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Symboles Païens Germano-Nordiques

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Histoire internationale

Histoire des villes de la province de Constantine. Sétif, Bordj-bou-Arreridj, Msila, Boussaâda

On croyait l'Algérie complètement acquise et conquise, Abdelkader avait depuis longtemps négocié une retraite dorée pour lui et les siens en Syrie, les provinces algériennes les plus reculées s'offraient l'une après l'autre à l'avancée colonialiste, la soumission totale de la Kabylie n'était plus qu'une question de temps après la campagne du général Randon de 1857. Mais voilà que cette dernière pour atteinte qu'elle était par les Français en plein coeur, dans la région des Igawawen (Djurdjura), n'en restait pas moins imprenable, et en plus rebelle. Ainsi, les braises de la résistance de Bou-Baghla, de Fadhma n Soummer, n'avaient pas plutôt refroidi que le feu de la révolte s'attisait sous la direction du bachagha Mokrani et du chef de khouan Si Azizben-el-Haddad, qui a amené les affreux malheurs qui désolent plusieurs de nos centres européens, naguère si prospères et maintenant couverts de sang et de ruines. Parmi ces centres européens figure Sétif, et pas à la moindre des places quant à son importance. Son emplacement au centre de la contrée la destinait à reprendre le rôle qu'elle avait déjà joué pendant l'occupation romaine ; celui de point de jonction de toute la région allant du Hodna au sud jusqu'aux rives de la Méditerranée au nord, comme centre commercial et administratif, et surtout en tant que ville garnison chargée d'assurer militairement la présence de l'occupant en face des autochtones (particulièrement des montagnes environnantes, dont celles de Kabylie). Cette révolte risquait de l'entraîner dans son sillage et avec elle tout le Sétifois, contrecarrant du coup tous les espoirs qu'on y avait mis, en tant que modèle de la ville coloniale, symbole de la réussite de la présence française en Algérie, celle que, de passage en son sein en 1866, Anne Dutertre décrivait ainsi : " Sétif n'est point une ville arabe (...) C'est une ville française, par conséquent toute neuve (...) ".

02/2011

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Thèmes picturaux

Le bouquet dans la peinture

LE LIVRE Si de nos jours, rien n'est plus banal que des fleurs dans un vase, cet usage est longtemps reste me connu en Occident. Si les premiers objets spe cifiquement conc us et fabrique s pour contenir un bouquet datent de la fin du XVIe sie cle, l'image du vase rempli de fleurs coupe es est bien plus ancienne. Elle est invente e au XIIIe sie cle, dans un contexte sacre , pour repre senter l'irrepre sentable : l'incarnation du fils de Dieu dans le corps d'une jeune fille vierge. La puissance conceptuelle et symbolique de ce "contenant fleuri" va permettre sa reprise dans la sphe re profane, dans le portrait et la nature morte en particulier, sa signification s'adaptant sans perdre la valeur originelle de son contenu the ologique. Par un hasard qui n'en est peut-e tre pas un, c'est au moment ou l'usage de mettre des fleurs coupe es dans un vase commence a e tre mieux documente , c'est-a -dire au sie cle des Lumie res alors que le sentiment religieux re gresse, qu'un peintre comme Chardin entreprend de peindre un bouquet tel qu'il le voit et non plus avec les "yeux de l'esprit" . Mais il faudra attendre l'e poque des impressionnistes et du de veloppement de l'horticulture, pour que les artistes commencent a reproduire sur la toile le bouquet "re el" , place devant leur chevalet. Repris sans discontinuite depuis le XVIIe sie cle et jusqu'en ce troisie me mille naire, le motif re ve le la puissance d'un attrait que ne peut justifier la traditionnelle et moraliste interpre tation de symbole de vanite et du caracte re e phe me re de l'existence. Invente e pour figurer le myste re d'une gestation, l'image du vase de fleurs est devenue la me taphore d'une cre ativite inte rieure, fe conde et vivante.

09/2023

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Romans graphiques

Altamont

Après le peace & love de Woodstock, la fureur et le désastre d'Altamont... Décembre 1969. Woodstock et la vague du Flower Power ont déferlé sur la côte Est des Etats-Unis quelques mois plus tôt. En réponse, la côte Ouest décide à son tour de faire monter les décibels lors d'un festival qui se rêve légendaire... Les plus grandes stars de l'époque sont censées y participer, à commencer par les Rolling Stones en têtes d'affiche pour enflammer la scène. Hors de question pour Jenny et ses potes de rater le concert du siècle ! Dans leur combi Volkswagen qui roule depuis Los Angeles, l'ambiance bon enfant fleure bon la marijuana. Peu importe si l'organisation s'annonce un peu fantaisiste, ce qui prime, c'est la musique ! 300 000 personnes sont attendues pour ce rendez-vous peace, love et rock'n'roll qui aura finalement lieu sur la piste automobile d'Altamont, en Californie du Nord. Sauf que peu de temps après l'arrivée du groupe d'amis, une première altercation éclate, ne présageant rien de bon. Si tout commence dans l'exaltation, la tension est palpable. Embauchés pour assurer la sécurité et payés en bière, les Hells Angels commencent à éloigner la foule de la scène à coups de batte et de chaîne. Tandis que Thomas escalade les échafaudages et que Matt se perd dans un trip d'acide, Leonard comprend qu'ils ne sortiront pas indemnes d'Altamont. Cela devait être un beau festival, gratuit, une célébration de l'amour et du partage. Au lieu de ça, la tragédie d'Altamont est devenue le symbole de la fin d'une époque. Charlie Adlard et Herik Hanna reviennent sur cet épisode tristement célèbre du rock en nous livrant le portrait désenchanté d'une jeunesse libre et rêveuse, marquée par la guerre du Vietnam. Illustré par le dessinateur-culte de Walking Dead dans un style vintage emprunt au pop art, ce road-movie graphique qui sonne juste se lit d'une traite, le temps d'un voyage iconique.

08/2023

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Littérature française

Boule de Suif. .

"Boule de Suif" est une nouvelle écrite par Guy de Maupassant, un auteur français renommé du 19ème siècle. L'histoire se déroule pendant la guerre franco-prussienne de 1870 et suit un groupe de voyageurs coincés dans une diligence alors qu'ils tentent de fuir les horreurs de l'occupation prussienne. Au centre du récit se trouve Elisabeth Rousset, surnommée "Boule de Suif" en raison de son physique rond et doux. Malgré son statut de prostituée, Boule de Suif se révèle être une femme au grand coeur et une compagne de voyage agréable. Cependant, les autres voyageurs, qui appartiennent à la classe bourgeoise, la méprisent en raison de sa profession. Alors que le groupe est bloqué à l'auberge en raison de l'intervention des autorités prussiennes, Boule de Suif devient un symbole de solidarité et d'humanité. Malgré leurs préjugés, les voyageurs dépendent de sa générosité pour obtenir de la nourriture et du réconfort. Cependant, leur hypocrisie se révèle lorsque les officiers prussiens exigent de Boule de Suif qu'elle cède à leurs avances en échange de la libération du groupe. Le récit explore les thèmes de l'hypocrisie sociale, de la morale et de la trahison. Maupassant dépeint les caractères variés des voyageurs, révélant leurs vraies natures face à l'adversité. Le destin de Boule de Suif souligne l'injustice de la société et la manière dont les individus sont souvent jugés sur des critères superficiels. "Boule de Suif" est une nouvelle captivante qui suscite la réflexion sur les valeurs morales, la compassion et les préjugés sociaux. Le récit met en lumière les sacrifices et les dilemmes auxquels les individus peuvent être confrontés dans des moments de crise, offrant ainsi une exploration subtile de la nature humaine. Ce résumé de "Boule de Suif" met en valeur des mots-clés pertinents pour le référencement sur Amazon, tels que "nouvelle", "Guy de Maupassant", "guerre franco-prussienne", "préjugés sociaux", "sacrifices", "compassion", "morale" et "nature humaine".

07/2023

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Divers

Sur les ailes de l’absinthe - Voyage en 24 dimensions

Symbole de l'absinthe, la Fée verte raconte en 24 étapes l'histoire de la plante absinthe (l'Artemisia absinthium) puis de l'apéritif auquel celle-ci a donné son nom. La Fée verte vous mène en Grèce à la rencontre d'Artémise, la farouche protectrice de l'absinthe, plante médicinale d'exception. Dans le sillage de cette fée reporter, vous surprenez, en Suisse, entre 1783 et 1797, le docteur Pierre Ordinaire et l'herboriste Suzanne-Marguerite Henriod affairés à transformer l'extrait d'absinthe médicinal en apéritif tonique. Vous n'ignorez rien des "casse-poitrine" décriés par Emile Zola dans L'Assommoir et du monde à l'envers décelé par Edgar Degas au café de la Nouvelle-Athènes. Précédant vos questions, notre muse magnétique révèle comment Van Gogh noie les ordres paternels dans Madame Espérance, Paul Verlaine piégé par Notre-Dame de l'oubli ou le verre sans fin de Toulouse-Lautrec. Vous découvrez au petit matin Oscar Wilde vanter le troisième oeil de l'absinthe. Accusée de mener à l'épilepsie, de rendre aveugle ou d'être un agent de la tuberculose, l'absinthe est prohibée en Suisse en 1910 et en France en 1915. Puis, la communauté scientifique revenue de son jugement négatif sur la thuyone, le principe actif de l'Artemisia absinthium, l'absinthe est réautorisée en terre helvète en 2005 et dans l'hexagone en 2011. Pour autant, l'absinthe n'est toujours pas réhabilitée dans l'inconscient collectif. Ernest Hemingway s'inquiétait déjà des effets pervers d'un sérum de vérité au goût de ver à bois. Selon le Dracula de Francis Ford Coppola, l'absinthe est baume de l'âme, fluide visionnaire et philtre amoureux. Karen & Hank Moody rêvent dans la série Californication de l'Isla Verde. Dans l'ombre d'une éternelle Fée des feintes, vous revenez autre de ce sidérant voyage dans l'espace-temps.

11/2021

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ouvrages généraux

Miliciens et gestapistes dans le Jura 1940-1945

Bras armé de la révolution nationale impulsée par Vichy, la Milice devint en quelques mois une véritable force paramilitaire au service non seulement du régime de Pétain, mais aussi de l'occupant. Ses excès en firent le symbole le plus détesté de la collaboration franco-allemande. Près de trente mille Français se rallièrent au mouvement dirigé par Joseph Darnand, environ deux cents dans le Jura. Qui étaient-ils, quelles étaient leurs motivations ? L'auteur a suivi les itinéraires personnels de plusieurs d'entre eux. Les miliciens jurassiens furent mêlés à de nombreux drames de l'Occupation, comme le massacre du Pont de la Pyle, la grande rafle de Mont-sous-Vaudrey... Ils furent opposés à la Résistance dans de sanglants face-à-face, parfois tombés dans l'oubli, dont les instants sont ici fidèlement restitués. Des résistants jurassiens parvinrent à infiltrer la Milice et à en déjouer les plans... L'auteur s'est également intéressé à de mystérieux Français opérant aux côtés des nazis, et que l'on confondit souvent avec la Milice : c'était la SAC, un groupuscule qui se fit remarquer avec Müller-Kulenkampff, surnommé à Lons-le-Saunier " l'âme de la Gestapo ". Des miliciens jurassiens, comme Michaux, dit " la Patate ", firent partie du dernier carré combattant avec Darnand dans le nord de l'Italie. D'autres se retrouveront dans la division SS Charlemagne et feront le coup de feu, aux derniers jours de la guerre, dans les ruines de Berlin. Mais tous ne poussèrent pas aussi loin le fanatisme, et se contentèrent, dans leurs villages, de relayer la propagande de Vichy. Ces derniers sont aussi présents dans ce livre, première étude régionale de la Milice, dont le cadre géographique a été étendu aux régions de Dijon et Besançon. La présente édition est une version augmentée et enrichie de celle publiée en 2013, le lecteur y trouvera de nombreux documents photographiques, la plupart encore inédits.

11/2022

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Thèmes photo

Souvenir d'Alsace

Après la Bretagne et le Pays basque, le photographe Charles Fréger dirige son objectif vers l'Alsace. Après avoir étudié l'histoire de la région et les collections du Musée alsacien, il propose une oeuvre forte, mêlant photographies, vidéos, céramiques et films d'animation, qui invite à méditer sur la frontière ténue entre imagerie traditionnelle et outils de propagande. C'est au tournant des années 2000 que Charles Fréger (né en 1975) engage son travail en tant que photographe. Intéressé par l'uniforme, les questions d'individualité et de groupe, il photographie en série sportifves et militaires. On le connaît aussi depuis pour ses séries plus " anthropologiques ", à l'image de Wilder Mann (2010-en cours), dans laquelle il représente les figures de " sauvages " dans les traditions populaires européennes. Charles Fréger se penche depuis 2011 sur le sujet des identités régionales, avec trois projets. Après Bretonnes (2011-2014) et La Suite basque (2015-2017), il clôt cette réflexion avec Souvenir d'Alsace. Réalisé dans le cadre d'une résidence au Musée alsacien (2018-en cours), ce projet sera présenté au public au cours d'une exposition qui se tiendra entre juin 2023 et avril 2024. En partant du costume régional et, par extension, des images créées dans des situations historiques spécifiques, parfois sur un ton de propagande, le photographe développe un discours complexe et critique sur la question du folklore et la construction de l'" identité " alsacienne. Fréger revisite l'histoire tourmentée de l'Alsace à travers les collections du Musée alsacien en réactivant ses modes d'expression de prédilection et ses intérêts pour le costume, la pose, la silhouette. Contrairement aux précédents projets, la photographie n'est pas ici le seul medium convoqué par l'artiste. Le photographe part cependant toujours de ses images pour ensuite élargir sa pratique : vidéo, céramique, verre, court métrage d'animation, sculpture ou encore broderie sont autant de supports explorés par Charles Fréger pour raconter une Alsace prise dans les guerres, française, germanique, érigée en symbole patriotique et nostalgique.

06/2023

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XXe siècle

La mort n'existe pas. Le chant sublimé de l'Arménie

Considéré comme l'un des plus grands génies du peuple arménien et comme le fondateur de la musique classique arménienne, Komitas, né Soghomon Soghomonian (1869-1935), tout à la fois prêtre, chanteur, interprète et compositeur apprécié des plus grands parmi ses contemporains, notamment de Debussy, est à lui seul le symbole de la foi, de la culture, de la mémoire et du drame d'une nation dont les meurtrissures de l'histoire ont essaimé les héritiers aux quatre coins du monde. Les événements tragiques du Haut-Karabagh viennent de les raviver. L'Arménie d'aujourd'hui, à nouveau tristement au coeur de l'actualité, comme sa diaspora, portent, telle la marque d'un fer rouge, le souvenir du " grand crime " de 1915, selon l'expression alors forgée par ses victimes. Komitas en fait partie, même s'il a échappé miraculeusement aux massacres, puisqu'il ne reviendra pas indemne de son expérience de la déportation, se détournant de ses facultés créatrices et se réfugiant peu à peu dans un mutisme désespéré à l'image du silence qui prévaudra longtemps sur ce drame de l'Histoire. Komitas incarne donc aussi ce traumatisme indélébile et ce silence pesant. Son enfermement pendant près de vingt ans dans trois asiles successifs, à Constantinople puis en France, à Ville-Evrard et Villejuif, reste pour beaucoup un mystère, renforcé par l'inaccessibilité de la plupart des archives médicales le concernant. Etait-il justifié ? Les règles d'internement étaient autres à l'époque... 150 ans après sa naissance, 85 ans après sa mort, Komitas demeure à la fois le héraut de la culture arménienne et une énigme pour ceux qui en sont les dépositaires. Ce sont ces divers aspects qu'abordent ces "mémoires imaginés" de Komitas, tentative inédite de retracer non les faits mais la façon dont ils ont pu être vécus par cette figure hors du commun dont le destin s'est confondu avec celui d'un peuple. Ce roman est comme le déchiffrement de son message dont l'enracinement national n'oblitère pas l'universalité.

08/2021

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Israël

Moshe Dayan. Héros de guerre et politicien maudit

La première biographie consacrée à l'une des figures de proue israélienne. De Moshe Dayan, nous savons peu de choses, et ce que nous connaissons nous paraît généralement suffisant : vainqueur de la campagne de Suez (1956) et de la guerre de Six Jours (1967), ce général aux airs de pirate est LE symbole de la puissance militaire d'Israël. Certes, mais c'est un peu court ! Car s'il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne, il n'y a pas loin non plus de la grandeur militaire de Moshe Dayan à son déclin politique. Né en 1915, Moshe Dayan est un outsider et rien ne le prédestinait à ce destin hors normes. Enfant de la terre d'Israël, sa jeunesse est marquée par la maladie et une scolarité médiocre. Ce n'est que lorsqu'il intègre la Haganah en 1930 que sa vie change du tout au tout. Excellent soldat, il gravit les échelons facilement, grâce à son talent et à la protection de son mentor, Ben Gourion. Ainsi, lorsque l'Etat d'Israël est proclamé en 1948, Dayan incarne pour les Israéliens le héros absolu. Mais lorsque l'on s'approche trop du Soleil, on se brûle les ailes... Dans les années 1960, au faîte de sa gloire, il se met à rêver d'une carrière politique qui pourrait être aussi brillante que son passé militaire est glorieux. Mais le Dayan politicien ne possède pas, et de loin, les qualités du Dayan guerrier. Comment cet homme est-il passé du rang d'icône à celui de pestiféré en un claquement de doigts ? En quoi la guerre du Kippour d'octobre 1973 a-t-elle sonné le glas de la carrière de Moshe Dayan ? Avec le talent narratif que nous lui connaissons, Georges Ayache nous offre une biographie brillante, complète et inédite d'une idole qui fut vénérée par les Israéliens puis clouée au pilori avec la même unanimité.

09/2021

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Franc-maçonnerie

Voyages dans la symbolique maçonnique en loge bleue. 2023

Parmi les obligations d'un Maître maçon, le devoir de transmission occupe une place centrale. Transmettre, c'est d'abord ce mouvement qui porte à faire partager aux autres les fruits de ce que l'on a appris en loge, "portez parmi les autres hommes les vertus dont vous avez promis de donner l'exemple" nous dit le Rectifié. Il s'agit aussi de transmettre voire de léguer les résultats de ses propres recherches et réflexions. La transmission est au coeur de la démarche maçonnique. L'auteur, depuis 2015, a donné une centaine de conférences, la plupart du temps en loge. Elles ont réuni au total près de 6 000 soeurs et frères en France, mais aussi en Belgique, en Suisse et en Afrique. Les textes présentés ici sont largement inspirés par la pensée véhiculée par le Rite Ecossais Rectifié, telle que comprise par l'auteur, et en particulier par les rituels ses loges symboliques, tout en n'ignorant pas les autres rites. 14 thèmes sont abordés dans cet ouvrage : Les heures symboliques de Midi et de Minuit ; L'idée plurielle de Grand Architecte de l'Univers... ; La pierre cubique polie, modèle de perfection ; La symbolique du maillet en loge d'Apprenti ; La Lumière de l'Orient maçonnique ; Symbolisme et franc-maçonnerie ; La Mort Initiatique ; Le nombre et la place des éléments dans les rituels maçonniques ; Le vrai Désir ou le désir du Vrai ; Se mettre à l'ordre au signe d'apprenti ; Hiram biblique, Hiram maçonnique ; L'exclusion historique de Tubalcaïn du Rite Ecossais Rectifié ; L'énigmatique Phaleg du rite écossais rectifié ; La colonne brisée, emblème de l'homme dégradé au Rite Ecossais Rectifié. Un symbole maçonnique ne s'épuise jamais ; il conserve toujours d'autres dévoilements possibles, nouveaux, complémentaires aux premiers. Transmettre, ce n'est pas seulement communiquer, mais aussi partager, donner en toute générosité. Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. C'est aussi le but de cet ouvrage.

09/2023

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Histoire internationale

La reine Nzingha et l'Angola au XVIIe siècle

Avec courage, une détermination et une intelligence hors du commun, Nzingha, reine d’Angola au XVIIe siècle (1582-1663), s’efforça de repousser les Portugais qui voulaient envahir son royaume. Trop peu connue en Occident, la personnalité de la souveraine est devenue pour les Africains une incontournable héroïne, symbole de la résistance aux oppressions coloniales. L’ouvrage relate cette épopée fondatrice de l’identité angolaise qui n’a rien à envier à la chevauchée de Jeanne d’Arc et fait la lumière sur la personnalité d’une femme qui sut montrer toutes les qualités d’un chef d’Etat dans l’une des guerres les plus dures que connut l’histoire du continent. Les missionnaires, témoins de ce premier conflit colonial, en font le récit en présentant les Africains comme relégués dans les ténèbres de la barbarie. Au prisme de la culture chrétienne de l’époque, ils décrivent les Angolais comme des cannibales gorgés de chair humaine et de sang, véritables disciples de Satan qui aurait installé son empire au coeur de leur royaume. Si le chrétien du XVIIe siècle pouvait encore placer le Paradis terrestre, perdu par Adam, aux limites du monde asiatique, le discours théologique, lui, indiquait son symétrique infernal en Afrique. Ces premiers récits initient une longue série de discours racistes qui vont perdurer jusqu’au début du XXIe siècle. Dans cette trajectoire, l’auteur dénonce les contre-sens toujours véhiculés par le pessimisme de bon nombre de nos contemporains sur un continent qui, bien au contraire, est porteur de vastes espoirs. Jean-Michel Deveau, professeur honoraire à l’université de Nice, membre du Centre international de recherche sur les esclavages (CIRESC) à l’EHESS, est spécialiste d’histoire de l’esclavage et d’histoire coloniale. Il a assuré pendant dix ans à l’UNESCO la vice-présidence du comité scientifique la Route de l’Esclavage et est membre fondateur du Comité international d’experts de l’UNESCO relatif au projet éducatif sur la traite négrière.

01/2015

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Ouvrages généraux

Ecrits sur l'Asie

1922. Peu après son retour d'Union soviétique, Albert Londres, bien décidé à rester "journaliste au long cours", embarque pour le Japon. Pour le grand public de l'entre-deux-guerres l'Orient est "compliqué", mais l'Extrême-Orient, presque inconnu. A Tokyo dans la cité "née de l'union d'un typhon et d'un tremblement de terre", le reporter de L'Excelsior et du Petit journal capte la fascinante étrangeté du pays du Mikado, et se lie d'amitié avec Claudel, alors ambassadeur de France au Soleil-Levant. Puis en 1925, c'est le départ pour "la Chine en folie" : en rendre compte, c'est dépeindre son effervescence, son bouillonnement, son chaos : les villes de l'empire du Milieu sont comme des théâtres d'ombres où s'affrontent seigneurs de guerre et mercenaires, nationalistes et communistes, bandits et trafiquants d'opium. En Inde, le Raj britannique est lui aussi en proie à l'instabilité ; la revendication monte. Hostile aux Anglais, Albert Londres y suit attentivement les futures voix de l'indépendance, Nehru, Gandhi, Rabintranath Tagore. Loin du bruit et de la fureur du nord, la péninsule indochinoise semble elle baigner dans une torpeur coloniale trompeuse. Car à Saigon bruisse déjà la rumeur de l'agitation naissante : quelques décennies plus tard, Albert Londres y aura ses successeurs, des milliers de journalistes et écrivains venus couvrir la guerre du Vietnam. Son regard, d'une modernité déconcertante, nous donne dans ces écrits un éclairage unique sur l'Asie du début du XXe siècle. Né en 1884, Albert Londres a débuté sa carrière de journaliste en 1906 au quotidien Le Matin. Plus tard, il écrira pour Le Petit journal et L'Excelsior. Ses reportages en URSS, en Amérique du Sud et en Asie ont fait de lui un véritable symbole de la profession de reporter. Créé en 1932 peu après la disparition de Londres dans le naufrage du paquebot Georges-Philippar, le prix qui porte son nom récompense chaque année les "meilleurs reporters francophones".

07/2022

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Critique

Stendhal en archipel

Un stendhalien triste est un triste stendhalien. Ce petit bréviaire "P. P. C". (pour prendre congé), comme on disait au XIXe siècle, est un salut gai à un écrivain avec qui on a noué amitié dès l'adolescence, commerce quotidien et heureux prolongé sans éclipse jusqu'au grand âge, et qu'il sied désormais d'achever en silence. Osera-t-on dire : tel Fabrice en sa chartreuse ? En se moquant de soi-même, on osera. Pour cet "au revoir et merci" au moins pesant des hommes - sa corpulence physique était une ruse pour détourner les indignes -, on a choisi une forme qui lui ressemble : mercurielle, joueuse et autant que possible à l'état naissant, fuyant comme la peste le compact, le touffu, le prétentieux et l'universitaire, autant dire ce qu'il y a de plus contraire à Stendhal. On espère que cette approche prismatique, dans ses figures libres et ses miroitements, réussit à capter quelque chose d'une personnalité rebelle à tout fixatif. "Dans l'état-major de la France libre, un lettré amoureux de La Chartreuse adresse un clin d'oeil complice à son écrivain préféré en lui empruntant une image, d'autant plus militante et pertinente en l'occurrence, que brûler les ouvrages imprimés était, on le sait, une des occupations favorites des nazis et le symbole même de leur barbarie culturelle. Touché de plein fouet par cette formulation, où il lit son propre destin, un poète, après avoir, comme le stendhalien Jean Prévost, lutté les armes à la main contre ces bûchers qui nient toutes ses raisons de vivre, la reprend à son compte, mais pour la détourner positivement : oui, la bibliothèque flambe, mais c'est de fraternité, d'exigence et d'espoir. Elle n'a d'autre vocation que de mettre le feu. Profession de foi dans le filigrane de laquelle on est heureux que, masqué mais reconnaissable, se profile le visage de Stendhal".

11/2022

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Histoire des idées politiques

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Les droits de la femme et de la citoyenne

Livre conforme au programme du baccalauréat de la classe de première de la voie générale (année scolaire 2021-2022) La "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" est publiée le 5 septembre 1791 dans la brochure "Les droits de la femme et de la citoyenne". Il s'agit du premier texte à réclamer l'égalité civile et politique des femmes par rapport aux hommes. Olympe de Gouges pastiche dans celui-ci la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" du 26 août 1789 proclamant que "la femme naît libre et demeure égale en droits à l'homme" . Ce texte s'inscrit dans la tradition de la philosophie des Lumières en élargissant aux femmes la notion de Droits humains posés dans le "Bill of rights" de 1689 (Grande-Bretagne), la "Déclaration d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique" de 1776 et la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" de 1789. Cette édition de qualité est la fidèle retranscription de l'intégralité de la brochure originale de 1791 déposée à la Bibliothèque nationale de France et contenant le préambule, la "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" et le postambule. La présente édition a par ailleurs été enrichie de notes additionnelles de l'éditeur, d'une mise en perspective du texte et d'une présentation biographique de l'auteure ainsi que de ses oeuvres. Enfin, le livre s'achève sur la "Préface pour les Dames, ou le Portrait des Femmes", texte précurseur d'Olympe de Gouges, publié en 1788. Olympe de Gouges, femme politique et de lettres, est une pionnière du féminisme et une abolitionniste convaincue. Née en 1748, elle a été exécutée sous le régime de la Convention le 2 novembre 1793. Elle est un symbole de l'égalité des droit civils et politiques pour les défenseur. e. s des droits des femmes. L'intégralité des droits issus de la vente de ce livre sera reversée au fonds de soutien des femmes-auteures.

06/2021

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Décoration

Coco Chanel

Elle a tout inventé : les tailleurs gansés, les accessoires qui deviennent bijoux, les tenues liberté pour des femmes irrévérencieuses, des parfums très parisiens qui ont conquis le monde, et surtout une mode, un style : le sien. Mais, un soir de 1971, l'une des indomptables du siècle tire sa révérence. Coco Chanel s'éteint seule dans sa chambre du Ritz. Ce monstre sacré, tellement inscrit dans son époque qu'on a parlé des " années Chanel ", a connu une existence tourmentée. Issue d'une famille de forains sans le sou, orpheline à douze ans, élevée sévèrement par des religieuses dans un couvent de Corrèze, rien ne prédisposait la jeune Gabrielle Chanel à devenir l'égérie des " années folles ". Rien n'annonçait que la couturière aux doigts d'or allait enflammer Deauville, Biarritz et Paris, révolutionner la silhouette des femmes, séduire l'intelligentsia de son temps, envoûter Cocteau, Colette, Picasso, Diaghilev, Stravinsky, ni même vivre des passions tumultueuses avec un cousin du Roi d'Angleterre, un neveu du tsar ou un poète surréaliste. Royale et généreuse, impétueuse et colérique, la petite auvergnate devenue étoile de la mode, ne manqua pas non plus d'accrocs dans la trame de sa vie : des drames sentimentaux à répétition, la surprenante fermeture de sa maison de couture à l'aube de la guerre puis son tout aussi inattendu retour à la mode à l'âge de soixante et onze ans, un caractère que ses admirateurs disaient " affirmé " mais les mauvaises langues " infernal "... c'est tout cela Coco Chanel. Un personnage hors du commun dont les revers passionnent autant que les succès, dont le nom est devenu tout un symbole. Riche de la consultation de sources inédites et d'entretiens avec d'importants témoins ayant connu Coco Chanel, Henry Gidel écrit, dans cette Grande Biographie, le roman vrai d'une femme qui a parcouru avec éclat les trois quarts du XXe siècle.

01/2006

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Esotérisme

La vie ésotérique de Jésus-Christ. Une lecture théosophique et anthroposophique le la vie de Jésus

Encore une nouvelle Vie de Jésus ? Ernest Bosc nous offre pourtant à lire un texte très différent : il présente à un public tout spécial, au public occultiste et théosophique, une oeuvre qui ne ressemble en rien à celles qui l'ont précédée. Car au milieu de la quantité innumérable d'Ecrits sur l'admirable personnalité du divin Nazaréen, aucun n'est traité au point de vue qui nous occupe et auquel nous nous sommes placés, c'est-à-dire au point de vue du pur Esotérisme... Jésus de Nazareth, Essénien et haut Initié de l'Ordre, possédant des connaissances approfondies sur les phénomènes de la Nature et produisant des faits absolument merveilleux pour la majorité des humains, se révèlera au lecteur non plus sous la forme de prophète, mais sous celle du Thaumaturge et du Thérapeute tout à fait hors de pair qu'il fut... La croyance à la divinité de J. -C. commença à se former chez les Gnostiques, en vacillant longtemps dans les écrits des ères apostoliques ; elle s'affermit avec Justinien le martyr et l'Evangile attribué à Jean, et elle ne triompha contre la doctrine d'Arius au concile de Nicée en 325, que par la pression de l'Empereur. Du dithéisme, avec le Christ du IVe siècle, nous passons au trithéisme avec le Saint-Esprit dans le symbole Quicumque du VIIIe siècle, et nous aboutissons au tétrathéisme du Concile du Vatican avec Marie l'immaculée. En envisageant la personnalité de Jésus, Ernest Bosc pénètre en plein ésotérisme ; au coeur de la tradition, dans la vérité ésotérique. Et c'est dans celle-ci et par celle-ci qu'il écrit la vie de Celui qui fut crucifié, par la haine et la méchanceté des sacerdotes, des rabbins de l'ancienne et despotique loi de Mosché (Moïse). A l'expression de la fraternité et de la solidarité humaines que proclamait le Nazaréen en proposant sa loi d'amour ("aimez-vous les uns les autres"), ils n'avaient que la mort dont ils se repaissent à lui opposer.

12/2020

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Science-fiction

La révolte d'Albi. Réfugiés climatiques : un futur possible

XIXe siècle : Méhémet Ali Pacha, alors vice-roi d'Egypte, érige un mur gigantesque à Aboukir, près d'Alexandrie, qui lui permet de gagner 700 km2 de terres sur la Méditerranée. 2029 : En France, des émeutes en passe de tourner à la guerre civile conduisent à l'instauration du revenu universel. 2055 : Le mur d'Aboukir, que les Egyptiens pensaient invincible, cède à la pression d'une mer de plus en plus haute. La Méditerranée déferle sur Alexandrie, bâtie en grande partie sous le niveau de la mer; la catastrophe fait plus d'un million de victimes. 2056 : En échange du colossal marché de reconstruction de la ville et de son phare hautement symbolique, la France accepte d'héberger sur son sol 200 000 réfugiés climatiques alexandrins pour une période allant de trois à cinq ans. Albi est la première ville à accueillir des Egyptiens; la cité tarnaise, marquée par la violence religieuse au XIIIe siècle lors de l'écrasement de l'hérésie cathare, devient un symbole fort de la solidarité face à ce nouvel enjeu mondial. 2059 : Les entreprises françaises ont fini de rebâtir le phare mythique, mais sont très en retard sur la livraison des quartiers d'habitation. Malgré cela, un premier tiers des réfugiés climatiques est invité à quitter le territoire français, à Albi comme ailleurs... Des deux côtés de la Méditerranée, trois ans d'espoirs déçus macèrent dans une chaleur toujours plus oppressante, jusqu'au point de non-retour. La Révolte d'Albi suit le destin de quatre hommes ballottés au gré d'enjeux qui les dépassent. Ahmed, le conteur alexandrin, quitte sa ville ravagée sans savoir ce qu'il va trouver en France. A Albi, Renaud gère seul une radio militante basée dans son salon ; son fils; Robinson, est parti travailler à Alexandrie sur le chantier de reconstruction. Le jeune Fathi, lui, étouffe dans son oasis berbère perdue au coeur du désert égyptien et rêve d'une Alexandrie certes meurtrie, mais qui lui permettrait d'être enfin libre. Au bout de la révolte, personne n'en sortira indemne.

11/2013

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Sciences politiques

La face cachée des "révolutions" arabes

Depuis le milieu de l'hiver 2011, en Afrique du Nord et au Proche-Orient, des mouvements de contestation populaire ont pris forme, incarnant les aspirations démocratiques et le ras-le-bol des citoyens à l'égard des régimes tyranniques et corrompus qui les gouvernaient. Ils sont parvenus à provoquer leur chute, mettant fin à des situations qui n'étaient plus acceptables au XXIe siècle. Telle apparaît la merveilleuse épopée du "printemps" arabe et de ses "révolutions" aux yeux de la majorité de l'opinion publique internationale. Toutefois, derrière ce conte au dénouement heureux se cache une réalité bien différente. Alors que la très grande majorité des médias et des observateurs internationaux a fait de ces "révolutions" arabes, le symbole de l'émancipation des peuples d'Afrique du Nord et du Proche-Orient, il est apparu indispensable à de nombreux experts d'en donner une lecture plus objective. En effet, plus de dix-huit mois après que se soit levé le vent de révolte qui a balayé le monde arabo-musulman, il est possible de discerner plus distinctement le fil des événements et les jeux d'acteurs qui les ont impulsés. Ce livre s'attache successivement à étudier et déconstruire les événements ayant eu lieu au Maghreb et au Proche-Orient ; à mettre en lumière le rôle essentiel des acteurs extérieurs à ces "révolutions", dont l'action a été déterminante ; et à évaluer les conséquences du printemps arabe, lesquelles ne semblent pas être à la hauteur des espérances suscitées. Il réunit les contributions de vingt-trois auteurs de huit nationalités différentes, Algérie, Belgique, Côte d'Ivoire, Egypte, France, Mali, Tunisie, Syrie, et d'horizons très divers, femmes et hommes politiques, officiers de renseignement, journalistes, universitaires, etc. Ensemble, ils dénoncent la pensée dominante qui tend à faire du printemps arabe un événement spontané et positif pour les pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient et démystifie les "révolutions" arabes en mettant en lumière leurs mécanismes, leur manipulation et leurs retombées négatives.

11/2012

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Littérature étrangère

L'ombre du mur. Chroniques du mur de Berlin

L'Ombre du mur est une " géographie personnelle " et littéraire du mur de Berlin tombé il y a vingt ans, vécue, écrite par douze écrivains venus de l'Est. Autant de séquences individuelles où l'Histoire s'imbrique dans une collusion permanente entre passé, présent et avenir. Le " cercle " de Velibor Colié, le Bosniaque, commence à Auschwitz, passe par Srebrenica et l'Espagne républicaine pour se refermer provisoirement à Berlin. L'" étonnement infini " de Bessa Myftiu, l'Albanaise, est né presque imperceptiblement le jour où la statue d'Enver Hoxha est tombée, poussée par une foule transfigurée. " Partir, c'est mourir un peu " pour le transfuge roumain Norman Manea et Berlin devient un lieu de " pèlerinage de la croisée des chemins d'une existence et de tant d'autres ". Lutz Seiler, l'Allemand, parle d'héritage, littéraire avant tout, et son mur se transforme en une mesure du temps. L'homme des frontières, Luan Starova, le Macédonien, évoque les Portes de l'Enfer derrière lesquelles se sont murés, depuis des siècles, les Balkans. Les anges échafaudés du Hongrois Làszlô Garaczi veillent sur Berlin, où tout doit être réappris en permanence. Théodora Dimova, la Bulgare, évoque ses transitions : Tchernobyl, les hivers postcommunistes ou ses propres livres. Katja Lange-Müller, l'Allemande, est témoin des temps où Marina, Marina n'était encore qu'une chanson joyeuse, avant de devenir une margarine bon marché. Le Polonais Wlodzimierz Odojewski se demande si on pouvait entendre à travers le mur les voix de l'autre partie de l'Europe. Le mur de Martin Smaus est celui de Lennon, symbole de résistance à Prague. Pour Anatoli Koroliov, l'enfermement a commencé avec la palissade qui entourait la maison de son enfance. Sous les décombres, Edin, le personnage du jeune Serbe Vladimir Kecmanovié, essaie en vain de retrouver un morceau du mur de Berlin perdu pour toujours... Et ce mur continue de hanter, telle une ombre sur un paravent de pierres qui, hier encore, séparait les hommes.

10/2009

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Psychologie, psychanalyse

Boulimie-Anorexie. Un énorme quiproquo psychoaffectif

Pourquoi la personne boulimique ne peut-elle s'empêcher de manger ? Pourquoi la personne anorexique ne " veut-elle " pas manger et pourquoi se trouve-t-elle toujours trop grosse ? Que signifie la pratique du vomissement dans les troubles alimentaires compulsifs ? Dans cet ouvrage, Salomon Sellam, docteur en médecine et psychosomaticien d'expérience répond à ces questions fondamentales selon un cheminement très précis grâce à quelques découvertes cliniques innovantes, simples et pleines de bon sens. Il possède également ce don particulier qui consiste à présenter et à expliquer le plus clairement possible des notions réputées ardues, notamment en Médecine, en Psychosomatique, en Psychologie ou en Psychanalyse. Il les met ainsi à la portée du grand public afin de diffuser ses idées originales concernant la maladie et les troubles du comportement. Ici, il détaille progressivement les notions de base indispensables à connaître pour mieux appréhender ce sujet maintes fois traité. Pour lui, l'anorexie et la boulimie relèvent d'un énorme quiproquo psychoaffectif où les aliments terrestres seront considérés comme étant un simple leurre alors qu'ils représenteraient plutôt le symbole parfait d'une nourriture affective défaillante. En effet, la genèse des comportements alimentaires compulsifs se trouve dans l'étude des premiers instants de la vie lorsque le nourrisson débute sa carrière alimentaire. Ce dernier, à la suite d'un Doute Instinctif, enregistrerait une sorte de Réflexe Archaïque Néonatal qui se déclencherait plus tard au cours de sa vie, en fonction de certaines circonstances, généralement centrées autour d'un ressenti d'insécurité, d'être en danger ou d'instabilité. Ce livre, illustré par des exemples cliniques démonstratifs, a le mérite de déculpabiliser tous les acteurs de cette pièce considérée généralement comme une tragédie : la personne boulimique et/ou anorexique, ses parents et plus particulièrement sa mère. Il propose également une nouvelle vision de la thérapeutique dans ce domaine étayée par des succès assez surprenants remportés par les consultants.

06/2005

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Littérature française

L'étoile du Hautacam

Où sont passés les rêves de Simon Meyer, ses rêves de cinéma, de grand spectacle ? Qu'est devenue sa passion pour les formes populaires ? Les emballements : reniés ; les collections : revendues ; l'appartement : vidé. La flamme est éteinte. Quand cette histoire commence, Simon quitte la ville pour s'établir dans son village d'enfance. Mais au moment de le rejoindre, un étrange événement le précipite dans un autre monde. Le rideau s'ouvre sur un monde imaginaire, un monde presque similaire au nôtre, à la seule différence que le village est désormais perché à quinze kilomètres d'altitude au sommet d'une gigantesque tour de béton armé. L'endroit est à l'image de la décrépitude de Simon, superficiel, sans âme, d'une propreté asphyxiante. Ses 365 jours d'ensoleillement annuel en font un site visité par les touristes du monde entier. Simon l'intègre tout à fait naturellement et reprend sa vie là où il l'avait laissée sur Terre, entre footings et missions d'intérim. Il apparaît peu à peu que notre héros n'est pas étranger à la situation insolite des lieux. Son retour, puis ses retrouvailles avec son premier amour, ne sont pas sans conséquences. Un danger plane sur le village, un danger auquel Simon pourrait bien être lié. Alors il n'a plus d'autre choix que d'assumer l'influence mystérieuse de ce galet de magma qualifié de Coeur-étoile, moteur du territoire céleste, symbole de force et de passion. Toutes les fictions qui l'ont bercé durant sa jeunesse, cette mémoire enfouie, remontent à la surface pour s'incarner dans sa vie et l'entraîner dans une suite d'aventures rocambolesques, avec son lot de rebondissements, de coups de théâtre et de personnages farfelus et attachants. L'Etoile du Hautacam fait le pari de l'action, du romanesque, jouant avec l'invraisemblable et les clichés, lorgnant sans détour du côté du cinéma d'animation, du blockbuster hollywoodien, du manga japonais. C'est une fable épique, un roman à grand spectacle.

01/2016

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Beaux arts

Eiffel

Eiffel voulait maîtriser l'espace et le vent au moyen de la raison, du calcul et du travail d'équipe. Sa tour de fer, construite pour l'Exposition universelle de 1889, devait être un symbole de progrès, de liberté et de concorde. À peine sortie de terre, elle déclenche les passions : la tour est " laide autant qu'inutile ", c'est un " amas de ferraille ", " le déshonneur de Paris ". Vingt ans plus tard, elle est devenue " l'une des plus belles expressions du génie français ". L'homme qui a laissé son nom à ce monument majeur de l'histoire de l'humanité était servi par une foi inébranlable dans le progrès scientifique et dans la technologie. Issu de la petite bourgeoisie de Dijon, Eiffel, ingénieur diplômé de l'École centrale, a un formidable sens de l'organisation ; il a aussi un sens de la communication qui lui permet de tisser de solides réseaux d'influence et de s'allier avec des banques d'affaires. Son ascension est spectaculaire, à l'image de ses constructions métalliques : le pont ferroviaire de Bordeaux, le pont de Cubzac, le viaduc de Garabit, le viaduc de Porto, la gare de l'Ouest à Budapest, la statue de la Liberté. On lui doit encore le grand escalier du Bon Marché, à Paris, l'Observatoire de Nice, des églises, des halls de gare, des usines à gaz, des dizaines de kilomètres de ponts, en fer ou en acier. On les retrouve aux quatre coins du monde, en Espagne comme en Chine, en Egypte, en Algérie, en Indochine, en Amérique latine. C'est une extraordinaire success story, jusqu'au fabuleux contrat du canal de Panama, dont les écluses enrichiront Eiffel et saliront son image. Il quitte les affaires et se découvre de nouvelles passions l'astronomie, la météo, la TSF ; il est surtout l'un des pionniers de l'aérodynamique. Retiré dans ses laboratoires, il poursuit recherches et expériences scientifiques jusqu'à ses derniers jours.

11/2002

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Photographie

Lady Liberty

La Liberté éclairant le monde, plus connue sous le nom de Statue de la Liberté, fut offerte aux Etats-Unis par la France pour célébrer le centenaire de l'indépendance américaine et témoigner des liens qui unissaient alors les deux nations. Défi colossal unique à son époque, scellant l'union de l'art et de la technique, cette statue capable d'affronter vents et marées, impressionne par son gigantisme : 93 m de la torche au sol, un visage haut de 5,25 m, une main de 5 m de long, un nez de 1,48 m... Emblème de l'Amérique, symbole de liberté et de démocratie, Lady Liberty est devenue l'un des monuments les plus populaires au monde. Pour assurer le suivi de sa construction qui se déroule à Paris, son créateur, le Français Auguste Bartholdi, fait appel à l'expertise de photographes professionnels. C'est ainsi qu'il utilise un panorama géant de la ville de New York pour figurer les projets d'implantation de sa statue. Au terme d'un séjour sur place, Bartholdi choisit le site de Bedloe's Island qui fera de La Liberté la première vision des Etats-Unis pour des millions d'immigrants à l'issue d'une longue traversée de l'océan Atlantique. La statue est donc d'abord construite en France ; elle sera ensuite démontée en 350 pièces qui voyageront du Havre à New York où elle sera remontée en 1885, dépassant en hauteur le tout récent mais déjà fameux pont de Brooklyn. Les photographies présentées dans cet ouvrage furent à la fois des outils de travail, mais aussi de formidables supports de communication, car le financement du colosse connaît des aléas que seules des actions innovantes de publicité aideront à résoudre. L'image, et en particulier la photographie, joueront ici un rôle inédit. Elles racontent vingt années d'un projet démesuré et utopique, marqué par les plus grands enjeux politiques, sociaux, architecturaux et esthétiques de son temps.

06/2016

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Beaux arts

DIEGO RIVERA. Le rêveur éveillé

Un a dit de Diego Rivera, peintre symbole de la nation mexicaine, qu'il était le plus grand peintre muraliste que le monde ait connu depuis la Renaissance. C'est évident. Qu'il avait subi, pendant les longues années passées en France et en Espagne, des influences trop disparates (du Greco à Braque, de Cézanne à Vlaminck, et des cubistes en général). C'est vrai aussi. Mais quand Rivera rentre au Mexique en 1921, en pleine période post-révolutionnaire - Zapata est tué deux ans avant, Pancho Villa deux ans plus tard -, c'est un incomparable créateur, aiguillonné par un voyage au Yucatan, qui entreprend l'ensemble des fresques qui vont décorer la toute nouvelle école préparatoire de Mexico. La légende est lancée : celle du muraliste génial qui va couvrir de fresques, avec ses amis Siqueiros et Orozco, nombre de monuments publics ; celle du communiste encombrant, invité officiel de Staline à Moscou pour célébrer le dixième anniversaire de la révolution d'Octobre avant d'être expulsé d'Union soviétique l'année suivante ; celle de l'homme à femmes, vivant intensément sa violente passion pour Frida Kahlo ou d'innombrables liaisons plus éphémères, avec Tina Modotti notamment, qu'il avait engagée pour photographier ses fresques. Cet homme turbulent, incontrôlable, connaîtra l'apogée de sa gloire et l'amertume de la défaite en 1933, à New York, où il était invité, en grande pompe, à réaliser une fresque monumentale au Rockefeller Center. Sa fresque, qui mettait en opposition capitalisme et marxisme, à peine achevée, provoqua la colère des Rockefeller qui la firent détruire purement et simplement. Il n'y avait pas eu de biographie de Rivera depuis plus de quarante ans. C'est dire l'intérêt exceptionnel du travail (en fait une véritable enquête) de Patrick Marnham, auteur de livres de voyages et de biographies, qui nous restitue ici la formidable existence, toute de cahots et d'enthousiasmes, de celui qu'on a appelé le " Pablo Picasso des Amériques ".

03/2000

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Histoire internationale

L'exil de Sa Majesté le roi Mohammed V à Madagascar (1954-1955)

Cet ouvrage présente une partie de l'histoire du Maroc encore peu connue : la période de l'exil de sa Majesté Mohammed V de 1953 à 1955. Ce temps de l'exil apparais dans l'historiographie du Maroc comme la période transitoire entre le protectorat et l'indépendance. Participant courageusement à la libération du Maroc, le 20 mai 1953, le Sultan Sidi Mohammed Ben Yoússef et sa famille sont contraints de partir en exil, d'abord en Corse, puis plus longuement à Madagascar, la grande ile de l'océan Indien. Les détails de l'exil, sur le plan personnel et sur le plan politique sont particulièrement mis en avant dans cet ouvrage : la vie quotidienne du Sultan et de sa famille, la naissance de la princesse Lana Amina, les fructueux échanges avec la communauté indo-musulmane de Madagascar, les prêches que le Sultan fait en arabe pour la prière du vendredi, les visites qu'il reçut dl Maroc, les liens avec les autorités françaises pour mettre fin à l'exil et préparer l'indépendance. Au-delà des souffrances de cet exil forcé, le Sultan montre de grandes qualités morales et garde confiance en l'avenir. L'expression de sa foi se renforce par ses prières. Contrairement au souhait de la France, l'exil renforce l'image du Sultan : il devient le symbole de la libération nationale auprès de tous les marocains. Avec le soutien de la résistance, c'est suite à l'exil que le Sultan accède au trône le 19 novembre 1955 en devenant le roi Mohammed V, souverain du Royaume du Maroc, libre et indépendant. Les récits de vie comme les photos inédites qui illustrent cet ouvrage historique, ne manquent pas de nous livrer la grandeur d'âme du roi Mohammed V et de nous faire découvrir les arcanes de l'indépendance du royaume, directement en lien avec la période de l'exil.

11/2018

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Littérature étrangère

Amras et autres récits

Amras est une commune des environs immédiats d'Innsbruck : mi-village, mi-banlieue résidentielle. Ce texte de 1964 est le récit d'une réclusion et d'une descente aux enfers. Deux frères, adolescents, rescapés d'un suicide collectif où leurs parents ont laissé la vie, survivent cachés dans une tour isolée, aux prises avec la maladie, la folie et la mort. L'un d'eux succombe au bout de quelques semaines, et l'autre, le narrateur, après un essai de «vie saine» avec des bûcherons, va peu à peu sombrer à son tour. Ce que nous lisons, ce sont des extraits de ses lettres, de son journal, ainsi que des citations du journal et de «textes» de son frère, qu'il nous livre par bribes. On y trouve l'univers de Thomas Bernhard, et l'un des premiers essais conséquents de son écriture si particulière, qui s'imposent dans cette ouvre sur un ton encore plus direct, d'une véhémence encore juvénile et déchirante. Le Watten est un jeu de cartes populaire au Tyrol et en Bavière. C'est aussi, dans ce texte de 1969, le symbole dérisoire de l'activité humaine et de sa vanité. Dans un long soliloque implacable et rageur, un vieux fou désabusé y fait un inventaire lucide et délirant de ses échecs. C'est pour tenter d'expliquer pourquoi il n'ira plus faire sa partie hebdomadaire de watten avec les mêmes partenaires depuis vingt ans, que le narrateur se lance en vain dans de longues explications entrecoupées de digressions qui n'en sont qu'en apparence, car, bien entendu, il n'y a d'explication ni de sens à rien, dans la grande partie de cartes universelle où tous les partenaires seront toujours perdants. Ce volume permet de faire connaissance avec l'ensemble des récits de Thomas Bernhard, considéré en Allemagne comme un maître dans ce domaine.

04/1987

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Critique littéraire

La Bible imprimée dans l'Europe moderne

Les Bibles imprimées sont non seulement les témoins des mentalités religieuses des éditeurs et des imprimeurs de l'époque, mais aussi des objets physiques. Ce recueil de communications rédigées par des spécialistes de domaines très divers reflète ces deux aspects de la recherche actuelle. Certaines de ces études permettent ainsi de déchiffrer, à travers la composition typographique des bibles hébraïques ou polyglottes de Venise, d'Alcalá, de Paris et d'Anvers, les principes de critique que suivaient leurs rédacteurs. D'autres recherches s'attachent à restituer la vie des ateliers d'imprimerie au XVIe siècle et les enjeux économiques auxquels ils étaient soumis. D'autres encore étudient le rôle qu'a pu jouer la Bible dans l'éducation de la jeunesse en Europe et dans la formation de la mentalité puritaine de la Nouvelle-Angleterre. Une communication évoque les perquisitions menées dans les couvents d'Italie afin d'y traquer les bibles en langue vernaculaire, une autre la promulgation des premières lois de censure de la librairie en France. Quant à la diffusion de la Bible de la Réforme, elle est ici analysée dans ses diverses recensions théologiques et ses multiples variations suivant les pays — en Allemagne, à Genève et en Angleterre, Etats largement acquis à la Réforme, mais aussi en Italie, en Espagne, en Hongrie et en Pologne, pays restés ou redevenus catholiques —, à partir des versions imprimées de plus en plus savantes que rédigeaient des théologiens réformés et auxquelles des traducteurs catholiques puisaient sans vergogne. En illustrant le texte de la Bible, les graveurs cherchaient soit à en éclairer le sens, soit à l'embellir de scènes édifiantes, voire, parfois, d'une Bethsabée voluptueuse. En Allemagne et en Finlande, la fonte typographique choisie pour les bibles devint un symbole qui aida à la création de la conscience nationale. Ainsi, la Bible parlait à un public plus vaste que celui des érudits.

12/1999

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Histoire de France

Le Matin (1884-1944). Une presse d'argent et de chantage

Le Matin, un des plus importants journaux français de la première moitié du XXe siècle, est à la fois le premier quotidien "à l'américaine" lancé en France (en 1884) et le premier titre à reparaître sous l'Occupation. Ce journal, tiré à plus d'un million et demi d'exemplaires au cours de la Première Guerre mondiale, devait révolutionner la presse française en important les méthodes du journalisme américain. Dès le départ dirigé par un affairiste sans scrupule, il devint cependant très rapidement une feuille de chantage et un organe corrompu largement discrédité. Entre campagnes de chantage et coups de bluff, grandes fêtes patriotiques et opérations philanthropiques, Le Malin se distingue de ses concurrents par son caractère outrancier et son arrogance, particulièrement après son rachat en 1903 par le légendaire Maurice Bunau-Varilla, qui dirigea le journal pendant plus de quarante ans. Propriétaire d'un grand quotidien populaire qui connaît son "âge d'or" dans les armées 1900-1910, celui qu'on surnomme l'"Empereur du Matin", et dont la vénalité n'a d'égale que la mégalomanie, fait trembler députés, ministres et chefs d'État. Mais, dans l'entre-deux-guerres, l'équilibre qui avait fait le succès et la puissance du Matin est progressivement rompu. Le quotidien vire à l'extrême droite et Bunau-Vacilla, plus préoccupé par ses lubies (dont la production du Synthol) que par la modernisation de son journal, précipite le déclin commercial du titre en le radicalisant. Champion du rapprochement franco-allemand dans les années trente, il met aussitôt son journal au service de l'occupant en 1940, ce qui vaut au Matin, symbole de la "presse pourrie", d'être aussitôt interdit de parution à la Libération, avant de tomber dans un certain oubli. Ce livre retrace l'histoire de ce monument de la presse française à partir de sources jusque-là inexploitées. Au-delà du cas particulier du Matin, il entend poser la question de la liberté de la presse en régime capitaliste.

02/2012

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Histoire ancienne

L'homme et le cerf, préhistoire d'un mythe

Avec ce nouveau livre, Jean Abélanet ouvre une voie restée inexplorée, celle des liens qui ont uni le cerf à l'homme sur le temps long. Car ce cerf mythologique, il le piste depuis fort longtemps sur les sites archéologiques ou dans les textes anciens. Et c'est dans le domaine de l'art rupestre, bien connu de l'auteur, que celui-ci nous invite à le suivre. Prudemment, car il s'agit des vestiges idéologiques de peuples sans écriture, qui restent énigmatiques, il dévoile les étapes d'une trajectoire où le massacre votif des origines a clairement évolué vers le sacre de l'animal. C'est chose faite quand un cerf solaire rivalise avec le taureau céleste des sépulcres mégalithiques, puis lorsqu'il incarne Cernunnos, le dieu celte à figure humaine des enfers et quand sa chasse rituelle, chez les Ibères ou à Rome, marque la renaissance du printemps. Enfin, dès l'Antiquité tardive, avec un cerf rebelle à la domestication qui s'abreuve désormais aux sources des grands fleuves civilisateurs, émerge pour les religions du Livre un nouveau symbole, qui devint messager du Christ auprès de Saint Hubert, pendant les temps carolingiens. Ne nous y trompons pas, ce livre est bien plus qu'une invitation à se "brancher" sur les profondes racines d'une mythologie attachée au "roi des forêts". En nous plongeant dans un temps si lointain qu'il n'appartient à aucune nation, mais à l'humanité tout entière, l'auteur nous aide ici à comprendre comment les anciens rituels de la chasse au cerf, les récits légendaires ou les cultes les plus élaborés, ont opéré leur jonction en fusionnant lors d'étonnantes mutations. Il le fait sur la base d'un acquis des recherches les plus érudites pour les mettre à la portée de tous. Et c'est bien là où l'histoire d'une dévotion fait place à la vraie fraternité d'une culture humaniste. Michel Martzluff Maître de Conférences en Préhistoire à l'université de Perpignan.

03/2017

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Littérature française

Temps de guerre et de paix. Une jeunesse sous le signe de la croix gammée au bord de la Ruhr et du Rhin

« Sous le signe de deux croix se déroulaient mon enfance et ma jeunesse, ainsi que celles de nombreux amis et camarades de classe. Les deux croix – la croix gammée et le symbole chrétien de la rédemption – se trouvaient en opposition. Cependant, les deux nous attiraient sans que nous perçussions au début leurs contradictions. En grandissant, nous commencions à reconnaître ces contrastes et cela nous incitait à la réflexion. La mise en question de la croix gammée nous perturbait car la propagande permanente nous avait influencés. Mais nous étions aussi des chrétiens et entendions le rester. Et c'est ainsi que commença une époque conflictuelle qui nous amena à discuter avec des adultes. La guerre aggravait la situation car, en tant qu'Allemands qui aimaient leur patrie, nous souhaitions la victoire et nous nous investissions pour cela. Avec la fin de la guerre et de la dictature nazie, un monde s'écroula pour beaucoup de gens. La croix gammée avait perdu, étions-nous désormais à nouveau sous le signe d'une seule croix ? Certains ne trouvaient pas leur chemin et restaient attachés au passé. Ils avaient intériorisé des idéaux et ne voulaient pas ou étaient incapables d'admettre qu'ils s'étaient trompés. Parfois, cela marquait toute une vie. » Irmgard a treize ans lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Elle est Allemande et grandit dans l'ombre grandissante du nazisme. Après s'être laissé d'abord influencer par le régime, elle s'en détache face aux doutes grandissants. En 1946, elle part vivre à Cologne, ville en ruine, où elle fera des études de piano... La diversité des points de vue disponibles sur le sujet venant à manquer dans l'hexagone, le récit d'Irmgard Schnellbächer interpelle d'autant plus. Son témoignage vient sonder l'âme d'une Allemagne prise au piège et brisée, questionnant son identité et son devenir face à l'horreur.

08/2015