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BD tout public

Les chemins du fantastique. Tirage numéroté et signé

Guillaume Sorel voit le jour à Cherbourg en 1966. Entre 1982 et 1990, il enchaîne une école d'architecture, une école d'arts appliqués à Lyon et l'Ecole supérieure des beaux-arts à Paris. Amateur de littérature fantastique, il prête son talent d'illustrateur à des magazines et à des éditeurs de jeux de rôles. Ce secteur lui permet de rencontrer Thomas Mosdi, avec lequel il imagine L'île des morts, une série d'albums alliant un scénario lovecraftien avec un graphisme gothique, le tout sous le titre évocateur du célèbre tableau d'Arnold Bôcklin. En 1996, il débute la série Mens magna écrite par Froideval et, en 1999, le tandem Mosdi-Sorel se reforme pour le diptyque Amnésia dont Michel Crespin - une des influences dont se réclame Sorel - réalisera les couleurs. En 2000, Guillaume Sorel signe Mother, son premier album solo. Une guerre psychologique totale entre une mère et un fils, tous deux aux portes de la folie. Le " style Sorel " vient de naître. Et ce n'est que l'amorce d'une montée en puissance. Avec Mathieu Gallié, il imagine les aventures d'Algernon Woodcock, un jeune médecin de petite taille arpentant une Ecosse peuplée de créatures surnaturelles. En effet, le dessinateur affiche depuis toujours un faible pour la littérature fantastique européenne des XIXe et XXe siècles. Son roman graphique, Mâle de mer, paraît en 2009. Scénarisé par Laêtitia Villemin, il est l'unique ouvrage en noir et blanc réalisé par ce prince de la couleur. En 2012, il réussit avec brio l'adaptation du roman de Laurent Seksik, Les derniers jours de Stefan Zweig. En 2013 et 2014, il enchaîne deux albums en solo : Hôtel particulier et Le Horla, une adaptation libre de Maupassant. Plus que jamais, les dessins dépassent les apparences du réel pour plonger dans des univers où tout - même et surtout l'indicible - semble possible. J'ai tué Abel, scénarisé par Serge Le Tendre, inaugure, en 2015, une collection dédiée aux plus grands crimes qui ont marqué l'humanité. Bluebells Wood, en 2018, démontre l'évidence : Guillaume Sorel est un auteur complet. Textes, dessin et couleurs sont la Trinité de son univers. De fin 2015 à début 2017, il délaisse pour un temps la bande dessinée pour se consacrer à son travail d'illustrateur et de peintre. Les Chemins du Fantastique présente une grande partie de cette fête de la créativité : la mer, la nature, le rêve, l'art, sans oublier un monde animal vivant à côté du monde humain et, bien sûr, la féminité que Sorel se plaît à faire vivre sous tous ses atours.

11/2018

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Animaux, nature

Ego-dictionnaire du cheval

Le cheval n'est pas un animal ! C'est un monde. C'est en tout cas ce que pense Laurence Bougault qui le considère comme un objet culturel complexe, au carrefour de toutes les activités humaines : véhicule, outil de conquête, attribut de prestige, objet d'art, thérapeute, sportif, travailleur des campagnes, des bois et des villes, artiste de cirque, compagnon, ami, et même objet de culte. Entre lui et l'homme, il se produit comme une fusion, un échange d'âme, au point qu'on pense souvent qu'il nous reflète... Son corps lui-même s'humanise : il n'a pas des pattes mais des jambes, il n'a pas une gueule mais une bouche, on évoque ses mins, sa croupe comme s'il était une femme... Depuis 2003, Laurence Bougault ne cesse d'écrire sur ce sujet inépuisable : récit de voyage à cheval, Sous Ceci/ des chevaux d'Afrique ; Amazone de /a Paix, guide pratique, Chevaux entiers et étalons : essai, La liberté du Centaure ; roman, Les Métamorphoses de l'Amour-Cheval ; poèmes, Eclats de chevauchées, toutes les formes lui semblent propices à rendre compte de la magie de la plus noble conquête de l'homme. Dans le Dictionnaire égoïste du cheval, elle scrute les chevaux sous des angles variés. Cheval de guerre, arts équestres, tableaux de maîtres, ou détails d'anatomie, techniques équestres, chevaux célèbres mais aussi anecdotes et souvenirs personnels, expressions et mots de la langue courante empruntés à l'univers équestre, se croisent et se font échos pour créer une certaine image du cheval, un mythe personnel. Quand on se rencontre, dans le monde infiniment grand du cheval, on se regarde en coin, on se renifle de travers, on se toise, comme le font deux étalons. Pour commencer, on se jette des noms propres à la figure, histoire de voir, de savoir, si on est de la même famille ou d'une famille rivale. La Guériniére, Bancher, Oliveira : vous êtes de la famille de la légèreté, du moins vous y prétendez... La seconde attaque porte sur les races : on n'est pas du même monde si on aime les Pur Sang, les Arabes ou si on aime les Frisons, les Quarters Horses... Dis-moi qui est ta monture, je te dirai qui tu es. Tout cela nous amène ensuite, à condition qu'on n'ait pas déjà rué dans les brancarts et envoyé paître l'autre, à la question passionnelle de la discipline : CSO ou Hunter ? Dressage ou Doma Vaquera ? Endurance ou Complet ? Attelage ou Voltige ? On ne traîne pas toujours sur les mêmes paddocks.

04/2017

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Sciences et inventions

La grande aventure de l'évolution

Sur Terre, tous les individus d'une même espèce sont différents. Certaines de ces différences sont dues à des mutations qui surviennent au hasard. Mais, dans l'environnement des animaux, certaines mutations sont plus favorables que d'autres ; les individus qui les portent auront plus de chances de survivre et de laisser des descendants qui les porteront également. Ainsi, depuis des centaines de millions d'années, des espèces naissent, se transforment et s'éteignent. C'est la théorie de l'évolution. Une machine à remonter le temps Pourquoi avons-nous la chair de poule ? Pourquoi avons-nous cinq doigts à chaque main ? Les chimpanzés sont-ils nos cousins ? Les dinosaures ont-ils vraiment disparu ? Les serpents ont-ils des pattes ? Que signifient les points noirs des coccinelles ? Quelle est l'histoire des petits carnivores quadrupèdes qui ont donné naissance aux dauphins ? Et, plus largement, comment une petite espèce se transforme-t-elle en une grande ? Toutes ces questions et autant de réponses vont nous aider à comprendre que notre présence sur Terre ainsi que la variété du monde animal et végétal sont le fruit d'une lente et longue transformation. Pour remonter plus de trois milliards d'années en arrière... Et une histoire d'aujourd'hui L'histoire des vaches, des éléphants ou des humains est inscrite dans leurs os, dans leur ADN, dans leurs comportements. En les comparant, en les étudiant, en nous observant nous-mêmes, nous parvenons à reconstituer les chemins de l'évolution et à en expliquer les mécanismes. La théorie de l'évolution nous permet de mieux comprendre la biodiversité actuelle, la résistance des microbes aux antibiotiques ou l'existence d'animaux bizarres, sans pattes ou sans yeux. Mais l'évolution des êtres vivants est loin d'être entièrement de chiffrée. De nombreux aspects restent encore mystérieux et les biologistes qui tentent d'en découvrir les rouages ne sont pas toujours d'accord entre eux. Tous font pourtant le même constat : on ne peut pas réellement analyser la forme des animaux d'aujourd'hui, leur fonctionnement ni leur comportement si l'on ne tient pas compte de leur histoire, de leur évolution. Une théorie précieuse à protéger Dans un monde où les obscurantismes se multiplient, raconter et expliquer la théorie de l'évolution est plus que jamais nécessaire ! Une manière de faire face aux pensées rétrogrades qui conduisent aux dictatures et à l'esclavage. Un bel hommage à Darwin qui a fait avancer la science en son temps. La théorie de l'évolution est bien plus qu'une théorie : c'est un outil indispensable pour comprendre le monde dans lequel nous vivons !

05/2023

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Pharmacie

La pharmacopée marocaine traditionnelle. Médecine arabe ancienne et savoirs populaires, 2 volumes, 2e édition revue et augmentée

Cet ouvrage est seconde édition augmentée d'un titre paru la première fois en 1997. Par rapport à la première édition, la nouvelle livraison contient 30% de données supplémentaires résultant de nouvelles enquêtes de terrain réalisées par l'auteur entre 2004 et 2017. Il est donc le fruit de prés de 40 années de recherches sur la médecine traditionnelle communément de nos jours par les populations marocaines et toujours très vivante dans les campagnes et dans les villes, comme l'atteste le nombre important de tradipraticiens toujours en exercice, des produits de la pharmacopée locale et des usagers de celle-ci. Ce système thérapeutique populaire se caractérise par une fusion remarquable entre une tradition locale tirant l'essentiel de ses ressources de l'environnement naturel et un savoir doctrinaire séculaire se rattachant à la médecine arabo-islamique classique. Son originalité vient aussi de sa réussite à fusionner en un seul corpus de connaissances des apports culturels de provenance diverses, notamment ceux des populations d'origine arabe et amazighe. L'ouvrage présente l'intérêt d'étudier la pharmacopée traditionnelle marocaine sous plusieurs aspects : la botanique, la lexicologie, la petite histoire des produits, les usages traditionnels (médicinaux, cosmétiques, alimentaires, techniques, pastoraux, magiques etc), la chimie et la toxicologie. Une comparaison y est aussi établie entre les usages actuels et les prescriptions relevées dans diverses sources écrites arabes anciennes. Les compétences de l'auteur, ethnopharmacologue et ethnobotaniste averti, bon connaisseur de la culture de son pays et des pharmacopées traditionnelles des nations du Sud, font de ce recueil une somme considérable de données et d'informations susceptibles d'être utilisées par d'autres chercheurs, dans des travaux relevant de thématiques variées Au total, 1118 espèces utilisées dans les soins, d'origine végétale, minérale, animale ou industrielle, regroupées en 759 rubriques, ont été recensées. Pour chaque produit sont proposés : les noms scientifiques français, arabes et amazighs (transcrits en caractères latins et arabes) ; des informations d'ordre botanique, historique et économique, les usages traditionnels relevés sur le terrain et dans la littérature ; des données de chimie et de toxicologie ; un état comparatif par rapport aux sources écrites arabes. Au nombre des textes arabes anciens consultés par l'auteur, l'examen attentif de cinq d'entre eux, produits par des auteurs maghrébins ou andalous, particulièrement bien renseignés sur les simples utilisée à leurs époques, a permis de dresser, pour plusieurs de ces simples et de leurs usages, un état de révolution au cours de l'histoire du savoir traditionnel en matière de soins : il s'agit de la 'Umdat at-tabib du botaniste sévillan Abul-Khayr Al-Ichbili (XIIe siècle), du Jami' al-mufradat d'Ibn Al-Baytar (XIIIe siècle), de la Hadiqat al-azhar du médecin marocain Al-Wazir Al-Ghassani (XVIe siècle), de la Tuhfat al-ahbab, écrit par un auteur anonyme du Sud marocain (XVIe ou XVIIe siècle) et du Kechf er-rumuz du médecin algérien Abderezaq al-Jazairi (XVIIIe siècle). L'ouvrage est destiné à tous ceux qui sont concernés par l'ethnobotanique, les pharmacopées traditionnelles, l'histoire de la médecine et de la pharmacie, les lexiques naturalistes, l'anthropologie. Il s'adresse aussi aux spécialistes et aux profanes qui s'intéressent au Maghreb, au Monde arabe, aux traditions au patrimoine immatériel des sociétés du Sud.

04/2020

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Thèmes photo

Oileán Arann. Une île faite main

Sur l'archipel irlandais d'Aran, surexposé aux éléments, les habitants ont construit des milliers de murets de pierre sèche pour délimiter des parcelles cultivables. Que révèlent ces paysages témoins d'une histoire ancestrale qui interroge notre relation complexe à la terre ? Ce livre est une sorte de guide de voyage porté par les regards d'une photographe et d'un philosophe. Si L'Homme d'Aran (1934) de Robert J. Flaherty a rendu mondialement célèbre la puissance d'évocation de ces paysages, Aran prête autant à l'étude scientifique et à la rêverie poétique qu'à la méditation philosophique : ses surfaces témoignent d'une domestication du monde, d'un man's land précaire, à jamais provisoire. L'archipel d'Aran, dans la baie de Galway en Irlande, est un bout du monde occidental surexposé aux éléments. L'érosion a restreint la formation naturelle d'un sol fertile sur ces îles calcaires : leurs habitants ont dû créer de minces parcelles cultivables, délimitées par des milliers de murets de pierre sèche assemblés par gravité. Par un harassant effort collectif, à la seule force de l'énergie musculaire, humaine et animale, et avec très peu d'outils. Ce plateau de maillage de pierres est bordé par de hautes falaises. Le pourtour est ponctué d'énigmatiques " forts " d'architecture préchrétienne. La photographe Beatrix von Conta a fait le voyage d'Aran en 2019. Elle y a poursuivi son travail au long cours sur des " paysages contradictoires ", scrutant la permanence des traces du passé, relevant les signes de résistance et de ruptures inscrits dans les surfaces matérielles. Attentive aux transformations des lieux dans la durée historique, la série se confronte à la mémoire diffuse et involontaire du travail humain, omniprésente, sur cette " île faite main ". Ce livre poursuit le " questionnement sans jugement " de la photographe dans un rapport complexe à une réalité où se mêlent herbe, pierre, air et eau. Le paysage est aussi pour elle une fiction que l'image photographique rend possible. Une réalité nouvelle, offerte par le cadrage et le point de vue. Ces pierres assemblées dans un apparent déséquilibre, auto-bloquées sans liant ni joints, sont autant des obstacles visuels que des voies de franchissement du pas et du regard. Qu'est-ce qui émeut tant dans ses photographies, et de quelle beauté s'agit-il ? Que révèlent ces paysages fabriqués de main d'homme, témoins d'une histoire ancestrale qui interroge notre relation complexe à la terre ? En parallèle du parcours visuel, le philosophe Olivier Gaudin interroge la lente formation du territoire d'Aran, de sa géologie à ses architectures et à ses paysages. La pierre calcaire sombre se retrouve dans toutes les constructions anciennes, sans exception - habitations, églises, tours de guet, phares. Les formes des paysages sont issues d'une très longue hybridation des activités humaines avec les processus spontanés appelés aujourd'hui " naturels ", mais que l'on associait tout aussi volontiers, par le passé, aux intentions de puissances autrement sauvages. Les éditions Créaphis poursuivent avec ce livre une réflexion sur les caractères des paysages et leurs potentialités de résistance face aux menaces qui les environnent. Ce livre est un " vrai faux " guide de voyage nécessaire autant aux futurs arpenteurs qu'à ceux déjà amoureux de l'île, grâce à ces regards d'auteurs à hauteur d'oeil et pas à pas.

11/2022

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Religion

Teilhard de Chardin, théologien malgré lui

Pierre Teilhard de Chardin a abordé le livre de la Genèse, en ayant bien à l'esprit son objectif de réconcilier sa foi chrétienne avec son engagement pour la science. Sa lecture de la Bible se fait donc, en pensant au public qui, comme lui, fier des découvertes scientifiques, lit au premier degré, avec l'état d'esprit scientifique, en étant, de ce fait, peu enclin à la lecture symbolique. Or, justement, la Genèse, lorsqu'elle traite du début de la création, a un fort caractère symbolique. Il va donc traverser ces chapitres successifs en contestant une lecture littéraliste, en traduisant chaque personnage, chaque lieu, chaque action, dans une lecture symbolique, significative de ses grandes perspectives. Le nouveau scénario qu'il présente, suite à sa lecture, va donc, non seulement être fidèle à un sens symbolique du texte, mais être compatible avec une compréhension scientifique du monde. L'Ecriture Sainte sera respectée, pour tout ce qui n'est pas d'ordre scientifique, mais donnera, dans son actualisation, une image scientifiquement crédible de l'indicible, de l'au­delà. Cette réinterprétation de la Genèse, qui touchera à la Création du Monde, au Paradis terrestre, à Adam et Eve, à la création de l'âme humaine sera suivie d'un résumé de sa vision du Péché Originel et du sens de la Croix, avec le même état d'esprit. On porte donc à son crédit la vision globale chrétienne de l'interprétation actualisée de certaines parties critiques de l'Ecriture Sainte, qu'il estime compatible avec la Science de son époque, ce qui régénère la motivation des chrétiens qui croient en la Science, et aspirent à une foi "intelligente et intelligible", à leur époque. Il doit être dit que certaines de ces notions étaient déjà établies et connues, mais peu diffusées dans le peuple chrétien : 1°) : La nécessité divine de la création de l'Univers, du monde et de l'homme, dans le cadre de l'Evolution, 2°) La création de l'humain par évolution des espèces animales, en plusieurs espèces terrestres, par le franchissement de seuils progressivement, 3°) Le don de l'âme humaine par Dieu, au fur et à mesure de la croissance individuelle, et non dès la conception, 4°) L'intégration de la mort physique dans le processus de tous les vivants, la mort de l'âme étant, de son côté, liée au comportement de chacun, 5°) Le Péché des origines étant reconnu, mais le Péché Originel n'étant pas transmis automatiquement de génération en génération. Cette approche de lire la religion chrétienne comme compatible avec la Science, n'est pas, même aujourd'hui, du goût de tout le monde, même chez des chrétiens. C'est une raison pour l'examiner de plus près.

01/2019

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Cerveau et psychologie

Dessine-moi une conscience. Vers une approche scientifique des mécanismes de l'esprit

Qu'apporte la conscience ? Quand est-elle apparue ? Pourquoi certains processus sont-ils conscients et d'autres pas ? Quels mécanismes neuronaux produisent la conscience ? Celle-ci implique-t-elle le langage ? Peut-on être conscient de " rien " ? Nous sommes tous concernés par ce sujet fondamental : chacun connait une altération journalière de sa conscience (sommeil) ou peut être amené à en subir une (anesthésie). Des pathologies dramatiques (comas, état végétatif, dissolution dans les démences, etc.) peuvent nous impacter ou toucher nos proches. Les ouvrages philosophiques et psychanalytiques ne manquent pas mais le sujet est peu abordé d'un point de vue neurologique et scientifique, sauf dans des ouvrages spécialisés qui nécessitent des prérequis. Or, de nouveaux savoirs nous sont offerts par des études récentes, appuyées sur des technologies nouvelles. Ils bouleversent nos connaissances et modifient notre compréhension du monde et nos interactions avec lui. L'ouvrage proposé dresse un panorama accessible à tous, traitant des multiples facettes de la conscience, abordée d'un point de vue neurologique, sans impliquer de connaissances anatomiques ou scientifiques particulières. Nous avons souhaité que ce sujet, vaste et complexe, soit accessible à tous, tout en demeurant nuancé et complet, en élaborant des chemins de traverse avec la philosophie, l'éthologie, les sciences humaines et la psychologie. Après avoir défini la conscience, nous abordons les relations entre monde conscient et monde réel. Nous passons en revue les théories passées et présentes, en insistant notamment sur les différences entre intelligence humaine et artificielle. Nous insistons sur le rôle fondamental de nos sens et de notre corps, comme des émotions et des sentiments, dans la genèse des processus conscients. Des chapitres sont consacrés aux altérations globales de la conscience (dont les comas et états apparentés), avec les implications éthiques qu'impliquent les progrès, puis aux altérations partielles et aux recherches neuroscientifiques qui nous aident à mieux comprendre le fonctionnement des processus conscients. La découverte des neurones-miroirs a permis des avancées conceptuelles sur la capacité à partager notre expérience personnelle avec celle des autres. Comme ils existent chez divers animaux, cela nous amène à discuter de l'émergence de la conscience dans le monde animal et chez chacun d'entre nous. Nous distinguerons aussi l' inconscient des psychanalystes des phénomènes non conscients en oeuvre dans tout cerveau. Nous apporterons ensuite des réponses, étayées par des découvertes récentes, sur les relations entre conscience et motivation, sur les limites respectives des inconscients et de la conscience, sur le caractère continu ou discontinu du processus, sur la relation temporelle équivoque entre la conscience et l' acte (celle-là est-elle antérieure ou postérieure à celui-ci ? ). Pour conclure, nous appréhendons le rôle fondamental, au quotidien, de la conscience et de ce que sa compréhension accrue apporte à la richesse de nos interactions avec le monde et avec les autres.

06/2023

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BD tout public

Salami Show

SALAMI SHOW une émission présentée par Salami. Bonsoir et bienvenue au Salami Show, votre soirée TV sous le signe de l'aventure et du divertissement ! Accrochez-vous à votre télécommande et suivez Salami, notre envoyée spéciale de choc (mais pas de charme), dans les affaires les plus invraisemblables possibles. Au programme, 6 reportages exclusifs. Coup de spleen chez les dauphins : au parc aquatique de Marinella, les dauphins n'ont pas bonne mine et tombent les uns après les autres dans une drôle de dépression. Le Feu aux trousses : un étrange cas de combustion spontanée en milieu musclé. Du plomb dans l'aile : le vol migratoire de la fauvette à tête noire interrompue par une mue anormale. 20000 montres sous la terre : des enfants en classe découverte de spéléologie coincés sous terre et pris en otages par d'horribles monstres. Elémentaire mon cher Scooter : Un dangereux serial-killer éventreur de peluches sévit dans les rues de l'est londonien. L'arracheur de dent : dans la maison de retraite Les Alouettes, les pensionnaires se font arracher les dents pendant leur sommeil. Salami est une présentatrice-télé plutôt godiche et momoche, qui n'a pas froid aux yeux et est prête à tout pour réussir dans le showbiz. Lors d'un casting, Pedro Almodovar, directeur de la chaine Misma TV, voit en ce physique particulier un certain potentiel télévisuel et décide de lui confier sa propre émission : le SALAMI SHOW. Envoyée sur le terrain pour couvrir des faits divers de la plus grande banalité, Salami se retrouve systématiquement fourrée dans des affaires aux intrigues incroyables. Avec Scooter, son fidèle assistant-cameraman caché dans son sac à main, ils tentent de résoudre les enquêtes et de rapporter des reportages croustillants pour relever l'audience de la chaîne. El don Guillermo créé les premières aventures de Salami et Scooter pour la revue DOPUTUTTO MAX de Misma. Il invente une émission de télévision absurde, LE SALAMI SHOW, avec sa présentatrice loufoque qui lui permet d'écrire des récits érotico-comiques sur fond de polar. Salami, femme émancipée au style exubérant et à la sexualité débridée, rend hommage aux actrices des premiers films d'Almodovar et El don Guillermo va même jusqu'à faire du célèbre cinéaste espagnol l'un des personnages principaux de sa série en lui attribuant le rôle de directeur de la chaîne Misma TV. Quant à Scooter, animal d'espèce indéterminée dont la carapace peut prendre la forme d'un sac à main ou tout autre objet rencontré en chemin, il deviendra rapidement la mascotte et l'égérie de la marque MISMA. Cet album SALAMI SHOW réunit tous les épisodes parus à ce jour plus de nombreux inédits, dans une édition intégrale de 156 pages entièrement mises en couleurs pour cette édition. De quoi se payer une bonne tranche de rigolade !

02/2019

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Droit international

Le droit d auteur en questions. 1 Objet de la protection - Conditions et formalités

DROIT BELGE Le droit d'auteur en questions est le fruit des connaissances, des réflexions et de l'expérience d'un avocat qui pratique le droit d'auteur au quotidien. La théorie est ainsi confrontée à la pratique et les questions procédurales ne sont pas en reste. La structure n'est pas vraiment classique pour un ouvrage juridique : ce sont des questions qui font office de chapitres. Cette approche sous forme de questions présente l'avantage d'être plus directe et facilite l'accès à la matière pour ceux qui n'y sont pas encore familiers. L'approche sous forme de questions est également un terreau particulièrement fertile pour l'approche critique. En la matière, la réponse est rarement binaire. Il faut bien le constater, le droit d'auteur est une branche du droit complexe et tout en nuances. La logique dans l'ordre des questions se révélera d'autant plus si le lecteur prend le temps de lire l'ensemble de l'ouvrage de façon linéaire. Dans le même temps, l'index a été particulièrement travaillé afin de permettre au lecteur qui a besoin d'une réponse sur un point spécifique de naviguer facilement à travers l'ouvrage. Les questions développées dans ce premier tome dédié à l'objet de la protection, aux conditions et aux formalités du droit d'auteur, sont les suivantes : . Que protège le droit d'auteur ? . Le droit d'auteur protège-t-il les interprétations d'oeuvres ? . La notion d'oeuvre au sens du droit d'auteur est-elle limitée aux objets perceptibles par la vue ou par l'ouïe ? . Quelles sont les conditions pour bénéficier de la protection par le droit d'auteur ? . Pour être protégée par le droit d'auteur, une oeuvre doit-elle être nouvelle ? . La valeur artistique de l'oeuvre est-elle une condition de protection par le droit d'auteur ? . La longueur de l'oeuvre est-elle une condition de protection par le droit d'auteur ? . La quantité de travail, l'expérience, le savoir-faire... sont-ils des critères pertinents pour déterminer si une oeuvre est protégeable ? . Peut-on tenir compte du succès de l'oeuvre ou de son caractère distinctif pour déterminer sa protection ? . Le droit d'auteur protège-t-il les idées ? . Quelles formalités faut-il accomplir pour être protégé par le droit d'auteur ? . A quoi sert le sigle © ? . Une oeuvre doit-elle être fixée sur un support pour être protégée par le droit d'auteur ? . Faut-il dire le droit d'auteur ou les droits d'auteurs ? . Un animal ou un robot peut-il être un auteur ? Le droit d'auteur en questions s'adresse à tous : tant aux praticiens du droit qu'à ceux qui souhaitent apprendre la matière ou trouver une réponse à l'une de leurs - petites ou grandes - interrogations.

10/2022

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Poésie

Figures du jour & de Mannequins. Edition bilingue français-yiddish

Premier livre & traduction française (trad. du yiddish) / édition bilingue Réunir deux recueils de poésie de Debora Vogel (1900-1942), ici dans la traduction de Batia Baum, constitue à double titre un événement éditorial majeur : de par l'importante place que Vogel occupe sur la scène de l'avant-garde tant polonaise qu'internationale des années 1930, et celle de la traductrice, Batia Baum, qui a consacré jusqu'à présent sa vie à la langue yiddish. En effet, c'est dans cette langue que D. Vogel, d'origine polonaise, prit la décision d'écrire sa poésie ; ce, en rupture avec son milieu et ses premières tentatives poétiques, alors en polonais et en allemand. Vogel fait ainsi ressurgir la question lancinante énoncée dans sa correspondance du début des années 1930 avec Bruno Schulz dont elle fut très proche : "Pour qui écrit-on en yiddish ? " Il s'agit ici d'une première parution intégrale en langue française d'une poétesse exceptionnelle encore inconnue, et à ce titre d'une découverte des plus surprenantes ne serait-ce que du point de vue de l'invention d'un style hors du commun naissant jusque de l'ennui, résolument adossé à l'art pictural (mais aussi à la musique), allant jusqu'à porter notre étonnement vers la poésie objectiviste. C'est au début des années 1930, soucieuse de donner corps à ses réflexions esthétiques et faisant le choix radical d'écrire en yiddish que Vogel publie ces deux livres de poésie : "Figures du jour" , 1930, puis "Mannequins" , 1934. Il faut noter que ces deux recueils sont intimement liés, que leur double parution en un volume est ainsi parfaitement justifiée, recoupant chacun des thèmes communs : thématiques quotidiennes, tableaux urbains mettant en avant tantôt des matières (le lait, la tôle...), le monde animal ou végétal, tantôt des éléments plus abstraits ou géométriques, ces images récurrentes soulignant à leur tour la monotonie et la langueur des paysages urbains... Aspirant à un nouveau style naissant de l'ennui, elle l'adosse résolument à l'art pictural, plus précisément au cubisme dont elle se réclame formellement, faisant siens les principes de "monotonie" et de "statisme" , ainsi que la recherche de constantes et de figures géométriques schématiques comme base de l'ornementation. Toutefois, les liens avec la peinture ne doivent pas nous faire oublier la part faite à la musique : importance du rythme, techniques fondées sur l'usage de la répétition, l'énumération en boucle des mêmes éléments (choses, mots, situations), rappelant des aspects du sérialisme ou de la musique répétitive. Se défendant de se livrer là à des expérimentations artificielles, Vogel souligne la nécessité absolue ("au prix d'épreuves à caractère vital") de cette poésie qu'elle qualifie de "poésie de la vie statique" .

07/2023

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Beaux arts

Machines de ville. Edition bilingue français-anglais

François Delaroziere, diplômé de l'Ecole des beaux-arts de Marseille, est le directeur artistique de la compagnie La Machine, dont les ateliers sont installés à Nantes et Tournefeuille. Depuis toujours, il explore l'univers de l'objet en mouvement et sa théàtralité, redessine les manèges et participe au développement de projets urbains. Constructeur de décors et d'inventions pour le théâtre de rue, il conçoit et dirige la fabrication, depuis plus de vingt ans, de grandes machines de spectacle. Parmi les plus emblématiques des pièces maîtresses de ces scénographies urbaines : le Géant, le Rhinocéros, le Petit Géant, les Girafes, la Petite Géante, le Grand Eléphant, les Araignées géantes... Il réalise de fascinants carrousels qui voyagent de ville en ville et font tourner les têtes, comme le Manège magique, le Beau Manège à Toulouse, le Manège d'Andréa, le Manège Carré Sénart et celui des Mondes marins. Il a aussi été scénographe associé pour la réhabilitation du Channel, Scène nationale de Calais. Il est l'auteur avec Pierre Orefice des Machines de l'île à Nantes. A La Roche-sur-Yon, il accompagne avec les Animaux de la place, le réaménagement de la place Napoléon mené par l'architecte Alexandre Chemetoff. Il crée à Toulouse la Halle de La Machine, une écurie de machines de spectacle notamment habitée par le Minotaure, et construit pour la ville de Calais : un Dragon des mers. Enfin, il continue de développer, avec sa compagnie, la création de spectacles dans les grandes villes du monde. François Delaroziere, a graduate of the Ecole des Beaux-Arts de Marseille, is the artistic director of the company La Machine, with workshops situated in Nantes and Tournefeuille. His work has always explored the world of moving objects and their theatricality, designing carousels and taking part in the development of urban projects. As a maker of sets and inventions for street theatre, he has been conceiving and overseeing the construction of large-scale theatre machines for over twenty years. Among the most iconic of the urban theatre performances are the Giant, the Rhinoceros, the Little Giants, the Giraffes, the Great Elephant, and the Giant Spiders. He is the figure behind wonderful carousels that turn heads as they travel from one town or city to the next, such as the Magic Roundabout, the Beau Manège in Toulouse, Andrea's Carousel, the Carré Sénart Square Carousel and the Marine Worlds Carousel. He was also the associate designer for the renovation of Le Channel, Scène Nationale de Calais. He is the creator, with Pierre Orefice, of Les Machines de l'lle in Nantes. In La Roche-sur-Yon, with Animals of the Square, he was part of architect Alexandre Chemetoff's renovation of Place Napoléon. In Toulouse he created La Machine's Hall, a stable of performance machines notably inhabited by the Minotaur, and he built a Sea Dragon for the city of Calais. He and his company continue to create performances in the world's great cities.

09/2020

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Revues de psychanalyse

Essaim N° 49 : Compter avec Lacan

Freud a toujours eu un rapport privilégié aux chiffres (dans les rêves et avec les dates par exemple), ne serait-ce qu'au départ, dans sa relation avec Fliess. Surtout, le comptage est inhérent à la notion même de répétition, fondamentale pour la psychanalyse, ainsi qu'à celle de "déplacement" (Entstellung), découvert par Freud dans le rêve : "faire passer la jouissance à l'inconscient, c'est-à-dire à la comptabilité, c'est en effet un sacré déplacement" (Lacan, Radiophonie). Lacan ne s'est jamais départi d'une référence au comptage et au nombre, et ce depuis le début de ses travaux. Citons "Le nombre 13 et la forme logique de la suspicion" ainsi que "Le temps logique et l'assertion de certitude anticipée" . Il s'agit de textes s'insérant dans une logique collective. Mais ce n'est pas pour l'opposer à une logique individuelle, au contraire. En effet, dans le temps logique Lacan affirme que le "collectif n'est rien, que le sujet de l'individuel" . Il s'agit précisément de trouver des modes de comptage appropriés au sujet tel que Lacan le définit, soit non identifiable à un individu car justement divisé, entre deux signifiants du langage dont l'un le représente pour l'autre. Un sujet divisé, en défaut d'une subjectivité (pour "se" compter un par exemple) sauf à se fixer à un objet pulsionnel dans un fantasme, un sujet divisé dans son rapport au sexe qui n'atteint pas le deux d'un rapport d'eux, dits hommes et dites femmes. Ces quelques remarques justifient la nécessité de modes de comptage spécifiques aux psychanalystes, à savoir l'introduction de nombres irrationnels, incommensurables au nombre entier 1, avec, de façon non exhaustive, le +1, ou un en plus, pour le trait unaire du sujet et le tour en plus sur le tore du désir par rapport à la demande ; d'où le nombre irrationnel dit nombre d'or pour évaluer la division du savoir et de la vérité relativement au sexuel, ainsi que le trois premier (réalisé avec le noeud borroméen) pour compter un, ou encore le quatre de la structure... sans compter le mystère de la question sur la possibilité d'un troisième sexe. On entreprendra de répertorier les différents modes de calcul de Lacan, leurs applications, leurs variations, le mode de penser (pensare = "mesurer") qu'ils mettent en jeu. Ce faisant, on pourra cerner la place de ces comptages dans notre propre lecture de Lacan et les interprétations éparses que nous en faisons, ainsi que définir l'usage de la notion de réel portée par le nombre et son lien à la topologie. Sans oublier la question : jusqu'où l'humain compte ? Jusqu'à 6 ? Au-delà ? Sachant que l'animal compte jusqu'à trois dans la jalousie. Question qui trouve une dimension collective avec la notion de cartel : composé d'un plus-un et ne comptant pas plus de six personnes.

11/2022

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Sorcellerie

Mon cahier Révélez votre sorcière intérieure ! Edition 2022

L'agenda made by Mon cahier, 100 % modern witch. Un journal sur 1 an, pour enchanter le quotidien, contacter sa magie intérieure et avancer dans la vie ! Tout peut être magie si l'on porte un peu attention aux détails du quotidien : la magie est dans les petits rituels qui changent la vie, elle est dans la connexion avec la nature et les autres, elle est dans un état d'esprit positif, et elle est en soi, dans toutes ses beautés, dans son authenticité, dans sa force intérieure, dans son féminin sauvage, bref, dans sa capacité à devenir qui l'on est. Nous sommes toutes des sorcières ! Cet agenda guide les femmes pour se connecter à la nature, au rythme des saisons, prendre soin autant de l'environnement, de ses proches que de son écologie intérieure. La magie, c'est déployer cette énergie créatrice que chacune porte en elle et la diriger avec une intention positive. Objectif : contacter qui l'on est vraiment, déployer sa magie et vivre en harmonie avec le monde ! Au programme... Le manifeste de la sorcière moderne : la magie est dans l'intention, dans sa force intérieure et dans le lien au monde. Les magies du quotidien : la magie de l'intention + la magie des mots + les signes au quotidien + la magie au travail + la magie des fourneaux Les outils de la sorcière : plantes, cartes, astres, runes, mais aussi le kit de base de la sorcière (baguette, balais, athamé, chaudron, robe & chapeau, grimoire, calice...) Le how to use : comment bien pratiquer ses rituels, comment utiliser cet agenda Un agenda semainier sur 1 an : 1 semaine = 1 double page Chaque semaine : - La pensée de la semaine, une intention pour se mettre à l'écoute des énergies du mois et enchanter sa vie ! - 1 rituel de pensée magique (développement personnel, techniques de bien-être...) - 1 rituel de sorcière (geste magique, plantes, sagesse du minéral et de l'animal) - 1 rituel de divination (tarot, rêves, cristaux, pendule, lecture dans le marc de café...) - Des trackers, parce que la magie est une incantation : le secret est de répéter les petits rituels pour qu'ils fonctionnent vraiment ! - 1 espace de notes, comme un journal, pour écrire ses pensées tout au long de ce parcours Chaque mois : - Le message des astres - L'autel de witch à composer avec des pierres, des éléments de nature, des bougies et un DIY magique à fabriquer (talisman, bougie, rune, sac médecine...) + un petit rituel pour le consacrer et l'activer. De quoi se mettre dans l'ambiance du mois, ancrer ses intentions et faire de ces temps de pratique des moments sacrés pour prendre soin de soi. - Le grimoire : une activité créative, une activité d'écriture guidée et une cérémonie liée à la saison pour intégrer les énergies du mois, réfléchir sur soi et avancer dans sa vie.

10/2021

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Développement durable-Ecologie

La chauve-souris et le capital. Stratégie pour l'urgence chronique

Le de?but de la de?cennie semble marque? par une acce?le?ration de l'histoire de la relation des hommes a? la Terre. Alors que les conse?quences du de?re?glement climatique, de l'Australie au Kenya, prenaient la forme de me?ga feux, de cyclones et de nuages de criquets ravageurs, le Covid-19 est venu frapper comme un e?clair plus de la moitie? de la population mondiale. Rapidement, les mesures de confinement prises par les gouvernements du monde entier ont cependant laisse? entrevoir des effets inattendus : les e?missions carbones chutaient drastiquement et la nature semblait reprendre un peu de ses droits jusque dans les villes. Et si la crise sanitaire e?tait une opportunite? pour la lutte contre le re?chauffement terrestre ? Dans ce court essai, Andreas Malm prend la question a? bras-le-corps. Il explique que les deux phe?nome?nes sont biologiquement lie?s. On sait depuis un moment qu'une des causes premie?res des contagions zoonotiques (de l'animal vers l'homme et vice-versa) est la de?forestation qui de?truit la biodiversite?... et acce?le?re la concentration de CO2 dans l'atmosphe?re. Ensuite, si le virus s'est propage? a? une telle vitesse sur le globe, c'est qu'il a emprunte? les circuits de l'e?conomie fossile : des routes qui s'enfoncent toujours plus profonde?ment dans les fore?ts, aux cargos et aux avions, ve?ritables autoroutes virales. Malm de?crypte les me?canismes par lesquels le capital, dans sa que?te de profit sans fin, produit de la pande?mie comme de l'effet de serre, sans fin. Mais l'analogie a aussi ses limites. Malm rappelle que la crise sanitaire et e?conomique provoque?e par le Covid-19 s'est accompagne?e de?s le de?part de la promesse d'un " retour a? la normale " - et donc a? la hausse continue des tempe?ratures. Si l'e?nergie de?ploye?e par les E?tats pour combattre l'e?pide?mie contraste tant avec leur inaction en matie?re climatique, c'est aussi qu'elle a touche? en plein coeur les me?tropoles des pays de?veloppe?s, et que personne n'a inte?re?t a? la voir perdurer. Le virus n'est pas, a? la diffe?rence du CO2, un coefficient du pouvoir et de la richesse. Un tout autre antagonisme pe?se sur le climat : un antagonisme social. On sait a? pre?sent qu'il est possible d'arre?ter, me?me temporairement, le business-as-usual. Mais dans " le monde d'apre?s-covid-19 ", les me?thodes bureaucratiques ne suffiront pas a? e?viter la catastrophe : il faudra des me?thodes re?volutionnaires. Sans quoi nous serons condamne?s a? survivre sur une " plane?te fie?vreuse habite?e par des gens fie?vreux ".

09/2020

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Esotérisme

La magie dévoilée, ou Principes de science occulte (Éd.1852)

La magie dévoilée, ou Principes de science occulte (3e édition) / par M. le baron Du Potet Date de l'édition originale : 1893 Issu d'une famille de l'aristocratie bourguignonne, Jules Du Potet de Sennevoy (1796-1881) raconte avoir été sensible très top dans sa jeunesse aux ondes et aux fluides qui l'entouraient. 1815 est une année aussi importante que symbolique à ses yeux : d'abord parce que c'est l'année de la mort de Mesmer, le fondateur de la théorie du magnétisme animal, mais aussi parce que c'est à cette époque qu'il découvre précisément le mot " magnétisme " . C'est pour lui une révélation : il est enfin en mesure de nommer, d'identifier et de comprendre les capacités extraordinaires qu'il a développées depuis l'enfance. S'ensuivent alors des années d'apprentissage, tant en autodidacte qu'auprès des grands maitres tels Deleuze et Puységur. Raillé par les défenseurs d'une médecine savante et élitiste, Du Potet ne tarde pourtant pas à affermir sa réputation de guérisseur par magnétisation grâce aux soins qu'il prodigue avec succès, notamment à l'Hôtel-Dieu. Cet ouvrage se fait l'écho de ce parcours atypique autant que des grandes découvertes qui l'on jalonné. Du Potet fait état de ses propres recherches, tant historiques qu'expérimentales. Il détaille un très grand nombre d'expériences visant à démontrer l'existence et le pouvoir de la Magie, pour dans un second temps en divulguer les principes fondateurs. La Magie dévoilée est une somme riche et foisonnante indispensable pour qui entend comprendre tous les phénomènes occultes qui échappent à nos sens et à notre intellect. Les possibilités offertes sont infinies, Du Potet concluant par ces mots : " La magie est un moyen, le magnétisme ouvre toutes les serrures [... ]. Tout ce que nous avons dévoilé dans cet ouvrage est dû à ce mécanisme, et on le sent trop, la porte des merveilles ne fait que de s'ouvrir ; que sera-ce donc lorsque vous tous qui me lisez aurez apporté votre tribut de matériaux à l'édifice dont je viens de poser les fondements ? " Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2020

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Récits de voyage

Voyage en Suisse

Au lendemain de l'insurrection parisienne des 5 et 6 juin 1832 contre le régime de Louis-Philippe, Alexandre Dumas, soupçonné d'y avoir pris part et menacé d'arrestation, ressent la nécessité de quitter la France pour quelque temps. Il y est, par ailleurs, incité par le déclin de sa santé dû à une attaque de choléra : Mon médecin m'ordonna ce qu'un médecin ordonne lorsqu'il ne sait plus qu'ordonner : un voyage en Suisse. En conséquence, le 21 juillet 1832, je partis de Paris. Les Impressions de voyage qu'il publie à son retour ne tarderont pas à devenir un titre générique pour tous les récits de voyage sortis de sa plume : en Italie, aux bords du Rhin, en Espagne, en Afrique du Nord, en Russie, au Caucase... Croyant composer un livre, Dumas invente un genre, presqu'à son usage particulier. Un genre aux lois fantasques, qui n'est pas une simple relation de voyage, mais intègre différents écrits : chroniques historiques, contes, légendes, anecdotes, nouvelles contemporaines, rencontres avec d'illustres personnages comme Chateaubriand ou la reine Hortense, profession de foi républicaine... Le Voyage en Suisse apparaît donc comme le laboratoire, ô combien délectable, de la prose narrative dumasienne. Genève est, après Naples, une des villes les plus heureusement situées du monde. Paresseusement couchée à la base du mont Salève, elle semble n'avoir autre chose à faire que de regarder avec amour les mille villas semées aux flancs des montagnes neigeuses ou couronnant le sommet des collines. Sous ce beau ciel, devant ces belles eaux, il semble qu'elle n'a qu'à respirer pour vivre. Et cependant, cette odalisque nonchalante, c'est la reine de l'industrie, c'est la commerçante Genève, qui compte quatre-vingt-cinq millionnaires parmi ses vingt mille enfants. Je ne connais pas de moine, de chartreux, de trappiste, de derviche, de fakir, de phénomène vivant, d'animal curieux que l'on montre pour deux sous, qui fasse une abnégation plus complète de son libre arbitre que le malheureux voyageur qui monte dans une voiture publique. Dès lors, ses désirs, ses besoins, ses volontés sont subordonnés au caprice du conducteur dont il est devenu la chose. Je feuilletais mes guides comme des manuscrits. Pas une ruine ne s'offrait sur notre route dont je ne les forçasse de se rappeler le nom, pas un nom dont je ne les amenasse à m'expliquer le sens. Ces histoires éternelles m'ont toutes été racontées plus ou moins poétiquement par ces enfants des montagnes. Mais cependant, peut-être, ils ne le répéteront pas à leurs enfants. Car de jour en jour, le sourire incrédule du voyageur esprit fort arrête sur leurs lèvres ces légendes naïves qui fleurissent, comme les roses des Alpes, au bord de tous les torrents, au pied de tous les glaciers. Alexandre Dumas

09/2005

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Esotérisme

Voix sauvage, voie inspirée. Réenchantez votre quotidien avec le chant spontané

Ce livre vous plonge dans la découverte et la pratique du Chant Spontané Médecine pour en faire un allié au quotidien. Cette approche intuitive du chant permet de libérer sa voix, chantée et parlée, et de vivre plus largement la vie, dans ses épreuves et ses joies. Le livre vous propose de suivre un cycle lunaire, soit 29 jours et 29 propositions très concrètes pour ouvrir, libérer, apprivoiser, explorer et déployer votre voix. Chanter pour se reconnecter à sa joie intérieure, chanter pour accompagner le deuil, chanter pour traverser l'impuissance, pour libérer ses larmes, chanter pour s'ouvrir à l'inspiration, à son intuition, chanter pour incarner sa souveraineté, chanter pour rencontrer son animal totem... Chaque jour offre une invitation à chanter, ou plutôt à se laisser chanter, à recevoir et à exprimer les chants qui nous traversent. Au fil de ces 29 invitations concrètes, vous êtes invité à retrouver et à éveiller ou réveiller cette capacité innée de chanter que tout être humain possède. Car comme un proverbe africain le dit si bien : "Si tu sais marcher, tu sais danser et si tu sais parler tu sais chanter". Ce livre vous accompagne pas à pas, jour après jour pour mettre du chant dans votre vie. Du champ aussi, de l'espace, du recul, du silence, de l'écoute, de l'invisible. Le chant a soif de nous porter, de nous inspirer, de nous consoler, de nous galvaniser, de nous guérir... Au fil des pages, vous oserez toujours davantage vous laisser chanter, vous habiterez de plus en plus pleinement votre voix et donc votre corps, vous serez plus proche de vous-mêmes et de vos désirs profonds, serez plus ouvert au monde et à la vie pour voir et recevoir tous ses messages, présents, opportunités, synchronicités... Approche du chant libre et intuitive, le chant spontané Médecine est une voie du sentir et permet d'intégrer pleinement la dimension thérapeutique du chant, son pouvoir de guérison, pour être les plus vivants et vibrants possible dans nos vies. Chanter comme un voyage de retour à soi, une écoute de ses ressentis et de tout ce qui nous traverse, une pleine présence à soi. Qu'est-ce que la vie veut me dire ? Quel enseignement recevoir aujourd'hui ? Vers quelle direction aller ? Quelle posture intérieure adopter pour vivre pleinement ce jour ? L'auteure partage également son cheminement et son approche en tant que chanteuse et coach vocal, exploratrice et " éveilleuse " de voix. Ce livre vient répondre à la demande de nombreuses personnes qui la consultent d'un guide pour pratiquer au quotidien. Ce livre de pratique du Chant Spontané Médecine vous embarque pour un voyage de transformation : la voix s'ouvre, l'être se révèle, la voie s'éclaire. Ce livre s'adresse à toutes celles et à tous ceux qui ressentent le désir de chanter. Chanter librement, sans répertoire, sans partition, sans visée de performance, d'esthétisme, ni même de résultat. Simplement la joie de sentir le chant s'exprimer à travers soi.

06/2023

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Photographie

GENESIS

Elevé dans une ferme au Brésil, Sebastiao Salgado éprouve un amour et un respect profonds pour la nature. Il est particulièrement sensible à la manière dont les êtres humains sont affectés par les conditions socio-économiques dévastatrices dans lesquelles ils vivent. Des très nombreux reportages produits par Salgado au cours de sa carrière, se détachent trois grands projets menés sur une longue période : La Main de l'homme (1993) sur les modes de vie en cours de disparition des travailleurs manuels dans le monde ; Exodes (2000), hommage rendu aux migrations de masse provoquées par la faim, les désastres naturels, les dégradations de l'environnement et la pression démographique ; Genesis, sa nouvelle oeuvre, aboutissement de huit années d'expéditions épiques pour redécouvrir les montagnes, les déserts et les océans, les gens et les animaux qui ont jusque-là encore échappé à la pression de la société moderne - la terre et la vie sur la planète des origines. "Quelque 46 % de la planète vivent encore au temps de la Genèse, nous rappelle Salgado. Nous devons préserver ce qui existe". Le projet Genesis, mené avec l'Instituto Terra fondé par Lélia et Sebastiao Salgado, veut montrer la beauté de notre planète. et revenir à une période précédant les dommages qu'elle a subis, pour mieux préserver le futur. Au cours de 32 voyages, à pied, en petit avion, en bateau, en canoë et même en ballon, sous une chaleur extrême ou un froid polaire et dans des conditions parfois dangereuses, Salgado a réuni des images qui nous montrent la nature, les peuples indigènes et les animaux dans leur splendeur. En utilisant uniquement la photographie en noir et blanc, il a créé une sorte de tissu visuel d'une texture si complexe que mêmes les plus petits détails semblent se développer à l'infini. Que découvre-t-on dans Genesis ? Les espèces animales et les volcans des Galapagos ; les manchots, les lions de mer, les cormorans et les baleines de l'Antarctique et de l'Atlantique-Sud ; les alligators et les jaguars du Brésil ; les lions, les léopards et les éléphants d'Afrique ; la tribu isolée des Zo'é au fond de la jungle amazonienne ; le peuple Korowai vivant à l'âge de pierre en Papouasie occidentale ; les éleveurs de bétail nomades Dinka au Soudan ; les nomades nénètses et leurs troupeaux de rennes dans le Cercle arctique ; les communautés mentawai des îles à l'ouest de Sumatra ; les icebergs de l'Antarctique ; les volcans d'Afrique centrale et de la péninsule du Kamtchatka ; les déserts du Sahara ; le rio Negro et le rio Jurua en Amazonie ; les failles du Grand Canyon ; les glaciers de l'Alaska... Conçu et édité par Lélia Wanick Salgado, cet ouvrage illustre l'extraordinaire et unique aventure du projet Genesis à travers une sélection d'images réparties en cinq chapitres géographiques : Aux confins du Sud, Sanctuaires, Afrique, Terres du Nord et Amazonie et Pantanal. Pour avoir passé tant de temps et consacré tant d'énergie et de passion à la réalisation de cette oeuvre, Salgado a pu écrire de Genesis que c'était "sa lettre d'amour à la planète".

05/2013

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Sciences historiques

Chouette, Noisette et Luzettes, Tome 1. Scènes de Résistance en Châtaigneraie cantalienne, en Ségala lotois et dans le Bassin d'Aurillac

"Je suis allé au maquis de la Luzette, où avaient lieu des parachutages très importants. "Nous avons entendu cette phrase, maintes fois, au cours de nos recherches. Où logiez-vous ? "Sous la tente", "Dans les bois", "Dans une ferme abandonnée", "Dans une grange". "A la Verrerie". En fait, la zone géographique où est situé Chénier, un des plus importants terrains de parachutages de France, avant ceux - massifs et multiples - du 14 juillet 1944, durant la Seconde Guerre mondiale, allait de la ferme de Bénéviole, commune de Labastide-du-Haut-Mont (Lot), à celle de la Fontbelle, commune de Saint-Saury (Cantal), en passant par celle de la Luzette, commune de Sousceyrac (Lot), dans la forêt du même nom qui comprend une gestion privée et le Grand Communal. Un des lieux d'hébergement les plus utilisés a été la ferme abandonnée de la Verrerie, commune de Sousceyrac. La Fontbelle a servi également, tout comme des baraques en planches dans un bois tout proche, aux Fouilloux. Mais les lieux habités par des familles (Thers, Martinet et Berti) n'étaient pas les plus appropriés, compte tenu des risques de représailles. C'est pourquoi nous retenons l'orthographe la plus utilisée dans le Lot : les Luzettes. Parmi les phrases annonçant un parachutage imminent et émises sur Radio-Londres, "De la chouette au merle blanc"a frappé les esprits, à tel point que la chouette sautant en parachute est devenue le symbole des associations cantaliennes qui conservent la mémoire de cette période des héros de l'ombre. La chouette est un oiseau rapace nocturne. Les résistants des équipes de parachutages avaient la chouette comme animal de compagnie, chaque nuit de veille au puech de la Poule, en attendant qu'un avion "accroche" à la radio S-Phone avant de larguer des corolles inversées plombées par les containers d'armes, de chocolat vitaminé, de cigarettes, de dynamite, d'argent pour la solde des réfractaires au STO, etc. C'est donc chouette que nous retenons, avec ses valeurs symboliques - nocturne, renseignement et nouvelle agréable - pour le titre. Et que vient faire la Noisette dans tout cela ? Il s'agit du nom du premier terrain de parachutage dans l'arrondissement d'Aurillac (Cantal), situé vers Prentegarde, commune de Saint-Paul-des-Landes, où deux des initiateurs majeurs de l'organisation des Luzettes - Bernard Cournil et Marcel Gaillard - ont reçu leurs premiers containers. Plus tard, un deuxième parachutage a desservi les équipes de Laroquebrou, du barrage en construction de Saint-Etienne-Cantalès, du réseau franco-polonais F2 et du maquis de Saint-Santin-Cantalès. Noisette est donc le symbole du lien entre Aurillac (où était très actif un service de renseignement) et la zone Cantal/Lot des Luzettes, à cheval sur la Châtaigneraie cantalienne et le Ségala lotois. Cette grande zone où l'auteur a enquêté tous azimuts dépasse largement le secteur des Luzettes. Elle est intéressante car elle permet de communiquer des informations et d'écrire une histoire commune dans un territoire où les liens familiaux se croisent, mais où les anecdotes se racontent en s'arrêtant parfois à la limite du département, de la région.

11/2014

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Littérature française

L'héritage humain

Quand on parle d’héritage, quelle définition de ce mot nous vient en premier ? Prendre possession des biens accumulés par un proche, un parent après son décès, ou quelqu’un qui vous désigne comme bénéficiaire par testament. Quand on parle de « l’humain », c’est évoquer une qualité propre à « l’esprit d’humanité » que n’a pas l’animal et qui, contrairement à ce dernier, conscient de lui-même et du monde dans lequel il vit, peut agir et s’organiser étant ainsi « acteur » de sa propre évolution. Un héritage, quand il est humain, n’a plus vraiment de rapport avec les biens matériels : c’est « voyager dans le temps et l’histoire de la pensée humaine », refaire tout le chemin qu’elle a parcouru pendant des siècles pour aboutir à ce qu’elle est aujourd’hui. Il y a enfin dans le choix de ce titre un autre message, celui de devoir réveiller en nous « la mémoire ». Un peuple, un individu qui perd sa mémoire n’a plus d’identité... ne sommes-nous pas en train de la perdre ? « Ce sont les hommes qui font l’histoire », nous a dit Karl Marx. « Ceux qui vivent , ce sont ceux qui luttent », nous a dit Victor Hugo dans « Les châtiments ».Vérités absolues. Comme le précise l’auteur de cet ouvrage ; « ce livre n’est pas vraiment le mien. C’est aussi celui de tous ceux qui, avant moi, bien meilleurs écrivains, journalistes, philosophes ont écrit de nombreuses pages sur l’histoire de l’humanité » . Tel est donc son objectif : réunir dans cet ouvrage les principaux textes fondateurs de l’« esprit humain », où ont été révélés les plus belles réussites collectives de l’histoire, et exposés les points de vue les plus pertinents sur l’évolution nécessaire de la pensée de l’homme qui « doit continuellement se mesurer à tout ce que la société lui fait subir ».Sans les luttes et les interventions de ceux qui ont agi ou se sont exprimés pour faire entendre leur droit, exiger plus de liberté et d’égalité, il n’y aurait jamais eu de progrès social.

C’est comme si l’auteur nous disait « réveillez-vous ! vous perdez la mémoire, la connaissance de votre passé est ce qu’il y a de plus fondamental pour comprendre le monde d’aujourd’hui ! ».

Alors ! Face à cette société dystopique de plus en plus pressentie, n’est-il pas encore temps de réagir, de nous faire revisiter cette littérature qui nous avait si profondément enrichi et nourri notre esprit d’humanité : « les origines chrétiennes du communisme » par Gérard Walter, « les bases de la philosophie marxiste » et « la dialectique de la nature » de Friedrich Engels, « l’organisation sociale exemplaire des indiens d’Amérique », « la désobéissance civile » d’Henri-David Thoreau, « une action possible sur l’histoire » de Julian Huxley, « naître à son humanité » de l’ethnologue Henri Laborit, et enfin une « lutte continuelle » de l’immense philosophe Krishnamurti. Autant de thèmes qui pourraient susciter de nombreux débats sur l’avenir de l’humanité, mais qui ne semblent pas être prioritaires sur les bancs des écoles et partout ailleurs, dans les médias officiels.

01/2022

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Littérature française

Mémoires d'un veneur

Voici les mémoires du baron Hubert-Actéon-Méléagre-Nemrod d'Overbeck. "C'est l'histoire de ma vie qui a été consacrée tout entière à la chasse" écrit-il dans son testament en confiant ce texte au marquis de Foudras. "Le soir même mon aïeul fit sa demande au nom de mon père, elle fut agréée sans la moindre minauderie, et la semaine suivante, la belle Diane-Atalante de Plotow, était baronne d'Overbeck, et partait pour l'Alsace avec son beau-père et son mari. Ils firent leur voyage à cheval et toujours chassant : ma mère n'aurait pas compris une autre lune de miel, ni mon père non plus. "Cela ne m'empêcha pas de naître de ce mariage, après neuf mois jour pour jour, le 5 novembre 1751, fête de saint Hubert. Ma mère, qui ne se croyait pas aussi avancée dans sa grossesse, avait voulu accompagner mon père et mon aïeul à la chasse, et depuis huit heures du matin jusqu'à trois heures de l'après-midi, elle suivit à cheval, avec sa hardiesse accoutumée, un vieux dix-cors qui fit une défense magnifique. Ma mère arriva la première à l'endroit où le cerf, forcé, faisait tête aux chiens ; elle sonna l'hallali debout, sans manquer un ton, puis elle servit l'animal, c'est-à-dire qu'elle lui coupa les jarrets d'un revers de son couteau de chasse, au moment où mon père et mon grand-père la rejoignaient. Pendant la curée elle sentit quelques petites douleurs, auxquelles elle ne fit pas grande attention d'abord. Mais elles devinrent bientôt de plus en plus vives ; d'autres symptômes se manifestèrent : bref, il fallut passer à l'écart derrière une énorme touffe de houx et de genévriers. Une vieille charbonnière, qui avait mis au monde heureusement dix enfants dans les bois sans le secours de personne, se trouvait près de là. On l'envoya chercher par un homme à cheval, et elle arriva à temps pour me recevoir au seuil de la vie. On m'enveloppa dans la nappe du cerf, encore toute chaude ; on mit sur un brancard fait avec des branches ma mère qui me prit sur ses genoux ; les trompes entonnèrent une fanfare de triomphe, à laquelle les chiens mêlèrent des hurlements joyeux, et nous retournâmes à Overbeck, où nous fîmes une entrée dont on se souvient encore aujourd'hui". Ce volume est le douzième et le dernier de la collection des "Oeuvres cynégétiques complètes du marquis de Foudras (1800-1872)", célèbre "gentilhomme chasseur" bourguignon, publiée depuis l'an 2000 à l'occasion du deux-centième anniversaire de sa naissance. Mémoires d'un veneur paru en feuilleton dans le Journal des chasseurs. Il fut édité en volume pour la première fois en 1852 à Paris sous le titre Les aventures de monsieur le baron et réédité l'année suivante. Il ne fut publié qu'une seule fois depuis, par Nourry en 1910, et ne fut pas intégré dans les "Oeuvres cynégétiques" en 1922-1926.

06/2006

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Autres

Philosophie N° 149, mars 2021 : Raymond Ruyer

Ce numéro est tout entier consacré au philosophe français Raymond Ruyer (1902-1987). Il s'ouvre sur une lettre de Ruyer à Piaget du 16 octobre 1965. Elle fait suite à la sévère critique que Piaget avait faite de ses Eléments de psycho-biologie où, tout en reconnaissant dans l'ouvrage un certain effort d'information, celui-ci opposait une fin de non-recevoir aux explications des faits par une métaphysique du potentiel et condamnait le recours, jugé purement verbal, à des notions telles que "finalité", "potentiel", "psychisme". On y lira les arguments que Ruyer oppose à la thèse selon laquelle la philosophie n'apporte aucune connaissance véritable, ce privilège étant réservé à la science expérimentale. Dans "Ruyer et les leçons de l'instinct", André Conrad s'attache au problème de la différence anthropologique. Pour l'éthologie compréhensive (Fabre, von Uexkiill, Buytendijk), l'instinct est une embryologie continuée selon une action thématique, et non selon le mécanisme à "déroulements autonomes" (Lorenz, Tinbergen) ou des "comportements régulés". Si l'homme est séparé de l'animal par l'originalité de la fonction symbolique (Cassirer, Langer), l'action thématique ne sépare pm l'embryologie sociale (culture et politique) du mystère de la vie, ce qui fait à la fois comprendre 1a différence et la communauté des vivants. Dans "Etre ou avoir son corps : à propos de trois genres de multiplicités chez Ruyer", Benjamin Berger s'attache à éclaircir le statut du corps dans la philosophie de Raymond Ruyer. Ce dernier se situe au carrefour de deux axes cruciaux, celui de la manifestation et celui des multiplicités, et constitue le lieu de connexion entre la phénoménologie et l'ontologie, de même qu'entre une philosophie de l'incarnation et une philosophie du corps vivant. Dans "Raymond Ruyer et la cybernétique", Alix Veilhan s'intéresse à la lecture ruyerienne des théories rybemétiques, notamment à la façon dont le dialogue avec les thèses formulées par Norbert Wiener permet à Ruyer de soutenir l'hypothèse d'une origine "transspatiale" de l'information et de démontrer l'inadéquation du mécanisme pour élaborer une pensée du vivant. Ruyer invite alors à l'établissement d'une cybernétique renouvelée, en accord avec "éo-finalisme". Dans Rayer, Leibniz et l'unité des corps o, Bertrand Vaillant s'attache à un problème que Rayer hérite de Leibniz, celui de l'unité des corps, et examine à la lumière de cet héritage lebniziu sa résolution au sein de la métaphysique panpsychiste de Ruyer, conçue par ce dernier comme une "monadologie corrigée". L'auteur cherche à montrer que cette philosophie, pensée pour échapper aux difficultés de la monadologie leibnizienne, n'y parvient pas réellement. Dans "Le rapport de Rayer à Whitehead", Fabrice Colonna cherche à établir quelle est la présence exacte de Whitehead dans l'oeuvre de Ruyer. Les points de rapprochement incontestables entre les deux penseurs concernant l'importance de la métaphysique, la critique du schème matérialiste et la pertinence d'un platonisme renouvelé ne doivent pm faire oublier les différences d'accent, qui se manifestent tant au sujet de la question des composés que de certains principes de la théologie spéculative, à laquelle l'un et l'autre auront frayé des voies originales. D. P.

03/2021

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Fantastique

Psi

Cinq jeunes ados dotés de pouvoirs PSI sont embarqués dans une enquête non officielle dont l'objet est de retrouver la victime d'un enlèvement qui est âgée d'une dizaine d'année et n'est autre qu'une star mondial des réseaux sociaux : Adame. L'affaire Adame rassemble Waël, qui peut entrevoir des bribes d'avenir, Judith, qui est capable de converser avec des personnes mortes, Quincy, qui peut déplacer des objets par la seule force de sa pensée et les jumeaux Romane et Yoann, qui sont télépathes. Réunis par une femme énigmatique qui prétend travailler pour le compte du gouvernement, ils sont vite persuadés qu'on cherche à les manipuler. Très vite, l'affaire dérape... Le futur de la planète est sombre. Rien ne semble pouvoir freiner la course au profit qui gangrène nos sociétés. Rien ne semble pouvoir faire fléchir la surconsommation qui épuise de plus en plus nos ressources naturelles. Aucune action n'est engagée pour stopper la destruction des espèces animales, des forêts, des glaciers, des océans, de tout ce qui fait la beauté de nos environnements. Les ouragans et les feux gigantesques qui dévastent nos villes et nos campagnes seront de plus en plus fréquents. La famine, la maladie et la misère seront les récompenses tragiques de ces années d'excès. Ces épreuves ne sont pas des prophéties sorties tout droit d'un film de science fiction. Ces épreuves sont la réalité - la terrible réalité - de ce qui nous attend. Et ces vérités sont assénées au grand public par une fillette nommée Adame. Chaque jour, via son compte "Spread" , l'équivalent futuriste de "Tik Tok" , Adame fait le bilan de ce qui est détruit, de ce qui a disparu, de ce qui aurait pu être fait pour l'éviter et de ce qui ne l'a pas été. Traduit instantanément dans le monde entier, les rapports d'Adame sont accablants. Ses paroles, ses boucles blondes et ses grands yeux innocents touchent le coeur de plus d'un milliard d'individus. Une audience à cette échelle, c'est du jamais vu ! Traitée comme une manifestation divine par les croyants du monde entier, toutes tendances confondues, acclamée comme la sauveuse du monde par des centaines de millions de jeunes followers, considérée comme une menace et une imposture par les lobbies politiques, économiques et industriels, Adame focalise l'attention et ne laisse personne indifférent. L'engouement est-il dû à son très jeune âge ? A son côté messianique etvulnérable ? A sa voix douce ? A sa com' bien orchestrée ? Personne ne sait. Personne ne comprend comment Adame a réussi à concentrer autant d'attention sur elle sur des sujets aussi brûlants, aussi essentiels. Mais force est de constater que du haut de ses 10 ans, Adame porte l'espoir d'un futur meilleur. Elle est un symbole, celui d'un avenir radieux. Jusqu'au jour où - stupeur ! - Adame disparaît. Son entourage affirme qu'elle a été enlevée, sans toutefois être capable d'expliquer comment les ravisseurs ont bien pu s'y prendre pour la kidnapper. Malheureusement pour ses fans, personne ne sait où elle se trouve. En revanche, les suspects potentiels sont nombreux. Mais les interrogatoires menés par la police ne donnent rien. Aucune piste n'est privilégiée. Les recherches sont dans l'impasse. Devant l'énigme de cette disparition médiatique spectaculaire, un groupe de jeunes possédant des pouvoirs PSI est alors réuni dans le plus grand secret. Cette équipe est chargée de retrouver Adame. La combinaison de leurs talents respectifs pourraient aider à localiser l'endroit où la fillette est retenue contre son gré...

10/2023

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Littérature française (poches)

La fin de Bartleby

L'écrivain B. va mourir. Le narrateur, ami de l'écrivain B. , se rend à son chevet où l'attend, entre autres, l'étrangeté du personnage inventé en 1853 par l'américain Herman Melville et que tout le monde connaît, Bartleby, scribe de son état. On sait que l'énigmatique formule du copiste, "I would prefer not to" , continue de hanter les esprits longtemps après son invention, sa répétition à l'envi. Au-delà de sa fonction performative et quelle qu'en soit la traduction, elle est devenue pour certains, plus qu'un miroir, comme une raison d'être. Le tour a été réussi à la perfection, qui s'accompagne d'un curieux scotome, ou de l'oubli récurrent d'un détail pourtant hautement significatif : la fin de la nouvelle et le sort funeste de Bartleby qui semblait pourtant, si l'on veut bien l'examiner, inéluctablement arrimé à sa formule. Ce récit-essai qui tisse la lecture de Melville et la fin d'un fictif "écrivain de la disparition" , a pour objet, entre autres, la lecture, ce qu'il en reste, une réflexion sur l'écriture et ce qu'elle implique de renoncement au monde, la publication, l'édition, l'amitié littéraire, les bibliothèques, les écrivains, les rapports qu'ils entretiennent parfois entre eux, les rêves. Ce qui alors prend fin ici - pour renaître aussi de ses cendres ? - c'est une certaine époque de la littérature, idéale, avec ses "lecteurs pénétrants" , ses affinités électives, ses bibliothèques hantées, sa mystérieuse collection de paperolles, mais aussi son autotélisme, ses manies byzantines, ses gloires plus ou moins frelatées, ses calculs, ses impasses. On verra bien où ça nous mène. "J'y racontais comment j'avais appris à lire dans une version pour enfant de Moby Dick aux illustrations colorées d'éloquence. La grande baleine blanche, dans sa douceur monstrueuse, son horrible beauté avait bientôt représenté à mes yeux le processus secret de l'écriture sans que je sache vraiment en expliquer les raisons, en identifier les ressorts. Prisonnier du doute, il fallait pourtant que je parte à sa recherche sur le libre élément et que j'y exerce une patience insensée au milieu de ses sillons invisibles. Puis, au sortir d'une nuit étoilée d'écume, pailletée de doublons équatoriaux, je repérais enfin le souffle fabuleux du cachalot qui aspergeait le ciel de hiéroglyphes. Je devais alors poursuivre le grand corps laiteux à la surface d'un océan de formules dans lesquelles abondait du vertige noyé de vérités encore trop profondément immergées pour être lues. Le plus grand animal m'imposait d'attendre peut-être en pure perte qu'il rapportât aux yeux du monde dans le surgissement grandiose de son corps au-dessus d'une houle hyperbolique des messages compliqués, les énigmes inouïes des profondeurs. Mais je finirais, espérais-je, par faire gicler de sa tête en de longues phrases séminales un spermaceti inépuisable de sens. Je percerais ainsi dans ces vagues d'huile éjaculées les mystères de la création. Et pour ces apothéoses exégétiques, cet engendrement littéraire, je serais couronné de gloire et de goémon". Th. B. Thierry Bouchard : il a fondé et dirigé trente années durant la revue Théodore Balmoral et dirige aujourd'hui une collection éponyme aux éditions Fario. Il a publié : Tous ceux qui passent, Deyrolle, 1996, Où les emportes-tu ? , Deyrolle, 1997, Blue Bird's Corner, Fario, 2014.

02/2020

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Archéologie

Klimonas. Un village néolithique pré-céramique ancien à Chypre, Textes en français et anglais

Klimonas An Early Pre-Pottery Neolithic Village in Cyprus Un village néolithique pré-céramique ancien à Chypre Klimonas is the oldest Mediterranean island village. Occupied ca. 8 800 cal BC, it postpones by several centuries the Neolithic presence in Cyprus, at that time located more than 80 km offshore. The village extended over more than 5, 500 mC, facing the sea, 2 km from the famous pre-pottery site of Shillourokambos and near rich flint outcrops. Excavations (2009-2016) revealed that it was composed of circular or oval earthen buildings 3-6 m in diameter, notched into the slope, modestly fitted out and organised around a semi-buried 10 m communal building. The construction techniques, the abundance of either knapped or polished stone material, together with ornaments, symbolic objects, and plants and animal remains, as well as the 52 radiometric dates, point to the end of the Levantine Pre-Pottery Neolithic A (PPNA). The presence of a communal building, rebuilt numerous times over the course of several decades, also points to the same conclusion. The villagers gathered seeds and fruits and cultivated wild starch and einkorn, recently imported from the continent. They primarily hunted small endemic wild boar, the only large mammal species attested on the island at that time and, secondarily, birds. They did not eat fish or marine shellfish. Domestic dogs, mice and cats brought from the continent also lived in the village. The remains of this cultivator-hunter community testify to the early extension of the Near Eastern Neolithic and to unsuspected seafaring skills, substantially improving our knowledge of the Neolithic transition in the Mediterranean. Klimonas est le plus ancien village insulaire de Méditerranée. Occupé autour de 8 800 av. n. è. , il recule de plusieurs siècles le début de la présence néolithique à Chypre, à cette époque déjà située à plus de 80 km du continent. Le village s'étendait sur 5 500 mC au moins, face à la mer, à 2 km du célèbre site pré-céramique de Shillourokambos et au contact de riches sources de silex. Les fouilles (2009-2016) ont montré qu'il était composé d'édifices de terre crue (bauge) de 3 à 6 m de diamètre, circulaires ou ovalaires, encochés dans la pente, modestement aménagés, organisés autour d'un bâtiment communautaire semi-enterré de 10 m de diamètre. Les techniques de construction, l'abondant mobilier de pierre taillée, le macro-outillage, les parures et objets symboliques, les restes de plantes et les ossements animaux, tout comme les 52 datations radiométriques renvoient à la fin du Néolithique pré-céramique A levantin (PPNA). La présence d'un bâtiment communautaire, plusieurs fois reconstruit en quelques décennies, le confirme. Les villageois pratiquaient la cueillette et cultivaient l'amidonnier et l'engrain sauvages, récemment importés du continent. Ils chassaient un petit sanglier endémique, seule espèce de grand mammifère attestée sur l'île à cette époque, et, secondairement, des oiseaux. Poissons et coquillages marins n'étaient pas consommés. Des chiens domestiques, des souris et des chats de souche continentale vivaient dans le village. Les vestiges de cette communauté d'agriculteurs-chasseurs témoignent de l'extension précoce du premier Néolithique du Proche-Orient et d'une maîtrise insoupçonnée de la navigation. Il enrichit de manière substantielle nos connaissances sur la transition néolithique en Méditerranée.

07/2023

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Poésie anthologies

Poèmes de minuit, inédits 1936-1940

La publication d'un trésor qu'on croyait perdu. Soixante-quinze ans après sa disparition, des dizaines de poèmes inédits de l'écrivain surréaliste, résistant mort dans les camps, ont été retrouvés par miracle dans quatre cahiers exhumés lors d'une vente de livres anciens. Des poèmes inédits de Robert Desnos ont été retrouvés, Desnos, le poète de la liberté et de l'amour, le voyant inspiré, le surréaliste à la fibre populaire ayant joué un rôle si fondamental auprès d'André Breton, le résistant qui trouvera la mort dans le camp de Teresin en Tchécoslovaquie, en 1945. Ces textes ont été composés en 1936-1937. A cette époque Desnos s'était fixé pour contrainte d'en écrire chaque soir vers minuit. Après avoir pratiqué le journalisme, il consacrait alors beaucoup de temps à la radio, media pour lequel il s'était pris de passion (composant des slogans publicitaires pour Radio-Luxembourg et le Poste-Parisien, écrivant une pièce radiophonique avec son comparse Antonin Artaud sur une musique de Kurt Weill). Mais il s'obligeait, pour rester en contact avec la poésie à écrire un poème " forcé " tous les soirs. Parfois " le poème s'imposait, il s'était construit de lui-même au cours de la journée. D'autres fois le cerveau vide, c'était un thème inattendu qui guidait la main plutôt que la pensée ", écrit-il. On y trouve des bandes de gamins parisiens, Napoléon 1er, le " maréchal Ducono ", des " nymphes qui dansent dans des clairières ", un drôle d'animal qui " tient de l'arbre et de l'éponge ", des faisans et des coqs, l'éclat du soleil et des étoiles, les quais de seine, un brouillard matinal en automne, des souvenirs de la grande guerre alors qu'il était adolescent, l'amour et l'amitié, l'histoire d'un pirate affligé d'un chagrin d'amour, une ode à l'aube naissante (" La lumière qui grandit / n'est pas la même que celle qui meurt. "). Beaucoup d'humour aussi chez cet amateur de farce et de calembours, dans des quatrains rimés où il s'en prend aux gradés, aux prêtres et aux juges. Certains de ces poèmes ont rejoint le recueil Fortunes, en 1942 d'autre Etat de veille en 1943. Ceux qui n'ont pas été publiés viennent donc d'être retrouvés dans quatre précieux cahiers reliés datant de 1940, à l'occasion d'une vente et de l'acquisition faite par le bibliophile et collectionneur Jacques Letertre. On y découvre l'écriture régulière de Desnos qui s'était appliqué en vue d'une prochaine parution à recopier, corriger quatre-vingt poèmes, complétés par des dessins de sa main. En 1940, Desnos revient à lui-même et se juge, accompagnant d'une ou deux croix les poèmes qu'il trouvait les meilleurs. A l'époque où il recopie ces poèmes, Desnos rejoint le quotidien Aujourd'hui, qui va bientôt glisser dans la collaboration. De son poste d'observation, il collecte des renseignements pour le réseau de résistance " Agir ". Il mènera ce combat jusque 1944. Dénoncé, arrêté par la Gestapo, Desnos connaîtra la prison de Fresnes, le camp de Compiègne, puis Auschwitz, Buchenwald, Flossenbürg, Floha et Teresin, où, survivant des " marches de la mort ", il succombera au typhus. Il n'avait pas 45 ans.

02/2023

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Décoration

Les "Fables" de La Fontaine. Quatre siècles d'illustration

Les Fables de La Fontaine : L'œuvre la plus lue - par petits et grands - de la littérature française a été aussi la plus illustrée. C'est par centaines en effet que se comptent depuis 1668 les éditions des Fables signées d'artistes aussi divers que François Chauveau, Jean-Baptiste Oudry, J.-J. Grandville, Gustave Doré, Benjamin Rabier, Jean Lurçat, Marc Chagall... A travers l'image, Alain-Marie Bassy nous fait vivre l'histoire d'une oeuvre littéraire sur quatre siècles, dissipant au passage nombre d'idées reçues, ouvrant de nouveaux espaces, de nouveaux horizons. Un descriptif bibliographique précis des éditions consultées, deux index détaillés, font, en outre, de ce livre superbement illustré, un ouvrage de référence irremplaçable. La Fontaine, dans ses Fables, est avare et paresseux. Avare de descriptions, de notations de décor, d'époque, de couleur, de circonstance. Sa véritable paresse est de confier au lecteur le soin de construire un univers imaginaire où il dessine à touches rapides des silhouettes en mouvement. Il se contente de mobiliser notre attention et notre imagination. D'où vient que ce recueil, qui néglige avec autant de désinvolture la description et le symbole, soit devenu, en quatre siècles, l'œuvre la plus illustrée de la littérature française ? Car elle le fut, dès l'origine, par le burin de François Chauveau, et depuis 1668, les éditions illustrées se comptent par centaines. Et, au-delà de l'illustration du livre, la peinture, la sculpture, les arts décoratifs, aujourd'hui le cinéma d'animation et la publicité s'emparent des sujets des Fables. Premier paradoxe de l'œuvre du fabuliste. Mais ce n'est pas le seul. Car depuis quatre siècles, le crayon des illustrateurs n'est pas innocent. Si on lit les Fables avec plaisir à l'âge mûr, on les découvre dès l'enfance. Or les illustrations suppléent à l'imaginaire parfois défaillant de l'enfant. Elles fixent une vision de l'œuvre dans sa sensibilité. Qui a découvert les Fables à travers l'illustration d'un Chauveau ou d'un Grandville, d'un Oudry ou d'un Benjamin Rabier, n'en conserve pas à l'âge mûr le même souvenir. Les illustrations des Contes de La Fontaine sont sans doute plus connues et plus appréciées des bibliophiles que celles des Fables. Mais rarement une illustration a eu autant d'importance dans le destin historique d'une œuvre littéraire. Grandeur et faiblesse des Fables : second paradoxe, aussi surprenant que le premier. Enfin, si l'illustrateur fixe une vision, c'est qu'il effectue des choix, c'est qu'il porte un jugement - intuitif ou explicite - sur l'œuvre. En passant du système des textes au système des images, des reclassements s'opèrent : l'œuvre s'inscrit dans des traditions de genre et de goût différentes de celles que reconnaît le critique littéraire. Ne découvrira-t-on pas avec étonnement, chez ce poète qui passe pour le chantre de la France, une affinité certaine jusqu'au XIXe siècle, avec les conceptions des paysagistes hollandais ? Troisième paradoxe. A travers le prisme de l'illustration, hommes, bêtes et lieux se transforment. De François Chauveau à Jean Lurçat ou Marc Chagall, on assiste à l'affrontement de l'homme et de l'animal pour l'empire de la Fable ; on s'émeut de la longue agonie de la mythologie des Fables ; on découvre de nouveaux espaces, de nouveaux horizons. Les Fables de La Fontaine, quatre siècles d'illustrations, 296 pages, 168 illustrations en noir et 9 illustrations en couleurs.

10/1986

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Critique littéraire

Oeuvres morales. Tome 4, Traités 17-19, Conduites méritoires des femmes ; Etiologies romaines ; Etiologies grecques ; Paralleles mineurs, Edition bilingue français-grec ancien

Etiologies Romaines : exemples de questions traitées (113 en tout) 1. Pourquoi imposent-ils à la mariée un contact avec du feu et de l'eau ? 2. Pourquoi dans les mariages allument-ils, ni plus ni moins, cinq flambeaux auxquels ils donnent le nom de cierges ? 3. Pourquoi, bien qu'il y ait à Rome beaucoup de temples d'Artémis, est-ce seulement dans celui qui se situe dans le passage appelé Patricius que les hommes n'entrent pas ? 4. Pourquoi, alors qu'aux autres sanctuaires d'Artémis sont clouées comme il convient des cornes de biches, ce sont, à celui du mont Aventin, des cornes de vaches ? 5. Pourquoi ce dont on a faussement annoncé la mort en terre étrangère, au lieu, dans le cas précis d'un retour, de les recevoir à la porte, monte-t-on sur les tuiles du toit pour les faire descendre à l'intérieur ? 6. Pourquoi les femmes donnent-elles à leurs parents des baisers sur la bouche ? 7. Pourquoi est-il défendu pour un mari d'accepter un don de son épouse et pour une épouse de son mari ? 8. Pourquoi est-il défendu aux Romains d'accepter d'un gendre et d'un beau-père un don ? 9. Pourquoi, à leur retour, que ce soit des champs ou de l'étranger, dès lors qu'ils ont une épouse chez eux, se font-ils précéder par quelqu'un pour lui faire voir qu'ils sont là ? 10. Pourquoi, lorsqu'ils se prosternent devant les dieux, se couvrent-ils la tête, tandis que, lorsqu'ils rencontrent des hommes dignes de considération, ils se découvrent si précisément ils se trouvent avoir leur toge sur la tête ? 11. Pourquoi sacrifient-ils à Chronos sans se couvrir la tête ? 12. Pourquoi considèrent-ils Chronos comme le père de la vérité ? 13. Pourquoi sacrifient-ils aussi au dieu qu'ils appellent Honor la tête découverte ? On peut interpréter Honor au sens de réputation ou d'honneur 14. Pourquoi est-ce la tête complètement couverte que les fils portent en terre leurs parents, tandis que les filles le font à tête nue et les cheveux dénoués ? 15. Pourquoi, alors qu'ils considèrent comme un dieu Terminus pour lequel ils célèbrent les Terminalia, ne lui sacrifient-ils aucun animal ? Etiologies Grecques : exemples de questions traitées (59 en tout) 1. Qui sont les pieds poudreux et les directeurs d'Epidaure ? 2. Qui est celle, à Cymé, qui monte un âne ? 3. Qui est Soles, Celle qui allume le feu ? 4. Qui sont, à Cnide, les hommes de la mémoire et qui est le collecteur ? 5. Qui sont les bons en Arcadie et à Lacédémone ?6. Qui est le trieur d'orge à Opunte ? 7. Quels sont les nuages cargos ?8. Qui est pour les Béotiens l'occupant proximal ?9. Qui est le consacrant à Delphes et pourquoi appellent-ils Bysios un de leurs mois ?10. Qu'est-ce que le rescapé du petit bétail ? 11. Qui sont les repoussés à coups de fronde ? 12. Qui était la Charila de Delphes ? 13. Qu'est-ce que la viande de clochard chez les A ? niames ? 14. Qui sont, à Ithaque, les Cliada ? et qu'est-ce que le consommable ? 15. Qu'est-ce que la chienne ligneuse chez les Locriens ?

07/2002

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Romans historiques

Joseph Balsamo ; Le Collier de la reine. Mémoires d'un médecin

Cette fresque historique, l'une des plus réussies d'Alexandre Dumas, va de la fin du règne de Louis XV à la Révolution. La publication en feuilleton puis en volume, commencée en 1846, s'est terminée en 1855. Joseph Balsamo s'ouvre en 1770 sur un prologue ésotérique : sur le mont Tonnerre où sont réunis les chefs de la franc-maçonnerie universelle, un inconnu, Joseph Balsamo, prophétise la Révolution universelle. Nous retrouvons Balsamo au Taverney, en Lorraine, où vivent le vieux baron de Taverney et sa fille, Andrée, chez qui Balsamo découvre la faculté de double vue sous influence magnétique. Marie-Antoinette, venue en France pour épouser le dauphin, fait une halte à Taverney. Au cours d'une scène dramatique, Balsamo, cédant aux supplications incrédules de Marie-Antoinette, lui fait apparaître, dans une carafe d'eau, sa future décapitation. Le Collier de la reine est le plus connu des quatre romans du cycle grâce à de nombreuses adaptations. Il prend appui sur la célèbre affaire du Collier : Louis XVI a promis à la reine un merveilleux collier. Celle-ci, dans un premier moment de vertu, y renonce, se ravise sous l'influence de Jeanne de La Motte, puis décide finalement de le rendre. S'ensuit un imbroglio dont Jeanne de La Motte tire les fils : Rohan croit avoir acheté le collier, la reine croit l'avoir rendu aux bijoutiers, tandis que c'est Jeanne de La Motte qui le garde. Le roi fera en vain juger Rohan et condamner Mme de La Motte : à l'issue du procès, c'est la reine, et avec elle la royauté, qui est perdue ! Avec Ange Pitou, on est au début de juillet 1789. Ange Pitou est un jeune paysan du bourg d'Haramont, inculte mais droit. Gagné aux idées nouvelles, il participe à la prise de la Bastille, tandis qu'une rétrospective historique installe sur la scène du roman l'image noire de la reine : usurpatrice étrangère, vampire suçant le sang de la nation en dilapidant son or. En contrepoint se déroule, sur le mode héroï-comique, le roman d'apprentissage d'Ange Pitou : devenu capitaine de la garde nationale d'Haramont, il est désormais un " personnage ". Avec La Comtesse de Charny, nous retrouvons Balsamo en envoyé de la Providence acharné à la perte de la royauté. Le récit de la fuite à Varennes occupe une grande place dans le roman : c'est de cette fuite manquée que procède, selon l'auteur, la rupture définitive entre le peuple et la royauté. Y figurent également le complot Favras, la compromission de La Fayette et de Mirabeau en faveur de Marie-Antoinette, la fête de la Fédération. Les événements révolutionnaires ont leur écho atténué à Haramont, où Pitou mène une révolution moins sanglante, alors que la figure sinistre de Marat, le chirurgien morbide, l'homme-animal, symbolise l'ultime étape de la Révolution. Dans cette série passionnante, on découvre aussi la fascination exercée par l'hypnose, la vigueur des idées propagées par Mesmer, alors qu'une médecine de plus en plus rationnelle se met en place. Les personnages ne se contentent pas d'être des acteurs (parfois rocambolesques) : ils sont aussi animés par des conflits idéologiques, ils hésitent, s'enflamment puis doutent lorsqu'il leur faut constater les excès auxquels ont conduit leurs convictions. Dans cette perspective, Balsamo incarne aussi l'Histoire qui hypnotise tous ses acteurs.

02/2012

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Ethnologie

Les sentinelles des pandémies. Chasseurs de virus et observateurs d'oiseaux aux frontières de la Chine

La pandémie de grippe est un des événements qui suscitent une mobilisation au niveau global. Le caractère cyclique des pandémies - la "grippe espagnole" en 1918, la "grippe asiatique" en 1957, la "grippe de Hong Kong" en 1968 - a conduit les experts à penser qu'une nouvelle pandémie était imminente, et qu'elle tuerait des millions de personnes. La question, selon les autorités de santé globale, n'était pas de savoir quand et où la pandémie commencerait, mais si nous étions prêts pour ses conséquences catastrophiques. Il faut donc se préparer aux pandémies pour limiter non seulement le nombre de victimes humaines mais aussi ses effets politiques et moraux. Une pandémie commence quand un pathogène infecte une population humaine non immunisée. On considère que les microbes mutent à travers les espèces animales, où ils se développent habituellement de façon asymptomatique dans leurs "réservoirs animaux" , avant de passer aux humains, où ils produisent infection et contagion. Les virus de grippe, en particulier, mutent et se réassortissent chez les oiseaux, notamment aquatiques, et les porcs, décrits comme des "véhicules intermédiaires" parce qu'ils ont des récepteurs dans leurs voies respiratoires qui peuvent s'attacher aux virus aviaires et humains. Quand les microbiologistes suivent les pathogènes dans leurs réservoirs animaux pour anticiper leur émergence chez les humains, ils introduisent ainsi les animaux dans la société. Ce livre montre, avec les méthodes de l'anthropologie sociale, comment les techniques de préparation pour une pandémie de grippe ont transformé nos relations aux oiseaux. Des milliards de volailles ont été tuées à travers le monde pour éviter que des pathogènes potentiellement pandémiques ne passent la frontière d'espèces. Les oiseaux migrateurs ont été surveillés pour comprendre la diffusion des virus de grippe en-dehors de leur lieu d'émergence. L'anthropologie sociale, en tant qu'elle produit du savoir sur les similarités et les différences entre les humains et les autres animaux, peut prendre les pathogènes franchissant les barrières d'espèces comme point de départ pour une enquête sur les transformations des relations entre humains et non-humains. La connexion entre les relations hommes/animaux et les mesures de santé publique s'opère dans les deux sens ? : de nouvelles relations entre hommes et animaux (comme l'intensification de l'élevage industriel) a produit de nouveaux risques d'émergence, mais les techniques utilisées pour limiter ces risques (comme l'abattage massif de volailles ou l'usage de poulets sentinelles) a aussi changé la façon dont les hommes interagissent avec les animaux. Ce livre est basé sur une recherche ethnographique conduite à Hong Kong, Taiwan et Singapour entre 2007 et 2013. Ces trois territoires ayant été affectés par la crise du SRAS en 2003, ils ont investis dans les techniques de préparation à une pandémie de grippe. Mais ces trois territoires étaient aussi mobilisés contre un virus de grippe aviaire venant de Chine, où le nombre de volailles domestiques avait dramatiquement augmenté au cours des quarante dernières années. Hong Kong, Taiwan et Singapour sont trois points de passage pour la diaspora chinoise, qui pouvait ainsi s'identifier avec les oiseaux migrateurs accusés de propager la grippe à travers le globe. L'un des arguments soutenus dans ce livre est que ces trois territoires situés aux frontières de la Chine et connectés au reste du monde ont trouvé avec la grippe aviaire un langage pour parler des problèmes qu'ils ont avec le continent chinois, considéré comme une puissance émergente dont les conditions de vie manquaient de transparence. Ce livre associe un argument théorique en anthropologie sociale avec une ethnographie des relations entre hommes et animaux dans des techniques de santé publiques afin de saisir ce qu'est "la préparation au niveau aviaire" dans des territoires asiatiques singuliers.

06/2020