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Bergamote Trottemenu, Frédérique Corre-Montagu

Extraits

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Droit constitutionnel

Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) et Etat de droit

Selon la formule de Raymond Carré de Malberg, "l'Etat dedroit" suppose "que la Constitution détermine supérieurement et garantisse aux citoyens ceux des droits individuels qui doivent demeurer au-dessus des atteintes du législateur". Il s'agit d'un "système de limitation, non seulement des autorités administratives, mais aussi du Corps Législatif. [...] Pour que l'Etat de droit se trouve réalisé, il est, en effet, indispensable que les citoyens soient armés d'une action en justice, qui leur permette d'attaquer les actes étatiques vicieux qui léseraient leur droit individuel". Mais ce n'est que récemment, à la suite de la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 que cette procédure fut effectivement mise en place. Désormais, l'article 61-1 de la Constitution du 4 octobre 1958 instituant la Ve République prévoit que "[l]orsque, à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel peut 'être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d'Etat ou de la Cour de cassation qui se prononce dans un délai déterminé". Précisé par la loi organique n° 2009-1523 du 10 décembre 2009, l'article 61-1 renforce alors le rôle du Conseil constitutionnel dans le paysage démocratique franco-européen. Comme l'ont relevé Jean-Marc Sauvé et Bernard Stirn, "avec la question prioritaire de constitutionnalité (QPC), la primauté des droits et des libertés garantis par la Constitution se trouve plus effectivement assurée. Cette procédure a ouvert le prétoire du Conseil constitutionnel au citoyen et elle a considérablement renforcé le rôle de celui-ci en tant que protecteur des libertés et des droits fondamentaux. Cette procédure apporte donc une contribution majeure à l'approfondissement de l'Etat de droit". Après plus de dix années de mise en oeuvre, un bilan d'étape s'impose pour mesurer l'incidence de la QPC sur l'évolution du système juridique français.

06/2021

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Résistance

Un Juif berlinois organise la résistance dans la Wehrmacht. Arbeiter und Soldat

Cette biographie raconte l'histoire de Martin ­Monath, socialiste juif, et de son activité pour dresser les soldats allemands contre leurs officiers. Né à Berlin en 1913, Martin Monath a été, dans les années 1930, un dirigeant de l'organisation de jeunesse socialiste juive Hashomer Hatzaïr en Allemagne. Fuyant Berlin, réfugié à Bruxelles en 1939, il rejoignit le mouvement trotskiste clandestin dirigé par ­Abraham Léon. Il se réfugie ensuite Paris en 1943 où il crée le journal Arbeiter und Soldat dont le premier numéro paraît en juillet ? 1943. Martin Monath lance alors son travail d'organisation de cellules clandestines de soldats allemands pour une lutte révolutionnaire contre les nazis. A Brest, sur la base navale, ce sont plus de 50 soldats allemands qui participent à la diffusion du journal, dont la Gestapo retrouve des exemplaires dans les mains de soldats stationnés en Italie. Trahis, les soldats allemands de la base navale de Brest qui se sont engagés dans la lutte antinazie sont arrêtés et fusillés. De même, des trotskistes français qui participent à Arbeiter und Soldat sont arrêtés. Certains d'entre eux sont fusillés, d'autres déportés à Buchenwald, dont ils ne sont pas revenus. Monath s'enfuit en Belgique, puis revient à Paris pour la Conférence européenne de la 4e Internationale en février ? 1944 et d'où il produit d'autres numéros d'Arbeiter und Soldat à partir de mai ? 1944. Dans cette biographie, Nathaniel Flakin nous raconte les derniers jours de Martin Monath qui, après sa capture par la police française en juillet, est finalement grièvement blessé par un gestapiste. Miraculeusement rescapé, en fuite, il sera repris et pendu pendant la première quinzaine d'août par des nazis en fuite, la corde semblant à la Gestapo plus fiable que les balles auxquelles il avait miraculeusement échappé. S'appuyant sur des recherches archivistiques approfondies, Nathaniel Flakin utilise des lettres, des témoignages et des documents non publiés.

11/2021

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XVIIIe siècle

Le duc de Choiseul. L'orgueil au pouvoir

Le duc de Choiseul, favori de Madame de Pompadour, principal ministre de Louis XV et figure incontournable du siècle des Lumières. Principal ministre de Louis XV pendant douze ans, allié et ami de Mme de Pompadour, le duc de Choiseul (1719-1785) passe pour être un hédoniste patenté, un ambitieux cynique qui aime les mondanités, les femmes et le luxe, un seigneur prodigue - à telle enseigne que Beaumarchais se serait inspiré de lui pour le personnage du comte Almaviva dans Le Mariage de Figaro. Une image complaisamment reprise par l'historiographie républicaine et par les Jésuites, qu'il a fait bannir du royaume en 1762. La vérité est assurément plus nuancée, comme le montre avec brio David Feutry dans cette biographie enlevée et nourrie aux meilleures sources. Homme de guerre avant d'être ambassadeur et ministre, grand artisan du rapprochement avec la cour de Vienne - qui mit fin à deux siècles de lutte contre l'empire des Habsbourg -, Choiseul, en effet, non seulement sauve le royaume du désastre où la guerre de Sept Ans le conduisait inexorablement, mais encore lui donne la Lorraine et la Corse. Il restaure en outre la marine et rénove l'armée, préparant en somme la revanche contre l'Angleterre. Disciple des philosophes, il se fait ministre réformateur - un jeu dangereux entre la Cour, le trône et le Parlement -, libéralise l'économie, élève sur le pavois la notion de " patriotisme " pour mobiliser l'opinion et veille toujours à ce que la France préserve son rang et se modernise. Tout-puissant, cible privilégiée de nombreux intrigants et de diverses coteries, l'orgueilleux ministre succombe à un ultime complot, en 1770. Disgracié, il se retire dans les fastes du château de Chanteloup : le chancelier Maupeou et la maîtresse du roi, Mme du Barry, peuvent enfin entonner le péan. Le portrait brillant d'un des hommes d'Etat les plus importants du siècle des Lumières.

09/2023

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ouvrages généraux

Miliciens et gestapistes dans le Jura 1940-1945

Bras armé de la révolution nationale impulsée par Vichy, la Milice devint en quelques mois une véritable force paramilitaire au service non seulement du régime de Pétain, mais aussi de l'occupant. Ses excès en firent le symbole le plus détesté de la collaboration franco-allemande. Près de trente mille Français se rallièrent au mouvement dirigé par Joseph Darnand, environ deux cents dans le Jura. Qui étaient-ils, quelles étaient leurs motivations ? L'auteur a suivi les itinéraires personnels de plusieurs d'entre eux. Les miliciens jurassiens furent mêlés à de nombreux drames de l'Occupation, comme le massacre du Pont de la Pyle, la grande rafle de Mont-sous-Vaudrey... Ils furent opposés à la Résistance dans de sanglants face-à-face, parfois tombés dans l'oubli, dont les instants sont ici fidèlement restitués. Des résistants jurassiens parvinrent à infiltrer la Milice et à en déjouer les plans... L'auteur s'est également intéressé à de mystérieux Français opérant aux côtés des nazis, et que l'on confondit souvent avec la Milice : c'était la SAC, un groupuscule qui se fit remarquer avec Müller-Kulenkampff, surnommé à Lons-le-Saunier " l'âme de la Gestapo ". Des miliciens jurassiens, comme Michaux, dit " la Patate ", firent partie du dernier carré combattant avec Darnand dans le nord de l'Italie. D'autres se retrouveront dans la division SS Charlemagne et feront le coup de feu, aux derniers jours de la guerre, dans les ruines de Berlin. Mais tous ne poussèrent pas aussi loin le fanatisme, et se contentèrent, dans leurs villages, de relayer la propagande de Vichy. Ces derniers sont aussi présents dans ce livre, première étude régionale de la Milice, dont le cadre géographique a été étendu aux régions de Dijon et Besançon. La présente édition est une version augmentée et enrichie de celle publiée en 2013, le lecteur y trouvera de nombreux documents photographiques, la plupart encore inédits.

11/2022

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Sports

Les 12th et 15th Air Forces

Mobilisée le 20 août 1942 aux Etats-Unis, la 12th US Army Air Force fut envoyée dans un premier temps en Grande Bretagne avant de partir pour l'Afrique du Nord où elle participa activement à l'opération "Torch", le débarquement allié en Algérie et au Maroc qui débuta le 8 novembre 1942. Après avoir contribué au départ des forces de l'Axe en Tunisie, les avions de la 12th Air Force, chasseurs, bombardiers moyens et lourds, prirent ensuite part au débarquement en Sicile en juillet 1943, puis à ceux d'Italie, dans les mois suivants. Outre son action constante dans la Péninsule, la 12th AF joua également un rôle non négligeable lors du débarquement en Provence qui débuta le 15 août 1944. Ses groupes de bombardiers légers et de chasseurs-bombardiers basés en Corse et en Sardaigne poursuivirent ensuite leurs opérations en France et dans le nord de l'Italie, suivant la progression des Alliés vers le nord jusqu'à la reddition des forces allemandes d'Italie, le 29 avril 1945. La 15th Air Force fut formée le 1er novembre 1943 pour opérer sur le front méditerranéen, ses groupes de chasse et de bombardement - certains d'entre eux provenant de la 12th AF - étant basés essentiellement dans le sud de l'Italie. Ses principaux objectifs étaient les raffineries de pétrole et les usines de construction aéronautique adverses et on estime que, par son action, le réseau de transport ennemi fut paralysé sur plus de la moitié de l'Europe occupée, tandis que l'activité de raffinage était réduite de plus de la moitié et la production des chasseurs divisée par trois. Après avoir soutenu l'avance alliée en Italie lors des batailles d'Anzio, de Monte Cassino et de Rome, la 15th AF fut chargée, à la fin du conflit, du rapatriement de nombreux prisonniers de guerre avant d'être finalement dissoute le 15 septembre 1945.

09/2012

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Réalistes, contemporains

Le Refuge

"Ce que l'on ressent quand on entre dans un box pour la première fois est un truc dont on se souvient vraiment longtemps. C'est... étourdissant". Le narrateur de cette histoire affronte la crise de la quarantaine de manière originale : plutôt que de s'investir dans le sport ou de se mettre à (sur) consommer, il choisit de devenir... bénévole dans un refuge pour chiens. C'est le point de départ de cette chronique, dans laquelle il partage avec humour le quotidien de ses nouveaux collègues et surtout de leurs pensionnaires à quatre pattes. Chaque jour qui passe lui permet de mesurer, et nous avec lui, à quel point ils sont attachants. Au fil de courts chapitres thématiques, José Fonollosa brosse ainsi un tableau très juste du refuge canin qu'il a appris à connaître et aimer, dépourvu de moyens, mais débordant de passion. Sous ses dehors souriants, Le Refuge pose avec beaucoup de finesse et d'acuité la question sensible du traitement réservé par nos sociétés aux animaux domestiques, un sujet qui mobilise de plus en plus de citoyens. José Fonollosa est né à Vinaròs en Espagne en 1975. Après avoir travaillé pour un magazine jeunesse, il publie en 2006, avec le scénariste Manuel Castano, sa première bande dessinée, Billy Bob (non traduit en français), qui met en scène avec humour des animaux anthropomorphes pour aborder les angoisses existentielles de jeunes qui ne sont déjà plus... si jeunes. En 2010, il commence à publier en ligne Miaou, une série dans laquelle il raconte sa vie avec ses chats, qui a été est traduite en cinq langues. Deux tomes sont disponibles en français chez Diabolo éditions. En 2020, il reçoit pour Vampi Cuéntame un cuento (non traduit en français) le prix Torre del Agua de la meilleure bande dessinée espagnole, décerné par un jury composé de libraires de toute l'Espagne.

09/2023

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Thrillers

Protocole Magog

Sur fond de cyber attaques et de luttes d'influence géostratégique, "Le protocol Magog" met en scène le chaos qui pourrait résulter d'une perte de contrôle de nos données numériques et les moyens à disposition pour s'en prémunir. Dans ce roman captivant, tout est plausible puisque la trame et la plupart des personnages, construits avec talent, sont inspirés des connaissances et expériences des auteurs, tous trois experts en leur domaine. Côte d'azur, Palais des congrès de Nice. Un jeune informaticien travaillant sur un programme de cryptage révolutionnaire est retrouvé mort juste avant de présenter sa conférence au public, tué d'une balle en plein coeur. L'arme utilisée : un pistolet ultra silencieux, servant habituellement à achever les chevaux blessés. Quelques jours plus tard, son associé meurt à son tour à Paris, dans des circonstances similaires. Explorant d'abord des pistes personnelles, voire politiques, la commandante Sanda Pleynel finit par comprendre que le mystérieux logiciel est peut-être la clé de l'énigme. Très vite, apparaît le nom d'un sulfureux oligarque d'Asie Mineure mêlé à une escroquerie bancaire. Pour les besoins de son enquête, mais également pour tromper un sentiment de solitude de plus en plus pesant, la policière niçoise recontacte Alasdair McPhee, un homme d'affaire anglais et ancien légionnaire dont elle est tombée sous le charme il y a plus de 20 ans, quand elle n'était qu'une adolescente, en vacances en Corse avec sa famille. Les événements se précipitent soudain lorsqu'un coup d'Etat fomenté par des puissances étrangères provoque la chute du président du Kazakhstan, proche du Kremlin. La tension monte entre Paris, Washington, Moscou et les partisans du président déchu, et les exécutions se poursuivent. Quant aux informaticiens français de l'Agence nationale de sécurité, ils comprennent enfin la nature du logiciel développé par Abel le protocole Magog tant convoité par le nouvel homme fort de Noursoultan.

06/2022

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Géopolitique

L'Islam d'Afrique. Au-delà du djihad

CNLAfrique – "Démarrée en 2013 avant de s'ensabler au Sahara, l'intervention de l'armée française au Sahel, d'abord au Mali, puis dans les pays voisins, a jeté une lumière crue sur la résilience de groupes djihadistes qui sont également actifs au Nigeria, au Mozambique, à la frontière de l'Ouganda et dans la Corne de l'Afrique.

La lutte contre le terrorisme a alors amené la communauté internationale à s'interroger sur la dérive d'un continent menacé par l'Etat islamique et gangrené par les idées subversives d'un salafisme d'origine saoudienne. La perception de la radicalisation et de la politisation d'un islam influencé par l'évolution de la situation au Moyen-Orient méconnaît cependant les spécificités de la religion musulmane au sud du Sahara. Historiquement, l'Afrique a connu de nombreux djihads qui n'étaient pas moins violents qu'aujourd'hui, du califat de Sokoto au Nigeria jusqu'à l'Empire toucouleur du Mali en passant par la Mahdiyya au Soudan ou l'insurrection du "mollah fou" en Somalie.

Quant aux confréries soufies, il leur est aussi arrivé de revendiquer l'application d'une charia dont le rigorisme n'avait rien à envier au puritanisme du wahhabisme de l'Arabie saoudite... Spécialiste des conflits armés de la région, Marc-Antoine Pérouse de Montclos démonte une à une, à l'aune de l'histoire et des études de terrain les plus récentes, ces idées fausses qui nous empêchent de comprendre les risques géopolitiques auxquels se trouve aujourd'hui confrontée une bonne partie de l'Afrique".

Docteur en sciences politiques, Marc-Antoine Pérouse de Montclos est directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Il a été rédacteur en chef de la revue Afrique contemporaine et est l'auteur de nombreux livres, dont La Tragédie malienne (Vendémiaire, 2013), L'Afrique, nouvelle frontière du djihad ? (La Découverte, 2018) et Une guerre perdue. La France au Sahel (J. -C. Lattès, 2020).

08/2021

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Beaux arts

Les arts de l'Asie centrale

A l'origine de ce livre, une conquête parmi tant d'autres : Alexandre le Grand occupait il y a 2300 ans la Bactriane, province occidentale de l'Asie centrale. Deux siècles plus tard, un envoyé chinois faisait le chemin inverse, vers l'Occident. La réalité humaine de ces régions, carrefour des routes de la Soie, fit éclore un commerce d'une richesse inouïe : ressources minérales (or, lapis-lazuli, turquoise), animales (chevaux ou moutons), vivrières, mais aussi la soie, le coton ou le thé... Marchands porteurs de denrées mais, aussi et surtout, d'idées et de spiritualités. Ce livre part à la redécouverte d'un monde aux dimensions d'un continent, de l'Iran à la Chine, entre les déserts et les steppes au nord et la barrière des Himalayas, au sud. Fébrilement et brièvement exploré au tournant du siècle, avant 1914, ce domaine était depuis lors ouvert par intermittences. L'éclatement de l'Union soviétique a fait sauter les verrous de sa partie la plus secrète : ce livre recrée l'unité d'un ensemble toujours divisé, mais désormais mieux connu. Ces civilisations charnières entre Orient et Occident sont en effet partagées entre des pays aux frontières souvent artificielles : anciennes républiques soviétiques, Afghanistan, Tibet, Mongolie ou Xinjiang chinois. Les cultures se sont succédé ou côtoyées dans ce creuset au rythme de trois grandes étapes. Antiquité où, sur fond d'affrontements et de symbiose, émergent des empires méconnus : parthe, kushan, sassanide, turco-sogdien. L'essor du bouddhisme, qui partira vers la Chine, la Corée, le Japon, marque une période de transition. Proclamé religion officielle du Tibet en 779, sous sa forme lamaïque, il est aussi adopté par la Mongolie. Enfin, la conquête arabe conduisit l'islam au cœur de l'Asie, et diffusa en retour techniques et motifs et couleurs vers Bagdad et Le Caire : ce fut l'apogée de l'Asie centrale, symbolisé par les noms magiques de Samarcande et Boukhara.

11/1999

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Historique

Voleur de feu. Une vie d'Arthur Rimbaud, Tome 1

Que connaît-on de la vie d'Arthur Rimbaud ? Des fragments sont attestés et vérifiés, mais une bonne partie ne peut que se réduire à des hypothèses. Comment raconter la vie d'un homme célèbre qu'on connaît autant et si peu ? En ne racontant pas "la" vie du poète mais "une" vie d'Arthur. En remplissant les vides avec une rigoureuse imagination. D'Arthur Rimbaud, on sait qu'il est né à Charleville le 20 octobre 1854 et mort, à 37 ans, le 10 novembre 1891, à Marseille. On sait qu'il a écrit ses premiers poèmes à 15 ans, et qu'il a renoncé à la poésie vers 20 ans. On sait qu'il fut l'ami et l'amant de Verlaine. On sait qu'après un séjour tumultueux à Londres et une pérégrination à travers l'Europe, il s'est établi comme commerçant et trafiquant d'armes entre la corne de l'Afrique et l'Arabie. Il a 6 ans quand son père, officier dans l'infanterie, quitte définitivement le foyer conjugal, abandonnant sa jeune femme et ses quatre enfants. L'absence du père marquera durablement sa vie et son oeuvre. Et il n'a pas 16 ans quand la guerre éclate entre la France et la Prusse. Entre les deux, Arthur marche et marche encore, dans les prés et les bois de Roche, une ferme ardennaise appartenant à sa mère. Entre les deux, Arthur étudie. C'est un élève extrêmement brillant, collectionnant les prix d'excellence en littérature et en latin. Entre les deux, Rimbaud écrit. C'est à 15 ans qu'il publie, dans la Revue pour tous, l'un de ses tout premiers poèmes, "les étrennes des orphelins". Et c'est à 15 ans encore, en classe de rhétorique, qu'il fera la connaissance d'un tout jeune professeur de 22 ans, Georges Izambard, qui lui sera un maître et un ami...

09/2023

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Histoire de France

Journal du camp de Vittel

Le 14 août 1942, Hannah, l'épouse d'Yitzhak Katzenelson, et leurs deux plus jeunes garçons, Ben Zion et Benjamin sont convoyés vers Treblinka depuis le ghetto de Varsovie. Katzenelson et son fils aîné, Zvi, en réchappent et travaillent alors quelques mois dans un atelier allemand situé dans les décombres du ghetto. Sans illusion sur le sort réservé à sa femme et ses enfants, celui qui est l'un des plus grands poètes juifs du XXe siècle cesse alors d'écrire. Grâce à la Résistance juive qui cherche à le protéger, il obtient des faux papiers de l'Etat du Honduras qui lui permettent de quitter la Pologne. Le 22 mai 1943 Katzenelson et son fils sont envoyés au camp de Vittel, en France, un camp pour "personnalités", c'est-à-dire des ressortissants de pays alliés ou neutres détenus comme d'éventuelles monnaies d'échanges. Miné par une terrible dépression, craignant de basculer dans la folie, Katzenelson écrit quelques lignes dans son journal puis s'emmure dans le silence. Ce n'est qu'à la veille de l'anniversaire de la liquidation du ghetto de Varsovie, qu'il commence à tenir véritablement son Journal. Bien qu'il ne coure que sur deux mois seulement, il s'agit là d'un document exceptionnel d'une rare intensité. A l'amie de Vittel qui le presse d'écrire, il répond : "Je ne peux pas écrire. Il n'existe pas de mots pour décrire ces horreurs ; ils n'ont pas encore été créés". Mais c'est aussi le même homme qui lui déclare un autre jour : "Non ! Non ! Cela doit être écrit. Le monde entier doit savoir ce qui est arrivé. Tout doit être raconté". C'est le témoignage d'un homme brisé qui survit dans un entre-deux de la mort. Dans un cri poignant, le poète mentionne déjà l'extermination par balles, les déportations et les chambres à gaz. Mais surtout, avec une terrible prescience, il avance dès 1943 le chiffre de six millions de Juifs assassinés.

09/2016

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Jardinage

Almanach Clause. 52 semaines de conseils pour un beau jardin 100% naturel

Comment au fil d'une année faire prospérer votre jardin, où planter telle ou telle plante, comment gérer les jardinières de votre balcon, à quelle époque semer... de multiples conseils pour ne plus faire d'erreurs grâce à cet almanach ! Cet almanach comprend 14 rubriques aussi riches que variées : Zéro gaspi - Le potager, c'est carré - Y a plus de saison ! - Entre nous... - Vive l'entraide ! - Graines de jardiniers - Mon potager durable - Poules & Cie - On s'amuse... - Esprit " permaculture " - Ensauvagez votre jardin - Balades " nature " - Jardinez sans jardin - Cuisinez votre potager. Pour chaque semaine, deux doubles pages avec le dicton de la semaine, 7-8 rubriques et un espace pour que le lecteur puisse prendre des notes. A la fin de chaque mois, retrouvez des pages savoir-faire. Ce sont des pages pratiques : comment faire des boutures ? Comment fabriquer des ollas ? Comment éclore une chrysalide ? Comment jardiner avec la lune ? A la fin de chaque trimestre, une double page focus sur un thème nécessitant d'être approfondi : oiseaux à ne pas manquer au jardin, papillons à reconnaître... A la fin de cet almanach très complet, on retrouvera un calendrier lunaire détaillé pour l'année 2024 ainsi que deux calendriers lunaires pour l'année 2025 et 2026. Il est ancré dans son époque dans les thèmes abordés : être proche de la nature et la préserver, savoir en prendre soin, être respectueux et aussi savoir utiliser ses ressources et ainsi protéger sur le long terme la planète. Un almanach qui s'adresse à toute la famille, aux amateurs comme aux néophytes en jardinage. Il vous sera utile que vous ayez un jardin ou que vous habitez en ville et que vous ne possédez qu'un balcon. Les conseils sont valables pour les deux situations. Cet almanach saura vous divertir mais au fil de ses pages vous apprendrez aussi de nombreuses astuces et glanerez de nombreux conseils pour profiter au mieux de vos plantations, de votre potager ou de vos fleurs. Avec cet almanach, jardiner c'est simple et plein de bon sens !

10/2023

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Poésie

Ma chanson est une ambulance

Henri Etienne Dayssol fut un militant de la première heure pour le renouveau de la culture occitane néanmoins depuis longtemps il écrit en français pour la raison, dit-il, qu'il pense avec les mots de cette langue. Amoureux de la mer il vit en Corse à Bastia et participe à la vie culturelle de l'Ile. C'est un adepte de la scène qui met son écriture à l'épreuve des lectures publiques. Cette pratique l'a conduit à écarter le discours inintelligible ou l'emploi systématique des pieds et des rimes. Bien souvent, obéissant au poème, il préfère l'assonance convoquée à bon escient et le rythme syncopé sans briser la mesure. Il ajuste les sonorités à la voix qui habite le texte et cède volontiers au plaisir de chahuter le sens jamais évacué. Il en appelle à l'émotion mais son lyrisme est légitime : c'est celui du for intérieur confronté à la vie. De ces choix naît une poésie secourable et modeste : le sait-elle mais elle a dans ses gènes la résistance à l'élitisme et aux logiques du marché qui mettent à terre sans contredit la vitale expression des peuples. Voici, à ce propos, ce que l'auteur dit de lui-même : "Si tant est que je sois poète c'est au titre d'homme ordinaire, poète comme tout le monde : la poésie dans son principe c'est l'affaire de tous". Et donc il veut que ses poèmes soient des plus accueillants raison pour laquelle plutôt que l'excès d'oxymores l'ellipse et les tournures compliquées il fait siens le parler simple et les mots les plus communs. De son point de vue si l'intime est universel l'accès le plus sérieux à son partage c'est le langage familier. Il porte en lui dans sa matière et dans ses formes la proposition d'une écriture poétique revitalisée et concernante ; alors c'est ce langage tout naturellement qu'il invite avec nous à la fête des mots.

06/2022

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Littérature française

Piana, notre "grand et petit village"

Ce livre raconte un cheminement. D'abord ma rencontre avec Piana : un éblouissement qui m'a donné à moi, femme immigrée, le désir immédiat d'y faire pousser une racine. Cela s'est poursuivi, avec les habitants de Piana et surtout les anciens, par un apprivoisement réciproque. J'ai commencé à écouter leurs vécus respectifs et eux même ne demandaient qu'à raconter. Je me suis mise à enregistrer leurs récits. C'est ainsi que le livre des anciens a pris naissance dans ma tête. Puis arriva cette histoire de pierre sarrasine apprise de la bouche d'un ancien : elle fut trouvée dans sa boutique, au coeur du village, puis hélas perdue sans doute intégrée à la construction d'un muret. Cela m'a donné le goût d'aller chercher dans les livres et les Archives tout ce qui pouvait concerner Piana. Ce ne fut pas tâche facile eu égard à la petite taille du village, surtout que je ne suis pas historienne. Je restais entre histoire et mémoire : il me fut difficile de distinguer l'histoire locale de l'histoire générale de l'île, d'où le survol inévitable mais bref des différentes occupations, à l'affût du moindre détail sur Piana. Enfin mon chemin s'est poursuivi par une question lancinante que je me suis toujours posée depuis que je vis dans l'île, question à laquelle les anciens ont bien voulu répondre : " qu'est ce que l'être corse ? " L'intérêt est dans la question, somme toute universelle, celle de l'identité que tout être et tout peuple se posent à des moments de crise. Question à laquelle je ne prétends pas avoir donné de réponse, mais simplement livré mon ressenti : celui de quelqu'un qui vient de " l'autre côté ". Mais après tant d'années vécues et partagées avec les gens de l'île, suis je restée vraiment de l'autre côté ? A quel moment on cesse de l'être pour aborder la même rive ensemble ?

06/2013

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Littérature française

La comédie humaine. L'auberge rouge

" En je ne sais quelle année, un banquier de Paris, qui avait des relations commerciales très étendues en Allemagne, fêtait un de ces amis, longtemps inconnus, que les négociants se font de place en place, par correspondance. Cet ami, chef de je ne sais quelle maison assez importante de Nuremberg, était un bon gros Allemand, homme de goût et d'érudition, homme de pipe surtout, ayant une belle, une large figure nurembergeoise, au front carré, bien découvert, et décoré de quelques cheveux blonds assez rares. Il offrait le type des enfants de cette pure et noble Germanie, si fertile en caractères honorables, et dont les paisibles moeurs ne se sont jamais démenties, même après sept invasions. L'étranger riait avec simplesse, écoutait attentivement, et buvait remarquablement bien, en paraissant aimer le vin de Champagne autant peut-être que les vins paillés du Johannisberg. Il se nommait Hermann, comme presque tous les Allemands mis en scène par les auteurs. En homme qui ne sait rien faire légèrement, il était bien assis à la table du banquier, mangeait avec ce tudesque appétit si célèbre en Europe, et disait un adieu consciencieux à la cuisine du grand CAREME. Pour faire honneur à son hôte, le maître du logis avait convié quelques amis intimes, capitalistes ou commerçants, plusieurs femmes aimables, jolies, dont le gracieux babil et les manières franches étaient en harmonie avec la cordialité germanique. Vraiment, si vous aviez pu voir, comme j'en eus le plaisir, cette joyeuse réunion de gens qui avaient rentré leurs griffes commerciales pour spéculer sur les plaisirs de la vie, il vous eût été difficile de haïr les escomptes usuraires ou de maudire les faillites. L'homme ne peut pas toujours mal faire. Aussi, même dans la société des pirates, doit-il se rencontrer quelques heures douces pendant lesquelles vous croyez être, dans leur sinistre vaisseau, comme sur une escarpolette... ".

02/2023

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Histoire internationale

De la Chine

Henry Kissinger raconte deux mille ans d’histoire de la Chine, qu’il connaît intimement. Quelle vision du monde et de l’Occident ont les Chinois ? Comment envisager nos relations avec ce géant du siècle à venir ? L’ancien secrétaire d’État fait d’abord œuvre d’historien. Il explique sur quels fondements s’est bâti l’Empire du Milieu : nul autre pays ne peut se vanter d’avoir connu une civilisation ininterrompue aussi longue, ni d’entretenir un lien aussi intime avec ses principes classiques de stratégie et d’art politique. C’est ensuite une histoire dont il a été un acteur essentiel que Kissinger retrace : celle des relations houleuses entre les États-Unis et la Chine, de la guerre de Corée au voyage de Richard Nixon à Pékin en 1972, jusqu’aux conséquences internationales des événements de la place Tiananmen 1989. Nourri d’anecdotes de première main et d’archives inédites, cet ouvrage magistral invite le lecteur dans les coulisses de la vie diplomatique du dernier demi-siècle et donne à comprendre les enjeux de demain.Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d’État sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains en matière de politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Odile Demange et Marie-France de Paloméra.« Un ouvrage fascinant […] ; un portrait de la Chine fondé sur la connaissance intime et directe qu’a eue Henry Kissinger de plusieurs générations de leaders chinois. » Michiko Katutani, The New York Times« Kissinger reste le plus grand auteur de mémoires de tous les secrétaires d’État et même les présidents de la période moderne. » James Mann, Slate.com « Une fascinante analyse des rencontres de Kissinger avec les leaders chinois. » Jon Halliday, The Telegraph« Il y a quelque chose de formidable à s’entendre raconter l’histoire par quelqu’un qui y a assisté tout du long. » Jeffrey Wasserstrom, Time magazine

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Philosophie

Les guerres puritaines. Signes religieux et vêtements pol(ys)émiques

Ainsi le foulard musulman serait-il un signe religieux ostensible - ou encore un signe de religiosité, ce qui reviendrait ici au même. Cet énoncé fonde en tout cas sa condition d'objet polémique. Plus précisément : le foulard sera d'autant plus polémique qu'il sera considéré comme très signe et très religieux. Il aura donc fallu que le foulard manifeste beaucoup de religiosité (lire " beaucoup au carré "), sinon l'affaire n'aurait jamais valu cette énorme dissipation d'énergie polémique que l'on a connue ces vingt dernières années. C'est-à-dire que le foulard doit beaucoup manifester beaucoup de religiosité - un gros signifiant pour un gros signifié, en quelque sorte. Curieusement ou pas, dans la polémique, le débat sur le statut religieux du voile éclipse l'interrogation du signe en tant que tel. Les passions s'attachent au degré d'obligation ou de recommandation religieuse du voile et à la légitimité de sa motivation. L'on pourrait avancer que le signifiant a tendance à se faire oublier dans sa fonction de signifier le signifié et s'en tenir là. Cela pourrait suffire, en effet, s'il s'agissait par exemple seulement de relativiser l'autorité religieuse de ceux qui voudraient obliger les femmes musulmanes à porter le voile dans tout espace non très privé. Oui, mais voilà, la polémique ne serait jamais devenue ce qu'elle est, s'il n'en était d'autres qui avaient voulu faire interdire le foulard musulman dans certains espaces très publics - parce que celui-ci manifesterait un peu trop ostensiblement du religieux, parce qu'il serait donc trop signe, trop signifiant. Cette position, par ailleurs dominante aujourd'hui en Europe continentale, oblige alors celui qui veut appréhender les ressorts de la polémique à essayer de comprendre comment ce qui était d'abord surtout un vêtement a pu aussi facilement finir par être considéré comme un signe, et à se demander de quelle sorte de signe il pourrait bien s'agir là.

02/2011

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Histoire internationale

Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances d'Afrique

Carnages. Des millions de morts dont le décompte pourrait avoisiner celui des victimes de toutes les guerres depuis 1945. Qui en parle ? Qui s'intéresse à ces " carnages incompréhensibles " ? Rwanda, Kivu, Sud-Soudan, Somalie, Darfour... Invoquer la folie des hommes ne fournit aucune clé d'interprétation ; et l'on ne peut pas se contenter de regarder l'Afrique sous le seul angle des Droits de l'homme ou de la Françafrique. Etonnamment, ces conflits majeurs n'ont jamais été appréhendés dans leur globalité. Qui ont été les soutiens, voire les promoteurs de toutes ces guerres ? Quels intérêts ont-elles servis ? À contre-courant de tout ce qui s'écrit sur l'Afrique, Pierre Péan expose les logiques stratégiques qui visent à remodeler l'Afrique, et dont les " dégâts collatéraux " ont été d'une ampleur inédite et tragique. Il nous révèle ainsi les dessous du Grand Jeu africain des puissances occidentales et les affrontements feutrés entre elles. Après la chute du mur de Berlin, les Etats-Unis, aidés notamment de la Grande-Bretagne et d'Israël, ont décidé d'étendre leurs aires d'influence sur le continent africain, en réduisant notamment le pré carré français. L'instauration du nouvel ordre mondial v a été d'autant plus profond que l'Afrique est devenue un des principaux terrains du " choc des civilisations " qui a installé, avant le 11-Septembre, l'Est africain dans l'espace conflictuel du Proche-Orient. Les regards braqués sur le Grand Moyen-Orient n'ont pas vu que le Soudan était devenu pour Israël et pour les Etats-Unis un pays potentiellement aussi dangereux que l'Iran : il fallait donc " contenir " et diviser le plus grand pays d'Afrique. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, Israël, la France, le Canada, la Belgique et plus récemment la Chine ont été les belligérants fantômes de ce conflit. Il est temps que l'on tire au clair les responsabilités des uns et des autres.

11/2010

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Ethnologie

Glimpses of african cultures. Echos des cultures africaines, Edition bilingue français-anglais

This book covers various aspects of African traditional cultures that include: communication, marriage ceremonies, funerals, traditional rites, witchcraft, traditional cultural activities, and traditional beliefs. It will undoubtedly appeal to anyone who wants to understand better our African cultures. The reading of some of the stories will certainly raise existential questions about the nature of spirits, truth, and the place of God in the collective mind of the Africans. Some of the questions are the following: how is it possible that a human being has his double in an animal known as his totem ? How corne that, for people who do not believe in reincarnation, it is the chief who determines the future of the soul of the deceased ? In "Mourning habits in the West province of Cameroon," it appears that, if the soul is not taken care of, it will cause physical havoc in the society. Could there be a link between our souls and the physical elements of nature ? Is skull worshiping among the Bamileke merely a traditional practice or are they really able to communicate with their ancestors through the skulls ? What has led the Aghem people to firmly believe that lakes can physically move, that the dead live in their lakes, that children live in their pre-human state as caterpillars and may transform into reptiles when they are still babies ? What makes it possible for the human mind to communicate with animais, exchange messages as is shown in "How animais and things can speak and communicate in the Yambassa culture" ? Apart from the physical world as we know it, could there truly be a spiritual world that witches and wizards have access to and which system of values could this spiritual world be subjected to ? Every single paper of the more than 80 papers and squibs this book comprises is truly an invitation to explore further the untapped richness of African cultures.

04/2011

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Histoire de France

L'enseignement du français en colonies. Expériences inaugurales dans l'enseignement primaire

Cet ouvrage L'enseignement du français en colonies, Expériences inaugurales dans l'enseignement primaire, réunit quinze contributions qui se proposent de voir comment le français se constitue en tant que langue d'enseignement dans ces contextes de confrontations sociales, linguistiques et culturelles inégalitaires que sont les contextes de colonisation. Ces contributions s'intéressent, plus particulièrement, à l'introduction du français à l'école primaire. Trois directions de travail sont privilégiées : - La mise en place des principes éducatifs qui instaurent le français comme langue de l'école. Faustin Kabanza (Rwanda), El-Djamhouria Slimani-Aït-Saada (la plaine du Chélif), Foued Laroussi (Mayotte) et Béatrice Pothier (Polynésie) montrent que les mêmes questionnements reviennent dans les différentes situations coloniales. - Les passeurs du français : Christiane Chaulet-Achour retrace l'itinéraire de l'instituteur-écrivain Mouloud Feraoun, Nedjma Cherrad celui de M-T Arbaoui, instituteur indigène au parcours chahuté. Martine Dreyfus décrit l'institution du français en Afrique de l'Ouest (1816-1931) par Jean Dard, Le Baron Roger, Faidherbe, I Carré, G Hardy, Davesnes. Le portrait de Moïse Fresco qui introduit le français à l'école de l'Alliance israélite de Tanger est dressé par Danielle Omer, celui de Mme Allix-Luce qui entreprend de créer en 1845-46, à Alger, la première institution pour " jeunes filles musulmanes " par Dalila Morsly. - La fonction des manuels de français dans le processus de didactisation du français est étudiée par Rafika Amri-Abbès qui analyse la démarche bilingue de Louis Machuel dans ses méthodes d'arabe et de français, par Laïla Ben Ezzedine qui met en évidence les tensions culturelles liées au projet de mettre à la disposition des enfants des Contes tunisiens qui racontent la culture tunisienne en français ; Yasmina Cherrad et Amar Nabti montrent à partir de La lecture liée au langage et L'ami fidèle les pièges d'une méthode qui, dans le contexte de la colonisation, travaille à la fusion des enseignements. Christine Cuet décrit comment le manuel A travers nos colonies fabrique les futurs agents coloniaux.

05/2010

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Littérature française

Impostures et séparations. 9 courts romans

"Je crains le faux. Quand j'ai écrit ce livre, j'étais tourmentée par un doute qui me faisait souffrir. C'est un très vieux tourment qui fait écrire. Un très vieux tourment et un très jeune. Le très vieux, qui est personnel à l'auteur, n'intéresse le lecteur que s'il se change en jeune tourment, qui est celui d'écrire. Dans un roman une énigme est une clarté. Fabriquer neuf romans me donnait neuf fois l'occasion de la voir. Car un roman ne résout pas une question que l'auteur se pose, ne lui apporte pas la réponse, il la réalise, ce qui est différent. Ce qui me faisait souffrir était que l'amour puisse être imaginaire. Alors que je crois qu'il existe jusque dans ce qui l'abolit : la séparation. Et cela - deux êtres liés dans leur écart qui n'est pas rien -, je voulais l'éprouver par la fiction. Inventer des histoires où la séparation se renverse en présence. Mais, principe de réalité du doute, il y a le faux. Quand carrément on s'imagine ou se leurre, ou qu'on leurre quelqu'un. L'imposture, cela se révèle. C'est tangible et carré. Il n'y a pas à y redire. C'est comme ça. Ca termine l'affaire. Pas moyen d'y échapper. Contre l'imposture qu'on endure ou qu'on produit, j'ai lancé le sentiment qui ne se termine pas. Mensonge et vérité : vieux thème. Au lieu d'en montrer les mélanges, je les ai séparés par des dénouements. J'aime les dénouements : ils sont la vérité d'une intrigue, ils mettent la vérité en circulation. Chacun se fait l'écho des autres. Ils forment entre eux comme un roman qui parlerait du reste du livre : roman de l'achèvement du bonheur (de l'amour). J'ai aussi écrit ce livre parce que j'espère qu'il s'opposera à son titre".

09/1986

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Beaux arts

Le musée comme expérience. Dialogue itinérant sur les musées d'artistes et de collectionneurs

A la mort de son père, Libero Gamboni se trouve confronté au devoir de mémoire. Faut-il conserver intacte la collection d'objets accumulés dans la maison familiale ? Les voyages qu'il entreprend, les musées qu'il visite sont l'occasion d'échanger une correspondance avec son cousin, Dario Gamboni, actuellement professeur d'histoire de l'art à l'université de Genève. Alimentées par cette question pressante, les interrogations fusent entre l'architecte et l'historien de l'art. Les musées qui intéressent Dario & Libero Gamboni sont d'une nature particulière : créés par des artistes et/ou des collectionneurs, ils permettent d'apprécier l'accrochage comme un mode d'expression, une forme d'art au carré : ainsi le musée Gustave Moreau à Paris ou la fondation Barnes à Philadelphie. Dans ces " musées d'auteur " - comme on parle de " films d'auteur " - priment l'expérience et l'intimité. Reprise par Dario Gamboni et enrichie d'un appareil de notes, la correspondance entre Dario & Libero constitue une histoire exceptionnelle des musées d'artistes et de collectionneurs. Le Musée comme expérience décrit et analyse pour la première fois le phénomène comme un tout, de ses débuts vers 1800 jusqu'à l'époque actuelle, qui en représente un nouvel âge d'or après celui des années 1900. En tissant des liens entre passé et présent, ce dialogue itinérant nourrit la réflexion sur l'avenir de nos musées et les modes de conservation, à l'heure où les grandes institutions publiques multiplient succursales et événements médiatiques. Ecrit comme un récit de voyage, il restitue le plaisir de la découverte et la saveur de l'expérience dans ces lieux dépositaires de notre histoire. Ce livre examine en profondeur quinze cas répartis autour du globe, choisis pour leur caractère représentatif et la qualité de leur disposition, auxquels le jeu des comparaisons ajoute plus d'une centaine d'autres musées.

09/2020

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Littérature française

Ports pirates

Dans l'enfer des corsaires Surcouf à Saint-Malo, La Buse à Calais, Jacques Cassard à Nantes, Nau L'Olonnois aux Sables-d'Olonne mais aussi Louise Antonini à Lorient, Tom Souville à Brest, Vent-en-panne à Ostende, Montauban à Bordeaux ou Pellot à Bayonne. ces corsaires, pirates ou flibustiers, et bien d'autres issus de vingt ports océaniques, se sont illustrés pendant cinq siècles par leur intrépidité, leur violence, parfois leur sauvagerie, qui n'avaient d'égales que leur bravoure et leur panache. Ils se battaient pour le roi, pour leur compte, souvent pour les deux, mais toujours pour le plaisir de la conquête. Et puis un jour leurs glorieuses aventures prirent fin, misérablement sur un ponton puant ou couverts de doublons en pleine gloire. Ils sont partis mais leur mémoire nous accompagne. 20 pirates, corsaires et flibustiers dans une trouble partie de poker. Poussez la porte grinçante de l'estaminet et la première page de ce livre. Vous allez retrouver après leur trépas ces vingt gentilshommes de fortune dans l'enfer d'un bouge mal famé d'une île improbable, condamnés à expier pour l'éternité, privés de navires, de rêves et de femmes. C'est pourtant une femme splendide qui va entrer en scène. Céleste créature révélatrice de bien des passions, elle éveillera aussi bien des espoirs. Car la Divine à le pouvoir de sauver un de ces hommes de sac et de corde. Elle va les mettre à l'épreuve dans un jeu érotique singulier, trouble partie de poker où chacun devra raconter un épisode poignant de sa vie tumultueuse pour tenter de gagner le paradis dans les bras de la belle enchanteresse. Embarquez pour la grande aventure de la mer, de Honfleur ou de La Rochelle vers l'île de La Tortue, Madagascar ou Maracaïbo, au fil de l'épée et de récits épiques où l'humour, l'amour et le suspense se mêlent, dans un mélange explosif comme poudre à canon, à la grande histoire de la flibuste que chacun porte au cour depuis l'enfance.

06/2004

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Histoire de France

Résurrection. Naissance de la Vème République, un coup d'Etat démocratique

Comment prendre le pouvoir, dans une démocratie, quand on n'a aucune chance de gagner les élections, sans pour autant vouloir instaurer une dictature ? Problème a priori insoluble. Pourtant, dans les années 50, le général de Gaulle trouve la solution. A l'époque, gaullistes et extrême droite ne forment qu'une seule famille les nationaux. Leur but est le renversement de la IVe République. Pour y parvenir, ils choisissent d'aggraver et de pourrir les crises qu'affronte le pays. La plus explosive, la guerre d'Algérie, sera la bonne : les gaullistes poussent l'armée à basculer, ce qu'elle fera le 13 mai après que les activistes ont pris d'assaut le Gouvernement général d'Alger. En collaboration avec l'état major gaulliste, les militaires organisent la sécession de la Corse, puis montent un projet de débarquement sur Paris. C'est l'opération Résurrection. Devant la menace de guerre civile, l'Assemblée nationale cède. Elle donne les pleins pouvoirs à de Gaulle, puis vote sa propre dissolution pour que s'élabore la constitution de la Ve République. Cet événement majeur de l'Histoire de France est quasiment absent des livres d'Histoire. On ne le commémore jamais. C'est l'autre grand tabou de la France contemporaine, après celui de Vichy. Quarante ans après, l'évidence s'impose malgré tout : la naissance de l'actuelle République n'a été possible que grâce à un coup d'état d'un type nouveau, perpétré avec le concours de l'extrême droite et des forces de sécurité du pays. En racontant la genèse et le déroulement de ce coup d'état, Christophe Nick met en évidence une technique simple et efficace de prise de pouvoir dans une démocratie moderne. Technique qui, aujourd'hui, compte des émules aux quatre coins du globe. Cette enquête s'accompagne d'un petit "manuel du coup d'état démocratique" en onze leçons, intercalées entre chaque chapitre, qui pourrait passer pour un jeu amusant s'il ne démontrait pas l'extrême fragilité des démocraties.

10/1998

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Ethnologie

Coffret n°1 les belles poupees de julia fetent la resurrection de jesuschrist338

C'est avec l'ouvrage N°1, le livre, le CD AUDIO et le DVD, que Julia a commencé l'histoire de la Collection "LES BELLES POUPEES DE JULIA - PARIS SAINT" . On pourrait dire que l'ouvrage N°1 "Les Belles Poupées de Julia fêtent la Résurrection de Jésus-Christ" est la préface de toute la Collection car elle annonce la Bonne Nouvelle de Cette Collection, avec la Résurrection de Jésus-Christ, les enfants vont apprendre la parabole des talents et les prénoms de premières poupées de la Collection de Julia. Les enfants apprennent à se présenter en français, en anglais ou en espagnol. Les enfants vont apprendre les drapeaux et la prononciation de prénoms de poupées venant de l'Alsace, de Bangladesh, de la Bretagne, du Brésil, de la Corée, du Guatemala, de Guadalajara au Mexique, du Japon, de Madagascar, de Paris, du Pays Basque, de la Russie, de Séville, de l'Uruguay et de la Thaïlande. Julia raconte également son témoignage de vie qu'elle a commencé à vivre et à écrire dans un ancien couvent franciscain "La Clarté Dieu" à Orsay, en France ! Quand elle a vu une très belle statuette de la "Sainte Vierge Marie" à l'entrée de l'ancien couvent, elle a toute suite pensé et réfléchi à ses racines, à l'éducation catholique qu'elle avait reçu depuis sa petite enfance ; raison pour laquelle, elle a créé cette belle Collection, pour que les enfants puissent avoir la foi, grandir spirituellement dans une éducation de paix et de vrai amour, en écoutant le témoignage de vie de Julia ! La préface de l'Ouvrage N°1 du CD AUDIO, du DVD et du livre "Les Belles Poupées de Julia fêtent la Résurrection de Jésus-Christ" compte avec la préface de S. E. Monseigneur Michel DUBOST, troisième Evêque du Diocèse d'Evry Corbeil Essonnes de 2000 à 2007, Lauréat de Sciences-Po, Michel Dubost a fait ses études en philosophie et théologie à l'Institut Catholique de Paris, obtenant une licence en Théologie.

12/2015

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Actualité et médias

Le Matignon de Jospin

" Une Américaine à Matignon, le pari était audacieux. Quand, en juin 1997, la gauche plurielle a remporté les élections législatives nées de la dissolution décidée par Jacques Chirac, tout le monde se demandait si cette troisième cohabitation allait durer. Deux années et demie plus tard, Lionel Jospin est toujours Premier ministre et au faîte des sondages. Journaliste ayant déjà vu les travers, les dérapages et les succès de tant d'hommes politiques, j'ai eu envie de comprendre ce " qui faisait courir " Lionel Jospin, et d'aller voir sur le terrain, comment les hommes du chef du Gouvernement et lui-même vivent et travaillent. Ma démarche a surpris Matignon, mais on y a joué franc jeu. Et l'on m'a laissée plonger dans les coulisses du pouvoir. A toutes les questions que les Français se posent, j'ai voulu répondre, observant les rouages, les hommes et les événements survenus au 57, rue de Varenne avec mon regard d'Américaine. La fameuse méthode Jospin existe-t-elle et sur quoi est-elle fondée ? Comment l'hôtel Matignon, centre névralgique des décisions politiques, est-il organisé ? Qui sont les conseillers politiques qui y travaillent et sont-ils des éminences grises ? Et la machine Matignon elle-même, comment fonctionne-t-elle ? Des cuisines au service du courrier, des archives au Secrétariat Général du Gouvernement, des soutes du bâtiment à son histoire - comment se comportèrent les prédécesseurs de Lionel Jospin ? -, j'ai tout passé en revue. Afin de m'immerger et de raconter en détail les moments forts, à la fois graves et parfois cocasses, d'une page de l'histoire en train de s'écrire. Riche d'anecdotes sur les administrations passées ou présentes, d'éclairages exclusifs sur des moments clefs tels que la gestion du conflit du Kosovo ou le " paillotegate " corse, ainsi que de portraits fouillés des hommes et des femmes qui composent ce cabinet, cet ouvrage dévoile pour la première fois un Matignon méconnu, tendance gauche plurielle. "

09/1999

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Histoire internationale

L'exil de Sa Majesté le roi Mohammed V à Madagascar (1954-1955)

Cet ouvrage présente une partie de l'histoire du Maroc encore peu connue : la période de l'exil de sa Majesté Mohammed V de 1953 à 1955. Ce temps de l'exil apparais dans l'historiographie du Maroc comme la période transitoire entre le protectorat et l'indépendance. Participant courageusement à la libération du Maroc, le 20 mai 1953, le Sultan Sidi Mohammed Ben Yoússef et sa famille sont contraints de partir en exil, d'abord en Corse, puis plus longuement à Madagascar, la grande ile de l'océan Indien. Les détails de l'exil, sur le plan personnel et sur le plan politique sont particulièrement mis en avant dans cet ouvrage : la vie quotidienne du Sultan et de sa famille, la naissance de la princesse Lana Amina, les fructueux échanges avec la communauté indo-musulmane de Madagascar, les prêches que le Sultan fait en arabe pour la prière du vendredi, les visites qu'il reçut dl Maroc, les liens avec les autorités françaises pour mettre fin à l'exil et préparer l'indépendance. Au-delà des souffrances de cet exil forcé, le Sultan montre de grandes qualités morales et garde confiance en l'avenir. L'expression de sa foi se renforce par ses prières. Contrairement au souhait de la France, l'exil renforce l'image du Sultan : il devient le symbole de la libération nationale auprès de tous les marocains. Avec le soutien de la résistance, c'est suite à l'exil que le Sultan accède au trône le 19 novembre 1955 en devenant le roi Mohammed V, souverain du Royaume du Maroc, libre et indépendant. Les récits de vie comme les photos inédites qui illustrent cet ouvrage historique, ne manquent pas de nous livrer la grandeur d'âme du roi Mohammed V et de nous faire découvrir les arcanes de l'indépendance du royaume, directement en lien avec la période de l'exil.

11/2018

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Littérature étrangère

Maurice Sachs

L'oeuvre de Maurice Sachs, c'est sa vie même. Cette oeuvre-là n'a pas les belles proportions des classiques. Elle est baroque, ou cubiste, ou fauve, ou un sale mélange des trois. Sachs, toute sa vie, fait des coups, des malversations et des saloperies. Il écrit des livres : Alias, Au temps du Bouf sur le toit, Le Sabbat, La chasse à courre. Il connaît des amours, noue et dénoue des amitiés, se marie, se convertit deux fois. Mais ces insignifiances, c'est pour meubler. D'ailleurs, les meubles, il n'y est pas attaché, surtout ceux des autres. Il les vend. Il «emprunte» et se «refait». En attendant que la vraie vie commence sous des auspices meilleurs que ceux de son enfance : un père tôt parti sans lui dire s'il est juif ou pas, une mère fantasque experte en escroqueries. Sachs, qui fut l'aventurier même dans le Paris de l'entre-deux-guerres dont il se voulut le chroniqueur, rêve d'une vie d'ordre. Il rencontre des jeunes gens passionnés de littérature, beaux et intelligents. Il aimerait à son tour jouer le rôle de Maritain, Cocteau ou Max Jacob à l'égard d'une certaine jeunesse de leur époque, qui les entoura, et les adula. Mais il aurait fallu que le nom de Sachs brillât au ciel de la gloire. Il n'en fut rien. Car sa gloire ne fut pas tardive. Elle ne fut jamais. Le départ de Sachs pour l'Allemagne en novembre 1942, comme travailleur volontaire, n'est pas celui de Rimbaud pour le Harrar : l'un a son ouvre derrière lui, l'autre devant ; l'un finit dans le négoce, l'autre à la Gestapo. Et on ne pourra pas appeler gloire posthume la réputation sulfureuse du «Juif collabo» abattu par la S S sur le bord d'une route au crépuscule du Reich. Sous l'effervescence picaresque d'une vie de drôlerie et de total amoralisme court quelque chose de tragique.

10/1988

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Littérature française

Saute, Barbara

En 1945, dans les ruines de Berlin occupé par les troupes russes et polonaises, erre un homme. Si la guerre est finie, elle ne l'est pas pour lui. Avec les jours de paix s'entrouvre devant Michael un vide vertigineux et il se sent incapable de vivre. Sans cesse, son esprit retourne à cette nuit où sa femme et sa fille ont été massacrées par les Allemands tandis qu'il s'enfuyait par la fenêtre. Et le monde s'en est trouvé définitivement obscurci. Soudain, devant ses yeux, sur une place déserte, il croit voir sa fille, Barbara, qui saute à la corde. L'illusion est brève : ce n'est qu'une petite Allemande du même âge et qui lui ressemble vaguement. Mais il obéit à sa première impulsion et enlève la fillette. Puis il se joint à un convoi de réfugiés qui se dirige vers la France. A Paris, Michael ne comprend plus très bien les raisons qui l'ont poussé à s'emparer d'une enfant qu'il hait parce qu'elle est allemande et dont la présence l'irrite. Néanmoins, il la fait passer pour sa fille, lui impose le nom de Barbara et ne cesse de poursuivre à travers elle l'image de la petite morte. L'enfant, terrorisée, oppose une résistance passive. Cependant, une évolution s'amorce dans les rapports établis entre ces deux êtres également solitaires et perdus. À la suite d'un accident, entre l'enfant blessée et l'homme, la tendresse et la confiance viennent supplanter la haine et la peur. Michael commence à croire qu'il pourrait se dégager du passé et prendre une place dans ce monde. Il a trouvé du travail, il songe à se remarier. Mais les ombres au milieu desquelles il a vécu reviennent toujours s'interposer entre lui et cette petite étrangère qu'il s'est mis à aimer. Et, finalement, il ramènera l'enfant en Allemagne. Ce sera son dernier voyage.

04/1965

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Histoire internationale

Le réseau Carlyle. Banquier des guerres américaines

L'auteur d'abord : François Missen, le seul journaliste à la fois détenteur du prix Pulitzer et du prix Albert Londres. Ces récompenses, la première délivrée par les professionnels de la presse américaine et la seconde par ceux de la presse française, ont salué ses talents d'enquêteur, voué à explorer depuis plus d'un demi-siècle les recoins les moins reluisants, mais souvent les plus instructifs, de notre monde. A 68 ans, après avoir sillonné la planète pour mettre à jour les grandes affaires de cotre époque, il a croisé et rencontré, sans le vouloir vraiment, les principales éminences grises de Washington et de Dallas qui, autour de la famille Bush, préservent depuis près de trente ans le pouvoir du Parti républicain. Le réseau Carlyle n'occupe rien de moins que le centre de cette puissance de la politique, du pétrole et de l'armement. A la fois système d'influence et machine de spéculation financière, le fonds l'investissement Carlyle a installé le complexe militaro-industriel à la tête des Etats-Unis depuis l'accession de George Bush junior à la Maison-Blanche. Ainsi, au-delà des discours officiels et des campagnes de communication, cet établissement financier très particulier développé par Frank Carlucci, ex-fonctionnaire de la CIA et ex-secrétaire à la Défense néo-conservateur, incarne pour une large part le nerf de la politique étrangère des républicains. Si cette domination s'exerçait jusqu'à présent avec un goût consommé du secret, encore fallait-il être suffisamment en veine pour dépister les alliances des hommes de Carlyle, suivre pas à pas leur fonctionnement et avoir la chance de découvrir les véritables objectifs, concrets, qu'ils poursuivent aux quatre coins du globe. Un tel concours de circonstances transformerait cette investigation en un thriller haletant. Or, même une vie professionnelle déjà bien remplie réserve de belles surprises. L'une d'elles s'est présentée à François Missen à l'intérieur d'une usine de fabrication de cartons d'emballage, quelque part dans le nord de la France, un jour d'hiver 2002...

09/2004