Recherche

Sándor Márai

Extraits

ActuaLitté

Biographies

Roger Blin. Une dette d'amour

Dans Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot, on découvre le jeune acteur Roger Blin, allongé dans un lit d'hôpital, prêt à mourir. On le retrouve hospitalisé dans le livre d'Hermine Karagheuz, et de nouveau mourant. Entretemps, il aura monté les textes de Samuel Beckett et Jean Genet, enregistré Pour en finir avec le jugement de Dieu avec Antonin Artaud et Maria Casarès, et rencontré Hermine, jeune voleuse de Saint-Germain-des-Prés, vendeuse de petits poèmes écrits sur des bouts de papier avec des fautes d'orthographe, qui bientôt deviendra comédienne. C'est de cette vie qu'il est question ici, des engagements artistiques, politiques et amicaux d'un homme bègue, vus par une femme dyslexique. La traversée d'une époque, de la rive gauche en ruines à la décentralisation, en passant par mai 68, avec l'art pour boussole. Ce qui est très beau dans ce livre, et qui le distingue d'une simple biographie, c'est que la mort de Roger Blin est décrite avec autant de détails et de précisions que sa vie, et l'une comme l'autre sont admirables. C'est l'hypothèse d'Hermine Karagheuz : on meurt comme on a vécu, d'un même feu sacré. Le récit est vif, épuré, vibrant, on traverse toutes les époques très rapidement, on les enjambe, on court, on n'esquive rien pourtant. Quelque chose de ce passé nous emporte, comme il a emporté Roger Blin, et Hermine Karagheuz après lui, qui note les répliques comme s'il s'agissait d'une pièce - la dernière sera : "je n'ai pas faim, merci" . Si être artiste est avant tout une façon d'être au monde, il s'agit aussi de le quitter : l'art est partout, jusqu'au bout. De le donner peut-être, de le transmettre : ainsi ce livre, que Roger a offert à Hermine en lui montrant comment il a vécu et comment il est mort, et que Hermine rend à Roger en l'écrivant vraiment.

06/2021

ActuaLitté

Illustration

Ours blanc. Une illustration imprimée sur un papier de création avec 1 livet autour de l'oeuvre

"Avant d'avoir des amis, les objets de la nature matérielle frappèrent mon attention et émurent mon coeur. Avant de comprendre les rapports de l'homme avec son semblable, je connus, je sentis les rapports de l'homme avec la nature". Entre 1846 et 1853, The Viviparous Quadrupeds of North America est publié en 3 volumes de 150 planches de 56 x 71 cm, imprimées et coloriées à la main par J. T. Bowen de Philadelphie, et 3 volumes de textes. Cette planche 91 a été "dessinée d'après nature par J. W. Audubon" , le fils qui prend souvent à cette époque le relais de son père dont la santé décline et reproduit son style à s'y méprendre, en particulier dans le traitement pictural des décors naturels. Ursus maritimus y est raconté sur douze pages par son cosignataire John Bachman (1790-1874), pasteur luthérien anti-esclavagiste et naturaliste spécialiste des animaux du sud des Etats-Unis, dont le Unity of the Human Race, publié en 1850, contribuera au développement de la théorie de l'évolution. On découvre ainsi que les auteurs, bien qu'ayant exploré les régions septentrionales, se basent honnêtement et quasi intégralement sur les témoignages et descriptions de leurs prédécesseurs : "Nous avons voyagé ensemble, cher lecteur, dans les vallons profonds et les forêts sauvages, par-delà les marais et par-dessus les montagnes, maîtrisé les courants du Mississippi, vogué sur nos vastes lacs et nos côtes interminables, du Labrador au Mexique ; nous avons poursuivi le bison dans les grandes prairies, chassé le daim timide, piégé le castor et pris le renard ; en sommes, nous avons capturé, représenté et décrit la plupart de nos animaux ; mais avec votre permission, nous allons vous envoyer en expédition avec les navigateurs les plus intrépides des mers polaires à la recherche de l'ours blanc, car nous n'avons pas vu ce remarquable habitant des régions glacées de nos côtes évoluer dans ses froids déserts natifs... "

05/2023

ActuaLitté

Autres collections (9 à 12 ans

Amari Tome 1 : Amari et le bureau des affaires surnaturelles

Amari, douze ans, n'a jamais cessé de croire que son frère Quinton, disparu depuis six mois, était vivant. Quand elle découvre une étrange mallette et une invitation à se rendre au mystérieux Bureau des affaires surnaturelles, la jeune fille n'hésite pas. Elle est persuadée que la disparition de son frère a quelque chose à voir avec cette organisation secrète. Quand elle se présente à l'adresse indiquée par l'invitation, elle est reçue par un ascenseur parlant et pénètre un monde magique. Amari y découvre que son frère était un agent de talent. Aidé de sa partenaire Maria Van Helsing, Quinton est responsable de l'arrestation de l'épouvantable magicien Raoul Moreau, le dernier Frère de la Nuit. Ce ne peut pas être une coïncidence ! Amari a le choix : s'engager en tant qu'apprentie, ou tout oublier. Elle décide de rejoindre le département des Enquêtes surnaturelles pour en savoir plus. Malheureusement, lors de la cérémonie d'accueil, elle fait exploser la boule de cristal qui doit amplifier un de ses talents. Sa colocataire de chambre, Elsie, dragon-garou inventive, est devenue génie de l'invention ; l'insupportable Lara Van Helsing est dotée de capacités physiques surhumaines et l'intrigant Dylan Van Helsing devient infaillible... Amari, elle, se découvre magicienne illusionniste, ce qui est de très mauvais augure ; les magiciens sont les ennemis du Bureau ! Son lien de parenté avec Quinton plaide en sa faveur, et Amari peut débuter son apprentissage. Si elle réussit trois épreuves, elle pourra se former en tant qu'agent junior et devra revenir tous les étés. Mais un fidèle apprenti de Moreau menace toujours le monde surnaturel, et ses propres camarades de classe la voient comme est une ennemie. Amari devra faire preuve d'un courage inoui. Car si elle ne va pas au bout de sa formation, elle ne saura jamais ce qui est arrivé à son frère.

09/2021

ActuaLitté

Théâtre

Les Laboratoires. Une autre histoire du théâtre

Ce livre raconte une histoire, une autre histoire du théâtre. C'est une histoire de famille. Le grand ancêtre s'appelle Constantin Stanislavski, qui invente en 1905 un nouvel espace-temps théâtral, "ni théâtre, ni école" : un Studio d'expérimentation dont il confie la direction à son premier fils rebelle, Vsevolod Meyerhold. Ainsi, sur le double modèle des sciences et des arts plastiques, s'ouvre l'ère des laboratoires : un collectif ad hoc y mène, sous la direction d'un maître, un projet de recherche dans différents domaines de la pratique théâtrale, indépendamment de la nécessité de produire un spectacle devant un public. C'est d'abord l'incroyable aventure des Studios du "système" : Leopold Soulerjitski, Mikhaïl Tchekhov, Richard Boleslavski, Evgueni Vakhtangov, et d'autres, mettent à l'épreuve les intuitions de Stanislavski, les révisent, les diffusent à travers le monde. Au même moment, Vsevolod Meyerhold, Edward Gordon Craig, Jacques Copeau, mêlent l'enseignement et la recherche dans une forme réalisée ou utopique d'école expérimentale plus centrée sur "un théâtre théâtral". Dans cette première moitié du vingtième siècle, le mode d'organisation du collectif s'inspire de la communauté artistique ou religieuse, ou bien, comme chez Meyerhold en URSS, de l'avant-garde politique. Après la seconde guerre mondiale, "l'esprit de studio" rejaillit malgré les scléroses et les interdits totalitaires. Maria Knebel, puis Jerzy Grotowski, retrouvent le chemin rigoureux et libérateur du laboratoire, donnant ainsi l'élan aux aventures ultérieures de Peter Brook, d'Eugenio Barba ou d'Anatoli Vassiliev. Suivre cette notion de laboratoire à travers le siècle et les continents, c'est s'intéresser à des aventures singulières, mais aussi tenter de reconstituer une lignée qui, par-delà l'éphémère des spectacles, inscrit le travail théâtral dans le temps long de la recherche, et de ce fait propose les expériences parmi les plus fécondes de celles qui ont émaillé l'histoire du théâtre de 1905 à nos jours.

01/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Power

Dans la Floride d'aujourd'hui, près des marais, Linda Hogan, à travers l'innocence d'une jeune indienne, sa tante plus âgée et le peuple de la Panthère, réactualise un des mythes de Création des Taigas. Omishto - Celle-qui-regarde- a 16 ans. Comme beaucoup de jeunes indiens, pris dans l'étau de la tradition et de la modernité, elle est en proie aux contradictions et aux tourments qui l'assaillent. Omishto demeure entre sa mère occidentalisée, un beau-père qui la maltraite et Ama, sa tante d'élection. Celle-ci vit seule, à la manière indienne, mais en marge des communautés, blanches comme tribales. Un jour, l'animal sacré qu'est le Grand Chat - l'esprit tutélaire de la Panthère - et un terrible ouragan vont bouleverser la vie de la jeune fille et des siens. La tempête va déraciner un arbre millénaire, défigurer cette partie du monde comme l'ont fait déjà les Blancs et, sans manquer d'ironie, le texte le suggère..., comme pour finir le travail. L'ouragan, véritable personnage révélateur de l'état du pays et de ses premiers habitants, évoque le mythe de Création des Taigas et le Pouvoir du Vent. Après la terrible tempête dont la description envoûtante est un véritable morceau d'anthologie, la jeune fille part avec Ama et la voit tuer une panthère. Elle sait que c'est un crime, car l'espèce est menacée et sa chasse interdite. Ama est arrêtée et Omishto montrée du doigt par la communauté blanche. Suivent deux procès, celui de la loi américaine qui acquitte Ama et le jugement des Anciens qui la condamne au bannissement. Avec Omishto, nous vivons le déchirement, le non-sens, l'ambivalence et l'exil du cœur, pour, peu à peu, nous laisser séduire et ensevelir par le mythe. L'œuvre place les Indiens, et ce qu'ils représentent, au rang des espèces menacées face à une forme de destruction bien plus dangereuse qu'un ouragan.

08/2006

ActuaLitté

Histoire internationale

Essor des plantations et subversion antiesclavagiste à Cuba (1791-1845)

Lorsque lui parvint à Madrid où il se trouvait la nouvelle des débuts en 1791 de la révolution nègre dans la partie française de Saint-Domingue, Francisco de Arango y Parrerio qui fut l'oracle de la plantocratie cubaine comprit que l'heure de la félicité avait sonné pour les siens. De fait, dès les lendemains de la fameuse insurrection dite de Boukman qui ravagea la Plaine du Nord en Saint-Domingue, la grande île de Cuba va accueillir un contingent qui ira croissant de colons et de nègres français rescapés de la tourmente. L'intense transfert technologique et financier engendré par ce flux migratoire va modifier en profondeur les structures économiques du pays d'accueil et y altérer pour longtemps les relations sociales. Dès lors, l'esclavage cubain se métamorphosa en un système de production des plus coercitifs lié aux lois du marché. Dans ces conditions, on assiste à une remontée de l'insurgence nègre liée tant à l'entreprise des révoltes d'esclaves qu'à l'activisme des libres de couleur tout au long de la première moitié du XIXe siècle. Partant, il convenait de s'attacher au processus d'internationalisation du conflit nègre à Cuba dont les protagonistes ont été les Haïtiens et les Anglais mus par des desseins bien distincts. En contrepartie, la part a été faite aux mesures de répression et de dissuasion de la puissance coloniale qui sut tirer parti de la menace que constituait le " péril noir " pour juguler les velléités séparatistes à Cuba au temps des guerres d'indépendance de l'Amérique espagnole. Enfin, a été mise en lumière l'attitude des gens de Lettres cubains qui, en s'engageant dans la lutte contre l'esclavage et le préjugé de couleur, ont ouvert la voie aux Pères de la Patrie, de Carlos Manuel de Céspedes et Antonio Maceo à José Marti dont on connaît la geste insigne dans la seconde moitié du XIXe siècle.

10/2010

ActuaLitté

Critique littéraire

Ces belles en leur demeure

Forteresses féodales austères ou à demi-écroulées... manoirs enfouis dans la verdure... fastueuses demeures, contemporaines de la Renaissance ou des temps modernes... Les visiteurs passent, admirent, envient parfois les privilégiés ayant vécu dans ces logis romantiques ou baroques qui témoignent de l'Histoire et des histoires dont les murs ont été les témoins muets. Des Belles de toutes époques, qui ont donné une âme à ces lieux de plaisance, d'amours et d'intrigues. En historien, en conteur, Claude Mossé entraîne les lecteurs en quelques sites magiques où des femmes hors du commun ont écrit des pages de gloire, d'esprit, de politique ou de passion. En Drôme provençale, Madame de Sévigné hante les vastes pièces du château de Grignan où, chez sa fille, elle écrivait... Sur les rives de la Loire où, par groupes de trente ou quarante, les touristes parcourent les couloirs du château de Loches, le spectre de l'éblouissante Agnès Sorel retrouve celui de son bien-aimé Charles VII... À la Malmaison, près de Paris, Joséphine de Beauharnais, épouse de Bonaparte, mêla en de fastueuses réceptions intrigues politiques et protocole impérial... Dans le bocage berrichon, à Nohant, dont George Sand fit le sanctuaire romantique de toute la vie culturelle du XIXe siècle, on passe naturellement de la plume de Musset, au piano de Chopin, à la verve de Flaubert... À Saint-Jean-Cap-Ferrat, dans la villa " Santo Sospir " où pas un pan de mur n'échappa au crayon de Jean Cocteau, Francine Weisweiller accueillit dans les années de l'après-guerre, tout ce que la France des arts comptait de gens de qualité ; Francis Poulenc y retrouva Jean Marais, François Truffaut, et beaucoup d'autres... Dans leur cadre, Claude Mossé fait revivre avec humour et précision la vie de ces femmes présentes dans la mémoire collective. Un livre qui, donne l'envie de voyager dans le temps et dans l'espace. Les belles et leur demeure alimentent nos rêves.

11/2005

ActuaLitté

Musique, danse

Dieux et divas de l'opéra

Art d'exhibition et art populaire, l'opéra est un monde fantastique et enchanteur : les décors et costumes splendides, les illusions produites par les machines soutiennent le charme puissant des voix qui, à la scène comme à la ville, provoque les passions. La diva appartient pleinement à la magie de cet univers : les applaudissements que mérite son talent sont prolongés par une adoration qui entraîne les extravagances et parfois les caprices. En retraçant la carrière de plusieurs centaines de ces interprètes illustres, Roger Blanchard et Roland de Candé, tout en laissant sa part au mythe et en relatant de nombreuses anecdotes, brossent une histoire de l'opéra : on passe ainsi des virtuoses de cour, des grands castrats et des prime donne qui fleurissent dans l'Europe baroque (Florence, Venise et Naples, Paris, Vienne, Prague, Dresde...) à l'époque reine où triomphent les divas, telles la Malibran ou la Pasta. A ce triomphe du bel canto, dominé par les Italiens (Rossini, Bellini, Donizetti...) succède un approfondissement dramatique qui, tout en exigeant des interprètes un héroïsme immense, s'attache moins au " beau chant " cultivé pour lui-même. Verdi et Wagner imposeront de nouveaux styles vocaux. Après la tragédie des deux guerres mondiales, peut-il exister encore des dieux et des divas ? Le temps des Malibran, Jenny Lind, Patti, Melba est révolu. Dans les années 1950, le mythe s'est trouvé passagèrement revivifié par la personnalité de Maria Callas : son destin tragique a fait d'elle la dernière diva. Alors que, de nos jours, la rigueur exigée fait perdre aux chanteurs leur " aura ", que le professionnalisme est la norme et que les grands chefs d'orchestre imposent leur autorité musicale aux divinités soumises, on retrouvera dans ce livre une époque révolue où les aficionados assiégeaient la loge d'une cantatrice, arrêtaient sa voiture dans la rue, provoquaient sur son passage une véritable émeute, donnaient la sérénade sous ses fenêtres...

10/2004

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Anissa Corto

Tu vois Maria, je l'ai terminé, mon livre. C'est un peu grâce à toi. Les nuits que j'ai passées à écrire Anissa Corto sont des nuits où je n'ai pensé qu'à ton regard par-dessus mon épaule. J'ai tenté, à chaque phrase, de deviner tes exclamations, ton étonnement, tes doutes. Il m'est arrivé de te retrouver à São Paulo, pour écrire auprès de toi. Auprès de toi, je n'écrivais pas beaucoup. J'ai très peur de ta réaction à présent. Ce que je pensais être immense, parcouru par tes yeux, va s'excuser d'avoir été écrit. C'est trop tard. Mon style va se retrouver en slip au milieu de la cour. Tout est là, en place, imprimé, figé, définitif, tout est là qui t'attend et te craint. J'essaie de gagner du temps, mais tu es peut-être déjà en train de regarder la couverture, d'ouvrir le livre, d'isoler quelques bribes au passage, prélevant, à la manière des chimistes, les échantillons qui te suffiront pour juger l'ensemble. Je ne peux plus reculer ; il ne me reste qu'à te faire face. Ou à fuir. Je n'ai pas essayé de faire le malin. Tu n'aurais pas été dupe ; j'ai voulu suivre ma pente naturelle, sans jamais forcer les mots, sans jamais chercher à impressionner quiconque, et surtout pas toi. Tu verras, je serai tour à tour pathétique et excessif, lyrique et névrosé. Comme dans la vie. Je serai tour à tour moi-même. Anissa Corto, ce n'est pas Madame Bovary, d'accord, mais c'est moi. Voilà, je me tais. Je te laisse. Comme chaque fois que je sors un livre, je me sens minuscule ; surtout à côté de mes maîtres, les grands, les morts, que je salue debout sur mon escabeau. Je t'aime. Yann

05/2002

ActuaLitté

Littérature étrangère

El Sexto

Le jeune Gabriel est incarcéré au pénitencier El Sexto, au centre de Lima, dans le cadre de la répression des mouvements d’opposition étudiants. Là, il va rencontrer des représentants des partis politiques qui luttent contre le pouvoir despotique. Il découvre les hiérarchies de la prison, où en fonction des étages se côtoient en haut les politiques, puis les droits communs et les délinquants sexuels, et enfin, au rez-de-chaussée, les clochards. Les politiques se divisent entre partisans de l’APRA (de gauche) et communistes, considérés comme “vendus à l’étranger”. Sous la direction de Poignard les droits communs font régner leur loi, distribuent la drogue et forcent les homosexuels à la prostitution. Gabriel se lie avec Camac, son compagnon de cellule originaire des Andes, syndicaliste communiste, un homme honnête et droit auquel tous rendront hommage quand il mourra. Il fait la connaissance de Pucasmayo, l’homme jovial, espoir du parti apriste de sa région, qui abattu par la maladie se suicidera pour protester contre l’avilissement auquel est soumis le jeune La Fleur, prostitué par Poignard et devenu fou. Les maîtres de cet inframonde, Poignard, Maravi et Rosita, l’homosexuel à la voix d’ange, luttant pour le pouvoir, s’affrontent à mort. L’assassinat de Poignard déclenchera une répression brutale qui mettra à jour la totale malhonnêteté des autorités légales. Construit sur des dialogues ce roman est, comme le souligne M. Vargas Llosa, remarquable par la structuration des “personnages collectifs, ces entités grégaires absorbant l’individu effacé par l’ensemble, fonctionnant avec une synchronie de ballet”. J. M. Arguedas, emprisonné en 1938 pour avoir manifesté contre l’arrivée à Lima d’un représentant de Mussolini, a défini El Sexto comme, à la fois, une école du vice et une école de la générosité. Un grand classique de la littérature latino-américaine. Ce roman a été inspiré à l’auteur par son expérience de la prison politique en 1938.

10/2011

ActuaLitté

Sciences historiques

Panthéonistas. Elles pour nous, nous pour elles

Depuis la Révolution française, les panthéonisations ont suscité réflexions, débats et polémiques. Qui mérite réellement de la nation ? Pour ce choix cornélien très politique, la patrie s'est montrée, depuis deux cents ans, parcimonieuse. A ce jour, soixante-quinze grands hommes ont été distingués individuellement. Parmi eux quatre femmes, l'une, Madame Berthelot, accompagne son mari, l'autre, Marie Curie, est accompagnée de son époux, quant à Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion, elles sont accompagnées de deux cavaliers au principe de la parité. Ce sursaut de mixité est louable mais sonne en fuite constante quand trois femmes sont honorées pour soixante-et-onze hommes. Rendre visibles en nombre les femmes d'exception est nécessaire à notre société pour battre en brèche l'idée, cultivée à l'envi, d'une pénurie de candidates. Il est temps, à défaut de réussir à ouvrir en grand les portes de bronze, de faire rayonner au plus haut les noms de celles ayant contribué au développement des valeurs de la république et de la démocratie. Parmi elles, Geneviève, Héloïse, Christine de Pizan, Marguerite de Navarre, Olympe de Gouges, Manon Roland, Sophie Germain, Eugénie Niboyet, Flora Tristan, George Sand, Jeanne Deroin, Marguerite Boucicaut, Rachel, Julie-Victoire Daubié, Maria Deraismes, Louise Michel, Madeleine Bres, Sophie Lumina, Sarah Bernhardt, Hubertine Auclert, Séverine, Marguerite Durand, Louise Weiss, Rose Valland, Paulette Nardal, Joséphine Baker, Maryse Hilsz, Simone de Beauvoir, Charlotte Delbo et Silvia Monfort montrent la voie par leur engagement dans la vie artistique, politique ou sociale. En quête de liberté et d'égalité, elles sont des prétendantes de taille. Ces pages, loin d'être exhaustives, sont un univers de possibles proposés aux bonnes volontés. Suscitons réflexion, curiosité et fierté. Il restera aux plus audacieux à prendre la plume et à envoyer un bulletin à nos représentants afin de solliciter que les noms des Panthéonistas soient gravés en lettres d'or sur les murs extérieurs du trop lisse Panthéon. A vous de voter !

03/2017

ActuaLitté

Romans historiques

Cycle Richard de Clairbois Tome 2 : Les Glaives irrités

Après avoir assemblé, avec l'agrément d'un roi sans relief, une armée dévouée à sa personne, Jeanne Dan: a vaincu les Bourguignons et les Anglais acharnés à la possession du royaume de France. Orléans, Jargeau, Meung, Beaugency, Patay ont été vidés de leurs occupants étrangers. Le grand souci de la Pucelle est désormais le sacre du suzerain, à Reims, et sire Charles ne cesse d'atermoyer, irritant ainsi les zélateurs de la Vierge de Domremy et particulièrement trois d'entre eux : Richard de Clairbois, Raoul, son frère, et un archer industrieux : Aristide. Tandis que celui-ci gardait les chevaux, ses compagnons bataillaient auprès de la Pucelle. Le couronnement de Reims confirme l'apathie d'un roi si peu anxieux du sort de son pays qu'il en dissout l'armée (21 septembre 1429), privant ainsi Jeanne, ses officiers et leurs subalternes d'une continuité de victoires. Une petite compagnie de combattants demeure auprès de la Pucelle. Les trois amis en font partie. Leur égérie ne recouvrera son commandement qu'en mars 1430. Or, l'engouement des guerriers, leur courage, leur abnégation et leur confiance ne sont plus aussi admirables que naguère. Pour augmenter la garnison de Compiègne convoitée par le duc de Bourgogne, Jeanne s'y rend et ne médite que peu de temps sur la façon de desserrer l'étreinte des forces anglo-bourguignonnes très supérieures à celles dont elle dispose. - Aux armes ! Le mardi 23 mai, dans la soirée, elle ordonne une attaque désavouée par ses amis qui pourtant l'accompagnent. Un repli est promptement nécessaire. La panique devient telle que Guillaume de Flavy manœuvre en Lite le pont-levis de la cité dont il est comptable. Le tablier se lève. Jeanne s'en approche. Il se lève encore pour laisser passer des fuyards. Il se lève définitivement alors que la Pucelle s'y précipitait. Elle gît à terre, auprès de son cheval, entourée d'une meute de soudards bourguignons qui se rient de sa malaventure...

03/2009

ActuaLitté

Couple, famille

Le guide Hachette de la pédagogie Montessori. L'ouvrage complet pour comprendre et appliquer la pédagogie au quotidien

Favoriser la confiance en soi, développer l'autonomie, stimuler la concentration tout en permettant à l'enfant d'évoluer à son propre rythme et en toute liberté. telles sont quelques-unes des promesses de la pédagogie Montessori. Mais en quoi consiste cette méthode qui place l'enfant au centre des apprentissages ? Ce guide a pour ambition d'expliquer les principes fondamentaux et les valeurs essentielles de la pédagogie de Maria Montessori et ce, en s'appuyant sur les récentes découvertes dans le domaine des neurosciences. Il décrit également le fonctionnement et la philosophie des différents établissements Montessori (crèche, écoles maternelle et élémentaire, collège, lycée) au sein desquels l'enfant se construit dans la confiance, la bienveillance et le respect. Mais la méthode Montessori ne se limite pas à la pédagogie mise en oeuvre dans ces écoles. C'est une philosophie de l'éducation que les parents peuvent mettre en place à la maison, dès la naissance de leur enfant, pour en faire un être autonome et responsable. Une boîte à outils pour les parents (mais aussi pour les professionnels de la petite enfance, les professeurs, les éducateurs, etc.) qui souhaitent mettre en oeuvre cette pédagogie au quotidien pour accompagner au mieux les enfants dès leur naissance, développer leur épanouissement, leur autonomie, leur confiance en soi et ainsi devenir des éducateurs bienveillants. Vous trouverez dans cet ouvrage complet : des informations pratiques pour choisir son établissement Montessori ; des conseils pour aménager la maison et ainsi mettre en place la pédagogie au quotidien ; des témoignages qui constituent de véritables retours d'expériences d'enfants, de parents, d'éducateurs, d'assistantes maternelles, etc ; plus de 70 activités, classées par tranche d'âge (de 0 à 12 ans), à mettre en pratique pour favoriser les apprentissages ; plus de 70 tutoriels pour réaliser le matériel nécessaire au développement de l'éveil ; une liste non-exhaustive des écoles Montessori en France ; les formations Montessori.

10/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

La comtesse de Noailles vous attend, monsieur Rilke, dans mon bureau de poste. Autour d'une rencontre occultée en pays de Vaud (Etoy, 1921)

A l'issue de la première guerre mondiale, le poète Rainer Maria Rilke s'établit en Suisse (où il mourra fin 1926). Son installation dans une austère tour valaisanne, à Muzot, est l'épisode le plus connu des « années helvétiques » de l'auteur des Élégies de Duino. Son bien plus bref séjour près des rive du Léman, au Prieuré d'Étoy, en 1921, a été tenu jusqu'ici pour une période assez morne – solitaire et stérile tout à la fois - dans la vie de Rilke. En réalité, le poète y fit des lectures décisives, celle de Valéry en particulier. Et il recut alors la visite de bien des femmes, parmi les plus aimées. On connaissait déjà sa liaison avec l'artiste franco-allemande Baladine Klossowska – mère du peintre Balthus – et aussi ses liens d'amitié avec la princesse de Thurn-et-Taxis, rescapée d'un monde englouti, sans oublier le soutien d'une généreuse et discrète bienfaitrice zurichoise. Mais on ignorait que Rilke fût resté en relation avec cette star de la vie parisienne qu'était la comtesse Anna de Noailles, alors au faîte de sa notoriété littéraire. Surtout, aucun de ses biographes n'avait soupçonné qu'il l'eût revue à Étoy, bien apr occultée est révélée t apr biographes n'parisienne qu' la vie du poète: de lettres anl jamais faire la moindre allusion à cetès une première rencontre qui - à Paris en 1909 - l'avait confirmé dans son admiration pour la poétesse des Éblouissements. Pourquoi tant de mystère autour de la venue en Pays de Vaud de cette « petite déesse impétueuse »  ? Comment expliquer qu'il ait fallu, pour le savoir, attendre la découverte fortuite des lettres adressées à Rilke par la postière du village d' Étoy ? Mais, au fait, qui était cette buraliste éprise de littérature, s'abandonnant elle-même aux délices de la poésie, « femme de lettres » au sens complet du terme ?

01/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

Tranchées. Confidences d'un soldat d'infanterie

Carlo Salsa (1893-1962) est envoyé au front sur le Karst dès l'entrée en guerre de l'Italie en 1915. Il y reste quinze mois, avant d'être blessé puis retenu prisonnier par les Autrichiens. Trincee [Tranchées] est le récit de son expérience au front : journal d'un soldat de première ligne, dénonciation implacable de la conduite de la guerre par un homme du "troupeau", c'est un document historique qui ne cède ni à la rhétorique nationaliste des années de guerre, ni à sa récupération par le fascisme naissant. Dès sa parution en Italie, en 1924, le livre est censuré. Redécouvert à la fin du XXe siècle, à la faveur de nouvelles recherches historiographiques sur la Grande Guerre, il a connu depuis plusieurs rééditions jusqu'à aujourd'hui. La réception de cet ouvrage, tardive en Italie, fort discrète en Europe, reste très étonnante. Car non seulement Trincee est un récit d'une grande qualité littéraire, mais c'est aussi un livre d'une justesse historique remarquable. Aucun épisode de la tragédie ne manque et la spécificité de la guerre italienne convainc rapidement le lecteur : des combats en montagne avec des positions autrichiennes avantageuses, le manque de moyens et d'armes de l'armée italienne, des choix tactiques inadaptés à la guerre de tranchées et au terrain alpin, le mépris de l'état-major pour les soldats, les épisodes de fraternisation, la pratique de la décimation, une rhétorique aussi meurtrière que les armes, les milliers de prisonniers qui meurent de faim dans les camps autrichiens. La force de Trincee tient autant à la puissance du récit qu'à son authenticité : Carlo Salsa a vécu tous les événements qu'il raconte ; son témoignage est saisissant. Sa traduction en France pourra lui donner la place qu'il mérite au sein de la meilleure littérature européenne sur la Grande Guerre aux côtés de Erich Maria Remarque, de Andreas Latzko et de son compatriote Emilio Lussu (auteur des Hommes contre, traduction française 1995).

09/2015

ActuaLitté

Aventure

Liloo fille des cavernes Tome 5 : La reine des marécages

Silex a disparu ! Après avoir réconcilié les clans des Duracuirs et des Pacomaudes, Liloo et ses amis sont enfin en route pour rejoindre le territoire des Caverneux. C'est alors que Silex disparait sans laisser de traces en traversant un mystérieux marécage. En dépit de l'épais brouillard, des plaintes lugubres et des bruits d'os qui s'entrechoquent, Liloo est bien décidé à ne pas laisser tomber son ami. Notre héroïne finit par être capturée par un groupe de jeunes filles vivant seules dans le marécage, tandis que Brom et Grom parviennent à leur échapper. Ces adolescentes ont été abandonnées, enfants, dans les marais par des pères déçus de ne pas avoir de successeurs mâles pour étoffer le nombre des chasseurs de leur clan. Organisées en clan, les Guerlzpowas vénèrent une reine toute puissante, qui demeure invisible malgré les demandes de Liloo pour la rencontrer. Silex, captif de ces redoutables amazones, doit lui être donné en épousailles. Afin de sauver son ami de ce mariage, Liloo accepte de rejoindre les rangs du clan. Mais sa découverte d'un autel édifié à partir d'un tas d'ossements lui fait craindre le pire. Ses soupçons se confirment lorsqu'elle apprend qu'il s'agit des restes des anciens époux de la reine. Resté en contact avec Brom et Grom, qu'elle a chargés d'aller chercher du secours, Liloo est accusée de trahison et emprisonnée. Comment aider Silex alors que cette fameuse "reine" est en réalité un gigantesque crocodile femelle de 12 mètres de long qui compte bien "consommer" ce mariage en dévorant le pauvre garçon ? Heureusement, grâce à Brom et Grom, la cavalerie arrive enfin. Et surprise, il s'agit des femmes du clan des caverneux, venues à la rescousse en remplacement des hommes, partis en chasse pour plusieurs jours. Silex sauvé, les Guerlzpowas rejoignent les rangs des chasseurs du clan des Caverneux où il était grand temps qu'une véritable équité règne entre les sexes, Liloo ayant ouvert la voie.

03/2023

ActuaLitté

Psychanalyse

Cahiers jungiens de psychanalyse n°156 : Contagion / Contamination - Automne-Hiver 2022-2023

Les thèmes de la contagion et de la contamination ont été fortement constellés par la pandémie du Covid 19. Les deux expressions, que Jung utilise dans les champs langagier, transférentiel et archétypique, qualifient des phénomènes intérieurs et extérieurs, où règnent l'indifférenciation aveugle, la confusion et la transmission inconsciente. Ce Cahier les aborde dans un double registre, collectif et individuel ; la contagion dans et par le collectif d'un côté, qu'elle soit en lien avec les représentations liées à la pandémie ou en rapport avec les guerres actuelles (Syrie, Ukraine) et à leur destructivité ; la contamination de l'autre, par l'activation de contenus inconscients chez un individu ou entre individus. Jung la désigne tour à tour comme infection psychique, participation mystique, bain transférentiel ou commune inconscience. Les auteurs de ce Cahier s'attachent à esquisser des voies de dégagement de ce qui apparaît comme un élément constitutif du psychisme. Toutes misent sur les capacités de conscience de l'individu et sur le travail psychique porteur d'un potentiel transformateur et libérateur. Editorial - Véronique Beldent, Laurence Lacour, Christian Marnette, Samira Richer-Villar Images de rêve autour de la maladie et la guérison - Aniela Jaffé, Carl Gustav Jung Autour du Phénix - Véronique Beldent Contagion dans un foyer pour demandeurs d'asile et dans un pays d'accueil : perspective de la psychologie analytique, application thérapeutique dans le cas clinique d'un enfant syrien - Maria Giovanna Bianchi Paranoïa : La folie qui fait l'histoire - Préface à l'édition française - Luigi Zoja La guerre des symboles - Dmytro Zaleski Fragments d'une "rêverie photographique" , ombres portées du transfert - Ingrid Berckmans La contamination et Marguerite Duras - Christiane Fonseca Portfolio - Maryse Dardaillon Mon expérience du début de la pandémie de COVID-19 en Italie - Antonio Karim Lanfranchi Plaie mobile n'est pas un jeu d'enfant - Carole Mercier Coronavirus : l'activation d'archétypes du mal provoque-t-elle un excès de souffrance psychologique ? - Nancy van den Berg-Cook Rêver la pandémie - Delphine Renard Hommage à Denyse Lyard - Brigitte Allain Dupré Bloc-notes - Delphine Renard Revue des revues - Laurence Lacour

12/2022

ActuaLitté

Indépendants

Le Voyageur

Le plus grand voyage est intérieur... Un homme se retrouve malgré lui coincé à l'intérieur du tableau de La Joconde. Arpentant ses paysages, il fait d'étranges rencontres qui lui révèlent progressivement la formule pour briser sa solitude : nul ne peut trouver l'amour sans avoir au préalable pris soin de s'aimer soi-même. Résumé : Patrick, gardien de musée au Louvre, passe ses journées avec La Joconde. Mais à force de la voir toute la journée, sourire en coin et bras croisés, le gardien ne la supporte plus. Jusqu'à ce que Mona Lisa l'appelle à le rejoindre... à l'intérieur du tableau ! Le début : Patoche est de service dans une des salles du musée du Louvre, celle où se trouve le tableau de Léonard de Vinci. Il est debout, mains jointes devant lui, il en est le gardien du jour. Il regarde les gens qui s'aiment et les déteste. Alors qu'un troupeau de visiteurs s'émerveille par convention devant l'étonnamment minuscule tableau de La Joconde, le gardien n'est fasciné que par les jolies jambes de la guide. Mais Patoche est comme invisible, personne ne le remarque jamais et la guide, passionnée, ne manifeste d'intérêt que pour ce stupide tableau : " Il n'y a pas de portrait souriant avant la Joconde, Léonard de Vinci l'a inventé... Et regardez ces deux paysages, l'un semble habité par les hommes, l'autre est comme un paysage imaginaire. Certains commentateurs estiment qu'il s'agit d'une sorte de paysage intérieur. . ". Le lendemain matin, c'est un mardi, jour de fermeture du musée. Le chef de service demande à Patoche de vérifier l'état de la salle de la Joconde. " Encore elle ! " pense-t-il. Mais il ne bronche pas car Patoche obtempère toujours. Alors qu'il scrute chaque endroit de la salle, il entend une voix semblant venir du tableau et l'appelant : " VIENS ! ... "

03/2023

ActuaLitté

Influenceurs/web & TV réalité

J'avais toutes les excuses

Tu assumes, tu gardes tout pour toi. J'ai peur mais je sais aussi de quoi je suis capable. Après deux années de combat pour être debout je ne suis plus le même. Un enfant est entré dans cette clinique sur un brancard. Un adolescent en ressort debout, confiant en son avenir. La vie, je vais la dévorer. Je vais tellement bien la réussir que le jour où je partirai, je n'aurai aucun regret. A 36 ans, Steves Hounkponou est entrepreneur et dirige l'agence qu'il a créée pour accompagner les marques dans la création et le développement de leur identité visuelle. Il est aussi influenceur Instagram où son look et sa philosophie de vie ont fédéré une communauté grandissante. Mais son parcours n'a pas été sans entraves. Né au Bénin, Steves rêvait de mode et de football. Repéré par des entraîneurs, il débarque en France à l'adolescence pour intégrer un centre de formation. A peine un mois après son arrivée, un tacle fatal le cloue au sol. Les médecins prédisent qu'il ne marchera plus jamais. D'hôpitaux en centres de rééducation, son rêve s'envole. Il découvre alors le couturier Yves Saint Laurent dans les pages d'un magazine. Sa passion refoulée pour la mode renaît. Après des années d'efforts, il marche à nouveau. Sa créativité et son audace font des étincelles dans le monde du luxe, même si son parcours est semé d'embûches. Jusqu'au jour où il croise la route d'un chapeau, dont l'aura l'attire depuis une vitrine du Marais. Chapeau vissé sur la tête, il se découvre aplomb et assurance. C'est le début du succès. L'histoire de Steves témoigne d'une volonté de fer de s'en sortir, d'avancer à contre-courant ; de surmonter les épreuves, le handicap et la discrimination, d'entreprendre malgré les échecs pour finalement réussir.

02/2021

ActuaLitté

Littérature française

Les paradis gagnés. roman

C'est l'été à Paris. Certains marchent d'un pas léger dans ce paradis de pierre et d'histoire. D'autres espèrent l'oubli ou la rédemption, sous le soleil éclatant. Et tous croient au destin. D'une chambre d'hôpital au Parc Monceau, des allées feutrées d'un ministère à la Colline du crack, d'un commissariat au Conservatoire, les distances sont comme effacées par le fleuve... Max est sorti de prison. Il retrouve peu à peu ses sensations d'homme libre, et Laure qu'il aime, et sa fille Mélodie, mais une ombre le suit : est-ce l'angoisse qui désormais recouvre tout ou ce qu'il a fait et vu derrière les murs de la maison d'arrêt ? De temps en temps, une main glisse des photos dans sa boîte aux lettres. Ilan erre dans Paris, tel un faon blessé, il cherche son frère Amin et son père, venus de Syrie eux aussi. Laure n'a pas connu la prison, mais la violence dorée du pouvoir, sale comme une main, comme une passion mauvaise. Dans sa grande maison vient un autre Paris. Et une idée nouvelle, se révolter, mettre le feu au passé. Lui aussi a quitté sa cellule : Marcos est malade, il se bat et refuse les sentences définitives. Max lui rend visite. Maria, sa femme, aussi. Quant à Paula, sa fille, elle détient, sans le savoir, une clé mystérieuse. Un don grâce auquel, toujours, elle saura où le trouver. C'est un Paris en habits d'été, où les femmes et les hommes poursuivent une quête. Cherchent-ils un refuge ? Une échappée ? Un dernier amour ? ou simplement continuer à vivre sans les coups, les casiers judiciaires, les mauvais gestes ? Tous se cherchent, se frôlent, se méconnaissent, parfois se désirent, souvent se menacent. La violence habite notre monde comme une prison, mais la douceur aussi. Les paradis ne sont pas perdus : telle est la leçon de Pauline Claviere, dans ce roman noir et tendre impossible à quitter.

04/2022

ActuaLitté

Biographies

Carson McCullers et moi

Finaliste du National Book Award 2020, salué par la critique américaine "Carson McCullers" et moi de Jenn Shapland est un récit littéraire dans lequel l'autrice se plonge dans la vie de McCullers et mêle habilement sa vie à celle de l'écrivaine pour aborder les questions de l'identité, du genre et de l'amour. C'est lors d'un stage comme archiviste au Harry Ransom Center, bibliothèque de l'université du Texas à Austin, que Jenn Shapland tombe sur la correspondance entre McCullers et l'écrivaine voyageuse Annemarie Schwarzenbach. Shapland est saisie. Un sentiment amoureux émerge de ces lettres. Pourtant, ce sentiment n'est jamais nommé dans les nombreuses biographies qui lui sont consacrées. McCullers est présentée comme une personne n'ayant jamais rencontré l'amour ... La curiosité de Shapland est piquée au vif. Quelque chose se fait jour chez Shapland, son regard sur le monde change. Poussée par un sentiment d'urgence, elle décide de partir sur les traces de McCullers pour comprendre. Elle se plonge dans son oeuvre, se rend dans sa maison d'enfance, passe quelques jours dans sa résidence artistique, étudie sa garde-robe, parcourt les retranscriptions de sa thérapie que Carson voulait utiliser pour écrire son autobiographie. Pendant cette enquête qui va durer six ans, et en s'appuyant sur son expérience, Shapland interroge le genre, l'identité, l'amour. Elle redonne ainsi à l'histoire queer toute sa place dans la création et réussit à partager ce que la rencontre avec l'autre, imaginaire ou pas, peut changer dans une vie. La rencontre autorise à se percevoir hors des modèles établis. C'est ce que Carson McCullers a provoqué chez Jenn Shapland : par un effet de miroir, elle a investi son homosexualité. "Carson McCullers et moi" est un récit littéraire qui permet à Jenn Shapland de se retrouver aux côtés d'une Kae Tempest, d'une Maggie Nelson ou d'une Carmen Maria Machado. Ce livre est accompagné dans la Petite Collection par 3 courts textes de Carson McCullers.

10/2022

ActuaLitté

Multi-matières

Les cycles de vie Montessori. Avec 1 feutre effaçable 2 couleurs

Le livre-ardoise Montessori Les cycles de vie permet à votre enfant d'enrichir les connaissances de votre enfant sur le fonctionnement de la nature et développer sa curiosité pour les animaux. Le support entièrement effaçable est adapté aux enfants dès 3 ans : pratique et ludique, l'ardoise est idéale pour développer la motricité de l'enfant et enrichir son vocabulaire. Les cycles de vie, le livre-ardoise éveille l'intérêt des enfants dès l'âge de 3 ans. En mettant en application la pédagogie Montessori, il permet une découverte du cycle de vie des animaux au travers de l'exemple du poisson, de la grenouille, de la tortue, du cheval, de l'oiseau et du papillon. Chaque double-page est consacrée à un animal et propose de découvrir le cycle de vie suivant plusieurs étapes : 1) J'observe le cycle de vie et je le suis avec mon doigt 2) J'apprends le nom de chaque étape du cycle et je le relie au bon endroit 3) Je reconnais les étapes et je réalisé des activités avec le feutre effaçable (dessiner, relier, identifier le nom, ...). 4) J'efface et je n'ai pas peur de me tromper, je recommence autant de fois que je veux. En plus du tracé, cette ardoise permet de développer d'autres apprentissages tels que : Nommer et associer différents éléments d'un cycle de vie Visualiser la graphie des mots Savoir reproduire un modèle Compléter un dessin et laisser libre cours à sa créativité Stimuler sa capacité de mémorisation Se Sensibiliser à la protection de l'environnement La pédagogie conçue par Maria Montessori au début du XXe siècle place l'enfant au coeur de son apprentissage en favorisant son autonomie et le développement de sa créativité. L'acquisition des premières notions s'effectue de façon active, dans un contexte rassurant et bienveillant pour l'enfant qui progresse à son rythme, sans avoir peur de se tromper. Avec son support effaçable, le livre-ardoise est un support sensoriel et ludique idéalement adapté à la pédagogie Montessori.

05/2021

ActuaLitté

Faits de société

Dans l'angle mort. La biographie officielle du policier le plus populaire de Belgique

Bertrand Caroy aligne les cartons d'audience chaque mardi soir sur RTL-TVI avec l'émission Enquêtes. Des audiences qui, depuis une vingtaine d'années, se rapprochent de celles du Journal Télévisé le plus regardé en Wallonie et à Bruxelles ! Tout gosse, Bertrand Caroy, fils et petit-fils de policiers, rêvait de devenir motard. Il y est parvenu, jusqu'à devenir, grâce à RTL, le policier le plus célèbre, et le plus apprécié, de Belgique. L'inspecteur Caroy part du principe que les bons conseils et la prévention seront toujours plus porteurs qu'une répression sèche. Il dialogue et raisonne les usagers de la route en infraction. Il ne punit que quand il n'a pas d'autre choix. A côté de cela, son métier lui a valu quelques drames, et derrière ce fonctionnaire à l'humeur taquine se cache un homme meurtri. Il était le passager d'un collègue qui a raté un virage et perdu la vie. Un accident de moto a failli le défigurer à vie. Tout cela après la perte de son grand frère, fauché par un... policier ivre. Un accident qui a ruiné la vie d'une famille entière. Dans ce livre, Bertrand Caroy dépoussière l'image parfois austère de la police. Il cherche à rapprocher la population et l'autorité qui verbalise. Il essaie de réinstaurer le respect pour l'uniforme. Vaste chantier. Il conseille et applique ce postulat : " Chaque fois que j'ai l'impression d'avoir empêché un drame par une intervention et un discours bien senti, chaque fois que je pense avoir raisonné un chauffard, j'ai fait ma journée ! " Il évoque le statut de personnage public que la télé lui a conféré, et aussi les inévitables jalousies de collègues. Il s'était d'abord fait un nom dans la région de Mons en étant, pendant de nombreuses années, un acteur majeur du fameux Doudou. En participant à la série Enquêtes, il a étendu sa popularité à l'ensemble de notre territoire francophone.

05/2023

ActuaLitté

Chiens

Le flair du chien

Pour un chien, l'air frais n'existe pas. Chaque bouffée d'air est chargée d'informations. Le monde des chiens est un monde d'odeurs. Alexandra Horowitz, chercheuse dans le domaine de la cognition canine, nous emmène à la découverte de l'univers olfactif des chiens. Accompagnée de ses deux fidèles compagnons à quatre pattes, Finnegan et Upton, Horowitz remonte la piste des odeurs. Au travers de rencontres, d'expériences - parfois des plus incongrues - et d'observations, l'auteure entreprend un voyage, personnel et scientifique, permettant de comprendre les incroyables capacités olfactives des chiens et leurs fonctions. Des séances de flairages dans les rues de New York, aux descriptions anatomiques de l'appareil olfactif des chiens, le lecteur est entraîné par l'enthousiasme, l'humour, l'érudition et la curiosité de l'auteure ! Ce livre est aussi une invitation à renouer avec notre odorat humain, un sens trop délaissé et pourtant fascinant ! Critiques : " Fascinant. . . Horowitz combine l'expertise scientifique avec un style d'écriture facile et dynamique" - The New York Times Book Review " Je ne sais pas exactement si ce livre m'a donné envie d'acheter un chien ou de me transformer en chien, mais je sais que c'était magique " - Maria Konnikova " Horowitz est une journaliste d'investigation compétente qui emmène les lecteurs dans des mondes inconnus, partage ses expériences, pose des questions pointues et fait vivre ces mondes " - Kirkus Review " Pourquoi Alexandra Horowitz, professeure et adulte raisonnablement saine d'esprit, s'est-elle retrouvée à genoux sur un trottoir de New York, en train de renifler la clôture métallique cerclant un arbre à la recherche de traces d'urine de chien ? Elle essayait d'explorer le monde comme le font les chiens. . . Heureusement pour Horowitz et ses lecteurs, accepter d'avoir l'air un peu ridicule est un grand atout pour ceux qui possèdent des chiens et ceux qui écrivent sur eux " - Boston Globe

06/2022

ActuaLitté

Littérature française

Les quatre vies d'un amour

Voici le roman vécu d'une communion des âmes et des corps, d'un amour clandestin, insulaire, cérébral et tragique puisqu'il s'interrompt brutalement par la mort de la femme aimée, sur une plage, après qu'elle a porté secours à un enfant qui se noyait. Une brûlante et poignante valse à quatre temps, ou une symphonie en quatre saisons : l'idylle, l'amour, les retrouvailles, puis l'absence. Une passion de sept années, saisie sur le vif de quatre carnets de voyages effectués sur les pas de Lou Andréas Salomé. Avec Nietzsche à Sils Maria, avec Rilke à Duino, avec Dostoievski à Saint Petersbourg, puis dans le brutal désert des années de deuil, quand le narrateur tente de comprendre la tragédie qu'il vit, ce "Nous" qu'elle et lui furent, et comment tout ce à quoi ils ont voulu échapper a fini par les rattraper. Le narrateur déchiffre l'énigme de ce qui l'attache à cette femme déjà plusieurs fois mariée, déjà plusieurs fois mère, lourde de ses secrets et de ceux des patients qu'elle analyse ; de ce qui l'en a détaché ; de ce qui les a fait se retrouver. L'énigme d'une femme complexe, aux prises avec ses contradictions, ambivalente quant à son époque si peu freudienne ou le milieu intellectuel qui est le sien, une femme éperdue de liberté qui pressentait sa fin prochaine. Le narrateur ne s'épargne pas et traque les signes qu'il n'a pas su lire, les indices de la mort qui la travaillait avant de l'emporter. La vie qui se prolonge après qu'elle s'est éteinte. La clandestinité qui se retourne en occultation quand personne ne veut plus vous savoir veuf, puisque c'est à la famille officielle que va la compassion. Point de pensée magique ici : dans un style étincelant, une tentative d'élucidation au scalpel du mystère d'une relation magnifique, de l'amour buissonnier, d'une longue conversation que la mort interrompt mais que la littérature poursuit à l'infini.

03/2023

ActuaLitté

camps, déportation

Femmes bourreaux. Gardiennes et auxiliaires des camps nazis

"Ce sont des créatures fantastiques, effrayantes qui font penser à des légendes sombres. Sans pitié, elles sont probablement encore plus dangereuses que les bourreaux SS car ce sont des femmes. Est-ce que ce sont vraiment des femmes ? " Ainsi témoigne Lina Haag, rescapée du camp de Lichtenburg. Elles se nommaient Irma Grese alias "La hyène d'Auschwitz" , Maria Mandl, Johanna Langefeld ou encore Hermine Braunsteiner pour les plus célèbres. Dans chaque camp de concentration et d'extermination où elles étaient affectées, elles incarnaient la peur, la brutalité et la mort. Ces femmes qui participèrent activement à l'appareil génocidaire nazi, ce sont les gardiennes. La loi nazie imposant que les prisonnières et les déportées soient surveillées par des femmes, un corps de métier dépendant de la SS fut créé spécialement à cet effet, fort d'environ 4000 recrues. Rouage essentiel dans l'administration des camps, les gardiennes, généralement issues de milieux modestes - ouvrières, employées de maison ou postières- sont recrutées par petites annonces, bouche à oreille ou directement sur leur lieu de travail. C'est à Ravensbrück, le premier et le plus grand camp pour femmes, qu'elles sont formées à partir de 1939. Dans l'univers concentrationnaire, elles deviennent vite des spécialistes de la violence. En 1942, quand les camps se multiplient et que la "solution finale" est décidée en secret, elles sont envoyées à l'Est pour seconder les SS dans leur travail macabre : humiliation, torture, sélection pour les chambres à gaz. Leur cruauté n'a rien à envier à celle des hommes. Si après la guerre, certaines gardiennes sont jugées et exécutées par la justice alliée, la majorité parvient à se faire oublier. Il faudra toute l'opiniâtreté de chasseurs de nazis, comme Simon Wiesenthal, pour les traquer et les débusquer, parfois jusqu'aux Etats-Unis. Femmes bourreaux retrace l'ascension et le quotidien de ces gardiennes au sein des camps : une histoire qui n'avait encore jamais été écrite.

10/2022

ActuaLitté

Littérature arabe

Les carnets d'El-Razi

Le quotidien loufoque et sombre d'un clinicien dans un hôpital psychiatrique en Tunisie, sous la plume irrévérencieuse d'un écrivain tunisien. " "J'ai assez travaillé à El Razi comme ça. Cette fois je me casse, définitivement. ' Combien de fois je l'ai dit ? Je suis toujours revenu sur ma décision. Mon intuition me dit, chaque fois, que les choses sont peut-être pires dehors. " Le quotidien du narrateur des Carnets d'El Razi est fait d'une suite de notes, des " rognures " consignées, sans but apparent, au fil des consultations qu'il donne à ses patients. Car il est psychologue clinicien, et passe ses journées à l'hôpital psychiatrique El Razi, dans la banlieue de Tunis. Ses patients portent tous des noms de personnalités célèbres - de Dostoïevski à Mademoiselle Cioran, en passant par Mohammed Ali... Des hommes et des femmes en apparence drolatiques, que le narrateur dépeint d'une plume alerte en de courts chapitres. Mais ce quotidien bien rodé cède bientôt la place à une farce dramatique : la réalité tangue. Et c'est au tour du narrateur-psychologue de dévier et dériver dans des obsessions et dimensions hallucinatoires. De soignant à soigné, il se voit assigner un certain Lazer, un " psychanalyste lacanien ", qui se perd en considérations oiseuses. Il va même côtoyer le fantôme de son illustre prédécesseur, Frantz Fanon, qui oeuvra durant cinq ans à l'hôpital El Razi et qui propose à son étonnant patient une nouvelle thérapie... D'une mécanique bien huilée à simple zizanie en un final apocalyptique délirant, Aymen Daboussi signe un récit original et détonnant. Les dépressifs ou les schizophrènes que le narrateur soigne et accompagne, ainsi que ses propres égarements et récits chimériques sont ici autant de symptômes d'une société gangrenée par l'hypocrisie sociale, les superstitions, une religiosité maladive, ou la bureaucratie aveugle. Par son écriture libre et subversive, s'inscrivant résolument dans les pas d'Al Maâri et de Charles Bukowski, Aymen Daboussi fait de l'hôpital El Razi le miroir déformé et criard d'un pays à la dérive.

10/2023

ActuaLitté

Photographie

William Gedney. Only the Lonely, 1955-1984

William Gedney (1932-1989) est sans doute le photographe le plus mystérieux de la génération américaine parvenue à maturité entre les années 1960 et 1980. Nul doute que son absence volontaire d'autopromotion et sa discrétion expliquent cette situation, mais également l'incompréhension tenace dont a fait preuve à son égard le directeur du département de la Photographie du MoMA, à cette époque le très influent John Szarkowski. Gedney n'eut droit, de son vivant, qu'à quelques rares expositions dans ce musée prestigieux, et jamais seul... Autodidacte, persuadé que la photographie constituait un moyen d'expression aussi efficace que la littérature (il accompagne d'ailleurs son oeuvre de multiples écrits, journaux, critiques, aphorismes, etc.), Gedney est un magnifique photographe de rue, aussi bien porté vers les sujets ruraux - son travail sur le Kentucky, à la fin des années 1950 est exemplaire - qu'urbains : New York, où il vit le plus souvent, lui offre un champ d'action unique, comme à beaucoup de photographes de sa génération. Tenté par la photographie de nuit (bien avant Robert Adams), attaché à la sensualité diffuse qu'il trouve dans ses sujets adolescents, Gedney se construit un style à mille lieux de tout effet spectaculaire - souvent marqué par son rapport intime au monde -, et que dirige de plus en plus son homosexualité cachée, qui ne se révèlera qu'à sa mort : il fut l'une des premières victimes du sida. Ses reportages sur les parades gays dans les années 1980 constituent, avec sa documentation sur les mouvements hippies de San Francisco à la fin des années 1960, la partie la plus riche de son oeuvre. Ses archives complètes ont été déposées à l'université de Duke (Caroline du Nord) par Lee et Maria Friedlander, ses plus proches amis. Ce catalogue, qui accompagne la toute première rétrospective jamais consacrée à William Gedney, révèle la beauté indéniable d'une oeuvre jusqu'ici très secrète.

06/2017

ActuaLitté

Sociologie

Enjeux environnementaux et tourisme au Brésil. Le rôle de l'artisanat en forêt atlantique

A l'interface entre sciences de la nature et sciences sociales, cet ouvrage est le fruit d'une recherche menée dans la région du Litoral Norte de l'Etat de Bahia (Brésil), où subsistent des vestiges secondaires de Forêt atlantique. Il éclaire l'organisation sociale des communautés rurales en faisant une large place à l'artisanat lié à la collecte et à l'extractivisme forestier mais aussi à bien d'autres activités : agriculture, pêche, salariat dans le bâtiment, agroforesterie. Appuyé sur des enquêtes de terrain, ce livre questionne les enjeux environnementaux de l'industrie touristique et intéressera tout lecteur concerné par le développement durable et une meilleure conservation des ressources.

10/2019

ActuaLitté

Enseignement secondaire 1er cy

Espagnol 5e Palier 1 A1-A1+/A2 LV1 et bilangues Animate! Cahier d'activités

Le cahier de 64 pages contient des activités en lien étroit avec les unités du manuel et le CD élève : Les grilles d'aide à la compréhension des documents sonores et écrits du manuel. Des activités complémentaires pour travailler de manière ludique et créative l'expression écrite, la grammaire, le lexique et la phonologie. Une grille d'auto-évaluation à compléter en lien avec la page "Evaluación" du manuel.

05/2014