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Maurice Hurni, Giovanna Stoll

Extraits

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Documentaires jeunesse

La grande aventure des compagnons

Nées au Moyen Age, les associations de compagnons réunissent des artisans amoureux du travail bien fait. Leur objectif : perfectionner leur savoir-faire pour atteindre l'excellence, en s'entraidant les uns les autres. Devenir compagnon, c'est une grande aventure ! Du tour de France à la réalisation du "chef-d'oeuvre", découvre les secrets du compagnonnage !

04/2012

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Sociologie

L'homme comme un "être d'habitude". Essai d'anthropologie et d'épistémologie pour les sciences du design

Les "Sciences du design" regroupent les disciplines universitaires professionnelles qui partagent un dispositif pédagogique historique et unique, celui de l'Atelier de design, dans lequel on dispense un enseignement appelé le "projet" de design. On y retrouve l'architecture, l'architecture de paysage, l'urbanisme, le design de produit, le design d'intérieur, le design graphique, le design de jeux, etc. l'anthropologie et l'épistémologie des sciences du design ont connu diverses mutations au gré des traditions pédagogiques qui ont façonné leur structure académique. Quatre modèles anthropologiques se sont succédé pour concevoir et structurer les savoirs qui doivent être enseignés aux futurs praticiens professionnels : le modèle romantique de l'Ecole des Beaux-Arts (le designer vu comme un artiste), le modèle triptyque du Bauhaus (le designer alliant art, science et technique), le modèle de l'acteur rationnel (le designer vu comme un "être de raison") et le modèle du praticien réflexif proposé par Donald Schön. Dans un essai intitulé Human Nature and Conduct, John Dewey énonçait : "Man is a creature of habit, not of reason nor yet of instinct". Le présent ouvrage propose les grandes lignes d'une anthropologie et d'une épistémologie fondées sur une vision du designer comme un "être d'habitude". Il s'agit de considérer les savoirs professionnels en design comme des "habitudes acquises". Ce modèle anthropologique et l'épistémologie qui en découle trouvent leurs fondements dans les écrits de plusieurs grands penseurs (Aristote, Charles S. Peirce, John Dewey, Maurice Merleau-Ponty, Paul Guillaume ou Pierre Bourdieu) appartenant à des champs disciplinaires divers comme l'éthique, le pragmatisme, la phénoménologie, la psychologie et la sociologie.

01/2021

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Lecture 6-9 ans

Les plus beaux poèmes pour les enfants

Les Plus Beaux Poèmes pour les enfants Dans cette anthologie à l'usage des enfants, nos grands poètes classiques : Du Bellay, Ronsard, La Fontaine, Lamartine, Hugo, Marceline Desbordes-Valmore, Nerval, Rimbaud, Verlaine, tendent la main aux meilleurs de nos poètes contemporains : Paul Fort, Maurice Carême, Guillevic, Rousselot, Bérimont, Renard, Bosquet, Jeanine Moulin, parmi tant d'autres. Tous ces poètes ont été - ou sont encore - des pères, des mères et des grands-parents qui ont su trouver les mots dont s'enchantent les enfants. On trouvera ici leurs ballades, fables, comptines, bestiaires et herbiers, mais aussi des poèmes plus graves, que les enfants sont parfaitement capables de recevoir et d'aimer - mes nombreux passages dans les classes me l'ayant chaque fois confirmé. Plutôt que d'organiser ces poèmes par thématiques (suffisamment de collections le font déjà), ou de les dérouler en une chronologie, j'ai choisi - et peut-être pris le risque - de présenter leurs auteurs dans l'ordre alphabétique, ce qui pourra sembler banal mais offre à mes yeux l'intérêt de court-circuiter les époques et donc de réduire à néant toute volonté de querelle entre les anciens et les modernes, en laissant parler le seul poème. J'ai toujours pensé, en effet, que l'un des privilèges de la vraie poésie est d'être à la fois de son temps et hors du temps. Puisse cette anthologie en établir la preuve. Comme tout choix, celui-là est personnel, donc subjectif. Mais puisque les poèmes sont le bien de tous, à chacun, enfant, parent ou enseignant, de se les approprier pour le meilleur usage possible.

08/2004

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Littérature française

Croquis de la Nouvelle-Orléans

Le nombre et la variété des écrits de jeunesse de Faulkner n'ont pas fini d'étonner. Après Elmer et Le père Abraham, deux débuts de romans très différents datant des années 1925-1927, voici Croquis de La Nouvelle-Orléans et Mayday, qui montrent deux directions dans lesquelles travaillait l'écrivain alors qu'approchait pour lui la trentaine. L'une est celle qu'il expérimente dans les Croquis : il s'agit tantôt de vignettes de la vie dans cette ville (laquelle, à l'époque où il y vivait en compagnie du peintre William Spratling et de Sherwood Anderson, était une petite capitale culturelle très active), tantôt de véritables nouvelles, dont certaines connurent des développements importants dans les grands romans : le personnage du raconteur dans "Le menteur", par exemple, préfigure le grand Ratliff de la trilogie des Snopes. L'autre direction, plus surprenante, ne paraîtra étrange qu'à ceux qui n'ont jamais lu le conte de fées intitulé L'Arbre aux souhaits, dont Maurice Edgar Coindreau publia une version française en 1969. Mayday date de la même année 1927 : il s'agit cette fois d'une allégorie (non dénuée d'humour, ni même d'ironie) à la manière des récits de chevalerie du Moyen Age, fortement influencée par les romans alors célèbres de James Branch Cabell, et où, dans son introduction, Carvel Collins n'a aucun mal à montrer que s'annonce Le Bruit et la Fureur. Mais la surprise de maint lecteur sera de trouver dans Mayday la preuve que Faulkner rêvait du livre complet : manuscrit, relié et illustré (non sans talent) par lui-même, pour quelques lecteurs privilégiés.

11/1988

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Romans historiques

Le cimetière des oubliés

« Daniel avait la vision de plus en plus trouble. Heureusement qu'il s'était souvenu des histoires de son père, la Résistance, l'ancien bras droit de Mémé Battisti, la fuite à Londres via le Portugal... Maurice Saban, une légende selon son père... Il n'osait plus regarder sa blessure depuis une demi-heure. Il avait d'abord senti le liquide visqueux s'écouler en premier dans son entrejambe pour ensuite glisser le long de ses cuisses. Depuis quelques kilomètres, il ne sentait plus rien, même plus son pied sur l'accélérateur. Curieusement, il n'avait jamais eu mal, même au moment de l'impact. Tout s'était bien passé jusque-là : la petite secrétaire de l'ambassade à Paris qu'il lève dans un bar. La fille qui boit trop et qui raconte sa vie pour se faire mousser. Elle est témoin d'un trafic régulier de diamants. Le sentiment qu'il pouvait faire seul le coup de sa vie ! La possibilité de recouper les informations avec Michel, son frère aîné, installé sur place en Afrique du Sud depuis quelques années. » Un trésor de guerre de 1870, la Résistance, un braquage de diamants en 1968, les arcanes de l'aéronautique... Autant de pièces qui viennent dessiner le puzzle aussi riche que complexe d'une fresque familiale pas comme les autres. D'hier à aujourd'hui, entre la France, la Nouvelle-Calédonie et la Chine, Jean-Luc Monceaux joue avec les genres et les destins d'une galerie de personnages finement croqués pour donner naissance à un roman hybride, à mi-chemin entre l'épopée historique, la chronique et le thriller : un cocktail surprenant et accrocheur.

10/2016

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Littérature française

Honorine. Scènes de la vie privé

Maurice de l'Hostal, ancien secrétaire du comte Octave, reçoit quelques hôtes de marque et se met en devoir de leur raconter un épisode de sa vie qui a marqué sa jeunesse... le comte Octave de Bauvan a été quitté par sa femme, Honorine, pour un amant avec lequel elle a brièvement connu la passion et la volupté et dont elle a eu un enfant. Abandonnée à son tour, son enfant décédé, elle vit en recluse dans une maison modeste et gagne sa vie en fabriquant des fleurs artificielles, sans savoir qu'elle est protégée à son insu par son mari éploré qui lui a pardonné et qui reste toujours profondément amoureux d'elle... Le couple parviendra-t-il à se reconstruire ? Honorine d'Honoré de Balzac, à mi-chemin entre le roman court et la nouvelle longue, est paru en prépublication en trois parties, à l'origine, dans la Presse en 1843, puis publié en volume chez le libraire Potter en 1844, puis en 1845 dans l'édition Furne dans Les Scènes de la vie privée de la Comédie humaine. Balzac sous une plume troublante reprend ici la forme du récit dans le récit, qu'il a déjà adoptée pour La Femme de trente ans et dans La Femme abandonnée. Il creuse un peu plus avec la psychologie de ses personnages, les rend touchants, voire attachants malgré leurs faiblesses dans un monde où rien n'est jamais noir ou blanc. L'auteur donne la part de son humanité à chaque personnage tout autant que le poids de la conscience qui broie parfois l'âme et lui dicte sa voie.

04/2021

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Critique littéraire

Un amour de Kessel

Grand reporter, romancier adulé, Joseph Kessel, Jef pour ses amis, collectionnait les aventures, comme s'il était incapable de rompre avec les femmes aimées. Germaine Sablon fut l'une d'elles et, peut-être, celle qui l'a le plus inspiré. Soeur du crooner Jean Sablon, Germaine est déjà une vedette du music-hall quand elle croise l'écrivain dans un cabaret de Pigalle en 1935. Le coup de foudre est immédiat. Leur relation, qui durera presque dix ans, débute dans le Paris de l'entre-deux guerres, sur fond de jazz, de vodka et d'opium. A l'épreuve de la guerre, l'idylle prend un nouveau tour. Refusant la débâcle, la jeune femme s'engage la première dans la Résistance, avant d'y introduire Kessel. En zone libre, le couple aide réfugiés et combattants de l'" armée des ombres ", jusqu'à être à son tour contraint de fuir la France occupée. Tous deux, dans un périple éprouvant, rejoignent le Portugal, puis Londres et le général de Gaulle. Mêlant passion amoureuse et grande Histoire, Dominique Missika, avec le talent qu'on lui connaît, fait revivre ces amants magnifiques dont la complicité a donné naissance au Chant des partisans, l'hymne de la Résistance française écrit par Kessel et son neveu Maurice Druon en 1943. Germaine Sablon, dont Cocteau disait " c'est un coeur qui chante ", fut la première à l'enregistrer. Dominique Missika est historienne. Elle a publié plusieurs ouvrages sur la France pendant l'Occupation, dont L'Institutrice d'Izieu (Seuil, 2014) et Les Inséparables, Simone Veil et ses soeurs (Seuil, 2018).

06/2020

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Histoire internationale

Education et croissance en Afrique. Une analyse comparative des pays anglophones, francophones et maghrébins

Ce livre traite de la relation éducation-croissance de 33 pays africains. L'idée est que les théories modernes de croissance et les récentes tentatives consistant à prendre en compte les effets de seuil et la trappe à pauvreté, ont toutes buté sur les difficultés à expliquer les retards de l'Afrique subsaharienne. Nonobstant le faible impact de l'éducation sur la performance de cette région, les résultats des analyses antérieures semblent être affectés, en grande partie, par la mauvaise qualité des données et l'influence des facteurs exogènes, conjoncturels et structurels. De plus, l'existence de la double relation causale entre l'éducation et la croissance crée des biais qui affectent ces résultats. En intégrant ces facteurs ainsi que les spécificités inter et intra-régionales, le livre met en évidence l'existence d'une relation étroite éducation-croissance : l'une ne pouvant se développer sans l'autre. Mais l'impact de l'une sur l'autre dépend d'un ensemble de facteurs : le fonctionnement général de l'économie et de son système éducatif, l'organisation et le mode de financement de l'éducation. Il établit une hiérarchie décroissante dans la performance éducation-croissance allant du Maghreb vers l'Afrique subsaharienne anglophone et l'Afrique subsaharienne francophone, tout en montrant que la croissance est le préalable au développement de l'éducation en Afrique. Pays étudiés : Afrique subsaharienne : Angola, Afrique du Sud, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, République du Congo, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Madagascar, Malawi, Mali, Ile Maurice, Mozambique, Niger, Lesotho, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sénégal, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo et Zambie ; Pays du Maghreb : Algérie, Maroc et Tunisie.

04/2011

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Littérature française

Nosy Akoho

Dans les années cinquante, à Faganantsoa, un village perdu dans la brousse malgache. Quelques Français se sont réfugiés dans cet endroit ignoré du monde. Ils ont oublié leur ancienne vie pour en réinventer une nouvelle. Le retour de Lionel, disparu quatre ans plus tôt, va bouleverser cette paix qui repose sur l'alcool et les " imaginations ". Après avoir été chassé de Faganantsoa, Lionel a fait partie de l'équipage de Monfreid. Avec une petite embarcation, Le Rodali, il devait rejoindre l'île Maurice depuis l'île de La Réunion. On l'a cru perdu en mer jusqu'à ce qu'il accoste à Madagascar. Personne n'a cru à une erreur de sa part, comme il l'a pourtant prétendu. Il y avait, sur le voilier, un coffre. Monfreid veillait jalousement sur lui. Au large de l'île Sainte-Marie, craignant pour sa vie, Lionel a sauté à la mer. Lorsque Le Rodali aborde à Tamatave, le coffre n'est plus à bord. Monfreid l'a forcément déposé pas très loin de Faganantsoa. Cette révélation enflamme les imaginations. On parle du trésor du pirate La Buse. Chacun va vouloir le retrouver et prendre sa revanche sur la vie. Ce récit s'appuie sur des faits réels, comme le massacre de Tanambao, l'errance maritime d'Henry de Monfreid, la république pirate de l'île Sainte-Marie, l'existence du pirate Olivier Levasseur, dit " La Buse ", et le mariage du pirate anglais Tom White avec une princesse malgache. Il pose la question : quel est le trésor que chacun cherche ? Est-il en lui ou caché quelque part ailleurs ?

11/2022

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Beaux arts

Claude Vicente. Hommage (1929-2017)

Né à Oran, Claude Vicente (1929-2017) est successivement l'élève des écoles des beaux-arts de sa ville natale, d'Alger et, enfin, de Paris, dans les ateliers de Maurice Brianchon et de Raymond Legueult. Cette formation l'engage dans la vocation d'enseignant qu'il accomplira sans interruption de 1955 à 1989. Directeur de l'Ecole des beaux-arts d'Oran de 1961 à 1965, il assume le même poste à Tourcoing de 1967 à 1986, puis à Douai, de 1986 à 1989. A Oran, il est sensible au sentiment nationaliste de ses étudiants et reste à son poste après l'indépendance. A son arrivée en France, il accueille ses élèves venus d'Algérie et, notamment, à Tourcoing, Mahjoub Ben Bella dont il aide l'installation dans le Nord. Avant cette carrière dans l'enseignement, Claude Vicente avait occupé le poste de chef du Centre Régional de l'Artisanat en Algérie. L'hommage que La Piscine rend aujourd'hui à cette belle figure discrète et réservée s'attache à l'évocation des passions de l'enseignant, du collectionneur et de l'artiste qui toute sa vie garda une part de lui dans le souvenir de l'Algérie. L'exposition présente le peintre et le graveur, intimiste par tempérament, qui associait l'expression d'une certaine impulsivité et d'une belle sensibilité à la rigueur revendiquée comme la marque d'une réflexion poussée et d'une forte maîtrise de soi. Après une première période figurative, solide et très construite, sa peinture a tendu à l'abstraction sans jamais cependant renoncer totalement à un besoin de communication par l'expression, même ténue, du réel.

03/2019

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Essais - Témoignages

Guillaume Gomez présente le Club des chefs des chefs

Plus qu'un livre, Le Club des Chefs des Chefs est une invitation d'honneur aux tables de prestige. " Sire, j'ai plus besoin de casseroles que d'instructions écrites. " " Donnez-moi de bons cuisiniers, je vous ferai de bons traités. " Deux citations du prince Charles Maurice de Talleyrand-Périgrd qui fut, selon les régimes, évêque, ministre, député, président du Conseil ou ambassadeur. Deux déclarations flamboyantes qui résument l'esprit de cet ouvrage exceptionnel préfacé par S. A. S. le prince Albert de Monaco. Séduire, convaincre, adoucir et orienter les négociations : la table est au premier plan des rencontres entre dirigeants. Dans les coulisses, un chef et sa brigade s'affairent en cuisine pour transformer ces entrevues en succès diplomatiques et rencontres inoubliables. Conscient de l'importance de cette mission, Gilles Bragard créa en 1977 le Club des Chefs des Chefs, qui réunit annuellement les chefs cuisiniers des chefs d'Etat. Il a pour objectifs de promouvoir la gastronomie diplomatique, de rassembler les chefs et de favoriser leur entente et leurs échanges à l'occasion des voyages présidentiels. Le Club des Chefs des Chefs est, en quelque sorte, le concepteur de la diplomatie culinaire - cette " gastronodiplomatie " qui est le rayonnement de notre gastronomie dans le monde entier. Guillaume Gomez, ambassadeur de France pour la gastronomie, nous dévoile cet univers fascinant et méconnu, nous montre le talent de ces chefs, leur nécessaire discrétion comme leur immense savoir-faire, leur parfaite connaissance des coutumes et traditions qu'ils mettent en majesté pour recevoir les hôtes de prestige. Une vingtaine d'entre eux nous présentent quelques-unes de leurs recettes culte dans ce livre témoin d'un art de vivre unique.

11/2022

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Littérature française

Anthologie des écrivains français racontés par les écrivains qui les ont connus

Publié pour la première fois en 1995, Les écrivains français racontés par les écrivains qui les ont connus est une passionnante anthologie réalisée et préfacée par Charles Dantzig. Elle rassemble, du XVIe siècle au XXe siècle, des témoignages de première main rarement, sinon jamais reproduits jusque-là sur trente-sept des plus grands auteurs de notre littérature. Voici Claude Binet, ami de Ronsard, évoquant la séduction qu'exerçait l'auteur des Sonnets pour Hélène sur le roi Charles IX. Au XVIIe siècle, c'est Marie de Gournay, la " fille d'alliance " de Montaigne, qui est racontée par le mémorialiste le plus spirituel de son temps, Tallemant des Réaux, et Molière par La Grange, le secrétaire de sa troupe, tandis que Charles Perrault parle avec sagacité et affection de La Fontaine. Au XVIIIe siècle, Rousseau est portraituré de manière inattendue par Bernardin de Saint-Pierre, l'auteur de Paul et Virginie. Un siècle plus tard, Mérimée raconte son ami Stendhal avec sa vivacité habituelle ; Victor Hugo se remémore les derniers jours de Chateaubriand, à qui il avait tant voulu ressembler ; les Goncourt, pourtant si méchants dessinent un Flaubert à la fois attendri et admiratif. Au XIXe siècle, c'est au tour de Maurice Sachs de se remémorer Jean Cocteau, sa séduction et son talent. Quant à Serge Doubrovsky, il met en scène sa rencontre avec un Jean-Paul Sartre épuisé et malade, mais à l'intelligence aussi vive que toujours : " Je m'arrête, j'attends. [... ] La tremblote a disparu par enchantement. L'oeil terne se rallume, lance des éclairs. " Qui connaît mieux les écrivains que les écrivains ? Le complément indispensable du Dictionnaire égoïste de la littérature française.

09/2021

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Histoire de France

Cette maudite guerre

"Dimanche 30 août 1914, Je me décide à consigner ici quelques notes sans importance, pensant qu'elles pourront plus tard avoir quelque intérêt et que, quoiqu'il arrive, mon petit Maurice les lira (peut-être !) avec plaisir. Je commence un peu tard : mais je ne pouvais pas croire, pas plus que les autres, que nous étions si près de l'invasion ennemie. Et cependant il en est ainsi. Les Anglais refoulés de Compiègne, occupent la ville. Camions, chevaux, voitures de toute sorte encombrent les places, et demain toutes les rues seront occupées". La Première Guerre mondiale est aujourd'hui un évènement connu de tous. Mais si de nombreux témoignages ont été publiés, peu montrent les tourments d'un homme. Le médecin Gustave Chopinet, maire d'un chef-lieu de canton de l'Oise, rend compte avec beaucoup de finesse des premiers mois de l'année 1914 : l'invasion allemande, son assistance auprès des blessés avec sa fille Marguerite, l'administration communale face aux réquisitions militaires allemandes et alliées, son activité au sein du Conseil général de l'Oise, la formation du premier comité des réfugiés de l'Oise à Paris, mais aussi ses peurs et ses peines. Loin de la gloire militaire, l'homme souffre et doute. Il se dévoile avec justesse et nous permet une immersion complète au coeur de cette "maudite guerre". Préface de Jean-Yves Bonnard, président de la Société Historique, Archéologique et Scientifique de Noyon, directeur de Canopé-Oise. Avant-propos, notes et index réalisés par Eric Dancoisne, président de la Société d'Histoire et d'Archéologie du Valois, professeur d'histoire au Lycée européen de Villers-Cotterêts.

10/2018

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Sciences politiques

Militer

Henri Hajdenberg, avocat et militant, a été président du Crif de 1995 à 2001. Il a suscité le discours de Chirac reconnaissant la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs sous Pétain. S'inscrivant dans le processus de paix pour favoriser un rapprochement entre Juifs et Arabes, il a rencontré les dirigeants d'Egypte, Jordanie, Tunisie, Algérie, Maroc, et plusieurs fois le leader palestinien Yasser Arafat. Ce livre est le récit de son parcours. "Il faut absolument lire le remarquable livre d'Henri Hajdenberg - un homme attaché à la République, qui a combattu l'antisémitisme et s'est fait l'avocat fervent du rapprochement entre Juifs et Palestiniens si gravement menacé aujourd'hui". Lionel Jospin "L'histoire des combats menés par Henri Hajdenberg doit être connue ! Fort de ses seules convictions et de sa volonté, il a réveillé les consciences, lutté sans relâche contre l'antisémitisme et sa version voilée, l'antisionisme, et a permis aux Français juifs de marcher tête haute". Maurice Lévy, président du conseil de surveillance de Publicis "C'est le livre honnête et sincère d'un des grands leaders de la commu­nauté juive française, qui a insufflé au Crif une influence nouvelle, sans aucun sectarisme". Serge Klarsfeld "Un livre absolument passionnant, qui ne décrit pas seulement le parcours d'un grand leader étant intervenu dans le processus de paix au Proche-Orient, mais qui retrace toute l'histoire contemporaine de la communauté juive de France et de ses relations à Israël". Avi Pazner, ancien ambassadeur d'Israël "Le livre d'un acteur engagé, dont la mobilisation a changé la politique française envers Israël". Avi Primor, ancien ambassadeur d'Israël

09/2023

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Philosophie

Le genre humain N° 56 : L'antijudaïsme à l'épreuve de la philosophie et de la théologie

Danielle Cohen-Levinas et Antoine Guggenheim ont choisi de privilégier l'analyse des modes d'imbrications entre philosophie, théologie et antijudaïsme. Les trois thèmes qui composent le titre de ce volume supposent d'emblée un quatrième terme : l'antisémitisme. Car, comme l'écrit Jean-Luc Nancy, le mot " antijudaïsme ", qui a pu " servir de paravent à "antisémitisme" [...], semble destiné à limiter les dégâts en prétendant qu'il s'agit d'une opposition à la religion juive, et non au peuple. Le problème est qu'on ne sépare pas si facilement les deux, même lorsqu'il s'agit de juifs entièrement sortis de la religion. [...] Quoi qu'il en soit, l'antisémitisme n'a été qu'un mot pour baptiser – si j'ose ironiser – ce qu'était depuis longtemps l'hostilité chrétienne envers les Juifs ". Durant deux millénaires, d'innombrables formes d'antijudaïsme ont pu alimenter les fictions savantes véhiculées par les théologiens et les philosophes. Prenant la mesure de cette pluralité, Danielle Cohen-Levinas et Antoine Guggenheim ont eu raison de concevoir un sommaire inter-disciplinaire, sollicitant en outre des auteurs de convictions différentes. On l'aura compris, ce volume ne résulte d'aucun consensus a priori. Plutôt que d'imposer une somme de conclusions édifiantes, qui s'accordent les unes aux autres, cet ouvrage propose un recueil où, d'un chapitre à l'autre, les options peuvent diverger, voire s'opposer. Ce qui le constitue en " livre-témoin " pour notre temps, éclairant des questions sensibles où, entre savoir et religion, hier comme aujourd'hui, la raison, qui rêve de maîtrise, n'a pas toujours le dernier mot. Aux lecteurs désormais d'exercer leurs réflexions critiques. Maurice Olender

11/2016

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Histoire des idées politiques

Premier ministre

" Le Premier ministre existe-t-il ? Ce n'est pas sûr ? ", pointait le politiste Maurice Duverger au lendemain de la promulgation de la Ve ? République. La nouvelle Constitution institue en effet un régime hybride inédit en plaçant à la tête du pouvoir exécutif deux dirigeants, le Premier ministre et le Président de la République, sans établir de hiérarchie nette entre eux, non plus qu'une claire division des tâches. Situé au sommet de l'Etat, au point d'intersection de tous les espaces sociaux, le Premier ministre doit tout à la fois faire fonctionner le gouvernement, assurer les relations avec le Parlement et avec les administrations, recevoir les syndicats comme les représentants des collectivités locales et accueillir les dirigeants étrangers. Rien de moins. Dans le même temps, en vertu d'une règle tacite tôt établie par Charles de Gaulle, il doit s'effacer devant le Président, au point d'accepter d'être parfois ravalé au rang de simple "? collaborateur ? "... Cette contradiction entre ses importantes fonctions constitutionnelles et sa position dominée vis-à-vis du Président fait du poste de Premier ministre un point d'observation privilégié du fonctionnement et de l'évolution de la Ve ? République. Car ce rôle central s'est construit avec le temps, par la sédimentation de "? précédents ? ", plus encore qu'il n'a été défini en droit. Soucieuse de rendre compte des effets de position comme de la stratégie des acteurs, des rapports de pouvoir comme des transformations institutionnelles, cette enquête socio-historique mobilisant archives, corpus de presse et témoignages offre un vif éclairage sur les six dernières décennies de la vie politique française et les incohérences qui la structurent.

11/2021

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Littérature française

Monsieur Lecoq Volume IV

Monsieur Lecoq est un roman policier écrit par Emile Gaboriau et paru sous forme de feuilleton dans Le Petit Journal du 27 mai 1868 au 3 décembre 1868. Il paraît en deux volumes chez l'éditeur Dentu en 1869. L'inspecteur Lecoq est le héros de ce roman policier qui succède à L'Affaire Lerouge, au Crime d'Orcival, au Dossier n° 113 et aux Esclaves de Paris. Principaux personnages Le suspect Mai : homme mystérieux et mutique. Les enquêteurs Monsieur Lecoq : héros du roman. Il travaille en tant qu'agent de la Sûreté pour la Préfecture de police. Malgré son jeune âge, il réussit à résoudre le mystère du meurtre de La Poivrière aidé du père Tabaret et du père Absinthe. Père Tabaret, dit Tirauclair : enquêteur amateur. Il est le maître de Lecoq à qui il a transmis sa méthode inductive et qui lui a appris à se méfier de la vraisemblance. Il a notamment résolu L'Affaire Lerouge. Gévrol : chef de la Sûreté. En tant que supérieur hiérarchique de Lecoq. Père Absinthe : simple agent de la Sûreté. Malgré son manque d'esprit critique, il se montre fidèle à Lecoq et l'aide dans ses démarches. Maurice d'Escorval : juge d'instruction à l'origine chargé de l'affaire du meurtre de La Poivrière. Fils du baron d'Escorval condamné à mort par le père de Martial de Sairmeuse et mari de Marie-Anne Lacheneur, il prétexte s'être cassé la jambe pour ne pas avoir à juger celui qui est pourtant son ennemi. M. Segmuller : juge d'instruction qui reprend l'enquête laissée par le juge d'Escorval.

01/2023

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XVIIIe siècle

Le Mouron Rouge Tome 5 : Sur la piste du Mouron Rouge

Une excellente saga historique, magnifiquement illustrée, à mettre entre toutes les mains des adolescents et des plus grands ! Aux heures les plus sombres de la Révolution, nous suivons avec angoisse la destinée de la famille du "citoyen" Croissy. Leur jeune fils est malade. Pour l'envoyer à la campagne, il faudrait à ses parents un permis de voyager qui paraît inaccessible. Sébastien de Croissy et sa femme ont une idée. Mais celle-ci est très risquée car ils ont en face d'eux des êtres sans scrupules... C'est le début de l'enchaînement implacable d'évènements dramatiques, à commencer par un meurtre horrible. Toute la maisonnée est menacée : Louise, qui doit s'enfuir avec son enfant, Maurice, l'associé et ami fidèle et surtout, la courageuse Josèphe, amie d'enfance de Louise. Josèphe est convaincue que seul le Mouron Rouge peut venir au secours de cette famille d'aristocrates. Face à l'incrédulité de tous, elle fait le voeu de contacter le Mouron Rouge, leur dernier recours. Pour les 11-15 ans. A propos de Baronne Orczy : Emma Orczy naît en Hongrie dans une famille de musiciens. Elle connaît une jeunesse brinuebalée à travers l'Europe qui la conduit à Londres où elle se marie et travaille comme traductrice et illustratrice. En 1903, elle crée avec son la pièce Le mouron rouge où un chevalier anglais receuille des aristocrates fuyant la révolution française. Retrouvez la collection complète : Le Mouron rouge -Tome 1 Le Mouron Rouge 2 - Le Serment Le Mouron rouge 3 - L'insaisissable Le Mouron rouge 4 - L'échec Le Mouron rouge 5 - A la rescousse Le Mouron rouge 6 - Sur la piste du Mouron Rouge

06/2021

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Littérature française

Une jeunesse parisienne. De Courcelles à Guermantes

Fille de Maurice Hottinguer, célèbre banquier protestant, et de Blanche de Maupéou, Suzanne Hottinguer (1908-1997) passe son enfance dans l'hôtel particulier familial du 18 rue de Courcelles à Paris. Erigée à l'ombre de Saint-Philippe-du-Roule pour Alexandre Sanson-Davillier, régent de la Banque de France, cette grande demeure est reprise, par succession, par la mère de Suzanne, l'année de sa naissance. C'est donc dans ce quartier prisé par l'aristocratie à la fin du XIXe siècle que cette petite fille curieuse, cultivée et attentionnée, habite jusqu'à son mariage en 1931 avec François Vernes, d'une autre famille de banquiers de la haute société protestante. Suzanne Hottinguer fait revivre avec finesse la vie privilégiée d'une jeune fille du monde. Elle évoque avec bienveillance sa famille très unie, ses frères et soeurs, ses nombreux cousins, ses vacances chez ses grands-parents, ses proches amies, comme les princesses Irina et Natalie Paley, et le Tout-Paris reçu chez ses parents. Lorsque ces derniers achètent le magnifique et célèbre château de Guermantes (Seine-et Marne) en 1920, ils restaurent avec goût cette merveilleuse propriété qui devient le terrain de jeu des enfants et une exploitation agricole modèle. Avec beaucoup de charme, Suzanne Hottinguer dépeint ces années heureuses entre la Première guerre mondiale -vue à travers ses yeux de petite fille- et l'Occupation durant laquelle, avec sa mère bien aimée, elle fait de leur propriété un refuge pour famille, amis, voisins et fermiers. Elle meurt en 1997, sans descendance mais entourée de l'affection de ses neveux Hottinguer, Bethmann et Margerie. Tableaux généalogiques et index.

06/2024

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Histoire de France

Ces excellents français. Une famille juive sous l'Occupation

A l'origine, une boîte. Retrouvée dans un tiroir familial, elle contient une centaine de cartes postales enfantines datées de la Seconde Guerre mondiale, d'apparence guillerettes, mais qui laissent entrevoir les déménagements, les séparations, la nourriture qui fait défaut, la peur, le bruit des armes. Puis une envie, un besoin irrépressible de remonter le temps pour recomposer la vie du petit Jean-Paul, de ses parents Lise et Poldi, de cette famille juive d'origine étrangère qui s'imaginait faire partie de ces "excellents Français" que chantait Maurice Chevalier en 1939. Avocate comme son père et son grand-père, héros de cette histoire, Anne Wachsmann mène durant plusieurs années une enquête minutieuse pour comprendre comment sa famille a réussi à survivre, comme tant d'autres familles juives françaises, aux persécutions du régime de Vichy et des nazis. Cette recherche, semée d'embûches et de fausses pistes, la porte de Strasbourg à Agen, de la Suisse à l'Allier, en passant par Auschwitz, Marseille ou Grenoble. Elle convoque les écrits de nombreux historiens et les témoignages d'écrivains sur la vie des Juifs sous l'Occupation (Georges Perec, Patrick Modiano, Anne Sinclair...), compulse les archives, enquête dans sa famille élargie. Avec une écriture précise, fluide et documentée, elle fait revivre le quotidien de cette famille qui a résisté aux lois antisémites avec l'aide de héros anonymes, grâce à une capacité d'adaptation insoupçonnée, à des choix de chaque instant, à une grande part de chance et, surtout, grâce a l'amour sans faille qui transparaît dans des cartes postales toujours légères et colorées échangées entre un père et son petit garçon durant ces années noires.

10/2020

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 8, Défense Républicaine et participation ministérielle (1899-1902)

Ce volume couvre les années 1899-1902, soit la majeure partie de la législature durant laquelle Jean Jaurès ne siège pas au Parlement. Son activité n'a pas pour autant perdu en intensité, ni pris un tour plus modéré, au moment où son engagement pour Dreyfus s'élargit et se transforme en soutien au gouvernement de Défense républicaine et en combat pour l'unité socialiste. Au contraire : il lutte sur deux fronts, contre la droite et contre ceux des socialistes qui ne croient guère aux conquêtes légales et progressives, par l'action gouvernementale et la voie parlementaire. L'énergie de Jaurès ne s'absorbe pas tout entière dans la direction de la Petite République ni dans des articles d'actualité politique. Jaurès retrouve le temps de la recherche, des lectures et de la réflexion théoriques et historiques. Elles le ramènent vers les deux grandes sources d'inspiration que sont alors pour tout socialiste la Révolution française et l'ouvre de Karl Marx. De ce travail inlassable naissent deux grandes oeuvres, l'Histoire socialiste de la Révolution française et les Etudes socialistes (on trouvera ici la réédition complète de ce dernier ouvrage). La relation entre socialisme et démocratie, la question de la propriété, le dialogue avec la social-démocratie allemande : il n'est aucun des sujets abordés qui ne trouve un écho dans les débats de notre temps. L'édition, la présentation et l'annotation de ce volume sont dues à Maurice Agulhon, professeur honoraire au Collège de France, président d'honneur de la Société d'études jaurésiennes, et à Jean-François Chanet, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, vice-président de la Société d'études jaurésiennes.

09/2013

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Littérature étrangère

Lolita

" Ainsi donc, aucun de nous deux n'est en vie au moment où le lecteur ouvre ce livre. Mais tant que le sang continue de battre dans cette main qui tient la plume, tu appartiens autant que moi à la bienheureuse matière, et je puis encore t'interpeller d'ici jusqu'en Alaska. Sois fidèle à ton Dick. Ne laisse aucun autre type te toucher. N'adresse pas la parole aux inconnus. J'espère que tu aimeras ton bébé. J'espère que ce sera un garçon. J'espère que ton mari d'opérette te traitera toujours bien, parce que autrement mon spectre viendra s'en prendre à lui, comme une fumée noire, comme un colosse dément, pour le déchiqueter jusqu'au moindre nerf. Et ne prends pas C. Q. en pitié. Il fallait choisir entre lui et H. H., et il était indispensable que H. H. survive au moins quelques mois de plus pour te faire vivre à jamais dans l'esprit des générations futures. Je pense aux aurochs et aux anges, au secret des pigments immuables, aux sonnets prophétiques, au refuge de l'art. Telle est la seule immortalité que toi et moi puissions partager, ma Lolita. " Cette nouvelle traduction de Lolita - plus de quarante ans après sa première publication en France - donne enfin au lecteur français la possibilité d'apprécier pleinement toute la puissance et la subtilité du chef-d'œuvre inoubliable de Nabokov. Maurice Couturier, ancien professeur de littérature anglaise et américaine contemporaine, traducteur de Nabokov depuis de longues années, mais aussi de David Lodge, est professeur émérite de l'université de Nice.

05/2001

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Théâtre

Correspondance et théâtre

Genèse d'une pièce, mise en scène, création, interprétation - autant de sujets qui n'ont jamais été systématiquement étudiés jusque-là en lien avec les correspondances. Pourtant, tous ceux qui l'ont un tant soit peu pratiqué le savent : le théâtre est avant tout un art coopératif. Il était donc naturel que les lettres y trouvent leur compte. Après une première partie réservée à Beaumarchais, le fondateur de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, six articles présentent des cas particuliers d'échanges entre auteurs, coauteurs, acteurs et actrices, qui ont en commun d'avoir eu une incidence directe sur la composition d'une pièce ou sur sa représentation. Huit études montrent ensuite par l'exemple l'apport irremplaçable des lettres sur le théâtre écrites par des dramaturges, des actrices ou encore d'autres artistes, dans la connaissance et dans l'écriture de l'histoire littéraire, et plus largement de l'histoire des arts, des idées et des moeurs. Une dernière partie est consacrée aux rôles et aux fonctions des lettres dans les pièces. Gageons qu'une nouvelle branche des études épistolaires, à l'intersection des études théâtrales, naîtra de la vingtaine d'auteurs ici représentés, répartis sur trois siècles : Beaumarchais, Marmontel, Ducis, Marivaux, Hugo, Vigny, Flaubert, Bouilhet, Les Goncourt, Dumas fils, Zola, Busnach, Victorien Sardou, Émile Bergerat, Catulle Mendès, Alain-Fournier, Maurice Emmanuel, Maeterlinck, Cocteau... Leurs correspondances, souvent inédites, étudiées par leurs meilleurs spécialistes, apportent déjà la preuve qu'elles ont un rôle à jouer, le premier, sur la scène comme en dehors, dans l'histoire du théâtre et de ceux qui l'ont fait.

03/2012

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Critique littéraire

Bertran de Born, seigneur et troubadour. Trobada tenue à Hautefort les 26 et 27 juin 2009

Actes de la Trobada de Hautefort en 2009. A lire et déguster, ces approches croisées du mystère ou mestier à l'oeuvre en Bertran de Born compteront dans la littérature à lui dédiée par leurs avancées dans l'histoire et la personnalité du troubadour (Jean-Pierre Thuillat, William Paden, Jean-François Gareyte) et par le développement des thèmes empruntés à Dante par Stefano Asperti - salus, venus, virtus. Ils sont traités sous l'angle de la guerre (Jean-Marie Sarpoulet), de l'amour (Katy Bernard, Peter Ricketts) et de la vertu d'exercitatio du corps et de l'esprit (Walter Meliga, Gérard Gouiran, Dominique Billy). Reste à prêter l'oreille au trobar accompli de Bertran, grâce aux interprétations musicales inédites proposées en CD audio par Olivier Payrat, Michel Haze, Mick Rochard et Maurice Moncozet (Troba Vox ISRC FR-38X10). SOMMAIRE : Introduction à la Trobada par Jean Gagnayre ; Le sen de Bertran de Born, par Walter Meliga ; La transmission de Hautefort des Lastours aux Born : une révision, par Jean-Pierre Thuillat ; Le morcellement du corps de la dame : de Bertran de Born au Roman de Flamenca, par Katy Bernard ; Bertran de Born : des divertissements au "divertissement" , par Gérard Gouiran ; Bertran de Born et la fin'amor, par Peter Ricketts ; Hautefort, berceau du Trobar ? par Jean-Fr. Gareyte ; Imaginer Bertran de Born... par William Paden ; La guerre dans le Roland occitan, la Chanson de la croisade albigeoise et les poésies de Bertran de Born, par Jean-Marie Sarpoulet, ; Ben grans avoleza intra, C'est une bien grande bassesse qui encrasse les ongles d'Aemar, par Dominique Billy ; Conclusions de la Trobada par Marie-Françoise Notz.

01/2010

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Critique littéraire

André Malraux, ministre de l'irrationnel

Comment un génie littéraire, Prix Goncourt à trente ans, devient-il un homme politique et cherche-t-il à construire le ministère des Affaires culturelles à partir des Beaux-Arts ? Comment un compagnon de route des communistes devient-il le plus ardent défenseur du gaullisme ? Pourquoi un ministre inconditionnel s'affirme-t-il comme le modèle du gaulliste irrationnel ? Ces questions trouvent ici des réponses sans complaisance au-delà du récit des rapports passionnés de Charles de Gaulle et de son ami. On y retrouve aussi des crises historiques : la torture en Algérie avant l'indépendance, les attentats de l'Organisation de l'armée secrète, la censure avec les batailles pour le film La Religieuse et la pièce Les Paravents, les départs de France du musicien Pierre Boulez et du danseur Maurice Béjart, l'affaire de la Cinémathèque et l'occupation de l'Odéon en 1968. Ce livre prouve la vérité du portrait de Malraux dressé par le président Kennedy : en lui la politique et l'art, la vie de l'action et la vie de la pensée, le monde des événements et le monde de l'imaginaire sont un. II fait également voir Malraux au quotidien car l'époux tourmenté, chevalier servant de La Joconde, fut également un père séparé de la jeunesse par la mort de ses deux fils. Alors qu'on vient de fêter les cinquante ans du ministère de la Culture, on saisit ici ses difficultés en voyant les problèmes de sa création, les hautes missions que lui fixa Malraux, sa volonté de promouvoir une civilisation mondiale fraternelle et son grand objectif : non pas instruire mais faire aimer.

05/2010

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Critique littéraire

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 24

Nouveaux Cahiers François Mauriac N° 24 (2016) LES CHEMINS DE LA CREATION "L'ART N'EST QUE L'OMBRE DES CHOSES A VENIR" Avant-propos, par Caroline Casseville Comment se débarrasser de Thérèse. Remarques sur la création romanesque chez François Mauriac, par Jacques Monférier Le laboratoire d'écriture mauriacien dans le manuscrit de La Fin de la nuit, par Pier Luigi Pinelli Des revues au recueil : Dramaturges de François Mauriac, par Elisabeth Le Corre . Mauriac pédagogue du droit dans Le Noeud de vipères, par Yann Delbrel Le fils témoin de la création du père, Le Temps immobile de Claude Mauriac, par Caroline Casseville Une école des Lettres dans les années 1930, Audiberti et ses mentors, par Jeanyves Guérin Cocteau et la création, variations autour de "la poésie de théâtre" , par Marie Cléren Ecrire signifie-t-il témoigner ou se faire comprendre ? Ferdinand Peroutka face à la postérité, par Marcela Pou ová Définir sa propre position au sein du champ littéraire : Marguerite Yourcenar et le roman historique, par Nicolas Di Méo Modiano : itinéraire d'un héritier des "années sombres" , par Jean Touzot L'écriture de la réconciliation dans l'oeuvre de Sylvie Germain, par Václava Bakesová L'écriture et ses ruses. Lecture de Chevrotine, roman d'Eric Fottorino, par Claude Lesbats La traduction comme découverte des chemins de la création, par Pavla Dole alová INEDIT Lettre de François Mauriac à sa mère, Claire Mauriac, présentation par Caroline Casseville VARIA Mauriac et Mitterrand, François de Guyenne et François de Saintonge, par Jean-Yves Perrot Maurice Barrès et François Mauriac, lecteurs de Blaise Pascal, par Fenghua Jin Publications 2015 L'année Mauriac 2015

04/2018

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Décoration

Paul Follot. Un artiste décorateur parisien

Paul Fallot (1877-1941) est un artiste décorateur en son temps adulé, aux cotés des Ruhlmann, Legrain, Bagge... II dessine aussi bien des bijoux que des meubles, de la vaisselle, des tapis, des objets de décoration, des luminaires, des damas, des papiers peints, des vitraux ou encore des ferronneries. Chantre de l'Art Nouveau, il contribue à l'invention du style 1910 et triomphe à l'Exposition des Arts décoratifs de 1925. En 1922, il prend la direction de Pomone, l'atelier d'art du Bon Marché, puis, de 1927 à 1930, celle de la section française de la firme de décoration britannique Waring & Gillow installée sur les Champs-Elysées. A travers ces magasins qui s'adressent à un plus large public que sa seule pratique privée, Follot exerce une influence décisive sur le goût de l'époque et fait rêver la France qui se meuble. A Paris, ses oeuvres sont conservées au Musée d'Orsay et au Musée des Arts décoratifs. Sa maison-atelier de la rue Victor Schoelcher, occupée depuis 2018 par l'Institut Giacometti et accessible au public, a conservé une large part de son décor originel. Léopold Diego Sanchez nous invite à entrer dans l'intimité de l'artiste et donne de la chair à l'histoire des arts décoratifs. Il évoque la relation du décorateur ensemblier avec Ida, une artiste allemande qu'il épouse en 1907, son courage dans les tranchées, son enseignement, les relations avec ses clients, entre autres avec le poète Paul Géraldy, le peintre Henry Caro-Delvaille, l'écrivain Claude Farrère, encore avec ses confrères et néanmoins amis, parmi lesquels Edgar Brandt, Maurice Dufrène, Jean Dunand, et la famille Poiret.

11/2020

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Beaux arts

Antonio de La Gandara. Gentilhomme-peintre de la Belle Epoque (1861-1917)

Né d'un père mexicain et d'une mère anglaise, Antonio de La Gandara suit les cours de l'Ecole des beaux-arts et rejoint les classes de Gérôme et de Cabanel en 1878 à l'âge de 16 ans. En 1882, il expose au Salon des Artistes Français où il reçoit sa première médaille. C'est en 1885 qu'il fait la connaissance du comte Robert de Montesquiou et de son ami Gabriel Yturri. Séduit par les oeuvres de l'artiste, inspirées de celles de Goya, Ribot et Vélasquez, Robert de Montesquiou s'active à faire connaître le jeune peintre auprès de l'aristocratie dont il devient un des artistes favoris. Peintre mondain couvert d'honneurs, La Gandara est un familier de la comtesse de Noailles, d'Anatole France, d'Henri de Régnier, de Gabriele D'Annunzio, de Maurice Barrès, mais aussi de Debussy, Saint-Saëns et Satie. Grâce à son frère Edouard, membre de la troupe de Sarah Bernhardt, il pénètre l'intimité du monde du théâtre et de l'Opéra, dont il fréquente les "étoiles". Ce sont ces différentes figures qui peuplent son oeuvre, au point d'en faire un témoignage exceptionnel de la vie artistique et mondaine de la toute fin du XIXe siècle, le monde de Marcel Proust, qu'il a également croisé. S'il est un témoin privilégié de la Belle Epoque, le talent de La Gandara s'exprime aussi dans les nombreuses représentations de jardins, notamment du parc de Versailles, dont il aime représenter les statues et les allées, se délassant ainsi de longues séances de pose avec une clientèle parfois capricieuse.

11/2018

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Linguistique

Phénoménologie du langage

" Dans la communication prononcée en 1951 au colloque international de phénoménologie de Bruxelles, Maurice Merleau-Ponty renvoie à un élève de Husserl, Hendrik Pos, pour qui la phénoménologie du langage est conçue "comme retour au sujet parlant, à mon contact avec la langue que je parle". Retour au "langage comme mien", dit encore Merleau-Ponty, qui met ainsi le parlant en évidence, comme Aristote et Benveniste avant lui, d'où cet axe auquel je me réfère : Aristote, Benveniste et Merleau-Ponty. Aristote place à l'origine du langage la voix qui traduit les affects (et dans un second temps la pensée), puis l'écriture qui relaie la voix. Benveniste ne dit pas autrement. Ainsi s'établit la relation constituante entre la phusis et le logos. Du côté de la phusis, ce que Husserl nomme "l'incarnation linguistique" et Benveniste "l'inscription" de l'expérience humaine dans le langage : "Elle est là, inhérente à la forme qui la transmet". Il revient à l'énonciation, ajoute Benveniste, de la "faire jaillir". On comprend pourquoi Pos insiste sur le "contact" avec la langue et ce que l'on peut attendre de cette proximité. Quant au logos, il traduit ce que la phusis lui donne. Cette répartition des fonctions a été notée par le philosophe Cassirer, relais précieux entre Aristote et Benveniste. Phusis et logos - dit encore Merleau-Ponty - forment une unité, "une jonction", qui apparaît chez Aristote non pas comme accidentelle mais comme nécessaire. Elle permet deux manières de dire que transcrivent, selon moi, les prédicats somatiques et les prédicats cognitifs. C'est ce champ que j'ai voulu explorer et dont mes recherches témoignent. "

04/2022

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Littérature française

Monsieur Lecoq Volume II

Monsieur Lecoq est un roman policier écrit par Emile Gaboriau et paru sous forme de feuilleton dans Le Petit Journal du 27 mai 1868 au 3 décembre 1868. Il paraît en deux volumes chez l'éditeur Dentu en 1869. L'inspecteur Lecoq est le héros de ce roman policier qui succède à L'Affaire Lerouge, au Crime d'Orcival, au Dossier n° 113 et aux Esclaves de Paris. Principaux personnages Le suspect Mai : homme mystérieux et mutique. Les enquêteurs Monsieur Lecoq : héros du roman. Il travaille en tant qu'agent de la Sûreté pour la Préfecture de police. Malgré son jeune âge, il réussit à résoudre le mystère du meurtre de La Poivrière aidé du père Tabaret et du père Absinthe. Père Tabaret, dit Tirauclair : enquêteur amateur. Il est le maître de Lecoq à qui il a transmis sa méthode inductive et qui lui a appris à se méfier de la vraisemblance. Il a notamment résolu L'Affaire Lerouge. Gévrol : chef de la Sûreté. En tant que supérieur hiérarchique de Lecoq. Père Absinthe : simple agent de la Sûreté. Malgré son manque d'esprit critique, il se montre fidèle à Lecoq et l'aide dans ses démarches. Maurice d'Escorval : juge d'instruction à l'origine chargé de l'affaire du meurtre de La Poivrière. Fils du baron d'Escorval condamné à mort par le père de Martial de Sairmeuse et mari de Marie-Anne Lacheneur, il prétexte s'être cassé la jambe pour ne pas avoir à juger celui qui est pourtant son ennemi. M. Segmuller : juge d'instruction qui reprend l'enquête laissée par le juge d'Escorval.

01/2023