Recherche

Symboles Païens Germano-Nordiques

Extraits

ActuaLitté

Sciences historiques

Le Meilleur pain du monde. Les boulangers de Paris au XVIIIème siècle

Le bon pain d'autrefois, le pain fait à l'ancienne : autant d'expressions qui évoquent un temps où le pain était au cœur de la vie, où le partage du pain en famille ou au travail était un geste quotidien et l'offrande de pain bénit un rituel dominical. Pour comprendre le sens de ces traditions, il faut imaginer le Paris du XVIIIe siècle. Des fournils aux étals des marchés, les activités liées au pain animent la ville, de jour comme de nuit. Le pain est alors une denrée de première nécessité, et la boulangerie un véritable service public qui mobilise sans cesse la police. Mais sa fabrication ne relève pas que du savoir-faire du boulanger, elle dépend d'un environnement que nul ne peut maîtriser, et la peur même d'en manquer en fait un symbole. Que le pain gris remplace le pain blanc - le pain que préfèrent les Parisiens - et les voilà dans la rue. " Si le pain ne diminue, nous exterminerons le roi et tout le sang des Bourbons ", proclament des affiches lors du couronnement de Louis XVI. Quinze ans plus tard, les femmes iront à Versailles chercher " le boulanger " car c'est au roi qu'il revient d'assurer la subsistance de ses sujets. Stevan Kaplan fait revivre de façon magistrale cette longe chaîne du pain à laquelle toute la ville participe, et en premier lieu les boulangers. Acteurs trop oubliés de la vie politique et économique de l'Ancien Régime, ils forment l'une des plus anciennes corporations de Paris et n'en respectent pas toujours les règles : si les maîtres boulangers sont censés révéler les secrets de leur métier à leurs apprentis, ceux-ci sont souvent corvéables à merci. Rares sont les compagnons qui réussiront à s'établir. En fin de compte, la réputation des maîtres boulangers est leur capital le plus précieux, puisqu'elle leur assure à la fois le crédit de leurs fournisseurs et la fidélité de leur clientèle. Pour avoir le " privilège " de faire le meilleur pain du monde, il faut aussi savoir faire commerce et même bien choisir son épouse.

01/1996

ActuaLitté

Manga

Le pacte de la mer

Dans le village de pêcheurs d'Amidé, on raconte qu'autrefois, un pacte fut scellé entre un prêtre shintô et une sirène. Ainsi, en échange de la protection d'un d'oeuf, une pêche abondante et une mer clémente assurent la prospérité de la ville. Cette légende s'est répandue et attire médias et promoteurs. Partagé, Yôsuké, benjamin du clan des prêtres shintô, a un étrange pressentiment. Et si la légende était vraie ? Les hommes ne devraient-ils pas redouter la colère de la mer ? Un pacte avec la nature Au Japon, le respect inspiré par les éléments naturels rime souvent avec tradition puisque la religion shintô est censée assurer une bonne relation entre la nature et les intérêts humains. Or, depuis les années 1970, un nouveau débat a pris place au sein de la société japonaise : le développement du pays doit-il se faire au détriment de la tradition ? Le Pacte de la mer illustre de façon sobre et pourtant très forte cette tension entre modernité et tradition ; le jeune héros Yôsuké étant le symbole d'une nouvelle génération qui cherche sa place dans ce système où parent et grands-parents s'opposent. Satoshi Kon réussit à décrire avec justesse l'évolution d'une jeunesse partagée entre modernisation effrénée et respect des mystères de la nature. Un propos finalement très contemporain. Le Pacte de la mer bénéficie d'une préface d'un " parrain " prestigieux sous la plume de Jean-Pierre Dionnet, co-créateur de la revue Métal Hurlant et de la maison d'édition Les Humanoïdes Associés, producteur, scénariste et journaliste qui a contribué au succès de la bande-dessinée asiatique et du manga en France et qui décrit l'oeuvre de Satoshi Kon avec passion : " Son oeuvre est rare en quantité, mais tout y est facette d'un édifice unique et, en réalité, achevé : il avait la prescience sans doute de sa courte floraison. Une oeuvre à fleur de peau de poisson [... ] miroitant comme de la peau de galuchat : cette peau tannée faite de centaines de miroirs obscurs, comme une onde changeante, inconstante. "

09/2017

ActuaLitté

Esotérisme

Du zodiaque au totem

"Les recherches poursuivies en paléontologie humaine par feu le docteur LEAKEY, en particulier, ont permis de placer le berceau de l'humanité en Afrique Orientale, dans la région des Grands Lacs, autour de la vallée de l'Omo" (Cheikh Anta Diop, Civilisation ou Barbarie, Présence Africaine) Comment l'Egypte est-elle perçue par les Africains après les travaux de Cheikh Anta Diop et de Théophile Obenga ? Comment après ces apports, les Africains appréhendent-ils la Tradition ? La leur, et aussi celle des autres ? Dans le cadre du culte des Ancêtres divinisés et de ce fait toujours vivants, l'homme pouvait se déplacer dans toutes les régions de l'Afrique. C'est peut-être ce que les Egyptiens Anciens ont voulu affirmer en plaçant les étoiles et constellations symbolisant Osiris-Canopus et Isis-Sothis-Sirius au pôle sud. Quoi qu'il en soit, les premières divinités africaines sont totémiques. Comment sont-elles nées ? Pourquoi les figures animales ? Le Lion ou la Lionne occupant une place de choix, le Serpent et donc le Boa, symbole d'ailleurs de la fertilité féminine et de la transmission de l'énergie et de la vie, le Singe et donc le Babouin, le bélier, le Taureau ou la vache ; le Scorpion, les Milans, les Hirondelles, l'Epervier ou le Faucon, le Crocodile etc. ? La présente étude a pour but de présenter, à travers l'évolution du zodiaque, la façon dont cette pensée a évoluée dans le temps. L'auteur propose également ce qui lui paraît devoir être la préoccupation de tout chercheur d'où qu'il soit, à savoir : rechercher en Afrique ce qui reste vivant de cette Egypte Ancienne que l'on croie morte. "L'Egypte est un gigantesque Temple plein de Sous-Temples. Et pour connaitre un Temple d'ailleurs, assurons-nous que nous maîtrisons les temples de chez nous. Sinon, l'Egypte demeurera hermétique et Thot continuera de nous cacher ses secrets" . Aujourd'hui, si nous estimons que l'Egypte Ancienne est africaine et de culture africaine !!! Soit ! Voyons donc cette Egypte Ancienne dans l'Afrique Noire d'aujourd'hui et apprécions sa vitalité à travers ce livre d'Essoh Ngomé Hilaire.

02/2014

ActuaLitté

Cuisine

Le livre de la cuisine juive

Jamais livre sur le sujet n'aura réuni une somme aussi importante de connaissances, d'érudition et de recettes du monde entier en un seul volume. Tout un peuple, depuis son exil et sa dispersion à travers les continents il y a plus de 2000 ans, et jusqu'à nos jours, se retrouve ainsi raconté à travers son histoire, ses coutumes, ses rites et sa cuisine, qu'elle soit ashkénaze, sépharade ou orientale. Claudia Roden a rassemblé 800 recettes au cours des quinze années de recherches et de voyages. Dans son introduction, elle pose la question : "Existe- t-il une nourriture juive ? Après des années de recherche sur le sujet, écrit-elle, je peux affirmer que chaque région ou pays possède ses propres plats juifs, qui sont parfois bien éloignés de la cuisine locale. Si les Juifs ont effectivement adopté la nourriture des pays dans lesquels ils vivaient, dans chacun d'eux leur cuisine a conservé une manière et une saveur spécifiques, des traits caractéristiques et des plats totalement originaux." "En dehors de ces différences, il y a toujours eu dans la cuisine juive, même il y a des siècles, un parfum d'ailleurs, un cosmopolitisme qui faisait fi des murs du ghetto... Bien avant l'ère de la communication de masse, les juifs avaient leurs propres réseaux de communication. Les passeurs de connaissances gastronomiques étaient les marchands et colporteurs, les rabbins itinérants, les prêcheurs et professeurs, les étudiants et cantors"... "L'art culinaire est important dans la mesure où il constitue un lien avec le passé, un hymne aux racines, un symbole de continuité. C'est la part d'une culture d'immigration qui survit le plus longtemps...". Selon l'historien Simon Schama, "Claudia Roden n'est pas une simple écrivaine gastronomique, pas plus que Marcel Proust n'est un pâtissier de Madeleines. Elle est tout à la fois mémorialiste, historienne, ethnologue, anthropologue, essayiste, poétesse, qui a simplement décidé de communiquer à travers le "ta'am", le goût". Ce livre est considéré comme un classique sur le sujet. Il a été couronné par huit prix internationaux et traduit en espagnol, néerlandais, allemand et hébreu.

05/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Les Français et les armes à feu de 1789 à nos jours. Hommage à François Cochet

En France, le rapport à l'arme à feu semble passionnel. Il fait ici l'objet d'une somme de communications novatrices. Les armes à feu renvoient les Français à leur histoire nationale, du fusil 1777, symbole aussi bien de la prise de la Bastille que de la révolte vendéenne, au Lebel, qui incarne la Grande Guerre et au pistolet-mitrailleur MAT 49 qui dit tant aux anciens d'Algérie. Mais l'imprégnation de la société civile par les armes à feu mérite aussi d'être appréhendée. En effet, la chasse joue encore un rôle économique et culturel non négligeable dans la société française, plus que dans d'autres cultures nationales européennes ; témoins, les 150 000 licenciés de clubs de tir sportif et les nombreux et dynamiques magazines consacrés à l'armement, à commencer par la fameuse Gazette des armes. Régulièrement, l'opinion s'émeut du trafic d'armes de guerre et de la circulation croissante de kalachnikov dans le Milieu ou dans les "quartiers". Devant le nombre élevé de morts par arme à feu en France (environ 1600 par an, y compris les suicides), certains réclament des réglementations plus contraignantes. Cet ouvrage éclaire cette particularité française jusque-là largement délaissée par les chercheurs. Il l'inscrit dans une perspective historique mais aussi résolument interdisciplinaire : regards militaires comme civils, juridiques, anthropologiques, médicaux. Il s'agit d'étudier, en partant de la Révolution, comment ce modèle français du rapport à l'arme à feu s'est construit dans la durée. L'occasion de revenir sur des moments forts : la Révolution qui casse le privilège d'Ancien Régime pour faire de la possession de l'arme à feu un droit civique, l'instauration du service militaire qui fait de l'arme à feu un objet presque familier, la législation d'avril 1939 de restriction et classement des armes, l'occupation allemande, la législation de Vichy et les parachutages d'armes à la Résistance dont beaucoup ne seront pas restituées à la Libération, les décrets de 1973/1993/1998/2011 qui régissent la possession et l'utilisation des armes à feu par les particuliers.

04/2018

ActuaLitté

Littérature française

Frede. Belle de nuit

C'est une héroïne de Modiano. Elle a les yeux bleu-vert, de longs cils, une chevelure brune, un air de chat et de garçonne à la fois. Dans le Paris des années folles, Suzanne Baulé, fille d'une plumassière et d'un réserviste contraint de partir sur le front en août 1914, se métamorphose. Elle change de nom et se fait appeler Frede. Sa vie se confond avec la naissance de ces cabarets pour femmes où l'ambiguïté se porte à la boutonnière. A 20 ans, au Monocle, l'établissement de nuit du boulevard Edgar Quinet, elle met à ses pieds une déesse d'Hollywood : Marlène Dietrich. C'est le début d'une folle passion. Alors qu'il écrit un livre sur Patrick Modiano, le journaliste Denis Cosnard croise ce visage androgyne et mystérieux sur la couverture de Remise de peine. Dans ce roman, le narrateur, " Patoche ", raconte son enfance dans une maison où ne vivaient que des femmes. Et parmi elles Frede. Celle-ci dirige alors une boîte lesbienne rue Notre-Dame-de-Lorette, La Silhouette. D'où vient cette nouvelle reine de la nuit parisienne ? Comment est-elle devenue cette croqueuse de femmes, l'amante de Marlène Dietrich, d'Anaïs Nin et de Lana Marconi, la dernière épouse de Sacha Guitry ? En quoi Frede est un symbole de la France décadente et insouciante de l'entre-deux-guerres ? A peine la Seconde Guerre Mondiale déclarée, alors qu'une chape de plomb s'abat sur Paris, interdisant les dancings et les bals, la jeune meneuse s'exile à Biarritz où la haute société parisienne a décidé de ne pas se laisser abattre. Elle ouvre un élégant jazz-bar, le Touch-Wood, avant de reprendre, dans les années 1950, Le Carroll's, rue de Ponthieu, qu'elle transforme en boîte de nuit interlope. Dans cette biographie endiablée, Denis Cosnard nous raconte l'histoire férocement romanesque de Frede et nous dévoile aussi les dessous de son enquête : Paris révélé par sa nuit. Une nuit enflammée de néons et de strass. Une nuit indomptée, secrète, éminemment féminine.

05/2017

ActuaLitté

BD tout public

Sous-sols

SON PREMIER LIVRE LE CHAT N'A PAS DE BOUCHE VOUS AIME BEAUCOUP EST L'UNE DES MEILLEURES VENTES DU FRÉMOK ET A CONNU DEUX ÉDITIONS. Sous-sol (définition du Littré) 1. Couche, assise de sol, sur laquelle repose la terre végétale, ou servant de base à une construction quelconque, telle que mur, chaussée. / 2. Construction faite au-dessous du rez-de-chaussée d'une maison. Louer un sous-sol. " Sous le trait tendre à la finesse chirurgicale de Doublebob apparaissent, au fil des 36 pages de ce curieux opus-cule, des figures qui défilent de manière à former l'étrange récit d'un voyage souterrain. Des portes s'ouvrent, des toiles se fissurent et des fentes s'élargissent toujours assez pour laisser le lecteur basculer dans les profondeurs, sans qu'il sache exactement de quoi est fait le sol qui le surplombe. Si la terre semble meuble, les hauteurs paraissent solides et opaques. Les sous-sols sont parsemés de triangles. Ce motif géométrique récurrent, symbole de la stabilité et de la construction architecturale dans toute la signalétique contemporaine offre tout d'abord une impression de sécurité. II est avant tout la tente sous lequel le personnage se réfugie en position foetale, comme protégé par une trinité mystique. Cependant cet abri se présente peu à peu sous son jour précaire, et ne cesse d'offrir à la vue du lecteur les fissures qui le déchirent, la grande légèreté de sa toile et les dangers qui guettent son locataire. Des escaliers et des échelles se déploient en deça du sol et de nouvelles dimensions se créent, dans lesquelles les matières circulent aisément sur des parcours fléchés par l'auteur. La matière est partout et sa force est insaisissable, elle intègre les espaces et désintègre les corps avec ou sans visage, les laissant se dédoubler pour se caresser ou s'étouffer tendrement. Elle hante le récit et forme ce brouillard opaque qui étouffe les cris, les pleurs et les paroles, ne laissant que quelques-unes d'entre elles résonner dans le vide comme une chanson d'amour. Les limites qui séparent le langage du silence épousent les contours des Sous-sols que Doublebob à mystérieusement dessinés.

09/2012

ActuaLitté

Biographies

Henry Thoreau sauvage

"La philosophie à Walden, on n'en fait guère. On ne presse pas la sagesse entre les feuillets d'un vieux livre ; on la vit fraîche et quotidienne, aussi naturellement que l'on va puiser de l'eau à l'étang". "C'était une maison selon le coeur de Jean-Jacques et selon le coeur d'Henry. Et quand la maison vous plaît, tout ce que vous avez à faire qui dépende de la maison, se colore de plaisir". "Heures inestimables de Walden ! Vous figuriez-vous, nigauds, qu'il n'y avait pas autre chose à faire ici, et autrement importantes, qu'à contempler l'image de sa fichue pureté dans le miroir de l'étang ou de s'écouter jouer de la flûte sur l'eau, au milieu du cirque de verdure ? " "Folles herbes que l'on appelle mauvaises, vous m'êtes plus douces que les dociles herbes de bonne maison. Vous êtes de ma famille. Vous aimez comme moi à traîner le long des vieux chemins, loin des jardinets où croît le buis de la sagesse". "Walden est le livre d'un écrivain qui donne sa pleine mesure - trop pleine même, si vous voulez - avec le même impardonnable sans-gêne dans la composition. Décidément, on ne fera jamais de cette caboche-là l'usine d'un littérateur. Ou bien, prononcez-le : libérateur. C'est la prononciation d'Henry". "Le livre de M. Bazalgette est une biographie aussi attrayante que le roman le plus romanesque ; mais il est aussi quelque chose de plus, "un message adressé à tous les réfractaires, à tous les non-conformistes de ce monde, à tous ceux qui font passer la justice réelle avant l'ordre apparent et l'amour avant la justice. " Henry Thoreau est un exemple et un symbole". Comoedia, 20 juillet 1924. "Bazalgette fut un des Français qui connurent le mieux l'Amérique. Son livre sur Thoreau est une oeuvre qui a la magnifique gravité, le grain dru de la terre". John Dos Passos, Europe, juin 1929. "Ce roman lyrique où se trouve peinte ce qui était pour Bazalgette une vie exemplaire : Henry Thoreau sauvage". Jean Guéhenno, Europe, mai 1930.

11/2022

ActuaLitté

Accessoire de mode

La folle histoire du rouge à lèvres

"Sur toutes les lèvres" offre aux lecteurs une exploration riche et détaillée de l'histoire du rouge à lèvres. Cet ouvrage remarquable, regorgeant d'images artistiques et captivantes — des portraits anciens aux publicités modernes — est une invitation à un voyage unique à travers le temps, retraçant le parcours de ce symbole de beauté et de pouvoir féminin. Revisitant les époques, Rachel Kahn et Christophe Fort nous conduisent des rives du Nil, où Cléopâtre utilisait déjà le rouge à lèvres comme un instrument de séduction, jusque dans nos villes modernes où le lipstick s'est imposé comme un élément essentiel de la trousse à maquillage. Le lecteur est guidé à travers cette histoire fascinante par des figures emblématiques telles que Marylin Monroe, Elisabeth I d'Angleterre, la Reine Victoria et Rita Hayworth, dont les histoires personnelles et les images magnifiques enrichissent le récit. Le parcours du rouge à lèvres moderne, depuis sa création par le parfumeur français Guerlain en 1920 jusqu'à son omniprésence actuelle, avec près de deux milliards de tubes vendus chaque année dans le monde, est dévoilé avec précision. Les auteurs mettent ainsi en lumière sa transformation constante pour satisfaire des besoins variés, comme ceux des populations noires dans les années ? 0, tout en répondant aux préoccupations écologiques et aux questions de genre. Sur toutes les lèvres brille enfin par sa collection d'entretiens profonds et diversifiés. Des figures de proue telles que René Koch, fondateur du Musée du Rouge à lèvres à Berlin, et Nicolas Gerlier, pionnier du rouge à lèvres éco-responsable, aux chercheurs et historiens comme Anne-Marie Granet-Abisset, chaque entretien offre une perspective unique et une nouvelle compréhension du rôle complexe et fascinant du rouge à lèvres dans notre société. "Sur toutes les lèvres"est plus qu'un livre : c'est une expérience immersive dans l'univers du rouge à lèvres. Avec une richesse visuelle inégalée et un récit passionnant, ce livre est indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la beauté, à l'évolution des normes culturelles, et au rôle changeant de la femme à travers les siècles.

10/2023

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Histoire des épices au Moyen-âge

Les épices, moteur de l'histoire. " Les épices, moteur de l'histoire " ? Après Marx, des historiens contemporains ont cherché à mettre en évidence le rôle fondamental des épices dans l'histoire du monde médiéval et moderne. Leur quête incessante aurait stimulé les voyages vers des terres jusque-là inconnues, provoqué la révolution nautique médiévale transformant les formes et l'usage des navires, suscité la conquête par les Occidentaux des pays producteurs d'Extrême-Orient, bref serait à l'origine de la domination du monde par les nations d'Occident. Sans la recherche effrénée des précieuses épices, Christophe Colomb, Vasco de Gama ou Magellan n'auraient pas laissé leur nom dans l'histoire. Mais pourquoi un tel attrait ? Censées provenir du Paradis même, les épices constituaient au Moyen Age un symbole de richesse, de bonheur et de prestige, de confort matériel et de prééminence sociale, des marqueurs sociaux de goût et d'élégance. Leur prix élevé dû à leur rareté et à leurs origines lointaines et mystérieuses les réservait à l'élite de la société médiévale pour ses repas de fête ou pour les soins du corps. Elles n'étaient pas une marchandise comme une autre : à la fois condiment et médicament, teinture et parfum, le mot species (espice en vieux français) s'applique abusivement à la fin de cette époque à l'ensemble des drogues condimentaires, tinctoriales et pharmaceutiques, venues de l'Extrême-Orient, des pays de l'océan Indien ou du Proche-Orient, et qui, par l'intermédiaire des marchands arabes, arrivaient aux mains de l'aristocratie marchande des grandes cités méditerranéennes. Son usage se répartit entre la table, la pharmacopée et l'atelier. Rien d'étonnant dès lors si les textes médiévaux classent parmi les épices des produits comme le riz, le miel, le sucre ou les oranges, la cire ou le coton. De la Chine ou de l'Indonésie, arrivant en Occident par des itinéraires segmentés au sein desquels Arabes et Mongols jouent un rôle majeur, avant de passer le relais aux Génois, aux Vénitiens ou aux Catalans, installés dans leurs comptoirs d'Alexandrie, de Beyrouth, de Constantinople ou de mer Noire, ces préciseuses épices dessinent une première géopolitique mondiale.

11/2023

ActuaLitté

Revues

Revue du crieur N° 19

Cette année de meetings qui s'ouvre nous rappelle qu'en France, l'élection présidentielle demeure pensée comme la rencontre entre un homme (providentiel) et un pays (imaginaire). C'est cet imaginaire national, aussi verrouillé que vieilli, que la Revue du Crieur se propose de défaire et de libérer de ses pesanteurs historiques et de ses crispations idéologiques. Notre dossier d'ouverture passe ainsi au crible le rapt conservateur des principes républicains, qui nous empêche de penser la République comme garante d'une liberté émancipatrice ; revient sur le refoulement de la question coloniale et la persistance de l'impérialisme hexagonal ; décrypte le fantasme de la grandeur nationale et le mythe de la " puissance " ; lève le voile, enfin, sur la grande illusion du progrès et de l'innovation, au coeur des politiques économiques de la France depuis les Trente Glorieuses. Ce dix-neuvième numéro continue le travail d'enquête sur les idées que mène la revue depuis sa création, en proposant de retracer soixante-dix ans de réception de l'oeuvre de Simone de Beauvoir depuis la publication en 1949 du Deuxième Sexe - avec une question centrale : que reste-t-il de l'héritage de cette philosophe majeure du XXe siècle ? ; mais aussi de dresser le portrait de Bernard Rougier, universitaire reconnu et respecté, spécialiste de l'islamisme au Proche-Orient, devenu l'" éminence grise " de la politique française de lutte contre le " séparatisme " ; et encore de décrire les critiques qui visent le symbole de l'excellence de la recherche française, le CNRS. Au sommaire également, un reportage en photos qui nous plonge dans les arcanes autoritaires du pouvoir tchétchène et les méthodes de son chef, Ramzan Kadyrov, lequel règne sur cette fédération du Caucase du Nord depuis près de quinze ans en s'appuyant sur l'islam et le sport ; ainsi qu'une déambulation dans un univers familier aux geeks de toute la planète : celui des e-girls, ces jeunes femmes qui mêlent jeux vidéo, réminiscences de Lolita, univers du manga et amour des chatons afin de se faire un nom sur les réseaux sociaux et ainsi monnayer leur popularité.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Naufrage

« On aurait voulu que je dise, je le sais bien, on aurait voulu que je dise : Tu ne mourras pas, je te sauverai. Et ce n'était pas parce que je l'aurais sauvé en effet, pas parce que j'aurais fait mon métier et que j'aurais fait ce qu'il fallait : envoyer les secours. Pas parce que j'aurais fait ce qu'on doit faire. On aurait voulu que je le dise, au moins le dire, seulement le dire. Mais moi j'ai dit : Tu ne seras pas sauvé. »

En novembre 2021, une tragédie maritime secoue la Manche : un bateau de migrants sombre, entraînant la mort de 27 personnes. Malgré des appels de détresse, aucun secours n'est envoyé par le centre de surveillance. Vincent Delecroix s'empare de cet événement réel pour tisser une fiction qui explore les thèmes du mal et de la responsabilité collective. Le roman se concentre sur une opératrice du centre de surveillance, mettant en lumière sa propre détresse lors de cette nuit fatidique.

Ce livre ne se contente pas de raconter un événement tragique, il sert également de réflexion sur les dilemmes moraux auxquels sont confrontés ceux qui sont en position de pouvoir, mais qui échouent à agir. L'opératrice du centre, personnage central de cette histoire, devient le symbole de toute une société qui, elle aussi, a peut-être fait naufrage cette nuit-là en ne venant pas en aide à ceux qui en avaient désespérément besoin.

Vincent Delecroix utilise la littérature comme un outil pour humaniser les statistiques et les gros titres, donnant un visage et une profondeur à des figures souvent réduites à de simples numéros dans les rapports d'incident. Le roman pose des questions dérangeantes sur la valeur de la vie humaine et sur la manière dont les systèmes en place peuvent échouer à protéger les plus vulnérables.

En somme, cette œuvre de fiction sert de miroir à une réalité troublante, tout en offrant une plateforme pour discuter des questions morales et éthiques qui entourent les crises humanitaires. Elle nous pousse à réfléchir sur notre propre rôle dans les tragédies collectives et sur les choix que nous faisons, consciemment ou non, qui peuvent avoir des conséquences dévastatrices.
 

08/2023

ActuaLitté

Biographies

Victor Hugo

Victor Hugo naît avec son siècle, le 26 février 1802. Il connaît tous les honneurs, légion d'honneur à 23 ans, Académie française à 39 ans, pair de France à 43 ans. Admiré par Chateaubriand, il devient le chef des romantiques, et Notre-Dame de Paris, en 1831, lui apporte la célébrité. Après la révolution de 1848, il est élu représentant à l'Assemblée législative. Le spectacle des injustices sociales accélère sa métamorphose politique. Opposant irréductible au Second Empire, il connaît un exil de dix-neuf ans, avec Juliette Drouet, sa fidèle compagne. Les Misérables, en 1862, sont un succès planétaire et ils sont traduits dans le monde entier. De retour à Paris, ses combats l'habitent : l'amnistie des communards, l'instruction des enfants, la peine de mort, la liberté, la paix, la défense du patrimoine... Il est élu sénateur en 1876. Sa vie familiale est une tragédie : folie et mort de son frère Eugène, trahison d'Adèle, mort de sa fille Léopoldine et de ses deux fils. Le seul enfant qui lui survivra est Adèle, enfermée à l'asile, mais Georges et Jeanne, ses petits-enfants, sont une source de réconfort et d'inspiration infinie. Les Parisiens fêtent son 80e anniversaire. A sa mort, le 22 mai 1885, la République offre pour la première fois à un poète des funérailles nationales. Deux millions de personnes l'accompagnent au Panthéon. Un mythe Victor Hugo ? Oui, par la dimension colossale de son oeuvre littéraire et graphique et par sa vie, mêlée aux soubresauts violents du XIXe siècle, du Premier Empire à la IIIe République. L'étude de sa postérité éclaire le précurseur des Etats-Unis d'Europe. Commémorations et citations le célèbrent. Son nom est partout, il est donné à des établissements scolaires, rues et places. Dans toutes les langues, ses romans et pièces de théâtre sont adaptés au cinéma, à la télévision et dans des comédies musicales. En 2020, la cérémonie d'hommage à Samuel Paty, le professeur assassiné, s'est faite au pied de la statue de Victor Hugo, dans la cour de la Sorbonne. Le symbole est puissant.

11/2021

ActuaLitté

Algérie

Algérie 1962. Une histoire populaire

En Algérie, l'année 1962 est à la fois la fin d'une guerre et la difficile transition vers la paix. Mettant fin à une longue colonisation française marquée par une combinaison rare de violence et d'acculturation, elle voit l'émergence d'un Etat algérien d'abord soucieux d'assurer sa propre stabilité et la survie de sa population. Si, dans les pays du Sud, cette date est devenue le symbole de l'ensemble des indépendances des peuples colonisés, en France, 1962 est connue surtout par les expériences des pieds-noirs et des harkis. En Algérie, l'historiographie de l'année 1962 se réduit pour l'essentiel à la crise politique du FLN et aux luttes fratricides qui l'ont accompagnée. Mais on connaît encore très mal l'expérience des habitants du pays qui y restent alors. D'où l'importance de ce livre, qui entend restituer la façon dont la période a été vécue par cette majorité. L'année 1962 est scandée par trois moments : cessez-le-feu d'Evian du 19 mars, Indépendance de juillet, proclamation de la République algérienne le 25 septembre. L'histoire politique qu'ils dessinent cache des expériences vécues, que restitue finement Malika Rahal au fil d'une enquête mobilisant témoignages, autobiographies, photographies et films, chansons et poèmes. Emerge ainsi une histoire populaire largement absente des approches classiques : en faisant place au désespoir des Français d'Algérie dont le monde s'effondre - désarroi qui nourrit la violence de l'OAS -, elle relate le retour de 300 000 réfugiés algériens de Tunisie et du Maroc, la libération des camps de concentration où était détenu un quart de la population colonisée, ou la libération des prisons, ainsi que les spectaculaires festivités populaires. L'ouvrage décrit des expériences collectives fondatrices pour le pays qui naît à l'Indépendance : la démobilisation et la reconversion de l'Armée de libération nationale, la recherche des morts et disparus par leurs proches, l'occupation des logements et terres laissés par ceux qui ont fui le pays. Une fresque sans équivalent, de bout en bout passionnante.

01/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

Attentat Express

« Qui a tué Gilles Jacquier, journaliste de France 2, le 11 janvier 2012 à Homs, Syrie. Unis par le sort – nous étions présents lors du décès du grand reporter d’Envoyé spécial – et par ce besoin de trouver la vérité, nous avons mené l’enquête pour comprendre ce qui s’est réellement passé dans la ville symbole de la résistance au régime de Bachar Al Assad, afin de lever le voile sur le meurtre du reporter français. Le premier, malheureusement, d’une longue série. Pour nous, il est clair que la mort de Gilles est un crime d’Etat. Vicieux et machiavélique. A l’image de cette Syrie sanglante, mystérieuse et complexe, gérée de main de fer par la famille Assad. De cette Syrie à feu et à sang depuis quelques mois et qui se déchire sous le regard gêné d’une communauté internationales impuissante. » Caroline Poiron, dans ce récit à la première personne complété par les commentaires et analyses de Patrick Vallélian et Sid Hammouche, enquête sur le déroulement des faits ce fameux 11 janvier. Pourquoi leur escorte de sécurité disparaît-elle à la première explosion, et pourquoi la circulation est bloquée de 15h20 à 15h26, puis reprend comme si de rien n’était. Comment la religieuse chrétienne qui leur a facilité l’entrée en Syrie se révèle avoir de la sympathie pour le régime de Bachar El Assad et quel rôle a-t-elle joué ? Qui sont les pros Bachar qu’on les invite à filmer pour couvrir une manifestation ? Gilles Jacquier était-il visé personnellement ? Quelle arme a été utilisée ? Autant de questions qui vont trouver des réponses au cours de mois d’investigation en France, en Syrie, au Liban, en Turquie, en Egypte, au Maroc où les trois auteurs ont rencontré des hommes politiques, des experts, et des acteurs de premier plan. Ils ont recueilli les témoignages d’une vingtaine d’intervenants : des présidents Sarkozy et Hollande, au caméraman de Gilles Jacquier, de l’ambassadeur de France en Syrie au lieutenant Abdel Razzak Tlass, 1er déserteur de l’armée syrienne libre, aux commandes à Homs le jour de l’attentat, d’experts en balistique, au chauffeur.

05/2013

ActuaLitté

Policiers

Le mausolée

Moscou, 2014. Dans la Russie trouble et tourmentée d'aujourd'hui, Tatiana gagne sa vie en dansant tous les soirs au Club 121, haut lieu de rencontres entre hommes d'affaires. Sa beauté ne laisse personne indifférent, et surtout pas Oleg Bezroukov. La jeune femme succombe rapidement au charme magnétique de ce dernier. Mais très vite, le doute s'installe dans la romance. Qui est cet homme mystérieux qui paraît si amoureux mais ne cesse de disparaître sans la moindre explication, et surtout, semble être doté d'un étrange et inquiétant pouvoir de prédiction ? Petit à petit, porté par le peuple qui voit en lui un nouveau prophète, Oleg va naturellement s'imposer sur la scène médiatique russe, allant jusqu'à se présenter aux élections présidentielles face à Vladimir Poutine. Quelle est la vérité, où commence l'imposture ? Tatiana va soudain réaliser que son destin se trouve peut-être ailleurs. Car depuis son enfance, Tatiana entend, dans son sommeil, une voix qui n'a cessé de lui répéter : "Tu vas sauver la Russie". Sa rencontre avec Piotr, un jeune séminariste aveugle doté de pouvoirs médiumniques, va faire basculer le cours des choses. La jeune femme va en effet découvrir l'existence d'une mystérieuse organisation secrète luttant depuis toujours contre les forces du Mal. Cette lutte entre le Bien et le Mal se cristallisera autour d'un monument emblématique, objet de tous les fantasmes, symbole d'une Russie partagée entre tradition et modernité, superstition et science : le mausolée de Lénine. Dans cette aventure, Tatiana devra accomplir une mission périlleuse : arracher le corps embaumé de Lénine des griffes d'Oleg et de ses comparses. Pourquoi un tel intérêt autour de ce corps ? Quels en sont les enjeux ? Pourquoi le Mossad et Al-Qaeda seront-ils obligés d'intervenir ? Et surtout, Tatiana parviendra-t-elle à tenir ce double jeu face à Oleg ? Mêlant Histoire, mysticisme et suspense, Édouard Moradpour signe un thriller habilement construit, aux personnages séduisants et à l'intrigue efficace, autour d'un des monuments les plus énigmatiques et fascinants du XXe siècle.

05/2013

ActuaLitté

Droit

La coutume face à son destin. Réflexions sur la coutume judiciaire en Nouvelle-Calédonie et la résilience des ordres juridiques infra-étatiques

L'outre-mer français offre un terrain d'observation privilégié de la rencontre des civilisations. Les principes qui fondent classiquement notre conception de l'État-nation s'y trouvent mis à l'épreuve, de même que notre conception de la citoyenneté. Malgré la difficulté à intégrer la problématique posée par l'autochtonie, l'Etat français a parfois été contraint de sacrifier à cette logique qui bouscule nos principes : ainsi en Nouvelle-Calédonie, à côté du Peuple Français, existe un « Peuple Kanak ». Cet effort de remise en cause se poursuit au niveau du droit privé, au travers du statut des terres comme du statut personnel. En définissant un statut des « terres coutumières » qui en fait non plus des biens mais un capital social et culturel, le législateur français a donné corps à l'idée d'un « patrimoine trans-générationnel » qu'évoquent tous ceux qui se préoccupent de la responsabilité des générations présentes à l'égard des générations futures, de développement durable, de maintien de la « socio-biodiversité ». Au travers du statut personnel, le « laboratoire juridique néocalédonien » remet en question notre conception ethnocentrée du modèle familial, et de l'intérêt de l'enfant. Il montre qu'il est possible de concevoir un autre monde commun respectueux des identités individuelles et collectives. Et parce qu'il s'agit d'envisager des solutions qui rejettent toute idée de rupture, mais au contraire favorisent les passerelles d'un monde à l'autre, cet ouvrage souligne que le Droit (étatique) ne peut rester prétendument « neutre » c'est-à-dire sourd à la dimension culturelle. Car dans les esprits comme dans les coeurs, il a un concurrent de taille : « la coutume », qui souvent se mue en symbole d'une revendication politique. Les sociétés nées du choc colonial, outre-mer comme en Afrique francophone, sont des exemples vivants de pluralisme. Et si elles procèdent à des emprunts, c'est généralement pour conforter leurs propres logiques culturelles. Le processus d'acculturation ne joue pas à sens unique. La résilience des ordres juridiques infra-étatiques montre que ces sociétés s'adaptent en développant leur propre modernité. Elles imposent en retour à l'État comme à son Droit des torsions dont ils ne sortiront pas indemnes.

07/2010

ActuaLitté

Littérature française

Noires saveurs ou les larmes de l'exode

Selon Doe Zantamata "tout commence par un rêve. Ajoute la foi et cela devient une croyance. Ajoute l'action et cela devient une partie de la vie. Ajoute de la persévérance et cela devient un objectif en vue. Ajoute de la patience et le temps et cela se termine par un rêve devenu réalité" c'est tout le sens qu'a ce livre. C'est d'ailleurs à ce titre que je dédie cela non seulement aux refugiés du monde entier mais à d'autres êtres qui dans ce parcours m'ont prouvé leur amour et leur amitié. Ce souvenir de ces moments douloureux est un message universel qui n'a ni couleur ni race mais qui a la même teneur en souffrance et en douleur. Plus rien d'ailleurs ne sera plus pareil lorsque qu'on a vu cela et enjambé des morts pour sauver sa vie. "Noires saveurs" reste une illustration, un symbole et une interpellation qui doit sensibiliser chaque être humain. C'est pourquoi selon Lumumba dixit "si je meurs demain, parce qu'un blanc aura armé un noir" . La portée de cette phrase est si profonde qu'elle traverse le temps en regardant autour de nous. Le partage de cet état de fait devrait permettre de bâtir une communauté d'intérêts pour se soutenir contre cette fronde macabre de douleur et la souffrance. Cependant, faudrait il que tout le temps un blanc arme une autre personne autre que lui-même pour porter la mort ailleurs ? Pourquoi faire porter nos responsabilités aux autres lorsque nous avons la possibilité de dire non quand il le faut ? C'est pourquoi ces quelques lignes doivent plus être considérées comme une boussole que de simples tapuscrits griffonnés sur une page blanche. Il n'y a de dignité en l'être humain que le regard affectueux et compatissant que lui porte son prochain. Martin Luther King disait : "nous avons appris à voler dans les airs comme des oiseaux, A nager dans les océans comme des poissons, mais nous n'avons pas encore appris à marcher sur la terre comme des frères et des soeurs" . Le jour où nous y parviendrons tout serait accompli.

07/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

L'homme de cèdre. Les trois vies de Samir Geagea

Le cèdre est un arbre connu pour fournir un bois ligneux, rigide, et peu sensible aux intempéries. C'est aussi le symbole national du Liban. Libanais, Samir Geagea l'est par la naissance, par la tête et par les tripes. Jeune combattant, puis chef de guerre redouté pendant la guerre civile qui a ravagé le Liban de 1975 à 1982, il défend alors avec âpreté, à la tête des Forces Libanaises, le "réduit chrétien" menacé de liquidation et s'oppose à toute forme de vassalisation de son pays, que ce soit par la Syrie, les Palestiniens ou les Israéliens. Accusé de plusieurs meurtres à la fin des hostilités, menacé, vilipendé, il refuse de fuir son pays malgré les mises en garde. Arrêté et condamné à mort par un tribunal à la solde de l'occupant syrien pour ces crimes qu'il n'a pas commis, il croupit onze ans dans une geôle de 6m2 au troisième sous-sol du ministère de l'intérieur à Beyrouth. Onze années passées à lire, à réfléchir, à prier et à effectuer un travail en profondeur sur lui-même. C'est un homme métamorphosé qui sort de prison en 2004 : le guerrier s'est transformé en homme politique, le chef de bande à la réputation sulfureuse en intellectuel. Seul rescapé de la vague d'assassinats qui a emporté en trente ans tous les partisans de la souveraineté libanaise, de Bachir Gemayel à Rafiq Hariri, il incarne mieux que quiconque l'idée d'indépendance nationale, car c'est un principe sur lequel il est aujourd'hui le seul, parmi les responsables politiques libanais, à n'avoir jamais transigé. Depuis son nid d'aigle du Mont Liban où il vit reclus par crainte - encore ! Des tentatives d'assassinat, Samir Geagea prêche désormais l'unité et le dialogue entre les communautés dans le cadre de l'"Alliance du 14 mars". C'est néanmoins avec angoisse qu'il voit la guerre civile en Syrie ranimer les haines confessionnelles qui ont failli, une fois déjà, aboutir au suicide de la nation libanaise. Le guerrier, le réprouvé, le sage : Samir Geagea aura vécu trois vies - en attendant peut-être, enfin ! Une quatrième : celle d'homme d'Etat ?

10/2014

ActuaLitté

Histoire de France

"On ne meurt qu'une fois ". Charlotte Corday

Qu'avait été Marat sinon un improvisateur solitaire, " un cerveau brûlé, un fou atrabilaire, ou bien sanguinaire, ou bien un scélérat soudoyé... ", comme ne cessaient de le crier, selon lui, les ennemis de la liberté, c'est-à-dire ses ennemis ? La soif, jamais satisfaite, de châtiment et de sang versé, l'exaltation de la mise à mort qui inspirèrent, dans les mois qui suivirent la mort de Marat, " la grande Terreur ", se passèrent aisément du prophète disparu. Ce que Charlotte Corday n'avait pas vu, n'avait pas su, c'est que, tuant Marat, elle ne faisait, obéissant à son devoir, que massacrer un symbole. Mais il nous faut regarder ce qu'elle a voulu, ce qu'elle a rêvé. Sa mission, son devoir ne pouvaient être de sauver la Révolution, ni même de mettre fin aux crimes qu'exaltait Marat. Ils étaient de punir le " monstre ", de " venger la France " et les Français. Elle l'avait dit fièrement, lors de son procès, répondant aux questions du président Montané : " Le président - Quels sont les motifs qui ont pu vous déterminer à une action aussi horrible ? L'accusée - Tous ses crimes. C'est lui qui entretient le feu de la guerre civile pour se faire nommer dictateur ou autre chose... Je savais qu'il pervertissait la France. J'ai tué un homme pour en sauver cent mille. Le président - Croyez-vous avoir tué tous les Marat ? L'accusée - Celui-ci mort, les autres auront peur... peut-être. " Charlotte Corday savait qu'elle n'avait pas assassiné tous les Marat, et elle ne pouvait être assurée que les " autres Marat " auraient peur. Seulement elle pensait avoir accompli son devoir, comme un héros antique. Elle est Judith, et elle a tranché la tête d'Holopherne. Elle a levé sur César le poignard de Brutus. Devant le Tribunal de Dieu, ou celui de l'histoire, ou celui de sa conscience, elle devait être la " meurtrière de la tyrannie ". Elle ne devait penser ni à ses souffrances ni aux souffrances de ceux qu'elle avait pu aimer. Elle avait " offert sa vie ", sûre d'" avoir bien servi l'humanité ". J.-D.B.

03/2006

ActuaLitté

Poésie

Fin du monde

Aragon publie en 1922 dans la revue Littérature sa traduction du poème le plus célèbre de Hoddis, Fin du monde. Poème prophétique dont la parution a consacré son auteur de 22 ans comme chef de file de la poésie berlinoise. André Breton salue lui aussi le jeune écrivain : "Nous sommes ici à l'extrême pointe de la poésie allemande, la voix de Van Hoddis nous parvient de la plus haute et la plus fine branche de l'arbre foudroyé". En quelques textes parus entre 1910 et 1914, Jakob van Hoddis (pseudonyme de Hans Davidsohn) est devenu le symbole de l'expressionnisme, aux côtés de ses amis Georg Heym, Hugo Bail et Alfred Lichtenstein. Mouvement essentiel, sans lequel le dadaïsme et le surréalisme seraient incompréhensibles. Il faut revenir au Berlin du Nouveau Club, du Cabaret Néopathétique, des revues Der Sturm et Die Aktion et au geste novateur que représenta, dans un Reich militariste et matérialiste, la publication des textes de Hoddis avant la catastrophe. Hoddis ne tombera pas sur les champs de bataille. Mais la maladie mentale le gardera prisonnier pendant près de trente ans. Comme Hôlderlin chez le menuisier Zimmer, Hoddis partagera à Tübingen la vie de l'aubergiste Julius Dieterle. Diagnostiqué schizophrène en 1927, il ne quittera plus les institutions psychiatriques. En janvier 1933, Hitler accède à la chancellerie. Contrainte par sa situation matérielle, la mère du poète part pour la Palestine et le confie à un établissement de soins israélite, près de Coblence. En juillet 1939, Hitler décide d'incorporer les malades mentaux adultes au programme d'élimination déjà mis en oeuvre pour les enfants handicapés. Près de 250 000 malades mentaux et handicapés seront assassinés. Le 30 avril 1942, l'ensemble des malades et personnels de l'hôpital de Bendorf-Sayn sont déportés et gazés, semble-t-il, au camp de Sobibor. Ainsi Hoddis aura vu le désastre s'accomplir jusqu'au bout : l'hécatombe de la Grande Guerre, la déportation de masse des juifs, la persécution de "l'art dégénéré", l'extermination des êtres "qui ne valent pas de vivre". Quatre fois coupable : poète, pacifiste, juif, schizophrène.

09/2013

ActuaLitté

Religion

Chambéry - Tarentaise Maurienne

Divisée en deux départements lors de son annexion à la France en 1860, la province de Savoie a dû aux circonstances du moment de conserver une appellation traditionnelle sous les noms de Haute-Savoie et de Savoie. La limite, allant du Rhône à la frontière italienne, fait du département de la Savoie, qui constitue le cadre de cette étude, le rassemblement de divers secteurs d'origine féodale : Bugey de la rive gauche du Rhône, sud du Genevois, Savoie proprement dite ou région de Chambéry, Maurienne et Tarentaise. Cette disparité se retrouve dans le domaine religieux. Bugey et Genevois ont dépendu des diocèses de Belley et d'Annecy - Genève jusqu'en 1792 ; la Tarentaise et la Maurienne, dont les sièges épiscopaux étaient largement antérieurs (Ve et VIe siècles) à l'instauration du pouvoir des princes de Savoie, ont constitué à eux seuls deux unités religieuses. La région de Chambéry, enfin, a fait partie d" diocèse de Grenoble sous le nom de Décanat de Savoie, jusqu'en 1779. Une histoire complexe, par conséquent tant sur le plan politique que sur le plan religieux, et en vertu de leur étroite imbrication. A la différence d'une tradition historiographique qui a eu tendance à privilégier l'un ou l'autre de ces aspects, le présent ouvrage s'efforce d'offrir une synthèse. N'oubliant jamais l'importance politique, militaire, diplomatique des princes de Savoie, cette synthèse respecte la personnalité et l'originalité des trois diocèses, Chambéry, Tarentaise et Maurienne, toujours bien vivants quoique regroupés sous une direction unique, dans leur clergé, leurs mentalités collectives et jusque dans l'histoire de l'art qui tient, ici, une place non négligeable. De même trouvera-t-on une carte des pèlerinages, symbole d'une foi populaire, qu'intentionnellement les directeurs de la collection ont décidé de reproduire dans le volume consacré au diocèse de Grenoble, pour signifier mieux l'espace géographique ainsi couvert. Cette publication, due pour l'essentiel à Jacques LOVIE, dauphinois d'origine, professeur honoraire de l'université de Savoie à Chambéry, s'inscrit dans la célébration du bi-centenaire de l'érection du diocèse de Chambéry.

01/1979

ActuaLitté

Histoire internationale

Un rebelle dans la révolution. Allemagne 1918-1921

" jusqu'au déclenchement de la guerre, je n'avais pas participé à la vie politique car je n'y portais aucun intérêt. Ce n'est qu'au travers de la guerre et pendant la révolution de Novembre que je me plongeai dans le tourbillon politique. Ce que j'avais vécu pendant mes quatre années de front m'avait bouleversé au plus profond de moi-même et m'avait enlevé toutes mes convictions religieuses." D'une famille d'ouvriers ruraux, Max Hölz avait un peu voyagé dans sa jeunesse, à la recherche d'une formation et d'une vie meilleure. Jeune homme pieux, son expérience de soldat et les rencontres qu'il fait pendant la Première Guerre mondiale le changent profondément. Regagnant en novembre 1918 la petite ville de Saxe où il s'était installé, il y trouve une misère profonde et y organise un conseil des chômeurs. Sa vie bascule alors dans le militantisme et, rapidement, dans la clandestinité. Pendant deux années, pendant lesquelles il organisera, en 1920, la résistance ouvrière armée contre le putsch monarchiste de Kapp et Lüttwitz puis, en 1921, celle contre la répression anti-ouvrière en Saxe, échappant à plusieurs reprises aux arrestations, il devient à la fois l'ennemi public numéro un pour les possédants et les gouvernants de tous bords et un symbole de la résistance ouvrière. On trouvera ici, placée dans son contexte, la première partie de ses mémoires, jusqu'à son procès et sa condamnation en 1921 à la prison à perpétuité. Son récit est à la fois celui de découvertes personnelles — de milieux professionnels nouveaux, de l'armée et de la guerre, du militantisme politique, des partis et de leurs défauts, des tribunaux et des prisons — et celui de ces premières années de la république allemande et des conflits qui la déchirent profondément. Militant communiste de la première heure, il rend compte aussi des débats qui ont divisé le mouvement communiste naissant. Produit de l'action et des réflexions d'un ouvrier révolutionnaire, il s'agit d'un témoignage de premier ordre sur l'Allemagne du début des années vingt.

11/2018

ActuaLitté

Littérature Allemande

Etzel Andergast. L'affaire Maurizius

Etzel Andergast, un jeune révolté épris de justice, se trouve un " maître " dans la personne du psychiatre Joseph Kerkhoven, spécialiste de la " pathologie des hallucinations ". Une dévotion lourde de dangers. La suite de L'Affaire Maurizius, chef-d'oeuvre de Jakob Wassermann, auteur majeur de la littérature allemande du XXe siècle. La fresque d'une société au bord du gouffre L'Affaire Maurizius (1928), roman grinçant d'une erreur judiciaire, s'achevait dans l'Allemagne des années 1920. Etzel Andergast, jeune fanatique de seize ans, s'y rebellait contre son père, le procureur général Wolf d'Andergast, symbole de la bonne société et incarnation de la justice aveugle. Car Etzel avait mené son enquête et découvert que Leonard Maurizius a été condamné à tort pour le meurtre de sa femme. Trois ans plus tard, Wassermann met en scène Johann Irlen, un Anglais chassé de l'armée à cause de son caractère inflexible, puis congédié d'une usine pour avoir soutenu des grévistes. Son destin tragique est celui de l'homme moderne tel que Wassermann se le représente, dans un monde au bord de la guerre. Irlen, qui a contracté la maladie du sommeil en Afrique, s'en remet au docteur Joseph Kerkhoven, spécialiste de la " pathologie des hallucinations ", qui développe en tentant de le soigner des dons de divination dont il n'avait pas conscience. La nièce d'Irlen, Marie, sera elle aussi subjuguée par l'aura mystique de Kerkhoven. C'est alors qu'entre en scène Etzel Andergast, qui s'est trouvé en Kerkhoven un père de substitution, qu'il appelle " maître ". Quelles réactions en chaîne l'éternel adolescent va-t-il provoquer dans ce monde hypersensible ? Une lutte s'engage, reflet d'un combat entre le " monde antérieur " et le " monde actuel ", titres des deux parties du roman. " Etzel Andergast est cette amertume allemande, cette immaturité dangereuse, cette mentalité d'enfant-soldat dont les exemples perdurent aujourd'hui un peu partout dans le monde. " (Nicole Casanova) " Si le roman n'avait pas existé avant lui, Wassermann eût été l'homme qui l'aurait inventé. " Heinrich Mann

06/2023

ActuaLitté

témoignages personnels

L'enfant d'Izieu

Le destin bouleversant d'un enfant rescapé de la maison d'Izieu " Ne viens pas avec moi, je ne suis plus ta mère, va avec cette femme ? ! ? " C'est ainsi que Tauba, jeune juive en fuite dans la France de 1943, sauve son enfant de la déportation dans le camp de Bergen-Belsen. Pétrifié, Samuel, alors âgé de six ans, suit l'inconnue et arrive, quelques jours plus tard, dans un centre d'entraide à Chambéry. Désespéré, complètement perdu, il est ensuite pris en charge par un homme qui le fait monter aux côtés d'un autre enfant dans une carriole accrochée derrière un vélo. Kilomètre après kilomètre, cet étrange équipage fend en silence le matin glacial, grimpe un col escarpé et, au cours de l'après-midi, parvient à la maison d'Izieu où Samuel, comme 44 autres enfants juifs persécutés, trouve refuge auprès de Sabine et Miron Zlatin. L'hiver est rude en ce mois de novembre 1943, et les jeunes pensionnaires traversent des jours difficiles. Pourtant, ils vont à l'école, fêtent Noël, écrivent des lettres à leurs parents pour ceux qui leso nt encore, dessinent et essayent tant bien que mal de vivre leur vie d'enfant. Mais le répit sera de courte durée : le 6 avril 1944, des hommes de la Gestapo mandatés par Klaus Barbie débarquent et raflent les petits. Tous seront déportés et gazés. Tous, sauf Samuel, que des voisins parisiens qui le connaissaient sont venus chercher à peine quelques semaines plus tôt. Miraculeusement rescapé, Samuel Pintel se fait une promesse : il n'oubliera jamais ces enfants assassinés. Il parlera d'eux. Son récit bouleversant raconte le quotidien d'un enfant juif pendant la guerre et perpétue le souvenir de cette maison d'Izieu, à jamais lieu de mémoire et symbole de la barbarie nazie. L'auteur Né en 1937, Samuel Pintel a exercé comme ingénieur dans le domaine spatial. Durant vingt-cinq ans, il a été secrétaire général de l'association Maison d'Izieu Mémorial des enfants juifs exterminés. Il est actuellement secrétaire général de l'amicale des Anciens Déportés de Bergen-Belsen et parcourt la France pour faire vivre la mémoire des enfants déportés.

03/2024

ActuaLitté

Non classé

Fatima al-fihriyya - fondatrice de la premiere universite du monde

Née en l'an 800 à Kairouan, c'est dans la cité des Idrissides, à Fès, que Fatima al-Fihriya passera sa vie. Elle y fonde al-Qarouiyine, modèle des universités modernes, un siècle avant al-Azhar, deux siècles avant Oxford et plus de quatre siècles avant La Sorbonne. C'est l'histoire de cette sainte dame, symbole de ce que la science a de plus noble et de plus humain, que Abderrahim Bouzelmate nous raconte ici, comme une introduction à l'âge d'or de la civilisation musulmane. Dans la constellation des esprits de son temps, Fatima al-Fihriya est l'étoile qui brille avec le plus d'éclat, une guide pour tous les sages en quête d'absolu, de transcendance, de Dieu. On ne s'adresse pas à elle comme à une femme ; elle est la mère sacrée de tout un chacun. On l'aime, on la chérit, on l'admire. Elle est la preuve vivante de la grandeur divine. Elle fait de Fès la rivale de Kairouan au Maghreb et offre le sentiment d'exister dans ce combat de l'esprit que se livrent à distance Cordoue et Bagdad. Fès n'est plus seulement la capitale d'un Etat porté par la descendance prophétique ; elle devient la patrie des gens de l'esprit, un lieu de pèlerinage pour les coeurs en quête de grandeurs spirituelles et morales. On vient d'Orient et d'Occident, de Fostât, de Kairouan, de Tahert, de Tlemcen, de Cordoue, de Séville, de Tolède, de Rome et de Germanie même pour prier, apprendre, et méditer dans la mosquée de Fatima al-Fihriya. Les professeurs les plus renommés veulent y enseigner et les étudiants les plus ambitieux veulent y étudier. Fatima a placé Fès sur la carte de l'intelligence humaine. Fatima al-Fihriya est un être exceptionnel, un rêve devenu concret et qui perdure, car comme le relève si précieusement l'auteur : Lorsque vous donnez naissance à une belle oeuvre, son empreinte demeure tenace, même en temps difficiles, même durant des siècles. Et à partir de celle-ci, tout renaît. Alors, ne soyez jamais avare de belles oeuvres, car, même si tout est voué aux changements et aux révolutions, le bien ne se perd en aucune façon

12/2023

ActuaLitté

Enseignement primaire

Histoire CM2 Comprendre le monde. Edition 2016. Avec 1 DVD

Prolongement de Histoire CM1 dans la collection " Comprendre le monde ", cet ouvrage, destiné aux professeurs des écoles, facilite l'enseignement de l'histoire en proposant tout le matériel nécessaire à la préparation de séances simples et structurées. Répondant à la demande des programmes 2016, il est organisé en 3 grands thèmes travaillés en 30 séances : L'âge industriel en France (le XIXe siècle), Le temps de la République (de Louis XVIII à la IIIe République), La France, des guerres mondiales à l'Union européenne (le XXe siècle). Elles partent toutes d'une situation problème : Comment vivaient les bourgeois au XIXe siècle ? Comment vivaient les ouvriers au XIXe siècle ? Pourquoi les enfants travaillaient-ils dans l'industrie au XIXe siècle ? Qu'a apporté la révolution de 1848 ? Pourquoi Louis Napoléon Bonaparte devient-il empereur ? Quels symboles permettent de reconnaitre la République ? L'année 1914, une première guerre mondiale. L'extermination des juifs et d'autres populations. Etc. Pour donner le goût de l'histoire aux élèves et rendre cet enseignement vivant, la démarche privilégie le récit historique sans pour autant retomber dans le piège du " roman national " passéiste et véhiculant un discours officiel. Dans une approche complémentaire l'analyse de documents authentiques (photographies d'époque, tableaux, textes...) n'est pas exclue puisqu'elle permet d'étayer le récit. Lu ou " raconté comme une histoire ", celui-ci est exhaustivement donné dans l'ouvrage. L'ouvrage comprend pour chaque séance : une rubrique " L'essentiel à savoir pour l'enseignant " pour réactiver les connaissances ; un guidage pédagogique précis et complet avec un descriptif détaillé du déroulement, étape par étape : les questions à poser, les savoirs à transmettre, la synthèse de la séance, la trace écrite finale ; des fiches " document " et " activité à photocopier " pour les élèves ; pour chaque thème, un dossier interdisciplinaire pour lier l'histoire à d'autres matières (Français ou l'Histoire des arts...par exemple) ; un DVD-Rom avec tous les documents utiles pour mener la séance : documents à imprimer et/ou à vidéoprojeter, fiches élèves et ressources numériques (photos, vidéos, animations...) à vidéoprojeter. En + (vendus séparément) : Un livret élève, Histoire CM2 : Mes premiers récits, est aussi proposé.Il s'agit d'un livre de récits à lire en autonomie. 17 textes écrits pour l'élève, à faire lire à l'école ou à la maison en complément de la séance menée en classe. Une pochette de posters Histoire CM2. Elle contient tous les documents à étudier en collectif (pour les classes non équipées de vidéoprojecteurs ou de TNI) . CD-Rom pour Mac et PC Configurations requises : PC : Windows XP, 7, 8, 10 Mac : IOS 10.5, 10.6, 10.7, 10.8, 10.9, 10.10, 10.11, 10.12 Flash Player 11 Internet Explorer 8 ou versions ultérieures, Firefox version 3.4 ou versions ultérieures, Chrome, Safari, Opera toutes versions

06/2017

ActuaLitté

Littérature française

Les messes basses de Nicolas Flamel

L’originalité de l’ouvrage tient à ce que l’auteur met en scène l’histoire le Flamel dans une version romancée contemporaine, sous forme d’enquête policière. On pourrait qualifier cet ouvrage de roman historique… Mais les termes de « roman cabalistique » ou « à énigmes », conviendraient mieux.Ce roman permet d’apporter des réponses claires sur quelques questions fondamentales… Qui était réellement Nicolas Flamel ? Comment a-t-il fait sa fortune ? Les écrits qu’il a laissés disent que c’est en fabriquant de l’or ! Mais… De nombreux chercheurs ont tenté de percer le secret de la « Pierre Philosophale » et de la transmutation des métaux vils en or le plus pur. Pour cela encore faut-il savoir quelle matière cuire ? C’est tout simplement ces trois énigmes que le lecteur devra résoudre avec l’aide de l’auteur. Voilà ce qui distingue Mathias Ollivier de tous ceux qui ont écrit avant lui sur le même sujet. Cet ouvrage est un traité d’alchimie savoureuse qui se lit comme du Simenon. Il met fin à six siècles de spéculation sur les mystères qui entourent la vie de ce personnage, sage, populaire et bien-aimé. Attendez-vous à quelques surprises ! Si l’on vous dit qu’il faut être un(e) intellectuel(le) pour entrer dans ce livre, n’en croyez rien, mais soyez philosophe… Mathias Ollivier part du postulat que Nicolas Flamel est toujours en vie et fait ainsi de lui un contemporain. Ce choix est une manière de rendre accessible à tous le langage et les symboles alchimiques, et d’éclairer totalement le propos. Cet ouvrage retrace la carrière de Nicolas Flamel qui débuta à Paris comme petit écrivain public, dont la vie fait couler l’encre depuis six cents ans. Le récit s’articule comme une enquête policière en laquelle la légende et les écrits de Flamel sont passés au peigne fin. Le but de l’auteur est d’amener le lecteur à découvrir par lui-même qu’elle était la véritable identité de l’alchimiste et en terminent avec six siècles de recherches et de controverses au sujet de la nature véritable de la « Prima Mataeria » (Matière Primordiale sur quoi repose tout le Grand Œuvre, permettant de confectionner la Pierre Philosophale), dont on a vainement cherché jusqu’ici le nom secret. Les « messes basses de Nicolas Flamel » devraient ouvrir la carrière à de nombreux philosophes, adeptes et alchimistes en herbes, ce qui n’est pas négligeable, en temps de crise du « pouvoir d’achat. Sans parler aux frayeurs que cela pourrait causer à ces Messieurs de l’Hôtel des monnaies... Mathias Ollivier, dévoile la véritable identité de Flamel ; il vous invite à cette découverte surprenante. (Bénédicte Civet-Lobstein).

11/2010

ActuaLitté

Littérature française

Grand oeuvre

L’abbé entendant faillit s’étrangler. Baldwin de Chartres, était un démonologue oublié, presque inconnu, alors qu’il avait été le chantre reconnu des philosophes occultes du XVe siècle. L'Abbé avait pu feuilleter un de ses ouvrages, la Clavicule de Berthus. Les propos hérétiques qu’il renfermait, avaient permis à Jean Wier de calculer la formule mathématique comptabilisant les 666 légions infernales et leurs 66 princes. De quoi s’étrangler en effet ! Dans son malheur, pour faire passer sa toue, on servit avec empressement du rosé frais à Monsieur l’Abbé. « … En lisant leurs ouvrages, notamment la première version de 1556 de la Philosophie des Anciens Egyptiens de Baldwin, j’ai compris que ce à quoi je croyais, n’était peut-être qu’illusion et tromperie ! » - Peut-être n’avez-vous pas compris tout simplement, ses écrits qui doivent demeurer interdits !, Lança Monsieur l’Abbé. - Monsieur l’Abbé, durant tout le moyen-âge, les peuples de l’Europe ont suivi des messes en Latin, langue qu’ils ne connaissaient pas. Encore aujourd’hui, vos fervents croyants récitent des prières dont les mots leurs sont incompréhensibles. Les Textes Saints sont issus d’une tradition et des mythes, qui remontent bien avant leur traduction en hébreux. Je peux donc, sans désir de blasphème, vous retourner cette réflexion. Qui peut dire qu’il a saisi les véritables symboles contenus dans la Bible ? Monsieur l’Abbé, s’étouffa de nouveau dans son verre. L’assistance, elle, bien qu’amusée, écoutait religieusement. « La problématique de Satan, m’apparaissait ainsi. L’Evocation de Dieu et l’Invocation du Diable. » La formule était bien trouvée. Elle plut à la Duchesse. « Au début de mes recherches, je n’avais pas d’attirance particulière pour le Diable. Je vous rassure, je n’en ai pas non plus aujourd’hui. Mais, étudier la philosophie sans étudier les religions est aberrant. Etudier les Religions, sans étudier la place du Diable, est de même, ridicule. Il me fallait un point de départ. Si nous gardons le postulat que Dieu est créateur de toute chose, dans ce principe que personne ne saurait remettre en cause, il est le créateur du bien et du mal… De Lucifer, en idée comme en fait… Tout comme il est le père des hommes, Dieu est le père du Diable ! » L’abbé s’étrangla de plus belle. - Je ne peux laisser dire de telles horreurs. Dieu n’a qu’un fils et c’est Jésus Christ. Que dire de L’Homme ? C’est également le fils de Dieu, mais dans son principe de pensée, de volonté et dans ses capacités à épouser les valeurs et les grandes espérances divines. Dires que Lucifer est le fils de Dieu, c’est proposer qu’il est le frère de l’Homme. C’est un blasphème immonde !

09/2012

ActuaLitté

Art mural, graffitis, tags

Affiches cubaines. Révolution et cinéma, 1959-2019

Le renversement de la dictature du général Batista le 1er janvier 1959, à laquelle succède le gouvernement révolutionnaire présidé par Fidel Castro, amorce de profonds changements dans la société et l'esthétique cubaines. D'une logique capitaliste avec ses codes visuels empruntés aux Etats-Unis, Cuba se tourne vers un système communiste où prédominent institutions et commande publiques. La production graphique délaisse la publicité pour se mettre au service des idéaux du nouveau régime : l'engagement politique national, la solidarité internationale avec les pays du tiers-monde par le biais de l'OSPAAAL (Organisation de Solidarité des Peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine) - dont Ernesto Che Guevera est l'un des instigateurs -, et l'éducation culturelle des masses, notamment par le biais du cinéma promu par l'ICAC (Instituto Cubano del Arte e Industria Cinematográficos) créé en mars 1959. Dans le contexte économique du pays, où la rareté de l'électricité rend la télévision et la radio peu accessibles, l'affiche devient le mode de communication le plus efficace. Durant les années 1960-1970, âge d'or de l'affiche cubaine, les graphistes cherchent à créer un style un rupture avec la manière hollywoodienne, qui s'éloigne aussi de la propagande soviétique. Les pénuries de matériaux - papier, encre -, stimulent la créativité en imposant des contraintes. La sérigraphie, technique d'impression artisanale largement adoptée, détermine les grandes lignes de cette nouvelle école : solides contours noirs et choix restreints de couleurs appliquées en aplats. Les affiches commandées par l'OSPAAAL, pliées en quatre et glissées dans la revue Tricontinental diffusée à travers le monde, cherchent à faire passer des messages simples évoquant l'union dans la lutte révolutionnaire tout en transcendant la barrière de la langue, d'où l'émergence de leitmotivs graphiques immédiatement reconnaissables : drapeaux et symboles nationaux, poing levé... L'ICAIC, de son côté, produit des affiches spécifiquement cubaines, souvent dessinées, pour chaque film diffusé. Grâce aux festivals de cinéma, elles sont connues et collectionnées dès les années 1960. Cette âge d'or est suivi d'une période mois féconde, marquée par "el período especial" , crise économique en temps de paix après l'effondrement du bloc de l'Est. Le nombre d'affiches produites d'effondre, la bureaucratie omniprésente entrave la créativité, et de nombreux graphistes phare émigrent. Ce champ de création connaît un renouveau depuis le début des années 2000, dans le domaine culturel plutôt que celui de la communication à grande échelle, renouant avec une dimension expérimentale et artistique. A travers cette production artistique, populaire dans le sens où elle s'adresse à tous et investit l'espace public, ce livre invite à voyager dans le passé et le présent d'un pays dont l'histoire récente reste peu étudiée.

03/2023