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Samuel Ganes

Extraits

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Policiers

Cuba Libre

Max Mingus est revenu d'Haïti après avoir retrouvé le petit Charlie Carver et depuis sa vie à Miami est devenue un champ de ruines. Les vingt millions qu'il a gagnés avec cette affaire sont partis en fumée dans l'incendie de sa maison. Il a créé une agence de détectives avec une collègue qui se fait tuer chez elle lors d'un cambriolage. Et il a cru retrouver l'amour avec une certaine Tameka - qui était en fait une garce arnaqueuse. Fin 2008, alors qu'il en est réduit à s'occuper d'affaires miteuses de divorce et d'adultère, la foudre frappe à nouveau : son mentor Eldon Burns, ancien chef de la Miami Task Force, se fait tuer. Puis c'est Joe Liston, son ex-coéquipier et meilleur ami, qui est abattu sous ses yeux. Liston lui avait proposé d'enquêter sur le meurtre de Burns, qui, à 84 ans ne manquait pas d'ennemis, et dont la disparition arrange beaucoup de monde. Sur les douilles apparaissent les empreintes de Vanetta Brown, une ancienne militante post droits civiques affiliés au Black Panther. Accusée du meurtre d'un policier, elle vit à Cuba où elle clame son innocence depuis quarante ans. Embarqué dans une course-poursuite à Cuba haute en couleurs, Mingus retrouve la trace de l'ancienne activiste dans un hôpital clandestinoù elle lutte contre le cancer, mais les ennuis ne font que commencer pour Mingus. Si Cuba était devenue une terre d'exil pour les réfugiés politiques dans les années 60-70, l' île est à présent le paradis des mafieux et narcotrafiquants, et parmi eux l'ennemi de toujours de Mingus, le terrible Salomon Boukman. Quand ce dernier apprend la présence du privé, c'est l'enfer qui s'abat sur l'île. Hardboiled, nostalgique, Cuba Libre est une petite merveille, et la conclusion déchirante d'une très grande trilogie de la littérature noire.

02/2013

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Littérature étrangère

Mettons que le monde existe

Dans le compartiment du train qui «se fraie un passage en direction de Vers», quatre des sept principaux acteurs et narrateurs du roman viennent de faire connaissance. La belle et apaisante Kismeth Laveran, née à Vers, est la seule à savoir où elle va. Les trois autres sont à la recherche d'une identité ou d'un emploi stable, c'est-à-dire d'un état social honorable. Saïf, noir et agressif, qui répond à une offre d'emploi de scélérat patenté, profite de l'innocence apparente de Kismeth pour se renseigner sur son futur employeur. Junes Brane, l'«idiot»« qui va découvrir la vie à l'âge adulte, est tourmenté par la soif d'apprendre et de rattraper le temps perdu. Manes Atmen enfin, clocbarde ou fille de bonne famille potentielle, répond à un avis de recherches lancé par lnigo, la veuve que l'on croit être la femme la plus riche de Vers, dont elle prétend être la fille. La vie et la mort les attendent à Vers où ils seront emportés dans une suite d'événements tragi-comiques, surréalistes et grotesquement quotidiens qui les révéleront à eux-mêmes. Plus ou moins volontairement, les trois derniers narrateurs assurent les rôles aux contours plus flous d'observateur, d'analyste et de metteur en scène. Chacun des sept «auteurs» du roman rédige sa chronique dans sa langue, sans quitter sa planète personnelle, chacun est influencé par les autres, chacun reste irrémédiablement inchangé... On verra tour à tour dans Mettons que le monde existe une parodie des systèmes philosophiques successifs et des littérateurs pontifiants, une satire décapante de la corporation des avocats, la dénonciation de la violence promue au rang de spectacle, celle du milieu carcéral des hôpitaux psychiatriques, l'analyse tendre et aiguë de l'irréalisme des artistes... A moins que l'on ne préfère suivre simplement les aventures troublantes de ces marionnettes si proches de nous, entraînées dans tous les sens par l'illusion comique de la vie qui se moque des genres littéraires.

05/1991

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Sports

Rêve de trains. Découvrir un autre monde

"Rêve de trains" nous invite au voyage... Un voyage au coeur de l'authentique des pays et régions parcourues ainsi que des populations rencontrées. Un voyage sur tous les continents à bord de trains sélectionnés pour leur caractère incomparable et un partage d'expériences sensorielles inoubliables. Un voyage qui capitalise sur l'histoire et le patrimoine et se tourne vers demain et contribue au bien être de chacun. - 50 lignes sur 5 continents sont ainsi racontées et illustrées invitant le lecteur à découvrir leur histoire, leurs spécificités, l'extraordinaire des paysages parcourus, la richesse de l'expérience voyageur. Pour chacune, l'accent est mis sur l'apport de ces trains hors du commun à l'éco-système local et leur contribution au développement durable de la région. -6thématiquesillustréespar5trains touristiques emblématiques viennent souligner la variété de ces trains et des expériences qu'ils permettent de vivre. Trains patrimoine de l'Unesco, trains mythiques, trains de charme, trains d'antan, trains du quotidien, trains de luxe... le voyageur ne choisit pas ces trains par hasard ! - Une préface replaçant le ferroviaire au coeur de sa dimension touristique et sociologique. Points forts : - Un beau livre, un ouvrage de prestige. - Un voyage sur tous les continents. - Un contenu inédit sur les trains touristiques : un focus sur la nouvelle sociologie du tourisme centrée sur l'authentique, le beau et le "slow" . - Deux auteurs passionnés, l'un expert du monde ferroviaire, l'autre auteur de nombreux guides de voyages et de livres sur le train. - Des textes concis et impactants, écrits sous la forme de récits accessibles à tout public et invitant au voyage. - Un très grand nombre de photos de grande qualité. - 4ème opus de la collection "Autour du Monde" après "Rêve de gares" , "Le monde à grande vitesse" et "Une épopée française" , "Rêve de trains" vient confirmer le talent des éditions Langages du Sud pour raconter le monde ferroviaire et la mobilité dans le monde.

12/2020

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Sciences politiques

Comprendre l'inexorable progression de la délinquance (1980-2016)

Dans ce texte qui parlera à tous tant le propos ne peut laisser indifférent, Guy Sartory, commandant de police, analyse dans un style simple et clair les problèmes que rencontre la police dans son travail. C'est avec une lucidité guère compatible avec le " politiquement correct " qui règne en maître dans les milieux politiques et médiatiques, que l'auteur analyse de façon approfondie les différents maux qui engendrent ou encouragent les formes de criminalité que nous connaissons : délinquance, banditisme, terrorisme. L'incapacité à résoudre ces problèmes a des sources diverses : réformes favorisant le laxisme, angélisme des politiciens et de la presse à l'égard des gangs des cités, neutralisation de la justice par les politiques pour s'assurer l'impunité, corruption dans le corps de police lui-même et instrumentalisation de la haute hiérarchie policière, mauvais traitements des policiers par l'appareil judiciaire et par les médias, difficulté du travail des gardiens de prison, Le constat, éclairé "de l'intérieur " par un policier expérimenté, est sans appel ! Il est étayé par de nombreux exemples, données statistiques et expériences personnelles. Il montre comment un grand nombre de gens, de condition modeste pour la plupart, voient leur vie littéralement empoisonnée par des délinquants, sans qu'aucun recours n'existe pour eux, hormis trouver le moyen de partir habiter dans un quartier encore à peu près paisible. Il montre aussi comment nos gouvernants nous rassurent à bon compte en prétendant nous protéger contre le terrorisme, alors que notre système actuel de police, de renseignement et de justice, n'est en rien adapté aux nouvelles menaces qui pèsent sur notre pays. Après les attentats sanglants de 2015, l'année 2016 connut des débordements d'une rare violence en marge des manifestations contre la loi Travail, de nouveaux attentats comme celui de Nice, prouvant que les réactions des autorités ont été et sont inefficaces. Dans ce contexte, cet ouvrage entre particulièrement en résonance avec les préoccupations des citoyens.

01/2017

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Cinéma

Images, combattants et martyrs. La guerre Iran-Irak vue par le cinéma iranien

Dernier grand conflit « classique » du XXe siècle, la guerre Iran-Irak (1980-1988) évoque pour les observateurs européens une guerre conventionnelle opposant deux États. Mais c'est aussi celle d'une fantasmagorie de l'islam combattant. Dès lors qu'en Iran une nouvelle catégorie de soldats, les volontaires islamistes, revendique sa vocation au martyre, cette guerre convoque un imaginaire de sacrifice porté par des représentations, notamment cinématographiques, où le martyre à la fois renforce et défie les logiques de mobilisation. Pour comprendre les enjeux historiques, politiques et idéologiques de cette guerre, mais aussi comment elle a été menée et vécue au quotidien par les combattants et les citoyens iraniens, Agnès Devictor analyse l'étonnante production de films de guerre tournés en Iran durant le conflit. Si une partie d'entre eux reste très influencée par le cinéma hollywoodien, en dépit de la Révolution de 1979 et de la condamnation de l'Amérique comme « Grand Satan », une autre cherche à élaborer un genre spécifique à l'Iran, en cohérence avec l'idéologie de la jeune République islamique et avec l'imaginaire shi'ite du martyre. Ainsi, des réalisateurs ont recours à de nouveaux codes narratifs et esthétiques pour raconter le conflit en se référant à la mythologie de la Bataille de Karbalâ, affrontant alors un des tabous les plus forts du cinéma de guerre : montrer la mort de ses propres forces combattantes durant un conflit. Et c'est au sein du cinéma documentaire, dans les films réalisés par les équipes de Mortezâ Âvini et suivant une ligne hautement idéologique, que des propositions très singulières ont lieu, porteuses d'une modernité cinématographique inattendue. Partant des films et s'appuyant sur un travail d'entretiens réalisé en Iran pendant près de dix ans avec ceux qui ont tourné, mis en scène ou produit ces films durant la guerre, cet ouvrage dévoile un pan inconnu du cinéma iranien, celui où créateurs d'images, combattants et martyrs partagèrent sur les champs de bataille le destin de l'Iran.

11/2015

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Histoire internationale

Willi Münzenberg. Artiste en révolution (1889-1940)

Dans l'Allemagne et la Russie de la première moitié du XXe siècle se joue l'avenir du monde. Au cœur de ce maelström, un homme, Willi Münzenberg, occupe une place capitale. Méconnu en France, cet " artiste en révolution ", qui défia Hitler comme Staline, méritait ce document exhaustif. Willi Münzenberg naît à Erfurt en 1889, sous l'Empire germanique. Pacifiste durant la première guerre mondiale, il rejoint les spartakistes de Rosa Luxembourg. Puis, en 1922, Lénine lui confie la propagande de l'Internationale Communiste. Münzenberg invente alors la communication politique de masse. Dans " l'âge d'or " de la République de Weimar, Willi devient le " milliardaire rouge ", honni de l'extrême droite allemande. A la tête d'un gigantesque groupe de presse et d'édition, il révolutionne les médias, il crée les premiers magazines populaires de photographie et de cinéma, il ouvre des studios, il produit et distribue des films, il finance théâtres et opéras. Otto Dix et Sergueï Eisenstein, Bertolt Brecht et Kurt Weill composent son entourage. Après l'incendie du Reichstag en 1933, Münzenberg s'exile à Paris. Avec ses amis, Arthur Koestler, Manès Sperber, Paul Nizan et tant d'autres, il met au point le Livre Brun, un réquisitoire contre la terreur antisémite et le nihilisme national-socialiste immédiatement traduit dans dix-sept langues. Göring qualifie Münzenberg de " premier ennemi du Reich " ! Mais Willi Münzenberg ne s'arrête pas là. Ecœuré par le pacte germano-soviétique, l'ancien maître de la propagande de l'Internationale Communiste s'oppose désormais à Moscou ! Il écrit : " Staline ! Le traître c'est toi ! " dans son hebdomadaire, Die Zukunft. Précurseur, il fonde également l'Union franco-allemande, qui se donne comme objectif de constituer une Europe unie, fédérale et démocratique. Interné par le gouvernement français parmi des milliers d'exilés antifascistes alors que la Wehrmacht menace le pays, Willi Münzenberg est assassiné par des agents staliniens dans une forêt d'Isère en juin 1940. Il paie de sa vie l'audace de s'être opposé aux deux totalitarismes de son siècle.

10/2008

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Histoire ancienne

Le sac de Rome, 1527

Le sac de Rome n'étudie pas l'expédition guerrière du connétable de Bourbon qui a ravagé Rome, dernière manifestation des grandes razzias médiévales ; ce qui intéresse André Chastel, professeur d'histoire de l'art au Collège de France, décédé en 1990, ce sont les retentissements de l'événement et ses significations symboliques, le bouleversement des esprits et de la production artistique. Pour la première fois dans l'histoire, au lendemain de l'invention de l'imprimerie, une "presse à sensation" intervient avec l'explosion des libelles, des estampes, des feuilles volantes répandus en France et en Allemagne, la diffusion dans le Nord germanique des pamphlets de propagande, qui dénoncent la Babylone diabolique de la Chrétienté. Toutes ces données qu'on avait jusqu'ici négligé de regrouper commandent la nouvelle étude du drame militaire, politique et religieux qui aboutit à la catastrophe sanglante de mai 1527. Vasari enregistrait comme un fait remarquable la dispersion des peintres, graveurs, architectes frappés par l'invasion de Rome et obligés de fuir à Gênes, à Sienne, à Venise ou même, comme le Rosso, en France. Et à sa suite, la tradition voulait que l'événement marquât le passage, en Italie, de la haute Renaissance au Baroque. Pour André Chastel, ce que le sac a tué, c'est plutôt la première naissance du maniérisme : une quantité d'oeuvres d'art ont été pillées, brisées, souvent perdues. Un style original et élégant se manifestait, dès 1525, dans les oeuvres de Pierino dei Vaga, de Peruzzi, de Polidoro, du Parmesan ou du Rosso, style clémentin inspiré d'un retour à l'antique et brisé en plein essor. La rentrée à Rome, en 1528, d'un pape qui porte la barbe pénitentielle marque le temps des réconciliations et des mesures expiatoires parmi lesquelles, à certains égards, Le Jugement dernier de Michel-Ange, conclusion riche en interprétations multiples sur la catastrophe. Statues, médailles, fresques et tombeaux : les oeuvres d'art révèlent la sanction durable du drame restitué dans sa complexité.

09/1984

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Sciences historiques

1492

Cette année-là, trois caravelles rencontrent un continent ; s'effondre le dernier royaume islamique d'Europe ; les Juifs sont expulsés d'Espagne ; un Borgia est élu pape ; meurent Laurent le Magnifique, Piero della Francesca, Casimir IV, roi de Polo-gne, Ali Ber, roi du Songhaï ; la Bretagne devient française, la Bourgogne disparaît ; l'Angleterre renonce au continent et se tournera vers les colonies ; débarquent en Europe le chocolat, le tabac, le maïs, la pomme de terre ; en Amérique arrivent la roue, le cheval et la variole ; Martin Behaïm construit à Nurem-berg la première sphère terrestre ; on publie à Ferrare le premier plan d'urbanisme ; on émet à Gênes la première lire ; le professeur Antonio de Nebrija fait paraître à Salamanque la première grammaire en langue vulgaire ; à Genève apparaît la syphillis ; au Vatican, on tente peut-être la première transfusion sanguine ; en Italie, on imprime pour la première fois le traité d'harmonie musicale de Boèce ; à Mayence, Middleburg prophétise la Ré-forme et annonce Luther ; en Espagne, on représente la première pièce de théâtre sur une scène fermée. Cette année-là, Anvers supplante Venise au coeur de l'économie-monde ; l'Europe se tourne vers l'Atlantique, oubliant l'Est et son passé oriental, la Méditerranée et sa composante islamique. Elle se rêve pure, romaine et non plus jérusalmite. Se forge ce qui deviendra tantôt le rationalisme, tantôt le protestantisme ; s'inventent la démocratie et la classe ouvrière. On fait le projet d'un Homme nouveau. Commence à s'écrire l'Histoire telle que les nouveaux maîtres la raconteront pour leur plus grande gloire, vantant leur passion de la Raison, l'audace de leurs découvertes, leur goût de la vérité, leurs rêves de monuments et de musique. J'ai voulu comprendre ici cette catastrophe comme disent certains mathématiciens , cette bifurcation comme disent des physiciens , ce rendez-vous, comme pourrait dire, plus simplement et sans doute mieux, le commun des mortels. J. A.

09/1991

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Religion

Louise du Néant. Ou Le triomphe de la pauvreté et des humiliations suivi des Lettres

Elle se nommait Louise de Bellère du Tronchay. Née en 1639, elle appartenait à la meilleure noblesse de l'Anjou. Comblée de tous les biens de la fortune, de la grâce physique et de l'intelligence, elle brillait dans les petites cours de sa province natale. Longtemps elle louvoya entre projets de mariage et aspirations charitables jusqu'à ce que, vers sa trente-cinquième année, un sermon, proféré par un obscur prédicateur, la précipitât dans une crise de conscience qui la conduisit aux bords incertains de la folie et de la vocation mystique. Enfermée à la Salpêtrière, considérée comme folle par les uns, comme possédée ou comme sorcière par les autres, elle subit les effroyables conditions de vie faites aux internées. Le salut lui vint, toutefois, de quelques prêtres qui s'intéressèrent à elle et reconnurent l'authenticité de son expérience intérieure. On la fit sortir de la basse-fosse où elle croupissait. Elle devint soignante des folles et des pauvres. Elle devint surtout, dans l'exercice de son dévouement et dans l'approfondissement de son rapport à Dieu, Louise du Néant - un extraordinaire exemple d'abnégation personnelle, de rigueur acétique et d'illumination mystique. Son aventure, extérieure et intérieure, est ici doublement rapportée : par la biographie écrite par le jésuite Jean Maillard qui fut son dernier confesseur et dont l'ouvrage fut publié en 1713 et par un recueil de lettres de Louise du Néant qui, de 1679 à 1693, couvrent toute l'étendue de sa carrière. Ces lettres s'imposent, à nos yeux, comme un témoignage curieux de la vie à la Salpêtrière, mais plus encore comme l'une des expressions littéraires les plus remarquables de l'amour mystique. Catherine de Gênes, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila n'ont pas trouvé d'accents plus vivants et plus persuasifs pour traduire, avec les mots de chaque jour, le mystère intime de l'union divine.

01/2006

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Religion

Isabelle de France soeur de saint Louis. Une princesse mineure

Avec Héloïse et Claire d'Assise, Isabelle de France fait partie de l'infime bataillon des femmes qui, au Moyen Age, eurent l'audace de composer une Règle pour régir la vie d'autres femmes. L'Ordre des Surs mineures, qu'elle fonda, se répandit en France et surtout en Angleterre. Pourtant, alors que, dans leurs pays respectifs, Elisabeth de Hongrie ou Agnès de Prague font figure d'héroïnes nationales, la princesse capétienne est à ce jour une inconnue de l'Histoire. Sur cadette de saint Louis, Isabelle refusa le mariage avec le fils de l'empereur Frédéric II, se consacra à la virginité tout en vivant à la cour et, après une première tentative qui ne lui donna pas satisfaction, arracha en 1263 l'approbation de la Règle des Surs mineures, affirmant ainsi son choix de suivre les traces de François d'Assise sans recourir à la médiation de Claire. Avec l'aide de son frère, elle fonda le monastère féminin de Longchamp, mais ne voulut pas pour autant en être abbesse, vivant jusqu'à sa mort en 1270 dans l'humilité, en lisière de la communauté. Si son souvenir resta à jamais dans l'ombre de saint Louis, sa destinée éclaire pourtant de manière décisive les grandes inflexions du règne de son célèbre frère, le roi christique. Fruit d'une collaboration internationale, le volume Isabelle de France comporte une présentation biographique de la princesse par l'historien américain Sean Field et la totalité des sources informant d'elle, de sa naissance jusqu'à l'orée des Temps modernes, toutes traduites en français moderne. Suivent diverses annexes pour faciliter la lecture. La soixantaine de sources brassées relève de tous les genres documentaires pratiqués au Moyen Age et offre une plongée à la fois dans le Siècle de saint Louis et dans la spiritualité d'une fille de roi qui, à sa manière, choisit d'être une rebelle.

11/2014

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Europe

Voyages Italie

Dans cette nouvelle édition entièrement revue et mise à jour, nous avons choisi de passer en grand format XXL afin de donner l'écrin que mérite un tel livre et un si joli pays. Nous avons également ajouté du contenu et des chapitres supplémentaires : - Des randonnées - Une dizaine de voyages en train à travers tout le pays - Un focus sur l'Orient-Express Paris-Venise qui a repris du service - De nouvelles bonnes adresses de restos et des bons plans supplémentaires dans plusieurs grandes villes (Turin, Gênes, Pise, Cagliari...) - De nouvelles spécialités et recettes de cuisine (Ombrie, Sardaigne, Calabre...) - Encore plus de photos pour de nombreux chapitres Le Routard vous propose avec ce beau-livre hors-norme un tour d'Italie exceptionnel ! En 5 grands thèmes (nature, patrimoine, city trips, gastronomie, expériences), et plus de 60 chapitres, cette encyclopédie foisonnante va vous embarquer pour le plus beau et le plus complet des voyages ! - Découvrir l'histoire du Spritz, en dégustant le célèbre cocktail vénitien - Faire un road trip en vespa le long de la côte Amalfitaine - Randonner à a découverte des Cinque Terre - Comprendre les règles de l'amour au temps de l'Antiquité - Dénicher la meilleure pizzeria de Naples - Barboter dans des marmites naturelles géantes au coeur des Alpes Ligures - Découvrir la belle tradition du café suspendu - Choisir entre Florence, Rome ou Milan pour son prochain city-trip - De la Dolce Vita à Il postino, les grands classiques du cinéma italien et leurs lieux de tournage - Comprendre pourquoi le chiffre 17 porte malheur en Italie - Assister à un opéra dans les mythiques Arènes de Vérone - ... Sans oublier : des cartes postales, des dossiers pratiques, des cartes, un atlas, de sublimes photos... Plus qu'un livre d'inspiration, c'est un véritable voyage à lui tout seul. Un livre pour tous les curieux et les amoureux de l'Italie. A vous la Dolce vita !

11/2022

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Essais

Photographie contemporaine & anthropocène

L'" anthropocène " signe une crise civilisationnelle profonde. Les assises, sur lesquelles les sociétés occidentales se sont senties pendant longtemps solidement établies, paraissent désormais précaires. La confiance accordée au progrès technique et aux acquisitions scientifiques est ébranlée. Nombreuses sont les oeuvres photographiques contemporaines qui s'attellent à problématiser et à penser les évolutions de nos modes de vie, de nos valeurs, de nos relations au vivant, au temps ou au progrès. Il s'agit dans cet ouvrage d'analyser la façon dont ces travaux donnent à réfléchir, s'inscrivant de façon féconde dans le débat public. Liste des photographes présentsA : Peter Fischli & David Weiss, Mishka Henner, SMITH, Ignacio Acosta, Mathieu Asselin, Richard Misrach, Yves Marchand & Romain Meffre, Carlos Ayesta & Guillaume Bression, Guillaume Herbaut, Robert Polidori, Céline Clanet, Françoais Delderrière, Petra Stavast, Jan Stradtmann, Marina Caneve, Céline Duval, Batia Suter, Arno Gisinger, Catherine Poncin, Agnès Geoffray, Jan Fontcuberta, Mathieu Pernot, Jean-Marie Donat, Bernard Plossu, Jean-Luc Mylayne, Michel Séméniako, Thomas Struth, Jürgen Nefzger, Bertrand Stofleth, Julien Guinand, Joel Sternfeld, Eric Dessert, Thierry Girard, Beatrix von Conta, Brigitte Bauer, Guillaume Bonnel, Marc Deneyer, Anne-Marie Filaire, Olivier de Sépibus, Geoffroy Mathieu, Ianna Andréadis, Bruno Goosse. "Les termes d'écologie, d'environnement, d'anthropocène ou de réchauffement climatique se trouvent aujourd'hui repris à satiété au sein des médias et convoqués dans les travaux des chercheurs de nombreuses disciplines de sorte que, pour dissiper tout sentiment de dispersion, voire de confusion, il paraît nécessaire de commencer par préciser ce dont le présent livre ne parlera pas. Il ne s'agira pas ici d'étudier des oeuvres photographiques qui, se concentrant sur des substances organiques ou des matériaux bruts, envisagent les éléments naturels comme un médium et relèvent d'une forme d' "âécopoïétiqueâ" . Les travaux proches du Land Art ou de l'Arte Povera mobilisant la prise de vue ne seront pas pris en considération". [... ] Danièle Méaux

11/2022

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Afrique sub-saharienne

Le roi génial et bâtisseur de Lumumba. Tome 3, Histoires de dignités sur 135 ans et +

Après la révélation des fake news et l'organisation d'un tribunal, ce troisième volume de la "trilogie Le roi de Lumumba" apporte de vraies histoires de dignités. L'échange des regards complices de Leopold II et de Lumumba choquerait si l'un n'avait pas créé le territoire que l'autre voulut sauvegarder. Ils incarnent la vérité historique du même Congo : un pays en construction depuis 135 ans et, surtout, une nation faite, non pas de données statistiques, mais d'hommes qui méritent respect et dignité. Si le Congo était florissant, avec des populations heureuses, qui oserait parler de vieilles histoires coloniales ? Des gens comme Mobutu estimaient déjà que c'est une erreur impardonnable de ressasser le colonialisme plutôt que de penser et de construire le présent et l'avenir. L'auteur a pris, sans gants, les ingrédients du passé lointain et proche et de l'actualité du jour qu'il verse au fur et à mesure dans un shaker. Le résultat est un cocktail enivrant de couleurs et de saveurs intenses et fraîches d'un Congo méconnu et longtemps falsifié. Un seul exemple. Les Congolais ont accepté des legs de Léopold II, notamment le travail décrié, dont ils ont fait leur devise nationale ; ils ont même fait un bilan positif de la colonisation. De son côté, la Belgique reste la seule puissance coloniale qui a accordé l'indépendance sans guerre de libération. Mais ce tableau est noirci à dessein par les théories de Violence coloniale, de Postcolonialisme et de Décolonialisme. En Europe, elles culpabilisent et poussent la Belgique à l'outrage de soumettre au vote parlementaire l'histoire de "son" Congo. En Afrique, elles indignent parce qu'elles servent l'apologie du racisme ; elles entravent aussi la résilience. Ces idéologies sont surtout incapables de regarder, de voir et de montrer que le drame du Congo est de n'avoir toujours pas eu la véritable indépendance ! Celle que la colonisation ne pouvait pas lui transmettre... ...

06/2021

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Philosophie

Message au peuple. Le cours de philosophie africaine

Après avoir constaté et analysé l'état des relations raciales, et le faible pouvoir politique et économique des Africains partout dans le monde, Alarcus Garvey conclut que les Africains avaient tout intérêt à pratiquer la solidarité raciale, et à s'engager à construire une Afrique économiquement et politiquement forte. Sa vision d'une Afrique forte et d'Africains fiers d'être africains, demeure, et a été en fait ravivée par le mouvement relativement récent pour la Renaissance . africaine. Le Cours de Philosophie Africaine représente les dernières volontés politiques et le testament politique d'un homme, avocat du dur labeur, de la persévérance et de l'auto-discipline, qui demeure sans égal dans l'histoire de la mobilisation mondiale des africains ; ..."Vous devez faire preuve de patience et trouver le temps de civiliser notre peuple." Disait-il. Ce ne sont pas simplement les idées de Marcus Ganey qui forcent le respect, mais aussi le fait qu'il développa un programme d'action pour permettre très précisément l'émergence d'une nation noire forte à tous points de vue. Ce programme fut articulé et activé par le biais de l'Association pour l'Amélioration Universelle des Noirs et la Ligue des Communautés Africaines, avec plus de huit millions de membres. répartis dans 42 pays différents et 800 chapitres ! L'U.N.I.A. créa des usines, des écoles, des instituts, des universités, et est à l'origine des tous premiers concours de beauté noire, afin de rappeler aux nôtres que Dieu les a créés à son image, parfaits. Marcus Garvey est donc le père et praticien par excellence du Nationalisme Noir. Sa capacité à inspirer et à organiser le peuple Noir demeure inégalée. Il paraît tout simplement invraisemblable qu'aucun texte de Marcus Garvey n'ait été traduit jusqu'à maintenant en français, étant donné la place unique et extraordinaire que Marcus Garvey, occupe dans l'histoire africaine. C'est la tâche à laquelle s'est attelée Ama Mazama.

07/2010

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Littérature française

Le tailleur de Relizane

Relizane, pendant la guerre d'Algérie. Lorsqu'en pleine nuit, on frappe à la porte, Marcel, le grand-père d'Olivia Elkaim, craint pour sa vie et celles de sa femme et de leurs deux enfants. On lui enfile une cagoule sur la tête, il est jeté dans un camion et emmené dans le désert. Va-t-il être condamné à mort ou gracié ? Il revient sain et sauf à Relizane trois jours plus tard, et ses proches se demandent quel est le secret de ce sauf-conduit. A quoi a-t-il collaboré ? Quels gages a-t-il donné et à qui ? Viviane, son épouse, ses frères, sa mère, ses voisins, tous questionnent le tailleur juif. Mais il garde le silence. Quand un jeune apprenti arabe se présente devant son échoppe, Marcel comprend que tôt ou tard, il lui faudra quitter son pays natal. Après ce début d'une folle intensité romanesque, Olivia Elkaim retrace l'histoire de sa famille, l'exil des siens, leur arrachement à cette terre africaine, et leur fuite chaotique vers une France où rien ne les attend - ni confort, ni sympathie, ni même aucune aide administrative. Ces valeureux que le soleil caressait il y a peu, deviennent des réprouvés qui ne connaîtront que l'ombre d'une cave humide à Angers. Les grands-parents d'Olivia Elkaim, Viviane et Marcel, sont deux magnifiques personnages, entre Albert Cohen et Anna Magnani, qui ne cesseront de rêver d'échapper à cette triste France. Au-delà de tout ce que nous savons du retour d'une famille pied-noire en métropole, au-delà du drame humain, familial, politique, souvent commenté par les historiens, Olivia Elkaim explore sa part algérienne, juive, lyrique, à la fois enchantée et hantée, que son père Pierre avait tenté en vain de lui transmettre. Par ce livre qui rend hommage à ses ancêtres, et à travers la photographie jaunie d'une grand-tante, retrouvée par hasard dans le cimetière juif de Relizane, elle se révèle aussi à elle-même.

08/2020

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Actualité médiatique France

Un trésor français

La France possède un trésor inestimable : cinéma, musique, livres, jeux vidéo. Cependant, ceux-ci sont encore souvent considérés au pire comme des passetemps non essentiels, au mieux comme d'anecdotiques contributions à la balance commerciale. C'est oublier que les industries culturelles et créatives contribuent largement à notre économie et pèsent de tout leur poids dans notre capacité d'influence à travers le monde. Ce soft power, dont est capable l'économie créative, beaucoup de pays nous l'envient, voire le copient. Doit-on préférer les chicaneries franco-françaises ou nous lancer dans une bataille culturelle mondiale qui est aussi celle de la défense de nos valeurs ? Pendant six ans à la tête d'UniFrance, l'organisme d'exportation du cinéma français, j'ai eu la chance de voir que, partout dans le monde, la culture française est admirée et respectée, que Catherine Deneuve est attendue au Japon comme une idole que l'on vénère, qu'Agnès Varda inspire encore les jeunes féministes américaines et que la nouvelle génération d'acteurs et réalisateurs français force l'admiration des plus grands festivals internationaux. Sous forme de carnet de bord et d'annotations impressionnistes, avec des artistes et des cinéastes comme guides de voyage, j'ai voulu raconter des rencontres extraordinaires, mais aussi les failles d'un système et son manque d'efficacité. N'ayons pas peur d'être fier de notre trésor national ! Isabelle Giordano Isabelle Giordano a été pendant plus de dix ans "Madame Cinéma" sur Canal Plus, productrice et rédactrice en chef pour la télévision et la radio (France TV, Arte, France Inter). Elle fut la directrice générale d'UniFrance Films de 2013 à 2019, en charge de promouvoir le cinéma français sur la scène internationale, et de juillet 2019 à décembre 2020, présidente du Comité stratégique du Pass Culture. Elle est aujourd'hui déléguée générale de la Fondation BNP Paribas.

06/2021

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Mondes fantastiques

La Malédiction des os d'argent. Edition collector

Brise la malédiction avant qu'elle ne te brise. Quand l'obscurité s'abat, une nouvelle légende s'élève... Née dépourvue de magie, Tamsin a passé son enfance mise à l'écart tandis que son frère adoptif Cabell et leur tuteur Nash partaient à la chasse aux reliques enchantées. Lorsque ce dernier disparaît mystérieusement, elle décide d'aider son frère dans ses quêtes, au péril de sa vie. Sept ans plus tard, une rumeur circule dans les souterrains magiques de Boston... Avant sa disparition, Nash aurait trouvé un puissant anneau issu de la légende arthurienne, capable de briser n'importe quelle malédiction. Toutes les communautés magiques de la ville veulent mettre la main dessus. C'est une aubaine pour Tamsin car elle seule peut retracer les derniers pas de son tuteur, et cet anneau permettrait de libérer Cabell d'une terrible malédiction dont il souffre depuis toujours. Mais sans magie, elle n'est pas de taille à affronter ses concurrents. Elle accepte alors l'aide d'un autre chasseur de reliques et d'une jeune sorcière. De Boston à Avalon, ils plongent ensemble dans un monde de magie noire et découvrent un secret qui pourrait bien réveiller les fantômes du passé... Traduit de l'anglais par Antoine Monvoisin "Un mélange de magie, de danger, de romance et de chagrin d'amour. La Malédiction des os d'argent vous plonge dans un monde de légendes et de nostalgie que vous ne voudrez plus quitter. ' Leigh Bardugo, autrice de La Neuvième Maison et créatrice du Grishaverse. " La Malédiction des os d'argent est un livre à lire absolument, parfait pour tous ceux qui ont déjà voulu pénétrer au coeur d'un mythe. ' Stephanie Garber, autrice des sagas Caraval et Il était une fois un coeur brisé. " La Malédiction des os d'argent est absolument légendaire. ' Jennifer Lynn Barnes, autrice de la saga The Inheritance Games.

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Bâteaux

A bord des galères

Le nouveau rendez-vous de la collection A bord : la grande épopée des galères de l'Antiquité égyptienne au siècle des Lumières. Un voyage sur les mers et fleuves du monde, de la Méditerranée à l'Océanie, à travers plus de 80 dessins ! L'histoire des galères ne se résume pas à celle erronée et montrée dans les péplums où des galériens enchaînés à leurs bancs rament au rythme du tambour ou sous les coups de fouet. Dérivée des premières pirogues, ce bateau long sera l'un des premiers navires créés par l'homme, mu à rames mais aussi à voiles. Pendant plus de quatre millénaires, sous diverses dénominations et formes (trière, trirème, dromon, galée, etc.), il a accompagné le développement des premières civilisations méditerranéennes. On le retrouve sur toutes les eaux calmes et les grands fleuves et archipels, dans les brumes de la Baltique comme sur les côtes d'Extrême-Orient ou les îles océaniques. A partir de l'Antiquité, grâce à ce navire souvent repris sous le nom générique de galère, les hommes vont échanger idées, biens, techniques et développer le commerce. Car la galère, avant d'être un navire de peine ou de guerre, a aussi été un navire de commerce. Un navire qui n'a cessé de se transformer pour servir essentiellement des rêves de puissance et de prestige à partir de la Renaissance. De la même façon, le statut des galériens a fluctué : les chiourmes ont longtemps été constituées de volontaires contrairement aux idées reçues. Ne pouvant naviguer que par temps calme, les galères sont indissociables de leur port d'attache comme en témoignent les grands arsenaux des royaumes côtiers : Le Pirée, Carthagène, Venise, Gênes, Istanbul ou Marseille - la liste est longue et non exhaustive -, ou des plus petits comme Villefranche-sur-Mer. Et si aujourd'hui la galère appartient à l'histoire de la marine, on la retrouve encore comme reine de bien des parades navales. Pour tout savoir sur l'art de ramer en cadence, embarquez à bord de l'une d'elles !

11/2021

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Ethnologie

Le sang. Mythes, symboles et réalités

Toute définition du sang appelle son contraire. Le sang souille et purifie, il est masculin et féminin, faste ou funeste, bienfaisant ou dangereux, et le répandre peut être crime ou acte sacré. Or; devant le sang, l'humanité, en règle générale, a réagi de la même façon. Le sacrifice sanglant fut universel, et s'il disparut très tôt dans le monde judéo-chrétien, il atteignit le sommet de l'horreur chez les Aztèques. Universelles aussi furent les blessures rituelles. De même, la menstruante ou la nouvelle accouchée ont partout éveillé la crainte et ont été frappées d'interdits. Et l'on peut multiplier les rapprochements. Qu'il s'agisse de la chasse, de la vendetta et de l'alliance des gangs, ou encore des vampires, on retrouve les mêmes archétypes, les mêmes rites, les mêmes symboles dans des sociétés que le temps, l'espace et la culture pourtant séparent. Ainsi en est-il également de ces larmes de sang par lesquelles les mystiques de l'Orient comme ceux d'Occident ont exprimé leur amour pour Dieu. Car pour l'auteur, lui même chrétien, nul doute que le sang a un sens mystique. Dans un chapitre superbe, il montre comment l'Eucharistie et la Passion du Christ se placent sous le signe du sang. Les chrétiens du Moyen Age et des siècles qui suivirent ont vécu avec ardeur cette Passion du Dieu sauveur; ses saints ensanglantés en furent l'expression la plus émouvante. Enfin c'est également dans une perspective christologique que l'auteur situe la mort de Louis XVI : l'historien des religions peut la lire comme le sacrifice d'un chef, purificateur et rédempteur, qui devait engendrer le monde moderne. Ces pages écrites avec ferveur pourront surprendre, voire choquer. Le sang est, par essence, ambivalent. Il a joué et joue encore un rôle fondamental dans toutes les civilisations. Et ce livre, qui met en évidence les croyances et les comportements humains face au sang, ne laissera personne indifférent.

03/1988

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Histoire internationale

Aktion T4. Le secret d'Etat des nazis : l'extermination des handicapés physiques et mentaux

De 1939 à 1943, le IIIe Reich mena une vaste entreprise de mise à mort des malades mentaux et handicapés physiques allemands. Considérés par Hitler et son entourage comme des poids morts dans l’économie de guerre, ces patients furent décrits auprès de l’opinion publique comme des êtres dont la vie ne vaut pas d’être vécue. Dans l’Allemagne d’avant-guerre, c’est l’entourage de Hitler (lui-même ne prit pas de décision officielle à ce sujet) qui élabora le programme dit d’« euthanasie » ou T4 (ainsi nommé d’après l’adresse de l’administration : Tiergartenstraße 4, à Berlin). Dans une semi-clandestinité, une lourde machine d’extermination se mit ensuite en place, pilotée depuis Berlin par une administration sophistiquée, entièrement à la solde de la Chancellerie du Führer, qui opérait sous couvert de sociétés écrans. Médecins, infirmiers, membres de la SS participèrent à cette opération, sous le contrôle du Kriminalinspektor Christian Wirth, et sous l’égide d’hommes émanant de l’entourage proche de Hitler (Philipp Bouhler, Viktor Brack, Martin Bormann…). Arrachés à leurs asiles, les malades furent bientôt conduits par cars entiers dans des centres réquisitionnés et spécialement aménagés en Allemagne et en Autriche (Grafeneck, Hartheim, Brandeburg, Hadamar…), où ils furent gazés puis incinérés dans les premiers fours crématoires de masse. Plus de 100 000 personnes furent ainsi assassinées. L’« euthanasie » des malades mentaux et des handicapés allemands préfigure ainsi l’extermination systématique des Juifs dans les camps de la mort, mise en œuvre à partir de 1942. Michael Tregenza apporte ici une remarquable contribution à la connaissance du programme T4, fondée sur le dépouillement approfondi de sources allemandes, autrichiennes et polonaises, notamment sur les témoignages et les interrogatoires menés lors des procès des années 1940 à 1960. Avec un luxe de détails, il décrit l’élaboration de l’entreprise d’euthanasie, ses sources intellectuelles, sa réalisation, son fonctionnement et surtout ses hommes, responsables et exécutants (dont beaucoup travailleront ensuite dans les centres de mise à mort de l’Aktion Reinhard).

03/2011

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Histoire internationale

La Brigade Piron en Normandie

6 juin 1944 ! Ce jour-là, la Normandie est le théâtre de la plus formidable opération aéroportée, navale et aérienne de tous les temps, avec pour objectif la Libération de la France, de l'Europe, occupées depuis quatre ans par l'Allemagne nazie. Sur le rivage, cinq têtes de pont sont reliées les jours suivants. De mi-juin au 20 août, la bataille de Normandie permet la libération de la plus grande partie de la province. Cependant, une large zone, la Côte Fleurie, entre l'Orne et l'estuaire de la Seine, est toujours occupée. Le 17 août, les Alliés lancent l'opération Paddle dont l'objectif est la libération de cette zone. Cette opération est assignée à la brigade belge libre ou encore "brigade Piron" , du nom de son chef, le lieutenant-colonel Jean Piron. La brigade est placée sous le commandement du major-général Richard N. Gales, le commandant la 6e division aéroportée britannique. Forte de ses 2 300 hommes et de ses 500 véhicules, la brigade Piron est constituée de trois compagnies indépendantes, alliant mobilité et puissance de feu. Entre le 17 et le 31 août, la brigade va opérer le long de la route côtière, de Ranville à Honfleur, avec ses unités motorisées, et sur la route Troarn-Pont-l'Evêque avec l'escadron blindé ; puis l'ensemble de la brigade passe la Seine, entre La Meilleraye et Rouen. Destinée à délivrer Le Havre, elle est finalement appelée pour remonter en Belgique... et libérer Bruxelles. C'est cette odyssée, marquée de durs combats face à un ennemi qui a conservé toute sa pugnacité, que proposent de retracer les auteurs. L'ouvrage présente un rappel de l'histoire de la brigade, depuis sa création en Angleterre en juillet 1940, et le récit de la campagne de Normandie. Des annexes sont réservées à un moment de mémoire, à la commémoration de la libération de Bruxelles et à un parcours du souvenir, d'Arromanches aux rives de la Seine. L'ouvrage est illustré de nombreuses photographies et documents.

07/2014

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Poésie

Oeuvres complètes. Edition limitée

Faire d'une "oeuvre petite et fermée comme un poing" (Pierre Michon dixit) quelque chose qui ressemble à un livre : délicate entreprise. Car il faut aussi que le livre ressemble à l'oeuvre et ne tire pas sa forme de vieilles routines. Rimbaud a fait imprimer Une saison en enfer et à peu près rien d'autre. L'invention éditoriale est donc permise. Subdivisions, périodisations, classifications et déclassements ont parfois fait de l'éditeur un biographe déguisé ou un commissaire-priseur. Or, s'il s'est lui-même essayé à des regroupements, Rimbaud n'a jamais fini le travail. L'achever pour lui - distribuer ses oeuvres dans des cases entérinées par l'usage ou imaginées pour l'occasion -, c'est plaquer des catégories posthumes sur une énigme vivante. Sous l'intitulé Ouvres et lettres - mais A la recherche d'une voix aurait été un titre acceptable -, cette édition présente l'oeuvre (en prose et en vers) dans sa continuité (et ses ruptures), selon une chronologie avérée ou conjecturale. De chaque poème on offre, successivement, les différentes versions connues, y compris celles que Rimbaud a insérées dans ses lettres. La typographie varie selon qu'on donne à lire un manuscrit autographe ou une copie, voire une publication non autorisée par l'auteur. Puis viennent les lettres écrites par Rimbaud entre 1870 et 1875 (dont les lettres du "voyant", bien sûr), avec à nouveau, le cas échéant, les poèmes qui y sont inclus et qui peuvent donc être lus, cette fois, dans leur contexte. Tout ce qui suit est hors d'oeuvre. Sous l'intitulé Vie et documents paraît la "Chronologie", qui est habituellement placée en tête des volumes de la Pléiade. On y glisse, à leur date, les lettres écrites par Rimbaud de 1878 ("J'arrive ce matin à Gênes. . ".) à sa mort. On propose en outre un choix de documents ; ils ne dissipent pas le mystère, tout au plus en dessinent-ils les contours. Mais qu'y a-t-il de plus énigmatique chez Rimbaud ? Son silence ? ou bien plutôt sa voix ?

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Travaux professionnels (Bac pr

Prévention Santé Environnement 1re/Term Bac Pro - Livre + Licence élève Acteurs de Prévention Livre

Cet ouvrage consommable propose tout le contenu de Prévention Santé Environnement pour les classes de 2de, 1re et Tle dans la collection Acteurs de prévention. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. >> Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous - Cette collection est proposée au choix sous la forme d'une pochette de 2de et une pochette de 1re/Tle, ou d'un tome unique rassemblant 2de, 1re et Tle. - En 1re et Tle, on retrouve une préparation à l'examen avec méthodologie et sujets complets inédits. - Un glossaire des notions clés et des fiches méthodologiques sont aussi proposés. Structure d'un chapitre - Une situation de départ, ancrée dans le quotidien de l'élève ou liée à un fait d'actualité, décryptée par la méthode QQOQCP. - Des activités avec des documents variés et de nombreuses vidéos. - Des pistes de travail numériques pour mettre les élèves en activité de façon motivante, avec un repérage des compétences Pix mobilisées. - En fin de chapitre : une page de synthèse avec un aide-mémoire, un schéma-bilan, et un quiz interactif ; ainsi qu'une évaluation. En plus dans cette nouvelle édition du tome unique 2de/1re/Tle - L'évaluation par compétences est mise en place grâce à un sujet proposé à la fin de chaque module. - La diversité des approches permet aux enseignants une plus grande liberté pédagogique : repérage du travail à l'oral, des activités numériques, ou du travail de groupe. - Une synthèse audio et une synthèse rédigée sont proposées en plus de la synthèse illustrée afin de s'adapter à différents profils d'apprentissage. - 2 escape games pour retravailler les notions du programme de façon ludique en fin de 2de et en fin de 1re.

04/2023

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Mondes fantastiques

La Malédiction des os d'argent

Brise la malédiction avant qu'elle ne te brise. Quand l'obscurité s'abat, une nouvelle légende s'élève... Née dépourvue de magie, Tamsin a passé son enfance mise à l'écart tandis que son frère adoptif Cabell et leur tuteur Nash partaient à la chasse aux reliques enchantées. Lorsque ce dernier disparaît mystérieusement, elle décide d'aider son frère dans ses quêtes, au péril de sa vie. Sept ans plus tard, une rumeur circule dans les souterrains magiques de Boston... Avant sa disparition, Nash aurait trouvé un puissant anneau issu de la légende arthurienne, capable de briser n'importe quelle malédiction. Toutes les communautés magiques de la ville veulent mettre la main dessus. C'est une aubaine pour Tamsin car elle seule peut retracer les derniers pas de son tuteur, et cet anneau permettrait de libérer Cabell d'une terrible malédiction dont il souffre depuis toujours. Mais sans magie, elle n'est pas de taille à affronter ses concurrents. Elle accepte alors l'aide d'un autre chasseur de reliques et d'une jeune sorcière. De Boston à Avalon, ils plongent ensemble dans un monde de magie noire et découvrent un secret qui pourrait bien réveiller les fantômes du passé... Traduit de l'anglais par Antoine Monvoisin "Un mélange de magie, de danger, de romance et de chagrin d'amour. La Malédiction des os d'argent vous plonge dans un monde de légendes et de nostalgie que vous ne voudrez plus quitter. ' Leigh Bardugo, autrice de La Neuvième Maison et créatrice du Grishaverse. " La Malédiction des os d'argent est un livre à lire absolument, parfait pour tous ceux qui ont déjà voulu pénétrer au coeur d'un mythe. ' Stephanie Garber, autrice des sagas Caraval et Il était une fois un coeur brisé. " La Malédiction des os d'argent est absolument légendaire. ' Jennifer Lynn Barnes, autrice de la saga The Inheritance Games.

10/2023

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Poésie

Ma chanson est une ambulance

Henri Etienne Dayssol fut un militant de la première heure pour le renouveau de la culture occitane néanmoins depuis longtemps il écrit en français pour la raison, dit-il, qu'il pense avec les mots de cette langue. Amoureux de la mer il vit en Corse à Bastia et participe à la vie culturelle de l'Ile. C'est un adepte de la scène qui met son écriture à l'épreuve des lectures publiques. Cette pratique l'a conduit à écarter le discours inintelligible ou l'emploi systématique des pieds et des rimes. Bien souvent, obéissant au poème, il préfère l'assonance convoquée à bon escient et le rythme syncopé sans briser la mesure. Il ajuste les sonorités à la voix qui habite le texte et cède volontiers au plaisir de chahuter le sens jamais évacué. Il en appelle à l'émotion mais son lyrisme est légitime : c'est celui du for intérieur confronté à la vie. De ces choix naît une poésie secourable et modeste : le sait-elle mais elle a dans ses gènes la résistance à l'élitisme et aux logiques du marché qui mettent à terre sans contredit la vitale expression des peuples. Voici, à ce propos, ce que l'auteur dit de lui-même : "Si tant est que je sois poète c'est au titre d'homme ordinaire, poète comme tout le monde : la poésie dans son principe c'est l'affaire de tous". Et donc il veut que ses poèmes soient des plus accueillants raison pour laquelle plutôt que l'excès d'oxymores l'ellipse et les tournures compliquées il fait siens le parler simple et les mots les plus communs. De son point de vue si l'intime est universel l'accès le plus sérieux à son partage c'est le langage familier. Il porte en lui dans sa matière et dans ses formes la proposition d'une écriture poétique revitalisée et concernante ; alors c'est ce langage tout naturellement qu'il invite avec nous à la fête des mots.

06/2022

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Décoration

Coco Chanel

Elle a tout inventé : les tailleurs gansés, les accessoires qui deviennent bijoux, les tenues liberté pour des femmes irrévérencieuses, des parfums très parisiens qui ont conquis le monde, et surtout une mode, un style : le sien. Mais, un soir de 1971, l'une des indomptables du siècle tire sa révérence. Coco Chanel s'éteint seule dans sa chambre du Ritz. Ce monstre sacré, tellement inscrit dans son époque qu'on a parlé des " années Chanel ", a connu une existence tourmentée. Issue d'une famille de forains sans le sou, orpheline à douze ans, élevée sévèrement par des religieuses dans un couvent de Corrèze, rien ne prédisposait la jeune Gabrielle Chanel à devenir l'égérie des " années folles ". Rien n'annonçait que la couturière aux doigts d'or allait enflammer Deauville, Biarritz et Paris, révolutionner la silhouette des femmes, séduire l'intelligentsia de son temps, envoûter Cocteau, Colette, Picasso, Diaghilev, Stravinsky, ni même vivre des passions tumultueuses avec un cousin du Roi d'Angleterre, un neveu du tsar ou un poète surréaliste. Royale et généreuse, impétueuse et colérique, la petite auvergnate devenue étoile de la mode, ne manqua pas non plus d'accrocs dans la trame de sa vie : des drames sentimentaux à répétition, la surprenante fermeture de sa maison de couture à l'aube de la guerre puis son tout aussi inattendu retour à la mode à l'âge de soixante et onze ans, un caractère que ses admirateurs disaient " affirmé " mais les mauvaises langues " infernal "... c'est tout cela Coco Chanel. Un personnage hors du commun dont les revers passionnent autant que les succès, dont le nom est devenu tout un symbole. Riche de la consultation de sources inédites et d'entretiens avec d'importants témoins ayant connu Coco Chanel, Henry Gidel écrit, dans cette Grande Biographie, le roman vrai d'une femme qui a parcouru avec éclat les trois quarts du XXe siècle.

01/2006

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Littérature étrangère

Qui sait ? Peut-être même que c'est bien...

Le récit limpide, presque consciencieux et documentaire et de la maladie et de la mort de la mère de l’auteur, atteinte d’un cancer du sein à l’âge de 54 ans. Le livre commence par une fin annoncée puis, au compte-rendu de la maladie se mêlent les souvenirs heureux d’une enfance à Berlin-Est dans les années 70-80, dans une famille d’intellectuels dont la mère, magique, documentariste aux studios de films de RDA, est le pilier. A travers une série de tableaux de souvenirs anodins, le récit pudique- que l’humour aussi garde de toute effusion sentimentale-, retrace la vie de la mère dont le père, un scientifique, juif, disparut en 1943 sans laisser de traces, sauf quelques gênes à risques qui expliquent le type particulièrement virulent de cancer du sein dont la mère est atteinte. La quête des origines, dans laquelle le fils a accompagné sa mère, trouve son terme in fine : la communauté juive de Berlin lui refusera une place dans le joli cimetière où elle aimait errer. Mais se dessine, surtout, le portrait d’une femme cultivant de ses ascendances les traditions essentiellement culinaires et dotée d’une joie de vivre qui affecte même sa pensée de la mort : «Qui sait ? Peut-être même que c’est bien… » dit-elle. Le lecteur est ainsi touché tour à tour par l’implacabilité du sort et la sollicitude du jeune homme qui prend en charge la maladie de sa mère tandis que les changements drastiques subis par le pays dans les deux dernières décennies défilent en toile de fond sur un mode proche du très acclamé “Good bye Lenin”. Cette «auto - non fiction» dont la simplicité d’écriture résiste à la gravité du thème, s’inscrit dans la lignée de grands textes comme Le Malheur indifférent de Peter Handke ou Le livre de ma mère d’Albert Cohen.

09/2011

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Histoire et Philosophiesophie

Les animaux ont-ils une culture ?

Les éléphants vont au cimetière, nous dit le chanteur. Les baleines chantent pour se parler. Les abeilles se parlent en dansant. Les chimpanzés fabriquent des outils. La corneille de Nouvelle-Calédonie, aussi. Et le chien est tellement intelligent... L'animal nous fascine parce que nous ne le comprenons pas. Il se parle, oui, mais ne nous parle pas. Alors nous parlons à sa place. Faute d'avoir accès à son esprit, nous plaquons nos comportements sur les siens pour tenter de les expliquer. Nous voulons donc l'animal intelligent parce qu'il fait des choses qui ne sont pas toutes des réflexes. Pour le scientifique, c'est plus compliqué. S'il sait ce qu'est un langage, il n'a aucune définition exclusive de l'intelligence. S'il peut décrire rigoureusement un comportement, il n'a pas beaucoup de moyens de savoir si l'animal en a conscience. Alors, lorsque Damien Jayat lui demande " et la culture, les animaux en ont ? ", la réponse est embarrassée. Beaucoup de primates, de cétacés et d'oiseaux se comportent comme s'ils avaient appris à le faire. Pas les espèces, mais des populations : d'un endroit à l'autre, d'une population à l'autre, le comportement, le langage, est différent. N'est-ce pas là la preuve qu'une culture existe chez certains animaux ? Dans ce livre, Damien Jayat expose des cas et les analyse en suivant la démarche contradictoire des scientifiques. Avec beaucoup d'humour, une fort belle plume et une gentille ironie, il remet tout en cause et, en premier lieu, notre prééminence humaine. Nous ne sommes sans doute pas seuls à être... cultivés. " On n'hérite pas que des gènes, une maison de campagne et quelque vieille bague de mariage. On hérite aussi un ensemble de règles, de savoir-faire, de traditions, on hérite toute une culture en fait. À notre manière. Comme le font un si grand nombre d'animaux... " Un voyage troublant et joyeux à la rencontre de notre condition animale...

06/2010

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Pléiades

Oeuvres complètes

Faire d'une "oeuvre petite et fermée comme un poing" (Pierre Michon dixit) quelque chose qui ressemble à un livre : délicate entreprise. Car il faut aussi que le livre ressemble à l'oeuvre et ne tire pas sa forme de vieilles routines. Rimbaud a fait imprimer Une saison en enfer et à peu près rien d'autre. L'invention éditoriale est donc permise. Subdivisions, périodisations, classifications et déclassements ont parfois fait de l'éditeur un biographe déguisé ou un commissaire-priseur. Or, s'il s'est lui-même essayé à des regroupements, Rimbaud n'a jamais fini le travail. L'achever pour lui - distribuer ses oeuvres dans des cases entérinées par l'usage ou imaginées pour l'occasion -, c'est plaquer des catégories posthumes sur une énigme vivante. Sous l'intitulé Ouvres et lettres - mais A la recherche d'une voix aurait été un titre acceptable -, cette édition présente l'oeuvre (en prose et en vers) dans sa continuité (et ses ruptures), selon une chronologie avérée ou conjecturale. De chaque poème on offre, successivement, les différentes versions connues, y compris celles que Rimbaud a insérées dans ses lettres. La typographie varie selon qu'on donne à lire un manuscrit autographe ou une copie, voire une publication non autorisée par l'auteur. Puis viennent les lettres écrites par Rimbaud entre 1870 et 1875 (dont les lettres du "voyant", bien sûr), avec à nouveau, le cas échéant, les poèmes qui y sont inclus et qui peuvent donc être lus, cette fois, dans leur contexte. Tout ce qui suit est hors d'oeuvre. Sous l'intitulé Vie et documents paraît la "Chronologie", qui est habituellement placée en tête des volumes de la Pléiade. On y glisse, à leur date, les lettres écrites par Rimbaud de 1878 ("J'arrive ce matin à Gênes. . ".) à sa mort. On propose en outre un choix de documents ; ils ne dissipent pas le mystère, tout au plus en dessinent-ils les contours. Mais qu'y a-t-il de plus énigmatique chez Rimbaud ? Son silence ? ou bien plutôt sa voix ?

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Sciences PCEM

Atlas d'anatomie humaine

Depuis plus de 25 ans l'Atlas d'anatomie humaine Netter est l'atlas de référence internationale. Le succès de cet ouvrage réside dans la qualité et la beauté du travail du Dr Frank H. Netter ainsi que du Dr Carlos A. G. Machado parmi les plus grands illustrateurs médicaux au monde. Ensemble ces deux médecins-artistes au talent unique mettent en évidence le corps humain du point de vue du clinicien. Plus de 50 images radiologiques soigneusement sélectionnées permettent de relier l'anatomie illustrée à l'anatomie vivante pour aider à la compréhension et à la pratique quotidienne. Cette 7e édition s'enrichit de nombreux contenus la rendant encore plus didactique : - Nouvelle section "Vue d'ensemble des systèmes" offrant une vue complète de l'anatomie des vaisseaux des nerfs et des lymphatiques. - Plus de 25 nouvelles illustrations du Dr Machado présentant les structures anatomiques ayant une implication clinique (les gaines fasciales du cou les veines profondes de la jambe les bourses de la hanche et la vascularisation de la prostate) ainsi que des zones difficiles à visualiser comme la fosse infratemporale. - Nouveaux tableaux cliniques à la fin de chaque section régionale qui se concentrent sur les structures ayant une signification clinique élevée. Ces tableaux fournissent des résumés rapides organisés selon les systèmes du corps humain et précisent dans quelles illustrations ces structures sont les mieux visibles. - Plus de 50 nouvelles images radiologiques utilisant les nouveaux outils d'imagerie médicale. Ces clichés ont été sélectionnés selon des critères d'utilité pour les étudiants apprenant l'anatomie. Enfin cette 7e édition donne accès aux compléments en ligne français - planches à légender QCM avec réponses commentées ainsi que 100 cas cliniques - et à l'ensemble des compléments en ligne américains via le site Student Consult - nouveaux modèles tridimensionnels (3D) vidéos de dissections planches de dissections commentées ainsi que des planches supplémentaires. L'Atlas d'anatomie humaine Netter est l'ouvrage de référence indispensable à tous les étudiants en médecine ; il les accompagnera durant toutes leurs études.