Recherche

Raphaël Misère-Kouka

Extraits

ActuaLitté

Criminalité

L'Affaire Cécillon, Chantal : récit d'un féminicide

Le récit d'un féminicide face à l'omerta du monde du rugby : l'affaire Marc Cécillon, ex-capitaine du XV de France. L'enquête et les faits sous un regard engagé, sensible, passionnant. Nuit du 7 au 8 août 2004 aux environs de Bourgoin-Jallieu, en Isère. Un crime sauvage : quatre balles de 357 magnum tirées à bout portant devant une soixantaine de personnes. Chantal est assassinée par son mari Marc Cécillon, ex-capitaine du XV de France. Dans la mémoire collective, il reste de cette tragédie la chute d'une figure sportive bernée par les mirages du sport de haut niveau, un homme victime de ses démons, auteur d'un crime passionnel avec ce que cette expression comporte de circonstances atténuantes. N'a-t-il pas dit aux gendarmes : " C'est l'amour qui a fait ça... Je l'aime " ? De Chantal, en revanche, dont il fut si peu dit, il ne reste rien. En partant de ce point de vue, celui de la victime, l'auteur raconte ce fait divers pour en revisiter le récit grâce notamment aux témoignages inédits des proches de Chantal. En étudiant tout ce qui fut révélé, dans les journaux, les tribunaux, en fouillant les ressorts du crime et des féminicides en particulier, Ludovic Ninet a décidé de produire un texte partisan, porté par une intime conviction, et a voulu redonner momentanément vie à une femme sauvagement éliminée. Le monde du rugby, celui d'une certaine presse et des idolâtres n'en sortent pas grandis. Le meurtrier, libéré de prison en 2011, non plus. Un éclairage fascinant sur l'enquête, sur la personnalité du meurtrier et un hommage en creux à la voix de Chantal tue à jamais.

04/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le chemin sauvage

Il y a cinquante ans, dans un village, un enfant de treize ans s'attache à une petite fille de son âge, Myriam, qui est recueillie dans un orphelinat. Sa mère vit loin d'elle et elle ignore qui est son père. Elle est " misée ", c'est-à-dire adoptée comme servante dans une ferme qui l'achète au plus bas prix dans une enchère. Le narrateur vit dans une famille d'ouvriers plutôt évoluée et généreuse. Son frère aîné est mort et ce deuil pèse sur son enfance. Il s'amuse avec un petit italien, Tonio, lui aussi isolé, loin de ses parents. Il sympathise avec des ouvriers italiens, Angelo et Enzo, qui construisent un barrage. Mais Myriam se confie à l'enfant et lui révèle qu'elle est harcelée sexuellement par le grand-père de sa famille d'accueil et guettée par un soldat, un " dragon ". Elle disparaît. Son corps sera retrouvé après une fouille à laquelle participent tous les villageois près d'un étang, dans une grotte. L'enfant est convaincu que c'est le grand-père, le coupable. Mais ses réponses à l'interrogatoire de la police ne convainquent personne. L'inspecteur, qu'il surnomme " Bob Morane ", soupçonne successivement Enzo, un des Italiens, envers lequel la population exprime une grande animosité, et Paulin, un simple d'esprit qui, en réalité, a été le témoin du crime. Un demi-siècle plus tard, l'enfant parlera (c'est le dernier chapitre) à Julien, le fils de la ferme et à Paulin. Paulin décrit le crime en utilisant les personnages du Livre de la Jungle : Mowgli (la victime) et Bagheera (l'assassin). Finalement, Julien disculpe son grand-père et avoue la tentative de viol et l'assassinat.

02/2012

ActuaLitté

BD tout public

Dérives

Les affaires ne sont pas bonnes pour Bouba Boro. Sur son île, avec l'arrivée des gros chalutiers qui viennent de l'autre coté de l'Océan, les temps sont durs pour les petits pêcheurs de la côte. Bouba ne se fait guère d'illusion, il sait bien qu'il n'y a plus de place pour son commerce. Parier sur les chevaux lui apparaît être la seule possibilité pour s'en sortir et ne pas se résigner comme tant d'autres à travailler à la conserverie de poisson. Si seulement il pouvait miser assez d'argent... Il suffirait d'un quinté gagnant. Alors, il pourrait s'installer en ville, démarrer une petite activité, peut-être même trouver une femme. Tout bascule le jour où Bouba fait naufrage et perd sa barque. Ce mauvais coup du sort aura de nombreuses conséquences : l'inévitable boulot à l'usine, mais aussi la rencontre avec Alain et sa soeur, Teresa. Au moment où Bouba se sent pris dans le filet d'un destin qu'il n'a pas choisi, la présence de la jeune femme semble lui redonner l'espoir. Mais l'ombre des chalutiers plane toujours sur l'horizon du pêcheur... Grâce à un parti pris graphique et des couleurs vaporeuses qui rendent à merveille une atmosphère humide et chaude, l'auteur nous fait partager, avec douceur, ce combat disproportionné qui évoque celui de David contre Goliath. Dérives est un récit empli d'humanité où les protagonistes dévoilent au fil des pages, sans manichéisme, leurs failles et leurs faiblesses. Car les dérives du titre sont évidemment avant tout celles des personnages, en quête de jours meilleurs qui semblent s'éloigner toujours un peu plus.

11/2010

ActuaLitté

Religion

Grenoble

Le diocèse de Grenoble s'étend sur les mêmes territoires que le département de l'Isère : par suite, il regroupe presque tous ceux que comprenait l'ancien diocèse à la veille de la Révolution, mais aussi la plus grande partie du territoire cisrhodanien de l'ancien diocèse de Vienne, et enfin des morceaux provenant des anciens diocèses de Lyon, de Belley et de Die. Fleuron de cet héritage, Vienne occupe donc dans le présent livre la place qui lui était due, et ce d'autant plus qu'une « zone pastorale interdiocésaine » y a récemment trouvé son centre naturel sous la responsabilité d'un évêque délégué. Ce n'est là qu'une des mutations historiques d'un diocèse ouvert, par sa position géographique et son caractère frontalier, à l'influence de plusieurs cultures symbolisées par l'art et par ces témoignages de la foi populaire que représentent les routes locales et internationales des pèlerinages. Pour la première fois, la carte en a été dressée et figure dans ce volume. On ne saurait trop souligner l'esprit d'équipe qui a présidé à sa réalisation, sous la direction du professeur Bernard BLIGNY, médiéviste réputé, de l'Université de Grenoble, et spécialiste de l'histoire monastique de la France du Sud-Est. Parmi les spécialistes, universitaires et ecclésiastiques, qui ont collaboré aux différentes parties de l'ouvrage, un hommage particulier doit être rendu à Mgr Gabriel MATAGRlN. Evêque de Grenoble depuis 1969 et vice-président de l'Assemblée de l'Episcopat de France, nul n'était plus qualifié que lui pour établir dans une postface le bilan du diocèse pour les années 1962-1978. C'est aussi un document en même temps que la vision historique et pastorale d'un haut prélat pour qui l'histoire reste maîtresse de vie.

01/1979

ActuaLitté

Religion

Grenoble

Le diocèse de Grenoble s'étend sur les mêmes territoires que le département de l'Isère : par suite, il regroupe presque tous ceux que comprenait l'ancien diocèse à la veille de la Révolution, mais aussi la plus grande partie du territoire cisrhodanien de l'ancien diocèse de Vienne, et enfin des morceaux provenant des anciens diocèses de Lyon, de Belley et de Die. Fleuron de cet héritage, Vienne occupe donc dans le présent livre la place qui lui était due, et ce d'autant plus qu'une « zone pastorale interdiocésaine » y a récemment trouvé son centre naturel sous la responsabilité d'un évêque délégué. Ce n'est là qu'une des mutations historiques d'un diocèse ouvert, par sa position géographique et son caractère frontalier, à l'influence de plusieurs cultures symbolisées par l'art et par ces témoignages de la foi populaire que représentent les routes locales et internationales des pèlerinages. Pour la première fois, la carte en a été dressée et figure dans ce volume. On ne saurait trop souligner l'esprit d'équipe qui a présidé à sa réalisation, sous la direction du professeur Bernard BLIGNY, médiéviste réputé, de l'Université de Grenoble, et spécialiste de l'histoire monastique de la France du Sud-Est. Parmi les spécialistes, universitaires et ecclésiastiques, qui ont collaboré aux différentes parties de l'ouvrage, un hommage particulier doit être rendu à Mgr Gabriel MATAGRlN. Evêque de Grenoble depuis 1969 et vice-président de l'Assemblée de l'Episcopat de France, nul n'était plus qualifié que lui pour établir dans une postface le bilan du diocèse pour les années 1962-1978. C'est aussi un document en même temps que la vision historique et pastorale d'un haut prélat pour qui l'histoire reste maîtresse de vie.

01/1979

ActuaLitté

Beaux arts

Marseille et ses environs. Recueil général des culptures sur Pierre de la Gaule

Après Vienne (Isère) et Lyon, qui avaient constitué deux très riches volumes du Nouvel Espérandieu, une troisième capitale de la Gaule, Marseille était très attendue dans la série. Le premier tome d'Emile Espérandieu, paru en 1907, lui consacrait 92 notices, auxquelles lui-même et son successeur, Raymond Lantier, avaient rajouté 33 nouveaux numéros dans les tomes II (1910), IV (1911), IX (1925), XII (1947) et XV en 1966. Au total donc, une série assez limitée de 125 oeuvres pour une ville de cette importance. Encore fallait-il refaire aujourd'hui une recherche de provenance précise pour presque chaque sculpture, car pour certaines, leur origine étrangère à Marseille avait été reconnue par Espérandieu, mais un bon nombre avait une origine très incertaine. C'est d'abord cette enquête préliminaire minutieuse, longue mais indispensable qu'Antoine Hermary a dû mener avec son équipe de chercheurs du Centre Camille Jullian et des musées de Marseille, avant de pouvoir dessiner le visage grec de la colonie de Phocée à travers ses sculptures, puis son avatar romain, plus évanescent peut-être mais représenté par de nombreuses oeuvres de choix. Enfin, il fallait accorder une place significative aux sculptures qu'on appelle maintenant "gauloises" , mais dont le terme "celto-ligures" que les historiens employaient naguère, exprimait déjà la complexité d'origine et le caractère archaïque. Ces trois domaines, gaulois, grec, romain, analysés avec finesse par plus de douze collaborateurs, sont présentés de façon nouvelle et les témoignages marseillais célèbres depuis le XIXe siècle, comme l'Artémis d'Ephèse, les stèles de la rue Négrel ou le buste du prétendu Milon, trouvent ici des descriptions plus précises, des photographies de détail, ainsi que les dernières interprétations iconographiques et des datations soigneusement discutées. De nombreux inédits recueillis au cours de ces cinquante dernières années de fouilles viennent compléter ce panorama entièrement renouvelé.

04/2019

ActuaLitté

Troisième République

L'anarchie au prétoire. Vienne, 1er mai 1890. Une insurrection et ses juges

La première célébration, en 1890, du 1er mai en France eut lieu sous haute surveillance policière. Une petite ville échappe : à Vienne, en Isère, surgit le spectre de l'anarchie, de la "foule" hors contrôle, hommes, femmes, enfants... La grève éclate, le maire est malmené, le commissaire "? abîmé? " , une fabrique de drap pillée. Un mot flamboie ? : "? Prenez, c'est à vous ? ! ? " L'avant-veille, deux orateurs de renom étaient venus chauffer les esprits ? : Louise Michel et Alexandre Tennevin, un cogneur. Tennevin et les "? meneurs ? " locaux, Pierre Martin en tête, sont condamnés en août par la cour d'assises de Grenoble. Louise Michel, écartée du procès, déclarée folle, menacée d'internement, se multiplie d'autant plus par la parole et par la plume (conférences, mémoires, romans, poésie...). Qui, de l'accusateur ou des accusés, tient la sellette ? Qui définit l'événement ?? Emeute ?? Révolution ?? Affirmation du "? droit à l'existence ? " , première lueur du "? banquet de la vie ? " pour tous ?? "? Les bêtes du bois peuvent boire à la source, on fera de même ? " (Louise Michel). Qui pèse les faits et les valeurs ?? Qui pose les mots - quels mots, avec quelles images, quels rythmes ?? Au procès, puis par les écrits, c'est tout un art anarchiste de l'éloquence qui se déploie, un style, un souffle. Au-delà, à travers la mémoire, les récits et les recréations (Pierre Martin, Elisée Reclus, Louise Michel...), le sens et l'épopée s'élaborent, la société, la nature et la justice se réinventent. Claude Rétat accompagne cet essai d'un dossier de textes & témoignages (brochure des anarchistes sur le procès de 1890, presse, dossier judiciaire et autres archives, parmi lesquelles les rapports de police sur les conférences de Louise Michel) et d'une riche iconographie.

04/2022

ActuaLitté

Gaule

Gaulois ? Gaulois ! Comment l'archéologie perçoit les identités celtiques

Cette nouvelle publication entre en résonance avec L'Appel de la forêt, programmation culturelle 2021- 2022 proposée par le Département de l'Isère. La forêt est intimement liée à l'histoire originelle de Saint-Antoine. La présence des reliques d'Antoine l'Egyptien, saint ermite, renvoie à la tradition d'un culte antique qui aurait pu être antérieur à l'arrivée de ses reliques en Dauphiné. De même, le premier toponyme La Motte-aux Bois supplanté en 1083 par le vocable du nouveau protecteur des lieux, saint Antoine, demeure une référence mémorielle à une ancienne configuration du site. La publication, objet de la présente consultation, s'articulera autour des principaux axes de recherche suivants : l'ermite et la forêt / la tradition narrative / le bestiaire / Arthur, Merlin et Robin des Bois, la forêt héroïque vue par le XIXe siècle et dont le fil conducteur sera : La forêt au Moyen Age, terre féconde des mythes et des légendes. Le livre d'un format généreux fera la part belle à l'iconographie rassemblée : reproductions d'oeuvres présentées dans l'exposition (objets d'art , sculptures, tableaux, arts graphiques, , reproduction d'imprimés et de manuscrits) et sélection d'oeuvres annexes sélectionnées pour la publication. Les images reproduites retenues ne seront que de haute définition. Le musée de Saint-Antoine-l'Abbaye, propriété du Département depuis 1979, est installé au sein de différents bâtiments conventuels protégés au titre des Monuments historiques dont certains ont été acquis en 1997-1998. En 1980, le musée reçoit un fonds important d'oeuvres de l'artiste Jean Vinay (peintures et estampes). La volonté du Département dès 1990 est de lui conférer un véritable statut de musée de site, musée d'art et d'histoire. Des espaces muséographiques redimensionnés, une nouvelle orientation de la programmation plus en adéquation avec l'histoire intrinsèque du lieu permettent une plus grande visibilité des actions.

12/2021

ActuaLitté

Sciences de la terre et de la

L'Alpe N° 84, printemps 2019 : Observatoires. Un oeil sur le cosmos

De par leur situation géographique singulière (altitude, températures extrêmes, sites isolés), leur réseau très dense d'universités et leur histoire, les Alpes se sont imposées comme l'un des plus importants laboratoires du monde. Une vigie tournée vers le ciel ou les profondeurs de la Terre. Un observatoire pluridisciplinaire, ouvert sur l'astronomie, la météorologie, la glaciologie, mais aussi la physique des particules ou la médecine. Au sommaire : - Après l'observatoire du pic du Midi de Bigorre en 2013, le parc national des Cévennes en 2018, ce sera sans doute cette année au tour du parc du Gantrisch en Suisse de se voir décerner le label " réserve internationale de ciel étoilé " valorisant l'absence de pollution lumineuse. Lancé par les milieux de l'astronomie professionnelle et amateur, l'engouement pour la création de ces parcs d'un nouveau genre a notamment pris corps autour d'observatoires scientifiques de montagne. - Sur les hauteurs de Nice, l'observatoire (1887) ne manque pas d'attirer tous les regards. Cette imposante demi-sphère immaculée marque les temps pionniers d'une architecture singulière appliquée aux observatoires astronomiques. Avec ses mécènes comme le banquier Raphaël Bischoffsheim et ses figures de proue comme Gustave Eiffel ou l'architecte Charles Garnier. - Aoste, Bauges, Baronnies provençales, etc. : les centres astronomiques sont nombreux à ouvrir leurs portes au public. Un guide pratique pour programmer ses prochaines visites. - Arrimée à plus de 3 500 mètres d'altitude sur le col qui sépare la Jungfrau du Mönch, la station scientifique suisse du Jungfraujoch a été, dès les années 1950, un laboratoire sentinelle pour observer la pollution et le réchauffement climatique. Des scientifiques du monde entier continuent d'y ausculter la chimie de l'atmosphère terrestre. - L'histoire de la construction de l'observatoire Vallot en 1890 par Joseph Vallot lui-même. Météorologue, glaciologue, botaniste et cartographe, il fait fi des réticences de tous pour construire un laboratoire à 400 mètres sous le sommet du Mont-Blanc pour y étudier les phénomènes météorologiques ou le mal des montagnes. De ce lieu improbable, il fera un petit bout d'Asie en décorant le salon à l'orientale. - Le laboratoire des rayons cosmiques, bricolé à dos d'homme au col du Midi à partir de 1947, n'aura pas fonctionné plus de dix ans. La théorie des quarks doit beaucoup à cet observatoire de particules élémentaires, le plus haut du genre à l'époque. - Au début du XXe siècle, Angelo Mosso se fait construire un laboratoire sur les pentes du Mont- Rose. Les études que le professeur de physiologie italien va y mener serviront surtout aux troupes de montagne ou aux futurs himalayistes, voire à l'étude de la santé des aviateurs, un métier alors en devenir. - Particulièrement sensible dans les Alpes, le dérèglement climatique actuel bouleverse les modes d'observation scientifique. La montagne bouge. La science aussi. Pour comprendre ces changements très rapides, les chercheurs en sciences de la nature comme en sciences sociales doivent mettre en place de nouvelles méthodes. Dont les maîtres mots sont " co-construction " et " participatif ". Et aussi : - Jean Mohr (1925-2018) nous a quittés en novembre dernier. Il nous laisse des archives imposantes dont une bonne partie est consacrée aux Alpes. - Vu par le " berger Carnino Michel ", le monde pastoral prend des allures truculentes au fil de ses créations à l'Opinel. - José Le Piez sculpte les arbres. Et de ces sculptures, il tire des sons. Invité de la troisième saison de Paysage Paysages, manifestation artistique qui mobil

03/2019

ActuaLitté

Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 158, mai 2022 : Les 20 ans de la LOLF

SOMMAIRE - RFFP N°158 - MAI 2022 Editorial : Experts ou politiques : quelle est la source des normes financières publiques ? , par Michel Bouvier Les 20 ans de la LOLF Allocutions d'ouverture Allocution d'ouverture, par Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale Allocution d'ouverture, par Olivier Dussopt, ministre délégué chargé des Comptes publics Permettre une amélioration de la gestion publique La LOLF du 1er août 2001 : des avancées considérables, une application qui s'est éloignée peu à peu des objectifs initiaux, des évolutions souhaitables, par Didier Migaud Réflexions sur quelques priorités, par Eric Woerth La gestion publique n'est pas seulement une affaire de texte mais aussi et surtout d'état d'esprit et de volonté politique, par Claude Raynal L'amélioration de la dépense publique : une priorité pour l'OCDE, par Elsa Pilichowski La LOLF du point de vue des gestionnaires publics : un cadre souple qui a permis des progrès indéniables depuis 2001, qu'il convient de consolider et d'approfondir, par Mélanie Joder Mieux assurer l'exercice du pouvoir budgétaire du parlement S'appuyer sur les trois piliers de la LOLF pour réaliser les objectifs qui ont engendré sa naissance, par Alain Lambert L'exercice du pouvoir budgétaire du Parlement : Préserver l'acquis de la LOLF tout en l'améliorant, par Jean-François Husson La proposition de loi organique relative à la modernisation de la gestion publique : une "belle évolution" , par Laurent Saint-Martin La pluriannualité, un outil adapté pour retrouver des marges de manoeuvre dans le pilotage de nos finances publiques, par Philippe Josse Renforcer la capacité d'évaluation du Parlement, par Marie-Christine Esclassan Les 20 ans de la LOLF, sa réforme, ses enjeux et perspectives : Un consensus politique extraordinaire et une armure infaillible pour le Parlement en matière budgétaire ? , par Aurélien Baudu Allocution de clôture Allocution de clôture, par Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes DOSSIER : REFLEXIONS SUR LES GRANDS DEFIS DES FINANCES PUBLIQUES DU 21e SIECLE Réflexions sur les grands défis des finances publiques du 21e siècle, par Nadia Fettah Trois grands défis des finances publiques du 21e siècle, par Jacques de Larosière Le Nouveau Modèle de Développement au Maroc, par Chakib Benmoussa Les grands défis des finances publiques du 21e siècle au Maroc, par Noureddine Bensouda Pour un nouveau modèle de gouvernance financière publique, par Michel Bouvier Pour des politiques financières publiques stratégiques, par Mohammed Tawfik Mouline CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE A la recherche du principe de sincérité des lois de finances. Réflexions à partir des saisines parlementaires des projets de loi de finances pour 2020 et 2021, par Chloë Geynet-Dussauze La promotion du développement de l'économie circulaire dans le secteur public par le service du Domaine (DGFiP), par Alain Caumeil CHRONIQUE FISCALE La fiscalité de l'innovation : améliorer l'efficacité des dispositifs existants, poursuivre leur évaluation, par Antoine Comte-Bellot, Louis de Crevoisier et Mathieu Bolard Chronique de jurisprudence fiscale (Juillet - Décembre 2021), par Aurélien Baudu, Xavier Cabannes et Jean-Raphaël Martin CHRONIQUE DES JURIDICTIONS FINANCIERES Audience solennelle de rentrée, Jeudi 24 janvier 2022, Allocution de Catherine Hirsch de Kersauson CHRONIQUE D'HISTOIRE FINANCIERE Histoire des crises financières. La tulipomanie, "le commerce du vent" , par Annick Bienvenu-Perrot CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Compte rendu d'ouvrage, par Gilbert Orsoni II. - Vient de paraître Depuis la rentrée universitaire 2021, dans une démarche écoresponsable , les titres de la collection Revue Française de Finances Publiques sont imprimés sur papier 100% recyclé .

05/2022

ActuaLitté

Supports pédagogiques

L'art et son temps. 4 jeux de 30 cartes

4 jeux de 30 oeuvres cartes (format A5) constituant un répertoire visuel d'oeuvres de référence et éclairant l'oeuvre poster. Supports d'activités de groupe, elles peuvent également être utilisées par l'élève seul en prolongement des travaux en classe. Au verso de chaque carte se trouve une question qui s'offre comme une ouverture, une incitation à l'observation ou à l'imagination. Cette question, qui ne nécessite aucune recherche complémentaire, peut inviter à une activité autonome avec une consigne simple ou constituer un prolongement pour le cahier personnel d'histoire des arts. Carte 1 - Anonyme Livre des morts de Neferoubenef, la pesée du coeur Vers 1400 av. J.-C. Carte 2 - Anonyme Palette de scribe au nom de Rennefer, Vers 1500-1300 av. J.-C. Carte 3 - Anonyme Fragment des Annales de Thoutmosis III 1479-1425 av. J.-C. Carte 4 - Anonyme Aphrodite dite "Vénus d'Arles" Quatrième quart du Ier siècle av J.C. Carte 5 - Anonyme Aphrodite de type "Vénus Genitrix" Fin Ier siècle ap J.C - début IIème siècle ap J.C. Carte 6 - Jean-Baptiste MAUZAISSE Le Temps montrant les ruines qu'il amène et les chefs- d'oeuvre qu'il laisse ensuite découvrir 1821. Carte 7 - Anonyme Suaire de Saint- Josse 961. Carte 8 - Anonyme Lampe au nom du sultan Nasir al-Din Hasan 1347-1361. Carte 9 - Anonyme Pyxide d'al-Mughira 968. Carte 10 - France, Auvergne La Vierge et l'Enfant (Vierge en majesté) Milieu du XIIe siècle. Carte 11 - Italie, Latium ou Ombrie La Descente de croix (comprenant quatre figures d'un groupe plus nombreux à l'origine) Second quart du XIIIe siècle. Carte 12  - Pierre Lescot (architecte) et Jean Goujon (sculpteur), Détail des bas-reliefs du rez-de-chaussée de l'avant-corps central de la façade Renaissance de la cour Carrée du palais du Louvre, 1546-1555. Carte 13 - Pierre LESCOT (architecte) et Jean GOUJON (sculpteur) Détail de l'avant-corps méridional de l'attique de la façade Renaissance de la cour Carrée du palais du Louvre 1546-1555. Carte 14 - Pierre LESCOT (architecte) et Jean GOUJON (sculpteur) Détail de l'avant-corps central de la façade Renaissance de la cour Carrée du palais du Louvre 1546-1555. Carte 15 - Michelangelo MERISI, dit CARAVAGE La Diseuse de bonne aventure Vers 1595-1598. Carte 16 - Frans HALS La Bohémienne Vers 1626. Carte 17 - Georges de LA TOUR L'Adoration des bergers Après 1640. Carte 18 - Samuel VAN HOOGSTRATEN Vue d'intérieur ou Les Pantoufles 1658. Carte 19 - Johannes VERMEER L'Astronome, ou plutôt L'Astrologue 1668. Carte 20 - Pieter DE HOOCH Femme préparant des légumes dans la pièce arrière d'une maison hollandaise Vers 1657. Carte 21 - Charles- Nicolas DODIN, Jean- Claude DUPLESSIS Pot- pourri vaisseau de la Manufacture de Sèvres Vers 1760. Carte 22 - Etienne- Maurice FALCONET La Musique Vers 1752. Carte 23 - Jean- Antoine HOUDON Denis Diderot, (1713 -1784), écrivain 1771. Carte 24 - Théodore GERICAULT Homme vu de dos ; étude pour "Le Radeau de la Méduse" Vers 1818-1819. Carte 25 - Eugène DELACROIX Le 28 juillet : la Liberté guidant le peuple 1831. Carte 26 - Nicolas POUSSIN L'Hiver ou Le Déluge 1660-1664. Carte 27 - Jacques-Louis DAVID Monsieur Charles-Pierre Pécoul 1784. Carte 28 - Rafaello SANTI, dit RAPHAEL Portrait de Baldassare Castiglione 1514-1515. Carte 29 - Hans HOLBEIN dit le jeune Le Portrait de William Warham, archevêque de Canterbury 1527. Carte 30 - Quentin METSYS Le Peseur d'or et sa femme 1514.

05/2013

ActuaLitté

Poésie

L'arbre à poèmes. Anthologie personnelle 1992-2012

Abdellatif Laâbi est né à Fès en 1942, au temps du protectorat français au Maroc. Son père est artisan sellier, et sa mère, femme au foyer. Il sort à peine de l'enfance lorsque son pays accède à l'Indépendance. Après des études universitaires à la faculté des lettres de Rabat, il est nommé professeur de français dans un lycée de la capitale. Sa vocation pour la culture se décide tôt. Encore étudiant, il est l'un des créateurs du Théâtre universitaire marocain, qui met en scène des pièces de Bertolt Brecht et de Fernando Arrabal. A la radio nationale, il anime brièvement deux émissions littéraires. En 1966, il fonde avec un groupe de poètes et de peintres la revue Souffles, qui aura un vrai rayonnement, notamment à l'échelle du Maghreb. Au Maroc, elle jouera un rôle déterminant dans le renouvellement des formes d'expression littéraires et artistiques, ensuite dans la contestation de l'ordre social et politique qui régnait à cette époque. La revue est interdite en 1972 et Laâbi est arrêté, torturé, puis condamné à dix ans de prison. Libéré en 1980, suite à une campagne internationale en sa faveur, il quitte le Maroc cinq ans plus tard pour s'installer en banlieue parisienne. Dès lors, son oeuvre, essentiellement poétique, touche néanmoins à tous les genres : roman, théâtre, livres pour la jeunesse, écrits sur la culture, essais politiques... Pour autant, il ne renonce pas à ses engagements d'intellectuel citoyen. Ses interventions se multiplient, tant en France qu'au Maroc, contre le despotisme, les obscurantismes de tout bord, et en faveur de la dignité humaine, des libertés et du dialogue des cultures. L'anthologie personnelle qui paraît en Poésie/Gallimard a pour but d'arpenter le continent poétique d'Abdellatif Laâbi sur un trajet de plus de vingt ans et de se laisser traverser par sa parole rebelle autant que généreuse, parole " adressée ", ouverte au partage, qui apporte une réponse sans qu'il soit besoin de discourir. " Lecture roborative, souligne Françoise Ascal dans sa préface, qui lève les doutes quant au pouvoir des mots. La suspicion contemporaine à leur égard, souvent martelée par les poètes eux-mêmes, en est désarmée. La poésie de Laâbi est incarnée, vibrante de toutes les passions humaines, elle va droit à l'essentiel, n'a peur de rien, se joue des modes esthétiques, du poétiquement correct, elle témoigne avec simplicité de ce qui est complexe, elle explore sans répit la condition humaine, entre misère et grandeur pascaliennes, et souffle sur nos capacités de résistance comme sur des braises. "

01/2016

ActuaLitté

Beaux arts

Arearevue)s( N° 10 Eté 2005 : Vénus. Aspects des luttes et créations féminines

Théma : Alors que pour la première fois la Biennale de Venise accueille près de 40 % d'artistes féminines faisant mentir toutes les statistiques connues sur la présence des femmes dans le monde de l'art, on peut se demander avec les Guerrilla Girls, ce groupe d'artistes féministes new-yorkaises, si ce n'est pas là un nouveau cache-misère. Il était temps de faire un point sur la création féminine et sa relation au mouvement d'émancipation des femmes alors qu'aujourd'hui les brimades intégristes dénient les acquis des luttes d'émancipation. Ecouter Evelyne Sullerot qui nous parle de ce combat né dans la guerre et la résistance, poursuivi après la Libération pour que les femmes aient le droit au choix de la conception. Ecouter Antoinette Fouque ardente militante, co-fondatrice du MLF. Ecouter Pierre Foldès décrire l'actuelle et terrible situation des femmes excisées en France, s'interroger sur les propos de Henri Atlan qui prône l'ectogenèse... Qu'en est-il dans l'art ? Existe-t-il un art féminin ? C'est s'interroger avec Marie-Jo Bonnet. Découvrir enfin Jacqueline Lamba, amour fou d'André Breton, son épouse, qui a cinquante ans durant peint dans l'indifférence. Découvrir les collages de sa fille Aube Breton-Elléouët, se souvenir d'Unica Zürn, de Claude Cahun, d'Aline Gagnaire et de Gina Pane, interroger les plus anciennes, Ode Bertrand, Aurelie Nemours, Niki de Saint Phalle mais aussi Irina Ionesco ou Paula Rego et porter une attention soutenue à quelques jeunes créatrices, Anna Foka, Ann Sophie Staerk, Maja Bajevic, Elodie Pong, Anne-Sophie Bérard, Sophie Lecomte, Sari Myohaen, Lady K, Bindu Mehra, Gaëlle Chotard, Marie Plant, Evelyne Jaffrain, Luz Angela Lizarazo, Silvia Mini, Ingrid Mourreau, Béatrice Dacher, Isabelle Tournoud, Véronique Durieux et aussi s'arrêter à des démarches plus confirmées, Natacha Nisic, Christine Jean, Monique Frydman, Rineke Dijkstra, Colette Deblé, Miss Tic, Olivia Clavel, Luna, Irmgard Sigg, Joan Soulimant, Jenny Saville, Linda Todisco, Frédérique Charbonneau, faire un point sur le cinéma avec Jackie Buet et Klonaris/Thomadaki. Varia : Vénus est aussi la déesse de la beauté. Ne fallait-il pas s'interroger avec Georges Vigarello sur son histoire ? S'interroger encore avec Bernard Stiegler de la nécessité de sauver le symbolique, avec Lucy et Jean-Pierre Vincent de l'aimantation amoureuse, ouvrir encore le champ de sa pensée avec Sapho la chanteuse, Vénus Khoury-Gattha l'écrivain, Anne Brochet la comédienne, Catherine Millet et Sophie Calle. Folio : Autour des intervention d'Antoinette Fouque et d'Évelyne Sulierot là grandes dates du mouvement féministe depuis 1944.

07/2005

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres

"Ce volume rassemble tous les ouvrages rédigés et publiés par Cioran en langue française. Le fossé qui sépare de ce corpus essentiel les oeuvres roumaines antérieures n'est pas seulement linguistique, spatial ni temporel : à la métamorphose complexe de la pensée en exil s'ajoutent, dès Précis de décomposition (1949), un nouvel art d'écrire, de nouvelles exigences stylistiques et un nouvel horizon éditorial, dont Cioran ne se départira pas. On n'entend évidemment pas nier l'existence ni l'importance de l'oeuvre roumaine. Il s'agit bien plutôt de respecter l'unité naturelle et puissante du corpus français, qui avait déjà rendu Cioran lui-même très réticent devant l'idée que l'on traduisît dans sa langue d'adoption ses textes roumains. Le lecteur trouvera ici les dix oeuvres par lesquelles Emil Cioran, devenu E. M. Cioran, écrivain français, s'imposa comme Cioran, l'un des plus brillants stylistes du XX ? siècle. Il n'eut jamais aucun plan d'oeuvre général ; il avança de texte en texte au gré de ses chaotiques nécessités intérieures, prenant seulement le soin, en des temps de plus en plus espacés au fil des années, de réunir ses écrits isolés dans des volumes cohérents. Syllogismes ou pensées, arrêts ou confessions, examens thématiques ou divagations désinvoltes - que disent ces textes de leur auteur ? ne faudrait-il pas qu'il soit philosophe, lui qui n'évolue que dans le présent des sentences ? mais ne se contredit-il pas trop, pour un raisonneur, ne serait-il pas plutôt l'écrivain rassemblant des points de vue, sinon des personnages multiples et différents ? il ne parle pourtant que de lui-même, tout le temps, quand bien même il commenterait la misère de l'homme, les avantages du squelette ou la pierre de Caillois : n'est-ce pas là le fait d'un poète ? et pourtant, ce serait un poète oeuvrant contre son propre lyrisme, pour le renoncement au moi, une manière de moine rongé par son égotisme verbeux : est-ce encore envisageable ? ... On perdrait ainsi beaucoup de temps à tâcher de dissoudre Cioran dans une solution générique ad hoc. N'étant ni ceci ni cela, et tout à la fois, il présente jusque dans cette complexité de nature une attitude récalcitrante et originale, libre comme l'est toute solitude. Les poches soigneusement délestées de toute illusion de pouvoir, de mérite ou de valeur, Cioran réfléchit à sa vie comme à l'existence dans sa totalité, car l'inconvénient d'être né n'est qu'un succédané d'un désagrément plus vaste encore - qu'il y ait quelque chose plutôt que rien". Nicolas Cavaillès.

11/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

La confession de la lionne

"En 2008, l'entreprise dans laquelle je travaille dépêcha dans le nord du pays quinze jeunes hommes pour servir d'agents environnementaux. Les attaques de lions contre les personnes débutèrent à la même époque dans la même région. En quelques semaines, le nombre d'attaques fatales atteignit plus d'une dizaine et passa à vingt en quatre mois environ. Nos jeunes collègues travaillaient dans la brousse, ils dormaient dans des tentes et circulaient à pied entre les villages. Ils constituaient une proie facile pour les félins. Il était urgent d'envoyer des chasseurs pour les protéger. Cette urgence s'ajoutait bien sûr au besoin de protection des paysans de la région. Des chasseurs expérimentés furent engagés. Entre-temps, le nombre de victimes était passé à vingt-six. Les chasseurs subirent deux mois de frustration et de terreur, accourant à des appels au secours quotidiens, jusqu'à ce qu'ils réussissent à tuer les lions assassins. Mais il leur était en permanence suggéré que les véritables coupables étaient les habitants du monde invisible, là où le fusil et la balle perdent toute efficacité. Peu à peu, les chasseurs comprirent que les mystères qu'ils affrontaient n'étaient que les symptômes de conflits sociaux qui dépassaient largement leur capacité de réponse. J'ai vécu cette situation de très près. Mes fréquentes visites sur le théâtre du drame m'ont suggéré l'histoire que je rapporte ici, inspirée de faits et de personnages réels." Mia Couto nous raconte donc l'histoire d'un chasseur de lions mangeurs d'hommes. Lorsque le chasseur, Arcanjo Baleiro, arrive à Kulumani, il se trouve pris dans des relations complexes et énigmatiques où se mêlent faits, légendes et mythes. Une jeune femme du village, Mariamar, en désaccord permanent avec tous, a sa théorie sur l'origine et la nature des attaques des bêtes. Sa soeur, Silência, en a été la dernière victime. L'aventure est racontée par ces deux voix, le chasseur et la jeune fille, au fil des pages on découvre qu'ils se sont déjà rencontrés auparavant, lorsque Mariamar était adolescente. La rencontre avec les bêtes sauvages amène tous les personnages à se confronter avec eux-mêmes, avec leurs fantasmes et leurs fautes. La crise met à nu les contradictions de la communauté, les rapports de pouvoir, tout autant que la force, parfois libératrice, parfois oppressive, de leurs traditions et de leurs mythes. Clair, rapide, déconcertant, Mia Couto montre à travers ses personnages forts et complexes la domination impitoyable sur les femmes, la misère des hommes, la dureté de la pénurie et des paysages. Un grand roman dans la lignée de L'Accordeur de silences.

01/2015

ActuaLitté

Sciences historiques

L'Abandon d'enfants. L'exemple des Côtes-du-Nord au XIXe siècle

Si les statistiques placent les Côtes-du-Nord parmi les départements français les moins confrontés au phénomène de l'abandon, il a néanmoins beaucoup préoccupé les autorités qui n'eurent de cesse, pendant tout le siècle. de vouloir l'éradiquer coûte que coûte. S'intéresser à l'abandon des enfants, c'est s'intéresser à la fois à l'histoire de l'enfance et à l'histoire des femmes, particulièrement les femmes seules, mais aussi, plus généralement, à l'histoire de la vie rurale dans un département fortement imprégné de catholicisme. Filles-mères rejetées, enfants abandonnés stigmatisés, la société toute entière est concernée par l'abandon. C'est aussi s'intéresser à la transition entre philanthropie et encadrement du service de l'assistance par l'Etal qui, sous la HP République, triomphe avec la création de l'Assistance publique. Les limites chronologiques de cette étude se sont imposées au regard de la législation en vigueur concernant l'Assistance Publique, véritablement créée par le décret impérial du 19 janvier 1811 et qui prévoit l'anonymat de l'abandon. Décrié rapidement en raison de l'augmentation des expositions qu'il suscite, modifié à moult reprises, ce texte reste néanmoins en vigueur pendant tout le siècle, marquant profondément de son empreinte l'histoire des enfants abandonnés. II sera relégué par la loi du 27 juin 1904. Les séries et Il du dépôt des archives départementales des Côtes-d'Armor constituent le socle de cette recherche, permettant une plongée passionnante dans la vie des enfants abandonnés et de leurs mères, aux conditions de vie misérables. La richesse des sources permet, non seulement de suivre ces dernières à des moments-clefs de leur vie comme celui de l'abandon, mais également (le brosser, à grands traits, leur quotidien avant et après l'abandon. Elle permet de surcroît (le mettre en lumière le rôle inducteur de la société catholique de l'époque, intransigeante, qui juge et condamne toutes celles qui mettent au monde tin enfant hors-mariage. Les sources abondent pour autant sur le parcours des enfants abandonnés, depuis leur arrivée à l'hospice jusqu'au moment où ils sont gagés. Même si tous ne peuvent être suivis individuellement, il est possible cependant de dépeindre assez précisément les grandes lignes de leurs premières années de vie. Souffrances, chagrins, humiliations, silences imposés surgissent alors sans surprise des sources, mais aussi sursauts de révolte, insubordinations et désertions. Plus rares, quelques moments de malice et de joie viennent égayer le tout, sur fonds de misère générale.

03/2011

ActuaLitté

Poésie

Les Contemplations. un recueil de poèmes de Victor Hugo

Victor Hugo Les Contemplations est un recueil de poèmes, écrit par Victor Hugo, publié en 1856. Il est composé de 158 poèmes rassemblés en six livres. La plupart de ces poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les poèmes les plus anciens de ce recueil datent de 1830. Les Contemplations est un recueil du souvenir, de l'amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d'une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Victor Hugo y expérimente le genre de l'autobiographie versifiée. Ce recueil est également un hommage à sa fille Léopoldine Hugo, morte noyée dans la Seine à Villequier. Le livre s'organise en deux parties, respectivement intitulées Autrefois et Aujourd'hui, comprenant chacune trois chapitres. Autrefois (1830 - 1843)I. Aurore : C'est le livre de la jeunesse évoquant les souvenirs de collège du poète, ses premiers émois amoureux et ses premières luttes littéraires. II. L'âme en fleur : C'est le livre des amours, constitué de poèmes évoquant les premiers temps de son union avec Juliette Drouet. III. Les luttes et les rêves : C'est le livre de la pitié et le premier pas vers la considération de la misère du monde. Aujourd'hui (1843 - 1855)IV. Pauca Meae : C'est le livre du deuil où le poète tente d'établir une forme de communication avec sa fille malgré la mort. V. En marche : C'est le livre de l'énergie retrouvée où le poète expatrié va chercher de nouvelles raisons de vivre dans la méditation. VI. Au bord de l'infini : C'est le livre des certitudes. Il y règne une ambiance fantastique et surnaturelle, traversée de spectres, d'anges et d'esprits qui apportent des révélations au poète. L'angoisse alterne encore avec l'espérance mais c'est finalement l'espérance qui l'emporte. A première vue, le recueil semble organisé selon un ordre chronologique. Mais Victor Hugo a faussé la date d'écriture de certains de ses poèmes. Il faut en déduire que l'ordre choisi est plus psychologique qu'historique. A celle qui est restée en France : Epilogue composé de huit sections. Il est dédié à Léopoldine Hugo, la fille du poète morte noyée dans la Seine, qui occupe une place centrale dans ce recueil. L'amour dans les Contemplations prend différentes formes. Il peut s'agir de l'amour bête de l'enfance (Vieille chanson du jeune temps). C'est un amour où l'expression des sentiments est maladroite et hésitante. L'amour sensuel aussi est important.

11/2022

ActuaLitté

Littérature française

Fragments de vie ordinaire

Ce livre aurait pu commencer par il était une fois... Il s'offre à nous tel un conte merveilleux... Une succession de petites histoires aussi saisissantes les unes que les autres... Elles prennent racine dans la terre, mère nourricière de la France d'antan... Alors, on part à la reconquête du monde paysan... On patauge dans la boue, on chasse, on escalade des montagnes, on nourrit les cochons, on feuillette volontiers les carnets de l'instituteur du village, on découvre les prouesses du seul médecin des lieux et on s'enivre comme emportés par les effluves des fleurs rebelles et sauvages du Périgord, ancien comté devenu patrimoine culturel, archéologique et historique de la France profonde... Dame nature nous déroule alors son tapis et on court à travers champs, l'herbe sous le pied, aussi loin que la vue peut porter... Mais dans ce monde merveilleux, la vie est parfois dure, et la misère plane... Elle nous montre son vrai visage, son austérité propre... Elle tient à la force des bras et à la bravoure de ses habitants... Certes, la vie paysanne est laborieuse, mais elle est authentique et forte de ses traditions héritées fièrement, bon gré mal gré, de génération en génération... Cette vie, Christine Deviers-Joncour la ressent jusqu'au tréfonds de son être pour l'avoir vécue pleinement... Elle la connaît sur les bouts des doigts et nous livre, non sans passéisme revendiqué, tous ses secrets et mystères, qu'ils soient séduisants ou déplaisants, pour nous replonger dans ce passé aujourd'hui négligé, oublié... Alors, on finit, au fil de la lecture, par aimer cette vie bohémienne, la regretter même, pour s'y attacher obstinément. L'auteure, par ce retour aux sources habilement relaté, nous surprend, déroute, ravive nos pensées nostalgiques et nous fait voyager dans le temps, grâce à toutes ces histoires saisissantes vécues ou puisées dans les souvenances de ses grands-parents, des villageois et des villageoises de l'époque... Maintenant, hélas, ces valeurs d'autrefois, faites d'entraide, de compassion et de l'amour du prochain, sont dévastées par un modernisme vorace qui, tel un abominable rouleau compresseur, continue à broyer sans vergogne le fondement des traditions avec tout ce qu'elles comportent comme ancrage identitaire, censé être inaliénable, inviolable... Ces fragments de vie (extra)ordinaire, tels que rapportés par l'auteure, sont à dévorer savoureusement et sans modération dans l'espoir que ce passé proche ou lointain renaisse un jour de ses cendres au grand dam de ses bourreaux et de ses détracteurs invétérés...

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Justice sociale ?

Justice sociale ? Madeleine Pelletier Date de l'édition originale : 1913 Issue d'une famille pauvre, Madeleine Pelletier (1874-1939) est élevée par une mère acariâtre qui n'eut jamais aucun égard pour elle, et un père hémiplégique condamné à vivre dans un fauteuil suite à un accident vasculaire cérébral. Elle arrête dans un premier temps ses études à douze ans, délaissant le foyer familial pour côtoyer des cercles anarchistes et féministes qui seront à la source même de son militantisme. Elle parvient dans le même temps à se bâtir en autodidacte une solide culture par la fréquentation de la bibliothèque municipale de son quartier ; elle obtient son baccalauréat en candidat libre avec mention très bien, puis devient en 1906, après un combat acharné pour faire tomber les écueils autant que les préjugés, la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France. Elle offi ciera toute sa vie contre la misère sociale, au plus près des indigents et des plus démunis. Son engagement prend également la forme de luttes, tant politiques, en militant à la SFIO puis au Parti communiste, que plus spécifiquement féministes : elle prône l'égalité intangible entre les sexes pour aboutir à l'émancipation des femmes et l'abolition défi nitive du patriarcat. Bouleversant les codes vestimentaires, elle se plaît à porter des habits masculins complétés d'un chapeau melon et d'une canne, déclarant à qui s'en offusque : " Mon costume dit à l'homme je suis ton égal " . Ses prises de position, souvent radicales et véhémentes, contre le mariage, la famille et la maternité par exemple, ou bien en faveur de l'avortement, lui valent de nombreuses inimités, y compris parfois au sein de son propre camp. Travailleuse insatiable, elle est également l'auteure de nombreux articles scientifi ques, d'essais politiques et de romans utopiques. Justice sociale ? est ainsi publié en 1913. Dans cet ouvrage, Madeleine Pelletier s'interroge sur la nécessité d'une nouvelle révolution sociale qui mettrait fin à un capitalisme hostile et funeste ; tous les progrès sociaux n'ayant été conquis que par des révolutions, il s'agirait de faire advenir une société collectiviste, car " le bien qu'elle ferait serait défi nitif, puisqu'elle donnerait à tous les humains la sécurité quant à leur vie matérielle " . La réflexion menée par Madeleine Pelletier résonne plus que jamais avec les préoccupations de notre société en quête de sens et qui cherche à se réinventer. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1913 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

10/2021

ActuaLitté

Religion

Attente de Dieu

Ce livre nous apprend le vrai sens de l'illumination qui a fait passer Simone Weil d'un agnosticisme anticlérical à une recherche religieuse qui n'a plus cessé jusqu'à sa mort. Il apporte aussi la réponse à des questions qu'un public de plus en plus étendu, et de tous les pays, n'a cessé de se poser en lisant les différentes publications posthumes qui se sont succédées de façon désordonnée durant ces quinze dernières années. Le titre Attente de Dieu désigne bien l'attitude spirituelle fondamentale de Simone Weil. A condition de l'entendre, non dans un sens passif et définitif, mais comme l'ardente "vigilance du serviteur tendu vers le retour du maître" et comme le stade provisoire d'une recherche qui préfère au plaisir de la chasse l'écoute de la vérité en une intime communion. L'expérience intérieure s'exprime donc dans ces pages avec le double accent de l'intensité et de l'inachevé. C'est un dialogue avec soi-même, avec les autres, avec Dieu, jusqu'aux niveaux les plus profonds et les plus émouvants de l'existence, dans lequel le lecteur se sent constamment interpellé et entraîné. Née à Paris le 3 février 1909, Simone Weil a été élevée dans un complet agnosticisme. Elle éprouve un sens aigu de la misère humaine, qui engendre en elle le plus vif sentiment de compassion envers les pauvres, les travailleurs, les déshérités. Elle est anti-religieuse, militante syndicaliste, éprise de la révolution prolétarienne, mais indépendante de tout parti. Jeune agrégée de philosophie elle partage son salaire avec des chômeurs. En 1934, elle abandonne sa chaire de professeur et se fait ouvrière. En 1936, elle s'engage dans la guerre d'Espagne. En 1938, une illumination transforme sa vie : "Le Christ est descendu et m'a prise.". En 1941, réfugiée dans le midi, elle fait la connaissance des Dominicains de Marseille et de Gustave Thibon ; elle diffuse Témoignage chrétien. En 1942, elle s'embarque pour New-York avec ses parents ; elle n'a de cesse de servir, à Londres où elle arrive fin novembre 1942. Mais la souffrance morale, intellectuelle, physique l'achemine rapidement à l'hôpital, puis au sanatorium d'Ashford, où elle meurt le 24 août 1943. De toute son oeuvre, ces pages spontanées et brûlantes sont des plus propres à communiquer ce qu'elle appelait ses "intuitions pré-chrétiennes" et à faire comprendre ses hésitations personnelles devant le baptême sacramentel.

10/2008

ActuaLitté

Policiers

La belle vie

Quand Jack s'est installé à Los Angeles, il rêvait de devenir présentateur télé ou acteur, il voulait mener la grande vie, s'écarter à jamais de la masse laborieuse. Au lieu de ça, il vivote dans un studio miteux de Venice Beach, partage sa vie avec une prostituée à la dérive qui n'est même pas amoureuse de lui. Un jour, après s'être fait enlever un rein contre une grosse somme d'argent, la prostituée disparaît. Son corps mutilé est retrouvé dans un dépotoir du centre de la ville. Pour Jack commence alors une longue descente aux enfers dans le milieu de la prostitution. Totalement dégoûté de lui-même, Jack n'a plus aucun tabou et se met à vendre ses charmes et à pratiquer les pires perversions sexuelles. Un flic véreux et pervers, ancien client de la prostituée se met à le suivre à la trace, persuadé qu'il a quelque chose à se reprocher. Au cours d'une soirée chic où Jack fait la pute pour un jeune acteur homosexuel, il fait la connaissance de Bella, une belle et jeune milliardaire qui n'a pas froid aux yeux. S'ensuit une relation passionnelle et tumultueuse qui repousse sans cesse plus loin les limites de la décence sexuelle. La belle richarde lui ouvre toutes les portes du monde audiovisuel, et les rêves de Jack deviennent réalité. Mais quand Jack découvre que Bella pratique des opérations chirurgicales illégales pour tromper son ennui sexuel et que le flic s'apprête à les faire chanter, le rêve hollywoodien se transforme en un cauchemar sans retour. Dès les premières lignes, nous savons que nous allons traverser des zones de l'âme qu'on évite habituellement. Que nous allons baigner dans une atmosphère épaisse, alliant une observation clinique de la réalité à une poésie macabre. Que rien ne nous sera épargné : misère, déviances, scatophilie, nécrophilie, inceste. Nous sommes immergés dans un roman poisseux, qui suinte de toutes les sécrétions possibles. Matthew Stokoe dépeint une société en perdition, une humanité souillée, où l'individu est aliéné, formaté par le monde de la marchandise. Ce qui porte le livre et nous accroche, c'est bien la personnalité trouble de Jack. De manière souterraine, il nous répugne sans qu'on arrive pour autant à le détester. La force de Stokoe est de maintenir cette ambiguïté, de refuser tout refuge au lecteur. Ce roman profondément marquant laisse pour longtemps un frisson d'intranquillité et une nécessaire nausée.

02/2012

ActuaLitté

Couple, famille

L'abandon pour héritage. Prise d'otages au parlement européen

Le 25 décembre 1989, la radio roumaine libre annonce que "L'Antéchrist" est mort. Après avoir été jugés par un tribunal militaire extraordinaire, Nicolae Ceausescu et sa femme Elena ont été condamnés à mort pour les chefs d'inculpation : mort de 60 000 personnes, détérioration de la puissance nationale, destruction de biens publics, détérioration de l'économie nationale, tentative de fuite avec la somme de 1 milliard de dollars. Peut-on y inclure l'emprisonnement de milliers d'orphelins roumains ? La politique nataliste du dictateur a encouragé l'abandon d'enfant et a conduit à l'envoi de milliers de nourrissons dans les orphelinats d'état. Broyés par un système concentrationnaire, aucun livre d'histoire ne raconte le martyre de ces enfants et pourtant, leur simple évocation rappelle la période la plus noire de la Roumanie. Quatorze ans après la chute du dictateur, l'abandon d'enfant perdure, fruit d'un héritage lourd à démanteler. Au cœur de la protection de l'enfant, l'adoption internationale est un dernier recours pour un enfant abandonné de grandir au sein d'une famille tel qu'il a été établi par la convention de l'Onu relative aux droits de l'enfant. Le 15 juin 2004, une loi, en Roumanie, l'a pourtant définitivement supprimée. Pourquoi l'avoir fait dans un pays qui semble encore en avoir besoin ? Parce qu'elle est à l'origine de trafics d'enfants comme on l'a dit ? Pourquoi ne pourrait-elle pas fonctionner en Roumanie alors que d'autres pays de la communauté européenne y ont recours ? Cette suppression, marquée par un contexte politique, celui des négociations de la Roumanie dans l'Union européenne a été au cœur d'un débat idéologique le plus souvent nourri par des craintes, des a priori, des idées reçues. Montrée du doigt, vilipendée comme source de corruption, l'adoption internationale est très souvent associée à la quête éperdue d'un enfant, à des intermédiaires peu scrupuleux, à un marché très lucratif. Mais elle est avant tout un dernier recours qui sauve de la misère affective et matérielle des milliers d'enfants. Elle est un processus juridique compliqué que des parents adoptifs empruntent pour accueillir un enfant venu d'ailleurs. À travers l'exemple de la Roumanie, le débat sur l'adoption internationale ne doit pas passer, aujourd'hui, à côté de l'essentiel : la place d'un enfant dans la société et de son droit à une famille.

03/2005

ActuaLitté

Littérature française

Avec ou sans Kiki

Le récit du destin exceptionnel de Kiki de Montparnasse : une fille du peuple devenue l'égérie des plus grands artistes de son temps. Ce livre tresse deux destins de femmes, qui se demandent à quoi riment tous les choix qu'on fait au cours d'une vie, qui mesurent à quel point chacune doit mener seule son combat pour ne pas être anéantie par le temps qui passe. De la rue Fontaine à la Coupole, au xxie siècle, une femme, quadra, montréalaise, esthète, déambule en compagnie d'une ombre. En effet, elle rêve d'écrire un roman sur Alice, Aliki, Kiki, reine de Montparnasse. La muse. L'égérie. La gouailleuse. La chanteuse grivoise. La danseuse de cancan. Le boute-en-train : une beauté posant nue dans des ateliers crasseux que des peintres et des écrivains célébrèrent, désirèrent, aimèrent. Kiki la muse de Man Ray, qui a posé pour Foujita ou Modigliani, qui est peintre elle-même et expose dans les plus prestigieuses galeries, qui s'est faite chanteuse de cabaret pour payer les frais médicaux de son mari et de sa mère, qui ont tous deux sombré dans la folie. Kiki née dans la misère et qui y est retournée, après avoir écrit ses mémoires à vingt-huit ans. Qu'est-ce qui a pu pousser une aussi jeune femme à vouloir raconter sa vie ? Souhaitait-elle simplement intégrer sa propre histoire, dont le mythe qu'elle incarnait tendait à la soustraire ? Car enfin qu'est-ce qu'un mythe, sinon un être dont on a sucé la moelle pour en faire un élixir, de jeunesse le plus souvent, un être embaumé vivant, bref, un être à qui l'on interdit de vieillir ? Ou peut-être est-ce le désir d'inverser les rôles qui a incité Kiki à passer de l'autre côté du miroir en faisant son autoportrait ? Mais plus que le modèle, la Parisienne, l'inspiratrice, c'est la payse qui émeut la narratrice, la provinciale que fut Kiki depuis l'enfance jusqu'à la fin de sa vie. L'as de la débrouille, la survivante, une véritable force de la nature. Plus que la vamp, c'est l'amoureuse qui l'interpelle. Moins celle qui séduit que celle qu'on aime. Ce livre tresse l'un à l'autre deux récits, deux destins de femmes, qui se demandent à quoi riment tous les choix qu'on fait au cours d'une vie, qui mesurent à quel point chacune doit mener seule son combat pour ne pas être anéantie par le temps qui passe, qui veulent savoir ce qu'il sera possible de sauver du naufrage.

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Naufrage en deçà des entrailles des Océans

Ce roman retrace la jeunesse malheureuse de Josepho. Il naquit dans la petite bourgade de Firsanovka, en Crimée, en 1885. Il devient orphelin à part entière dès l'âge de sept ans. Son oncle le place chez les "Gunther" les charbonniers du quartier. Josepho va connaitre les plus grandes misères que l'on puisse affliger à un enfant de son âge. Il va devoir devenir rentable, ramoneur le jour, ménage le soir. Il dort à même le sol, sans nourriture et battu. Il fugue et trouve refuge auprès de vieilles personnes, mais le charbonnier le retrouve, la vie de Josepho est à l'apogée du cauchemar. Un oncle de retour d'Autriche le délivre du joug des Gunther et le prend sous sa tutelle, une vie heureuse commence pour Josepho. Cet oncle le comblera de bienfaits, Josepho aime la mer et veut devenir marin, Daniel, son oncle se marie avec Eva, une riche veuve, sa fille Myriam aime la compagnie de Josepho qui ne pense qu'à la marine. Il réalise son rêve et est engagé comme mousse, il fera de nombreux voyages en mer et à chaque période de repos, il retourne auprès des siens, il est sollicité par Eva pour prendre les commandes de ses usines et d'épouser Myriam, mais, seul la mer le passionne. Les multiples épreuves de son dernier voyage feront qu'il abandonnera la marine. Il retourne au pays avec la ferme intention d'épouser Myriam. Mais, il a une désagréable surprise, le jour de sa visite, fut celui de la fixation de la date de mariage de Myriam avec un jeune ingénieur. Eva ne voulant pas que Josepho joue les troubles fêtes lui recommande de quitter le pays, Myriam apprenant le retour de Josepho, va à sa rencontre, elle veut le suivre pour l'Angleterre, pour ne pas créer une scission entre Eva et sa fille, il refuse et c'est avec peine qui quitte Yalta pour Londres... . La suite se trouve à la fin du roman.

04/2016

ActuaLitté

Littérature étrangère

Autoportrait au piano russe

" Passer à côté de la voix de Wolf Wondratschek au milieu du brouhaha de la littérature contemporaine serait une erreur colossale. " - Patrick Süskind " Wondratschek écrit comme Glenn Gould jouait du piano. " - Stuttgarter Zeitung Vienne est une ville étrange et magique. Le passé y bruisse dans les cafés où l'on vient tuer les heures et ressasser les souvenirs d'une gloire perdue, que ce soit celle de l'Empire de jadis ou les splendeurs et misères d'une histoire d'amour. C'est là, dans l'un de ces cafés, que l'anonyme narrateur rencontre un drôle de personnage : Souvorine. Ancien pianiste de renommée internationale, ce vieux monsieur russe, tantôt volubile, tantôt taiseux, d'une franchise déconcertante que contredit un goût prononcé pour le secret, approche du terme de sa vie, et entreprend de raconter celle-ci au candide narrateur fasciné. S'ensuit une série de rencontres, ponctuées d'aveux, d'emportements et d'anecdotes, à travers lesquels s'esquisse en mosaïque un vaste panorama du destin et du déclin d'une Europe aujourd'hui vide de sens et de sensibilité. Rhapsodique, mélancolique, Autoportrait au piano russe est une sonate littéraire, pleine de rage et d'élégance, en forme de variations virtuoses autour de la beauté, de la musique, de la passion et de l'éternité. Traduit de l'allemand par Julien Lapeyre de Cabanes Wolf Wondratschek, né en 1943 à Rudolstadt, en Thuringe, a étudié la littérature et la philosophie à Heidelberg, Göttingen et Francfort. Son premier livre, en 1969, Quand la journée commençait encore avec une blessure par balle, a immédiatement fait de lui un auteur " culte ". Auteur d'une oeuvre abondante et éclectique (romans, poésie, nouvelles, critiques), premier écrivain beat outre-Rhin, ce grand amateur et spécialiste de musique, à la fois classique et iconoclaste, est une figure tutélaire majeure mais méconnue du paysage littéraire allemand de la deuxième moitié du vingtième siècle. Autoportrait au piano russe est son premier livre publié en France.

10/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

La piste des larmes

Un arrière-petit-fils, qu'on sent assez proche de l'auteur, a transcrit le récit de la lamentable odyssée des tribus indiennes expulsées de leurs terres dans les Etats du Sud par l'arrivée des colons blancs : Noquisi, un jeune Cherokee formé dans une des écoles fondées par les Blancs - et qui partage les connaissances de ceux-ci par l'entremise de son père, médecin -, a tenu à être baptisé au sortir des épreuves de l'initiation ancestrale. Il participe ainsi aux deux cultures, ce qui est pour lui source d'un pénible conflit. Nous sommes en 1830, au moment où les Indiens, qui s'étaient montrés le plus accessibles à l'influence occidentale, se voient chassés de leur sol par les colons avides et contraints à tout abandonner pour gagner une hypothétique terre promise. Ceux qui parviennent jusque-là établissent un Etat où les multiples tribus vont enfin vivre en paix. Mais le Texas, où ils se sont installés, se sépare du Mexique pour devenir une république et les chasse vers un nouvel exil. Le combat final, superbement décrit, marquera la disparition des derniers résistants. Tout est respecté : les faits historiques, les sentiments divers entre Indiens, l'internement de ceux qui refusent jusqu'au bout de partir, leur destruction graduelle sous l'effet de l'épuisement, du froid, des maladies le long de ce qu'on connaît aujourd'hui comme «la Piste des Larmes». Mais ce qui vivifie ces pages et les sauve de la simple érudition, c'est la présence et l'activité infatigable du jeune Cherokee, son courage, sa gentillesse, sa compassion pour les misères qui l'entourent. Autant qu'une étude très poussée des oscillations entre le monde de l'envahisseur et la tradition séculaire, le lecteur s'attachera au portrait d'un garçon à la sensibilité virile qui fait de lui une jeune frère du héros de L'adieu du chasseur, une des créations les plus inoubliables de William Humphrey.

02/1991

ActuaLitté

Critique littéraire

Le Siècle de Baudelaire

Le XIXe siècle a vu se produire un des grands événements de l'histoire de l'esprit, la banalisation de l'incroyance. Le plus intense et profond parmi les grands esprits de cette nouvelle époque, Baudelaire, se pose la question de l'existence de Dieu mais doit se résigner à comprendre qu'il ne croit pas. Si bien que surgit une question bien précise qui confère à la poésie une fonction et une importance toutes nouvelles. Faut-il penser à la transcendance seulement en termes de surnature ? Comment s'opère la transformation du rapport de l'humain à la transcendance ? Yves Bonnefoy prête attention aux contradictions dans lesquelles se débat l'auteur des Fleurs du mal : de ce point de vue, le XIXe siècle n'est pas seulement le siècle de Michelet, Marx, Nietzsche ou Freud, mais celui de Baudelaire. Pourquoi Baudelaire ? Car, si "Dieu est mort", la poésie est ce qui seul permet de répondre avec efficacité au besoin de préservation du sentiment de la transcendance. Ce n'est en effet que lorsque le religieux a chancelé qu'il devient possible de discerner le poétique en sa différence, la poésie en son être propre. Or le génie de Baudelaire aura été d'avoir eu, le premier, cette intuition du plein de la poésie, mais aussi d'avoir su en explorer le possible, l'éprouvant d'emblée comme un travail à porter loin dans la nuit de l'être psychique. La grandeur de Baudelaire, c'est précisément d'avoir compris qu'il fallait que le travail de la poésie ait lieu au coeur même du conceptuel, au plus secret de l'expérience vécue. Le poète a su courageusement ne pas se dérober à une tâche qui ne pouvait que le vouer, entre autres misères, à l'incompréhension de ses proches. Outre certains aspects de Baudelaire lui-même, ce volume étudie enfin les poètes qui assumèrent de diverses façons, directe ou indirecte, son héritage : notamment Mallarmé, Laforgue, Paul Valéry, Hofmannsthal...

10/2014

ActuaLitté

Développement personnel

Cerise ou gâteau ? Comment s'aimer ? Les 21 questions existentielles

"Je m'appelle Lucie et je suis allée poser mes questions à ce Maître qui a longtemps étudié les secrets des papillons heureux qui transmettent leur virus aux humains : 1 pourquoi puis-je me sentir mal dans ma peau ? 2 pourquoi puis-je être dépressif, ou connaître le burnout ? 3 pourquoi puis-je tant manquer de confiance en moi, pourquoi je n'ose pas ? 4 pourquoi je ne ressens rien et n'arrive pas à choisir ? 5 pourquoi suis-je dépendant affectif et jaloux ? 6 pourquoi je n'arrive pas être chaleureux, pourquoi je n'arrive pas à recevoir ? 7 pourquoi je suis prisonnier du devoir, et pourquoi il m'est difficile de me repositionner ? 8 comment se fait-il que je sois si exigeant par rapport à l'autre, que je sabote la relation et que je n'arrive jamais à m'engager ? 9 pourquoi je me détruis sans cesse, me sabote, subis, me laisse maltraiter et attire des relations toxiques, pourquoi j'ai besoin de béquilles, de drogues, d'alcool ou autre ? 10 pourquoi je peux ressentir la culpabilité et la honte ? 11 pourquoi c'est important de pardonner ? 12 comment gérer ou maîtriser ma colère ? 13 pourquoi c'est si difficile d'être en couple, les trois voies de la relation ? 14 pourquoi ai-je une sexualité difficile ? 15 pourquoi je suis perméable à toutes les misères du monde, pourquoi je fais toujours passer les autres avant moi ? 16 pourquoi j'ai peur et j'ai des angoisses, comment me sécuriser ? 17 comment le lien aux parents peut m'interdire de me trouver ? 18 pourquoi le désir n'a pas vocation à durer et puis-je avoir du désir pour un autre partenaire que mon conjoint ? 19 pourquoi je n'arrive pas à passer à l'action ? 20 qu'est-ce qu'il me manque dans ma vie pour être heureux ? 21 comment s'aimer ?

05/2020

ActuaLitté

Développement personnel

Je suis le gâteau ! Comment s'aimer ? Les 21 questions existentielles

"Je m'appelle Lucie et je suis allée poser mes questions à ce Maître qui a longtemps étudié les secrets des Papillons Heureux qui transmettent leurs virus aux humains : 1 Pourquoi puis-je me sentir mal dans ma peau ? 2 Pourquoi puis-je être dépressif, ou connaitre le burnout ? 3 Pourquoi puis-je tant manquer de confiance en moi, pourquoi je n'ose pas ? 4 Pourquoi je ne ressens rien et n'arrive pas à choisir ? 5 Pourquoi suis-je dépendant affectif et jaloux ? 6 Pourquoi je n'arrive pas à être chaleureux ? 7 Pourquoi suis-je prisonnier du devoir, et pourquoi m'est-il difficile de me repositionner ? 8 Comment se fait-il que je sois si exigeant par rapport à l'autre, que je sabote la relation et que je n'arrive jamais à m'engager ? 9 Pourquoi je me détruis sans cesse, me sabote, subis, me laisse maltraiter et attire des relations toxiques ? Pourquoi ai-je besoin de béquilles, de drogues, d'alcool ou autres ? 10 Pourquoi puis-je ressentir la culpabilité et la honte ? 11 Pourquoi est-ce important de pardonner ? 12 Comment gérer ou maîtriser ma colère ? 13 Pourquoi est-ce si difficile d'être en couple ? Les 3 voies de la relation. 14 Pourquoi ai-je une sexualité difficile ? 15 Pourquoi suis-je perméable à toutes les misères du monde, pourquoi je fais passer les autres avant moi ? 16 Pourquoi ai-je peur et ai-je des angoisses ? Comment me sécuriser ? 17 Comment le lien aux parents peut-il m'interdire de me trouver ? 18 Pourquoi le désir n'a-t-il pas vocation à durer et puis-je avoir du désir pour un autre partenaire que mon conjoint ? 19 Pourquoi je n'arrive pas à passer à l'action ? 20 Qu'est-ce qu'il me manque dans ma vie pour être heureux ? 21 COMMENT S'AIMER ? 19

05/2020

ActuaLitté

Littérature française

Les coquelicots

Je suis une goutte d'eau, tombée sur cette Terre comme tant de gouttes d'eau. Par les méandres de mon cerveau lent, je stagne dans des mares d'idées noires; je roule des rivières de misères, je coule, je mousse... Je regarde ce chemin parcouru, une vie de rêves et de combats, d'espoirs et d'éclats de vivre... Puis, ce matin-là... Un matin où, subrepticement, par hasard, par la lumière d'une petite fissure dans mes rêves, je découvrais l'océan ! Alors je reste là, sur le cul. Je pleure et je ris en disant: " Nom de Dieu ! Vous êtes beaux ! " Je le savais pourtant, depuis bien longtemps. J'avais appris. Je le disais aussi, à ceux-là que je savais dans le tourment de ces mauvais temps. Je voyais toutes ces gouttes d'eau, toutes différentes mais pourtant toutes eau. Tous ces êtres sur la Terre qui ont chacun délibérément choisi de plonger dans la vie par amour et pour l'amour, pour servir la Vie. Je comprenais cette phrase dite il y a deux mille ans: " Tout a un sens ! ". Je comprenais ce sens qui, tout à coup, me paraissait être une évidence. Et je restais abasourdi par cette magnificence Et j'ai envie de crier: " Eh ! Oh ! Regardez ! Il est là ! L'océan ! Nous sommes tous eau, séant ! Venez voir ! " C'est par ici, gentil coquelicot, que tu verras ce pourquoi tu te lèves. Indignez vous, oui, car il est bien qu'il en soit ainsi, c'est une étape. Une étape incontournable, mais une étape, non un objectif. L'objectif n'est pas dans la réaction, mais dans la création. Un " C " déplacé pour passer de " c'est" à " Je suis ". Alors, sans même lutter ni se battre, en chantant et en dansant pour la Terre, en marchant dessus, les coquelicots prendront le dessus sur le pouvoir, les frontières, le rendement, la compétition.

05/2012