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Luigia Zilli

Extraits

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Photographie

Information, document, oeuvre. Parcours de la photographie en Italie dans les années soixante et soixante-dix

Quel poids l'expérience des avant-gardes a-t-elle eu sur le développement de la photographie contemporaine italienne ? Quel rôle les institutions, le marché et la critique d'art ont-ils joué dans son essor ? Ce livre nous fait découvrir une période foisonnante d'échanges qui ont marqué la relation entre art et photographie en Italie. Arte povera, reportage d'art et représentation du patrimoine, anthropologie visuelle, architecture et urbanisme sont les coordonnées culturelles de la scène artistique et photographique italienne entre les années soixante et le début des années quatre-vingt. Le texte interroge la transformation de la notion d'oeuvre et celle de son miroir fidèle, la photographie documentant l'art qui, au fil des années, a vu son statut changé en devenant instrument critique et oeuvre elle-même. En Italie, cette photographie donna lieu à une extraordinaire floraison iconographique, malgré un manque paradoxal de reconnaissance de la part des institutions et des marchands d'images. Cet ouvrage présente le travail de Piero Manzoni, Giulio Paolini et des artistes de l'arte povera (Jannis Kounellis, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto, Pino Pascali, Emilio Prini) ainsi que les recherches d'Ugo Mulas, Franco Vaccari, Morio Cresci, Cesare Tacchi, Luigi Ghirri, Germano Olivotto, Paolo Monti et bien d'autres, en soulignant les échanges avec la scène pop et conceptuelle américaine. L'analyse porte également sur les contributions des acteurs du milieu artistique : des critiques (Germano Celant, Achille Bonito Oliva, Arturo Carlo Quintavalle, Daniela Palazzoli, Filiberto Menna), un opérateur vidéo (Gerry Schum), des galeristes (Plinio De Martiis et Fabio Sargentini), autant de figures exemplaires d'un panorama complexe qui témoigne d'une nouvelle vision de l'art, de son espace d'exposition et de sa représentation dans les catalogues, les livres et les revues.

10/2015

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Thèmes photo

Renverser ses yeux. Autour de l'arte Povera, photographie, film, video

Fruit de longues recherches dans les archives des artistes, l'ouvrage sera doté d'une riche documentation et offrira une relecture inédite de la production artistique italienne entre 1960 et 1975. Apparu dans les années 1960 en Italie, l'Arte Povera est une démarche artistique ; davantage une attitude qu'un mouvement. Théorisé par Germano Celant en 1966, l'Arte Povera s'inscrit dans une volonté de défiance à l'égard des industries culturelles, portée par une nouvelle génération d'artistes incarnant des manières inédites d'appréhender l'art et la création. S'opposant à la consommation de masse et réhabilitant la place de l'homme et de la nature dans l'art, l'Arte Povera en renouvelle les thématiques (l'homme, la nature, le corps, le temps), les matériaux (naturels, de récupération, périssables), les techniques (artisanales), les gestes et l'intention. Il s'agit de repenser les critères d'esthétisme, de se défaire des artifices, de revenir à l'immédiateté des émotions et des sensations. A travers la production de livres, d'affiches, de projections et d'impressions sur toile, les artistes italiens de cette époque se sont appropriés le pouvoir narratif de l'image photographique et filmique afin d'explorer de nouveaux possibles de l'art. Transdisciplinaires, mêlant photographies, films, vidéos, affiches, livres, objets, sculptures et peintures, l'ouvrage, qui l'accompagnera l'exposition, présentera plus de 300 oeuvres de figures majeures de l'Arte Povera, parmi lesquelles Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Luigi Ghirri, Jannis Kounellis, Piero Manzoni, Mario Merz, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto... Conçu comme un livre d'art et non comme un catalogue d'exposition, il donnera à voir l'extraordinaire richesse d'une période où les artistes italiens ont compté parmi les plus importants interprètes de la transformation des langages visuels. Ce nouveau regard sur une démarche artistique majeure des avant-gardes du XXe siècle proposera également une immersion visuelle dans le contexte politique et culturel de l'époque avec des portfolios dédiés au cinéma, théâtre, soirées littéraires, extraits de presse présentant les grands enjeux socioculturels d'alors.

10/2022

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Histoire de France

Christian Democrat Internationalism. Its Action in Europe and Worldwide from post World War II until the 1990s- Volume III: The European People’s Party- Continental and Social Cooperation

From September 2011 to December 2013 the Luigi Sturzo Institute in Rome along with the Centre of European Studies planned a series of international scientific meetings to study one highly important political subject : the commitment of Christian Democrats on an international level. This project has been organised thanks to the support of the Konrad Adenauer Stiftung, and the International Labour Organisation. Internationalism is a Key Element for the Christian Democrat Identity. In fact, CD is a political movement of thought and action whose roots lie in a specific ideology : to use the German word Weltanschauung, it is based on a particular framework of ideas and beliefs that leads the party to interpret the relationship between men and nations from an international point of view, ensuring the human being a central place in every social policy. The Chancellor of Germany, Angela Merkel, wrote in a Message to these Meetings : "We can consider ourselves very lucky that 50 years ago forward-thinking personalities founded the World Union of Christian Democrats. From then on, the world, through globalisation, has been deeply changed. Events that take place in other continents immediately impact on our lives. We will be able to protect ourselves from terrorism, achieve economic and social security, and defend our environment only through common global action. This is the task of our generation : to overcome these global challenges. [...] Our parties and our political organisations share a common Christian ideal of man. This ideal, grounded on the inalienability of human dignity, is at the core of one important value : to this man has linked a social and economic model that combines economic success and social responsibility." Her message clearly shows the need to use historical knowledge, to return to and explore a rich and challenging past as well as to develop a reflection on and a course of action for the present and the future.

12/1986

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Psychanalyse

Cahiers jungiens de psychanalyse n°156 : Contagion / Contamination - Automne-Hiver 2022-2023

Les thèmes de la contagion et de la contamination ont été fortement constellés par la pandémie du Covid 19. Les deux expressions, que Jung utilise dans les champs langagier, transférentiel et archétypique, qualifient des phénomènes intérieurs et extérieurs, où règnent l'indifférenciation aveugle, la confusion et la transmission inconsciente. Ce Cahier les aborde dans un double registre, collectif et individuel ; la contagion dans et par le collectif d'un côté, qu'elle soit en lien avec les représentations liées à la pandémie ou en rapport avec les guerres actuelles (Syrie, Ukraine) et à leur destructivité ; la contamination de l'autre, par l'activation de contenus inconscients chez un individu ou entre individus. Jung la désigne tour à tour comme infection psychique, participation mystique, bain transférentiel ou commune inconscience. Les auteurs de ce Cahier s'attachent à esquisser des voies de dégagement de ce qui apparaît comme un élément constitutif du psychisme. Toutes misent sur les capacités de conscience de l'individu et sur le travail psychique porteur d'un potentiel transformateur et libérateur. Editorial - Véronique Beldent, Laurence Lacour, Christian Marnette, Samira Richer-Villar Images de rêve autour de la maladie et la guérison - Aniela Jaffé, Carl Gustav Jung Autour du Phénix - Véronique Beldent Contagion dans un foyer pour demandeurs d'asile et dans un pays d'accueil : perspective de la psychologie analytique, application thérapeutique dans le cas clinique d'un enfant syrien - Maria Giovanna Bianchi Paranoïa : La folie qui fait l'histoire - Préface à l'édition française - Luigi Zoja La guerre des symboles - Dmytro Zaleski Fragments d'une "rêverie photographique" , ombres portées du transfert - Ingrid Berckmans La contamination et Marguerite Duras - Christiane Fonseca Portfolio - Maryse Dardaillon Mon expérience du début de la pandémie de COVID-19 en Italie - Antonio Karim Lanfranchi Plaie mobile n'est pas un jeu d'enfant - Carole Mercier Coronavirus : l'activation d'archétypes du mal provoque-t-elle un excès de souffrance psychologique ? - Nancy van den Berg-Cook Rêver la pandémie - Delphine Renard Hommage à Denyse Lyard - Brigitte Allain Dupré Bloc-notes - Delphine Renard Revue des revues - Laurence Lacour

12/2022

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Histoire du cinéma

45 secondes qui ont change le cinema italien

Au début des années soixante-dix et pendant les années de plomb, les tournages de films italiens, qui se déroulaient habituellement à Rome, migrent vers Milan qui offre le décor inquiétant d'une cité industrielle tentaculaire noyée dans un brouillard permanent. On y tourne alors des polars sombres, d'une extrême violence. Mais au milieu des années quatre-vingt, la métropole lombarde opère une totale métamorphose. Une publicité pour une liqueur amère parvient en 45 secondes à incarner l'euphorie qui s'empare alors de la ville soudain devenue la flamboyante capitale de l'élégance, de la mode, de la finance, de l'avant-garde théâtrale et musicale, des nouvelles technologies et de la télévision. Le slogan de cette publicité est Milano da bere, Milan à boire. Dans une incroyable volte-face, le cinéma italien s'empare de cette nouvelle dynamique dans des films qui mettent en scène top models, yuppies et paninari, les héros insouciants de cette dolce vita à la milanaise. Ces films rencontrent un succès exceptionnel auprès du public italien et l'euphorie de la Milano da bere se poursuit jusqu'au jour où éclate l'opération "Mains propres", créant un séisme qui va secouer le pays tout entier... Jean-Philippe Guigou, auteur du livre "Les Cinéastes de l'Impossible", est aussi le traducteur de nombreux écrivains comme Mirella Tenderini, Mario Casella, Fulvio Mariani, Riccardo Cassin ou Krzysztof Wielicki. Après avoir fondé une agence de communication interactive à Milan, il revient en France et travaille avec le cinéaste Andrzej Zulawski sur de multiples illustrations pour ses livres et pour les éditions américaines de certains de ses films. Il est également l'auteur des scenarii de deux documentaires sur le cinéma, l'un tourné à Varsovie avec Andrzej Zulawski, l'autre à Rome avec le cinéaste italien Luigi Cozzi. A ce jour, il a distribué en France une quarantaine de films.

01/2023

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Littérature française

Sibelius, les signes et le silence. Les cygnes et le silence

Sibelius, les cygnes et le silence est un hommage au grand compositeur finlandais (1865-1957). Richard Millet, à la lumière d'une érudition musicale étourdissante, y trouve l'occasion d'une méditation sur les puissances de la musique et sur l'appel du silence. Janne (ou plutôt Jean, puisqu'il s'était choisi un prénom français) Sibelius s'est tu pendant les trente dernières années de sa vie, alors qu'il était devenu pour ses compatriotes une sorte de monument national. Le mystère de ce long silence donne une résonance particulière à ses oeuvres : non pas fuite, mais accomplissement. La musique de Sibelius accompagne Richard Millet depuis qu'à Beyrouth il jouait à quatre mains la fameuse Valse triste avec son père. Elle ne l'a jamais quitté depuis. Il en analyse l'extrême singularité en connaisseur, établissant des connexions inattendues entre le grand Finlandais et les compositeurs de son époque ou de la nôtre : Debussy, Bartok, Ives, Luigi Nono, Stravinski, Messiaen, Britten, Dutilleux, Varèse, Chostakovitch, Mahler, Bruckner, etc. (mais aussi entre musique et littérature notamment Hamsun, qui sera son ami et n'aura pas comme lui la sagesse de se tenir à distance du nazisme). L'oeuvre, hantée par les forces élémentaires et la confrontation avec la nature qui fonde l'imaginaire finnois, s'oppose par sa monumentalité de granit à celles de la musique germanique ou européenne. La symphonie, forme majeure de l'oeuvre sibélienne (il en a composé sept, et une huitième qu'il n'a pas achevée et dont il ne reste rien), était le genre le mieux à même de porter sa musique à la hauteur mystique où il l'a placée. Le livre de Richard Millet est à la fois précisément documenté et très personnel. Il se présente moins comme un commentaire de l'oeuvre ou une biographie que comme l'accompagnement spirituel d'une grande aventure artistique.

10/2014

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Littérature française

Un été français

" ET CE FUT L'ETE. Le mien. Mon premier été. JuilletA 1968. Le 24. C'est alors que je suis né une première fois. A LaA Rochelle. Clinique du Docteur Gandouet, 14, rue Saint-Louis. Un mercredi. Trois heures cinquante. Une nuit d'orage. Trois kilos quatre cent soixante. Une nuit d'été. Cinquante-deux centimètres. Je suis né Français. Je ne pouvais pas aller plus loin à cause de l'Atlantique. Je ne savais pas encore nager bien que je fisse quelques longueurs dans le ventre de ma mère. Ce fut mon voyage au bout du jour. Neuf mois pour enfin découvrir ma saison, celle qui allait changer ma vie. Naître en pleine chaleur n'est pas qu'un hasard, c'est une aubaine. A " Plus de cinquante ans plus tard, le narrateur s'enferme dans sa cabane du Sud-Ouest, décide de remonter le temps et de tout livrer. Trois mois pour en découdre avec tout ce qui a fondé et étrillé ses étés français. Mais des personnages troubles, insensés, et parfois même hors du temps Gabriel, Louise et Luigi vont venir perturber son incroyable récit à coups d'émotions ininterrompus. Ce qui devait être le roman de sa vie devient une épopée estivale. Amours inattendus, barbecue finissant en thriller, pétanque virant à la saga, héroïnes surgissant de nulle part, toutes les émotions qui remontent avec la marée, toute l'enfance qui rejaillit sans cesse, l'intranquillité du récit, des bribes de corps dénudés, des éruptions d'émeutes, des slows dans un camping, des images incandescentes, le dépouillement des apparences, l'apprentissage de la vérité et de ses fantômes. Un livre qui déterre un à un tous les souvenirs des Français enfouis sous le sable. Un été français ne s'oublie jamais. Mais celui-ci aura-t-il raison de vous ? Cet été français, vous n'êtes pas prêts de l'oublier

05/2023

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Critique littéraire

Dans le cercle d'Achille Bocchi. Culture emblématique et pratiques académiques à Bologne au XVIe siècle

Connu pour son recueil d'emblèmes néo-latins, les Symbolicae Quaestiones (1555), illustré par Giulio Bonasone et qui connut un grand succès dans l'Europe de la Renaissance, Achille Bocchi (1488-1562) fut une figure majeure de la vie littéraire et culturelle à Bologne au Buta siècle. Ce lecteur au Studio de la ville présidait une académie qui se réunissait dans son palais bolonais et accueillait un cercle important d'hommes de lettres, prélats et artistes. Le présent ouvrage, qui fait suite à notre édition commentée et traduite des emblèmes de Bocchi (PUFR/PUR, 2015), propose pour la première fois l'édition, la traduction, et l'annotation de trois textes inédits, accompagnées de vastes introductions, qui permettent de mieux comprendre l'activité de cet auteur et de son cercle, et, plus largement, de comprendre la circulation des idées et des pratiques littéraires au XVIe siècle. Ces trois opuscules complémentaires, qui couvrent une période allant de 1515 à 1556, s'illustrent parleur variété générique et par l'importance des questions philosophiques, politiques et religieuses qui y sont soulevées. Tandis que le Démocrite ou la vanité propose une praelectio hors normes, placée sous le signe d'une verve satirique mordante qui doit beaucoup à Antonio Urceo Codro, Pietro Crinito et Somme, le Tolomei, véritable dialogue politique, met aux prises Claudio Tolomei, Annibale Caro et Gabriele Cesano pour débattre de la difficile question de l'attitude que le prince doit montrer face à ceux qui l'insultent ou le calomnient. La double présence, en arrière-plan, de Pier-Luigi Farnese, duc de Parme et de Plaisance, et du cardinal Hippolyte d'Este, ambassadeur de François 1er, confère une véritable actualité à cet échange qui fait aussi la part belle aux historiens de l'Antiquité et à Machiavel. Quant au troisième texte, le Petit commentaire au Symbole 10 d'Achille Bocchi, rédigé par un ami de l'emblématiste, Giovanni Antonio Delfinio, il entraîne le lecteur dans l'interprétation allégorico-philosophique d'un emblème inspiré par un authentique bas-relief antique, dit "d'Ikarios" ou "de la théoxénie" , qui appartenait à la collection Farnèse, et dans les figures duquel Bocchi et son commentateur pensent pouvoir reconnaitre des personnages de la sixième Bucolique de Virgile.

08/2019

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Humour

Plus vite, plus haut, plus sport. Les folles anecdotes de l'histoire du sport

DE COUVREZ LES PLUS FOLLES ANECDOTES DE L'HISTOIRE DU SPORT ! DES RE CITS IMPROBABLES, IMPRESSIONNANTS, PARFOIS DE BILES, MAIS TOUJOURS VRAIS. Saviez-vous que dans le sport ayant donne naissance au foot et au rugby, se taper dessus e tait non seulement autorise , mais recommande ? Ou que la voiture-balai du Tour de France a e te cre e e non pas pour porter assistance aux coureurs, mais pour les empe cher de prendre le train en douce ? Quant aux Jeux olympiques de Paris en 1900, qui se souvient que l'organisation avait oublie de couper la circulation alors que les athle tes traversaient la ville ?

06/2024

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Histoire de la musique

Art Record Covers. Edition français-anglais-allemand

Dès la naissance du modernisme, production musicale et création visuelle ont entretenu une relation des plus étroites. De L'Arte dei Rumori (L'Art des bruits), manifeste futuriste de Luigi Russolo publié en 1913, aux Rotoreliefs de 1925, les disques recto-verso de Marcel Duchamp, le XXe siècle a été le témoin des échanges de plus en plus fertiles entre sons et formes, symboles et mélodies, et entre tous les champs de la composition et de la performance. Dirigée par Francesco Spampinato, cette anthologie exceptionnelle des pochettes de disque créées par des artistes dévoile à quel rythme cette histoire culturelle singulière s'est écrite. Le livre présente 500 pochettes d'album et de disque des années 1950 à aujourd'hui signées par des artistes de l'image, qui révèlent à quel point modernisme, pop art, art conceptuel, postmodernisme et d'autres formes d'art contemporain ont imprimé leur mouvement à ce domaine annexe de la production visuelle, et ont soutenu l'industrie musicale de masse grâce à leur imaginaire essentiel évoquant spontanément la rencontre sonore. Au fil des pages, on retrouve les hiéroglyphes urbains créés par Jean-Michel Basquiat pour Tartown, sa propre maison de disques, le graffiti de Banksy réalisé au pochoir pour Blur, le crâne de Damien Hirst, symbole créé pour The Hours, et un papillon épinglé par Salvador Dalí pour l'album Lonesome Echo de Jackie Gleason. Ils sont accompagnés par des explications claires et une fiche descriptive rappelant l'artiste, l'interprète, le nom de l'album, le label, la date de sortie et des informations sur l'oeuvre d'art d'origine. Des entretiens avec Tauba Auerbach, Shepard Fairey, Kim Gordon, Christian Marclay, Albert Oehlen et Raymond Pettibon apportent un témoignage personnel sur les coulisses de ces collaborations entre artistes et musiciens. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

09/2021

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Histoire internationale

La Saga des Farnèse

Des Farnèse on retient le faste, la grandeur, mais aussi l'ascension extraordinaire. Enracinée au Moyen Age dans la région du lac de Bolsena, au nord de Rome, cette famille de condottieri prend son élan au XVe siècle pour conquérir la papauté en 1534. Alexandre, devenu Paul III, favorise alors les intérêts de son clan. Ses descendants, ducs de Parme alliés aux grandes dynasties ou princes de l'Eglise, comme son petit-fils le Grand Cardinal, connaîtront des destins de premier plan qui leur permettront de peser sur le sort de l'Europe. Alessandro, petit-fils de Charles Quint, deviendra à la fin du XVIe siècle le grand général de Philippe II, le plus illustre capitaine de son temps. Après une phase de décadence au XVIIe siècle, Elisabeth Farnèse clôturera glorieusement l'histoire de la lignée en montant sur le trône d'Espagne par son mariage avec Philippe V, petit-fils de Louis XIV. Cette saga foisonne de personnages aussi romanesques que la belle Giulia, qui fut la maîtresse de Rodrigo Borgia, ou le cruel et débauché Pier Luigi, fils de Paul III. Jean-Marc de La Sablière nous livre à travers eux un passionnant tableau de l'époque. Il évoque la vie sous la Renaissance, les guerres et grandes négociations de ce temps, la querelle de Charles Quint et François Ier, l'histoire de l'Eglise confrontée à la montée du protestantisme... Il souligne le rôle joué dans ces événements par plusieurs membres de la famille Farnèse, et notamment le pape Paul III dont la jeunesse scabreuse et le népotisme ne doivent pas faire oublier qu'il sauva l'Eglise en lançant et en mettant sur la bonne voie le concile de Trente. Jean-Marc de La Sablière, qui fut ambassadeur de France à Rome et vécut près de cinq ans au palais Farnèse, s'est passionné pour ce monument, l'un des plus beaux édifices de la Renaissance, et pour les extraordinaires collections d'" antiques ", d'objets rares et de peintures réunies en ce lieu au XVIe siècle par Paul III et ses petits-fils, qui surent également faire travailler les plus grands artistes de leur temps. Il a bénéficié des meilleures sources pour restituer l'âme et l'histoire de cette dynastie prestigieuse.

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Thèmes photo

Planches contact #13. Festival de photographie de Deauville, Edition 2022

Un festival sans entraves. Vous souvenez-vous de cette photo de Henri Cartier-Bresson réalisée en mai 1968 ? Elle montre un homme d'âge mûr, élégant, en costume sombre, chapeau vissé sur la tête, observant un graffiti de la révolte étudiante : "Jouissez sans entraves". Ce pourrait être le mot d'ordre de Planches Contact. Cette photo qui confronte deux univers opposés, qui interpelle, qui s'ancre dans la ville fait écho à l'esprit du festival et aux conditions privilégiées et assez rares de production et de présentation, permises par le support sans faille de la Ville de Deauville. Un contexte essentiel pour les artistes dans le climat actuel où, contre vents et marées, le festival de Deauville demeure une sorte d'îlot protégé où l'on peut regarder autour et produire en toute liberté. La préparation de Planches Contact est un long fleuve intranquille, un bouillonnement, une boucle ininterrompue d'une édition à l'autre, depuis l'élaboration du programme, la succession des résidences, la production "en direct" avec les artistes, la conception de la scénographie et la construction des installations, jusqu'au partage avec le public. Comme chaque année, un critère important de sélection est la variété des regards et la multiplicité des langages photographiques et des sujets traités. Démarches documentaires, récits imaginaires, poétiques, en images fixes ou animées, approches décalées, tous ont leur place. Les artistes ont pour seule consigne de profiter du territoire et de cette aide à la cre?ation, c'est-à-dire de prendre le temps de l'explorer en suivant leurs centres d'intérêt ; puis de laisser leur créativité s'exprimer librement en développant leur projet selon leurs propres codes. Se libérer des entraves, c'est aussi briser les frontières. Briser les frontières entre les cultures avec une programmation internationale allant de l'Italien Stefano De Luigi au Sénégalais Omar Victor Diop en passant par la Franco-Marocaine Carolle Benitah. Briser les frontières entre les générations avec des figures incontournables comme Bettina Rheims ou Raymond Depardon, et des photographes émergents sélectionnés dans le cadre du Tremplin Jeunes Talents. Briser les frontières entre les disciplines. A côté de la photographie, la vidéo, mais aussi l'architecture, le dessin, la musique et l'édition ont leur place au festival. La présence de l'actrice Jessica Lange, invitée d'honneur, crée également une passerelle avec le cinéma américain, cher à Deauville. Briser les frontières entre le visible et l'invisible, puisque, depuis son invention, la photographie a permis de tout montrer - les pays lointains, les terres inconnues, les tribus les plus reculées. Alors, pourquoi ne pas essayer de montrer l'invisible ou de changer de point de vue comme le propose Francesco Jodice avec son film 44 things seen by an alien anthropologist in Normandy ou encore de bouleverser le rapport à l'espace comme le fait Georges Rousse ? Briser aussi les codes avec les images inattendues de Raymond Depardon du littoral français en couleurs, d'une invitée d'honneur, Jessica Lange, plus connue comme actrice que comme photographe, les photos amateurs de la collection The Anonymous Project et avec les scénographies innovantes conçues avec Jean-Charles Remicourt-Marie. A la plage, sur la verrière de la piscine olympique, dans toute la ville, aux Franciscaines ou au Point de Vue, cette exhortation à jouir sans entraves s'adresse aussi aux visiteurs. Dans un monde bombardé d'images, prenons le temps de vraiment voir en abandonnant préjugés et habitudes. Restons ouverts à toutes les surprises et au surgissement de l'insolite. Regardons la réalité autrement, grâce aux artistes. Engageons-nous à leurs côtés avec la fondation photo4food pour un impact social concret. Laissons-nous happer par des photographies et des films qui racontent des histoires, où la Normandie est protagoniste ou décor, qui renversent une "vision formatée", ouvrent une fenêtre sur d'autres mondes et proposent un arrêt sur image sur nos sociétés. Planches Contact fête ses treize ans. Le festival investit désormais toute la ville. Le musée des Franciscaines, qui accueille depuis son ouverture grand nombre des expositions, devient, pendant les journées inaugurales, la Maison du festival avec de réelles occasions d'échanges et de rencontres avec les artistes exposés, grâce aussi à Planète Initial, qui cette année sera aux Franciscaines. Le réseau des amis du festival s'élargit. De nouveaux partenaires rejoignent le cercle de ceux de la première heure. Planches Contact grandit, forte de son passé, avec la turbulence et la curiosité de son jeune âge, et l'attraction de cet horizon immense, qui s'ouvre au-delà de la plage, comme une exhortation à garder les yeux et le coeur ouverts. Un grand merci aux photographes et aux artistes qui ont relevé le défi d'une résidence - avec ses risques et périls - et à ceux qui ont accepté de venir partager à Deauville leurs mondes et leurs expériences. A tous, merci de nous faire prendre le large. Laura Serani.

12/2022