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Théâtre

Arthur de Bretagne. Drame en cinq actes et en prose avec un chant

Ecrit par Claude Bernard quand il avait dix-neuf ans, Arthur de Bretagne était devenu introuvable et méritait d'être réédité. Son romantisme contraste avec l'idée qu'on se fait ordinairement du savant et de sa méthode expérimentale. Arthur, jeune duc de Bretagne, est pris entre les ambitions de Philippe Auguste et celles de son oncle Jean sans Terre, qui finit par l'assassiner. De cette tragédie, Claude Bernard a fait un drame en cinq actes qu'il a rendu plus sombre encore en y ajoutant une intrigue sentimentale de son cru. Spécialiste des Frontières du littéraire (sujet de sa thèse d'Etat), Martine Courtois, qui possède des attaches en Beaujolais, a notamment étudié l'oeuvre de deux "écrivains-médecins", Victor Segalen et Elie Faure. Tout concourait donc à ce qu'elle se penche sur les écrits et la vocation contrariée du grand homme de Saint-Julien-sous-Montmelas. Des recherches de longue haleine, entreprises dans de multiples centres d'archives, lui permettent de nous raconter l'histoire mouvementée de cette pièce, depuis sa composition dans le grenier d'une pharmacie de Vaise, jusqu'à sa publication posthume... Avant son interdiction sur plainte de Madame veuve Bernard. C'est l'occasion pour elle de renouveler considérablement les connaissances que nous avons de la jeunesse de Claude Bernard dans sa région natale : ses études, ses occupations, ses amitiés ; avant d'aborder ses débuts difficiles à Paris, où il finit par abandonner la littérature pour la médecine. Martine Courtois pose également quelques questions judicieuses : Claude Bernard a-t-il complètement renié la littérature, comme on l'a couramment admis ? Qu'est-ce qui a tant fasciné les écrivains de sa génération dans les recherches du physiologiste ? Ne peut-on voir dans Arthur de Bretagne les prémices de l'oeuvre scientifique où l'invention, le sentiment, le drame, l'aventure auront encore leur place ?

06/2013

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Développement durable-Ecologie

Le réchauffement climatique commence sous nos pieds. Le scientifique, le citoyen et le politique, face à la crise

Lorsque l'on parle du réchauffement climatique, et on en parle de plus en plus et dans tous les cercles de la société, on a tendance à regarder le ciel, le soleil, en oubliant ce qui se passe sous nos pieds. Et pourtant, sous nos pieds, il y a le sol, sa biodiversité, son histoire. Sous le sol, il y a nos ancêtres aussi. D'après Daniel Nahon, scientifique de la terre, pour pouvoir agir, il faut d'abord comprendre. Comprendre comment on en est arrivé là. Comprendre que si l'invention de l'agriculture il y a 12 000 ans, la domestication des animaux très peu de temps après, ont permis le développement de l'Humanité, la rapide transformation du chasseur-cueilleur en Homme Moderne, elles ont aussi pris une part non négligeable aux dérèglements climatiques auxquels nous devons faire face aujourd'hui. Ce livre nous propose de revenir sur cette évolution pour en cerner les mécanismes. Il nous propose également un questionnement sur notre société devenue " hors sol " où, chaque seconde, 100 m2 de terres arables sont engloutis par le développement urbain aux Etats-Unis et quatre à cinq fois plus en Chine, où, à force de faire de la " chimio " avec le sol en faisant fi de sa biodiversité, on annihile le meilleur rempart contre le réchauffement climatique. Comment agir ? Pour Daniel Nahon, la réduction de l'utilisation des combustibles fossiles ne suffira pas : il faut repenser entièrement les pratiques agricoles et agroalimentaires. Il s'agit là d'un projet politique qui demandera de concilier la façon dont on va nourrir une humanité grandissante avec une nouvelle relation Homme/nature. Lutter ne suffira plus, nous devrons nous adapter à un monde un peu plus chaud, faire preuve de résilience, déplacer des villes, les réinventer, repenser notre quotidien, notre rapport aux autres. Dans l'oeil du cyclone sont les hommes de sciences, les premiers " lanceurs d'alerte ". Instruit par le scientifique, le citoyen pourra alors se tourner vers le politique et exiger des actions pour l'immédiat et le futur.

01/2020

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Histoire régionale

Les familles de l'élite lorientaise des origines au milieu du XXe siècle. Stratégies sociales et matrimoniales

Cet essai constitue le terme d'un demi-siècle de mes travaux sur Lorient, sorte de prolongement ultime à "Lorient ville portuaire, une nouvelle histoire des origines à nos jours", ainsi qu'à Lorient et le Morbihan, une histoire de ressentiments et de rivalités (1666-1914), parus successivement aux Presses universitaires de Rennes en 2017 et 2019. Il cible les familles de l'élite pour comprendre les stratégies sociales et matrimoniales de celles qui, sur le terrain se sont engagées dans l'aventure lorientaise, les pionnières, celles qui ont parié sur la dynamique du commerce de l'Inde, puis de l'économie militaire et plus tard sur les nouveaux horizons du commerce charbonnier et de l'invention du chalutage à vapeur Ce sont celles qui se sont implantées pour construire et piloter une trajectoire originale, plus que celles, véritables étoiles filantes, qui se sont précipitées à certains moments pour spéculer et qui très vite se sont évaporées, mais aussi celles qui dans les moments difficiles, quand l'horizon semble bien médiocre, ont résisté favorisant même des greffes porteuses de transition vers de nouvelles phase d'expansion, contribuant à l'épanouissement de véritables constellations créatrices. L'ampleur des descendances, les mortalités précoces, les faillées ont pesé, favorisant l'inscription de certaine familles dans la durée tandis que d'autres voyaient leur avenir interrompu. Le profil de la ville n'est pas sans influence sur le profil de cette élite. Car si le négoce est fondateur des stratégies familiales lorientaises, la marine, l'armée, les professions juridiques et médicales deviennent des composantes incontournables de la société du XIXe siècle dans une ville qui a perdu de son lustre, et guident les stratégies d'alliance de ces familles anciennes. Mais ce sont certainement les familles du négoce, de l'armement maritime et de l'industrie portuaire qui sont les moteurs des grandes phases de fondations et de refondations de l'élite, celle qui impriment le développement et détiennent les pouvoirs, économiques avant tout, mais aussi institutionnels et politiques.

12/2021

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Nouvelles formes brèves

Poétique du slogan révolutionnaire

Formes brèves modernes issues des cortèges de manifestants ou bombées à la va-vite sur les murs des villes insurrectionnelles, les slogans se situent à la frontière de la littérature et de la politique. Menaces, revendications, mots d'esprit, calembours ou rêveries utopiques forment la partition des multitudes révolutionnaires qui élaborent dans ces performances vocales ou scripturaires le sujet collectif "peuple". Contre les slogans autoritaires des dictateurs et les slogans publicitaires des annonceurs, ces slogans inventent une langue commune de combat à l'heure où le peuple se manifeste pour réclamer un transfert de souveraineté. Longtemps négligé par les études théoriques, le slogan révolutionnaire a connu un regain d'intérêt à la faveur des mouvements révolutionnaires des années 2010 et suivantes : créations polyphoniques, trouvailles scripturaires, les slogans révolutionnaires ont émergé comme un genre à part, difficilement à saisir en raison de la fluidité de son cadre énonciatif et de son statut de matériau éphémère de lutte. Littérature du "nous" par excellence, les slogans révolutionnaires font advenir un sujet pluriel par l'énonciation - profération, inscription - et par la création. Ils offrent le cas d'une poéticité singulière, une poéticité matricielle, qui inscrit l'acte de création dans un horizon discursif collectif, où l'invention est une façon pour l'individu de s'inscrire dans un mouvement public. En ce sens, ils constituent un cas exceptionnel de littérature politique faisant advenir un sujet collectif : leur langue formulaire est ainsi ce qui donne son texte au rassemblement des corps sur la place publique. Cet ouvrage, issu d'une thèse conduite entre 2011 et 2016, prend le parti d'examiner à la fois les caractéristiques formelles et matérielles, les modalités d'élaboration et les vies sociales des slogans. Au-delà des différentes manifestations physiques, il s'agit ici de proposer une poétique d'un genre de discours contemporain, informé par ses usages sociaux et politiques, empruntant aux outils de l'anthropologie, de la rhétorique et de la littérature.

11/2019

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Critique littéraire

Les noms des l'histoire. Essai de poétique du savoir

Une histoire, au sens ordinaire, c'est une série d'événements qui arrivent à des sujets généralement désignés par des noms propres. Or la révolution de la science historique a voulu révoquer le primat des événements et des noms propres au profit des longues durées et de la vie des anonymes. C'est ainsi qu'elle a revendiqué en même temps son appartenance à l'âge de la science et à l'âge de la démocratie. Mais l'âge de la démocratie et de la science des grands nombres est aussi celui du trouble littéraire et révolutionnaire : de la multiplication des paroles, des récits séduisants et des mots excessifs. Des rois y perdent leur tête et la rationalité semble parfois s'y abîmer. Les historiens veulent garder leur tête et connaître les choses en les dépouillant de leurs noms trompeurs. Mais les choses de l'histoire ont cette propriété déroutante de s'évanouir quand on veut les rendre à leur simple réalité. La limite de la croyance scientiste en histoire, c'est l'évanouissement de l'histoire elle-même, le nihilisme révisionniste et la rumeur désenchantée de la fin de l'histoire. Il apparaît alors que l'histoire, pour devenir science sans se perdre elle-même, a besoin de quelques tours de littérature : une autre manière de raconter la mort des rois, un autre usage des temps du récit et l'invention de personnages d'un genre nouveau, les témoins muets. C'est seulement ainsi qu'elle peut articuler en un seul discours un triple contrat scientifique, narratif et politique. Dans ce livre, Jacques Rancière propose une poétique du savoir : étude de l'ensemble des procédures littéraires par lesquelles un discours se soustrait à la littérature, se donne un statut de science et le signifie. La poétique du savoir s'intéresse aux règles selon lesquelles un savoir s'écrit et se lit comme discours spécifique. Elle cherche à définir le mode de vérité auquel il se voue.

10/1992

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Littérature française

A demain, dit le bleu

Un tableau renommé qui ne trouve pas acquéreur, un expert en art découvert pendu dans une cave, une grande maison de vente aux enchères parisienne plongée dans la tourmente et Juliette Belmont est virée par son boss, le charismatique commissaire-priseur Brown qui l'expatrie à Bruxelles en demie solde. Juste divorcée, empêtrée d'un ex toujours amoureux, la quadra battante soudain en doute sent qu'il est temps de prendre la vie comme elle vient. Le hasard lui confie A demain, dit le bleu, un tableau à la destinée trouble, à l'authenticité douteuse, du futuriste Carlo Brenner, artiste maudit, trahi par son mécène, l'industriel fantasque Gino Biacci. Sous des dehors brillants, le monde de l'art se révèle sauvage, peuplé de personnages aux intentions tordues, collectionneuse parano, escrocs maladroits, fondation artistique intrigante, experts en art autant qu'en basses besognes. Sa nouvelle activité de chercheuse d'art sème sur la route de Juliette de sérieuses embûches. Entraînée malgré elle dans une histoire d'escroquerie, elle reçoit l'aide imprévue d'un dessinateur de science-fiction taciturne, d'une traductrice rêveuse, d'un galeriste libertin, de Kazimir un chat inspiré qui fait dans le body art et d'un trop séduisant notaire à l'existence moins rangée qu'il n'y parait. A la croisée des chemins, le bonheur se cache. Peut-on vraiment se fier au hasard ? Quel prix payer pour gagner sa liberté ? Est-elle prête à changer et appeler de nouveaux rêves ? A demain, dit le bleu, autobiographie fictionnelle, premier volet d'une suite romanesque qui se déroule dans le monde de l'art, est aussi l'histoire d'un tableau frappé de malédiction, tenu dans l'oubli pendant plus de 70 ans, disparu, volé et retrouvé par hasard, du futuriste italien Carlo Brenner, peintre exilé, trahi par son mécène. Un roman captivant, optimiste, porté par une écriture teintée d'humour et d'émotions.

01/2018

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Tatouage et body art

Le corps peint. Des Néandertaliens aux Drag Kings

En dépit de l'absence de vestiges (les plus anciens tatouages conservés de corps momifiés datent de 3000 ans avant J. -C.), plusieurs indices semblent accréditer l'idée que l'homme a pris son propre corps pour premier support de la peinture. Malgré la richesse et l'extraordinaire variété des décorations corporelles dans toutes les sociétés dites "primitives" , il est possible de déterminer certaines fonctions générales nettement distinctes ? : Les peintures corporelles, qui ont un caractère éphémère, et qui sont associées à des fêtes, des cérémonies, des pratiques magiques. Elles nous font pénétrer dans le domaine du sacré, c'est-à-dire de la transgression rituelle des tabous. Aussi manifestent-elles des dispositions psychiques qui, dans la culture occidentale, sont réprimées ou affectées d'un caractère psychotique. Les marques les plus durables, par tatouage ou scarification, qui équivalent à une inscription sur le corps de l'ordre culturel de la communauté et de la situation sociale des individus. Avec l'invention de l'écriture et la constitution des Etats, l'inscription est transférée du corps des individus à une peau plus anonyme ? : le parchemin. Le corps, pour être désormais intact, n'en est pas moins l'objet de retouches visant à l'assujettir à sa propre image : cosmétique, maquillage et opérations esthétiques de toute nature. La séduction joue sur la limite entre l'occultation et l'aveu de ces artifices. Cependant, la marque corporelle est délibérément assumée dans certains domaines marginaux ? : le tatouage des forçats, des aventuriers, des prostituées, le maquillage des acteurs et des clowns, le grimage des enfants, etc. L'évolution de la. peinture moderne peut être interprétée comme la réactivation anti-illusionniste de l'épiderme de la toile. De fait, au terme de cette évolution, le corps est à nouveau assumé dans sa fonction de support originel de la peinture, notamment dans les mouvements du Body Art et du Transvestisme.

10/2023

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Ecrits sur l'art

Tables de montage. Regarder, recueillir, raconter

Pour la première fois, le philosophe et historien de l'art Georges Didi-Huberman ouvre ses archives et montre son travail. Au coeur de ce dispositif : son immense fichier de travail, commencé dès 1971, composé de plus de 148 000 fiches, et qui recueille le plus précieux de ce qu'il a lu, vu, aimé. On sait qu'il n'y a pas de pensée sans stock, pas de recherche sans outil, pas d'invention sans ordre. La démarche de Georges Didi-Huberman, lecteur dévorateur et regardeur insatiable, s'inscrit bien sûr dans la grande histoire des arts de mémoire, c'est une longue tradition qui va de l'organisation des savoirs jusqu'aux façons de tenir son agenda... Pour Tables de montage, Georges Didi-Huberman a tracé une ligne de coupe dans son immense fichier. En choisissant et en jouant avec plus de six cents fiches, il propose l'atlas miniature de sa recherche entre disparates, affinités électives et gai savoir. Il monte, écarte, rapproche. " Sous la table, la peur... Sur la table, le jeu ". Le fichier efficace et fabuleux, à la fois meuble Ronéo et thesaurus borgésien, donne forme à la pensée. Tables de montage, au coeur du travail de la pensée. Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l'art, est l'auteur d'une oeuvre majeure, composée de plus d'une cinquantaine d'ouvrages et récompensée à plusieurs reprises (prix Aby Warburg, prix Max Weber, prix Alexander von Humboldt, prix Théodor W. Adorno, prix Walter Benjamin...). Il a reçu le prix Médicis essai pour Le Témoin jusqu'au bout. Une lecture de Victor Klemperer (Minuit, 2022). Son champ d'études s'étend de la peinture de la Renaissance italienne jusqu'à l'art contemporain. Il porte notamment sur les problèmes d'iconographie scientifique au XIXe siècle et leurs usages par les courants artistiques du XXe siècle, ainsi que sur la politique des images.

05/2023

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 807, mars 2024 : Où va l'Argentine ?

Où va l'Argentine ? Alors que son avenir politique est incertain, la production cinéma prolifique de ce pays étonne, et passe par l'invention de méthodes de travail alternatives. Deux films très différents mais aussi voyageurs et fantasques l'un que l'autre, Eureka de Lisandro Alonso et Los delicuentes de Rodrigo Moreno sortent sur les écrans ce mois-ci : les Cahiers rencontrent leurs réalisateurs ainsi que le bouillonnant collectif El Pampero Cine, s'entretiennent avec plusieurs cinéastes et figures clefs de la culture cinéphile argentine, et proposent un petit dictionnaire de 21 cinéastes qui comptent pour ce siècle. Dans un numéro décidément cosmopolite, le cahier critique met à l'honneur le mélodrame posthume de Terence Davies, Les Carnets de Siegfried, ainsi que l'épopée du cinéma indépendant du nouveau-venu Sean Price Williams The Sweet East ou encore le Guinéen Nome, aux côtés d'une veine documentaire française en verve avec Karim Dridi, Nicolas Philibert et le premier film de l'écrivaine Christine Angot. L'exploration des liens entre féminisme et cinéma esquissés dans le numéro de février se prolonge avec une conversation entre Marcos Uzal et Alice Leroy autour de l'incidence de #MeToo et de la mise en cause de la "politique des auteurs" qu'ont forgée les critiques des Cahiers des années 1950, mais aussi avec les portraits de deux Allemandes inventives mises à l'honneur en festival, Claudia von Alemann et Monika Treut, ainsi que la revisitation, DVD et livre à l'appui, du dispositif scopique du Voyeur de Michael Powell. En contrepoint de toute l'actualité cinématographique, ressorties et séries comprises, ce numéro offre une plongée revigorante dans l'oeuvre encore trop peu connue de l'auteur d'Au bord de la mer bleue (1936), Boris Barnet, qui, écrit Marcos Uzal, "a traversé quarante-cinq ans de l'histoire soviétique sans se départir d'une allégresse vitale qui l'écarta des mouvements sérieux et majeurs sur lesquels s'écrivent les histoires officielles" .

03/2024

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Montagne

L'Alpe N° 102, automne 2023 : Alpes-de-Haute-Provence

A la découverte d'un territoire solaire, qui fut le pays de Giono et d'Alexandra David-Néel. Jusqu'en 1970, le département des Alpes-de-Haute-Provence était désigné sous le nom de " Basses-Alpes ". Or c'est justement aux parties les plus alpines, la haute Ubaye (qui culmine à plus de 3 400 m avec l'aiguille de Chambeyron), le haut Verdon et la vallée de la Blanche que va s'intéresser ce numéro, ainsi qu'à la montagne de Lure. Terre de transhumance et de migrations, ce territoire a cette particularité d'avoir une double identité, alpine et méditerranéenne. Ce numéro tissera ainsi des liens entre amont et aval, Alpes et Provence. Au sommaire : - L'invention d'un département. - Parlez-vous occitan ? Première leçon : apprendre à s'insulter en patois valéian ! - Au coeur de la transhumance. Ou comment la région s'est imposée comme le lieu central de cette pratique pastorale depuis le Moyen Age. - Carnet de fouilles. Zoom sur les découvertes archéologiques récentes. - " Vous êtes ici. " Cinq ans d'immersion dans le triangle Saint-André-les-Alpes - Thorame-Haute - Annot, le long de la ligne de chemin de fer du train des Pignes. Un portfolio signé Eric Franceschi. - L'eau en partage. Sécheresses, crues... L'eau est une ressource irrégulière qu'il a fallu très tôt gérer et partager. - La montagne de Lure sous l'égide de Giono. Le portrait sensible d'un relief battu par les vents. - Salagon ou l'aventure du Musée ethnologique des Alpes-de-Haute-Provence. - Le tourisme des racines. Quand les familles d'anciens émigrants partis aux Amériques reviennent sur les terres de leurs ancêtres en Ubaye... - Hiver en station. Chroniques de ski dans les vallées de la Blanche, du Verdon et de l'Ubaye. - La tête dans le ciel. La longue histoire de l'astronomie dans le département depuis Pierre Gassendi à l'Observatoire de Haute-Provence. - Rêves d'Icare ? Combien sont-ils, ces mordus de sports aériens attirés par les reliefs et les conditions thermiques de ce département vélivole ?

09/2023

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libération, épuration

La République des imposteurs. Chronique indiscrète de la France d'après-guerre 1944-1954

La république des mythomanes. Tombée dans un trou de mémoire, la IVe République n'est souvent connue que par sa crise finale qui déboucha sur l'avènement de la Ve. Ses débuts, dans le sillage de la Libération, constituent pourtant l'une des périodes les plus folles de l'histoire contemporaine. Comme le Directoire après la Terreur, elle vit s'édifier d'immenses fortunes sur le crime et la corruption. Des carrières fulgurantes se bâtir sur l'imposture avant de s'effondrer dans la honte. Et même d'anciens collaborateurs parvenir au sommet de la hiérarchie judiciaire... Grâce aux procès de l'épuration ! A tous les étages de la société, le travestissement est alors l'artifice le plus usité pour s'adapter aux temps nouveaux. De l'escroquerie consistant à s'inventer un passé de résistant jusqu'au cas – unique dans l'histoire parlementaire - d'un complice des nazis (Jacques Tacnet) parvenant à se faire élire député sous une fausse identité (Jacques Ducreux), en passant par l'invention de faux complots (le Plan bleu) et la dissimulation d'authentiques séditions (comme celle dite de la Pentecôte), rarement communauté ne se sera autant menti à elle-même ni chaque citoyen à son voisin avec une telle audace... Et pour tout dire, pareille impunité ! C'est cette histoire jamais racontée, reconstituée à partir d'archives oubliées ou non encore consultées (en particulier celles de Jacques Foccart) que retrace La République des imposteurs. A l'heure où la défiance revient en force dans le débat public et où l'accusation de mensonge est celle que les Français lancent le plus volontiers au visage des "princes qui [les] gouvernent" (Michel Debré), ressusciter cette période s'imposait. Au-delà de contextes institutionnels, politiques, sociologiques, foncièrement différents, elle nous dit beaucoup de ce que deviennent les hommes de l'ombre dans les moments de transition. Lesquels sont aussi nécessairement des temps de confusion.

03/2024

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Développement personnel

Notre éducation, nos croyances, un crime contre nous-mêmes

Qui que vous soyez, ou croyez être aujourd'hui, quel que soit votre métier, votre parcours, votre âge ou votre sexe... Une chose est certaine : après la lecture de "Notre éducation, nos croyances, un crime contre nous-mêmes" , vous ne serez plus jamais le même ! Vous, qui avez le sentiment de piétiner dans la vie Vous, le chef d'entreprise qui se sent muré dans sa solitude Vous, l'étudiant qui rêvez de grandeur Vous, qui vous ennuyez dans votre boulot ou qui n'en avez pas Vous, la femme qui sait bien que sa vie ne se limite pas à la maternité Vous, que la routine tranquillise et tue à petit feu Vous, qui procrastinez ou qui n'osez même plus rêver Vous, pharmaciens, podologues, clients, collaborateurs de William, qui ne l'avez connu qu'à travers des noms de marques à succès (Compeed, Noene, Oralgum...), Vous, qui perdez votre vie en croyant la gagner, Vous tous, enfin, multitude de solitudes, qui sentez confusément que le rôle que vous jouez, qu'on vous fait jouer, n'est pas celui auquel vous êtes réellement destiné. Vous avez sans doute entendu parler de la science de l'intention, de la loi d'aimantation, des lois de la physique quantique, de la kabbale, du christianisme des origines, du bouddhisme et du soufisme. Ce sont toutes ces grandes traditions, ces penseurs, ces hommes éclairés qui ont inspiré la vie, la conduite, mais aussi les réussites de William. Vous allez découvrir comment il en a extrait la quintessence, s'en est nourri, comment il a désappris et s'est libéré de ses croyances limitantes pour s'accomplir sur les plans matériel et spirituel. Ce livre condense 50 années d'études, de travail, de quêtes et, parfois, de doutes, qui ont ouvert la voie à son accomplissement personnel. Pour que votre cheminement personnel soit plus rapide, William se met à nu et, en toute transparence, révèle des secrets, des recettes pour adopter sa philosophie de vie, une philosophie du bonheur et de l'abondance. Claude Lipszyc, un ami de William qui a l'art de dire beaucoup en peu de mots, affirme : "Il suffit de rencontrer William une seule fois, pour n'être plus jamais le même après" . Vous aussi, votre regard sur la vie et surtout sur vous-même sera différent après la lecture de ce livre qui vous guidera, au fil des pages, dans l'univers de tous les possibles. C'est là, le défi que s'est lancé l'auteur !

09/2019

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Littérature française

Autour de la table

George Sand, comme les vrais critiques, possède éminemment la faculté d'admiration et cette autre, que celle-ci semble exclure, de raisonner ses sentiments. Il admire sans effort ce qui est beau ou sublime, parce qu'il crée lui-même le sublime ou le beau, parce qu'il ignore les petitesses jalouses, parce que c'est avant tout un esprit sincère et sensible. Mais en même temps parce que son talent est quelque chose de complet, il s'élève à la métaphysique du beau, il en calcule les maîtresses règles, et sans pédanterie comme sans mollesse ramène ses impressions à certains principes très-généraux et très-vrais, ses répugnances et ses affections à des lois. Ce n'est pas un rhéteur enivré de paroles, c'est un dialecticien judicieux et sensé. On trouvera dans ce volume des morceaux opposées par le sujet et qui datent d'époques bien diverses : toutes ces monographies, expressivement vivantes, ont les deux mérites suprêmes du bon sens et de la beauté. Chacune d'elles ferait la réputation d'un critique et le mettrait hors pair. Comme l'objet même, la forme varie de l'une à l'autre si l'on sent qu'elles viennent de la même main, on aperçoit aussi que cette main seule pouvait s'assouplir à des procédés si différents : c'est tantôt une familiarité enjouée, tantôt une gravité noblement et fortement savante aux souvenirs personnels et d'intimité s'adjoignent des considérations élevées ou sur les lois du beau ou sur la morale publique et privée. L'indulgence n'y fait pas tort à la rectitude, la raison à l'enthousiasme. Jeunes gens, qui voulez écrire, votre modèle est là penseurs , vous trouverez dans ce livre les vérités les plus énergiques artistes, il vous montrera par où et comment vous devez vouloir être loués. Les femmes, à leur tour, bien qu'elles aiment peu la critique, si ce n'est la critique qu'elles font elles-mêmes, y profiteront. Lorsque George Sand veut bien être familier et causer bonnement, sa conversation est l'exemple instructif du ton véritablement exquis, de la bonhomie ingénieuse, de la malice veloutée sans finauderie. GEORGE SAND, pseudonyme d'Amandine-Aurore Lucille Dupin, baronne Dudevant (1804-1876). Femme de lettres française, qui a laissé derrière elle une oeuvre romanesque remarquable, composée de contes, de nouvelles, de pièces théâtrales, de textes autobiographiques et d'une immense correspondance. Après la séparation de son mari, le baron Dudevant, un officier retiré de l´armée, elle rentre à Paris en 1831 avec l'intention de vivre de sa plume.

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Monographies

Titian : Sources and Documents

Hugely ambitious, Titian : Sources and Documents includes all known documents about Titian and his work dating from his lifetime, and all known references to him in contemporary publications. The relevant section of each text is transcribed in full, preceded by a short summary in English, with extensive annotation and, where necessary, a commentary. The intention of this incredible work of scholarship is to provide a comprehensive survey of the surviving historical evidence about Titian and his career. Titian was one of the most famous, successful and long-lived of Renaissance painters. Much of his output was for rulers or institutions whose archives have been in large part preserved, and many of his family papers have also survived. In addition, he was mentioned in more than a hundred and sixty different publications in his lifetime. Although hundreds of the documents about him and his work have been published, usually in specialised publications based on material in a single archive, there have only been two attempts to provide an overview of the entire body of documents and early published references to him, the first by Crowe and Cavalcaselle in 1877, the second by Adolfo Venturi in 1928. These publications were necessarily selective and included transcriptions of only a small part of the material which was used. The collection, amounting to over two thousand nine hundred items, includes not only texts specifically about Titian himself, but also those concerning his siblings and children, his principal assistants and the other members of the Vecellio family already active as painters before his death, as well as inscriptions on paintings and prints. In addition to texts dating from Titian's lifetime, the collection includes all biographical material published before 1700 and all other texts that could realistically be thought to reflect first- or second-hand anecdotal information about him. The particular strengths and limitations of the principal early printed sources and the circumstances in which they were produced are discussed in a substantial introduction, which also includes an overview of the main archival collections consulted in the preparation of the book. Most of these are in Italy, but others are in Spain, Austria and Germany. New transcriptions are provided for the great majority of the documents that have previously been published, and many hitherto unknown documents have been included. Consideration is given also to documents now known only via secondary sources, and to fake documents, of which a significant number were produced in the past two centuries.

04/2023

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Sociologie politique

Tumultes N° 56, mai 2021 : Maurice Merleau-Ponty. La politique au coeur de l'oeuvre et des mondes

Issu d'une journée d'étude organisée par Marc Crépon, Emmanuel de Saint-Aubert et Jérôme Melançon, ce numéro interroge l'oeuvre du philosophe pour en retrouver le sens tant historique que contemporain en faisant retour sur des moments parfois négligés de l'oeuvre de Merleau-Ponty : ses écrits, à la fin de la guerre, sur la relation entre la morale et la politique ; ses références marxistes spécifiques dans la seconde moitié des années 1940 ; la signification politique contemporaine de la Note sur Machiavel ; la critique faite des Aventures de la dialectique ; enfin, sa position politique précise à la fin des années 1950, c'est-à-dire l'idée toujours pertinente d'un nouveau socialisme et d'un nouveau libéralisme. Les contributions réunies dans une première partie procèdent à une relecture de certains textes politiques de Merleau-Ponty afin d'en faire ressortir de nouveaux motifs. C'est ainsi que Cl. Dodeman présente les leçons et le réalisme anti-moraliste que le philosophe tire de la guerre et de l'occupation allemande, qu'A Feron montre comment sa relation de plus en plus critique au marxisme inclut néanmoins un retour à l'idée de dialectique qui prendra un nouveau sens, tandis que D. Belot voit dans Les aventures de la dialectique l'occasion pour Merleau-Ponty d'une redéfinition de son intention philosophique face aux nombreuses lectures critiques qui en ont été faites. J. Melançon exhibe pour sa part le travail politique effectué par le philosophe dans l'accompagnement critique des milieux mendésistes au moment où il s'agira de commencer à imaginer un régime au-delà du socialisme et du libéralisme. Une seconde partie s'inspire de la phénoménologie merleau-pontienne pour interpréter des situations contemporaines. Les luttes de femmes contre le développement hydroélectrique en Turquie (Ö. Yaka), celles des paysans qui se réapproprient des terres au Brésil (D. Furukawa Marques), ou encore les suites d'un conflit armé interne au Pérou (K. I. Mansilla Torres) gagnent ainsi une nouvelle intelligibilité et présentent la violence et le conflit à travers des récits personnels. Enfin, de nouvelles interprétations des thèmes de l'intersubjectivité et de la chair permettent une réévaluation et une réélaboration des idées politiques en Afrique (A. B. Lendja Ngnemzué) et au Japon (S. Matsuba). Ce numéro se veut donc avant tout une contribution à la philosophie politique contemporaine, qui puise à l'oeuvre de Merleau-Ponty pour faire sens du monde et d'une pluralité de rapports au monde.

06/2021

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XVIIe siècle

Louis XIV et Marie Mancini d'après de nouveaux documents. L'amour longtemps tenu secret de Louis XIV avec de la nièce du cardinal Mazarin

Louis XIV et Marie Mancini d'après de nouveaux documentsest une oeuvre écritre par Régis de Chantelauze. Louis XIV, dit "le Grand" ou "le Roi-Soleil" est un roi de France et de Navarre. Marie Mancini épouse du connétable Lorenzo Colonna, est une nièce du cardinal Mazarin, fut l'une des favorites de Louis XIV. Nièce de Mazarin qui l'a fait venir de Rome à la cour de France, Marie Mancini est réputée pour avoir été le premier véritable amour du jeune Louis XIV1. En juillet 1658, après le siège de Dunkerque, Louis XIV tombe gravement malade et Marie, pensant que la fin est proche, manifeste l'intérêt qu'elle a pour lui en versant des larmes qui ont fait date dans l'Histoire. Ce sont ses pleurs qui attirent sur elle l'attention du jeune roi, attention qu'elle conserve ensuite par son esprit et sa culture, littéraire notamment. Si certains, au même titre que le roi, voient dans ces larmes la preuve d'un amour désintéressé et sincère, d'autres, moins romanesques, y voient plutôt la déception d'une jeune femme qui, après avoir longtemps été le faire-valoir de sa soeur la comtesse de Soissons, voit sa campagne amoureuse menée à l'intention de Louis s'anéantir. En effet, alors que Marie venait à peine de s'attirer l'attention du roi par son esprit brillant, elle apprend qu'il peut mourir d'une minute à l'autre. Elle qui avait tout misé sur l'amour de Louis, effleurant même le projet de monter un jour sur le trône de France, voit ses aspirations se dissiper. Si elle était devenue reine, quelle revanche aura-t-elle prise sur ses soeurs, sur son oncle, le cardinal Mazarin, et sur toute la Cour qui ne la prend pas au sérieux. C'est pourquoi, durant le temps de la maladie du roi, Marie "se tuait de pleurer" , selon les mots de la Grande Mademoiselle. Lorsque la Cour regagne Fontainebleau, Marie Mancini en est devenue le point d'attraction, présidant aux fêtes et aux bals, succédant à sa soeur Olympe, qui avait précédemment la faveur du roi. Comme elle, Marie est une précieuse, et entoure sa relation avec le roi d'un luxuriant imaginaire romanesque, inspiré de l'Arioste et du Tasse. La mère du Roi, la Reine Anne d'Autriche, et le Cardinal Jules Mazarin s'opposèrent à une éventuelle union des deux jeunes gens, qui aurait représenté une mésalliance inacceptable, d'autant plus que le cardinal est en pourparlers afin de négocier un mariage royal avec l'infante Marie-Thérèse d'Autriche...

07/2022

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Histoire régionale

Histoire de l'eau en Béarn : rivières, fontaines, barrages, lacs...

Saint-Exupéry a écrit : Eau, tu n'es pas nécessaire à la vie : tu es la vie. Il est indéniable que la vie sur Terre et plus particulièrement celle de l'être humain est indissociable de l'eau, compte tenu que l'histoire de l'eau est étroitement liée à la sienne. Deux événements suffisent à l'imager : le jour de sa naissance ainsi que le jour de sa mort, une toilette lui est administrée. Ce qui se passe entre ces deux dates, même si cela semble réducteur, n'est qu'anecdotique et nous rapproche du but de cet ouvrage : l'eau en Béarn. Boire est la première nécessité dont instinctivement l'homme a eu besoin ; laver, arroser, pêcher, capter, exploiter, manipuler, détourner, ne sont venus que bien plus tard. Qu'importe sa provenance, qu'elle tombe du ciel ou émerge du sous-sol, l'eau en Béarn, au-delà de sa fonction vitale et indispensable à toute existence, est le sujet de bien de réflexions, de nombreuses anecdotes et parfois de mystère... Aux origines des sources, des fontaines, des gaves et des orages se trouvent, en filigrane de la réalité, des fées et des phénomènes étranges... Plus pragmatiques sont les évolutions physiques et mécaniques que l'eau a permis de réaliser, alliée à l'ingéniosité humaine, notamment les moulins de tout acabit et les microcentrales électriques, pour ne citer que les usages les plus connus. L'eau dans tous ses états et tout ce qui gravite autour d'elle est ici abordée : Les moyens de la passer d'une des rives à l'autre, les drames, les joies et les nombreux paradoxes qu'involontairement elle provoque, les eaux thermales issues des entrailles de la Terre, l'hygiène, la vie sauvage et les écosystèmes qui sans elle ne pourraient-être, etc. Des dizaines de villages béarnais, dévoilent ici au travers d'une source, d'un ruisseau, d'un pont ou d'une fontaine, un pan de leur histoire souvent ignoré, mais qui grâce à eux en font des lieux uniques. L'auteur de cet ouvrage n'a nullement l'intention de se poser en spécialiste des questions relatives à tout ce qui touche à l'hydrologie, il n'en a ni les compétences... ni l'envie. Son seul souci est de rassembler un maximum d'anecdotes, de témoignages (fantaisistes ou pas) de fables et de récits qui n'ont plus les faveurs de l'actuel, mais recèlent pourtant, sinon de la nostalgie, un brin d'humour. Saura-t-il vous faire partager sa passion invraisemblable pour ce périple ? Mais c'est une autre histoire...

09/2021

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Littérature française

Autour de la table

George Sand, comme les vrais critiques, possède éminemment la faculté d'admiration et cette autre, que celle-ci semble exclure, de raisonner ses sentiments. Il admire sans effort ce qui est beau ou sublime, parce qu'il crée lui-même le sublime ou le beau, parce qu'il ignore les petitesses jalouses, parce que c'est avant tout un esprit sincère et sensible. Mais en même temps parce que son talent est quelque chose de complet, il s'élève à la métaphysique du beau, il en calcule les maîtresses règles, et sans pédanterie comme sans mollesse ramène ses impressions à certains principes très-généraux et très-vrais, ses répugnances et ses affections à des lois. Ce n'est pas un rhéteur enivré de paroles, c'est un dialecticien judicieux et sensé. On trouvera dans ce volume des morceaux opposées par le sujet et qui datent d'époques bien diverses : toutes ces monographies, expressivement vivantes, ont les deux mérites suprêmes du bon sens et de la beauté. Chacune d'elles ferait la réputation d'un critique et le mettrait hors pair. Comme l'objet même, la forme varie de l'une à l'autre si l'on sent qu'elles viennent de la même main, on aperçoit aussi que cette main seule pouvait s'assouplir à des procédés si différents : c'est tantôt une familiarité enjouée, tantôt une gravité noblement et fortement savante aux souvenirs personnels et d'intimité s'adjoignent des considérations élevées ou sur les lois du beau ou sur la morale publique et privée. L'indulgence n'y fait pas tort à la rectitude, la raison à l'enthousiasme. Jeunes gens, qui voulez écrire, votre modèle est là penseurs , vous trouverez dans ce livre les vérités les plus énergiques artistes, il vous montrera par où et comment vous devez vouloir être loués. Les femmes, à leur tour, bien qu'elles aiment peu la critique, si ce n'est la critique qu'elles font elles-mêmes, y profiteront. Lorsque George Sand veut bien être familier et causer bonnement, sa conversation est l'exemple instructif du ton véritablement exquis, de la bonhomie ingénieuse, de la malice veloutée sans finauderie. GEORGE SAND, pseudonyme d'Amandine-Aurore Lucille Dupin, baronne Dudevant (1804-1876). Femme de lettres française, qui a laissé derrière elle une oeuvre romanesque remarquable, composée de contes, de nouvelles, de pièces théâtrales, de textes autobiographiques et d'une immense correspondance. Après la séparation de son mari, le baron Dudevant, un officier retiré de l´armée, elle rentre à Paris en 1831 avec l'intention de vivre de sa plume.

10/2022

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Littérature francophone

Shaitan conspiration 1: 1912

Shaïtan est le nom de Satan en arabe. Dans ce roman d'aventures, Shaïtan arrive en Arabie au début du XXème siècle dans la peau d'un marchand nommé le Grand Phénicien, qu'il est difficile de maudire tant il déborde d'humour et irradie d'intelligence. Cet ex-marchand d'esclaves a l'intention de prendre possession de la Ville Sainte de La Mecque, afin de contrôler des centaines de millions de Musulmans, et surtout de mettre la main sur les gisements pétroliers les plus riches du monde. Pour les sages initiés de l'islam, Shaïtan existe et n'existe pas, il est l'ombre de la lumière divine. Voici pourtant venue l'une des pires épreuves que l'islam ait jamais affrontée. Cheikh Salem Abd al-Rahman se prépare à combattre cette malédiction. Ce patriarche, chef d'une très ancienne tribu qui gardait jadis la Ville Sainte, est un écueil sérieux pour le Grand Phénicien dans sa conquête de la Mecque. Cependant, il n'est pas le pire. Son adversaire le plus dangereux est Sadd. Il n'a que douze ans, et il ne craint rien, pas même de s'associer avec le diable. Au fur et à mesure qu'il découvre ses origines et ce qui a fait de lui un orphelin, Sadd affine sa stratégie pour combattre Shaïtan. II se croit armé pour réussir, mais l'est-il suffisamment ? Cet enfant est le héros de ce roman d'aventures, qui se déroule de Beyrouth au désert du Hedjaz, en passant par les côtes de la mer Rouge, parmi les tribus bédouines, l'armée ottomane et les agents britanniques. Avec lui, on découvre une histoire occulte et romancée de la possession de l'Arabie qui deviendra Saoudite. Le grand public français découvrira aussi des aspects insuffisamment connus de l'islam et accompagnera le personnage dans toutes les étapes du pèlerinage de la Mecque, tel qu'il avait lieu en 1912. SHAÏTAN CONSPIRATION I est le premier d'une série de quatre romans consacrés aux forces diaboliques de notre temps. SHAÏTAN CONSPIRATION II sortira en 2022. Armand Bernardi est un auteur populaire spécialisé dans les aventures initiatiques. Ses romans réunissent son expérience des longues histoires à rebondissements et des connaissances ésotériques, qu'il met en oeuvre dans ce roman pour faire connaître de l'intérieur l'univers de l'islam, peu connu du grand public français. Son prochain roman qui sortira en octobre 2021 chez AraDic Editions nous fera découvrir un aspect inédit de Léonard de Vinci.

10/2021

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Littérature française

La cité

"Pour venir à La Cité, c'est simple. Vous prenez, à partir de la place Castellane, " en ville ", le bus numéro 15, ou même 18, et vous descendez sur le boulevard de Saint-Loup. L'arrêt le plus pratique est celui de la place de l'Octroi, proche de l'avenue Florian qu'il vous faudra descendre jusqu'à l'entrée de La Cité qui vous accueillera alors en déroulant sous vos pas l'avenue Centrale qui, si vous la suivez jusqu'au bout, vous mènera tout droit au stade municipal, en passant devant... le majestueux fantôme du passé? ! Le château, témoin d'une autre époque à la fois proche et lointaine, dominait imperturbablement et fièrement les toitures rouges des maisons agglutinées tout autour de lui. Un peu comme le ferait un gardien bienveillant, je l'imaginais secrètement veiller à ce qu'aucun danger ne vînt menacer La Cité. Si besoin était, à coup sûr, il donnerait l'alerte. Il m'arrivait parfois, au détour de quelques courses dont on m'avait confié la tâche, de rester longuement planté devant lui, juste avant d'entrer chez la boulangère, à imaginer mille histoires plus rocambolesques les unes que les autres. Il représentait, pour de vrai, le château de toutes les épopées chevaleresques qui m'envahissaient rien qu'en le regardant. Il n'avait pourtant rien d'un château fort. Tout juste une ancienne grande bâtisse qui aurait revêtu une idée de fausse laideur héritée d'une beauté surannée. Il fallait vraiment l'imaginer " fort ". Cependant, sa fragilité désinvolte qui semblait défier le temps dégageait une impression de robustesse rassurante. Il symbolisait l'identité du lieu, et en était le repère. Pas spécialement le centre géographique, le repère. On reconnaissait le château, avant de connaître La Cité? ! D'où que l'on se trouve, on pouvait en apercevoir la toiture et les cheminées qui ne fumaient plus depuis déjà bien longtemps, rien qu'en se déplaçant d'un côté ou d'un autre d'une maison trop proche, ou d'un orgueilleux platane qui, malgré sa hauteur respectable, n'avait de toute manière aucune intention de cacher quoi que ce soit. Avec " Mémé ", le château était toujours habité. Elle le maintenait en vie en se montrant quotidiennement à la fenêtre de " son " logement du dernier étage, pour défier avec lui les affres du temps. Elle devait sans doute avoir, pour l'hiver, un chauffage électrique ou un radiateur à fuel, puisqu'on ne voyait jamais de fumée ?? "

10/2021

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Ouvrages généraux

Comprendre la nouvelle dynamique de l'humanité. La matrice des civilisations : un nouveau grand récit

Aujourd'hui, beaucoup d'entre nous sommes perdus dans une opacité qui s'épaissit. Quand nous tournons nos yeux et nos oreilles vers les institutions qui nous ont guidés et protégés sur le chemin du Progrès, c'est-à-dire d'un avenir meilleur grâce à la science et aux techniques, nous sommes frappés par leur délabrement et leur incapacité à remplir désormais leurs fonctions. Pour celles et ceux qui ont les cheveux qui blanchissent, l'incompréhension est grande, car nous avons, pour la plupart, donné le meilleur de nous pour que notre société, dans la foulée, des Trente Glorieuses améliorent nos vies, celles de nos enfants, et celles des enfants de nos enfants. Cela semblait bien parti ! Mais ce n'est que le déclin d'un monde, certes d'un monde qui fut magnifique de cohérence, de richesse, de découvertes, un monde qui nous a fait... mais ce n'est pas la fin du monde. Les civilisations se succèdent les unes aux autres. Chaque civilisation, produit de la création humaine, et cela est magnifique. C'est le passage de l'une à l'autre qui est douloureux à vivre, difficile à comprendre. Telle est l'épreuve actuelle : changer de croyance, de récit, de cohérence, de hiérarchie de valeurs, de philosophie, de spiritualité, de vocation... Sans doute faut-il, pour se mettre en route, regarder avec plus d'attention, avec plus d'acuité, avec plus d'amour ce qui est en train d'émerger, ces multiples lucioles qui annoncent l'arrivée d'un nouveau printemps. Alors il devient possible de repérer les prémisses d'un nouveau sens, d'une nouvelle et belle cohérence, pour sa propre vie, pour ses proches, pour ses concitoyens, et aussi pour l'humanité. Telle est l'intention de ce livre : repérer qu'un changement de civilisation est en cours, indiquer à travers quelques notion-clés que la bascule est déjà faite et s'expérimente dans des lieux-pionniers, qu'une nouvelle cohérence de valeurs est déjà là et que nous pouvons la penser, qu'une nouvelle foi s'affirme, qu'un nouveau récit se dit et s'écrit. Oui, une nouvelle force de vie nous habite et nous travaille de l'intérieur, elle est irrépressible. Elle porte joie, créativité, entraide, solidarité, amour. Elle offre un sens enthousiasmant et juste pour nos vies. De proche et proche elle emporte notre adhésion, et crée les conditions d'une rassemblement, d'une force collective en mouvement qui va gagner les coeurs, les esprits et les corps. Une nouvelle civilisation émerge des décombres de celle qui l'a précédée.

01/2023

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Monographies

Sébastien Plevoets - Avant-Goût. Poèmes de Selçuk Mutlu. Beaux-Arts de Liège

Ce livre, composé à quatre mains, accompagné de poèmes de Selçuk Mutlu, présente les travaux les plus récents de l'artiste Sébastien Plevoets (né en 1980, vit et travaille a` Liège). De son travail, Sébastien Plevoets dit : "Je cherche à déployer une recherche artistique imprévue. Les formes prises par cette exploration peuvent être variées mais elles tournent principalement autour du médium peinture. Il y a l'envie de faire confiance à des intuitions plastiques et d'ensuite chercher à les amener à un développement impromptu. [... ] Je fonctionne à la fois en série et en rebondissement, avec une respiration entre focalisation et déploiement. Au sein des séries, j'établis des contraintes plus ou moins fortes, ou des règles de jeu qui serviront d'axes à l'émergence de nouvelles formes. Les variations favorisant une mise à distance de l'intention, et se faisant l'écho d'un flux d'actions. Au sein d'une série d'expérimentations, les moyens utilisés sont généralement assez réduits. Il y a une volonté à rendre la vibration du geste consciente, dans une envie d'aiguiser le plaisir du senti, à travers des formulations simples, fragmentées et inattendues. Du travail de Sébastien Plevoets, Selçuk Mutlu dit : "Sébastien Plevoets, te voilà scribe, interprète de la lumière et le seul enjeu de ton langage est une traduction plastique, l'aveu de ta peinture dans un cloaque d'abandons, le récit mythique, le chant monophonique, le poème qui grince. [... ] Dans ton atelier, le lieu de servitudes, de ses couleurs qui puent : miasmes de quelle maladie, de quel corps ? Essences, térébenthines, anesthésiants et la douche où l'on range les produits qui servent à tout. Et les esquisses de quel projet ? - il est indiqué "projets" . Et le lit est là, à côté de la table, à côté de l'amertume, des joies vécues, des jouets écrasés, des pots de terre séchée. Plus loin une jarre d'où sortent des pinceaux secs, des cheveux longs pris dans une brosse délaissée, les bouteilles de liqueurs vides, des enveloppes de factures jamais ouvertes, des lettres d'amours sans suite, un filet d'eau continu au robinet qui ne brille plus, une peau blême, des papilles pleines d'oublis et un paquet de salive gardé en bouche pour t'abreuver à ta guise et soigner tes dents de lait. "La lumière, c'est surtout de l'ombre" as-tu osé affirmer, et encore ceci : "Les débris, les morceaux de porcelaine et de verres brisés, l'agrégat d'émulsion contre les murs jaunis d'une lumière mal définissable, voici ma détresse, la poétique des ruines".

09/2022

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Connaissance de soi

Eveil au choix - Au-delà de l'ego. Découvrir le possible, l'amour et divin

L'auteure nous gratifie d'un cheminement à travers le dépassement, la prière et la foi dans le divin. Rien de ce qui nous est donné en termes de capacités personnelles ne lui échappe. Les pistes dégagées sont autant d'invitations à aimer la vie, à grandir, à s'émanciper de ce qui nous emprisonne, l'égo. Chacun possède les clés du choix de ce qui est possible pour lui. Encore faut-il le découvrir, se découvrir. L'amour, le divin, au-delà des religions, y aide. Lyne Hébert évoque des expériences vécues au cours de sa vie dédiée aux autres et à l'épanouissement. Elle partage les enseignements qu'elle a reçus et qui l'ont menée à des guérisons et à des prises de conscience qui ont suscité son propre éveil. Elle expose avec méthode et passion ce qui lui a permis de cheminer et soumet des pistes libres à géométrie menant à des découvertes surprenantes sur nos pouvoirs personnels, ceux que se nichent en chacun de nous pour peu que l'on descende au plus profond de ce que nous sommes. Ce livre est une invitation à s'éveiller à nous-même au-delà de notre égo, malgré les embûches, les épreuves, mais surtout les doutes. Le cheminement de la vie est sinueux et parfois escarpé. Chacun peut y trouver sa route et triompher des obstacles. L'auteure offre aux lecteurs un livre qui les aide à mettre en action des acquis personnels qui souvent demeurent rangés dans le tiroir de l'abstrait et théorique. Elle souligne que grâce à ce que nous possédons comme outils intérieurs, on peut découvrir que tout est possible. Elle décline différents thèmes auxquels nous sommes confrontés : enfance, égo, Dieu, peur, jugement, culpabilité, colère, haine, honte, attaque et défense, contrôle, lâcher-prise, pardon, tourner la page, guérison, affirmation, estime de soi, savoir ce que l'on veut, pouvoir de l'intention, abondance, donner et recevoir, foi, prière, méditation, rêves, moment présent, pistes de salut, amour, amitié, gratitude et s'éveiller au choix non dépourvu d'amour, concept de transcendance divine. L'auteure est Québécoise. Elle a dédié sa vie aux autres pour les aider et les comprendre. La méditation occupe une grande place dans sa vie. Ce témoignage de vie est son premier livre, un livre de dépassement de l'ego pour exister dans les choix conscients dont chacun possède la clé, un ouvrage fécond pour l'esprit et le bien-être.

05/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Veux-tu passer tous tes Noël avec moi ?

Ancien séducteur cherche mode d'emploi pour comprendre l'amour. Maxime n'aime pas Noël. Pourquoi tout le monde s'enthousiasme autour d'un vieux barbu obèse qui distribue gratuitement des cadeaux aux gamins ? Ca sent l'embrouille. Heureusement, cette année, la tournée du groupe de rock à succès dans lequel il est batteur devrait lui changer les idées ! Enfin, c'est ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'il apprenne le retour de Mathilde, leur photographe officielle. Cela fait deux ans qu'ils ne se sont pas parlé ni vus. Avec Mathilde, les conversations ont toujours été animées et les disputes, mémorables. Pourtant, Maxime pouvait compter sur ses muscles bien dessinés, son sourire craquant et son humour sarcastique pour se faire pardonner auprès de celle avec qui il a passé tant de nuits à refaire le monde et à défaire ses draps. Mais il semblerait que ses techniques ont perdu en efficacité : Mathilde n'a aucune intention de reprendre leur relation là où ils l'ont laissée. Pire, elle lui propose de devenir... amis. " Humour, amour et beaucoup de paillettes, c'est la recette (gagnante) d'Emily Blaine " LE COURRIER PICARD "Emily Blaine est la reine de la romance française moderne" LIRE "Emily Blaine est passée maître dans l'art d'observer les errements du coeur" AuFéminin A propos de l'autrice Traduite dans six pays dont le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore l'Espagne, Emily Blaine s'est imposée comme l'ambassadrice de la romance moderne à la française avec plus de 700 000 exemplaires vendus. Emouvantes, drôles et ancrées dans la vraie vie, ses romances abordent avec justesse et finesse les grandes thématiques d'aujourd'hui. Avis de lecteurs " J'ai adoré plonger dans cette ambiance rock n'roll ! J'ai totalement été transportée par cette histoire autour du thème de la musique, des tournées, des répétitions... " the. story. of. jo_bouquine " Sur fond de noël, Emily Blaine nous offre une jolie comédie romantique, fraîche, pleine de peps et de rebondissements " books_trip_cats_and_coffee " J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce nouveau roman d'Emily Blaine que j'ai dévoré en une soirée. J'ai adoré l'ambiance, le côté doudou qui fait du bien mais aussi le fait qu'on y aborde des thèmes poignants. Il y a une touche de nostalgie mais qui est admirablement bien amenée et la magie opère dès les premières pages. " The Lovely Teacher Addictions

10/2023

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Parapsychologie

Comment les synchronicités ont changé ma vie. Un médecin témoigne des pouvoirs incroyables de la rétrocausalité

Un émouvant témoignage de guérison grâce à la rétrocausalité : quand le futur peut nous aider à nous soigner Le Dr Cornelia Gauthier partage pour la première fois son parcours initiatique bouleversant. Elle a connu des douleurs invalidantes de plus en plus fortes, qui l'ont amenée à ne plus pouvoir s'asseoir ni même tenir debout. Elle est donc restée couchée pendant des années. Son univers s'est peu à peu rétréci : plus de sorties, de spectacles, de repas de famille, isolement progressif, solitude extrême... En tant que patiente-médecin, elle a connu l'errance médicale face à ces douleurs indescriptibles. Au plus mal, elle a beaucoup pensé à la mort et elle s'est documentée sur le sujet. Jusqu'au jour où elle a lu Se souvenir du futur de Romuald Leterrier et Jocelin Morisson. Les auteurs y expliquent qu'on pourrait fabriquer des synchronicités et formulent l'hypothèse que l'on pourrait se guérir à travers une guidance par ces phénomènes. Ils proposent de mettre une destination-intention dans le futur, avec un timing. Ce nouveau futur déterminé et choisi nous enverra ensuite des signes GPS sous forme de synchronicités. Pour cela, il faut se mettre dans le futur. Cornelia Gauthier. N'ayant plus rien à perdre, décide de tenter l'expérience. Dans cet ouvrage inédit et expérimental, elle explique ce qu'est la rétrocausalité, un principe de physique quantique où le temps s'écoule du futur vers le présent, en opposition au temps que nous connaissons qui va du présent vers le futur et que l'on nomme causalité. Elle raconte comment elle a réussi à aller dans le futur. C'est ainsi qu'un matin, à l'automne 2020, elle s'est réveillée avec la phrase suivante : "Nous sommes le 1er janvier 2023 et je suis complètement guérie". Elle s'est ainsi parachutée dans le futur et son présent est devenu le passé. A partir de ce jour, elle a peu à peu retrouvé la santé. Les solutions de guérison se sont présentées à elle successivement, la maladie étant multifactorielle, telle une spirale qui se déroule en sens inverse. Elle a revisité son alimentation, ses blocages émotionnels, ses scénarios répétitifs et toute sa psychogénéalogie. Malgré plusieurs rechutes, elle a tenu bon ! Ce livre est également un message d'espoir empreint de développement personnel et de spiritualité. Le Dr Cornelia Gauthier y partage de précieux outils à toutes les personnes qui souffrent, tels que l'intuition et les synchronicités.

03/2023

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 59/2019 : World-building. Création de mondes et imaginaires contemporains

A l'heure où la fantasy séduit de plus en plus (Le Seigneur des anneaux, Game of Thrones...), plaçant les "mondes inventés" au coeur de la culture populaire, ce dossier s'interroge sur leurs formes et leurs usages en confrontant le regard des historiens du genre à celui des spécialistes des médias et des créateurs, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. L'invention de mondes imaginaires L'invention de mondes imaginaires est une idée aussi ancienne que l'humanité, depuis l'Atlantide de Platon, ou encore l'Utopia de Thomas More. Mais c'est dans la seconde moitié du XIXe siècle en Angleterre, avec Lewis Carroll et William Morris, que naissent la fantasy et sa pratique, le worldbuilding. Un genre qui connaîtra un succès prodigieux à partir des années 1960, à travers l'oeuvre de Robert E. Howard (Conan le Barbare) et celle de Tolkien (Le Seigneur des anneaux). Anne Besson retrace pour nous l'histoire du genre pour lequel Tolkien tient lieu de modèle, l'écrivain-démiurge qui, pour créer sa mythologie personnelle, dessine des cartes, crée une cosmogonie, élabore des chroniques... Les cartes jouent en effet un rôle spécifique dans la création des mondes imaginaires, ainsi que l'expose Julie Garel-Grislin dans son article. La fantasy connaît en France une apparition tardive (les premières traductions datent des années 1970) : il faut attendre le nouveau dynamisme éditorial de la fin des années 1990, décrit par Marie-Lucie Bougon, pour la voir s'affirmer et se singulariser (avec des éditeurs comme Mnémos, Bragelonne...). Ce succès éditorial, très marqué chez les jeunes enfants et les adolescents, nous conduit à nous interroger, aux côtés de Laurent Bazin, sur les raisons d'une telle fascination au-delà du simple besoin de divertissement. Un succès transmédia L'engouement pour ces imaginaires contemporains s'étend bien au-delà de la littérature, porté par le développement de nouveaux médias (bandes dessinées, pulps, films, séries télévisées, jeux vidéo, jeux de rôle...), chaque support nourrissant l'autre, avec l'ambition de construire un monde complet et consistant, quoique fictif. Les créations de nouveaux univers sont pléthoriques au cinéma (Star Wars, adaptation du Seigneur des anneaux), dans les séries (Game of Thrones ou Westworld), le jeu vidéo (World of Warcraft ou Assassin's Creed) et même les jouets (Lego)... Elles sont aujourd'hui au coeur de la culture populaire au point de faire émerger une nouvelle communauté de fans, les "geeks", qu'ils soient fervents lecteurs de fantasy, de mangas, ou de comics, "rôlistes", gamers, amateurs de séries fantastiques ou de films d'horreur. David Peyron nous dit quelles pratiques se cachent derrière ce vocable, tandis qu'Olivier Caïra revient sur les jeux de rôle sur table, tels que Donjons et dragons. Les genres de l'imaginaire sont également très présents sur le petit écran, depuis Star Trek jusqu'à Game of Thrones, au point de brouiller la frontière avec le cinéma. Une évolution que décrit Florent Favard. Alain Boillat se concentre quant à lui sur le cas de Westworld qui, tout en reprenant les codes du western, explore la problématique de l'intelligence artificielle et tend un miroir à nos préoccupations contemporaines... La parole aux "créateurs" Il s'agit aussi d'entendre la parole des créateurs, de ceux qui donnent corps à ces univers, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. Des écrivains français se sont prêtés au jeu, tels que Jean-Philippe Jaworski, auteur de deux cycles de fantasy, Récits du Vieux Royaume et Rois du monde (éditions des Moutons électriques), Lionel Davoust, auteur des Chroniques d'Evanégyre (éditions Critic), ou encore la Canadienne Karoline Georges, auteur de romans d'anticipation (SF Folio). Côté jeux vidéo, la société Ubisoft expose sa ligne éditoriale et la manière dont elle reconstruit des mondes historiques disparus, comme dans son dernier opus, Assassin's Creed Odyssey (2018), dont l'action se situe en Grèce pendant la guerre du Péloponnèse. Tout doit concourir à l'immersion du lecteur ou du joueur... Rubriques : L'"Actualité de la recherche" mène l'enquête avec Laurent Demanze sur la passion de l'investigation dans la littérature contemporaine La "Découverte" des archives comiques de la photographie relate avec humour comment ce médium a été perçu dans la presse humoristique du XIXe siècle Une " Galerie " autour du typographe Christian Delorme La rubrique " Histoire de la bibliothèque " consacrée à l'Arsenal pendant la première moitié du XIXe siècle Le récit de Gaëlle Obiégly en " Résidence " à la BnF

10/2019

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Poésie

Théorie de l'émerveil

"Le nom d'Adeline Baldacchino a surgi comme un météore avec une première publication en 1999, à l'âge de dix-sept ans. Vingt ans plus tard, Adeline Baldacchino n'a pas démérité de son engagement poétique, qu'elle porte avec une fougue, un enthousiasme contagieux. Et cet enthousiasme, nous le retrouvons au sein de Théorie de l'émerveil, qui est, à ce jour, son livre le plus ambitieux en poésie. "Je suis l'Emerveillée", écrivait-elle déjà en mars 2000, dans un poème. Cet ensemble inédit, à l'exception de quelques poèmes qui ont paru en revues ou livres d'artistes, s'étale sur treize années, de 2006 à 2019 ; treize années d'écriture, mais avant tout du Vivre dans les veines du monde. La poète nous dit dans sa préface : "La théorie de l'émerveil est une leçon d'émerveillement déverrouillé : non pas seulement que l'émerveil rime avec les merveilles, mais aussi, que l'on entende l'invention derrière l'évidence. (..) Qu'il me suffise de dire que je crois moins désormais aux vertus de l'automatisme hermétique, plus à celles de la simplicité partageuse. (...) Tous ces textes, pourtant, depuis les premiers que je relis avec un brin d'incrédulité sans toujours y reconnaître mon reflet, disent la même ferveur - pour la vie, pour les êtres qu'elle charrie sans toujours les bien traiter, pour la poésie qui tente de traduire l'imperceptible, du silence fulgurant de l'amour aux brisures de l'absence définitive." Théorie de l'émerveil est un livre de la poésie vécue ! Une poésie vécue qui ne fait pas fi de la dimension onirique : "J'ai des poèmes plein la gorge - des atolls comme des larmes blanches de cire fondue sur le fond plus vaste de la nuit, sondages enfouis du rive, piaillements d'oiseau foudroyé, jetées de la jouissance possible, tendre le bâton pour se faire aimer." Il y a que cette poète croit et a toujours cru au lyrisme, à l'émotion brute qui submerge un corps et un texte en même temps : "jusqu'au coeur d'un combat que je crois indéfectiblement social et politique, affectif et sensuel, autant que mystique et littéraire." Christophe Dauphin.

09/2019

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Beaux arts

Dans l'atelier, la création à l'oeuvre

Catalogue de l'exposition qui se tiendra au musée Delacroix du 15 mai au 30 septembre 2019, cet ouvrage offre de questionner l'espace de l'atelier et d'analyser le processus créatif d'Eugène Delacroix, peintre, dessinateur et écrivain. Le thème de l'atelier de l'artiste, lieu de conception, espace secret où s'établit l'alchimie de la création, a inspiré bien des oeuvres littéraires, picturales et philosophiques. Au sein du dernier atelier et appartement d'Eugène Delacroix, transformé en musée à l'initiative des grands artistes des années 1920, Maurice Denis, Paul Signac, Edouard Vuillard, notamment, ce sujet fructueux prend une résonance singulière. Que demeure-t-il de cet esprit de création dans l'espace du musée ? Comment rendre perceptible l'esprit d'invention qui a présidé à la conception de l'oeuvre ? Catalogue de l'exposition qui se tiendra au musée Delacroix du 15 mai au 30 septembre 2019, cet ouvrage offre de questionner l'espace de l'atelier et d'analyser le processus créatif d'Eugène Delacroix, peintre, dessinateur et écrivain. Grâce à des prêts exceptionnels des musées français et européens, alliés à la très riche collection du musée Delacroix, l'exposition présentera des oeuvres du peintre et de ses contemporains, comme des créations d'artistes du XIXe et du XXe siècles. Elle associera des oeuvres achevées et leurs études préparatoires, en lien également avec les objets, plâtres, estampes, photographies, qui les ont nourries en entrant dans l'espace de l'atelier. Ces ensembles seront magnifiquement reproduits dans le présent ouvrage et mis en lumière par les textes d'auteurs confirmés, spécialistes de l'oeuvre de Delacroix et de l'analyse artistique. Une invitation a été faite à trois jeunes artistes contemporains, dont l'admiration pour Delacroix et son oeuvre et l'intérêt pour l'espace de l'atelier, nourrit l'inspiration. Anne-Lise Broyer, Laurent Pernot, Jérôme Zonder, ont ainsi imaginé leurs oeuvres pour le musée. Leur regard sur le lieu et la collection du musée offre de rendre sensible l'esprit de création artistique. Lieu de mémoire, le musée Delacroix est, également, un lieu de vie et un lieu de transmission.

05/2019

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Tourisme étranger

Des églises et des hommes. Futuna

Le petit territoire français de Wallis et Futuna est constitué de deux îles relativement proches l'une de l'autre puisque distantes de deux cent vingt-cinq kilomètres seulement à vol d'oiseau, mais d'aspect très différent. Wallis est en effet dépourvue de relief et entourée d'un somptueux lagon parsemé d'îlots paradisiaques. Futuna, tout au contraire, est une île montagneuse et austère sur les côtes noirâtres de laquelle les vagues de l'océan Pacifique viennent battre avec une inlassable fureur. Situées dans le Pacifique central, à proximité de la ligne internationale de changement de date, ces deux territoires évangélisés en 1837 par les pères missionnaires de la Société de Marie présentent en revanche un point commun, à savoir une stupéfiante profusion d'édifices religieux, tous voués au culte catholique, qui couvrent une gamme allant de l'humble oratoire à la cathédrale, en passant par des églises et surtout des chapelles en nombre si vertigineux que le visiteur non averti en est en général ébahi ! L'invention architecturale ne connaît pratiquement ici aucune limite dans ce domaine de l'art sacré et elle se double souvent de surprenantes hardiesses dans celui de la décoration, en particulier des couleurs. Un recensement exhaustif, photos, données historiques et anecdotes à l'appui, de ces monuments restait à faire. C'est à cette tâche que Philippe Godard, historien de l'Océanie, s'est attelé. Suivons le dans son pieux périple à travers ces miniatures de royaumes qui ont longtemps fait et font encore, dans une certaine mesure, figure de théocraties. Edifices en blocs de lave, vertigineux parfois, admirables sculptures (christs en croix, lutrins, pietàs, mises au tombeau, piètements d'autels) en bois précieux locaux, omniprésence d'un somptueux décor végétal, fulgurances des couleurs propres aux "mers du sud", noblesse et beauté des types humains... Ces livres qui retracent une forme de pèlerinage où le sacré se mêle au profane et qui abordent par touches successives les thèmes annexes les plus variés (paysages, gent aviaire. vie marine, botanique, géologie) constituent à la fois une réconfortante plongée au coeur d'un bastion de la chrétienté et une invitation au voyage loin des sentiers battus, dans un des tout derniers petits paradis océaniens.

03/2018

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Histoire internationale

La politique étrangère sous le règne de Hassan II

Il s'agit de démontrer pratiquement que lorsqu'une initiative diplomatique est prise par le sommet de l'état, elle est le produit d'une interaction politique complexe. Cette interaction trouve parfaitement son sens dans l'existence d'une compétition politique permanente entre deux acteurs historiques, le roi Hassan II et les partis politiques du mouvement national, autour d'un enjeu politique majeur, à savoir la définition de la forme de l'état. L'intensité des rapports entre ces deux acteurs de 1961 à 1999 sera le facteur déterminant du fonctionnement du système politique et, par contrecoup, de la production de la politique publique. La politique étrangère est à cet égard une illustration parfaite de cette jonction. On peut donc se demander comment le roi Hassan arrivait-il depuis l'indépendance à produire ses choix diplomatiques dans un contexte marqué simultanément par la dynamique concurrentielle des autres acteurs nationaux, la fragilité de la position géopolitique et les contraintes de l'ordre mondial ? En cas de crise nationale à dimension internationale ou encore en cas de conflit régional et mondial, comment le Palais arrivait-il à gérer ces moments de tensions ? Ces questions soulèvent avec acuité ce que nous appelons le cheminement complexe de la production de la politique étrangère. Les meilleurs moments pour vérifier les caractéristiques de ce cheminement sont les crises, car c'est à ce moment qu'apparaissent les vrais enjeux et les intentions des acteurs nationaux, c'est à cet instant aussi que l'on peut mesurer la liberté d'action du principal décideur, le Roi, et d'autres prétendants à l'élaboration de la décision, les partis politiques, le patronat et les O.N.G. nationales. Les nombreuses crises auxquelles sont confrontées les hautes sphères de l'état marocain depuis l'indépendance montrent souvent un chef d'Etat pris en tenaille ; d'un côté, il tient à maîtriser la stabilité du système politique face aux partis du mouvement national, et de l'autre, il fait en sorte que la position diplomatique adoptée soit au diapason de ses engagements internationaux notamment vis-à-vis de ses amis qui lui garantissent, en contrepartie, l'équilibre régional au Maghreb.

02/2003