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Abbe Dutray

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Romans historiques

L'année de la pluie

Au début du XVIe siècle, le climat change. En 1316, la pluie détruit les récoltes et provoque l'une des plus grandes famines du Moyen Age. A l'aube de la guerre de Cent Ans, le royaume de France est plus que jamais divisé. Louis X, fils de Philippe le Bel, est un roi faible. Son oncle, Charles de Valois, gouverne le pays à sa place dans le dessein de monter sur le trône. Il se met en quête du trésor des Templiers, que l'on dit caché au château de Conflans. Seuls Isabeau et Louis, les petits-neveux du grand maître Jacques de Molay, mort sur le bûcher, ont échappé au massacre de leur famille et sont secrètement placés sous la protection d'Eude de Breiville. Cet humble seigneur à la carrure de géant voit sa tâche se compliquer avec les premiers émois d'Isabeau, qui se portent sur son fils Geoffroy, et ne tarde pas à se retrouver au coeur d'un redoutable jeu de pouvoir et de manipulations... Avec lui, on vit à la cour de France où le poison est le meilleur argument pour asseoir l'autorité d'une multitude d'intrigants. Après les succès de La Mémoire au coeur, La Disparue de Saint-Sauveur et L'Enfant de Loire, Gilbert Bordes revient à un genre qui lui est cher, le roman historique. L'intrigant Moyen Age devient le théâtre flamboyant de personnages forts et authentiques, entre violence et passion, vengeance et complot, mensonge et trahison.

10/2017

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Littérature étrangère

Le bruit de nos pas

« Nous étions trois dans la baraque : mon grand frère, ma grande soeur et moi, "el bint", l'enfant, la fille, éternelle troisième personne du singulier. » Une famille, une maison au milieu du désert israélien. La mère : une femme d'origine égyptienne qui parle un mélange d'arabe et de français et veut tenir sa « baraque » coûte que coûte. « L'enfant », qui n'a pas de prénom. Elle est cet être qui erre dans la baraque, dont la mère n'a peut-être jamais désiré l'existence. La Nonna - la grand-mère - l'aime et la couve comme sa propre fille. Presque trop. Surtout quand la mère part à l'aube pour aller faire le ménage dans de grandes maisons bourgeoises et ne revient que tard le soir. Il y a la soeur, Corinne, grande coquette qui se marie trop tôt et passe son temps perchée sur des talons aiguilles à ébaucher des projets farfelus. Le frère, Sammy, menuisier, qui déteste les beaux vêtements et aime boire des litres de coca. Et le père, Maurice, l'éternel absent, le révolutionnaire idéaliste, qui va et vient dans la famille comme une ombre.Et « l'enfant » qui voit tout, se souvient et reconstruit pour nous le puzzle familial. Ronit Matalon nous offre avec Le bruit de nos pas un texte d'une sensibilité et d'une poésie inouïes sur une famille immigrée, démantelée. En décortiquant la structure familiale et la place centrale qu'y occupe la mère, elle interroge la fragilité du vivre ensemble, malgré l'amour et les liens du sang.

08/2012

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Littérature étrangère

Vies perpendiculaires

Qui n'a pas rêvé d'une autre vie ? A première vue, le cas du petit Jerónimo Rodríguez Loera ne semble pas très singulier. Mais les surprises commencent quand il devient, pour ainsi dire, pluriel, quand on découvre que la vie de cet enfant mexicain est peut-être, elle aussi, la matière du rêve d'un autre, de plusieurs autres. Car qui est finalement ce Jerónimo Rodríguez Loera ? Le fils illégitime d'un riche boulanger asturien qui a fait fortune au Mexique et d'une jeune héritière provinciale un peu sotte ? Un prêtre «chasseur de moines», serial killer au service de la couronne espagnole dans le Naples du XVIe siècle ? La belle et talentueuse commerçante grecque qui brûle d'un amour impossible pour le juif Saul dans la Jérusalem du premier siècle de notre ère ? Ou encore un grand singe en lutte contre son père à l'aube de l'humanité ? Amours interdites, passions déçues, parricide, trahisons, culpabilité : époques et destins se télescopent lorsque par moments la vie de Jerónimo se fige et que l'arrêt sur image renvoie à une autre histoire, une autre vie. Ainsi les chemins se croisent et les liens se tissent dans ce roman d'une éblouissante virtuosité, qui nous plonge dans les méandres de l'âme humaine avant de pousser un éclat de rire salvateur. Un tour de force, un véritable bonheur de lecture qui, loin du gadget new age, font du vieux mythe de la transmigration un puissant moteur narratif et une forme de conscience collective à partir de l'histoire individuelle de tout un chacun.

02/2009

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Histoire ancienne

Le traitement de la mort à travers les âges. Une leçon d’humanité

Depuis l'aube de l'Humanité, l'Homme s'interrogeant sur l'Après tente de se préparer au grand passage. Quelle est-elle cette rupture, cette sentence qui nous éloignent de tous les êtres aimés ? Quel est ce grand départ venu nous soustraire à notre environnement ? Pourquoi soudainement s'éteignent les lumières de la vie ? Comment appréhender un aussi grand mystère ? Si nos vies se résument à un segment d'éternité, ce moment où l'homme prend congé pour s'engager sur d'autres chemins, vers des horizons d'incertitudes, reste celui d'un réel déchirement, celui d'un départ définitif ; mais aussi de toutes les interrogations. Ce grand voyage conduit-il vers d'autres lumières ? Ces mondes sont-ils ceux d'un Eden ou de Paradis incertains ? Cette errance solitaire nous conduit-elle au plus profond des ténèbres En passant de l'anthropophagie rituélique à l'inhumation puis à l'incinération, en s'appuyant sur des spiritualités polythéistes puis monothéistes, devant une telle inconnue, l'individu cherche à s'entourer de toutes les garanties possibles. Aujourd'hui, le voile des incertitudes s'ouvre légèrement. Les avancées scientifiques de la recherche archéologique apportent de nombreux éléments d'analyses et entrebâillent la porte vers quelques réponses. C'est ce que nous proposons de découvrir dans un parcours à travers le temps. En visitant une longue période de l'Histoire de l'Humanité, de 750000 ans avant J.-C. aux temps modernes, l'auteur invite le lecteur dans une aventure humaine dont l'intérêt reste encore comme une évidence.

08/2018

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Lecture 6-9 ans

Tu seras un homme mon neveu

Est-ce qu'une partie d'échecs avec votre oncle peut changer votre vie ? Pas complètement mais un peu quand même. Ce dimanche après-midi là, tout en se faisant prendre la quasi totalité de ses pièces en l'espace de quelques minutes, Henri se confie à son oncle Alfred : il s'ennuie tellement qu'il pense que cela n'aura jamais de fin. D'après son expérience l'école ne sert qu'à apprendre les choses que l'on oublie l'instant d'après. Rien ne sert à rien, tout est monotone, dit-il d'une voix qui finit par trembler un peu. Alors Alfred se met à lui raconter sa propre enfance, la même mais pire. Pire parce qu'au lieu d'avoir des notes moyennes, il n'en avait que des catastrophiques. Pire aussi, parce qu'un dénommé Kevin avait juré d'avoir sa peau. Pire même la nuit, à cause des fantômes qui habitaient la maison de ses parents et faisaient la java jusqu'à l'aube. Jusqu'au jour où Jean, qui avait failli être le parrain d'Alfred, puis avait prudemment été écarté de cette mission, revint dans les parages. Jean avait toujours terriblement soit, mais n'aimait pas l'eau. Jean avait une fiancée ravissante, qu'il appelait la grenouille ou le Trognon, et peignait des portraits de faux ancêtres à la douzaine. Lui ce n'est pas une partie d'échecs qu'il proposa à Alfred, mais une partie de chasse.

11/1996

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Histoire internationale

Pierre le Grand. Sa vie, son univers

Outre sa taille (près de deux mètres), ses appétits, son extraordinaire puissance de travail et sa prodigieuse soif de connaître, Pierre Ier Alexévitch avait une passion : les bateaux - et c'est grâce à cette passion que la Russie devait, à l'aube du XVIIe siècle, sortir tout à la fois de son isolement et de sa " barbarie ". dès le début de son règne, en effet, Pierre décida de doter son pays d'une marine digne de ce nom, et, pour se familiariser avec les arcances de la construction navale, entreprit une véritable tournée européenne, la célèbre " grande ambassade ", qui dura deux ans et dont il ramena suffisamment d'idées pour faire basculer la Russie du Moyen Age dans les Temps modernes. Mais s'il avait acquis la technique, il lui manquait l'essentiel : un accès à la Baltique - et, si possible, à la mer Noire. Ce fut là l'argument de la " grande guerre du nord ", qui l'opposa pendant vingt ans à son cousin Charles XII de Suède et apprit aux cours européennes qu'elles auraient désormais à compter avec une nouvelle - et formidable - puissance militaire. Vainqueur, Pierre pu se consacrer à sa seconde passion, Saint-Pétersbourg, la ville qu'aux prix d'innombrables vies humaines et grâce à une volonté tenace, il parvint à faire surgir des marais glacés de la Néva. A ce personnage hors du commun, Robert K. Massie a consacré une biographie hors du commun, dont on ne sait ce qu'il faut admirer le plus, du souffle épique ou de l'érudition.

11/1985

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Cuisine

Le goût des îles sur les tables des Lumières. Ou l'exotisme culinaire dans la France du XVIIIe siècle

Des Antilles à Tahiti, les "Iles" portent une image de rêve, cartes postales idylliques auxquelles sont associées des saveurs suaves et sucrées, jusque sur des tables où boissons et mets s'offrent, chargés d'un exotisme invitant à la volupté. Ce phénomène a une histoire, liée à la colonisation, qui de l'aube des Lumières à la Révolution se construit pour faire naître, de Saint-Domingue érigée en "perle des îles à sucre" à Bourbon dont le café prend le nom, une palette de douceurs inconnues en Europe. Les goûts des Français s'en trouvent bouleversés, en métropole même où des plats bouillis par trop épicés, la tendance devient sous Louis XIV celle d'assiettes à la fois plus complexes et plus raffinées, enrichies d'entremets et des desserts les plus variés. Du puits d'amour au baba et au millefeuille, bientôt relevé d'une pointe de vanille, c'est une kyrielle de fantaisies aux noms toujours plus évocateurs qui titille le palais des élites, le café du lever touchant même la paysannerie. Plus que jamais, au crépuscule des Lumières, la cuisine française pose ses marques, s'imposant sous l'Empire aux cours européennes avant de trouver dans Brillat-Savarin son porte-voix. "Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es" : la phrase écrite au moment même où la France reconnaît la perte de son fleuron, devenu Haïti, la gastronomie française et avec elle son art de la table acquièrent une renommée internationale.

11/2020

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Littérature française

Gitano blanco. Le gitan blanc

À l'école on l'appelle le gitano blanco , actuellement il est instruit en musique par un vieil espagnol qui est son voisin. Il joue toutes les chansons aussi bien arabes, françaises qu espagnoles. -Et pourquoi l'avez-vous surnommé le gitano blanco ? -Parce que lorsqu'il sort pour aller dans une réjouissance publique ou privée il s'habille continuellement en blanc. Là nous sortons de l école il est vêtu normalement. -Il est Espagnol? -Non, ses parents sont Juifs, ils sont en Algérie depuis des générations, j ai entendu dire par ma mère que son ascendance serait d abord espagnole puis par la suite Kabyle. En un mot ce sont des juifs hispano-arabo-kabyles... ... Les fiancés et leurs parents proches prendront place à une grande table; tandis que d autres plus petites accueilleront amis et personnalités. Il fait tellement beau et chaud à Sidi-Bel- Abbès que tout le monde est dans le jardin de la propriété en train de discuter, de rire, de raconter des histoires... Au fond du jardin une estrade est dressée, un orchestre y joue des chansons françaises, arabes, orientales et andalouses... Vers vingt-trois heures, on invite les fiancés à s asseoir côte à côte face aux invités. Car on procède à une tradition qui se pratique encore aujourd hui: appliquer du henné sur la paume de la main gauche de la jeune fille, y placer un louis d or, puis l envelopper d un mouchoir blanc pour que cela lui porte bonheur...

11/2014

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Actualité et médias

Volonté de changement au Zaïre. Tome 2

Depuis janvier 1990, au Zaïre, langues et stylos se sont déliés. L'expression des idées est de nouveau autorisée même si elle est quelquefois réprimée. La peur a cessé de régner sur le pays et la presse — kinoise notamment — a retrouvé sa fonction première d'observatrice, de narratrice et de critique du pouvoir en place. Une moisson de documents historiques a pu être ainsi engrangée : Mémorandums des Evêques et des Affaires étrangères ; tracts de la rue, inédits ; dossier sur le massacre du campus de Lubumbashi ; positions circonstanciées des Eglises, syndicats anciens et nouveaux, partis "durs" et "mous" de l'opposition, de personnalités et d'individus, d'organismes étrangers... Tous éclairent la nécessité et la volonté de changement. De l'autre côté, les avancées-reculades du régime sont officialisées avec les discours de Mobutu (24 avril, 3 mai, 30 juin 1990). La presse déterre des dossiers "explosifs" : Lumumba, Kalu-me, Lubumbashi, Prima Curia, Bindo Promotion. Le délabrement socio-économique et les manipulations politiques sont soumis aux lecteurs ("panier de la ménagerez, malversations financières, aliénation du patrimoine national, corruption des "MPRristes"... de même que le plus grave de tous les maux zaïrois : "l'inversion des valeurs morales et spirituelles"... L'impunité des responsables de ce chaos et, finalement, le noyautage de la Conférence nationale sont consignés à travers ces 70 articles. Ces archives du Zaïre qui couvrent la période 1990-91, jusqu'à l'aube de la Conférence Nationale tant de fois reportée, sont le complément indispensable du volume 1 : De la Consultation Populaire vers la Conférence Nationale.

04/1991

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Histoire internationale

Histoire du Liban contemporain. Tome 1, 1860-1943

1861-1919. Le Mont-Liban sous le régime du moutassarifat. L'Empire ottoman chancelle. La France encadre l'action des nationalistes libanais. Le Levant à l'heure du choix politique. Beyrouth veut secouer le joug ottoman. L'Appel à la nation arabe. Le congrès arabe de Paris. La guerre bouleverse l'échiquier moyen-oriental. Le Moyen-Orient, atout majeur des pays de l'entente. la diplomatie secrète trace l'effort de guerre. Le chérif Hussein réclame l'Empire arabe. Accélération de la révolte arabe. La révolte modifie le cours de l'histoire. Les pays du Levant changent de tuteur. Le programme politique du Conseil administratif du Mont-Liban. 1919-1943. Le Mont-Liban à la conférence de la paix. Le Mont-Liban marque des points sur la scène mondiale. La Grande Syrie à l'ordre du jour. La naissance du Grand Liban. La gestion du général Maxime Weygand. Le règne du général Sarrail exaspère les Levantins. Le poker d'Henry de Jouvenel. La première Constitution. La République libanaise s'enracine. L'entente cordiale franco-libanaise. Une république difficile à gérer. Divisions politiques. Les méandres politiques libanais sont un " piège à haut-commissaire ". La France prend le chemin des traités. La France reprend les rênes. Le Levant base stratégique vitale pour les Alliés. Le duel du faucon et de l'épervier. La rivalité Eddé-Khoury domine la scène politique. Le défi libanais déchaîne le courroux du délégué général. La République sous les verrous. L'aube de l'indépendance libanaise.

07/1998

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Romans de terroir

Riton le facteur et son chien Marcel... en tournée

Son nom est Riton... Celui de son chien : Marcel, la voix de sa conscience. Et si le premier parle, le second lui répond. Vu qu'il n'a pas la langue dans sa poche. - Et boum ! V'là l'facteur ! qu'ils s'écrient gaiement. C'est comme cela, tous les matins. Ah, quelle joie de les entendre pousser la porte, à l'heure du petit-déjeuner... ! Et on est content pour le reste de la journée. - Un p'tiot café ? Un p'tit canon ? - Les deux, mon capitaine ! Mais... sur le pouce. Le courrier n'attend pas. C'est vrai qu'elle est fameuse, la goutte du père Lagnôle. Et cela serait péché de ne pas y goûter. - N'est-ce pas, Marcel ? Que je t'y prenne encore à lécher le robinet de l'alambic ! Nous sommes dans les années cinquante-soixante. Et ce sont des moments de pur délice ! Avec des personnages atypiques, comme on pouvait en rencontrer à la campagne autrefois. Vous ne me croyez pas ? Alors, prenez un vélo. Montez dessus et suivez Marcel et Riton dans leur tournée. Vous devrez pédaler dur. Mais, le bonheur, ça se mérite... "Riton, le facteur, et son chien Marcel... en tournée" est une chronique humoristique, qui se déroule à Vendeuvre-sur-Barse, dans l'Aube. Et qui relate les menus services que rendent deux préposés - un homme et son chien - à leurs usagers, lors de rencontres souvent cocasses... Un ouvrage qui sent bon le terroir français.

02/2018

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Pléiades

Les Mille et Une Nuits. Tome2, Nuits 327 à 719

Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine. Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du Xe siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une ouvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme. Au début du XVIIIe siècle, Antoine Galland découvre le conte de Sindbâd de la Mer. Il apprend qu'il appartient à un ensemble plus vaste et finit par recevoir de Syrie un manuscrit qu'il va traduire à partir de 1704. C'est le texte fondateur de la carrière universelle des Nuits. Le succès est immédiat, considérable, constant. Trois cent et un ans après Galland, Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel proposent une traduction nouvelle, intégrale, appelée à faire date. Elle compte trois volumes.

10/2006

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Moyen Age classique (XIe au XI

La chronique de Geoffroi de Breuil prieur de Vigeois. Edition bilingue français-latin

La chronique de Geoffroi de Breuil (? 1185), prieur de Vigeois au diocèse de Limoges, est une des principales chroniques limousines, très souvent utilisée ou citée par les historiens du Limousin certes, mais aussi des XIe et XIIe siècles, pour tout ce qu'elle apporte sur l'histoire de la société et des moeurs de son temps, même si le témoignage de Geoffroi est parfois partiel ou partial, mais c'était un observateur critique des affaires de son époque. Moine bénédictin, il s'intéresse tout particulièrement à la pratique religieuse, mais aussi aux grandes familles seigneuriales, à leurs rivalités et leurs querelles. Il est ainsi un témoin exceptionnel de la guerre entre Henri II Plantagenet et son fils Henri le Jeune dans les années 1182-1183, qui occupe en grande partie le livre II. Le manuscrit original, qui est mentionné dans les plus anciens inventaires de la bibliothèque de Saint-Martial de Limoges, au xiiie siècle, est perdu depuis longtemps, mais le texte a fait l'objet de plusieurs copies au xviie siècle et a été publié en 1657 par le jésuite Philippe Labbe au tome II de sa Nova Bibliotheca. L'édition du livre I avait fait l'objet de la thèse d'Ecole des chartes de Pierre Botineau en 1964 et sa traduction entreprise à la fin des années 1990 par Bernadette Barrière et ses étudiants de l'université de Limoges, qui ont souhaité mener à son terme ce projet et en particulier procéder à la révision de la traduction et à l'uniformisation des notes.

02/2021

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Ouvrages généraux

Français mais pas Gaulois. Des étrangers qui ont fait la France

"Je suis né le 4 avril 1945 à Montauban de parents allemands, lesquels ont attendu plus de six mois pour déclarer ma venue au monde - trop tard ! Cela a fait de moi un apatride, qui a grandi dans le 15e arrondissement de Paris avec les derniers hussards noirs de la République, a été un supporter inconditionnel de l'équipe de France de Raymond Kopa en 1958, avant d'arriver à Francfort et de prendre la nationalité allemande... pour éviter le service militaire. Revenu en France pour mes études, j'en suis expulsé en mai 1968 - une interdiction de séjour levée dix ans plus tard. Depuis, ma vie est une sorte de pont entre l'Allemagne et l'Hexagone, et, en 2015, j'ai obtenu le droit de devenir aussi français. Pouvoir désormais jouer avec les deux maillots correspond au fond assez bien à mon état d'esprit : la France doit beaucoup à ses étrangers, sans qui son histoire aurait été tout autre. Ainsi, c'est également la Grande Histoire qui se dessine à travers eux : car tous sont arrivés au gré des mouvements politiques, économiques, scientifiques, culturels... et même sportifs." C'est ce cheminement que retrace ce livre à quatre mains, faisant halte ici auprès d'un Emile Zola s'éteignant à l'aube de la Belle Epoque, là au couronnement à Cannes des Indigènes de Rachid Bouchareb ; et, toujours, au côté de ces hommes et femmes qui, venus d'ailleurs, ont depuis cent cinquante ans mis la main à l'ouvrage, glorieux et laborieux, d'un pays qui s'écrit.

01/2023

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Littérature française

Les trois lacs

A proprement parler, elle demeure une énigme. Si la date de sa mort ne souffre aucun doute : 1950, à Paris, celle de sa naissance demeure un mystère, entre 1875 et 1880, mais où ? Et pour chacune de ses activités artistiques, elle n'a cessé de s'affubler de masques en signant ses oeuvres de noms masculins : Léonard Pieux pour la poésie, François Angiboult pour la peinture, et Roch Grey pour la prose. Elle était, autrement dit, la baronne Hélène d'Ottingen, originaire d'Ukraine et venue s'installer à Paris, à l'aube du XXe siècle, où elle tiendra boulevard Raspail un salon où se retrouveront Cendrars, Apollinaire et Max Jacob, dans un appartement sur les murs duquel se trouveront accrochées des toiles de Braque, Henri Rousseau, Modigliani ou Picasso... Egalement se fera-t-elle mécène en soutenant, par exemple, la revue d'Apollinaire et d'André Billy : Les Soirées de Paris. La personnalité fantasque du personnage ne doit pas cependant occulter son importante activité créatrice, notamment son oeuvre romanesque, dans laquelle figure Les trois lacs, ce texte si singulier, si déroutant à première vue, où le narrateur adopte tout à tour un point de vue masculin ou féminin ; texte inclassable, sorte de journal de voyage se développant par traits et par saccades, par croquis constitués d'éléments prélevés parmi la prodigieuse profusion du monde. Un texte, quoi qu'il en soit, qui doit nous faire envisager que ce Roch Grey ou cette Hélène d'Ottingen peuvent compter dans l'histoire de la littérature moderniste.

10/2022

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Religion

Jésus abandonné l'homme monde

Face à un monde bouleversé par le développement technologique, l'explosion des moyens de communication et les tensions internationales, l'homme d'aujourd'hui est peu préparé à absorber autant de violence. Existera-t-il un homme monde modèle, qui ressente, qui ait senti en lui un terrible raz de marée qui menace d'engloutir ce qu'on avait cru jusqu'alors intangible ? Nous sommes au Golgotha, aux pieds du Crucifié qui expérimente un mystérieux et terrible abandon. Celui des hommes mais surtout celui de son Père du Ciel. "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" Le cri de Jésus sur la croix est une réalité tellement inconcevable, inaudible, que durant des siècles, la chrétienté n'a pas eu le courage de l'approfondir, de s'engouffrer dans cet abîme de souffrance divine, privilégiant d'autres aspects de la passion. "J'ai attendu vingt siècles pour me révéler à toi. Si tu ne m'aimes pas, qui m'aimera ?" Telle est la question qui s'impose un jour à la jeune Chiara Lubich, initiatrice d'un mouvement de spiritualité qui allait devenir le mouvement international des Focolari. Dès l'aube de cette aventure spirituelle, elle avait ardemment demandé à Jésus : "Donne-moi la passion de ta passion." Dans le cri de Jésus en croix, Chiara Lubich met en lumière l'amour le plus grand qui soit, la clé de l'unité, le visage de Dieu le plus en mesure de parler à l'humanité d'aujourd'hui.

11/2016

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Histoire ancienne

La fondation de Rome. Réflexion sur l'Histoire

"La critique historique" , disait-on naguère, "est une méthode scientifique destinée à distinguer le vrai du faux en histoire" : admirable et louable programme ! Ainsi se trouvait rejeté dans le néant de la légende tout ce que les textes antiques nous disent des commencements de Rome, de ses mythes et de sa fondation. Romulus et Remus, la louve nourricière, Albe la Longue : autant d'images classiques, autant de fables, admises comme objets d'art, mais condamnées par la science. Mais voici que, depuis quelques années, une extraordinaire moisson de découvertes archéologiques est venue remettre en cause cette ligne de partage. Désormais, n'est-ce pas le programme de vérité que se fixait hier l'histoire qui n'a plus de sens ? Le moment est donc venu de redécouvrir ces vieilles légendes, vraies d'une vérité qui n'est celle ni de l'histoire positiviste, ni de l'archétype indo-européen imaginé par Dumézil, classiques mais toujours nouvelles, connues mais incomprises. Cette analyse de la fondation de Rome aboutit alors à un discours sur l'histoire, montrant que les origines de Rome, objet depuis plusieurs siècles d'un effort ininterrompu d'exégèse, constituent un lieu de réflexion où se dévoile, finalement, la double question qui est celle-là même de toute science "humaine" : qu'est-ce que croire, qu'est-ce que savoir ? Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, Alexandre Grandazi a été membre de l'Ecole française de Rome, de 1984 à 1987 il enseigne actuellement comme maître de conférences à l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV).

05/1991

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Sciences historiques

Nos années 90 : une histoire d'adolescents

27 août 2016 - 19 heures - Nice. Vincent, Franck, Michaël et Sébastien se retrouvent ensemble à la terrasse d'une brasserie. L'ambiance était plus feutrée qu'à l'accoutumée. Les murmures avaient remplacé les rires, le bruit des verres s'entrechoquant, les "Fred tu nous remets la même ? " , tonnant de part et d'autre de la salle toutes les dix minutes. Marqués par le terrible traumatisme qu'a subi la cité azuréenne quelques semaines auparavant, ces quatre amis, à l'aube de la quarantaine, évoquent, au fil de leurs discussions, leurs souvenirs communs de jeunesse, en plein coeur des années 90. Les premiers pas au lycée, la tyrannie du professeur de Français, les parties de baby-foot ou de "contrée" acharnées, les mystères du monde féminin, la terrible angoisse de proposer un rendez-vous à une fille, les premiers baisers et chagrins d'amour, la découverte des soirées dans le Vieux-Nice et en boîte de nuit où certains se présentaient devant le videur en short, la folle ambiance du Stade du Ray, le déplacement à Paris pour la finale de la Coupe de France, les balades en deux roues sur la Basse Corniche entre Nice et Monaco... Cette promenade dans le passé, à travers la vie de 4 adolescents, c'est également le témoignage d'une époque : les grandes grèves de 1995 qui paralysèrent le lycée, le SIDA qui faisait des ravages, l'hypothèse pour les jeunes de se retrouver au chômage, la folie de la Coupe du Monde 1998...

10/2018

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Pléiades

Les Mille et Une Nuits : Coffret en 3 volumes : Tome 1, Nuits 1 à 327 ; Tome 2, Nuits 327 à 719 ; Tome 3, Nuits 719 à 1001

Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine. Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du Xe siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une oeuvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme. Au début du XVIIIe siècle, Antoine Galland découvre le conte de Sindbâd de la Mer. Il apprend qu'il appartient à un ensemble plus vaste et finit par recevoir de Syrie un manuscrit qu'il va traduire à partir de 1704. C'est le texte fondateur de la carrière universelle des Nuits. Le succès est immédiat, considérable, constant. Trois cent et un ans après Galland, Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel proposent une traduction nouvelle, intégrale, appelée à faire date. Elle compte trois volumes.

10/2006

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Beaux arts

David Hockney. My Window

Quand David Hockney identifie l'iPhone comme un instrument autant qu'un matériau, de nouveaux horizons artistiques s'ouvrent à lui. ll réalise ses premières oeuvres numériques au printemps 2009, avec pour sujet son paysage matinal, brossé en grandes lignes et couleurs éclatantes sur ce support où les teintes les plus subtiles apparaissent comme de pures expressions de la lumière. En 2010, Hockney commence à travailler sur iPad et son répertoire artistique s'élargit avec l'écran, qui autorise des jeux de couleur, de lumière et de traits plus complexes encore. Chaque image du livre saisit un moment fugace depuis une fenêtre de la maison de Hockney, dans le Yorkshire : aube flamboyante, ciel matinal lila, paysages nocturnes paisibles ou arrivée soudaine du printemps. On se laisse captiver par des détails, des gouttes de pluie sur la vitre, des lumières lointaines dans la nuit, un reflet sur un vase ou la variété de la végétation qui borde le carreau. Au gré de 120 dessins réalisés entre 2009 et 2012, sélectionnés et organisés par l'artiste en personne, faites l'expérience du temps qui passe, par le regard de David Hockney ! Ce livre d'artiste, d'abord paru en édition signée exclusive, resort aujourd'hui dans une version illimitée, dont le toujours généreux format XL présente les oeuvres de Hockney dans une résolution parfaite. C'est l'occasion de suivre le conseil du Times à propos de ce livre : "Si vous aimeriez que David Hockney vous offre un bouquet, saisissez cette chance ! "

11/2022

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Actualité et médias

Fort-Chirac

Ils s'y sont cassé les dents, les Séguin, Balladur, Pasqua, Madelin ou Léotard qui voulaient " tuer " Chirac et le confiner dans son placard doré. Furieux de la débâcle de 1997, ils lui déniaient le droit d'être leur chef et de se représenter en 2002. Mais dans ce Fort-Chirac désert, où errait un Président dépressif, s'est alors dressée une équipe d'irréductibles, décidée à se battre. Trois mousquetaires qui ne doutent ni d'eux ni de leur héros, un Chirac pas toujours à la hauteur. Contre Séguin et ses pareils qu'il faut mettre au pas, le combat commence, avec Villepin, le Connétable, Claude Chirac, la conseillère en image, et Bernadette, l'épouse à la longue mémoire. Tous au service d'un Président assez désemparé pour avouer à Jospin que la droite est pitoyable. Aux régionales de 1998, l'Elysée finance deux candidats afin d'éliminer le " traître " Balladur et le " détesté " Léotard. Un bon début, mais rien n'est simple pour un Chirac qui s'est tiré une balle dans le pied : Pasqua l'accuse de forfaiture ; le Front national, même en crise, veut sa perte ; Jospin lorgne son fauteuil ; la droite reste une pétaudière ; et des juges d'instruction rôdent autour de l'Elysée. Pourtant, à l'aube de 1999, Chirac croit de nouveau en sa bonne étoile... Confidences des acteurs de la comédie du pouvoir, récits des manœuvres, des coups tordus et des trahisons, c'est le combat de Chirac pour regagner le temps et le terrain perdus.

01/1999

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Histoire internationale

Mémoires d'un anarchiste juif

Samuel Schwarzbard (1886-1938) fut toute sa vie un révolutionnaire, un écrivain et un poète. Témoin et acteur des grands cataclysmes du début du 20e siècle, cet enfant miséreux du Yiddishland a dix-neuf ans lors de la révolution de 1905, presque trente quand il s'engage dans l'armée française sans renier son internationalisme, et quelques années de plus lorsqu'il file vers la Russie à l'aube de la révolution des soviets. Anarchiste au sein de la Garde rouge, il combat sans relâche les ennemis de la Révolution. Parfait héritier du judaïsme prophétique le plus radical, il est convaincu qu'il faut lutter sur un double front: la révolution sociale partout où cela est possible et l'autodéfense juive. Car le mouvement révolutionnaire s'incarne d'abord, selon lui, dans le refus de la soumission et de l'humiliation. De retour en France, il entre dans l'Histoire en assassinant Simon Petlioura, responsable des massacres qui ont ensanglanté les communautés juives d'Ukraine. Son procès, qui devient celui des pogromes, alerte l'opinion mondiale Ses écrits, traduits et rassemblés pour la première fois à partir d'archives dispersées à travers le monde, évoquent de façon saisissante, à la manière d'une épopée, la boucherie des tranchées, le souffle qui parcourut l'Ukraine libertaire, les tentatives d'y construire une société nouvelle et le destin d'un homme hors du commun. " Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux ". Tel est le leitmotiv de ces mémoires recomposées qui parlent au coeur de chaque homme libre.

03/2010

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Droit

L'action directe contre les clubs de protection et d'indemnité

Les relations entre les créanciers de l'armateur et son P and I club s'articulent généralement autour d'une préoccupation forte du créancier : "comment se faire payer ? ". C'est en ces termes que Christian Scapel introduisait son article intitulé L'action directe contre les P and I Club (Etudes de Droit maritime à l'aube du XXe siècle : Mélanges offerts à Pierre Bonassies, Moreux, Paris, 2001). Est-il donc possible pour la victime d'un armateur, de bénéficier de l'indemnité d'assurance, en mettant en oeuvre l'action directe que lui octroie le législateur ? De prime abord, la réponse devrait être positive. Pourtant, ce mécanisme semble impossible à mettre en oeuvre contre ces institutions. Un constat choquant car 95 % de la flotte mondiale est assurée par les PSI clubs. La première partie de l'ouvrage porte sur les obstacles juridiques menant à ce constat. La seconde s'attache à réhabiliter le mécanisme dans ce qui constitue son essence. Pour cela, l'auteur s'est appuyé sur le modèle "Omisien" confortant ainsi l'idée qui charpente l'ouvrage : l'action directe est dorénavant un usage du contentieux maritime qui doit être généralisé aux dommages à la marchandise. A l'heure du Brexit, une approche raisonnée des juridictions françaises s'impose, car c'est, désormais, le droit anglais qui devient l'exception en matière d'action directe. Le présent ouvrage a reçu le Prix Christian Scapel de la Faculté de droit et de science politique d'Aix-Marseille.

06/2019

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Histoire urbaine

Orléans 1911

En 1911, Orléans semble endormie. L'antique cité des Capétiens, la ville libérée par Jeanne d'Arc en 1429, l'entrepôt de toutes les marchandises du royaume au XVIIIe siècle, est devenue une ville moyenne de la IIIe République. Mais la vieille cité des bords de Loire n'en connaît pas moins les mutations profondes de la Belle Epoque, marquée par les grands percements et les remuements urbains. L'ordinaire de cette ville est un trésor pour l'historien du social. Antoine Prost, qui la connaît intimement, la dissèque avec l'expertise du clinicien ; il trouve en elle la substance d'une époque. En cinq chapitres, il révèle la mécanique et les dynamiques, mais aussi les permanences profondes de cette société orléanaise. A l'aube du XXe siècle, dans une France qui s'industrialise, Orléans est une ville où le XIXe siècle ne semble pas terminé, et où le prolétariat n'a pas encore remplacé l'ouvrier urbain d'antan (serrurier, menuisier, mécanicien). L'analyse statistique lui permet de saisir la place des hommes et des femmes dans leurs quartiers, les trajectoires des rentiers, des bourgeois comme des artisans et des ouvriers. Dans le maquis des dénombrements, des recensements, Antoine Prost démêle les statuts des occupants, traque les départs, les alliances, les destinées et montre le lien entre le bâti, le domicile, et le milieu social. Il brosse le rare et nuancé portrait d'une ville en pleine métamorphose, mais qui reste attachée à la célébration de sa sainte Jeanne d'Arc, ferment de son identité. Une leçon d'histoire sociale en pratique.

02/2022

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Ain

Affaires criminelles de l'Ain

Avec les "Affaires criminelles de l'Ain" , d'Albine Novarino-Pothier et Jean-Paul Dupuy, de notre collection "Le crime à vos portes" , partez pour un incroyable périple, de Bourg-en-Bresse à Belley, en passant par Echenevex et Virieu, sans oublier Montmerle, Saint-Paul-de-Varax et bien d'autres villes, villages et hameaux de votre région. Cet ouvrage est l'occasion d'un fantastique voyage dans le temps, du XVIIe au XXe siècle, au coeur de ce vaste département. Des célébrités du crime, comme Mandrin, le bandit au grand coeur, Peytel, le notaire de la tuerie du Pont d'Andert ou Joseph Vacher, l'étrangleur de bergers et bergères, côtoient tout au long de vingt récits, tous véridiques mais relatés de manière romanesque, des aristocrates, des curés, des paysans, des bourgeoises, des bouchers, des cuisiniers, des fermières et des braconniers qui, à l'aube ou au crépuscule, hantent les étangs de la Dombes, les champs de la Bresse, ou encore les collines et les monts du Bugey ou du pays de Gex. Toutes et tous rivalisent d'ingéniosité, de cruauté et de violence pour faire passer de vie à trépas un ami, un ennemi, un mari, une épouse, un inconnu, cela par amour, haine, jalousie, intérêt ou vengeance... Au coeur des verdoyants et sereins paysages de l'Ain, ces meurtriers et meurtrières - souvent pathétiques, parfois sympathiques - viennent tour à tour nous effrayer, ou nous bouleverser. Un ouvrage passionnant, préfacé par Michel Mary, grand reporter, chroniqueur judiciaire, journaliste d'investigation et consultant à l'émission "Enquête criminelle" sur W9.

03/2023

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Littérature étrangère

Gouttes de l'océan populaire

A l'aube des années 1920, à Stockholm, une jeune ouvrière séduite, déshonorée et dépouillée par un voyou de la pire espèce, trouve refuge auprès d'une veuve et de son fils dans un petit appartement d'un quartier pauvre. Là, tout en méditant sa vengeance, elle se reconstruit lentement en s'intégrant à un petit cercle de femmes essayant de vivre heureuses malgré les excès et la brutalité des hommes... - Ma pauvre Gerda, j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi seul que vous ! Et le père de l'enfant : il est vivant ? - Oui. Malheureusement ! - Malheureusement ? répéta la veuve d'une voix beaucoup plus forte, presque décontenancée par la haine rentrée qu'elle avait perçue chez sa jeune locataire. Elle réfléchit un moment puis se glissa entre la table et le sofa pour s'asseoir près de la jeune femme qui s'était laissé tomber contre l'accoudoir, le visage enfoui entre ses mains. - Allez, racontez, dites-moi ce que ce sagouin a pu vous faire comme misères, demanda-t-elle d'une voix apaisante, tout en écartant les mains du pauvre visage qui semblait crispé par une crampe. Publié en 1924, ce roman d'apprentissage a été écrit par Maria Sandel (1870-1927), première romancière suédoise issue du prolétariat à s'être fait un nom. Récit vivant, parfois audacieux pour l'époque, il nous invite à suivre les tribulations de plusieurs personnages féminins — simples gouttes de l'océan populaire — dans un Stockholm de la pauvreté, de la solidarité, mais aussi du crime.

07/2021

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Décoration

Souviens-toi de mon parfum. Carnets de parfum

Plus de 20 000 ans après les premiers feux odorants, de nos ancêtres, pour honorer leurs dieux, le parfum a bien des secrets, des mystères, des énigmes, jalousement gardés. Entre Orient et Occident, entre sacré et profane, il occupe depuis toujours une place exceptionnelle dans nos sociétés. Les découvrir, les démasquer, les repérer, et les comprendre, demande beaucoup de patience, et un long cheminement, ce livre «  Souviens-toi de mon parfum », se propose de vous faire voyager dans le monde du parfum de la plus haute Antiquité à l’aube de notre XXIe siècle. Ni scientifique, ni livre de référence, ce livre, plein d’anecdote, ouvre les portes, très simplement, du plus mystérieux de nos sens, l’odorat, qui mémorise les odeurs, les associant au souvenir et au désir les plus lointains, faisant du parfum un monde à part, que rien ne peut ni ne doit remplacer. Mais, choisir son parfum, reste délicat pour la plupart des femmes et des hommes de notre société, « Souviens-toi de mon parfum » les aidera non seulement à le reconnaître, mais aussi à le conserver, et peut-être à le fidéliser, à sélectionner judicieusement les parties du corps privilégiées pour en exhaler davantage les fragrances, et celles plus secrètes où le parfum ouvre directement sur tout un univers de sensualité et d’érotisme. Une lecture à la portée de toutes et de tous, sur ce merveilleux relationnel, qu’est le parfum, qui demeure encore aujourd’hui au XXIe siècle, le lien le plus fascinant unissant les hommes et les femmes.

01/2012

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Cinéma

Philippe Garrel, en substance

Riche d'une trentaine de titres, l'oeuvre de Philippe Garrel s'étend de 1964 à aujourd'hui. Elle est la seule de tout le cinéma français à avoir filmé une adolescence dans les années soixante (Les Enfants désaccordés, Droit de visite), puis la révolution de Mai 68 et ses retombées (Marie pour Mémoire, Le Révélateur...), la seule aussi à avoir rendu en films l'essence d'un amour fou et la substance d'un exil chimique (Les Hautes Solitudes, Un Ange passe...). En 1979, Garrel tourne le sublime Enfant secret, avec lequel il quitte les rivages de l'expérimental pour entamer le second temps, plus narratif, de son oeuvre. Comment se retourner sur ces années d'expériences, les retraverser et en ramener la puissance au présent ? C'est désormais la question de ce cinéma qui, depuis dix ans, s'invente et se réinvente dans la compagnie des stars : Le Vent de la nuit avec Catherine Deneuve, La Frontière de l'aube avec Laura Smet, Un été brûlant avec Monica Bellucci. Ce livre est le premier essai consacré en France à Philippe Garrel. Il est accompagné d'un entretien inédit avec le cinéaste dans lequel il évoque sa méthode. Tournant en prise unique, Garrel crée une dialectique complexe entre l'acteur au présent et le passé enfoui du personnage, souvent inspiré de ses compagnes ou compagnons de route (Nico, Jean Seberg, Jean Eustache...). Philippe Azoury retrouve par les mots la charge poétique, la part d'intangible, d'invisible, de silence que recouvrent les films de Philippe Garrel.

03/2013

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Romans noirs

TranscendanSe

Marseille. C'est la troisième fille égorgée en dix jours. Ramon - commandant à la Crim' - n'en peut plus de se lever à l'aube pour aller renifler l'odeur du sang chaud. Depuis qu'il est sorti de son coma, il y a ce rêve de matador qui le hante. Terriblement ambigu. Deux ans, cent trente-sept nuits et inexorablement ce même rituel : il revêt l'habit de lumière, un homme l'aide à ajuster son corset, le flatte, lui dit que ses courbes sont sensuelles et qu'il le désire comme un fou. Ramon n'en parle jamais à personne, sauf à son psy, l'insondable et péremptoire docteur Arthus. Entre ses nuits agitées où il peint avec frénésie pour exorciser ses rêves, ses allers-retours en cachette chez son psy et ses rendez-vous torrides avec la psychocriminologue fraîchement débarquée, il délaisse peu à peu les scènes de crime ; de quoi attiser l'animosité de Martini, son rival autoproclamé qui guette son moindre faux pas pour lui donner le coup de grâce. Tandis que le filet se resserre sur le tueur en série, Ramon est pris dans un tourbillon où tout ce qui devait ne jamais se rencontrer entre en collision et en collusion. Les dommages collatéraux s'additionnent, une partie d'échecs en trompe-l'oeil s'engage. Qui gardera un coup d'avance ? Les pions sont sacrifiés et les dames distancées ; les fous s'emparent de l'échiquier pour un ultime corps-à-corps qui n'aura pour seule échappatoire qu'une alliance "coeur à coeur" .

06/2022

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Histoire internationale

Margaret Stonborough-Wittgenstein

Margaret Stonborough-Wittgenstein (1882-1958) est une figure de la Vienne bouillonnante où, à l'aube du XXe siècle, s'est inventée notre modernité. Quelques noms signent cette époque : Sigmund Freud, Gustav Klimt, Arnold Schönberg, Adolf Loos, Ludwig Wittgenstein... Margareth Stonborough-Wittgenstein était une intime de Freud, dont elle fut tardivement la patiente ; Klimt a peint son portrait, à l'époque de ses fiançailles, comme un idéal de la beauté fin de siècle ; quant à Ludwig Wittgenstein, son petit frère, il lui est redevable d'une ouverture précoce à tous les domaines de la culture, dans leurs expressions les plus novatrices. Collectionneuse avisée et téméraire, elle fut pour les artistes de la Sécession viennoise (Wiener Secession) un irremplaçable mécène. Fascinée par les formes nouvelles de l'architecture, elle passa commande de bâtiments désormais célèbres : la Villa Toscana, à Gmunden, rebâtie par Rudolf Perco, et le Palais Wittgenstein de Vienne, dessiné par Paul Engelmann, un élève d'Adolf Loos. Margaret Stonborough possédait le talent rare de créer un environnement propice à l'activité des chercheurs, des artistes et des intellectuels. Recrutée au lendemain de la Première Guerre mondiale par Herbert Hoover (futur président des Etats-Unis), elle coordonna le programme d'aide américain pour l'Autriche. Ensuite, elle s'impliqua notamment dans la réinsertion des jeunes criminels, visitant les prisons et s'efforçant d'y promouvoir certaines découvertes de la psychanalyse. À ses yeux, la fortune n'allait pas sans devoirs et son engagement social fut à l'image de sa personne : énergique, intelligent, novateur.

03/2010