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Hygge & Kisses

Extraits

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Poésie

Dioptre

Un dioptre est une surface qui sépare deux milieux transparents qui ne dévient pas la lumière à la même vitesse. Phénomène optique que Carol Snow applique à la mémoire, à la façon que l'on a d'accéder à ses souvenirs, qui parfois se réfléchissent, parfois se dévient, se défilent. Réflexions, reflets, halos, "ondes arrêtées" , Dioptre, dans le prolongement d'Artiste et modèle (Unes, 2019) avec lequel il partage ses références picturales (Bacon, Moore, Cézanne...), est un livre d'images : "imagine te souvenir" dit Carol Snow qui découpe, à la façon de Matisse, des silhouettes dans le vif de la couleur, en suivant une sorte de respiration de la lumière sur la mémoire. Motifs familiers, les collines, le jardin, le ponton, les poèmes captent des images brèves, ponctuelles, parfois superposées, et les maintiennent sur la page en facettes, en éclats qui composent la projection de la vie, comme un temps qui se dépose avec la sensualité de la lumière sur la peau. Poèmes de sensations visuelles, mais également tissés de voix, de phrases ressurgies, de discussions familiales, où affleure l'intimité avec la mère, et l'évocation difficile du père. C'est ce fil, voire ce lien qu'il faut remonter, comme on clarifie une image sous la surface de l'eau. Carol Snow remonte dans ses souvenirs avec une étrange solitude, qui ne semble pas douloureuse, avec une précision du langage qui emprunte à la précision de la position des corps dans la danse, et à la spiritualité asiatique. Une façon de "placer le regard" aussi justement que le corps pour capter la lumière de ces souvenirs troubles, confus, qui se dérobent et dévient les rayons de la conscience, nous perdent dans des illusions d'optique. Précision recueillie, car "l'espace est fait de silence" , et qu'elle repousse le désordre, arrange la mémoire comme un jardin, aborde les instants avec délicatesse, puisque on ne franchit pas la surface des événements passés - on ne franchit pas le dioptre - au-delà d'une certaine inclinaison. Remonter le fil malgré une "mémoire blessée" , et certains éclats du passé difficiles à percer, à retrouver, résistent, autour de la figure du père. La lumière ne franchit pas toutes les surfaces.

01/2023

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Poésie

La Petite plage

Version augmentée de deux textes suivants, parus depuis lasortie de "La Petite plage" , dans des revues de poésie : "La rade etl'Indien d'Amérique" : http : //pierre. campion2. free. fr/prouteau_larade. htm etLes Machines, les Livres : "https : //www. terreaciel. net/Les-Machines-les-Livres-texte-de-Marie-HeleneProuteau#. ZBq_dPaZNPZ Préface de Mona OZOUF La Petite plage est pourMarie-Hélène Prouteau un point d'ancrage essentiel, réel et revisité enimagination par celle qui n'y réside plus. Elle arpente dans ce livre ceterritoire premier face à la mer, lieu de tous les enchantements dans lesrochers et les vagues de grand vent. Au fil du temps et de ses retoursen ce lieu se sont tissés des liens étroits entre ce "finistère portatif" , lesémotions qu'il suscite et la découverte de sensibilités d'artistes divers quiont marqué l'auteure. Musiciens comme Yann Tiersen qui compose non loin de là, àOuessant, inspiré par le fracas des vagues ; peintres comme Gauguin et He Yifuvenu de Chine et poètes comme Victor Segalen ou François Cheng. Chacun, à leur façon, féconde un regard neuf sur la petite plage. A travers lesyeux du peintre chinois, c'est une autre petite plage qui apparaît, toute enbrumes et pastels ; à travers ceux de Gauguin, le travail des goémoniers d'hierfait surgir la grande vague du japonais Hokusai. Passer devant un mégalithe estl'occasion d'imaginer Segalen arrivant de Brest où il soigne les blessés de 1918et de se remémorer ses poèmes de Chine, "Stèles du chemin de l'âme" . D'autres visiteurs surgissent : Michèle Morgan en 1939 tourne Remorques sur unemusique de Roland-Manuel. Roland Doré, le maître-sculpteur landernéen du 17èconnu pour ses calvaires arrive à cheval. C'est la belle histoire des champs delin bleus qui resurgit. Nous remontons encore le temps avec ces moines duprieuré médiéval qui pratiquaient le devoir d'hospitalité pour les démunis, occasion d'avoir une pensée pour le drame de Lampedusa. La grand-mère y faitretour sur un moment où, avec la mort du fils en 1944, l'histoire familiale etla grande Histoire se rejoignent dans la douleur.

07/2024

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Développement durable-Ecologie

L'avenir des simples

"On a bien compris que l'objectif des "multi-monstres" (multinationales, Gafa, oligarchie financière) était de nous décérébrer, de squatter par tous les moyens notre esprit pour empêcher l'exercice d'une pensée libre, nous obligeant à regarder le doigt qui pointe la lune, ce qui est le geste de tout dictateur montrant la voie à suivre, de nous rendre dépendant des produits manufacturés, des services et des applications en tout genre, nous dépossédant ainsi de notre savoir-faire qui est leur grand ennemi, un savoir-faire à qui nous devons d'avoir traversé des millénaires, du jardinage à la cuisine en passant par le bricolage, l'art savant de l'aiguille et du tricot et la pratique d'un instrument de musique au lieu qu'on se sature les oreilles de décibels. Reprendre son temps, un temps à soi, reprendre la possession pleine de sa vie. Et pour échapper à l'emprise des "multi-monstres" , utiliser toutes les armes d'une guérilla économique, montrer un mépris souverain pour leurs colifichets : "votre appareil ne nous intéresse pas" , graffite le capitaine Haddock sur un mur. Contre les transports, la proximité des services, contre l'agriculture intensive empoisonneuse, des multitudes de parcelles d'agro-écologie, ce qui sera aussi un moyen de lutter contre l'immense solitude des campagnes et l'encombrement des villes, contre la dépendance, la réappropriation des gestes vitaux, contre les heures abrutissantes au travail, une nouvelle répartition du temps, contre les yeux vissés au portable, le nez au vent, et l'arme fatale contre un système hégémonique vivant de la consommation de viande, le véganisme. Car nous ne sommes pas 7 milliards, mais 80 milliards, à moins de considérer que tout ce bétail qui sert à engraisser nos artères ne respire pas, ne mange pas, ne boit pas, ne défèque pas. Il y a plus de porcs que d'habitants en Bretagne, et quatre-vingt pour cent des terres cultivées dans le monde le sont à usage des élevages, pour lesquels on ne regarde pas à la santé des sols et des plantes. Renoncer à la consommation de viande et des produits laitiers, c'est refroidir l'atmosphère, soulager la terre et les mers de leurs rejets toxiques, se porter mieux, envoyer pointer au chômage les actionnaires de Bayer-Monsanto et en finir avec le calvaire des animaux de boucherie pour qui, écrivait Isaac Bashevis Singer, "c'est un éternel Treblinka". J.R.

03/2020

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Esotérisme

Rhedae, la cité des chariots. L'écrit qui motiva les recherches de l'abbé Saunière à Rennes-le-Château

Histoire du comté de Razès et du diocèse d'Alet et sa région paraît en 1880, au moment où l'abbé Saunière est en poste à Alet (il ne sera affecté à Rennes-le-Château qu'en 1885, bourgade où Louis Fédié situe formellement Rhedae, l'antique et mythique place forte des Wisigoths). Il est avéré aujourd'hui que Saunière rencontra Fédié à maintes reprises, à l'occasion de terrains de recherche que Fédié effectua à Alet entre 1878-79, date de l'écriture de l'ouvrage. Au prix d'un travail considérable, Fédié tenta de convaincre à la sortie de son livre les milieux scientifiques locaux, encore sceptiques, de l'existence de Rhedae et de son importance historique dans le comté de Razès. Pour autant, cet ouvrage fondamental a longtemps été négligé, pour ne pas dire écarté, par les chercheurs de l'affaire de Rennes-le-Château, davantage attirés à décrypter l'oeuvre de Boudet pour trouver la clef de l'énigme de Rennes qu'à vérifier les écrits de Fédié, voyant en lui l'oeuvre d'un archéologue amateur. Un jugement sévère qu'il convient aujourd'hui de nuancer. D'une part, les recherches archéologiques ultérieures menées dans le secteur à l'occasion de chantiers de terrassement et la construction de la route menant au village permirent de vérifier les assertions de Fédié écrites, rappelons-le, avant l'arrivée de Saunière et le déclenchement de l'affaire de Rennes. Ensuite, par les nombreux liens qui peuvent être tissés aujourd'hui entre l'ouvrage de Boudet et celui de Fédié (mêmes systèmes de signification, même profusion d'allégations environnementales ou historiques difficilement vérifiables, mêmes graphies (les Franks, par exemple), même projet d'emporter la révision du jugement historique de la communauté scientifique de leur temps, etc.), tout porte à croire aujourd'hui que le livre de Boudet et celui de son ami Fédié constituent en réalité les deux faces d'une même pièce... Les deux érudits locaux étaient-ils liés par un secret ? Et si oui lequel ? Cette nouvelle édition de la notice de Louis Fédié a été soigneusement préparée afin d'en assurer un confort de lecture optimal et permettre au lecteur de percevoir les nombreuses allusions à peine voilées que comporte encore ce texte qui n'a pas fini de livrer tous ses secrets...

05/2017

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Première guerre mondiale

Traces rupestres de combattants (1914-1918)

Pendant la Grande Guerre, les combattants occupent durablement des carrières souterraines dans l'Aisne et dans l'Oise qui leur servent d'abris et de cantonnements. Ils réalisent sur leurs parois calcaires des milliers de graffiti, gravures et bas-reliefs. Cent ans plus tard, notre recherche entendait interroger cet énorme gisement de témoignages rupestres qui nous autorise à l'élever à la fois au rang de phénomène et de source directe. Quelle est la nature de ces traces, leur intérêt, leur originalité mais aussi leurs limites ? Contribuent-t-elles à porter un regard nouveau, dans les domaines de l'histoire sociale et culturelle qui questionnent les combattants de la Grande Guerre ? Et dans ces domaines, mettent-elles en lumière des différences significatives entre Français, Allemands et Américains ? De nombreux auteurs de traces furent d'abord animés par une préoccupation de nature existentielle en s'identifiant dans la guerre, dans le temps, dans l'espace ou dans la société, essentiellement par le biais de graffiti linguistiques identitaires. Des combattants s'affirmèrent également dans la guerre en l'illustrant ou en montrant le sens et les ressorts de leur engagement dans le conflit. Les traces rupestres apportent aussi des éléments de réponse à l'une des questions que pose la Première Guerre mondiale : comment expliquer que des hommes aient "tenu" pendant quatre ans malgré des conditions de vie et des expériences souvent pénibles voire épouvantables ? Ces témoignages mettent ainsi en évidence le recours à "des béquilles" qui ont parfois aidé les hommes à traverser les difficiles épreuves du conflit. Il s'agit des liens sociaux tissés avec les camarades au sein des groupes primaires, de l'esprit de corps qui exalte la fierté d'appartenir à une communauté d'armes, du patriotisme et du recours à une foi parfois teintée de superstition. Une dernière grande préoccupation a été, pour une partie des auteurs, de chercher une. échappatoire à la guerre, d'oublier pour quelques instants leurs difficiles conditions de vie. Se soustraire de la guerre s'oppose a priori à une volonté de s'affirmer à travers elle, mais cette échappatoire peut également contribuer à comprendre comment ces hommes ont réussi à traverser les difficiles épreuves qu'ils rencontrèrent. Des combattants exprimèrent sur les parois des creutes leurs rêves, leurs fantasmes, leurs frustrations ou une simple façon de se détacher de la réalité vécue, sans doute aussi pour mieux l'accepter et la supporter.

07/2021

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Théâtre

Ecrits sur le théâtre. Tome 2, Edition revue et augmentée

L'aventure de Vsevolod Meyerhold des années 20, c'est celle d'un artiste qui s'engage résolument et rapidement aux côtés de la Révolution, parce qu'il ne peut séparer révolution politique et révolution théâtrale. Son " Octobre théâtral " ouvre la scène à la rue, au travail corporel (biomécanique) et à l'analyse politique. L'étude des grandes traditions commencées dans les années dix s'approfondit. Le plateau devient un laboratoire, esthétique et politique, où l'on expérimente et élabore des techniques complexes, où l'on prend tous les risques. On verra, dans ce volume fortement augmenté, les incroyables obstacles rencontrés dès 1918 à Moscou par Meyerhold pourtant membre du parti communiste, les fermetures ou menaces de fermeture de son théâtre, ses polémiques violentes avec ses disciples, les liens tissés avec E. Vakhtangov... On comprendra mieux l'intérêt pointu porté par le metteur en scène aux " neurosciences " de son époque et son approche scientifique et musicale du jeu d'un acteur-poète. Meyerhold remet en cause, radicalement, tout le théâtre. Il dénude la scène en y installant la machine à jouer constructiviste, il utilise les techniques de cirque, de cinéma, et toute son immense culture plastique et musicale. Il pratique collage et montage dans un travail dramaturgique poussé sur le grand répertoire classique russe - ce qui lui permet de regrouper autour de lui de nouveaux auteurs (N. Erdman). 1917-1930, c' est aussi la période de collaboration avec V. Maïakovski, " l'ami bien-aimé ". Avec le suicide du poète, Meyerhold perd un de ses grands soutiens. Une corde se brise et l'on parle déjà de cette chose suspecte que serait le " meyerholdisme "... Cet ouvrage dont la construction nouvelle cherche à rendre toute l'effervescence créatrice de l'artiste-chercheur, curieux de tout et présent sur tous les fronts, se termine sur cette date tragique. Quatorze spectacles dont pas un ne répète l'autre en quatorze ans à peine - sans compter les travaux de laboratoire, les projets avortés (neuf au théâtre et au cinéma), la participation à des spectacles réalisés par d'autres. Des textes de critiques ou de collaborateurs ont été introduits dans ce livre pour que le lecteur puisse se faire une meilleure idée des spectacles et des débats passionnés qu'ils soulevèrent. Ce corpus " étranger " complète le corpus meyerholdien - proclamations, manifestes, interventions, exposés, entretiens, cours, conférences, programmes de travail, articles - produit dans le feu de l'action. Meyerhold crée et parle beaucoup en ces années-là, d'où les guillemets qu'il faudrait sans doute mettre à " Ecrits " sur le théâtre pour ce tome 2. " Le trésor " disait S. Eisenstein en parlant des archives de son Maître qu'il eut par la suite le courage de cacher. Pour nous aussi, sans aucun doute, encore un trésor... Béatrice Picon-Vallin.

09/2009

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Actualité et médias

La ruée vers l'Europe. La jeune Afrique en route pour le Vieux Continent

Trump a été élu en agitant la menace d'une "invasion" qui n'aura pas lieu : depuis dix ans, plus d'immigrés mexicains sont retournés dans leur pays qu'il n'y a eu de nouveaux arrivants. A l'inverse, entre l'Europe et l'Afrique, la pression migratoire va crescendo : l'UE compte 510 millions d'habitants vieillissants, l'Afrique 1,25 milliards dont 40 pour cent ont moins de 15 ans ; en 2050, 450 millions d'Européens feront face à 2,5 milliards d'Africains (d'ici à 2100, trois sur quatre personnes venant au monde naîtront au sud du Sahara). La démographie est implacable. La jeune Afrique ne peut que se ruer vers le Vieux Continent. L'Europe comptera dans trente ans entre 150 et 200 millions d'Afro-Européens (9 millions aujourd'hui). Comment gérer un tel flux migratoire, qui va être au coeur des débats des prochaines décennies ? Stephen Smith aborde ici le sujet en "dé-moralisant" le débat, à partir de la rationalité des faits et en s'affranchissant des oeillères idéologiques (l'irénisme humaniste fait en la matière autant de dégâts que l'égoïsme nationaliste). Il démontre, entre autres : que ce ne sont pas les plus pauvres qui émigrent : les jeunes qui peuvent quitter le village pour la ville, puis la ville pour la capitale, puis le continent pour le monde, sont les forces vives des pays de départ, les espoirs de l'Afrique "émergente". Les plus pauvres sont vissés à leur village et les plus riches vivent - très bien - sur place ; que la jeunesse démographique des sociétés subsahariennes amenuise leur chance de consolider des systèmes démocratiques ; que vouloir faire de la Méditerranée la douve d'une "forteresse Europe" en érigeant des remparts - des grillages, un mur d'argent, des Etats policiers en première ligne... - autour du continent de l'opulence et de la sécurité sociale est une illusion ; que le "co-développement" est une aporie : il vise à retenir les pauvres chez eux alors qu'il finance leur déracinement (les pays riches versent une prime à la migration en aidant des pays pauvres à atteindre le seuil de prospérité à partir duquel un nombre croissant de leurs habitants disposent des moyens pour partir s'installer ailleurs) ; qu'une diaspora tardant à se dissoudre dans son pays d'accueil encourage à venir d'autres immigrés qui, sans elle, ne se mettraient pas en route ; que l'Europe, et singulièrement la France, ne pourra durablement conjuguer ses valeurs et sa politique d'immigration, sous peine de laisser triompher chez elle un populisme "nativiste" : elle sera contrainte de renoncer à sa prétention morale (la rançon payée à des autocrates pour endiguer les flux migratoires s'accommode mal de l'angélisme proclamé) et d'abandonner son modèle social, le souci d'équité et l'Etat-providence.

02/2018

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Romans historiques

Lucrèce Borgia. La Princesse du Vatican

" Si les hommes connaissaient les raisons de ma peur, ils seraient en mesure de comprendre ma douleur. " Lucrèce Borgia Dès son plus jeune âge, Lucrèce Borgia, la fille illégitime du pape Alexandre VI, est connue pour être d'une beauté envoûtante. Alors que la menace d'une invasion française gronde, son père la force à épouser Giovanni Sforza pour des raisons politiques. Lorsqu'elle découvre la vérité brutale derrière cette alliance, Lucrèce a recours à tout son esprit, toute sa ruse et tout l'amour de son frère, César, pour en réchapper. Plus tard, mariée en secondes noces avec un prince de Naples, la jeune femme goûte enfin au bonheur conjugal jusqu'à ce que des accusations scandaleuses de meurtre et d'inceste s'accumulent contre elle. Dès lors, Lucrèce ne cessera de se battre pour contrer le funeste destin imposé par le sang qui coule dans ses veines. Pour les fans de Philippa Gregory et d'Alison Weir. C. W. Gortner signe un drame historique viscéral sur la plus célèbre des familles de la Renaissance. Entrée dans la légende comme une séductrice impitoyable, Lucrèce Borgia était-elle vraiment une meurtrière incestueuse ou une femme de pouvoir déchirée entre sa famille et sa survie ? " L'Italie de la Renaissance prend vie sous nos yeux. C. W. Gortner propose une vision érudite et captivante des scandaleux Borgias. " Alison Weir " La Princesse du Vatican est un récit de passion, d'intrigues politiques et de pouvoir toxique. Minutieusement documenté et finement ciselé, ce roman emmène les lecteurs dans le monde perfide des Borgias - l'une des familles les plus dysfonctionnelles de l'Histoire -, et donne vie à leur figure féminine dominante : Lucrèce. Cette plongée vertigineuse au sein de la dynastie la plus sombre de Rome est captivante. " Allison Pataki " Des recherches impressionnantes, un décor foisonnant, et une habile mise en relief de cette époque turbulente rendent cette lecture fascinante. " Margaret George " Un portrait sensible de femme maltraitée par la vie et par l'Histoire... Gortner a parsemé ce roman d'impressionnants détails historiques, soigneusement tissés à la trame du récit. " Historical Novels Review " Un drame à la Shakespeare : des meurtres, des mensonges, des tromperies et des trahisons. " Kirkus Reviews " La Princesse du Vatican est un roman savoureux... Meurtres, passion, inceste, trahisons : tous les ingrédients qui forment une bonne histoire sont là, et dosés avec une efficacité redoutable. " January Magazine " La Princesse du Vatican nous immerge dans le monde dynamique et parfois terrifiant de la Renaissance. C'est un portrait merveilleusement évocateur d'une jeune femme aux prises entre la jalousie, les rivalités familiales et les plans de vengeance. C'est la fiction historique dans ce qu'elle a de meilleur, écrite par un maître du genre. " Patricia Bracewell.

02/2023

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Musicologie

Fragmente-Stille, an Diotima de Luigi Nono

Luigi Nono (1924-1990) est l'un des compositeurs les plus importants de l'après-guerre. Aux côtés de Boulez et de Stockhausen, il participe à une véritable reconstruction de la musique en s'appuyant sur l'héritage sériel de l'école de Vienne. Sa singularité au sein de l'avant-garde musicale de l'époque tient à ses engagements éthiques et politiques, qui le conduisent à adhérer au Parti Communiste Italien, dont il devient une figure dominante. Ses oeuvres se veulent "engagées" , au sens sartrien du terme : elles témoignent d'événements historiques tragiques comme le nazisme (Il canto sospeso), la Shoah (Ricorda cosa ti hanno fatto in Auschwitz), l'arme atomique (Sul ponte di Hiroshima), la guerre du Vietnam (A floresta é jovem e chesa de vida), et bien d'autres encore. Cet engagement l'éloigne des scènes musicales institutionnelles et le conduisent à se tourner vers les moyens électro-acoustiques. La musique de Luigi Nono est chargée d'une expressivité intense et cherche en même temps des voies nouvelles, aussi bien musicales que dans l'alliance avec d'autres arts (notamment dans ses deux opéras), et dans sa présentation : il organise de nombreux concerts dans les usines ou sur les places publiques, qui se terminent par de longs échanges avec les auditeurs. Au milieu des années 1970, il se remet profondément en question, ce qui l'amène vers d'autres sources d'inspiration et vers l'exploration des moyens nouveaux fournis par la live-electronics, tout en maintenant ses exigences musicales, éthiques et politiques. Le quatuor à cordes Fragmente-Stille, an Diotima est l'oeuvre qui inaugure cette nouvelle période créatrice. Présentée le 2 juin 1980 à Bonn par le Quatuor LaSalle, qui l'avait commandée, l'oeuvre modifie radicalement l'idée que l'on se faisait du compositeur ; elle a un fort impact sur les jeunes compositeurs et est souvent jouée par de nombreux quatuors. L'oeuvre est une immense méditation traversée de gestes éruptifs, une suite de moments (Fragmente) dans lesquels le silence (Stille) joue un rôle essentiel. La Diotima du titre renvoie à une figure du roman par lettres Hypérion de Friedrich Hölderlin et au nom qu'il donna à la femme aimée en secret. La partition comporte, sous les portées, des fragments de poèmes de Hölderlin que les musiciens doivent lire de façon muette tout en jouant. Au plus profond de l'intime, Nono interroge la nature du son et du silence, sa relation à l'époque, qui fait écho à celle vécue par Hölderlin. Chaque sonorité est ciselée, prolongée sur des durées inhabituelles, prise dans des relations énigmatiques et fascinantes, qui confèrent à l'oeuvre un caractère de cérémoniel, loin de la tradition du genre. La richesse sonore du quatuor répond à une richesse sémantique foisonnante : outre les écrits de Hölderlin, Nono fait référence à Maïakovski et Lili Brick, Kafka, Beethoven, Verdi, Scherchen, Maderna... Laurent Feneyrou démêle tous ces fils tissés les uns avec les autres, comme il démêle ceux de la construction musicale, retraçant la genèse de composition en s'appuyant sur toute une série d'esquisses et de documents publiés ou inédits. Il replace ce quatuor dans le contexte politique de l'époque et approfondit le lien à Hölderlin. Ainsi éclaire-t-il l'oeuvre de l'intérieur dans une approche à la fois historique, esthétique et analytique. C'est le premier livre en français sur cette oeuvre.

11/2021

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Cinéma

Héros N° 2 : X-Men. Saga en pleine mutation !

Héros no2 : Le mook qui renaît de ses cendres X-Men, une saga en pleine mutation " Nous assistons maintenant aux prémices d'un nouveau stade de l'évolution. Ces mutations apparaissent à la puberté et sont souvent déclenchées par le stress. " Jean Grey se tient grave et solennelle, comme l'exigent les circonstances. Les sénateurs ont tous les yeux braqués sur elle, la mine dubitative. Certains affichent même leur dégoût ouvertement. C'est que l'évolution a toujours été redoutée, induisant l'inévitable résistance au changement. Charles (non pas Xavier mais) Darwin en sait quelque chose : à l'instant où il publie L'origine des espèces en 1859, il s'attire les foudres des plus hautes instances. L'humain ? Un parent du singe ? Voilà qui est tout bonnement absurde et insultant, clament haut et fort les créationnistes, qui n'entendent pas répondre aux lois naturelles ou sociologiques, mais aux seules lois divines. D'autres scientifiques s'interrogent : pour accepter l'idée - aussi violente qu'une Terre plate qui deviendrait soudainement sphérique -, encore faut-il démontrer l'existence d'un chaînon manquant. Cette peur d'une théorie de l'évolution est-elle cependant irrationnelle ? Après tout, il est bien question de " sélection naturelle " , celle d'individus mieux adaptés à un environnement lui-même changeant. Et cette sélection est intrinsèquement liée à la véritable hantise : celle de l'extinction des espèces. Enfin, l'ouvrage de Darwin enfante des démons potentiels, toujours candides et innocents au départ, inhumains à l'arrivée : Francis Galton, cousin du chercheur, accouchera pour sa part des premières théories eugéniques, dont on sait ce qu'il adviendra, notamment dans le cadre de travaux menés dans la plus grande horreur par les nazis... Taquinant l'arrogance et la condescendance, sachant le public avec lui, le sénateur Kelly toise Jean. C'est un politicien, un tacticien, il sait parfaitement que les grands discours noient les idées. Aussi donne-t-il dans l'abrupt et pose la question le plus simplement du monde, espérant ainsi déstabiliser Jean : " Les mutants sont-ils dangereux ? " Jean vacille et bafouille une réponse malheureuse : " C'est injuste. Un mauvais conducteur peut être dangereux. Tous les mutants qui ont révélé leur condition ont provoqué peur, hostilité et même violence. C'est pourquoi j'exige du Sénat qu'il vote contre l'immatriculation des mutants. " Le sénateur Kelly a des arguments implacables : quid de cette jeune fille apte à traverser les murs ? Et si elle entrait dans le coffre fort d'une banque ? A la Maison Blanche ? Ou même chez nous ? Et imaginons un mutant capable de lire et d'influencer nos pensées ? Nous sommes en 2000 au moment où X-Men de Bryan Singer sort sur les écrans. Le monde n'a pas encore été bouleversé par les attentats du 11 Septembre. Cette idée de ficher les individus parce que présumés dangereux s'apprête à flirter avec un passé nauséabond comme jamais. La fiche S, pour " Sûreté de l'Etat " , découle de la " Liste S " , puis " Fichier S " , mise en place sous le gouvernement Vichy en 1942... Ce qui nous renvoie à la séquence d'ouverture sidérante de ce film de " super-héros " : un petit garçon, arborant une étoile jaune, arraché des mains de sa mère aux portes grillagées d'un camp de concentration. Ce même petit garçon qui, cinquante ans plus tard, énoncera : " Nous représentons le futur, pas eux. Ils ne comptent plus " , en parlant de nous. D'un côté comme de l'autre, l'intolérance engendre le pire. Si tout un chacun regarde les films de super-héros, il n'est pas toujours aisé de s'y retrouver dans les univers tentaculaires tissés par les éditeurs américains depuis les années 1960. Le mook Héros, au rythme des sorties en salle, se propose de resituer les super-héros dans leur contexte, d'exposer leurs origines et de dégager les principales étapes clés et problématiques liées à leurs univers.

06/2019

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Romans historiques

Les aventures de Jack Aubrey Tome 3 : Le port de la trahison ; De l'autre côté du monde ; Le revers de la médaille ; La lettre de marque

Troisième volume de la saga maritime de Patrick O'Brian, que le film Master and Commander avec Russell Crowe fit connaître à un large public. Comprend les titres : Le Port de la trahison, De l'autre côté du monde, Le Revers de la médaille et La Lettre de marque. Préface de l'écrivaine Christel Mouchard. TROISIEME VOLUME DE LA SAGA JACK AUBREY : La Valette, port sur l'île de Malte, constituant un bastion britannique en Méditerranée, serait-il le port de toutes les trahisons ? Chaque fois que Jack Aubrey appareille pour une mission délicate, les Français, ennemis de toujours, se tiennent en embuscade... La Surprise navigue ensuite vers le Pacifique pour venir à bout d'une frégate américaine, le Norfolk, qui sème la terreur chez les baleiniers anglais. Mais le navire de Jack Aubrey, après plusieurs décennies de loyaux services pour la Couronne, est condamné. Jusqu'à ce que, grâce à Maturin, ami plein de ressources, La Surprise entame de nouvelles aventures... Le Port de la trahison La Valette - port de Malte constituant un bastion britannique en Méditerranée - est le port de toutes les trahisons, les vraies et les fausses. Pour ce qui est des vraies : chaque fois que Jack Aubrey appareille pour une mission délicate, que ce soit en mer Rouge, en Adriatique ou vers le mystérieux port barbaresque de Zambra, les Français se tiennent en embuscade. Il y a forcément un traître à La Valette. Quant aux fausses trahisons : quels sont les véritables liens qui se sont tissés entre le docteur Stephen Maturin et la sublime Laura Fielding ? De l'autre côté du monde L'autre côté du monde, ce sont les immensités du Pacifique telles que le fameux navigateur James Cook les a explorées lors des trois expéditions menées entre 1768 et 1778. Depuis, seuls des baleiniers britanniques fréquentent ces eaux, et justement, la puissante frégate américaine Norfolk est en train de les détruire les uns après les autres, s'emparant de leurs précieuses cargaisons. L'Amirauté envoie Jack Aubrey et sa fidèle Surprise au secours des intérêts de la Couronne. Le Revers de la médaille Non seulement la bonne vieille Surprise, le navire de Jack Aubrey, est venue à bout de la frégate américaine qui semait la terreur chez les baleiniers anglais du Pacifique, mais elle profite de son voyage de retour en Angleterre pour capturer un redoutable corsaire franco-américain. Mais une fois à terre, Jack Aubrey se laisse prendre à une manipulation politico-financière qui l'amène à être poursuivi pour fraude en Bourse. La Lettre de marque L'incroyable s'est produit : Jack Aubrey, le héros national, a été condamné pour fraude en Bourse ; il est même passé au pilori et bien entendu exclu des listes d'avancement de la Royal Navy. Seule consolation : la Surprise, que son grand âge condamne au retrait du service, est rachetée par Stephen Maturin (qui vient de bénéficier d'un bel héritage) et armée pour la guerre de course. Mieux, elle est dotée d'une " lettre de marque " qui la charge d'une mission spéciale pour le compte de la Couronne. UN CLASSIQUE DE LA LITTERATURE MARITIME : Découvrez la nouvelle édition des Aventures de Jack Aubrey. Ces romans historiques vous plongeront dans un univers maritime à l'époque des guerres napoléoniennes. Maître à bord est le premier tome de la saga maritime de Patrick O'Brian, que le film Master and Commander avec Russell Crowe fit connaître à un large public. Ce volume comprend les romans suivants : Le Port de la trahison, De l'autre côté du monde, Le Revers de la médaille, La Lettre de marque. Ce livre d'aventure a été préfacé par l'écrivaine Christel Mouchard. Plongez dans un roman historique passionnant et dépaysant. Les Aventures de Jack Aubrey est un livre d'aventure de Patrick O'Brian présenté par Dominique Le Brun et préfacé par Christel Mouchard. PATRICK O'BRIAN, UN ECRIVAIN MARQUE PAR LA MER : Né en 1914 en Irlande, Patrick O'Brian est mort le 2 janvier 2000. Après avoir écrit de nombreux poèmes, nouvelles et romans et traduit en français de grands auteurs (Simone de Beauvoir, Joseph Kessel, Louis Aragon ...), il inaugure en 1969, avec Maître à bord, une remarquable saga maritime qui fait référence. Ce livre d'aventure est préfacé par Christel Mouchard. Après une année passée sur un voilier de 8, 50 mètres à l'est de la Méditerranée et en mer Rouge, elle a travaillé dans la presse et l'édition. Elle écrit sur le thème de l'aventure au féminin depuis 1985 (notamment Aventurières en crinoline, Seuil, 1985, et Elles ont conquis le monde, les grandes aventurières, 1850-1950, Arthaud, 2006). Son dernier livre, L'Aventurière de l'Etoile, (Tallandier, 2020) est un essai biographique sur Jeanne Barret, passagère clandestine de l'expédition Bougainville.

04/2024