre] Olivier GRIETTE : La morale, une et indivisible Pierre GUINGAMP : J'exagère ? Philippe LACOCHE : La grosse carpe vegan qui pue la vase Bruno LAFOURCADE : La nouvelle arche Bernard LECONTE : Supervegan Bernard LE SAUX : Les enfants de William Kramps Boris MOISSARD : Le Cu Cul Clan Alain PAUCARD : Fake news David PERINI : Le général Vegan s'en va-t-en guerre ! Jean-Jacques PERONI : Au nom du pâté, du figatelli et du saint-nectaire Xavier RAUFER : Vegans, végétariens en peau de lapin (si j'ose dire...) Ivan RIOUFOL : Mangez un vegan ! Philippe de SAINT-ROBERT : Malthus, nous voilà ! Olivier SARRADE-LOUCHEUR : Le protocole de Panurge Gérald SIBLEYRAS : Vegan en pot Trez : [sans titre] Jean TULARD, de l'Institut : Napoléon végan ? & Pensées ronchons AUTEUR Alain Paucard est né et ne vit qu'à Paris. Après avoir publié des polars sous le pseudonyme d'Humphrey Paucard, il entame une oeuvre sous son nom, de quarante livres à ce jour, qui traitent aussi bien de son intérêt pour Paris que de sa lutte contre la Modernité (Les Criminels du béton ; Manuel de résistance à l'art contemporain,...). Il écrit également des romans (huit, dont Tirez sur l'architecte) et des souvenirs parisiens (Paris c'est foutu). Chroniqueur du Guide des films de Jean Tulard, il a également traité du cinéma, en évoquant Michel Audiard, Jean Gabin, Sacha Guitry et la Série B. Enfin, il ne néglige pas un certain penchant pour les questions plus intimes (Eloge du cocu). Il fonde en 1986 le Club des Ronchons, dont le président d'honneur sera Jean Dutourd (1920-2011). Le règlement intérieur stipule que les réunions sont interdites "aux femmes, aux enfants, aux animaux et aux plantes vertes" , ce dernier ajout à la demande de Jean Tulard. Le Club des Ronchons est fondamentalement opposé à l'idée totalitaire du Bonheur.

11/2020

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Sciences historiques

Les Noirs en France du 18e siècle à nos jours

Cette enquête s'articule sur une chronologie d'événements occultés de l'histoire de France, comme les conditions de séjour des Noirs en France au 18ème siècle, les péripéties des différentes institutions issues de la Révolution Française confrontées à l'épineuse question de l'abolition de l'esclavage, les mouvements de révoltes à Saint-Domingue qui débouchent sur la première révolution décolonisatrice et la création de la République Noire d'Haïti inspirée par les préceptes de la Révolution française, ainsi que tous les bouleversements qui en découlent. La seconde abolition de l'esclavage amorce le mouvement d'émancipation des Antilles françaises. Dans l'entre-deux guerres, la rencontre sur le sol français d'Afro-américains, d'Africains et d'Antillais favorise l'émergence de mouvements pan-nègres, politique, esthétique et littéraire. Ils vont s'employer à revaloriser les civilisations Nègres. L'arrivée des Noirs américains en France, avec le jazz, les danses, les sonorités nouvelles, bouleverse les canons musicaux et esthétiques du début du 20ème siècle. Africains et Antillais prennent une part active aux deux conflits mondiaux de 1914 et de 1939, en payant un lourd tribut en vies humaines. Des Figures de la Résistance émergent de l'anonymat et de l'oubli. L'après-guerre sonne le mouvement d'émancipation des Africains et des Antillais. La loi de Départementalisation des Antilles est votée en 1946, ainsi que la Loi Cadre de 1956, octroyant l'autonomie aux territoires d'Afrique. Mais au sortir de l'hécatombe de 1939, le Général De Gaulle va favoriser l'immigration pour les besoins de la reconstruction et du repeuplement de la France. Nous avons voulu, par ce livre, faire un témoignage sur des hommes et des Femmes qui ont longtemps cru à la France et en son génie puisé dans les préceptes de la Grande Révolution Française de 1789 : "les hommes naissent libres et égaux en droit et en devoirs." Ce credo sera martelé par Nelson Mandela pour son combat contre l'odieux système de l'Apartheid : "Un homme, une voix". Puisse ce modeste livre constituer une part de l'étincelle pour alimenter le dialogue des peuples et des civilisations et forger un humanisme nouveau qui est l'essence même de la vie.

05/2019

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Histoire de France

Vies et morts de Jean Moulin. Elements d'une biographie

Jean Moulin aurait eu cent ans au printemps prochain. Son nom, sa figure sont devenus familiers à tous les Français. A la fois groupe scolaire, avenue, gymnase, son nom désigne un des héros du XXe siècle qui a accepté de mourir pour une belle et grande idée de la France. En ne parlant pas sous la torture, il a racheté les lâchetés et trahisons de nombreux Français pendant cette période noire de notre Histoire qu'a été l'Occupation. André Malraux l'a immortalisé lors de l'entrée de ses cendres au Panthéon. Il en a fait un héros mythique et inaccessible. Mais il a libéré en même temps des énergies destructrices. Tout naturellement, Henri Frenay a été le premier à donner des coups dans la statue, en suggérant que ce que tout le monde appelait son rôle d'"unificateur" de la Résistance n'était en réalité que l'œuvre d'un sous-marin du Parti, communiste français. Longtemps plus tard, certains ont pris un marteau-piqueur pour élargir les brèches ouvertes par Frenay. Pour certains, Moulin était probablement un agent soviétique, pour d'autres, inévitablement, un agent américain. Qui était donc Jean Moulin ? Pourquoi de Gaulle à Londres, a-t-il décidé de faire de lui son représentant en France alors qu'il ne le connaissait pas quelques semaines plus tôt ? Jean Moulin était-il resté "l'homme de Pierre Cot", ancien ministre de l'Air, ardent partisan de l'alliance franco-soviétique dans la lutte antifasciste ? A-t-il côtoyé des agents soviétiques ? Le savait-il ? A-t-il collaboré avec eux ? Pourquoi Moulin et Frenay se sont-ils tant affrontés ? Faut-il inscrire le tragique épisode de Caluire dans ce combat fratricide ? La trahison de René Hardy, un homme de "Combat", n'a-t-elle été qu'un acte individuel ? Quelles sont les conditions exactes de la mort de Jean Moulin ? Ce grand livre d'enquête de Pierre Péan, fourmillant de révélations, répond à ces questions et à beaucoup d'autres. Il redonne à Jean Moulin une dimension humaine, avec ses défauts et ses qualités, ses grandeurs et ses faiblesses. Le héros était aussi un homme avant que la mort en fasse une figure de légende.

11/1998

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Sciences politiques

Le totalitarisme. Un concept et ses usages

Forgé dans les années 1920, le concept de "totalitarisme" fait partie intégrante de l'histoire du XXe siècle et, à ce titre, ne saurait être exclu de son interprétation. Soumis à un usage social multiforme, au coeur des débats nourrissant anti-fascisme, anti-totalitarisme et anti-communisme, il est un concept "politique" devenant en lui-même un conflit. Destiné parallèlement à un usage savant transdisciplinaire où se côtoient philosophes, politistes, historiens et juristes, il en a hérité des significations parfois différentes. En raison de ces usages croisés et superposés, le concept a été jugé polémique (il l'obligerait à penser dans le cadre de la démocratie libérale), impuissant (à rendre compte de la réalité complexe et évolutive des régimes considérés comme "totalitaires"), voire banalisant (en estompant notamment la singularité du génocide perpétré par te nazisme). Les moments furent donc nombreux où il fut en passe d'être effacé de la critique publique et du lexique des sciences sociales. "Concept-symbole" de certaines conjonctures (guerre froide, intégration européenne, "fin de l'histoire" libérale...), son utilisation serait problématique dans te champ académique. Comment expliquer alors sa capacité de résistance au-delà des circonstances qui l'auraient fait prospérer ? Le fait qu'un concept ait été politiquement instrumentalisé devrait-il conduire à son excommunication scientifique ? Ne doit-on pas plutôt convenir que le concept de totalitarisme, si chargé soit-il, reste opératoire sous certaines conditions d'utilisation ? S'il est peu probable que le terme soit retiré du débat en dépit des plus rudes assauts, il est toujours utile de rappeler sa double nature : une représentation destinée à rendre le réel plus Intelligible ; des formes historiques où le concept compose avec la réalité. Penser le et les totalitarismes. C'est au regard de cette nécessaire double approche qu'un colloque organisé en mars 2012 à l'université Rennes 1 a eu l'ambition de mobiliser des représentants de plusieurs disciplines. L'ouvrage présent qui en est issu rend compte du regard qu'elles posent sur le "totalitarisme" tant en ce qui concerne ses usages, son contenu, ses limites et les enjeux qu'il suscite toujours.

12/2014

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Histoire de France

Jean Moulin ou la Fabrique d'un héros

Les 18 et 19 décembre 1964, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon. De cette cérémonie grandiose, présidée par de Gaulle, reste la voix grave et émue d'André Malraux prononçant un éloge funèbre magnifique : " ...Entre ici Jean Moulin avec ton terrible cortège... Aujourd'hui jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé ; ce jour-là, elle était le visage de la France. " Ainsi, André Malraux intronise Jean Moulin comme héros éponyme de la Résistance. La République avait choisi. Pourtant les martyrs ne manquaient pas. Elle eût pu imposer les noms de Charles Delestraint, Jean Cavaillès, Jacques Bingen, Berthie Albrecht, Pierre Brossolette, tous morts héroïquement. Mais elle trancha en faveur de Jean Moulin. Pour saisir le long cheminement de cette idée jusqu'à son aboutissement, il faut s'approcher au plus près de ceux qui, dès 1945, oeuvrent pour que le nom de Jean Moulin soit toujours murmuré et demeure à jamais vivant. Pourtant, son intronisation en héros de la République ne sacralise pas Jean Moulin. Après 1964, un long procès en diffamation tente de détrôner le héros. " Il n'y a pas de sanctuaire en histoire ", clament tour à tour Henri Frenay, Thierry Wolton, Jacques Baynac. Pauvre Jean Moulin qui passe entre leurs mains de cryptocommuniste à agent communiste puis de la CIA ! Pendant plus de trois décennies, les batailles de la mémoire font rage autour de la figure de Jean Moulin. Mais rien n'y fait. Le trait empoisonné (Le trait empoisonné, Réflexions sur l'affaire Jean Moulin, Paris, La Découverte, 1993, de Pierre Vidal-Naquet démontant un à un les mécanismes de la machination) n'atteint pas sa cible. Avec plus de 300 établissements scolaires portant son nom, des centaines de plaques et quelques dizaines de monuments, le souvenir de Jean Moulin demeure. C'est ce paradoxe que ce livre invite à comprendre. Au travers des chemins de la mémoire semés d'embûches, la construction du souvenir de Jean Moulin permet de mieux appréhender comment la République choisit, puis défend ses héros.

06/2011

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Science-fiction

Mission sur Ernam. Sauvetage d'une planète

L'histoire se déroule dans un endroit de l'univers où deux énergies sont en opposition : la matière et l'Esprit. La planète " Ernam " est depuis des générations sous une emprise maléfique et est aujourd'hui au bord de l'anéantissement. Chez les Ernamiens, l'instinct de survie et le respect de la programmation cosmique de l'univers s'étaient effondrés. Ils avaient perdu toute notion du sacré au bénéfice d'une science de plus en plus asservie au malin. Un monde pris en charge par une industrie et des sociétés pharmacologiques invalidantes. Elle a besoin d'aide pour s'en tirer. Des êtres évolués lançaient dans l'espace des signaux de détresse qui furent captés sur "Efmi ", un astre lointain. Les plus courageux de cette planète décident de lui venir en aide. Les Efmiens envoient leurs meilleurs techniciens, ingénieurs et scientifiques afin d'infiltrer cet astre qui est sous la coupe de créatures issues d'une autre partie de l'univers. Leur mission consiste en un voyage de 40 jours à travers des régions de l'espace semées d'embûches. Certains étaient assez audacieux pour s'opposer aux dirigeants de la planète. Almanès, un commando de talent, choisit de suivre la voie de l'Esprit et organisa la résistance. Mais les escouades de nuit et leurs méthodes de torture aux ordres d'une hégémonie tyrannique ont eu vite fait de décourager les opposants. Par l'utilisation des médias et par une politique d'oppression impitoyable, les Décideurs maintiennent leur domination appuyée par leurs Conseils. Sur la planète Efmi, grâce aux pouvoirs de l'Impératrice, de la télépathie et de la "lecture", il fut révélé que ces dominateurs n'étaient pas ce qu'ils semblaient être. Ils appartenaient à un tout autre ordre génétique... Le plan implique l'infiltration clandestine de plus de 1 000 Efmiens dans la société ernamienne. C'est alors que le danger réel commence. Les sauveteurs n'ont pas la tâche aisée. Ils se voient confrontés à de grandes difficultés qui se révèlent être l'épreuve finale pour la mission sur Ernam.

11/2010

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Histoire de France

AUX FRONTIERES DE LA LIBERTE. Vichy-Madrid-Alger-Londres, S'évader de la France sous l'Occupation

Quitter clandestinement la patrie pour la reconquérir, c'est la dangereuse et douloureuse expérience du départ et du déracinement qu'ont vécue une partie de ceux qui ont choisi de ne pas s'accommoder d'une France soumise au joug nazi, acceptant de transgresser frontières et interdits proférés par Vichy. L'épopée relatée ici est le fait d'individus, pour la plupart très jeunes, qui ont franchi les Pyrénées avec l'idée de revenir libérer la France les armes à la main. Le futur maréchal Leclerc, Joseph Kessel et Maurice Druon, Marcel Bleustein-Blanchet, Pierre Dac ou Francis Jeanson et tant d'autres côtoient dans cette histoire près de 30 000 héros moins célèbres. Tous ont connu des pérégrinations qui les ont conduits parfois en déportation, plus fréquemment à croupir des mois dans les geôles ou les camps de concentration de l'Espagne franquiste, avant de pouvoir embarquer pour Londres ou, plus souvent, l'Afrique du Nord, nouveau pôle de ralliement après le débarquement de novembre 1942. Il s'agit d'une modalité particulière et décisive de résistance, injustement méconnue et qui n'a fait l'objet jusqu'ici d'aucune étude de grande ampleur. A partir d'archives - françaises et étrangères - à peu près toutes inédites et de témoignages oraux, voici reconstitué l'itinéraire géographique et intellectuel des évadés de France par l'Espagne, et évalué le poids de ce phénomène sur le plan politique, militaire, économique, diplomatique. C'est aussi l'histoire inimitable de la légation dissidente de France à Madrid, née d'une sécession au sein de l'ambassade de Vichy et de la création d'un organisme semi-clandestin émanant de la Croix-rouge française, dirigée par un prêtre pittoresque dont la mission était de prendre en charge les évadés et de négocier leur sortie de la péninsule. Une histoire qui permet d'observer sous un jour nouveau la manière dont se sont comportées les trois France (France de Vichy, France de Londres, France d'Alger) et le rôle tenu tant par les Britanniques et les Américains que par Franco dans ce jeu compliqué.

05/1998

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Religion

Carnet de route. De l'Oronte à l'Euphrate, les marches de la résurrection

" Dès le début de la guerre en Syrie, nous avons été obligés de porter les armes afin de défendre nos armes, nos enfants, notre terre et nos églises. Nous avons bien conscience que notre foi en Jésus-Christ ne nous permet pas de vivre dans une logique de guerre. Cependant nous avons dû rester fermes face aux terroristes djihadistes qui menacent nos vies et dont les effets pourraient assombrir l'Europe. " C'est un honneur pour nous de mourir martyrs en défendant notre existence. Nous en avons déjà donné beaucoup, sans compter les blessés et les innombrables pertes matérielles et infrastructurelles durant ces sept années de guerre. Nous souhaitons que cette fermeté, cette résistance soient soutenues de votre part à tous, en tant que frères en Jésus-Christ. Et j'invite chaque chrétien dans le monde à apprécier les sacrifices des chrétiens d'Orient et de ne pas croire aux propagandes des médias. " J'adresse au peuple français les salutations de chaque homme, chaque femme, chaque enfant de Mhardeh, peuple français incarné ici en Syrie par la présence de SOS Chrétiens d'Orient qui renvoie la belle image d'une France encore humaine et chrétienne... Encore merci. " Simon al-Wakil, chef de la Défense Nationale de Mhardeh, ville chrétienne de 23 000 habitants. " Je voudrais témoigner à travers ce carnet de route en Proche-Orient de la douceur de vivre de ces populations côtoyant l'horreur des tirs islamistes. Je voudrais dire la Foi, l'Espérance et la Charité incarnées par ces héros du quotidien face à la folie destructrice du wahhabisme. Je voudrais enfin proclamer mon amour pour ce Proche-Orient martyr et ma fraternité à ses femmes, ses hommes et ses enfants au regard libre et fier ". Anne-Lise Blanchard AUTEUR Native d'Alger, danseuse chorégraphe puis thérapeuthe, longtemps collaboratrice de revue littéraire, Anne-Lise Blanchard a publié une trentaine de livres, de récits et de poèmes. De 2014 à 2019, elle sillonne le Proche-Orient à la rencontre de ses populations, notamment chrétiennes, dont elle a déjà témoigné dans "Le Soleil s'est réfugié dans les cailloux" paru chez Ad Solem en 2017.

06/2020

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Histoire de France

La question d'Orient sous Louis-Philippe

En 1830, la Grèce obtient son indépendance. L'Empire ottoman aux multiples nationalités est en crise. Les Turcs moribonds sont chassés d'Alger. Cette brillante victoire sur le dey ne sauve pas pour autant le trône de Charles X. Après les Trois Glorieuses (27, 28 et 29 juillet), Louis-Philippe Ier, le roi issu des barricades, hérite de cette conquête qu'il va poursuivre. Les Français se heurtent désormais à la résistance d'Abd el-Kader et à celle du bey de Constantine. Le débat colonial est ouvert par la presse et les députés discutent âprement. Depuis l'Egypte, Méhémet Ali défie le sultan de Constantinople, Mahmud II, et cherche à lui ravir le califat. Les deux hommes s'opposent. Ils se font la guerre en 1832-1833 puis en 1839-1840. La bataille de Nezib le 24 juin 1839 sonne le glas du Vieil Homme malade. Pour Lamartine, "la Turquie est un turban vide". Pour éteindre le brasier, défendre leurs intérêts, protéger les routes commerciales, garantir la sécurité des chrétiens et soucieuses de maintenir l'équilibre européen, les nations interviennent dans la question d'Orient. Dans ces bras de fer, les puissances ont recours à l'espionnage, à la diplomatie, à la politique de la canonnière et à la force militaire terrestre. La Russie exerce une pression de plus en plus forte sur les détroits du Bosphore et des Dardanelles, ainsi que sur la Perse et au Caucase. Se sentant menacée aux Indes, l'Angleterre attaque l'Egypte, rétablit la souveraineté turque au Proche-Orient et envahit l'Afghanistan. Ces rivalités en Asie centrale sont qualifiées de "Grand Jeu" ou de "Tournoi des ombres". Quant à la France, elle se taille la part du lion en Afrique du Nord. Le duc d'Aumale s'empare de la smala d'Abd el-Kader le 16 mai 1843. Bugeaud bat les Marocains sur l'oued Isly le 14 août 1844. La colonisation de l'Algérie permet à la monarchie de Juillet de renouer avec la civilisation romaine. Le lobby africain devient puissant mais au moment de la révolution de 1848, il n'y a pas de place outre-mer pour une "chouannerie orléaniste".

05/2015

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Littérature française

Ecrits intimes

Voici Vailland, vu de l'intérieur, à chacune des saisons qui ont composé sa vie. Un adolescent "frêle et doux, assez timide" s'exerce à la poésie et bientôt à la drogue. Quelques années passent : il est directeur d'une revue parasurréaliste. Puis vient le temps de l'amour fou, puis le temps de l'ennui, puis la Résistance, et voici Drôle de jeu. Vailland devenu Marat, figure fascinante : l'engagé qui a le sens du dérisoire de l'engagement. Quand, renonçant à sa "distance", il troque son regard froid du vrai libertin pour le regard froid du vrai bolchevik, il gardera son ton d'aristocrate et son goût des plaisirs. Et puis vient la saison de la tragédie : ce voyage à Moscou où Vailland apprendra la vérité sur les crimes de Staline, et au retour le petit cahier d'écolier, "on se croit à l'extrême pointe de son temps et l'on réalise soudain que l'histoire est entrée dans une nouvelle phase, sans qu'on s'en soit aperçu". Mais brusquement la réflexion tourne court. A la soixantième page Vailland écrit en grosses capitales : "Ca ne m'intéresse plus." Le Vailland communiste est mort, comme mourra Don Cesare dans La loi. La trempe est terminée, la souveraineté conquise. Il est désormais lui-même pour lui-même, sans confesseur, ni parents, ni maîtres, ni parti. C'est le temps des fêtes et de la lucidité, mais l'on sent l'allégresse bien près de se muer en angoisse. Une vie va s'achever, courte et intense, qui n'aura guère connu de temps morts. Il souhaitait mourir les armes à la main. Il est mort dans son lit, d'une maladie rongeuse. Au moins s'est-il donné la satisfaction de mourir en défiant Dieu, comme un vrai libertin. Le psychanalyste ne manquera pas de déceler dans les rêves et les rêveries consignés dans les Ecrits intimes le retour obsessif d'un ballet de figures étranges : la femme-mère inaccessible, la femme phallique castratrice, l'homme dévirilisé, tout un monde fantasmatique hérité de la petite enfance, qui aura pesé sur Vailland à travers ses saisons successives, et qui nous donne peut-être des clés pour son oeuvre.

01/1969

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Littérature française

Dans la main de l'ange

Christ ou démon ? Saint ou bandit ? Un homme. Un homme seul contre tous, l'opposant par excellence, le rebelle absolu. De l'ère fasciste au temps des Brigades Rouges, c'est l'Italie contemporaine qui sert de cadre, de ferment, de nourriture à ce roman d'une vie. Il fallait ce pays traversé par la dictature, la guerre, la résistance, puis les luttes partisanes, les scandales sans nombre, la violence du terrorisme, pour que prenne forme l'itinéraire de Pier Paolo, éternel marginal en dépit de sa célébrité, héros double comme son prénom qui évoque à la fois un fondateur d'Eglise et un aventurier de l'esprit. D'une enfance idyllique auprès de cette mère chérie qui ne le quittera jamais, jusqu'à l'assassinat mystérieux sur une plage près de Rome, on le suivra dans chacune des étapes que l'ange du destin lui a fixées. Après les douceurs de l'adolescence et la simplicité païenne des premières passions, les procès, la haine, le mépris qui feront de lui un paria. Malgré la force et le succès des oeuvres, malgré l'argent et la gloire rapportés par les livres et les films, une soif d'amour inapaisée, jointe à un sentiment profond de culpabilité qui provoquera la tragédie. Si la plupart des événements, des lieux, des dates correspondent à la réalité, si parmi les personnages qui traversent ce récit plusieurs nous sont familiers, qu'ils s'appellent Toscanini, Moravia, Fellini ou Maria Callas, il ne faut pas chercher ici une biographie du légendaire P. P. P. toujours muet sur lui-même dans ses écrits, à jamais silencieux sur ses secrets. Il s'agit plutôt de la possession d'un créateur par un autre, tel que l'imaginaire seul peut le permettre. Comme dans Porporino, Dominique Fernandez se glisse à l'intérieur d'un être authentique, et recrée à travers lui toute la vérité d'un homme et d'une époque. Ce qui n'empêche pas ce portrait d'être en même temps une manière de confidence romanesque. Chateaubriand l'a dit avant nous : "On ne peint bien que son propre coeur, en l'attribuant à un autre".

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Littérature française

Antoine et Isabelle

Antoine et Isabelle. Quand ils se rencontrent à Barcelone en 1925, Antonio et Isabel rêvent d'une vie libre et neuve, à l'image des utopies du temps. Isabel a fui avec sa famille la misère de l'Andalousie, Antonio a gravi les échelons au grand hôtel Oriente. Avec ses camarades de rang, il s'enthousiasme pour la jeune République espagnole. Son engagement a tôt fait de l'entraîner dans le tourbillon de l'histoire : en 1936, il prend les armes, quittant à jamais Barcelone. La bataille de l'Ebre, la fuite précipitée avec la troupe en déroute, le camp de réfugiés dans les Alpes, où il retrouve sa jeune famille, puis le maquis, l'arrestation par les Allemands en 1943 et l'envoi au camp de Mauthausen, voilà où ses choix conduisirent l'homme vaillant et opiniâtre que fut le grand-père du romancier. Vincent Borel en effet ne cache pas ses intentions : rendre justice à ceux qui, installés en France, devinrent Antoine et Isabelle. En s'appropriant la mémoire des siens, l'écrivain prend la pleine mesure de la nécessité qu'a la littérature de témoigner. Se démarquant de la saga familiale, il inscrit le destin de ses proches dans l'épopée du vingtième siècle. L'histoire exemplaire de ses grands-parents est conduite en parallèle avec celle, non moins exemplaire, d'industriels lyonnais. De cette famille Gillet, aperçue par Antonio quand il était dans la claque de l'opéra de Barcelone, le romancier retrace les tribulations s'immisçant dans les mariages arrangés et les alliances stratégiques, il donne chair et corps à ces capitaines d'industrie que les soucis d'équilibre boursier et d'acquisition de brevets menèrent, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, à préserver coûte que coûte leurs intérêts. Le textile et la chimie étaient bien loin des idéaux de la Résistance. Alternant, dans une narration éblouissante, l'évocation des républicains espagnols et celle des nantis lyonnais, Vincent Borel convainc par l'intelligence de ses personnages : chacun a fait des choix, que le romancier ne s'arroge pas le droit de juger. D'éclairer plutôt, disant avec force et talent le pouvoir des mots.

08/2010

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Littérature étrangère

Cette paisible poussière

Première oeuvre non romanesque de William Styron, Cette paisible poussière rassemble quarante et un textes, essais ou critiques, parus dans la presse entre 1953 et 1982. Sélectionnés par l'auteur pour la permanence de «leur intégrité et leur résistance à l'usure du temps», ces «écrits», en apparence disparates, reflètent avec cohérence les préoccupations majeures qui, de Un lit de ténèbres au dernier en date des romans, Le choix de Sophie, marquent chacune des étapes de l'oeuvre : la vie du Sud, la vie carcérale et la vie militaire, les trois thèmes fusionnant en une lancinante réflexion sur l'irréductibilité du Mal. Cette méditation sur l'Histoire, prétexte à une méditation sur l'Homme teintée de pessimisme, se double d'une méditation littéraire, sous la forme de brillants portraits des «grands ancêtres» - Thomas Wolfe, F Scott Fitzgerald, Faulkner - ou d'hommages à des proches, dont certains disparus - Malcolm Cowley, Robert Penn Warren, Peter Matthiessen, Philip Rahv, James Jones - : autant de clefs sur les influences, affinités et convergences qui placent l'auteur et son ouvre au carrefour de la littérature américaine d'aujourd'hui. Toujours présent en filigrane dans ses romans, Styron est ici omniprésent : la trame personnelle, partout apparente, donne à l'ensemble l'authenticité d'une tranche de vie ; les réminiscences et confidences qui émaillent les diverses rubriques culminent en une évocation nostalgique des années de jeunesse et de la genèse de l'ouvre : ardent et passionné, lucide et angoissé, foncièrement honnête envers soi-même et autrui, débordant d'amour pour la vie et pénétré du sens de la mort, William Styron affirme sa stature de moraliste et d'idéaliste, mû par ce qu'il considère comme son devoir d'homme et d'écrivain - comprendre le phénomène dominant de notre temps : le Mal protéiforme. Cette obsession fait de lui, au sens le plus noble, un auteur engagé dans la défense de causes indissociables de la vocation, souvent proclamée et parfois trahie, de l'Amérique : liberté, justice, humanité. Dans un genre ardu, parfois ingrat et austère, le style demeure vibrant de ferveur, la prose ample et soutenue, riche en images et métaphores où se retrouvent de multiples échos de la somptuosité et de la luxuriance des romans.

03/1985

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Littérature étrangère

De Gaulle: scénario

Juillet 1942 : à Burbank, en Californie, Faulkner, au plus bas de sa réputation, se voit confier un scénario sur de Gaulle par la Warner Bros. De Gaulle et Faulkner : l'affiche est alléchante, quoique la rencontre n'ait jamais eu lieu. Depuis Sartoris, Faulkner s'est fait plusieurs fois le chantre des faits d'armes et du combat pour l'honneur : après la guerre de Sécession et la guerre de 14-18, le sursaut des Français Libres. Il y a en outre la fascination qu'exerce sur lui tout rebelle : ainsi, son de Gaulle se superpose à certains de ses personnages, sa Bretagne est sudiste, et l'occupant allemand ressemble fort à l'occupant nordiste. On trouvera d'ailleurs ici un de Gaulle assez étrange. Au héros d'une épopée s'ajoute en effet un personnage quasi christique, surtout lorsqu'il est vu par les yeux d'un adorateur, l'un des deux frères Mornet. L'autre frère, lui, est privé de héros : officier, pétainiste et bientôt collaborateur, il est séparé du premier par un tragique malentendu dans lequel est schématisé le drame de la France. Sans doute ne trouvera-t-on pas ici, sauf de façon fugitive, la grande fantasmatique faulknérienne des années trente : mais on y trouvera l'idéologie des années quarante - celle que Faulkner allait développer de Descends, Moïse à Parabole. Il le dit : de Gaulle, c'est «l'idée abstraite» de la France médiatisée par la Cause (la Résistance). Dans l'imaginaire du romancier devenu pour un temps scénariste à Hollywood, les personnages, au lieu d'échanger des répliques, échangent de véritables arias. Que le lecteur prenne garde : la symétrie quelque peu convenue du comportement des deux frères par rapport à la notion de devoir, le portrait de De Gaulle en chef spirituel, les personnages de composition que sont le maire, le curé, Coupe-tête le paysan républicain, les femmes, etc., tout cela renvoie moins à la réalité française de 1940 qu'à une création autonome. On pourrait dire de celle-ci qu'elle est l'enfant bâtard de la rencontre du kitsch hollywoodien et de la thématique faulknérienne. Ce qui fait du De Gaulle de Faulkner une véritable curiosité littéraire.

12/1989

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Histoire de France

Camille Senon, survivante du tramway d'Oradour-sur-Glane. Aurai-je assez vécu pour tous ceux qui sont morts ?

Camille Senon Survivante du tramway d'Oradour-sur -Glane Aurai-je asses vécu pour toux ceux qui sont morts ? De Guy Perlier Camille vient d'avoir dix-neuf ans. Comme chaque samedi, elle prend le tram gare des Charentes à Limoges pour rentrer chez ses parents au Repaire, hameau voisin d'Oradour-sur-Glane. Nous sommes le 10 juin 1944... Elle ne reverra jamais son père, ni ses grands-parents, ni ses oncles et tantes, cousins et amis, tous massacrés par le détachement de la Waffen-SS Das Reich. Avec sa mère et les autres rares survivants, elle en est réduite à fouiller les décombres du village à la recherche de quelques restes de leur vie passée... Deux mois plus tard, dans l'enthousiasme généré par la Libération, Camille décide de s'engager comme militante. Elle intègre l'administration des Chèques postaux à Strasbourg, puis à Paris. Membre dirigeant de la fédération CGT des PTT, secrétaire générale du syndicat des Chèques postaux, l'entreprise féminine la plus importante d'Europe, elle est de toutes les luttes pour l'amélioration des conditions de travail, en particulier celles des femmes, mais aussi contre la guerre d'Indochine ou d'Algérie, et elle participe avec fièvre à Mai 68. Jamais pourtant elle n'oubliera son village, militant toujours de près ou de loin au sein de l'Association des familles des martyrs d'Oradour et des Familles de fusillés et massacrés de la Résistance. Elle trouvera aussi la force de témoigner lors du procès des auteurs du massacre, à Bordeaux, en 1953. Depuis son retour en Limousin à sa retraite, Camille Senon oeuvre inlassablement contre les horreurs de la guerre, pour la paix, la fraternité et la justice, organisant des visites dans les ruines d'Oradour. Aujourd'hui, à quatre-vingt-huit ans, ce grand témoin a accepté de laisser la plume de Guy Perlier parcourir sa vie. Camille SENON est née le 5 juin 1922. Officier de la Légion d'Honneur Chevalier des palmes académiques Survivante du tramway d'Oradour-sur-Glane. Militante de la mémoire des crimes nazis. Militante politique (P. C. F.) et syndicale (C. G. T.).

10/2013

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Histoire de France

Nouvelle histoire du Premier Empire. Tome 3, La France et l'Europe de Napoléon 1804-1814

Cette grande synthèse en quatre volumes retrace l'histoire d'un " empire " et des réactions qu'il suscita en son temps. Empire au sens d'" influence " d'abord, celle que les idées, la culture et les ambitions hégémoniques françaises exercèrent sur cette époque, dans le prolongement du Grand Siècle, du siècle des Lumières et, bien sûr, de la Révolution. C'est ainsi que l'aventure napoléonienne peut se replacer dans la longue durée. Empire au sens d'" institution " aussi, en ce que les gouvernements français imaginèrent des structures, avec leur fonctionnement et leur unité politique, afin de conquérir et d'organiser l'espace européen (et au-delà) pour réunir des peuples sous leur bannière par l'adhésion, l'intégration, la domination ou la suzeraineté. Si l'on ne peut échapper à la présence permanente de la volonté, de la personnalité et de l'œuvre de Napoléon qui ont marqué la période de leur empreinte, et si les développements de ce livre ont pour clef de voûte le cœur même de l'Empire (dans les deux sens évoqués plus haut), c'est-à-dire la France, il faut aussi " raconter " - en l'expliquant - un peu plus d'une décennie d'histoire de l'Europe, voire du monde, en dépassant à la fois la figure de l'empereur et les points de vue purement nationaux. Ce troisième volume propose une réflexion " transversale " sur les principes directeurs, le fonctionnement, les moyens et les buts du régime napoléonien, et une véritable plongée dans la France impériale, qui couvrait la France actuelle, mais aussi la Belgique, la Hollande, le Luxembourg, une partie de l'Allemagne, de l'Italie et des régions balkaniques. Après la description de l'État napoléonien, de sa place au cœur de l'organisation sociale et de ses principes de fonctionnement, sont esquissés les contours de la société, de son socle paysan à son économie, en passant par sa structure et le positionnement fluctuant des grands courants politiques. Le livre revient ensuite sur le projet napoléonien pour une Europe qui hésita longtemps entre la soumission et la résistance, en proposant une réflexion sur la géopolitique européenne de l'époque, la diplomatie impériale, ses outils d'unification, ses limites et les forces centrifuges qu'elle déchaîna.

08/2007

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Littérature française

Les Aventures de Boro, reporter photographe Tome 3 : Les noces de Guernica

Complices dans la vie, les romanciers Dan Franck et Jean Vautrin le sont devenus en littérature pour faire revivre ensemble la tradition du grand roman d'aventures où le rebondissement des situations, la multitude des personnages et le caractère passionné des héros font la loi. Blèmia Borowicz, dit " Boro ", reporter photographe originaire de Hongrie, est de la race des Kertész et des Capa, venus comme lui chercher à Paris une terre d'asile et de liberté. Il a l'insolence de la bohème et l'élégance désinvolte, d'un héros fitzgeraldien d'Europe centrale. Les déraisons de l'amour, les hasards de l'action et les fureurs de l'Histoire le conduisent toujours vers un destin exceptionnel. Dans la Dame de Berlin, avec sa canne et son Leica, il a parcouru l'Europe des années 30 pour voler au secours de sa cousine Maryika , jeune étoile montante du cinéma allemand prise au piège des nazis. Dans le Temps des cerises, il a livré bataille aux conjurés de la Cagoule traversant la France du Front populaire au volant d'un camion chargé d'armes destinées à la République espagnole. Les Noces de Guernica, troisième volume des aventures de notre reporter photographe montre l'intrépide et donjuanesque Boro en proie à la pire situation qui se puisse imaginer. Sur les sentiers de ses propres combats, il croise tout d'abord le visage enchanteur de l'amour fou, soudain vitriolé par un ennemi mortel sorti d'un ancien cauchemar. Selon ses bonnes habitudes, Boro ne désarme pas. Alors qu'alentour, sous la baguette de Maryika Vremler, le monde entier s'agite pour lui venir en aide, plus insolent que jamais, notre ami croise le fer avec ses bourreaux ... tout en convolant aussi délicieusement que possible avec la plus belle des belles Espagnoles. Nous sommes en 1937. En France, Léon Blum annonce la pause sociale. En Espagne, les Républicains commencent à perdre la guerre. La jeunesse de Boro s'achève. Demain, il entrera dans l'eau tiède de la " drôle de guerre ". Puis, ce sera le bain glacé de la Résistance...

06/1996

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Histoire de France

André Grenard Matsoua : les fondements de l'Amicale

" Il serait donc indispensable de savoir si la dite Association qui semble encore n'être qu'en puissance n'a cependant point d'accointances avec des milieux métropolitains ou étrangers, aux doctrines subversives. Il importe pour le bien de nos indigènes de l'Afrique Equatoriale Française de les soustraire à l'influence de leurs congénères qui rêvent de jouer auprès d'eux le rôle néfaste d'un Marcus Garvey ". Tels sont les mots du gouverneur général de l'Afrique Equatoriale Française (AEF) Raphaël Antonetti auprès du ministre des colonies Léon Perrier à propos de l'Association Amicale des Originaires de l'Afrique Equatoriale Française et de son leader André Matsoua Ma Ngoma dit Grenard. L'Association Amicale des Originaires de l'Afrique Equatoriale Française, appelée Mikale par les Congolais, est créée le 21 juillet 1926, sous la houlette de André Grenard Matsoua à Paris. Elle dispose des sections africaines à Brazzaville, Pointe-Noire, Léopoldville (actuelle Kinshasa) ainsi qu'en Oubangui-Chari (actuelle République Centrafricaine). L'Amicalisme porte la signature du parcours politique de Matsoua. En revanche, le Matsouanisme, mouvement religieux, qui découle de sa présumée mort en 1942, fait de Matsoua une figure du Messie, par l'influence du judéo-christianisme. Et cette actualité messianique est la plus connue dans l'imaginaire collectif congolais et/ou africain. Dans la mémoire contemporaine, en effet, la figure de Matsoua est plus identifiée comme relevant d'un messianisme qui a poussé les Congolais, et plus précisément les Kongo à une résistance passive, voire active durant les années 30, contre l'administration coloniale française (M'zingu wa falanka tatu, la guerre des Trois Francs). Cet ouvrage dévoile les bases de l'Amicalisme, de ses origines à la première arrestation de Matsoua en 1929. Il analyse les fondements du nationalisme congolais et ses interactions avec le panafricanisme. A la lumière des documents issus des archives d'Outre Mer, notamment ceux de son premier procès, l'objectif est d'identifier la nature réelle de l'Amicalisme. Est-ce un mouvement remettant en cause les modalités de la colonisation ? Quelle est la nature du mouvement, proto-nationaliste ou nationaliste ? Quelle est l'originalité de l'Amicalisme par rapport à des mouvements similaires dans les autres colonies ?

02/2020

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Syndicats

Robert Bothereau. Du secrétariat de la CGT au secrétariat général de la CGT-FO (1933-1963)

Robert Bothereau, syndicaliste du Loiret, devient un des secrétaires de la CGT, en 1933, à 33 ans. La CGT, dirigée par Léon Jouhaux, est alors "confédérée", c'est-à-dire attachée statutairement à son indépendance vis-à-vis des partis. Les communistes, minoritaires en 1921, ont quitté la CGT et fondé la CGTU. Lorsque la CGTU disparais et fusionne avec la CGT, en 1936, Bothereau est le négociateur de la fusion. Cette CGT réunifiée est pour l'aide à l'Espagne républicaine et contre les accords de Munich, hormis le groupe Syndicats, fondé par Belin : l'opposition est totale entre Belin et Bothereau, proche de Jouhaux et que l'on pense son futur successeur. Comme Jouhaux, il s'engage dans la Résistance dès 1940. Bothereau constatant, dès mars 1945, que la tendance communiste, minoritaire en 1939, pèse désormais 80 % au sein de l'appareil de la CGT, décide de fonder les Amis de Force Ouvrière, en 1946, lesquels deviendront, le 19 décembre 1947, la CGT-Force Ouvrière. Bothereau en est, logiquement, le premier secrétaire général, de 1948 à 1963. Basé sur des documents d'archives, généralement inédits, ce livre réfute les allégations d'une CGTFO, créée ex nihilo, par et avec l'argent de la CIA ! Et ce à partir des archives de la CIA. En revanche, cette première biographie de Bothereau met en évidence son importance comme organisateur du syndicalisme de la Charte d'Amiens, syndicalisme libre et indépendant, qui va de la CGT confédérée à la CGT-FO. Syndicalisme libre avec des acquis sociaux comme la loi de 1950 sur la négociation collective, l'échelle mobile des salaires, la troisième semaine de congés payés ; des luttes, elle la grève de 1953, la position pour l'indépendance de l'Algérie, dès 1956, la condamnation du stalinisme à Roman et à Budapest, comme de la pratique des ordonnances, dès 1958, et de la dérive autoritaire du régime gaulliste. Une vie militante désintéressée et fidèle, exemplaire, que celle de Robert Bothereau. Elle éclaire mute une partie de l'Histoire du 20e siècle, traversant des moments historiques aussi exaltants que dramatiques, dès lors que le progrès social et démocratique est le guide prioritaire, avec l'idéal d'émancipation humaine.

02/2021

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Histoire de France

Les pendules à l'heure

L'ami, le confident de Céline, remet les pendules à l'heure pour nous raconter ce que fut la réalité de la vie sous l'Occupation, les trahisons, les bassesses, l'héroïsme, le courage ou les mensonges qui nous firent tant de mal. Pierre Monnier nous décrit aussi avec brio les événements qui ont précédé le 10 mai 1940 : la trahison anglaise, le jeu des communistes, la lâcheté des dirigeants français... Tout cela, non seulement il l'a vécu, mais il le raconte avec sa verve accrocheuse et il dévoile les rôles tenus par certains, leur double jeu, leurs compromissions. Après un tel livre, les prébendiers de la Résistance ne sortiront pas indemnes de soixante-dix années de mensonges et de falsifications de l'Histoire. Les pendules à l'heure : un livre à découvrir d'urgence pour faire taire les assassins de la mémoire. Lire Pierre Monnier, c'est aussi entrer dans l'intimité d'un témoin de l'histoire qui fut l'ami ou le confident des grands noms du XXe siècle : Louis-Ferdinand Céline bien sûr, qu'il fut le premier à oser rééditer après-guerre, mais aussi Robert Brasillach, Thierry Maulnier, Kleber Haedens, Charles Maurras, Léon Daudet et bien d'autres. Grâce à Pierre Monnier, un grand nombre de mensonges volent en éclats, des évidences s'imposent, et l'adversaire principal surgit au grand jour, comme le cloporte que l'on découvre en soulevant une pierre. Il rapporte ce qu'il a observé avec une claire objectivité, sans concessions et dans la langue la plus directe. Il porte sur les hommes et les faits le regard le plus pénétrant, le plus révélateur et donne ainsi une vision authentique de ces années de fer, de feu et de sang qu'il libère de tous les mensonges dont elle est grevée par ceux qui s'acharnent à mettre le peuple de France en "condition". Ce livre de l'honnêteté historique est, par voie de conséquence, le plus irritant pour les groupes de pression qui prétendent réduire notre mémoire à une perception limitative, réductrice et manichéenne. Les Pendules à l'heure, c'est l'arme au service de chaque Français pour une intrépide libération de la mémoire et du jugement...

10/2017

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Histoire de France

Ici Radio France. Tome 1, Allocutions radiophoniques (1942)

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national popu­laire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Ici Radio France rassemble les allocutions de Philippe Henriot au cours de l'année 1942. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Histoire de France

Plaidoyer pour quelques Juifs obscurs victimes de Monsieur Papon

Le 2 avril 1998, le verdict de l'un des plus importants procès français du XXe siècle est rendu : Maurice Papon est condamné par la cour d'assises de Bordeaux à une peine de dix ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l'humanité. Secrétaire général de la préfecture de Bordeaux de 1942 à 1944, il avait alors contribué à la déportation de mille six cents Juifs, hommes, femmes et enfants. Un mois auparavant, le 9 mars 1998, Me Gérard Boulanger entame les plaidoiries en tant que représentant des premiers plaignants individuels et de la majorité des parties civiles. Cet avocat bordelais se bat activement pour la réalisation de ce procès depuis le 8 décembre 1981. Il aura donc fallu dix-sept ans d'une instruction à rebondissements pour qu'enfin il puisse plaider. Cet ouvrage est la retranscription fidèle de sa plaidoirie. Gérard Boulanger fait l'historique de cette instruction de dix-sept ans, de la bataille acharnée des parties civiles pour que le procès ait lieu malgré des tentatives de déstabilisation. Puis il rend compte du rôle qu'a joué Maurice Papon pendant la Collaboration. Arrivé en 1942 à Bordeaux, on lui confie la responsabilité des " questions juives " et, de facto, d'importants pouvoirs de police qui aboutiront à des réquisitions et à plusieurs rafles, à commencer par celle de la nuit du 15 au 16 juillet 1942, puis à la mise en place d'un redoutable fichier de Juifs. À partir de 1944, Papon cherche à se couvrir, mais dans sa plaidoirie, Gérard Boulanger met en pièces la pseudo-résistance du haut fonctionnaire. Ce livre, illustré au fil du texte par les dessins d'audience d'Edith Gorren, est un document indispensable qui participe du devoir de mémoire national, un texte essentiel pour les générations n'ayant pas connu la guerre. C'est un plaidoyer contre l'oubli et pour que la vérité éclate : Papon ne fut pas un rouage de la machine bureaucratique de Vichy, mais bien un exécutant actif et sans pitié de sa politique de collaboration.

02/2005

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Critique littéraire

Commentaire sur l'Enéide de Virgile. Livre IV

Vers la fin du IVe s. , un professeur nommé Servius, sur la vie duquel on ne sait rien de solide même s'il est mis en scène dans les Saturnales de Macrobe, commentait les oeuvres de Virgile. Le livre IV de l'Enéide, qui est le plus court de cette épopée, fait l'objet d'un de ses commentaires les plus longs. C'est qu'il s'agit de Didon et d'Enée ; d'amour, de mariage et de séparation ; de la vie et de la mort, de religion et de philosophie ; des destinées de Rome aussi. Non pas que Servius affiche les préoccupations d'un profond philosophe : il fut longtemps considéré comme un "antiquaire" , comprenons un amateur de détails d'érudition ancienne transmis à des fins seulement documentaires et scolaires ; et de ce point de vue on trouve chez lui, en effet, quantité de renseignements (religion, mythes, civilisation, histoire, littérature, linguistique, realia) qui sans lui seraient demeurés inconnus, et dont les spécialistes modernes ont fait leur miel ; c'est une bibliothèque fragmentaire caractéristique des centres d'intérêt de l'Antiquité tardive. Cependant, les exposés serviens laissent affleurer, sous un réel éclectisme, un système de références cohérent, organisé autour des valeurs et des opinions traditionnelles qui, dans le domaine de la morale, subsistent uniformément partagées (la castitas féminine, par exemple) dans le monde christianisé de l'Antiquité tardive ; par ailleurs, le même système servien porte au premier plan la vieille religion romaine comme un signe de résistance des intellectuels païens. S'agissant des deux personnages principaux, le commentaire, souvent conduit à propos d'Enée à la nuance et parfois à la contradiction, entend sauver sa pietas envers les dieux et envers Didon, ce qui n'est pas toujours facile, et semble, à l'égard de cette dernière, osciller entre la pitié et la condamnation. La présente édition établit le texte latin du commentaire de Servius sur le chant IV de l'Enéide, ainsi que le texte parallèle plus développé dit du "Servius Danielis" , en proposant un certain nombre d'émendations argumentées ; elle offre la première traduction française de ce commentaire, avec des notes suffisamment nombreuses et développées pour éclairer tous les aspects de ce texte à la fois riche et par endroits difficile.

02/2019

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Histoire de France

Et s’ils débarquaient ? Allocutions radiophoniques, tome 2 : 1943

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national populaire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Et s'ils dé? barquaient ? rassemble les allocutions de Philippe Hen­riot au cours de l'année 1943. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Ouvrages généraux

Des hommes en guerre : Chroniques de 70. Témoignages inédits sur la guerre franco-allemande et la Commune (1870-1871), conservés au Service historique de la Défense

Du vaguemestre au curé, du zouave pontifical au matelot, découvrez huit témoignages de la guerre franco-prussienne. Ces textes, publiés ici pour la première fois, vous feront vivre cette première guerre moderne à hauteur d'homme : les sièges, les tourments sociaux et politiques qui ont mené à l'épisode de la Commune et à l'effondrement de l'armée impériale. En 1870 et 1871, au cours d'une année qui fait figure de descente aux enfers, l'Empire français déclara non sans une certaine légèreté la guerre à une Prusse qui l'envahit aussitôt, assiégea ses villes, sa capitale, proclama triomphalement l'unité de l'Allemagne à Versailles, et s'appropria quelques territoires au passage. En raison même du traumatisme que ces événements constituèrent, la France entra de façon accélérée dans un nouveau cycle d'évolutions historiques, dont le fait le plus marquant est l'instauration d'un régime républicain pérenne. Les conséquences politiques et géopolitiques de ces campagnes expliquent en grande partie la force d'attraction qu'exerce encore aujourd'hui sur nous cet épisode crucial de l'histoire de France. Désireux de s'inscrire dans le renouveau historiographique qu'entraîna le cent cinquantenaire de la guerre franco-allemande, le Service historique de la Défense puise dans ses fonds d'archives privées et revisite, en donnant à lire des témoignages restés inédits, certains des épisodes les plus marquants d'une année dont les répercussions alimentèrent l'esprit de revanche qui conduisit aux guerres mondiales du XXe siècle. Enrichis de l'appareil critique adéquat, les huit textes qui composent cet ouvrage dépeignent, outre la captivité de deux officiers de l'armée impériale, les campagnes de l'Armée du Rhin et de la Loire, la résistance du fort de Montrouge, l'occupation de Boissy-Saint-Léger, l'attaque de l'Hôtel de Ville du 22 janvier 1871 et, confinant au burlesque, l'explosion de la cartoucherie du Luxembourg en pleine Semaine sanglante. Le lecteur appréhendera ainsi la guerre à échelle d'homme et entreverra les sentiments contrastés qui envahissent tant les combattants que les victimes de la guerre

01/2023

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Histoire de France

Les Français et les armes à feu de 1789 à nos jours. Hommage à François Cochet

En France, le rapport à l'arme à feu semble passionnel. Il fait ici l'objet d'une somme de communications novatrices. Les armes à feu renvoient les Français à leur histoire nationale, du fusil 1777, symbole aussi bien de la prise de la Bastille que de la révolte vendéenne, au Lebel, qui incarne la Grande Guerre et au pistolet-mitrailleur MAT 49 qui dit tant aux anciens d'Algérie. Mais l'imprégnation de la société civile par les armes à feu mérite aussi d'être appréhendée. En effet, la chasse joue encore un rôle économique et culturel non négligeable dans la société française, plus que dans d'autres cultures nationales européennes ; témoins, les 150 000 licenciés de clubs de tir sportif et les nombreux et dynamiques magazines consacrés à l'armement, à commencer par la fameuse Gazette des armes. Régulièrement, l'opinion s'émeut du trafic d'armes de guerre et de la circulation croissante de kalachnikov dans le Milieu ou dans les "quartiers". Devant le nombre élevé de morts par arme à feu en France (environ 1600 par an, y compris les suicides), certains réclament des réglementations plus contraignantes. Cet ouvrage éclaire cette particularité française jusque-là largement délaissée par les chercheurs. Il l'inscrit dans une perspective historique mais aussi résolument interdisciplinaire : regards militaires comme civils, juridiques, anthropologiques, médicaux. Il s'agit d'étudier, en partant de la Révolution, comment ce modèle français du rapport à l'arme à feu s'est construit dans la durée. L'occasion de revenir sur des moments forts : la Révolution qui casse le privilège d'Ancien Régime pour faire de la possession de l'arme à feu un droit civique, l'instauration du service militaire qui fait de l'arme à feu un objet presque familier, la législation d'avril 1939 de restriction et classement des armes, l'occupation allemande, la législation de Vichy et les parachutages d'armes à la Résistance dont beaucoup ne seront pas restituées à la Libération, les décrets de 1973/1993/1998/2011 qui régissent la possession et l'utilisation des armes à feu par les particuliers.

04/2018

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ouvrages généraux

La ligne Maginot au Combat - Tome 1. De l'Escaut au Hackenberg

Le 13 mai 1940, la rupture du front des Ardennes par le corps blindé Guderian fait trembler le mythe d'invincibilité de l'armée française. L'adversaire impose à nos forces un rythme de combat jusqu'alors inconnu. Peu après la percée de Sedan, la Wehrmacht attaque le dernier ouvrage à l'ouest de la ligne Maginot, dépourvu d'artillerie, la Ferté. Son équipage de 105 hommes périt à 30 mètres de profondeur. Attaquant aussi surl es arrières des forts de Maubeuge à Valenciennes l'adversaire se heurte à la défense héroïque des équipages du Nord. Le 13juin, la percée des Panzer en Champagne contraint le général Weygand à ordonner le repli des unités en position sur la ligne fortifiée de Longuyon à Mulhouse, pour éviter l'encerclement. Sur 400 kilomètres, 22000 hommes d'équipage abandonnés à leur sort en Lorraine et en Alsace vont alors couvrir le repli des unités d'intervalle. Mais l'adversaire attaque plusieurs secteurs faiblement fortifiés et les arrières des forts. La résistance acharnée des soldats du béton lui cause pourtant de lourdes pertes. L'armistice provoque la reddition des nombreux équipages invaincus, qui vont connaître l'humiliation de la captivité. Retrouver, 82 ans après les combats, les familles des défenseurs de la ligne Maginot relevait d'un pari audacieux, que viennent pourtant de réussir les auteurs. Jusqu'alors, l'histoire précise de la défense des positions fortifiées, notamment du Nord, n'avait jamais été intégrée dans les publications d'ensemble. Avec l'appui d'associations et de plusieurs amis chercheurs historiens et passionnés de généalogie, par une approche d'investigation multisectorielle, ils font revivre les glorieux combats des troupes de forteresse de l'Escaut à Mulhouse. Un texte d'une grande rigueur, une iconographie riche et la plupart du temps inédite, confèrent à ce travail une vocation mémorielle exceptionnelle. La répartition géographique ayant été choisie, ce premier tome, illustré par plus de 560 photos et par 53 documents uniques originaux, redessinés par ordinateur, permettra au lecteur de découvrir les combats de la ligne Maginot en partant du secteur fortifié de l'Escaut jusqu'au secteur fortifié de Boulay, avant de poursuivre vers l'est et le sud dans les volumes suivants.

11/2022

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Histoire de France

Pillages sur ordonnances. Aryanisation et restitution des banques en France, 1940-1953

Dépouiller les Juifs, c'est tout ensemble les humilier, les priver de toute protection en les appauvrissant ou en les réduisant à la misère et, dans le cas des banques et des banquiers, satisfaire à un fantasme aussi vieux que l'antisémitisme (la supposée toute-puissance de la finance juive et les imaginaires complots tramés par ses détenteurs pour détruire les nations). Corollaire et complément des deux statuts des Juifs promulgués par Vichy, l'" aryanisation " constitue en France comme ailleurs une étape nécessaire de la Shoah. Les nazis avaient mis au point dans le Reich puis dans l'Autriche de l'Anschluss des procédures destinées à faire passer les entreprises juives, en particulier les banques, dans des mains " aryennes ". Dès les premiers mois de l'occupation en France, les autorités allemandes, secondées - à l'occasion devancées - par le très zélé Commissariat général aux questions juives, voulurent mettre cette expérience à profit, et il se trouva bien entendu des candidats à foison pour assurer l'" administration provisoire " des biens saisis. Si l'opération, en dépit de drames multiples, ne fut pas une réussite totale, c'est surtout parce que les pesanteurs bureaucratiques, la division du territoire en plusieurs zones, parfois la riposte adroite de quelques victimes firent traîner certains dossiers jusqu'à la Libération (les restitutions, qui sont ici analysées pour la première fois, prirent elles aussi des années...). Appuyant sa démarche sur une enquête orale étendue et surtout sur le dépouillement d'innombrables dossiers refermés depuis des décennies et dispersés au gré des circonstances et des administrations, Jean-Marc Dreyfus donne à cette question toute la place historique qu'elle mérite. Avec finesse et précision, il scrute aussi bien les destinées de grandes maisons devenues de véritables légendes comme Rothschild ou Lazard que celles d'humbles établissements d'Alsace ou de Moselle. Il n'a garde d'oublier que derrière des noms illustres ou obscurs se dissimulent des hommes de chair et de sang : quelques privilégiés ont connu l'exil, tous les autres ou presque ont subi l'exclusion, certains sont entrés en résistance, beaucoup ont été déportés pour ne pas revenir. La passion antisémite ne fait pas de différence entre pauvres et riches.

04/2003

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Histoire du droit

"La loi à la main". Militantisme juridique et défense religieuse au temps de l'affirmation de la République : l'action du Comité de jurisconsultes des congrégations (1880-1905)

"Milice multicolore et sans patrie" selon les mots de Gambetta, les congrégations religieuses qui ont su se reconstituer après la tempête révolutionnaire, sont perçues, en cette fin de XIXe siècle, comme un obstacle à l'enracinement de la Troisième République. En digne fille de la Révolution, celle-ci entend bien faire taire les ambitions de l'Eglise et de ses soldats congréganistes. C'est par la force de la loi que les républicains espèrent parvenir à cet objectif. Ce programme, débuté dès 1879, va rapidement trouver ses opposants. Parmi eux, des juristes catholiques vont se grouper pour diriger la défense sur le terrain du droit : c'est ainsi que naît, en 1880, le "Comité de jurisconsultes des congrégations" . Réunissant praticiens et universitaires, ce Comité, dirigé par le baron Armand de Mackau, figure emblématique de la droite, se tiendra aux côtés des congrégations pendant près de vingt-cinq ans, luttant "la loi à la main" pour leur offrir, à l'échelle nationale, un extraordinaire service d'assistance juridique, qui s'avèrera en réalité être bien plus que cela. Droit civil, pénal, administratif, fiscal, ou encore droit des sociétés, peu de domaines échappent à son examen. Prétendant à une expertise neutre, dégagée de toute considération politique, ce Comité constitue un observatoire intéressant pour analyser l'enchevêtrement du juridique et du politique. Si le conflit entre les congrégations et la République demeure bien souvent examiné exclusivement sous un prisme politico-religieux, la découverte du fonds d'archives du "Comité Mackau" ouvrait dès lors une porte nouvelle sur la résistance juridique à laquelle cette bataille a donné lieu. A partir de là, s'imposait donc de repenser le problème sous un angle nouveau : celui d'un militantisme juridique catholique. Cette étude tend donc à examiner la manière dont ces juristes catholiques se sont emparés du droit comme arme de revendication, comme instrument de défense d'une cause et comme mode de protestation contre la politique anticongréganiste menée de 1880 à 1905. Cette histoire est ainsi celle d'un combat mené "avec foi et loi" par des hommes déterminés à mettre la science du droit au service de la cause religieuse.

02/2021

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Littérature française

L'enfant de la rue et la dame du siècle. Entretiens inédits avec Germaine Tillion

Grande dame du siècle, Germaine Tillion, née en 1907, traverse l'histoire et y met son grain de sable pour empêcher les hordes hitlériennes d'envahir le monde et d'imposer le pouvoir de la force contre la raison ou pour empêcher l'Etat de broyer les proscrits, de torturer et d'exécuter impunément, pour empêcher les combattants du FLN de tuer aveuglément, pour promouvoir l'éducation pour tous, et donner le statut d'étudiant aux prisonniers. Infatigable et fragile, elle dresse sa silhouette contre les injustices comme un géant qui ferait rempart de son corps contre la détresse et le désespoir, elle sait que résister c'est avant tout rester debout et vivre, se moquer de soi, tirer leçon de la fleur poussée dans les cendres du camp. Toute sa vie, elle usera de sa propre dérision comme source d'énergie. Germaine Tillion prend par la main son ami des mots, son ami écrivain et poète et l'entraîne dans la folle épopée de ses colères et de ses émois. Un enfant de la rue, Michel Reynaud a pour habitude de dire qu'il est un enfant sans mémoire, c'est pour cela qu'il soigne si bien celles des autres, de nos valeurs humaines. Résistance, déportation, exil, sont ses engagements, recherches, combats. Quoi de plus naturel, en poursuivant les ombres de l'histoire, ceux dont jamais on ne parle, que ses pas croisent et se mêlent à ceux d'une grande Dame qui a traversé, non construit au corps à corps, notre histoire de sa marche têtue. Entrez dans l'intimité de la grande Dame et de son ami, l'enfant des rues, que rien ne disposait à une rencontre, mais qui pourtant ont su trouver le chemin l'un de l'autre pour partager notre siècle et apprendre l'humilité dans ce dédale des " Grands de l'Histoire ". Entre un déjeuner préparé par elle et la promenade du chien, nous allons de l'un à l'autre pour savoir, les courages et les défilades des hommes. Une rencontre exceptionnelle entre Histoire et intimité, dans l'alchimie de la littérature et de la poésie dans la complicité et l'alliance de l'intelligence et de l'action par le verbe.

12/2010