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Heckle Freux

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Romans historiques

Dernières aventures de la maison de Charlemagne

Harcelé par les visites nocturnes d'un vieillard à la barbe blanche, qui se présente comme étant le grand saint Jacques lui-même, l'apôtre du Christ, Charlemagne se décide à entraîner ses troupes en Galice, et emmène avec lui l'élite de l'armée franque, encadrée par les douze pairs, ses meilleurs chevaliers, dont le fameux Roland, son neveu. Les guerriers font brutalement irruption dans les plaines du nord de l'Espagne ; de belles cités sombrent dans l'orage déchaîné par les barons descendus des montagnes. Peu à peu, absorbés à leur tour par l'étendue désertique, les preux se mettent à déambuler d'un coin du pays à l'autre ; des esprits fureteurs les hantent, à la nuit tombée, lorsqu'ils gisent sur leur couche brûlante. Le regard aigu des Sarrasines transperce le coeur vierge des plus forts d'entre eux. Surgissent des myriades de démons qui déchirent les hauberts et crèvent les poitrines des suivants de l'empereur à la barbe fleurie ; un des pairs gagne des ailes d'ange, et survole la terre tourmentée par les géants sarrasins. Au sommet des monts, Roland et ses compagnons mènent une guerre de partisans pour remettre la main sur Olivier, qui a disparu en poursuivant l'émir Balan. Dans ces Dernières aventures, où s'engloutit sans retenue la fleur de la maison de l'empereur mythique des Francs, retentit l'écho de l'épopée médiévale, dans laquelle l'auteur a puisé thèmes et personnages, pour les transporter jusqu'à nous dans de courts paragraphes rythmés, en leur conférant une existence toute neuve. Guillaume Issartel s'est servi de divers textes médiévaux (et en particulier de chansons de geste comme la Chanson de Roland ou celle, moins connue, de Fierabras) pour composer ce pendant contemporain des épopées anciennes, et prolonger à son tour l'existence des héros mythiques du monde roman. Guillaume Issartel est docteur ès Lettres de l'université Stendhal - Grenoble 3. Ses recherches portent sur la mythologie comparée et la littérature du Moyen Age. Il est l'auteur de La Geste de l'ours, l'épopée romane dans son contexte mythologique, XIIe-XIVe siècle (2010).

11/2015

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Droit

La famille et le fisc

"Plus que jamais, dans le contexte d'alternance idéologique et politique qui secoue la France, la famille est placée sous les feux de l'actualité fiscale. La réforme de la politique familiale, jusqu'alors considérée comme tabou, s'est graduellement mise en mouvement. La famille sujet premier de la réflexion, est approchée ici au travers de l'instrument fiscal. On découvre dans cet ouvrage qu'après une période de désengagement étatique, le levier fiscal est à nouveau un moyen interventionniste dans l'espace familial privé. De l'impôt sur le revenu (le plus idéologique d'entre tous) aux droits de succession (point névralgique de la panoplie fiscale) le nouveau souffle fiscal constitue un puissant facteur de déterminisme des comportements familiaux : encouragement fiscal à la dynamique d'entreprise inhérente aux donations entre vifs, mise en accord des nouvelles données successorales avec le calendrier biologique résultant des progrès de l'espérance de vie, redistribution fiscale des rôles entre générations, réactivation des solidarités individuelles et collectives dans le contexte récessif actuel ... Tels sont les principaux points d'ancrage de la politique fiscale de cette fin de siècle. Cependant le regard fiscal ne balaie pas seulement le paysage social par le haut : il s'immobilise à la base sur les métamorphoses de la cellule familiale. Dans le contexte pluraliste de la famille moderne qui se décline du standard du mariage à différentes variantes (unions libres, familles monoparentales, secondes familles ...)le droit fiscal projette sur chacune de ces typologies une image particulière. On découvre, par ailleurs, une certaine professionnalisation du comportement des familles aisées qui tendent à une optimisation systématique des coûts fiscaux par la recherche de stratégies de transmission patrimoniale de plus en plus volontaristes. L'étude du perpétuel jeu de chassé-croisé entre la norme civile et ses applications fiscales dérivées offre au lecteur, privatiste ou publiciste, chercheur ou praticien, un nouveau champ d'exploration du droit de la famille. "Texte de couverture

06/1998

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12 ans et +

American royals Tome 1

Quand les Etats-Unis ont arraché leur indépendance aux Britanniques, George Washington, général en chef des armées américaines, s'est vu proposer la couronne. Et, au lieu d'insister pour que son pays devienne une république... il a accepté ! Deux cent cinquante ans plus tard, c'est donc la maison Washington qui est à la tête de la première puissance mondiale. Comme la plupart des familles régnantes, elle compte une héritière et un fusible, une éventuelle remplaçante. L'une sera la future reine, l'autre est là pour servir son pays, mais seulement au cas où. Béatrice et Samantha savent depuis l'enfance ce que l'on attend d'elles. Mais elles ne sont pas n'importe quelles princesses. Elles sont américaines, et leur pays est né d'une rébellion... A seulement vingt-et-un an, Béatrice, élevée pour régner, a la chance de devenir la première reine du pays, où jusque-là seuls des hommes pouvaient exercer le pouvoir... une réforme du droit de succession a bouleversé son existence, mais son avenir tout tracé devient soudain trop pesant pour elle. Quant à Samantha, elle se soucie peu de briser les règles d'une cour qui se soucie peu de ses incartades - jusqu'au jour où sa soeur est soudain sommée d'épouser l'homme dont elle est tombée amoureuse... Sans oublier Jefferson, le frère jumeau de Samantha, relégué au troisième rang dans l'ordre de succession alors qu'il aurait dû régner, et pris dans une redoutable rivalité amoureuse. Déchirés entre leur devoir et des penchants bien humains, les membres de la famille royale américaine se débattent sous les feux des projecteurs et des réseaux sociaux. Personnages irrésistibles, luttes d'influence et secrets d'alcôve... Une duologie sensible et cruelle qui rappelle la série phénomène The Crown, la modernité en plus. Découvrez, sous la plume de Katharine McGee, les mystères de la famille la plus célèbre de l'Histoire, dont les peines et les drames se jouent sur la plus vaste scène qui soit : le monde.

09/2019

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Sciences historiques

Petite histoire de nos fêtes en France

Sait-on faire la fête ? La réponse est oui. Mais on en profiterait davantage encore si l'on en connaissait l'histoire. Une histoire passionnante et variée, parfois très ancienne, parfois très récente, une histoire qui évolue avec le temps, une histoire importante pour nous puisque les fêtes nous accompagnent tout au long de notre vie. L'enfance en premier lieu est un pays de fêtes dont nous gardons la nostalgie. On se souvient des crêpes tartinées à la Chandeleur, des danses de la fête d'école, des anniversaires avec les copains, du masque de loup de Carnaval, du poisson d'avril dans le dos de la maîtresse, des oeufs de Pâques cachés dans le jardin, de la fête foraine et ses manèges, de la messe de minuit et des cadeaux de Noël du lendemain, ou de la phrase rituelle " Pour qui cette part ? " quand, caché sous la table, on devait distribuer la galette des rois... D'autres fêtes nous touchent en tant qu'adulte (remise de diplôme, mariage, pendaison de crémaillère, départ à la retraite, fêtes religieuses, fêtes rurales, fête des voisins...). Toutes sont des occasions nécessaires de partage et d'amitié. Elles font d'autant plus chaud au coeur que la vie n'est pas toujours facile. Voici donc, rassemblées en un seul ouvrage, nos fêtes coutumières et leur histoire. Certaines rythment l'année depuis un à deux millénaires (fêtes religieuses notamment) ou depuis plus d'un siècle (14 juillet, fêtes d'école, remise des prix...). D'autres sont de création récente (cousinades, Saint-Valentin, fête des grands-mères, fête de la musique, fête des voisins...) ou se sont transformées (comme le 1er mai, initialement fête des amoureux et devenu fête du travail). D'autres enfin s'effacent de nos mémoires (fêtes du service militaire, feux de la Saint-Jean...). Mais comment parler de la fête sans avoir envie de la faire ? Avec des chansons et des calendriers à consulter ou compléter en fin d'ouvrage pour n'en manquer aucune, vous voilà fin prêt !

10/2016

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Récits de voyage

Voyages en Inde du Nord de 1973 à 2018. 45 ans d'un pays en pleine évolution

Comment parler de l'Inde en quelques mots ? C'est impossible ! Il y a depuis quelques années un slogan à la mode en Inde : "Incredible India" . Voila les mots justes pour qualifier l'Inde. Oui, l'Inde est vraiment incroyable. Et dans tous les sens du terme. Parfois, elle brille de mille feux, elle nous transporte avec ses palais magnifiques, les couleurs des vêtements des femmes, la musique, la danse, sa culture millénaire et unique. Mais à d'autres moments, elle nous intrigue, nous dérange, elle nous fait peur. Dans quelques années, l'Inde sera le pays le plus peuplé de la terre. Et les défis qu'elle doit relever sont immenses. C'est un monde de contrastes, un patchwork où la grande richesse côtoie l'extrême pauvreté, où les villes nous proposent tour à tour édifices fastueux et bidonvilles. Mais partout, il y a la vie, de la joie, des fêtes, des chants, les jeux des enfants, le courage et l'envie de se battre pour vivre mieux malgré les difficultés et la rudesse des conditions de vie. C'est cela que nous avons voulu montrer dans ce livre-témoignage de nos voyages, rempli de nos souvenirs, de nos impressions de 1973 à 2018, date de notre dernier voyage et de 400 photos choisies parmi les milliers prises sur place. L'Inde pendant ce temps a énormément changé, mais elle semble rester la même, éternelle et immuable, et continue de nous fasciner et de nous étonner. Les auteurs : Mireille et Surender Verma, elle est française, lui est d'origine indienne, né dans le Penjab (Inde du Nord). Mariés depuis 50 ans, retraités, parents et grands-parents, ils vivent en Franche-Comté. Ils ont voyagé de très nombreuses fois en Inde depuis 1973. Ils ont travaillé ensemble sur ce livre : lui est l'auteur des photos, elle a écrit le texte qui comporte des souvenirs et impressions de voyage, des chapitres informatifs et en deuxième partie, la présentation en textes et photos des régions visitées.

10/2019

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Littérature étrangère

Souvenirs rêvés de Tao'an

Voici un livre extraordinaire : celui d'un grand lettré et esthète chinois qui connut tous les luxes, tous les plaisirs et tous les raffinements de la vie des privilégiés, et qui perdit tout lors de la chute de la dynastie Ming, au milieu du XVIIe siècle. Loin d'en être affecté, il s'inventa une nouvelle existence et en élabora derechef la savoureuse quintessence en recréant par la magie de l'acte d'écrire ce qui avait été autrefois sa vie. Le résultat est un ensemble d'évocations uniques, qui sont autant de joyaux qu'il s'agisse de passionnés de fleurs faisant une guerre quotidienne et maniaque aux insectes ; des caprices d'un amateur d'opéra s'adonnant en pleine nuit à sa lubie ; de fantaisies fort dispendieuses comme la compagnie des courtisanes de haute volée, l'élevage des oiseaux rares, les promenades sur les bateaux de plaisir du lac de l'Ouest ; de la débauche somptuaire de lanternes ouvragées ou de feux d'artifice ; qu'il s'agisse de la bibliothèque de l'auteur, cernée de fleurs et de convoitises ; des réunions d'une amicale de joueurs de cithare ; d'offrandes ahurissantes de fruits hors de saison ou de mets hors d'imagination ; du choix de l'eau requise pour le thé ; de recettes secrètes pour menus de gourmets ; de l'accommodement des crabes ; de collections d'encriers inestimables ; de folles et ruineuses constructions de maisons ou de retraites en montagne ; des vicissitudes d'un maître graveur dont les œuvres sont hors de prix, mais qui persiste à vivre dans la misère ; d'un étrange mulet baptisé Esprit-de-neige..., la liste serait longue de ces bonheurs menus et immenses, superflus et irremplaçables, gratuits et sans prix. On trouvera tout cela et bien davantage - un art de vivre aussi riche et subtil qu'un brocart - dans les pages intenses et exquises de ces Souvenirs rêvés de Tao'an.

10/1995

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Histoire ancienne

Histoire du déclin et de la chute de l'empire romain. Tome 1, Rome de 96 à 582

C'est à Rome, le 15 octobre 1764, alors que je méditais dans les ruines du Capitole et que les moines chantaient vêpres, pieds nus dans le Temple de Jupiter, que l'idée d'écrire l'histoire du déclin et de la chute de la Ville éternelle se fit jour en moi pour la première fois. C'est par cette simple mais célèbre phrase que Gibbon relate dans ses Mémoires les instants d'inspiration qui devaient décider de sa vie d'historien. Son grand thème, c'est en effet Rome, la Ville éternelle où l'on peut contempler non pas les reliques de la superstition mais celles de l'empire ; c'est aussi la dégénérescence d'institutions exemplaires sous le double effet du despotisme et de la superstition ; c'est la victoire de l'Eglise sur l'empire ; c'est enfin les grandes leçons de l'histoire qui se méditent silencieusement quand les ténèbres gagnent les ruines où reste ensevelie une civilisation entière. Tout cela, Gibbon le dit en écrivain autant qu'en historien. En poète même. Il érige à la gloire de Rome un livre aussi rigoureusement équilibré qu'un temple antique ; mais en même temps, il laisse se noyer d'ombre les vastes portiques qu'il édifie. C'est sa façon de partager le goût du temps pour la mélancolie des ruines ; mais cette tentation ténébriste, il s'en sert pour exprimer son pessimisme dans l'avenir de la civilisation des Lumières, menacée, comme jadis celle de Rome, par la montée de masses humaines qui feront désormais l'histoire. Son livre s'en trouve approfondi, amplifié, et il élargit l'arène de l'histoire à des dimensions jusque-là insoupçonnées. Oeuvre unique dans la littérature historique du XVIIIe siècle, cette histoire de Rome jette les derniers feux de la clarté classique alors que s'allongent déjà les ombres du romantisme.

06/2010

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Droit international public

Recueil des législations relatives aux activités sur le domaine public en Wallonie. Edition 2023

Le domaine public, concept bien particulier, rythme le quotidien de la vie communale. Il reprend bien évidemment les biens dit publics (affectés à l'usage de tous et utilisés par tous), mais renvoie le plus souvent, et de prime abord, à la voie publique, composante du domaine public par excellence. Celle, indispensable à tous, dont l'intégrité doit, à tout prix, être préservée par la commune. Il existe quantité de situations dans lesquelles les intérêts des usagers, parfois divergents, doivent être garantis. Ainsi, quid lorsque l'organisateur d'un rallye, d'une course automobile ou cycliste souhaite utiliser une série de routes pour le déroulement de la compétition, dès lors que cela implique de restreindre l'usage que le public en ferait ? Quid de l'organisation d'un marché, d'une foire, d'un commerce ambulant sur un espace réservé au stationnement ? Quid de la signalisation de chantiers ou d'obstacles sur la voie publique ? Quel cadre pour la tenue de collectes, à l'église ou à domicile ? Quid encore de l'exploitation des attractions foraines, du bien-être des chevaux et poneys durant une kermesse ? Ou de l'exploitation des aires de jeux, de l'organisation de divertissements extrêmes ? Et quelles règles suivre pour les ballons, lanternes et feux d'artifice ? Qu'en est-il des véhicules abandonnés ou folkloriques ? Mais encore, pour viser une situation moins matérielle, comment le caractère public d'une place ou d'une rue impacte-t-il l'installation de caméras de surveillance ? La précédente édition de ce codex remontait à 2014. Une mise à jour s'imposait donc. Cette nouvelle édition, dont les textes sont arrêtés au 1er février 2023, compile une série de législations existantes (lois, arrêtés, circulaires...) touchant à l'organisation d'activités sur le domaine public en Wallonie. Il a pour but de toucher les thèmes les plus essentiels, sans prétendre à l'exhaustivité.

02/2023

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Littérature française

Les lumières de Sarajevo

C'est tout un monde disparu que Moïse Abinun fait revivre pour nous : Sarajevo, ville frontière entre les deux empires ottoman et austro-hongrois et où les Juifs chassés d'Espagne ont trouvé un havre de paix. C'est dans cette communauté sépharade que l'auteur a vu le jour, le 14 mai 1912, dans une famille traditionnelle et très unie. Son père Samuel et sa mère Clara avaient fait un mariage d'amour ce qui n'était pas courant à l'époque ; mais ils étaient aussi cousins ce qui l'était plus et facilitait les choses. Ce qui frappe dans cette famille c'est l'aptitude au bonheur, à la fête et au partage malgré les difficultés matérielles et l'actualité menaçante. La Première Guerre mondiale éclate précisément à Sarajevo et la famille est aux premières loges. Samuel, emporté dans le tourbillon de la guerre fait le voeu, s'il s'en sort, de devenir rabbin. Grièvement blessé, il tiendra parole, et le jeune Moïse grandira de ville en ville, au fil des affectations de son père. Ces déménagements successifs nourriront peut-être une vocation précoce pour le voyage. A moins qu'il ne reprenne à son compte le rêve d'une mère qui n'avait jamais vu Vienne et le Danube. Doué pour les études, il les quitte néanmoins pour se faire tailleur et partir ainsi plus vite et plus loin. Ce sera Barcelone où il renoue en 1936 avec la terre de ses ancêtres. Chez son oncle Isaac, il rencontre sa fiancée, Mathilde. Encore une cousine, encore une histoire d'amour, mais comment rester romantique quand on se marie au sein d'une même famille ? Moïse résout brillamment l'énigme sentimentale. La guerre d'Espagne incite le jeune couple à partir, cette fois à Lyon, où ils échapperont de peu à la déportation durant la Seconde Guerre mondiale. Mais ceci est une autre histoire brillamment contée par leur fille, l'écrivaine Clarisse Nicoïdski dans son roman Couvre-Feux.

08/2021

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Vie de famille

Ma famille, mon plus beau challenge

Plongez dans l'univers authentique d'Alexia, une femme aux multiples facettes qui a su transformer les défis de la vie en opportunités. Connue pour son énergie débordante en tant qu'influenceuse, Alexia est la créatrice du célèbre "Alexia's Challenge". Elle est aussi la maman comblée de trois enfants dont elle partage régulièrement les aventures sur les réseaux sociaux. Mais derrière cette façade se cache une histoire plus complexe.

Née au sein d'une famille instable, Alexia a été propulsée sous les feux des projecteurs à l'âge de 23 ans grâce à l'émission de télé-réalité "Secret Story". Cependant, c'est sa résilience et son pragmatisme qui lui ont permis de bâtir une vie de famille harmonieuse et épanouie. Dans son ouvrage, elle nous dévoile sa vision unique de l'existence et comment elle affronte ses défis quotidiens.

Loin de se contenter de clichés, Alexia aborde des sujets souvent tabous : la grossesse, la maternité, l'éducation, mais aussi la gestion du foyer, la charge mentale et la vie de couple. Elle ne prétend pas avoir toutes les réponses, mais sa détermination et son optimisme naturels sont une source d'inspiration pour tous ceux qui cherchent à surmonter les obstacles de la vie quotidienne.

Révélée en 2013, cette trentenaire a bien évolué depuis ses débuts télévisuels. Élevée dans une culture de l'effort, elle a même servi un temps dans la Marine nationale. Aujourd'hui, elle utilise sa plateforme Instagram pour partager non seulement son expérience en tant que mère, mais aussi ses astuces pour un mode de vie sain et équilibré.

Alors, pourquoi ne pas prendre une page du livre d'Alexia pour écrire le vôtre ? Son récit est à la fois un baume pour l'âme et une bouffée d'air frais pour tous ceux qui cherchent à naviguer dans les complexités de la vie de famille moderne. Un véritable guide pour ceux qui aspirent à construire leur propre bonheur.

09/2023

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Régionalisme

Les cousins Tome 3 : Le temps des retrouvailles

En 1957, la colonie San José célèbre ses cent ans d'existence. A ces festivités, on n'avait invité aucun représentant des nations d'origine des premiers émigrants. Le temps de l'oubli. Mais il a suffi d'un voyage et d'une lettre - un peu comme une bouteille à la mer - pour renouer les liens entre Les Cousins Savoyards et Argentins séparés par la vastitude d'un océan. Et tout est parti de là. Dès lors, les voyages se sont succédés : 1984, pour la première prise de contact ; 1990 à Villa Elisa, pour des fêtes inoubliables, invitations de part et d'autre, échanges, découvertes du pays et de ses habitants, fêtes de familles où se recréent le cousinage, des mariages même... Voici venu, entre la Savoie et l'Argentine, Le Temps des Retrouvailles. Dans le roman, ce temps des retrouvailles est symbolisé par la visite de deux jeunes Savoyards à San José, l'amour qui surgit et le mariage de Philippe et de Maria-Pia. Claude Chatelain raconte dans Les Cousins : Tome 3, l'histoire des années qui s'écoulent entre 1957 et 1980 où les descendants des émigrés savoyards sont confrontés à des événements violents. Il le fait, comme dans les deux tomes précédents sous la forme du récit romanesque, afin de conduire le lecteur à la compréhension des enjeux réels et symboliques de la vie des hommes sur la terre d'Argentine. Mais l'Histoire de l'Emigration savoyarde demeure le terreau où se forment les linéaments du récit. En parallèle, nous est restituée la vraie vie d'une famille d'estancieros, ces fameux éleveurs de la Pampa. Dur milieu où, si l'Amour allume toujours ses feux, la mort n'est jamais très loin... Ainsi s'achève ce vaste cycle romanesque, cette immense saga, où l'on s'aperçoit que ces années terribles pour l'Argentine, ravagée par la guerre civile et par l'inflation n'ont pas peu contribué à orienter les regards de quelques familles vers la terre de leurs ancêtres...

07/1999

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Littérature Italienne

Commandant

Gibraltar, 3 octobre 1940. Salvatore Todaro, le Commandant du Cappellini, sous-marinier de la Marine italienne, doit décider de la profondeur de navigation. Franchir le détroit de Gibraltar expose au plus grand des dangers, les Anglais tirent en continu. Mais Todaro a l'habitude des missions périlleuses. Et celle-ci n'est pas des moindres : tendre une embuscade au milieu de l'Atlantique. Après des jours d'ennui et de diagonales inutiles, un navire est enfin repéré. Un cargo commercial. Il navigue dans la zone identifiée, tous feux éteints. Son pavillon demeure invisible. Mais l'Enseigne de vaisseau distingue un canon sur son pont. Todaro n'hésite pas : il le torpille. Bientôt, des ennemis rejoignent le périmètre du sous-marin à la nage. " Commandant, qu'est-ce qu'on fait ? " . Cette question, Todaro se la pose depuis des jours. Il prend alors la décision, enfreignant tous les ordres reçus, de secourir ceux qui étaient jusqu'à présent des adversaires et qu'il considère désormais comme des naufragés. De là, une cohabitation de plusieurs jours dans un espace exigu met les nerfs de son équipage à rude épreuve. Ainsi chargé, le sous-marin ne peut plus s'immerger, faisant prendre tous les risques à ses propres hommes... A travers les voix de plusieurs membres de l'équipage, Sandro Veronesi, avec le réalisateur italien Edoardo de Angelis, reconstruit cet épisode bien réel de la Seconde Guerre mondiale, avec toute la puissance narrative qui est la sienne. Le Commandant Todaro, sous leur plume, devient un personnage inoubliable d'humanité et de force de caractère. Car sauver des vies en mer n'est pas seulement une obligation légale, mais bien une obligation morale, comme le proclame le Commandant : "Nous sommes des marins, des marins italiens, nous avons deux mille ans de civilisation derrière nous, et nous agissons en conséquence". Traduit de l'italien par Dominique Vittoz

09/2023

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Littérature française

Une ère de pandémie… une graine de champion

... Une ère de pandémie. Une ère qui a des résurgences de Mai 68. Il y a eu les objecteurs de conscience. Il y a eu tout ça et puis malgré tout ça, il y a eu autre chose, le mois de mars de cette année-là, 2020, "on" enferme le peuple français qui a interdiction de sortir. Les animaux sont en liberté. On se croirait dans une pièce de Ionesco. Mai 68, il y a eu tout ça et puis malgré tout ça, il y a le temps de l'écriture. Libérer la parole sous les feux des projecteurs, trente ans plus tard. La tyrannie de la transparence. Peut-on tout dire ? Ce qui doit être tu, ce qui pourrait être dit. Il y a tout ça mais il y a cette graine de champion. Je vais vous raconter une histoire, une histoire qui semble échapper au temps. Un personnage authentique écrit l'histoire : l'ado. L'ado, très tôt, sent bien que sa destinée va s'accomplir. [... ] J'ai cinq ans. Je vois mon frère jouer au tennis. Je veux une raquette. Je veux moi aussi taper des balles. Le petit garçon devient un ado que rien n'arrête. [... ] La défaite n'entame pas sa confiance et puis les défaites depuis cinq ans il n'en n'a pas eu beaucoup, confie son entraîneur. Lorsqu'il perd c'est un simple incident regrettable, pas tout à fait normal... Juin 2021, Roland Garros. L'enfant devenu ado obtient une "wild-card" . Septembre 2021, l'ado part en République tchèque, premier déplacement avec son nouvel entraîneur du Centre National d'Entraînement à Roland Garros. Une belle génération, la relève du tennis français... quand la vie devient une aventure, que la fiction écrite pendant la pandémie pourrait se croire inspirée par elle... une invitation à ancrer la fiction dans le réel pour attirer l'attention.

10/2021

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Poésie

Les contrerimes

"Paradoxe que cette poésie à la fois inactuelle et chargée de modernité. Homme du Boulevard, d'une société qui épuise ses derniers feux, Toulet ne fréquente pas Montmartre, ni Montparnasse. Il passe sans les comprendre à côté des mutations qui agitent le XXe siècle naissant. Il est resté étranger au cubisme comme aux manifestations de l'avant-garde littéraire. A une époque où on proclame que poésie est création et où le poème éclate en calligrammes ou en mots en liberté, il s'enferme dans la prosodie la plus précise et ne veut voir dans l'art des vers qu'un aimable divertissement. Il n'est cependant pas hors de son temps et son oeuvre est l'expression d'une forme de la modernité des années 10 et 20. Non par le décor, car s'il met en poésie les taxautos ou le bar de l'Elysée-Palace, il n'abuse pas de ce pittoresque facile. Mais la défiance à l'égard des entraînements de la sensibilité et de la passion, le refus des facilités du verbe et de l'éloquence, le masque de l'humour et de l'enjouement "aigre-doux", la volonté de n'être pas dupe et de ne pas céder à la démesure, tout cela répond à un état d'esprit et à une attente. Valéry aussi se méfie des transports, qui transportent mal. Et c'est en Toulet que les jeunes fantaisistes de 1911, Derème, Carco, Pellerin, Vérane, trouvent leur guide et leur modèle : Les Contrerimes, si elles avaient paru en 1913 ou 1914 dans la "Collection des Cinq" (entendez : les cinq fantaisistes, parmi lesquels Jean-Marc Bernard avait pris la place de Vérane), auraient sans doute eu un écho considérable ; mais la défection de l'éditeur en décida autrement, et Toulet mourra sans avoir vu paraître le livre auquel sans doute il tenait le plus", Michel Décaudin.

10/1979

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Cinéma

Federico Fellini. Sa vie et ses films

On croit connaître Fellini à travers les films dans lesquels il s'est apparemment raconté : Les vitelloni, Huit et demi, Roma, Amarcord. Mais le souvenir inventé l'emportait souvent chez lui sur le souvenir véridique, comme, dans ses films, le décor entièrement reconstitué se substitua au décor réel, quand, après le néo-réalisme de ses débuts, il adopta une conception subjective du cinéma, mêlant nostalgie, rêves et pressentiments. Ami du réalisateur pendant quarante ans, Tullio Kezich nous livre un témoignage irremplaçable qui sera, en même temps, un ouvrage de référence pour les admirateurs de Fellini, et les cinéphiles en général. D'abord, il y eut un jeune homme maigre, arrivé à Rome en 1939 en vue d'être dessinateur dans des hebdomadaires humoristiques, qui, devenu scénariste, découvrit aux côtés de Rossellini qu'on pouvait faire du cinéma avec la même liberté qu'en crayonnant ou en écrivant. Des Feux du music-hall (1950), réalisé avec Alberto Lattuada, à La vote della luna (1990) se déroule un itinéraire mouvementé qui pourrait même paraître chaotique, n'étaient des constantes remarquables : l'association si féconde avec Nino Rota; l'amitié avec Marcello Mastroianni, qui fut son alter ego à l'écran; surtout l'union indéfectible avec Giulietta Masina, en dépit d'aventures dans la "cité des femmes" sur lesquelles l'auteur confie quelques amicales indiscrétions. Utilisant des documents inédits, Tullio Kezich jette aussi un précieux éclairages sur les rapports de Fellini avec la psychanalyse et le spiritisme, qu'il approcha et pratiqua en amateur sceptique : curieux de tout ce qui pouvait nourrir son imagination, mais non moins soucieux de préserver la fraîcheur et la spontanéité de son monde intérieur. De film en film, dont on suit chaque fois l'élaboration, par touches successives, e compose le portrait d'une personnalité aussi singulière qu'attachante, et de l'un des plus grands cinéastes du XX e siècle.

11/2007

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Développement durable-Ecologie

Ces forêts qu'on assassine

" Je m'installai dans l'hélicoptère et m'apprêtai à vivre la magie de la forêt tropicale d'un autre point de vue. La canopée, véritable toit du monde végétal, se dévoila à mesure que nous nous élevions dans le ciel bleuté. Ici et là émergeaient, comme des sentinelles isolées, des arbres majestueux, sur les branches desquels je pouvais apercevoir, en plissant un peu les yeux, un calao faisant une courte escale dans sa traversée de l'océan végétal. Mais soudain, une fracture, une plaie béante, couleur sang, de terre mise à nu. Le royaume d'émeraude avait fait place à une singulière étendue géométrique, à un immense damier ocre et vert. Plus d'exubérance ni de fantaisie, mais ce même dessin, désolant, austère et monotone sur des kilomètres et des kilomètres. Le responsable : la culture extensive du palmier à huile. " Quand elle survole cette forêt agonisante de Bornéo, Emmanuelle Grundmann sait que la moitié des forêts tropicales ont déjà été rasées par l'homme. Et que chaque année, sur l'ensemble du globe, ce sont environ treize millions d'hectares de forêts qui disparaissent, victimes des haches, tronçonneuses, bulldozers et feux non accidentels. Hier le caoutchouc, aujourd'hui l'huile de palme. Ici les crevettes, là la pâte à papier. Depuis toujours, les ressources de la forêt excitent la convoitise des hommes, qui la pillent, la détruisent, la polluent, en exterminent les espèces animales et en chassent les communautés autochtones, pour le plus grand profit de quelques-uns. Ces forêts qu'on assassine est un livre de combat qui dénonce les conséquences catastrophiques de cette déforestation galopante. Les responsables de ce carnage (entreprises, hommes politiques, institutions internationales) y sont rudement interpellés. Les forêts sont les poumons de la planète. Aujourd'hui, elles sont rongées par un cancer mortel dont nous, les hommes, portons l'entière responsabilité. Espérons que ce livre contribuera à nous ouvrir les yeux et à stopper le massacre avant qu'il ne soit trop tard.

02/2007

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Critique littéraire

Garder tout en composant tout

Les carnets présentés ici sont des carnets posthumes qui, à la différence de Tous feux éteints parus en 1975, n'ont pas été réunis par l'auteur mais par son ami et exécuteur testamentaire Jean-Claude Barat, qui les a sauvés du chaos des brouillons laissés derrière lui. En quelque sorte, des carnets en marge des carnets qui s'étendent de 1924 à 1972. Un lent et minutieux travail a d'abord permis de déchiffrer des textes souvent illisibles, gribouillés à la hâte sur toutes sortes de papiers (publicités, courrier, factures, faire-part de décès...). Leur retranscription a ensuite abouti à la découverte de deux matériaux différents. D'un côté, des notes et des pensées inédites ; de l'autre, des fragments isolés par la main de l'auteur du reste de sa production littéraire : il peut s'agir ici d'une réplique de théâtre simplement manuscrite et que rien ne signale en tant que telle ; là d'une phrase qui, séparée de son contexte, se transforme soudain en aphorisme cinglant ou en adage définitif, ou encore de passages soigneusement prélevés au cœur de ses essais mais réécrits, comme " re-formatés " afin de venir s'intégrer à la formule des carnets. Bref, une somme d'éléments aussi épars que variés, provenant de tous les horizons de son œuvre. Pouvait-on, d'un point de vue éditorial, maintenir ensemble ces deux matériaux ? Fallait-il conserver au travers de ces multiples variantes ce qui constitue aujourd'hui l'un de ses derniers gestes d'écrivain ? C'est dans ces nouveaux carnets que, faute de réponse, s'est trouvée une justification indispensable à l'élaboration de cet ouvrage. Il s'agit d'un texte daté du 27 janvier 1954 qui s'intitule " Garder tout en composant tout " et qui est la définition du double concept qu'il a toujours revendiqué : le syncrétisme (garder tout) et l'alternance (en composant tout)...

11/2001

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Régionalisme

MEYTHET. De l'an II à l'an 2000

Pleinement insérée dans la couronne de l'agglomération annécienne où, pour beaucoup, elle ne semble vouée qu'à se maintenir comme cité dortoir et de transit en direction de Frangy puis, par-delà le franchissement du Rhône, celle de Paris, la ville de Meythet ne saurait oublier son identité propre, toute faite du labeur des générations qui s'y sont succédées et des particularismes qui distinguent sa mémoire collective. Village atypique du duché de Savoie qui, de quelques feux regroupés autour de sa cure et de son église, voit surgir en moins d'une génération une cité urbaine à son tour attentive à ne pas seulement devenir un exutoire pour sa tentaculaire voisine, le voilà dépourvu à l'issue de la Révolution des attributs les plus élémentaires qui signent la réalité d'une collectivité avec lieu de culte, place publique, école et cimetière et n'aura de cesse que de lier ses intérêts à son voisinage, tout en conservant jalousement comme principal avantage, son indépendance. Car malgré de multiples tentatives d'absorption, Meythet, cité sur les manuscrits depuis le XIIIe siècle, restera toujours une entité propre qui se signale, au fil des générations, par l'accumulation des intelligences et l'ardeur des volontés, vraies richesses de la ville, qui toujours la façonnent et où il fait bon vivre. L'an 2000, symbolique porte ouverte sur l'espace et l'aventure humaine, ne laisse-t-il pas entendre une ère novatrice chargée d'espérance vitale et de satisfactions matérielles ? Il n'en serait rien, à Meythet comme ailleurs, si le concept de la modernité ne puisse s'appuyer sur un passé historique discerné permettant, par l'analyse, une meilleure reconnaissance de son terroir. C'est toute la finalité de cet ouvrage de mémoire qui s'engage hardiment, de la municipalité révolutionnaire de François Vernex jusqu'aux projets architecturaux de demain, une opération d'envergure voulue par les élus qui auront la charge de passer le siècle et d'aborder le prochain millénaire.

11/1999

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Policiers

Quatorze

Un polar haletant et vertigineux 25 avril 2015 sur les hauts plateaux du Tibet. Quatorze compagnons de cordée qui, a priori, ne se connaissent pas, hommes et femmes, en couple ou célibataires, étudiants ou montagnards aguerris, issus des quatre coins de la planète, mus par des motivations toutes plus personnelles et singulières les unes que les autres, se retrouvent pour tenter l'ascension d'un 8 000 les plus mythiques du monde. Un véritable monstre dont l'altitude et les conditions pour y accéder lui ont valu le qualificatif de " death zone ". Tous y ont disparu dans l'épouvantable tremblement de terre de 2015... Cela, un alpiniste solitaire le découvre des mois plus tard en butant sur une GoPro prise dans la glace : 97 pistes dans la boîte noire et des heures d'images sont tout ce qu'il reste de ces 14 alpinistes disparus dans le séisme. 97 pistes qui racontent une histoire autrement plus complexe et criminelle que n'aurait pu le laisser croire la catastrophe naturelle. Quel meilleur décor qu'un 8000, avec les seuls glaciers comme témoins, pour laisser libre cours à la folie, à la vengeance, au mal des montagnes et aux passions humaines ? Il y avait Dix petits nègres dans un train, il y aura désormais quatorze alpinistes à 8 000 avec l'Himalaya comme décor naturel fantastique de ce huis clos à ciel ouvert. Quatorze personnages principaux pour autant de destins. Quatorze tueurs potentiels pour autant de mobiles et un quinzième, le plus impitoyable peut-être, avec le froid, les crevasses, l'altitude et les risques multiples, qu'est la très haute montagne. Un thriller insolite, original, prenant, pour tous les fans du genre et de la montagne avec, en toile de fond, la réalité géopolitique des tensions entre le Tibet et la Chine dans cet Himalaya qui est également une zone frontalière perdue au bout du monde, rarement sous les feux des médias.

02/2018

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Critique littéraire

La petite-fille de la sorcière. Enquête sur la culture magique des campagnes au temps de George Sand

Au XIXe siècle, cela faisait longtemps qu'on ne brûlait plus de sorcières. Les pièces de procès n'existent donc pas. La justice est muette, à part quelques affaires d'escroquerie et de rares faits divers tragiques. Ne comptons pas trop non plus sur les tout premiers folkloristes : ces notables cherchaient surtout dans les moeurs campagnardes des vestiges de cultes ou d'usages antiques et en somme ne s'intéressaient guère aux paysans de leur temps. On a dû procéder autrement et partir de la littérature. Relire La Petite Fadette, les Dus frays bessous du gascon Jasmin, d'autres oeuvres d'écrivains ayant eu une enfance rurale afin d'y repérer ce que Carlo Ginzburg appellerait des traces : traces à demi effacées d'une culture essentiellement orale et très méprisée, indices ténus qu'il faut interpréter à la lumière de ce que les anthropologues et les folkloristes nous ont appris des contes et des croyances. Il s'agit ainsi de reconstituer les logiques multiples d'un univers culturel très étrange à nos yeux, entre le rêve et le réel, peuplé de sorcières et de loups-garous, de devins et de feux follets. Et, en bon historien, d'inscrire ces croyances dans le temps : comprendre pourquoi, en dépit du mépris des Lumières qui faisait suite à la persécution sanglante des siècles précédents, elles étaient encore si vivantes au début du XIXe siècle ; puis tenter d'évaluer leur recul, ou plutôt les transformations qu'elles connaissaient à cette époque ; enfin apprécier l'enjeu politique qu'elles en vinrent à représenter lorsqu'en 1848 l'instauration du suffrage universel donna à des campagnards encore illettrés et "superstitieux" un poids décisif dans la destinée d'un pays. Vincent Robert enseigne l'histoire politique et culturelle du XIXe siècle à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il a notamment publié Le Temps des banquets. Politique et symbolique d'une génération, 1818-1848 (2010) qui a obtenu le prix des Rendez-vous de l'histoire de Blois.

04/2015

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Policier-Espionnage

Les aventures de Blake et Mortimer Tome 10 : L'affaire du collier. Version Journal Tintin

Olrik qui défraye la chronique des faits divers et se transforme tour à tour en passe muraille et en gentleman cambrioleur, voilà qui ne laisse pas d'étonner Blake et Mortimer ! Ces derniers se sont rendus à Paris pour une confrontation avec leur vieil ennemi au Palais de Justice. Mais le colonel, par un magistral tour de passe-passe et l'utilisation d'un complice extérieur, réussit à fausser compagnie à ses geôliers avant d'arriver au Palais. L'histoire ferait presque sourire nos deux Anglais, si le colonel ne les mettait au défi de l'arrêter avant qu'il ne commette quelque forfait. Or les feux de l'actualité sont alors braqués sur une affaire que d'aucun dans l'opinion publique française n'hésite pas à qualifier "d'Etat". Sir Williamson, un richissime collectionneur britannique, se propose de faire cadeau à la reine Elisabeth du collier de Marie-Antoinette, celui-là même qui fut à l'origine d'un retentissant scandale qui, à la fin de l'ancien régime, préluda à la révolution. Le prestigieux bijou doit être présenté à l'issue d'une réception que donne Sir Williamson chez le joaillier Duranton. C'est ce moment que choisit Olrik pour refaire surface et subtiliser le collier, au nez et à la barbe de Blake et Mortimer, eux aussi invités à la fête. Mais quelle curieuse stratégie pousse donc Olrik à informer par téléphone tous les journaux de son forfait ? Pour quelle raison harcèle-t-il le pauvre Duranton, déjà bien éprouvé par la disparition du bijou dans son hôtel particulier ? Pour le savoir, nos deux héros devront mener une enquête dans les rues et les sous-sols de la capitale, parcourant les catacombes, allant de filature en course-poursuite à la recherche du repaire d'Olrik et de ses sbires. Une aventure policière rocambolesque au parfum de mystère qu'on n'appellera désormais plus autrement que "la deuxième affaire du collier" !

12/2022

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Beaux arts

Psychanalyse de l'art symboliste pictural. L'art, une érosgraphie

Comprendre une œuvre d'art ne consiste pas à lui appliquer une méthode toute prête à porter. Au contraire, la proposer sous les feux de différentes approches permettrait d'en offrir quelques diverses parcelles de vérité. Une esthétique psychanalytique consisterait à emprunter à la psychanalyse sa logique et ses objets afin d'éclairer notre réception de l'œuvre, tout en restant fondée sur son analyse plastique. L'art symboliste (pictural), apparu tout comme la psychanalyse au tournant du XIXe et du XXe siècle, déploie les mêmes intérêts pour la psyché, découvre les mêmes procès... mais autrement, bien sûr, c'est-à-dire par des œuvres. L'histoire de la pensée a aussi ses énigmes : ainsi, comment se fait-il qu'Œdipe, après avoir dévoilé le Sphinx (après avoir pris sa question à un niveau symbolique), se jette tout de même dans les bras de sa mère ? En examinant Œdipe et le Sphinx de Gustave Moreau nous renverserons la problématique : et si c'était la rencontre avec ce monstre femelle envoyé des dieux qui le conduisit justement à l'inceste ? Le tableau n'en finit pas de receler de nouvelles voies de compréhension de ce mécanisme de la psyché... D'autres notions connexes seront déployées sous l'habileté de F. von Stuck, A. Böcklin, E. Munch, F. Knopff, C. Schwabe, O. Redon, F. Rops, G. Klimt notamment. La séduction (et le trauma), l'amour (et l'autre), l'angoisse (et la mort) la pulsion de savoir (et le corps), les destins pulsionnels en jeu (perversion, refoulement, sublimation), le deuil (et la mélancolie), le fonctionnement symbolique sont autant de thématiques travaillant leurs créations. De sa voix différente de la psychanalyse, l'art symboliste nous tend le miroir de notre âme, l'éclairant dans ses recoins les plus obscurs. Comme mû par une pulsion de savoir à peine suggérée, en Psyché visitée par Eros, l'art en continuera, obstinément, l'investigation.

11/2004

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Histoire des idées politiques

L'abbé Grégoire. Une "tête de fer" en Révolution

En un temps où la religion devait subir les attaques les plus virulentes, un curé tridentin se rallie à l'idéal révolutionnaire au point de vouloir y associer le message évangélique conçu par lui comme expression du même programme d'égalité et de fraternité. Parmi ces "foutus curés qui ont fait la Révolution" , l'abbé Grégoire se révèle comme un cas unique, l'une des personnalités les plus originales et les plus désintéressées d'une période troublée qu'il traverse sans jamais renoncer à ses croyances et à son rêve généreux de bonheur pour l'humanité. Curé d'Emberménil en Lorraine, il échappe à l'obscurité d'une carrière ecclésiastique provinciale comme député aux Etats généraux de 1789, membre de l'Assemblée constituante puis de la Convention, évêque de Loir-et-Cher, vivant une intense période d'exaltation révolutionnaire, huit ans qui précèdent une longue retraite de trente années. Finalement sénateur et comte d'Empire, il meurt en 1831, au début de la Monarchie de Juillet. Les désillusions n'entament en rien ses convictions et il est de tous les combats humanistes visant à abattre les barrières entre "les hommes de toutes les couleurs" et religions. Grégoire, qui a écrit ses Mémoires vers la fin de sa vie et a voulu y forger l'image d'une personnalité immuable, est devenu le personnage qui représente à travers le monde une Révolution politique et sociale, en dépit de critiques souvent largement anachroniques. Reconnu par la République comme un Juste, il a retrouvé les feux de l'actualité en 1989 avec l'entrée de ses cendres au Panthéon. Conservateur général honoraire du Patrimoine, Françoise Hildesheimer est spécialiste de l'histoire politique, religieuse et sanitaire de l'Ancien Régime. Elle a notamment publié les biographies de Richelieu (Flammarion, rééd. 2021) et de Descartes (Flammarion, 2010), ainsi que Des épidémies en France sous l'Ancien Régime (Nouveau Monde, 2021).

04/2022

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Sciences politiques

Une vie de flic

11 mai 2020. Le commissaire Visser-Bourdon prend son service et se demande à quoi va ressembler ce premier " jour d'après " . A 52 ans, dont trente de carrière dans la police, il n'aurait jamais imaginé devenir un jour l'un des gardiens de cette France confinée par nécessité. Il repense aux deux mois qui viennent de s'écouler, aux contrôles d'attestation parfois houleux, au dénuement des collègues sur la voie publique, sans gants ni masque. Aux nuits à essuyer des tirs de mortiers de feux d'artifice dans les cités de l'Essonne, au trafic de drogue qui se réorganise en livraison à domicile. Le commissaire a tenu le cap. C'est un homme de terrain, un pragmatique. C'est d'ailleurs ce qui a fait sa force quand il a géré la " Jungle " de Calais et ses 10 000 migrants. Toujours aux côtés de ses hommes, quitte à prendre des coups dans les moments difficiles, il est écouté et respecté. Patrick Visser-Bourdon, marié et père de trois enfants, est à la fois un homme de poigne et de dialogue, sans illusion et lucide, quelqu'un à qui on ne la fait pas, passé par l'antiterrorisme, les " stups " , le SRPJ de Versailles. Le commissaire sait que la vie est faite de zones de gris, à l'heure où chacun voudrait imposer ses certitudes. Bienvenue dans sa vie de flic. Patrick Visser-Bourdon est commissaire dans l'Essonne, en banlieue parisienne. Passé par le SRPJ de Versailles, l'antiterrorisme au 36 quai des Orfèvres et la brigade des stupéfiants, il a également été en poste à Calais pendant plus d'un an, où il a piloté le démantèlement de la Jungle fin 2016. Journaliste, Jean-Marie Godard est rédacteur en chef du pôle " sécurité globale " de l'agence AEF info, après avoir été reporter au bureau français de l'agence Associated Press, puis collaborateur des magazines Society et Marianne. Il est l'auteur de Paroles de flics (2018) et Bienvenue aux urgences (2019), aux Editions Fayard.

10/2020

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Littérature française

La comedie humaine adieu. Adieu

" Allons, député du centre, en avant ! Il s'agit d'aller au pas accéléré si nous voulons être à table en même temps que les autres. Haut le pied ! Saute, marquis ! là donc ! bien. Vous franchissez les sillons comme un véritable cerf ! Ces paroles étaient prononcées par un chasseur paisiblement assis sur une lisière de la forêt de l'Ile-Adam, et qui achevait de fumer un cigare de la Havane en attendant son compagnon, sans doute égaré depuis longtemps dans les halliers de la forêt. A ses côtés, quatre chiens haletants regardaient comme lui le personnage auquel il s'adressait. Pour comprendre combien étaient railleuses ces allocutions répétées par intervalles, il faut dire que le chasseur était un gros homme court dont le ventre proéminent accusait un embonpoint véritablement ministériel. Aussi arpentait-il avec peine les sillons d'un vaste champ récemment moissonné, dont les chaumes gênaient considérablement sa marche ; puis, pour surcroît de douleur, les rayons du soleil qui frappaient obliquement sa figure y amassaient de grosses gouttes de sueur. Préoccupé par le soin de garder son équilibre, il se penchait tantôt en avant, tantôt en arrière, en imitant ainsi les soubresauts d'une voiture fortement cahotée. Ce jour était un de ceux qui, pendant le mois de septembre, achèvent de mûrir les raisins par des feux équatoriaux. Le temps annonçait un orage. Quoique plusieurs grands espaces d'azur séparassent en- core vers l'horizon de gros nuages noirs, on voyait des nuées blondes s'avancer avec une effrayante rapidité, en étendant, de l'ouest à l'est, un léger rideau grisâtre. Le vent, n'agissant que dans la haute région de l'air, l'atmosphère comprimait vers les bas-fonds les brûlantes vapeurs de la terre. Entouré de hautes futaies qui le privaient d'air, le vallon que franchissait le chasseur avait la température d'une fournaise. Ardente et silencieuse, la forêt semblait avoir soif. Les oiseaux, les insectes étaient muets, et les cimes des arbres s'inclinaient à peine... ".

02/2023

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Entre deux guerres

Les années trente en Touraine. Tome 1, Au nord de la Loire

Qui n'a pas rêvé de découvrir la vie de son village cent ans auparavant ? .. Revenir sur les pas de nos ancêtres, pousser les portes des commerces et métiers oubliés, se souvenir des noms de nos maires, médecins, curés, et de ceux et celles qui faisaient vivre nos villages dans les années trente. Du cantonnier à l'instituteur, en passant par le maire, le tambour-de-ville de Gizeux, le crieur-public de Semblançay, l'allume-feux de Cléré-les-Pins, le sonneur de Saint-Laurent-de Lin, personne n'est oublié dans cet inventaire exhaustif à la Prévert listant plus de 300 couturières et 560 épiciers. Chaque lecteur y retrouvera sans doute un de ses ancêtres ayant vécu au nord de l'Indre-et-Loire, car son patronyme figure sûrement dans cet ouvrage. Il y découvrira aussi de quelle commune était maire M. Maffray qui signera les pleins pouvoirs à Pétain, où vécurent les constructeurs de T.S.F. M. Pautré et M. Gody, où habitaient les héritiers des recettes de la Jouvence de l'abbé Soury, les descendants du créateur du célèbre petit LU. Dans les années trente en Touraine, afin d'obtenir une guérison, on se rend en pèlerinage dans une chapelle, on visite sources et fontaines listées dans cet ouvrage, on consomme l'apéritif fabriqué par Ernest Bourin à base d'écorces de quinquina dont la molécule a fait l'objet de débats passionnés dans le cadre de la pandémie de Covid-19 en 2020. Mais l'histoire de la Touraine est aussi jalonnée d'évènements dramatiques durant cette décennie : l'éboulement de Cinq-Mars-la-Pile en 1931 dont sera victime le général américain Dunlop ; celui de 1933 qui a fait trois morts à Rochecorbon ; et aussi l'accident d'aviation de Parçay-Meslay en 1939 avec ses neuf victimes. Avec cet ouvrage inédit, l'auteur nous permet de découvrir l'Indre-et-Loire de l'entre-deux-guerres et de retrouver des ancêtres ayant vécu cette période en Touraine.

04/2021

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Romans noirs

Fille de fer

C'est là que je vois l'ombre d'un géant s'étirer sur la falaise où le tunnel 23 a été creusé. Je n'ai pas la réputation d'avoir froid aux yeux mais j'avoue que là, je me fige. Quand on est aussi loin dans le territoire, au coeur de la forêt boréale, on croise rarement âme qui vive, la nuit surtout Et tant d'histoires courent sur le géant dans ce coin de pays que j'ai fini par y croire un peu, moi aussi. Une légende dit qu'il apparaît dans les périodes de grand bouleversement Des gens auraient aperçu sa silhouette danser devant des feux de foret, d'autres ont raconté l'avoir vu surgir en pleine tempête ou lors des inondations printanières. Les sceptiques disent que seuls les esprits troublés ont déjà croisé le géant Mais n'est-il pas justement troublé, mon esprit, ces temps-ci ? Et mon train qui déraille près d'un lac perdu, entre le Québec et le Labrador... Mon coeur s'emballe, menace de bondir hors de ma cage thoracique. Seule femme dans un monde d'hommes qui lui est hostile, Marie est conductrice de train minier dans le Nord québécois. Un soir de tempête, son convoi long de plusieurs kilomètres est contraint de s'arrêter en urgence. Forcée d'affronter la neige et la nuit pour trouver l'origine de la panne, elle se retrouve immobilisée après une lourde chute. Lorsqu'elle est secourue par un mystérieux ermite qui la recueille dans un immense manoir débordant de livres, la frontière entre réalité et rêve se brouille. Marie tente de comprendre ce qui s'est vraiment passé et pourquoi personne ne semble s'inquiéter de son absence alors qu'elle éprouve une passion grandissante envers son sauveur dont elle ne sait rien. Entre un passé chaotique qui revient la visiter et un avenir obscur, elle devra trouver sa vérité dans cette histoire périlleuse et sauvage.

02/2024

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Ethique

Le serment de Berne. De la mort solitaire à la mort solidaire

D'après tous les sondages, neuf Français sur dix seraient favorables à une loi " d'ultime liberté " sur la fin de vie. Jean-Luc Romero, président d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, adjoint à la maire de Paris, livre son analyse de la législation et ses préconisations sur ce sujet en pleine actualité. Pour une fin de vie digne et choisie La nuit du lundi 14 juin 2021 à Berne, en Suisse, a été difficile. Très difficile. Le lendemain, avec son fidèle aide-soignant Cyril, l'auteur accompagnait Alain Cocq pour son ultime voyage. Alain Cocq, chacun l'avait découvert dans les médias, à la télévision, sur les radios, quand il réclamait à cor et à cri le droit de mourir, tant ses souffrances étaient devenues intolérables. Jean-Luc Romero l'avait rencontré en juillet 2020, quand il demandait au président français, dans une ultime supplique, le droit de mourir. Son droit, son choix. En vain. En quittant Berne, l'auteur et Cyril se sont dit qu'ils voulaient mourir comme lui. Dans la sérénité, la dignité et l'amour de leurs proches. A la mort d'Alain, Jean-Luc Romero-Michel lui a promis de poursuivre son combat, afin que personne ne soit plus jamais contraint de fuir son pays, tel un paria, pour mettre fin à ses jours. Son " serment de Berne ". C'est pour honorer sa parole qu'il livre aujourd'hui ce texte engagé sur la fin de vie, débat qu'une " convention citoyenne " a placé sous les feux de l'actualité. Il rappelle les étapes historiques et présente un état des lieux de ce débat dans le monde, pour enfin dessiner les contours d'une loi " idéale " selon ses voeux et pour laquelle il se bat depuis des décennies. Une loi qui élèverait notre pays au nombre de ceux qui respectent les droits élémentaires et humains de leurs concitoyens.

10/2023

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Sociologie

Durkheim fut-il durkheimien ?

« Durkheim fut-il durkheimien ? » La question, que pose Raymond Boudon en conclusion du colloque organisé par l’Académie des Sciences morales et politiques à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Durkheim, a de quoi surprendre. Il s’en explique ainsi : « Je me suis souvent demandé quels principes régissaient l’interprétation des textes. À première vue, le cas des textes scientifiques paraît plus simple que celui des textes littéraires. Mais, à tout prendre, je n’en suis pas si sûr et je me sens parfois déconcerté par l’assurance avec laquelle les commentateurs donnent à croire que leurs interprétations présentent la pensée de tel auteur telle qu’elle est supposant par là qu’il est aussi facile de décrire une pensée qu’une chaise ou une pipe. » Si Durkheim et Max Weber, les deux fondateurs de la sociologie, n’ont jamais connu une audience comparable à celle de Marx ou Freud, c’est sans doute que leurs pensées étaient moins aisément susceptibles d’être caricaturées, même si elles le furent. Ainsi on peut s’interroger pour savoir si Durkheim se serait reconnu dans les assertions de certains de ses lecteurs qui assignent à sa pensée un strict « causalisme ». Les deux pères de la sociologie moderne offrent des outils bien plus subtils pour l’analyse des sociétés et des relations entre l’individu et la société. Mais comme c’est le cas de beaucoup de pionniers, ils ont exprimé leurs intuitions novatrices d’une façon qui passe parfois pour incertaine aux yeux du lecteur moderne. C’est donc à une (re)lecture attentive de l’œuvre de Durkheim – ou mieux, des œuvres de Durkheim – que Raymond Boudon a invité 12 universitaires français et étrangers afin de tenter de retrouver la vigueur, la justesse et le caractère novateur de sa pensée. Ont participé à ce volume : Jean Baechler (Académie des Sciences morales et politiques), Pierre Birnbaum (Université Paris I Panthéon-Sorbonne), Raymond Boudon (Académie des Sciences morales et politiques), Massimo Borlandi (Université de Turin), François Chazel (Université Paris-Sorbonne, Paris IV), Mohammed Cherkaoui (CNRS, Université Paris-Sorbonne, Paris IV), Hans Joas (Université de Freiburg-im-Brisgau, Université de Chicago), Steven Lukes (New York University), Philippe Raynaud (Paris II Panthéon-Assas, EHESS), Bertrand Saint-Sernin (Académie des Sciences morales et politiques), François Terré (Académie des Sciences morales et politiques).

09/2011

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Sciences historiques

Histoire de la ville de Blaye. Depuis sa fondation par les Romains jusqu'à la captivité de la duchesse de Berry

La ville de Blaye est célèbre à bien des titres : son vin, fleuron des villages du Blayais (illustré par des ouvrages figurant sur les portes des églises), est exploité depuis environ 20 siècles et au Moyen Âge il était servi à la table des seigneurs et des abbés ; sa citadelle impressionnante est le livre ouvert des nombreux faits de guerre du passé et l'on sait que le corps de Roland le Preux, tombé lors du fameux combat contre les Basques, fut transporté et inhumé dans l'église de Blaye (dont il était le comte) ; quant à la duchesse de Berry, illustre prisonnière dans la forteresse, elle immortalisa littéralement le site. Mais les visiteurs (aujourd'hui) de la cité ne sauraient s'en tenir à ces seuls éléments de notoriété. Ici, l'abbé Bellemer nous ouvre des perspectives infiniment plus vastes : certes, les aventures guerrières qu'a connues la place forte sont longuement évoquées par lui (depuis le castrum romain jusqu'au bombardement de la ville par les Anglais en 1814, en passant par les invasions du Ve siècle, les croisades, les combats entre Français et Anglo-Gascons, les guerres de religion, la Fronde...), mais ce n'est là qu'un aspect du destin de la cité et des terres environnantes. II décrit aussi les mœurs et les pratiques religieuses des premiers Blayais (semblables à celles des autres Gaulois : dominées par les druides), la naissance et l'épanouissement du christianisme sur cette terre d'Aquitaine (rencontre de saint Romain et de saint Martin), l'histoire de Roland (inhumé dans l'église de Blaye) et de la belle Aude, le monastère fondé par Charlemagne et la chapelle de Montuzet, l'origine des vicomtes de Blaye et la biographie de Geoffroy Rudel... Les coutumes de Blaye pendant la période féodale ne sont pas davantage oubliées (collecte des grains, libertés, franchises et privilèges, droits perçus par la ville sur toutes les marchandises...), de même que l'évocation du vieux Blaye (château, enceinte, portes, ville haute et ville basse), les familles seigneuriales successives, les grands fléaux du début du XVIe siècle (peste, famine, froid), les visites de Louis XIV à l'occasion de son mariage (1659, 1660), la transformation de la citadelle par Vauban, les usages à Blaye au XVIIIe siècle...

10/2004