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Critique littéraire

Poétique de la syntaxe, rythmique de la langue. Hommages à Michèle Biraud

En plus de mille ans, l'Antiquité grecque a vu s'épanouir et se renouveler de multiples genres littéraires. Elle a joué des formes poétiques (calligrammes, palindromes, anagrammes, lipogrammes...) et développé aussi la rhétorique, puissant instrument de génération et d'analyse de ces types de discours. D'autres moyens encore permettent d'accéder à une meilleure appréhension de ces textes comprendre comment les outils de la langue sont mis à contribution, consciemment ou inconsciemment, dans l'argumentation et la création littéraire. Ainsi la compréhension fine du système complexe des déterminants du grec ancien a-t-elle changé notre façon de contextualiser les textes ; ainsi, lors du passage d'un système accentuel fondé sur la hauteur à un système fondé sur l'intensité, les auteurs ont eu à leur disposition une double façon de rythmer leurs textes, dont ils ne font usage que lorsque elle est utile à leur visée argumentative ou poétique. Ces découvertes au service d'une approche énonciative des textes grecs, nous les devons à Michèle Biraud. C'est en s'inscrivant dans sa lignée que ses collègues et amis ont voulu prolonger son oeuvre et entrer en discussion avec elle en illustrant sa méthode et en mettant en lumière les contrastes syntaxiques et les nuances sémantiques, les couleurs énonciatives et les résonances poétiques, les rythmes nouveaux qu'elle nous permet de voir. Certains développent un méta-discours sur l'oeuvre de Michele Biraud, d'autres prolongent les pistes ouvertes vers la littérature latine ou française. Ses recherches ont aussi inspiré le développement d'outils numériques et la relecture de l'histoire littéraire. Les vingt-deux contributions de ces hommages doivent être vues comme le chatoiement de cette oeuvre riche et qui n'a pas fini de porter des fruits.

01/2017

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Sociologie

Dictionnaire des concepts nomades en sciences humaines. Tome 2

Les termes et les concepts d'usage ordinaire dans l'espace public - celui traversé par les discours politiques, les " débats de société " et parfois des sciences humaines - ne nous étonnent plus, même dans leur renouvellement perpétuel. Ils nous paraissent aller de soi, coller à l'état du monde et nous permettre de décrire les problèmes et les enjeux d'un monde toujours plus complexe. Nous sommes ainsi devenus familiers avec le multiculturalisme et ses relations complexes avec la citoyenneté et la nation, avec les oppositions apparemment évidentes entre le corporatisme et le dévouement ou entre la civilisation et la race. Nous voilà encore avertis des périls du terrorisme ou du populisme, ou de l'importance que nous devons accorder aux questions de génération ou de genre ou encore au sort des victimes. Ces mots-là, en effet, ne sont pas propres aux jargons des experts : ils peuplent notre quotidien de citoyens, de lecteurs de journaux, d'électeurs. Mais cette familiarité devrait nous alerter et, peut-être, nous inquiéter. Car, loin d'être le signe d'une compétence linguistique accrue offerte à chacun d'entre nous dans la compréhension et la manipulation des affaires publiques, elle témoigne de la profonde dépossession démocratique que risquent, à terme, de nous imposer certains choix lexicaux et conceptuels, qui enferment les analyses dans des alternatives simplistes et des perspectives théoriques a priori. Ce Dictionnaire, réalisé par des ethnologues, des anthropologues, des politistes, des sociologues, des historiens et des archéologues européens, a donc pour ambition de décrire ce que sont réellement ces concepts apparemment familiers, ce qu'ils disent, au-delà des hommes et des contextes qui les manipulent, ce qu'ils nous obligent parfois à penser, et d'en proposer des usages enfin critiques.

05/2016

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Philosophie

Le temps. Temps cosmique, Temps vécu

Qu'est-ce que le Temps ? Quelle est sa nature et quel est son mode d'existence ? Quelle est la relation de l'esprit au temps ? S'il est vrai que le temps, à la fois familier et mystérieux, est inscrit au coeur de la condition humaine comme au coeur des communautés humaines engagées dans une histoire, en quoi une réflexion sur le temps permet-elle de comprendre la condition humaine et les rapports complexes que les sociétés humaines entretiennent avec le temps ? Enfin, est-il possible de transcender le temps ? Ou bien la sagesse se résume-t-elle à l'art du bon usage que nous devons faire du temps ? En dépit d'un questionnement bimillénaire, énigmatique demeure la nature du temps. Et certes, le temps reste paradoxalement insaisissable, alors que nous y sommes plongés sans pouvoir jamais en faire abstraction. Si la réflexion sur le temps se heurte à maintes apories qui résistent, c'est que le temps est une réalité contradictoire sur l'expérience de laquelle la pensée vient sans cesse se briser, oscillant entre une définition tautologique et une interprétation dénaturante du temps. Le problème du temps n'en constitue pas moins l'une des questions fondamentales de la philosophie, voire même l'unique problème philosophique. Le problème du temps fait ici l'objet d'une élucidation systématique qui conjugue approche philosophique, apports des sciences de la nature et apports des sciences humaines. Embrassant les diverses formes de temps - temps physique ou temps cosmique, temps biologique, temps psychologique, temps social, temps historique - et s'interrogeant sur leur articulation, le présent ouvrage se propose de donner une vue d'ensemble, cohérente et rigoureuse, de cet immense sujet.

06/2018

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Histoire internationale

Les exclus en Europe. 1830-1930, [actes du colloque, Paris VIII, 22-24 janvier 1998

En Europe, les années 1830 à 1930, marquées par l'industrialisation, l'urbanisation et la démocratisation, modifièrent considérablement le statut et le sort des individus rejetés de la société. Pauvres et vagabonds, migrants et chômeurs, vieillards et handicapés, mais aussi femmes, criminels, déviants ou marginaux, constituèrent des bataillons d'exclus. L'étude de cette période pose la question de la validité de la notion d'exclusion. Que recouvre ce terme utilisé par la sociologie depuis une vingtaine d'années ? Est-il opératoire pour des historiens qui cherchent à rendre compte de la diversité des trajectoires des rejetés de la société ? Les auteurs de cet ouvrage, chercheurs parmi les meilleurs spécialistes internationaux, nous dévoilent les procédures par lesquelles les sociétés européennes ont relégué des millions d'individus. Cet ouvrage est issu du Colloque international de Paris qui s'est tenu sous l'égide de la Commission européenne, du Comité d'Histoire de la Sécurité sociale et de la MIRE (Mission de Recherche au Ministère du Travail et des Affaires sociales). Les différents chapitres de ce livre regroupent les contributions d'André GUESLIN, de Dominique KALIFA Philippe ARTIÈRES, Henriette ASSÉO, Robert CASTEL, Christophe CHARLE, Evelyne COHEN, Pamela COX, Sophie DELAPORTE, Bernard DELPAL, Bernard DESMARS, Régine DHOQUOIS, Michel DREYFUS, Vincent DUCLERT, Bruno DUMONS, Nicole EDELMAN, Joao FATELA, Julie FETIE, Vinzia FIORINO, Elisabeth GAUDIN, Jacques GIRAULT, Angela GROPPI, Marie-Claire HOOCK-DEMARLE, Olivier IHL, Martine KALUSZYNSKI, Claude LIAUZU, Jean-Noël LUC, Maria MALATESTA, Yannick MAREC, Jean-Clément MARTIN, Catherine MAURER, Gérard NOIRIEL, Didier NOURRISSON, Gilles PÉCOUT, Christine PIETTE, Michel PORRET, Antoine PROST, Pascale QUINCY-LEFEBVRE, Madeleine REBÉRIOUX, Ann-Louise SHAPIRO, Jean-Claude SCHMITT, Étienne THÉVENIN, Christian TOPALOV, Nicolas VEYSSET, Nadine VIVIER, Stuart WOOLF, Jean-Jacques YVOREL.

03/1999

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Littérature française

Le Mausolée de la Réellion - Essai de fiction réelle

Au sujet de cette Réellion, l'on raconte que nous devons le terme même à l'un des médecins qui étaient sur place, ce fameux 1er avril, dans un Centre hospitalier de Montréal, au moment d'éclosion du premier cas. Personnellement, je ne croyais pas que le discours médical était en mesure de définir la chose ; qu'il faudrait chercher plus loin pour comprendre ce qui se produit réellement dans et à travers cette Réellion. C'est ce que j'ai fait. Durant la première année de mon mandat, je croyais, à l'instar de mes collègues, que le dénouement de cette Réellion devait nécessairement passer par un procédé technique ; qu'il suffirait d'élaborer artificiellement un habitacle qui établirait momentanément un lieu de passage entre la vie intra-utérine et l'espace ambiant pour rétablir les fonctions vitales des foetus, adaptées aux mutations atmosphériques. Je compris rapidement qu'il ne fallait pas procéder de façon médicale pour dénouer ce chaos. Je sentais, sans pouvoir l'expliquer, que l'univers médical faisait partie de la donne ; que Réellion et corps médical allaient de pair, que l'un n'allait pas sans l'autre, l'un étant conséquence, aboutissement, réalisation de l'autre. Je décidai donc de concentrer mon champ de recherche vers un tout autre point de vue, d'aller voir du côté de l'histoire du destin qui a poussé la bête humaine à se regrouper en horde primitive jusqu'à en venir à célébrer un culte universel qui voue précisément à la médecine un ultime et fatidique salut. A mon grand étonnement, je vis que toutes ces tentatives de recherche convergeaient dans une même direction et me ramenaient sur les lieux du crime, tout près du site où le premier cas de Réellion fut reconnu. Il ne s'agissait fort probablement pas d'un simple hasard.

06/2017

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Philosophie

Le complexe des trois singes. Essai sur l'animalité humaine

Quelque chose a changé dans notre rapport aux animaux. La " cause animale " est à l'ordre du jour, et le vivant humain est désormais plus essentiellement animal qu'humain. Cela s'appelle un zoocentrisme : au centre de notre humanité, l'animalité. En apparence, nous avons tout à gagner à cette nouvelle image de l'homme. Elle nous vient de la biologie de l'évolution, qui nous a situés, quelque part dans l'ordre des primates, en bonne compagnie avec nos cousins les grands singes. Elle est aussi un appel à réformer et à moraliser nos relations avec les animaux que nous exploitons : on respecte d'autant mieux qui nous ressemble. Enfin l'animalité humaine fait de nous des esprits forts, qui ont su en finir avec les dualismes et les grands partages métaphysiques d'antan. Bref : c'est à tous égards une pensée progressiste, car ouverte à la science, généreuse envers les animaux, et philosophiquement éclairée. Il se pourrait pourtant que ces raisons d'en finir avec la différence homme-animal ne soient qu'un ensemble de pensées bancales qui, entre oubli des sciences humaines, réduction de la vie humaine à sa seule vulnérabilité et déni de ce que nous vivons en première personne, composent finalement le portrait idéologique d'un progressisme stérile. Pouvons-nous échapper au " complexe des trois singes ", ces trois façons de méconnaître ce que nous vivons et faisons comme vivants humains ? Et pouvons-nous imaginer un progressisme de vérité conscient de tout ce que nous devons aux animaux sans pour autant renier ce que nous sommes ? Etienne Bimbenet est professeur de philosophie contemporaine à l'université Bordeaux Montaigne. Il est notamment l'auteur de L'Animal que je ne suis plus (Gallimard, 2011), et de L'Invention du réalisme (Cerf, 2015).

10/2017

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Sciences politiques

Cachez cette identité que je ne saurais voir

"Depuis le 11 septembre 2001, c'est par milliers que les démocraties modernes comptent leurs citoyens assassinés, victimes d'une guerre identitaire. Nous n'en sortirons victorieux qu'à la condition de transmettre la connaissance et l'amour de notre démocratie. Mais comment faire si l'histoire de celle-ci n'est pas enseignée ? Et pire encore, si cette histoire, qui est la nôtre, fait l'objet d'un rejet, d'une scandaleuse dissimulation ? Pendant des siècles, l'Europe de l'Ouest était les confins du monde connu où les exclus, les commerçants, les aventuriers, les convertis de toutes sortes sont venus s'amalgamer pour inventer une civilisation où tous seraient des citoyens de plein droit. Notre précieuse identité, c'est d'abord celle d'un peuple de bâtards, seul capable de penser le droit et la liberté universels. Il y a en chacun de nous un Grec, qui, depuis deux mille cinq cents ans, arpente l'agora en améliorant sa définition du juste et de l'injuste, un Juif qui ne cesse d'interroger la langue pour lui faire dire un droit universel, et tout un peuple de bâtards qui met son génie à leur prêter main-forte. Voilà notre véritable identité, celle que nous devons chérir (avant toutes les autres). Cette identité, elle est ce que nous sommes de plus élevé. Elle est la seule qui vaille qu'on la revendique haut et fort, que notre fierté la féconde, qu'on la défende quand elle est attaquée, et qu'on l'aime passionnément. Pour l'heure, elle est une Belle au Bois Dormant. Eloge de la bâtardise se penche sur elle pour lui dire que l'heure du réveil est venue." P.V.

01/2017

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Littérature française

Le chien de Ngouelessou

Je fus mariée de force à l'ami intime de mon père à l'âge de quinze ans. En plus d'être alcoolique, il fumait comme une cheminée. La première nuit des noces, je ne pus fermer l'oeil parce qu'il sentait le bouc et ronflait comme une locomotive. Je le lui fis savoir en manifestant mon dépit. Ce qui me valut une gifle que je qualifie aujourd'hui de baffle, comparée aux tortures et aux humiliations qui allaient suivre au foyer. Coups de poing, coups de pied, viols et menaces de mort, composeront le menu quotidien de ma maltraitance. Le plus grave et je me dois de le fustiger ici et maintenant, c'est la lâcheté de mon entourage. Mes voisins fermaient les yeux, les portes et les fenêtres chaque fois que je subissais ces supplices, prétextant qu'ils ne pouvaient violer notre intimité conjugale. Que dire de ma propre famille, qui me reconduisait dans cet enfer chaque fois que je me réfugiais auprès d'elle ! Nous devons à tous les prix briser ce cycle de la terreur, car nous pâtissons aujourd'hui des sottises de nos ancêtres qui instaurèrent ces usages anciens ayant force de loi et traitant la femme comme un être à part... La femme n'est pas un tam-tam. Elle est une mère, une fille, une soeur, une compagne. C'est elle qui assure la pérennité de l'espèce humaine en engendrant et en portant des bébés dans son ventre pendant neuf mois. C'est à elle et à elle seule que Dieu a donné le pouvoir de donner la vie. A ce titre, elle mérite mieux que la maltraitance, elle mérite de l'attention, de l'amour et un grand honneur.

10/2016

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Arts divinatoires

Le voyage de Ritavan et ses douze chats

Le Voyage de Ritavan, c'est le vôtre, celui qui vous conduira jusqu'à votre propre Source de lumière, votre sagesse première. Ritavan et ses 12 chats vous guideront et conseilleront en chemin, en puisant à la fontaine des sagesses universelles. Grâce aux 77 cartes magnifiquement illustrées par les lumineuses peintures de Myrrha, et aux différentes méthodes de tirage présentées dans le livre d'accompagnement, cet oracle, véritable support de développement personnel, s'inscrit dans une vaste fresque sur l'évolution de la conscience qui conduit l'humain au divin à travers les épreuves initiatiques qu'il est nécessaire de traverser. Ritavan, " le protecteur des lois universelles ", en sanskrit, est un petit enfant bleu qui joue de la Terre comme d'un instrument de musique. Il nous invite à des voyages extraordinaires et magiques qui nous aideront à faire émerger de notre être profond, la note de musique juste. Nous pourrons ainsi poursuivre le chemin de notre accomplissement en accord avec les lois de l'Univers... Suivant les circonstances de notre vie et les nécessités de notre évolution, nous voilà embarqués dans différents voyages : voyages de découverte, de guérison, d'initiation, ou encore, voyages au pays des dons, chacun nous apportant la réponse dont nous avons besoin à travers le regard de Ritavan. Nous rencontrons ainsi les enseignements spirituels des contrées que nous traversons, qui vont nous guider et nous éclairer sur le sens de notre vie. Au sein de cette vaste et merveilleuse symphonie, cet oracle nous rappelle que chaque être, chaque chose, jusqu'au plus petit grain de sable, est à sa juste place. En effet, nous sommes tous appelés à apporter notre contribution et à jouer notre partition au coeur de cet ensemble. Pour cela, nous devons savoir comment accorder cette vibration primordiale dans chacun des actes de notre vie.

03/2021

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Pédagogie

La famille est l'avenir de l'école

Ce livre voudrait rassurer les parents qui ne savent plus comment s'en sortir pour éduquer les enfants, et leur montrer qu'ils ne sont, de loin, pas les seuls responsables de la crise que traverse l'école. Les choix de société récents, ainsi que ceux opérés au sein de l'école, pèsent lourdement sur la situation de malaise actuelle. La modernité a piétiné la tradition, en faisant table rase du passé. Le moule unique piétine les différences naturelles et invente la culture commune. Les idéologies ont remplacé les praticiens et tordu le cou au bon sens. Dans le même temps, l'enfant accédait au statut d'enfant roi. Il sait désormais qu'il a des droits. A tel point qu'il n'a plus conscience de ses devoirs. On a d'ailleurs oublié de les lui rappeler. A force d'avoir droit, d'être associé aux décisions, d'être poussé à prendre la parole très souvent, il a de plus en plus de mal à obéir. Nous lui avons volé son enfance, car nous le considérons de plus en plus tôt comme un adulte. Cette mentalité favorise son sentiment de toute puissance, d'irresponsabilité, voire d'impunité. Nous devons absolument changer de cap. Il est urgent de réhabiliter l'autorité, ainsi que la figure du père. Les enfants doivent s'exercer à remplir leurs devoirs. Il faut les leur enseigner. L'enfant doit être accompagné sur la voie de la responsabilité. Parents, nous sommes les premiers responsables de notre enfant. Cette tâche est essentielle et ne s'improvise pas. Plus nous remplirons notre rôle de gérants et moins l'école aura tendance à l'usurper, et plus l'école ira bien.

12/2000

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Histoire internationale

Exode. De l'Espagne franquiste aux camps français (1939-1940)

" Allez, allez... " furent souvent les premiers mots que les centaines de milliers d'Espagnols passant la frontière dans ces jours de " la Retirada " de l'hiver 1939 reçurent en guise d'accueil de la part des gendarmes et militaires français chargés de les canaliser. Condamnée à l'exode pour échapper à l'étau des troupes franquistes et à leur féroce répression, cette immense cohorte d'hommes, de femmes et d'enfants fut parquée dans des camps matérialisés par des barbelés jetés en travers des plages du Roussillon. Remei Oliva en faisait partie. Elle raconte comment elle dut brutalement abandonner sa maison de Badalona pour se réfugier dans une France qui la jeta sur la plage d'Argelès-sur-Mer. Elle témoigne de ses 15 mois de souffrances dans les camps d'Argelès et de Saint-Cyprien, humanisés par le chaleureux séjour à la maternité d'Elne pour la naissance de son fils Ruben. Elle relate le sable et le vent, la gale et les poux ; l'indifférence des uns et la générosité solidaire des autres ; le désarroi face à l'impossibilité de comprendre les ordres des surveillants ; l'angoisse de ne rien savoir ni du lendemain, ni même du présent alors que la guerre s'est arrêtée en Espagne pour mieux se propager en France et en Europe. Son témoignage est nécessaire, parce que nous ne devons pas oublier les événements de cette époque, mais aussi pour notre vigilance aujourd'hui. Des " camps de concentration " - selon les termes alors employés par l'administration française - de 1939 aux " centres de rétention " de 2009, des Républicains espagnols " indocumentados " aux sans-papiers expulsés chaque jour, le récit de Remei Oliva nous invite à ne pas avoir la mémoire courte.

01/2010

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Cerveau et psychologie

Un millier de cerveaux. Neurosciences. Une nouvelle théorie de l'intelligence

Si les recherches en neurosciences progressent chaque jour un peu plus, elles génèrent dans leur sillage davantage de questions que de réponses. Et au premier lieu desquelles, comment de simples cellules parviennent-elles à créer de l'intelligence ? Pour Jeff Hawkins, neuroscientifique et ingénieur en informatique, la raison pour laquelle nous nous heurtons à ce type de questions est que l'idée même que nous nous faisons du cerveau et de son fonctionnement est erronée. D'après lui - et ce qu'il appelle la théorie des mille cerveaux - le cerveau est en réalité organisé en plusieurs centaines de milliers de petites unités de calcul identiques et indépendantes, les colonnes corticales. Chacun de ces groupes de neurones traite, isolément et individuellement, les informations qui leur parviennent, avant que chacun élabore une représentation du monde qui lui est propre. Chaque colonne possédant des connexions avec différentes parties du corps, le cadre de référence des unes et des autres est très variable ; le cerveau effectue alors un tri parmi les milliers de modèles qui lui sont proposés, et procède à un vote. D'après Hawkins, la tâche fondamentale du cerveau ne serait donc pas d'élaborer une représentation unique du monde, mais de gérer les milliers de pensées individuelles qui lui parviennent à chaque instant. Cette approche originale permet de reconsidérer et de résoudre certaines des questions de neurosciences ouvertes depuis longtemps, comme le rôle et l'utilité de la douleur. Hawkins montre également en quoi cette nouvelle perspective ouvre la voie à l'élaboration d'une intelligence artificielle (IA) vraiment intelligente et à des machines capables d'apprendre par elles-mêmes. Mais aussi pourquoi nous ne devons pas craindre les systèmes super intelligents.

04/2023

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Vie chrétienne

La vibration du coeur est le langage de communication de Dieu (Univers). Le paradis, c'est accomplir les dimensions de l'être divin qui sommeille en nous

Pour comprendre Dieu, nous devons nous armer d'un peu de théorie. L'Univers ou Dieu ou encore appelé l'énergie suprême nous offre des opportunités de bonheur et de réalisation de soi. Rappelons que le bien-être est la nature de l'Univers. En retour, nous aiderons l'Univers ou Dieu à s'unifié, c'est-à-dire l'Univers ou Dieu veut que toutes les énergies (esprits) forment une seule entité avec elle. Pour ce faire les énergies inférieures (esprits) doivent, dans un processus de recyclage, se transformer en énergies supérieures pour rendre l'unification avec elle (l'Univers, Dieu ou encore énergie suprême) possible et ceci par le biais d'un "combat" entre l'esprit (énergies inférieures) et la matière. L'esprit découvrira et expérimentera la dualité dans le monde réel. Le combat entre l'esprit et la matière rendra, à travers les contrastes, possible la découverte de la vérité et de l'amour. C'est l'amour qui transforme l'énergie inférieure en énergie supérieure. Il n'y a pas de paradis après la mort. Le paradis, la véritable adoration c'est l'accomplissement des pouvoirs divins qui est en nous. Le paradis se réalise ici sur la Terre quand nous accomplissons les dimensions de l'être divin qui sommeille en nous. L'âme est un outil de communication entre notre esprit et notre corps physique. L'esprit encore appelé la conscience collective (égrégore) ou "champ morphique" est un Champ dans lequel nous vivons. Comme un glaçon dans un verre d'eau est une concentration de l'eau dans lequel il baigne, nous sommes une concentration d'énergie du champ énergétique dans lequel nous vivons. C'est par les épreuves que Dieu élève notre esprit.

02/2023

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Economie (essai)

Préparer demain et intégrer l'intelligence artificielle dans notre vie

L'Intelligence Artificielle (I.A.) est le sujet du moment, un sujet incontournable et en prise directe avec la réalité, y compris dans la situation sanitaire actuelle. Il ne s'agit plus, aujourd'hui, de se demander s'il y a opportunité à introduire ces techniques dans le fonctionnement de sa vie. Il nous faut découvrir l'Intelligence Artificielle. Elle est là pour nous simplifier la vie et nous faire gagner du temps et de l'énergie. Qui n'a pas dit : "OK Google" ou "Siri, dis-moi" ? et qui ne souhaite pas faire évoluer son comportement ? Si l'intelligence artificielle gagne du terrain chaque jour, chacun de nous ne saisit pas forcément les tenants et les aboutissants de ce secteur. L'intelligence artificielle, il y a peu encore anecdotique dans la société, s'impose aujourd'hui comme un facteur incontournable et frappe avec de plus en plus de véhémence à la porte de chaque individu, comme en témoigne la course à la voiture autonome qui bat son plein, les drones, le télépaiement, la reconnaissance faciale, les prises de conscience dues au Covid-19. L'I.A. est déjà là... Elle pose la question, sans doute pour la première fois en des termes forts, de la place de l'humain ? Donc choisir en conscience plutôt que subir... Nous devons nous préparer à un futur prévisible, possible et réalisable... Comment repenser nos choix individuels et collectifs ? Comment vivre l'après COPID-19 de mars 2020... qui va inévitablement changer le monde ? L'école à la maison, le télétravail, la perte d'emploi et j'en passe ! ... Comment vivre cette transition économique ? Michel Berger nous fait parcourir ainsi tout un pan économique de la révolution numérique actuelle et future.

05/2021

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Imagerie médicale

Atlas échographique de l'endométriose

Cet atlas s'adresse aux échographistes, gynécologues, sages-femmes et radiologues qui sont confrontés au dépistage de l'endométriose en première ligne. Du dépistage précoce, dépend la prise en charge rapide de cette pathologie douloureuse et invalidante et de la guérison. Notre responsabilité est grande, nous qui sommes avec les cliniciens en première ligne, confrontés à la douleur pelvienne aigüe ou chronique. Technique précise, indolore, l'échographie pelvienne est l'examen fondamental du début de la chaîne diagnostique. Savoir diagnostiquer l'endométriose, mais aussi pouvoir affirmer l'absence de cette pathologie, passe par une démystification de la difficulté du diagnostic. Cet atlas se veut précis, détaille les lésions, la plupart du temps toujours semblables, codifie l'examen dans une systématisation des compartiments pelviens à étudier. Les auteurs entraînent le lecteur dans une démarche diagnostique simple, rigoureuse. Le lecteur apprendra : à s'orienter, à localiser, à définir les différentes expressions de cette pathologie infiltrante, à rester rigoureux, à remettre l'image à sa place et la replacer en situation par rapport à la clinique, à ne pas sur-diagnostiquer, dans les cas complexes, "à penser comme un chirurgien". Nous sommes des imageurs, des passeurs vers le thérapeute médical ou chirurgical ; nous nous devons de ne pas faire une confusion des genres. En suivant le chemin de la sémiologie des images où vous emmènent les auteurs, aidés de clichés, de dessins, de boucles vidéos, en apprenant à se servir de l'outil échographique en 2D dynamique, en 3D statique, et en Doppler, en vaginosonographie et en rectosonographie, l'échographiste rendra un immense service aux femmes douloureuses. Eviter l'errance diagnostique, ne pas sur-diagnostiquer, savoir guider les thérapeutes par une analyse précise : "good job" à toutes et à tous. lM Levaillant, K Zouiten, E Hurteloup.

02/2023

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Agriculture

Plutôt nourrir. L'appel d'une éleveuse

L'histoire d'une diplômée de Sciences Po devenue éleveuse de cochons noirs dans le Gers et militante, face à l'agro-business, de l'alternative du mode de vie paysan, solidaire et joyeux. Quand Noémie lui dit qu'elle élève maintenant des cochons dans le Gers, Clément décide d'aller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres, la carrière... et il découvre son ancienne camarade, dans la ferme collective où elle s'est installée, en train d'aider une truie à mettre bas au plus froid de la nuit, il l'accompagne dans les ténèbres de l'abattoir et sous les néons de l'atelier où elle découpe les carcasses, bouchère parmi les bouchers. Clément, qui est plutôt végétarien, se pose des questions sur l'élevage à l'heure où le climat se dérègle. Témoin du corps-à-corps de Noémie avec la terre, avec l'animal, avec la vie, avec la mort, il appréhende la complexité d'un sujet trop souvent réduit au débat " pour ou contre la viande ". L'élevage qu'il voit n'est pas celui des vidéos-choc qui circulent sur Internet. Il préfigure le rôle que peuvent jouer les animaux dans un système alimentaire durable, sevré des énergies fossiles, aux antipodes d'une agro-industrie dans l'impasse. Mais, pour l'heure, les normes favorisent le modèle intensif dominant et poussent Noémie et d'autres petits éleveurs à se battre pour survivre et pouvoir continuer à travailler dans le respect du vivant, guidés par une joyeuse solidarité. Quitte à désobéir. Dans ce récit immersif, sensible et politique, les voix de Clément Osé et Noémie Calais se conjuguent pour nous emmener des cabanes à cochons au modèle de société que nous devons choisir pour continuer, demain, à nourrir nos corps et nos âmes.

02/2024

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Littérature française

Les deux poetes

" A l'époque où commence cette histoire, la presse de Stanhope et les rouleaux à distribuer l'encre ne fonctionnaient pas encore dans les petites imprimeries de province. Mal- gré la spécialité qui la met en rapport avec la typographie parisienne, Angoulême se servait toujours des presses en bois, auxquelles la langue est redevable du mot faire gémir la presse, maintenant sans application. L'imprimerie arriérée y employait encore les balles en cuir frottées d'encre, avec lesquelles l'un des pressiers tamponnait les caractères. Le plateau mobile où se place la forme pleine de lettres sur laquelle s'applique la feuille de papier était encore en pierre et justifiait son nom de marbre. Les dévorantes presses mécaniques ont aujourd'hui si bien fait oublier ce mécanisme, auquel nous devons, malgré ses imperfections, les beaux livres des Elzevier, des Plantin, des Alde et des Didot, qu'il est nécessaire de mentionner les vieux outils auxquels Jérôme-Nicolas Séchard portait une superstitieuse affection ; car ils jouent leur rôle dans cette grande petite histoire. Ce Séchard était un ancien compagnon pressier, que dans leur argot typographique les ouvriers chargés d'assembler les lettres appellent un Ours. Le mouvement de va-et-vient, qui ressemble assez à celui d'un ours en cage, par lequel les pressiers se portent de l'encrier à la presse et de la presse à l'encrier, leur a sans doute valu ce sobriquet. En revanche, les Ours ont nommé les compositeurs des Singes, à cause du continuel exercice qu'ils font pour attraper les lettres dans les cent cinquante-deux-petites cases où elles sont contenues. A la désastreuse époque de 1793, Séchard, âgé d'environ cinquante ans, se trouva marié. Son âge et son mariage le firent échapper à la grande réquisition qui emmena presque tous les ouvriers aux armées...

02/2023

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Histoire des idées politiques

Une brève histoire mondiale de la gauche

Qu'arrive-t-il à la gauche ? Est-elle effectivement en train d'agoniser ? Si on n'a cessé, tout au long de sa brève existence, de prononcer son requiem, elle a jusqu'à présent toujours déjoué les pronostics. Pourtant, aujourd'hui, partout dans le monde, les mouvements de la gauche organisée connaissent un déclin important. C'est peut-être qu'il faut y voir le symptôme d'un effacement plus profond et bien plus problématique, celui de l'" imaginaire de l'égalité ", qui fut le principal moteur de la gauche mondiale depuis sa naissance au XVIIIe siècle... C'est en tout cas l'hypothèse pour le moins perturbante de ce livre. Et pour saisir sa pertinence, Shlomo Sand nous propose de remonter aux sources de cet " imaginaire " et d'étudier le façonnement, les transformations et les ajustements de l'idée d'égalité sur plus de deux siècles. Des Diggers de la première révolution anglaise à la formation de l'anarchisme et du marxisme, du tiers-mondisme aux révolutions anticoloniales, des féminismes post-MeToo au populisme de gauche aujourd'hui, ce livre revient en profondeur sur les penseurs et les mouvements qui ont bâti la gauche mondiale. Il montre à la fois les dynamiques globales et transnationales qui les ont animés, souvent en écho les unes avec les autres, la manière dont ils ont pensé l'égalité, mais aussi comment ils se sont heurtés au " mur " de l'égalité réelle et ont pu en tirer, ou non, les leçons nécessaires. Avec le brio et l'engagement qu'on lui connaît, Shlomo Sand relève le difficile pari d'une brève histoire mondiale de la gauche qui s'adresse, avec un grand sens de la pédagogie, au plus grand nombre, tout en proposant des hypothèses originales à l'heure où nous devons nous employer, de toutes nos forces, à réactiver l'imaginaire égalitaire.

01/2022

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Ouvrages généraux

Michel Debré. L'architecte du Général

Louis XIV avait Colbert, de Gaulle avait Debré. Qui était le fidèle entre tous dont le Général de Gaulle fit le premier des Premiers Ministres de la Cinquième République ? Le mystérieux Turquant chargé de désigner dans la clandestinité les préfets de la Libération pour faire pièce au projet de gouvernorat américain ? Le bouillant Caton qui avait appelé durant douze ans à détruire la Quatrième République ? Le petit homme fort en thème, père de la Constitution ou le brillant cavalier, sorti major de Saumur ? Le grand commis austère inspiré par Richelieu ou le fondateur de l'association des Amis d'Eugène Labiche ? L'auteur d'un projet de Pacte pour une union d'Etats européens ou le souverainiste contempteur du fédéralisme européiste ? L'ardent défenseur de la famille ou le féministe convaincu qui ouvrit aux femmes les portes de la haute administration ? Un serviteur zélé ou le seul des féaux du Général qui lui tenait réellement tête ? A l'heure où les Français s'apprêtent à désigner celle ou celui qui présidera pour la neuvième fois la Cinquième République, l'homme qui en fut le premier maître d'oeuvre, l'homme dont le Général souhaita un temps qu'il lui succédât, reste à la fois illustre et méconnu. Il était le fils d'un médecin célèbre et le père de deux ministres. Mais la personnalité du prodigieux légiste auquel nous devons non seulement notre loi fondamentale mais des réalisations aussi diverses que la fusée Ariane, le RER, les Assedic, l'ENA, la formation professionnelle ou les parcs naturels est aussi complexe que mal cernée par la mémoire collective. D'une plume nourrie aux meilleures sources, Patrick Samuel montre en quoi cet homme secret étonnant fut véritablement " l'architecte " du Général.

05/2022

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Napoléon

Le Paris de Napoléon

Napoléon Bonaparte est mort le 5 mai 1821. L'année 2021 commémorera le bicentenaire de sa mort. Cette promenade dans Paris sur les traces de Napoléon Bonaparte sera l'occasion d'une réflexion sur les ambiguïtés de l'humanisme libéral européen. C'est à Hitler que nous devons d'avoir fait déposer les restes de l'Aiglon auprès du tombeau impérial de son père aux Invalides. De l'extrême droite à l'extrême gauche, Napoléon est vénéré. Pour célébrer le centenaire de la mort de Napoléon le 5 mai 1921, la République française avait hésité entre deux lieux : les Champs-Elysées et les Invalides ; entre son tombeau et le monument le plus célèbre associé à sa gloire, l'Arc de triomphe. Que célèbre-t-on à son bicentenaire au 5 mai 2021 ? Le général des armées révolutionnaires ou bien l'autocrate qui a rétabli l'esclavage et réduit les femmes au statut juridique d'éternelles mineures tutorées par pères et maris ? 850 mètres séparent l'école militaire de Paris et les Invalides : les premiers pas dans la carrière d'homme de guerre et le tombeau. Comment un jeune étranger, prononçant mal le français, épris de l'antique liberté républicaine et communaliste de sa petite île de Corse, a-t-il pu s'endurcir au point assez fou de se prendre pour Charlemagne et se faire couronner par le pape dans Notre-Dame ? Pourquoi son aventure humaine et inhumaine a-t-elle été si longtemps en Europe et ailleurs un modèle d'accomplissement viril ? A l'heure de Trump, Poutine, Bolsonaro, Modi et des couronnements présidentiels au Louvre, est-on bien sûr d'en avoir fini avec les Messies bottés ? Trouverons-nous encore, sous les traces de Napoléon Bonaparte, l'ancienne promesse de justice égalitaire non encore accomplie ?

05/2021

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Pédagogie

Dictionnaire de philosophie de l'éducation. Notions essentielles

"L'homme, disait Kant, est la seule créature qui doive être éduquée." C'est dire que l'entreprise éducative est fondatrice de "l'humaine condition" et ne peut être menée à l'aveuglette, guidée par la seule "efficacité" à court terme : elle requiert une réflexion de fond, tant sur ses finalités que sur ses modalités, sur ses enjeux que sur méthodes. C'est l'objet de la philosophie de l'éducation. Pour nous aider à y voir clair dans ce domaine, les chercheuses et les chercheurs de la Société Francophone de Philosophie de l'Education (SOFPHIED) ont réuni ici une centaine de notices qui permettent à toutes et tous d'accéder aux "notions socles", aux "grands problèmes" et aux "questions vives" de l'éducation aujourd'hui. Ecrits dans un langage clair et rigoureux par les meilleurs spécialistes, tous les textes de cet ouvrage apportent un éclairage décisif aux étudiantes et étudiants comme à tous les acteurs éducatifs et, plus largement encore, à toutes celles et tous ceux pour qui l'éducation est une affaire trop importante pour la traiter par la désinvolture ou l'approximation. Ils permettent au lecteur de comprendre et de prendre du recul, de déjouer les pièges de la pensée facile et d'exercer sa pensée critique sur les discours comme sur les pratiques éducatives. On pourra les lire séparément ou rebondir de l'un à l'autre, les utiliser comme des références ou en faire des points de départ pour une réflexion personnelle. En ces temps où l'éducation fait l'objet de débats souvent simplificateurs ou polémiques, ce livre est une véritable boussole : il arme notre vigilance, nourrit notre lucidité, nous outille pour affronter les défis immenses auxquels nous devons faire face. Philippe Meirieu

10/2021

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Histoire internationale

La Revue russe N° 55/2020 : "Russie : limites et frontières". Cinquièmes Doctoriales de l'AFR

Avant-propos, par Régis Gayraud Introduction, par Galina Subbotina 1. The Cossacks (1928) de George W. Hill et Clarence Brown : de la conquête de l’Ouest à la conquête du Caucase, par Amine Afellous 2. Le conte littéraire russe à l’époque romantique : limites et frontières d’un genre, par Simon Albertino 3. Quand l’univers fantastique s’échappe du livre : les nouvelles frontières dans la littérature fantastique russe contemporaine, par Marie Bonin 4. À la frontière de l’humain : l’animalité dans la prose des écrivains russes à l’aube du XXe siècle, par Alena Chumak 5. La "Russie civilisée" contre la "nation des esclaves" : mythologies élitistes et construction de frontières sociales-morales dans la Russie du début du XXIè siècle, par Sergei Fediunin 6. Le Héron à Chaillot : une traversée des frontières illustrative des rapports féconds entre Antoine Vitez et la Russie, par Sonia Gavory 7. La Limite de l’oubli de Sergueï Lebedev : une traversée du Styx, par Julie Gerber 8. Le livre comme frontière : entre espace littéraire et espace artistique. Sur l’exemple du poème Le Démon de Mikhaïl Lermontov illustré par Mikhaïl Vroubel, 1917-1927, par Anastasia Kozyreva 9. Le shtetl comme interface dans Huit récits sur l’enfance de Julius Margolin, par Lana Kupiec 10. Le Caucase dans le ballet de Charles-Louis Didelot : frontières d’une œuvre, par Tatiana Nikitina 11. Le mouvement des femmes de Léningrad (1979-1982) : un phénomène qui dépasse les frontières, par Anna Sidorevich 12. Les espaces de la douleur comme lieux d’emprisonnement du corps féminin dans la prose féminine russe de la fin du XXe siècle, par Kateryna Tarasiuk

01/2021

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Science-fiction

Sombre Imperium : La Trilogie

Alors que la Cicatrix Maledictum déchire la galaxie, déversant toutes les horreurs du warp et de la Longue Nuit, l'humanité n'a jamais été aussi proche de l'anéantissement. L'Ere Indomitus est arrivée. C'est le début du Sombre Imperium. Cadia est tombée, ses armées ont été dispersées, elle qui si longtemps fut un rempart imprenable et inflexible contre le Chaos. Toutefois, un héros renaît de ses cendres pour combattre les ténèbres - le primarque Roboute Guilliman. Et à travers lui, une faible étincelle d'espoir est ravivée. Dans Guerre et Peste, de vastes armées sont rassemblée par le Fils Vengeur pour contrer la destruction imminente de l'humanité. L'humanité lance une croisade comme on n'en a pas vu depuis des millénaires. Un plan certes désespéré, mais qui ne doit pas échouer, sous peine de perdre l'Imperium. Les ennemis sont nombreux, le défi à relever est presque insurmontable. Aux prises avec sa propre foi et le sinistre vide qu'est devenu le Sombre Imperium, le destin de Guilliman l'amènera face à face avec l'un de ses frères, le primarque devenu démon Mortarion. Alors que la Croisade Indomitus fait rage, des héros désespérés combattent sur une myriade de mondes. Mais c'est avec l'attaque de la planète capitale de Guilliman par la Death Guard que commence la lente progression d'un complot vicieux visant à éliminer le dernier espoir de l'Imperium en déchaînant la terrible maladie nommée Fléau Divin. Cette réédition en recueil rassemble la fameuse trilogie de Guy Haley, avec l'integralité des révisions de l'auteur apportées aux premier et second livres.

11/2022

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Religion chrétienne

Oeuvres

Ces deux maîtres spirituels, Thérèse (1515-1582) et Jean (1542-1591), sont aussi deux écrivains de premier plan. Ils furent deux individus engagés dans leur siècle, liés dans la contemplation comme dans l'action, et résolus, pour réformer le Carmel, à affronter le monde auquel ils appartenaient. C'est Thérèse qui initie la Réforme. Elle rédige le Livre de la vie pour y exposer son existence, ses péchés, pour y consigner aussi les «faveurs» que le Seigneur lui a accordées, autrement dit ses expériences mystiques, dont la célèbre «transverbération» : il importe de démontrer aux adversaires de la Réforme et aux tribunaux de l'Inquisition qu'il ne s'agit là ni des simulations d'une illuminée ni de manifestations du démon. Son Livre des fondations décrit non sans humour les difficultés qui émaillent l'installation des couvents de carmélites déchaussées, tandis que Le Château intérieur expose dans une prose empreinte de poésie sa conception du cheminement de l'âme jusqu'à l'union avec Dieu. Quant à Jean de la Croix, dont Thérèse perçut très vite le rayonnement spirituel et dont elle fit son confesseur, c'est pendant son incarcération dans un cachot, alors qu'il est soumis à la solitude la plus absolue et à un traitement inhumain par les opposants à la réforme du Carmel, qu'il compose l'essentiel du Cantique spirituel. Splendide poème du désir et de l'extase, dans lequel expérience poétique et expérience mystique ne sauraient être dissociées, c'est, comme Nuit obscure et Flamme d'amour vive, l'un des textes les plus intenses de la poésie universelle.

10/2012

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Moto

Motobécane, la course en quatre-temps

Bien connue depuis ses débuts en 1923 pour ses motos du quotidien, Motobécane a pourtant le démon de la course. L'usine s'est fortement impliquée avant-guerre avec un véritable service Course. Durant ces années apparaît le Bloc S, né de la règle à calcul d'Ernst Drucker et du coup de crayon de Géo Ham. Décliné de 250 à 600 cm3, il va tout gagner : le Bol d'Or à plusieurs reprises, le championnat de France, le Paris-Les Pyrénées-Paris... Malgré les années sombres de la guerre pendant lesquelles la marque se retire officiellement de la course, de véritables champions vont se révéler et entourer de lauriers le logo de la marque. Agents implantés solidement au coeur des villes françaises ou mécanos de quartier, ils préparent un quatre-temps Motobécane, l'incontournable "Z", avec les moyens du bord, de l'entraide, et un peu de talent, pour finir un Bol d'Or !! Bien que le sport, chez Motobécane, soit synonyme de circuit ou de course sur route ouverte, les quatre-temps, de la 125 à la 350 bicylindre, affrontent tous les terrains : la piste bien sûr, mais aussi les bourbiers des terrains de trial, les bosses des terrains de cross et les parcours impossibles d'enduro. Ce livre n'est pas seulement un livre d'histoire : il offre un peu de technique et l'évolution des motos, mais vous y croiserez surtout des histoires d'hommes, celle de ces pilotes, préparateurs et mécanos de talent qui ont mis leur vie au service de la firme de Pantin en y associant un... chronomètre !

11/2021

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Histoire internationale

Kennedy, le temps de l'Amérique . Comment John et Jackie ont changé le monde

Le 22 novembre 1963, le président John Kennedy était assassiné à Dallas. Cette disparition brutale a bouleversé l'Amérique et choqué le monde. Elle a laissé un vide qui, cinquante ans après, n'a toujours pas été comblé. Pourquoi ? D'abord, parce que la mort de Kennedy a mis fin à un rêve. Le rêve d'une Amérique unie et généreuse au service de la liberté. Ensuite, parce que ce jour-là, l'Amérique a perdu plus qu'un président. Elle a perdu son innocence. Elle est passée du rêve au cauchemar, réveillée cruellement par le démon de la violence aveugle. Enfin, parce qu'en quelques années, John et Jackie Kennedy avaient conquis l'Amérique et séduit la terre entière. Par leur charme, par leur élégance, et par leurs actes. Ils incarnaient une nouvelle façon de faire de la politique. Habité par un mélange d'idéalisme et de réalisme, de détermination et d'ambition, Kennedy a présenté à ses concitoyens des défis utopiques, qu'ils ont relevés avec enthousiasme : remporter la Guerre froide, supprimer la terreur nucléaire, mettre un homme sur la Lune, ouvrer pour la paix, accorder une vraie égalité aux Noirs, aider les nouveaux pays indépendants en Afrique et en Asie, etc. Brièvement alors, l'Amérique a illuminé le monde de sa jeunesse, de sa fraîcheur, de son enthousiasme. Jamais elle ne fut aussi puissance, ni aussi admirée, ni aussi enviée, ni autant copiée que pendant les années Kennedy. Voici le récit de ces années. Voici comment John et Jackie Kennedy ont changé le monde. Voici "le temps de l'Amérique". Un temps où rien ne semblait impossible aux Etats-Unis.

11/2013

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Littérature française

Le village accroché aux étoiles

Au début du dix-neuvième siècle, sur un haut plateau de montagne que l'homme a jusque là ignoré, un ruisseau naît des larmes et de la compassion d'un forgeron en fuite. Tout au long du siècle s'installent des familles de marginaux et d'exclus, jusqu'à fonder un village entier. Ce village, soudé par les valeurs humanistes du forgeron, compte au début du vingtième siècle un nombre d'habitants qui ne varie plus. Il s'agit là d'un mystère qui agite tous les passionnés de sociologie, mais que personne, à l'exception d'un vieux rabbin, n'explique... Des années soixante à nos jours, l'histoire des uns et des autres se dévoile. On découvre Rosa, la pianiste passionnée et philanthrope ; Jacques la Serrure, un homme brisé par ses origines qui se relèvera par un exploit extraordinaire ; Etelle et Julius, un couple malheureux qui attendra la grande vieillesse pour se redécouvrir ; Abel Crani, l'instituteur fou de littérature ; Sabina, la femme démon transformée par la bonté de son époux et la quête initiatique qu'elle s'impose ; ou encore Marie Climt, amoureuse éternelle qui transcende sa disgrâce physique par la force de sa passion... Tous ces personnages (et il y en a d'autres...), qui luttent pour dépasser leur souffrance et sortir de l'ornière, se croisent et s'éclairent les uns les autres. Au fil des pages, une lumière apparaît et s'affirme : on comprend peu à peu les valeurs profondes transmises par le forgeron originel, et le message qu'a transmis son histoire. Le nombre d'habitants devient alors comme une révélation...

11/2014

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Romans historiques

Gilles de Raiz ou La confession imaginaire

Gilles de Raiz, retenu par la honte au Premier Ciel, attend d'un humain, pour poursuivre son ascension vers le Père, un signe de fraternité, qu'il le reconnaisse, l'accepte en tant qu'homme au-delà de l'absolution de l'Eglise et du pardon divin. Or, Dieu observe Gilles, et Gilles ne parvient pas à détacher son regard de la noire pupille de Dieu. A travers sa confession se joue bien sûr le drame de la lumière et des ténèbres. Du côté de la lumière : l'amour du Fils, l'image de Jeanne la Pucelle et celle de l'ami Beaumanoir. Du côté des ténèbres : la pensée intrigante et pervertie, derrière laquelle on devine Satan, aisément reconnaissable sous le masque des mages dont s'est entouré Gilles, mais redoutable quand il prend figure des Justes de l'Histoire. Gilles lui-même, tiraillé entre le bien et le mal, se divise en deux émanations antagonistes : Angelo, son " âme épargnée ", et le monstrueux frère intime, le Gilles possédé, poussé par le démon au vice et au crime horrible sur d'innombrables enfants. Auprès de lui se tient Thomas l'enlumineur, son maître droit et fort. Le parcours de la vie de Gilles, guerrier, mystique, extravagant en tout, cousu d'or et ruiné tour à tour, alchimiste et dévot, se présente entre Dieu et Satan comme une succession de joutes pour le combat suprême, qui se déroule simultanément entre Gilles et son interlocuteur, car Gilles n'a qu'un but : réduire ce raisonneur pour convertir sa pensée en amour. Ce livre publié initialement aux éditions du Seuil est le premier roman de Martine Le Coz.

04/2002

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Critique littéraire

Pierre Michon, la lettre et son ombre. Actes du colloque de Cerisy-la-Salle, août 2009

L'oeuvre de Pierre Michon n'est-elle pas déjà celle d'un classique ? La question émerge à un tournant historique : à un moment où les textes de Michon atteignent de nouveaux cercles de lecteurs et où son écriture elle-même pourrait, à cette occasion, chercher à se construire de nouveaux défis. Certains textes comme La Grande Beune ou Les Onze ne vont-ils pas connaître une seconde floraison ? Le charme et le démon de l'inachevé traversent l'écriture de Pierre Michon comme un label de l'inimitable et la promesse d'une perpétuelle continuation. La possibilité nous est donnée par l'écrivain lui-même de chercher à comprendre cette aventure à l'état naissant : dans l'épaisseur sauvage de ses carnets de travail, â même la genèse du texte tel qu'il est en train de s'inventer, dont nous avons la chance exceptionnelle de pouvoir interroger le créateur. Ce sera, pour la lecture de l'oeuvre, l'une des grandes nouveautés de ce colloque et des recherches à venir. Que va-t-on trouver à travers ces traces de la création ? Un formidable chantier intellectuel, une profusion de matériaux imaginaires et quelques aperçus inédits sur l'art de l'écrivain... mais surtout une énergie, une logique, une "percolation" qui constituent la signature inimitable d'une écriture. Comment la qualifier ? Comment résumer la singularité paradoxale de cette oeuvre, à la fois baroque et boutonnée, naturelle et fardée, noble et roturière, sauvage et réglée, cruelle et généreuse, si ce n'est par cette hypothèse : cette écriture ne serait-elle pas tout simplement en train de construire la langue classique de notre temps ?

11/2013

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Psychologie, psychanalyse

Avant que d'être hommes

Nous avons tous été enfants avant que d'être hommes, se désole Descartes : être enfant, c'est être trompé. Les modernes, avec Rousseau, inventent alors une enfance à la mesure de leur rêve, font de l'enfant le lieu sacré de la liberté de l'homme. Conséquence : éduquer devient un devoir, un impératif catégorique, puis droit, universel, indiscuté. Une promesse, dit Hannah Arendt. Qui se risque aujourd'hui à soutenir la promesse moderne d'éducation rencontre, non l'innocence de l'enfance mais l'impossible de l'infans, du sans nom. L'enfance, de plus en plus ouvertement, refuse la béatification dont elle est l'objet. L'éducateur - le parent, l'enseignant - affronte son échec. L'expérience de l'échec est douloureuse lorsqu'on en récuse la raison. Œdipe a toutes les raisons d'ignorer la cause de la peste qui ravage son royaume. Il veut savoir, cependant. Quand il sera convaincu que personne d'autre que lui-même n'est cette cause, il fixera ses yeux sur l'inconcevable sans nom qu'il est et que l'oracle avait dit. Eduquer, c'est avoir affaire au dire infans, inéduquable, qui se transmet malgré soi. Un métier de l'impossible, affirme Freud. Impossible n'est pas impraticable ; mais de l'idéal promis, un infans - en moi, en l'autre - toujours se rira. Ce livre propose une analyse, sans nostalgie, de la crise de l'éducation moderne et fait entendre, dans la secrète confrontation au démon de la lecture d'un Sartre ou d'un Pascal Quignard, une " réson " de cet avant qui dure encore...

07/2000