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Natale

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Littérature étrangère

La Saison du serpent

Lorsque la tragédie vient dévaster sa vie après la mort accidentelle de son mari Joe, Nance fuit sa ville natale du Wisconsin et se crée une nouvelle existence dans l'Ouest. Cette jeune femme est éthologue, une scientifique spécialisée dans les serpents à sonnette. A présent installée à Lewiston, Idaho, dans une maison dominant la Snake River, et mariée à Ned Able, un directeur d'école, Nance se sent enfin en paix. Elle part fréquemment dans la nature sauvage de Hell's Canyon pour y chercher ces reptiles, aimant se confronter aux dangers naturels. En surmontant de tels risques, Nance pense se protéger d'autres malheurs et devenir invincible, croyant qu'on peut surmonter la peur et contrôler les risques en étant préparé, en connaissant son sujet. Un jour qu'elle revient dans leur demeure, Nance ne s'aperçoit pas tout de suite des changements imperceptibles qui s'opèrent en la personne de Ned. C'est à ce moment que sa sœur cadette, Meredith, apparaît en ville pour finalement s'installer. Une autre nature de Ned Able apparaît alors. Il subit des transformations que Nance refuse de reconnaître jusqu'à ce qu'avec l'aide de sa sœur, elle soit amenée à voir ce qui se dissimule sous la peau. Mais rien ne peut laisser présager jusqu'où Ned ira pour contenir ce passé, ni où ses souvenirs effrayants le conduiront lorsqu'il trouvera comment assouvir son obsession. Le climat oppressant qu'organise Claire Davis par son investigation originale dans les ténèbres de l'esprit humain est un coup de force : elle parvient à mettre sur pied un huis clos dans les grands espaces de l'Ouest. Incarcérés dans l'immensité naturelle des montagnes, les personnages sont ballottés entre drame psychologique et thriller. Chaque événement, chaque description d'un élément de la nature ou du détail d'un être, est une chape de plomb à ciel ouvert. L'atmosphère reptilienne de ce roman envoûte les personnages comme le lecteur.

10/2008

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Faits de société

Une poupée qui dit non

Enlevée à dix-huit ans par des Tsiganes dans sa Bulgarie natale, Galina Valkova devient l'esclave d'un clan mafieux. Prostitution, racket, trafic d'êtres humains... Pendant quatre longues années, contrainte et forcée, elle partage leur quotidien et devient la favorite de leur chef. Dans un pays gangrené par la corruption, celui-ci impose sa loi et fait régner la terreur. " Quand je regarde en arrière, ce dont je suis stupéfaite, c'est de l'insensibilité que cette vie avait développée en moi. J'étais devenue comme lui. Je n'éprouvais plus rien. Et c'est cela qui me fait le plus mal, aujourd'hui encore. Il ne m'a pas seulement battue, violée, vendue et privée de ma dignité en me prostituant. Il m'a aussi dépouillée de tout ce que j'avais d'humain. Il a fait de moi un monstre. Il m'a façonnée à son image. " Après plusieurs tentatives de fuite, la chance lui sourit enfin à la faveur d'un séjour en France. En témoignant devant la justice française, elle fait lourdement condamner deux de ses proxénètes. Va-t-elle pouvoir enfin vivre libre ? Et de quoi ? On la félicite et on la laisse quitter seule, sans ressources ni protection, le palais de justice de Toulouse. La voilà abandonnée à elle-même, en situation précaire sur le territoire français alors que son témoignage lui interdit tout retour en Bulgarie par crainte de représailles... Pendant deux ans encore, la prostitution, l'alcool, la drogue la retiennent prise au piège jusqu'à ce que, au prix d'un effort surhumain, grâce à une association et à quelques amis, elle parvienne à s'en extraire et à témoigner par ce livre. Une poupée qui dit non relate l'incroyable parcours d'une jeune femme fragile et combative, résolue à tout braver pour enfin vivre libre et dans la dignité.

03/2006

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Théâtre

Maria Casarès. L'étrangère

Maria Casarès incarne à elle seule plus d'un demi-siècle de théâtre et de cinéma français. Née en 1922, à La Coruña, elle est la fille du Premier ministre de la République espagnole, qui sera condamné à trente ans de prison par contumace. Contrainte de fuir, en compagnie de sa mère, la menace franquiste qui se précise, Maria trouve refuge à Paris, où son génie de la scène se révélera - elle n'a que dix-neuf ans - et lui fera atteindre des sommets qu'elle ne quittera plus. Arrachée à sa Galice natale, dont elle gardera toujours la nostalgie, longtemps privée d'un père que les événements mondiaux contraignent à fuir à Londres, et d'une demi-sœur retenue en Espagne pendant dix-huit ans par la dictature, Maria semble vivre sans repères. Elle multiplie les conquêtes et ne pose jamais ses valises. Un homme, peut-être, un seul, eût été en mesure d'apporter un semblant de sérénité à sa vie ; l'homme qu'elle aima le plus, après son père : Albert Camus. Mais Camus meurt bien trop vite. Maria ne trouvera pas la paix. A la scène, la comédienne semble animée d'une énergie inépuisable. Dans les premiers films de Marcel Carné ou de Bresson ; dans le cinéma onirique de Cocteau ; dans les pièces philosophiques de Sartre, morales de Camus, absurdes de Pirandello ; dans l'invention du Théâtre National Populaire de Vilar ou dans la création du Festival d'Avignon ; en Europe ou en Amérique latine ; avec Gillibert, Chéreau, Lavelli, Sobel, Maria est partout. Le temps passe, les genres et les modes se fanent, elle demeure. Fondée sur l'étude de nombreux documents inédits, de coupures de presse et de témoignages, voici la première biographie de l'une des plus grandes actrices de l'histoire de notre théâtre, qui optera finalement pour la nationalité française, après un retour frustrant en Espagne, en 1975.

04/2005

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Littérature française

Ainadamar. La fontaine aux larmes

La " Guerre civile espagnole " se déclenche après le coup d'Etat de Franco, le 18 juillet 1936. A peine un mois plus tard, le grand poète et dramaturge Federico García Lorca est arrêté dans sa province natale de Grenade et lâchement abattu par des ressortissants d'extrême droite, en compagnie de deux banderilleros anarchistes et d'un instituteur, fervent défenseur de l'école publique. Serge Mestre, dans ce très beau roman choral, retrace le parcours qui a mené ces quatre hommes à leur exécution sommaire et collective, au petit matin, près de Fuente Grande, baptisée à l'époque par les Maures Ainadamar, autrement dit la Fontaine aux larmes. Tous à leur façon - Federico García Lorca à la tête d'une troupe de théâtre universitaire -, ils étaient impliqués dans la lutte pour le renouveau républicain. En de brefs chapitres alternés, Serge Mestre retrace les sept dernières années de leurs vies, avant ce jour fatal du 18 août 1936. Fin connaisseur de l'oeuvre de l'écrivain andalou, il suit Federico García Lorca dans ses voyages, ainsi que dans ses succès littéraires grandissants : à New York d'abord, où le poète découvre, en même temps qu'une société secouée par la crise boursière, la musique des Noirs de Harlem, ce jazz si proche du cante jondo et de la musique populaire de son pays ; puis, avant son retour en Espagne, à Cuba, Buenos Aires et Montevideo. Dans le même temps, les deux banderilleros anarchistes militent depuis Grenade pour une totale refondation de la politique agraire dans l'ensemble du pays, " la terre est à ceux qui la travaillent ", clament-ils. L'instituteur, lui, se bat pour l'établissement d'une nouvelle république en Espagne, sur le modèle de celle de Weimar. Ces quatre destins parallèles, illustre ou obscurs, sont une formidable évocation du souffle d'espoir et de liberté qui souleva l'Espagne avant qu'elle ne sombre dans le silence.

03/2016

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Beaux arts

Primatice architecte

Bien que Giorgio Vasari ait fait l'éloge de ses constructions françaises et assigné ainsi à Primatice (1504-1570), héritier de Raphaël et de Giulio Romano, une place éminente parmi les architectes de la Renaissance, l'histoire de l'art a tardé à reconnaître son oeuvre. En 1900, Louis Dimier a mis en relief le rôle fondamental qu'avait joué l'architecture dans son itinéraire artistique. Mais tout au long du XXe siècle la recherche ne s'est guère intéressée à cet aspect essentiel de son activité et les organisateurs de la grande exposition de 2004, Primatice maître de Fontainebleau, ont préféré ne pas aborder le sujet. Quand cette exposition vint à Bologne, ville natale de l'artiste, nous avons publié un ouvrage collectif Francesco Primaticcio architetto, le premier consacré à cette problématique. Le présent volume en reprend l'essentiel, c'est-à-dire les contributions concernant l'oeuvre architecturale de Primatice en France, revues par les auteurs et enrichies de réflexions nouvelles. Victimes de l'évolution du goût, la plupart des bâtiments de Primatice, souvent restés inachevés, ont disparu et l'absence de dessins d'architecture autographes rend encore plus difficile l'étude de son oeuvre. Si les caractéristiques du style architectural de Primatice sont encore visibles au château de Fontainebleau et dans la chapelle funéraire de Diane de Poitiers à Anet, les restitutions graphiques, fondées sur la recherche archéologique et l'étude critique des documents, peuvent seules donner une idée des édifices détruits: la fontaine d'Hercule, la grotte du château de Meudon et la Rotonde des Valois. Ces édifices révèlent un artiste de premier rang, créateur d'architectures spectaculaires, promoteur d'échanges renouvelés entre la France et l'Italie, auteur de synthèses originales associant les deux cultures. Cette oeuvre jette une lumière nouvelle sur la réception de la Renaissance italienne en France entre 1540 et 1570 et les métamorphoses du vocabulaire architectural qui eurent lieu pendant cette période. Elle illustre de manière exemplaire la circulation des modèles et des savoirs.

04/2010

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Littérature anglo-saxonne

Demain le soleil

Après Le Chemin parcouru - Mémoires d'un enfant soldat -, le retour d'Ishmael Beah avec un premier roman saisissant. «J'ai une grande admiration pour le courage sans compromis de ce livre, qui prend tour à tour la forme d'une fable, d'une épopée familiale, d'un poème, et qui ne cherche jamais à éviter l'horreur. Ishmael Beah n'oublie pas non plus que la véritable fonction du conte est d'aller droit au coeur. A l'instar de Ben Okri et Chinua Achebe, il lève le voile sur un monde devant lequel aucun d'entre nous ne peut reculer.» Colum McCann «Un roman formidable et mémorable - une histoire de résilience, de survie, et, finalement, de renaissance.» Publishers Weekly «Beah a une force et un lyrisme qui lui sont propres. Même accablés par une multitude d'épreuves, ses personnages gardent espoir d'une façon remarquable et inspirante.» The Washington Post La guerre civile terminée, la petite ville d'Imperi, en Sierra Leone, devrait enfin pouvoir revivre. Kadie, Moiwa et Kainesi, trois anciens revenus les premiers sur leur terre natale, vont s'employer à réveiller l'esprit de leurs ancêtres en attendant le retour des plus jeunes, qui ne tardera pas. Malgré les champs de ruines et les ossements qui jonchent encore le sol, tout le monde est déterminé à reconstruire le village ; Bockarie et Benjamin, tous deux instituteurs, le sont plus que quiconque. Mais le conflit a beau être derrière eux, les dangers continuent à menacer les survivants. La nourriture manque, le travail aussi, et, lorsque la compagnie minière rouvre ses portes, une série de nouveaux fléaux s'abat sur les habitants : alcoolisme, viols, pollution des cours d'eau et accidents tragiques liés à la négligence d'investisseurs cupides... Avec Demain, le soleil, Ishmael Beah signe un premier roman, à la frontière de la fable, d'une grande sensibilité : déchirant, mais jamais dénué d'espoir.

03/2015

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Poésie

Cancionero des temps obscurs. Sang et cendres ; Paisible village, Edition bilingue français-espagnol

César Anguiano Silva, né à Colima, Mexique, en 1966, a étudié les Lettres hispano-américaines à l'Université de sa ville natale. Il publie en 2004 son premier roman, A la deriva (A la dérive) et son premier recueil de poèmes, Los poemas de Safo (Les poèmes de Sapho). En 2013, son livre La sangre y las cenizas (Sang et cendres) est primé en Espagne, à Ségovie, au Concours International de Poésie Jaime Gil de Biedma. Lecteur passionné des classiques et auteur réaliste, César Anguiano a écrit, outre de nombreux romans, plusieurs pièces de théâtre, entre autres Vengando a Pessoa (En vengeant Pessoa) et Delirium Bicentenarium Tremens. Il travaille actuellement à un nouveau recueil et à une grande fresque romanesque où il entend décrire le Mexique des dernières décennies. Jorge Vargas, photographe, réalisateur de courts-métrages et poète, est né en 1990 à Armería, Etat de Colima. Pueblo quieto (Paisible village) est sa première oeuvre poétique. Il s'y distingue déjà comme l'une des voix les plus authentiques et les plus puissantes de la nouvelle génération d'écrivains mexicains. Doté d'un regard infaillible, il s'en sert pour représenter, en images comme en poèmes, la vie et la lutte des Mexicains pour une vie meilleure. Sans nul doute, il faudra suivre le parcours de cet artiste. "Pueblo quieto, igual que La sangre y la ceniza, son dos poemarios que exploran en el verdadero significado de una mal llamada "guerra contra el narco", una reflexión que no sólo incumbe a los mexicanos, sino en cualquier persona interesada en el análisis de los discursos políticos, sea cual sea su lugar de nacimiento o residencia." César Anguiano "Paisible village, tout comme Sang et cendres, sont deux recueils qui explorent, au vrai sens de la si mal nommée "guerre contre les narcos", une réflexion incombant non seulement aux Mexicains, mais aussi à toute personne intéressée par l'analyse des discours politiques, quel que soit son lieu de naissance ou de résidence."

02/2019

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Poésie

Chemins perdus

Maurice Bonnet réunit ici l'intégralité de son oeuvre poétique, dont la qualité d'écriture et l'ironie charment d'emblée par l'humour, l'insolence et l'élégance du style. Tout écrivain finit par apprendre qu'on ne peut jamais aller que de soi à soi, quels que soient les chemins qu'on emprunte. Et en poésie, l'évidence en est éclatante : pour le poète, les chemins perdus constituent l'itinéraire le plus sûr pour se retrouver. C'est ce que pense Maurice Bonnet qui a toujours écrit pour lui-même et un petit cercle d'amis depuis ses années de jeunesse, des chroniques, des nouvelles, des essais. Poète ? Ce livre prouve qu'il l'est, mais il considère ne s'y être consacré que par accès. Parfois, après de longs silences, la poésie s'empare de lui, le submerge irrésistiblement et il ne peut que lui céder car la Muse est impérieuse. Il s'emploie à la satisfaire, entrant, c'est selon, dans la confidence ou le délire. Toute une vie de secrets à demi dévoilés et d'aveux plus ou moins déguisés au service d'une intime vérité. Le premier livre des Chemins perdus et le suivant des Chemins retrouvés couvrent plusieurs décennies. Le Livre de Paul est un parcours initiatique. Juvenis erotica est pour l'essentiel composé de poèmes d'une jeunesse inspirée de chair et de sang. Enfin, l'Ode à ma ville est l'hommage d'un vieil exilé à sa ville natale, telle qu'elle apparaît toujours en sa mémoire malgré de grands changements. Pour Mon petit testament, c'est un hommage à François Villon, poète préféré de l'auteur qui, pour finir, chante l'oubli dans une ballade émouvante. Aujourd'hui, il semble bien que la plupart des Français prennent la fuite au seul mot de poésie. Quel dommage ! Qu'on ouvre seulement ce livre, on y trouvera d'aimables ou de troublants échos.

06/2012

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Religion

Louise du Néant. Ou Le triomphe de la pauvreté et des humiliations suivi des Lettres

Elle se nommait Louise de Bellère du Tronchay. Née en 1639, elle appartenait à la meilleure noblesse de l'Anjou. Comblée de tous les biens de la fortune, de la grâce physique et de l'intelligence, elle brillait dans les petites cours de sa province natale. Longtemps elle louvoya entre projets de mariage et aspirations charitables jusqu'à ce que, vers sa trente-cinquième année, un sermon, proféré par un obscur prédicateur, la précipitât dans une crise de conscience qui la conduisit aux bords incertains de la folie et de la vocation mystique. Enfermée à la Salpêtrière, considérée comme folle par les uns, comme possédée ou comme sorcière par les autres, elle subit les effroyables conditions de vie faites aux internées. Le salut lui vint, toutefois, de quelques prêtres qui s'intéressèrent à elle et reconnurent l'authenticité de son expérience intérieure. On la fit sortir de la basse-fosse où elle croupissait. Elle devint soignante des folles et des pauvres. Elle devint surtout, dans l'exercice de son dévouement et dans l'approfondissement de son rapport à Dieu, Louise du Néant - un extraordinaire exemple d'abnégation personnelle, de rigueur acétique et d'illumination mystique. Son aventure, extérieure et intérieure, est ici doublement rapportée : par la biographie écrite par le jésuite Jean Maillard qui fut son dernier confesseur et dont l'ouvrage fut publié en 1713 et par un recueil de lettres de Louise du Néant qui, de 1679 à 1693, couvrent toute l'étendue de sa carrière. Ces lettres s'imposent, à nos yeux, comme un témoignage curieux de la vie à la Salpêtrière, mais plus encore comme l'une des expressions littéraires les plus remarquables de l'amour mystique. Catherine de Gênes, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila n'ont pas trouvé d'accents plus vivants et plus persuasifs pour traduire, avec les mots de chaque jour, le mystère intime de l'union divine.

01/2006

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Famille

L’émigration basque et béarnaise en Amérique. Histoires familiales en construction

L'Argentine a été la destination de dizaines de milliers de Pyrénéens dont les historiens retrouvent des traces grâce aux registres des agents d'émigration installés au Pays Basque ou en Béarn. Arrivés à bon port, les immigrés ont consacré de longues heures à décrire aux familles restées en Europe, la nouvelle vie dans la Pampa. Les lettres rédigées sur de modestes bouts de papier, ont été gardées comme des trésors pendant des décennies. Les feuillets jaunis transcrits du village d'Ordiarp ou du bourg de Lucq sont ainsi des exemples des correspondances oubliées dans les greniers que les chercheurs décryptent. Comme le montrent la dizaine d'auteurs du livre dirigé par Isabelle Tauzin-Castellanos et Benat Cuburu-Ithorotz, les réseaux informels, les liens de parenté et de cousinage ont favorisé les départs qui concernaient aussi bien des professionnels aguerris comme les travailleurs des métiers du cuir, que des jeunes femmes en quête d'une liberté, loin de la ferme ancestrale. Pour celles qui ont à peine fréquenté les bancs de l'école, "L'amerique" est promesse d'indépendance au nord comme au sud du continent. Le Nouveau Monde a inspiré d'autres fois la mélancolie des poètes de la diaspora basque chantres d'une terre natale bienheureuse, où la pauvreté était compensée par la solidarité. Aujourd'hui, les associations de descendants d'émigrés se sont développées en Béarn, au Pays basque ou dans les autres territoires comme la Corse, les Alpes, l'Aveyron ou l'Alsace, avec une forte émigration au XIXe siècle. Ces groupements bénévoles, consacrés à la généalogie, ont acquis une solide expérience et apportent de précieux conseils pour tisser les liens et entreprendre ensuite le grand voyage dont rêvent les descendants des deux côtés de l'Atlantique. Les auteurs de L'émigration basque et béarnaise en Amérique : histoires familiales en construction, espèrent que la lecture des différents chapitres de ce livre aidera à franchir le pas pour retrouver les lointains cousins et recomposer la mosaïque des histoires familiales transatlantiques.

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Musées français

Musée Fabre. Guide des collections, 2e édition revue et augmentée

Initié par la Société des beaux-arts à la fin du XVIIIe siècle, le musée de Montpellier vit le jour en 1795, à la faveur de la Révolution française qui fit émerger l'idée du musée public fondé sur l'humanisme des Lumières. Mais c'est en 1825, avec le don par François-Xavier Fabre de sa collection, que le musée prit toute son ampleur. Ce peintre montpelliérain, élève de David et lauréat du prix de Rome, vécut durant près de trente ans en Italie où il se constitua une vaste collection de peintures et de sculptures avant d'en faire don à sa ville natale. Cet ensemble d'oeuvres de l'école française et italienne, de la Renaissance au XVIIIe siècle, fut complété en 1836 par le legs d'Antoine Valedau de tableaux du Siècle d'or flamand et hollandais. En 1868 puis 1877, Alfred Bruyas amateur montpelliérain passionné par l'art de son temps, offrit au musée près de deux cents peintures et dessins réalisés par les plus grands artistes du XIXe siècle, Delacroix et Courbet au premier chef. La donation par Pierre et Colette Soulages en 2005 d'un riche ensemble de toiles représentatives de sa carrière est le point d'orgue de cette tradition de dons illustres. Ce guide a pour ambition de proposer une approche renouvelée de ce fonds, grâce à la présentation, aux côtés des peintures les plus célèbres, d'oeuvres nouvelles, acquises depuis les années 2000. Il invite à suivre un parcours dans cette foisonnante collection, à la découverte de l'histoire de l'art européen, de la Renaissance à nos jours, grâce à un florilège d'oeuvres de Véronèse, Rubens, Poussin, Zurbarán, Greuze, Houdon, David, Ingres, Delacroix, Courbet, De Staël, Soulages et des représentants du groupe Supports/Surfaces, tout en mettant à l'honneur un bel ensemble d'artistes natifs de Montpellier : Bourdon, Ranc, Raoux, Vien, Cabanel, Bazille. Bioulès, et bien d'autres.

07/2021

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Littérature française

Hors des clous

Histoire hors normes de ce petit bonhomme simple, né à Nice, parti à la campagne au milieu des poules et des canards, revenant dans sa ville natale à l'âge de 12 ans. Et puis, atteint d'un important traumatisme crânien, il devint, à son adolescence, un antisocial, criant à sa liberté, passant par sa fenêtre, la nuit, pour aller regarder les étoiles au bord de sa belle Méditerranée, où déjà son insouciance s'ancrait en lui, poursuivi par la suite par cette inconscience qui ne le quittera plus. Un procrastineur était né. Une fois adulte, tout en travaillant, il fréquentera ces hommes côtoyant la mort ou la prison, payant très cher ce choix de vie pour lutter contre cette routine qu'il déteste encore, tout en en assumant les conséquences, gardant des séquelles à vie. Il naviguera dans tous les bars-restaurants et discothèques du 06, faisant des rencontres de folie, partageant des brèves de comptoir, se saoulant quelquefois à n'en plus pouvoir, mais toujours droit dans ses bottes. Il montera des expéditions punitives, bravera des hommes pour son respect, en punira certains. La nuit le fascine avec tout ce qui l'entoure, continuant à faire quelques entorses aux lois de la société, au nom du oui et de la parole donnée. Sans oublier ces belles dames d'exception, allant du flirt jusqu'à l'extase de l'amour, rencontrées au fil du temps, trop sacrifiées sur l'autel de la Liberté. Ces écrits sont pour elles aussi, leur demandant de lui pardonner. A ses enfants aussi, faisant bien sûr partie de sa vie, racontant cet amour incroyable ancré dans son coeur et ce bonheur indescriptible d'avoir pu les créer. 69 ans, toujours là à rire et à chanter, à la poursuite d'autres aventures, grisé par l'histoire de sa vie dans l'écriture, ne pouvant la résumer totalement en si peu de lignes. Merci de lire ce petit scribouillard au stylo bic...

07/2022

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Littérature française

Des vérités boiteuses

De retour en Tunisie en 1995, trente ans après que sa famille a quitté le pays dans un climat de terreur, Emile Brami cherche à recoller les morceaux d'une histoire oubliée : celle des juifs de Tunisie. Quête impossible qui se poursuit dans les méandres de sa mémoire, bien plus tard, sur un lit d'hôpital. Mais faut-il croire aux " vérités boiteuses " de cet affabulateur ? La vérité sort de la bouche des menteurs " Je suis issu d'une communauté qui a disparu, ou, pour être précis et s'il faut en croire les manuels d'histoire, qui n'a jamais existé, puisque ses traces furent méticuleusement effacées. " Emile Brami - mais est-ce bien lui ? - raconte comment, en 1964, Victor Brami, son père, dénoncé comme membre du groupe terroriste de la Main rouge par un concurrent jaloux de sa réussite, fut enlevé en pleine nuit par un mystérieux commando. Après trois semaines d'enfermement et de tortures, c'est un homme brisé, mutique, qui sera rendu aux siens. Contraint par la force de quitter leur terre natale pour la France, lui et les siens prendront la route de l'exil, comme tant d'autres familles juives de Tunisie. C'est l'histoire de ce monde " englouti, oublié puis nié " qu'entreprend d'écrire son fils. Une quête impossible, interrompue après un retour douloureux dans ce pays sans mémoire. Presque cinquante ans plus tard, nous retrouvons le narrateur soumis à un obscur protocole expérimental dans un hôpital parisien. Certain de vivre ses derniers jours, il décide de tenir un journal, chronique lapidaire de sa maladie. Lui reviennent alors des souvenirs précis de son enfance, préludes à sa vocation d'écrivain. Serait-ce le temps retrouvé ? Mais comment croire sur parole ce trafiquant de " vérités boiteuses ", obsédé par le besoin de " rendre crédibles ses affabulations " ? N'y a-t-il que le mensonge pour faire passer la vérité en contrebande ?

09/2023

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Histoire de France

Les septennats évanouis ou Le cercle des présidents disparus

Au moment où, pour la vingt-deuxième fois dans son histoire, la France va élire un nouveau président de la République, Gonzague Saint Bris raconte la saga de l'Elysée. Entre l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la IIè République en 1848, et les adieux de François Mitterrand, quatrième président de la Vè République en 1995, c'est tout un panorama politique de plus de cent cinquante ans d'histoire nationale que propose Gonzague Saint Bris, pour le troisième volet de sa triolgie - consacrée à la fin des choses -, entamée par Les Dynasties brisées, bouclant ainsi son cycle Monarchie-Empire-République. Cette vingtaine d'hommes qui jalonnent l'histoire de quatre républiques ont incarné avec plus ou moins de talent et plus ou moins de bonheur la magistrature suprême avant de se tirer en laissant chacun un bilan, un souvenir et parfois... une légende. Quel était leur caractère profond ? Comment ont-ils vécu cette fonction ? Comment ont-ils quitté la scène politique ? Autant de questions auxquelles Gonzague Saint Bris tente de répondre en mêlant le fait historique et l'anecdote, l'érudition et l'humour, l'analyse politique et le talent litéraire. Fidèle à son engagement primordial, l'historien nous entraîne dans une passionnante promenade qui va de la grille du coq au ... festin de pierre. Romancier, essayiste, historien moderne et franc-tireur de la littérature française, Gonzague Saint Bris a publié chez Lattès, avec Vladimir Fédorovski, Les Egéries Russes. Journaliste, homme de radio et de télévision, pionnier des radios libres et créateur des "clips culturels" programmés sur la Cinquième, il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages dont la moitié est consacrée à l'Histoire. Sa biographie de La Fayette a reçu de nombreux prix. Du "Romantisme absolu" à la direction de la stratégie et du développement du groupe Filipacchi Média et à celle du magazine Femme, du ministère de la Culture au conseil municipal de sa ville natale en Touraine, Gonzague Saint Bris poursuit son parcourt à la fois singulier et cohérent.

12/1995

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Romans policiers

Macadam graffiti

Après un divorce difficile, le capitaine de police Gérard Durand est de retour dans sa ville natale. S'il redécouvre les lieux de son enfance avec plaisir, toujours équipé de son appareil photo, rien ne se passe comme prévu. La paisible bourgade est devenue une cité dortoir aux quartiers défavorisés dits sensibles avec en prime une grève des éboueurs qui sévit depuis des semaines et le commissariat, comme l'ensemble de la ville, est sous tension. La cohabitation avec sa mère et sa prise de poste à la tête d'une équipe à la PJ locale s'avèrent également compliquées. La première espère que la vie commune ne s'éternisera pas et pousse son fils à plus de sociabilité, les seconds ne comprennent vraiment pas ce capitaine, étourdi, qui travaille en solo et à l'ancienne et semble plus passionné par la photo que par la résolution des enquêtes en cours. Et pourtant, ce ne sont pas les affaires qui manquent ! Un étrange cambriolage chez un présumé pédophile, une jeune fille retrouvée nue, errant sur les voies ferrées désinfectées de la ville et qui se volatilise une fois à l'hôpital, des chiens abattus déposés dans les poubelles d'un quartier pavillonnaire, des attaques et des agressions de pompiers dans la cité, des émeutes à la mairie... et à chaque fois, à proximité, des graffiti de chauve-souris comme autant d'indices semblant vouloir aiguiller la police. Suivant son instinct, Gérard poursuit la piste de Batman, comme a été surnommé le mystérieux graffeur, gagne petit à petit le respect de son équipe et accepte même de sortir avec une collègue de sa mère. Si côté coeur, cette nouvelle relation se solde par un échec, il peut toutefois se réjouir d'avoir résolu ces différentes affaires et d'avoir lever le voile sur l'identité du vengeur masqué... mais quand après la disparition de ce dernier dans la nature et la réapparition de graffs dans la

05/2022

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Ecrits sur l'art

Michele Ciacciofera : Sans commencement et sans fin

Sans commencement et sans fin est le catalogue accompagnant l'exposition de l'artiste Michele Ciacciofera au Musée d'art contemporain de la Haute-Vienne-Château de Rochechouart en 2021. C'est aussi une "archive de métamorphoses" témoignant d'une oeuvre polymorphe et en constante évolution. Documentant les dix dernières années d'activité de l'artiste italien, l'ouvrage met en lumière sa contribution majeure à la reconstitution (et la revendication) d'un imaginaire transméditerranéen. Son expression visuelle et poétique s'étend à de nombreux domaines tous abordés par Ciacciofera ; qu'il s'agisse de pratiques ou de formes liées à l'artisanat et au théâtre populaire, à l'architecture millénaire, à des concepts mythologiques, à des codes symboliques, voire ésotériques. Des signes distillés sur un chemin multipistes, dérivant entre les ports de Sicile, les montagnes du Rif et les vestiges de Tyr. Au cours de sa vie Michele Ciacciofera a sillonné la terre entière, guidé par le tropisme "des" Sud et cultivant l'esprit du cosmopolitisme. Ses pérégrinations paradoxalement "habitées" sont autant d'occasions de s'immerger dans un écosystème et de laisser son processus de création s'hybrider à son contact. Elles résonnent anachroniquement avec les multiples invasions qui ont façonné la terre natale de l'artiste, celle qui est au carrefour de toutes ses dérives, la Sardaigne : grecque, romaine, arabe, carthaginoise, espagnole... Tous les voyages de Ciacciofera reflètent le rite initiatique permanent des multiples sites archéologiques visités, pierres sondées, alphabets déchiffrés, qui émaillent de leur présence fantomatique les oeuvres de l'artiste. Il crée à la manière d'un archéologue qui ayant examiné une infinité d'objets en toute matérialité, se résout finalement à la recherche de leur aura perdue, plutôt que leur existence purement tangible. Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Musée d'art contemporain de la Haute-Vienne-Château de Rochechouart, du 5 mars au 13 septembre 2021.

09/2021

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Littérature française

Un goût de sapotille

Un goût de sapotille est un roman qui met en scène La vie quotidienne des salariés dans une entreprise fictive en Guadeloupe. A travers le prisme de la société antillaise, ce récit contemporain interpelle le lecteur sur l'ampleur des bouleversements générés par les technologies de l'information et de La communication dans le monde du travail et plus particulièrement, sur les risques de déshumanisation qui y sont liés, au détriment du bien-être quotidien des personnels. Inès, jeune quadragénaire dynamique, a quitté La Guadeloupe quand elle avait six ans pour vivre en région parisienne avec sa mère. Après le décès de cette dernière et en réponse à un profond besoin d'enracinement, elle saisit l'opportunité d'une mutation dans une grande entreprise guadeloupéenne pour retrouver sa terre natale. Passionnée par La riche culture du pays qu'elle redécouvre, la jeune cadre fait preuve d'un optimisme communicatif dans les nouvelles missions qui lui sont confiées et tisse des liens forts avec ses collègues. Pourtant un après-midi, elle reçoit un SMS menaçant en créole. C'est le début d'une spirale qui va bouleverser sa trajectoire professionnelle et personnelle. Et si son univers ensoleillé s'effondrait ? Au fond, tonnait-on vraiment celles et ceux que l'on côtoie au bureau jour après jour ? Tout au long d'une intrigue finement distillée, La narration saisit des fragments d'existence de plusieurs salariés dans La diversité de leurs situations. Comme dans la vie réelle ils s'expriment sur le vif, au gré des turpitudes de la vie en entreprise et des modalités du management en Guadeloupe. S'appuyant sur sa riche expérience de l'entreprise et de ses modes de communication, l'auteure souligne La singularité de La culture antillaise en milieu professionnel. Elle interpelle le Lecteur sur l'urgence de repenser les voies du bien-être et pourquoi pas, du bonheur au travail.

03/2018

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Moyen Age

Le Crépuscule et l'Aube

L'auteur de la saga de Kingsbridge, immense succès international, revient avec un nouveau roman palpitant et addictif dont l'intrigue se situe avant celle des Piliers de la Terre, à l'aube d'une nouvelle ère. En l'an 997, à la fin du haut Moyen Age, l'Angleterre doit faire face à des attaques de Gallois à l'ouest et de Vikings à l'est. Les hommes au pouvoir exercent la justice au gré de leurs caprices, s'opposant non seulement au peuple, mais aussi au roi. Sans l'existence d'un Etat de droit, c'est le règne du chaos Dans cette période agitée, trois personnages voient leurs destins s'entrecroiser. La vie du jeune Edgar, constructeur de bateaux, bascule quand la seule maison dans laquelle il ait jamais vécu est détruite au cours d'un raid viking, le forçant lui et sa famille à s'installer dans un nouveau hameau et repartir de zéro. Ragna, jeune noble normande insoumise, se marie par amour à l'Anglais Wilwulf et le suit de l'autre côté de la Manche. Cependant, les coutumes de la terre natale de son époux sont scandaleusement différentes des siennes. Tandis qu'elle prend conscience que dans son entourage se joue une bataille perpétuelle et violente pour le pouvoir, elle craint que le moindre faux pas n'ait des conséquences désastreuses. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d'érudition qui serait reconnu à travers toute l'Europe. Chacun d'eux à son tour s'opposera au péril de sa vie à l'évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et son pouvoir. Trente ans après la publication des Piliers de la Terre, vendu à plus de 27 millions d'exemplaires dans le monde, Le Crépuscule et l'Aube nous transporte dans une époque historiquement riche dans laquelle se confrontent ambition et rivalité, vie et mort, amour et haine, et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.

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Monographies

Henri Montassier. Peintre en Armagnac

Henri Montassier (1880-1946) quitte sa Bourgogne natale à 21 ans pour Paris, selon les voeux de son père notaire, pour y faire son droit. Mais le jeune homme, artiste dans l'âme, talentueux dessinateur, a un tout autre désir, vivre de sa passion. Il devient l'élève de Luc-Olivier Merson, vit intensément dans le tourbillon de Montmartre parmi ses amis peintres et artistes, Dorgelès, Poulbot, Mac Orlan, Drouart et tant d'autres. En 1907 sa première toile est retenue pour le Salon des artistes français et en 1912 il réalise sa première exposition personnelle à la galerie Reitlinger. Dès lors Henri Montassier enchaîne les expositions. Il connaît rapidement les honneurs et la célébrité. Sa peinture de facture "classique" se vend bien. L'état de ses poumons le rendant inapte à l'armée, il participe à sa façon à l'effort de guerre, illustrant les revues lues au front et des affiches de propagande. En 1918, il épouse Céline, l'amour de sa vie. Mais les cieux s'embrument à la fin des années trente. Bientôt c'est l'exode, la fin des jours heureux, la fin de sa vie d'artiste parisien reconnu. Il se replie en famille dans sa maison du Gers, à Artigau, un hameau en plein Armagnac. Car Céline est d'origine juive. Montassier est convaincu que le Maréchal sauvera la France et protégera les juifs. Pendant ce temps, les jeunes gens de sa belle-famille s'enrôlent dans la France Libre et de la Résistance intérieure... Dès 1942 les illusions de cet homme fatigué et reclus vont commencer à fondre. A partir d'une analyse rigoureuse de la presse de l'époque, de témoignages familiaux et du journal écrit par l'artiste à Artigau, Patrick Laharrague nous fait entrer dans l'intimité d'Henri Montassier, ses doutes et ses tourments. Il nous révèle la part de l'homme face à la création et à l'histoire.

07/2022

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Littérature française

Dormiande. La malédiction de l'ombre

Et si nos sens devenaient des pouvoirs à part entière en fonction des planètes vers lesquelles nous voyageons ? Quelles seraient vos réactions si vous appreniez du jour au lendemain qu'un système solaire, parallèle au nôtre et invisible à nos yeux, existait ? Envisagez-vous la possibilité qu'un Arbre, prodigieux et grandiose, puisse être la source en énergie de ces sphères et qu'il en soit la mémoire vive ? Telle est l'histoire de Versali, de l'Arbre aux merveilles et d'Elina. Elina, solitaire et fascinée par l'Arbre aux merveilles depuis son enfance, quitte sa planète natale Vestigium, pour commencer officiellement la deuxième étape du Cholecte, mis en place à Dormiande, il y a une centaine d'années. L'objectif de cette sélection ? Mettre à l'épreuve des candidats. Un seul sera l'élu, le Horsi. Grâce à son statut, il aura le privilège unique de connaître le secret de l'Arbre aux merveilles et de le protéger. Et cette dernière mission sera de taille, car l'Ombre, après la perte de celle qu'il aime, a lancé une malédiction dans le but de détruire l'Arbre aux merveilles. Donc d'anéantir Versali. Elina réussira-t-elle à la combattre, acceptera-t-elle son destin et d'être celle qu'elle est réellement ? C'est autour de thèmes universels tels que l'amour, la fraternité, la destinée et la quête d'identité qu'une question lancinante se tisse au fur et à mesure des pages : celle du choix. Une jeune femme peut-elle décider de mettre sa vie en jeu pour sauver un Arbre ? Pour déjouer la mort ou par amour, renonceriez-vous à vos valeurs ? Des merveilles peuvent-elles naître de l'Ombre ? Quoi qu'il en soit, le compte à rebours est lancé : Versali mourra ou vivra. Et peut-être qu'Elina aura finalement les mêmes réponses que vous...

11/2021

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Policiers

La Descente de Pégase

Dave Robicheaux se trouve confronté à l’une des situations les plus douloureuses et dangereuses de sa carrière. Une jeune femme énigmatique débarque un jour à New Iberia, en Louisiane, sa ville natale. C’est la fille unique de Dallas Klein, ami de Dave assassiné sous ses yeux vingt ans auparavant lors du casse d’une banque en Floride. Une tragédie qu’il n’a jamais pu oublier.La jeune femme, Trish Klein, joue dans les casinos avec des billets de cent dollars marqués à l’encre rouge. Qui est-elle exactement ? Une fille bien qui a mal tourné ? L’enfant d’une victime qui cherche à venger son père ? Ou une beauté aux mœurs légères qui utilise son pouvoir de séduction pour briser le cœur de Clete Purcel dont les réactions imprévisibles inquiètent son vieil ami Robicheaux ?Et quels sont les liens entre le suicide apparent d’une autre jeune fille « bien » appelée Yvonne Darbonne, brillante étudiante qui aurait participé à une orgie avant sa mort, et la découverte d’un mystérieux cadavre dans un fossé ?Débordé par une succession de meurtres dont les dossiers s’empilent sur son bureau, Dave cherche à comprendre quel rôle y joue un mafieux installé à proximité de la ville.Une fois encore, James Lee Burke tient son lecteur en haleine de bout en bout : en explorant la psyché de ses personnages, il finit par mettre au jour leurs secrets, leurs frustrations, leurs haines et leurs poignantes contradictions. Comme les autres, ce roman baigne dans une atmosphère richement colorée, choquante lors de moments de violence soudaine, mais aussi pleine de mystère et de poésie.Depuis l’adaptation cinématographique de Dans la brume électrique avec les morts confédérés avec l’inoubliable Tommy Lee Jones, la réputation de James Lee Burke a encore grandi, et il compte des milliers d’inconditionnels aux Etats-Unis comme en France.

05/2010

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Actualité et médias

La chasse au Sarko

"Cet homme est fou". "Voyou de la République". "Est-il vraiment si nul ?" "Il abaisse la France". "Une tache sur notre drapeau". Tels sont quelques-uns des propos que l'on entend en boucle dans le monde politico-médiatique depuis qu'un certain Nicolas Sarkozy a été élu président de la République. L'acharnement en politique n'est pas nouveau. Force est pourtant d'admettre que l'on n'a depuis longtemps jamais vu et entendu tant de haine concentrée sur un seul homme. Sarko, ce pelé, ce galeux d'où nous viendraient tous les maux. Ne l'a-t-on pas comparé, à gauche, à Hitler ou à Bernard Madoff ? Et à droite, à un Français qui ne serait pas de souche ? En fait, si Sarkozy suscite autant de réactions aussi allergiques et épidermiques, c'est qu'il n'a cessé de tenter, parfois avec maladresse et désordre, de réveiller une France endormie depuis près de quarante ans par des gouvernements de gauche et de droite qui n'avaient qu'un seul souci : toujours céder aux mécontents. Sarkozy sera le dernier monarque républicain. Il délégitime définitivement la fonction. Il rompt avec l'hypocrisie institutionnalisée. Désormais, pour nous autres citoyens, qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore : "Ni Dieu, ni César, ni tribun" . Sarkozy, inconsciemment ou non, a nommé les maux et nettoyé "au karcher" les mythes d'une France qui ne sait plus depuis longtemps où sont ses repères, ses valeurs et son identité. D'où sa mise à mort. Ce livre se veut feuille de température de la France et de l'Europe, avec Sarko pour thermomètre. Chacun sait : quand on a de la fièvre, on accuse d'abord celui-ci. André Bercoff, journaliste et écrivain, a vu le jour à Beyrouth. Il revient dans sa ville natale, les souvenirs et le réel l'assaillent. Le Liban paisible connaît une nouvelle fois la guerre.

04/2011

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Littérature française

Retour parmi les hommes

En 1916, à la mort d’Arthur, son jeune amant tué au combat, Vincent de l’Etoile, héros d’ En l’absence des hommes, s’est enfui. En Italie, d’abord, puis au Moyen Orient, en Egypte, au Soudan, en Abyssinie sur les traces de Rimbaud, en Syrie, au Liban ; errance de vagabond inconsolable, miséreux et rêveur ; puis c’est la traversée de l’Atlantique dans un bateau d’émigrants, l’Amérique, le New-York des années vingt. Après quelques années de dérive à traîner son deuil à travers le monde, Vincent retourne en France en 1923 ; c’est un peu comme s’il acceptait enfin la mort d’Arthur. Quand il retrouve sa ville natale, il ne reconnaît rien et peine à trouver sa place dans ce Paris des années folles. Son mentor, l’écrivain Marcel Proust, est mort lui aussi. Mais le hasard va le mettre en présence de Raymond Radiguet qui vient de publier Le diable au corps. C’est un très jeune homme, talentueux, brillant, charismatique qui séduit profondément Vincent. L’attrait est réciproque bien que Radiguet soit hétérosexuel. Avec cette énergie et cette joie de vivre qui est la sienne, l’écrivain en vogue, protégé de Cocteau, entraîne son nouvel ami dans les milieux intellectuels parisiens et les folles nuits de Montparnasse. Mais il existe une face sombre de Radiguet. Une fêlure chez ce garçon de vingt ans qui malgré sa gloire éclatante et brutale semble pressentir le sort tragique qui le guette et cette fièvre typhoïde qui va le tuer en décembre 1923. Déambulation hypnotique à travers le monde, qui convoque les fantômes de Kafka, Rimbaud, Nizan ou Dos Passos, voyage solitaire où le héros se perd et se dissout plus qu’il ne se reconstruit, où le déracinement demeure même une fois retrouvées ses racines, ce très beau livre à la fois grave et lumineux, est un chant d’amour déchirant à la gloire des êtres aimés à jamais disparus, un livre sur la douleur vécue comme exil intérieur.

01/2011

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Généralités médicales

Jacques Parisot (1882-1967). Un créateur de l'action sanitaire et sociale

Ce livre présente l'ouvre de l'un des créateurs de l'action sanitaire et sociale moderne. le doyen Jacques Parisot né en 1882 à Nancy et décédé en 196' dans sa ville natale. Professeur de médecine sociale, Jacques Parisot eut le souci de prendre en compte l'arrière-plan social des maladies afin de mieux asseoir une politique de soins efficace et surtout une médecine préventive d'envergure. Il créa dès 1920 l'Office d'Hygiène Sociale (OHS) de Meurthe-et-Moselle, qui préfigurait les directions départementales d'action sanitaire et sociale installées dans tous les départements français après 19-t5. L'OHS mena une lutte efficace contre la tuberculose, la syphilis, la mortalité infantile et plusieurs autres fléaux. Les infirmières visiteuses de l'OHS accomplirent dans la Meurthe-et-Moselle de l'entre-deux-guerres le travail des assistantes sociales d'après 1945. Par ailleurs, la Meurthe-et-Moselle fut à partir de 1930 un département novateur en matière d'assurances sociales. Après 1945 et à la suite de réalisations pionnières en Meurthe-et-Moselle, Jacques Parisot, déjà père de la médecine préventive, introduisit en France la réadaptation, la kinésithérapie, l'ergothérapie, la gériatrie. Il participa à la naissance de l'océanographie et de nombreux organismes de recherche, tels l'INSERM ou l'INRS. Tout en faisant de son département un département pilote sur le plan sanitaire et social, Jacques Parisot occupa de hautes responsabilités nationales et internationales par lesquelles il put donner à ses idées novatrices un rayonnement et des applications très larges. Conseiller de plusieurs ministères durant une quarantaine d'années, il fut aussi président du comité d'hygiène de la SDN à la fin des années trente et l'un des cofondateurs de l'Organisation Mondiale de la Santé dont il présida à maintes reprises les travaux. S'il n'exerça pas la responsabilité politique, ses interventions eurent des effets sur les choix de certains gouvernements.

01/2010

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Critique littéraire

Paulhan Arland. Correspondance 1936-1945

1936-1945 : le sas du siècle. Guerre d'Espagne, Front populaire, menace fasciste, Seconde Guerre mondiale, Résistance, collaboration, Libération, épuration. Les périls se concrétisant de jour en jour, il était intéressant d'observer comment deux hommes, qu'unit une très solide et complexe amitié, vont se comporter dans ce passage à tabac de toutes les valeurs, de toutes leurs valeurs. Marcel Arland ne s'était-il pas déjà penché, à vingt-trois ans, sur " un nouveau mai du siècle ", en posant la question de la mort de Dieu et du rôle de l'écrivain ? Et Jean Paulhan n'avait-il pas publié Le Guerrier appliqué avec pour bande annonce : " L'Origine des guerres " ? Ces quelque trois cents lettres éclairent l'intérieur du sas, tantôt d'une lumière crue, le plus souvent dans une sorte de clair-obscur qu'imposent successivement la précipitation des événements, la chape de l'Occupation et le jeu serré avec le C.N.E. Autre intérêt de cette correspondance : la vie quasi quotidienne de la revue de référence des années trente, La Nouvelle Revue Française. On ne compte plus les lettres où l'on discute sommaire, où l'on mesure l'apport de nouveaux écrivains comme Sartre ou Gary, où l'on pratique Malraux, Gide, Chardonne, Mauriac, Fernandez ou Drieu La Rochelle. Cette lecture croisée nous fait en outre assister à l'élaboration d'œuvres aussi essentielles que Les Fleurs de Tarbes et Terre natale. Le commerce entre les deux hommes est si délié que les divergences de goût - réelles - s'expriment aussi librement que leurs accords, dans une sorte de détente que seule autorise une confiance d'au-delà des mots. Enfin, on suivra de près la chronique privée des familles et des proches. Des lieux - nombreux - d'où elles s'élaborent, les lettres offrent de multiples croquis sur le vif, acerbes ou émus. Concision, fermeté, humour, on a affaire sans conteste à deux maîtres du fragment, lesquels nous livrent ici " l'un des plus beaux monuments épistolaires de l'époque contemporaine " (Jeannine Kohn-Etiemble).

03/2000

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Littérature étrangère

Requiem pour une révolution. Le grand roman de la Révolution russe

Alors qu'il avait immigré, adolescent, à New York pour fuir les pogroms de, sa Russie natale, Alexander Til retourne àPetrograd à la veille de la révolution d'Octobre. Il s'engage dans le mouvement bolchevik, dans l'espoir de transformer la Russie en une société libre et égalitaire. Commence alors un périple mouvementé, qui le voit prendre part à chaque séquence de la grande révolution : idéaliste enflammé, il devient bientôt le témoin, horrifié des atrocités perpétrées au nom de la cause, qui plongent le. peuple russe dans des abîmes de souffrance. Entouré de Lili Ioussoupova, la sublime princesse rouge soeur de l'assassin de Raspoutine -, dont il tombe fou amoureux malgré lui, d'Atticus Tuohy, un mercenaire russo-irlandais au coeur noir; et de Ronzha, poète visionnaire qui a pressenti les purges staliniennes, il avancera pendant plus de trente-cinq ans aux côtés, tour à tour, de Trotski, Lénine et Staline, croyant en eux, doutant d'eux et enfin s'y opposant, toujours s'efforçant de trouver un sens à là marche terrifiante des événements, jusqu'à ce que l'horreur de la réalité. ait définitivement raison de ses roues. Avec sa maîtrise et son brio habituels, Robert Littell associe étroitement l'histoire et la fiction, imaginant un dénouement audacieux pour aider la Russie à sortir de l'enfer dans lequel l'ont plongée la folie de ses dirigeants et les dérives de l'idéologie. Tout au long de cette fresque portée par un souffle d'une rare puissance, initialement parue en 1989, Littell dessine le grand roman de la Révolution russe, comme il donnera, quinze ans plus tard, La Compagnie, son grand roman de la CIA. Et se repèrent déjà ici les traces d'une inspiration qui conduira à son roman consacré au poète Mandelstam, L'Hirondelle avant l'orage, qui mettra en lumière le rôle vital que l'art peut jouer dans la lutte contre le pouvoir.

03/2014

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Suspense

Polar vert - saison 2, Tome 01. La malédiction de l'ours

À la suite du démantèlement du trafic de civelles, Klervi a dû fuir sa côte atlantique natale. En attendant son procès, elle vit dans un camping dans les Pyrénées, sous la protection de Marceau, l'un des deux gendarmes qui chapeautaient son travail d'espionne. Elle s'y fait appeler Claire et, conformément à ce que lui a conseillé le juge, elle réalise un service volontaire dans une association de défense de l'environnement. Marceau, quant à lui, investigue sur le meurtre d'un ours, revendiqué par un mystérieux groupe qui tente de faire pression sur les autorités. Car, dans ce coin de France, sévit un combat acharné  : celui des anti-ours contre les pro-ours. En effet, la réintégration de l'ours n'est pas du goût de tout le monde, notamment des éleveurs, des chasseurs, mais aussi des trafiquants qui voient ainsi la forêt leur échapper. . . C'est d'ailleurs lors d'une sortie en forêt que "Claire", accompagnée de ses deux nouveaux amis, Bulle et Peyo, assiste à une scène qu'elle n'aurait pas dû voir  : des individus cagoulés piègent un ourson, l'endorment et le kidnappent ; ils tuent sa mère, abandonnant là le cadavre après lui avoir prélevé quelques organes. Qui sont ces gens ? Quel est le sens de cet assassinat ? "Le Bureau des légendes version écologique", selon France Info Polar vert, c'est la première série de polars écologiques, saluée unanimement par la critique  : "Télérama", "Phosphore", "Lire", "Ouest France", "Sud-Ouest", "La Dépêche du Midi", la revue "Sang-Froid", France Info, France 3. . . Une fiction documentée et inspirée de faits bien réels. Une deuxième saison qui aborde l'épineux problème de la réinsertion de ours dans les Pyrénées La réintégration de l'ours dans les Pyrénées agite l'actualité et crée des débats passionnés, tout aussi fascinants que cet animal. Le roman réussit à présenter les points de vue des différents acteurs du débat, sans lourdeur, exposant ainsi la complexité de celui-ci et permettant au lecteur de se faire son propre avis.

10/2022

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Théâtre

Arthur de Bretagne. Drame en cinq actes et en prose avec un chant

Ecrit par Claude Bernard quand il avait dix-neuf ans, Arthur de Bretagne était devenu introuvable et méritait d'être réédité. Son romantisme contraste avec l'idée qu'on se fait ordinairement du savant et de sa méthode expérimentale. Arthur, jeune duc de Bretagne, est pris entre les ambitions de Philippe Auguste et celles de son oncle Jean sans Terre, qui finit par l'assassiner. De cette tragédie, Claude Bernard a fait un drame en cinq actes qu'il a rendu plus sombre encore en y ajoutant une intrigue sentimentale de son cru. Spécialiste des Frontières du littéraire (sujet de sa thèse d'Etat), Martine Courtois, qui possède des attaches en Beaujolais, a notamment étudié l'oeuvre de deux "écrivains-médecins", Victor Segalen et Elie Faure. Tout concourait donc à ce qu'elle se penche sur les écrits et la vocation contrariée du grand homme de Saint-Julien-sous-Montmelas. Des recherches de longue haleine, entreprises dans de multiples centres d'archives, lui permettent de nous raconter l'histoire mouvementée de cette pièce, depuis sa composition dans le grenier d'une pharmacie de Vaise, jusqu'à sa publication posthume... Avant son interdiction sur plainte de Madame veuve Bernard. C'est l'occasion pour elle de renouveler considérablement les connaissances que nous avons de la jeunesse de Claude Bernard dans sa région natale : ses études, ses occupations, ses amitiés ; avant d'aborder ses débuts difficiles à Paris, où il finit par abandonner la littérature pour la médecine. Martine Courtois pose également quelques questions judicieuses : Claude Bernard a-t-il complètement renié la littérature, comme on l'a couramment admis ? Qu'est-ce qui a tant fasciné les écrivains de sa génération dans les recherches du physiologiste ? Ne peut-on voir dans Arthur de Bretagne les prémices de l'oeuvre scientifique où l'invention, le sentiment, le drame, l'aventure auront encore leur place ?

06/2013

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Littérature française

Le rire de Laura

Laura a fui Paris pour Strasbourg, sa ville natale, mais c'est dans un hôtel qu'elle se réfugie avec Martin, son fils, qui a failli mourir, un suicide manqué ? Pendant trois jours, Laura, dans un tête-à-tête de plus en plus tendu avec Martin, essaie de le comprendre, de se comprendre, de comprendre. Quatre destins se révèlent à nous, étroitement imbriqués dans un même conflit ; jusqu'où l'amour fou, l'utopie, l'exigence humaine, peuvent-ils aller sans devenir refus de la vie ? Destin de Laura, si absorbée par son amour exclusif pour Théo, son mari, qu'elle n'a pas vu grandir et changer ses enfants... Destin de Théo, brillant chirurgien et séducteur comblé, à la fois rebuté et hanté par le goût d'absolu de Laura... De Martin qui, après son baccalauréat, a quitté le domicile familial et s'est installé chez son professeur, Marc-André. Destin enfin de ce dernier, un utopiste qui, à travers des engagements politiques, a toujours poursuivi le même rêve, et qui a encouragé Martin à s'installer dans sa vieille baraque du XVIe arrondissement avec d'autres jeunes gens pour y créer une communauté. Mais le rêve suivra d'autres voies, Martin se révélera un meneur d'hommes, un "manager" impitoyable qui sèmera inconsciemment le malheur autour de lui : la jeune Ophélie et Marc-André en seront les victimes. A Strasbourg, trois jours durant, Laura, face à un Martin tantôt buté, tantôt complice, dévide l'écheveau de ces destins, tandis qu'à Paris Théo découvre, à la faveur d'un drame, qu'il n'a jamais cessé d'être attiré, tel un aimant, par Laura. Laura qui apprend enfin, au cours de sa dernière nuit à Strasbourg, à prendre son parti de l'ambiguïté de la vie, dans un rire libérateur, un rire qui est une acceptation en même temps qu'un déchirement, un rire tragique et exultant comme le cri qui précède une naissance.

12/1985

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Histoire de la population

l’émigration basque et béarnaise en Amérique. Histoires familiales en construction

L'Argentine a été la destination de dizaines de milliers de Pyrénéens dont les historiens retrouvent des traces grâce aux registres des agents d'émigration installés au Pays Basque ou en Béarn. Arrivés à bon port, les immigrés ont consacré de longues heures à décrire aux familles restées en Europe, la nouvelle vie dans la Pampa. Les lettres rédigées sur de modestes bouts de papier, ont été gardées comme des trésors pendant des décennies. Les feuillets jaunis transcrits du village d'Ordiarp ou du bourg de Lucq sont ainsi des exemples des correspondances oubliées dans les greniers que les chercheurs décryptent. Comme le montrent la dizaine d'auteurs du livre dirigé par Isabelle Tauzin-Castellanos et Benat Cuburu-Ithorotz, les réseaux informels, les liens de parenté et de cousinage ont favorisé les départs qui concernaient aussi bien des professionnels aguerris comme les travailleurs des métiers du cuir, que des jeunes femmes en quête d'une liberté, loin de la ferme ancestrale. Pour celles qui ont à peine fréquenté les bancs de l'école, "L'amerique" est promesse d'indépendance au nord comme au sud du continent. Le Nouveau Monde a inspiré d'autres fois la mélancolie des poètes de la diaspora basque chantres d'une terre natale bienheureuse, où la pauvreté était compensée par la solidarité. Aujourd'hui, les associations de descendants d'émigrés se sont développées en Béarn, au Pays basque ou dans les autres territoires comme la Corse, les Alpes, l'Aveyron ou l'Alsace, avec une forte émigration au XIXe siècle. Ces groupements bénévoles, consacrés à la généalogie, ont acquis une solide expérience et apportent de précieux conseils pour tisser les liens et entreprendre ensuite le grand voyage dont rêvent les descendants des deux côtés de l'Atlantique. Les auteurs de L'émigration basque et béarnaise en Amérique : histoires familiales en construction, espèrent que la lecture des différents chapitres de ce livre aidera à franchir le pas pour retrouver les lointains cousins et recomposer la mosaïque des histoires familiales transatlantiques

01/2023