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Bruce Mayence

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Sciences de la terre et de la

Ecce homo. La formidable histoire de l'humanité

D'où vient l'humanité ? D'où vient l'homme ? Quand est-il apparu ? A quoi ressemblaient les premiers singes ? Pourquoi sommes-nous des primates ? Quelle est notre place dans la nature ? Quelle est notre destinée ? Longtemps masquées par la pensée religieuse, ces questions existentielles ne cessent de nous habiter. Aujourd'hui avec les avancées de la Paléoanthropologie et de la génétique, nous savons que l'homme ne descend pas du singe puisque c'est un singe lui-même. Si le gorille et le chimpanzé sont nos cousins, alors comment sommes-nous devenus humains ? Les fossiles découverts ces trente dernières années ont permis de recomposer une partie de l'histoire buissonnante de l'humanité. Avant les travaux de Charles Darwin, l'homme était une espèce à part, installée sur un piédestal, créée à l'image de Dieu et bien séparée du monde animal. La découverte en 1856 de l'homme de Néandertal, ce " cousin contrefait " à l'allure de brute, va bousculer les idées sur les origines de l'humanité. L'histoire des primates, notre histoire, remonte à 60 millions d'années, quand les dinosaures ont tiré leur révérence pour laisser le champ libre aux mammifères. Les premiers primates ont investi les arbres qui leur offraient le gîte et le couvert. Des modifications climatiques profondes vont contraindre les premiers singes à diversifier leurs modes de locomotion. Il y a 7 millions d'années, une lignée de grands singes bipèdes se diversifie en Afrique. De ce buisson de genres et d'espèces émerge il y a 300 000 ans la nôtre, Homo sapiens, qui va partir à la conquête du monde. L'histoire de l'homme s'est ainsi construite progressivement au rythme des mutations, de l'évolution de ses capacités cognitives, de la pensée symbolique, du langage, des inventions, de l'outil, du feu, de l'art pariétal et mobilier, de l'esthétique, puis de l'agriculture et de l'élevage. Aujourd'hui nous sommes 7,5 milliards d'humains et la seule espèce d'Homininé survivante de tout notre arbre généalogique.

12/2018

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12 ans et +

The Scorpion Rules Tome 2 : Prisonners of Peace

Greta Stuart a toujours su qu'elle mourrait jeune. Princesse héritière de la Confédération panpolaire, elle était surtout otage, destinée avant son couronnement à devenir la première victime d'une guerre inévitable. Mais elle a trouvé une troisième voie… Désormais, à seize ans à peine, elle n'a plus rien d'humain : les autorités ont fait d'elle une intelligence artificielle. Des capteurs tous neufs scintillent au bout de ses doigts, des neurorécepteurs artificiels ont transformé sa vision. Pas de doute, Greta est prête à régner sur le monde aux côtés de Talis, la plus vieille et la plus sage des intelligences artificielles.   Mais le processus qui l'a transformée est aussi en train de la tuer. Car les changements qu'elle a subis dévorent son enveloppe mortelle à un rythme effréné. Lorsque son corps lâchera prise, Greta devra prendre possession de l'un de ceux qui la servent désormais, les Cygnes, des hommes et des femmes moitié soldats, moitié prêtres, tous loyaux jusqu'au sacrifice. Mais avant, elle doit trouver un moyen d'éviter la folie qui s'empare peu à peu d'elle.   D'autant que le sort de la jeune fille a poussé son royaume à la révolte. Alors qu'elle traverse en compagnie de Talis et deux de ses serviteurs les paysages étranges et inquiétants du Saskatchewan, Greta se retrouve vite la cible de rebelles bien décidés, à défaut de parvenir à la libérer, à lui ôter la vie. Parmi eux, Elian, le garçon à qui elle a évité la mort, et qui brûle de changer le monde, à la pointe de l'épée si nécessaire. Au point que même la loyauté légendaire des mythiques Cygnes pourrait bien être mise à rude épreuve…   The Scorpion Rules a été qualifié de roman « magistral » par le School Library Journal. Dans Prisonners of Peace, découvrez la fin du voyage pour Greta, qui après avoir fait l'ultime sacrifice, découvre les conséquences de son choix.

11/2016

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Littérature française

Carnet de route. Ecrits littéraires

Dans ce Carnet de route illustré de 220 documents inattendus et jalonné de 14 Points de repère, s'insèrent les Ecrits littéraires de Régis Debray. Années 1950. Le trop bon élève qui meurt d'ennui en France commet ses premières nouvelles avec Un jeune homme à la page, symptôme d'une génération en désarroi, et La Frontière, découverte des Etats-Unis par un adolescent. Années 1960. Des engagements politiques de jeunesse - sur fond de guerres d'Algérie et du Vietnam - naîtra L'Indésirable, au retour d'un périple mouvementé en Amérique latine. S'ensuivra une plongée dans les coulisses de la révolution : La Havane avec Fidel Castro, Che Guevara et bien d'autres ; l'arrestation, le poteau d'exécution, la prison à Camiri en Bolivie, la libération ; le Chili d'Allende, d'où sort un roman en forme de ballade, La Neige brûle. Années 1970. Retour en France, découverte du pays natal, d'une famille d'adoption place Dauphine - Simone Signoret, Yves Montand, Chris Marker, Costa-Gavras... et des imbroglios du coeur transposés dans Les Masques. Années 1980. Après un nouveau saut dans l'inconnu, intitulé "Palais de l'Elysée, la folie des grandeurs", il explore, derrière François Mitterrand, les ors et les ombres du pouvoir avec Loués soient nos seigneurs, et médite sur l'enfance et ses oublis avec Comète ma comète. Sans oublier Contre Venise, le vertige devant "La Crucifixion" du Tintoret et le sentiment panique de la vie. Années 1990. Apologie des devoirs de transmission et de fidélité avec L'Apostat et Le Bel Age, suivie d'une provocante interpellation du jeunisme montant avec Le Plan vermeil. Années 2000. Après un passage par les planches avec Happy Birthday ! et Benjamin, dernière nuit, vient une galerie de portraits - Malraux, Julien Gracq, Claude Simon... - dans A sauts et à gambades à travers les délices et les piquants du jardin littéraire, jusqu'à l'ultime dépaysement qu'inspire au final ce pays étrange, la France, avec Un trèfle à quatre feuilles.

05/2016

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Photographie

LE PAVÉ PARISIEN

"En cinq ans, Paris a une nouvelle fois montré son étonnante plasticité. Un photographe était là, en témoin, dans la rue, avec les fantômes et les vivants, et nul doute que nous sommes bien dans le joyeux free-jazz de la ville Lumière, capitale mondiale, telle est du moins sa plus belle tradition, de la sensualité voluptueuse et de la raison émancipatrice... Le visage de la France d'aujourd'hui est plus que jamais multiculturel, par- dessus à l'ancienne et café à emporter, vélo électrique et tags rageurs, barricades et gaz lacrymogènes. Notre-Dame flambe, c'est un phénix, une voiture de police brûle, qui ne l'est pas. La rue est en crue, l'ange de l'His- toire est un pigeon égaré, et nos amours sont plurielles. Attentif aux visages de la jeunesse, à son énergie, à sa spontanéité, à son sentiment de l'injustice, Olivier Marchesi fait le pari de la présence obstinée du peuple et de l'histoire contre le flux de l'instantanéité oublieuse". Voici Paris, capitale du XXIème siècle. extrait de la préface de Fabien Ribéry Le pavé parisien est une traversée poétique de la ville de Paris qui se joue pendant le temps d'un quinquennat entre 2017 et 2022. Des gilets jaunes au grand confinement, en passant par l'incendie de Notre-Dame et le mouvement Black Lives Matter, Olivier Marchesi arpente les rues parisiennes et photographie ces événements, en quête de leur propre signfication. Basé à Montreuil (93), Olivier Marchesi (né en 1977) est venu à la pho- tographie de manière indépendante après une formation en sciences humaines. Ses photographies sont diffusées par Hans Lucas et ont été publiées dans la presse nationale et internationale (L'Obs, Libération, Mediapart, Marianne, Esquire...). Ses images sont présentes dans les fonds de l'Université d'Harvard et dans des collections privées en France, Russie, Angleterre, Espagne, Belgique, Etats-Unis, Japon. Il est représenté à Paris par Nico Foss / L'Oil Vert.

10/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Bad boy and working girl

Une liaison secrète au travail et un amour interdit. Lys a vingt-quatre ans et n'a que deux choses en tête : trouver un job bien payé et se marier avec un bon parti. Le problème ? Elle ne trouve pas de travail à sa hauteur et est désespérée ! Le deal que lui propose son père est simple : Numéro 1 pour le travail : elle s'infiltrera incognito dans son entreprise, pour expérimenter un vis ma vie et lui faire un rapport détaillé sur le fonctionnement et le travail de ses employés. Numéro 2 : pour le mariage : elle s'unira avec le bras droit de son père, ce beau garçon aux yeux bleus avec qui elle passe le temps et qui fera un très bon gendre. Ce qu'elle n'avait pas prévu en acceptant, c'est de tomber sur ce mec aux allure de bad boy sexy. Félix est un félin d'une beauté sauvage, brute, baraqué et tatoué; Côté filles ? Il a eu asses d'emmerdes avec son ex. Plus jamais il ne se fera avoir par une bourgeoise qui pue le fric. Ce qu'il veut dans sa vie ? Un taf. C'est tout ! Ils ne sont pas du même monde, il n'est pas son type d'homme d'habitude, elle ne devrait pas être son type de femme, mais l'attraction est inévitable et magnétique. Que faire d'autre, lorsqu'on est tenté, pour passer à autre chose ? Succomber ou résister ! Entre désir, quiproquos, mensonge, secrets et coups du destin, le sort leur réservera bien des surprises ! "Tu ne peux pas empêcher ton coeur de battre, tu ne peux pas empêcher tes yeux de regarder. Surtout lorsque tous tes sens sont attirés automatiquement par un autre être que tu portes dans ton âme. Cet autre être qui te fera oublier tout le mauvais de ta vie". Eva BALDARAS (Cette histoire, publiée précédemment sous le titre "ne me laisse jamais guérir de toi" en 2018 parait aujourd'hui dans une nouvelle version réécrite. )

04/2022

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Policiers

Play Boy

Play Boy, c'est un titre qui se veut aventureux. Une référence au célèbre magazine un temps si sulfureux ? Oui et non. La vie elle-même n'est-elle pas une aventure, un long combat pour une existence dont le but est plutôt incertain ? Mais si la vie est difficile, elle est surtout courte, et donc précieuse, et donc belle. Et c'est justement pour laisser une trace de leur passage que certains ne veulent périr sans avoir crié témoignage. Il y a des guerres, des enfers, des famines, des violences. Le monde est triste, négatif. L'homme est dualité : bon et mauvais. La nature est brute, et s'exécute. Mais il y a aussi de la lumière sur les ombres du temps. Une lumière qui éclaire notre passage, et qui parfois l'éclabousse. Les hommes sont des messagers intemporels. Parce qu'il faut bien croire en quelque chose, parce qu'il faut bien rêver que tout cela ne soit pas vain... L'Art, donc, nous y voilà. L'art comme un goût tout à chacun : moderne, ancien, old school, futuriste. Oui, c'est bien pour laisser une empreinte que nous peignons, écrivons, photographions, bref, que nous illustrons les détails de l'illusion finale : la vie. Pascal Pacaly Livre illustré par la fine fleur de la création contemporaine de France, des USA, du Mexique, du Japon... des artistes du monde entier dans un livre unique ! Charlélie Couture, Robert Waldo Brunelle Jr, Jérémy Magnin, Abraham Orozco, Mike Rimbaud, Carlos Olmo, Éric Fleury, François Maigret, Virginie Bathory, Niko Kko, Toto Pissaco, Stéphane Zoz, Laurent Fièvre, Wendy Develotte, Mikaël Petit, Elliot Feldman, Alexandre Miralles, Éric Viou, Jean-Louis Orozco Medina, Fofy, Ludovic Fevin, Jym Factory, Toshiya Trash Tsudura, Senyphine, Bianca Olson, Emmanuel Grange, Bulbe Bulbe, Romain Lubière, Robert David Elwood, Peter Skull, Richard J Frost, Lou Rusconi, JR Williams, Dadu Phoenix, Patrice Woolley, Sylvain Tentaculesque, Ludovic Sallé, Régis Gonzalez, Alexis Chomel

10/2015

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Ouvrages généraux et thématiqu

"Le Roman de Monsieur Sylvestre" (1378). La Geste des Bretons en Italie, par Guillaume de La Penne, suivi de la Membrance du pape Clément VII

Révélé au XVIIIe siècle par les bénédictins de Saint-Maur, sous le titre Gestes des Bretons en Italie, le texte du manuscrit 549 de la Bibliothèque municipale d'Angers intéressa d'autant plus les historiens de la Bretagne qu'une erreur de la première édition leur fit chercher son auteur en Cornouaille. Pourtant le chevalier Guillaume de La Penne - et non La Pérenne, comme on le crut longtemps - était un authentique Angevin des confins du Maine. Rien d'étonnant à une époque, celle de la Guerre de Cent ans, où les "Grandes Compagnies" - pour le meilleur comme pour le pire - passaient vite pour bretonnes, même si elles intégraient des soudoyers venus d'autres provinces. A la fin des années 1370, Guillaume de La Penne et son chef le Briochin Sylvestre Budes, soldats de fortune en quête d'employeur avec d'autres Bretons - ou quasi bretons - nullement concernés par le retour de Jean IV dans son duché, s'enrôlèrent au service d'une autre reconquête : celle de ses terres italiennes par le pape d'Avignon Grégoire XI. Une affaire vouée à l'échec et source d'une future catastrophe pour l'Eglise : le Grand Schisme. Mais c'est ce que choisit de narrer le chevalier de la Penne, dans un "roman" , d'une plume brute de fonderie, mais en vers, à la gloire de son héros "Monsour Silvestre" . Histoire d'une chevauchée aux allures d'errance dont l'issue - en avait-elle ? - n'est pas contée, à moins qu'elle ait été perdue. C'est que Guillaume de La Penne avait aussi un autre projet, peut-être plus téméraire : rien moins que défendre devant la sainte Trinité l'élection schismatique de l'antipape Clément VII. Il fit donc, encore en vers, une Membrance de la création du pape Clément, conservée dans le ms 549 d'Angers mais restée inédite jusqu'à la présente édition. Le Roman et La Membrance de Guillaume de La Penne sont ici transcrits d'après le manuscrit seul existant, et pour la première fois présentés, traduits, annotés et illustrés.

02/2023

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Romance sexy

The Lost Boys Tome 3 : Dans le puzzle de mon coeur

Au lycée de Santa Cruz Central, on les appelait les paumés, les exclus, les cinglés. Mais la plupart d'entre nous les connaissaient comme les "Lost boys" ... Ronan Wentz est allé en enfer, en est revenu et il en porte les cicatrices qui le prouvent. Pire encore, le sang d'un monstre coule dans ses veines, mais après dix ans de placement en famille d'accueil, Ronan, 18 ans, retrouve enfin sa famille. Son oncle lui offre un toit et le met au travail, gérant un complexe d'appartements miteux à Santa Cruz, en Californie. Mais une seconde chance reste une seconde chance. Ronan devient un chasseur solitaire, un justicier, arpentant les rues la nuit pour éloigner les cauchemars. S'il peut utiliser la colère qui brûle dans son sang contaminé pour protéger au lieu de blesser, peut-être trouvera-t-il alors l'absolution qu'il recherche. Puis il rencontre Shiloh. Shiloh Barrera a l'air d'avoir tout pour elle. Elle est intelligente, ambitieuse et pleine de créativité artistique qu'elle canalise dans la fabrication de magnifiques bijoux uniques. Mais l'attitude froide et déterminée de Shiloh n'est qu'une façade. Ses démons la poussent à réussir autant que son ambition - à prouver sa valeur à la mère qui ne supporte pas de la regarder et qui cache ses propres secrets. Lorsque Shiloh et Ronan se rencontrent, leur attirance physique est immédiate et torride. Ni l'un ni l'autre ne croit que cela va durer. Tomber amoureux est un rêve impossible réservé à ceux qui sont moins brisés et abîmés qu'eux. Mais aussi dur qu'ils essaient de résister, les sentiments grandissants entre eux semblent inévitables... jusqu'à ce qu'une terrible nuit détruise les rêves de Shiloh et l'avenir de Ronan. Lorsque la fumée se dissipe et que les cendres se posent, ils doivent faire un choix : laisser leur passé déterminer leur avenir, ou en construire un nouveau avec les pièces brisées de leurs coeurs.

03/2023

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Policiers

Le Vieux au coeur froid

Un sans-abri qui vit sous la culée d'un pont, accro à la vodka martini, tueur à gages pour de l'argent qu'il dépense aussitôt en beuveries, dialogue en permanence avec son double imaginaire : l'intelligence financière - chantre du capitalisme libéral et débridé. Avec pour toile de fond les plages, les bars et les rues sombres de San Francisco, un roman raconté à une vitesse folle d'une voix bravache. La plus belle oeuvre de Jim Nisbet à ce jour, rappelant Jim Thompson au meilleur de sa forme et Tarantino au plus irrévérencieux. Une lettre d'amour dure et tendre aux bas-fonds d'une ville, une histoire de suspense brute et cocasse, qui ne vous laissera pas indifférent. Jim Nisbet a écrit ce livre à l'apogée de la crise des subprimes. S'il était alors fou de rage et impuissant face à la crise, il était également lassé des clichés propres au roman noir, au polar et au thriller. Le roman est donc né de l'idée de rompre une fois de plus avec ces codes, davantage encore que dans ses livres précédents, notamment le dernier publié : Petit traité de la fauche. Ce qui donne un texte singulier, où les dialogues entre le personnage et son double imaginaire s'entremêlent, de la même façon qu'ils font partie intégrante du récit. Ce roman est un tour de force. Mystery People Magazine Et puisque je parle de San Francisco, je dois mentionner Jim Nisbet, auteur de romans noirs qui vont là où peu d'écrivains osent voyager [... ] Laissez-moi vous dire que seul Nisbet a pu s'en tirer avec deux monologues intérieurs non-stop dans la tête d'un tueur à gages sans abri, schizophrène et accro aux martinis [... ] des accents d'humour noir et suffisamment de suspense pour vous faire lire ces pages en une seule fois. ZoomStreet. Nominé par les lecteurs de SpineTingler pour le prix 2013 du meilleur roman. Staff Pick ! City Lights Books.

07/2020

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Monographies

Martine Doytier

Martine Doytier est une artiste trop tôt disparue. . Telle une fine chroniqueuse de son temps et du monde artistique dans lequel elle vivait et au moyen d'une technique picturale étonnante, chacune de ses oeuvres raconte une histoire dans laquelle s'exprime sa sensibilité à fleur de peau, son caractère ardent et la constante recherche de perfection qui la caractérisait. Martine Doytier Une vie d'artiste, 1947 - 1984. Ce livre accompagne la rétrospective que la ville de Nice consacre à Martine Doytier, une artiste trop tôt disparue et qui laisse une oeuvre peinte impressionnante par de nombreux aspects. Telle une fine chroniqueuse de son temps et du monde artistique dans lequel elle vivait et au moyen d'une technique picturale étonnante, chacune de ses oeuvres raconte une histoire dans laquelle s'exprime sa sensibilité à fleur de peau, son caractère ardent et la constante recherche de perfection qui la caractérisait. Ce livre, largement illustré et comportant plusieurs textes essentiels pour la connaissance de cette oeuvre, retrace l'histoire de cette artiste hors norme et souvent jugée inclassable. L'exposition, dont le commissaire est Marc Sanchez, se tiendra à L'Artistique à Nice, à compter du mois de septembre 2023. La couverture du livre reproduit la grande peinture intitulée " Autoportrait " que Martine Doytier a réalisé patiemment entre 1979 et 1984 et qui est demeurée inachevée. La partie de l'image en couleurs présente l'artiste au travail, son bracelet d'ivoire au bras, et se représentant entourée de ses proches : des personnalités telles que Claude Fournet le Directeur des Musées de Nice de l'époque, Arman entouré de ses oeuvres, son fils Brice en tenue de judoka, le petit monde des gardiens et des conservateurs de musées niçois, un dîner d'artistes à la Villa Masséna ou deux de ses animaux fétiches : sa grande chienne Urane et son cochon d'Inde Bété. Pour cette couverture, les autres parties du tableau sont recouvertes par la couleur grise que Martine Doytier utilisait comme couleur préparatoire pour ses toiles.

02/2024

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Eco-construction

Chauffe-eau solaire individuel. Conception, mise en oeuvre et entretien

La loi de Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), adoptée en avril 2020, inscrit la France dans une trajectoire permettant d'atteindre la neutralité carbone en 2050 en fixant notamment la part des énergies renouvelables à 33 % de la consommation finale brute d'énergie en 2030. Pour atteindre cet objectif, toutes les filières EnR seront mises à contribution ce qui suppose qu'un effort important d'équipement en chauffe-eau solaires soit réalisé d'ici-là. Le Guide Pratique "Chauffe-eau solaire individuel" expose les précautions à prendre lors de la conception et de la mise en oeuvre d'un chauffe-eau solaire individuel (CESI) : - Comment dimensionner l'installation : surface de capteur solaire, volume du ballon de stockage ? - Comment choisir le matériel et le fluide caloporteur ? - Comment garantir le bon fonctionnement (régulation, mesure...) et la sécurité (électricité, pression, foudre, montée en température...) de l'installation ? - Comment traiter les points sensibles : implantation, stockage et manutention, incorporation en toiture, fixations, raccordement et circuit hydraulique, isolation, protection contre le gel, remplissage ... ? - Quelles vérifications et contrôles à effectuer lors de la réception de l'installation et comment en assurer l'entretien ? C'est en s'appuyant sur les Avis Techniques et sur les normes-DTU de mise en oeuvre (notamment des toitures) que le Guide Pratique "Chauffe-eau solaire individuel" apporte la réponse à toutes ces questions. Rappelons que ce procédé est éligible à des aides financières nationales, régionales et locales pour compenser le coût d'investissement d'un chauffe-eau solaire : ces aides sont détaillées dans le guide. Cette nouvelle édition contient des préconisations techniques actualisées pour la conception, le dimensionnement, la mise en oeuvre et l'entretien des chauffe-eau solaires individuels (CESI), notamment : - la prise en compte des chauffe-eau solaires à thermosiphon ; - l'intégration d'une liste de points de contrôle pour la vérification de l'installation solaire ; - l'actualisation des dispositifs d'aides financières pour les particuliers ; - l'actualisation du corpus réglementaire et normatif.

03/2023

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Romans noirs

Tock

En centre de détention, Anaïs Tocsin écrit son journal. Elle raconte la taule. Elle raconte son amour mort. Elle raconte son enfance, le suicide de son père, sa mère toujours vivante, mais si loin de la vie. Elle raconte sa jeunesse fauchée et la sentence qui l'attend. Elle raconte sa vérité loin de ce que les médias peuvent en dire. Tock, c'est une histoire d'amour. Une histoire d'enfants dans un monde d'adultes. Tock, c'est une histoire de flingues, d'envie de liberté, d'argent rêvé, et puis de mort et d'emprisonnement. Il y a cette fille de vingt et un ans. Cette fille rousse qui s'appelle Anaïs Tocsin, mais que l'on surnomme " Tock " depuis l'âge de ses dix ans, depuis qu'elle a arraché à l'aide de ses dents, un morceau d'oreille à un gamin qui voulait la tondre à cause de sa couleur de cheveux identique aux sorcières que l'on brûle au bûcher. " Tock " pour toquée, tarée. Anaïs Tocsin, une fille unique qui vit à la campagne avec ses parents. Jusqu'au jour, où son père se pend dans son garage. Jusqu'au jour, où sa mère se met à boire et tombe malade. Alors " Tock " s'en va. Quand elle rencontre Ramon, elle sait que c'est sa plus grande et unique histoire d'amour, parce qu'un astrologue le lui a prédit, et qu'il ne se trompe jamais. Mais en fait de rêve, il y aura de petits braquages minables, des nuits passées à dormir dans des voitures, de la nourriture manquante, une course folle à la sortie d'une bijouterie et une voiture de police au bout de la rue. Tock, c'est l'histoire de Ramon qui tue un flic avant de se faire descendre à son tour. Une histoire dont Anaïs Tocsin n'arrive pas à s'échapper.

03/2024

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Israël

Moshe Dayan. Héros de guerre et politicien maudit

La première biographie consacrée à l'une des figures de proue israélienne. De Moshe Dayan, nous savons peu de choses, et ce que nous connaissons nous paraît généralement suffisant : vainqueur de la campagne de Suez (1956) et de la guerre de Six Jours (1967), ce général aux airs de pirate est LE symbole de la puissance militaire d'Israël. Certes, mais c'est un peu court ! Car s'il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne, il n'y a pas loin non plus de la grandeur militaire de Moshe Dayan à son déclin politique. Né en 1915, Moshe Dayan est un outsider et rien ne le prédestinait à ce destin hors normes. Enfant de la terre d'Israël, sa jeunesse est marquée par la maladie et une scolarité médiocre. Ce n'est que lorsqu'il intègre la Haganah en 1930 que sa vie change du tout au tout. Excellent soldat, il gravit les échelons facilement, grâce à son talent et à la protection de son mentor, Ben Gourion. Ainsi, lorsque l'Etat d'Israël est proclamé en 1948, Dayan incarne pour les Israéliens le héros absolu. Mais lorsque l'on s'approche trop du Soleil, on se brûle les ailes... Dans les années 1960, au faîte de sa gloire, il se met à rêver d'une carrière politique qui pourrait être aussi brillante que son passé militaire est glorieux. Mais le Dayan politicien ne possède pas, et de loin, les qualités du Dayan guerrier. Comment cet homme est-il passé du rang d'icône à celui de pestiféré en un claquement de doigts ? En quoi la guerre du Kippour d'octobre 1973 a-t-elle sonné le glas de la carrière de Moshe Dayan ? Avec le talent narratif que nous lui connaissons, Georges Ayache nous offre une biographie brillante, complète et inédite d'une idole qui fut vénérée par les Israéliens puis clouée au pilori avec la même unanimité.

09/2021

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Beaux arts

Trente ans de correspondance 1926-1959

Frank Lloyd Wright (1867-1959), le célèbre architecte et théoricien de l'architecture organique, et l'historien et critique Lewis Mumford (1895-1990) ont joué un rôle crucial dans l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme, comme en témoigne leur longue et abondante correspondance. Ces deux figures majeures de la culture américaine échangèrent plus de 150 lettres passionnantes, clairvoyantes, énergiques, spirituelles mais non dépourvues de tensions, qui illustrent à merveille le débat intellectuel sur l'architecture américaine et internationale du XXe siècle. C'est Frank Lloyd Wright, alors âgé de presque 60 ans, qui inaugure cet échange épistolaire en écrivant en 1926 à Lewis Mumford, qui n'a qu'une trentaine d'année. Renommé, mais en marge des tendances architecturales en vogue et confronté à des difficultés financières, l'architecte, en quête de critiques qui renouvellent son image, remercie de son soutien le jeune écrivain qui commence à s'imposer sur la scène newyorkaise. La correspondance prend son essor un an plus tard. Libres d'esprit, à la fois conservateurs et iconoclastes, les deux hommes trouvent vite de nombreux terrains d'entente, aussi bien professionnels que personnels. Au fait de l'actualité et de l'évolution contemporaine de l'architecture et de l'urbanisme, ils abordent de nombreux sujets, à commencer par leurs oeuvres respectives, et évoquent leurs alliés et leurs adversaires, l'avènement du Style international et les événements politiques qui bouleversent l'Europe et les Etats-Unis. Opposés à la sévère orthodoxie de modernistes tels que Le Corbusier, ils prônent tous deux, à l'instar d'Emerson, un meilleur usage de l'architecture et de la technologie au profit de l'environnement et de l'humanité, un point de vue qui faisait presque alors exception dans le panorama architectural. Affectueux et élogieux, Wright tient à l'approbation de Mumford et aspire à un rapport plus étroit. Plus prudent, souhaitant conserver son indépendance en tant que critique, Mumford refuse les multiples invitations de Wright à lui rendre visite dans son domaine de Taliesin, mais il n'en admire pas moins l'oeuvre de l'architecte - "modèle de l'architecture organique, construite en harmonie avec les rythmes de la vie moderne" - qui l'inspire. La Seconde Guerre mondiale interrompt brutalement cet échange profond et fécond, Mumford étant partisan de l'intervention des États-Unis en Europe, et Wright pacifiste et protectionniste. La correspondance ne reprendra que dix ans plus tard, à l'initiative de Wright. Une fois réconciliés, malgré leurs désaccords politiques et esthétiques, les deux hommes multiplient les témoignages d'affection et d'admiration. Sous la direction de deux grands universitaires, Bruce Brooks Pfeiffer, spécialiste de Frank Lloyd Wright, et Robert Wojtowicz, spécialiste de Lewis Mumford, cette correspondance est agrémentée d'une riche et rigoureuse introduction, de notes sobres et précises, d'un index, d'une chronologie de chacun des correspondants, ainsi que d'une note du traducteur sur leurs styles respectifs.

02/2017

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Poésie

Théorie de l'émerveil

"Le nom d'Adeline Baldacchino a surgi comme un météore avec une première publication en 1999, à l'âge de dix-sept ans. Vingt ans plus tard, Adeline Baldacchino n'a pas démérité de son engagement poétique, qu'elle porte avec une fougue, un enthousiasme contagieux. Et cet enthousiasme, nous le retrouvons au sein de Théorie de l'émerveil, qui est, à ce jour, son livre le plus ambitieux en poésie. "Je suis l'Emerveillée", écrivait-elle déjà en mars 2000, dans un poème. Cet ensemble inédit, à l'exception de quelques poèmes qui ont paru en revues ou livres d'artistes, s'étale sur treize années, de 2006 à 2019 ; treize années d'écriture, mais avant tout du Vivre dans les veines du monde. La poète nous dit dans sa préface : "La théorie de l'émerveil est une leçon d'émerveillement déverrouillé : non pas seulement que l'émerveil rime avec les merveilles, mais aussi, que l'on entende l'invention derrière l'évidence. (..) Qu'il me suffise de dire que je crois moins désormais aux vertus de l'automatisme hermétique, plus à celles de la simplicité partageuse. (...) Tous ces textes, pourtant, depuis les premiers que je relis avec un brin d'incrédulité sans toujours y reconnaître mon reflet, disent la même ferveur - pour la vie, pour les êtres qu'elle charrie sans toujours les bien traiter, pour la poésie qui tente de traduire l'imperceptible, du silence fulgurant de l'amour aux brisures de l'absence définitive." Théorie de l'émerveil est un livre de la poésie vécue ! Une poésie vécue qui ne fait pas fi de la dimension onirique : "J'ai des poèmes plein la gorge - des atolls comme des larmes blanches de cire fondue sur le fond plus vaste de la nuit, sondages enfouis du rive, piaillements d'oiseau foudroyé, jetées de la jouissance possible, tendre le bâton pour se faire aimer." Il y a que cette poète croit et a toujours cru au lyrisme, à l'émotion brute qui submerge un corps et un texte en même temps : "jusqu'au coeur d'un combat que je crois indéfectiblement social et politique, affectif et sensuel, autant que mystique et littéraire." Christophe Dauphin.

09/2019

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Religion

Les symboles bibliques. Lexique théologique, 3e édition

Le symbole est, pour la Bible, la chair même de son langage. Le Seigneur qui a créé le monde par sa Parole fait de toutes choses une parole et peut ainsi articuler un message qui s'adresse à l'homme tout entier, à son intelligence, à son ardeur émotionnelle, à son sens de la beauté. Cet appel passe aussi par l'horreur et la violence, tissées comme toile de fond du destin tragique de l'humanité. La symbolique biblique n'est pas un système de formules codées. Le verbe de Dieu n'est pas gardé sous clef, une clef que conserveraient jalousement les initiés d'une religion à mystères. Elle ressemble plutôt à la graine que le semeur jette dans le champ, sans trop se soucier de la rentabilité de son investissement. Tel est le Père du Ciel qui fait pleuvoir sa parole sur les cœurs fertiles comme sur les esprits secs. Le présent Lexique ne relève pas d'une philosophie particulière et ne propose pas davantage une méthode pédagogique déterminée. Il s'efforce de regrouper les principaux symboles pour leur permettre de s'éclairer mutuellement, par affinité ou par contraste. Par affinité, les symboles peuvent se regrouper en constellations. Ces ensembles célestes tiennent leur cohérence de l'œil qui les réunit. Le regard spirituel, pour sa part, assemble les symboles de manière très originale. Il révèle leur affinité naturelle, mais un symbole particulier peut entrer en composition dans des séries fort diverses, voire opposées. Par contraste, le fond et la forme peuvent révéler la richesse secrète de réalités ainsi affrontées. Des assemblages contradictoires deviendront alors significatifs : l'eau qui brûle, le feu qui rafraîchit... La poésie inspirée de la Bible maintient ainsi un fil conducteur entre les diverses étapes de la Révélation. Les symboles bibliques sont ici présentés par thèmes, lesquels suscitent de multiples variations. Ces ensembles de signes se recoupent ou se distinguent pour assurer le rayonnement et la fascination du texte. C'est dans cette organisation inspirée que la symbolique biblique révèle la vie intense et l'ardeur de la Parole qui sauve.

05/2006

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Sciences historiques

Portraits, Faux-la-Montagne

Faux-la-Montagne est situé au sud du département de la Creuse, au centre du Limousin (intégré désormais au sein de la Nouvelle Aquitaine), sur une Montagne limousine qu'on appelle aussi, ici, le Plateau de Millevaches. Nous sommes en pleine campagne, dans un paysage de moyenne montagne, de lacs et de forêts qui n'ont, les premiers comme les secondes, pas plus de cent ans d'âge. L'altitude oscille entre 525 et 821 mètres, point culminant de la commune, à La Sagne, au bois de Bessat, au-dessus du village de Loudoueineix. Avec une superficie de 4 800 hectares (48 km²) et une population de quatre cents neuf habitants, Faux fait partie de ces communes rurales les moins denses de France : 8 habitants au km². Pour vous donner une idée : si Paris avait la densité de Faux-la-Montagne la capitale n'aurait que huit cents quarante habitants tandis que si Faux avait la densité de Paris, y habiteraient plus d'un million de personnes ! Nous sommes ici dans ce qu'un très sérieux sénateur, auteur d'un rapport sur le sujet, a nommé en 2014 "l'hyper-ruralité". Ce qu'en des temps où les mots étaient moins précautionneux on appelait le rural profond. L'idée est née de réaliser un portrait du village qui ne soit pas collectif, mais pointilliste. Laetitia Carton, qui vit à Faux depuis huit ans et est depuis 2014 conseillère municipale, demande à son ami Edmond Baudoin de venir dessiner les gens de Faux. Soixante-et-un d'entre eux (15 % de la population) ont accepté de se prêter à la pose. Mais Baudoin, lorsqu'il crayonne, n'aime guère le silence. Il veut connaître celui qu'il croque. Il lui pose des questions, l'interroge sur sa vie, sur le village et son avenir. Le modèle parle. Laetitia enregistre. Toute une équipe bénévole transcrira les enregistrements et on exposera l'ensemble, les dessins et les textes, dans la salle de la mairie où chacun pourra ensuite venir les voir et les lire. Ce livre est le résultat de cette expérience. Avec un parti pris : publier tels quels les témoignages des habitants. Sans réécriture mais avec l'authenticité d'une parole brute, directe, sincère.

09/2016

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Science-fiction

Nicolas Eymerich, inquisiteur : Le Château d'Eymerich

1341. Sur ordre secret du Pape, un groupe de cinq dominicains, se surnommant eux-mêmes le Français, le Catalan, le Castillan, l'Allemand et l'Italien, s'apprête à encourir la damnation éternelle afin de porter un coup mortel à l'ennemi héréditaire de la religion catholique. 1369, la peste se répand sur l'Europe. L'inquisiteur Nicolas Eymerich enquête au château de Montiel où s'est réfugié Pierre le Cruel, roi de Castille, assiégé par l'armée d'Henri de Trastamare et les mercenaires de Du Guesclin. Ce château à l'architecture étrange, poisseux labyrinthe flanqué de 10 tours et d'innombrables galeries, se révèle vite être une tanière infâme où les murs tremblent sous la violence des peurs et des haines, où l'impossible mosaïque humaine de villageois chrétiens, de serviteurs juifs et de soldats mahométans n'attend qu'un prétexte pour se disloquer, pour s'enfoncer irrémédiablement dans la folie et la destruction. Jeunes enfants vidés de leur sang, apparitions démoniaques, raclements sordides sous les fondations, murs imprégnés de symboles de la kabbale : la toile des secrets s'épaissit à chaque pas. Eymerich, l'impénétrable inquisiteur, ne craint pas d'affronter la haine, mais peut-être craint-il son sentiment contraire, un sentiment qu'il n'ose nommer et qui l'assaille dans les tréfonds de ce château où se cache le regard serein et déterminé d'une femme juive qu'Eymerich avait, autrefois, soumise à la question, et qu'il ne parvient plus à fuir. Hiver 1944, Le Sturmbannführer des SS Viktor von Ingolstadt, responsable de la sécurité du camp de concentration de Dora, aidé par le professeur Nitsche du bureau du T4, est sur le point de réaliser grâce aux avancées de la science un projet d'une ambition démesurée : la création du soldat allemand du futur, le guerrier parfait, réplique des chevaliers du Moyen Âge. De l'Europe de la peste noire à celle de la peste brune, les temps s'entrecroisent à nouveau sous la plume acide de Valerio Evangelisti. Cette nouvelle enquête de Nicolas Eymerich porte sa quête de vérité au bord d'un abîme sans fond où enfle et remue la haine millénaire.

06/2012

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BD tout public

Qui se couche avec les chiens, se lève avec les puces

Tereza Lochmannova commente ainsi le titre de son album de dessins: "C'est un proverbe qui va très bien avec mon travail pour plusieurs raisons (...) 1. il y a souvent des chiens dans mes dessins et c'est plutôt des chiens malheureux. 2. il y a un côté déterministe, l'idée d'être marqué par quelque chose, une réalité brute : "c'est comme ça" 3. le père de Franz Kafka disait souvent ce proverbe à son fils, quand Kafka était petit. Il entendait cette phrase d'un père autoritaire qui n'a cessé de lui faire peur jusqu'à sa mort. J'adore Kafka, en plus il était pragois comme moi." Et aussi : "Ma mère adorait les chiens, c'est probablement pour ça que longtemps mes rapports ont été plutôt froids avec eux. Ce n'est que plus tard qu'ils ont commencé à m'inspirer de la pitié et même une sorte de malaise, du fait que leur vie n'a de sens que s'ils ont un maître. Dans la communauté des animaux ce sont les seuls à devenir des parias, des réprouvés, quand ils sont libres. Et pourtant j'éprouve une affinité étrange avec eux, née de la compassion et de la haine. Ils me poursuivent, de façon inattendue, par ex dans les peintures de Leon Golub ("Beware of a Dog !") et encore récemment dans un roman de Gombrowicz où ils prennent la forme de créatures mi-chiens mi-villageois...Ils réclament mon attention. Ils me collent aux basques, à la manière de ces bribes d'expériences vécues que je transforme en dessins, sans qu'il y ait un destinataire précis. Pendant 2 ans (2015-2016) le vieux cahier ligné de mon père a servi de support et de réceptacle à mes délires presque quotidiens, ceux d'une "paria" volontairement exilée à Paris. Incapables de se défaire de moi, ils s'y sont néanmoins stockés, jusqu'à faire de ce cahier le dépositaire de "ce qui ne rentre plus dans ma tête". Aujourd'hui le cahier des délires prend une nouvelle forme, indépendante, et les chiens peuvent enfin aller se coucher avec les puces."

11/2016

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BD tout public

Les fils de Guillaume Tome 3 : La guerre fratricide

La puissance de Robert comte des Normands était si dépréciée aux yeux de tous qu'il était difficile de trouver quelqu'un qui voulût faire pour lui quoi que ce soit qu'on a coutume de faire, en toute nation, en faveur du prince d'une région. En effet, la bonté du coeur et le désintéressement total des biens terrestres, qui en lui croissaient ensemble, avaient donné ce résultat chez lui. C'est pourquoi, presque tous les grands parmi les Normands, aussitôt l'arrivée du roi, méprisant le comte leur seigneur et trahissant la foi qu'ils lui devaient, coururent vers l'or et l'argent du roi et lui livrèrent leurs villes (Eadmer). Le roi en effet, ayant quitté la Normandie, parce qu'il n'avait pu la soumettre toute entière comme nous l'avons dit plus haut, retourna en Angleterre pour revenir, muni d'une assez grosse somme, soumettre le reste. Dans la collecte de cette somme, il n'y eut chez les collecteurs aucun respect de la pitié ou de la miséricorde, mais une cruelle et sauvage exaction s'exerça sur tous, comme nous l'attestaient ceux qui en venaient. La misère était donc visible... Près de deux cents prêtres, s'étant assemblés, revêtus de l'aube et de l'étole sacerdotale, vinrent, pieds nus, trouver le roi en son palais, l'implorant d'une seule voix d'avoir pitié d'eux. Mais lui, nullement ému de commisération devant leurs prières, ni daignant même leur accorder par honnêteté une quelconque réponse, ordonna de les chasser promptement de sa vue comme des hommes dépourvus de toute religion (Eadmer). Pourtant, le roi Henry ne réussit pas cette insigne conquête sans effusion de sang, mais il perdit beaucoup de ses plus chers associés. Parmi eux se trouvaient là, Roger de Gloucester, soldat aguerri, frappé à la tête par un tir d'arbalète au siège de Falaise et Robert Fitz-Haymon qui reçut un coup sur la tempe avec une pierre lancée et, perdant ses facultés, survécut un temps considérable, presque à l'état d'idiot... On raconte qu'ils furent bien punis, parce que, pour le libérer, le roi Henry avait brûlé la ville de Bayeux, y compris l'église principale (Guillaume de Malmesbury).

04/2017

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 12, Le livre sur Adler

C’est en juin 1846, peu après la publication du Post-scriptum définitif, que Kierkegaard entreprit la rédaction du Livre sur Adler. Mais le manuscrit, promptement achevé, fit aussitôt l’objet de nombreux remaniements successifs ; il resta finalement inédit et les éditions posthumes, en danois comme en traductions, posèrent de nombreux problèmes. A.P. Adler (1812-1869), pasteur dans l’île de Bornholm, avait été destitué de ses fonctions en 1845 et venait de publier quatre livres dont un concernant ce qu’on appelait « l’affaire Adler ». Kierkegaard, qui connaissait depuis longtemps Adler, n’avait eu avec lui que des relations superficielles. Il l’avait toutefois considéré, dans sa jeunesse, comme le prototype de l’hégélien danois. En 1842, Adler, à la suite d’une « révélation », avait brûlé ses écrits hégéliens et, s’en tenant désormais à la Bible, prétendait écrire sous la dictée du Christ. Interrogé par les autorités religieuses sur l’authenticité de cette « révélation », il avait quelque peu atténué ses affirmations. Mais ces concessions n’avaient pas empêché sa destitution, et elles achevèrent même de le confondre aux yeux de Kierkegaard. Pour Kierkegaard, le cas Adler apparaissait comme particulièrement caractéristique de la confusion intellectuelle et religieuse de l’époque. À travers la personne d’Adler, sa psychologie, ses premières convictions hégéliennes, son mode de vie à Bornholm, sa « révélation », ses écrits, son comportement enfin face aux autorités, Kierkegaard était à même de faire le point sur un certain nombre de problèmes fondamentaux, dans lesquels il était lui-même impliqué : le rapport entre « l’individu » et « la masse, le public », le véritable et le faux « Extraordinaire », le génie et l’apôtre, le christianisme et la chrétienté, l’autorité et la révélation... D’autre part, d’un point de vue simplement méthodologique, on peut suivre J. Hohlenberg lorsqu’il affirme que « si l’on veut se faire une idée de ce qu’est la dialectique appliquée à une question précise, il faut étudier Le Livre sur Adler ». Ainsi, si peu de gens ont lu Adler (mais qui a lu Dühring ?), en lisant Kierkegaard, lecteur de Adler, on lira du meilleur Kierkegaard.

01/1983

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Théâtre

La scène aux ados. Tome 14

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados et de Tous en scène regroupent 80 pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume propose : Ou/Est, Daniela Ginevro - Dans un pays lointain, un pays aride où le soleil brûle quiconque s'y expose et où l'eau est rare et précieuse, un mur interdit à tout un peuple l'accès à la mer. Se perpétue ainsi, depuis la nuit des temps, un interminable conflit entre les habitants de l'Ouest et de l'Est. Au pied du mur, les jeunes infortunés et les jeunes armés s'affrontent, prisonniers du poids de leur propre histoire. Le jour du meurtre dans la vie de Thomas Sawyer et Huckleberry Finn, Thomas Depryck - Huckle et Tom assistent par hasard au meurtre du docteur Robinson par Joe l'Indien. Ce dernier accuse Muff Potter, trop ivre pour se rappeler quoi que ce soit. A Saint Petersburg, Missouri, chacun a son avis sur l'affaire... Une fable drôle et dérangeante qui s'inspire de Marc Twain pour mettre en lumière les faiblesses humaines. Le féminisme expliqué aux parents (et à l'auteur de la pièce), Luc Malghem - Révolution au collège Olympe de Gouges qui doit s'ouvrir à la mixité : alors que les premiers garçons sont attendus, profs et élèves se préparent, animées par des sentiments contrastés. Certaines pensent progrès, d'autres rétorquent régression, reprise du pouvoir patriarcal… C'est que le collège Olympe de Gouges se veut et se vit féministe… Tim & Tom, Louise Emö - A un arrêt de bus, Tim et Tom attendent… le bus, mais également des réponses à leurs questions. Questions qu'ils sont bien décidés à poser à leur star de père, objectif de leur voyage. Une quête initiatique, ponctuée de rencontres loufoques et éclairantes, et rythmée par un slam enflammé. Un texte interrogeant de manière sensible le rapport d'imitation à l'idole, la star, le père.

04/2017

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BD tout public

Arzak Tome 1 : L'arpenteur

Qui est Arzak ? Que cherche t-il ? D’ou vient t-il ? L’album de 1977 ne le dit pas...On ne connaît de lui que son visage brûlé par les vents du désert, sa grande cape et son chapeau en forme de cône. On sait qu’il chevauche un curieux volatile d’un blanc éclatant. Ensemble ils survolent un univers de fin du monde, aux perspectives désolées et stériles. Ils y croisent les lambeaux d’une civilisation engloutie. Ils traversent des situations absurdes, aux prises avec une faune et une flore tour à tour cocasses, inquiétantes et mortelles. Mœbius répond aujourd’hui à l’appel muet de ce mystérieux héros. Il lui redonne la parole, l’humanise. Le plonge dans des aventures qui révèlent au lecteur l’origine des secrets du monde dans lequel il évolue. L’Arpenteur est le premier tome d’une aventure qui en comportera trois. L’histoire s’ouvre sur deux actions apparemment sans aucun lien entre elles. La première nous emmène dans l’espace profond où un vaisseau de la confédération Dessmez est attaqué par Kimorg Barbax, le redoutable pirate. La deuxième se déroule sur Tassili, la planète d’origine des Wergs. L’ancienne race dominante a été vaincue par l’avancée irrésistible de la confédération Dessmez dans sa conquête humaine de la galaxie. Tassili, ruinée, désertique et abandonnée de tous, peuplée d’une maigre colonie humaine, se meurt doucement. La mission d’Arzak consiste à arpenter sans fin ce territoire chaotique pour y traquer l’anomalie et assurer l’ordre humain. C’est dans l’accomplissement de cette mission qu’il découvre un odieux trafic perpétré à l’encontre des survivants Wergs. Arzak entame son enquête ; il traversera épreuves et dangers, découvrira les secrets de Tassili et plongera dans les abîmes des passions de l’âme humaine…Le monde d’Arzak est maintenant un livre ouvert et Arzak en est le héros. Le mythique Arzak a laissé une empreinte inoubliable dans l’univers de la bande dessinée et continue trente ans après, à être lu dans le monde entier. Ce nouvel album d’Arzak est une coproduction des éditions Mœbius Productions et Glénat.

09/2010

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Photographie

Diane Arbus

A Londres, en janvier 2005, l’exposition consacrée à la photographe Diane Arbus s’achève en gloire. La presse entière acclame ce travail longtemps jugé dérangeant, voire « pervers » comme le disait Susan Sontag. Les collectionneurs s’arrachent les tirages à prix d’or : « Boy with a toy grenade in his hand », cliché légendaire, se vend à 350.000 dollars. Nan Goldin, Steven Meisel ou Cindy Sherman sont les disciples de ce style noir et blanc, au format carré sans concessions, parfois dévoyé entre le « porno-chic » et le trash. Il manque quelqu’un pour le happy end. Diane Arbus n’est plus là pour savourer la revanche sur le milieu frelaté de la mode où les directeurs artistiques l’exploitaient au rabais. En juillet 1971, à l’âge de 48 ans, un jour de moite chaleur new-yorkaise, un ami la trouve les veines tranchées, dans sa baignoire. Diane Arbus, née Nemerov sur Central Park West, petite fille gâtée de l’upper-class juive américaine, puis mère de famille se levant à 5 heures du matin pour courir les cirques ou les asiles psychiatriques, est une artiste en photographie. Passée par la photographie de mode, travaillant pour Condé-Nast, Harper’s Bazaar ou Vanity Fair, fréquentant Richard Avedon et Irving Penn, elle consacre son temps aux frivolités qu’on maquille. Elle s’émancipe vite, se brûle au contact des damnés de la ville. C’est l’une des premières, sinon la seule avec Lisette Model, à saisir les ombres errantes de Manhattan : elle saisit au vif avaleurs de sabre, femmes à peau de serpent, nudistes militants, aliénés hilares, géants, jumelles sibyllines au regard de glace, photographiés au flash dans des hôtels miteux ou des recoins hors la loi de Central Park. Le Barnum américain, côté coulisses. « Je suis née tout en haut de l’échelle, et depuis toute ma vie, j’en ai dégringolé aussi vite que j’ai pu » disait-elle. Alors, comment rester intacte quand l’ambition d’une artiste est de traverser le miroir des apparences. Au risque de le briser. Se briser, aussi.

09/2009

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Littérature française

Frede. Belle de nuit

C'est une héroïne de Modiano. Elle a les yeux bleu-vert, de longs cils, une chevelure brune, un air de chat et de garçonne à la fois. Dans le Paris des années folles, Suzanne Baulé, fille d'une plumassière et d'un réserviste contraint de partir sur le front en août 1914, se métamorphose. Elle change de nom et se fait appeler Frede. Sa vie se confond avec la naissance de ces cabarets pour femmes où l'ambiguïté se porte à la boutonnière. A 20 ans, au Monocle, l'établissement de nuit du boulevard Edgar Quinet, elle met à ses pieds une déesse d'Hollywood : Marlène Dietrich. C'est le début d'une folle passion. Alors qu'il écrit un livre sur Patrick Modiano, le journaliste Denis Cosnard croise ce visage androgyne et mystérieux sur la couverture de Remise de peine. Dans ce roman, le narrateur, " Patoche ", raconte son enfance dans une maison où ne vivaient que des femmes. Et parmi elles Frede. Celle-ci dirige alors une boîte lesbienne rue Notre-Dame-de-Lorette, La Silhouette. D'où vient cette nouvelle reine de la nuit parisienne ? Comment est-elle devenue cette croqueuse de femmes, l'amante de Marlène Dietrich, d'Anaïs Nin et de Lana Marconi, la dernière épouse de Sacha Guitry ? En quoi Frede est un symbole de la France décadente et insouciante de l'entre-deux-guerres ? A peine la Seconde Guerre Mondiale déclarée, alors qu'une chape de plomb s'abat sur Paris, interdisant les dancings et les bals, la jeune meneuse s'exile à Biarritz où la haute société parisienne a décidé de ne pas se laisser abattre. Elle ouvre un élégant jazz-bar, le Touch-Wood, avant de reprendre, dans les années 1950, Le Carroll's, rue de Ponthieu, qu'elle transforme en boîte de nuit interlope. Dans cette biographie endiablée, Denis Cosnard nous raconte l'histoire férocement romanesque de Frede et nous dévoile aussi les dessous de son enquête : Paris révélé par sa nuit. Une nuit enflammée de néons et de strass. Une nuit indomptée, secrète, éminemment féminine.

05/2017

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Littérature française

Azucena ou Les fourmis zinzines

Azucena, mince et brune quinqua aux chaussures rouges, semble être chez elle dans le Train bleu reliant Nice et Paris. Elle y dort, y fait des rencontres, s'y protège des menaces parfois lourdes, y agit, aussi, réalisant des missions secrètes. C'est qu'à Nice, elle est au coeur de plusieurs groupes constitués en réseaux informels, amitiés, résistances. Avec les Paranos, elle distribue dans un stand près de la gare, légumes et graines bio aux abonné. e. s, comme s'il s'agissait de contrebande ou de produits illicites. Avec Luna, elle exfiltre des chiens ayant fui leurs maîtres autoritaires ou violents pour commencer une nouvelle vie. Tout autour d'elle gravite une foule hétéroclite un rien fantasque de doux rêveurs qui ne renonceraient pour rien au monde à la mise en pratique de leurs idéaux : Gouel, le marin irlandais, chanteur des rues, Alex, le poète et "prince des poubelles", Manu, Monique, Nadette, un cheminot syndicaliste, Siranouche ou encore la Chienne noire, son amie... Quelques-uns sont, tout comme elle, un peu cabossés, mais trouvent dans les liens qui les unissent des raisons d'espérer. Parce que l'espoir n'est pas une option. Tous, comme autant de fourmis invisibles et obstinées creusant des tunnels pour faire déraper, sans violence, notre vieux monde, oeuvrent ainsi par l'exemple plutôt que par le discours, à en créer un nouveau, plus libre et lumineux, plus solidaire et plus juste. "Au premier regard, on ne voyait pas, usées à force de passages, les frontières de cette ville de l'exil et du tourisme, ni les chemins empruntés par les Italiens, les Russes et les Anglais, suivis par les Arméniens, les Arabes, les Juifs, les peuples des Balkans et de l'Afrique". P. S. "Nice, comme les autres villes, ne fait pas entendre sa voix tant qu'on ne s'est pas blotti contre sa poitrine pour pleurer au moins une fois, tant qu'on ne s'est pas couché dans ses bras. Par bonheur, les Zinzins avaient été nombreux à l'entendre : Gouel le Chanteur des rues, Alex le Prince des poubelles, Manu la fondatrice des Paranos et Azucena la Zinzine aux chaussures rouges, celle qui vient de se présenter comme "Bleue" . P. S.

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Critique littéraire

Valeurs et autres écrits historiques, politiques et critiques, 1923-1948. Volume 2

" L'idée de succès me donne à rire... On me lira en 1969 ou en l'an 2000. " André Suarès (1868-1948) ne croyait pas si bien dire : cette prophétie des années 1930 est en train de se réaliser, comme se sont réalisées d'autres de ses prophéties. Dès 1932, il avait alerté ses compatriotes sur le danger du nazisme, s'était engagé contre la barbarie montante, prévoyant la guerre, la défaite, le génocide. Persécuté par la Gestapo et la Milice, il s'était caché dans le Midi, pour mourir quelques années après la Libération dans une indifférence quasi totale. Il laissait derrière lui près d'une centaine d'ouvrages publiés, d'innombrables articles donnés à quelque deux cents périodiques et des milliers de pages manuscrites dont certaines sont révélées ici pour la première fois, comme Valeurs II et Le Paraclet. Seuls avaient émergé Le Voyage du Condottière et Vues sur l'Europe. La plupart des autres livres - dont Malraux, Unamuno ou Stefan Zweig étaient pourtant de fervents admirateurs - étaient tombés dans l'oubli. La présente édition offre un choix représentatif de l'immense œuvre de Suarès. On pourra ainsi suivre l'auteur de ses premières réflexions sur le pouvoir politique (à propos de Napoléon) jusqu'à ses dernières dénonciations de la dictature (qu'elle soit rouge ou brune), de son combat pour Dreyfus à celui contre Hitler, de ses essais sur Baudelaire et Wagner jusqu'à ses portraits de Cézanne et de Mallarmé. Polémiste, essayiste, critique littéraire et musical, philosophe politique et moraliste, Suarès a été, avant tout, un visionnaire en quête d'avenir. Il est devenu un auteur pour notre temps. ROBERT KOPP. Cette édition comporte deux volumes, le premier contient les rubriques et les titres suivants : Le Mythe napoléonien, Alphonse Daudet (inédit), Autour de l'affaire Dreyfus, Voici l'homme, Sur la vie, Venezia, Baudelaire, Tolstoï vivant, Idées et Visions, Péguy, Cervantès, Shakespeare, Dostoïevski, Debussy, Ravel, Xénies. Le deuxième : Puissances de Pascal, Présences, Autour du livre, Vues sur la musique et les musiciens, Variables, Bourdelle, Vues sur Paris, Portraits sans modèles, Valeurs, Valeurs II (inédit), Le Paraclet (inédit). Les textes ont été établis, préfacés et annotés par Robert Parienté, auteur d'une biographie sur André Suarès qui fait autorité.

02/2002

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Philosophie

La raison des choses. Essai sur la philosophie de Wang Fuzhi (1619-1692)

Wang Fuzhi est l'un des plus éminents philosophes chinois. L'ouvrage s'efforce d'en restituer la pensée à l'usage des lecteurs occidentaux. Wang Fuzhi récuse le langage, créateur de divisions artificielles, impuissantes à rendre compte de l'extrême complexité du monde ; il refuse d'isoler l'abstrait du concret, admet l'idée de mécanismes communs à des phénomènes sans rapport aucun les uns avec les autres ; ordre et hasard ne sont pas pour lui contradictoires, car tout ordre inclut d'infinies variations de détail. Il n'est pas à la recherche du permanent et du stable par-delà le changeant, mais affirme au contraire la transformation incessante et la relativité de toutes choses. Il n'y a pas de matière brute, mais deux énergies dont la sensibilité suffit au fonctionnement de l'univers. Produit de leurs assemblages et dissociations inéluctables, le monde ne cesse de se renouveler. Pas d'absolu au sens où nous l'entendons, pas d'Etre en soi. C'est dire à quel point cette pensée s'éloigne de ce que notre tradition reconnaît comme " philosophie ". Mais n'est-ce pas l'occasion d'élargir notre idée de la " philosophie " ? L'homme ne pouvant supprimer des désirs qui sont communs à tout ce qui vit, la morale, selon Wang Fuzhi, ne peut être fondée que sur une réciprocité sans laquelle aucune société ne pourrait subsister. Notre moi n'est d'ailleurs que le produit infime et fugitif de l'activité incessante de l'énergie universelle. Parce qu'elles développent des sentiments intéressés et la croyance au surnaturel, les religions de salut sont immorales. Athée, Wang Fuzhi serait-il en fin de compte plus religieux que les croyants ? Loin de représenter une pensée chinoise atemporelle, il ne saurait être isolé de son époque. Dans sa haine des Mandchous, il entend préserver la civilisation chinoise de leur corruption. Mais la particularité de ses engagements ne rend que plus expressive sa vision de la tradition dont il se veut le défenseur. Ainsi est-ce une introduction exceptionnellement claire et maîtrisée à un univers intellectuel éloigné du nôtre que nous offre Jacques Gernet.

03/2005

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Monographies

La couleur crue

Ce catalogue est publié à l'occasion de l'exposition "La couleur crue" qui se tiendra à Rennes au musée des Beaux-Arts du 25 juin au 13 septembre 2020 (dates à confirmer) L'exposition se concentre sur la relation entre la couleur et la matière. Derrière ce lien étroit, apparaît d'emblée la question - essentielle pour les artistes - de l'existence de la couleur à l'état naturel et de sa relation à la lumière. Comment existe-t-elle dans la matière même ? Peut-on toucher la couleur ? Peut-on la traverser ? Peut-on la capter, la figer, la transmettre ? Le terme de couleur crue renvoie aux éléments fournis en profusion par la nature, aux forces telluriques et aux socles communs d'une histoire de l'art plurimillénaire. Elle peut suggérer l'aspiration à une forme de simplicité, voire de pureté (originelle), par opposition aux sophistications des sociétés matérialistes. Elle peut également exprimer l'emploi direct d'objets trouvés, de matériaux considérés comme non nobles et des techniques artisanales abondamment remis au centre de la question artistique par plusieurs générations d'artistes du XXe et XXIe siècles, de l'Art & Craft à l'Arte Povera jusqu'à aujourd'hui. Enfin, la couleur crue c'est aussi des procédés chimiques et des expérimentations menées depuis toujours par les artistes. L'exposition explore ainsi la couleur de la matière dans la variété des formes et des formats dont les artistes se sont saisis : couleurs naturelles et artificielles ; pigments simplement recueillis ou transformés. Elle entre dans les profondeurs de la matière-couleur à travers des oeuvres, des processus et des expérimentations aussi bien naturels que technologiques, qui vont de la matière la brute à la plus insaisissable et instable. Liste provisoire d'artistes : Caroline Achaintre, Dove Allouche, Michel Blazy, Michele Ciacciofera, Edith Dekyndt, Sonia Delaunay, Daniel Dewar et Grégory Gicquel, Dan Flavin, Gérard Gasiorowski, Katharina Grosse, Ann Veronica Janssens, Anish Kapoor, Mike Kelley, Aglaïa Konrad, Wolfgang Laib, Perrine Lievens, Vincent Malassis, Flora Moscovici, Jean-Luc Moulène, Florian et Michaël Quistrebert, Evariste Richer, Anri Sala, SARKIS, Jennifer Tee, Adrien Vescovi, herman de vries, Jessica Warboys, Remy Zaugg...

07/2021

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Poésie

La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas

"J'ai réellement rencontré la poésie, je veux dire physiquement, suite à un bouleversement familial. Au moment où tous mes repères s'effondraient, j'ai couru d'instinct vers la poésie. J'y ai trouvé la vie ; brute, sauvage, indisciplinée. J'y ai trouvé le souffle que j'avais toujours traqué éperdument, ce désir absolu d'intensité. Une langue des sensations qui dit autrement le réel mais ne cesse de l'étreindre. Soudain, les mots qui m'avait fui, se cognaient dans ma tête. Ils devenaient chevaux, rochers, mensonges, prières. Ils devenaient cabanes, couteaux, devenaient forêts. Ils étaient rivières, tambours, bagues et pierreries. Ils étaient corps. Ils étaient soleil. Disaient nuit, disaient "viens ! " , disaient terre, disaient rouge. Brasier de neige, épine brûlante. Disaient amour, se répétaient. Parfois, se cachaient, soudain intimidés d'être aussi nus. Souvent, revenaient : "où est la maison ? où est le poème ? " . Ils frappaient, petits coups, téméraires et obstinés, jusqu'à ce qu'ils parviennent à ne plus être si seuls. S'ils cherchaient à étirer le temps, à devenir immortels, ils n'en finissaient pas moins par s'avouer question : "D'ici là, j'écoute le vent de nuit/appeler mon nom à la fenêtre. / Appeler mon nom. Appeler. Mon nom ? " Une langue "brûlante comme la neige" , voici ce que nous réserve le premier recueil de Lisa Debauche. Une histoire d'amour quand l'amour semble ne plus être là et qu' "à la radio, il y a des bombes" . L'amour, la mort, la solitude urbaine, la vie, l'écriture elle-même ("Peut-être que ce poème n'est pas un poème véritable ? / existe-t-il des poèmes véritables ? "), Lisa Debauche reprend à son compte des thèmes classiques en poésie mais leur insuffle une nouvelle vitalité tout au long d'un recueil où les mots sont gravés à l'os, à l'épure, dans une économie qui leur permet de révéler toute leur force, avec ça et là, une touche d'humour. Et entre lumière et obscurité, quelque part entre chiens et loups, apparait la beauté et ce recueil qui se lit d'une traite et qui pourrait bien réaliser l'exploit de faire aimer la poésie à celles et ceux qui n'y ont pas goût habituellement.

10/2023