Recherche

Virginie Hilssone-Lévy

Extraits

ActuaLitté

Critique

Réponse à J-P Bronckart sur le leg de F. de Sausure : tremplin ou boulet. et autres écrits épistemologiques

Il est plutôt rare qu'un auteur doive réagir à une recension de son ouvrage, mais il peut arriver qu'une telle réaction s'impose et ce, de façon impérieuse. Bien au fait du code d'éthique qui encadre généralement le travail d'un recenseur puisque j'ai moi-même occupé cette fonction à plusieurs reprises, je considère que mon ouvrage Le legs de F. de Saussure : tremplin ou boulet ? Analyse épistémologique des positions linguistiques de Lev S. Vygotski, Jean Piaget et Jean-Pierre Changeux n'a pas été critiqué de manière compétente par Jean-Paul Bronckart. Si l'on doit valoriser de manière sans équivoque le droit à la dissidence, l'expression de cette dernière doit se réaliser avec civilité et un souci d'objectivité. J'estime que le travail du critique de mon ouvrage n'a pas atteint ce seuil. D'où ma réaction polie, mais ferme et bien appuyée. Cette réponse à Bronckart trouve sa place dans une série d'articles, la plupart déjà publiés, qui présentent la caractéristique de porter sur des sujets à teneur épistémologique. Deux de ces articles critiquent vigoureusement le recours au paradigme cybernétique ou computationniste pour l'étude des fonctionnement cognitif et langagier.

09/2023

ActuaLitté

Notions

L'esclavage contemporain

Léon Tolstoï, visionnaire, écrivait en 1900 ces mots d'une cruelle actualité : " Pourquoi les ouvriers de fabrique et les ouvriers urbains se trouvent-ils dans une situation misérable ? Et comment y remédier ? Ne peut être celle-ci : C'est que les capitalistes ont accaparé les instruments de production, et que la situation des ouvriers s'améliorera par la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires et la généralisation des instruments de production. La réponse à ces questions doit se trouver dans la démonstration des causes qui ont arraché les hommes à la vie dans la nature, et qui les ont amenés à l'esclavage de la fabrique, et dans la démonstration des moyens d'affranchir les ouvriers de cette nécessité de l'émigration de la vie libre de la campagne à la vie esclave de la fabrique. " Léon Tolstoï (Lev Nikolaïevitch Tolstoï en russe), né le 9 septembre 1828 (dans le calendrier grégorien) et mort le 20 novembre 1910 à Astapovo, est un romancier et essayiste russe. Célèbre dans le monde entier pour ses romans décrivant la vie du peuple russe à l'époque des tsars, il est aussi l'auteur de plusieurs essais, critiques du pouvoir, des gouvernements, du capitalisme et de l'Eglise.

05/2023

ActuaLitté

Littérature française

Les impunis

Au début du XXe siècle, quelque part aux confins de la Grèce et de la Perse, dans une ville impériale qu'écrasent le soleil et la corruption, Lev Khemali est assassiné. Créature exécrée d'un pouvoir dont l'agonie n'atténue pas la violence, il occupait les fonctions de grand délateur. Tous, dans la population ou parmi ses pairs, pouvaient souhaiter sa mort. Qui a tué Khemali ? Sous les cèdres et les palétuviers, Son Excellence Vanilo Warlhodi, haut fonctionnaire en disponibilité, atteint d'une maladie dont l'issue devrait être fatale, désobéit scrupuleusement aux prescriptions de son médecin, cigare aux lèvres et verre de champagne à la main. Il partage le reste de son temps entre les maisons closes et Véra, inaccessible amour de jeunesse. C'est lui qui raconte cette étrange affaire d'une plume aussi élégante qu'imprévisible. Vanilo sait que la piste suivie par les enquêteurs passera par lui tôt ou tard. Au fil de ses nonchalantes et cependant implacables confidences, son cynisme ostentatoire pourrait bien dissimuler une ardente soif de justice et d'honneur. Un ultime rempart contre l'indignité et la médiocrité d'Etat. Une ultime politesse envers ceux que l'on aime - et envers soi-même, afin de ne pas mourir dans la peau de son propre ennemi.

05/2003

ActuaLitté

Littérature française

Quatre ou cinq vies d'Illya Grisov

Quatre ou cinq vies ne suffiront peut-être pas pour sortir de l'enfer. Dans cette banlieue de K. surnommée "le Quartier" , à l'ombre des gangs mafieux et des vestiges d'une usine pétrochimique, Illya Grisov et ses frères se débattent sans doute en vain. Trois vieilles babouchkas les couvent pourtant depuis des années du fond de leur mercerie, alors qu'elles savent tout et plus encore - ou bien est-ce seulement pour jouer avec eux. Deux flics vont changer la donne : le sombre capitaine Téliakov et surtout Mikhaïl, une nouvelle recrue incontrôlable, imposée en haut lieu. En pénétrant dans ces terres chiennes, dévastées vingt ans plus tôt par l'explosion de l'usine, ils vont dérégler la symphonie de l'échec. Une jeune femme qu'on dit chamane, Pesha, semble attirer vers le camp voisin des Roms ces êtres de luttes et d'imprécations. Tout est en place : le compte à rebours s'achève au coup de feu qui retentit soudain dans le voisinage. A l'aube d'une journée caniculaire, la détonation emporte l'âme de Lev Grisov, le père d'Illya et de ses frères, et son écho réveille un à un les démons du Quartier.

02/2024

ActuaLitté

Santé, diététique, beauté

Solutions efficaces pour vainre le mal de dos

Des millions d'individus souffrent de mal de dos. Et vous ? Le mal de dos affecte tous les aspects de votre vie physique, psychique et émotionnelle. Vous vous sentez impuissant, la douleur vous paraît insurmontable. Pourtant, une prise en charge efficace de votre situation personnelle est toujours possible. Solutions efficaces pour vaincre le mal de dos vous offre la clé d'une gestion réussie de votre mal de dos. Soulager la douleur, prévenir les rechutes, et, plus encore, connaître les causes de votre mal pour en contrôler les effets et accroître les périodes de rémission : ces objectifs sont à votre portée. Testé cliniquement, le programme mis au point par l'équipe médicale du Dr Moore vous incite à être le plus actif possible, à améliorer votre forme et à tirer un trait sur vos " mauvaises habitudes ". Solutions efficaces pour vaincre le mal de dos vous propose un programme complet de remise en forme et de renforcement musculaire, des méthodes psycho-corporelles qui ont fait leurs preuves pour détendre votre dos, des stratégies pour lutter contre la dépression qui accompagne souvent la douleur chronique, des indications pour bien utiliser les médicaments prescrits par votre médecin et ceux en vente libre, des conseils pour reprendre agréablement et en toute sécurité vos activités quotidiennes, recouvrer le sommeil et une vie intime épanouie, des solutions pour faire face aux épisodes douloureux et les éviter à l'avenir.

11/1999

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

VST N° 148, 4e trimestre 2020 : Travailler avec des familles

Introduction Rozenn Caris, CaninoManaquin- Evolution des représentations de la famille et soutien à la parentalité Gérard Neyrand - Du bébé à la famille Elisabeth Darchls, Paola Aburto Brom - La présence des enfants : un impensé du virage ambulatoire de la psychiatrie adulte Hélène Davtlan, Eliane Collombet, Khadija Maach Dol Lucchese - Accompagner, c'est "faire avec" pour "amener vers" Alexis Potiron - Etre adolescent et polyhandicapé Sylvie Sacchi - Arrière-atavisme I Lucie Juiiot - Jeunes aidants, un temps de répit Amarantha Bourgeois - "Ici c'est chez moi I" Récit d'une rencontre familiale à domicile François chobeaux - "Quand on aime, on ne compte pas". Sortir l'aide du champ du naturel et de l'amour pour interroger ce qu'aider implique Chantal Bruno - Familles... honnies, omises, requises... 7 Ou les formes du déni en psychiatrie - Catherine Skiredj-Hahn - "Apprendre à écouter, ça te retourne, ça te transforme" Rencontre do Djemila Colin et Carino Maraquin - La forêt de mon père. A la lisière de la famille, la folie,., et les enfants oubliés Dominique Bosnard A savoir Le délire scientiste : un déni de notre humanité Danielle Lévy - Le secteur médico-social dans les paradoxes du changement Jean-Yves Le Capitaine - Le fantôme du traumatisme Stéphanie Germani. Praticable Adolescence en exil Chiot) Cheynel - L'animation socio-sportive : de la Palestine aux "quartiers" Philippe Segrestan. Ici et ailleurs enfants de migrants dans les institutions de soins de la société française Fatima Kob, isam Idris FORMER-FORMATION Vers une définition de l'éducateur comme "expert" Valentine Prouvez. Parole.s En quête diagnostique Mireille Battut. Livres et revues. Travailler avec des familles Comment parler de la famille désormais, ou plutôt des familles ? A côté de la configuration classique - couple de parents avec un ou deux enfants -, la famille est aussi recomposée, décomposée, homoparentale, monoparentale... les modalités du lien a l'enfant se diversifient avec la procréation médicalement assistée, de plus en plus courante, l'adoption, mais également la question de la GPA. Comment se joue alors la parentalité ? Et le développement de l'enfant ? Quels liens entre parentalité, filiation, engendrement ? Comment les familles sont-elles appréhendées par les professionnels qui vont travailler "avec" elles : parents en situation de handicap, familles en difficulté, parentalités h soutenir, parents e associer aux projets et au soin, prise en compte des fratries ou des aidants, dans le respect de leurs droits t Ce dossier a tente de dégager quelques enjeux concernant le travail avec les familles, qui reste un sujet majeur dans les Institutions aujourd'hui.

01/2021

ActuaLitté

Philosophie

CAHIERS DE MEDIOLOGIE N°2 : QU'EST-CE QU'UNE ROUTE

Ouverture : Régis Debray, Rhapsodie pour la route François Dagognet, Route, anti-route et méta-route La route : permanence & paradoxe : Odon Vallet, Le routard et la routine Numa Broc, Géographie : les grandes lignes François-Bernard Huyghe, Cheminement animal, route humaine Daniel Bougnoux, L'état des routes François-Bernard Huyghe, Le médium ambigu Régis Debray, Le risque routier Nanine Charbonnel, Homo Viator ou Les dix métaphores de la marche Odon Vallet, Trois marcheurs : Bouddha, Jésus, Mahomet Pierre Sansot, Chantons les bas-côtés Jacques Lanzmann, L'ampoule, la crampe et le plaisir - Moi, j'aime l'autoroute Les routes : art & métier : François Dagognet - Alain Dupont - Michel Chappat, La chimie de la route. Dialogue du philosophe et de l'entrepreneur (entretien) Andre Guillerme, Chemins, routes, autoroutes - Théorie des routes Catherine Bertho-Lavenir, Lutte de classes et d'influence Alain Gras, Paris-Bangkok-Saigon : carnet de vol Arnaud Sompairac, La route, la nuit Serge Tisseron, Choses vues Thierry Dufrêne, On the road again. Notes sur un thème de l'art américain Les inforoutes : fin de la route ? : Daniel Parrochia, Les routes invisibles Karine Douplitzky, Voyage au bout de la route Pierre Lévy - Alain Finkielkraut, L'impasse ou l'échappée ? (entretien) Isabelle Rieusset, Un milieu conducteur Monique Sicard, Brouillards sur la route Robert Damien - Salvatore Maugeri, Normaliser pour dominerCoda : Régis Debray - Michel Serres, Sortir des réseaux... (entretien) Kiosque : En relisant en revoyant... : Karine Douplitzky, Le multimédiaticien François-Bernard Huyghe, La main (invisible) du futur Daniel Bougnoux, Philosophes, à vos marches ! Serge Tisseron, Le Cri de la soie : la trahison des images Daniel Bougnoux, Neuropolar Karine Douplitzky, Shakkei ou Les routes du virtuel Pierre-Marc de Biasi, Edward Hopper : l'émergence de la route moderne - Un héritage esthétique du IIIe Reich : l'autoroute nazie Frédéric Tachot, Les mots de la typographie. Initiation ouvrière Régis Debray, L'impératif retour aux sources (Image, Icône, Economie de Marie-José Mondzain) Jean Clair, Eloge du visible (Fondements imaginaires de la science, de Jean Clair) Daniel Bougnoux, Ridicule !, une technologie de l'esprit Serge Tisseron, L'«effet Copycat» Pascal Lardellier - Paul Rasse, Au carrefour des inforoutes, le cybercafé...J Lichnérowicz - Arnaud Sompairac, Bonne expo cherche partenaires...Patrice Claude, Une route réservée aux Israéliens...Louise Merzeau, Single Track Road Luiz Martino, Métaphores Jean-Michel Frodon, JLG Airline François Cusset, Déterritorialiser le livre français Louise Merzeau, Mois Off Laurent Roth, De l'assassinat du spectateur par la fée électricité Janique Laudouar, Une autre façon de monter l'escalier Philippe de Bruyn, Réponse à l'hyperscène Luiz Martino, L'objet évité Vincent Tiffon, Instantané médiologique Michel Wolf, Les garagistes de l'informatique Jean-Michel Frodon, Legendre au miroir Régis Debray, Vidéo-sadisme Anthologie.

11/1996

ActuaLitté

Sociologie

Filmer les grands ensembles. Villes rêvées, villes introuvables, une histoire des représentations audiovisuelles des grands ensembles (milieu des années 1930 - début des années 1980)

Depuis plusieurs années, la ville au cinéma est devenue un objet d'histoire. Des ouvrages majeurs de chercheurs ont mis en évidence la place des grandes villes et des banlieues en tant que personnage dans le cinéma contemporain. Cet ouvrage analyse l'évolution des images filmées des grands ensembles, depuis le milieu des années 1930, moment où les prototypes en sont édifiés, jusqu'au début des années 1980 où l'on envisage leur démolition partielle. L'auteur confronte ainsi les regards filmiques du ministère (MRU, ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme), institution qui a contribué à l'édification des grands ensembles, de la télévision, média qui est né et s'est épanoui en même temps qu'eux, et du cinéma. Explorant ces trois sources - télévision, films institutionnels et cinéma - l'auteur fait l'histoire des représentations audiovisuelles des grands ensembles. L'origine des films est de nature différente : films de commande, reportages, documentaires de création, fictions. Ce livre s'inscrit dans la collection " Lieux habités " des éditions Créaphis, dédiée à l'espace habité, qui regroupe des textes et des documents en histoire urbaine, architecture, urbanisme, sociologie et anthropologie de l'habitat. Parmi les ouvrages publiés : Belleville, Belleville, visages d'une planète, Françoise Morier, Claire Reverchon (dir.), 1995, rééd. 2003 ; Le monde des grands ensembles. Europe, Asie, Afrique, Moyen-Orient, Frédéric Dufaux et Annie Fourcaut, (dir.) 2004 ; La rue, village ou décor ? Deux rues à Belleville, Eric Charmes, 2006 ; Paris/Banlieues. Conflits et solidarités, Annie Fourcaut, Emmanuel Bellanger, Mathieu Flonneau, 2006 ; Désirs de toit, sous la direction de Danièle Voldman, 2011 ; Belleville, quartier populaire ? , sous la direction de Roselyne de Villanova et Agnès Deboulet, 2011 ; Hôtels meublés à Paris, enquéte sur une mémoire de l'immigration, Céline Barrère et Claire Lévy-Vroelant, 2012 ; Villagexpo, Anne Bossé et Marie-Laure Guennoc, 2013 ; Le Bocage pavillonnaire, Pauline Frileux, 2013. A noter aussi en format poche : Pour la ville, Guy Burgel, 2012 ; Villes en crise. Les politiques municipales face aux pathologies urbaines (fin xviiie-fin xxe siècle), Yannick Marec (dir.), rééd. en poche 2008. Camille Canteux docteur en histoire contemporaine, est professeur certifié d'histoire-géographie et enseigne depuis plus de dix ans en Seine-Saint-Denis. Ses recherches sur la banlieue se sont orientées plus précisément vers les grands ensembles, qui commençaient alors à être analysés par les historiens, dont elle a souhaité analyser l'image à travers un corpus audiovisuel original puisqu'il étudiait conjointement des films de natures très différentes.

10/2014

ActuaLitté

Edition

L'édition au XIXe titre siècle : acteurs, territoires, spécialités. Histoire et civilisation du livre, vol. XVIII

Sommaire / Contents - L'édition au XIXe siècle : acteurs, territoires, spécialités - J. -D. MELLOT, J. -C. GESLOT, "Editeurs et édition au XIXe siècle : un nouveau souffle historiographique ? " - Recensement et identification des gens du livre - F. BARBIER, "L'éditeur en pays allemands : la Saxe à l'époque moderne (milieu du XVIe - début du XIXe siècle)" ; J. -D. MELLOT, N. AGUIRRE, "Prosopographies d'éditeurs : apports et perspectives d'une entreprise pionnière, le Répertoire d'imprimeurs / libraires (vers 1470 - vers 1830) de la Bibliothèque nationale de France" ; M. -C. BOUJU, "Le Maitron des ouvriers du livre et du papier : enjeux, méthodologie et perspectives" ; F. VALLOTTON, "Cartographier le monde du livre en Suisse : outils, besoins et nouvelles attentes à l'ère numérique" ; W. KIRSOP, "L'Australie et l'Océanie" ; M. M. DEAECTO, "Les gens du livre au Brésil : outils, approches et perspectives de recherche" - Edition et territoires - P. SOREL, "L'édition en Bretagne au XIXe siècle" ; V. ALBERTI, "L'apport des archives privées à la connaissance des éditeurs corses au XIXe siècle" ; G. FEYEL, "De l'édition locale au service de l'édition parisienne. L'imprimerie Durand à Chartres (1822-1914)" ; V. SARRAZIN, "Pourquoi et comment se faire éditeur ? Les Degouy à Saumur, 1797-1830" ; L. GRANJA, "Les Garnier à Paris et à Rio de Janeiro : être éditeur en France ou en Amérique Latine ? " ; A. PEÑAS RUIZ, "Mujer, francesa e independiente en el comercio madrileno de libros del siglo XIX : el caso de Clémentine Denné Schmitz" - Spécialités éditoriales - C. de COURREGES D'AGNOS, "L'édition militaire au travers de deux portraits : les maisons Corréard (Paris) et Verronnais (Metz)" ; F. BERTRAN DE BALANDA (? ), "Robert "Emile" Babeuf et le Nain tricolore. Anamorphoses de l'opposition libérale dans les débuts de la Seconde Restauration" ; A. de BREMOND D'ARS, "Devenir éditeur à Paris sous la Restauration : l'itinéraire d'Eugène Renduel" ; D. LERCH, "L'éditeur lithographique Engelmann à Paris (XIXe et XXe siècles)" ; M. SABLONNIERE, "Pour un recensement des éditeurs de musique en France au XIXe siècle : les "marges" de l'édition musicale" - Etudes d'histoire du livre - J. -B. KRUMENACKER, "Un imprimeur lyonnais inconnu de la fin du XVe siècle : Jean Du Jardin" ; A. LEVY, J. K. FARGE, "Un unicum parisien à Toronto : l'Abbreviatio exponibilium de Gaspar Lax (1521)" , M. -D. LECLERC, "Lire et écrire dans l'almanach : François Domergue lecteur du Messager boiteux de Strasbourg (1847-1878)" ; F. WAQUET, ""Une petite affaire française qui ne reposait pas sur le profit... ". Les Cours de droit, éditeur de polycopiés" ; Y. BITTY, "La bibliothèque religieuse imaginaire de l'israélite français au XIXe siècle" - Livres, travaux et rencontres - Livres reçus 2021-2022.

12/2022

ActuaLitté

sociologie du genre

L'émancipation sexuelle de la femme

L'émancipation sexuelle de la femme. Madeleine Pelletier Date de l'édition originale : 1911 Féministe, antimilitariste, socialiste, franc-maçonne, autrice et essayiste, Madeleine Pelletier (1874-1939) s'est battue sur tous les fronts pour défendre ses idées, avec une conviction et une force de caractère qui sont la marque des plus grands intellectuels engagés. Née à Paris en 1874 de parents pauvres, au sein d'une famille très nombreuse, Madeleine Pelletier se retrouve presque immédiatement livrée à elle-même. En constant confl it avec sa mère dévote et royaliste, elle fréquente la bibliothèque de son quartier pour s'instruire par elle-même. A l'âge de douze ans, alors qu'elle a quitté l'école, elle fait la rencontre de groupes anarchistes puis féministes, auprès desquels elle va forger sa pensée, mais aussi découvrir le militantisme. En 1897, elle obtient son baccalauréat en autodidacte, poursuit ses études jusqu'à devenir, en 1906, la première femme médecin diplômée en psychiatrie. Elle se consacrera à cette discipline le restant de sa vie, avant d'être à son tour internée contre sa volonté. En parallèle de sa carrière médicale, Madeleine Pelletier s'investit dans divers mouvements pour défendre les idées féministes, socialistes ou encore anarchistes. Elle intègre la franc maçonnerie en 1904 en rejoignant la seule loge autorisée aux femmes, souhaitant leur ouvrir davantage les portes de cette Société. Révulsée par le concept des rôles genrés, elle se met par provocation à porter le pantalon malgré l'interdiction alors en vigueur à l'encontre des femmes. Elle est également une autrice prolifi que qui rédige non seulement des articles scientifi ques mais aussi un grand nombre d'essais en faveur de la cause féministe. Elle défend par exemple en 1909 l'accès aux urnes pour toutes dans La Question du vote des femmes. La maternité étant pour elle à l'origine de l'oppression et de l'asservissement des femmes, elle écrit aussi Le Droit à l'avortement en 1913. Dans L'Emancipation sexuelle de la femme, Madeleine Pelletier plaide pour l'indépendance vis-à-vis des hommes, se scandalise de l'autorité patriarcale, du concept de virginité, de la condition des épouses délaissées, des inégalités conjugales, de l'objectifi cation et de la culpabilisation des femmes. Radicale, déterminée parfois jusqu'à en devenir intransigeante, Madeleine Pelletier soutient avec ferveur et conviction des positions qui sont encore au coeur des débats du XXIe siècle et qui suscitent toujours un dialogue parfois féroce entre conservateurs et progressistes. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1911 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 15, Cahiers de Rodez (Février-Avril 1945)

Antonin Artaud, les deux premières années de son séjour à Rodez, en dehors des lettres qu'il adresse à ses amis, n'écrit que fort peu, et les testes de cette période, s'ils font montre d'une extraordinaire virtuosité langagière, tel l'Arve et l'Aume, répondent presque toujours à une sollicitation extérieure ou à une demande formulée par le médecin-chef de l'hôpital psychiatrique. C'est au mois de février 1945 seulement qu'il se met à travailler de façon régulière dans de petits cahiers d'écolier qu'il noircit d'une écriture serrée. Les premiers textes cherchent le lecteur potentiel. Ils sont titrés et leur facture est traditionnelle. Ils présentent un commencement et s'acheminent vers une fin, mais très vite Antonin Artaud abandonne ce type de composition et se met à écrire ce qu'il dit être " des notes psychologiques personnelles qui tournent autour de quelques remarques que j'ai faites sur les fonds de l'inconscient humain, ses refoulements et ses secrets ignorés même du moi habituel ". Il écrit alors avant tout pour lui-même, pour obéir à une nécessité, une urgence intérieure pressante qui l'amène à se livrer à une immense méditation où tout se rebrasse : l'être, la mort, l'origine, la filiation, la virginité, la sexualité, où va se consommer, par la mise en cause tant de la métaphysique que de toute religion, sa rupture avec le passé. Sans ces notes qui sont comme la genèse de tous les textes flamboyants qui jailliront après sa sortie de rodez, un maillon nous ferait défaut. C'est leur lecture et leur étude qui nous donneront peut-être un jour de comprendre comment s'est effectué l'incroyable voyage qui a permis le Retour d'Artaud, le Mômo. Ces notes, les destinait-il à la publication ? La question demeure sans réponse. Ce qui est sûr c'est qu'il a apporté ses cahiers de Rodez à Paris, ne les a pas détruits et s'est même, quelques mois avant sa mort, préoccupé de leur conservation. Dans le tome XV, on trouvera les cahiers de février, mars et avril 1945, dans le tome XVI, ceux de mai et juin. Antonin Artaud indique lui-même qu'il a " jeté la communion dieu et son christ par les fenêtres " le dimanche de Pâques 1945, c'est-à-dire au début d'avril. Ainsi, les textes du tome XV appartiennent en majorité à ce que l'on pourrait appeler la période chrétienne d'Antonin Artaud. Mais est-ce si simple ? son catholicisme est quelque peu hérétique, sa conception de la religion l'apparenterait plutôt aux gnostiques qu'il avait autrefois lus avec attention. Dans le tome XVI, les signes de rejet se multiplient, les valeurs basculent, un renversement s'opère, le mythe peut s'installer.

05/1981

ActuaLitté

Littérature Espagnole

Journal. Premiers cahiers 1954-1960

L'immense Journal d'Alejandra Pizarnik, texte majeur d'une oeuvre aussi nécessaire que fatale, sera enfin traduit et publié entièrement en France. Il s'agit de 19 cahiers qui forment un ensemble de 1104 pages dans l'édition espagnole de référence : Diarios1954-1972 (Lumen, 2013). Projet assez titanesque, il sera réalisé en deux temps, nous présentons aujourd'hui le premier tome qui est complétement inédit en français. Il est composé des neufs premiers cahiers qui datent de fin septembre 1954 à août 1960. Alejandra Flora Pizarnik a 18 ans, quand elle commence son Journal, mais il est évident tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un simple document ou d'un témoignage en marge de l'oeuvre poétique de la future écrivaine (elle publie son premier livre en 1955), ce sera une oeuvre à part entière, puissante, nécessaire. D'ailleurs, Alejandra Pizarnik s'inscrit elle-même volontairement dans le genre littéraire du journal, des écrits autobiographiques, en citant clairement ses références, du Journal de Katherine Mansfield et de Virginia Woolf en passant par les Journaux de Kafka (qui venait de paraître en Argentine traduits par J. R. Wilcock et qui fut un livre de chevet pendant des années pour Pizarnik), et les écrits autobiographiques de Baudelaire (Fusées, Mon coeur mis à nu). De façon plus large, Pizarnik définit d'emblée son projet littéraire en le plaçant dans la lignée de l'écriture introspective, une écriture du moi, ou du je, entre deux pôles qui seraient, pour l'écriture du moi la Recherche du temps perdu de Proust, et pour l'écriture du je, Une saison en enfer de Rimbaud. Mais au-delà des références données par la jeune écrivaine, aspirant dès le début à la postérité littéraire ("peut-être ma plume explorera-t-elle des lisières inconnues, peut-être mon oiseau sera-t-il glorieux, peut-être mon nom aura-il droit à son auréole, peut-être ma mort sera-t-elle ma naissance".), ce qui construit la trame de son Journal est une quête éperdue de vérité, à travers le langage. Quête cernée en permanence par l'attrait de la mort et l'angoisse de la disparition : "J'aspire à la lucidité. J'ai peur de ne jamais l'atteindre". . C'est cette quête qui fait du Journal d'Alejandra Pizarnik bien plus qu'une succession de prises de notes au fil des jours, pour se transformer en une oeuvre-monstre, miroir déformant ou fleuve en crue, faisant déborder le texte de toutes parts, oscillant entre fulgurances poétiques, scènes de la vie artistique à Buenos Aires (puis à Paris), envolées lyriques, diatribes, récits de rêves, fragments de nouvelles ou de romans abandonnés, croquis humoristiques, confessions, etc.

04/2021

ActuaLitté

Economie

Score IAE-Message. Tout-en-un, Edition 2022

Cet ouvrage vous offre une préparation complète au Score IAE-Message, test d'aptitude aux études supérieures de gestion requis pour l'entrée dans de nombreuses écoles et formations universitaires. - Toute la méthodologie : Une présentation du test et des conseils généraux pour bien se préparer et le réussir. La méthodologie pour chaque épreuve, les techniques à connaître et les erreurs à éviter. - Tout le cours : La culture générale et managérialeindispensable à connaître. Les règlesincontournables de la langue françaisepour travailler la compréhension de texte et l'expression écrite. Toutes les notions de mathématiques et de logique numérique du programme. Des fiches de grammaire et vocabulaire pour réussir l'épreuve d'anglais. - Plus de 3200 exercices corrigés : - Des exercices corrigés pour vous tester et valider vos connaissances. - 8 tests blancs intégralement corrigés pour vous entraîner dans les conditions de l'épreuve. - Les actus des 6 derniers mois disponibles sur le site dunod. com

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

La statue de temps

La délicatesse. C'est le mot qui me vient à l'esprit à la lecture des poèmes de Gaëtane de Lansalut. Délicatesse et simplicité. Un univers enveloppant bien que minimaliste. La beauté de l'instant saisi dans sa fugacité. L'harmonie des contraires, puisque la statue évoque l'objet lourdement ancré, tandis que le temps, fugace, est par essence volatile. Les mots de Gaëtane ouvrent nos yeux sur ce monde qui nous entoure, et que nous avons perdu l'habitude de contempler. Pas besoin de chichi : une miette de pain, des flocons de neige, le café du matin, la rosée, le soleil levant, le ciel bleu, un caillou, suffisent à éveiller l'intensité de nos sens. La statue de temps est à l'image de l'autrice : sensible et émouvante, drôle et profonde, idéaliste et réaliste tout à la fois. A travers les lignes se devine la quête de l'Absolu dans les moindres détails du quotidien. Mis en scène au théâtre de Nesle, les poèmes de Gaëtane, subtilement interprétés par la comédienne Bérengère Warluzel et accompagnés à la flûte par Julie Huguet, faisaient l'effet d'un temps comme suspendu. Dans son atmosphère clair obscur, dans son dépouillement, la scène ressemblait à une peinture de Georges de La Tour. Intimistes et vibrants, les tableaux de Gaëtane de Lansalut interrogent la vie en même temps qu'ils la célèbrent, avec amour. Virginie Larousse Rédactrice en chef du Monde des religions. Ce sont des poèmes de jeunesse bien souvent, écrits d'une traite sous une impérieuse inspiration qui me faisait prendre le stylo ou la plume (de l'ordinateur) sans attendre. Un trépignement à écrire. De jour, de nuit. Je me suis toujours demandé dans quel état il fallait être pour écrire. Pour être inspiré(e). Que devenait notre conscience ? Dans quel univers fallait-il être pour succomber aux délices des mots bien souvent au bord de l'intime si ce n'est aux marges de l'indicible. Il est apparu que le temps avait une valeur pondérale dans certains de mes textes. Faisant accroitre leur maturation. Puis un déclic. Des textes nés comme ça. Au fil de l'eau. Au fil du temps. Au gré des rencontres. Ce fut celle avec la flûtiste Julie Huguet au Japon, qui a cru en mes textes et les a proposés à la comédienne Bérengère Warluzel pour en faire un spectacle d'une heure au théâtre de Nesle, les jeudis des mois de février et mars 2019. Avec le soutien du metteur en scène Jean-Daniel Laval. Et un projet est né. Une statue de temps qui veut se promener dans les théâtres, les bibliothèques ou les librairies ou chez les gens, dans leur salon, au gré des rencontres là aussi. Poèmes en prose et morceaux de musique s'intercalent judicieusement pour narrer la vie, sous une forme plutôt introspective, sensible et imagée. Chacun pourra y retrouver le thème du temps qui passe, de la vie allègre qui se déroule inexorablement comme pourrait-on dire un voyage. Ce spectacle s'adresse à toutes et tous. Les poèmes nus peuvent aussi être agencés et mis en scène d'une autre manière, avec une autre musique. Ainsi y a-t-il eu une alliance complice de la musique de Johann Sebastian Bach à la flûte et du texte qui a pu émouvoir. Un spectacle à hauteur d'enfant, contemporain et classique à la fois, qui a eu l'ambition folle de nous faire nous réjouir. Car tout, au fond, est à faire avec amour. Gaëtane de Lansalut

04/2021

ActuaLitté

Science-fiction

Sandremonde

Avec sa peau sombre et ses cheveux de neige, Elyz-Ana ressemble aux Shaël-Faars, ces êtres de légende qu'on dit capables de résister au pouvoir d'lsidis, la déesse céleste qui règne sur Sandremonde. Découverte à la lisière d'un fief, cette fillette mystérieuse parle une langue inconnue et n'a aucun souvenir de sa vie d'avant. Lorsqu'elle a vent de son existence, la toute-puissante Eglise attaque la Chapelle qui l'a recueillie pour la capturer, mais Elyz-Ana parvient à échapper aux moines-soldats et trouve refuge au sein de la guilde des sicaires d'Atabeg. C'est là qu'elle grandira, cachée à tous les regards, dans le tréfonds de la monstrueuse faille qui éventre la cité. Elle y rencontrera Gwendhel, la déesse du deuil, qui lui apportera la paix intérieure dont elle a tant besoin pour calmer ses tourments. Ainsi blottie dans les entrailles de la Plaie, celle qu'on nomme désormais l'Ombre pense avoir échappé pour toujours aux griffes du Collège Cardinal. Mais les fantômes des siècles oubliés resurgissent sous la forme d'étranges cavaliers qui intriguent les Maîtres de l'Eglise et réveillent leurs peurs ancestrales. Alors se lève à nouveau la tempête qui arrachera Elyz-Ana à sa tanière pour la jeter dans la nuit. Au bout de cette fuite éperdue, quels secrets découvrira-t-elle sur les âges anciens et sa propre histoire ? Quelles terres s'ouvriront devant elle, au-delà des limites du monde connu ? Quand la mémoire des hommes ne garde pas trace du passé, celui-ci se venge d'avoir été enterré vivant...

02/2020

ActuaLitté

12 ans et +

Les 5 derniers dragons Intégrale tome 3 : Tome 5, Les oubliés ; Tome 6, La cité de glace

Les oubliés - Arrivés à Ankoda, ils se firent expliquer leur mission par Gabor, un enchanteur de Dorado. Ce fut sans difficulté que le chef Torbjorn désigna un porteur. L'élu fut Ulrick, un jeune enfant orphelin, adopté par la famille Bigot. Dignement, Wafia, une fée, se leva et remit l'oeuf dans les mains du garçonnet. Elle s'agenouilla et lui glissa un collier avec une breloque en forme de triangle. D'un coup de baguette, l'oeuf disparut. L'enfant, ne sachant où il était passé, pleura, convaincu qu'il avait mal agi. Sans en comprendre la signification, ces paroles l'apaisèrent. Il sécha ses pleurs. Cent cinquante ans plus tard, les chevaliers du Dragon rouge seraient à la recherche de ce porteur de dragon. Par malheur, des personnages terrifiants dévorant des humains et des elfes, ainsi que la disparition d'un mystérieux objet mettront en péril leur mission ultime de libérer les cinq derniers dragons. La cité de glace - Les chevaliers du Dragon rouge poursuivent leur quête du dernier dragon, le dragon de l'éther. Par malheur, ils ne sont pas les seuls à le rechercher. Arthur De La Chevrière, une personne aux intentions maléfiques, le convoite lui aussi activement, à des fins personnelles. Souffrant d'horribles inflammations cutanées inesthétiques depuis son jeune âge, il croit à son talent de guérisseur. Poussé par son désir de beauté parfaite, il s'inflige de multiples traitements barbares pour acquérir un corps sans défaut. Les premiers résultats sont stupéfiants, mais au fil des interventions et des années, il devient une loque ambulante. De toute sa vie, son état de santé n'a jamais été aussi dramatique et aussi précaire...

03/2020

ActuaLitté

Religion jeunesse

Avec Turenne

Henri de la Tour d'Auvergne naît fils d'un maréchal de France calviniste d'Henri IV. Il est éduqué dans la forteresse familiale de Sedan avec toute la rigueur qu'impose la religion réformée. Le jeune Henri est d'illustre descendance et rêve de hauts faits d'armes. Cadet d'une famille souveraine,son rang lui impose la carrière militaire. Cependant, l'enfant est de santé fragile. Refusant de s'apitoyer sur lui-même, il s'entraîne à s'endurcir pour être capable de devenir soldat et servir ainsi la France. C'est un jeune adolescent, tout juste orphelin, qui découvre les champs de bataille. Il rejoint en effet l'armée de son oncle, le prince de Nassau, qui dirige la lutte des Pays-Bas contre les espagnols. Là encore, l'exigence calviniste fait de lui tout d'abord un simple soldat. Puis le jeune vicomte lève un régiment d'infanterie... à l'âge de 14 ans ! C'est le début d'une carrière brillante de stratège et chef de guerre, entre Fronde et fidélité à la France, qui s'achève à sa mort sur le champ de bataille. S'il sert Richelieu qui l'admire pour sa valeur militaire et sa loyauté, il s'oppose un temps à Mazarin aux côtés des grandes familles frondeuses du pays. Après la mort de sa femme, son amitié avec Bossuet l'amène à une action audacieuse d'un autre ordre : il fait le choix d'entrer dans la religion catholique. C'est lors d'une campagne militaire, qu'un boulet de canon achève la trajectoire glorieuse de Turenne, l'un des meilleurs généraux de Louis XIII puis de Louis XIV.

11/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Parole et geste dans la tragédie grecque. A la lumière des trois "Electre"

Imaginez-vous à Athènes, vers 414 avant J.-C. Dans le théâtre de Dionysos sous l'Acropole. Gradins en bois, solde terre battue, et pour seul décor un bâtiment rudimentaire, doté d'une grande porte. Au programme, Electre de Sophocle. La porte s'ouvre, Electre apparaît. C'est la fille de Clytemnestre et d'Agamemnon. Clytemnestre a assassiné Agamemnon à son retour de Troie, après dix ans de guerre. Elle règne aux côtés de son amant, Egisthe. Electre vient hurler sa peine devant le palais de Mycènes, face aux 12 000 spectateurs athéniens. Elle prend à témoin le jour qui se lève, rappelle le meurtre affreux de son père, invoque les déesses de la vengeance. Sophocle La représente ainsi, accablée par le deuil. Grâce à une tradition longue de 2 400 ans, nous connaissons les mots d'Electre prononcés ce jour-là : ceux de l'héroïne, ceux du poète, ceux de l'acteur derrière le masque. Nous avons le texte qui nous permet d'imaginer les gestes. Et de là les effets de scène, l'émotion des spectateurs, le spectacle vivant. Le présent ouvrage part à La recherche de ces gestes perdus. Entre les lignes des trois "Electre" d'Eschyle, Sophocle et Euripide, il décèle des gestes de différentes natures : jeu et danse du comédien ; actes de parole d'Electre qui prie, se lamente, jure, maudit ; figures stylistiques par lesquelles le poète donne corps au texte. Or ces différents "gestes" semblent se compléter, se répondre... Pour s'en assurer, il faut adopter une autre lecture : mobiliser, comme le public grec, l'ouïe et le regard.

01/2021

ActuaLitté

Loisirs

Un chasseur vous parle

Alexander Lake (1893-1961) fut l'un des plus célèbres guides de chasse en Afrique de l'est. Son récit foisonne d'anecdotes sur la chasse et le gibier mais aussi sur les trafics en tout genre, les ethnies, les sorciers, la façon de cuisiner le serpent ou le crocodile, les poisons et les remèdes, les aventuriers, les commerçants des comptoirs, les blancs et les noirs... Au-delà des safaris, c'est la vie de la brousse que Lake nous raconte. "Je tirai. Mon premier coup abattit le buffle chef du troupeau. Le second blessa une femelle qui se mit à tournoyer comme prise de folie. Le reste ne tarda pas à l'imiter. Un second chef prit alors la direction et les animaux coururent derrière lui, défilant obliquement devant nous. Ma troisième balle atteignit une corne du nouveau chef. Il s'arrêta net, beugla, et se mit à secouer la tête dans tous les sens, tandis que les autres bêtes passaient en trombe autour de lui. Manoli courut à ce mâle, sauta devant lui et le frappa de sa lance juste au moment où l'animal faisait demi-tour. La lance le manqua, Manoli trébucha. Le mâle se retourna à nouveau en grondant, enfonça ses sabots dans le sol, leva sa queue presque verticalement et fonça, tête baissée, sur notre compagnon. Manoli mit sa lance horizontalement, écarta le fût à deux mains de sa hanche gauche et laissa l'animal s'empaler par l'épaule sur le fer acéré. Je m'attendais à voir Manoli se sauver, mais il continua à tenir son arme ; il fut jeté à genoux et traîné sur une dizaine de mètres".

03/2010

ActuaLitté

Critique littéraire

La satire. Littératures française et anglaise

En raison de sa visée morale et militante, la satire n'est guère considérée comme une catégorie esthétique : on y voit surtout une critique moqueuse, voire féroce, dirigée contre des personnes réelles ou contre des cibles stéréotypées. Or, dès les années cinquante, des théoriciens anglo-saxons ont contesté cette perspective naïve et simplificatrice pour s'intéresser à l'aspect littéraire de la satire. Selon eux, la causticité du satiriste résulte d'une stratégie rhétorique et la représentation du monde satirique relève d'une esthétique de la déformation et de la dégradation. Dans la vision satirique, toutes les hiérarchies se brouillent, s'inversent, se nivellent. La satire se complaît dans le bas corporel, affectionne le monstrueux, lève tous les tabous. C'est pourquoi l'imaginaire lui a donné comme emblème le satyre lubrique à la parole acerbe. Cette créature capricieuse illustre aussi l'instabilité propre à l'écriture satirique, qui, contrairement aux idées reçues, subvertit les catégories logiques, idéologiques et littéraires. Cet ouvrage porte sur deux domaines, français et anglais, pour appliquer les théories anglo-saxonnes à la littérature qui les a fait naître ainsi qu'aux textes français. Il étudie l'esthétique satirique dans des œuvres qui ne sont pas toujours considérées comme des satires, puisque la satire, de nature protéiforme et parasitaire, se loge dans tous les cadres et dans tous les genres. La première partie examine les origines rituelles et magiques de l'esprit satirique et leurs survivances littéraires ; la deuxième retrace l'histoire du genre versifié en France et en Angleterre ; la troisième explore le mode de représentation satirique dans les littératures des deux pays.

11/2000

ActuaLitté

Histoire de France

Fabrication d'un collabo. Le cas Joseph Laporte, 1892-1944

4 octobre 1944, Tribunal militaire du Tarn. Le commissaire du gouvernement se lève et s'adresse à un certain Joseph Laporte : " Vous avez cinq fois mérité la mort, je ne regrette qu'une chose, c'est de ne pouvoir vous faire fusiller cinq fois. " Le lendemain, les journaux titrent sur la condamnation à mort du capitaine Laporte, officier de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, " traître à sa Patrie, collaborateur de la Gestapo, espion, négrier des patriotes ". Qui est cet inconnu ? Qu'a-t-il fait pour mériter " cinq fois " la mort ? Cette biographie repose sur la découverte d'archives privées inédites permettant de suivre les traces d'un " homme ordinaire ", né à la fin du XIXe siècle, fasciné par le nazisme. Pour comprendre comment ce modeste cultivateur en est arrivé là, Philippe Secondy replonge dans une époque déchirée par les guerres mondiales et coloniales. Confronté à l'horreur des combats dès août 1914, Joseph Laporte se découvre une vocation qui vire à l'obsession... Désormais, le goût âcre de la guerre ne le quittera plus. Nostalgique du front, il s'engage dans l'armée coloniale. S'ensuit une croisade sinistre en Afrique équatoriale française où l'officier laisse libre cours à ses instincts violents pour mater les " dissidents " aux peaux noires. De retour sur son sol natal à l'aube des années 1930, Laporte met son expérience militaire au service d'Hitler. Ce qui l'entraîne sur le front de l'Est, à l'assaut du " paradis des Soviets ", avant d'être associé en France à la bataille que les nazis espèrent finale.

09/2019

ActuaLitté

Actualité et médias

Tunis connection. Enquête sur les réseaux franco-tunisiens sous Ben Ali

Le 14 janvier 2011, Ben Ali fuyait la Tunisie, qu'il avait gouverné d'une main de fer pendant vingt-trois ans. Le pays venait de faire sa révolution, premier acte du printemps arabe. Le monde entier salue alors la quête pour la " dignité " du peuple tunisien. La France officielle, elle, reste pétrifiée et défend jusqu'au bout le dictateur. Comment expliquer que jusqu'à la fin, et au plus haut sommet de l'Etat, la France ait affiché son plus total soutien au dictateur ? Telle est la question à laquelle ont voulu répondre Lenaig Bredoux et Mathieu Magnaudeix, qui ont enquêté des deux côtés de la Méditerranée. Et le résultat de leur travail est édifiant : à droite comme à gauche, on ne compte plus les responsables politiques et diplomates qui ont tissé des liens étroits avec la dictature de Carthage, les entreprises françaises qui ont prospéré grâce à leurs liens avec la mafia de Tunis. Quant aux médias et aux intellectuels jusqu'au monde de la culture, ils sont nombreux ceux qui se sont fait les apôtres du régime de Ben Ali. Il faut dire que certains hôtels de luxe de Tunis sont particulièrement accueillants. Corruption et affairisme, réseaux politiques, liens d'amitiés : depuis la révolution, les langues se délient, ceux qui, en Tunisie, vivaient dans la peur acceptent aujourd'hui de parler. Bref, le voile trop longtemps jeté sur les complicités de l'ancienne puissance coloniale se lève peu à peu. Ce livre révèle que la France s'est compromise au-delà de ce qu'on pouvait imaginer. Et qu'elle fait tout aujourd'hui pour continuer à jouer un rôle en coulisses.

01/2012

ActuaLitté

Romans historiques

Le quintet de l'Islam Tome 2 : Le livre de Saladin

Le livre de Saladin. Depuis que le sultan du Caire et de Damas, Salah al-Din, a pris la décision de déloger les croisés de Jérusalem, l'érudit juif Ibn Yakoub rédige la geste de la reconquête. Dans le secret des palais, sous les tentes des campements ou dans la poussière des routes, il rend compte de l'intelligence stratégique, du courage et de la générosité de celui qui en 1187 entrera dans la Ville sainte. Mais le souhait du mémorialiste est aussi de brosser le portrait du jeune Kurde devenu monarque : il recueille ses souvenirs, les confronte aux confidences de ses proches, et notamment du vieux serviteur Chadhi, dont la version du roman de formation du sultan, entre frasques et dépucelage, est nettement plus décapante... Au fil des années, Ibn Yakoub lève le voile sur le quotidien de la cour : les érudits paillards y lutinent les jeunes scribes tandis qu'au harem les favorites du sultan filent entre elles le parfait amour, la sultane Jamila suit la troupe habillée en homme, quand elle ne se consacre pas à l'écriture de traités subversifs... Secrets licencieux, rivalités politiques, petites histoires mêlées à la grande histoire donnent chair à ces personnages dont le point de vue bouscule notre vision occidentale des événements qui ont marqué le Moyen Age : et c'est bien le propos de Tariq Ali que de confronter, dans son Quintet de l'islam, la tradition arabe a la tradition chrétienne. Après Un sultan à Palerme, évocation de la Sicile cosmopolite du XIIe siècle (Sabine Wespieser éditeur, 2006). Il a été traduit dans de nombreuses langues, y compris l'hébreu.

02/2008

ActuaLitté

Littérature étrangère

Comme au cinéma

Quand Irene Sandle, une jeune bibliothécaire dont le mari aviateur est mort à la guerre, quitte Wellington en 1952 avec sa petite fille, Jessie, pour aller travailler dans les champs de tabac, elle espère un nouveau départ. Mais l'homme prévenant et doux qu'elle rencontre sur la plantation disparaît accidentellement, et le choix de la raison s'impose : sa décision d'épouser en deuxièmes noces le gérant de l'exploitation, l'inquiétant Jock Pawson, pèsera sur toute la descendance d'Irene, bien après sa disparition précoce en 1963. Si Jessie, dix-huit ans au moment du décès de sa mère, a déjà fui le domicile familial, les trois enfants Pawson subissent eux la désastreuse influence de leur marâtre. Chacun à sa manière, les quatre membres de la fratrie essayent d'avancer dans la vie : Belinda, la cadette, finira par épouser l'étudiant météorologue avec qui elle a eu un enfant, encore adolescente. Devenue cinéaste, c'est elle qui, au fil des années, se préoccupera des deux puînés, dont les tentatives d'échapper à un destin contraire s'avéreront plus chaotiques. Les accompagnant sur plus d'un demi-siècle, Fiona Kidman suggère, avec sa subtilité coutumière, la complexité de ses personnages, lève le voile des apparences, effleure de lourds secrets de famille, et nous conduit avec maestria dans les arcanes d'une société des antipodes en pleine mutation. Après Le Livre des secrets, la grande dame des lettres néo-zélandaises nous livre encore une éblouissante saga, où les femmes, fortes et attachantes, menant de front combats intimes et politiques, donnent matière à d'inoubliables portraits.

05/2019

ActuaLitté

Philosophie

La saga des intellectuels français. Tome 1, A l'épreuve de l'histoire (1944-1968)

Nul n'était aussi bien armé que François Dosse pour relever le défi : une histoire panoramique et systématique de l'aventure historique et créatrice des intellectuels français, de la Libération au bicentenaire de la Révolution et à la chute du mur de Berlin. Son Histoire du structuralisme en deux volumes, son attention à la marche des idées, ses nombreuses biographies (de Michel de Certeau, Paul Ricoeur, Pierre Nora, Cornelius Castoriadis) lui ont donné, depuis vingt ou trente ans, une connaissance assez intime de la vie intellectuelle de la seconde moitié du XXe siècle pour lui permettre de couronner son oeuvre par une tentative de cette envergure. Le premier volume, 1944-1968, couvre les années Sartre et Beauvoir et leurs contestations, les rapports contrastés avec le communisme, le choc de 1956, la guerre d'Algérie, les débuts du tiers-mondisme, l'irruption du moment gaullien et sa contestation : un temps dominé par l'épreuve de l'histoire, l'influence du communisme et la progressive désillusion qui a suivi. Le second volume, 1968-1989, va de l'utopie gauchiste, de Soljenitsyne et du combat contre le totalitarisme, à la "nouvelle philosophie", l'avènement d'une conscience écologique, la désorientation des années 80 : un temps marqué par la crise de l'avenir et qui voit s'installer l'hégémonie des sciences humaines. Ce ne sont là que quelques-uns des points de repère de cette saga, qui embrasse une des périodes les plus effervescentes et créatrices de l'intelligentsia française, de Sartre à Lévi-Strauss, de Foucault à Lacan. Le sujet a déjà suscité une énorme bibliographie, mais une fresque de pareille ampleur est appelée à faire date.

09/2018

ActuaLitté

Philosophie

La saga des intellectuels français. Tome 2, L'avenir en miettes (1968-1989)

Nul n'était aussi bien armé que François Dosse pour relever le défi : une histoire panoramique et systématique de l'aventure historique et créatrice des intellectuels français, de la Libération au bicentenaire de la Révolution et à la chute du mur de Berlin. Son Histoire du structuralisme en deux volumes, son attention à la marche des idées, ses nombreuses biographies (de Michel de Certeau, Paul Ricoeur, Pierre Nora, Cornelius Castoriadis) lui ont donné, depuis vingt ou trente ans, une connaissance assez intime de la vie intellectuelle de la seconde moitié du XXe siècle pour lui permettre de couronner son oeuvre par une tentative de cette envergure. Le premier volume, 1944-1968, couvre les années Sartre et Beauvoir et leurs contestations, les rapports contrastés avec le communisme, le choc de 1956, la guerre d'Algérie, les débuts du tiers-mondisme, l'irruption du moment gaullien et sa contestation : un temps dominé par l'épreuve de l'histoire, l'influence du communisme et la progressive désillusion qui a suivi. Le second volume, 1968-1989, va de l'utopie gauchiste, de Soljenitsyne et du combat contre le totalitarisme, à la "nouvelle philosophie", l'avènement d'une conscience écologique, la désorientation des années 80 : un temps marqué par la crise de l'avenir et qui voit s'installer l'hégémonie des sciences humaines. Ce ne sont là que quelques-uns des points de repère de cette saga, qui embrasse une des périodes les plus effervescentes et créatrices de l'intelligentsia française, de Sartre à Lévi-Strauss, de Foucault à Lacan. Le sujet a déjà suscité une énorme bibliographie, mais une fresque de pareille ampleur est appelée à faire date.

09/2018

ActuaLitté

Littérature française

Contes et légendes tziganes. 2e édition revue et augmentée

A l'automne de l'an mil, la tribu des Junkuja planta ses tentes à l'orée d'une haute montagne pour y passer l'hiver. Les beaux jours d'automne s'écoulèrent dans la joie, les danses et les chants. Un soir, alors que les hommes jouaient et chantaient devant leurs tentes, une pluie givrante et une tempête de neige interrompirent leurs réjouissances. Une superbe jeune femme apparut devant eux. Elle avait la peau blanche comme la neige, ses cheveux brillaient comme de l'or au soleil et ses yeux étaient bleus comme un ciel de printemps. Les hommes dévisagèrent avec émerveillement la femme sublime qui leur parla d'une voix cristalline : - Je suis la femme du Roi Brouillard, la Reine des Neiges. Je vis loin d'ici, au pays de la neige éternelle. On m'a appris qu'ici sur terre, les hommes connaissent l'amour qui peut rendre heureux ou malheureux. J'ignore ce que le bonheur, la douleur ou l'amour veulent dire. Je veux connaître le feu de la passion, même si la glace et le gel règnent dans mon corps, même si le froid endurcit mon coeur. Lequel d'entre vous saurait m'offrir son amour ? Un jeune homme de la tribu se leva et s'approcha de la belle dame : - Je veux t'aimer et tu m'aimeras aussi. Il prit la belle étrangère dans ses bras, mais desserra vite son étreinte, car elle était aussi glacée que la neige. Il l'embrassa sur les lèvres, qui étaient froides comme de la glace, la conduisit dans sa tente et, le lendemain, ils se marièrent.

09/2019

ActuaLitté

Romans historiques

Le cimetière des oubliés

« Daniel avait la vision de plus en plus trouble. Heureusement qu'il s'était souvenu des histoires de son père, la Résistance, l'ancien bras droit de Mémé Battisti, la fuite à Londres via le Portugal... Maurice Saban, une légende selon son père... Il n'osait plus regarder sa blessure depuis une demi-heure. Il avait d'abord senti le liquide visqueux s'écouler en premier dans son entrejambe pour ensuite glisser le long de ses cuisses. Depuis quelques kilomètres, il ne sentait plus rien, même plus son pied sur l'accélérateur. Curieusement, il n'avait jamais eu mal, même au moment de l'impact. Tout s'était bien passé jusque-là : la petite secrétaire de l'ambassade à Paris qu'il lève dans un bar. La fille qui boit trop et qui raconte sa vie pour se faire mousser. Elle est témoin d'un trafic régulier de diamants. Le sentiment qu'il pouvait faire seul le coup de sa vie ! La possibilité de recouper les informations avec Michel, son frère aîné, installé sur place en Afrique du Sud depuis quelques années. » Un trésor de guerre de 1870, la Résistance, un braquage de diamants en 1968, les arcanes de l'aéronautique... Autant de pièces qui viennent dessiner le puzzle aussi riche que complexe d'une fresque familiale pas comme les autres. D'hier à aujourd'hui, entre la France, la Nouvelle-Calédonie et la Chine, Jean-Luc Monceaux joue avec les genres et les destins d'une galerie de personnages finement croqués pour donner naissance à un roman hybride, à mi-chemin entre l'épopée historique, la chronique et le thriller : un cocktail surprenant et accrocheur.

10/2016

ActuaLitté

Philosophie

Enfance obscure

Dans le droit fil de Naissances et de La petite Chartreuse, Pierre Péju poursuit une méditation sur l’enfance au fil de laquelle se dégage la notion d’« Enfantin », qui permet de comprendre comment les impressions de nos premiers jours hantent notre vie adulte, non pas comme des souvenirs mais comme des blocs perceptifs, des clartés et des ombres. Ces impressions originelles sont la clef de notre singularité, de notre style, et de ce que Bergson appelait « la courbure de notre âme ». Accueillir l’Enfantin n’a rien de nostalgique. C’est au contraire une incitation à prendre des initiatives, à créer, ou à trouver une écriture restituant la saveur des premières fois. Alternance de récits intimes et de lectures d’écrivains (Nabokov, Sarraute, Leiris, Kafka) ou de penseurs (Bachelard, Sartre, Walter Benjamin, Lévi-Strauss, Deleuze), Enfance Obscure reprend quelques questions profondes que la modernité a soulevé, en « découvrant » et en valorisant l’enfance. Quels liens notre imaginaire tisse-t-il entre les enfants et les morts ? D’où vient la familiarité de l’enfant avec l’animal ou le monstrueux ? Qu’est-ce que la haine des enfants ? Pourquoi faut-il des grandes personnes ? Comment la philosophie a-t-elle considéré l’enfance ? Quelle part d’enfance est nécessaire à toute création artistique ? Revenir à l’enfant que nous fûmes donne accès à toute l’enfance, nous permet de retrouver l’enfant étranger, ou l’enfant anonyme, que nous avons été aussi et d’en accepter l’énigme définitive. Car toutes les enfances communiquent : des passages secrets relient les plus lointaines aux plus actuelles.

09/2011

ActuaLitté

Littérature française

La couleur de l'aube

La couleur de l'aube. Angélique se lève tous les matins la première, dans la petite maison des faubourgs de Port-au-Prince qu'elle partage avec sa mère, sa sœur Joyeuse, et son jeune frère Fignolé. Dans l'aube grise de février, l'inquiétude l'étreint : Fignolé n'est pas rentré et toute la nuit les tirs n'ont cessé de gronder au loin... Angélique la sage est une fille soumise, une sœur exemplaire, une femme de trente ans en apparence résignée. Sa famille, le fils qu'elle a eu par accident, les malades de l'hôpital, constituent son unique horizon. Joyeuse, la belle, la sensuelle, n'a pas abdiqué, elle, sa liberté, sa révolte, son désir de bonheur et d'une vie meilleure, malgré la misère, la violence, les rackets et les enlèvements qui sont lot quotidien. Epaulées par leur mère, figure protectrice et pivot du foyer, à l'image de ses chères divinités vaudou, les deux femmes tentent de retrouver la trace du jeune homme. Au fil de la journée et de leur enquête, Angélique et Joyeuse, en réalité les deux visages du même désespoir, dessinent de la ville une géographie apocalyptique. Fignolé, militant déçu du parti des Démunis, s'est perdu dans les méandres d'une impossible lutte, dans les hasards du désordre absolu. Yanick Lahens, en dépeignant avec une remarquable économie de moyens le destin d'une famille hélas ordinaire, construit l'allégorie d'un pays où la monstruosité voudrait se faire loi. Mais son livre est poignant parce qu'à chaque page sourd la révolte et éclate la volonté de vivre.

11/2008