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Critique littéraire

Ecrire en exil. Les écrivains étrangers en France 1919-1939

Fitzgerald, Gary, Hemingway, Ionesco, Mann, Miller, Nabokov, Arendt, Tsvetaeva. Des centaines d'écrivains étrangers choisirent de s'installer en France dans l'entre-deux-guerres. Choix volontaire pour certains, orphelins d'une terre natale abandonnée par dépit. Choix contraint et forcé pour d'autres, proscrits pour des raisons politiques ou raciales. Tous ont l'exil en commun et la France comme terre d'adoption, une France vue comme un pays cosmopolite, un pays de culture, un pays de liberté. Tous sont captivés par le prestige de Paris, capitale mondiale de l'art vivant, le Paris des musées, des théâtres, du jazz, des ballets russes, des cafés qui sont les salons des temps modernes, un Paris ouvert et foisonnant où semblent possibles toutes les audaces et les transgressions. Ou encore la Côte d'Azur où résidaient déjà des écrivains venus chercher dans ce Sud ensoleillé un lieu propice à leur travail. Ces images idéales résistent-elles à la réalité ? Peut-on trouver des constantes dans la diversité des parcours ? Exilés volontaires et exilés forcés parviennent-ils à se rejoindre et à partager des valeurs ? Dans quelle langue choisissent-ils d'écrire ? Et comment se passe la rencontre avec les artistes français ? Etudiant au plus près le témoignage des écrivains étrangers ayant longuement séjourné en France, Ralph Schor montre les conséquences de cet exil, les blocages pour certains artistes, mais aussi, pour beaucoup, la richesse des expériences vécues, les évolutions intellectuelles et identitaires, les renouvellements dans le domaine de la création littéraire. Ralph Schor signe une fresque intensément vivante de la vie culturelle dans l'entre-deux-guerres.

02/2013

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Littérature étrangère

Une vie Irlandaise. Du Connemara à Rath Chairn : Histoire de la vie de Micil Chonrai

Micil Chonrai - né en 1919 -, quitte le Connemara en 1934 avec sa famille pour s'établir dans le riche comté de Meath. Le gouvernement irlandais avait organisé cette émigration dans l'espoir de rétablir l'usage du gaélique dans cette région anglophone. Micil nous raconte d'abord la vie quotidienne de sa contrée natale où le souvenir de la Grande Famine du XIXe siècle était toujours vivace. Ces immigrants découvrent alors avec étonnement ce pays où poussent les arbres et où le travail de la terre est moins pénible grâce aux chevaux. Engagé dans l'armée, Micil déserte, est arrêté et pardonné. Il nous fait partager ses expériences de soldat au cours des années de guerre dans ce pays resté neutre. Démobilisé, il travaille chez de grands fermiers protestants. Mais, frappé par la tuberculose, il passe quatre années dans des hôpitaux et au sanatorium et obtient ensuite un emploi dans un asile de vieillards à Trim. La particularité de cet ouvrage est la franchise avec laquelle l'auteur rend compte de ses expériences. Il nous décrit par le détail la fabrication de la poteen, le whiskey illicite. Il n'hésite pas à s'en prendre à certains membres du clergé, personnages tout puissants qui font peser sur leurs ouailles une censure implacable, maltraitent les enfants, manquent de charité, enferment les filles-mères. Ce livre, encore inédit en anglais, est une description simple, franche et directe de l'Irlande du XXe siècle : " Je raconte ce qui s'est réellement passé, ce que j'ai vu de mes propres yeux, et je me porte garant de chacune de mes paroles ".

06/2010

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Critique littéraire

Décapage N° 52, hiver printemps 2015

Le Journal littéraire Vincent Almendros Quelque jours avec l'auteur de Un été (Editions de Minuit, 2015) Regards #1 Eric Chevillard Une visite dans la maison natale de Hegel, à Stuttgart Regards #2 Sébastien Ayreault Une plongée en l'envers du décor des séries américaines Regards #3 Guillaume Daban A la recherche de l'auteur mythique Christian Costa Avec les participations de Christian Oster, Eric Holder et Dominique Noguez L'Interview imaginaire Emile Ajar Une conversation avec Emile Ajar qui n'a pas la langue dans sa poche La Pause A. Perinet et J.B. Gendarme La meilleure façon de faire lire un livre, c'est d'en parler A vos idoles François-Henri Déserable Une lettre pour le Rimbaud des mathématiques : Evariste Galois Postures (et impostures) de l'homme de lettres Jean-François Kierzkowski Comment se tenir pour donner une bonne image de soi Et moi je vous en pose des questions ? Patrick Autréaux Tout savoir sur l'auteur en moins de soixante secondes Thématique La petite fabrique des titres Dix auteurs reviennent sur la petite fabrique de titres et expliquent leur choix, les circonstances de leur trouvaille, ou leur inspiration... Avec : Anna Rozen, Cécile Coulon, Eric Faye, Eric Neuhoff, Jean-Philippe Blondel, Laurence Tardieu, Laurent Sagalovitsch, Louis-Henri de la Rochefoucault, Martin Page, Thomas Vinau. La Panoplie Littéraire Frédéric Beigbeder Il pourrait être le Jean Cocteau de l'époque. Vibrionnant, touche-à-tout, doué par nature mais trop célèbre - et sans doute omniprésent - pour être pris aux sérieux... Frédéric Beigbeder est-il vraiment réductible à un slogan ? Rencontre avec un auteur acrobate qui nous ouvres ses portes, ses archives, et parle de son métier d'écrivain.

02/2015

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Littérature française

Katherine Mansfield dans la lumière du Sud

Katherine Mansfield perd son jeune frère Leslie durant la guerre, en 1915. Désormais hantée par son souvenir et le tendre écho de leur enfance en Nouvelle-Zélande, elle se sent appelée par le sud solaire, ne supporte plus l’Angleterre : avec John Middleton Murry, son amant, elle part vivre quelques mois de parfait bonheur à Bandol… Eclairant “sa véritable autobiographie, celle de son moi intérieur”, que l’on découvre dans son journal, ce récit retrace le périple vécu par Katherine Mansfield de 1915 à sa mort en 1923 : elle a alors trente-quatre ans. Aimantée par le sud, syndrome de son île natale, l’écrivain néo-zélandais tente durant ces huit années de trouver le havre de paix qui lui manque tant. Ses perpétuels allers-retours sont autant d’espoirs satisfaits puis déçus, de soubresauts de la maladie, d’attentes malmenées par son époux. Pourtant fière et libre, Katherine est enchaînée à cet amour idéalisé, qui ne survit que par l’absence sans cesse renouvelée. En parallèle, la mort rôde, l’incite à apprécier chaque seconde et chaque paysage, à poursuivre encore la route…A l’image de Katherine Mansfield et de son écriture, le récit adopte les méandres de celle qu’il observe : tours et détours, foi et désespérance, amour-haine, la palette est infinie et les contrastes sont saisissants. Gisèle Bienne compose son portrait avec sobriété, navigue dans le temps au plus près des états d’âme de Katherine Mansfield, soit entre rêverie et réminiscence, révélant la tragique partition d’un personnage condamné, et provoque l’irrésistible envie d’aller à la rencontre des oeuvres de l’écrivain.

06/2011

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Littérature française

La dernière heure

Eleanor a vécu une très belle enfance au sein d'une famille aisée et éduquée. Après avoir passé quatre années à Boston pour obtenir son diplôme de mastère en Banking & Finance, et malgré toutes les offres de travail qu'elle a reçues, elle est retournée de plein gré à New York, sa ville natale. Mais depuis trois ans, sa vie est bouleversée. Ses parents meurent tragiquement dans un accident de voiture à quelques kilomètres du Brooklyn Bridge. Aujourd'hui, Eleanor est toujours sous le choc. Elle a dû être traitée par un psychothérapeute durant les sept premiers mois qui ont suivi la tragédie. Elle ne s'en est toujours pas complètement remise, mais elle continue à vivre tant bien que mal. Son travail est sa seule préoccupation, sa seule échappatoire. Depuis la mort de ses parents, elle a l'habitude de rester chez elle et évite tout genre de sorties. Ce week-end par contre, une chose la préoccupe : que ce soit dans son lit, en mangeant, en lisant, en regardant la télé, ou en faisant les exercices de sport dans son salon, elle pense à David. Elle a envie de l'appeler, d'entendre sa voix, de passer toute une journée à ses côtés... Mais il y a toujours un NON qui la hante, qui ne lui permet pas de s'aventurer, qui lui dit qu'il vaut mieux rester à la maison et revoir l'album photos de ses parents, qui lui dit que la vie n'en vaut pas la peine et que rien n'est important. Jusqu'au jour où la maladie l'atteint...

05/2019

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Littérature française

Le cri du coeur

La petite Creuse était comme un lac. Un quasi imperceptible bruissement soulevait la surface de l'eau. Des rayons de soleil miroitant dans l'eau laissaient apparaître des silhouettes verdoyantes aux éclats argentés. Hubert, retraité, ne parvient pas à surmonter le décès de sa femme, survenu dix ans auparavant. Tiraillé entre le chagrin de la perte et la hantise de découvrir les secrets de l'être aimé, il se lance dans une enquête émotionnellement éprouvante. La découverte d'une correspondance entre deux frères allemands pendant la guerre le met sur une nouvelle piste. Pouvant compter sur l'aide inconditionnelle de ses amis, Hubert parviendra à redonner à sa vie une nouvelle perspective qui réconciliera passé et présent. Dans son roman l'auteur sonde l'âme de cet homme désespéré et en proie au doute. L'amour, l'amitié et la nature sont les thèmes autour desquels se tisse l'histoire d'Hubert et de sa famille. Laissez-vous enchanter par le décor envoûtant et idyllique du moulin à eau et par la beauté de La Creuse, cette campagne française oubliée. Diplômée en philologie romane, Dominique Lannoo vit en Flandre Occidentale, sa région natale où elle a été élevée en français. Ce bilinguisme précoce et l'immersion dans la culture francophone lui ont donné la passion pour le français. Dans sa carrière professionnelle de professeur de FLE à la haute école elle essaie avant tout de transmettre à ses étudiants son amour pour le français et son enthousiasme à communiquer dans la première langue étrangère en Flandre. Elle est également l'auteure de Reflets turquoises et Mon Marathon.

10/2020

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Littérature étrangère

Rose et couronne

En mars 1926, Sean O'Casey arrive à Londres afin d'y recevoir le prix Hawthornen pour sa pièce Junon et le Paon. Régulièrement victime de la censure catholique dans son Irlande natale, il choisit alors de s'installer en Angleterre. Rose et couronne retrace sa vie de 1926 à 1935. Dix ans de lutte pour imposer son théâtre et dénoncer les divers visages de l'oppression, dix ans à se débattre dans des difficultés matérielles incessantes, dix ans d'une vie ardente, sous le double signe de l'art et de la liberté. C'est à Londres que sera jouée en 1928, La Coupe d'argent, pièce refusée par Yeats et par l'Abbey Theater de Dublin. C'est là aussi que O'Casey rencontre et épouse en 1927 Eileen Carey, une jeune actrice d'origine irlandaise qui lui donnera trois enfants. A la fin de 1934, il se rend à New York pour collaborer à la mise en scène d'une autre de ses pièces. Le découverte des Etats-Unis sera pour lui l'occasion d'un véritable choc esthétique ; mais au pays de la liberté, hélas, il n'échappera pas davantage à la vindicte de l'Eglise. Rose et couronne est le quatrième volet des Autobiographies de Sean O'Casey, après Une enfance irlandaise, Les Tambours de Dublin et Douce Irlande, adieu ! Mêlant tout à la fois le style romanesque, le témoignage historique, et une fascination constante pour l'écriture et les mots, ces Autobiographies, dont la publication s'est échelonnée, sur plus de quinze années (de 1939 à 1954), constituent assurément un des chefs-d'œuvre de la littérature contemporaine.

11/1993

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Histoire de France

Là-bas la France. Souvenirs d'une Algérie heureuse

Eté 1962. Un million de Français quittent l'Algérie, leur terre natale, pour un voyage sans retour. Sur le pont arrière d'un bateau, ils regardent s'éloigner ce pays qui leur a tout donné et tout repris. Certains pleurent. D'autres S'évanouissent. L'Algérie ? Ils ne veulent plus en entendre parler. Quarante ans ont passé. Depuis, les Pieds-Noirs ne font plus que ça évoquer le pays, se rencontrer et réécrire au travers d'un millier d'amicales et d'associations une histoire vraie, la leur. Y sont-ils parvenus ? Sans aucun doute. Le couscous est devenu le plat préféré des Français, sur les écrans La Vérité si je mens a fait un tabac, le raï et le chaâbi ont envahi les bacs, et les petits gars de Bab El Oued - d'Albert Camus à Roger Hanin, de Patrick Bruel à Etienne Daho, en passant par le philosophe Jacques Derrida, le journaliste Jean-Pierre Elkabbach, la réalisatrice Nicole Garcia ou Jean-Claude Darmon, l'homme clé du football - ont tous gravi les échelons de la célébrité. Avant eux, qui s'en souvient des marques désormais célèbres, comme Orangina, l'apéritif Picon, les pâtes alimentaires Rivoire et Carret, les jeans Rica Lewis ou le Cristal Anis, avaient vu le jour là-bas. Et aussi quelques champions hors catégorie comme le boxeur Marcel Cerdan et le couturier Yves Saint-Laurent. Avec plus de trois cents documents, photographies, affiches de publicité, tableaux ou encore dessins, pour la plupart inédits et très précieux, Elisabeth Fechner nous entraîne dans un livre empli d'une nostalgie pétillante, sur les traces d'une Algérie mythique, à découvrir ou à redécouvrir.

11/2003

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Déportation

Un fetu de paille dans les bourrasques de l'histoire

L'ultime phrase de l'auteur aurait pu être le titre de ces pages : "Ce fut le commencement d'une nouvelle vie". Une plongée dans notre histoire contemporaine vue par un adolescent, évacué au début de la guerre en Charente et déjà adulte dans son opposition à l'idéologie nazie. Il retrouve sa terre natale, tout comme l'Alsace voisine, annexée au Reich. Roger devient Rüdiger. En 1943, son refus d'adhérer à l'idéologie nazie le pousse à rompre sa scolarité pour tenter de rallier les Forces françaises libres. Son projet, si bien élaboré, échoue lors du passage de la frontière suisse. Conduit en prison, puis déporté à Natzweiler-Struthof, Flossenbürg puis au camp de Johanngeorgenstadt pour "tentative de soustraction aux obligations militaires", il s'évade en avril 1945 lors d'une marche d'évacuation et rejoint la France libérée. Un retour à la vie dans un monde qui n'est pas encore prêt à l'entendre. Un témoignage précis, où l'auteur à fleur de peau nous fait revivre le naufrage de sa jeunesse : "Le souffle de l'histoire emportait mes illusions d'enfant." Mais il y a aussi la réflexion de l'adulte qui se retourne sur son passé bien des années plus tard, celui à qui les expériences de jeunesse ont inculqué l'esprit de tolérance et d'humanité. Le texte original, abondamment commenté dans les notes de bas de page, est complété par des sections thématiques intégrées au fil de la narration. Au-delà du récit individuel, ce livre est aussi un outil pédagogique qui permet d'aborder la déportation dans son contexte.

02/2022

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Religion

Le moine sur le toit. Histoire d'un manuscrit éthiopien trouvé à Jérusalem (1904)

Ce livre raconte l'histoire d'un manuscrit original, écrit entre 1903 et 1904 par un moine de la communauté éthiopienne de Jérusalem, Walda Madhen. Un manuscrit perdu, puis retrouvé des années plus tard dans les archives grâce au projet Open Jerusalem : voilà le point de départ d'une enquête qui entraîne le lecteur depuis le toit du Saint-Sépulcre jusqu'aux hauts plateaux éthiopiens, en passant par les ors des palais d'Istanbul et les couloirs des consulats européens au Levant. Pour démêler l'histoire enchevêtrée de ces chrétiens vivant bien loin de leur Ethiopie natale, trois chercheurs mènent l'enquête : une linguiste, spécialiste de l'amharique, et deux historiens, l'un de la Corne de l'Afrique, l'autre du Moyen-Orient. Au croisement de leurs regards émerge un récit foisonnant, qui dépasse largement la seule communauté éthiopienne de la Ville sainte pour dessiner les contours de la société religieuse, politique et diplomatique de la Jérusalem ottomane du début du XXe siècle. Car ce manuscrit écrit dans l'urgence - difficile à déchiffrer, mal structuré, imprécis - devait faire l'histoire des éthiopiens de Jérusalem pour justifier leur ancrage dans la ville auprès des autres communautés. Cette édition éclaire ainsi leur histoire tumultueuse, l'évolution conjointe des communautés religieuses de la Ville sainte et la porosité des cultures, qui traduisent la promiscuité des confessions. Ce texte est également le témoignage d'une mémoire communautaire en construction -une mémoire encore fortement nourrie de traditions extérieures. Mais il signale aussi l'épuisement de ce processus de co-construction, dans un moment de bascule historique de l'âge des empires à l'âge des nations.

10/2020

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Beaux arts

Claude Vicente. Hommage (1929-2017)

Né à Oran, Claude Vicente (1929-2017) est successivement l'élève des écoles des beaux-arts de sa ville natale, d'Alger et, enfin, de Paris, dans les ateliers de Maurice Brianchon et de Raymond Legueult. Cette formation l'engage dans la vocation d'enseignant qu'il accomplira sans interruption de 1955 à 1989. Directeur de l'Ecole des beaux-arts d'Oran de 1961 à 1965, il assume le même poste à Tourcoing de 1967 à 1986, puis à Douai, de 1986 à 1989. A Oran, il est sensible au sentiment nationaliste de ses étudiants et reste à son poste après l'indépendance. A son arrivée en France, il accueille ses élèves venus d'Algérie et, notamment, à Tourcoing, Mahjoub Ben Bella dont il aide l'installation dans le Nord. Avant cette carrière dans l'enseignement, Claude Vicente avait occupé le poste de chef du Centre Régional de l'Artisanat en Algérie. L'hommage que La Piscine rend aujourd'hui à cette belle figure discrète et réservée s'attache à l'évocation des passions de l'enseignant, du collectionneur et de l'artiste qui toute sa vie garda une part de lui dans le souvenir de l'Algérie. L'exposition présente le peintre et le graveur, intimiste par tempérament, qui associait l'expression d'une certaine impulsivité et d'une belle sensibilité à la rigueur revendiquée comme la marque d'une réflexion poussée et d'une forte maîtrise de soi. Après une première période figurative, solide et très construite, sa peinture a tendu à l'abstraction sans jamais cependant renoncer totalement à un besoin de communication par l'expression, même ténue, du réel.

03/2019

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Littérature chinoise

Les Yeux de l'océan. Mata nu Wawa

La voix des marginaux parle au monde Syaman Rapongan, auteur appartenant au groupe autochtone des Tao et qui aime se définir comme un écrivain-pêcheur, revient sur sa jeunesse, quand il a quitté son île natale de Botel Tobago (île des Orchidées au large de la côte est de Taiwan) pour rejoindre le "continent" taïwanais. Dans cet ouvrage, d'inspiration largement autobiographique, Syaman Rapongan raconte comment il a été encouragé à quitter son lieu de naissance et celui de ses ancêtres pour aller trouver du travail dans la métropole "civilisée" . Il y raconte ses errements identitaires, les discriminations qu'il subit, à la fois comme autochtone et comme prolétaire, et aussi ce qui le pousse à reconsidérer la valeur de la culture de ses aïeux, et enfin, à revenir chez lui et à lutter pour la reconnaissance des droits de son peuple. Chronique sociale du Taïwan des années 1970 et 1980, à un moment où les Autochtones sont encore considérés comme des individus arriérés et sauvages, Les Yeux de l'océan - Mata nu Wawa offre à voir une autre facette du "miracle économique taïwanais" . Avec une plume à la fois pleine de colère et d'espoir, Syaman Rapongan raconte comment les injustices d'hier ont contribué à façonner le Taïwan d'aujourd'hui et comment l'héritage culturel des autochtones formosans peut régénérer la culture taïwanaise contemporaine en la situant dans une nouvelle dynamique transpacifique. En dépit de sa double marginalisation, en tant qu'autochtone et en tant que taïwanais, Syaman Rapongan montre aussi comment Taïwan peut participer aux débats sur l'avenir du monde.

06/2022

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Critique littéraire

Sur Arthur Rimbaud. Correspondance posthume (1901-1911)

Ce volume fait suite à deux précédents : le premier a été l’édition de la Correspondance d’Arthur Rimbaud (2007), le deuxième a été l’édition de sa correspondance "posthume" (2010), qui regroupait les lettres échangées à son sujet au cours des dix années qui ont suivi sa disparition, en même temps que les articles ou ouvrages qui lui étaient consacrés. Ce nouveau tome couvre la période 1901-1911, au cours de laquelle le nom de Rimbaud est encore loin d’avoir la célébrité mondiale qui sera la sienne quelques décennies plus tard, mais la connaissance de son œuvre dépasse désormais, et de beaucoup, les milieux littéraires d’avant-garde. Le poète reçoit même, dans sa Charleville natale, l’hommage officiel d’un buste, œuvre de son beau-frère Paterne Berrichon. C’est l’époque où des écrivains qui vont compter dans le siècle — Jacques Rivière, Paul Claudel, Alain-Fournier, André Gide, Victor Segalen — mentionnent Rimbaud dans leur correspondance. Paul Valéry écrit ainsi à Gide: "Vraiment ce bougre-là a deviné et créé la littérature qui reste toujours au-dessus du lecteur." Tandis que le sonnet des Voyelles poursuit son bonhomme de chemin, des inédits du poète sont retrouvés et publiés avec ferveur. Paterne Berrichon et Georges Izambard, le beau-frère et l’ancien professeur de rhétorique, s’invectivent dans le Mercure de France sur leur vision du poète. Et le mythe va bon train, se solidifiant d’année en année : l’adolescent de génie, le déserteur de la poésie, l’explorateur de l’Abyssinie, autant de figures de Rimbaud que le public d’avant la Première Guerre mondiale apprend à connaître et à admirer.

10/2011

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Déportation

Yzkor. Une famille juive en France entre 1940 et 1944

Manek Fajnkuchen naît le 24 août 1908 à Przedborz. En 1929, il fuit l'antisémitisme de sa Pologne natale et rejoint son frère aîné à Lens. Le 17 juillet 1944, il est arrêté, remis aux Allemands qui lui font prendre, ironie terrible de l'histoire, le chemin du retour vers la Pologne. Destination finale : Auschwitz. Ce texte est le fruit d'un travail de recherche mené par Franck Fajnkuchen, petit-fils de Manek, portant sur le parcours de son grand-père et de 50 membres de sa "tribu familiale" entre Lens, Périgueux et Lyon, de 1940 à 1944. Deux ans de recherches, d'analyse de documents d'archives et d'entretiens ont été nécessaires à la réalisation de ce récit. Au-delà d'un travail de mémoire familiale, ce texte rend compte, à l'échelle d'une famille élargie de 50 membres, du destin de Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Il permet de suivre pas à pas le parcours de chacun des membres de cette famille et décrit la manière dont la conscience du risque d'être arrêté et déporté s'est progressivement construite, induisant des mécanismes d'adaptation. L'auteur, né en 1969 à Lille, ophtalmologiste, a coordonné et collaboré à de nombreux ouvrages de médecine. Le tapuscrit a fait l'objet d'une relecture par deux historiens (Bernard Reviriego et Christophe Woehrle) et par le comité scientifique de la Fondation Mémorial de la Shoah qui en a soutenu l'édition. Ce récit, dont l'objet dépasse le cadre de la monographie familiale, s'inscrit dans la collection "Histoire & Mémoires" des éditions Secrets de Pays.

08/2021

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Littérature française

La Tannerie

Emmanuel Carrère a déclaré à propos de ce roman : "La Tannerie, c'est le portrait d'une génération". La Tannerie a figuré à l'automne 2020 dans les sélections des Prix Médicis, Décembre et du Roman des étudiants France Culture - Télérama. Jeanne, ses études terminées, a quitté sa Bretagne natale pour vivre à Paris. Elle a trouvé un emploi temporaire d'" accueillante " à la Tannerie, une nouvelle institution culturelle, installée dans une usine désaffectée de Pantin. D'abord déboussolée par le gigantisme et l'activité trépidante du lieu, timide et ignorante des codes de la jeunesse parisienne, elle prend peu à peu de l'assurance et se lie à quelques-uns de ses collègues, comme la délurée Marianne ou le charismatique Julien, responsable du service accueil. Elle les accompagne dans leurs déambulations nocturnes, participe à des fêtes. Leur groupe se mêle au mouvement Nuit debout. Ils se retrouvent dans des manifestations, parfois violentes - mais sans véritablement s'impliquer, en spectateurs. Bientôt, deux ans ont passé. Dans l'effervescence de la Tannerie, en pleine expansion, chacun tente de se placer pour obtenir enfin un vrai contrat ou décrocher une promotion. Jeanne va devoir saisir sa chance... La Tannerie - tel un microcosme de notre société - forme un monde à part entière, avec ses techniciens, ses employés de bureau, ses artistes. Mais derrière la bienveillance affichée et le progressisme des intentions, la précarité et la violence dominent. Avec ce roman, qui frappe autant par la finesse de ses descriptions que par sa force critique, Celia Levi fait le portrait d'une époque et d'une génération en proie aux ambitions factices et à l'imposture des discours.

09/2021

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Littérature française

A la recherche de Céleste Albaret. L'enquête inédite sur la captive de Marcel Proust

Longtemps encore, le nom de Céleste Albaret sera associé à celui de Marcel Proust, qui la nommait "mon amie de toujours" et lui avait déclaré : "Sans vous, je ne pourrais plus écrire". Entrée à son service en août 1914, elle y restera jusqu'au dernier souffle de l'écrivain. Si la légende dorée de "la servante au grand coeur" est bien connue, l'histoire de la véritable Céleste, muse et inspiratrice, demeurait inédite. Le hasard - ou est-ce la providence ? - a décidé de la rencontre improbable entre cette belle jeune femme tout juste arrivée de sa Lozère natale et "Monsieur Proust" . Entre eux, le coup de foudre est immédiat, la fascination réciproque . Plus rien ne pourra les séparer : Céleste sera de tous ses jours et ses nuits, de tous ses secrets ou presque... En 1922, la mort de Marcel la laisse comme apatride, étrangère parmi les siens, incapable de s'adapter à la vie ordinaire. Elle deviendra la témoignante, incarnation de l'écrivain dès les années 50 pour tous les aficionados. S'appuyant sur des archives originales et sur l'abondante correspondance proustienne, Laure Hillerin a mené une enquête rigoureuse et fouillée. Pas à pas, elle fait revivre l'héroïne, vive, nature, dont le quotidien avec Proust sera l'un des temps forts du récit ; la biographe bouscule les stéréotypes pour dessiner le portrait d'une femme étonnante, un portrait d'autant plus nécessaire qu'il participe d'une extraordinaire aventure humaine : l'écriture de la Recherche, oeuvre majeure du XX ? siècle. Après la comtesse Greffulhe, l'ombre des Guermantes, voici, enfin retrouvée, Céleste "Albaretine" ...

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Sports

Christian Karembeu, Kanak

L'histoire de Christian Karembeu est celle d'un exil. Fils d'un passionné de football, footballeur doué lui-même, Christian Karembeu a quitté sa Nouvelle-Calédonie natale à l'âge de dix-sept ans pour traverser le globe et rejoindre un centre de formation en métropole. La suite fut un enchaînement de succès : champion de France au FC Nantes en 1995, il part à la Sampdoria de Gênes, puis arrive à Madrid pour devenir champion d'Europe avec les Espagnols. Après un Euro 1996 impressionnant, ce milieu défensif ou arrière latéral devient champion du monde en 1998 aux côtés d'autres géants. Le joueur aujourd'hui retraité compte parmi les footballeurs français les plus titrés... Si cet ouvrage revient sur son parcours sportif fulgurant, il met aussi l'accent sur un aspect de sa personnalité peu évoqué jusque-là : ses racines. Christian Karembeu, en effet, fut élevé selon la coutume kanake dans une tribu de l'île de Lifou, au sein d'une fratrie de dix-huit enfants. Celui qui, adolescent, vécut en spectateur les événements d'Ouvéa, celui dont l'arrière-grand-père fut exhibé au Jardin d'acclimatation à Paris, lors de l'Exposition coloniale de 1931, nourrit un profond attachement à sa culture d'origine, victime du passé colonial français. Et a toujours refusé, en ouverture des matchs internationaux, de chanter La Marseillaise. Aujourd'hui, Christian Karembeu a pris sa retraite sportive et se consacre à la promotion dans le monde du continent océanien. Ambassadeur touristique du Caillou, il est également le représentant de la Fifa dans le Pacifique Sud. Ce portrait est écrit avec sa collaboration. Il en a rédigé la préface.

02/2011

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Policiers historiques

Au-delà des vanités

En 1828, dans un hôpital de Milan, Maria meurt en mettant au monde son deuxième fils, Pompeo. Giacomo, le père, un noble vicentin, doit se présenter à l'armée autrichienne pour laquelle il est médecin de guerre, et se voit dans l'obligation d'abandonner le nouveau-né. Il décide alors de marquer au feu l'enfant avec sa chevalière espérant un jour le retrouver. Ennemi dans sa terre natale, il recherchera toute sa vie son fils, dans une Lombardie convulsée, aux mains des autrichiens. Sachant très bien ce qu'il fait, il cache Pompeo et sa véritable identité dans le territoire occupé pour protéger ce " fils de l'oppresseur ". Néanmoins, il restera toujours présent, en coulisses, pour veiller sur lui et fera tout pour que son héritage lui revienne. Pompeo, de son côté, grandit dans un village alpin au sein d'une famille locale. Il recherchera toujours à connaître son identité et passera une grande partie de sa vie à attendre son père. Mais des mains, dites " saintes " et plusieurs concours de circonstances l'en empêcheront. Le " calvaire " de Pompeo commence dès son plus jeune âge et ne prendra jamais fin. Cette histoire véridique se déroule entre 1828 et 1912, de la naissance à la mort de Pompeo. Elle nous parle de sentiments mitigés, de la mémoire et des dettes de sang, de fierté et d'arrogance, d'honneur et de dignité, de la noblesse avec laquelle on naît ou ne naît pas et des choses qui ne peuvent pas être achetées. De la grandeur d'âme, de la vanité et de tout ce qui peut être au-delà d'elle.

10/2021

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Littérature française

Une façon d'aimer

« Il n'était pas très grand ; des cheveux bruns, peignés en arrière et crantés, le front haut, une chemisette avec des pattes sur l'épaule. Il sourit en fumant. Puis tendit la main à Madeleine : Vous dansez ? Elle s'excusa : Non, je danse très peu, je ne danse pas bien. Mais il insista et il la tira vers la piste. »

Lorsque Madeleine, une femme à la beauté sobre et mélancolique des années 1950, quitte sa Bretagne natale pour rejoindre son époux au Cameroun, elle se retrouve immergée dans un univers à la fois fascinant et brutal. À Douala, lors d'une soirée organisée par la Délégation, elle tombe sous le charme d'Yves Prigent, un homme à mi-chemin entre l'administrateur et l'aventurier. Cependant, le vent de la décolonisation souffle, signalant la fin d'une époque.

Le roman "Une façon d'aimer" navigue entre la France provinciale de l'après-guerre et une Afrique idéalisée, explorant la puissance des désirs cachés et la magie de certaines rencontres fortuites. Avec une sensibilité exquise, l'auteur parvient à dévoiler toute la complexité d'une vie de femme, capturant les nuances de ses émotions et de ses choix.

Ce livre ne se contente pas de raconter une histoire d'amour ou d'aventure, il sert également de réflexion sur les dilemmes et les aspirations qui façonnent nos vies. Il pose des questions sur l'impact des grands mouvements historiques, comme la décolonisation, sur les destins individuels.

En fin de compte, Une façon d'aimer est une exploration profonde de la condition humaine, mettant en lumière les défis et les beautés qui se cachent dans les replis de nos existences.

08/2023

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Littérature française

Oeuvres vives

Un jeune journaliste parisien, de passage au Havre, découvre un livre d’un écrivain nommé Antoine Sorel, qui se trouve avoir toujours habité cette ville. Le lendemain de cette découverte, si importante dans sa vie de lecteur, le jeune journaliste apprend la mort de l’écrivain, qui s’est suicidé à l’âge de quarante-cinq ans. Sans se dire qu’il y a un "mystère Sorel", le jeune admirateur décide de mener l’enquête et de retrouver ceux qui avaient été proches de Sorel pour les interroger, certain qu’en rassemblant les témoignages il réussirait à écrire un livre d’hommage, à faire le portrait de celui qu’il considère déjà comme un créateur inclassable. Des amis du mort, un de ses frères, son père, des femmes qu’il a connues, tous accepteront de parler, et le jeune journaliste, régulièrement, se rendra au Havre, découvrant ainsi la ville natale de Sorel. Il enregistrera les propos des témoins et cherchera jour après jour à mener à bonne fin la tâche qu’il s’est fixée, quoiqu’il se heurte à bien des difficultés. Portrait d’un écrivain en rupture avec le monde dans lequel il vivait, enquête sur un fils qui a peut-être souffert d’être condamné par son père, tombeau d’un homme perdu qui a marqué la vie de plusieurs femmes, ce livre est aussi une interrogation sur un sécessionniste qui a choisi un cheminement solitaire mais a quand même laissé de profonds souvenirs chez ceux qui ont croisé sa route et qui, presque tous, rendent hommage à son art, qu’ils l’aient compris ou pas.

08/2014

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Littérature française

Felipe l'aragonais

Par delà les montagnes et par delà le temps qui passe, l'auteur part à la recherche de ses propres racines. Quelques rares indices ayant traversé les générations, arrivent par bouffées dispersées dans sa mémoire. Le reste, tout le reste, n'est qu'une suite imaginaire éclose au milieu de souvenirs épars et sans liens apparents. Que reste-t-il aujourd'hui de la vie de ses grands-parents, Felipe et Josefe ? Une simple image qui va s'effaçant peu à peu dans l'oubli. Et pourtant, ils ont réellement existé. Rien n'aurait pu laisser présager que Felipe Gasca, enfant de la montagne aragonaise, vivrait le destin d'aventure et de ruptures qui fut le sien. Né à Javierre en 1869, sa passion pour les chevaux le pousse à s'engager dans la cavalerie Royale. Avec le régiment d'Aragon il part bientôt sur la mer, jusque dans les Caraïbes à Cuba. Il participe à la guerre de 95 opposant l'armée libératrice cubaine aux forces du royaume d'Espagne. Felipe se battra quatre ans, de combats en défaites. En cette veille du vingtième siècle, il est de retour en Aragon avec le grade de sergent, après une longue route semée d'embûches sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Sa connaissance des plantes médicinales lui vaut la haine du colonel Navarro son nouveau chef, qui le poussera à bout par jalousie et méchanceté. Après avoir commis l'irréparable, Felipe quittera l'Espagne avec femme et enfants, traversera les Pyrénées pour se réfugier en Béarn, proscrit et loin de sa terre natale.

04/2014

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Policiers

Noir karma

Avec Noir Karma, l'auteur nous plonge dans les bas-fonds de sa ville natale : Reykjavík. Nous suivons la destinée d'un jeune narrateur nommé Stefán : tout droit débarqué de sa cambrousse, notre homme commence péniblement sa carrière dans un club mal famé de la ville. Mais, très vite, les malfrats qui gèrent les lieux découvrent ses talents de conducteur et l'enrôle dans leur bande. Au programme : vols de voitures de luxe, extorsions de fonds, prostitution, deal de substances illicites. Tout y passe... Pour Stefán, c'est la grande vie qui commence. Du moins le croit-il car, quand sa bande décide de partir en guerre contre une bande adverse, c'est une violence sans retenue qui s'abat sur Reykjavík. Tandis que les morts se ramassent à la pelle et que toutes les bandes adverses sont à la recherche d'un kilo de cocaïne mystérieusement disparu, notre héros commence à regretter ses choix et se dire que tout va beaucoup trop vite. Malheureusement, Stefán est pris jusqu'au cou dans ce fatal engrenage et il est des choix qu'il faut assumer, jusqu'au bout s'il le faut... Noir Karma a suscité le scandale en Islande lors de sa parution. Des doutes subsistent quant à la dimension biographique de certains événements décrits. Surtout, ce roman, fruit d'une longue enquête menée par l'auteur sur la pègre islandaise, nous montre au grand jour que les quartiers sombres de Reykjavik n'ont rien à envier à ceux de Paris ou de New York. Après noir Karma, impossible de regarder l'Islande de la même façon !

03/2012

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Littérature étrangère

Istanbul était un conte

Istanbul était un conte. Saga familiale, livre-fleuve, déambulation intime et roman-monde, Istanbul était un conte est tout cela à la fois. Issu d'une famille juive séfarade arrivée à Istanbul au moment de la Reconquista, l'écrivain plonge dans la mémoire de sa ville natale comme s'il ouvrait une malle aux trésors. Les objets, les tableaux et les photographies sépia s'animent, et c'est la vie quotidienne de trois générations de Juifs stambouliotes au cours du XXe siècle qui prend forme. II faut accepter de se perdre dans les ruelles étroites de la ville, sur les rives du Bosphore et dans les méandres des histoires familiales : au gré des errances du narrateur, dévoilant à travers mille récits et anecdotes les secrets de chacun de ses quarante-sept personnages (qu'il inventorie dans un lexique en début d'ouvrage), le charme agit. Istanbul est un conte, comme le sont les aventures, réelles ou rêvées, de ses habitants. D'une histoire à l'autre, se dessine le portrait d'une ville-monde, mais aussi son évolution vers la modernité. La ville cosmopolite et accueillante pour les communautés étrangères change au fil des ans, tandis que retentissent jusque dans le coeur des foyers les tragédies du siècle. Puissamment nostalgique, le livre de Mario Levi tente, et ce n'est pas son moindre attrait, de sauver un monde englouti, un monde de commerçants parlant encore le yiddish et le ladino, un monde où cohabitaient toutes les traditions et toutes les religions. Istanbul était un conte est le chant d'amour de l'écrivain à sa ville, en même temps qu'une formidable invitation au voyage.

01/2011

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Littérature étrangère

Diyarbakir. La ville qui murmure en ses murs

Diyarbakir, le Tigre, la Mésopotamie : cinq mille ans pour une histoire d’amour qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, au XXIe siècle, Diyarbakir – « Amed » de son nom kurde – est la métropole du sud-est de la Turquie, une agglomération en extension permanente que les Kurdes de cette région tiennent pour leur capitale. Dans cet ouvrage, publié en français pour la première fois, Seyhmus Diken se fait la voix de sa ville natale – une voix douce et amicale, une voix apaisée. Voix de son passé, de ses murs antiques et monumentaux, de cet anneau de pierre noire qui lui offre les plus longues fortifications urbaines de la planète. Au fil des pages s’impose le caractère basaltique d’une cité que dévorent le présent, les souffrances et les vagues de l’exil des hommes. L’auteur donne la parole aux lieux enfouis, détruits et oubliés, aux sensations, aux amitiés envolées, à cette nostalgie que distillent chants et poèmes où se rêve Diyarbakir. À mille lieues de tout discours urbanistique, il se livre à un essai de géographie intime, conviant en ses lignes un assemblage unique de souvenirs personnels, d’anecdotes et d’airs populaires qui donnent une chair si singulière à cette ville fugitive. Suivre le sillage du guide Seyhmus Diken, c’est plonger – par le texte et ici par l’image – dans la mémoire d’une Turquie « turque » mais aussi kurde, juive, arménienne, syriaque et chrétienne, d’une Turquie bien plus complexe et bigarrée que ne le dit, que ne le veut le présent. C’est en redécouvrir les promesses.

02/2011

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Littérature française

"Musulman" roman

" Musulman " Roman. D'un cabanon de zinc où elle est enfermée, la narratrice se souvient. Isolée dans un camp par le simple fait de ses origines musulmanes, elle s'interroge sur ses nombreuses tentatives d'échapper à un tel destin. Marquée dès l'enfance par la rupture avec sa langue natale, qu'elle parlait en Algérie, elle abandonne volontairement le berbère, tissé dans l'étoffe des contes, pour se réfugier dans la langue française, avec le Petit Poucet pour guide. Ce compagnon d'infortune, figure emblématique d'un récit d'abandon, la ramènera pourtant à la langue de sa mère, et à la complexité de ses origines. Issue d'une culture dite minoritaire dans l'Islam, cette femme devenue adulte se confronte à une nouvelle violence : le déni de la diversité de celui qu'on noie sous la figure générique de l'Arabe. Acculée, elle tente une fuite, vers l'étude, puis vers la solitude. Mais la convulsion islamique qui agite le monde la rattrape. Elle se retrouve prisonnière. Nourrie par la singularité de son identité, Zahia Rahmani prolonge par ce texte puissant et inspiré, à mi-chemin entre prose, poésie et écriture dramatique, la réflexion sur le bannissement qui était la sienne dans Moze, son premier livre. Cette femme condamnée - son semblable ou son double - témoigne de l'injonction faite à ceux qui sont nés de parents musulmans de coller à une identité prédéterminée et dessine les contours d'une figure de paria à venir, le " Musulman ". Ce livre dit avec force et légitimité l'urgence à faire entendre d'autres voix sur la question du " Musulman ".

03/2005

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Mer

Le prix de la victoire

" D'abord il y a eu la chute, interminable. Lorsque le navire s'est couché, le poste de barre se trouvait à quinze mètres au-dessus des vagues... L'impact de mon corps sur l'eau a provoqué en moi une explosion de mille étoiles qui s'est prolongée alors que je m'enfonçais dans des profondeurs obscures. Mes poumons étaient sur le point d'exploser à l'instant où, enfin, j'ai pu respirer. Dans la nuit, malgré mes yeux brûlés par l'eau de mer, j'ai entraperçu trois fuseaux blancs : mon bateau reposait à l'envers dans la houle. " 74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes. C'est le temps qu'il a fallu à Armel Le Cléac'h pour boucler son troisième Vendée Globe. En accostant aux Sables-d'Olonne le 19 janvier 2017, le skippeur de 39 ans a battu de presque quatre jours le précédent record. Un exploit qui lui assure déjà une place de choix dans le panthéon de la voile française. Mais, rentré dans sa Bretagne natale, Le Cléac'h a aujourd'hui encore du mal à revenir sur terre. Vagues démentielles, bateau qui chavire, conditions de survie dantesques, tensions au sommet avec ses rivaux... il n'a rien oublié de la fureur du Vendée Globe. Dans le sillage de son succès, qui a mis fin à cette malédiction d'éternel second, c'est avant tout le parcours d'un homme qui se révèle ici, celui d'un marin qui se consacre corps et âme à sa passion, d'un vrai teigneux. Un " Chacal ", comme on le surnomme dans le milieu...

11/2017

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Littérature française

En parlant de Terre-Neuve. Souvenirs de jeunesse

Mathieu Foliot, pêcheur né à Granville le 1er avril 1801, et fils unique s'installe à Saint-Pierre après la restitution des Iles Saint-Pierre et Miquelon à la France en 1816. En 1826, Mathieu prend pour épouse une jeune fille de Nouvelle Ecosse, puis le temps a passé. La famille s'est développée à Saint-Pierre d'abord et ensuite s'est répandue dans la partie Est du Canada. Né à Saint-Pierre en 1937, Georges Foliot, petit fils d'une Terre-neuvienne, est le premier de la famille à venir en France, près de 140 ans plus tard, en 1955, pour y poursuivre ses études avant de retourner en Amérique du Nord. En 1959, il épouse à Londres, une Anglaise née dans la capitale du Royaume-Uni, reçoit son diplôme d'architecte d'intérieur à l'Ecole Boulle en 1962 et décide de rester en Europe pour exercer sa profession. Cela ne l'empêche nullement de revenir auprès des siens selon ses disponibilités. En 1966, Il entre à la RATP au bureau d'études d'aménagement pour la construction du RER et y fera toute sa carrière - sera entre autres architecte du métro du Caire où il résidera, puis de Téhéran avec d'autres architectes, et, aménagera les grandes opérations d'animation culturelle (Auber, Châtelet Les Halles en particulier). Il terminera ses activités en tant que maître d'oeuvre général de l'opération Gare de Lyon "pôle multimodal" comportant cinq chantiers importants. Dans ce récit, il nous décrit sa séparation d'avec son île natale et de son île voisine Terre-Neuve en relatant son arrivée et ses premières années en Europe.

01/2011

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Sports

Waterman. La vie aquatique et terrestre de Duke Kahanamoku. Enrichi d'une annexz inédite "Duke de France"

Waterman est la première biographie exhaustive consacrée à Duke Kahanamoku (1890-1968), nageur, médaillé aux Jeux olympiques de 1912, 1920 et 1924, surfeur et véritable icône hawaiienne : le "waterman" ultime, un être humain voué à toutes les pratiques océaniques. Bien avant que Mark Spitz et Michael Phelps ne découvrent les prémices de la nage, Kahanamoku émergea des eaux lointaines de Waikiki pour devenir la première superstar américaine de la natation olympique. Le premier " poisson humain " établit plusieurs douzaines de records mondiaux et resta au sommet de cette discipline pendant bien plus de dix ans. Sa rivalité avec Johnny Weissmuller transforma la compétition de natation d'un spectacle anodin et marginal en un événement majeur. Kahanamoku utilisa sa renommée olympique pour faire connaître au monde le surf, une activité jusqu'alors quasiment inconnue au-delà de l'archipel hawaiien. Fièrement campé sur son longboard traditionnel en bois, il propagea le surf de l'Australie à Hollywood et de la Californie au New Jersey. Nul autre athlète américain n'a eu plus d'influence que lui sur ces deux sports et pourtant, il demeure une figure énigmatique et méconnue : un Polynésien à la peau bronzée qui fit face à l'ignorance et au racisme bien avant Joe Louis, Jessie Owens et Jack Robinson. Le lien étroit de Kahanamoku avec sa terre natale était essentiel. Né dans un royaume d'Hawaii encore indépendant, il fut shérif d'Honolulu pendant la Seconde Guerre mondiale et devint ensuite l'ambassadeur mondial de l'esprit aloha jusqu'à sa mort en 1968, neuf ans après l'accession d'Hawaii au statut de cinquantième état des Etats-Unis.

04/2018

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Littérature étrangère

L'Élève du philosophe

Dans cette ouvre, dont l'écriture apparemment classique dissimule un baroque foisonnant, la grande romancière Iris Murdoch étudie sous un jour nouveau le problème des relations de maître à élève ; et le jeu extraordinairement complexe des rapports humains, dans les circonstances quotidiennes de la vie, se trouve ici dévoilé avec une précision exemplaire. L'histoire se passe dans une station thermale imaginaire et cependant très britannique. Le grand philosophe Rozanov, à la fin de sa vie, revient dans sa ville natale, afin d'y écrire son «grand livre», qui révélera sa «doctrine secrète». Mais il a également d'autres préoccupations, et parmi celles-ci un étrange projet qui place ceux qui l'entourent dans des dilemmes particulièrement délicats. Il y a non seulement George McCaffrey - l'ancien élève de Rozanov, qui demeure fasciné par son maître - mais aussi la mère de George et son frère Tom, ainsi que le Père Bernard : tous se retrouvent enfermés dans le cercle magique de la volonté du philosophe. George, qui s'est choisi lui-même le rôle de la brebis galeuse, espère obtenir le salut et la rédemption ; d'autres personnages, parmi lesquels Stella, sa femme, et Diane, sa maîtresse, voudraient bien «sauver George de lui-même». L'innocence et le désir du salut, la haine et l'exercice magique du pouvoir : telles sont les forces contraires qui animent L'élève du philosophe. C'est une ouvre riche et multiple, où la gravité de la réflexion n'interdit pas la présence d'un humour aussi raffiné que souverain : manifestement nous avons ici affaire à un très grand écrivain au sommet de son art, et qui joue avec aisance de tous les registres.

11/1985

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Littérature française

Éléazar ou La source et le buisson

En 1845, le pasteur Eléazar quitte son Irlande natale avec sa femme et ses deux enfants pour émigrer en Amérique, comme des milliers de ses compatriotes chassés par la grande famine. Débarquant en Virginie, il entreprend la traversée du continent pour gagner cette Californie qui se confond pour beaucoup avec la Terre promise. Parvenu dans le désert du Colorado, il lui semble qu'un voile se déchire devant ses yeux et qu'il lit pour la première fois la Bible. En Irlande, un rideau de pluie, de brouillard et de chlorophylle lui masquait la vérité. Sa propre aventure personnelle s'éclaire à la lumière du destin grandiose de Moïse, comme une poignée de limaille de fer s'ordonne sous l'influence d'un champ magnétique. Il comprend que le drame de Moïse, c'était son déchirement entre le Buisson ardent, symbole du sacré, voix de Yahweh, et les sources que ne cessent de lui réclamer les Hébreux pour leurs femmes, leurs enfants, leur bétail et leurs cultures. Or l'Irlande est le pays par excellence des sources, et, dans les Evangiles, le parcours de Jésus est jalonné de puits et de fontaines. Un choix terrible s'impose entre la Source et le Buisson ardent. Parvenu au sommet de la Sierra Nevada en vue de l'opulente Californie, Eléazar décide de laisser sa femme et ses enfants descendre sans lui vers cette terre promise sous la garde d'un jeune bandit mexicain qu'il a recueilli et qu'il appelle Josué. Un western, en somme, avec Indiens, hors-la-loi, bisons et crotales, mais aussi une tentative pour déchiffrer le mystère de Moïse.

08/1996