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Colin Firth

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Enseignement professionel

Histoire-Géographie-EMC 2de Bac Pro. Edition 2019

Un manuel d'Histoire-Géographie - EMC construit pour permettre à l'élève d'avoir un éclairage sur les mutations de l'économie et de la société, en mettant en résonnance les 3 disciplines. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous - Il a été pensé pour poursuivre la construction d'une culture générale pour l'élève, commencée au collège, et facilite l'insertion et la réussite dans sa vie et son activité professionnelle. - Chaque chapitre débute par une page de découverte, intitulée " J'entre dans le thème ", qui incite l'élève à comprendre les liens entre la question étudiée et l'actualité (grands documents " d'hier à aujourd'hui ", frise, question défi sur les acquis des élèves, etc.). - Les pages " Lecture active " proposent le cours en 3 points et une mise en activité par des documents pour vérifier la compréhension du cours. Elles sont nécessaires à la mise en activité qui suit. - Un " coin des curieux " fait le lien entre " Hier et aujourd'hui ". - Les pages " J'expérimente " proposent des activités qui précisent et approfondissent les connaissances du cours. Elles permettent de mettre en oeuvre les capacités des élèves et de les articuler aux repères historiques et géographiques attendus par les programmes. - Les pages " Histo-Art et Géo-photo-Graphe " abordent les grands thèmes du programme d'un point de vue artistique. - Les pages " Méthode " proposent de travailler des savoir-faire disciplinaires. - L'EMC est traité sur le même modèle et fait des liens avec les chapitres. - Les pages " Je retiens autrement " visent à faire le bilan des connaissances acquises de façon plus ludique.

06/2019

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Littérature française

Akoun. Récit du Fokwé

Akoun, récit du Fokwé, " retrace les prouesses que doivent accomplir les futurs guerriers en chef des tribus Akhan avant d'obtenir des aînés le flambeau de la maturité et pour les braves l'épée héréditaire de leur clan et de leur classe d'âge ". Il se présente sous la forme d'un recueil de récits contés par le grand-père le soir au coin du feu. Nous suivons Akoun, le héros, depuis sa naissance jusqu'au jour où, élu Saphohin, il part pour la guerre contre les tribus voisines. L'auteur, maître d'une écriture riche, élégante, flamboyante, chante les étapes de son éducation virile, qui exige du garçon un perpétuel dépassement de soi dans des épreuves et des prouesses : tout petit encore, il participe à une chasse au buffle avec son père et Agbana le guérisseur, dont il reçoit des leçons de choses d'une rare qualité ; à dix ans, à la " conquête du palmier ", il livre un combat victorieux à un serpent naja ; plus tard le sollicitent joutes, durs travaux des champs, qui exigent vigueur et endurance, amitiés viriles et rivalités, enfin un duel titanesque contre Yapo - prouesses par lesquelles il veut mériter la belle Ahoua. Arrivé à l'âge d'homme, Akoun s'illustre à la guerre, et rapporte un glorieux trophée : une tête de Saphohin. Après une séance de palabres homériques, il est élu Saphohin à son tour. Doté d'un glaive forgé par 10 000 forgerons en 7 fois 7 jours et 7 fois 7 nuits, enduit de poison, éprouvé par 7 fois 7 chocs contre un rocher, béni par le féticheur, Akoun n'a plus qu'à partir guerroyer. " La paix c'est pour les femmes, les hommes font la guerre. " Il va attaquer Otchougoumou l'Imprenable. Laurent Mama Abéhikin reprend dans Akoun la tradition orale de son clan, la geste des Akhan, il se fait l'aède de cette épopée.

03/1980

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Littérature française

Le Blues de mes Afriques...

Face à la dégradation du tissu social, politique et économique de mon pays, j'avais trois possibilités : subir passivement, les bras croisés dans mon coin ; prendre mon caillou et ma machette pour me fondre dans ces foules de militants hystériques, aveuglés par la passion, qui cassent tout sur leurs passages et n'hésitent même pas à découper leurs semblables, pour peu que ceux-ci s'opposent à eux ; prendre ma plume et une feuille de papier, pour baliser des voies nouvelles, avec des vers de pierre, afin de guider, par mes écrits, le peuple devenu aveugle... J'ai réfléchi et j'ai choisi la dernière possibilité. Non pas parce que je suis aussi passif que ceux qui préfèrent se tenir à l'écart ou encore parce que je ne me sens pas le courage de ceux qui descendent dans la rue pour revendiquer, mais simplement parce que j'ai compris que notre faiblesse, c'est notre manque de repères qui soient adaptés à ce que nous sommes véritablement ! C'est ainsi qu'est né ce pamphlet contre les véritables ennemis du développement africain. Je n'ai pas la prétention d'avoir trouvé la solution. Mais je voudrais qu'on m'accorde le mérite d'en avoir proposé une. Cette prose versifiée par endroits, je l'ai voulue teintée d'humour, mais aussi de sérieux et de beaucoup de réalisme. En la lisant, à un moment ou à un autre, vous vous reconnaîtrez forcément. Sur le coup, riez, pleurez ou rêvez, si vous en avez envie. Mais à la fin, s'il vous plaît, méditez. Oui, méditez et prenez la bonne décision : celle que vous dicte votre propre conscience et personne d'autre... Car chacun de vous a une brique ou du moins est une brique. De cette brique dépend la solidité des pays de paix que nous voulons, tous ensemble, bâtir pour le développement d'une Afrique nouvelle, libre... pour de vrai.

01/2015

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Littérature française

Mes contes d'au-delà des mers

"Mes contes d'au-delà des mers sont des petits bonheurs, portés sur l'océan par des navires aux ailes légères. Ils sont toujours décrits avec l'écriture marine d'une justesse impeccable de Jean de La Varende, un écrivain qui a servi de tout son coeur, de tout son talent et de tout son plaisir la compréhension et l'amour de la mer. "Mis en scène à travers le monde et les âges, ces contes ont la force visuelle de séquences de cinéma. Le lecteur marche dans le cortège du marquis de Manera le long de la route brûlante, sur le sol d'argent fondu tout brasillant de vibrations blanches au grand soleil de onze heures. Il est dans le sillage des trières grecques, ces navires ailés, jaune et rouge, qui font trembloter en reflets les colonnes et les temples, sur les caps attiques et dans les îles mélodieuses. La langue est élégante et lisse comme cette glaçure anglaise que rien n'imite, ou comme le yakiba, la trempe d'une lame de sabre de samouraï. Elle est poétique, pétillante, riche, mélodieuse, jaillissante, jubilatoire. Elle rebondit d'allitérations en notations sonores dans un spectre large, du grondement d'un train qui s'assourdit aux confins de la plaine, jusqu'aux harpes étranges faisant miauler la brise. Sons, mais aussi odeurs exotiques, racine d'iris et fleur d'oeillet. Couleurs, dans toutes les nuances subtiles ou violentes, corps de nacre rose avec des jambes et des bras d'or, biches d'aventurine, cerfs roses aux bois dorés, faons jaune citron tavelés de poivre, deux oiseaux, noir, blanc et rouge, luttant dans une fougue du pinceau. Le ton est sensible, léger comme un nuage ou un éventail japonais, mais prégnant. [...] Tous réservent une surprise parfois impertinente, comme si la finalité du récit était d'amener sa chute majuscule, comme le clin d'oeil d'une jonque chinoise." Amiral François Bellec, de l'Académie de marine

12/2017

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Littérature française

Improbable rencontre

Algérie, 30 juin 1962, six heures du matin, agitation sur le port maritime d'Annaba, Kheïra jeune femme algérienne de vingt ans, resserre sa grande veste beige informe, autour d'elle. Elle arrange rapidement sa coiffe de sorte à ce qu'aucun cheveu brun ne dépasse, surtout ne pas se faire remarquer. Une vieille écharpe en laine noire trouée enserre son cou. D'un regard rapide et circulaire, elle scrute les premiers passagers qui arrivent pour embarquer sur ce grand bateau à destination de Marseille. La France : Paris, elle en a tant rêvé, il lui en a tant parlé qu'il suffit qu'elle ferme les yeux pour se retrouver à son bras dans la plus belle des capitales du monde. Soudain un doute énorme l'assaille et son coeur se met à battre de plus en plus fort ; il lui semble manquer d'air. Et s'il n'était pas au rendez-vous ! Qu'adviendrait-il alors de sa vie ? Mais elle chasse très vite cette affreuse pensée et se concentre à nouveau sur les arrivants qui ont déjà formé une file imposante. Kheïra est grande, ce qui lui permet de voir alentour et au-dessus de la foule bigarrée qui s'agglutine lentement. Ses yeux noirs forment deux minuscules fentes d'où brillent de toutes petites tâches couleur d'or qui scintillent au soleil. Même cachée sous son large vêtement, cette jeune femme semble d'une beauté époustouflante. Elle est mince malgré trois grossesses rapprochées, seulement aucun enfant ne l'accompagne. Où va cette jolie femme seule un matin de juin 1962 ? L'auteure a publié un récit autobiographie en 2007, L'amour en adoption (aux éditions La Société des Ecrivains) sur la vie des enfants de la DDASS, dont elle a fait partie et qui ont grandi ensemble dans le Morvan dans les années 1960. Improbable rencontre est un " clin d'oeil romancé " mêlant une large part à cette enfance, si atypique passée au milieu de cette jolie région qu'est la Bourgogne.

09/2017

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Romans historiques

Le sabre d'Allah

Mais comment l'Islam s'est-il répandu à travers les siècles, partant d'un coin perdu de la Péninsule arabique pour parvenir jusqu'aux portes de Vienne ? Pour le comprendre, peut-être est-il juste nécessaire de commencer par le commencement, et de retourner au sable du désert. L'infini des espaces désertiques et l'aspiration collective à la transcendance occupent de fait une place prépondérante dans la Révélation du Prophète, selon qui il existe un Dieu unique dont le message doit impérativement être répandu sur toute la surface de la Terre. Dès l'origine est donc posée la question de la nature double de l'islam, à la fois religieux et conquérant. Or très vite, à l'instar de ce qui advint avec les Empires romain et byzantin, les intérêts politiques et les motivations guerrières vont prendre le pas sur la dimension religieuse. Cet expansionnisme fulgurant fera ainsi naître de très nombreux conflits au sein même de la nouvelle religion, dont l'antagonisme entre chiites et sunnites n'est que la forme la plus connue. Si l'Espagne musulmane des XIIe et XIIIe siècles où juifs, chrétiens et musulmans cohabitent harmonieusement pour donner naissance à l'une des civilisations les plus raffinées qui soit, l'histoire de l'islam est aussi jalonnée d'une aveugle intransigeance et d'innombrables crimes commis au nom de la foi. Des crimes dont, au prix d'une dérive aussi absurde que délirante, les musulmans sont aujourd'hui les premières victimes, notamment à travers le terrorisme. Avec son incomparable talent de conteur, mais aussi avec le souci constant de présenter de la façon la plus claire et la plus impartiale possible l'histoire de l'islam des origines à nos jours – véritable roman aux rebondissements innombrables ! –, Gilbert Sinoué nous livre quelques clés indispensables pour mieux connaître et comprendre la culture et la conscience collective que partage aujourd'hui une communauté forte d'un milliard et demi de personnes.

11/2016

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Littérature française

Avec ce qu'il resterait à dire

« Dans le coin du mur, entre la fenêtre et le lavabo une araignée géante a tissé sa toile. Sans doute une Tégénaire domestique, de l'espèce des bâtisseuses. Elle a choisi l'angle le plus humide où le plâtre s'effrite. Il a ouvert grand la fenêtre, un souffle d'air est entré dans la chambre, a soulevé le rideau, sa nappe n'a pas bougé. Des débris poudreux, de menues ruines tombées du mur sont pris dans les fils de sa soie. Ténue, fine, si fine, et tendue. Un miracle d'équilibre. » Un soir de 1935 au Dôme, Alberto Giacometti fût attiré par la beauté d'une femme longue et mince. Elle lui faisait face quand il entra dans le café. Elle avait levé la tête, peut-être parce qu'elle s'était sentie regardée. Elle revint les jours suivants. Lui la regardait comme il l'avait regardée le premier soir, intensément et à distance. Il se passa une semaine avant qu'il osât l'aborder. À Genève pendant la guerre, le souvenir d'Isabel hante Giacometti. Ce récit raconte l'invention dans une chambre d'hôtel transformée en atelier de la Figurine sur socle, un plâtre de trois centimètres. « La figure c'est vous » lui écrit-il en 1945. Elle m'a dès que je l'ai vue attirée dans son espace, transportée sur une scène où j'étais la chambre, le sculpteur et l'apparition. L'étendue et la figure. Rien n'eut été possible sans la découverte de photographies d'Alberto Giacometti modelant à l'hôtel de Rives : douze clichés d'Éli Lotar. Je n'ai pas écrit avec ces vues sous les yeux, mais avec leur souvenir, liant l'espace de la chambre à des paysages souvent évoqués dans les Écrits, des lieux où, quand le jour se lève, l'écart entre les êtres, entre les choses, grandit. _Anne Maurel --- Quatre photographies d'Éli Lotar son reproduites en préambule du récit d'Anne Maurel.

11/2016

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Policiers

Le baptême de Billy Bean

Loin de New York et de Los Angeles, dans un de ces coins reculés des Appalaches qui sont régulièrement la risée des Américains des villes, un péquenaud ordinaire, ordinairement alcoolique, est retrouvé noyé dans un lac. Pour tout le monde, cet ivrogne de Billy Bean est mort d'une glissade. Mais Lane, cinquante-huit ans, propriétaire d'une boutique de pêche qui s'apprêtait, au même moment, à faire une prise record dans ledit lac en compagnie de son petit-fils, est persuadé qu'il s'agit d'un meurtre. En dépit de son peu d'estime pour le mort et alors que tout et tous s'y opposent - le vieux shérif qui ne veut pas de vagues avant sa retraite, son jeune adjoint peu enclin à se fier aux dires d'un ancien alcoolique qui semble se croire encore au Viêtnam, NonBob, ancien camarade d'école roué qui n'a jamais fait grand cas de la légalité et craint pour ses affaires, et Darlene, belle-fille qui a déjà suffisamment à faire pour nourrir et élever son garçon depuis que le fils de Lane a déserté le foyer -, Lane, mû par un sens têtu de la justice, cherche à en avoir le coeur net. Au risque de croiser la route de Nickel Ballew, trafiquant psychopathe qui se prend pour un prédicateur. A l'âge où un homme aspire au repos, ce vieux solitaire, soucieux de l'avenir de son petit-fils, revient alors de plain-pied dans la vie et doit se rappeler que le monde est plus grand et plus compliqué que ce coin de montagnes qu'il croyait abrité des mauvais vents. Dans une langue directe, concrète, sans fioritures, tout en actes et en dialogues tissés du parler des rednecks, Roger Alan Skipper livre, en homme mûr, un hommage gracieux et subtil à l'humanité des siens, à cette autre Amérique méconnue.

09/2015

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Humour

Au suivant

Il faut le savoir : Noyau est un salaud. Ne l'invitez pas : une fois chez vous, il s'assoira dans un coin, ne pipera pas un mot, mais observera vos moindres gestes d'un oeil aussi placide que perçant. Puis une fois rentré chez lui, il sortira ses plus belles gouaches, s'armera d'un pinceau bien trop usé, et fera de vous ou vos proches un portrait aussi beau (dans la forme) qu'acide (dans le fond). On vous prévient : Noyau est un sale type. On le voit bien dans ce livre, Au suivant, composé d'une suite de portraits qui se déploient systématiquement sur deux pages, comme celui de Melvin, qui décide de se passer de tout, mais pas de l'aide financière de ses parents ; Nino, hipster barbu, qui prend tellement de soin à préparer son expresso que l'heure de l'apéro arrive avant le première tasse ; ou Odile, qui ne partage pas ses théories complotistes avec son fils, car comment savoir si celui-ci n'est pas un extra-terrestre ? ... Méfiez-vous : Noyau est un sale type. Pourtant, par le passé, certains éditeurs lui ont accordé leur confiance, à l'instar de Frédéric Pajak, qui, au sein des Cahiers Dessinés, a publié ses précédents livres, comme Dessins au doigt, L'Art de Vivre ou Les Doigts sales ; ou encore Actes Sud, chez qui il a commis l'Ouf, en compagnie d'Anna Sommer. Des livres tous magnifiques, et c'est peut-être là que réside le mystère Noyau : comment un être aussi malfaisant et dangereux peut être également un dessinateur aussi génial ? Bon, en tout cas on vous aura averti, Noyau est méchant, comme son livre. Méchant et même féroce envers ce triste monde et ceux qui le peuplent, on pourrait même dire carrément cinglant et politiquement peu correct, mais il faut bien l'admettre : à l'arrivée c'est bon, et ça fait du bien.

03/2021

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Indépendants

Le Voyageur

Le plus grand voyage est intérieur... Un homme se retrouve malgré lui coincé à l'intérieur du tableau de La Joconde. Arpentant ses paysages, il fait d'étranges rencontres qui lui révèlent progressivement la formule pour briser sa solitude : nul ne peut trouver l'amour sans avoir au préalable pris soin de s'aimer soi-même. Résumé : Patrick, gardien de musée au Louvre, passe ses journées avec La Joconde. Mais à force de la voir toute la journée, sourire en coin et bras croisés, le gardien ne la supporte plus. Jusqu'à ce que Mona Lisa l'appelle à le rejoindre... à l'intérieur du tableau ! Le début : Patoche est de service dans une des salles du musée du Louvre, celle où se trouve le tableau de Léonard de Vinci. Il est debout, mains jointes devant lui, il en est le gardien du jour. Il regarde les gens qui s'aiment et les déteste. Alors qu'un troupeau de visiteurs s'émerveille par convention devant l'étonnamment minuscule tableau de La Joconde, le gardien n'est fasciné que par les jolies jambes de la guide. Mais Patoche est comme invisible, personne ne le remarque jamais et la guide, passionnée, ne manifeste d'intérêt que pour ce stupide tableau : " Il n'y a pas de portrait souriant avant la Joconde, Léonard de Vinci l'a inventé... Et regardez ces deux paysages, l'un semble habité par les hommes, l'autre est comme un paysage imaginaire. Certains commentateurs estiment qu'il s'agit d'une sorte de paysage intérieur. . ". Le lendemain matin, c'est un mardi, jour de fermeture du musée. Le chef de service demande à Patoche de vérifier l'état de la salle de la Joconde. " Encore elle ! " pense-t-il. Mais il ne bronche pas car Patoche obtempère toujours. Alors qu'il scrute chaque endroit de la salle, il entend une voix semblant venir du tableau et l'appelant : " VIENS ! ... "

03/2023

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Jardinage

Le jardin des utopies

A la découverte du Jardin des utopies d'Adrien Lagnier, qui nous invite à cultiver notre jardin en explorant l'espace intime qu'il a à nous offrir. Un guide pour explorer des voies de résilience et déployer son imaginaire. C'est au coeur d'une forêt bretonne qu'Adrien Lagnier a planté le décor de ses rêves : le Jardin des Utopies. Animé par le désir d'explorer une voie de résilience où la nature retrouverait toute sa place, ce créateur fantaisiste a quitté sa vie d'urbain pour imaginer son petit coin de paradis. Potager, verger " multi-étagé ", poulailler, vannerie vivante, constructions utopiques... Il a conçu cet espace unique comme un lieu de contemplation et de rêverie où esthétisme cohabite avec abondance nourricière et diversité végétale. Il nous invite à tourner les pages de cet univers artistique coloré pour développer notre imaginaire et bâtir notre propre utopie. Un guide ludique et vivant : pour une petite ou une grande surface, tout ce qu'il faut savoir pour organiser et optimiser son jardin, développer son aspect sensoriel et y inviter la biodiversité (installation d'un potager fertile ou d'une mare, construction d'un poulailler, production de plants, reproduction des végétaux, apprentissage de la greffe...). Des créations originales et féeriques : des tutos, des dessins et des pas-à-pas pour créer des portes rondes tressées, des arches et des haies en osier, un tunnel végétal, des tableaux glaçons... des constructions esthétiques et étonnantes qui mettent en scène le paysage et poétisent le jardin. Une plongée drôle et poétique dans l'univers intime du jardin : une odyssée " jardinesque " richement illustrée qui dévoile tour à tour le subtil langage végétal des plantes bio-indicatrices, la vie secrète du sol et de ses étranges habitants, la sexualité étonnante et débridée des plantes à fleurs, jusqu'aux petites machinations à l'oeuvre dans nos jardins. Pour ne pas s'arrêter de rêver, cultivons notre jardin !

03/2023

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Biographies

A la recherche du buste perdu d'Edmond Rostand sculpté par Sarah Bernhardt (et autres représentations du poète)

De Marseille à Paris, en passant par Luchon et Cambo-les-Bains, et même par les Pays-Bas, Thomas Sertillanges vous propose une promenade illustrée au cours de laquelle vous pourrez, Mesdames, faire la révérence devant le poète et, Messieurs, soulever votre chapeau. Edmond Rostand voit se pencher sur son berceau de jeune dramaturge la plus célèbre comédienne du XIXe siècle, Sarah Bernhardt. Elle créé pour lui trois de ses six principales pièces, La Princesse lointaine, La Samaritaine et L'Aiglon. Le "monstre sacré" est aussi à l'origine de la rencontre entre Coquelin, le créateur de Cyrano de Bergerac ; en tournée à l'étranger, elle jouera même le rôle de Roxane. Sarah Bernhardt, on le sait moins, est aussi peintre et sculpteur et, en 1910, elle réalise un buste de son auteur fétiche. Las, ce buste disparaît, après avoir été officiellement présenté dans le théâtre de la grande artiste dix ans plus tard. C'est l'histoire de cette effigie qui est racontée ici, avec l'appui de photos d'époque. Depuis, la figure et le nom d'Edmond Rostand ont été représentés sous différentes formes dans l'espace public. Statues, bustes et médaillons immortalisent le visage du poète ainsi que des personnages de ses oeuvres, Cyrano en tête. Son souvenir, se retrouve aussi au coin de rues, sur des façades d'immeuble, dans des jardins ou musées… L'auteur, passionné par le monde rostandien et spécialiste reconnu, nous propose un itinéraire permettant de découvrir tous ces lieux de mémoire, en les replaçant dans le contexte de l'époque. Thomas Sertillanges est le fondateur du Festival Edmond Rostand et le président des Amis du musée Cyrano de Bergerac. Conférencier et collectionneur, il est l'auteur de la première biographie illustrée, Edmond Rostand, les couleurs du panache. Ce passionné a été nommé chevalier des Arts et Lettres pour ses actions en faveur d'un des plus grands poètes et dramaturge français.

01/2023

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Suspense

Polar vert - saison 2, Tome 01. La malédiction de l'ours

À la suite du démantèlement du trafic de civelles, Klervi a dû fuir sa côte atlantique natale. En attendant son procès, elle vit dans un camping dans les Pyrénées, sous la protection de Marceau, l'un des deux gendarmes qui chapeautaient son travail d'espionne. Elle s'y fait appeler Claire et, conformément à ce que lui a conseillé le juge, elle réalise un service volontaire dans une association de défense de l'environnement. Marceau, quant à lui, investigue sur le meurtre d'un ours, revendiqué par un mystérieux groupe qui tente de faire pression sur les autorités. Car, dans ce coin de France, sévit un combat acharné  : celui des anti-ours contre les pro-ours. En effet, la réintégration de l'ours n'est pas du goût de tout le monde, notamment des éleveurs, des chasseurs, mais aussi des trafiquants qui voient ainsi la forêt leur échapper. . . C'est d'ailleurs lors d'une sortie en forêt que "Claire", accompagnée de ses deux nouveaux amis, Bulle et Peyo, assiste à une scène qu'elle n'aurait pas dû voir  : des individus cagoulés piègent un ourson, l'endorment et le kidnappent ; ils tuent sa mère, abandonnant là le cadavre après lui avoir prélevé quelques organes. Qui sont ces gens ? Quel est le sens de cet assassinat ? "Le Bureau des légendes version écologique", selon France Info Polar vert, c'est la première série de polars écologiques, saluée unanimement par la critique  : "Télérama", "Phosphore", "Lire", "Ouest France", "Sud-Ouest", "La Dépêche du Midi", la revue "Sang-Froid", France Info, France 3. . . Une fiction documentée et inspirée de faits bien réels. Une deuxième saison qui aborde l'épineux problème de la réinsertion de ours dans les Pyrénées La réintégration de l'ours dans les Pyrénées agite l'actualité et crée des débats passionnés, tout aussi fascinants que cet animal. Le roman réussit à présenter les points de vue des différents acteurs du débat, sans lourdeur, exposant ainsi la complexité de celui-ci et permettant au lecteur de se faire son propre avis.

10/2022

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Littérature française

Le fond de l'encrier

Après Ecrit dans le vent, puis De rien, c'est-à-dire de tout, voilà que notre "promeneur du temps qui passe", notre "sourcier des enchantements du quotidien" nous revient avec un troisième opus : Le Fond de l'encrier. Ce titre un peu crépusculaire indiquerait-il une manière de dernier acte, de mot de la fin, de testament ? Oui et non. Ce volume, comme les deux précédents, est d'abord une chronique douce-amère du temps qui passe : la grâce de l'instant fugace pressenti dans l'envol de l'oiseau ; le chat immobile derrière la vitre, comme un arrêt sur image ; un regard de femme pris au vol dans la rue ; un souvenir enfoui qui remonte à la lisière d'un rêve ; un livre, une musique qui rendent au jour sa douce clarté ; les êtres chers que la mort a éloignés et dont l'auteur laisse apercevoir la silhouette un peu floue au bout d'une phrase... Mais en même temps que cette présence au monde attentive à la douceur des choses, une tonalité plus sombre laisse entendre çà et là une sorte de plainte : "Plus je me rapproche de ma fin, plus je détisse les illusions que je m'étais créées, au profit de la réalité dont je n'ai presque plus peur." Et en effet, au fil des pages, c'est à une leçon de sagesse et de dépouillement que l'auteur nous convie. On le voit se débarrasser peu à peu de tout le superflu qui encombrait son corps et son esprit, déposer sans se retourner les bagages inutiles, se libérer des habitudes, des savoirs, des convictions, des idées auxquels il a cessé de croire. Reste alors l'essentiel, les choses qui durent, qui font battre le coeur, qui continuent à nous dire, à mi-voix, que la vie est une fête... J'allais oublier les chats, toujours présents dans un coin du tableau. Raymond Delley

04/2022

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Poésie - Comptines

Thoulathiyat. Haïkus arabes, Edition bilingue français-arabe

Durant cinq années, Le port a jauni a publié un recueil de roubaiyat par an. Les ROUBAIYAT sont des quatrains, comme l'indique leur nom issu du chiffre "arbaa", quatre. Genre poétique perse et arabe qui remonte au XIe siècle avec l'oeuvre d'Omar Khayyam, les roubaiyat ont été le terrain de jeu de poètes égyptiens des années 1960-70, qui ont revisité le genre avec humour et truculence linguistique en arabe contemporain dialectal. Ces quatrains sont une méditation sur la vie, la mort, la joie, le temps qui passe, l'innocence, l'absurdité du monde, son origine, sa cruauté : ils posent un regard et s'attardent sur des instants fugaces, des détails, des petites choses qui disent le monde entier. Durant trois années, Christian Tortel a envoyé au Port a jauni un haïku par mois. Les HAÏKUS sont des poèmes des tercets qui relèvent de la tradition japonaise. Mais Christian Tortel les écrit en français ou en arabe, et les traduit dans l'autre langue. Ainsi, une fois par mois, se posait dans la boîte à mails du Port a jauni un poème sur des instants fugaces, des détails, des petites choses qui disent le monde entier. A force de fréquenter ces deux chemins parallèles, roubaiyat et haïkus en arabe, il nous est apparu évident de les croiser. Et dans un grand tissage des genres poétiques, les THOULATHIYAT (prononcez "soulassiyate") sont nées. Elles sont des haïkus ou des tercets, comme l'indique leur nom issu du chiffre "thalatha", trois. Elles sont autant de méditation sur la vie, la mort, le temps qui passe, les mots sans frontière. Elles relient le monde arabe à l'Asie, la France au monde arabe, les langues entre elles, elles racontent, en creux, les tissages possibles en poésie. Un nouveau terrain de jeu qui réinterprète et on l'espère, revitalise, le champ poétique en bilingue, à la fois hommage aux genres anciens et clin d'oeil humoristique pour une création contemporaine.

03/2021

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Science-fiction

Splines

Qu'est-ce qu'une spline ? C'est une fonction mathe?matique qui permet d'approcher des distances, elle est utilise?e pour " repre?senter nume?- riquement les contours complexes ". En statistique c'est un outil de prospective, qui proce?de par interpolation. Et c'est par des interpolations topographiques que luvan fait surgir comme par magie des sce?nes, un passe? enfoui ou un futur invente?, a? partir d'un ba?timent myste?rieux ou familier, en vue d'en extraire l'essence me?me. Forant ainsi chaque de?tail faisant histoire, l'autrice pousse a? son extre?me la poe?tique de la ruine pour invoquer le monde malgre? nous, aux confins de l'utopie. Ce clin d'oeil au spleen, malicieuse re?sonance litte?raire, annonce 29 textes entreme?lant tous les genres, de la fiction a? la non-fiction, anime?s par l'imagination et la langue d'une autrice particulie?rement originale. C'est a? travers le monde que luvan a croque? (dans tous les sens du terme) chaque lieu : a? Prague, San Francisco, Hiroshima, Munich, Bratislava, Berlin, Bruxelles (le hall Van Volxem, la galerie Rivoli, le petit palais des Sports de Forest), Go?teborg, Galway ; pour la France, l'abbaye de Beauport a? Paimpol, le Cre?t de Roc a? Saint-E?tienne, le square Suzanne- Buisson a? Lyon, trois recoins de Paris (le palais des Congre?s, une incur- sion dans le muse?e du Louvre, la dalle Keller), et le Quartz a? Brest. VARIATIONS LITTE?RAIRES E?POUSTOUFLANTES AUTOUR DE LIEUX HORS NORMES, VERS UNE TOPOGRAPHIE DE L'INFIME, DE?SOSSANT L'HUMAIN, DE?CARCASSANT LES NOTIONS DE GROUPE, D'AUTORITE? ET DE LIBERTE?. Les illustrations en noir et blanc de Nacha Vollenweider ponctuent les textes et font e?merger comme une nouvelle dimension aux images et chocs engendre?s par la lecture. Les amoureux d'Agrapha retrouveront ce voyage a? travers le temps et a? travers le monde, jusqu'a? ressentir une reconfiguration e?tonnante du regard.

08/2022

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Littérature étrangère

Les retrouvailles des compagnons d'armes

Mo Yan Les retrouvailles des compagnons d'armes Un officier rentre au village. " Sous une pluie battante, je gravis la digue de la rivière de mon pays natal. En me retournant, je vois l'arrière de l'autocar qui s'éloigne silencieusement en cahotant dans un nuage de fumée noire. Il disparaît en un clin d'œil. Aucune trace de vie humaine [...]. Une multitude de libellules aux couleurs magnifiques tourbillonnent au-dessus de la rivière. " Alors qu'il s'engage sur le pont, une voix l'appelle, du haut d'un saule, sur la rive. C'est un ami d'enfance et compagnon d'armes... Entre ciel et eau, de plus en plus près de la cime surplombant la rivière en crue, les deux amis évoquent leur enfance, la vie de caserne, leurs amours contrariées et les combats où la farce le dispute au tragique. Mo Yan est ici poète et nostalgique. Triste aussi. Et en colère, une colère éclatante, portée par une ironie féroce, contre la bêtise de la guerre et de ceux qui la mènent, et une tendresse joyeuse pour ceux qui la subissent. Mo Yan, le plus célèbre des écrivains chinois, est aussi l'un des maîtres du roman contemporain. Son œuvre considérable est traduite dans le monde entier. Le Seuil a publié plus de vingt romans, nouvelles et essais dont Beaux seins, belles fesses (2004), Le Maître a de plus en plus d'humour (2005), La Dure Loi du karma (2009), Grenouilles (2011) et le Clan des chiqueurs de paille (2016). Le prix Nobel de littérature lui a été décerné en 2012. Traduit du chinois par Noël Dutrait. Noël Dutrait, professeur émérite de langue et littérature chinoises à l'Université de Provence, est l'auteur d'articles et d'ouvrages sur la littérature chinoise du XXe siècle. Il a traduit, en collaboration avec Liliane Dutrait, de nombreux auteurs chinois contemporains, dont A Cheng, Su Tong, Han Shaogong, Mo Yan et Gao Xingjian.

03/2017

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Littérature française

Prohartchine. Une nouvelle de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

M. Prohartchine est un "pauvreriche" . Cette nouvelle est tirée de l'histoire véridique d'un avare lue dans les journaux de la capitale, un "nouvel Harpagon mort en pauvreté sur des monceaux d'or. C'était un conseiller titulaire en retraite. Il ne payait que trois roubles par mois pour loger dans un coin derrière le paravent. Il se plaignait toujours de sa pauvreté et la dernière année avant sa mort il ne paya pas son loyer. Il se refusait des mets chauds même aux derniers jours de sa maladie. Après sa mort, on trouva dans ses effets cent soixanteneuf mille vingtdeux roubles en argent et en billets de banque" . La lecture de ce fait divers impressionna Dostoïevski. Il poursuit : "C'est alors que j'ai vu passer dans la foule une figure non réelle, mais fantastique. Elle portait un vieux manteau qui lui servait sûrement de couverture pendant la nuit. Elle me croisa et cligna en me regardant de son oeil mort, sans lueur et sans force, et je compris que c'était le même Harpagon qui était mort avec son demimillion ! Et voici qu'un personnage surgit devant moi, très semblable au Chevalier Avare de Pouchkine. Il me sembla soudain que mon S. était un personnage colossal. Il quitta le monde et toutes ses tentations et se retira derrière son paravent. Qu'estce, pour lui, que tout ce vain clinquant, tout notre luxe ? A quoi bon la commodité et le confort ? Non, il n'en a pas besoin, il possède tout cela sous son oreiller, sous sa taie non changée depuis l'année dernière. Il n'a qu'à siffler, et tout ce dont il a besoin lui viendra en rampant. S'il le veut, maintes personnes lui adresseront des sourires attentifs. Il est audessus de tous les désirs... Mais pendant que je rêvais ainsi, il me sembla que je volais Pouchkine".

01/2023

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Littérature française

Paradoxes sociologiques

" Dans une réunion mondaine berlinoise un peu nombreuse, j'étais assis en un coin, et contemplais le tableau que j'avais devant les yeux. Le maître de la maison contraignait son visage dur et récalcitrant au sourire figé ou plutôt au ricanement d'une danseuse, trahissant trop clairement qu'il a été emprunté pour la circonstance au costumier. La maîtresse de la maison donnait à ses lèvres passées au rouge une courbe aimablement doucereuse et décochait de temps à autre sur quelques invitées plus jeunes et plus jolies qu'elle, des regards chargés d'un triple extrait de venimeuse envie. Les jeunes filles jouaient, les unes adroitement, les autres si malhabilement qu'on se sentait tenté de les siffler et de leur lancer des pommes cuites, le rôle vaudevillesque de l'ingénue. ahurie et intimidée. C'étaient des petites bouches oubliées entr'ouvertes dans un trouble charmant, des yeux levés au ciel dans une extase sans cause, c'étaient des "ah ! " et des "oh ! " complètement idiots, des explosions de petits rires imbéciles, tels que peuvent en avoir des huîtres chatouillées par un doigt espiègle, des petites réponses spirituelles de nature à vous faire lever les bras et à pousser des hurlements de douleur ; et au milieu de toutes ces minauderies et manières précieuses, le sang-froid merveilleux d'un guerrier blanchi sous les armes, de temps en temps un regard dérobé acéré et impitoyable sur une rivale, un jugement cruel ou haineux sur sa personne et sa toilee, une estimation boutiquière minutieuse du prix ce celle-ci, l'observation scientifiquement exacte ce la durée de sa conversation avec les différents messieurs, et la constatation du nombre de ses danseurs et adorateurs ; et au cours de ce froid calcul de tête, à tout instant un agenouillement mental enthousiaste devant sa propre personne, et la répétition de la fervente litanie d'adoration personnelle : "C'est toi qui es la plus belle, la plus intelligente, la plus gracieuse de toutes".

01/2023

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Cinéastes, réalisateurs

Avec John Cassavetes

Je ne crois pas que Cassavetes puisse laisser qui que ce soit indifférent. Encore faut-il se lancer dans ses films. Je me demande s'il n'y aurait pas des gens que ce cinéma pourrait inquiéter. Je comprendrais en tout cas qu'on puisse avoir un peu peur de se lancer. C'est peut-être pour ça que j'ai écrit ce livre. Pour que l'on comprenne qu'il n'y a pas de risque majeur. Et puis, peut-être que cet ouvrage peut accompagner la découverte de ces films, on ne sait jamais. Peut-être aussi que ce texte donnera envie à certains de se replonger dans cette énergie folle que sont les films de Cassavetes. Que le lecteur se rassure, ce livre n'a pas vocation à donner des leçons ni à imposer un sens quelconque. Je pense qu'il peut en revanche servir comme un petit plan que l'on aurait griffonné sur un coin de table, en fin de soirée. De toute façon, faudrait être bien con pour essayer de figer Cassavetes dans une interprétation car il reviendrait des morts pour tout casser. L'oeuvre du cinéaste est trop vaste, c'est un flux si puissant qu'on peut seulement apprendre à ne pas s'y noyer, de là à parvenir à un faire un dos crawlé, c'est une autre histoire. Cassavetes interdit d'étaler sa science pour briller dans les salons, pourtant y en a encore qui essaient. Comme ça m'énerve, j'ai préféré opter pour cette forme très libre qui veut se couler dans l'oeuvre. Je ne sais pas si j'y suis parvenu, mais c'était mon objectif. Et c'était plaisant de se sentir un peu plus proche de tous ces personnages. J'espère que le lecteur vivra quelque chose d'un peu similaire. Quentin Victory Leydier 100 photogrammes noir et blanc des films

02/2023

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Littérature française

Trénelle

A Trénelle, quartier populaire de Fort-de-France, Max grandit entouré des siens. Man Suzanne, mère courage, son frère Claude, ses soeurs Dina et Marcelle. Et puis, il y a aussi l'ombre terrifiante d'Ami Georges, le nouveau mari de Suzanne, et celle rêvée du père qu'il n'a pas connu. L'enfant va devenir jeune homme et se dresser pour trouver sa voie, malgré les coups et les cicatrices. Tracer sa route et devenir Max. "Trénelle était un morne si escarpé qu'il fallait par temps de pluie crapahuter dans la pente à quatre pattes pour ne pas y glisser. Charrier à la force des bras tout ce dont on a besoin pour vivre. Lever les pieds bien haut dans le chemin pour ne pas exploser les stupides crapauds qui ne sautaient jamais droit. Marcher tête baissée pour ne pas s'enrouler les chevilles dans les anneaux du serpent à tête de Vache-qui-rit. Un morne où les gens ne parlaient jamais doucement, sauf pour murmurer des ragots, où il valait mieux s'enfiler un dernier coup de feu dans le gosier et sombrer ivre mort plutôt que de réfléchir au lendemain. Un coin trop inaccessible pour que les voitures de l'en-ville puissent y ramener leurs pétarades nouvelles et ajouter au vacarme de la forêt, trop reculé pour être la France décrite dans les manuels scolaires. On y construisait sa case en bric-à-brac de fûts de pétrole, bois-caisse, caisses-morues, briques et bouts de tôles. Tout tenait jusqu'à la prochaine tempête. Il fallait alors tout recommencer pour se hisser à nouveau vers le ciel. A Trénelle, les enfants, qu'on appelait timoun, étaient soit dehors-sauvages soit dedans-dressés. Ils devaient se rendre à l'école en file indienne, le plus âgé devant, le plus jeune derrière, rester silencieux en toute circonstance, ne jamais répondre à un adulte sans y avoir été invité. Un morne aux 1 000 mamans où les papas étaient nulle part - et partout à la fois. "

05/2023

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Romans noirs

Fille de fer

C'est là que je vois l'ombre d'un géant s'étirer sur la falaise où le tunnel 23 a été creusé. Je n'ai pas la réputation d'avoir froid aux yeux mais j'avoue que là, je me fige. Quand on est aussi loin dans le territoire, au coeur de la forêt boréale, on croise rarement âme qui vive, la nuit surtout Et tant d'histoires courent sur le géant dans ce coin de pays que j'ai fini par y croire un peu, moi aussi. Une légende dit qu'il apparaît dans les périodes de grand bouleversement Des gens auraient aperçu sa silhouette danser devant des feux de foret, d'autres ont raconté l'avoir vu surgir en pleine tempête ou lors des inondations printanières. Les sceptiques disent que seuls les esprits troublés ont déjà croisé le géant Mais n'est-il pas justement troublé, mon esprit, ces temps-ci ? Et mon train qui déraille près d'un lac perdu, entre le Québec et le Labrador... Mon coeur s'emballe, menace de bondir hors de ma cage thoracique. Seule femme dans un monde d'hommes qui lui est hostile, Marie est conductrice de train minier dans le Nord québécois. Un soir de tempête, son convoi long de plusieurs kilomètres est contraint de s'arrêter en urgence. Forcée d'affronter la neige et la nuit pour trouver l'origine de la panne, elle se retrouve immobilisée après une lourde chute. Lorsqu'elle est secourue par un mystérieux ermite qui la recueille dans un immense manoir débordant de livres, la frontière entre réalité et rêve se brouille. Marie tente de comprendre ce qui s'est vraiment passé et pourquoi personne ne semble s'inquiéter de son absence alors qu'elle éprouve une passion grandissante envers son sauveur dont elle ne sait rien. Entre un passé chaotique qui revient la visiter et un avenir obscur, elle devra trouver sa vérité dans cette histoire périlleuse et sauvage.

02/2024

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Science-fiction

Le Feu de Dieu

Franx a prévu le cataclysme planétaire qui détruira une grande partie de l'humanité. À l'aide de trois autres familles, il a réalisé une arche dans un coin perdu du Périgord, un domaine appelé le Feu de Dieu prévu pour une autonomie totale de sept ou huit ans, afin de passer les années difficiles. Mais les familles se sont lassées, disputées, et ont abandonné le projet l'une après l'autre. L'histoire commence quand Franx, à Paris pour quelques jours et apprend que ses amis les plus fidèles viennent à leur tour de quitter le Feu de Dieu, y laissant seuls sa femme et ses deux enfants. Seuls ? Pas tout à fait : Jim, un parasite, s'est incrusté dans la communauté et ne semble pas décidé à en partir. Quand le cataclysme se déclenche sous ses yeux à Paris, Franx comprend tout et décide derentrer immédiatement chez lui. Il entame alors son périple dans un pays dévasté, une obscurité perpétuelle et un froid de plus en plus intense. Au sortir de Paris, une femme mourante lui confie sa petite fille muette qui semble autiste mais n'est peut-être pas étrangère aux visions et aux perceptions étranges de Franx. À deux, ils vont entreprendre l'impossible voyage vers le Périgord, peinant à pieds dans des ténèbres perpétuelles. Pendant ce temps, dans le Feu de Dieu, Alice et les enfants transforment l'arche en bunker autarcique dont Jim se croit bientôt le maître. Prenant sur leur terrain les grands du scénario catastrophe, Bordage conduit son roman à un rythme et dans un suspense impitoyables. D'un côté, la fuite solitaire à travers une France dévastée et des ténèbres gelées, de l'autre le huit-clos claustral d'une femme et deux ados terrorisés, aux prises avec un psychotique paranoïaque. Le lecteur suit, halluciné, cette quête pour la survie dont il sortira, comme les personnages du roman, transformé, pacifié et grandi. Merci Monsieur Bordage et, nous, heureux lecteurs, transformons ce cadeau en succès de librairie !

03/2009

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 164, novembre 2023 : Le pouvoir financier public : lieux de décision, lieux d'influence, lieux de rencontre

SOMMAIRE - RFFP N° 164 - Novembre 2023 - Editorial : Gestion financière publique / gouvernance financière publique : sortir d'un quiproquo fatal à la soutenabilité des finances publiques, par Michel BouvieLIC : Le pouvoir financier public : Lieux de décision, lieux d'influence, lieux de rencontre Le pouvoir financier public : un système hypercomplexe dans un monde hyperfragile, par Michel Bouvier La complexité du cheminement du processus de décision : contraintes et aléas, par Guillaume Robert Le rôle de l'expertise sur la prise de décision en finances publiques, à la lumière des transformations numériques contemporaines, par Marine Michineau Les questions soulevées par la simulation comme instrument d'aide à la décision budgétaire, par Jean-Marie Monnier Le rôle de la Direction générale des finances publiques dans l'élaboration de la loi fiscale, par Antoine Magnant Le facteur temps dans le processus de décision législatif en finances publiques, par Michel Bouvard Le poids des lobbies en finances publiques, par Jean-Pierre Camby L'influence des avis du Conseil d'Etat dans le domaine des finances publiques, par Philippe Josse Quel rôle du Conseil constitutionnel ? , par Gérald Sutter Les sources d'informations dont disposent les Assemblées parlementaires et leur influence, par Charles Guené Le coin de table et le couloir, véritables lieux de pouvoir ? , par Fabien Bottini L'influence de la doctrine universitaire en finances publiques, par Jean-Raphël Pellas L'influence des groupes de pression en finances publiques, par Noureddine Bensouda La Cour des comptes, un lieu d'accompagnement de la décision ? , par Gilles Miller Lieux de rencontre entre secteur privé et services de l'Etat en matière de fiscalité, par Philippe Thiria Concertation, confrontation, négociation : les clairs-obscurs de la relation entre le pouvoir central et les pouvoirs locaux, par Philippe Laurent Le pouvoir financier public au Royaume-Uni, par Alexandre Guigue - CHRONIQUE FISCALE La fiscalité directe des personnels diplomatiques, consulaires et des organisations internationales, par Julien Sordet - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE PUBLIQUE COMPAREE La doctrine ouest-africaine francophone en finances publiques, par Abdoulaye Hamadou - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE Vient de paraître

11/2023

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Science-fiction

Kaya

Dans un monde irrespirable peut-on encore se fier à l'Homme Après l'épuisement des ressources naturelles une partie de l'Humanité a quitté la Terre l'autre se voit condamnée à survivre sous un ciel toxique Dans ce monde dévasté où la faune a muté les bio-brigades traquent les derniers survivants pour les enrôler dans les mines Parmi eux Rio et sa petite soeur Kaya vivent au jour le jour avec l'espoir d'atteindre le sud... On dit que dans ce coin de la planète la vie est encore possible Mais alors que Rio prend en chasse un innocent louveteau pour se nourrir il est attaqué par sa mère une louve mutante à l'aspect féroce Après avoir pris la fuite Kaya tombe dans un piège où elle retrouve la mère du louveteau elle-même prisonnière Ces deux êtres n'ont plus d'autres choix que de s'entraider pour s'échapper Désormais cette louve géante ne quittera plus la petite fille C'est le début d'une longue marche à travers les ruines durant laquelle Kaya va apprendre à côtoyer cet étrange animal qui semble l'avoir choisie pour une raison qu'elle ignore Dans son exil Kaya va se heurter à un univers impitoyable où les bio-brigades jamais loin ne sont pas l'unique menace Peut-on se fier aux survivants sur la route et qu'en est-il de ce navire amarré qui prétend amener les hommes vers le sud La terre promise existe-t-elle vraiment Ce one shot à l'ambiance post apocalyptique réalisé par une équipe italienne talentueuse nous plonge dans un univers aussi fascinant qu'implacable Une pépite graphique proche de l'animation où les couleurs vives et une certaine poésie côtoient le chaos L'expérience de lecture est accompagnée par une bande originale écrite par Paola Barbato et Linda Cavallini sur une musique de Remo Baldi grâce aux QR codes disséminés au fil de l'album

06/2024

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Elevages domestiques

L'Homme et l'Animal. L'invention de nouveaux liens

Le regard de scientifiques sur l'extraordinaire relation entre l'homme et l'animal entre fascination, peur et exploitation. Chiens, chats, chevaux, vaches, cochons... A quand remonte la domestication ? Quelle place occupent les animaux sauvages ou méconnus ? Comment expliquer la menace d'extinction qui plane sur certaines espèces ? Quels sont ces animaux sentinelles susceptibles d'anticiper l'émergence de nouvelles maladies infectieuses ? L'humanité a toujours entretenu une relation complexe avec l'animal. C'est ce lien, qui s'est intensifié lors de la révolution Néolithique par la domestication de certaines espèces et qui n'a cessé d'évoluer au fil des époques et des cultures, que la science cherche aujourd'hui à explorer. L'agriculture et l'élevage ont en effet constitué la première mise à distance entre le sauvage et le domestique. Avec la mécanisation et les élevages intensifs, les animaux sont devenus des machines vivantes à la fois optimisées et contrôlées en raison de problèmes sanitaires. Quant aux animaux sauvages, leurs espaces se sont réduits, et ils ont été de plus en plus surveillés par l'homme pour leur conservation ou pour leurs impacts réels ou supposés sur la santé et le bien-être humains. L'espèce humaine s'inspire de l'animal depuis les origines mais elle a souvent entre tenu un rapport de supériorité avec lui. Comment aujourd'hui repenser cette rela tion trop souvent conçue comme utilitariste ? Peut-être en s'interrogeant sur la place de l'humain comme " vivant parmi les vivants ". Cette nouvelle approche passe par la reconnaissance du juste apport de l'animal dans de nombreux domaines. Elle permet de mesurer combien humains et animaux ont évolué de concert en s'appor tant savoirs et connaissances. Aujourd'hui, la crise sanitaire nous interroge sur les mécanismes de l'émergence de nouveaux agents infectieux issus de la faune sauvage, mais aussi plus généralement sur les rapports entre les animaux et les humains. Un lien qu'il nous appartient de décrypter pour inventer une relation plus équilibrée, permettant de dessiner les contours d'un nouveau pacte avec l'animal. Un ouvrage collectif sous la direction de Martine Hossaert-McKey, Frédéric Keck et Serge Morand Institut écologie et environnement INEE/CNRS Rose-Marie Arbogast, Fabienne Aujard, Silvia Bagni, Eric Baratay, Nicolas Baron, Philippe Billet, Clotilde Boitard, Thomas Cucchi, Colin Fontaine, Philippe Grandcolas, Martine Hossaert-McKey, Christian Jeunesse, Sabrina Krief, Olivier Le Bot, Jane Lecomte, Virginie Maris, Serge Morand, Ludovic Orlando, Marie Pelé, Violette Pouillard, Emmanuelle Pouydebat, Emmanuel Porte, Charles Stépanoff, Cédric Sueur, Stéphanie Thiébault, Claire Vial, Jean-Denis Vigne Dans la même collection : Biodiversité(s). Nouveaux regards sur le vivant ; Mondes polaires. Hommes et biodiversités, des défis pour la science ; Ecologie chimique. Le langage de la nature ; Mondes marins. Voyage insolite au coeur des océans ; Ecologie tropicale. De l'ombre à la lumière ; Empreinte du vivant. L'ADN de l'environnement ; Ecologie de la santé. Pour une nouvelle lecture de nos maux ; Mangrove. Une forêt dans la mer ; Pré-histoires. La conquête des territoires ; Abeilles. Une histoire intime avec l'humanité.

11/2021

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Beaux arts

Tu sais où je suis et je sais où tu es

Gary Hill a rencontré Martin Cothren alors qu'il cherchait des figurants pour son installation vidéo Viewer, en 1996. La rencontre fortuite entre cet Américain californien blanc - artiste dont l'oeuvre est exposée dans les plus grands musées internationaux - et cet Indien américain - ouvrier pêcheur à Seattle - s'est transformée, au cours de leurs échanges sur une vingtaine d'années, en une amitié ambivalente dans son rapport à l'autre, englobant la frustration, la paranoïa, la générosité, le pardon et la profonde tristesse. Une relation dont le secret est peut-être dans le non-dit. Néanmoins, dans l'espace de ce livre, cette "rencontre" prend la forme d'un jeu de piste non linéaire surgi d'une mémoire encore vivante, construisant un espace fluctuant fait de dessins et de lettres manuscrites qu'ils se sont échangés et où s'intercalent désormais des textes en prose de Gary Hill. Une manière de perpétuer cet échange dans lequel deux êtres singuliers apparemment dissemblables ne cessent de manifester leur parenté. La traduction s'est attachée à restituer le ton des lettres de Martin Cothren en conservant les fautes d'orthographe, le mot à mot, les espaces entre les phrases, la ponctuation (où son absence), selon le souhait de Gary Hill. "Je n'aurais jamais imaginé me lier d'amitié avec quelqu'un comme Martin. Selon ses propres termes - et c'est un peu ironique - c'était un taulard, un escroc, un voyou, un délinquant, un sans-abri solitaire, un "copin" toujours fauché, mon "bro". Cette amitié ne pouvait s'expliquer simplement par le fait que nous avions travaillé ensemble, car notre collaboration n'avait duré que très peu de temps - une journée, voire même en réalité quelques heures. Deux mois plus tard, il partait en prison. Il serait facile de mettre cela sur le compte du destin, mais je me suis retrouvé au fil des années à remuer ciel et terre jusqu'au dernier grain de sable dans l'espoir de trouver un indice qui m'aiderait à comprendre ce qui me tenait attaché à cet "Indien"... Est-ce qu'il y a un fond de vérité dans le proverbe "Qui se ressemble s'assemble" ? Est-ce que nous étions, pour ainsi dire, les deux faces d'une même pièce que je n'ai pas encore découverte ? " Gary Hill

01/2021

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Romans historiques

Ces messieurs de Saint-Malo Tome 3 : Rendez-vous à la Malouinière

La saga des Messieurs de Saint-Malo commencée sous Louis XIV s'est poursuivie sous Louis XV avec le Temps des Carbec. Après les remous de la Révolution, leurs descendants se retrouvent périodiquement dans la propriété familiale de la Couesnière, l'ancien manoir légué par Clacla à sa filleule Marie-Thérèse Carbec qui avait épousé le capitaine de Kerelen. En juillet 1914, la grand-mère Léonie Carbec décide de renouer avec les traditions et d'organiser le premier rendez-vous du siècle à la malouinière : il y a là deux fils de Léonie, Jean-Marie armateur à Saint-Malo et Guillaume grand chirurgien parisien, leurs femmes et leurs enfants, le compte et la comtesse de Kerelen, Helmut von Keirelhein dont les arrière-grands-parents avaient émigré en Poméranie en 1792, David Carbeak de Kansas City et toute la jeune génération insouciante et rieuse que le tocsin du 1er août 1914 sonnant la mobilisation générale va brutalement projeter dans le XXè siècle, ses drames et ses changements radicaux. La famille Carbec n'échappe pas aux massacres, les survivants reviennent désabusés ou pacifistes, les jeunes filles vont devenir garçonnes. Certains s'établissent au Maroc comme architecte, officier des Affaires indigènes ou tel Roger Carbec colon dans le bled tandis que les Carbec parisiens participent à la vie facile des années folles, celles des illusions nées d'une victoire payée trop cher, tout en scrutant le ciel européen où apparaissent troubles sociaux, tentation des fascismes, déclin des vieilles démocraties. De 1920 à 1940, il ne s'est écoulé qu'un petit espace de vingt ans, le temps de faire un garçon, de l'élever et de le voir partir à son tour...Les Carbec auront eux aussi leurs héros et leurs martyrs. Le dernier rendez-vous à la malouinière a lieu l'été 1946, Saint-Malo a été détruit, les Carbec qu'ils soient Parisiens, Marocains, Nantais, Malouins, Américains, sont à nouveau présents, bien décidés à reconstituer leur famille comme les Malouins ont juré de rebâtir leur cité foudroyée. Dans cette vaste fresque historique où les qualités littéraires et l'acuité d'observation prennent appui sur la mémoire personnelle, Bernard Simiot réussit à camper des personnages très attachants, émouvants et durs, lucides et désemparés, à l'image d'une époque fiévreuse et bouleversée, sans jamais perdre de vue leur implication dans l'histoire, l'aveuglement du moment et la frénésie de vivre.

05/1993

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Art de l'Asie du sud-est

Arts Asiatiques N° 75/2020

Arts Asiatiques a repris la tâche assurée par la Revue des Arts Asiatiques, fondée en 1924 par les musées de France et placée à partir de 1933 sous la direction de Georges Salles, qui deviendra directeur du musée national des arts asiatiques (Guimet) puis des musées de France. En 1959, Jean Filliozat alors directeur de l'Ecole française d'Extrême-Orient (EFEO) prend la direction d'Arts Asiatiques. Depuis 1962 la revue est placée sous la responsabilité institutionnelle et scientifique de l'Ecole en partenariat avec le musée national des arts asiatiques - Guimet et le musée Cernuschi et avec le concours de la Direction générale des patrimoines, Service des musées de France. Depuis 2010, Arts Asiatiques est dotée d'un conseil scientifique sanctionnant une ouverture internationale également présente au travers de textes en anglais, en chinois et en japonais. Arts Asiatiques vise à faire progresser la connaissance des civilisations asiatiques en faisant dialoguer archéologie, histoire de l'art, recherche et histoire muséale, en France où elle constitue la revue des principaux centres français d'étude et de présentation des arts de l'Asie, et à l'étranger. Ses aspects sont multiples : archéologie de terrain, historio-graphie, édition de documents iconographiques et d'inscriptions, restitution du contexte culturel et technique d'une oeuvre d'art, expositions d'importance et nouvelles acquisitions des musées d'arts asiatiques sont toujours, pour la revue, l'occasion de donner accès aux sources orientales les plus authentiques. Arts Asiatiques présente chaque année, sous forme d'articles de fond, de chroniques, de notes et de comptes rendus, des études richement illustrées sur les arts de l'Asie et les progrès de la recherche archéologique en Orient. Sommaire / Contents Articles VIRGINIE OLIVIER Les "Brahma-Siva" de la région de Tanjore : un syncrétisme singulier aux origines inexpliquées ROLF HEINRICH KOCH Late 19th Century Jataka Murals at the Buddhist Monastery in Batuvantudava, Sri Lanka LOUISE ROCHE Le sanctuaire de Banteay Samrae à Angkor : une fondation bouddhique du règne de Tribhuvanadityavarman SHI-YEE LIU Retrieving the Dragon into the Vase : The Core of Shitao's Sixteen Luohans Scroll and a Symbol of His Retreat Activités des musées Musée national des arts asiatiques - Guimet Musée Cernuschi Notes LUCIE CHOPARD, CLAIRE DELERY & ROBERTO GARDELLIN Nouvelles découvertes sur le meiping Yuan de la collection Grandidier Chronique VINCENT LEFEVRE & COLINE LEFRANCQ Vingt-huit ans de fouilles franco-bangladaises à Mahasthangarh Comptes rendus

02/2021

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Ouvrages généraux

Ces esclaves qui ont vaincu Napoléon. Toussaint Louverture et la guerre d'indépendance haïtienne (1801-1804)

Cet ouvrage nous plonge au coeur du drame fondateur qui s'est noué sur la scène coloniale caribéenne au moment même où la France accomplissait sa propre révolution. Un drame en trois actes. Un : soulèvement des esclaves de Saint-Domingue - surnommée la "perle des Antilles" et la plus riche des colonies françaises - en 1791, suivi trois ans après de l'abolition de l'esclavage par la nouvelle Assemblée nationale française. Deux : envoi sur l'île par Napoléon Bonaparte d'un corps expéditionnaire dirigé par le général Leclerc, beau-frère de l'empereur, en vue de renverser le chef des rebelles, Toussaint Louverture, et de rétablir l'esclavage. Trois : victoire des insurgés et création, en 1804, de la première république noire de l'histoire : Haïti. C'est cette expédition coloniale désastreuse, qui fit des milliers de morts des deux côtés et restera comme l'une des plus cuisantes défaites de l'empire français, tenu en échec par d'anciens esclaves, que raconte l'historien Philippe Girard dans ces pages. Pour comprendre les enjeux et le déroulement de l'opération, il a mené des recherches de part et d'autre de l'Atlantique et puisé aux sources les plus variées, qu'elles soient militaires, diplomatiques ou commerciales. A travers le prisme de l'expédition Leclerc, qui en fut le paroxysme, c'est toute la Révolution haïtienne, cet événement majeur de l'histoire atlantique, qu'il fait revivre. "Philippe Girard propose un récit très maîtrisé en dix-neuf chapitre. Son apport principal n'est pas dans la forme toute classique que prend son ouvrage, dont la vocation est essentiellement pédagogique. Il s'agit davantage de restituer cette tragédie à travers l'épaisseur souvent complexe de ses explications, de ses situations, de ses intrications. (...) Son récit de la guerre d'indépendance haïtienne offre cette opération historiographique rare qui vise à la coexistence des regards, des représentations, des actions, expliquées selon les différentes parties en présence. A la manière dont Clint Eastwood a voulu comprendre la guerre du pacifique en deux films contrastés, Mémoires de nos pères et Lettres d'Iwo Jima (2006), l'historien propose ici un récit qui serait à la fois celui du Blanc et du Noir, du riche et du pauvre, du colon et du colonisé, du Français et de l'Haïtien". (Antoine de Baecque, Le Monde des Livres)

10/2021