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Aurélie Breton

Extraits

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Poésie

Avant, pendant et après

Avant, pendant et après expose quelques étapes représentatives de la trajectoire picturale d'Helena Belzer, de ses premiers dessins et tableaux de la fin des années 1960 ànos jours. Une sélection d'oeuvres marquantes qui ne représentent qu'une partie de ses créations. Les textes de présentation et les créations poétiques de Véronique Bergen accompagnent une vie en peinture dont ils questionnent l'évolution de l'expression esthétique au fil des décennies. La mise en regard des tableaux et des textes dévoile la rencontre de deux univers qui, après Encres et Tomber vers le haut, poursuivent le chemin du dialogue. Helena Belzer est peintre et c'est dans sa peinture que l'on peut lire au mieux l'empreinte de son parcours, ses nombreux séjours et voyages en Inde, en Asie et en Europe, au tracé de ses propres chemins, du mot au signe, du signe à la forme, de la forme à la couleur, sans s'opposer ni se laisser entraîner par les courants, s'approchant des sources de la connaissance, guidée par sa propre soif. Véronique Bergen, licenciée en philologie romane et en philosophie de l'Université libre de Bruxelles et docteure en philosophie de l'Université Paris 8, membre de rédaction de la revue Lignes, est philosophe, romancière et poète. Membre de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique, elle collabore régulièrement à diverses revues. Derniers ouvrages parus : Ecume (roman, Les Equateurs/Onlit), Marianne Faithfull. Broken English (essai, Densité) ; Marolles. La Cour des chats (essai, CFC Editions). A La Lettre volée, elle a co-signé avec Aurélien Barrau et Mathieu Brosseau Variations sur l'animal central en 2018 et une monographie de Marie-Jo Lafontaine, Tout ange est terrible, en 2021.

11/2023

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Littérature française

La Doublure ; La Vue ; Impressions d'Afrique ; Locus Solus ; L'Etoile au Front ; La Poussière de Soleils ; Nouvelles impressions d'Afrique ; Comment j'ai écrit certains de mes livres

Un titre : Comment j'ai écrit certains de mes livres, quelques images, comme celle de la statue de l'ilote faite en baleines de corset, roulant sur des rails en mou de veau, des anecdotes et un profil de dandy millionnaire et extravagant : tout cela assure à Raymond Roussel (1877-1933) une réelle célébrité – sans compter sa mort mystérieuse un 14 juillet à Palerme. La méthode d'écriture qu'il avait mise au point, reposant sur un usage systématique du calembour et du double sens, fait, en outre, qu'il occupe une place singulière dans l'imaginaire français du XXe siècle. Ses maîtres étaient Jules Verne, Pierre Loti et H. G. Wells. Il s'est exprimé comme eux dans le roman d'aventures exotiques (Impressions d'Afrique) ou la science-fiction la plus futuriste (Locus Solus). Apprécié des créateurs d'avant-garde, de Salvador Dalí, qui lui a consacré un film et plusieurs tableaux, ou Marcel Duchamp, auquel il a inspiré son Grand Verre, à Georges Perec, il a été salué par André Breton, dans son Manifeste du surréalisme, comme " le plus grand magnétiseur des temps modernes ". Chez Roussel, tout peut arriver, y compris (mais rarement) des choses vraisemblables. C'est pourquoi la lecture de ses oeuvres, ici réunies pour la première fois en un seul volume, produit une véritable fascination, qui rejoint les féeries de l'enfance, la magie d'un temps suspendu. L'enfance était le seul univers fréquentable aux yeux de l'écrivain, qui s'était ainsi " érigé une réalité sur mesure ", comme le note Yann Moix, l'un de ses plus fervents admirateurs.

09/2019

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Littérature française

Le naufrageur

Jean-Louis Carse, né sur la "côte des naufrageurs" entre Roscoff et Lesneven, est un jeune Breton têtu, singulier, peut-être un peu fou, dont l'âme tourmentée est liée aux paysages abrupts de son enfance. Cet étudiant pauvre inscrit à la faculté des Lettres à Rennes tue par accident un vieil homme, mais les circonstances font qu'il est soupçonné d'avoir prémédité un acte meurtrier. L'enquête l'innocente grâce à l'intervention de Sylvette Louvet, étudiante aussi. Ainsi naît leur amour dans une faculté des Lettres où la vie et le travail selon les normes les plus conventionnelles ne répondent pas aux aspirations profondes du jeune homme habité par l'absolu de ses rêves et de ses croyances, alléché par des offres de bourses pour l'étranger, trompé par le jeu des influences sociales dont il ne perçoit que l'aspect dérisoire et cynique. Ainsi se noue également le destin de l'ombrageux garçon qui abandonne ses études pour s'engager dans la guerre d'Algérie. Quand il rentre au pays, Sylvette, qui a entre-temps, elle, gravi tous les échelons universitaires, l'aime toujours. Carse vit à Rosalm, le petit domaine que lui ont légué ses parents. Il y est rejoint par la jeune femme qui ne réussit pas à l'arracher à une sorte de tragédie intime l'empêchant d'être heureux. Car il est voué à devenir le naufrageur de lui-même, et les hommes et les institutions contribuent à aggraver cette difficulté d'être. Avec pudeur, l'auteur a su construire une belle histoire d'amour, de nature et de mort.

03/1988

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Littérature étrangère

Journal de l'amour 1932-1939

Ce Journal de l'amour ne fut pas simplement pour Anaïs Nin (1903-1977) le confident de ses aventures et le témoin de ses rencontres. Elle en fit aussi le complice des " mensonges héroïques " (l'expression est d'elle) destinés à ceux qu'une vérité sans fard eût blessés. C'est pourquoi sans doute il fallut attendre si longtemps la publication de la " version non expurgée ". La période couverte ici est celle des années 1932-1939, la plus riche et la plus intense de son existence. On y trouvera, en grand nombre, les portraits pris sur le vif des artistes et des écrivains célèbres qu'elle croisa, notamment dans ses années parisiennes, de James Joyce à Marcel Duchamp, de Brassaï à Antonin Artaud, d'André Breton à Jean Cocteau, mais on y découvrira également un modèle inégalé d'" autofiction " mêlant avec un art souverain aveux et fantasmes. C'est cette étonnante composition qui fait d'Anaïs Nin l'une des figures les plus singulières de la littérature américaine contemporaine. De toutes les femmes que j'ai connues au cours de ma vie, rares sont celles qui ont approché Anaïs en beauté et en grâce féminine. Elle était à la fois une charmeuse, une aristocrate... et une personne farouchement réservée. Mais elle était aussi un écrivain au génie indéniable. Et toutes ces raisons additionnées font qu'elle appartient désormais au monde entier... Henry Miller. Le présent volume, version intégrale " non expurgée " du Journal de l'amour pour les années 1932 à 1939, réunit les pages publiées sous les titres Inceste (1932-1934), Le Feu (1934-1937), Comme un arc-en-ciel (1937-1939).

11/2003

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Littérature française

La mémoire et les jours. Tombeau du dictateur ; Varsovie ; Les folles de mai ; Kalavrita des mille Antigone et autres textes

On a beaucoup médit du XIXe siècle, mais le nôtre n’est guère plus fréquentable. La vie humaine n’y vaut pas grand-chose. Et comme notre époque est celle de l’image, on nous aura montré des cortèges interminables de gens offensés, persécutés, avilis... Cela n’émeut plus, ni même n’étonne la majorité de nos contemporains. Ils se sont accoutumés au malheur des autres, avec une singulière facilité. Et pourtant, lorsqu’un corps est écrasé, lorsqu’un visage est mutilé, chacun devrait savoir que c’est son propre corps et son propre visage que l’on outrage. Ceux qui réagissent en face de la barbarie ne sont pas gouvernés par quelque altruisme, mais par un profond égotisme. Car ils trouvent un reflet d’eux-mêmes ou de leurs proches dans les figures des victimes, ils s’y reconnaissent comme dans les images d’un mauvais rêve. Qu’il le sache ou non, tout homme ressent cela dans son intimité la plus nocturne. La détresse d’un regard humilié désespère ses pensées les plus secrètes. Mais la majorité silencieuse veut ignorer ce désespoir qui atteint sa croyance dans la vie. Il n’empêche que tous les hommes sont de mauvais dormeurs. Ces « rêveurs définitifs », comme disait André Breton, sont agités, durant leur sommeil, par les remords que nous inflige l’époque. Charlotte Delbo tolérait d’autant moins les horreurs de notre siècle qu’elle avait subi l’atrocité d’Auschwitz. Il lui fallait témoigner, laisser la mémoire de la pire détresse, et de toutes celles que d’autres gens connaissaient dans d’autres lieux.

04/2013

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Guides de France

Montparnasse, les lieux de légende. Ateliers, cafés mythiques, académies, cité d'artistes

" Le carrefour du Montparnasse est le centre du monde "... proclame en 1921 le catalogue d'une exposition. L'espace de deux ou trois décennies, accourent en effet au rendez-vous de Montparnasse l'étudiant des Beaux-Arts de Vilnius, le peintre de Barcelone, le photographe de Philadelphie, le sculpteur de Bucarest, l'écrivain du Minnesota... Ils ont vingt ans, du talent et pas un sou en poche. Premiers arrivés, Allemands et Scandinaves ont leurs habitudes au Dôme. Suivent, dans les années 1910, les Juifs d'Europe centrale, les Espagnols ou les Italiens qu'on croise à la Rotonde. La Grande Guerre éclaircit les rangs. Les Américains prennent le relais et se dirigent en bataillons serrés vers le Dingo Bar, le Sélect ou la Coupole. Dans ce tourbillon, le poète aux poches percées côtoie le collectionneur richissime... jusqu'au krach de 1929 qui sonne la fin de la fête. Demeure le souvenir d'un âge d'or où l'on pouvait voir Picasso, Braque, Soutine, Zadkine, Cendrars, Léger, Cocteau, Matisse, Foujita... s'attabler dans la cantine de Marie Vassilieff, le patron du Dôme présenter Kiki à Kisling, Breton, Desnos et les surréalistes mettre à sac la Closerie des Lilas, Hemingway boxer au Falstaff, Modigliani et Utrillo s'empoigner Chez Rosalie, Elsa entraîner Aragon à l'hôtel Istria... Ce vent de liberté fut celui d'une époque mais attisa surtout plusieurs révolutions artistiques dont les oeuvres ne cessent pas de nous émerveiller. Rue par rue, de cités d'artistes en cafés historiques, ce guide nous entraîne dans les pas de ceux qui ont tissé la légende de Montparnasse et dont l'âme s'accroche encore à une foultitude d'adresses.

03/2013

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Littérature française

Les Louves de Machecoul

Les Louves de Machecoul fait partie des nombreux romans méconnus d'Alexandre Dumas. Ecrit en 1858 (quatorze ans après les Trois Mousquetaires), ce roman fut imaginé par l'un des nègres de Dumas, Gaspard de Cherville. L'intrigue des Louves de Machecoul se déroule entre 1831 et 1832, au confluent du Pays de Retz, du Pays Nantais et du Marais Breton. Mary et Bertha, filles jumelles et bâtardes d'un ancien combattant royaliste de 1793, surnommées "les louves de Machecoul ", se trouvent entraînées dans une lutte où la duchesse de Berry souhaite réveiller l'esprit royaliste vendéen afin d'offrir le trône de France à son fils. Dans le même temps, elles rencontrent et s'éprennent toutes deux du baron Michel de la Logerie qui, pour sa part, tombe sous le charme de la douce Mary et s'engage, par amour pour elle, aux côtés de la duchesse. Et tandis que le complot vendéen échoue peu à peu, que certains secrets se révèlent, qu'on découvre les visages de nouveaux personnages, l'histoire d'amour entre Michel et Mary se voit compromise par des malentendus et les événements insurrectionnels. On retrouve dans ce roman l'ensemble des éléments caractéristiques de Dumas : la trame historique, le caractère fort des personnages, une formidable galerie de personnages secondaires, des perpétuels rebondissement de coups de théâtre en coups de feu. Longtemps introuvable, comme nombre d'oeuvres de Dumas, les Louves de Machecoul reste pourtant un roman passionnant, ancré dans une région au fort caractère. Une oeuvre riche et palpitante, empreinte du puissant souffle romanesque si caractéristique d'Alexandre Dumas.

03/2010

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Philosophie

Du lien des êtres aux éléments de l'être. Merleau-Ponty au tournant des années 1945-1951

Premier volet d'une relecture transversale de l'œuvre de Merleau-Ponty à la lumière d'une connaissance d'ensemble de ses inédits, cet ouvrage se consacre à une période encore mal connue de l'évolution du philosophe, les années 1945-1951. Pendant cette phase de transition indispensable à la compréhension de la genèse des derniers écrits, Merleau-Ponty commence à se libérer des concepts classiques pour s'acheminer vers deux éléments capitaux de sa pensée: la chair et l'empiétement. A partir du bilan moral et politique de 1945, il fait de l'empiétement une figure de la modernité, et travaille en lui l'alliance singulière de pessimisme et d'optimisme par laquelle il veut traduire sa propre version de l'existentialisme. La fracture généralisée de l'empiétement a définitivement renversé les assurances du monde classique, mais nous oblige du même coup à refonder toute positivité dans la négativité de l'homme, délivrant ainsi une approche enfin possible de la chair. L'empiétement et la chair tissent ensemble une philosophie du lien, dont les enjeux humanistes se diffusent bientôt dans les linéaments d'une future ontologie. Durant cette même période, l'apparente complicité de Merleau-Ponty avec Sartre recouvre en réalité déjà l'élaboration d'une critique radicale, au fil d'une réécriture détournée, jusqu'à l'inversion, des analyses sartriennes de la chair et du désir. Dans une complicité significative avec l'onirisme des " psychanalyses " de Bachelard, de la " co-naissance " de Claudel et de l'" amour fou " de Breton, Merleau-Ponty prépare ses propres éléments ontologiques, aux antipodes de l'imaginaire sartrien.

05/2004

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Histoire de France

Mémoire d'Outre-Gaulle

Yves Guéna est l'une des figures de la Ve République, l'un de ces grands du gaullisme engagés dès le plus jeune âge dans de combat pour une France qui ne plie pas. Parti en Angleterre dès le 19 juin 1940, à 18 ans, engagé dans les Forces françaises libres, ce Breton débarque en 1944 avec la 2e DB et se voit grièvement blessé en Normandie. Devenu ensuite énarque, maître des requêtes au Conseil d'Etat, c'est l'un des hommes qui a travaillé, avec un petit groupe informel, sous le contrôle du général de Gaulle à la rédaction de la Constitution de 1958. En 1959, il devient directeur adjoint de cabinet de Michel Debré, lui-même Premier ministre. Sa vie, ensuite, passe par des missions en Afrique et de nombreuses fonctions ministérielles : aux Postes et à la Télécommunication, à l'information, aux Transports... Sans oublier de multiples activités au sein de l'UDR et du RPR. Elu de Périgueux, député et sénateur, cet expert de la vie politique livre donc ici ses Mémoires. Il raconte avec esprit et anecdotes aussi bien les batailles électorales, sa passion pour l'oeuvre du général de Gaulle, les conseils de ministres sous Georges Pompidou, le septennat de Valéry Giscard d'Estaing, les années Jacques Chirac, ses activités de ministre... que la suite : les présidences du Conseil constitutionnel et de l'Institut du monde arabe. Autant de fonctions qu'il a exercées dans le souvenir du général de Gaulle, comme l'illustre le titre du présent ouvrage où il cisèle d'une plume alerte le récit de quarante ans d'engagement au service de la France. Un témoignage pour l'histoire.

04/2010

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Histoire internationale

Histoire des citoyens du Monde. Un idéal en action, de 1945 à nos jours

CNLPeuples – Socrate, Erasme ou Victor Hugo se voulaient déjà citoyens du monde. En 1948, cet idéal est incarné par Garry Davis : traumatisé par sa participation aux bombardements des villes allemandes, cet ancien pilote américain renonce à sa nationalité et se déclare " premier citoyen du monde ".

Très vite, ses initiatives font sensation et des foules enthousiastes l'acclament. Des dizaines de milliers d'hommes et de femmes s'affirment liés à la communauté mondiale, et la préfecture du Lot se proclame, d'emblée, Cahors Mundi, suivie par des centaines de villes et de villages. Cet émoi populaire, soutenu notamment par Einstein et l'abbé Pierre, se voit relayé par des écrivains - Camus, Breton, Queneau ou Vercors... -, et amplifié par des périodiques issus de la Résistance et des journaux tels que Le Monde ou Le Canard enchaîné.

Michel Auvray fait le récit de ces événements aujourd'hui méconnus, mais qui firent alors la une de la presse. Il relate comment, après la bombe d'Hiroshima, les tensions nées de la guerre froide semblent placer chacun devant une alternative : un monde uni ou le néant. Il décrit l'aspiration à une " mondialisation " - le mot apparaît dans ce contexte - au service des peuples, et qui sera symbolisée par l'ouverture d'une Route sans frontières.

S'appuyant sur des sources très diverses - témoignages, presse nationale et régionale, publications mondialistes, rapports des RG, archives publiques et privées, mémoires inédits... -, Michel Auvray retrace pour la première fois l'émergence et l'apogée des Citoyens du Monde. Singulière et passionnante aventure, se poursuivant jusqu'à nos jours, telle est l'étonnante histoire de cet élan de fraternité universelle.

08/2020

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Policiers

L'amour à Paris. Nouveaux mémoires de Marie-François Goron, ancien chef de la Sûreté

Des salles tristes et froides des commissariats aux bouges insalubres, des maisons publiques aux tribunaux bondés, le breton Marie-François Coron, chef de la Sûreté pendant la Belle Epoque, nous fait découvrir les coulisses de la rue, les arcanes du désespoir et de la misère. Dans ce tableau vaudevillesque teinté d'un argot fin de siècle qui nous fait goûter aux joies de la fée verte comme à celles de la morphine, Goron nous livre un portrait sans fard et sans détour sur les moeurs de son temps, s'indignant contre des lois qu'il juge dépassées et qu'il est pourtant contraint d'appliquer, cherchant à démontrer la barbarie de certains règlements de police qui organisent l'esclavage de la femme et du pauvre, peignant une société en proie à des démons que l'on retrouve, un siècle plus tard, toujours aussi tenaces dans la nôtre. Ouvrez donc la porte des asiles des amours passagères, laissez-vous guider au fil de l'histoire de la détresse humaine, au bras des flibustiers de l'asphalte parisien et des bonimenteuses, des criminels, des empoisonneuses, des aventuriers et des escrocs en tous genres, et n'oubliez pas de suivre la piste jusqu'au bout car le vrai peut parfois n'être pas vraisemblable ! Jamais réédités dans leur intégralité, les seconds Mémoires de Marie-François Goron, vont vous faire l'effet d'un sacré voyage dans le temps, vapeur et électricité comprises. Dans ce volume. vous pourrez lire : 1. - L'Amour criminel ; 2. - Les Industries de l'Amour ; 3. - Les Parias de l'Amour ; 4. - Le Marché aux Femmes.

12/2018

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Spécialités médicales

Le vrai Charcot . Les chemins imprévus de l'inconscient

"Le vrai Charcot, parce qu'il y a un charme à rompre, un cercle de la mythification à briser. La figure du maître de la Salpêtrière reste l'objet d'une fascination aussi inépuisable qu'ambivalente. Son origine n'est pas mystérieuse: elle résulte du rôle attribué au théâtre de l'hystérie dans la découverte freudienne. Charcot, ou celui qui, le premier, a donné à voir les manifestations de l'inconscient mais n'a rien compris à ce qu'il avait sous les yeux. Un maître de vérité et le parangon de l'erreur. Excès d'honneur, excès d'indignité. C'est accorder trop de portée à des démonstrations plus légendaires que réelles, et c'est faire trop peu de cas du discernement du clinicien. Il faut se délivrer de l'emprise des spectaculaires images de l'Iconographie photographique de la Salpêtrière. Elle trompe tant sur ce qu'a été l'oeuvre de Charcot que sur les voies qu'a empruntées après lui le dévoilement de l'inconscient. C'est à une telle mesure de ce qui s'est effectivement passé de 1862 à 1893, durant les trente années de labeur de Charcot à la Salpêtrière, que le présent ouvrage voudrait contribuer." Marcel Gauchet Ce volume a sa source dans le séminaire anime à l'EHESS par Marcel Gauchet et Gladys Swain entre 1980 et 1985. Leurs textes sont suivis d'un essai de Jacques Gasser sur le rôle de Charcot dans la neurologie moderne, et d'un essai d'Alain Chevrier sur la mystification de l'hystérie dans l'oeuvre d'André Breton.

09/1997

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Non classé

Photographes, tradition et modernité en Bretagne

Entre 1840 et 1940, la Bretagne connaît une extraordinaire modernisation, première grande époque de changement avant d'autres encore... A contrario, bien des choses ne changent pas, ou guère. Une heureuse coïncidence fait que cette période correspond aussi à la diffusion de la photographie, entre les premiers daguerréotypes et la quasi-banalisation des appareils dans les années 1930. Cet ouvrage exceptionnel a l'ambition de traiter en images le choc reçu par quatre générations, comparable à celui apporté par l'invasion du numérique dans notre présent. Déjà alors, chacun et chacune dans les villes, côtes et campagnes de Bretagne, perçoit le choc de la machine, de la technologie - la vision d'un chantier, d'un nouveau pont, l'arrivée du train, de l'automobile, de l'électricité, etc. Même si leur adoption plus ou moins rapide montre d'abord l'inégalité des conditions sociales. Cela conduit à juxtaposer des "costumes" et des modes urbaines, un char à boeufs et une automobile, une goélette sous voiles et un paquebot ! Les auteurs ont exploré plus de 120 sites d'archives, publiques comme privées, dépouillé 86 fonds et collections et étudié environ 150 000 photos, pour enfin sélectionner les plus riches. Un travail inédit dans sa nature et son ampleur. Tous les fonds connus et collections conservés en Bretagne, sans exception, ont été concernés. Cet ouvrage contribue à la valorisation d'un patrimoine breton presque entièrement inédit, inconnu jusqu'ici... Leur précédent ouvrage "La Bretagne des photographes" (éd. PUR, 2012) a connu un énorme succès. Il reste un livre de référence inégalé... jusqu'à ce nouveau volume, complément indispensable.

10/2022

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Romans, témoignages & Co

Ugo et les chevaliers de Bouvines

Deviens Ugo, apprenti-palefrenier de 13 ans, et pars en guerre aux côtés du roi Philippe II Auguste, vers la cruciale bataille de Bouvines en 1214. Nous vivons la vie de Ugo, apprenti-palefrenier près de Coucy, dans le nord de la France. Nous sommes au début du XIIIe siècle, et en 1214, le roi Philippe II Auguste décide de partir en guerre, car Othon IV de Brunswick, chef du Saint-Empire germanique, se rapproche de la frontière française avec son armée. Le palefrenier du châtelain Renaud étant blessé, c'est Ugo qui est désigné pour prendre soin des chevaux de son maître. Il part donc avec le convoi d'Enguerrand III de Coucy, et laisse derrière lui ses parents, mais surtout la belle Héloïse, fille du châtelain, dont il est amoureux. Ugo est ravi de partir à l'ost royal, mais il se rend compte au cours du voyage, en assistant aux pillages des villages par les chevaliers de son armée, ou encore au cours de la bataille de Bouvines, que l'image qu'il avait de la guerre est bien plus cruelle que ce qu'il croyait. Lors du combat, Ugo assiste l'historien du roi, Guillaume le Breton, à narrer avec précision (ou parfois selon le bon vouloir du chroniqueur) les événements importants. A la fin de la bataille, le roi Philippe tombe de son cheval ! Ugo doit-il encourager son rival Rodolphe à aider le souverain, ou prouver sa valeur en s'élançant à son tour dans la bataille ? Selon le choix du lecteur, le destin de Ugo prendra un tournant différent, et sa vie amoureuse aussi !

06/2023

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Vie des saints

Yves de Tréguier. Homme de foi, Homme de loi

Le Pardon de Saint Yves qui a lieu chaque année à Tréguier au mois de mai en souvenir de la mort du saint breton le 19 mai 1303, témoigne d'une popularité hors du commun. Il rassemble plusieurs milliers de personnes attachées aux traditions ancestrales. Les avocats, les magistrats, les professeurs de droit et l'ensemble des juristes, souvent revêtus de leur robe professionnelle, y participent avec ferveur pour honorer leur saint patron. Aujourd'hui encore, dans toutes les paroisses bretonnes on ne trouve aucun lieu où le culte du grand saint ne soit ignoré. C'est ici le cantique que l'on fredonne, là, des bannières colorées à l'effigie du saint,les vitraux des chapelles et églises ; encore et surtout, ce sont les vénérables statues de l'homme de loi, en ses multiples supports, seul ou entouré de deux personnages : le riche et le pauvre. C'est à la découverte du riche héritage patrimonial des représentations de saint Yves d'après les témoins de l'enquête de canonisation, dans l'oeuvre artistique, iconographiques des attributs et accessoires de l'homme de loi, des représentations du triptyque : saint Yves official entre le Riche et le Pauvre que nous convie l'auteur. A chaque époque, les artistes ont en effet représenté le saint dans chacune des fonctions qu'il a exercées durant sa vie, en prêtre, en juge ecclésiastique et en avocat des pauvres, et parfois, en mélangeant les attributs inhérents à chacune de ses fonctions. De même, le style des tenues vestimentaires a très souvent été emprunté à celui en vigueur au temps de l'artiste.

04/2021

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Revues

Cahiers Aragon N° 3

L'idée de ce troisième numéro des Cahiers Aragon est née au cours de deux journées d'étude organisées par l'ITEM sur l'écriture du désir dans l'oeuvre d'Aragon, elles-mêmes imaginées à partir du constat d'un manque dans la bibliographie critique d'une étude complète sur le sujet. Sans être exhaustives, les interventions contribuent ainsi à mettre en lumière un pan de l'oeuvre d'Aragon encore peu exploré, celui consacré au désir, à son écriture, et à la pensée qui la soutient. C'est donc à un Aragon érotique que ce numéro s'intéresse. Pourquoi pas un Aragon pornographe ? Sans rentrer dans les détails de cette distinction théorique, nous nous contenterons simplement de poser une continuité entre ces deux registres d'expression, en postulant que l'érotisme est une pornographie accompagnée d'un -isme - soit sinon d'une idéologie, du moins d'une pensée de la sexualité - tout en ayant conscience que, réciproquement, la pornographie la plus crue est elle-même aussi toujours soutenue par une certaine idée de la sexualité. Il devient peut-être théoriquement plus fécond cependant de penser ces deux catégories en termes de registre littéraire : l'érotisme caractériserait une écriture qui dirait la sexualité par le biais d'une rhétorique de la suggestion, de "l'érotique-voilé" dirait Breton, tandis que la pornographie userait à outrance de la valeur référentielle du langage pour tenter de dire et de décrire la chose. On verra qu'Aragon pratique dans ses écrits les deux registres et que dans les deux cas, pornographie comme érotisme charrient avec eux une valeur philosophique, poétique, voire politique.

09/2022

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Cinéma

Descentes aux limbes. Confins du cinéma

Nul besoin aujourd'hui de jouer au Christ pour descendre aux limbes, il suffit d'aller au cinéma, de payer son obole à la caisse d'une salle obscure, d'emprunter l'escalier tortueux qui conduit au sous-sol et de franchir la porte coupe-feu qui débouche sur l'enfer, le purgatoire ou le paradis des images où s'accomplissent nos désirs inavouables. L'inconscient visuel que la caméra révèle à Benjamin, le cinéma permanent où Breton se laisse détrousser comme dans un bois ou l'espace négatif que creuse souterrainement l'art termite cher à Farber ne sont que d'autres noms de ces limbes, dévoyés autant que sécularisés, de notre temps. Pour s'y rendre, il n'est point de meilleurs guides que les films eux-mêmes, qu'ils relèvent ici du registre de la prose comme plusieurs productions hollywoodiennes de Sjöström, de McCarey, de Tourneur et de Fuller, de celui de la poésie comme quelques oeuvres underground plus libres de Levitt, Loeb et Agee, de Brakhage, de Frank et Leslie, ou de celui, plus inclassable encore, de l'écriture de Biette ou de Straub et Huillet. Ces Descentes aux limbes forment un diptyque avec Passages à vide dont elles constituent à la fois un prolongement et un cas limite. Là où ceux-ci s'efforçaient de décrire le vide central de l'essieu qui fait tourner la roue des films, celles-là tentent plutôt d'explorer son rayonnement vers la périphérie, aux confins du cinéma, aux abords de la peinture, de la littérature et de la photographie, tels qu'aperçus depuis cette autre rive.

11/2019

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XVIe siècle

Anne de Bretagne

Sur cette duchesse devenue reine, statufiée en idole de la Bretagne, il existe une littérature pléthorique mais qui repose sur des sources fragiles et plutôt rares. Pour reconstituer son itinéraire si bref et si chahuté, il faut suivre ses pas en retrouvant et en interrogeant ceux qui l'ont accompagnée. L'existence d'Anne de Bretagne se lit comme un précipité de vie : duchesse à onze ans, reine de France à quinze ans, mère à seize ans, veuve à vingt et un ans, remariée et reine à vingt-deux ans, enceinte à quatorze reprises au moins, mais ne laissant que deux héritières quand elle meurt à trente-sept ans. De son vivant et plus encore depuis sa mort, on s'est emparé d'elle pour soutenir des causes inconciliables, l'indépendance du duché de Bretagne qu'elle a défendue en effet jusqu'au bout ou, au contraire, l'annexion pure et simple de l'Armorique au royaume de France. Anne est au coeur de cet enjeu séculaire. Son règne achève le siècle d'or d'un Etat breton qui croyait pouvoir jouer dans la cour des grands avant de céder à plus puissant que lui. Cette biographie dessine le portrait intime d'une de nos premières femmes politiques. Elle en restitue les croyances, l'intelligence de l'histoire, le goût des images enluminées, l'art de la sociabilité décliné au féminin - c'est à elle qu'on doit l'invention de la cour des Dames. A la faveur de son destin singulier et au fil des pages s'écrit également, en miroir, l'histoire croisée du royaume des lys et du duché de l'hermine.

10/2021

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Critique littéraire

En style poétique. L'écriture romanesque en vers autour de 1500

Le domaine des narrations composées en français aux XVe et XVIe siècles est massivement marqué par l'usage de la prose. Il s'avère toutefois que quelques romans sentimentaux ont été produits entre 1490 et 1530 sous forme versifiée. Il s'agit le plus souvent de fictions destinées à l'aristocratie, spécialement à la cour, à qui elles proposent soit de redécouvrir le roman breton du XIIe siècle, soit de se familiariser avec l'épopée chevaleresque ou le récit pathético-tragique produits en Italie, soit encore de voir refondus des genres ou des oeuvres de différentes provenances pratiquant un dosage varié de la narration, du dialogue et du lyrisme. Un geste auctorial et éditorial aussi surprenant que celui-ci témoigne-t-il d'une aspiration passéiste ou d'une volonté d'innover ? Le style cultive-t-il le raffinement, voire l'artifice, ou tend-il vers la simplicité, voire le naturel ? Le concept de " style poétique " s'avère productif pour soulever de telles questions. Le présent ouvrage le met à l'épreuve dans six fictions dont on conserve un ou plusieurs témoins. Quelques écrites par des auteurs ou des adaptateurs ne travaillant pas en concertation, elles se singularisent par le choix du vers pour raconter les aventures qui conduisent un couple d'amants à se former ou à se séparer. Elles exploitent de façon convergente cette forme d'écriture dans la conduite du récit, la restitution des voix et l'évocation des émotions. Les deux grandes valeurs qu'elles confèrent au vers renouvellent la narration en français à un moment donné de son histoire en faisant naître un véritable genre, le roman sentimental de type aristocratique.

01/2020

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Sciences politiques

Clarté 1919-1924. Tome 1, Du pacifisme à l'internationalisme prolétarien : itinéraire politique et culturel

Face à l'immense tragédie de 1914-1918, Clarté, mise sur pied par Henri Barbusse à l'été 1919, cherche à organiser le rassemblement des intellectuels combattants décidés à bannir l'ordre de la guerre dans l'opinion. Soutenant au départ une démarche internationaliste et pacifiste, ils s'engagent très vite dans une dénonciation de l'ordre bourgeois qui les a précipités dans cette effroyable tuerie. La révolution russe victorieuse représente pour eux le modèle socialiste qui saura donner naissance à une société égalitaire et anti-guerrière. Ils fustigent alors la trahison des socialistes de l'Union sacrée et apportent leur soutien au jeune parti communiste naissant. Condamnant tout amour des armes et de la gloire militaire, ils s'attaquent aux écrivains patriotes, aux cadres de l'armée et de la justice, aux chefs de gouvernement, serviteurs zélés de l'appareil nationaliste et de ses crimes. S'inspirant des réalisations soviétiques, ils veulent fonder une éthique et une culture d'essence prolétarienne. Croyant en l'imminence d'une poussée sociale violente, la défaite du prolétariat allemand en octobre 1923 les plonge dans le doute et l'incertitude. Mais en s'inspirant à la fois du modèle bolchévique et sorélien, ils retrouvent foi dans la lutte politique. Ils jettent les bases d'un langage artistique français et occidental d'inspiration communiste et entreprennent une critique systématique de la culture bourgeoise jusqu'en 1924, ce qui les conduira à rejoindre le groupe d'André Breton au cours du printemps 1925. A l'automne 1927, ils se décideront à servir la cause de Léon Trotsky et du trotskisme face au pouvoir stalinien.

07/2011

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Beaux arts

Diego et Frida

Lorsque Frida annonce son intention d'épouser Diego Rivera, son père a ce commentaire acide : " Ce seront les noces d'un éléphant et d'une colombe. " Tout le monde reçoit avec scepticisme la nouvelle du mariage de cette fille turbulente mais de santé fragile avec le " génie " des muralistes mexicains, qui a le double de son âge, le triple de son poids, une réputation d' " ogre " et de séducteur, ce communiste athée qui ose peindre à la gloire des Indiens des fresques où il incite les ouvriers à prendre machettes et fusils pour jeter à bas la trinité démoniaque du Mexique - le prêtre, le bourgeois, l'homme de loi. Diego et Frida raconte l'histoire d'un couple hors du commun. Histoire de leur rencontre, le passé chargé de Diego et l'expérience de la douleur et de la solitude pour Frida. Leur foi dans la révolution, leur rencontre avec Trotski et Breton, l'aventure américaine et la surprenante fascination exercée par Henry Ford. Leur rôle enfin dans le renouvellement du monde de l'art. Etrange histoire d'amour, qui se construit et s'exprime par la peinture, tandis que Diego et Frida poursuivent une œuvre à la fois dissemblable et complémentaire. L'art et la révolution sont les seuls points communs de ces deux êtres qui ont exploré toutes les formes de la déraison. Frida est, pour Diego, cette femme douée de magie entrevue chez sa nourrice indienne et, pour Frida, Diego est l'enfant tout-puissant que son ventre n'a pas pu porter. Ils forment donc un couple indestructible, mythique, aussi parfait et contradictoire que la dualité mexicaine originelle, Ometecuhtli et Omecihuatl.

09/1995

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Littérature française

La promeneuse d'oiseaux

1881, dans l'île anglo-normande d'Alderney. Parce qu'un accident a réduit sa voix à un murmure et l'isole des autres jeunes filles, Sarah McNeill passe le plus clair de son temps à courir les landes sauvages. C'est dans cette solitude qu'elle découvre l'histoire de lady Jane, qui, pendant un quart de siècle, espéra contre toute raison le retour de son mari, John Franklin, disparu au cours d'une expédition polaire. Un soir de bal, Sarah rencontre Gaudion, un maraîcher breton faisant route vers l'Angleterre et dont la goélette chargée d'oignons s'est échouée sur le rivage. Le temps que la mer remonte, tous deux vont connaître une telle passion qu'à la fin de cette nuit unique la petite paysanne comprend que l'homme aux mains de géant est l'amour de sa vie. "Je désire, écrit-elle à lady Jane, dont elle a décidé d'imiter l'extraordinaire fidélité, que vous m'expliquiez comment on peut aimer comme ça, c'est-à-dire comme vous. C'est la manière dont je voudrais être capable d'aimer moi aussi". Et Sarah de s'élancer à la recherche de Gaudion. D'abord sur les docks de Londres, où elle survit en livrant des oiseaux naturalisés aux clients d'un étrange empailleur, puis sur les côtes de Normandie, où une société brillante mais cruelle s'adonne à la nouvelle mode des bains de mer. Aucune déchéance, pas même celle de la prison, ne fera renoncer Sarah à la quête éperdue de son amour. Alors, ébranlé par tant d'obstination, le destin finira peut-être par céder.

01/1996

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Philosophie

Mémoires. Edition intégrale

Jean-François Revel avait déjà acquis une large célébrité lorsque, en 1993, à presque 70 ans, il s'engagea dans une aventure toute nouvelle : la rédaction de ses Mémoires. Cette éblouissante traversée d'un demi-siècle d'histoire, de culture et de rencontres confirma que l'écrivain n'était inférieur ni au philosophe ni à l'essayiste. En janvier 1997 parut Le Voleur dans la maison vide. L'événement fut à la hauteur de ses ambitions, Revel s'inscrivant dans la lignée des plus grands mémorialistes, celle du cardinal de Retz et de Saint-Simon. L'ouvrage parcourt un territoire foisonnant, de l'enfance marseillaise à la direction de L'Express, de la Résistance, où Revel fut très actif, aux séjours mexicain et italien, hauts en couleur, de ses amitiés avec Breton, Bunuel, Raymond Aron ou Vargas Llosa à son bref compagnonnage avec François Mitterrand, des subtilités de la gastronomie aux pièges de l'alcool... Portés par un sens saisissant du récit et du portrait, ces Mémoires au style inimitable illustrent ce que valent, chez un homme d'une inlassable curiosité, pourfendeur des idées reçues, le courage du caractère et la force de l'esprit. Dans cette édition définitive figurent un chapitre qui avait été retiré du manuscrit originel du Voleur dans la maison vide et cinq autres entièrement inédits initialement destinés à former, sous le titre pittoresque de Bada, une suite qui fut interrompue par la maladie et la mort de l'auteur. Encore enrichi ici d'entretiens donnés en juin 2002 à France Culture, ce témoignage s'impose comme une oeuvre politique et intellectuelle de premier ordre.

01/2018

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Cinéma

Jean Rochefort. Prince sans rire

La première biographie d'un de nos derniers "monstres sacrés". Jean Rochefort, c'est cet élégant gentleman-farmer breton dont les fous rires évoquent les hennissements de ces chevaux qu'il aimait tant et qui lui ont valu le Mérite agricole. Tout petit déjà, l'écolier tiré à quatre épingles amuse ses camarades, à défaut de briller au tableau noir. Ecrasé par un père autoritaire qui voudrait le voir réussir aussi bien que son frère aîné, il rêve d'un autre monde en écoutant des représentations théâtrales à la radio avec sa mère. Faute de devenir comptable, il va jouer la comédie, sympathiser au Conservatoire avec Jean-Paul Belmondo, Claude Rich, Bruno Cremer et Annie Girardot, convertir Philippe Noiret à l'équitation et échanger bon nombre de rôles avec Jean-Pierre Marielle. Au théâtre, chez Anton Tchekhov et Harold Pinter, puis au cinéma, chez Yves Robert, Patrice Leconte et Bertrand Tavernier, Jean Rochefort glisse des emplois de clown à ceux de séducteur, de la légèreté de Cartouche et d'Angélique à la gravité du Crabe-Tambour ou d'Un étrange voyage. Avec comme signes reconnaissables entre tous sa moustache, son oeil malicieux, son refus de l'injustice, ses singeries irrésistibles, sa fantaisie et un sens du verbe qui rajeunit joyeusement nos classiques dans Les Boloss des belles-lettres. Née de huit ans d'une enquête minutieuse, cette biographie donne abondamment la parole à Jean Rochefort pour dessiner le portrait chinois d'un des acteurs préférés des Français, couronné de trois César, dont la vie épouse six décennies de notre histoire et dont quatre femmes, cinq enfants et d'innombrables animaux jalonnent l'existence trépidante.

11/2017

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Beaux arts

Marcel Duchamp

Que sait-on, au juste, du très étrange Marcel Duchamp ? Et quels furent la vie et le projet de cet homme dont l'ombre facétieuse plane sur toute l'histoire de l'art contemporain ? De l'" Anartiste " qui inventa le " ready-made ", qui signa une pissotière en 1917, ou qui ajouta moustache et barbiche à la Joconde, André Breton affirmait qu'il était " l'homme le plus intelligent du vingtième siècle ". Phare du surréalisme, correspondant du dadaïsme à New York, Duchamp exerça également son influence décisive sur Picabia et Man Ray. Ajoutons, enfin, que des artistes aussi différents que Jasper Johns, Robert Rauschenberg, John Cage ou surtout Andy Warhol, le tinrent pour leur maître absolu... Pourtant, l'œuvre de Marcel Duchamp demeure énigmatique. Plus cérébrale que virtuelle, située " au-delà " du goût ou de la délectation esthétique, propice par nature au scandale et au malentendu, elle demeure la manifestation la plus radicale d'un esprit en liberté. Et, entre la France et l'Amérique, la liberté de Marcel Duchamp tissa des liens dont l'entrelacs restait, à ce jour, inexploré. Avec cette première biographie d'envergure - la première publiée en français - le mythe Duchamp est enfin disséqué avec minutie. Et sa biographe défriche allègrement l'existence romanesque, " nietzschéenne " et libertine d'un homme, né en 1887, qui connut sa gloire américaine à l'âge de 28 ans, et qui inventa rien de moins que notre modernité. Stratégies, hasards, ruses, anecdotes, rencontres, succès, provocations - voici la vraie vie de l'" Anartiste ". Et le fascinant destin de celui qui est devenu, contre vents et marées, la figure tutélaire de l'art contemporain.

01/2007

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Critique littéraire

Tristan Corbière. "Une vie à-peu-près"

Depuis Verlaine, quelques poètes ont eu le redoutable privilège d'être appelés " maudits ". Mallarmé, Rimbaud, Corbière se sont vus décerner un pareil titre. Les deux premiers ont hardiment franchi la barre de cette malédiction imposée. Tristan Corbière, quant à lui, n'a pas eu la même chance. Laissé pour compte malgré son unique et admirable recueil des Amours Jaunes, qu'il appelait son " monstre de livre ", il attend encore pour sortir de l'ombre, en dépit de la renommée de son oeuvre dans les pays de langue anglaise et italienne. Une seule biographie le concernant, celle de René Martineau, publiée en 1905 et rééditée augmentée en 1925, a tenté de recomposer les phases mal connues de son existence. Bien peu, depuis, ont tenté de lui donner plus de réalité. Et, de fait, que dire d'un homme, né en 1845, dont ne restent que quatre lettres pour connaître les douze dernières années de sa vie ? C'est pourtant ce qui fut tenté avec ce Tristan Corbière du XXIe siècle qui, combinant documents, manuscrits, peintures et photographies, affiliant les intuitions, poursuivant des voies inusitées ou méconnues, tirant le fil des poèmes et recréant les voyages, en est venu à prendre l'importance que 1'on voit, tout en décrivant la plus surprenante découverte : les trente pages inédites, dessins, gouaches, vers et proses de l'album Louis Noir. Voici donc un Corbière autant parisien que breton, autant fils à papa que bohème de chic, autant peintre que poète, un autre décidément, pourvu de cette vie " à-peu-près " dont il n'a jamais caché qu'il la voulait ainsi, style plus que contenu, cabotage, cabotinage et grand large.

05/2011

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Critique littéraire

Projet d'histoire littéraire contemporaine

«Surgissant de la période dada de 1920-1923, voici les dernières pages inédites d'Aragon, de son jardin secret, interdites de consultation, intitulées Projet d'histoire littéraire contemporaine. Aragon les avait annoncées en 1922 dans Littérature et avait laissé entendre depuis - et demandé à Jean Ristat d'écrire dans l'édition de son Oeuvre poétique - que l'avant-propos, «Agadir», paru dans la revue, en avait été le seul fragment jamais écrit. Près de vingt chapitres du Projet ayant été menés à bien, Aragon qui a d'autre part donné mandat de ne rien laisser dans l'ombre, de lui-même, après lui, ménageait à ceux qui lui survivent, au chercheur, au lecteur futurs, la surprise - soixante-dix ans après leur rédaction - de ces témoignages fulgurants et d'une part réservée de son oeuvre qui n'en prend que plus de relief aujourd'hui. Voici le premier Aragon, passionné, polémique, tranchant, «trop intelligent» comme disait le dada zurichois Walter Serner, dressant la toile de fond de ce moment ambigu entre la fin de Dada qu'on assassine et la naissance d'un surréalisme emprunté, au moins dans les termes, à Apollinaire. De ce roman noir, "policier" dans son dénouement, où apparaissent tantôt Gide et Valéry, ou encore Cocteau et le milieu des vernissages de l'époque, Aragon nous l'intrigue tout en démêlant quelques fils pour mieux dissimuler quelques preuves. C'est qu'à «mentir-vrai», il n'y a d'autre coupable alors que leur génie littéraire, le sien et celui de ses amis, de Breton à Tzara en passant par Soupault et Radiguet.» Marc Dachy.

03/1994

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Beaux arts

Kandinsky, philosophie de l'art abstrait. Peinture, poésie, scénographie

Inventeur de l'art abstrait, Kandinsky (1866-1944) compte parmi les plus grands artistes de notre temps. Sa pensée a inspiré toute la modernité, de Dada au constructivisme en passant par De Stijl, le Bauhaus et même le surréalisme. Il fut l'ami de Jean Arp, de Paul Klee, de Marcel Duchamp et d'André Breton, ainsi que des musiciens Arnold Schönberg et Thomas von Hartmann. Ce livre, désormais classique, éclaire de l'intérieur une oeuvre énigmatique qui défie les analyses usuelles de l'image. Il montre comment s'est opéré chez Kandinsky le "passage à l'abstraction", et ce qu'il doit à la volonté de faire advenir une nouvelle forme de sacré. Peinture, poésie ou théâtre, chaque domaine de production entre en résonance avec l'univers terrestre et cosmique, au-delà de toute représentation directe. L'oeuvre d'art, langage de l'âme, devient aussi le lieu d'un partage et peut-être d'une communion où le spectateur est partie prenante. C'est opposer à l'analyse scientifique une autre démarche de vérité et un autre accès à l'Etre du monde. En lien avec la théorie kandinskienne des formes, des couleurs et de la composition, Philippe Sers étudie les fonctions supérieures que l'artiste attribue à l'image, les rapproche de la culture chinoise et de la tradition non narrative de l'icône. De multiples exemples, en chemin, viennent à l'appui de cette exploration qui ne dissocie jamais la théorie de la pratique. Le lecteur prend ainsi conscience du véritable pouvoir de l'art : nous conduire au-delà de nos limites.

04/2016

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 6

Le Moine paraît à Londres en 1796. Il rend aussitôt célèbre Matthew Gregory Lewis, un jeune Anglais de vingt ans qui l'a écrit près de deux ans auparavant, et, alors que toutes ses autres oeuvres trouveront l'oubli, il suffira à sa gloire future. Considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre du roman gothique ou roman noir, redécouvert par les surrélistes - André Breton écrivait en 1924 que "le souffle du merveilleux l'anime tout entier" -, ce Moine, où la plus atroce des réalités se mue en fantastique et qui fait "du surnaturel une réalité comme les autres", dont l'érotisme flamboie dans la profanation, l'inceste ou la putréfaction, où les fantasmes se déploient dans la mort toujours présente, Antonin Artaud, en 1930, décide d'en refaire scintiller la magie, d'en rouvrir le souterrain où le viol a les cadavres pour témoins, de donner une vie neuve à ces amants fascinants et hautains que sont le moine Ambrosio et le démon Mathilde. Ce n'est pas une traduction qu'il entreprend alors, mais, il le dit lui-même, "une sorte de "copie" en français du texte original". Pour ce travail, il utilise la traduction la plus fidèle, celle que Léon de Wailly avait faite en 1840. Et s'il ne se prive pas de lui emprunter lorsque sa langue romantique ne contrarie pas le mouvement qu'il désire imprimer au récit, la plupart du temps il n'en use que comme d'un matériau brut qu'il modèle en profondeur, resserrant, élaguant, récrivant, renforçant la couleur, ajoutant même au besoin pour donner un tour plus théâtral au déroulement des intrigues qui s'entrecroisent.

04/1982

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Critique littéraire

Le dossier Kerguelen

Ct des grands navigateurs du XVIIIe sicle qui dcouvrirent les lieux enchanteurs de la Nouvelle-Cythre et moururent en hros comme Cook ou La Prouse, Kerguelen est un des oublis de l'aventure maritime franaise l'ge des Lumires. Parti pour dcouvrir enfin le Continent Austral, cet aristocrate breton n'entrevit que des brumes glaces et une terre inhospitalire qui porte aujourd'hui son nom, mais qui le mena du commandement de ses deux expditions en 1771-1772 et 1773-1774 au Conseil de Guerre qui le jugea Brest en 1775 : de la gloire la dchance, il n'y eut que l'espace de quelques mois. Dans Le Dossier Kerguelen, Loc du Rostu prsente et commente des documents indits ou peu connus. D'abord, la rarissime Relation que Kerguelen publia en 1782 de ses deux voyages ; ensuite, les pices du procs de Brest : les mmoires de Kerguelen et de ses adversaires. Sans vouloir porter un jugement sur un procs qui appartient aujourd'hui l'Histoire, mais qui trace de la marine d'Ancien Rgime dans ses aspects les plus vridiques, et parfois les plus crus, un portrait d'une singulire prcision, l'auteur a tent de ranimer le monde du voyage au long cours : univers d'enfermement et de haine, de complaisances et d'hrosme quotidien ; il y a l des intrigues qu'oserait peine imaginer un romancier et que restituent des textes de littrature brute. On a fait suivre l'ouvrage d'un glossaire maritime et d'un index. Il est illustr, et prcd d'une prface du capitaine de vaisseau Yves La Prairie.

01/1992