#Essais

De l'intégration régionale en Afrique centrale (1960-2010). Une analyse de cinquante années de pratique

Jean-Bédel Norodom Kiari

L'intégration, quoi qu'on dise, est pensée en termes d'avancée, voire de progrès. Dans le cas de l'Afrique centrale, elle est, dans un premier temps, extérieurement déterminée puisqu'elle se fait sous la houlette des colonisateurs, de la mère patrie (la France). Il devient alors difficile de la saisir dans ces termes, puisque l'un des principes cardinaux de la colonisation est de diviser pour mieux régner. Chaque colonie de l'Afrique équatoriale, y compris le Cameroun, en dépit de son statut juridique au plan international, est, à l'instar des fils électriques, connectée aux autres. Elle ne semble plus circonscrite à elle-même : il y a là une espèce de soudure qui agrège le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, et le Tchad dans une totalité : l'Afrique équatoriale française. Il est donc question de fonder historiquement, économiquement et politiquement une telle agrégation. C'est pourquoi la période postcoloniale qui remonte aux années 1960 augure d'une politique des Etats qui "intuitionne" la dissolution de certaines démarcations héritées de la colonisation. Question de solidarité un tant soit peu agissante. Est-ce parce que chaque Etat demeure entiché de protectionnisme ? Au bout du compte, l'intégration en Afrique centrale laisse à penser que, pour les dirigeants qui ont mis leurs peuples entre parenthèses, le mouvement est tout et la fin n'est rien. La question demeure alors : quel devenir pour l'intégration régionale en Afrique centrale, c'est-à-dire comment repenser celle-ci économiquement, politiquement et culturellement ?

Par Jean-Bédel Norodom Kiari
Chez Editions L'Harmattan

0 Réactions |

Genre

Histoire internationale

Commenter ce livre

 

01/05/2015 202 pages 20,00 €
Scannez le code barre 9782343056159
9782343056159
© Notice établie par ORB
plus d'informations