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Kévin Boucaud-Victoire

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Musique classique

Symphonie n° 1 en ré majeur (conducteur A3)

Face à l'évolution de la symphonie impulsée par Beethoven au début du xixe siècle, nombreux furent les compositeurs à se détourner de ce genre considérant ses neuf symphonies comme un idéal insurpassable. Les plus audacieux associeront un contenu extra-musical (poème, texte, conte, légende...) pour faire évoluer le genre vers la symphonie à programme (Berlioz, La Symphonie Fantastique en 1830) ou vers le poème symphonique (Liszt, Mazeppa en 1851). Malgré le creux apparent de la production symphonique française entre 1830 et 1860, il faut souligner que la symphonie, bien que subissant un certain désintérêt, n'a pas cessé d'exister. Farrenc, Reber, Bizet et Gounod par exemple sont de ceux à s'être penchés sur le genre symphonique dans l'héritage beethovénien sans pour autant avoir cherché à le développer outre mesure. Cette Première Symphonie, datant de 1855, semble être l'un des premiers succès consolateurs de Gounod après l'échec de ses deux oeuvres lyriques, La Nonne sanglante et Sapho. Sa bonne réception incite d'ailleurs le compositeur à écrire sa Deuxième Symphonie comme il le dit lui- même au travers de ses Mémoires d'un artiste : Je me consolai de mon déboire en écrivant une symphonie (no 1, en ré) pour la Société des Jeunes artistes, qui venait d'être fondée par Pasdeloup et dont tous les concerts avaient lieu salle Herz, rue de la Victoire. Cette symphonie fut bien accueillie, et cet accueil me décida à en écrire pour la même société, une seconde (no 2, en mi bémol), qui obtint aussi un certain succès. Ces deux oeuvres montrent des traits similaires comme la découpe traditionnelle en quatre mouvements ou encore l'effectif instrumental. Pour autant, la Première Symphonie ne mérite pas de s'éclipser devant la seconde composée la même année. Elle déploie une qualité mélodique remarquable dans son premier mouvement. Le travail orchestral et l'énergie poignante du compositeur laissent également entrevoir le caractère théâtral qu'il développera dans sa Deuxième Symphonie et ses opéras. Le deuxième mouvement emprunte sans doute son caractère et son inspiration au second mouvement de la Septième Symphonie de Beethoven. Gounod fait preuve ici d'une grande finesse orchestrale et d'une certaine sobriété, proposant même un passage fugué. Le Scherzo, quant à lui, semble puiser son énergie dans de multiples contrastes, somme toute opératiques. Il souligne avec fluidité l'intérêt marqué du compositeur pour le genre dramatique. Le quatrième mouvement, commençant par une introduction dans un tempo plus lent, ne manque pas de dévoiler son infatigable vivacité. Gounod n'hésite d'ailleurs pas à déployer l'intégralité de l'orchestre lorsque nécessaire. Fidèle au modèle classique et assurément différente de sa soeur, cette Première Symphonie, d'une énergie remarquable, mérite une écoute attentive afin d'en saisir toutes les richesses.

02/2022

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Musique classique

Symphonie n° 1 en ré majeur (conducteur A4)

Face à l'évolution de la symphonie impulsée par Beethoven au début du xixe siècle, nombreux furent les compositeurs à se détourner de ce genre considérant ses neuf symphonies comme un idéal insurpassable. Les plus audacieux associeront un contenu extra-musical (poème, texte, conte, légende...) pour faire évoluer le genre vers la symphonie à programme (Berlioz, La Symphonie Fantastique en 1830) ou vers le poème symphonique (Liszt, Mazeppa en 1851). Malgré le creux apparent de la production symphonique française entre 1830 et 1860, il faut souligner que la symphonie, bien que subissant un certain désintérêt, n'a pas cessé d'exister. Farrenc, Reber, Bizet et Gounod par exemple sont de ceux à s'être penchés sur le genre symphonique dans l'héritage beethovénien sans pour autant avoir cherché à le développer outre mesure. Cette Première Symphonie, datant de 1855, semble être l'un des premiers succès consolateurs de Gounod après l'échec de ses deux oeuvres lyriques, La Nonne sanglante et Sapho. Sa bonne réception incite d'ailleurs le compositeur à écrire sa Deuxième Symphonie comme il le dit lui- même au travers de ses Mémoires d'un artiste : Je me consolai de mon déboire en écrivant une symphonie (no 1, en ré) pour la Société des Jeunes artistes, qui venait d'être fondée par Pasdeloup et dont tous les concerts avaient lieu salle Herz, rue de la Victoire. Cette symphonie fut bien accueillie, et cet accueil me décida à en écrire pour la même société, une seconde (no 2, en mi bémol), qui obtint aussi un certain succès. Ces deux oeuvres montrent des traits similaires comme la découpe traditionnelle en quatre mouvements ou encore l'effectif instrumental. Pour autant, la Première Symphonie ne mérite pas de s'éclipser devant la seconde composée la même année. Elle déploie une qualité mélodique remarquable dans son premier mouvement. Le travail orchestral et l'énergie poignante du compositeur laissent également entrevoir le caractère théâtral qu'il développera dans sa Deuxième Symphonie et ses opéras. Le deuxième mouvement emprunte sans doute son caractère et son inspiration au second mouvement de la Septième Symphonie de Beethoven. Gounod fait preuve ici d'une grande finesse orchestrale et d'une certaine sobriété, proposant même un passage fugué. Le Scherzo, quant à lui, semble puiser son énergie dans de multiples contrastes, somme toute opératiques. Il souligne avec fluidité l'intérêt marqué du compositeur pour le genre dramatique. Le quatrième mouvement, commençant par une introduction dans un tempo plus lent, ne manque pas de dévoiler son infatigable vivacité. Gounod n'hésite d'ailleurs pas à déployer l'intégralité de l'orchestre lorsque nécessaire. Fidèle au modèle classique et assurément différente de sa soeur, cette Première Symphonie, d'une énergie remarquable, mérite une écoute attentive afin d'en saisir toutes les richesses.

02/2022

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Policiers

Riposte

Las Vegas. Antoine Deco, étoile montante de la boxe, s'apprête à affronter le favori Kolya Konytsin, réputé pour ses dix-sept victoires par K-O, dans l'arène d'un des plus grands casinos du Strip, le Reef. Une consécration pour cet ancien délinquant qui vient de purger une peine de prison. En ce jour décisif, le hasard réunit autour de lui trois amis qu'il avait perdu de vue depuis dix ans. Tyron, un ex-marine tout juste rentré d'Irak. Keenan, le flic déchu, contre qui le mouvement Black Lives Matter s'apprête à manifester après qu'il a tué un jeune Noir désarmé dans la rue. Et Naomi, la fille de la bande, qui a fini par épouser Keenan. L'horloge tourne. Dans quelques heures, le Tout-Vegas se précipitera au Reef pour assister au combat. Pour la première fois depuis dix ans, le quatuor sera de nouveau rassemblé. Ce soir il y aura de la sueur, du sang... et justice sera faite. Ils ne le savent pas encore, mais leur vie va basculer. Une plongée dans l'envers de Vegas sur fond d'argent sale, de violence policière et de conflits communautaires ou 24 heures sous haute tension. " Riposte est à recommander à qui veut ajouter à son confinement une bonne dose d'adrénaline, teintée de nostalgie". Le Télégramme "Riposte, premier roman de David Albertyn, restera dans les mémoires". Le JDD " Riposte distille son lot de scènes de calibres, de lames effilées et donc d'uppercuts et autres jabs. C'est solide". The Killer Inside Me " Bien pensé, bien monté, bien raconté, très bien joué monsieur Albertyn... Assurément un nom à retenir. " NYCTALOPES " Riposte, c'est 24 heures sous haute tension, une lecture addictive et un véritable uppercut reçu par le lecteur qui, non loin du KO, en redemande encore... " FROGGY'S DELIGHT " Que c'est bon ! Un vrai bon polar, qui revisite tous les " clichés " , les grands classiques, et qui le fait avec classe, efficacité, rythme. Le pied. " Actu Du Noir A propos de l'auteur David Albertyn est né à Durban, en Afrique du Sud, en 1983. Il écrit depuis l'âge de six ans et le sport est, après l'écriture, sa seconde passion. Riposte est son premier roman.

03/2020

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Religion

La dévotion, clef de la philosophie orientale. Tome 2

L’objectif de cet ouvrage consiste à étudier tous les aspects possibles du phénomène de la Dévotion qui comme le phénomène de conscience est présent dans tous les aspects de la vie individuelle, familiale, politique, économique, philosophique ou religieuse. Dans l’analyse jungienne, la rencontre avec soi-même va s’accomplir symboliquement au travers des épreuves, conflits, défaites et victoires vécus par un héros. La dévotion conduit à la connaissance de soi-même. Dans la tradition orientale ou asiatique le héros est à l’image de Janus, le dieu à deux visages, ou du processus de l’individuation qui toujours est double : il est à la fois masculin pour ce qui concerne le corps physique et féminin pour ce qui concerne l’âme. De cette rencontre masculin/féminin intérieure naîtra une énergie qui va mettre en mouvement toutes les composantes, du corps, de l’âme et l’esprit. La Dévotion est une énergie féminine d’origine orientale. C’est donc à partir de l’histoire de Sainte Dévote patronne de la Famille Princière, de la Principauté de Monaco et du peuple Monégasque que nous allons décliner au gré des 12 chapitres, l’histoire de la dévotion qui va réunir deux personnages : Dévote, une sainte martyre de l’ère chrétienne, et Hercules un demi-dieu déchu soumis à punition. Le sous-titre de l’ouvrage : « Devuta in portus Herculis Monoeci » pourrait aussi se traduire par « La Dévotion est présente et éternelle à l’intérieur d’Hercule ». Dans la réalité tout les sépare, ils n’ont pas vécus ni à la même époque ni sur le même plan de conscience, mais ils finiront par se réunir en un même lieu, le port de Monaco. La Dévotion, est à l’image du mythe de la caverne, une lente délivrance de nos enchaînements, une réalité qui ne peut se voir ou se connaître qu’au-delà du mur des cinq sens. La dévotion est l’Âme intemporelle du monde. « L’Âme est par nature apparentée à la région divine et appelée à se délivrer du corps et du monde sensible. Mais pour qu’elle s’en délivre, et pour qu’elle contemple les Idées et le Bien, cela ne peut se faire sans souffrance sans l’ascèse du détachement à l’égard du corps, et donc cela ne peut se faire que progressivement ». Platon, Livre VII de la République.

05/2019

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Religion

La dévotion, clef de la philosophie orientale. Tome 1

L’objectif de cet ouvrage consiste à étudier tous les aspects possibles du phénomène de la Dévotion qui comme le phénomène de conscience est présent dans tous les aspects de la vie individuelle, familiale, politique, économique, philosophique ou religieuse. Dans l’analyse jungienne, la rencontre avec soi-même va s’accomplir symboliquement au travers des épreuves, conflits, défaites et victoires vécus par un héros. La dévotion conduit à la connaissance de soi-même. Dans la tradition orientale ou asiatique le héros est à l’image de Janus, le dieu à deux visages, ou du processus de l’individuation qui toujours est double : il est à la fois masculin pour ce qui concerne le corps physique et féminin pour ce qui concerne l’âme. De cette rencontre masculin/féminin intérieure naîtra une énergie qui va mettre en mouvement toutes les composantes, du corps, de l’âme et l’esprit. La Dévotion est une énergie féminine d’origine orientale. C’est donc à partir de l’histoire de Sainte Dévote patronne de la Famille Princière, de la Principauté de Monaco et du peuple Monégasque que nous allons décliner au gré des 12 chapitres, l’histoire de la dévotion qui va réunir deux personnages : Dévote, une sainte martyre de l’ère chrétienne, et Hercules un demi-dieu déchu soumis à punition. Le sous-titre de l’ouvrage : « Devuta in portus Herculis Monoeci » pourrait aussi se traduire par « La Dévotion est présente et éternelle à l’intérieur d’Hercule ». Dans la réalité tout les sépare, ils n’ont pas vécus ni à la même époque ni sur le même plan de conscience, mais ils finiront par se réunir en un même lieu, le port de Monaco. La Dévotion, est à l’image du mythe de la caverne, une lente délivrance de nos enchaînements, une réalité qui ne peut se voir ou se connaître qu’au-delà du mur des cinq sens. La dévotion est l’Âme intemporelle du monde. « L’Âme est par nature apparentée à la région divine et appelée à se délivrer du corps et du monde sensible. Mais pour qu’elle s’en délivre, et pour qu’elle contemple les Idées et le Bien, cela ne peut se faire sans souffrance sans l’ascèse du détachement à l’égard du corps, et donc cela ne peut se faire que progressivement ». Platon, Livre VII de la République.

03/2019

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Religion

Les deux voix de Sainte Jeanne d'Arc. Sainte Catherine d'Alexandrie, Sainte Marguerite d'Antioche

Jeanne d'Arc est restée célèbre dans l'histoire parce qu'elle entendait les voix de sainte Catherine d'Alexandrie et de sainte Marguerite d'Antioche, qui lui apparaissaient et qu'elle voyait "avec les yeux du corps", comme elle l'expliqua à son procès. Ou l'on admet cette relation surnaturelle ou l'on classe Jeanne "dans la catégorie réprouvée des simulatrices" ou "dans la classe infortunée des demi-démentes", comme l'a écrit Mgr Touchet, qui comparait l'amour de ces deux "vierges orientales" pour la petite bergère de Domrémy à celui de deux sœurs aînées pour leur cadette, concluant : "C'est merveilleux, c'est mystérieux, c'est ainsi." Sainte Catherine et sainte Marguerite, vierges et martyres, furent les modèles et les assistantes de Jeanne. Dès 1424, à Domrémy, Saint Michel, montrant à Jeanne "la pitié qui était au royaume de France", lui annonça : "Sainte Catherine et sainte Marguerite viendront à toi, suis leurs conseils, elles ont été choisies pour te conduire et te conseiller en tout ce que tu as à faire : crois ce qu'elles te diront, c'est l'ordre de Notre-Seigneur." De fait, ces deux saintes qui formèrent "son Conseil", la guidèrent à Vaucouleurs, puis à Chinon, où elles lui donnèrent "un signe" pour convaincre le Dauphin. Elles l'assistèrent ensuite durant toutes ses campagnes militaires, contribuant de manière décisive à ses victoires, et lui permirent de conduire Charles VII à Reims pour y recevoir son sacre. En avril 1430, elles lui annoncèrent qu'elle serait faite prisonnière par les Anglais, qu'elle ne devait pas avoir d'émoi, qu'il fallait qu'ainsi fût fait, qu'elle acceptât tout en gré, que Dieu lui aiderait." Elles furent son seul soutien durant ses longs mois de captivité et Jeanne, qui n'accepta jamais de les renier, les invoqua au milieu des flammes de son bûcher juste avant de rendre son âme à Dieu, le 30 mai 1431, à Rouen. Le message essentiel de Jeanne et de ses Voix, celui de la Royauté du Christ sur la France et sur les nations, a traversé les siècles jusqu'aux apparitions du Sacré-Coeur à Paray-le-Monial et à ses quatre demandes au Roi de France, du 17 juin 1689, qui attendent encore d'être accomplies : lorsqu'elles le seront, la mission posthume de sainte Jeanne d'Arc sera achevée.

03/2006

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Grec, Latin - Traduction

Rome triomphante. Tome 1, Livres I et II (La Religion), Edition bilingue français-latin

Après avoir écrit Rome restaurée qui traitait de la topographie de l'Vrbs, Flavio Biondo (1392-1463), premier "encyclopédiste" parmi les modernes, réactualise le projet de Varron : ainsi, l'ambition de l'auteur de la Rome triomphante (1459) est rien moins que la constitution d'un savoir complet sur l'Antiquité. Dix livres illustrent ce projet : les livres I et II sont consacrés à la religion romaine, les livres III, IV et V à l'administration des affaires publiques ; un troisième ensemble (livres VI et VII) concerne le fonctionnement de l'armée romaine et les grandes victoires de l'histoire de Rome ; on s'accorde généralement à regrouper dans une quatrième partie les livres VIII et IX consacrés aux structures de la vie privée même si l'on peut considérer que les modes vestimentaires et les choix esthétiques en matière de coiffure, de bijoux et d'ornementation des bâtiments ne concernent pas que la famille au sens restreint. Il est d'ailleurs frappant que ce livre prépare la description de la pompa qui accompagne le triomphe des empereurs et les processions pontificales. Le livre X consacré aux triomphes de Rome constitue à lui seul la cinquième et dernière partie. Le travail d'équipe, qui mobilise les efforts de dix spécialistes responsables des différents domaines, donnera lieu à la publication de cinq volumes, une petite bibliothèque dont celui-ci n'est que le premier élément. On se fera une idée de la richesse des deux premiers livres consacrés aux religions anciennes en parcourant quelques-uns des intertitres de l'édition de Bâle 1559 que, pour la commodité du lecteur, nous avons placés dans le fil de notre traduction : les dieux chez les Egyptiens ; la théologie phénicienne ; la théologie grecque ; la théologie phrygienne ; pratiques d'inhumation des corps ; Numa Pompilius, fondateur de la religion romaine ; les noms des édifices sacrés ; la prière ; l'observance ; les présages ; les prodiges... Aucun traité préalable sur aucun des sujets abordés n'ayant été composé avant que l'humaniste ne s'attèle à son projet, la documentation réunie par Biondo repose sur les textes des auteurs antiques, au premier rang desquels Varron. Même si les fragments de ses Antiquités humaines et divines sont restitués à travers le prisme d'Augustin, il ne perd jamais de vue le postulat selon lequel la Rome chrétienne ne triomphera que si elle assume l'héritage de la Rome païenne.

06/2022

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Spécialités médicales

Le chant sacré Une histoire du sang contaminé. Tome 1, 1955-1983

En 1973, année du premier choc pétrolier, La Grande Bouffe de Marco Ferreri prédisait à l'homme qu'il périrait de ses excès. Dix ans plus tard, le XXe siècle amorçait sa fin avec le drame planétaire de la contamination des hommes par les virus des hépatites et du sida, stigmate d'échanges frénétiques de sperme et de sang monnayés comme des biens de consommation. Chez les homosexuels, l'industrie du sexe libérait des années de répression et de frustration. Chez les hémophiles, l'industrie du sang leur fournissait des traitements curatifs puis préventifs pour éviter la survenue des hémorragies, sources de graves handicaps articulaires. Ces consommations abondantes favorisaient la libération de ces deux groupes longtemps marginaux et en lutte permanente pour leur survie dans une société grisée par l'illusion scientiste, convaincue de sa capacité à tout guérir, tout maîtriser sur le modèle du progrès nord-américain. "Avancer ou disparaître" déclarait, en 1980, le président de l'Association française des hémophiles (décédé depuis du sida) pour justifier sa demande de traitements de plus en plus sophistiqués. "Résister ou disparaître", écrivait à son tour, en 1993, Franck Arnal, écrivain gay (décédé lui aussi du sida), pour résumer l'enjeu de la lutte homosexuelle. Ces deux combats, de dimension mondiale, induisaient, de part et d'autre, un tribut à la liberté jugé comme acceptable : flambée de maladies sexuellement transmissibles chez les homosexuels et hépatites virales chroniques chez les hémophiles. Le premier volume du Chant sacré raconte cette double conquête de la santé et de la liberté, des années 1950 à son apogée en 1983, alors que, sur fond d'épidémie naissante du sida, se noue le drame du sang contaminé. Il relate les victoires successives des uns et des autres, puis leur forte résistance face au nouveau danger, leur difficulté à renoncer aux libertés acquises et aussi le cynisme des différentes industries (du sang et du sexe), vecteurs de la dissémination mondiale des virus. Il éclaire le sort cruel réservé aux premiers malades du sida et ébranle le mythe de la pureté du sang national glorifié par La Marseillaise, "chant sacré" des Français. Enfin, il annonce le thème du second volume : la chute, amorcée en 1984-1985, de ces mêmes homosexuels et hémophiles rejoints, dans leur sort fatal, par les malades transfusés.

09/2008

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Généralités

Elles ont été les premières ! 100 femmes exceptionnelles

Aujourd'hui, c'est encore un secret assez bien gardé : les filles réussissent mieux à l'école que les garçons ! Et pourtant, devenues adultes, cela se gâte, disent les statistiques. Dans la vie professionnelle, les femmes perdent alors souvent leur place de première. Eh bien, justement, nous avons eu envie de faire changer, de faire chanter les statistiques... et montrer que, même devenues grandes, même quand les statistiques n'existaient pas, même lorsqu'elles n'allaient pas à l'école ou qu'elles y allaient moins, les femmes ont souvent été des Premières ! Pour fêter la Journée internationale des femmes, nous avons donc voulu rendre hommage à toutes celles qui ont été les premières. D'abord parce que les Premières, ça vaut bien une fête. Ensuite parce que, symboliquement, l'année 2021 sera une fête des femmes toute particulière. Elle sera centenaire ! Dans ce livre, vous irez à la rencontre de quelque 100 femmes. Premières à faire le tour du monde en 1766, à voyager dans l'espace en 1963, à obtenir en 1910 un brevet de pilote d'avion ou le permis de conduire en 1898... Ou bien à recevoir en 2014 la médaille Fields, l'équivalent du prix Nobel de mathématiques. Ou encore à devenir en 1960 cheffe d'Etat. A inventer qui le lave-vaisselle en 1886, qui un programme informatique en 1842, qui un traitement de texte électronique en 1968. Ou encore à créer en 1929 un musée aujourd'hui incontournable... Et encore, et encore ! Parmi cette centaine de femmes, quelques-unes sont connues. D'autres, la plupart d'entre elles, parfaitement oubliées, voire inconnues ! Ce livre vous donne l'occasion de les découvrir... Qui étaient-elles, d'où venaient-elles, dans quel domaine ont-elles été la Première et comment en sont-elles arrivées là ? Se plonger dans les portraits de ces femmes, c'est assurément s'accorder un moment jubilatoire de découvertes, de retours sur l'histoire, de drôleries, d'espoirs et de rébellions, de sympathies, de combats, de victoires et de passions. Grâce à ce livre, illustré par Margaux Reinaudo, alias Gomargu, et préfacé par Julie Gayet, vous fêterez comme il se doit, de façon ludique, avec humour et en toute fraternité humaine, le centenaire de la Journée de la femme !

03/2021

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Rallyes et courses

Les Martin, quelle famille !. Triplé historique aux 24h de Spa et autres souvenirs automobiles

La saga des Martin. Ou quand un père, un fils et un oncle partagent la même passion, la course automobile, et la même fierté, avoir gagné les 24 Heures de Spa. Cette course d'endurance considérée comme l'une des plus dures au monde, c'est " leur " terrain d'exploits. Les chiffres parlent d'eux-mêmes avec, à leur actif dans cette épreuve sans pitié, pas moins de 10 podiums dont 7 victoires. C'est unique dans les annales. Pour entamer le récit, il y a d'abord l'aîné, Jean-Michel. C'est lui, le déclencheur. Multi Champion de Belgique, il aura combiné tout au long de sa carrière la passion du pilotage avec la gestion d'agences de communication et la direction de nombreuses concessions automobiles portant son nom. Clairement, c'est un bosseur, méthodique, qui ne laisse rien au hasard. Suit son frère, Philippe. Lui ne manque ni de flair pour repérer les sponsors, ni de charme... pour les appâter. Au volant, rapide et précis, il tient son rang. Mais autant sur la piste, il peut être métronomique, autant dans la vie, il cultive le goût de l'aventure. Il en fera d'ailleurs son métier, organisant, parmi tant d'autres défis, le Raid Turquoise au large des Seychelles et la Descente Infernale dans la station des Arcs. Vient enfin Maxime, l'héritier. Un pur diamant, capable de repousser ses limites loin, très loin, mais sans jamais donner l'impression de forcer. Les usines l'observent et le recrutent. BMW, Aston Martin... et le voilà professionnel à temps plein, roulant aux quatre coins du monde dix mois par an. Au fil des pages, les trois protagonistes se racontent. Leur montée en puissance avec des teams de plus en plus réputés, des autos de plus en plus performantes, des équipiers de plus en plus chevronnés. Les circuits défilent : Le Mans, Francorchamps, Daytona et ce Nürburgring aux 176 virages qui les feront suer à grosses gouttes... Le tout ponctué de témoignages, d'anecdotes et de questions un tantinet existentielles. Celles-ci, par exemple... Le talent, c'est la clé ? Sans argent, mission impossible ? La Formule 1, ne surtout pas y penser ? Le danger, présent, oui mais sans plus ? ... De quoi nous éclairer sur la " vraie " vie des pilotes et nous plonger dans l'univers de la course à travers deux générations.

06/2024

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Chanson française

Cali. "Je dois encore vivre"

Vingt ans après la sortie de L'Amour parfait, et à l'occasion de la parution de son nouvel album, David Desvérité revient sur le parcours de Cali, examinant ce qui a fait de lui cet artiste qui a su toucher toute une génération. Sa première biographie La sortie de son album L'Amour parfait en août 2003 assoit d'emblée Cali dans l'univers de la chanson française. Les confessions d'un homme sensible terrassé par la déception amoureuse sont en phase avec l'époque. Il est alors assimilé par la critique aux écorchés vifs dévoilant sans pudeur leurs faiblesses et leurs désillusions, à la manière de Miossec ou Dominique A. " C'est quand le bonheur ? " inonde les radios et se transforme en un hymne générationnel repris en choeur lors de concerts survoltés, tandis qu'" Elle m'a dit " illustre le parfait mélange entre un texte d'une grande tristesse et un refrain joyeux facile à mémoriser. L'album s'écoule à plus de 500 000 exemplaires ! Le chanteur de trente-cinq ans, qui a signé chez EMI, est nommé aux Victoires de la musique 2004 dans la catégorie Révélations. Meurtri par la disparition de sa mère alors qu'il n'a que six ans, Bruno Caliciuri n'aura en réalité jamais cessé de courir après l'amour et l'affection dont ce décès l'a privé. A l'adolescence, Cali comprend que la musique constitue la pierre angulaire de son existence. Suit une période durant laquelle il monte différents groupes, joue dans les bals, fait des concerts dans de petites salles parfois peu remplies, balisant avec constance son chemin vers le succès. La ferveur du public apaisera tant bien que mal la blessure consécutive au deuil maternel. Après avoir enregistré huit albums originaux, Cali est devenu un artiste majeur. Auteur de trois romans et d'un recueil de poèmes, acteur pour le théâtre et le cinéma, Bruno Caliciuri s'est aussi affirmé en dehors de la chanson. Parallèlement, ses nombreux engagements - hérités d'une famille à la conscience politique aiguë -, ses prises de position critiquées, parfois raillées, ont dévoilé une personnalité sincère et entière. Cali a un tempérament exacerbé, hypersensible, démonstratif. S'il confesse volontiers exercer ce métier parce qu'il est toujours en quête d'amour, son public le lui rend bien. Vingt ans après la sortie de L'Amour parfait, l'évidence de cette alchimie ne fait plus de doute.

01/2024

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Littérature française

Un texte classique lao : Le Syvsvat

Une famille qui s'était établie à Bénarès (BaRanahsi) avait deux fils ; l'aîné s'appelait Sislyv et le cadet, Syvsvat. Le père, qui était avancé en âge, sentait que la mort ne tarderait pas à le frapper, aussi fit-il venir ses deux enfants pour leur dispenser les enseignements nécessaires. Syvsvat était âgé de 13 ans. - Vous remplacerez vos parents à la maison quand ils ne seront plus, dit le père à ses deux enfants. Un batelier originaire de la ville de Campa accosta un jour près de la demeure des deux frères. Syvsvat fit sa connaissance et lui demanda de le suivre lorsqu'il prendrait le chemin du retour. Le batelier accepta et, de plus, fit de Syvsvat son fils adoptif. Durant le voyage, Syvsvat ne pouvait s'empêcher de questionner le batelier sur tout ce qu'il voyait : - Y a-t-il des pierres dans ses chutes ? Des arbres dans cette forêt ? Des hommes dans ce village ? Un prince dans ce pays ? Des moines (bikkhu) dans cette pagode ? Exaspéré de se voir poser tant de question qui lui paraissaient saugrenues, le batelier fit taire Syvsvat non sans penser qu'il était fou... Sommaire Conte n° 1 - Histoire du hochequeue Conte n° 2 - Histoire de l'éléphant Conte n° 3 - Histoire des petits du perroquet Conte n° 4 - L'état de péché Conte n° 5 - Histoire du sot Conte n° 6 - Le roi et l'ascète Conte n° 7 - Les quatre animaux tombés dans le puits Conte complémentaire n° 1 - Le roi et le devin Conte complémentaire n° 2 - Le vieux conseiller et l'astrologue Conte complémentaire n° 3 - Le roi de Bénarès Conte complémentaire n° 4 - Histoire de nan Pisuna Conte complémentaire n° 5 - Histoire du roi kekaïRat Conte complémentaire n° 6 - Histoire du roi de Pen can Conte complémentaire n° 7 - Histoire de l'ascète Conte complémentaire n° 8 - Histoire de l'artisan joaillier Conte complémentaire n° 9 - L'enfant et la mangouste Conte n° 8 - L'épouse du roi bomdat Conte n° 9 - Les conseillers hmak khi2 ka Conte n° 10 - Le pêcheur et le corbeau Conte n° 11 - Le tigre et l'ermite Conte n° 12 - Le singe et le chasseur Conte complémentaire n° 10 - Le singe et le tisserin Conte n° 13 - La vache et son veau Conte n° 14 - Le roi et le yakkha Conte n° 15 - Histoire du bijoutier Conte n° 16 - L'épouse principale et l'épouse de second rang Conte n° 17 - Le pivert et l'éléphant Conte complémentaire n° 11 - Indra et la perruche Conte complémentaire n° 12 - Le garuda et la tortue font un pari Conte complémentaire n° 13 - Le larron qui use d'artifices Conte complémentaire n° 14 - Le tigre et le pivert Conte n° 18 - Histoire du setthi gosahkah Conte n° 19 - La grenouille et le bouvier Conte n° 20 - Ne pas avoir deux secrets à la fois Conte n° 21 - L'intelligence au royaume du ciel Conte n° 22 - Le lièvre réveillé par un fruit de hmak Tum Conte n° 23 - Histoire des quatre sourds Conte n° 24 - Histoire de l'orphelin Conte n° 25 - Le port d'un habit à rayures fait aboyer les chiens Conte n° 26 - Les trois bonheurs

12/1971

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Littérature française

Longtemps, j'ai donné raison à Ginger Rogers

Une autobiographie parcellaire et subtile par recomposition fragmentaire du puzzle de la mémoire : non pas des Mémoires en majesté par ordre chronologique, mais une évocation de souvenirs autour desquels sont venues cristalliser des leçons de vie. " Le bonheur en littérature ne consiste pas à gagner du temps pour aller à l'essentiel mais à perdre du temps pour parvenir à l'inessentiel. Autrement dit, à accepter d'être pris par surprise pour découvrir précisément ce que je n'avais jamais recherché " est-il écrit ici au détour d'un chapitre : c'est la meilleure définition du bonheur que l'on ressent à la lecture de ce récit. Chaque court chapitre convoque un souvenir qui ouvre une parenthèse, une digression, un décentrement. Le premier d'entre eux, " précieux parce qu'indistinct " : une visite à son père détenu après-guerre à la prison de Clairvaux (on en saura plus, par la suite, sur ce père frappé de la maladie d'Alzheimer à la fin de sa vie) Cette période de la guerre est très présente, de la silhouette unijambiste du gardien de l'hôtel de Lauzun qui dénonça Christian de la Mazière à la Libération à Lucette Almanzor en butte à la question désinvolte d'un visiteur (" En deux mots, Céline, c'est quoi ? ") en passant par Lisette de Brinon contrainte d'assister à l'exécution de son mari Fernand de Brinon, qui l'avait protégée en la faisant nommer " aryenne d'honneur " . Une réflexion de Vittorio Gassman racontant qu'une miette de pain collée à la lèvre d'une jeune femme a sonné le glas de leur liaison inspire à l'auteur une réflexion sur la fin de l'amour. Une phrase prononcée par Ginger Rogers dans le film La fille de la 5ème avenue (" les riches sont juste des pauvres avec de l'argent ") constitue un des Rosebud du texte : l'écart social entre ses parents et la plupart de leurs amis, entre le monde des riches et celui des pauvres, celui de la désinvolture héréditaire et du mérite forcené (de très jolies scènes sur une victoire inespérée lors d'un championnat d'académie d'escrime contre un adolescent béni des dieux, ou sur Antoine Ménier, de la famille des chocolats Meunier, ami d'enfance de son parrain snob, développent par touches cette thématique du déclassement...) Comment " le contrat de confiance entre la langue et lui " a été rompu par la découverte des " pommes mousseline " , le rôle qu'a joué l'opus III de Beethoven dans son éveil à la musique, tel tableau de Goya dans son éveil à la peinture, la folie du cinéma et la menace de la cécité, l'expérience en usine, la découverte des livres et des écrivains, l'amour de sa vie et les amitiés à éclipses (" on perd ses amis d'enfance comme on perd son enfance " ...) sont quelques-uns des motifs pris dans cette tapisserie du souvenir.

01/2020

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Sciences historiques

Histoire de la cavalerie des origines à nos jours

La cavalerie est née sous l'Antiquité. Au Moyen Âge la chevalerie lui donnera une dimension héroïque et grandiose. Mais elle succombera sous le tir des arcs anglais de la guerre de Cent ans. Cependant, la cavalerie cuirassée n'est pas morte. À Marignan, ce sont les " Gens d'Armes ", emmenés par François Ie en personne, qui enfoncent les Suisses après que l'artillerie royale lui ait ouvert les rangs. Mais cette cavalerie lourde est menacée par la puissance de feu de l'arquebuse. C'est plus tard sous le règne de Louis XIII que Richelieu va tenter d'enrégimenter les cavaliers. La première tentative sera un échec du fait de leur indiscipline chronique, mais le Cardinal têtu réussira finalement. C'est cette cavalerie organisée qui sera victorieuse à Rocroi en 1643, sous les ordres du duc d'Enghien. Sous le règne de Louis XIV, la cavalerie porte un uniforme. C'est ainsi qu'elle se couvre de gloire dans toutes les guerres du grand roi, sous les ordres de Turenne et de Condé, même si la guerre de siège domine l'époque. À la fin du règne, elle sauve la France sous le commandement de Villars à la bataille de Denain. Au XVIIIe siècle, le roi Frédéric le Grand de Prusse transforme la guerre et la cavalerie, dans sa forme et son emploi. Représentant cinquante pour cent de son armée, la cavalerie de Frédéric domine l'Europe avant de succomber. Mais elle a transformé toutes les cavaleries européennes. La Révolution hérite de la cavalerie de la Monarchie, et c'est Bonaparte qui, devenu empereur, va l'amener à l'apogée de son histoire, en dominant notre continent. Amenant son utilisation à une perfection rarement atteinte, celle-ci disparaît en Russie, et ne sera pas remplacée. C'est alors que la cavalerie va subir le choc du feu qui va rendre désuète toute charge directe sur l'ennemi. C'est ainsi que la cavalerie de Napoléon III sera détruite en 1870. Ne tirant pas les conséquences de ce désastre, la cavalerie française commencera la guerre de 14-18 en casque et cuirasse. Massacrée par les mitrailleuses allemandes en 1914, les cavaliers s'enterrent alors dans les tranchées. C'est alors que le moteur entre en scène pour propulser les chars de combat. Après la victoire de 1918, la cavalerie va alors se motoriser. Cependant, en 1940 six divisions de cavalerie sont encore à cheval. En 1944, la nouvelle arme blindée n'a plus de chevaux. La cavalerie montée est morte. Mais la cavalerie blindée vient de libérer Paris, Strasbourg, Toulon, Marseille et Lyon. Sous les ordres de Leclerc et de Lattre, elle a vaincu l'ennemi. Engagée de nouveau en Indochine et en Algérie, l'arme blindée cavalerie est aujourd'hui présente sur tous les théâtres d'opérations de l'armée française. Fidèle à ses traditions, elle continue sur ses engins blindés à cultiver un esprit fait de panache et d'audace, au service de la France.

12/2010

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Sciences politiques

Jeunesse & destin. Jeunes du monde, monde des jeunes

Michel Innocent Peya distingue dans cet ouvrage les "jeunes du monde" du "monde des jeunes". Il décrit les comportements de ces deux mondes en période électorale. Ce qui lui permet de consacrer une partie de ses analyses à l'éducation électorale (pour qui, pour quoi et comment voter ; pour quels choix et pour quel avenir ? ), au comportement sociétal de la jeunesse, à son engagement dans les problématiques écologiques et environnementales, ainsi qu'à sa formation, à sa professionnalisation, et aux questions d'emploi et de chômage des jeunes, et encore plus dans une période particulière de pandémie de Covid-19. Les "jeunes du monde" réfutent l'idée de la pauvreté comme statut social historiquement consacré à certaines familles. La jeunesse y développe la capacité d'empêcher que le mauvais côté de la nature ne prenne le dessus sur son destin. Ce sont des jeunes disposés à lutter contre le pessimisme ambiant. En outre, ils véhiculent l'image de la race humaine libérée de ses chaînes, délivrée du poids du hasard et de ceux qui s'opposent à leurs progrès. Les jeunes du monde avancent d'un pas assuré, sur le chemin de la vérité, de la vertu et du bonheur. I : engagement pour le changement de leur existence, de la paix, de la santé, de la sécurité, de la stabilité, de l'école, du travail, de la protection de l'environnement sont pour cette jeunesse des devoirs citoyens non négociables. Le "monde des jeunes" constitue dans sa quasi-totalité des idiots utiles : inconscients du potentiel dont ils sont porteurs, ils s'adonnent à l'alcool, à la drogue, au banditisme : ils vivent au quotidien et envisagent l'avenir avec indifférence. Pour eux, en politique, tout est question de vice ou d'opportunisme. Ils ne sont alors que des faire-valoirs. La classe politique se sert d'eux pour les circonstances et ils sont vite oubliés après le vote. Michel Innocent Peya, en décrivant le comportement de ces deux catégories de la jeunesse en période électorale, interpelle les gouvernants du monde entier sur l'importance de la contribution de la jeunesse pour emporter la victoire. De ce fait, les jeunes du monde exigent un projet de société et des engagements clairs, fermes dans les domaines écologique, socio-économique, politique et culturel. Dans cette oeuvre, Michel Innocent Peya appréhende l'épineuse question du rôle de la jeunesse dans la vie en société. Cette jeunesse qui, selon lui, n'a pas fini d'éclairer son temps, n'a pas fini de guider son monde. Mais qui, pour se réaliser, devra s'engager toujours plus pour la paix, la sécurité, la stabilité et pour le développement comme fer de lance des peuples. Cet ouvrage est la preuve d'un souci noble qui nous anime, celui de voir les gouvernants à travers le monde, les intellectuels, les élites sociétales à "penser jeunesse", à "parler jeunesse", à "agir jeunesse" et à "oeuvrer jeunesse".

02/2021

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Religion

Le Sens Mystique de l'Apocalypse

L'Apocalypse est le dernier ouvrage du Nouveau Testament et donc de la Bible. Il ne faut pas se laisser intimider par le titre de ce "? commentaire textuel d'après la tradition de Pères de l'Eglise ? ". L'auteur de l'Apocalypse est saint Jean. Dom de Monléon a publié cette étude en 1984. Elle a déjà été rééditée en 1996. Le mot "? mystique ? " évoque naturellement le mystère de la religion, mais aussi celui de l'âme de chacun et l'auteur affirme dans ses premières lignes que son travail très minutieux et très précis n'a d'autre ambition que d'être un livre de lecture spirituelle. "? Il s'adresse, écrit-il, non aux doctes, mais aux simples, et se propose en suivant le fil du récit de saint Jean, de leur parler de Dieu, de Jésus-Christ, des combats que doit soutenir l'Eglise militante - et chacun de nous avec elle - pour entrer un jour dans la gloire de l'Eglise triomphante. ? " Composé d'une manière très pédagogique, le commentaire est précédé des versets de saint Jean. Excellente explication d'un texte qui retrace, dans une grande fresque symbolique, lyrique, poétique, les agressions permanentes de l'Enfer contre l'oeuvre de Dieu. Ouvrage qui indique comment déjouer les pièges de ces esprits mauvais qui ne cessent de dresser obstacles et barrages sur les voies du salut. Extraordinaires visions de saint Jean dont le savant bénédictin décrypte minutieusement le sens profond ! Il s'agit de mettre ou de remettre les âmes sur le chemin de la vie éternelle dont il nous entrouvre la porte sainte : invitation à l'apparition de l'Agneau, à découvrir la cour céleste et sa liturgie, à comprendre le sens des symboles, les anges qui sonnent de la trompette, la "? Grande Courtisane ? ", les pierres précieuses qui peuvent représenter Dieu, les effusions des sept coupes, le châtiment de Babylone. Dans le mystère de l'Eglise, voici la victoire du Christ sur l'Antéchrist et l'éternel châtiment du démon avant d'apercevoir la gloire de la Cité sainte et d'approcher de la vision béatifique, récompense éternelle des âmes purifiées, dans l'atmosphère de la charité qui est celle du Ciel, alors que la haine est celle de l'Enfer. Texte magnifique invitant à la contemplation de l'Agneau et à rencontrer "? la femme revêtue du soleil ? ". Certes, il existe des menaces dans ce livre de saint Jean "? pour faire sortir les hommes de leur incroyable engourdissement ? ", mais le Fils de Dieu n'a cessé de tenter de faire comprendre aux hommes, trop souvent rétifs, qu'il veut que le dernier mot ne soit pas à la Justice, mais à l'Amour. Appel du Christ à l'intelligence et à la générosité des âmes pour qu'elles estiment le prix de sa Passion qui a racheté la faute d'Adam, appel à prendre la voie amoureuse du salut, ce chemin de lumière qui mène à la Jérusalem céleste.

12/1996

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Monographies

Azur

AZUR Un livre qui fait penser à l'été et aux eaux profondes de la Méditerranée. A mi-chemin entre l'aquatique vif et le vert d'eau chatoyant. Pas étonnant donc que quand le pigment bleu azur a été créé, au début du XIXe siècle, les peintres impressionnistes se soient empressés d'utiliser cette teinte dans leurs toiles. A la fois vif et calme, l'azur est une exposition au couleur d'accent dans les espaces pour créer une atmosphère particulière. Associez-le à du vert pour une impression peignée ou encore à des tons neutres, tels que l'eau ou le bleu apaisant qui vous rappellera l'été de toutes les années. On aimerait pouvoir, comme les Inuits pour la neige, avoir à sa disposition des centaines de mots pour parler avec précision du bleu du ciel, car il y a bleu et bleu. Le bleu n'est jamais simplement bleu. Au-dessus du Soleil, en haut du raidillon pris sur la gauche après les champs qui ne sont encore que de terre ocre rouge, c'est le bleu qui pointe quand c'est le début du jour. C'est bien du bleu, mais si pâle et convalescent que peut-être après les jours, on le voit sur la Sainte Victoire que Cézanne a peintes, allant au motif sur les chemins caillouteux là-bas comme ici de cette Provence aride. Quand "il est midi" et qu'on s'installe sur une large pierre plate pour le contempler, le bleu est alors plus affirmé mais il reste léger. Il n'a pas encore, il est trop tôt dans l'année, l'intensité de l'azur estival. L'azur. C'est le ciel. Un ciel bleu azur. Les bleus du ciel sont-ils tous des azurs ? Des azurs ... Mais où donc a-t-on déjà vu ce mot azur au pluriel ? ... . Ah oui, Rimbaud, dans Le bateau ivre : "Dévorant les azurs verts" . Dans la poésie des tableaux, la couleur des mots renvoyant aux couleurs apparaît souvent dans ce peigné de bleu. Bien que l'illusion des couleurs jusqu'ici ne s'est intéressé qu'au rôle des couleurs en particulier, le but de la mémoire a été d'étudier cette couleur qui prend des significations différentes. La version de ces toiles se trouve dans des termes renvoyant à l'observation du moi intérieur, ce moi où la main est l'épée de l'escrime de l'esprit, à savoir que l'évocation des couleurs constitue un mélange des autres couleurs apparaissant dans le même contexte que les idées concernées. La position est la seule utilisée pour décrire les sentiments d'un artiste. Dans ce contexte plus général, l'utilisation et la signification des différentes couleurs ne peuvent être utiles à l'oeuvre, seul le regard de chacune et chacun en connaît sa propre compréhension observant qu'il appartient juste de ne pas aimer.

05/2022

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Monographies

Azur. Edition de luxe

AZUR Album version Luxe Album couverture de luxe Un livre qui fait penser à l'été et aux eaux profondes de la Méditerranée. A mi-chemin entre l'aquatique vif et le vert d'eau chatoyant. Pas étonnant donc que quand le pigment bleu azur a été créé, au début du XIXe siècle, les peintres impressionnistes se soient empressés d'utiliser cette teinte dans leurs toiles. A la fois vif et calme, l'azur est une exposition au couleur d'accent dans les espaces pour créer une atmosphère particulière. Associez-le à du vert pour une impression peignée ou encore à des tons neutres, tels que l'eau ou le bleu apaisant qui vous rappellera l'été de toutes les années. On aimerait pouvoir, comme les Inuits pour la neige, avoir à sa disposition des centaines de mots pour parler avec précision du bleu du ciel, car il y a bleu et bleu. Le bleu n'est jamais simplement bleu. Au-dessus du Soleil, en haut du raidillon pris sur la gauche après les champs qui ne sont encore que de terre ocre rouge, c'est le bleu qui pointe quand c'est le début du jour. C'est bien du bleu, mais si pâle et convalescent que peut-être après les jours, on le voit sur la Sainte Victoire que Cézanne a peintes, allant au motif sur les chemins caillouteux là-bas comme ici de cette Provence aride. Quand "il est midi" et qu'on s'installe sur une large pierre plate pour le contempler, le bleu est alors plus affirmé mais il reste léger. Il n'a pas encore, il est trop tôt dans l'année, l'intensité de l'azur estival. L'azur. C'est le ciel. Un ciel bleu azur. Les bleus du ciel sont-ils tous des azurs ? Des azurs ... Mais où donc a-t-on déjà vu ce mot azur au pluriel ? ... . Ah oui, Rimbaud, dans Le bateau ivre : "Dévorant les azurs verts" . Dans la poésie des tableaux, la couleur des mots renvoyant aux couleurs apparaît souvent dans ce peigné de bleu. Bien que l'illusion des couleurs jusqu'ici ne s'est intéressé qu'au rôle des couleurs en particulier, le but de la mémoire a été d'étudier cette couleur qui prend des significations différentes. La version de ces toiles se trouve dans des termes renvoyant à l'observation du moi intérieur, ce moi où la main est l'épée de l'escrime de l'esprit, à savoir que l'évocation des couleurs constitue un mélange des autres couleurs apparaissant dans le même contexte que les idées concernées. La position est la seule utilisée pour décrire les sentiments d'un artiste. Dans ce contexte plus général, l'utilisation et la signification des différentes couleurs ne peuvent être utiles à l'oeuvre, seul le regard de chacune et chacun en connaît sa propre compréhension observant qu'il appartient juste de ne pas aimer.

05/2022

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2, Humain, trop humain ; Aurore ; Le Gai Savoir

Au mois d'août 1876, le Palais des festivals de Bayreuth est inauguré. C'est la première fois que L'Anneau du Nibelung de Wagner est donné dans son intégralité. Nietzsche est présent. Le mois précédent paraissait la quatrième de ses Considérations inactuelles, consacrée au compositeur. Soudain, au beau milieu des cérémonies officielles, Nietzsche est victime d'un réveil brutal : "Où étais-je donc ? Je ne reconnaissais rien, c'est à peine si je reconnaissais Wagner lui-même", écrira-t-il. L'heure est venue pour lui de s'affranchir de la figure tutélaire de Wagner. Mais la période qui s'ouvre alors est celle d'une plus vaste libération. Nietzsche s'éloigne aussi de la discipline dans laquelle il s'était illustré jusqu'ici : la philologie. Désormais il écrira en philosophe - et en "fugitif errant" plutôt qu'en professeur. Car, en arrière-fond, il y a le spectre de la maladie, qui progresse inexorablement. Elle l'oblige, en 1878, à renoncer aux cours qu'il donne au lycée, puis l'année suivante à démissionner de l'université de Bâle. Les ouvrages rassemblés dans le présent volume, et publiés dans des traductions révisées, couvrent les années 1878-1882. Il s'agit moins d'une période intermédiaire, comme on l'a dit parfois, que d'une période décisive au cours de laquelle Nietzsche énonce les fondements de sa philosophie. Humain, trop humain (1878) est, à ses yeux, le "monument commémoratif de la crise" de 1876. Suivent immédiatement deux livres Opinions et sentences mêlées (1879) et Le Voyageur et son ombre (1880), qu'il réunira en 1886 pour former le second tome d'Humain, trop humain. En 1880 et 1881, séjournant à Venise, à Marienbad, ou encore à Gênes, il rédige Aurore (1881). Ce texte est l'un des plus méconnus de Nietzsche. Méconnaissance parfaitement injustifiée, car "c'est par ce livre, dira-t-il, que s'ouvre [sa] campagne contre la morale". Enfin, il publie l'année suivante Le Gai Savoir (1882), dont une édition augmentée paraîtra cinq ans plus tard. Ce livre est pour lui "la victoire sur l'hiver", l'ouvrage de la santé (provisoirement) recouvrée. Humain, trop humain marque un tournant dans le style de Nietzsche. Abandonnant le désir d'être "persuasif" , il opte en effet pour une forme à laquelle il se tiendra : celle de l'aphorisme. La nécessité de proposer une oeuvre construite à partir de fragments découle pour lui de sa conception du langage selon laquelle "chaque mot est un préjugé". Mais, avec Humain, trop humain, Nietzsche ne se contente pas d'explorer un nouveau type d'écriture, il donne à sa pensée une orientation nouvelle : travailler à l'élaboration d'une "philosophie historienne". Aurore et Le Gai Savoir exploreront cette voie, procédant, en conséquence, à une profonde critique des valeurs. C'est dans ces deux derniers ouvrages, enfin, qu'émergent deux éléments capitaux de la philosophie nietzschéenne : la volonté de puissance, cette notion qui a prêté à de nombreux malentendus, et l'éternel retour.

03/2019

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Décoration

Dior. Par amour des fleurs

Source perpétuelle de l'inspiration créative de Christian Dior, la passion des fleurs et des jardins est au coeur de l'ensemble de son oeuvre. Pour le créateur, la fragrance d'un parfum offrait une "porte ouverte sur un monde caché ". Miss Dior, son premier parfum, inspiré des jardins luxuriants de son enfance normande, marque le lien inextricable entre ses carrières de couturier et de parfumeur. De ses soirées dans son havre de paix du sud de la France, éclairé de lucioles et parfumé au jasmin, d'autres parfums verront le jour. Toute sa vie, Christian Dior a fait de ses jardins des havres de verdure et des sanctuaires pour sa créativité. Certains sont aujourd'hui encore empreints de son esprit. Les fleurs et les jardins ont également été essentiels dans la carrière du couturier Dior, à l'image des " femmes-fleurs " qui ont inspiré le New Look de la fin des années 1940 et des années 1950, ou des élégantes robes de soirée brodées des luxueux motifs floraux qu'il a dessinées toute sa vie. La réappropriation moderne des inspirations florales restera centrale pour les créations de ceux qui lui ont succédé à la maison Dior, d'Yves Saint Laurent à Maria Grazia Chiuri, en passant par Marc Bohan, Gianfranco Ferré, John Galliano ou Raf Simons. Cet élégant ouvrage réunit une série d'essais originaux rédigés par des historiens de la mode, des écrivains et une architecte paysagiste, et traite du dialogue permanent que le créateur entretenait avec la nature. On y trouve aussi des entretiens avec les directeurs artistiques Maria Grazia Chiuri, François Demachy, Victoire de Castellane, Kim Jones et Peter Philips, qui confient comment l'amour de Christian Dior pour les fleurs a façonné leur propre vision artistique. Une sélection de portraits de roses de Nick Knight, des documents d'archives inédits mettant en vedette Christian Dior et ses jardins, des croquis de mode, des parfums, des photographies dévoilant les détails exquis de broderies et de tissus racontent une histoire fraîche et captivante de la maison Dior. NICK KNIGHT, photographe visionnaire et influent, est connu pour ses nombreuses contributions au magazine Vogue et pour ses campagnes publicitaires pour les maisons de mode. Il a réalisé certaines des plus belles images de fleurs de l'art contemporain. JUSTINE PICARDIE, romancière de renom, rédactrice de mode et biographe, a été rédactrice en chef pour Harper's Bazaar et pour Town & Country. NAOMI SACHS, architecte paysagiste, a publié de nombreux ouvrages sur le rôle positif de la nature sur la santé et le bien-être et a participé à des conférences dans le monde entier. JERÔME HANOVER est journaliste spécialisé dans le domaine de la mode et du luxe. Il collabore régulièrement avec Vogue Paris ou Le Figaro. ALAIN STELLA a écrit de nombreux ouvrages, parmi lesquels Jacques Garcia : Vingt ans de passion, le château du Champ de Bataille, Demeures historiques de Paris et L'Esprit des vignobles, tous publiés par Flammarion.

11/2020

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Histoire de France

Journal 1940-1944. "Que passent les heures, les jours, les nuits et que la France renaisse"

Dans le premier tome de son Journal 1918-1933, Hélène Hoppenot (1894-1990), femme de diplomate, nous entraînait de Paris à Rio de Janeiro, Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. Dans le deuxième tome (1936-1940), elle racontait avec verve les tractations secrètes et les décisions erratiques du gouvernement français. Son mari, Henri Hoppenot, est alors à la tête de la "Sous-Direction Europe" et tous deux sont proches d'Alexis Léger (soit Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay. Au début du troisième tome, en 1940, nous retrouvons les Hoppenot en Uruguay : "Nous tous, exilés diplomatiques, sommes devenus des épaves." Soumis au rythme des chassés-croisés incessants, des ordres et contre-ordres incohérents, ils subissent l'illisible politique de Vichy. Malgré tout, Hélène Hoppenot garde espoir : "Depuis deux ans - et quels qu'aient été les désastres subis - j'ai toujours cru à la victoire de l'Angleterre. Par instinct et non, hélas, par raison. Un univers nazi est inconcevable". Elle va rapidement convaincre son mari qu'il lui faut choisir le général de Gaulle contre le "terrible vieillard" et le gouvernement de Vichy - dont Henri Hoppenot est pourtant le représentant légal à Montevideo - et contre Alexis Léger, qui voir en de Gaulle un futur dictateur. La tension et la complexité de ces années difficiles affectent le moral de Hélène Hoppenot, mais pas son sens critique qui ponctue, en temps réel, les échos, les fausses nouvelles et les rumeurs qu'elle consigne... Heureusement, elle retrouve de vrais amis sur le continent américain : Gisèle Freund, Darius Milhaud, Jules Supervielle, Henri Seyrig, la famille de Paul Claudel... Et le tumultueux séjour à Montevido de Louis Jouvet et de sa troupe de comédiens en 1941 est une distraction bienvenue dans le désert culturel uruguayen. Après la démission de Henri Hoppenot, le 25 octobre 1942, ils partent sans regret pour les Etats-Unis, où ils retrouvent Alexis Léger et des intellectuels européens exilés. Traversée du désert... Mais c'est Henri Hoppenot, nommé à la tête de la délégation française à Washington, qui organise en juillet 1944 - soit entre le Débarquement et la Libération de Paris - le séjour à Washington et New York du général de Gaulle. Soutenu par Hélène Hoppenot, il fait alors partie de ceux qui contribuent à arracher aux autorités américaines la reconnaissance officielle du chef de la Résistance française. Hélène Hoppenot était très consciente de l'importance de noter les propos entendus, les choses vues dans la coulisse, avant de les retrouver déformés ou censurés par les journalistes, comme Geneviève Tabouis ou "Pertinaz", selon leur orientation... Ce Journal 1940-1944 livre donc quantité d'informations pour les historiens, tout en constituant un témoignage d'une grande honnêteté intellectuelle. Edition établie et annotée par Marie France Mousli, qui a déjà proposé le Journal 1918-1933 de Hélène Hoppenot paru en 2012, puis le Journal 1936-1940, paru en 2015.

03/2019

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Littérature étrangère

Le nègre violet. Souvenirs

Les Mémoires d'Alexandre Vertinski retracent la vie mouvementée d'un artiste unique et complet. Figure majeure et inimitable de l'art russe, poète, compositeur, chanteur, acteur, il a connu un succès retentissant en Russie comme à l'étranger et est devenu, après sa disparition, une référence pour les bardes et chansonniers russes et soviétiques. Né à Kiev en 1889, Vertinski débute sa carrière en 1916 dans le costume de " Pierrot noir ", une version expressionniste du personnage de la Comedia del Arte exprimant la mélancolie de l'âme russe. Il est devenu célèbre pendant la période de la Russie tsariste en chantant des chansons d'amour qui transportaient le public dans un monde de rêve exotique à l'eau de rose. Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, suivie de peu par la révolution d'Octobre, la clientèle de Vertinski, essentiellement les élites tsaristes, a émigré dans d'autres pays européen, suivie par le chanteur en 1918. Commence alors une vie d'errance, bohème, un exil de vingt ans dans des " villes étrangères " : Constantinople, Bucarest, Varsovie, Berlin, Paris, New York, San Francisco, Beyrouth, Jérusalem, Harbin, Shanghai. Il s'installe finalement à Paris en 1923, où il chante dans les nombreux cabarets de Montmartre, pour le plus grand bonheur des émigrés russes nombreux dans le Paris des années 1920. La scène artistique française subit alors l'influence des peintres tels que Soutine, Kandinsky ou Chagall et des compositeurs tels que Chaliapine. Rien de surprenant donc, à ce que Vertinski reste neuf ans dans la capitale française, assuré d'une audience dans le groupe des Russes nostalgiques de leur pays. En 1926, il réalise l'un des premiers enregistrements. En 1932, il décide de partir à New York, où il fréquente Marlène Dietrich et Rachmaninoff. Cependant, la grande dépression des années 1930 coupe court à son rêve et à sa carrière américaine. Il part en 1935 pour Shanghai où il rejoint l'importante communauté russe venue de Vladivostok après la victoire des bolcheviks. Pendant le Seconde Guerre mondiale, Vertinski a le mal du pays (peut-être sous l'influence de ses propres chansons) et il finit par écrire une lettre à Staline lui-même pour lui demander la permission de rentrer, en échange de sa contribution à la Russie soviétique. De manière surprenante, sa demande est acceptée et Vertinski est pris au mot. Quand il revient en Russie en 1943, il devra se produire dans tout le pays sans relâche, chantant dans les kolkhozes et les usines de Kaliningrad jusqu'à Sakhaline. Vertinski donnera un total de deux mille représentations dans ces années-là, n'épargnant aucun effort pour racheter son ancien comportement " bourgeois ". Le personnage de Vertinski sera même utilisé dans les films de propagande soviétique pour incarner les méchants, pour lequels il recevra le prix Staline en 1951. Il meurt six ans plus tard à l'hotel Astor de Leningrad.

10/2017

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Echecs

L'homme qui a battu Kasparov sans vraiment savoir jouer aux échecs. La véritable histoire de l'étudiant chinois qui a fini par vaincre le champion du monde et qui a révolutionné le monde moderne avec son ordinateur Deep Blue

La véritable histoire de l'étudiant chinois qui a fini par vaincre le champion du monde et qui a révolutionné le monde moderne avec son ordinateur Deep Blue. Un milliard de personnes avait suivi de par le globe la bataille ultime, un match de boxe "poids lourds de la pensée" entre le champion du jeu d'échecs Garry Kasparov, symbole absolu de l'intelligence humaine, et une armoire remplie d'électronique, froide et sans âme, programmée par un étudiant chinois. L'issue du combat ne faisait guère de doutes : l'Homme allait gagner une fois de plus et renvoyer la machine Deep Blue au rayon "Quincaillerie", département qu'elle n'aurait jamais dû quitter, et humilier définitivement IBM. Mais en ce 11 mai 1997, pour la première fois dans l'Histoire de l'Humanité et depuis la maîtrise absolue de l'écriture et du calcul, une machine conçue pour "penser stratégie" allait écraser le meilleur joueur du monde, Kasparov lui-même. A partir de ce jour, qui est aussi important que celui où l'Homme a marché sur la Lune, l'Humanité a découvert, effrayée, qu'elle était désormais en présence d'une nouvelle race, un vrai concurrent, potentiellement dangereux, exactement comme dans le film 2001 Odyssée de l'Espace ou comme dans Blade Runner où des machines ont fini par prendre le contrôle des opérations sur l'homme. C'est cette histoire incroyable, irréelle, surhumaine, un véritable "remake" électronique de l'ancien récit biblique David contre Goliath qui est racontée ici par Feng Hsiung Hsu, celui-là même qui a écrit le code avec son équipe, fabriqué et assemblé toutes les pièces de cette machine mythique d'IBM et qui allait ouvrir "LA" nouvelle Ere, celle où les circuits imprimés se sont progressivement mis à penser, puis à remplacer hommes et femmes dans les entreprises. En 1997, le Deep Blue d'IBM (un RS-6000, capable d'examiner 200 millions de positions à la seconde) avait la taille d'une grande armoire normande. Aujourd'hui, les mêmes puissances de "réflexion" et de calcul tiennent sur une puce à peine de la taille d'un ongle dans votre smartphone ! Imitant Dieu qui a fabriqué Adam et Eve, les enfants de ces derniers ont, à leur tour, réussi à fabriquer toute une série de "Deep Blue", des êtres/machines pour le moment assexués, mais déjà capables d'analyse et qui n'ont aucun besoin impérieux, hormis une alimentation électrique. Ce livre retrace cette aventure extraordinaire de l'Humanité. Au delà de l'aventure intellectuelle, philosophique et industrielle, ce livre montre également que dans les combats du style David et Goliath (un total inconnu abattant une sommité par l'intelligence et non par la seule force), seules la passion et la détermination permettent, de défaite en défaite, d'arriver finalement à la grande victoire.

10/2022

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Romans noirs

Grenouille mortelle

Bretagne, 1941. Louis Feutrier, jeune antiquaire féru de jazz, reçoit une mystérieuse gravure représentant la tombe sculptée d'un obscur chevalier du Moyen-Age. L'expéditeur qui la lui a confiée, un historien de l'art et républicain espagnol en exil, l'entraîne dans une dangereuse enquête. Les secrets d'un illustre statuaire y sont recherchés par de redoutables trafiquants... Rennes, Bretagne, 1941. Louis " Loulou " Feutrier, jeune et fringante vedette d'un orchestre de jazz swing local, se voit interdire la pratique de son instrument, le saxophone, pour raisons de santé. Alors qu'il envisage de se consacrer corps et âme à son autre passion, la recherche en Histoire de l'art, il reçoit dans d'étranges conditions un folio, arraché d'un recueil, représentant le magnifique mausolée d'un obscur chevalier du Moyen-Age. La recherche de son origine le met en contact avec la diaspora républicaine espagnole en exil, qui fréquente un troquet des faubourgs de Rennes au faux airs de cour des miracles, surnommé " el consulado ". L'expéditeur de la gravure se révèle être un professeur d'Histoire de l'art, quelque peu différent des autres exilés, qui l'entretient longuement de sa découverte : par l'intermédiaire d'un marchand d'art parisien, il réalise des recherches sur un sculpteur breton actif à Séville, pendant que des oeuvres d'art qui lui sont liées apparaissent sur le marché. Alors que Louis s'engage à l'assister dans sa quête d'informations sur le sculpteur médiéval, en vue d'une vente prochaine, le professeur disparaît dans d'opaques circonstances. Grâce à l'aide de son oncle, expert en art expérimenté, Louis se lance sur les traces de cet illustre statuaire oublié, qui, selon l'information acquise, a travaillé pour plusieurs dignitaires et têtes couronnées de l'Europe du XVe siècle, ravagée par les longs conflits de la fin du Moyen-Age. Malheureusement, Louis et son oncle ne semblent pas être les seuls sur cette piste... Rapidement, d'inquiétants et brusques trafiquants liés au milieu nationaliste breton parasitent les recherches, à Quimper ou dans le Léon finistérien. Alors que les témoins et les auxiliaires disparaissent les uns après les autres, Louis n'a d'autre choix que de remonter la piste du sculpteur à sa source. Il s'aventure alors dans l'inquiétante pesanteur de l'Andalousie de l'après-guerre civile, au coeur d'une ville de Séville frappée lourdement par la victoire de la dictature militaire. C'est là, au coeur de l'intrigante capitale andalouse et de son immense cathédrale gothique, auprès de fascinants nouveaux personnages, qu'il découvre la clé de l'énigme, dans les pampres sculptés de la tombe d'un évêque. L'Europe des années 40 reçoit alors le triste écho de l'Europe des longues guerres médiévales, quand les artistes, ambassadeurs, devenaient les messagers des plus périlleuses cabales.

03/2022

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Histoire ancienne

Le Tombeau des Trois Frères à Palmyre. Mission archéologique franco-syrienne 2004-2009

Objet de fascination pour les voyageurs et les savants, l'oasis de Palmyre a livré, outre ses ruines monumentales, des nécropoles riches en sculptures. Dans l'une d'elles, au sud-ouest de la ville, la peinture murale a été privilégiée comme en témoigne le célèbre tombeau des Trois Frères. Daté des IIe-IIIe s. ap. J.-C., il a été découvert à la fin du XIXe siècle. Son plan en T renversé à trois exèdres caractérise ces tombeaux hypogées qui recueillaient des centaines de corps. Une inscription gravée au-dessus de la porte d'entrée nomme les trois frères fondateurs, Nama'in, Malê et Saedi. Leur famille s'était réservé l'exèdre du fond ornée d'un décor peint couvrant la voûte et les parois. L'iconographie est ici en grande partie d'inspiration gréco-romaine. Sur les trois parois principales des Victoires ailées posées sur des globes soulèvent des médaillons où figurent les bustes des défunts, des hommes sobrement vêtus, des femmes arborant hautes coiffes et bijoux. Sur la lunette, une vaste composition sur fond vert représente Achille à Skyros : Ulysse et ses compagnons viennent de le démasquer sous son déguisement féminin et la vraie nature du héros se révèle. Au centre de la voûte, un médaillon figure l'aigle enlevant Ganymède, le jeune berger phrygien aimé de Zeus. L'arc d'entrée porte un réseau de cercles sécants, et les piédroits de grandes figures féminines, l'une portant son enfant, toutes deux accompagnées d'inscriptions. Entre 2004 et 2009, des campagnes d'étude et de documentation ont été entreprises par la mission syro-française à la demande de la Direction Générale des Antiquités et des Musées. Par chance, le tombeau n'avait jusque-là fait l'objet que de consolidations de structures, sans modifier l'état des peintures car leur grande fragilité les avait préservées de nettoyages et de repeints. L'état des lieux a été conduit de manière pluridisciplinaire : topographie, magnétométrie, épigraphie araméenne, constat d'état, analyses des pigments et du support, documentation photographique et relevé graphique des décors. En mai 2015, la prise de Palmyre par Daech et l'occupation du tombeau comme bureau habité l'ont altéré. Les dégâts constatés dès mars 2016 touchent sa structure, plus gravement son décor peint sensible à l'humidité, les parties figurées ayant été badigeonnées. Dans l'attente d'un nouveau constat, la documentation ici rassemblée constitue un témoignage essentiel à la compréhension du tombeau et de son iconographie. L'étude entreprise ouvrira sans nul doute de nouvelles pistes de recherche.

06/2019

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Sciences historiques

Les Habsbourg et la Lorraine

Les liens de la Lorraine avec la maison de Habsbourg ne relèvent ni d'accords diplomatiques, ni d'entreprises matrimoniales, pas même de la simple subordination féodale, puisque le duché de Lorraine, indépendant de fait à l'égard du Saint Empire durant la plus grande partie du Moyen Age, le devenait en droit à partir du traité de Nuremberg de 1542. Les rapports de solidarité entre les deux puissances politiques se fondent essentiellement sur une même conception de l'Europe. Profondément marquée par la Réforme catholique, spécialement par l'esprit tridentin, la Lorraine se considéra investie d'une mission providentielle : celle de faire obstacle par la persuasion, par la controverse ou par les armes, aux progrès de l'"hérésie". En 1525, le duc Antoine écrasa devant Saverne les Rustauds, c'est-à-dire les paysans révoltés venus d'Allemagne. Au XVIIe siècle, au moment où s'ouvrait la guerre plus tard appelée "de Trente ans", le duc Charles IV, en communion de pensée avec son peuple, opta pour l'Europe impériale et catholique - c'est-à-dire la chrétienté - contre l'Europe nationale et laïque du cardinal de Richelieu. La plupart des grands capitaines de l'armée habsbourgeoise furent, durant tout le conflit, des nobles lorrains. Les mêmes raisons ont déterminé les Lorrains à s'engager dans la lutte contre l'invasion ottomane : ils furent les soldats de la dernière croisade, celle du XVlIe siècle. Les victoires de Charles V dans les plaines danubiennes et, en 1683, au Kahlenberg, devant Vienne, sauvèrent à la fois l'Empire et la chrétienté. La célèbre union du duc François III et de l'héritière de l'Empire, Marie-Thérèse, en 1736, ne se réduit donc pas à un brillant fait divers matrimonial : elle est l'aboutissement d'une longue politique fondée sur une même conception de l'Europe chrétienne. Si bien que, depuis le Moyen Age mais surtout depuis le XVIe siècle, l'histoire de la Lorraine repose sur cet étonnant paradoxe : largement tributaire de la France par sa langue et ses valeurs de civilisation, elle demeure proche de l'Empire par sa conception de l'Europe. Ces courants de pensée ont décliné après la Révolution française, mais n'ont pas disparu. Ils susbsistent sous des formes adaptées aux temps nouveaux : au XIXe siècle, avec le mouvement lotharingiste animé par le baron Guerrier de Dumast ; plus près de nous dans l'oeuvre de Maurice Barrès et dans la sensibilité politique de Robert Schumann.

01/1988

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Romans historiques

L'immortelle

Les empires disparaissent plus rapidement que les civilisations : celui qu'avait bâti l'Union soviétique sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale s'est effondré après quelque soixante-dix années d'existence. Si, aujourd'hui, il appartient aux historiens de démonter les mécanismes qui ont entraîné cet écroulement - symbolisé, en novembre 1989, par le démantèlement du mur de Berlin auquel, un mois auparavant, Honecker venait de promettre un millénaire d'existence ! -, le romancier peut se contenter de tracer le portrait de celles et ceux, anonymes ou non, qui en ont précipité la chute et de décrire des scènes, imaginaires ou vécues, qui l'annonçaient. L'auteur de L'Immortelle n'a pas agi autrement. Attentif au cours des événements en Europe de l'Est depuis le milieu des années soixante, il a fait d'innombrables reportages de l'autre côté du rideau de fer. Il a pu observer l'attitude déconcertante d'une classe dirigeante incapable de prévoir et de prévenir les bouleversements politiques qui allaient l'emporter : il a rencontré des acteurs de premier plan comme Gierek, Honecker, Ceausescu, Dubcek ou le général Jaruzelski, qui lui ont fourni un éclairage officiel sur les événements de l'époque. Mais c'est en recueillant les témoignages et les réflexions de M. Bonner (la veuve de Sakharov), de Rostropovitch, de Walesa (l'électricien des chantiers navals, comme le président de la République), de Michnik (quand il n'était pas en prison) ou du père Popieluszko, qu'il connut les véritables héros d'une épopée quasi libertaire à laquelle des gens simples, allergiques au totalitarisme, ont voulu et su prendre part. C'est grâce à ces opposants, guidés par leur foi, et à la majorité silencieuse des citoyens restés dignes de ce nom qu'il découvrit la richesse exceptionnelle d'une société que le monde occidental craignait pour son potentiel militaire, mais réduisait injustement à un statut de seconde zone. Le titre de ce roman à résonances historiques est tiré d'une partie d'échecs qui fut jouée en 1851. A ce jour, celle-ci est toujours considérée comme la plus belle qui se vit sur un échiquier ; mais si l'auteur en a suivi le cours, en liant le destin de ses personnages à celui des pièces et des pions en mouvement dans cette partie, c'est pour rappeler que les grandes victoires - en Europe de l'Est ou ailleurs - se forcent parfois avec une extraordinaire économie de moyens, comme voilà cent cinquante ans sur soixante-quatre cases...

05/2005

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Littérature française

La dixième symphonie

Un jeune homme, orphelin de mère et rejeté par un père enseignant d'école primaire, frustré d'avoir été éconduit par sa belle famille quand il vivait encore ave sa jeune compagne défunte, vivant avec sa tante à la briqueterie, quartier populeux et peuplé majoritairement des musulmans dans la ville de Yaoundé, refuse de poursuivre ses études pour apprendre à jouer le piano. Malgré le coût élevé de la formation en musique classique, sa tante qui tient à la réussite de son neveu, accepte son choix de ne plus poursuivre ses études pour se livrer à sa passion musicale. Par ses contacts, il va rejoindre l'un des clubs les plus prestigieux de Yaoundé où ne viennent que les enfants des hauts commis de l'Etat et des corps diplomatiques. Hué au début, c'est son génie va le distinguer et créer autour de lui des jalousies. Il va se lier d'amitié avec le fils d'un haut commis de l'Etat qui est impressionné par sa virtuosité et le fait connaître à son père. Ce dernier amoureux de l'art et de la musique classique tombe sous le charme du jeune apprenti de la musique classique. Plus tard, c'est la fille du monsieur qui tombe aussi amoureuse du jeune apprenti de la musique. Cette relation d'amour va jeter un froid dans les relations entre les deux familles. Bien plus, la mort de la jeune fille du promoteur du club de musique classique, assassinée sans que son meurtre ne soit élucidé va compliquer le destin du jeune apprenti de la musique. Sans preuve de culpabilité d'un éventuel meurtrier, le jeune apprenti de la musique est jeté en prison ; ce qui va plonger sa tante dans le trouble. Il faudra attendre l'intervention de la fille du personnage important de Yaoundé, amoureuse du jeune apprenti de la musique pour pousser son père à faire ramener son fils assassin des Etats-Unis afin qu'il vienne purger sa peine, en lieu et place du jeune apprenti de la musique. Ce dernier, maintenant libéré peut reprendre son aventure et surtout son amour avec la jeune fille du personnage important. Mais ladite jeune fille est maladive ; après des interventions chirurgicales, elle décide de célébrer son mariage malgré son état de santé critique. Après l'union du mariage à la Cathédrale-Notre-Dame-Des-Victoires de Yaoundé, la jeune épouse doit rejoindre la Fondation Chantal Biya où elle est internée ; alors que le jeune époux, lors de la cérémonie au Hilton hôtel peut encore égayer les convives en espérant jouer la dixième symphonie.

10/2015

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Thèmes photo

Nos vies partagées

C'est avec un Lubitel, moyen format bon marché, léger, rétro et sympathique que Patrick Taberna travaille dans le style assumé de la photo de vacances. Une habitude du voyage léger et hors des sentiers battus, prise avec Sylvie dès leur vie d'étudiants, s'est prolongée après la naissance des enfants, embarqués dans des périples ouverts à l'imprévu, peu préparés, sinon par la lecture des écrivains voyageurs comme Nicolas Bouvier vers Ceylan puis la Suisse une destination proche, familiale et tranquille, mais très inspirante, à l'égal d'un autre pays de montagne : le Pays Basque et le village familial de Musculdy. La naissance des enfants, Clément et Héloïse, a considérablement élargi la perspective et le sujet de ses voyages photographiques de Patrick. Ils se sont enrichis avec la découverte sensorielle du monde, le règne éphémère des jouets, l'apparition du temps, les mains qui caressent les fleurs et la terre. Ensuite l'adolescence, juste évoquée, comme un couperet, tandis que Patrick et Sylvie s'avancent vers la "fleur de l'âge" . C'est ainsi le déroulement de ces vies partagées qui se lit peu à peu dans la suite des photographies accumulées au fil des ans. Une suite musicale, poétique plus que documentaire, même si les images portent cette évidence de l'instant vécu qui est la magie de la photographie. Didier Brousse Patrick Taberna né en 1964 à St Jean de Luz, vit et travaille à Paris. Représenté par la Galerie Camera Obscura, son travail est régulièrement exposé en France et à l'étranger, notamment au Japon. Ses photographies ont été publiées dans plusieurs ouvrages dont A contretemps, Du Portugal, frôlement, puis Au fil des jours et Le goût des mandarines en 2012. Il participe également à de nombreux festivals comme la Biennale de la photographie à Moscou ou à Pozna et dernièrement au Festival du Regard à Cergy-Pontoise. Il est mention Fnac en 2000, lauréat Fnac Paris en 2001 et lauréat 2004 de la fondation HSBC pour la photographie. Didier Brousse est le directeur de la galerie Camera Obscura depuis 1993 située dans le 14e arrondissement de Paris, l'une des galeries d'art les plus en vue dans la capitale. Albin de la Simone, né en 1970 est auteur-compositeur-interprète ainsi que musicien et dessinateur nommé deux fois aux Victoires de la musique. Une exposition Nos vies partagées se tiendra à Paris, à la galerie Camera Obscura en novembre 2022.

11/2022

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Histoire internationale

La guerre de sept ans. 1756-1763

Consacré au conflit le plus emblématique de la rivalité franco-britannique au XVIIIème siècle, l'ouvrage associe l'histoire militaire et diplomatique à une analyse de la culture politique des puissances belligérantes. Son ambition est de montrer que la guerre de Sept Ans, loin de limiter ses effets au bouleversement de l'ordre européen et à la domination maritime et coloniale britannique, s'est également traduite par des mutations politiques capitales en France, en Grande-Bretagne et dans les colonies d'Amérique. Après une première partie qui expose les enjeux et les caractéristiques d'un conflit né en Amérique et qui s'est ensuite étendu à l'Europe et au reste du monde, l'étude aborde les premiers mois de la guerre, souvent négligés par l'historiographie, qui voient la France dans une position militaire favorable et l'Angleterre, alors en difficulté sur les champs de bataille, en proie à une grave crise politique. Les premiers revers de l'armée de Louis XV en Allemagne marquent le terme de ce « moment français ». Examinées dans une troisième partie, les victoires britanniques en Amérique (perte du Canada français) et dans le reste du monde sont replacées dans le contexte politique et idéologique qui les a vu naître. L'ouvrage s'attache notamment à décrire la politique de William Pitt, principal responsable de la guerre au sein du Cabinet britannique, et celle de son rival, le duc de Choiseul. L'étude s'achève par une partie qui examine les bouleversements des rapports de force ainsi que les effets de la guerre sur les opinions et la politique des puissances combattantes. Un chapitre aborde un aspect de la guerre peu traité jusqu'alors : l'effort de propagande mené par la France, la Prusse et la Grande-Bretagne. Les mutations de la culture politique en Europe et en Amérique du Nord constituent le fil rouge de l'ouvrage. Contestant la position traditionnelle de l'historiographie soutenant que la guerre de Sept Ans n'aurait suscité que de l'indifférence, l'ouvrage s'attache à décrire la vague de patriotisme qui se développe en France et d'en souligner les enjeux fondamentaux. À la fin de la guerre, un patriotisme de type radicalement nouveau, mobilisant des Français qui ne se considèrent plus simplement comme les sujets du roi, mais comme des citoyens, a vu le jour. La monarchie, défaite, ne s'en relèvera. C'est le commencement de la fin pour l'Ancien-régime.

12/2014