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Sociologie

Interruption

"J'ai avorté deux fois et je suis la preuve qu'un avortement peut provoquer l'indifférence ou une déflagration. Je suis la preuve qu'il peut occuper vingt ans ou les seules semaines nécessaires à son accomplissement. Qu'il peut être l'unique issue envisageable ou simplement permettre d'attendre un meilleur moment. Alors, j'ai été lasse des discours péremptoires sur les raisons pour lesquelles les femmes devraient y avoir recours et sur ce qu'elles devraient, ou non, ressentir à son occasion. J'ai eu envie d'écouter certaines d'entre elles raconter ce qu'elles avaient vécu, en refusant que d'autres parlent pour elles. Ma préoccupation n'était pas le droit à l'avortement mais le droit à la parole de celles qui l'ont expérimenté. Le droit à l'avortement est inscrit dans la loi depuis 45 ans mais son exercice doit toujours être discret, si ce n'est secret. La loi nous autorise à avorter, la société nous empêche d'en parler. Nous sommes nombreuses à nous plier à cette loi du silence, parce que la gêne et la culpabilité sont toujours là. Je suis cependant convaincue que ce droit sera toujours fragile si nous n'assumons pas pleinement d'y avoir recours comme bon nous semble et si nous pensons le protéger en faisant profil bas, laissant alors au passage certains professionnels de la santé nous malmener. Voici donc ce livre, mélange de témoignages et d'une quête personnelle qui m'a transformée. Ce sont quelques histoires d'interruption. Douloureuses ou anodines. Singulières. Une interruption aussi je l'espère, quand bien même furtive, du silence, de la honte et de la colère". S. V.

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Maroc

Temps du maroc (Le)

500 jours vont mettre l'Humanité aux prises avec un ennemi invisible, révélant de profondes lignes de fracture économiques, sociales et environnementales ; préfigurant peut-être le crépuscule d'un système de gouvernance mondial à bout de souffle. Partout, les gouvernements vont être sous tension, l'ordre établi remis en question alors qu'une colère populaire gronde. Le Maroc ne fait pas exception. Il doit relever son plus grand défi collectif depuis la Seconde Guerre mondiale. Comment cet Etat d'Afrique du Nord de 36 millions d'habitants se rêvant comme la nouvelle passerelle entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient va-t-il traverser ce séisme mondial ? Comment va-t-il affronter la crise sanitaire, trouver les ressources nécessaires pour réinventer son modèle de développement tout en déroulant une nouvelle partition diplomatique qui bouleversera les alliances régionales ainsi que l'épineuse question du Sahara ? C'est l'histoire de ces 500 jours que raconte Abdelmalek Alaoui. Il en révèle les secrets, les moments de doute et de dépassement mais aussi les échecs. Le Maroc est-il passé au bord de la catastrophe ? Dans ce document exceptionnel, écrit au jour le jour pendant que le Royaume chérifien et son souverain, Mohammed VI, mettaient en oeuvre un ensemble de mesures décisives pour le pays, l'auteur plonge dans les abysses du Maroc politique contemporain tout en menant le récit de la riposte contre le virus. Il en profite pour donner les clés de lecture de cet Etat-nation millénaire, la plus ancienne monarchie régnante au monde dont l'on disait la technostructure administrative inefficace, l'économie pas suffisamment dynamique, et les forces politiques désuètes. Ce récit révèle un portrait méconnu et inédit de ce Royaume et de son Roi, capitaine dans la tempête, dont les décisions se révéleront déterminantes.

09/2021

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Littérature française

L'unique goutte de sang

Quand, dans le sud des Etats-Unis, la plupart des médecins refusaient de soigner les Noirs et que le lynchage restait une pratique courante... Un pan glaçant de l'histoire américaine, évoqué de façon magistrale. L'Unique goutte de sang s'ouvre dans le Tennessee des années vingt : Sidney, un jeune Noir, est pris dans l'engrenage de la violence. Il se réveille amnésique dans un hôpital réservé à des enfants blancs handicapés. Qui est-il ? Que lui est-il arrivé ? De Memphis à Harlem, en passant par l'Arkansas et Chicago, un lien invisible le relie au shérif adjoint Whyte, qui lui a évité la mort. C'est à Chattanooga, la ville natale de Sidney, que l'histoire a dérapé lorsqu'il s'est trouvé pris au piège du désir de deux jeunes Blanches, à l'origine d'un déchaînement de violence implacable et dévastateur. Après deux ans passés dans l'hôpital pour enfants, Sidney part pour Chicago où il fait la connaissance de Turner, un garçon errant irlandais, du même âge que lui. Le colored et le Blanc se lient d'amitié, dans ce Chicago traversé par les émeutes de l'été rouge 1919 qui embrasent le quartier noir de South Side, mis à sac par les Irlandais, sans que la police n'intervienne. Sidney suit comme son ombre cet être révolté contre les siens, dans un périple qui les mène de l'Arkansas à Manhattan. Ce voyage va les confronter à la mort et les rapprocher un peu plus chaque jour du coeur de Harlem. Quel mystère unit Sidney et Turner ? Quel rôle vont jouer ici Robert Abbott, le créateur du Chicago Defender, porte-voix de la cause des Noirs ? Stéphanie Saint-Clair, la femme colère, gangster ? Bessie Smith, la voix bleue, cogneuse ?

08/2021

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Communication - Médias

L'ADN N° 30, avril/juin 2022 : Sorare, le Web version collector. Et si le futur d'internet nous venait du foot ?

LE BLOCKBUSTER de cette revue n°30 est dédié à Sorare, ce jeu de fantasy football mondial. NFT, cryptomonnaie, blockchain, play-to-earn... On a décrypté le modèle de Sorare, la licorne française qui pèse plus de 4, 3 milliards de dollars. Il est question de foot, de collection de cartes, de paris en ligne, de joueurs passionnés qui tentent de faire de ce jeu leur nouveau métier. Mais comprendre Sorare, c'est surtout le meilleur moyen de comprendre à quoi ressemble (déjà) le futur du Web, le fameux Web3. LA TENDANCE est dédiée au live shopping. C'est le téléachat qui fait son grand retour sur le smartphone de nos juniors. Résultat ? Des quantités énormes de produits s'écoulent en quelques secondes. Un exemple ? Cette fièvre nous vient de Chine et mixe l'efficacité de l'e-commerce à l'attrait du divertissement en ligne. Une nouvelle forme d'hyperconsommation qu'il faudra apprendre à réguler. LE CLASH : "Qui veut tuer l'Etat ? " Libertariens, cypherpunks, anarchistes ou citoyens en colère... tous ont leurs raisons, et ils sont de plus en plus nombreux à remettre en cause l'utilité de l'Etat. Une question qui menace les équilibres qu'on prend trop souvent pour acquis. Côté GRANDE INTERVIEW, nous avons voulu donner la parole à l'écrivain Nicolas Mathieu (prix Goncourt pour Leurs enfants après eux). A l'occasion de la sortie de son nouvel ouvrage Connemara, nous voulions l'entendre sur sa capacité à raconter la vraie vie des gens dans de vraiment bons romans. Enfin, notre PORTFOLIO rend hommage au travail de l'artiste Emo de Medeiros qui hybride les technologies (intelligence artificielle, NFT, impression 3D...) avec des matériaux physiques pour créer des oeuvres qui questionnent notre rapport à l'invisible et à l'identité.

04/2022

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Indépendants

Michel : Michel et La bataille des Dombarelles

Les Dombarelles, c'est un petit coin de verdure sylvestre bordé de petits étangs où la faune et la flore prolifèrent à quelques encablures de la maison de Michel. Tout le monde s'accorde pour dire que ces terrains devraient devenir une zone naturelle protégée. Mais voilà qu'une grande firme américaine, détenue par un milliardaire bien connu, souhaite racheter les parcelles pour y exploiter les ressources du sol. Le minerai rare qu'il contient servirait de composant pour les batteries des trottinettes électroniques de l'une de ses filiales. Fidèle à lui-même, Michel ne l'entend pas de cette oreille. Alors que Victor, son "? frère de la rue ? " est mal en point et vient d'être admis en urgence aux soins intensifs, notre pourfendeur des causes perdues va pourtant reprendre du service. Avec les habitants du village, ses amis et ses ennemies d'hier, il se mobilise pour mettre sur pied une ZAD. Comme Don Quichotte, Michel est un héros idéaliste aussi maladroit qu'émouvant, en complet décalage avec la politique de son époque. Contrairement au personnage de Cervantès, lui ne se bat pas contre des moulins, mais bien contre de véritables dragons, ici incarnés par les détenteurs du capital, ceux qui épuisent les ressources la planète pour au nom des profits. Bien plus pragmatique aussi, Michel n'est jamais seul, il est toujours bien accompagné. Dans les récits pleins d'entrain de Pierre Maurel, la solidarité est une force. Pourtant, le reporter débonnaire ne semble pas être au bout de ses surprises dans une société qui se montre de plus en plus injuste. Cette cinquième tribulation illustre plus que jamais la colère qui gronde aujourd'hui face au désastre environnemental à venir.

08/2023

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Romans policiers

La revanche

Après Le Serment, Grand Prix finlandais du meilleur polar 2020, la révélation Arttu Tuominen livre un nouveau roman noir magistral. Quand une boîte de nuit fréquentée par la communauté LGBTQIA+ est touchée par une explosion dans la petite ville finlandaise de Pori, l'inspecteur Henrik Oksman, de la brigade criminelle, est chargé de l'enquête. Mais il ne s'agit pas d'une affaire comme les autres pour Oksman. Présent dans le club ce soir-là, il a quitté les lieux en compagnie d'un autre homme quelques instants avant l'attentat. A mesure que l'enquête avance, Oksman se retrouve déchiré entre sa vie intime, qu'il a toujours su préserver, et son sens du devoir. Auscultant la part d'ombre que chaque individu porte en lui, La Revanche interroge la diversité, la tolérance, la colère, les cicatrices de l'enfance, la honte et l'acceptation de soi. Traduit du finnois par Anne Collin du Terrail "Arttu Tuominen est le nouveau génie de la Finlande mélancolique" . Julie Malaure, Le Point Le Prix Palle Rosenkrantz a récompensé les plus grands auteurs internationaux de romans policiers : James Ellroy, Don Winslow, Jo Nesbo ou encore Ragnar Jónasson. Né en Finlande en 1981, Arttu Tuominen est ingénieur environnemental et écrivain. Le Serment, son précédent roman, a reçu le Grand Prix finlandais du meilleur roman policier 2020, été finaliste du Prix Clé de verre 2021 du meilleur roman policier scandinave et, en France, du Prix du polar Européen du Point. La Revanche a reçu le Prix Palle Rosenkrantz du meilleur roman noir, prix qui récompense les plus grands auteurs internationaux : James Ellroy, Don Winslow, Jo Nesbo ou Ragnar Jónasson. Ce roman est publié dans la collection Onyx.

09/2023

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Fantasy

Esclaves des Dieux. Les germes du passé

Espoir, savoir, joie, fortune, futur. Des concepts bien étrangers pour les habitants d'Erzia. Dans ce monde où la lumière n'est qu'illusoire, vivre n'a aucun sens. Humain, nain, troll, orc, elfe. Des peuples se perdaient dans l'obscurité de l'éternelle guerre de l'Origine rayant le passé de l'Histoire. La désolation anéantissait la moindre fleur. Contraint par le devoir et la foi, chaque tintement de lame couplé avec celle de la faux rythmaient leur insignifiante vie. Sur une terre dévastée par la haine raciale, une rédemption avait pourtant vu le jour selon la volonté de Sperat, un aorass contrôlant les arcanes de la lumière. Sur une terre faite de poussière et d'oubli, la paix illuminait enfin l'obscurité si propre à Erzia. "Vivre , est u privilège dorénavant accessible à tous, loin des ténèbres de l'Originelle", annonça Sperat le premier jour de la paix imposée. Huit ans suivant l'armistice, les humains demeuraient toujours rongés par le sentiment de défaite, une vive colère en découlait. Kenshin louait ses services de mercenaire. Cependant, le Sort ébranlera son quotidien. Il s'immiscera dans un conflit qui lui était étranger, éveillant sa véritable nature. Quant à Taryum, il n'échappait pas à la maladie qui animait tous ses semblables. Ce noble déchu persistait à vivre dans un monde qui le rembrunissait. Une étincelle détruira néanmoins les carcans de l'endoctrinement. Leur désir de vivre se rebellera face à un monde dans le quel la vie est réifiée depuis la naissance et jusqu'à la mort. L'infortune et le désespoir berceront ces orphelins. Qui sait-ce qu'adviendra leur inexistence ? Survivront-ils à l'éveil du Destin ? "Les ténèbres engouffrent toujours la lumière", c'est la règle, et seuls les Dieux peuvent la briser.

05/2021

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Fantasy

u Shaeiden Tome 2 : La Citadelle de Nanaad

Cinq ans sont passés depuis l'éclatante victoire du Cador Holnbar, de la Vestha et des Gardiens du Clan Noir face à la rébellion et aux Gardiens de la Flamme. Ces derniers ont tous été exterminés. Et Juwei souffre sous l'unique autorité sanguinaire du tyran. Même cet homme qui, seul, brave le vent et la pluie et pénètre, sans peur, dans la ténébreuse forêt de Zowosa. Rejoint sa petite cabane où il vit caché du monde, ayant abandonné son passé derrière lui. Matteo a survécu. Avec l'unique envie de vivre tranquillement de son côté. Comme il l'a toujours voulu. Pour se protéger lui et les siens. Pour garder au silence ses Fulsas. Ces bêtes violentes et malveillantes qu'il doit porter à l'intérieur de son propre corps et qui ne sont jamais parties. Elles ne le quitteront jamais. Et elles impriment même leur marque avec de plus en plus de puissance et d'intensité. Confronté à ce passé qu'il avait enterré mais qui refait soudainement surface, Matt se retrouve balancé sur une route semée de dangers et d'embûches, de lourdes menaces. Peut-être ce chemin le mènera-t-il à la Citadelle de Nanaad, où il a promis de se rendre ? Là-bas, aux confins de Juwei, une aide précieuse l'attend pour garder au silence ses Fulsas. Pour survivre. Mais aura-t-il le temps d'atteindre cette citadelle ? Résistera-t-il à cette envolée de plus en plus brutale et irrésistible de ses Fulsas en lui, qui le font changer ? Au milieu de la peur, de la colère, de la joie, de la tristesse ou du désespoir, de l'amitié ou de l'amour, la vie de Matt ne tient qu'à un fil. En chaque homme se cache l'obscurité.

07/2021

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Histoire du droit

La justice au cinéma

Une analyse passionnante de la justice et du droit au cinéma à travers 20 grands classiques L'ambition de cet ouvrage est d'étudier les rapports entre la justice et le cinéma. Il ne s'agit pas d'analyser, avec une exhaustivité résolument impossible, les considérations de justice dans la multitude des oeuvres cinématographiques. Depuis que le cinéma est cinéma, la caméra explore et illustre l'idée de justice et tout ce que celle-ci suppose comme conséquences. Comment le cinéma se saisit-il de la justice, comment l'appréhende-t-il ? Qu'est-ce que le cinéma dit de la justice ? Les films de justice, filmés à un moment précis de l'histoire juridique, souvent contemporains du spectateur, avec une volonté de vraisemblance qui en fait régulièrement de fins documents, fouillés et approfondis, sont les témoignages d'une époque, d'un événement, d'une institution, voire d'une certaine conception de la justice. C'est l'objet de cet ouvrage, qui nous plonge dans l'analyse de 20 films, français ou étrangers, considérés comme des classiques du genre. 20 Films commentés Accusée, levez-vous ! (Maurice Tourneur, 1930) Jenny Frisco & Le Coupable (William Wellman, 1932 et Raymond Bernard, 1937) Vers sa destinée (John Ford, 1939) Boomerang ! (Elia Kazan, 1947) Le Procès Paradine (Alfred Hitchcock, 1947) Winslow contre le Roi (Anthony Asquith, 1948) Madame porte la culotte (Georges Cukor, 1949) Justice est faite (André Cayatte, 1950) Témoin à charge (Billy Wilder, 1957) Douze en hommes en colère (Sidney Lumet, 1957) Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957) Autopsie d'un meurtre (Otto Preminger, 1959) La Vérité (Henri-Georges Clouzot, 1960) Le Septième Juré (Georges Lautner, 1962) Le Verdict (Sidney Lumet, 1982) Erin Brockovich. Seule contre tous (Steven Soderbergh, 2000) L'Hermine (Christian Vincent, 2015) La Tête haute (Emmanuelle Bercot, 2015) My Lady (Richard Eyre, 2018) Mon crime (François Ozon, 2023)

10/2023

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Science-fiction

Le grimoire

Théophraste est un bibliothécaire dont la seule passion est la lecture. Jusqu'au jour où il rencontre Sandra, une belle bouquiniste dont il est secrètement amoureux. Affligé d'un physique disgracieux il est sans illusions. Voici qu'un dimanche il se rend dans sa boutique, dans l'espoir de la revoir, et, surtout, de trouver un livre rare. La bouquiniste est absente, à sa place officie un mystérieux personnage qui ressemble à un vieux magot chinois. Théophraste tombe en arrêt devant un vieux grimoire, l'ouvre, et ne peut s'arracher à sa lecture. C'est le Chinois qui le referme. Théophraste veut absolument ce livre ; s'ensuit un âpre marchandage. En colère, il demande à voir la patronne. Elle a lu le livre, telle est la réponse énigmatique du Chinois. Finalement, il offre le grimoire, sur la promesse qu'il sera lu. À peine rentré chez lui, il se plonge dans la lecture, quand un phénomène inouï se produit. Les lettres se détachent du livre, l'assaillent, le précipitent sur les pages désormais blanches. Immédiatement, il est transporté ailleurs, se rend compte qu'il a traversé l'espace et le temps, se trouve dans l'Inde antique. Un Jinas le renseigne, pour retrouver son monde, et Sandra, il lui faudra écrire la dernière page du livre. Au cours de ses pérégrinations, il revêt les habits du dieu Yamantaka, et, aussitôt, son physique malingre disparaît, il est l'un des avatars de ce dieu. Mais avant de trouver le livre, il lui faudra empêcher la mort d'un autre dieu, lequel retient la bouquiniste prisonnière au centre d'un mandala. Finalement, il parvient à écrire la dernière page, mais il est renvoyé seul à son époque ! Il ne lui reste qu'une solution : lire à nouveau le manuscrit, afin de retrouver Sandra...

10/2016

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Science-fiction

L'humanité-femme

Sur Lointemps, les hommes ont disparu il y a un millier d'années, victimes d'une pandémie. Les femmes, elles, ont survécu. Elles ont pleuré les morts, puis les ont oubliés. Elles ont su s'adapter, trouvant le moyen de procréer seules et de donner uniquement naissance à des filles. Ainsi, les femmes ont érigé une société différente. Sans hommes. Lointemps est un monde où les femmes sont l'humanité tout entière. Pourtant, dans le multivers, d'autres variantes se sont imposées, avec leurs personnages qui s'entrecroisent : outre Janet, venue du Lointemps futuriste, il y a Joanna, issue du New York sexiste des années soixante-dix, Jeannine, vivant dans un univers où la Seconde Guerre mondiale n'a pas eu lieu, et Jael, combattante de la Gynée en guerre contre le Virland masculiniste. Tout commence en 1975, lorsque Janet apparaît brusquement sur Broadway... L'avis de l'éditeur Joanna Russ a écrit l'un des romans les plus authentiques, les plus novateurs et les plus saisissants de la SF américaine ; maniant l'ironie, elle y dénonce la condition des femmes dans nos sociétés patriarcales. Et s'interroge sur les moyens d'y mettre fin. Seule une autrice aussi éveillée aux questions féministes peut s'exprimer avec une telle audace, et seule la science-fiction peut imaginer des sociétés aussi résolument autres. En six romans et quatre recueils de nouvelles, Joanna Russ s'est imposée comme l'une des grandes voix de la science-fiction nord-américaine. Elle a obtenu de nombreux prix littéraires (Nebula 1972, Hugo et Locus 1983, Alice B. Readers 2008, Solstice 2014). "Il y a, dans l'oeuvre de Ms Russ, une colère palpable, mais elle est agrémentée d'esprit et d'humour". The New York Times "Ce roman m'a stupéfiée". Sofia Samatar

09/2023

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Littérature française

Un coeur à la dérive

Bucarest, lundi 19 avril 2010, 10 heures. Ambiance survoltée dans la salle d'attente archicomble de l'aéroport Otopeni. Que se passe-t-il ? Pourquoi ces caméras de télévision à chacune des entrées ? Quelle star du show-biz, quel sportif de renom attend-on avec autant de fébrilité ? Fausse piste. Il suffit de voir la mine renfrognée des passagers, de lire dans leurs yeux la fatigue ou l'abattement, pour comprendre que la télévision n'est là que pour compatir. On s'agglutine devant les comptoirs des compagnies. Les hôtesses d'accueil font face comme elles peuvent puis battent en retraite derrière les paravents vitrés. L'exaspération polie ne tient plus qu'à un fil. Déjà éclatent les premières invectives, les premiers cris de colère. Perdues dans le cimetière des vols " cancelled ", quelques rares destinations entretiennent encore l'espoir d'une poignée de veinards. Vol RO 387 destination Lyon-Saint-Exupéry départ 12 heures 45 : en attente. Un homme observe toute cette effervescence avec, sur les lèvres, un sourire amusé. Cet homme, c'est Enzo Russo. Nationalité française, identité incertaine. Gaulois par décret de naturalisation en date du 1er juillet 1960. Sicilien par attachement viscéral à sa terre natale... Enzo vient de divorcer. Plus exactement, madame a demandé le divorce. Elle lui réclame une sorte de démission forcée librement consentie. Bien sûr, il aimerait connaître les raisons profondes de cette décision. Mais à quoi bon, puisque elle est irrévocable. Alors, il prend la route, le coeur à la dérive. Son errance sentimentale le mènera jusqu'en Roumanie. Vesna, une amie de rencontre, l'attend. Réussira-t-elle à le retenir ? Dans ce récit, se croisent des personnages romanesques aux parcours singuliers, témoins anonymes mais lucides d'un monde en mutation. Des personnalités attachantes qu'on n'est pas près d'oublier.

05/2014

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Psychologie, psychanalyse

L'enfant et ses meurtriers. Psychanalyse de la haine et de l'aveuglement, huits récits cliniques, suivi de Lettre à Michel Onfray

Huit récits cliniques où Pierre Kammerer relate la cure psychanalytique d'adultes qui ont subi, dans l'enfance, la haine de ceux qui étaient censés les aimer, leur père ou leur mère. Ce qui caractérise ces patients, c'est l'aveuglement dans lequel ils se sont enfermés pour ne pas démasquer la perversion d'un parent dont ils ne désespéraient pas d'être aimés. Aveuglement qui les conduit à rester dans la répétition des mêmes traumatismes, à ne pas se protéger du mal qu'on pourrait leur faire. Pierre Kammerer parle ici d'une "clinique du témoin" où l'analyste réintroduit la Loi Symbolique (interdit du meurtre, de l'inceste...), prenant ainsi la place de l'autre parent, celui qui, au moment du trauma, s'était absenté alors qu'il aurait dû l'empêcher. Cette restitution du témoin dans le patient lui-même permet à celui-ci d'instruire le procès de son "meurtier" et d'éprouver la colère ou la haine séparatrices qui lui donneront la capacité de se protéger. Pour cela, il aura fallu aussi que l'analyste "souffre" de ce qui a fait souffrir l'analysant, le lui traduise et porte avec lui, dans le transfert, la dénonciation de la perversion. C'est ce que nous enseignent ces huit récits cliniques. Pour conclure, Pierre Kammerer répond à Michel Onfray qui, dans son Crépuscule d'une idole : L'affabulation freudienne, accusait Freud d'être cupide, menteur et partisan des régimes autoritaires, et la psychanalyste d'être "une hallucination collective appuyée sur des légendes". Face au philosophe, dont les violentes attaques sont les alliées des pulsions de mort à l'oeuvre dans le monde, le psychanalyste se range résolument du côté du "travail de la culture" (Freud) pour qu'il se déploie sous le signe d'Eros.

03/2014

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Couple, famille

Mes petites graines de sagesse. 18 ateliers pour méditer et échanger en famille sur les grandes questions de la vie

Qu'est-ce qui rend heureux ? C'est quoi le bien, le mal ? Aime-t-on de la même manière ses parents, ses amis, son chat... ? A quoi cela sert-il d'être poli ? Comment c'est d'être mort ? Etre libre, c'est faire tout ce dont on a envie ? Ce livre illustré vous propose une méthode originale et bienveillante, fondée sur la philosophie Montessori, pour aborder avec votre enfant les grandes questions de la vie, l'aider à s'ouvrir au monde et à y trouver sa place. Le bonheur, les émotions, les autres, l'amour, la vérité... Explorez ensemble 18 thématiques et accompagnez-le dans son questionnement à travers des séances guidées mêlant jeux, exercices de relaxation, méditation et petites discussions philosophiques. En plus de partager des moments privilégiés en famille, ces ateliers seront l'occasion de nourrir chez votre enfant sa capacité à se connecter à ses ressentis et émotions tout en développant sa réflexion. Semer des petites graines de sagesse chez votre enfant, c'est l'aider à construire pas à pas son bonheur... Des jeux pour introduire le sujet de manière ludique et concrète : la liste des petits et grands bonheurs, les grimaces de colère, le yoga du rire... Des exercices de relaxation dynamique pour apprendre à percevoir ses ressentis et préparer le corps : l'arbre dans le vent, le polichinelle, le karaté, la respiration abdominale... Des moments de méditation, simple et accessible, pour calmer l'esprit, apprendre à observer ses pensées et se concentrer : la montagne, la cascade de lumière, marcher avec les tigres... Des petites discussions philosophiques pour partager ses idées et se poser les bonnes questions. Des rituels à mettre en place, en conclusion de la séance, pour explorer des pistes d'actions concrètes...

09/2020

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BD tout public

Outrage Fatigue

" Outrage fatigue " désigne, en anglais, le sentiment d'impuissance qui s'empare de celui ou celle qui contemple de trop près les malheurs du monde. A l'heure de l'information instantanée et de l'image omniprésente, le marché mondial de l'indignation est en accès libre et chacun peut y puiser autant de catastrophes, d'injustices, de tortures et d'exploitation qu'il lui faudra pour alimenter sa révolte ; mais à force, celle-ci s'émousse et la colère tourne souvent à l'apathie. Le livre d'Ivan Brun ne propose a priori pas de remède à ce mal moderne. Au contraire, ces 32 illustrations, réalisées à la plume ou en carte à gratter d'après des images d'actualité glanées sur le web puis mises en couleur en bichromie, ne font qu'en rajouter une couche. Comme une sorte d'inventaire imagé de ce que le monde compte comme horreurs, elles montrent toute la palette de l'oppression, de la violence et souvent de la cruauté - physique, morale ou symbolique - dont l'Homme est capable. Corps abusés, animaux dépecés, ouvriers exploités, militaires surarmés, politiciens en campagnes et starlettes survoltées : les images d'Outrage Fatigue semblent au premier abord avoir peu en commun, comme les pièces d'un puzzle impossible à assembler. Mais par leur juxtaposition, Ivan Brun nous donne au final à voir l'omniprésence des rapports de domination : des hommes sur les travailleuses du sexe, de l'Homme sur l'animal, du trafiquant ou du militaire sur le civil, du riche sur le pauvre, etc. Il semble proposer une lecture unificatrice qui, comme un pas en arrière, permet de voir enfin l'assemblage des différentes pièces du puzzle. Pour dépasser l'outrage fatigue causé par la surabondance et l'éclatement des indignations, Ivan Brun semble donc proposer une voie : " révoltés de toutes les causes, unissez-vous ! "

09/2020

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Littérature française

Autour de moi

Un homme convoque jour après jour les souvenirs d'une enfance douloureuse et la revisite, avec force et parfois humour, entre les événements qui ont marqué sa vie et son entrée dans le monde des adultes : mort de sa mère, violence de son père, et existence morose chez ses grands-parents rythmée par les saisons et les gestes du quotidien. Seule réminiscence heureuse de cette enfance, avare en menus plaisirs, les plats mijotés de la grand-mère. Court et intense, Autour de mai est une première oeuvre étonnante d'un auteur, à mon sens, très prometteur. La voix particulière [malgré un sujet pourtant souvent traité], et la colère qui émane du personnage central offrent aux mots une vibration unique. Malgré un titre et un sujet qui semblent projeter l'oeuvre dans ce que l'on appelle trop souvent et sans grand sens l'autofiction, Autour de moi par son souffle résolument romanesque s'en écarte avec maestria. L'auteur donne une dimension épique et toutefois réaliste au monde de l'enfance qui fait parfois songer au magnifique La Gana, roman de Jean Dcuassot [Fred Deux]. "Mon Dieu, je suis un meurtrier de poule. Quand on arrive sur les lieux du crime, la poule s'est remise sur ses pattes et elle titube. Ses yeux sont encore voilés. Ma grand-mère la prend dans ses bras et la caresse un moment Cette fois-ci, j'ai eu chaud, j'échappe à un invraisemblable sentiment de culpabilité. Ma grand-mère me dit tu vois, elle va bien. La poule et elle me regardent de biais. Elle la pose à terre. La poule vacille. Moi, je regarde mes pieds puis la poule qui s'éloigne, encore saoule."

08/2012

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Religion

Le livre des proscrits

"Nos portes, nos murailles viennent d'être assiégées, elles ont été ébranlées, elles ont fléchi sous le marteau et la hache. Pas nos coeurs. Ils sont trempés comme de l'acier, et nos fronts, grâce au Christ, sont d'airain. Nous sommes sortis de nos couvents le front haut et serein. Ceux qui avaient brisé les portes, baissaient la tête. Ils rougissaient sous les injures, et les fleurs pleuvaient sur nous. Et Dieu était exalté. "Ils disaient : "Ouvrez, au nom de la loi !" Moi, je n'ai entendu qu'un mot : "Ouvrez au nom de Satan !" Et j'ai fermé au nom de mon Dieu. "Resté seul, dans le réduit obscur où il a fallu cacher le Dieu du tabernacle, je priais, je pleurais, et qui n'aurait pas pleuré?" Ce livre a été publié en 1880, moins d'un mois après les dernières expulsions en France de six mille religieux hors de 261 couvents. Il a été écrit dans un mouvement de souffrance qui peut s'imaginer, par le rude missionnaire au coeur tendre mais pugnace, qu'on ne saurait faire taire. Et qui continue à croire, en toute certitude, que, de ce combat où Dieu met dans la balance son infinie miséricorde et donc sa puissance, la victoire sera, inéluctablement, au bout. Au-delà du témoignage partagé entre larmes et colère blessée, ces pages présentent une série de reportages glanés dans les journaux, dans les informations orales de religieux, toutes communautés confondues, sur les chemins de l'exil. La diversité des sources, le tableau très complet des ordres après ce cataclysme, et ses conséquences à long terme, en font un document inestimable sur des faits aujourd'hui mal connus et peu concevables dans le pays des droits de l'homme.

09/2011

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Littérature française

CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE : LES CONTES POPULAIRES. Tome 3

Les saints n'hésitent pas à descendre sur terre pour de petits voyages d'agrément et, si l'on en croit nos conteurs, la Bretagne est une destination qu'ils apprécient tout particulièrement. Mais leurs séjours ne sont pas toujours de tout repos. Saint Pierre peut en témoigner qui reçoit des volées de coups, lui aussi dont les Bretons sonneurs ou danseurs notamment - arrivent régulièrement à déjouer la vigilance pour pénétrer dans un paradis dont il leur défend l'entrée. Le diable - qui dans les contes de Bretagne occupe souvent le rôle de l'ogre - n'est pas mieux loti qui se voit régulièrement berné dans des récits quelquefois à la limite du conte et de la légende. Dupé encore, le charagine, avatar vannetais de l'ogre, dont les héros, à la manière d'Ulysse face au cyclope Polyphème, crèvent les yeux pour s'échapper de la grotte où il les tient prisonnier. Berné, enfin, le seigneur qui devra se laisser tailler des lanières de peau pour s'être mis en colère, celui que défie victorieusement le roi des voleurs, celui que sa sottise entraime à se noyer à la poursuite d'un trésor imaginaire. Autant de thèmes fort appréciés des conteurs, de leur auditoire et de François Cadic qui, prenant plaisir à les noter, y voit une forme de leçon: " Dans ce monde, on ne doit pas juger les gens sur la mine. Tel qui, d'apparence, n'est qu'un malheureux destiné à végéter aux derniers degrés de l'échelle sociale, est au contraire appelé à jouer les grands rôles, parce qu'il porte en lui un cœur de héros ou de saint. " Contes religieux et contes facétieux constituent la part principale du troisième volume des contes populaires recueillis par François Cadic.

03/1999

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Musique, danse

Miles Davis et le blues du blanc

" Ces vrais résidus de poubelle du type My Funny Valentine, ces camelotes d'un autre temps écrites à l'usage des Blancs ! " : ainsi Miles Davis qualifia-t-il en 1975, un jour de colère, les standards empruntés au répertoire de la chanson populaire et de la comédie musicale, dont il avait été pendant plus de vingt ans le plus troublant des interprètes. Il leur devait en grande partie sa gloire et sa fortune. Il leur avait fait l'amour avec plus de ferveur, de tendresse et d'imagination qu'aucun trompettiste avant lui. Comment et pourquoi en vint-il à les agresser, et pas seulement en paroles, à les démantibuler, à leur lancer de l'acide au visage, avant de les exiler de sa musique pour très longtemps ? C'est la principale question que posent ces pages d'où se dégage peu à peu la figure fascinante d'un créateur qui, ne voyant dans l'éternité " rien d'autre que l'éphémère toujours réinventé ", terrorisé à l'idée que l'air du temps pourrait souffler la flamme de son génie si son génie restait en place, n'a cessé de fuir son reflet et de fausser compagnie à son ombre (à sa lumière aussi !). Quitte à se chasser lui-même des paradis successifs auxquels il avait accédé. Au moins ne l'aura-t-il fait que pour en gagner de plus inouïs. " Critique à la notoriété transatlantique - a écrit Paul Benkimoun dans Le Monde - Gerber possède, comme les musiciens qui le fascinent, cette impressionnante assise technique qui lui permet de canaliser une imagination profuse. Il nous révèle les vérités secrètes du jazz, dissimulées sous notre nez, et suscite en nous le sentiment de voir énoncé ce que nous n'aurions pas su exprimer. "

01/2003

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Actualité et médias

Mondialisation: la mort d'une utopie

Nous vivons aujourd'hui dans "l'empire" américain, dont la mondialisation n'est que l'expression économique. Le libre-échange mondial, instauré comme doctrine officielle en 1946 à Bretton Woods, était paré de toutes les vertus, car il était entendu qu'en dopant le commerce international, il allait profiter à tous. "Une marée montante soulève tous les bateaux", disait le proverbe cité en appui de cette thèse. "L'empire" américain a façonné ainsi le monde, mais en fragilisant les états dont il a coopté les élites au détriment du reste des populations qui ont vu les inégalités se creuser, et en traçant au coeur des nations une frontière économique invisible, mais bien réelle, entre les gagnants et les perdants du système. Résultat, la contestation, voire la colère des peuples gronde face au système international, perçu comme un "club des élites". Avec le Brexit et l'élection de Donald Trump, l'utopie américaine d'une "mondialisation heureuse" est brutalement confrontée à la perspective d'un rejet, trente ans à peine après la faillite de l'idéologie communiste. Sous la pression de "l'empire", l'affaiblissement de l'état national est devenu en outre partout un fait patent. Le mal-être français, qui se reflète directement sur la vie politique, n'en témoigne que trop bien. Nous sommes désormais entrés dans une crise profonde, qui remet en question un système international fondé sur le libre-échange, ainsi que notre conception même de l'État. Il n'est pas trop tard, mais le temps presse. Les signes de la révolte doivent alerter les dirigeants occidentaux sur l'urgence qu'il y a à corriger les effets de la mondialisation sur les populations occidentales, dont ils ont oublié un peu vite qu'elles étaient aussi composées d'électeurs !

03/2017

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Histoire internationale

Monsieur le président. Barack Obama et les citoyens américains en toutes lettres

Chaque soir, huit années durant, le Président Barack Obama s'est fait remettre une sélection de dix lettres envoyées par des Américains ordinaires, auxquelles il répondait personnellement. Elles étaient l'expression sans fard de la nation ; elles lui en donnaient le pouls. Cette correspondance a affecté non seulement le président, contribuant à façonner ses deux mandats à la tête des Etats-Unis, mais aussi les personnes chargées de lire et de traiter les millions de requêtes, diatribes, témoignages, mots de remerciement et lettres d'excuses atterrissant au service du courrier de la Maison-Blanche. Jeanne Marie Laskas a entrepris d'enquêter sur cette correspondance exceptionnelle : elle a retrouvé certains auteurs des lettres, interrogé le personnel de la Maison-Blanche qui passait au crible la bouleversante histoire intime de l'Amérique d'Obama, et s'est entretenue avec le Président. Parmi les courriers et témoignages rassemblés, on découvre celui de Kelli, dont les grands-pères ont pu se marier après trente-cinq ans de vie commune ; de Heba, une réfugiée syrienne qui rêvait d'oublier le jour où les chars sont entrés dans son village ; de Vicki, dont la famille s'est déchirée entre ceux qui ont voté pour Trump et les autres. Ils ont écrit à Obama pour exprimer leur gratitude ou leur désespoir, parfois dans des moments de grande détresse, à la recherche d'une oreille bienveillante. Ils ont écrit sous le coup de la colère, poussés par la peur, inspirés par le respect. Monsieur le Président lève le voile sur le dialogue ininterrompu qu'entretint Barack Obama avec le peuple américain à une époque charnière de son histoire, quand la politique n'excluait pas l'empathie à la Maison-Blanche.

02/2020

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Faits de société

Nos mal-aimés. Ces musulmans dont la France ne veut pas

Au printemps 2012, l'auteur, journaliste et plume réputée, perd son travail en pleine polémique du Halal, et réalise ce qu'il savait déjà : ce qui touche à l'Islam fait basculer son pays hors de la raison. L'anecdote n'est rien en soi, sinon une preuve et un déclencheur. Ce livre en est la suite, un voyage engagé dans un malheur national, chez des musulmans. L'auteur ne masque rien, ni de sa colère, ni de ce qu'il est - un français agnostique, juif et de gauche, qui a longtemps travaillé sur l'antisémitisme, y compris des banlieues et de l'Islam, et ne renie rien - , mais constate la perversion des bons sentiments. Il raconte les dissimulations, les doubles identités, l'ossification française, les violences verbales, et un pays où chacun se masque pour survivre.Ce voyage se passe au temps de Marine Le Pen, devenue "normale" pour la paresse journalistique en abandonnant l'antisémitisme de papa pour une islamophobie convenable. Il se déroule au temps du bombardement médiatique de l'Islam et de l'incantation laïque. Il se situe entre une présidentielle "pourrie d'identité nationale", le drame Merah et la crise tunisienne, et nul n'en sort indemne. Il passe par un chauffeur de bus salafiste et fan de l'OM, des soupes populaires halal, des étudiants chastes par amour de Dieu, des volailles bourguignonnes égorgées au son de Basmillah, un blogueur adorant Dieu, des étudiantes cachant leur voile ou récoltant les crachats, des Français paisibles trouvant plus que des raisons au Hamas, un écologiste qui aurait pu être ministre en Tunisie islamiste. Il passe par la France et ce qu'elle est déjà, et ce qu'elle refuse de voir - un pays devenu aussi musulman, complexe, instable et riche, où chacun arbitre entre son quotidien et son fantasme.

09/2013

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Littérature étrangère

Les vrais durs

Alors qu’il est en croisière en Amérique centrale avec son épouse, Sten Stensen, proviseur à la retraite et ancien Marine vétéran du Vietnam, tue à mains nues un des hommes qui s’apprêtaient à les détrousser. Retenu un temps à quai, il fait la Une de tous les journaux, mais ne tarde pas à retrouver avec bonheur et sans la moindre poursuite judiciaire le calme de sa vie californienne. Sara Hovarty Jennings est une jeune femme en colère. Elle vit seule avec son chien, et regarde le reste du monde comme son ennemi. Elle nourrit une haine viscérale contre «le gouvernement illégitime des Etats-Unis d’Amérique» et se rebelle contre toute forme d’autorité. Quand, un matin, elle se fait arrêter par un flic au volant de sa voiture, elle refuse de montrer ses papiers et crie au harcèlement. Pour tout résultat, elle finit au poste, sa voiture à la fourrière et son chien en quarantaine au chenil. Sara fait alors la connaissance de Adam Stensen, 25 ans, un jeune homme séduisant mais qui souffre d’une forme aiguë de psychose paranoïaque, et d’un délire de persécution. Il est persuadé d’être entouré d’aliens et s’inquiète de la menace qu’ils représentent. Il se prend pour Colter, un coureur des bois du XIXe siècle, vit dans la maison isolée de sa grand-mère décédée et, comme son héros, disparaît souvent dans la forêt pour vivre au plus près de la nature et s’occuper de ses plantations de pavot et de marijuana. Mais lorsque Sten décide de vendre la maison qu’occupe son fils incontrôlable, le destin de ces trois personnages bascule et les violences enfouies refont surface.

03/2016

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Histoire de France

L'après-de Gaulle. Notes confidentielles 1969-1989

Jean Mauriac est entré à l'AFP en 1944, ou il a effectué toute sa carrière de journaliste politique. Affecté dès la Libération auprès du général de Gaulle, il ne l'a plus quitté jusqu'à son départ du pouvoir en avril 1969, occupant à son côté durant vingt-cinq ans une place de témoin privilégié. Très lié à la famille gaulliste, le fils de François Mauriac est resté jusqu'à la fin de sa carrière, en 1988, l'ami et le confident de la plupart des grandes figures de la Ve République d'Olivier Guichard à Jacques Chaban-Delmas, de Raymond Barre à Michel Jobert. Son livre est issu des multiples entretiens " confidentiels " qu'il eut, de 1969 à 1989, avec les principaux acteurs des septennats de Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Racontant de l'intérieur les grandes péripéties politiques qui ont marqué l'histoire de cette période, il nous plonge au cour des drames et des conflits qui ont déchiré les gaullistes après le départ du Général. L'après de Gaulle fourmille de révélations sur l'affrontement de Gaulle-Pompidou, les véritables raisons de la défaite de Chaban en 1974, la guerre Giscard-Chirac et les complots du RPR qui ont facilité, en 1981, l'arrivée de la gauche au pouvoir ainsi que sur l'histoire de la première cohabitation. Chronique de toutes les dérives qui ont conduit à la déliquescence de nos institutions, l'ouvrage de Jean Mauriac exprime à la fois la nostalgie et la colère d'un gaulliste qui assiste au retour du régime des partis, au jeu effréné des ambitions et des trahisons, à l'effacement imposé des gaullistes authentiques au profit des clans et des appareils. Témoignage politique de premier ordre, ces " notes confidentielles " apparaissent aujourd'hui d'une saisissante actualité.

09/2006

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Economie

Des marchés et des dieux. Comment l'économie devint religion

2007-2008 : la crise des subprimes plonge le monde entier dans la stupeur. Personne ou presque ne l'a vue venir, surtout pas les économistes, aussi médusés qu'une congrégation antique de prêtres-astrologues confrontés à l'incurie de ses oracles. L'économie n'est-elle pas une science infaillible ? S'apparenterait-elle plutôt à une religion ? Dans l'Occident post-religieux, le discours économique semble en effet avoir pris la place du sacré. Ce culte a pour valeurs cardinales la liberté d'agir et d'entreprendre, pour idéal l'équilibre et pour credo l'infinitude du monde physique - condition sine qua non à la satisfaction de l'appétit insatiable des Marchés. Il a ses Bourses, semblables à des temples gréco-romains, et dont les indices reflètent l'humeur des dieux. Il a ses rites de consommation et leur calendrier, de Noël aux soldes. Il a son clergé, le monde de la finance, et ses archiprêtres, les grands banquiers centraux qui chuchotent à l'oreille des Marchés. Eux seuls sont capables d'apaiser la voracité des Dieux, faisant au besoin apparaître de la monnaie ex nihilo et créant de la valeur comme Jésus multipliait les pains. C'est une tâche délicate : le moindre faux pas risque de créer la colère brutale des Marchés. Comme le christianisme a combattu l'astronomie et la biologie avant lui, ce culte nouveau s'affronte aux sciences qui lui fixent des limites, l'écologie au premier chef. L'économie a remplacé l'autorité dont était investie l'Eglise, produisant un discours de plus en plus brutal : à chaque chose (ou presque) il faut un Marché, et à chaque Marché il faut offrir satisfaction. Une fascinante enquête historico-économique à la recherche des ressorts profonds du système économique qui nous régit.

05/2018

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Philosophie

Vivre la fin des temps

Aucun doute n'est plus permis : le système capitaliste global entre à toute vitesse dans sa phase terminale. Crise écologique mondiale, révolution biogénétique, marchandisation effrénée et croissance explosive des divisions sociales sont, selon Zizek, les quatre cavaliers de l'apocalypse à venir. Mais la mort du capitalisme doit-elle entraîner, comme le croient beaucoup, la fin du monde ? Non. Il y a un espoir. Nos réponses collectives à la catastrophe correspondent précisément aux étapes du deuil décrites par la psychologue Elisabeth Kübler-Ross : déni, explosion de colère, tentatives de marchandage, puis dépression et, enfin, acceptation. C'est après avoir atteint le point zéro, après avoir traversé le traumatisme absolu que l'individu, devenu sujet, pourra discerner dans la crise l'occasion d'un nouveau commencement. Mais la vérité traumatique doit faire l'objet d'une acceptation et se vivre pleinement pour qu'ait lieu ce tournant émancipateur. Notre salut viendra d'une réaction à l'idéologie multiculturaliste hégémonique qui entrave notre prise de conscience politique, mais aussi par la lutte. La lutte contre l'autorité de ceux qui sont au pouvoir ; contre l'ordre global et la mystification qui l'étaye, contre nos propres mécanismes d'évitement et d'aveuglement qui nous conduisent à inventer des remèdes ne faisant qu'aggraver la crise. Dans une analyse magistrale, où la géopolitique tient une place de choix, Zizek nous engage, au vu de l'inéluctable prolétarisation qui entraîne la subjectivité contemporaine vers le chaos, à repenser radicalement le concept d'exploitation. Et il détecte en même temps les indices d'une culture communiste possible dans des utopies comme le " peuple des souris " de Kafka, ou dans celles que suggère le collectif des surdoués déjantés des Plus qu'humains de Theodore Sturgeon ou le groupe de rock Rammstein.

02/2011

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Critique littéraire

Sophocle Tome 2 : Ajax. Oedipe roi. Électre

Les trois pièces réunies dans ce volume, Ajax, Oedipe Roi et Electre remonte la maturité du poète : ce n'est pas l'une des moindres prouesses de Sophocle, que d'avoir su, à plus de 8O ans, raconter la colère du guerrier Ajax, l'aveuglement du jeune roi Oedipe ou la vindicte meurtrière d'Electre, et de les avoir rendus immortels. Ajax, outragé de ne pas recevoir en héritage les armes d'Achille, porte son glaive d'abord contre les siens, puis contre lui-même. Où le fils de Télamon a échoué, Electre réussit : pour venger le meurtre d'Agamemnon, ainsi que les humiliations sordides que lui font subir sa mère et Egisthe, l'amant de cette dernière, Electre pousse son frère au matricide. Enfin l'histoire d'Oedipe est bien connue : Sophocle choisit ici de mettre en scène l'enquête qui mène le roi de la malédiction de la cité à la découverte de son crime, de l'aveuglement intellectuel à la cécité finale. L'ironie du sort veut que Sophocle ne soit que second avec cette pièce considère non seulement comme, avec Antigone, son chef d'oeuvre, mais aussi celui de toute la littérature. Le premier prix chut à un obscur Philoclès, parent d'Eschyle. Notre édition présente en un volume les trois pièces. Chacune d'elles est précédée d'une notice introductive qui lui est propre mettant en avant le contexte historique dans lequel la pièce fut représentée, et fournit une tentative de datation la plus précise possible. Le lien avec les récits mythologiques ou avec les précédentes tragédies, notamment les Chophores d'Eschyle, est analysé en détail tandis que de judicieuses pistes de lecture et un choix d'éditions commentées sont proposés au lecteur. Des notes accompagnent la lecture. L'ouvrage est en outre enrichi d'un résumé de l'argument de chaque pièce.

04/1994

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Littérature française

Nièce

"Deux sous de complément biographique, pas plus, la quatrième de couverture exigible : L'auteur, employé de bureau inscrit au tableau d'avancement des sous-chefs de Service, a dû respecter l'obligation de réserve à laquelle il est statutairement tenu. Il a cependant cru ne pas y manquer en se proposant de raconter, sans autres précisions, la demi-heure qu'auraient pu vivre, à leur sortie du bureau le vingt-quatre juin dernier, certains collègues de sa connaissance. S'autorisant de lectures passées, il a pensé que l'observation d'un fait divers par un fonctionnaire préoccupé par ses états de service, donc fabulateur, et par des amours très au-dessus de sa condition pouvait donner lieu à des perturbations touchant à la composition, au rythme et à la langue d'un récit. - Dauvergne dixit. Dont acte. "A rencontré son sauveur. Stop. Signé : Nole" suffisait pour une nécrologie qui, de toutes les façons, serait réécrite par l'un des Parfaits du Temple. Et pourtant le printemps, le printemps usait sa chanson jusqu'à la rengaine, et l'âme avec. Mille feuilles encocardées s'apprêtaient à accueillir l'été, vitalité en gracieuses retombées, des heures échauffées emperlant images au chapelet des caresses - et l'énorme effarement des blêmes et des blets, tombée de la nuit, des paroles pâles et les pétards mouillés. Et l'intense intrépide bombance - des villes, autour : spectacle sous l'oeil noir, la tragédie toujours remise d'un porteur de lunettes pour de mirobolantes lunes. Malveillances de marbre, orbite creuse, passé le pont un jardin s'organise en allées ; des coupe-gorge suffisamment éclairés pour entretenir la peur. La colère aussi, cet autre refuge. Qu'il suffise de passer le pont". Jean-Pierre Dauphin.

02/1990

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Sociologie

Le sens de l'action et la compréhension d'autrui

La compréhension d'autrui est à la fois courante et nécessaire, puisque tous les actes sociaux la présupposent et que la société ne pourrait exister sans elle. Souvent évidente, car on comprend sans peine que l'autre pose une question, manifeste de la colère, cherche à faire plaisir, exécute un certain travail, etc., elle devient vite douteuse lorsqu'on commence à se demander ce que l'autre pense vraiment, ce qu'il veut vraiment dire ou ce qu'il cherche vraiment à accomplir. Poussé à l'extrême, ce doute peut devenir ravageur en laissant penser que le sentiment de compréhension ne serait qu'une illusion interprétative ou un effet fonctionnel de l'habitude. Pour y faire face, on doit s'interroger sur ce qui rend possible la compréhension d'autrui : repose-t-elle uniquement sur une analyse des signes visibles du comportement ? Est-elle identique à celle que nous avons des phénomènes physiques ou du mouvement des animaux ? Ces études de sociologie compréhensive examinent différentes théories de la compréhension, de Weber à Goffman et Garfinkel, en passant par Descartes, Husserl, Habermas et Elisabeth Anscombe, pour aboutir à l'idée que les êtres humains se comprennent à partir de ressources sémantiques essentiellement communes. Nous pouvons comprendre autrui parce que nous lui prêtons en principe notre propre compétence à comprendre le sens des actes, des sentiments, des relations sociales, des rôles ou des vertus de même que nous lui prêtons la capacité de saisir le sens d'une opération arithmétique. Cette capacité sémantique commune est toutefois sous-utilisée, car nous nous contentons souvent d'appréhender la troisième personne, voire la deuxième, sous les catégories les plus manifestes ou les plus fonctionnelles. C'est pourquoi la compréhension d'autrui ne garantit pas encore la prise en compte de sa personne quoiqu'elle en soit toujours la condition.

01/1993

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Sociologie

Marcher !

... Ce livre, c'est donc " Marcher ! ". Il regroupe de nombreux acteurset témoins des évènements actuels. Des photographes, qui aujourd'hui constituent une avant-garde visuelle et documentaire du peuple en mouvement. Ils nous donnent ici un aperçu de leur ample et constant travail de capture des vérités fugaces d'un événement sismique, d'une société en ébullition révolutionnaire. Leur apport est essentiel car ils mettent à jour, chacun avec son talent propre, la dimension esthétique du mouvement populaire. Dans ce volume, encore plus divers que les précédents, aussi bien dans la forme que dans le fond, on trouvera des éclairages utiles à l'appréhension de la révolution en cours ainsi que des éléments pour une réflexion sur l'avenir immédiat, des analyses juridiques, politiques, psychologiques... On y voit aussi des sources et des affluents brûlants de ce grand fleuve d'aujourd'hui, majestueux de sagesse, de lucidité, de colère pacifiqueet de détermination. Il y a aussi des témoignages émouvants de la symbiose, malgré l'exil, des Algériens, parties de la totalité de ce vaste mouvement populaire. La poésie, qui est d'une certaine façon au coeur-même de " Nous autres "et de notre démarche morale, politique et intellectuelle, transparaît à travers tout l'ouvrage, mais, à l'occasion, elle s'affirme en tant que telle, à la fois éclatante et subtile. Enfin, nous ne sommes pas peu fiers que ce volume de " Nous autres ", se rapprochant un peu plus des expressions émanant du mouvement populaire, sur les pancartes des manifestants, leurs slogans, leurs chants, réunisse, comme à l'occasion de " Travailler ! " des textes et des photographies, mais aussi que les textes y figurent dans leurs différentes langues originales d'écriture, française, arabe, derja ou anglaise.

05/2019