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Beaux arts

Re-bonjour Monsieur Buffon

Gloria Friedmann est née à Kronach, en Allemagne. Elle vit et travaille entre Aignay-le-Duc, en Bourgogne, et Paris. Depuis les années 1980, elle développe une oeuvre dans laquelle la nature et l'animal sont omniprésents. L'artiste utilise des animaux taxidermisés ou des ossements, ainsi que des animaux domestiques (canaris ou lapins en cage) ou d'élevage (boeufs, vaches, chevaux) dans des installations qui s'apparentent à des "tableaux vivants" . Gloria Friedmann soulève avec ces "natures mortes" ou ces vanités des problématiques d'ordre écologique, telles que la disparition de notre écosystème et la fragilité du vivant. Un sentiment funeste se dégage en effet de ces installations : les animaux semblent prisonniers d'un contexte déterminé par l'être humain. Entre réflexion métaphysique et vision d'anticipation, l'artiste s'appuie sur la valeur symbolique des éléments qu'elle met en scène pour produire des dichotomies - entre nature et culture, biologie et technologie, vivant et mort - et pour interroger l'évolution de l'humanité, ses doutes, ses errances. Gloria Friedmann a bénéficié de nombreuses expositions personnelles : au Centre Pompidou à Paris (1980 et 1995), à la Kunststation à Cologne (2003) ou encore à la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence (2013). Elle a également participé à plusieurs expositions collectives notamment à la documenta 8 à Kassel (1987), au MUMOK à Vienne (2000), au musée du Louvre à Paris (2007) ou encore au Palais de Tokyo à Paris (2013). Ce livre est publié à l'occasion de son exposition personnelle, intitulée "Re-bonjour monsieur Buffon" (musée Buffon, Montbard, 27 avril-27 octobre 2019). Gloria Friedmann y raconte sa rencontre imaginaire avec le célèbre naturaliste par une mise en parallèle de leurs oeuvres respectives. S'adaptant ainsi au musée et à ses collections, les oeuvres de Gloria Friedmann et les planches de Buffon se répondent dans un parcours coloré. Une lettre écrite par l'artiste à Buffon complète ce panorama, ainsi qu'un texte de Jean-Christophe Bailly et une fiction inédite de Christophe Donner. L'ouvrage est illustré de photographies in situ prises au musée Buffon par André Morin.

08/2019

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Sciences historiques

La naissance de l'industrie à Paris. Entre sueurs et vapeurs : 1780-1930

Pour devenir capitale industrielle de l'Europe continentale, Paris développe entre 1780 et 1830 deux révolutions techniques. La première, biochimique, se déploie grâce à l'humidité ambiante et à la fermentation des matières organiques qui imbibent le sous-sol et la nappe phréatique : la capitale est la principale productrice de salpêtre et assure ainsi près du tiers des besoins en poudre. Peaux, graisses, os, sang, grains, chiffons, poils, verre, ferraille, cendres, ces matières brutes sont collectées, triées et transformées en atelier pour devenir des matières premières de haute valeur travaillées par le corroyeur, le hongroyeur, le chandelier, l'amidonnier ou le boyaudier, le fondeur, l'étameur, le plombier. Parallèlement à cette révolution artisanale qui tire parti d'un milieu particulièrement riche, une révolution chimique s'enclenche à l'initiative de l'Etat et des scientifiques qui s'impliquent pour rendre le royaume, la république, l'empire, moins dépendants des importations de soude, d'acide, de céruse, de cuivre, de fonte, d'or. Les manufactures - start-up dirions-nous aujourd'hui - prolifèrent dans les proches faubourgs, Grenelle, Vaugirard, La Gare, et aux portes, Saint-Martin, Saint-Denis, Temple, Saint-Antoine, engendrant de nouveaux métiers - blanchisseurs, cérusiers, raffineurs, laveurs de cendres - et de nouveaux produits - colle forte, bleu de Prusse, noir animal, platine, zinc, eau de Javel, soude - qui font du département de la Seine la première technopole. Enfin, dans les années 1820, la mécanique se déploie, comme en Grande-Bretagne. L'atmosphère séquanaise évolue dangereusement. La nappe souterraine est très saline. L'air devient nauséeux. Aux pollutions organiques dégagées par l'artisanat et la putréfaction de matières résiduaires - boues, eaux usées - s'ajoutent les pollutions minérales provenant de l'industrie consommatrice de houille, de la métallurgie et de l'orfèvrerie qui diluent des vapeurs chargées de métaux, de la chapellerie qui exhale du mercure. Les hôpitaux sont débordés ; les citadins rentiers se plaignent ; des épidémies couvent, malgré les mesures prises par la préfecture de Police pour enrayer les maux du progrès. Ambiance noire que quelques lumières éclairent avec peine. Cette histoire saisit l'ambiance ouvrière des arts industriels, elle décape une époque et une économie qu'on croyait bien connaître. C'est une histoire des techniques dans leur milieu.

02/2007

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Littérature étrangère

Mouvement sans fin

Vers 1860, dans sa modeste ferme du Canada britannique à peine gagnée sur la forêt, Robert Fraser est obsédé par sa recherche du mouvement perpétuel. Il a lu tous les écrits d'autres chercheurs, il connaît leurs réussites et leurs échecs ; il a fabriqué autour de sa maison de multiples automates que le vent anime ; mais, surtout, il a construit peu à peu une machine des plus compliquées, reliée à une grande roue que fait tourner la rivière. Tous ses essais, tous ses calculs tendent à couper un jour le contact entre la roue et la machine, celle-ci continuant à fonctionner de son propre mouvement. Ces longs travaux nécessitent plus de temps et d'argent que n'en possède un pauvre fermier. Sourd aux reproches de son épouse, aux doutes de ses voisins, il s'obstine pourtant, surtout après avoir trouvé sur ses terres les restes d'un animal préhistorique. Sera-ce la fortune ? La considération que lui porte un érudit de Toronto, passionné par les mêmes théories, lui permet d'exhiber dans les villes le monstre reconstitué. Mais la véritable bénédiction s'offre le jour où des myriades de pigeons s'abattent sur les arbres de sa ferme : famille, voisins, équipes venues de très loin s'emploient à capturer, à plumer, à emballer, à expédier cette viande précieuse, tout cela dans le bruit, la puanteur, une sorte de folie épique et sauvage que le style nous restitue par sa vigueur et sa candeur, sa gaucherie très volontaire et très savante. C'est une vaste fresque de kermesse flamande, des scènes de carnage et de désordre dont les résultats financiers permettront à Fraser de bâtir la maison de ses rêves et de perfectionner interminablement sa machine. Pourra-t-il lui donner un jour cette autonomie qui l'obsède ? Le désastre final laisse sa foi inébranlée. Il traverse, imperturbable, les épisodes burlesques ou pathétiques, les chagrins familiaux, la disparition de son fils repris par la forêt. Une vie entière dominée par une pensée généreuse, quel plus bel accomplissement pour un homme ? Mais, du planétarium que Fraser a construit dans l'espoir de l'associer au succès de sa machine, seule une planète sera retrouvée après la conflagration, et c'est la lune.

10/1985

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Développement personnel

Bain de son. Méditation, relaxation et connexion grâce au pouvoir du son

Après le bain de forêt, le bain de son (ou sonothérapie) est LA tendance bien-être qui nous vient des Etats-Unis. Déstressant, profondément calmant, le son est un outil de méditation puissant et réparateur. Une immersion dans l'univers des ondes vibratoires, des séances de méditations sonores à faire chez soi et des exercices pratiques d'écoute profonde. Partout où il y a de la vie, il y a du son. Chaque être connu de l'humanité - personne, animal, plante... - est traversé par l'énergie vibratoire du son. Depuis des siècles, nous l'utilisons comme un outil pour célébrer, communiquer, accompagner le deuil ou la prière, apaiser la douleur et le mal-être. Le son a des pouvoirs : il nous aide à exprimer notre pensée, partager nos émotions, faciliter l'introspection, se connecter à soi et aux autres, trouver notre équilibre. Sonothérapeuthe et enseignante de méditation, Sarah Auster nous invite ici à faire une pause et à explorer le pouvoir du son sur notre corps et notre esprit, à travers la pratique du Bain de son. Il s'agit d'une expérience d'écoute profonde, où le son (des instruments, de la voix, ou intérieur) est utilisé pour susciter des effets thérapeutiques : les vibrations stimulent les ondes cérébrales alpha et thêta, elles-mêmes associées à des états méditatifs. Toutes les clés pour comprendre la sonothérapie, la méditation et l'art d'écouter, s'immerger dans une pratique puissante qui favorise un état de pleine conscience, de connexion à soi et d'ouverture intérieure... Et, dans un monde de bruit et de distractions, trouver des moments de calme dans sa vie quotidienne. Un livre alternant conseils pratiques, anecdotes personnelles, des définitions et données scientifiques : La sonothérapie, la méditation et l'art d'écouter : les différents aspects de la nature du son, les effets des ondes vibratoires pour atteindre une conscience plus profonde et une meilleure connaissance de soi. Des exercices pour s'entraîner à une pratique régulière de l'écoute profonde (deep listening) et booster ainsi la connexion à soi et aux autres au quotidien. Des séances de méditations sonores qui accompagnent l'introspection et cultivent la relaxation profonde.

10/2020

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Fantastique

Celle qui fit le bonheur des insectes

Au royaume de Shandramabad, le chagrin d'une reine se transforme en folie, et gagne le pays tout entier. Une histoire tendre et terrible à fois, tout en émotion comme sait en écrire Zidrou, sublimée par le dessin sensible et flamboyant de Paul Salomone. Dans le paisible royaume de Shandramabad, un roi meurt, laissant sa femme Shikara, enceinte de jumeaux, désespérée. Mais à la naissance des enfants, la reine reprend vie et devient une mère éperdue d'amour pour ses petits. Elle leur offre à chacun un oiseau-volcan, animal au plumage magnifique. Hélas, ce cadeau est empoisonné et signera la perte son fils Gorakh, qui fait une chute mortelle en suivant l'oiseau dans son envol. La mère, ravagée par la douleur, ne supporte plus le chant d'aucun oiseau ; elle ordonne de faire tuer tous les volatiles du pays, qui sombre alors dans la tristesse, le silence et la maladie. Elle bannit tout bonheur et tout plaisir de sa vie, si bien que quand elle surprend sa fille, la princesse Jalna, dans les bras d'un vulgaire voleur, elle le condamne à un sort terrible. Jalna va alors affronter son destin et sa mère autoritaire, cruelle et folle de chagrin. Les dessins de Salomone, sa palette de couleurs à la fois vive et délicate, font exister jusque dans les détails le royaume imaginé par Zidrou : les vêtements, les architectures, la nature de Shandramabad sont un véritable voyage. La fraîcheur des aquarelles rend, par contraste, l'histoire plus poignante et les passages romantiques plus sensuels. Les pleines-pages sont des moments marquants de la narration et développent un temps de pause pour apprécier le dessin. Et heureusement, les contes ont ceci de magique qu'ils laissent rarement un crime impuni, et la folle souveraine trouvera la fin qu'elle mérite, laissant le royaume recouvrer une paix et une joie durables grâce au personnage de la princesse, qui s'érige en sauveur de la situation. Cet album marque la première collaboration de Zidrou et Salomone, le premier est dans son registre préféré, celui de l'émotion et de l'imaginaire, le deuxième a travaillé deux ans pour donner à cette histoire sa plus belle traduction en images.

10/2022

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Littérature française

Chems

" Le chemsex. J'en avais vaguement entendu parler dans les médias. Contraction de Chemical Sex, il désigne l'utilisation par certains de substances psychoactives pour pimenter leurs partouzes. La consommation de stimulants et de drogues de synthèse leur permettrait de rendre l'acte sexuel plus intense et d'être plus performants. Le fléau des pédés donc, selon Dumont. " Quand Zède, le narrateur, journaliste connu pour ses papiers sur le milieu underground parisien, décide d'écrire un article sur Jérôme Dumont, artiste homosexuel ayant connu son heure de gloire dans les années 80, il n'imagine pas que ce portrait risque de lui coûter la vie. Car en plus de son passé, Dumont lui fait découvrir le chemsex, l'initie, et le fait basculer dans la spirale de l'addiction au sexe sous drogues. Dès sa première soirée, le compte à rebours est lancé, sa vie peut voler en éclats. L'extase qu'il atteint dans les vapeurs de substances aux noms étranges (3MMC, GHB) et le manque qui suit le privent progressivement de sa liberté et le transforment, sous ses yeux, en animal traquant son plaisir et les soirées pour l'assouvir. Il sort plus et plus tard, multiplie les plans et rentre chez lui à l'aube sous le regard ahuri de sa copine, enceinte de leur deuxième enfant et celui, apeuré, de son fils. Ses parents s'inquiètent de le voir maigre et gris lors des repas dominicaux. Ses amis s'écartent quand ils le voient rôder, drogué, dans les fêtes parisiennes, pour proposer des plans douteux à des femmes qu'il connait à peine. Isolement, manque, rechute, dégoût, reprise, plans à trois, quatre et plus, bienvenue dans l'enfer du chemsex. De sa première soirée à la dernière, on le suit dans sa chute rapide et brutale. Ecrit à la première personne dans une langue orale, argotique et rugueuse, Chems se lit comme le récit d'un condamné à mourir pour jouir, le carnet de bord d'un trentenaire branché qui, pour une partie fine, va risquer sa famille et sa vie, mais aussi une enquête sur un fléau moderne et encore méconnu, menée par le plus underground des auteurs, Johann Zarca.

02/2021

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Thèmes photo

Richesses et couleurs sauvages des Hautes Vosges

Usée et rabotée par les vents, la montagne vosgienne domine la plaine d’Alsace à l’est et la plaine des Vosges à l’ouest. Couverte en grande partie de forêts de résineux, sauf sur les crêtes, elle dissimule sous cette marée verte une mosaïque de milieux différents. Vallées, étangs, tourbières, prairies et rivières se succèdent tout au long des paysages et abritent une faune assez diversifiée, voire très rare. Une faune précieuse et discrète qui enrichit et rend vivante la grande forêt vosgienne. Cependant l’image des Vosges n’est pas idyllique, de plus en plus aujourd’hui les territoires s’urbanisent. L’espèce humaine qui a besoin de plus en plus d’espace grignote peu à peu des biotopes qui étaient favorables à la faune sauvage. Du fait de la mécanisation de l’agriculture, les haies sont arrachées et laissent de grandes surfaces monotones, sans arbres et sans reliefs, n’offrant plus aucune protection pour les animaux sauvages. Régulièrement les associations de protection de la nature alertent sur les déséquilibres que ces aménagements engendrent, mais sont rarement entendues. L’homme dans sa course au profit ne sait pas s’arrêter. En conséquence pour un promeneur, la rencontre avec le sauvage devient de plus en plus rare. Elle est surtout liée à la chance. Pourtant lorsque cela se produit, le coeur bat plus vite devant la beauté et la grâce de l’animal qui se dévoile un instant, hélas toujours trop court à notre regard. Indispensable à notre équilibre, la nature nous est nécessaire. Que serait une forêt où plus aucun oiseau ne chanterait ? Que serait la campagne sans l’alouette ou l’hirondelle ? Que serait la forêt sans le cerf ou le renard ? Il est difficile d’imaginer un tel constat. Pourtant c’est ce qui est en train d’arriver. Photographe animalier, j’ai vu au fil des années, petit à petit diminuer les effectifs des animaux sauvages. La diminution est surtout importante pour les oiseaux plus sensibles aux produits de toutes sortes répandues dans les champs et sur les prairies. Beaucoup de photographies de cet ouvrage sont aujourd’hui difficiles à réaliser. Devant ce constat, ce livre d’images se veut être un témoin de la richesse et de la beauté

09/2023

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Littérature française

Le flamant rose. Histoire de psy

"J'aime les couleurs gris et rose, qui sont douces et s'harmonisent parfaitement. N'oubliez pas que je suis d'origine flamande bien que francophone, et que j'aime beaucoup le rose ! et là vous comprenez le titre de mon livre. Perché sur une patte, c'est un animal gracile d'une grande élégance et fragilité en même temps. Sous cette apparence, il dégage une grande force et puissance et je m'y retrouve bien puisque je ne peux compter que sur une jambe et que j'ai une certaine force mentale." Après trente-six années d'exercice en tant que psychologue et psychothérapeute EMDR, Marie-Claire de Hemptinne se confie à "coeur ouvert" dans son autobiographie. Le récit de sa douloureuse enfance et adolescence nous apprend ce qui a motivé les choix de sa future vie d'adulte. Véritable manuel de savoir-vivre, cet ouvrage donne accès à des approches très diverses visant à se remettre d'un choc émotionnel ou d'un traumatisme. L'auteure prouve qu'il existe des moyens d'affronter ses démons, comme par exemple en exprimant ses souffrances au travers du mental, des émotions et du corps pour se libérer de leur emprise et trouver le bonheur. Grâce à sa riche expérience et ses conseils avisés, elle donne les clés permettant de mieux apprécier l'instant présent pour mener une existence harmonieuse et épanouie. Après trente six années d'exercice en tant que psychologue et psychothérapeute EMDR, Marie-Claire de Hemptinne vous dévoile à "coeur ouvert" son histoire de vie. Le vécu de sa douloureuse enfance et adolescence au travers de ses maux du corps, sera le ferment de sa vie professionnelle future. Marathonienne du XXème siècle, elle nous propose un véritable manuel de savoir-vivre. Cet ouvrage donne accès à des approches thérapeutiques diverses visant à dépasser les chocs et traumatismes physiques et émotionnels. L'auteure nous montre qu'il existe des moyens de nous en libérer rapidement par une approche psychosomatique, liant le mental, les émotions ET le corps pour enfin retrouver un équilibre de vie. Grâce à sa riche expérience et à ses conseils avisés, elle nous donne les clés permettant de mieux apprécier l'instant présent pour vivre une existence harmonieuse et épanouie.

05/2019

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Albums 3 ans et +

Expliquer la mort aux enfants. 28 contes-thérapies pour aider les enfants à traverser un deuil ou les y préparer

Votre enfant traverse un deuil et vous souhaitez l'aider à traverser cette étape en lui parlant du Paradis et des merveilles qu'il contient ? Ou alors votre enfant s'apprête à perdre un être cher et vous souhaitez le préparer à cette étape en le rassurant sur ce qu'il se passe après la mort ? L'association Les histoires d'Angélique se met à la hauteur des enfants pour les emmener dans de fabuleux voyages où l'imaginaire et la bienveillance sont toujours au coeur de ses ouvrages. Ce livre sous forme d'histoire illustrée va aider votre enfant à trouver lui-même ses réponses sur la mort et à comprendre que c'est une étape naturelle pour chaque personne. Il est conçu de sorte à ce que la lecture soit facile pour votre enfant et qu'il se sente rassuré grâce aux histoires et aux nombreux dessins. A travers 28 contes racontant des histoires d'animaux, d'adultes et de grands-parents, votre enfant découvrira ce que peuvent vivre nos chers défunts lorsqu'ils montent au Ciel, et il ira de surprise en surprise pour son plus grand bonheur. Chaque histoire permet à votre enfant de voir son être cher (être humain ou animal) dans une ambiance fantastique et peuplée d'anges où il n'aura plus envie d'être triste ou inquiet pour lui ! Il pourra ainsi se bercer de ces jolis contes chaque fois qu'il aura envie de plonger dans la beauté du Paradis pour y imaginer son défunt. Si votre souhait est de rassurer votre enfant sur le devenir de son être cher disparu ou en partance, alors le livre d'Angélique jouera son rôle à merveille en le rassurant et en lui montrant que ses chers défunts seront toujours à ses côtés à tout instant de la vie... L'association Les histoires d'Angélique se met dans la lignée des meilleurs spécialistes de l'enfance tant psychologues que pédopsychiatres pour aider les enfants à surmonter les épreuves difficiles à travers des contes thérapeutiques et en leur faisant garder un regard toujours positif sur la vie.

08/2021

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Littérature étrangère

Vie de Jésusa

La vie de Jésusa Palancares ressemble à ces retables hauts en couleur que confectionnent les Indiens du Mexique. Personnages, animaux, plantes s'y bousculent pour figurer en raccourci le vécu et le mythique, pour composer un panorama des misères, des espoirs, des errances de tout un peuple. Pauvre parmi les plus pauvres, enfant battue, puis femme stérile et toujours battue, cette métisse semble avoir vécu mille vies. Elle les raconte dans une langue truculente et imagée en se préparant à mourir dans le nid de briques et de vieux cartons qu'elle s'est fabriqué à l'abri de murs croulants. Née vers 1900, elle a connu l'une des époques les plus tourmentées de l'histoire nationale. Lorsque la révolution mexicaine éclate en 1911, son père, comme des centaines de milliers de Mexicains, part pour la guerre en emmenant toute sa famille. A peine pubère, épousée de force, elle vit dans les trains blindés de Pancho Villa et apprend à le haïr. Séquestrée, maltraitée, délaissée par son soldat, elle retrouve l'atavisme bagarreur des gens de son village. Se souvenant de la fille-garçon méchante qu'elle était, elle prend à son tour les armes et remplace son mari à la tête des troupes lorsqu'il meurt en pleine bataille. Lasse de commander les hommes, Jésusa rêve de retrouver le paysage de son enfance. Il lui faudra pourtant rester dans les bidonvilles de la capitale à faire tous les métiers, soignant les voisins, héritant des enfants des autres, ne trouvant un bonheur fugace qu'à l'occasion d'une rencontre, d'une sortie à la campagne, d'un minable cadeau. Râleuse, mal embouchée, ignorant la sentimentalité, elle est dégoûtée des combats, des hommes et même de Dieu après être devenue médium dans une secte spiritiste. Pourtant elle continue à rendre coup pour coup, avec la rude morale d'un animal tôt étrillé, dans un effort désespéré pour survivre physiquement sans perdre la dignité. Fresque hallucinante de la culture de misère qui reste le lot des Indiens et des métis mexicains, ce livre relève autant des picaresques espagnols que du roman-vérité tel que l'a pratiqué l'anthropologue américain Oscar Lewis.

02/2009

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Littérature française

Un chien à ma table

C'est un roman dont Yes, une jeune chienne, est le personnage principal. Un soir, celle-ci, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d'un vieux couple, Sophie une romancière et Grieg son compagnon. A partir de là, le destin de Yes va tenir à lui seul la narration. D'où vient-elle, qu'a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ? La chienne se révèlera la gardienne de ce qui caractérise l'humain. La gardienne du langage. Mais une gardienne menacée. On pourrait aussi voir dans ce roman l'histoire d'un duo féminin/animal. Il raconte en effet la grande affection qui lie Sophie, la narratrice, et Yes, la jeune chienne échappée de chez un zoophile. Chacune s'augmentant de l'autre. Chacune veillant aussi sur l'autre. Jusqu'au drame. Mais c'est également un roman d'amour entre deux êtres humains, interrogeant quelle sorte d'amour lie encore un vieux couple, Sophie qui aime les marches dans la forêt, et Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature. L'intrusion de Yes sera le révélateur de l'amour qui lie ce couple en passe de l'avoir oublié. Cependant, on peut aussi penser que le thème du roman, c'est la vieillesse. Celle du monde, celle d'un couple, celle d'une femme. Oui. Mais surtout le contraire de la vieillesse. Dans ce roman, on n'accepte pas encore la défaite. Grâce à l'irruption de Yes, il est une ode à la vie. On peut également penser qu'on se trouve dans un roman écoféministe dont l'enjeu est ce qui lie la nature menacée et le féminin révolté. Quoi qu'il en soit, on baigne dans des temps troublés. Bizarres. Inquiétants. Où va-t-on ? L'humanité, que deviendra-t-elle ? Que deviendront les bibliothèques, les librairies, les livres ? Mais comme il s'agit d'un livre qui prône l'extravagance, où les poètes de ces temps de détresse se sont réfugiés dans les champignons, merveilles d'un futur imprévisible, ce roman baigne dans un climat d'amour de la poésie. Son véritable enjeu climatique, c'est la poésie.

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Archéologie

Paléorient 49.1

Dossier thématique/Thematic Issue Coordonné par/coordinated by A. Beshkani Le Paléolithique de la péninsule arabique : état de la recherche / The Palaeolithic of the Arabian Peninsula : State of Research Dossier thématique/Thematic Issue coordonné par/coordinated by A. Beshkani The Palaeolithic of the Arabian Peninsula : State of Research Le Paléolithique de la péninsule arabique : état de la recherche A. Marks, Introduction. A Personal Trip into Arabian Prehistory : Past, Present And Future O. Barzilai, M. Oron, E. Cohen-Sasson, G. Ragolski and Y. Avni, Handaxes and Cleavers on Flakes of Silicified Limestone at Nahal Barak, Southern Negev and Possible Connections to the Arabian Peninsula Acheulian A. Beshkani, T. Beuzen-Waller, S. Kim, M. Jean and M. Sauvage, Tracing Palaeolithic Populations across the Horn of Arabia : Northern Oman K. Bretzke and K. Herkert, Jebel Faya and the Middle to Late Pleistocene Transition : Settlement Continuity and Behavioural Flexibility J. I. Rose, V. I. Usyk, Y. Hilbert, R. Garba, A. Beshkani, D. Chlachula, M. M. Jaboob and A. E. Marks, Prehistoric Settlement Patterns in Southern Oman from the Lower Palaeolithic to the Neolithic S. Bonilauri, A. Beshkani, M. Pagli and E. Boëda, Production and Structural Tendency of Levallois Points in the Late Middle Palaeolithic of the Near East Steppe Zones and Arabia Y. H. Hilbert, M. López Correa, C. Mazzoli, R. Crassard, F. Negrino, M. Cremaschi, I. Clemente-Conte and T. Uthmeier, From Hunter-Gatherers to Farmers : Contributions of Traceology to the Study of Prehistoric Lithic Technology in Arabia J. I. Rose, Conclusion. Progress Report on the State of Palaeolithic Research in Arabia Varia R. Alcàntara, A. Sierra, L. Gourichon, M. Sana, J. Alejandre, L. Teira, J. Vardi and F. Borrell, Hunting at the Fringe of the Desert : Animal Exploitation at Nahal Efe (Northern Negev, Israel) during the Pre-Pottery Neolithic B M. Rousou, Vegetation History and the Exploitation and Use of Plant Resources in Aceramic Neolithic Cyprus : An Assessment of Recent Archaeobotanical Research L. Bender Jorgensen, A. Rast-Eicher and W. Wendrich, Earliest Evidence for Textile Technologies A. P. Agelarakis, L. M. DiFrancesco, L. Delasos, J. Samodulski, A. Kanta and P. G. Agelarakis, A Rare Case of Chondroblastoma from Neolithic Crete of the 7th Millennium BCE

12/2023

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Littérature étrangère

Mistero Doloroso

C’est avec les codes du conte que joue Anna Maria Ortese, dans cette nouvelle écrite entre 1971 et 1980, retrouvée, miraculeusement, dans ses archives. Il y a un prince bourbonien mélancolique, Cirillo, convoité par deux jeunes aristocrates rivales, et il y a une adolescente pauvre, Florì, fille de la couturière Fertì. Il y a des rencontres fortuites faites de regards, et un amour non dit, dont l’épiphanie sera un baiser du prince sur le pied nu de Florì, nouvelle Cendrillon napolitaine. Enfin, il y a deux Naples, celle des églises débordantes d’or et de fleurs odorantes, en ce mois de mai qui est, comme chez les poètes de la Renaissance, le mois de l’amour et de la jeunesse, et celle des bassi - les maisons populaires - et des mystères nocturnes. Mais par-delà ces éléments qui pourraient n’être que des clichés littéraires, il y a surtout la vision du monde d’Anna Maria Ortese. Ainsi, le personnage de Florì rejoint les nombreux êtres à la fois angéliques et liés au règne animal qui peuplent son œuvre - chardonnerets, iguanes, feux follets ou princesses victimes d’un sort cruel, des êtres d’une sensibilité à fleur de peau, mais privés de parole, comme Aurora Guerrera ou l’Infante ensevelie… A l’inverse des contes de fées qui voient le triomphe du bien sur le mal, l’amour est source de douleur autant, sinon plus, que de joie. Le “mystère douloureux” est celui de l’amour, condamné dès sa naissance, et dont les deux jeunes gens ont la nostalgie en même temps que la révélation, dans des moments d’une intensité fulgurante. Sans doute né de la même inspiration qui a produit le chef-d’œuvre d’Anna Maria Ortese, La Douleur du chardonneret (Gallimard, 1997), cette nouvelle est parfaitement achevée dans sa construction et son rythme ; elle a été longuement travaillée et réécrite par l’auteur, signe de son attachement à ce texte. La complexité voulue de l’écriture dit la complexité des choses, jouant avec les oxymores, rompant les structures syntaxiques traditionnelles, inventant quasiment un langage pour dire l’indicible et nous maintenir en équilibre entre réel et irréel, car “le reste n’est qu’un grand ennui”.

01/2012

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Animaux, nature

Bons baisers des bonobos. Les aventures d'une primatologue au Congo

Imaginez un de vos cousins qui, en guise de bonjour, tend le sexe à la place de la main, organise des parties fines avec les voisins et laisse aux femmes la gestion des affaires du monde. Ce cousin n'est pas tout seul, il y en a toute une tribu : celle des bonobos, les primates les plus menacés et les plus affectueux qui soient. Une espèce aussi proche du chimpanzé par les gènes qu'éloignée de lui par les moeurs, et qui partage 98,7% de notre ADN. Mais d'eux on sait fort peu de chose. L'été 2005, Vanessa Woods pose ses bagages dans un Congo dévasté par la guerre. Son fiancé, le primatologue Brian Hare, l'a parachutée dans un sanctuaire de bonobos, persuadé qu'il trouvera chez eux la réponse à la question qui l'obsède : en quoi consiste notre humanité ? Vanessa et Brian vont vivre au milieu de ces primates pas comme les autres, les observer : pourquoi les bonobos sont-ils enclins à coopérer? Pourquoi ont-ils recours au sexe pour atténuer leurs angoisses et régler leurs conflits quand les chimpanzés forment des sociétés dominées par les mâles, où la contrainte sexuelle, l'infanticide et les razzias sont monnaie courante ? Pourquoi un bébé bonobo hurle-t-il de terreur devant un hérisson en plastique rouge quand un bébé chimpanzé se l'approprie dare-dare ? Il se trouve que les bonobos boudent les tests sauf s'ils sont menés par une femme... Et l'on assiste à la naissance d'une vocation : peu à peu, Vanessa la dilettante se mue en chercheuse passionnée. D'une plume espiègle et gouailleuse, elle nous raconte les amours d'Isiro "la danseuse" et de Mikeno "le penseur", les frotti-frotta de deux femelles qu'excite l'odeur de pomme verte, la dinguerie de Kikongo, qui secoue la tête à s'en décrocher le cerveau comme le batteur du Muppet Show, bondit en l'air, pieds joints, comme Gene Kelly, ou encore la mort déchirante du petit Bolombe. Et nous découvrons que, dans ce pays meurtri, l'homme et l'animal ont en commun un courage et une volonté de survivre extraordinaires.

10/2011

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Philosophie

Diogène le chien

Diogène le Cynique (-413 - -327 avant J. C), plus connu sous le sobriquet de Diogène le Chien fut le contemporain de Socrate, Platon, Aristote, Épicure et le disciple d'Antisthène qui le rouait de coups de bâton. Il mourut à Corinthe qui lui consacra une colonne surmontée d'un chien, tandis que ses concitoyens lui élevaient une statue. Il fut, selon Aristote, le fondateur de la secte cynique [du grec kunismov " qui concerne le chien "]. Cette école était ainsi appelée parce que ses adeptes avaient du chien la vigilance hargneuse et que d'autre part ils se réunissaient au lieu-dit " le chien agile ". C'est Diogène qui, dit-on, vivait nu dans un tonneau, se masturbait sur la place publique, apostrophait les grands. Il aurait répondu au dieu vivant, Alexandre lui-même, qui se proposait d'exaucer tous ses vœux le très fameux et très impertinent " Ôte-toi de mon soleil ". À Platon qui venait de définir l'homme comme un animal à deux pattes sans plumes, il aurait présenté un poulet plumé ponctué d'un vigoureux " Voici l'homme selon Platon ! ". Il parcourait inlassablement les rues d'Athènes, morigénant, insultant, rageant, se proclamant " citoyen du monde ". Il écrivit quelques pièces aujourd'hui perdues. Mais ce n'est pas certain. Sa vie est un tissu d'anecdotes scandaleuses, excentriques, provocatrices, rapportées par quelques doxographes, notamment par Diogène Laërce. Paul Hervieu s'inscrit dans cette tradition. Son Diogène le chien est un joyau de concision et de style. Il restitue une Athènes étonnement vivante, celle du IVe siècle des philosophes, avec luxe détails et érudition. Dès les premières pages le lecteur est plongé dans la vie quotidienne de la ville, pénètre avec minutie ses rites et coutumes. Il suit pas à pas les agissements de ce " Socrate en délire " que fut Diogène selon la formule de Platon, se réjouit de ses bons mots, participe à ses intuitions, se scandalise de ses audaces, exulte de ses provocations ; et admire avec envie cette liberté sans faille qui est sans le moindre doute la caractéristique majeure de ce philosophe en acte que fut Diogène.

11/2006

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 48, Décembre 2006 : L'Amérique latino-romanesque

La paranoïa, avant qu'elle ne devienne clinique, est une issue à la crise du sens. Souvent, pour comprendre la logique destructrice du social, le sujet privé doit supposer l'existence d'un complot. Et je me souviens toujours de cette phrase de Faulkner par laquelle il recommande de se méfier des esthétiques de groupe et des crédos collectifs toujours plus proches d'une certaine exigence canine que de la férocité isolée des vrais loups. Il n'importe guère que Fuentes ou Vargas Llosa ne puissent être classés comme " réalistes magiques ", que les principaux auteurs latino-américains appartiennent au camp des " cosmopolites " ou que l'Amérique latine n'ait rien de " magique " : ce qui prime, c'est que l'étiquette parfaite a enfin été trouvée pour qualifier - et vendre -, sans problèmes, toute une tradition littéraire. Le style de Sergio Pitol est de tout raconter sans rien révéler du mystère. Son style consiste à fuir ces gens si terribles tout bardés de certitudes. Son style consiste à voyager et à perdre des pays et, dans chacun, à perdre une ou deux paires de lunettes, à les perdre toutes, à perdre les lunettes et à perdre les pays, à tout perdre : ne rien avoir et être à jamais un étranger. Même son propre humour est pris pour cible : refusant de suivre Georges Bataille ou Antonin Artaud sur la voie curieuse qui fait du rire une chose sérieuse, [¿] Muray ne sacralise ni son écriture ni son sens du comique. Ce qu'il y a après est totalement extérieur à nous ; nous ne pouvons que l'imaginer, en ayant à l'esprit la façon dont l'homme a précédemment domestiqué l'animal, comme point d'appui pour prévoir ce que pourront être à présent la domestication de l'homme par la technique, et son nouvel ensauvagement. Comment Edmond de Nevers pourrait échapper à cette contradiction, ou plutôt : comment pourrait-il assumer ce double attachement, comment être à la fois ici et là-bas, fidèle et libre, heureux et utile parmi les siens demeurés en Amérique et comblé de ce bonheur, de ce surcroît d'humanité que lui procure l'Europe ?

12/2006

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Ethnologie

Des taurins et des hommes. Cameroun, Nigeria

Au Cameroun et au Nigeria, les taurins - petits bovins sans bosse - sont très minoritaires par rapport aux zébus. ils présentent pourtant l'avantage D'être mieux adaptés au milieu : résistants à la mouche tsé-tsé, ils pourraient aider à la mise en valeur des zones infestées et ils apparaissent dans certaines régions humides comme les seuls bovins aptes à favoriser l'inter-pénétration de l'agriculture et de l'élevage. Mais la relance de ces élevages, tant au Cameroun qu'au Nigeria, a toujours posé problème : l'imbrication du social, du religieux et du politique dont ils sont porteurs en fait des élevages archaïques. difficilement récupérables par les Sociétés villaGeoises contemporaines, et donc en voie d'extinction. La " laïcisation " du taurin et son introduction dans une économie de marché restent à faire. Cet ouvrage réunit des géographes, ethnologues, anthropologues, vétérinaires-zootechniciens. Il contribue à une meilleure compréhension du fonctionnement social des élevages, et apporte une description précise de ces animaux et de leur comportement : deux préalables nécessaires à l'identification de " nouveaux types d'éleveurs " et à la mise en œuvre de nouvelles pratiques zootechniques et sociales. In Cameroon and Nigerina, taurines - small humpless cattle -form a minority in comparison with zebu. Nevertheless, they are better suited to the environment. Taurines (Bos taurus) are resistant to tsetse fly and could help in the farming of infested zones and are the only cattle that can be reared it in combination with arable farming in certain wet regions However, relaunching taurine rearing in both Cameroon and Nigeria has always been a problem. The overlapping of the social religious and political spheres in which they are involved means that rearing is archaic, difficult to adopt by contemporary village societies and is therefore disappearing, The taurine remains to be rendered "secular" and incorporated in a market economy. Geographers, ethnologies, anthropologists and veterinary/zootechny specialists have contributed to this book. It provides better understanding of the social functioning of taurine rearing and a precise description of the cattle and their behaviour. The latter features are prerequisites for the identification of new types of animal farmers and the implementation of new zootechnical and social practices.

05/1998

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Policiers

L'homme qui haïssait le bien

Franck Corsa, un psychopathe surintelligent, est enfermé en prison depuis plusieurs mois. Véritable génie de la science, il avait réussi à mettre au point un protocole permettant de déchiffrer le code neural d'un cerveau. En d'autres termes la capacité de lire dans les pensées des gens ! Mais insatiable, machiavélique et complètement dépourvu de morale, Franck Corsa a instrumentalisé ses recherches pour les monnayer auprès des services secrets. Devenu le petit protégé du Ministre de l'intérieur, Corsa a usé et abusé de son statut. Il en a profité pour intimider, tuer et violer en toute impunité. Jusqu'à ce qu'il soit rattrapé et enfin mis en prison. Le jeune Vincent Carat, brillant chercheur également, avait pourvu au succès de Corsa. Mais porté, lui, par un vrai sens de l'éthique, le voici occupant un haut poste au centre de Neuroland où il développe de nouvelles recherches. Peut-on rééduquer un cerveau malade avec une greffe de cellules souches implantées directement dans le cerveau ? C'est l'expérience que tente Carat avec de plus en plus de succès. Toute la communauté scientifique est en émoi. Cette fois-ci, avec une telle découverte, c'est le prix Nobel de sciences qui est en vue. Du fond de sa prison, Franck Corsa se porte volontaire pour être le cobaye des expériences de Vincent. Si cette greffe prend sur lui, n'incarnerait-il pas le meilleur exemple d'une guérison et d'une rédemption possible ? Ainsi le Mal sera aboli. Après l'opération qui est une réussite. Franck se découvre humain et sensible. Jusqu'à un certain point cependant... Profitant d'une audience dans le bureau du juge, Frank retrouve tous ses réflexes grégaires, abat plusieurs personnes et disparaît, se terrant tel un animal. Le voici en fuite avec toutes les polices du pays à ses trousses. Il conçoit la plus terrible des vengeances. Se térpanant lui-même afin d'extraire les cellules souches qu'on lui avait injectées, le voici redevenu un psychopathe prêt à tout, doublé d'une bête fauve. Ceux qui l'ont puni devront payer. En premier lieu sa propre mère, celle qui a enfanté du monstre qu'il est devenu.

04/2017

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Pédagogie

Mettre en place un jardin pédagogique. Aux cycles 2 et 3

Pourquoi le jardin a-t-il un rôle primordial à jouer dans l'école aujourd'hui ? Depuis plusieurs années, les directives de l'Education nationale prônent l'éducation au développement durable et la formation d'élèves éco-citoyens, mais paradoxalement, les élèves sont souvent coupés de la nature : ils vivent en ville et leurs cours sont recouvertes de bitume. Ce projet de jardin, qui peut être facilement mené dans une école située en ville, combine plusieurs objectifs pédagogiques : - découvrir la nature - accompagner ou soutenir l'apprentissage du langage (oral, écrit, lu) - intégrer les élèves d'horizon différents Il est un moyen d'apprendre autrement en s'appuyant sur la curiosité naturelle des enfants, leur goût de l'exploration, leur capacité d'apprentissage, leur sensibilité à la beauté. De plus, il facilite les apprentissages en articulant concret et abstrait (l'odeur d'une fleur) et en associant le geste et la parole ("je plante une graine" , "je fais une bouture"). Cette démarche pédagogique qui s'articule autour d'activités liées à la nature et ancrées dans le réel, permet non seulement la construction des savoirs de l'enfant mais également la construction de sa personne. Elle le responsabilise, le guide vers l'autonomie et lui fait prendre conscience de son rôle d'éco-citoyen. L'organisation de l'ouvrage Partie 1 : Les principes et les objectifs pédagogiques Partie 2 : La mise en oeuvre dans l'école 1. L'automne 2. L'hiver 3. Le printemps 4. L'été Pour chaque saison sont proposés 4 Ateliers qui comportent 3 séances : observer, questionner, créer. - Le versant végétal (étude du sol et des plantes) - Le versant animal (étude des animaux et de leur rôle) - Le versant humain (étude des gestes et de leur impact) - Pour aller plus loin (interdisciplinarité et interculture) Une séance s'organise en 2 temps : un temps dehors, suivi d'un temps en classe où les élèves rendent comptent de leurs observations, actions, récoltes... grâce à un travail personnel réalisé à partir de photofiches. Les ressources à télécharger - une proposition de programmation annuelle - 48 photofiches pour le cycle 2 - 48 photofiches pour le cycle 3.

03/2021

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Département des crimes vampiriques Tome 2 : Comment échapper à un vampire

Finn On ne peut pas toujours laisser le passé nous hanter. Malgré le vampire qui me harcèle, je n'ai pas l'intention de quitter le DCV, bien que Marcus et mes collègues ne cessent de me rappeler que je suis le seul humain. Je me suis trop battu pour ma liberté. Et Marcus m'aime pour ce que je suis, même si ça l'agace que je le surnomme MacMordillou. Rester auprès de lui est tout ce qui m'importe, malgré les épreuves. Marcus Lorsque Finn a rejoint le DCV, je ne m'attendais pas à ce que tout change. Maintenant qu'il illumine mes journées, j'ignore comment j'ai pu exister sans lui. Toutefois, avant qu'on ne puisse commencer notre nouvelle vie ensemble, on est chargés d'une enquête qui nous touche de près. Je veux être aux côtés de Finn pour le protéger. Tout ce que je sais, c'est que mon avenir se trouve à ses côtés. Comment échapper à un vampire est le second tome de la série DCV et contient une démonstration de prouesses viriles qui ne se déroule pas comme prévu, une relation hésitante avec un nouvel animal de compagnie, une interférence dans la vie amoureuse d'un Russe narquois, une mauvaise utilisation de fournitures de bureau, un vampire avec un sens de la mode qui tue, mais qui ne sait pas draguer, une absence totale d'anciens pouvoirs de kung-fu, un humain fougueux qui obtient presque toujours ce qu'il veut et un vampire possessif qui l'adore. #Vampire #Humour #MM --- "J'aime le double point de vue qui nous permet de savoir ce que chacun pense. L'humour, le sarcasme et le badinage entre les personnages sont très bien équilibrés et n'enlèvent rien au sérieux du mystère. Il y a eu tellement de fois où j'ai ri si fort que je ne pouvais pas le supporter". Diane Dannenfeldt " Dans ce second livre, j'ai vraiment apprécié de suivre les secrets qui sont découverts. Bien qu'il s'agisse d'un livre drôle (et il l'est), je pense que Alice Winters fait un travail formidable en apportant de la gravité à l'histoire". Joyfully Jay - Goodreads

03/2022

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Littérature française

Sombre éclat

Et si l'ignorance et la barbarie avaient reculé, ne fut-ce qu'un instant ? Et si, au coeur de l'horreur des combats, dans la poussière grise, deux guerriers avaient pu s'entendre ? Qu'aurait-il eu à se dire ces deux hommes ; un officier " indigène " et un officier de la Wehrmacht ? Un huis clos dense, humain et tragique. Charles Ntchorere n'est pas le fruit de mon imagination. C'est un héros bien réel. Né à Libreville, il a combattu en tant que tirailleur sénégalais lors de la Première guerre mondiale qu'il achève en sergent. Il parvient au grade de capitaine avant la seconde. Cet " indigène ", comme l'on disait alors dans l'armée, et ailleurs, a reçu de nombreuses décorations pour sa bravoure. Son histoire s'achève le 7 juin dans le village d'Airaines en 1940, près d'Amiens. Après quelques jours de combat, ses hommes, une unité " mixte ", et lui doivent se rendre, débordés par la blitzkrieg et l'avancée des troupes de 7e division blindée de Rommel. Les troupes du capitaine sont restées là, un sacrifice volontaire, pour couvrir la retraite du reste de leur régiment. La Wehrmacht, à son habitude, trie les prisonniers : les simples soldats d'un côté, les officiers de l'autre. Le capitaine Ntchorere, lui, considéré comme un animal par les nazis, sera froidement exécuté d'une balle derrière la tête. S'achève l'Histoire, commence la mienne. Et si ? Et si un officier allemand, prussien de grande famille, tout en rigueur militaire, avait saisi une chance de parler avec lui ? Et si les deux hommes avaient pu échanger sur les concepts d'humanité, d'honneur, de nation, de combat, d'amour, de vie ? Et si l'ignorance et la barbarie avaient reculé, ne fut-ce qu'un instant ? Et si, au coeur de l'horreur des combats, dans la poussière grise, deux guerriers avaient pu s'entendre ? Je ne refais pas l'histoire. Elle est tragique. Je l'interroge puis je l'imagine. Qu'aurait-il eu à se dire ces deux hommes ? Et si ? ...

01/2022

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Indiens

Diné Bahané. Histoire du mythe navajo de la Création

Le Diné Bahané est la version la plus complète, la plus authentique du mythe de Création navajo. Depuis les travaux de Washington Matthews de 1897, elle offre l'accès à la Puissance, à la Beauté de cette narration orale, à toute sa poésie idiomatique appropriée au langage d'une période mythologique lointaine. Dans l'histoire des mythes de Création, le Diné Bahané est considéré comme une des oeuvres "littéraires" les plus importantes du monde. Il décrit, étapes par étapes sur plusieurs siècles "mythologiques" , les Cycles du Mythe de l'Emergence qui mènent l'Insecte, le Spermophile et d'autres espèces du "règne animal" , du Premier au Cinquième Monde, à l'Etre humain et à la formation des Clans qui structurent toujours la société navajo d'aujourd'hui. Le récit de la scène mythologique progressant, ses instigateurs acquièrent, d'un Monde à l'autre, sagesse, discernement, habileté. Le mythe charrie une foule de "Personnages-Entités" dont l'invétéré farceur jeteur de troubles graves Ma'ii le Coyote ; le plus féroce des Naayéé' le "Chef des Monstres" Yé'iitsoh ou le Géant. Les "Protecteurs" tels Nílch'i le Vent et Shash l'Ours ; Áltsé hastiin Premier Homme et Altsé asdza´'a Première Femme ; les "Divinités" Asdzaa nádleehé ou Femme-Changeante et Yoolgai asdzaa Femme-Coquille-Blanche ; Jóhonaa'éí le Soleil et ses Fils les Jumeaux Tó bájísh chíní Le-Né-De-L'Eau et son Frère Naayéé neizghání Le-Tueur-De-Monstres dans la langue de Bilagáana l'Homme Blanc. Pour le Diné, les Navajos, cette histoire du mythe de Création est à la base de leur identité spirituelle profonde, de leur relation avec les Eléments, la Terre, le Cosmos, de ce qu'ils considèrent comme Sacré, de ce qui recouvre l'Harmonie, la Paix, l'Equilibre, la Beauté : bik'eh hozhoon. Ainsi qu'il est dit. Paul G. Zolbrod, né en 1932 à Pittsburg, devient après ses études un dramaturge érudit. Il a enseigné à l'Allegheny College avant de se spécialiser sur les cultures de traditions orales dans le monde et notamment celles d'Amérique du Nord. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dans ce domaine.

03/2022

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Livres sonores

Mes animaux de la montagne

Nous sommes ravis de vous présenter "Mes animaux de la montagne en livre sonore à toucher", un véritable trésor interactif conçu spécialement pour émerveiller les tout-petits et éveiller tous leurs sens. Ce livre sonore relié de 12 pages est équipé de puces sonores sur chaque page, offrant une expérience multisensorielle unique pour les enfants en bas âge. "Mes animaux de la montagne" est bien plus qu'un simple livre, c'est une immersion totale dans le monde fascinant de la nature. Vos tout-petits pourront non seulement entendre les sons réalistes émis par leurs amis à fourrure, mais aussi les toucher grâce aux matières tactiles soigneusement sélectionnées pour chaque animal. La peau du chamois, la fourrure de l'ours, le plumage de l'aigle royal, le poile de la marmotte, la fourrure du loup et la robe grise de l'âne. Le son des animaux de la montagne ajoutera une touche de réalisme à cette aventure sensorielle. Le grognement de l'ours, le sifflement de l'aigle royal, le braiement de l'âne, le hurlement du loup et le chevrotement du chamois. Pour faciliter votre vie de parents, "Mes animaux de la montagne" est équipé d'un bouton de volume réglable et de piles alcalines bâton longue durée. Vous pourrez ainsi contrôler le niveau sonore du livre tout en garantissant une utilisation prolongée sans souci. En plus d'être un livre sonore, "Mes animaux de la montagne à toucher" est un outil éducatif qui stimulera l'imagination et la curiosité de vos tout-petits. Les sons réalistes et les matières tactiles enrichiront leur expérience de lecture et les aideront à développer leur sens du toucher, leur coordination main-oeil et leur appréciation de la nature. Ne manquez pas l'occasion d'offrir "Mes animaux de la montagne en livre sonore à toucher" à vos tout-petits. Sa combinaison unique de sons réalistes, de matières tactiles et d'une approche ludique en fait un choix idéal pour les parents qui souhaitent offrir à leurs enfants une expérience sensorielle enrichissante et divertissante. Alors, plongez dans la nature avec vos tout-petits et partez à la découverte des animaux de la montagne grâce à "Mes animaux de la montagne en livre sonore à toucher".

02/2024

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Santé, diététique, beauté

Le spécisme hyperboréen

Par-delà la sainte torture des tauromachistes et le saint suicide des antispécistes – végétariens, végétaliens, végan L'hyperborée est la contrée du surhumain nietzschéen. Qu'est le surhomme chez Nietzsche ? L'humain tragique capable d'embrasser pleinement la réalité de la vie, gardant un " grand mépris " pour toute sorte de fuite idéaliste... Dont sont tauromachie et antispécisme. Respectivement cruauté et pitié, les voilà contraires par leurs effets, mais liés par leur généalogie : l'inaptitude à accepter la mortelle tragédie de la vie. La corrida pensant réaliser une représentation de la tragédie de la vie, ne sait que barioler religieusement une présentation tragique de la mort. Elle est une culture du viol ; elle est la sainte torture d'un taureau émissaire. L'antispécisme intervient en anémie des instincts de vie se traduisant par un retrait de soi moribond. Il dirige, par voie de conséquences, au saint suicide de l'humanité pécheresse. Ces passions tristes religieuses proposent l'une en face de l'autre le viol expiatoire et le suicide rédempteur. Elles existent comme les vallées de sang et de larmes d'une montagne de médiocrité au sommet de laquelle se trouve perché parmi les aigles, l'hyperboréen. Ainsi, le voici à distance de la moiteur de ces marigots qui puent la mort. Nietzsche l'eut précisé : " Ni par terre, ni par mer, tu ne trouveras le chemin qui mène aux hyperboréens. " Seule une élévation mène jusqu'à la haute et rude altitude où seul survit le surhumain. Dans ces cimes vivifiantes se résout le cas de conscience spéciste n'étant autre que celui de l'humain face à sa propre mort. Le trépas de l'Animal n'intervient qu'en objet du salut de la conscience humaine. En tant que fétiche tauromachique ou tabou antispéciste, celui-ci ne fait surgir que deux défaillances dans la puissance à jouir du monde donné. Ces défaillances, véritables fuites – en avant dans la cruauté tauromachique et en arrière dans la pitié antispéciste –, cet ouvrage entend les surpasser par la proposition d'un spécisme tragique affrontant droit dans les yeux la vérité de la mort – de la vie – : un spécisme surhumain ; un spécisme hyperboréen.

01/2020

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Géopolitique

Ces guerres qui nous attendent, 2030-2060. Saison 3

Deux scénarios terriblement probables qui pulvérisent les frontières Face à l'Hydre. (2027-2045) La militarisation de la société civile, c'est le sujet de ce palpitant scénario malheureusement réaliste. L'eshu, implant d'un nouveau genre mis au point en 2027, permet l'assimilation instantanée de nouvelles connaissances et capacités dans tous les domaines pour tout individu (en commençant par les enfants). Ces connaissances réversibles n'altèrent en rien les volontés individuelles. Peu à peu, ces implants se diffusent et leur utilisation se généralise dans certaines régions du monde. Ils deviennent aussi des leviers de création ad hoc et immédiate d'une armée à partir de populations civiles par l'injection de savoirs militaires. Cette armée a pour nom l'Hydre, empruntant à l'animal mythologique sa capacité à se renouveler à l'infini : chaque individu volontaire pouvant s'implanter à tout moment des connaissances adéquates selon le besoin et son environnement. Progressivement, les capacités de l'eshu s'étendent et ouvrent la voie à la possibilité d'une action collective : les individus dotés d'un eshu communiquent les uns avec les autres de manière décentralisée et instantanée, voire symbiotique. Ce qui assure à l'Hydre une domination stratégique dans les régions où elle s'est implantée. La ruée vers l'espace (2035-2075) L'accès à l'espace s'est considérablement démocratisé à la suite d'innovations technologiques. Les ressources spatiales tant sur la Lune que dans les ceintures d'astéroïdes plus lointaines deviennent abordables et nourrissent les appétits industriels et économiques d'acteurs étatiques et privés. Des rapprochements s'opèrent, des alliances se créent pour assurer l'exploitation des minerais stratégiques, source principale d'énergie, au point que les grandes nations et leurs partenaires deviennent dépendant de l'économie spatiale. La compétition entre deux méga-consortiums soutenus par les agences publiques se traduit par des pratiques de sabotage et de déni d'accès, avant d'escalader vers une confrontation spatiale ouverte. Dans cet univers spatial, dans ce nouveau Far West qui échappe à la loi des états, quel sera le seuil de déclenchement d'une guerre spatiale??

02/2024

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Poésie

Le Bestiaire n°III de Marcel Broodthaers. Poèmes, 1960-1963

Dans Le Bestiaire de Marcel Broodthaers, figure majeure de l'art post-duchampien dont on célébrera le centenaire en 2024, un réseau secret de correspondances relie les animaux réels ou imaginaires qu'on croise au fil des pages ? : l'abîme, l'agneau, l'aigle, l'alcoolique, le banquier, le boeuf, l'huile et le vinaigre, la mer, le rhinocéros... Leur seule énumération communique déjà une joie venue de l'enfance, joie de semer le désordre dans les catégories ordinaires. Marcel Broodthaers, relisant et détournant les Fables de Jean de la Fontaine, cherche à brouiller la frontière entre humain et non-humain ? : "? tout est emmêlement - la figure naïve de l'animal et la figure innocente de l'homme ? ", note Jean Daive, passeur avec Maria Gilissen-Broodthaers de sa poésie. Pour approcher ces nuances infinies, qui travaillent les frontières entre les règnes comme elles travaillent les règnes eux-mêmes, l'écriture de l'artiste belge se fait labile, tramée de dessins et de ratures qui l'interrompent et la relancent. A l'image de ce qu'il avait fait avec Un coup de dés jamais n'abolira le hasard de Stéphane Mallarmé, dont il avait caviardé chaque vers pour repousser plus loin encore la limite entre sens et non- sens, il ne cesse dans Le Bestiaire de raturer ce qu'il écrit. Les poèmes de ce volume relèvent d'une intranquillité enthousiaste, comme le souligne Jean Daive ? : "? dire et raturer, redire et raturer, écrire et raturer, et raturer la rature, et de nouveau la rature la raturer et l'expliciter autrement ? "... Cette intranquillité se traduit dans l'entremêlement d'un désir d'écrire de la poésie et d'un désir de dépasser la poésie. On peut se souvenir que c'est à partir d'une cinquantaine d'exemplaires invendus des poèmes de son Pense-Bête qu'il réalisait sa première oeuvre plastique en 1963-1964, en les figeant dans une base informe de plâtre. Plus tard, ce sont deux vers du Bestiaire qui lui donneront l'idée de son fameux musée imaginaire, initié en 1968, le Département des aigles ? : "? Ô Tristesse, envol de canards sauvages / Ô Mélancolie, aigre château des aigles ? "... Comme si sa pratique conceptuelle et critique naissait chaque fois des cendres de sa poésie.

03/2024

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Littérature française

5 secondes

Un enfant crie dans le RER. Sa mère laisse le bébé à un jeune homme qui l'a aidé à descendre la poussette sur le quai. Tout s'est passé en quelques secondes, les portes du wagon se sont refermées et la mère s'est fondue dans la cohorte des voyageurs, regardant à travers la vitre son enfant et l'inconnu, assez désemparé. Que faut-il faire ? Se rendre au commissariat et confier l'enfant aux assistantes sociales ? L'homme qui lui aussi a une vie difficile, fumeur de shit désoeuvré ne sortant quasiment plus de sa chambre, s'imagine quelques heures garder le bébé, mais il finit par "suivre la procédure". Lors du procès de la mère, il est dans l'assistance et relate le passé de cette femme sans prénom, anonyme parmi les anonymes, abandonnée par le père de l'enfant. Elle ne cesse de répéter qu'elle n'y arrivait plus, tout simplement. Sous les regards accusateurs, il est le seul à essayer de la comprendre et croise une dernière fois son regard, comme ce fameux jours, à travers la vitre du RER. Catherine Benhamou, qui excelle dans la capacité d'exprimer les émotions les plus retenues en peu de mots, signe un texte poétique percutant sur le désarroi d'une mère au bord du précipice. "Parce qu'ils ne savent pas, ils n'imaginent même pas ce que c'est de ne pas y arriver, bien sûr il y a des jours où c'est difficile pour tout le monde, il y a le travail, la fatigue, ça c'est pour tout le monde, le manque de place dans les crèches, pour eux aussi, la vie elle est compliquée parfois, mais on se débrouille, tu n'y arrives pas eh ben tu fais comme toutes les autres, tu essayes encore jusqu'à ce que tu y arrives et même si tu n'y arrives toujours pas, tu y arrives quand même un peu, tu ne fais pas toutes ces histoires avec un procès pour toi toute seule au tribunal correctionnel, rien que ça, et faire déranger tout ce monde pour même pas un animal." C.B.

03/2024

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Autres langues

Les composantes du lexique de l'arabe. Entre motivé et non-motivé

La majorité des arabisants, sémitisants et linguistes adoptent, pour organiser le lexique des langues sémitiques, le concept de "racine", élaboré voici une douzaine de siècles par Sîbawayhi et son "maître" al-Khalîl. Certains sont même allés jusqu'à prendre ce concept pour une réalité innée présente dans le cerveau des locuteurs de ces langues, alors qu'il a été démontré par les travaux antérieurs de l'auteur qu'il échappe totalement à la conscience spontanée des locuteurs natifs. De nombreuses études ont de surcroit prouvé qu'il s'agit d'un concept trop abstrait pour organiser la phonologie et insuffisamment abstrait pour organiser le lexique. L'organisation fondée sur la racine échoue en outre à expliquer les principales caractéristiques de l'arabe : son extraordinaire propension à la synonymie, à l'homonymie et à l'énantiosémie. Alors pourquoi la majorité des savants s'obstine-t-elle à demeurer fidèle à ce concept ? La réponse tient au fait qu'elle se fonde sur des théories linguistiques qui, se limitant au niveau des phonèmes et des morphèmes, n'adoptent pas les postulats et cadres conceptuels adéquats, ni la démarche et les unités empiriques pertinentes, et échouent donc à identifier les principales composantes du lexique de l'arabe que masque justement l'organisation fondée sur la racine (tri- ou quadriconsonantique). Or la recherche évolue, précisément au fil de la découverte des inadéquations des concepts et modèles (ainsi la phonologie structuraliste ne domine-t-elle plus le champ, et a-t-on vu naître la phonologie autosegmentale ou la théorie de l'optimalité...). En matière de linguistique arabe, de même, a émergé à la fin du XXe siècle un paradigme nouveau, désormais vérifié sur de grands corpus, articulé en trois grandes composantes : - La composante matrices/étymons, intrinsèquement motivée. Elle se situe au niveau submorphémique où le trait phonétique est pertinent pour représenter la structuration lexicale. La motivation tient à une corrélation établie entre un invariant notionnel et les particularités articulatoires (décrites sous forme d'une matrice de traits phonétiques non ordonnée) dans lesquelles il se manifeste. - La composante des étymons onomatopéiques. En ce cas la motivation tient à l'onomatopée elle-même, "création de mots par imitation de sons évoquant l'être ou la chose que l'on veut nommer", laquelle repose sur ce que Lafont appelle "l'anamorphose" : "Un système de transfert formel, d'une substance sonore ou inorganisée (un bruit naturel) ou autrement organisée (l'émission animale) à l'organisation phonologique humaine". - La composante des noms-bases, majoritairement non motivée. Encore que certains noms comme "'abun" et "'ummun" puissent trouver une motivation analogue à celle de "père" et "mère" en français (Jakobson). Cette organisation tripartite permet de rendre compte du pullulement des synonymes, ainsi que de l'homonymie et de l'énantiosémie, abondamment présentes dans le lexique de l'arabe, alors que la conception traditionnelle qui prend la racine pour un primitif ne peut que se borner au constat.

07/2019

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Essais

Peaux de vaches. Avec 1 DVD

" Ce que le cinéma français compte de plus précieux est moins à trouver dans sa tradition que dans sa capacité à produire des objets à part, des comètes vouées à ne traverser son ciel qu'une seule fois. Ce fut le cas pour Peaux de vaches, premier long métrage tourné par une jeune femme de 28 ans, Patricia Mazuy, sorti en 1989, resté invisible pendant 32 ans. Une belle restauration le ramène sur les écrans. Il ne faut pas le rater, le recul n'ayant fait que renforcer sa nouveauté, sa posture revêche, sa promesse encore vive. [...] La cinéaste s'en remet à une inspiration libre, une grande syncope stylistique soutenue par les accords dissonants du folk hanté de Theo Hakola. [...] Le motif est inséparable d'une expérience physique, comme dans cette scène où éclate la violence des deux frères se battant dans la boue, et se retrouvant maculés d'une couleur grisâtre qui estompe leurs différences. Peu à peu, l'objet du film se précise : l'éclosion d'un sentiment que personne n'avait vu venir, comme une fleur sur un tas de fumier. Ce geste d'amour pur porte un nom : la poésie, la grande, tout simplement. " Mathieu Macheret, Le Monde Le Blu-ray / DVD Peaux de vaches de Patricia Mazuy 1989, 88 minutes + sous-titres anglais, STME et AD Scénario et réalisation Patricia Mazuy Production Titane - Jean-Luc Ormières Image Raoul Coutard / Son Jean-Pierre Duret Musique Theo Hakola avec Sandrine Bonnaire, Jean-François Stévenin, Jacques Spiesser, Salomé Stévenin, Laure Duthilleul, Jean-François Gallotte, Pierre Forget, Yann Dedet Ivres, les frères Roland et Gérard Malard ont mis le feu à la ferme du second, provoquant la mort d'un vagabond caché là. Dix ans plus tard, Roland sort de prison et retourne chez Gérard, qui est marié à Annie avec qui il a une petite fille, Anna. L'arrivée de Roland bouleverse leur vie... Bonus Des taureaux et des vaches De Patricia Mazuy (documentaire, 1992, 56 min.) L'élevage bovin laisse de moins en moins de place au hasard ou à l'empirisme. Tout en mettant l'accent sur les rapports que l'éleveur entretient avec ses vaches, Patricia Mazuy nous entraîne avec humour sur le grand carrousel de la sélection animale et de la recherche de la performance. Colin-Maillard De Patricia Mazuy (documentaire, 1982, 14 min.) Avec Auguste Mazuy et Marthe Mazuy Entre l'Ain et la Saône-et-Loire, un pays dépeuplé où il y a encore des sorciers... et les grands parents de la réalisatrice. Le livre Photographies du tournage de Peaux de vaches par Claudine Doury " Une moissonneuse-batteuse et une ensileuse ", récit de la réalisation du film par Patricia Mazuy " Que faire de la campagne au cinéma ? " entretien entre Patricia Mazuy et Serge Daney " Les plus beaux westerns ont un côté Antonioni, " entretien entre Patricia Mazuy et André S. Labarthe

06/2022

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Poésie

Pressoir

Seize années séparent la publication d'Essart (Unes, 2021) de celle de Pressoir. Seize ans marqués pour Gabriela Mistral par des déchirements collectifs - la seconde guerre mondiale - et intimes - le suicide de son fils adoptif Miguel à l'âge de 17 ans. C'est pourquoi Pressoir, paru en 1954, dernier livre que publiera Mistral avant sa mort trois ans plus tard, est à ce point marqué par la séparation et l'arrivée, la construction et la défaite. Sentiment renforcé par les errances successives dues à sa fonction de consul. Si la capacité de transfigurer le monde, d'imprégner la terre de sacré et de mythologies qui soulevait les poèmes d'Essart semble avoir disparu de ce livre plus solitaire, c'est que la métamorphose est ici plus secrète, plus animale. L'immense bestiaire a disparu, il ne reste que la biche et le coyote. Les vallées et les fleuves sont loin, il ne reste que les murs de la maison. Livre intérieur, livre de portes, de fenêtres et d'escaliers, livre de fer et de ciment : "nous avons remplacé l'univers par un mur et une conversation" , dit Mistral qui cherche les êtres aimés dans le noir d'une vie qui s'en va. La langue et l'espace se sont resserrés, les vers raccourcis, les poèmes acérés, leur souffle se fait plus bref. Le monde est nu et écorché, plein d'arbres brûlés, "maintenant je vais apprendre le pays de l'âpreté" dit-elle en glissant d'un poème à l'autre, entre deux buées, semblant s'enfoncer toujours plus loin vers l'autre rive, la rive inconnue de la disparition et des retrouvailles rêvées. Mistral convoque toute la force du deuil, du souvenir et de l'amour, convoque au fil de poèmes bouleversants les visages chers, les dernières promesses de pitaya et de menthe, de pain et de sel. Et même si les "fruits sont sans lumière" , même si "la lumière est malade" et que les regards perdus sont "de pure absence et d'exil" , la poète chilienne fait là sa dernière ronde avant minuit, son ultime vagabondage dans sa terre désolée - "rase patrie, rase poussière" - ¬elle puise dans son coeur esseulé et dans le sentiment d'abandon qui l'envahit la beauté d'un dernier chant. La parole est difficile, préservée au creux de la main comme une flamme légère, fragile dans la nuit du givre. Le resserrement de la langue n'est pas un tarissement de l'inspiration, des puissances exceptionnelles qui traversaient ses précédents livres, mais "un rêve qui chemine" , une réduction du poème à son seul espace possible dans un monde qui se referme. Réduction à l'essentiel d'une parole rare dont Gabriela Mistral, danseuse qui danse "la danse de la perte" , préserve et transporte la lumière pour transmettre son dernier message terrestre avant la nuit.

09/2023