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Bergson postcolonial

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Sciences de la terre et de la

Souvenirs entomologiques. Etudes sur l'instinct et les moeurs des insectes Tome 1

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J.-H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques. Yves Delange (Maître de conférences au Muséum national d'histoire naturelle)

11/1996

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Philosophie

Introduction à la philosophie des sciences d'Emile Meyerson (1859-1933). L'irrétionnalité du réél selon Emile Meyerson

Emile Meyerson (1859-1933) est un philosophe des sciences dont les positions furent aussi incontournables pour la génération d'avant-guerre que devaient l'être celles de Gaston Bachelard pour la génération d'après-guerre. Leurs systèmes sont fondamentalement antagonistes. Meyerson fut correspondant de l'institut de France, de la Société Française de Philosophie fondée par André Lalande, de Albert Einstein et de bien d'autres encore. Il estimait remplir un programme tracé mais non réalisé par Auguste Comte. Les maîtres revendiqués de Meyerson sont Emile Boutroux, Henri Bergson, Henri Poincaré, Pierre Duhem. Sous ce quadruple patronage situé au confluent de l'histoire des sciences et de l'histoire de la philosophie depuis les Présocratiques à 1900, de la philosophie des sciences et de la métaphysique, Meyerson publie en 1908 son oeuvre fondamentale, Identité et réalité. Je me suis particulièrement attaché ici à montrer dans quelle mesure elle demeure la matrice des oeuvres postérieures de Meyerson ? : De l'explication dans les sciences (1921), La Déduction relativiste (1925), Du Cheminement de la pensée (1931) et les Essais (ces derniers posthumes, édités en 1936) qui en tirent les conséquences non seulement épistémologiques et philosophiques mais encore authentiquement métaphysiques. Cette étude inédite avait été appréciée, sous sa première forme, par le regretté Henri Gouhier (1898-1994) qui avait personnellement connu Meyerson. L'auteur présente ici une version entièrement revue, corrigée et augmentée tenant compte, notamment, de la publication en 2009, sous les auspices du CNRS, d'un volume de correspondance de Meyerson.

03/2018

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Littérature française

SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 3

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Littérature française

SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 4

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Littérature française

SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 10

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Philosophie

Philosophie et psychologie

Longtemps, il y eut les mariages : Descartes, Bergson, Merleau-Ponty, longue est la liste des philosophes qui, au nom de la conscience ou de la raison, firent sa part à la psychologie. Puis vint l'enterrement, quand, en ce dernier demi-siècle, la philosophie, française notamment, dénonça en sa rivale un hybride suspect, ni tout à fait une science, ni tout à fait un art. Et, en une formule de Georges Ganguilhem demeurée Célèbre, de conseiller aux psychologues qui sortiraient de la Sorbonne, de prendre à gauche afin d'atteindre le Panthéon plutôt qu'à droite, au risque de descendre jusqu'à la Préfecture de Police. Or la guerre froide entre les deux disciplines ne devrait plus avoir lieu. Les murs tombent sous la poussée particulièrement des questions que formulent à nouveaux frais les sciences cognitives : dès lors qu'on redécouvre l'esprit, qu'on s'accorde sur l'importance du mental - ce niveau ni purement cérébral, ni strictement non physique où, à travers perceptions, images, croyances et jugements, s'élabore la connaissance -, les rapports entre la philosophie et la psychologie se redéfinissent. Pascal Engel, grâce à cet état des lieux, le montre, qui révèle combien des acquis de la psychologie sont nécessaires à l'enquête conceptuelle qu'est la philosophie ; combien, en psychologie, des approches conceptuelles, de nature philosophique, sont requises pour l'interprétation de résultats comme pour la formulation d'hypothèses nouvelles. Il se célèbre ici non pas une nouvelle alliance, mais les vertus d'un dialogue raisonné - qui n'aurait jamais dû s'interrompre.

03/1996

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Littérature française

SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 9

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Philosophie

Théorie générale de la connaissance

Publiée pour la première fois en 1918 - puis en 1925 dans la version définitive ici traduite -, la Théorie générale de la connaissance est l'ouvrage majeur du philosophe allemand Moritz Schlick (1882-1936), arrivé à Vienne en 1922 pour occuper la chaire qui avait été auparavant celle de Mach et de Boltzmann, et fondateur du Cercle de Vienne. Issue d'une réflexion sur les bouleversements scientifiques du début du xxe siècle, et en particulier sur la théorie de la relativité, dont il a été l'un des tout premiers à prendre la mesure, la philosophie de la connaissance de Schlick prend ses distances tant avec l'idée kantienne de principes synthétiques a priori imprimant leurs formes à la réalité qu'avec le positivisme et l'empirisme traditionnel, incapables, à ses yeux, de rendre compte de théories dont les constructions conceptuelles ne peuvent plus être considérées comme de simples résumés d'observations empiriques. Au fil d'une confrontation avec les diverses philosophies de la connaissance, classiques ou contemporaines, de Descartes à Husserl, en passant par le néokantisme et Bergson, Schlick défend ainsi un réalisme critique qui récuse aussi bien l'idéalisme transcendantal kantien que les " pensées de l'immanence " de Mach ou de Russell, et développe une position originale sur des questions comme celles de la nature de la connaissance, du rapport entre la logique et la psychologie ou de l'âme et du corps. Le livre exercera une grande influence sur les discussions philosophiques des années 1920 et 1930. Il constitue une contribution décisive au débat contemporain en philosophie de la connaissance.

10/2009

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Critique littéraire

LE TEMPS SENSIBLE. Proust et l'expérience littéraire

Dans quel temps vivez-vous ? Celui de vos projets ou celui de vos rêves ? Du souci ou du plaisir ? Du métro ou de la grève ? De votre journal ou de votre religion ? Plus que jamais unifiés par l'information, les hommes n'ont pourtant jamais vécu des temporalités aussi disloquées, hétéroclites, inconciliables. A la charnière du XIXe et du XXe siècle, Marcel Proust a recherché le " temps perdu " dans le " temps incorporé " du roman, répondant ainsi aux questions les plus actuelles. Tissé de perceptions et de fantasmes, le temps proustien - qui n'est ni celui de Bergson, ni celui de Heidegger - devient sensible. A l'imaginaire avide du lecteur, le narrateur offre l'appât savoureux de ses personnages : Swann et Odette, Bloch, Oriane, Verdurin, Albertine, Charlus dont cet essai aide à retrouver les caractères mêlés aux paysages, églises, dalles et aubépines. Pourtant, dans les plis de longues phrases, dans le cumul des brouillons et des lettres, dans la cruauté et le ridicule des passions, l'insignifiance des amours et le néant des êtres brusquement s'imposent. Les personnages se contaminent et se brouillent, une profondeur secrète les attire. Telle la madeleine trempée dans le thé, ils perdent leur contour absorbé par le style. Ces héros, ces visions, fruits d'une imagination dont Proust disait qu'elle était son seul organe pour jouir de la beauté, finissent par nous laisser un goût, un seul, âcre et tonique : le goût de l'expérience littéraire. Du roman comme thérapie, comme transsubstantiation.

02/2000

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Religion

Le désir de conversion

Pourquoi quitter sa religion pour une autre ? Un événement, une rencontre suffisent-ils à expliquer qu’on embrasse une foi qu’on n’a jamais pratiquée ? A travers l’itinéraire de cinq grandes figures du XXe siècle, Catherine Chalier interroge le sens et l’enjeu de la conversion. Comment pourrait-on venir à Dieu par ses propres forces s’il n’avait avec l’homme un lien ineffaçable, fût-il fragile et oublié ? Depuis l’Antiquité grecque et biblique, philosophes et spirituels ont médité cette interrogation pour penser la conversion. Au coeur de l’histoire tragique du XXe siècle, malgré l’impuissance du Dieu biblique à se manifester par des signes secourables, les penseurs étudiés dans ce livre ont continué de veiller sur ce lien. Se convertir, ce fut en effet pour eux résister à la fatalité du mal, à l’absurdité et à la défaite humaine. Que leur itinéraire soit essentiellement philosophique avant de s’ouvrir à la mystique (Henri Bergson), qu’il s’accompagne d’une méditation ininterrompue des livres juifs (Franz Rosenzweig) et chrétiens (Simone Weil, Thomas Merton) ou des deux (Etty Hillesum), ils ou elles discernent ainsi, peu à peu, comment le plus profond, l’âme ou le soi humain, est habité par le plus haut. Venir à Dieu serait donc bien revenir à Lui dont l’appel en chacun reste vivant, même quand il reste longtemps en souffrance. Dans l’optique biblique toutefois, ce revenir ne ressemble pas au retour philosophique de l’âme vers une patrie perdue : il se produit comme un advenir et une promesse.

01/2011

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Critique littéraire

Le temps sensible. Proust et l'expérience littéraire

Le temps proustien croise celui de l'histoire : les mutations sociales, l'Affaire Dreyfus, la Première Guerre mondiale, l'antisémitisme, l'identité nationale. Juif et catholique, ni l'un ni l'autre, Proust écrit en moraliste une des fresques les plus complexes de cet univers qui sort de La Bruyère, Sévigné et Saint-Simon pour basculer déjà dans la société de l'éphémère. Mais c'est un moraliste insolite, qui éclaire d'une impitoyable ironie nos vices les plus dérobés, nos amours les plus infantiles. Tissé de perceptions et de fantasmes, ce temps proustien, qui n'est ni celui de Bergson ni celui de Heidegger, devient sensible. À l'imaginaire avide du lecteur, le narrateur offre l'appât savoureux de ses personnages : Swann et Odette, Bloch, Oriane, Verdurin, Albertine, Charlus, dont cet essai aide à retrouver les caractères mêlés aux paysages, églises, dalles et aubépines. Pourtant, dans les plis de longues phrases, dans le cumul des brouillons et des lettres, dans la cruauté et le ridicule des passions, l'insignifiance des amours et le néant des êtres brusquement s'imposent. Les personnages se contaminent et se brouillent, une profondeur secrète les attire. Telle la madeleine trempée dans le thé, ils perdent leur contour absorbé par le style. Ces héros, ces visions, fruits d'une imagination dont Proust disait qu'elle était son seul organe pour jouir de la beauté, finissent par nous laisser un goût, un seul, âcre et tonique : le goût de l'expérience littéraire. Du roman comme thérapie, comme transsubstantiation.

01/1994

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Critique littéraire

Alfred Jarry. Une vie pataphysique

Alfred Jarry (1873-1907) fut un météore ou un monstre dans la littérature au tournant du 19e et du 20e siècle. Il reste comme une pierre angulaire, pour avoir énoncé les principes fondateurs du théâtre moderne à propos d'Ubu roi (1896), pour avoir brisé la vieille littérature et mis en oeuvre l'Esprit nouveau, selon Apollinaire, pour avoir marqué les dadaïstes, les surréalistes, les tenants de l'humour noir et, plus scientifiquement, les pataphysiciens qui fondèrent les études jarryques. La radicalité de ses oeuvres - ses pièces de théâtre, ses romans, sa poésie, ses "spéculations" - est liée à celle de sa vie, qu'il voulut tout entière littérature. Le livre d'Alastair Brotchie fouille cette vie. non seulement dans ses détails - avec nombre de documents nouveaux, de la correspondance inédite, des photographies jusqu'ici inconnues - mais dans sa signification les chapitres narratifs, consacrés aux événements, alternent avec des chapitres réflexifs qui mettent en évidence le rôle des maîtres - tant le Père Hébert, prototype d'Ubu, que Bergson, dont Jarry fut l'élève -, élucident la notion de pataphysique, analysent l'homosexualité apparente de l'homme ou décrivent son fonctionnement de "machine écrivante". Même la légende de Jarry, son culte de la bicyclette, de l'escrime, de la pêche à ligne, sa propension à jouer du revolver, sa vie dans des galetas magnifiés par la "littérature" : le Calvaire du Trucidé, la Grande Chasublerie, le Tripode, sont intégrés dans cette "vie" irréductible à une simple succession d'événements : une vie pataphysique.

01/2019

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Littérature française

SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 1

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Vie chrétienne

Dieu est humour

Pourquoi avons-nous écrit ce livre ? Simplement parce que nous avions envie de rire. Et nous aimons rire parce que nous sommes des êtres humains et que nous pensons que sur la terre, avec un peu d'efforts parfois, nous pouvons trouver bien des occasions de rire. Y compris, quelquefois, dans les moments difficiles. Mais plus encore : il nous semble que Dieu lui-même est la source de la joie. Et comme Dieu se communique aux hommes, c'est aussi cette joie qu'il veut leur communiquer. Etre chrétien, c'est accepter la joie. Or, la joie et l'humour font bon ménage. Bergson expliquait très bien que le rire est lié à un contraste, à une distance. Si l'on aime les contrastes, l'inattendu et la différence entre ce qui semble être et ce qui est, il faut fréquenter Dieu. Le comique de situation est constant avec lui. De cela témoignent quantité d'histoires de tout genre. Le judaïsme le savait déjà. Le christianisme a largement continué cette manière humoristique de voir la vie et la relation avec Dieu... Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore : réjouissez-vous (Ph 4, 4). Bernard Peyrous est prêtre. Il est l'auteur de nombreux ouvrages à succès, parmi lesquels Vie de Marthe Robin, Les événements de L'Ile Bouchard, Itinéraire de la vie spirituelle. Marie-Ange Brize, née Pompignoli, est ancienne élève de l'Ecole des chartes, archiviste-paléographe et conservateur de bibliothèque. Elle a publié avec Bernard Peyrous plusieurs livres d'humour ou de spiritualité.

11/2023

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Littérature française

NOUVEAUX SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 2

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 72, Décembre 2012 : Ivo Andric. Pour ne pas oublier les Balkans

Sont encore frais dans notre mémoire les conflits ethniques qui ont mené, il y a douze ans, au démantèlement de la Yougoslavie. Les grandes puissances occidentales s'en sont mêlées et ont réussi à imposer leur solution. La guerre terminée, tout le monde semble maintenant préoccupé par l'avenir. Mais que sait-on vraiment de l'histoire des peuples balkaniques, de leur culture et de leurs déchirements ? Pas grand chose ; des poncifs. Si on essayait alors, tant que la mémoire est encore fraîche, d'y voir un peu plus clair ? D'où ce numéro sur Ivo Andric (1892-1975), prix Nobel 1961. Diplomate, il a séjourné entre les deux guerres dans la plupart des capitales européennes. Écrivain protéiforme, il a connu l'âme balkanique comme nul autre. Articles, entre autres, de Jacques Jouet, Massimo Rizzante, Raymond Fuzellier, Mirjana Robin-Cerovic et Lakis Proguidis. Le même numéro contient des entretiens (Stanko Cerovic, Gudbergur Bergsson), des critiques, des chroniques, des nouvelles, des réflexions sur les arbres (Denis Grozdanovitch) ou sur la beauté (Juan Goytisolo) et des récits de voyage en compagnie de Don Quichotte (Pascal Dethurens). Le tout rehaussé par l'humour de Sempé.

12/2012

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Histoire internationale

L'invention du Congo contemporain. Traditions, mémoires, modernités Tome 1

On peut lire l'ouvrage du professeur Ndaywel de deux manières : comme un essai politique offrant une critique démystificatrice des formes contemporaines de gestion politique depuis l'indépendance, ou bien comme une étude d'histoire des procédures de réinvention du Congo dans sa "modernité" postcoloniale. L'érudition académique du livre ne dépouille pas celui-ci de sa facture didactique dans la mesure où elle parvient à resituer le passé tout en donnant la clé du présent. Les aspects symboliques et culturels jouent un rôle beaucoup plus discret que les aspects de la vie politique qui se prêtent au calcul, aux échanges mesurés ou au discernement de symétries comportementales. Sites d'affrontement entre l'Etat et la société, le passé et la mémoire conservent un pouvoir de construction de la réalité, du pouvoir et de la légitimité. Ils accaparent les débats des conflits et des enjeux internes et actuels, et donc des processus d'engendrement du sens, au coeur de l'époque qui est la nôtre. Or parmi les grandes questions qu'affronte la société congolaise d'aujourd'hui figure celle de savoir comment améliorer l'art de gouverner et reconfigurer le rapport de l'individu à l'Etat. Au regard des lectures historiques que fournit ce livre et face aux enjeux actuels, cette question n'appelle pas moins un renouvellement d'envergure de la gestion du pouvoir, de l'art de gouverner, dans des conditions de l'"être-ensemble" comme la nécessité, pour les Congolais, de se resituer dans leur histoire propre.

07/2016

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Littérature française

Comme nous existons

Ce récit autobiographique retrace le cheminement sensible, intellectuel et politique d'une enfant de l'immigration postcoloniale, née dans l'Est de la France en 1987. De son plus jeune âge l'écrivain se souvient, et dès lors revisite les expériences fortes qui ont pour elle valeur d'événements constitutifs de sa pensée, de la vérité sociale, politique et historique qui est la sienne aujourd'hui. Souvenirs d'une vie à trois tendre mais laborieuse, de parents aimants, d'un logement dont les fenêtres ouvrent au loin sur une zone pavillonnaire et le tracé d'une rivière. Ainsi passent les années. Mais soudain Hania et Mohamed songent à mettre leur fille à l'abri d'un danger qu'ils ne nommeront jamais. Du quartier ils vont donc l'éloigner pour l'inscrire dans un collège catholique de l'autre côté de la ville. Et c'est à partir de ce double chemin de vie, déplacement imposé, que s'élabore cette enquête intersectionnelle au coeur des mondes sociaux dans lesquels l'écrivain a vécu ; un geste de ressaisissement de soi par lequel elle observe la manière dont l'entremêlement des rapports de pouvoir et de lasse, de genre et de race, marque les existences. Sans jamais tourner le dos aux siens et pour mieux les retrouver, à la sortie du lycée Kaoutar Harchi, narratrice et personnage de ce récit, se lance dans une formation d'intellectuelle critique, celle qui place aujourd'hui ce livre entre la beauté d'une langue puissamment littéraire et le désir de justice.

08/2021

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Religion

Lettre aux immigrés de tous les temps . Réouverture de la " lettre aux exilés" du prophète Jérémie

Vers 594 avant J.-C., le prophète Jérémie envoie une lettre à son peuple déporté à Babylone par le roi Nabuchodonosor : le Tout-Puissant vous a livré à l'oppresseur, votre calvaire sera arrêté quand le temps sera venu, entre-temps installez-vous et priez pour le pays où vous avez été déportés. Exilée moi-même parmi des millions d'autres, cette lettre m'a d'abord heurtée. À force de relire et de méditer ces lignes, l'exil m'est apparu comme un lieu où l'homme apprend à concilier deux besoins qui se confrontent : le besoin de racines et celui de nouveaux horizons. Est-il possible aujourd'hui de donner un sens à un évènement ressenti aussi négativement que l'exil vécu comme violence subie ? Le temps de l'exil pourrait-il être un terreau d'où jaillissent des germes nouveaux ? Pouvons-nous pressentir ce qu'il y a de prometteur à long terme dans cette expérience d'errance intérieure partagée par tant de groupes aujourd'hui ? Avec Jérémie, les peuples en crise réalisent que le désastre collectif mène à la prise de conscience de la nature du combat pour la liberté : préserver la conscience de soi. Cette interpellation de la Bible conduit à une réflexion sur les phénomènes migratoires et sur le vécu des exilés à travers les enchevêtrements d'une mondialisation complexe et déstabilisante. Elle se heurte aussi à l'ampleur du défi que constitue la lecture de la Bible dans notre culture postmoderne et postcoloniale.

06/2012

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Histoire de France

Voyages en postcolonies. Viêt Nam, Algérie, Maroc

Fidèle à une approche hybride, dans laquelle l'expérience personnelle et les observations enrichissent l'analyse historique, Benjamin Stora revient ici sur les séjours qu'il fit, de 1995 à 2002, successivement au Viêt Nam, en Algérie et au Maroc. Trois longs voyages dans ces pays devenus indépendants qui ont connu, chacun à sa manière, le système colonial français. Il raconte le silence le soir sur Hanoï comme un renvoi lointain au couvre-feu, les ùtraces de guerre dans les paysages et les ombres diffuses laissées par le passé. Il décrit l'Algérie de 1998, émergeant des horreurs de la guerre civile, les traumatismes, les oublis et la nouvelle génération qui s'ébroue. Il dépeint le Maroc au début du règne de Mohammed VI, un pays saturé d'histoire, qui bouge lentement et où une jeunesse, en mal d'avenir, regarde ailleurs.Passant de l'analyse comparative au diagnostic politique, de la rencontre avec quelques personnages clés à l'étude des images et des films, l'histoire écrite par Benjamin Stora est tout à la fois intellectuelle, sensible et visuelle. C'est une histoire vive qui puise à de multiples sources et éclaire, aussi, ce qui se passe dans notre propre pays. Un quatrième voyage, d'ailleurs, ramène l'historien en France où il constate, et regrette, que la question postcoloniale soit si largement ignorée. Ni le passé colonial, ni celui des minorités ne sont en effet intégrés dans le récit national républicain. Quant à la mémoire franco-algérienne, 50 ans après l'indépendance, elle demeure conflictuelle.

10/2012

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Critique littéraire

Hommage à Bernard Dadié, père-fondateur de la littérature ivoirienne d'expression française. Gloire à l'ancêtre vivant

Le présent ouvrage est le fruit d'une fructueuse collaboration transnationale, transatlantique, transgénérationnelle et pluridisciplinaire initiée par des chercheurs de la diaspora ivoirienne établie aux Etats-Unis d'Amérique en guise de cadeau d'anniversaire pour la célébration du centenaire de vie sur la terre des Hommes, mais aussi de l'oeuvre de Bernard B. Dadié, père-fondateur de la littérature ivoirienne d'expression française. De la galerie d'Ancêtres qui dominent le panthéon national ivoirien, nous célébrons l'auteur de Climbié en tant qu'Ancêtre-vivant car, en plus de la profondeur océanique et de la diversité de son oeuvre, il a, par sa longévité biologique, défié le temps, notre mortel ennemi, tutoyé la mort elle-même et s'est fait vouvoyer par la vie. Mais au-delà de la double célébration de la vie et de l'oeuvre d'un homme, nous faisons la promotion d'une valeur, l'intégrisme culturel, une idéologie véritablement postmoderne/postcoloniale de la libération, qui a pour vocation de magnifier les oeuvres des pères-fondateurs de notre patrimoine culturel comme des prophètes culturels, non pas nécessairement en raison de la perfection qualitative inégalable de leurs oeuvres ni de l'origine divine de leur source d'inspiration, mais parce que, quelle que soit l'imperfection de leurs oeuvres, elles ont posé les pierres fondatrices de la culture nationale et donc celles de la libération et de l'indépendance de l'Etat-nation, le site privilégié de production culturelle et d'exercice effectif de l'indépendance politique.

02/2019

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Histoire internationale

De l'intégration régionale en Afrique centrale (1960-2010). Une analyse de cinquante années de pratique

L'intégration, quoi qu'on dise, est pensée en termes d'avancée, voire de progrès. Dans le cas de l'Afrique centrale, elle est, dans un premier temps, extérieurement déterminée puisqu'elle se fait sous la houlette des colonisateurs, de la mère patrie (la France). Il devient alors difficile de la saisir dans ces termes, puisque l'un des principes cardinaux de la colonisation est de diviser pour mieux régner. Chaque colonie de l'Afrique équatoriale, y compris le Cameroun, en dépit de son statut juridique au plan international, est, à l'instar des fils électriques, connectée aux autres. Elle ne semble plus circonscrite à elle-même : il y a là une espèce de soudure qui agrège le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, et le Tchad dans une totalité : l'Afrique équatoriale française. Il est donc question de fonder historiquement, économiquement et politiquement une telle agrégation. C'est pourquoi la période postcoloniale qui remonte aux années 1960 augure d'une politique des Etats qui "intuitionne" la dissolution de certaines démarcations héritées de la colonisation. Question de solidarité un tant soit peu agissante. Est-ce parce que chaque Etat demeure entiché de protectionnisme ? Au bout du compte, l'intégration en Afrique centrale laisse à penser que, pour les dirigeants qui ont mis leurs peuples entre parenthèses, le mouvement est tout et la fin n'est rien. La question demeure alors : quel devenir pour l'intégration régionale en Afrique centrale, c'est-à-dire comment repenser celle-ci économiquement, politiquement et culturellement ?

05/2015

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Urbanisme

La ville en Afrique. Une histoire

Publié pour la première fois en français, cet ouvrage de référence tente de brosser un portrait complet des villes d'Afrique des origines à nos jours. Il s'intéresse à l'ensemble du continent, pas uniquement l'Afrique subsaharienne, sur une large période allant de l'Antiquité à aujourd'hui. Il aborde de nombreuses questions, depuis les raisons de l'apparition de la vie urbaine jusqu'à la manière dont les villes africaines actuelles font face aux difficultés. A rebours du mythe d'une Afrique exclusivement rurale, l'auteur considère les villes comme une partie inhérente de l'Afrique précoloniale, coloniale, puis postcoloniale, et souligne que l'avenir des sociétés et cultures africaines s'y jouera probablement en grande partie. Il propose ici une introduction à la fois complète et synthétique à l'histoire urbaine de l'Afrique, qui s'appuie sur des faits historiques précis, mais aussi de riches descriptions et illustrations ainsi qu'une large bibliographie. Les différents points de vue et débats des chercheurs sur les villes africaines font ainsi l'objet d'une attention particulière. La ville en Afrique s'adresse aux chercheurs et étudiants en histoire, aux sociologues, géographes, urbanistes ou spécialistes des questions de développement concernés par les problématiques urbaines, mais aussi à toutes celles et ceux qui s'intéressent aux dimensions historiques, sociologiques et économiques de la ville en Afrique. Il s'agit du premier titre de Bill Freund traduit en français, dont la version originale (The African City. A History) a été publiée par Cambridge en 2007.

05/2023

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Histoire de France

Nos enfants de la guerre

" Le silence de Denise Bergon, me taraudait. Pourquoi n'accepter qu'en toute discrétion l'hommage de ces soixante-dix enfants juifs qu'elle avait cachés dans son minuscule couvent de Massip en Aveyron, pendant les années noires de l'Occupation ? Je crois comprendre aujourd'hui... Vous aviez raison de demeurer dans l'ombre, car cela se passe de tout discours. Vous n'aviez pas de cause à défendre, car ce qui vous a fait agir, ce qui vous fait vivre encore, c'est simplement le sens de l'humanité. Peut-être existe-t-il aussi un amour sans condition et une vérité trop humble pour se dire. Oui, j'ai compris cela, et cette autre vérité : ma mère était réfugiée dans vos murs et le catholique que je suis vous doit la vie, la vie juive qui se taisait en lui sous le poids des morts. Alors vous avez accepté de me parler, plus qu'à votre confesseur dites-vous en riant... Le couvent a fermé, l'école a été vendue, mais votre histoire et l'histoire des enfants se tissent à nouveau en leur mille et un éclats joyeux ou tragiques. "

03/2002

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Philosophie

La morale

Destinée aux étudiants, utile aux enseignants, la série "Les notions par les textes" est consacrée au traitement des notions inscrites au programme des capes et agrégations de philosophie ainsi qu'aux concours de grandes écoles. Rédigée par des professeurs de classes préparatoires, elle s'appuie sur un choix d'extraits de textes classiques de référence pour montrer comment élaborer une explication de texte, un commentaire ou une dissertation respectant les complexités, l'histoire et la fécondité de la notion abordée. A la différence des problèmes théoriques, les questions morales engagent une réponse pratique qui doit faire avec le temps. En effet, on ne répare pas une faute comme on refait une démonstration. Comment adopter une ligne de conduite morale, lorsque la contingence des situations pratiques promène la pensée au gré de ses imprévus ? A cette double contrainte de l'irréparable et de l'imprévisible, les valeurs censées guider l'action - le bien et le mal - n'ajoutent-elles pas leur propre variabilité ? Enfin, si autrui semble exiger le respect, ses intentions, qui sont illisibles de fait ou en droit, ne conseillent-elles pas la prudence et dès lors comment la raison pourrait-elle être pratique ? Ces difficultés installent la morale sur un terrain intégralement problématique, et de ce fait incontournable car la philosophie ne s'occupe pas de penser le pensable mais de soumettre au questionnement cela même qui prétend s'y soustraire. Centré sur la lecture précise et méthodique de textes d'Aristote, Descartes, Durkheim, Bergson, Hume, Jankélévitch, Platon, Kant, Levinas, Leibniz, Nietzsche, Epicure et Marx, cet ouvrage explicite les problèmes que pose l'idée éminemment paradoxale d'une philosophie morale.

09/2019

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Philosophie

Enfance obscure

Dans le droit fil de Naissances et de La petite Chartreuse, Pierre Péju poursuit une méditation sur l’enfance au fil de laquelle se dégage la notion d’« Enfantin », qui permet de comprendre comment les impressions de nos premiers jours hantent notre vie adulte, non pas comme des souvenirs mais comme des blocs perceptifs, des clartés et des ombres. Ces impressions originelles sont la clef de notre singularité, de notre style, et de ce que Bergson appelait « la courbure de notre âme ». Accueillir l’Enfantin n’a rien de nostalgique. C’est au contraire une incitation à prendre des initiatives, à créer, ou à trouver une écriture restituant la saveur des premières fois. Alternance de récits intimes et de lectures d’écrivains (Nabokov, Sarraute, Leiris, Kafka) ou de penseurs (Bachelard, Sartre, Walter Benjamin, Lévi-Strauss, Deleuze), Enfance Obscure reprend quelques questions profondes que la modernité a soulevé, en « découvrant » et en valorisant l’enfance. Quels liens notre imaginaire tisse-t-il entre les enfants et les morts ? D’où vient la familiarité de l’enfant avec l’animal ou le monstrueux ? Qu’est-ce que la haine des enfants ? Pourquoi faut-il des grandes personnes ? Comment la philosophie a-t-elle considéré l’enfance ? Quelle part d’enfance est nécessaire à toute création artistique ? Revenir à l’enfant que nous fûmes donne accès à toute l’enfance, nous permet de retrouver l’enfant étranger, ou l’enfant anonyme, que nous avons été aussi et d’en accepter l’énigme définitive. Car toutes les enfances communiquent : des passages secrets relient les plus lointaines aux plus actuelles.

09/2011

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Religion

Philosophies en quête du Christ. Communications présentées à un séminaire de recherche organisé par la Faculté de philosophie de l'Université catholique de Lyon

On pourrait avoir l'impression que devant la raison, voire devant l'esprit, le christianisme est un fait culturellement et socialement acquis, et sans plus. Il n'en est rien ! L'oeuvre des philosophes nous le montre bien. La figure, l'oeuvre et le message du Christ n'ont cessé, dans l'histoire, d'interroger les grands agents de la pensée. Et il y a de quoi. Révéler Dieu en l'homme et établir l'homme en Dieu, manifester une fois pour toutes, sur l'horizon du monde où l'Absolu se fait chercher, la vérité ultime du rapport entre le transcendant et l'immanent ces actes constituent bien l'extraordinaire "prétention de la mission du Fondateur du christianisme". Cet ouvrage a été réalisé par la Faculté de philosophie de l'Université catholique de Lyon. Il comprend deux parties précédées par une analyse du "Discours véritable de Celse". La première partie étudie "l'idée du Christ dans quelques philosophies rationalistes et d'inspiration française" (Descartes et Leibniz, l'époque des Lumières, la philosophie spiritualiste, Blondel et Bergson). La seconde s'attache au "statut théorique du Christ chez certains philosophes allemands ou d'inspiration germanique" (Kant, le jeune Hegel, les philosophies de l'existence, Nietzsche, Edith Stein). Ces études ou essais n'ont en définitive qu'un seul but : montrer que nul n'a jamais fini, en quelque sorte, de s'expliquer avec un certain Jésus que les hommes, très nombreux, des plus humbles aux plus grands dans le monde, appellent Christ. Aussi cet ouvrage a-t-il sa belle place dans la collection qui précisément s'intitule "Jésus et Jésus-Christ".

02/1999

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Religion

Jacques et Raïssa Maritain. Les mendiants du ciel, Edition revue et corrigée

L'aventure de Jacques et Raïssa Maritain constitue un parcours unique par son ampleur et son rayonnement. Centre de gravité de la vie spirituelle et littéraire pendant l'entre-deux-guerres, point de ralliement des générations perdues et refuge des poètes maudits, le couple tissa autour de lui le réseau d'influence le plus riche et foisonnant de l'histoire du xxe siècle. Disciples de Bergson et de Léon Bloy, confidents de François Mauriac, de Julien Green et de Jean Cocteau, amis de Péguy, de Mounier et de Paul VI, Jacques et Raïssa Maritain, convertis au catholicisme à vingt ans, se firent tous deux messagers de Dieu sur les routes du monde, "mendiants du ciel" au nom d'un nouvel humanisme chrétien. Cette première biographie du couple révèle la trame même d'une réflexion touchant aux multiples domaines de la connaissance : une destinée d'errance et d'exil, de grandes amitiés et de combats souvent âpres contre l'injustice et les dérives du monde moderne, notamment celles de l'Église. C'est aussi la face secrète de la vie d'un couple qui nous est ici dévoilée. Unis par un amour fou et liés par un vœu de chasteté, les Maritain livrèrent leur existence à Dieu sans partage, au prix, pour Raïssa, de "la plus dure mort à soi-même", et, pour tous deux, d'une bouleversante solitude. Unanimement saluée par la critique, cette biographie a reçu, lors de sa parution en 1995, le Prix de la biographie de l'Académie française et le Grand Prix catholique de littérature. Elle a été traduite en Italie et aux États-Unis.

03/2009

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Philosophie

Alain. Le premier intellectuel

En amont, Bergson. En aval, Aron et Sartre, Foucault. Entre eux, nul n'a incarné aussi bien qu'Alain la philosophie française, faite de clarté, de concision, incarnée en la figure d'un professeur inspiré. Car Alain (1868-1951), pour des générations d'étudiants, a d'abord été un enseignant dévoué à sa fonction comme à un sacerdoce laïque, un maître qui savait comme personne jouer le rôle d'éveilleur traditionnellement dévolu au philosophe. Aujourd'hui encore, les élèves de ses élèves se souviennent de cette parole qui ne sacrifiait rien à la mode, rien à la facilité, qui n'avait souci que de vérité. Mais Alain, en réalité, est bien plus que cela. Et c'est d'abord l'une des premières grandes figures de l'intellectuel. Né à la vie politique avec l'affaire Dreyfus, dont il fut tout de suite un défenseur acharné, plongé à sa demande dans le bourbier immonde de la Première Guerre mondiale, il fut dans l'entre-deux-guerres le représentant illustre du pacifisme de gauche qui allait peser si fort sur la conduite de l'Etat français ; lire le récit de la vie d'Alain, c'est comprendre mieux ce pan capital de notre histoire intellectuelle et politique. Enfin, Alain, c'est aussi l'inventeur du " journalisme philosophique ", l'auteur de près de cinq mille Propos quotidiens dont les plus célèbres ont été regroupés sous le titre Propos sur le bonheur. Non pas un à-côté de sa production philosophique, mais son versant polémique, en prise sur l'actualité la plus brûlante. On ne saurait prendre congé du XXe siècle sans connaître la vie d'Alain.

02/2006

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Critique littéraire

Idées et visions et autres écrits polémiques, philosophiques et critiques, 1897-1923. Volume 1

André Suarès (1868-1948) est le plus méconnu des auteurs de sa génération, celle de Gide, de Proust, de Claudel et de Valéry. Il a pourtant été leur égal. Bergson, Ernst-Robert Curtius ou Paulhan ont salué en lui un maître. Condisciple à l'Ecole normale supérieure de Romain Rolland, Suarès partageait avec ce dernier une même passion pour la musique. Excellent pianiste, il a consacré à ses compositeurs favoris une série de portraits qu'on retrouve ici pour la première fois Mozart, Beethoven, Wagner, Debussy, Ravel. Et bien d'autres. Souffrant de la veulerie de son époque, Suarès, pour ne pas désespérer de l'homme, s'est raccroché aux grands créateurs Tolstoï et Dostoïevski, Shakespeare et Cervantès, Baudelaire et Pascal, Goethe et d'Annunzio. Tous, ils incarnent des valeurs, ils transmettent ce sens de la grandeur, lisible également dans l'architecture des villes italiennes ou dans certains paysages bretons. La violence avec laquelle il a combattu les dérives fascistes et antisémites de son époque n'a d'égale que celle de Zola, de Péguy ou de Bernanos. Engagé dans l'affaire Dreyfus alors qu'il n'avait que vingt ans, Suarès a été le premier à dénoncer la montée du nazisme. Ayant vécu la Première, puis la Seconde Guerre, il était persuadé que seule une Europe unie était capable de prévenir les folies meurtrières de la France et de l'Allemagne. Poète, essayiste, philosophe, voyageur, Suarès aborde tous les genres. Pour la première fois est donné ici un choix représentatif de son œuvre immense. La plupart de ses textes étaient devenus introuvables ; beaucoup sont restés inédits. Ils sont plus actuels que jamais.

09/2002