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Joseph Ingrassia

Extraits

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Littérature anglo-saxonne

Les Idéalistes

Un roman impressionnant de maîtrise, dans la lignée de Tom Wolfe, qui conjugue 100 ans d'histoire américaine et le récit d'une amitié exceptionnelle. Un jour de désoeuvrement, un jeune professeur d'université au chômage pousse la porte d'un bureau ordinaire... et voit sa vie chanter à tout jamais. En quelques instants, il passe de l'apathie à la passion, de l'hésitation au risque, de la timidité à la flamboyance. Dans cette pièce sans âme se trouve en effet Waldo Woodson, le responsable des discours de la députée latimo-américaine Teddy Ruiz. Cultivé, imprévisible, fascinant, Woodson est l'un de ces hommes qui bouleversent irrémédiablement les règles du jeu, qui réclament toujours plus de l'existence au risque d'y perdre leur santé - mais jamais leur temps. Véritable génie du verbe, puits de sciences sur la politique américaine, il entraîne le nouveau venu dans la campagne électorale dont il est l'éminence grise. Ensemble, ils rédigent les discours et tissent une amitié faite d'admiration et de rivalité. Pourtant, l'assurance de Waldo Woodson dissimule des failles, des désillusions et un secret qui rongent minutieusement son énergie et transforment son formidable talent en une arme à double tranchant. De celles que l'on retourne contre soi. Un roman ample et prodigieusement construit qui conjugue le récit d'une amitié exceptionnelle, le drame amoureux et la fiction politique. L'auteur s'inscrit dans la lignée de F. Scott Fitzgerald, Tom Wolfe et Joseph O'Neill qui excellent aussi bien dans l'analyse de la société que dans celle de l'intimité des personnages.

11/2022

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Littérature française

Couarails en Lorraine

Johann Josef Ruland, d'origine allemande, est installé en Lorraine mosellane devenue allemande après 1871. Il est marié à une Lorraine, Martha, et est instituteur à Grémecey, petit village lorrain. La guerre de 1914-1918 va bouleverser leur vie. Il sera capturé par les Français et interné pendant toute la durée de la guerre dans le camp de concentration français de l'Ile d'Yeu. Leurs deux garçons de 7 et 9 ans seront assassinés par un officier allemand d'un tir de revolver à bout-portant dans la tête alors que Martha fuyait avec ses enfants leur maison incendiée et détruite. En 1920, la Lorraine redevenue française, ils obtiennent la nationalité française. En 1940, Johann Joseph décède. La Lorraine est à nouveau annexée par l'Allemagne, c'est l'exode. Leur troisième fils, sera instructeur-démineur sur les plages du débarquement et dirigera les prisonniers allemands pour détecter et neutraliser les mines qu'ils ont posées. C'est le récit d'une famille meurtrie par les conséquences des guerres dans une région qui a changé cinq fois de nationalité, où l'on ne sait plus si l'on est allemand ou français. Préface de Jean-Noël Grandhomme. Professeur à l'Université de Lorraine à Nancy (CRULH) Membre du comité scientifique du Mémorial de Verdun " Ce récit particulier a une tonalité universelle, et en cela il est source de réflexion non seulement pour le lecteur lorrain ou plus largement français ou allemand, mais pour toute personne qui s'interroge sur le sens de la vie et se pose des questions sur la marche du monde et les invariants de l'histoire. "

10/2023

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Sociologie

Migrations, mobilités et réseaux religieux au Burkina Faso

Dans le contexte social changeant des sociétés burkinabé, l'offre religieuse et les routes migratoires ne cessent de se diversifier. La pluralité des pratiques, des acteurs et des situations rencontrés invite ainsi à penser les articulations entre religions et migrations. Croisant des approches méthodologiques et des objets de recherche diversifiés, ce livre part d'exemples issus de recherches de terrain au Burkina Faso pour interroger de façon plus globale les liens entre pratiques religieuses et pratiques migratoires, ainsi que leur rôle dans l'insertion sociale, à un niveau local. Le religieux en migration est principalement envisagé ici lorsqu'il est mobilisé pour permettre l'insertion sociale dans des situations d'installations ou de réinstallations au Burkina Faso, ou quand les mécanismes sociaux habituellement mobilisés sont saturés ou ne suffisent plus. Cet ouvrage rend ainsi compte de recherches récentes sur les pratiques religieuses en migration au Burkina Faso, fruit des travaux d'une équipe pluridisciplinaire composée de chercheuses et de chercheurs de l'Institut des sciences des sociétés (INSS), de l'Université Joseph Ki-Zerbo au Burkina Faso, et de l'Institut des mondes africains (IMAF) en France, qui ont travaillé au sein du projet ANR "L'insertion par le religieux des migrants au Burkina Faso (Relinsert)". Les contributions sont rassemblées autour de deux grandes parties. La première revient sur des terrains connus dans les études sur les migrations au Burkina Faso, réinterrogés sous l'angle du religieux. La seconde partie du livre présente des textes explorant des terrains et des thématiques nouvelles, proposés par de jeunes chercheurs en lien avec leurs travaux sur la santé, les transports ou encore les dynamiques urbaines.

05/2021

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Généralités

Léopold Sédar Senghor

LA grande biographie de Léopold Sédar Senghor, l'homme qui jeta " des ponts entre deux univers " (Armand Guibert). Tout à la fois chef d'Etat emblématique et poète de génie, Senghor connut de nombreux bouleversements en près d'un siècle d'existence (1906-2001) : il grandit au Sénégal, alors colonie française, au début du XXe siècle ; il prend une part active à la Seconde Guerre mondiale en intégrant les tirailleurs sénégalais ; il oeuvre à l'indépendance du Sénégal dont il devient le premier Président en 1960 ; en 1983, il est le premier africain élu à l'Académie française, véritable consécration de son immense carrière littéraire. Léopold Sédar Senghor eut donc, au cours de sa longue vie, deux carrières mais une seule volonté : valoriser les cultures et les peuples d'Afrique noire. Il y parvint d'abord à travers la littérature, notamment en créant le concept de " négritude " avec Aimé Césaire, son ami de toujours. Puis sa vie de chef d'Etat fit le reste : symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies, Senghor permit au Sénégal de s'affirmer comme carrefour culturel - accueillant un carrousel de colloques, congrès et autres séminaires internationaux - et Dakar comme vitrine artistique. Lorsqu'il démissionna en 1980, il laissa à ses successeurs un héritage aussi rare que précieux sur le continent africain : la démocratie, le pluralisme, l'alternance du pouvoir, et la préservation de l'unité nationale. De sa plume délicieuse qui rappelle parfois celle de Joseph Kessel, Jean-Pierre Langellier reconstitue avec finesse la vie d'un homme qui, toute sa vie, contribua à " réveiller l'Afrique de son sommeil millénaire ".

10/2021

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Littérature française

La comtesse de Rudolstadt. Vol. I

"La Comtesse de Rudolstadt" est un roman écrit par l'écrivaine française George Sand. Voici un résumé du contenu du premier volume : Le roman "La Comtesse de Rudolstadt" est la suite de "Consuelo" et fait partie de la trilogie romanesque de George Sand, connue sous le nom de "La Trilogie romanesque". L'histoire se déroule en Europe au XVIIIe siècle. Le personnage principal, Consuelo, est une chanteuse d'opéra exceptionnellement talentueuse d'origine espagnole. Dans ce premier volume, elle se trouve dans une situation difficile en raison de sa relation avec le célèbre compositeur Joseph Haydn. Elle est également aux prises avec des problèmes familiaux et des obligations envers son père adoptif, le musicien Anzoleto. Consuelo décide de poursuivre son voyage en quittant Vienne pour se rendre en Bohême, où elle rencontre la comtesse de Rudolstadt, une femme noble qui l'accueille chaleureusement. Elle devient amie avec la comtesse et découvre un monde d'intrigues, de secrets et de mystères au château de Rudolstadt. Au fil du roman, Consuelo est confrontée à des dilemmes moraux et à des défis personnels, notamment son désir de préserver son indépendance et sa passion pour la musique. Elle se trouve également au coeur de luttes politiques et sociales de l'époque, alors que les révolutions et les changements se profilent à l'horizon. Le premier volume de "La Comtesse de Rudolstadt" explore les thèmes de l'art, de la musique, de l'amour et de la liberté dans un contexte historique et social complexe. Il offre un aperçu captivant de la vie de Consuelo et de son évolution en tant que personnage.

09/2023

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Autriche

Les grands ministres des Habsbourg. Du XVIIe siècle à la chute de l'Empire

L'histoire de l'empire des Habsbourg à travers les portraits de ses plus grands serviteurs. La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'Etat habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.

03/2023

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Sciences politiques

Des services secrets pour la France. Du Dépôt de la Guerre à la DGSE, 1856-2013

A l'origine, un Mémoire adressé au ministère de la Guerre en 1856, vibrant plaidoyer pour la création d'un service de renseignement efficace et centralisé. Son auteur, le capitaine Joseph Tanski, précurseur de l'espionnage à la française, appelait les responsables militaires à inventer de nouvelles méthodes pour regrouper et analyser l'information. 160 ans plus tard, la réforme de Nicolas Sarkozy permet enfin à la France de disposer d'une communauté du renseignement mieux adaptée aux menaces du XXIe siècle. Entre-temps, les atermoiements politiques, les rivalités entre services, les querelles entre le Quai d'Orsay et le ministère de la Guerre auront longtemps constitué un handicap pour l'efficacité du renseignement français. De la naissance des premières structures d'espionnage sous le Second Empire à la création de la DCRI en 2008, de la guerre de Crimée à l'ère post-guerre froide en passant par le 2e Bureau, le BCRA et la DGSE, Gérald Arboit signe la première étude de fond sur l'histoire de nos services secrets. S'appuyant sur de nombreuses archives déclassifiées et libérées des fantasmes, il montre qu'après s'être longtemps désintéressés du renseignement, les responsables militaires et politiques ont compris son importance dans leur rivalité avec l'Allemagne. Engagée dès les années 1900, la professionnalisation des espions et contre-espions permettra alors d'engranger des succès incomparables mais il faudra attendre la fin de la guerre froide pour que voient le jour des services secrets formés aux technologies nouvelles, au contre-terrorisme ou à l'intelligence économique. Un livre essentiel à la compréhension des rouages d'un instrument devenu un pilier de la souveraineté de la France.

02/2014

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Histoire de France

La chute du président Caillaux

Joseph Caillaux… Le nom de cet homme politique de premier plan est aujourd'hui largement et injustement oublié. Oublié le grand ministre des Finances et le combat opiniâtre qu'il poursuivit de 1899 à 1914 pour doter la France d'une fiscalité moderne, techniquement efficace, socialement équitable, par la création de l'impôt sur le revenu. Oublié le « coup d'Agadir » de 1911 : confronté en tant que chef du gouvernement français à une crise majeure provoquée par l'empereur d'Allemagne, Caillaux sut éviter la guerre programmée par les boutefeux des deux côtés de la frontière. En revanche, ne s'est pas perdue la mémoire de l'assassinat, le 16 mars 1914, de Gaston Calmette, directeur du Figaro, par Mme Caillaux. Le quotidien menait depuis trois mois une campagne d'une violence inouïe contre son mari. Grand favori des élections législatives d'avril 1914, Caillaux était pour la droite et pour les partisans de la « revanche » l'homme à abattre. Derrière la campagne de Calmette, il y avait Raymond Poincaré, Louis Barthou, Aristide Briand et, selon toute apparence, la Russie tsariste. La preuve n'a jamais été apportée de la machination ourdie par ce clan contre Caillaux. Aussi bien ce récit, scrupuleusement respectueux des faits historiques avérés, ne présente leur complot que comme la plus crédible des hypothèses, sur la base de présomptions à vrai dire accablantes. Les conséquences du geste irraisonné d'une femme qui croyait rendre service à son mari furent désastreuses. Sa première victime était Calmette ; la deuxième Caillaux lui-même, dont la carrière et les ambitions furent brisées net. La troisième…la paix !

01/2013

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Sciences politiques

La guerre dans les yeux

A eux deux, ils ont parcouru le monde entier, couvert les conflits majeurs du XXè siècle, connu le quotidien des combats les plus importants. Envoyé à vingt-quatre ans dans la jungle indochinoise, Pierre Schoendoerffer a traversé le globe et les batailles, caméra à l'épaule, pour raconter la guerre dans ses livres et ses films. Le journalisme et la photographie ont permis à Patrick Forestier de suivre la même route. Vingt-six ans les séparent, mais une vie sous les tirs les lie à tout jamais. Dans ce témoignage posthume ils se confient, partagent leurs expériences, confrontent deux manières de vivre et d'écrire l'Histoire en marche, pour dire ce qu'est la guerre, et l'homme dans la guerre.De la bataille de Diên Biên Phu, où Schoendoerffer fut fait prisonnier, au sol argentin où Patrick Forestier a commencé sa carrière en pleine guerre des Malouines, les deux reporters reviennent sur leurs premières expériences et leur jeunesse, éclairée par la figure de Joseph Kessel qui leur donna le désir de partir à l'aventure, l'un sur les mers, l'autre dans les airs. Ils nous emmènent aux quatre coins de la planète, sous les tirs des talibans afghans, le soleil somalien ou les bombardements du Liban, pour nous fait revivre, de leurs yeux, les guerres de notre temps ; ils nous racontent les rencontres qui ont changé leur vie, les histoires de ces guides anonymes, de ces morts oubliés ou des collaborateurs aimés ; nous font partager leur quotidien, leurs analyses et leurs souvenirs pour nous dire surtout la passion d'un métier au service du récit.

03/2013

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Récits de voyage

L'Armagnac des Laberdolive. La source des sables fauves

La larme d'eau-de-vie glissant sur le verre rejoint le fond pour qu'aucune goutte ne se perde. Des lèvres à regret viennent encore s'y tremper dans l'espoir d'une seconde tournée. Cela arrive souvent au domaine de Jaurrey : "Après ce 72, goûtez ce 83 !". Et les millésimes défilent en rangs serrés portant étiquette seulement galonnée de l'éternel patronyme Laberdolive, sans décorations de campagnes guerrière de la commercialisation. Point de "premier prix de ceci, ou médaille d'or de cela". Il suffit. L'explorateur gourmand le sait et se promet au travers des transparences aux couleurs de pelages de lions, que les sables fauves entre Gers et Landes le feront rugir d'aise. Baco d'abord, colombard, ugni-blanc et folle-blanche (picpoult) griffent le tanin des chênes du domaine pour en porter l'empreinte jusqu'au nez puis derrière la barbe. Depuis le siècle dernier jusqu'à maintenant, aucune autre intention ne vient se mêler de ce qui ne regarde que la famille ; ainsi ne dit-on pas au salon : "Je vous sers du Laberdolive?". Mais "Lequel ?". Millésimes d'avant-guerre ou d'avant les quinze dernière années, nées de l'énergie d'Ernest, du courage de Valery, de l'imagination de Joseph, du flaire de Gérard, de la constance de Pierre, de l'énergie de Fabien décuplée par le souvenir de Nicolas, ne constituent pas un "stock". Mot trop administratif et certainement trop ordinaire pour prendre le statut de "patrimoine". Les "Sables Fauves" appartiennent encore mieux au présent et à l'avenir puisqu'ils sont déjà le fruit d'un travail de mémoire.

06/2013

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Histoire de France

La situation culturelle en France pendant l'Occupation et depuis la Libération. Notes rédigées en 1945 pour la Section historique de l'Armée américaine

Jacques Spitz, polytechnicien et ingénieur-conseil, connaît une carrière littéraire singulière. Il publie tour à tour des romans d'inspiration surréaliste et des récits précurseurs de l'existentialisme. Proche des avant-gardes, il signe des articles dans La Revue du Cinéma ou des essais sur la théorie quantique dans la revue Inquisitions et La Nouvelle Revue Française. De 1935 à 1945, il fait paraître huit romans d'imagination scientifique teintés de pessimisme et d'humour, dont La Guerre des mouches et L'OEil du purgatoire constituent les chefs-d'oeuvre. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des maîtres du genre, entre les anticipations de Jules Verne et l'arrivée de la science-fiction américaine au début des années 1950. Son ami André Armengaud part aux Etats-Unis à la requête du Gouvernement provisoire du Général de Gaulle, en tant que directeur d'une mission de production chargée d'acheter le matériel nécessaire à la reconstitution du patrimoine industriel français. C'est au cours de cette mission qu'il demande à Jacques Spitz de rédiger des notes pour la Section historique de l'armée américaine sur la situation culturelle de la France. Eloigné des passions qui animèrent la vie intellectuelle française pendant la guerre, Jacques Spitz livre néanmoins une synthèse parfaitement documentée des évolutions et des enjeux qui ont profondément marqué la presse, l'édition, la radio, le théâtre et le cinéma pendant l'Occupation et les premiers moments de la Libération. C'est ce texte, rédigé en 1945 et resté inédit, que Joseph K porte aujourd'hui à la connaissance du public.

03/2010

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Beaux arts

A fleur de peau. Vienne 1900 de Klimt à Schiele et Kokoschka

Catalogue officiel de l'exposition A fleur de peau. Vienne 1900, de Klimt à Schiele et Kokoschka au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne du 14 février au 24 mai 2020. Pour sa première exposition temporaire dans son nouveau bâtiment, le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne a choisi de mettre en lumière un des épisodes les plus marquants du tournant du XIXème siècle : la contribution de la scène artistique viennoise à la naissance de l'art moderne, qui est un des épisodes les plus extraordinaires de l'histoire de l'art européen. On sait le rôle essentiel joué par Gustav Klimt, Egon Schiele et Oskar Kokoschka dans les beaux-arts, par Otto Wagner, Joseph Hoffmann et Koloman Moser dans l'architecture et les arts appliqués. Le présent ouvrage commente l'oeuvre de ces grands artistes, ainsi que celui de nombreux créateurs engagés à leurs côtés dans le combat pour un art qui change la vie. Il propose une lecture thématique inédite de la période comprise entre 1897 (fondation de la Sécession viennoise) et 1918 (dissolution de l'Empire austro-hongrois). Grâce à la réunion d'un riche corpus d'oeuvres et aux contributions de spécialistes qui abordent aussi l'apport des sciences médicales, de la théosophie et de la psychanalyse, il retrace l'émergence d'une sensibilité nouvelle, exprimée par un travail plastique se focalisant sur la peau. C'est en explorant les mystères de cette surface sensible que les Modernes viennois vont redéfinir les rapports entre l'homme moderne et le monde, l'objet usuel et son environnement, le bâtiment et la rue.

02/2020

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Histoire internationale

Les grandes vies. Fouché, Marie-Antoinette, Marie Stuart, Magellan

Grand manipulateur, figure trouble, Joseph Fouché (1759-1820) fut l'un des individus les plus riches et les plus mystérieux de son époque. Homme puissant aux multiples visages, il sert tour à tour une idéologie puis son contraire. Face à ce parcours obscur, c'est toute une réflexion sur l'essence de la politique qui se dessine. Livrée à toutes les caricatures, Marie-Antoinette (1755-1793) ne cesse de fasciner. Mariée à quinze ans pour devenir reine de France, elle passe, selon les observateurs, de dilettante libidineuse à sainte aristocratique. Une existence insolite, qui marque la fin d'une époque et le renouveau de l'Histoire. Intrigues amoureuses, traîtrises et épisodes sanglants se succèdent à une vitesse vertigineuse dans la vie de Marie Stuart (1542-1587). Reine d'Ecosse alors qu'elle n'est âgée que de six jours, puis reine de France, elle mourra décapitée après avoir été deux décennies durant la captive d'Elizabeth Ife. Une héroïne tragique, rendue immortelle par l'ampleur de ses passions et l'étrangeté de son destin. Un pari audacieux, découvrir le passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan Indien, suivi d'un long périple sur des mers inconnues, a fait naître la légende de Magellan (1480-1521). Porté par la force de sa conviction, l'explorateur ira au-devant de tous les dangers pour redessiner la carte du monde. Un voyage fondateur qui devient, sous la plume experte de Zweig, un roman d'aventures trépidant. Dans une prose enchanteresse qui allie rigueur scientifique et intuition romanesque, Zweig retrace quatre destinées uniques et lève le voile sur ces personnages d'exception.

10/2009

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 67, janvier 2019 : Fumer tue

DOSSIER : PASTICHES ET MELANGES BIS Cent ans après la parution des Pastiches et Mélanges, où Proust racontait " L'affaire Lemoine " à la manière de Flaubert, Balzac ou Sainte-Beuve, La Règle du jeu propose de relancer l'exercice à propos, cette fois-ci, de l'affaire Dupont de Ligonnès. Plusieurs contributeurs relèveront le défi d'écrire ce fait-divers tragique en adoptant le style de Michel Houellebecq, de Bernard-Henri Lévy, de Philippe Sollers, de Michel Onfray, de Yann Moix, d'Alain Finkielkraut, de Régis Jauffret, de Marguerite Duras, de Jean-Paul Sartre, d'Aragon ou encore de Giono. DOSSIER : ISRAËL 2018 Soixante-dix ans est, selon les Maximes des Pères, l'âge des vénérables : heure de fierté devant ce que l'on a fait, sourire du travail accompli - heure, aussi, de dissiper les images d'Epinal, de méditer sur ce qui est advenu, de retracer son histoire différemment, en découvrant des ombres à la place des lumières et des lumières à la place des ombres. David Gakunzi nous livre un dossier à la fois exhaustif et minutieux, bienveillant et critique, où les grands intellectuels israéliens expriment leur regard, partagent leurs questions : Amos Oz, David Grossman, Daniel Epstein, Moshé Halbertal, Cyril Aslanov, Dov Maimon, Michal Govrin, Tom Seguev, Sam Tyano, Olivier Rafowicz, Dan Béri, Daniel Rouach. Mais également des réflexions philosophico-politiques, signées par Ivan Segré, Raphaël Zagury-Orly et Joseph Cohen. Mais aussi : - Un entretien inédit avec Michel Houellebecq. - " Journal du fumeur (ayant arrêté de fumer) " : un texte d'autofiction écrit par un jeune homme décidé à vaincre son addiction au tabac. - " Réflexions sur l'oeuvre d'Edouard Louis " : un article à la fois respectueux et critique.

01/2019

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Religion

Rebelles de Dieu

Un jour, ils ont dit " non ". Non aux injustices, non aux fatalités, non aux facilités d'une vie tracée, non aux réflexes de leur milieu d'origine, non aux conforts d'une carrière assurée, non aux diktats d'une hiérarchie aveuglée ou soumise. Ils ont dit non, et placé leur vie sous le signe de l'action, du combat, de l'engagement au service de leurs semblables. Rebelles, oui, mais rebelles de Dieu, car c'est au nom de leur foi qu'ils ont agi. Qui sont ces croyants magnifiques ? C'est le docteur Albert Schweitzer quittant sa carrière pour ouvrir un dispensaire en pleine jungle, c'est Edmond Michelet choisissant dès 1940 la voie ardue de la Résistance, ce sont les époux Trocmé organisant l'accueil des Juifs dans les fermes du Chambon-sur-Lignon. C'est la figure lumineuse d'une Madeleine Delbrêl consacrant son existence aux populations défavorisées d'Ivrysur-Seine, ou celle de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, l'ancienne résistante, déportée à Ravensbrück, prenant la suite du fondateur d'ATD Quart Monde, le père Joseph Wresinski, pour faire entendre la voix de tous les exclus. Qu'ils soient missionnaires ou résistants, iconoclastes ou bâtisseurs, ces hommes et femmes aux destinées d'exception sont profondément de notre temps. Alors que la religion est souvent perçue comme formaliste et conservatrice, ils témoignent que foi et liberté savent rimer ensemble, et que la charité n'est pas l'apanage des béni-oui-oui. On le sait, rien de grand ne s'est fait sans passion. Sans combat non plus. Ces douze hautes figures en sont l'exemple vivant.

03/2011

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Religion

Les femmes dans le Coran. Récits, études et analyses à la lumière de la tradition musulmane

" Par l'intermédiaire de ce Coran que Nous te révélons, Nous te communiquons les plus belles histoires alors qu'auparavant tu étais de ceux qui ignoraient tout " (Coran, 12, 3). " Le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement (entre le vrai et le faux ) ". (Coran, 2, 185). Les faits historiques narrés dans le Coran sont pour les Musulmans authentiques car Dieu dit au sujet de ce (Livre : " Le faux ne l'atteint (d'aucune part), ni par-devant ni par-derrière : c'est une révélation émanant d'un Sage, Digne de Louange. " (Coran, 41, 42). Comme tous es récits qui s'y trouvent ceux concernant les femmes servent d'exemples et de guidance pour les gens pieux. Toutefois, pour ceux qui ne connaissent pas la tradition musulmane ni le Coran, ils y découvriront des versions très souvent différentes de celles de la Bible. L'auteur relate ces récits et les analyses. Il a suivi l'ordre chronologique depuis la création jusqu'à la dernière révélation, ainsi, il y relate les récits : d'Eve, de la femme de Noé, des épouses d'Abraham, de la femme et des filles de Lût, de Joseph, la femme d'al-Aziz et la femme de Job. Les femmes dans le récit de Moïse, sa mère, sa sœur et la femme du Pharaon, de Salomon et la reine de Saba, de Marie mère de Jésus, de l'affaire du collier d'Aïsha, du mariage de l'Envoyé de Dieu avec Zaynab Bint Jahsh, du cas de Khawlah Bint Tha'labah, et de divers autres récits.

02/2006

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Littérature étrangère

La rue

La rue, roman inclassable, se situe quelque part entre Joseph Roth, Kafka, Bruno Schultz et Hermann Ungar, entre Otto Dix, Chaïm Soutine et Georg Grosz. Récit d'un soldat démobilisé vers 1920, après quatre années de guerre contre les armées prussiennes d'abord et bolchéviques ensuite, c'est une longue errance hallucinée à travers une ville, à travers la mémoire, à travers un univers où la frontière entre le rêve et la réalité est brouillée, où le fantastique, le grotesque, le macabre se mêlent. Pour échapper à la rue, le narrateur se réfugie dans des caves moisies, dans des hospices louches où grouille une humanité constituée de monstres et de fous des enfers de Bosch. Pour échapper à la faim, il va s'engager comme homme-sandwich dans un cirque dont l'arène devient le symbole du monde. Pour tromper la solitude il va côtoyer des clowns moribonds, des athlètes entre amour et mort, des poètes suicidaires, venant la nuit réciter leurs vers dans des théâtres vides. Chacun lui fera le récit de sa vie. Cauchemars savamment distillés par une voix narrative, toujours la même et toujours différente, dont on ne sait si elle est celle des personnages qui peuplent le roman ou les hallucinations, du héros anonyme. Espaces clos disloqués par la parole qui entraîne le lecteur dans des périples insensés à travers le monde. Temps déchiqueté par des oscillations incessantes entre présent et passé, faisant surgir des scènes de guerre, de chevaux éventrés, d'hommes ensanglantés pris en croix par le gel dans l'immensité de la steppe d'Ukraine. R. E.

01/1992

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Littérature étrangère

Baldamus. Ou le diable aux trousses

En 1913, à 23 ans, Oskar Wöhrlé publie ce passionnant roman autobiographique, qui est le récit de la rébellion du jeune Baldamus et de ses années de vagabondage dans le contexte tendu qui régnait avant 1914 entre la France et l'Allemagne. De l'Alsace à l'Italie, en passant par Paris et Marseille, Baldamus endure la faim et la misère des vagabonds avec le regard d'un Rimbaud, à la fois poète et mauvais garçon. Pour échapper à la faim, il s'engage dans la Légion étrangère, voit les atrocités de la guerre coloniale en Algérie. Très bien accueilli par la critique et le public, ce livre a connu un énorme succès dans l'Allemagne d'avant 1933, avec de multiples rééditions et plus de 100 000 exemplaires vendus. Ce roman autobiographique s'inscrit dans la naissance d'une littérature de la modernité. Après Mark Twain aux Etats-Unis  (A la dure, 1872), et avant Alfred Döblin (Berlin Alexanderplatz, 1929) en Allemagne, ou encore Céline (Voyage au bout de la nuit, 1932), Queneau (Le Chiendent, 1933) et Cendrars en France, Wöhrle donne ses lettres  de noblesse à une poésie des bas-fonds et des antihéros, à une diversité des parlers et des registres de langue. Il est à rapprocher du récit autobiographique de George Orwell, Dans la dèche à Paris et à Londres, 1933 : même  expérience de l'errance dans l'univers des clochards et des trimardeurs,  où se manifestent une même curiosité pour tout ce qui est humain, un  même sens de la dérision, et surtout une même révolte à fleur de peau.   Traduit de l'allemand par Joseph Groll et Damien-Guillaume Audollent

03/2017

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Opéra

Chaliapine

"Cet homme est l'artiste le plus complet, le plus prodigieux qui se puisse voir de notre temps et, peut-être, de beaucoup d'autres. Sa voix qui gronde et caresse tout à tour, émouvante dans la moindre inflexion, le sens qu'il a de la musique parlée, son art de la diction qui, dans les plus orageux fracas de l'orchestre, lui permet de faire entendre chaque syllabe, chaque soupir, voilà des mérites singuliers. Mais ils ne lui suffisent pas. Il les fait servir, il les soumet au personnage qu'il ne compose point, qu'il vit, qu'il est. En même temps que chanteur, Chaliapine est acteur de génie". Ce sont les lignes que les Parisiens peuvent lire, le 22 février 1931, dans le journal Le Matin, sous la plume du jeune Joseph Kessel, qui venait de voir pour la première fois Chaliapine sur scène, avec la troupe de l'Opéra Russe, au théâtre des Champs Elysées. Sylvie Mamy suit l'immense artiste pas à pas depuis la ville de Kazan, près de laquelle il est né le 1er février 1873, jusqu'à Paris où il meurt le 12 avril 1938. Grâce à son travail sur les archives parisiennes, jamais encore exploitées à ce jour, l'auteur met en lumière la place que Chaliapine a tenu en France et le formidable engouement qu'il a suscité. On y découvre l'homme nostalgique de son pays natal, la Russie, mais aussi en perpétuel mouvement, à la recherche d'un lieu où poser ses valises, que ce soit à La Baule ou au Pays basque. Un musicien en quête de l'interprétation parfaite, jamais satisfait, mais toujours applaudi.

03/2023

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Littérature française

Le petit chat de porcelaine

A la fin de l'été 1991, Joseph Verpilleux est emporté par une maladie neuro-dégénérative au terme d'une longue agonie. Ce professeur de lettres classiques peu loquace avait toujours vécu dans l'intimité de ses innombrables livres ou bien le nez plongé au plus profond de ses journaux. Passé le soulagement qui suivit la fin des souffrances paternelles, son fils aîné, qui avait été son élève au collège puis au lycée de Nantua avant d'être choisi en qualité de médecin personnel, mesure le vide immense laissé par la disparition de son père. Il comprend que derrière ses silences et son impénétrable discrétion se sont cachés nombre de secrets. Pourquoi ce père si étrange et sensible était il aussi exigeant, sévère, inflexible ? Pourquoi ne connaît il presque rien de lui ? Ce fils occupe dix années à rassembler quelques souvenirs et tente en vain de lui "redonner vie" . Soudain, il a l'intuition qu'un petit chat de porcelaine posé depuis des lustres sur le bureau paternel pourrait être la clé de ces énigmes. Cette figurine "aurait appartenu" à un jeune juif, camarade de classe de son père. Celui-ci aurait "caché son propriétaire durant l'Occupation allemande" avant que cet ami disparaisse et ne revienne jamais. Dix années de recherches assidues au sein de l'univers de la Shoah, un voyage en Israël, des rencontres inattendues conduiront ce fils à retrouver les traces du jeune disparu. Une décennie supplémentaire sera encore nécessaire pour établir de façon certaine l'histoire d'une amitié fondatrice de la vie de ce père si mystérieux : les attentes de son fils ne seront pas déçues.

01/2023

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Interprètes classiques

Le piano est mon orchestre

L'un des derniers grands chefs d'orchestre de music-hall, Pierre Porte raconte un demi-siècle sous les feux de la rampe qui l'a vu travailler aux côtés d'Ella Fitzgerald, Sammy Davis Jr, Charles Aznavour, Johnny Hallyday, Jean-Jacques Goldman... Au fil d'anecdotes, il fait ainsi revivre les figures légendaires dont il a magnifié le talent. Témoin des grandes heures du music-hall L'un des derniers grands chefs d'orchestre de music-hall, Pierre Porte s'inscrit dans la lignée des Ray Ventura, Jacques Hélian, Franck Pourcel, Raymond Legrand, Caravelli... Il a composé la musique des shows de Gilbert et Maritie Carpentier, celle des " Bon dimanche " de Jacques Martin dans les années 1970, publiant plus de trente albums et CD, quelque vingt bandes originales de téléfilms et de films (dont celle de Monsieur Klein, de Joseph Losey, Bleu comme l'enfer d'Yves Boisset, Van Loc, flic de Marseille, série TV). Il a signé des musiques pour Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Marie Laforêt, Dalida, donné des concerts à l'Olympia et au théâtre des Champs-Elysées, effectué des tournées triomphales au Japon. On lui doit les musiques de trois revues des Folies-Bergère et des deux dernières du Moulin Rouge, Formidable et Féérie, encore à l'affiche du célèbre cabaret. Généreux et passionné, Pierre Porte a croqué la vie comme les notes de musique. Cet épicurien, qui aime autant son piano que la bonne chère et les grands vins, évoque son parcours de chef d'orchestre et, au fil d'anecdotes, fait revivre les artistes avec qui il travaillé : Ella Fitzgerald, Sammy Davis Jr, Thierry Le Luron, Dalida, Charles Aznavour, Johnny Hallyday...

03/2023

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Littérature française

Picounoc le maudit. Tome 2

On était à la fin de septembre 1850, et les récoltes, commencées depuis longtemps, puis interrompues par les pluies, venaient d'être reprises partout, grâce au retour d'un radieux soleil. Dans quelques endroits bas le grain avait germé, mais, en général, le dommage n'était pas grand. Joseph Letellier, ou Djos, comme nous l'appellerons encore assez souvent, n'avait pas murmuré contre la pluie - car il n'y a que les mauvais chrétiens qui s'impatientent ou s'irritent lorsque tout ne va pas à leur gré. Il n'avait pas, non plus, perdu son temps à dormir, dans son grenier, comme font plusieurs, mais, laborieux et vigilant, il avait commencé des voitures de travail, affilé des chevilles pour les clôtures, réparé les meubles éclopés, et fait cent autres ouvrages que les habitants de bonne conduite et adroits ne négligent pas de faire, lorsqu'ils ne peuvent aller au champ. Quand vint le beau temps avec le soleil, il partit, la faucille sur l'épaule, pour aller couper. La jeune femme ne le suivit pas à la moisson, car ses devoirs de mère la retenaient au logis. Un chérubin d'un mois environ, reposait, rose et frais, dans le berceau neuf. Et la mère dévouée ne laissait pas de loin le petit amour. La journée finie, Djos revint vers sa femme et son enfant, le coeur débordant d'ivresse ; car, outre la satisfaction du devoir accompli, il ressentait toutes les délices d'une passion profonde, que la vertu protégeait comme d'une égide. Le soir où commence ce récit, il trouva, fumant sa pipe sur le seuil de la porte, son ami l'ex-élève.

01/2023

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Littérature française

Picounoc le maudit. Tome 1

On était à la fin de septembre 1850, et les récoltes, commencées depuis longtemps, puis interrompues par les pluies, venaient d'être reprises partout, grâce au retour d'un radieux soleil. Dans quelques endroits bas le grain avait germé, mais, en général, le dommage n'était pas grand. Joseph Letellier, ou Djos, comme nous l'appellerons encore assez souvent, n'avait pas murmuré contre la pluie - car il n'y a que les mauvais chrétiens qui s'impatientent ou s'irritent lorsque tout ne va pas à leur gré. Il n'avait pas, non plus, perdu son temps à dormir, dans son grenier, comme font plusieurs, mais, laborieux et vigilant, il avait commencé des voitures de travail, affilé des chevilles pour les clôtures, réparé les meubles éclopés, et fait cent autres ouvrages que les habitants de bonne conduite et adroits ne négligent pas de faire, lorsqu'ils ne peuvent aller au champ. Quand vint le beau temps avec le soleil, il partit, la faucille sur l'épaule, pour aller couper. La jeune femme ne le suivit pas à la moisson, car ses devoirs de mère la retenaient au logis. Un chérubin d'un mois environ, reposait, rose et frais, dans le berceau neuf. Et la mère dévouée ne laissait pas de loin le petit amour. La journée finie, Djos revint vers sa femme et son enfant, le coeur débordant d'ivresse ; car, outre la satisfaction du devoir accompli, il ressentait toutes les délices d'une passion profonde, que la vertu protégeait comme d'une égide. Le soir où commence ce récit, il trouva, fumant sa pipe sur le seuil de la porte, son ami l'ex-élève.

01/2023

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Interprètes classiques

Magaloff, prince des pianistes

Trente ans après sa mort, l'Histoire conserve le souvenir d'un interprète qui n'était là que pour servir la musique. C'est bien d'un prince dont parle ce livre. Né à Saint-Pétersbourg en 1912, le célèbre pianiste Nikita Magaloff vient d'une autre époque. C'est en écoutant jouer sa mère que le petit Nikita découvre le royaume qui sera le sien : la musique. Il aura la chance de connaître Prokofieff, d'entendre Rachmaninov et de former un duo avec le violoniste Joseph Szigeti dont il épouse la fille. En 1939, il décide de s'établir en Suisse. Appelé en 1949 à la succession de Dinu Lipatti au Conservatoire de Genève, il conserve sa classe jusqu'en 1959 et y dispense un enseignement légendaire. De nombreux jeunes pianistes vont profiter de ses conseils toujours pertinents, jamais humiliants. C'est dans les années cinquante, après des succès fracassants à New York, que sa carrière internationale prend de l'essor ; parcourant le monde dans tous les sens, il suscite l'enthousiasme des foules. Son répertoire est immense. Un fil secret le rattachait à Chopin, mais Magaloff ne s'est jamais laissé enfermer dans une spécialité. Il jouait tout à la perfection, dans un vaste répertoire allant de Haydn à Stravinsky. Chez lui, tout venait de l'intérieur, sans aucun effet. Rien qui pût suggérer le hors-norme. Aucune manifestation d'ego dans son jeu. Seule l'oeuvre comptait. La notoriété n'aura en rien changé sa manière d'être. Après avoir donné son dernier récital à Milan, Nikita Magaloff meurt à Vevey, le 26 décembre 1992.

03/2023

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Histoire des mentalités

L'amour sous la Terreur. La société française pendant la Révolution

"Aucun évènement, ni une guerre, ni une émeute, ni une révolution , ni même un bombardement, n'est capable d'empêcher les hommes et les femmes de se livrer aux plaisirs de la chair", selon Joseph Calvet, dans son "Traité de la sexualité". C'est ainsi que sous la Terreur révolutionnaire, bien des séances de jambes en l'air eurent lieu dans l'ombre de la guillotine. . Ainsi, tout le monde connaît l'assassinat de Marat par Charlotte Corday, le 13 juillet 1793. Mais si tout le monde connaît l'acte auquel elle se livra, il n'en est pas de même des mobiles qui le provoquèrent. Les motifs qui armèrent le bras de mademoiselle de Corday et l'exaltèrent au point de lui faire plonger son couteau dans le coeur d'un homme sans défense qu'elle ne connaissait pas, la veille de leur unique entrevue, sont demeurés mystérieux et controversés. Une légende, de plus en plus luxuriante, a environné l'histoire de cet attentat extraordinaire de ses fictions parasites. Le coeur n'a point voulu laisser à la tête le triste honneur du rôle principal dans un tel drame. L'imagination des contemporains s'est épuisée à la recherche et à l'invention des mobiles secrets, des sentiments romanesques qui semblaient seuls pouvoir convenir à l'explication d'un meurtre sans cela inexplicable. Nul n'a voulu voir là une tragédie sans amour... Adolphe de Lescure revient sur la sexualité au temps de la Révolution, et singulièrement sous la terreur. Nourri d'une abondante documentation, cet ouvrage lève le voile sur les pratiques en vigueur dans les prisons et cachots de la République.

03/2021

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Généralités

L'amour sous la Terreur. La société française pendant la Révolution

"Aucun évènement, ni une guerre, ni une émeute, ni une révolution , ni même un bombardement, n'est capable d'empêcher les hommes et les femmes de se livrer aux plaisirs de la chair", selon Joseph Calvet, dans son "Traité de la sexualité". C'est ainsi que sous la Terreur révolutionnaire, bien des séances de jambes en l'air eurent lieu dans l'ombre de la guillotine. . Ainsi, tout le monde connaît l'assassinat de Marat par Charlotte Corday, le 13 juillet 1793. Mais si tout le monde connaît l'acte auquel elle se livra, il n'en est pas de même des mobiles qui le provoquèrent. Les motifs qui armèrent le bras de mademoiselle de Corday et l'exaltèrent au point de lui faire plonger son couteau dans le coeur d'un homme sans défense qu'elle ne connaissait pas, la veille de leur unique entrevue, sont demeurés mystérieux et controversés. Une légende, de plus en plus luxuriante, a environné l'histoire de cet attentat extraordinaire de ses fictions parasites. Le coeur n'a point voulu laisser à la tête le triste honneur du rôle principal dans un tel drame. L'imagination des contemporains s'est épuisée à la recherche et à l'invention des mobiles secrets, des sentiments romanesques qui semblaient seuls pouvoir convenir à l'explication d'un meurtre sans cela inexplicable. Nul n'a voulu voir là une tragédie sans amour... Adolphe de Lescure revient sur la sexualité au temps de la Révolution, et singulièrement sous la terreur. Nourri d'une abondante documentation, cet ouvrage lève le voile sur les pratiques en vigueur dans les prisons et cachots de la République.

10/2022

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Littérature française

La causalité en histoire

En histoire, la causalité cherche à déterminer les causes des événements historiques. Dans leurs tentatives de comprendre l'histoire, nombre de chercheurs examinent les causes en remontant à partir d'une conséquence constatée1. Par cette méthode, l'historien veut dépasser la simple description d'un événement pour atteindre sa compréhension historique. En effet, pour maîtriser pleinement un fait du passé, il est important d'établir de quelle cause il est issu. De nombreux spécialistes de la recherche soulignent l'importance de cette compréhension par les causes dans la discipline. Ainsi, Marc Bloch affirme que l'historien a besoin de "l'emploi de la relation causale comme outil de la connaissance historique. Edward H. Carr nous dit que dans la profession, les chercheurs "se posent constamment la question du pourquoi" 3 Mais ce n'est bien sûr pas l'unique travail auquel l'historien peut se consacrer. La causalité historique est une problématique importante qui a principalement préoccupé les philosophes de l'histoire ainsi que les épistémologistes4. En effet, la question n'a été que peu "thématisée en tant que telle par les historiens professionnels alors qu'elle a longtemps été un passage obligé des analystes de la connaissance historique et de ses méthodes" . Cet écart entre les "praticiens" et les "analystes" s'occupant de réflexions épistémologiques est conventionnel en histoire et l'impact des théories épistémologiques sur la recherche est souvent minime. François Joseph Charles Simiand, né le 18 avril 1873 à Gières (Isère) et mort le 13 avril 1935 à Saint-Raphaël (Var), est un sociologue, historien et économiste français. Il est considéré comme l'un des fondateurs de l'école sociologique française.

03/2023

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Soufisme

Le Cantique des oiseaux

Ecrit à la fin du XIIe siècle en persan, Le Cantique des Oiseaux raconte le voyage de milliers d'oiseaux en quête de l'Etre suprême, Sîmorgh, oiseau mythique, manifestation visible du divin. Seuls 30 oiseaux parviennent au bout du chemin, pour ne trouver en Sîmorgh que le reflet d'eux-mêmes, car la divinité, en réalité invisible, se manifeste dans le coeur de chacun. Véritable récit initiatique, Le Cantique des oiseaux permet à chacun de voir dans les oiseaux et leurs histoires édifiantes son propre reflet, à travers le prisme de ses propres expériences, de ses quêtes personnelles et intimes. Chacun peut se perdre dans les vallées pour mieux se retrouver. Pour convaincre les oiseaux de prendre leur envol et les soutenir dans leur ascension, la huppe conte des histoires édifiantes, puisées dans les classiques de la littérature profane, dans le Coran, dans les floklores indiens, arabes ou persans. Majnûn, le fou d'amour, le sultan Mahmûd et son page Ayâz, Joseph et la femme de Putiphar... 'Attâr transforme ces archétypes en symboles. La beauté de l'être aimé et toutes les beautés du monde deviennent sous sa plume les signes visibles de la beauté de Dieu. Le poète persan 'Attâr (1174-1248) a embrassé le soufisme, doctrine mystique de l'Islam qui invite l'homme au détachement pour mieux approcher du Divin. 'Attâr a lui-même cheminé, empruntant la voie extatique de l'amour et de l'abandon du soi. Et par la magie de l'évocation poétique, la beauté de sa langue, sa musicalité, sa force d'expression, il parvient à dire l'indicible, à montrer l'invisible et à partager avec chacun cette expérience spirituelle.

03/2023

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Romans historiques

Naufrages

L'ouvrage propose une réflexion sur la complexité de porter son identité. Sous une forme romancée, l'auteur prend acte de l'Histoire, et transpose une histoire d'amour avec des défis pour la narratrice. Dans une période tumultueuse qu'est la Seconde Guerre mondiale et l'exode des Juifs, la création de l'Etat d'Israël, Philippe Zaouati explore, avec subtilité, les thèmes liés à l'immigration, la construction de l'Etat d'Israël, la recherche d'identité et la tentative de surmonter les traumatismes du passé. La narratrice avait quitté Sofia pour faire des études de droit à Paris. Alors qu'elle assiste aux funérailles de son ancien amour au kibboutz Sasa, dans le nord de la Galilée d'Israël, un paquet de lettres lui est remis. Avant de prendre connaissance de ces correspondances, elle va tenter d'en savoir plus sur " son " Joseph. De la Seconde Guerre mondiale aux années 60, nous la suivons de Paris à Prague en passant par Haïfa, Istanbul, Sofia et Tel Aviv. Le lecteur est convié à explorer avec elle les mystères de son passé impliquant Ava, Norbert et Tomislav. La lecture des lettres lui apportera-t-elle une réponse ? Après les révélations de son histoire, comment avancer ? Saura-t-elle vivre libre et sans amour, ou revenir à l'essentiel ? Est-on réellement libre lorsque l'on fuit la réalité ? La fuite est-elle une solution ? Certes, 'Naufrages' évoque l'histoire tragique du navire Struma où des centaines de Juifs ont péri, mais son titre au pluriel suggère une portée qui dépasse cet événement précis, explorant des naufrages bien plus vastes et profonds.

05/2024

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Ouvrages généraux

Le secret de la reine soldat. L'extraordinaire soeur de Sissi

Elle fut la Jeanne d'Arc du XIXe siècle, la femme à abattre, l'égérie des écrivains. Dans La Recherche, Marcel Proust qui l'idolâtrait la baptisera la "reine soldat" . Luchino Visconti rêvait de la porter à l'écran sous les traits de Greta Garbo. Reine déchue du royaume de Naples et des Deux-Siciles, Marie-Sophie en Bavière s'est toujours dérobée aux historiens qui n'ont pressenti son secret qu'à demi. Ce secret, Lorraine Kaltenbach le connaît, sa famille le garde depuis cent cinquante ans. Marie-Sophie était la plus romanesque des soeurs de Sissi. Aussi rebelle que l'illustre impératrice, elle fut autrement plus vivante et charnelle. A vingt ans, elle bluffa l'Europe en abandonnant ses crinolines pour traverser en pantalon la révolution italienne du Risorgimento. A trente ans, elle devint une figure du Paris de la Belle Epoque. Que cachait son attirance pour la Ville Lumière ? La nostalgie de sa passion secrète pour un zouave pontifical français, mais surtout Daisy, leur enfant, dont elle ne put jamais faire l'aveu public : le pape, l'empereur François-Joseph, les rois de Bavière, de Naples et des Deux-Siciles auraient eu trop à perdre si ce scandale avait été divulgué. La reine soldat imposera son droit de renouer avec la fille qu'on lui avait arrachée, et s'alliera avec les anarchistes pour châtier ceux qui l'avaient outragée et chassée de son trône. Lorraine Kaltenbach, qui a exhumé ses archives familiales et pérégriné trois ans à travers la France, l'Allemagne et l'Italie, ressuscite les amours cachées de cette combattante, et lève enfin le voile sur la mystérieuse Daisy de Lavaÿsse.

05/2022