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Seigneur Anneaux Gollum

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Romans historiques

La conspiration de Chambord

Tout le pays est en effervescence. Le roi, le grand Louis XIV, vient à Chambord goûter le divertissement de la chasse. La cour et l'arrière-cour se pressent. Grands seigneurs, belles dames, gentilshommes de moindre relief sont là. Colbert, l'omnipotent ministre du roi, celui qui fait tant d'ombre autour de lui et suscite tant de haines, y est lui-même attendu. Molière aussi est du voyage. Avec sa troupe, il doit créer sa nouvelle pièce, Le Bourgeois gentilhomme. Le roi aime Molière, qui sait si bien le faire rire et dire les choses qu'un roi ne saurait dire. Mais si Colbert a ses ennemis, Molière a les siens, non moins acharnés. Ceux-là voient dans ses pièces d'intolérables attaques contre les bonnes moeurs, la religion, les privilèges de toutes sortes. Mettre à profit le séjour à Chambord pour abattre l'un et l'autre, le ministre trop puissant, l'auteur tellement impertinent, voilà le dessein machiavélique qui se trame dans l'ombre. Pour le mener à bien, les conjurés ne reculent devant rien. Leur chemin est semé de meurtres et de terrifiantes manipulations. Ils sont infiltrés jusqu'au coeur du pouvoir royal, jusque dans l'intimité du monarque. Leur plan est d'une habileté et d'une efficacité redoutables. Ils ont pensé à tout, tout calculé. En effet, il semble bien qu'ils aient tout prévu... sauf le minuscule grain de sable qui vient si souvent enrayer les machinations les plus hardies, les plus diaboliques : l' amour.

10/2017

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Romans historiques

Louis de Bourbon ou le Soleil maudit

Louis de Bourbon, comte de Vermandois (1667-1683), est le fils légitimé de Louis XIV et de sa première favorite officielle, Louise de La Vallière. Nommé amiral de France à l'âge de deux ans, le prince est promis aux plus hautes destinées. Mais c'est à seize ans que mourra ce bel enfant à qui tout semblait sourire. L'histoire officielle a oublié Louis de Bourbon, mais nombreux sont les témoignages pour qui sonde, comme Claude Puzin, les textes littéraires, correspondances et chroniques de l'époque. Ainsi a pu naître un de ces précieux romans historiques où l'imagination ne se libère qu'en respectant scrupuleusement l'histoire. Sous les ors et les soieries, on découvre les arcanes sulfureux de la cour de Louis XIV. Monsieur, frère cadet du roi, aimait à l'italienne, comme on nomme joliment les plaisirs de Sodome. On sait moins qu'autour de lui s'organisa tout un rituel orgiaque où seigneurs et valets ne reculaient devant aucune fantasmagorie sexuelle, aucune forfaiture parfois. Quoi de plus excitant dès lors que de faire sa proie du plus joli prince triste de la Cour ? Mais le roi et l'Eglise veillent on ne doit pas confondre les plaisirs dévotement tolérés et les plaisirs sataniques. D'une plume cinématographique, Claude Puzin (1943-2013) brosse un de ces tableaux de vanités que le XVII` aimait tant : la mort y saisit le vif en sa fleur et la vigueur adolescente y est fauchée par une frénésie aussi libertine que mortelle.

08/2019

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Histoire internationale

Au temps des Vikings

Le temps des Vikings, de 800 à 1100, c'est ce moment de l'histoire du Moyen Age où de farouches guerriers venus du Nord sèment la terreur dans de nombreuses villes européennes accessibles par mer ou voie fluviale. Ils pillent, s'emparent des trésors des églises et des monastères, enlèvent des habitants qu'ils échangent contre une rançon ou vendent comme esclaves. On ignore néanmoins souvent que ces marchands exceptionnels ont ouvert de nouvelles voies commerciales entre le Nord, le califat arabe et l'Empire byzantin. Ils se sont installés en Russie, dans les îles Britanniques, en Irlande, en Islande et au Groenland. Ils ont développé une poésie d'un raffinement inégalé, mettant en scène les prouesses des guerriers et les aventures des dieux de leur panthéon. Mais les Vikings ne constituaient pas un peuple. Contrairement à ce que des conceptions raciales ont prétendu, il n'était pas nécessaire qu'un sang scandinave coulât dans les veines du guerrier pour qu'il soit reconnu comme un Viking. L'auteur met à profit les plus récentes découvertes archéologiques ainsi que les récits des ambassadeurs arabes pour raconter le monde quotidien des paysans comme des seigneurs de guerre et des rois - un monde où la magie et les fantômes ont toute leur place. Loin des barbares sanguinaires ordinairement décrits, les Vikings ont ainsi été des acteurs de premier plan au Moyen Age, avant de disparaître avec l'évangélisation de la Scandinavie et la création des trois royaumes de Norvège, de Suède et du Danemark.

01/2018

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Romans historiques

Le dernier abbé du lac

Pays de Vaud, 1536, un nouveau monde est en train de se dessiner alors que les Bernois dépècent cette dépendance du duché de Savoie, amenant de nouvelles idées religieuses dans leurs valises pour cimenter leur conquête. Terre difficile et oubliée, la Vallée de Joux a pour maître l'abbé du lac Claude Pollens, lequel prend les devants et s'en va jurer fidélité aux nouveaux seigneurs du pays en échange de la liberté religieuse pour lui et pour les siens. La Dispute de Lausanne animée par les célèbres Farel, Viret et Calvin voit le nouveau culte triompher et tous les ecclésiastiques mis face au choix de l'exil ou de l'abjuration, contre t'assurance d'une pension à vie. La communauté des moines du lac se divise alors entre récalcitrants et opportunistes. Alors que ses moines s'en vont un à un, Claude Pollens se retrouve dans une abbaye vide, aux prises avec des anciens administrés qui arrachent les croix des sommets et avec son novice qui lui est resté fidèle et voudrait le voir entrer de plein fouet dans la Réforme et, pourquoi pas, se marier. Voilà bientôt l'ancien abbé flanqué d'un pasteur résidant quasiment sous son nez et qui veut ouvrir une école pour y enseigner à lire aux enfants. Dans ce roman historique aux personnages tous réels, l'auteur redonne vie à " la plus grande et la plus importante révolution sociale qui ait eu lieu dans la patrie de Vaud ", à l'occasion du 500e anniversaire des thèses de Luther, événement déclencheur de la Réforme.

09/2018

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Romans historiques

Poing dur Tome 1 : IVe siècle, les Burgondes en Savoya

L'Empire romain touche à sa fin, les Celtes déferlent sur la Gaule par les frontières nord pour s'installer sur les terres arables non tenues par les Gallo-Romains. Ils se fondent dans la civilisation, ne retenant que ce qu'ils jugent meilleur et apportent leur savoir-faire en métallurgie, comme en filature, mais aussi leur religion et leur caractère guerrier. Les différends entre les Césars, empereurs d'Occident et d'Orient, font de cette époque une période troublée et politiquement instable. Parmi les nouveaux venus émergent alors des chefs de clans, des hommes décidés et forts, qui seront à la base de la société médiévale : fiefs, seigneurs, féodalité. L'histoire de Jehen et Eloyse, le Celte et la Gallo-Romaine, nous entraîne dans cette époque troublée. Ils s'aiment et veulent se marier, mais le chef de clan, Teutrand, séduit par la beauté d'Eloyse, va contrecarrer leur projet et donner à leur vie un sens inattendu. Laissé pour mort et horriblement mutilé, Jehen va survivre, voyager avec l'espoir de revenir se venger de celui qui a soumis sa promise à l'esclavage. Arrivera-t-il à ses fins ? Se retrouveront-ils ? A travers leur histoire, le lecteur pourra vivre au rythme de nos ancêtres allobroges et gallo-romains, comprendre la montée en puissance du christianisme face à la religion romaine et à celle des druides celtes, approcher la décadence et la lutte incessante pour un pouvoir perdu d'avance. Une fois encore, Nicole Dillenschneider, passionnée d'histoire, ne manquera pas de tordre le cou à certaines idées reçues...

04/2017

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Moyen Age

L'Aigle à l'époque féodale. (XIe et XIIe siècles)

La ville de L'Aigle est une forteresse implantée au XIe siècle sur la frontière sud de la Normandie. Elle fut fondée pour assurer l'indépendance du duché face au domaine royal français et aux comtés du Perche et du Maine. Grâce aux écrits du chroniqueur Orderic Vital, moine de l'abbaye de Saint-Evroult, nombre d'épisodes nous sont connus, notamment ceux qui permettent de mesurer l'importance des barons de L'Aigle dans les conflits qui opposèrent, durant deux siècles, les ducs normands à leurs puissants voisins. Au-delà des seigneurs de cette seule ville, c'est toute la région normande qui se met à vivre sous nos yeux, de Rouen à Bellême et de Caen à Dreux, révélant des personnalités aussi fortes que celles de Guillaume le Conquérant ou de Robert de Bellême et de sa mère Mabile. C'est une histoire faite de combats, de sièges, d'insurrections, d'assassinats et de compromis. Mais ce livre ne s'attache pas seulement à relater les événements. S'appuyant sur les travaux les plus récents des mythologues et des folkloristes, il cherche aussi, à travers certains récits d'Orderic Vital, à comprendre les mentalités des hommes des deux grands siècles féodaux. Surgit alors une époque en pleine gestation, où cultures celtiques et germaniques se trouvent confrontées à un christianisme illustré par le grand nom de saint Anselme. Réussira-t-il à surmonter tous les obstacles pour s'imposer et adoucir les moeurs des Normands de ce temps, descendants directs des guerriers vikings ?

03/2021

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Récits de montagne

Autobiographie d'une forêt de montagne

Promenons-nous dans les bois... l'esprit et les sens en éveil ! C'est presque l'aube, Daniele Zovi finit de boucler son sac à dos, lace ses chaussures et quitte sa maison pour s'enfoncer dans les bois. Devant lui, une marche de trente kilomètres à travers le plateau d'Asiago : après être passé devant la pierre tombale de deux partisans à quelques kilomètres de la maison, il monte vers le mont Portule pour un voyage sentimental, entre souvenirs personnels et redécouvertes. Pas à pas, sur ces chemins, nous apprenons à observer et à interpréter les signes de la nature, de la symbiose qui donne vie aux lichens jusqu'au développement des champignons dans une souche. Nous nous émerveillons des empreintes laissées par un chevreuil près d'une source ou regardons un insecte glisser sur une flaque. Nous commençons à éprouver ce temps ralenti, ces changements imperceptibles dans l'air. Et nous sommes émus par les traces que des siècles d'Histoire ont laissées sur le plateau, un lieu où - note Rigoni Stern - " il n'y a pas de châteaux de nobles, pas de villas de seigneurs, pas de cathédrales d'évêques, pour la simple raison que la terre appartient à chacun et que ses fruits appartiennent à tous comme dans les temps anciens. " Après Autobiographie de la neige (Glénat, janvier 2023), Daniele Zovi, qui est autant un expert de la nature qu'un conteur et un poète, révèle cette fois l'imbrication constante du climat, du paysage, des animaux et des plantes, qui constituent la vie secrète de la forêt.

03/2024

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Italie

Le pouvoir de bâtir. Urbanisme et politique édilitaire à Milan (XIVe-XVe siècles)

Le pouvoir de bâtir Il était une fois des princes italiens qui, entre Moyen Age et Renaissance, eurent la folle ambition de transformer une ville à l'image qu'ils se faisaient de leur propre pouvoir. Ces princes étaient les Visconti et les Sforza, seigneurs d'une ville, Milan, qui était alors l'une des métropoles les plus puissantes et les plus peuplées d'Europe occidentale. Riche d'une longue histoire d'autonomie civique, la ville de Milan avait les moyens de résister au geste des princes bâtisseurs. La cathédrale, le château et l'hôpital public y dessinent une configuration monumentale qui ne se ramène pas au diagramme idéal d'une structure de prestige, mais donne à comprendre, en mouvement, une histoire des pouvoirs. Ce livre en propose une histoire totale, de l'économie de la brique à la théorisation humaniste de l'art de bâtir, du monde des cours à celui des chantiers hydrauliques. On y croise Bramante et Léonard de Vinci, mais aussi des ingénieurs et des techniciens de l'édilité, et tous ceux qui, en l'habitant, en y travaillant ou en l'énonçant, font la ville en y tramant le sens social des lieux. Patrick Boucheron Historien, professeur au Collège de France. Spécialiste de l'histoire urbaine, politique et monumentale de l'Italie médiévale, il a notamment publié au Seuil Conjurer la peur (2013) et La Trace et l'Aura (2019). Issu de sa thèse de doctorat, Le Pouvoir de bâtir est son premier livre, paru initialement à l'Ecole française de Rome en 1998.

05/2023

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Allemagne

Croix gammée sur le Tibet. A propos de l'expédition des SS au Tibet et des amis nazis du Dalaï-Lama

Dans le but de défendre l'idole du "monde libre" qu'est le 14e dalaï-lama, des journalistes et universitaires occidentaux se sont donné beaucoup de mal pour occulter aussi bien ses liens d'amitié avec d'anciennes personnalités nazies que les relations entre l'ancien Tibet et l'Allemagne nazie nouées lors de l'expédition SS au Tibet en 1939. Pourtant, l' "Océan de Sagesse" n'avait aucun problème de s'afficher avec son ami et "précepteur" Harrer ou avec Bruno Beger. Le 13 septembre 1994, par exemple, les anciens officiers SS Beger et Harrer faisaient partie des huit personnes invitées par le dalaï-lama à Londres pour attester officiellement l'indépendance du Tibet d'avant 1951. La photo prise lors de cette rencontre demeura pendant plus de dix ans sur le site internet officiel du "gouvernement tibétain en exil" . Dans un texte publié par celui-ci qu'on peut toujours trouver sur internet, Beger, l'ancien chef du département de raciologie au sein du SS-Rasse-und-Siedlungshauptamt, relate son expérience tibétaine en évitant soigneusement des expressions comme "Allemagne nazie" ou "race des seigneurs" . Au lieu de cela, il déplore l' "horrible carnage de la part des communistes chinois" et exprime son "grand espoir" qu'en fin de compte, "le mouvement mondial pour la liberté" forcera la Chine à accepter l' "indépendance" du Tibet. Voilà le raciste et criminel de guerre nazi Bruno Beger mué en philanthrope et en combattant de la liberté authentifié par le dalaï-lama en personne...

06/2022

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Moyen Age classique (XIe au XI

Les vicomtes de Châtellerault. Une puissance discrète (XIIe-XIIIe siècles)

Aliénor d'Aquitaine, reine de France puis d'Angleterre, est très connue, de même qu'un certain nombre des membres de son entourage... mais étrangement pas sa famille maternelle, les vicomtes de Châtellerault. Pourtant, ils sont très proches d'Aliénor et font partie des principaux seigneurs du duché d'Aquitaine et autres terres s'étendant jusqu'en Angleterre. Alors pourquoi ont-ils été oubliés ? Qui sont-ils ? Nous allons y répondre à travers cet ouvrage en retraçant l'histoire de ce lignage poitevin. Depuis la création au Xe siècle de la première maison de Châtellerault par Airaud, ces vicomtes avec leur branche cadette les Faye des XIIe et XIIIe siècles sont bien puissants quoique discrètement. Leur implication dans les événements de leur temps est abordée, notamment leur rôle auprès de leurs illustres parents (les Guillelmides, Plantagenêt et Capétiens) tout comme dans la Grande Révolte de 1173 contre le roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt ou la guerre du Poitou opposant l'Empire Plantagenêt contre le royaume de France. Cette étude monographique porte également sur l'ascension sociale fulgurante, l'exercice du pouvoir, l'étendue des territoires ainsi que sur la composition généalogique de cette lignée aux origines châtelleraudaises. Au travers de tous ces éléments passés au crible, on ne peut que constater que la mauvaise image qui leur est donnée depuis des siècles jusqu'à nos jours est fausse. On décrivait les vicomtes de Châtellerault de peu d'importance et faibles. Or, la documentation médiévale parvenue jusqu'à nous prouve le contraire : une puissance discrète.

12/2023

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Tourisme étranger

LES CITES LEGENDAIRES D'ASIE CENTRALE. Samarkand, Boukhara, Khiva

Longtemps, Samarkand, Boukhara et Khiva passèrent pour trois des plus belles villes du monde. Emergés des sables des déserts d'Asie centrale tel un décor de théâtre, le mirage des dômes d'un bleu éclatant, les minarets gracieusement élancés et les revêtements de céramique aux mille chatoiements attirèrent et fascinèrent pendant des siècles voyageurs et conquérants. Pour les marchands du Moyen Âge qui, empruntant la fameuse route de la soie, se trouvaient soumis aux rudes fatigues de leur périple vers la Chine, ces villes n'étaient rien moins que le paradis. Rattachées à la Russie depuis le siècle dernier, les grandes cités d'Asie centrale étaient encore il y a peu totalement interdites aux visiteurs occidentaux. Aujourd'hui, grâce au récit de Robin Magowan et aux cent soixante-dix photographies du grand artiste russe Vadim Gippenreiter, les merveilles de Samarkand, Boukhara et Khiva s'offrent enfin à nous. En complément, une sélection de précieuses photographies noir et blanc du début du siècle donne un aperçu significatif de la vie à Samarkand et Boukhara avant l'instauration du pouvoir soviétique. En déambulant ainsi dans Samarkand, la Rome de l'Asie centrale, comment ne pas être médusé par l'architecture monumentale, vivant témoignage du génie de Timu (Tamerlan), peut-être le plus grand conquérant que le monde ait jamais connu ? L'auteur nous invite à le suivre à travers le labyrinthe des rues de Boukhara, dont le renom de cité sainte de l'islam ne le céda pendant de longs siècles qu'à celui de La Mecque ou Médine. Avec lui, nous découvrons, émerveillés, les incroyables entrelacs des panneaux de bois sculpté et des céramiques de la cour royale de Khiva, l'Ichan Kala, construit par cinquante mille esclaves il y a moins de deux cents ans. Au récit de cette tumultueuse histoire et à la description de l'architecture incomparable de ces cités légendaires, sont mêlées des remarques notées sur le vif à propos des mœurs et des populations d'aujourd'hui. Nous voici tour à tour conviés à un mariage, découvrant à travers une épaisse buée l'intérieur d'un bain public, délicieusement sollicités par les images, les bruits et les odeurs d'un bazar animé, ou attablés au bord d'un bassin, dans un restaurant directement sorti des Mille et Une Nuits. Du témoignage de l'auteur, Robin Magowan, surgit l'image contemporaine d'une Asie centrale dont la complexité et le pouvoir de fascination ne se sont pas démentis avec le temps.

10/1995

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Littérature française

Roissy

Les discussions des voyageurs de toutes nationalités, les panneaux où viennent s'afficher les numéros de vol, les boutiques, les enseignes clignotantes, les annonces lumineuses, les bribes échangées par les personnels navigants ou au sol, les demandes affolées des passagers en transit, égarés dans le vaste aéroport : tel est le quotidien de la narratrice de ce roman, son environnement visuel et sonore, depuis qu'elle a élu domicile à Roissy. Sans cesse en mouvement, toujours tirant derrière elle une petite valise, elle va d'un terminal à l'autre, engage des conversations, s'invente des vies, éternelle voyageuse qui pourtant ne montera jamais dans un de ces avions dont le spectacle l'apaise. Passée maîtresse dans l'art de l'esquive, elle sait comment éviter les questions trop pressantes. Cette femme sans domicile fixe, dont Tiffany Tavernier fait l'héroïne de son nouveau roman, est ce qu'il est convenu d'appeler une « indécelable ». Arrivée à Roissy dans une grande confusion mentale, sans mémoire ni passé, elle a trouvé dans ce non lieu qui les englobe tous un cocon protecteur. Au fil des jours, elle s'y est reconstruit une vie. Les subterfuges qu'elle déploie pour rester propre et bien habillée, les rencontres incongrues, les épisodes cocasses – comme ces sangliers qui ont envahi les pistes –, mais aussi les angoisses d'être repérée par les forces de l'ordre, elle les confie à Vlad, l'homme dont elle partage parfois le matelas dans la galerie souterraine d'où lui ne sort jamais. Instituant habitudes et rituels comme autant de remparts au désarroi qui souvent l'assaille, s'attachant aux lieux et aux êtres – notamment à cet « homme au foulard » présent tous les jours, comme elle, à l'arrivée du vol Rio-Paris –, la femme sans nom fait corps avec l'immense aérogare. Mais, bientôt, ce fragile équilibre est rompu. Quand Vlad tombe très malade, la bulle de sécurité vole en éclats. Avec un art consommé de la narration, Tiffany Tavernier nous entraîne alors sur les chemins d'une belle et difficile reconquête. Bouleversée par la relation qui se noue avec Luc, « l'homme au foulard », celle qui lui dit se prénommer Anne va, petit à petit, apprendre à renoncer à son présent d'aéroport pour accepter qui elle est. Magnifique portrait de femme rendue à elle-même à la faveur des émotions qui la traversent, Roissy est un livre puissant, qui interroge l'infinie capacité de l'être humain à renaître à soi et au monde.

08/2018

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Beaux arts

L'Apocalypse illustrée par la tapisserie d'Angers

Le texte L'Apocalypse raconte les visions de l'apôtre et évangéliste Jean en exil sur l'île de Patmos dans la mer Egée. Son message ne s'adresse pas au seul chrétien mais à l'homme qui, face aux épreuves de l'existence, lutte pour trouver sa voie et se trouver lui-même. Bien qu'ayant été écrit au Ier siècle, le texte de saint Jean résonne avec l'actualité d'une manière surprenante. Nous avons choisi la traduction de la Bible de Jérusalem, tant pour l'unanimité qu'elle suscite que pour le souffle et la justesse qu'elle donne à L'Apocalypse. L'auteur : Paule Amblard Dans ses commentaires et son introduction, Paule Amblard, historienne de l'art et spécialiste de l'art chrétien médiéval, décrypte la signification des images et des symboles et nous convie à interroger le sens profond du message de saint Jean. Les commentaires de Paule Amblard sont enrichis de nombreuses citations de la Bible, mais également du Coran et des grands textes mystiques. Nous proposons ainsi une véritable lecture symbolique et spirituelle de la tapisserie d'Angers, et une promenade éclairée sur le chemin de L'Apocalypse. L'illustration Chef-d'oeuvre du Moyen Age datant du XIVe siècle et attribué à Hennequin de Bruges, classée au patrimoine mondial de l'humanité, la tapisserie d'Angers est la plus grande tenture médiévale jamais réalisée : 130 m de long par 6 m de haut, c'est-à-dire 775m2 (ce qui équivaut à trois terrains de tennis). Les illustrations de notre édition proviennent de l'envers de la tapisserie qui a conservé les couleurs flamboyantes de l'époque du tissage, et qui a été photographié puis inversé. Un important travail de photogravure a été réalisé afin d'obtenir la meilleure restitution possible des couleurs. Ce livre rend un hommage indispensable à une oeuvre exceptionnelle. Un soin particulier à l'exploitation des détails de la tapisserie a été apporté afin de faire ressortir les émotions inscrites sur les visages des personnages : le texte de L'Apocalypse et la tapisserie s'animent et se répondent. Là où les panneaux de la tapisserie manquent, nous avons intégré des miniatures issues de manuscrits précieux qui ont inspiré Hennequin de Bruges. Un livre pour tous Une édition dans un format plus maniable et abordable, avec l'intégralité du contenu de la Grande Collection. L'Apocalypse de saint Jean illustrée par la tapisserie d'Angers séduira tant les amateurs d'art que les lecteurs intéressés par la spiritualité.

09/2017

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Beaux arts

Titien

Titien (1488-1490 - 1576) est le contemporain de Vasari, Michel-Ange, Tintoret et Véronèse. Il reste le souverain indiscuté de la scène vénitienne durant trois quarts de siècle. Formé dans l'atelier des Bellini et bientôt associé à Giorgione, il est dès son adolescence l'un des artistes le plus en vue à Venise. À la mort de Giovanni Bellini, en 1516, il est nommé peintre officiel de la République de Venise. Le cercle de ses commanditaires s'étend rapidement, grâce notamment au soutien de l'Arétin : son ami écrivain et essayiste ne cesse, dans ses Lettres, de décrire et de louer ses tableaux, et, ce faisant, lui permet de tisser un puissant réseau de relations. Malgré les guerres de religion et les voyages, les succès s'enchaînent : Mantoue et Ferrare auprès de Frédéric II Gonzague, Rome auprès du pape Paul III, Augsbourg auprès de Charles Quint. Enfin, il peint pour Philippe II, roi d'Espagne, et se fixe définitivement à Venise où il meurt en 1576. Titien est l'auteur d'une oeuvre immense. On lui connaît directement deux cent soixante-dix oeuvres : portraits, scènes religieuses, mythologiques, allégoriques ou érotiques. La vision sereine de ses débuts s'estompe dans sa période maniériste, au profit d'une maîtrise toujours plus libérée. Puis les guerres de religion donnent à ses travaux un ton plus dramatique, mais avec un chromatisme plus expressif. Titien est avant tout un peintre de la liberté. Une liberté thématique. Il privilégie le rendu expressif de l'aspect physique et moral de ses sujets et donne naissance au nouveau genre qu'est le portrait officiel. Parallèlement, il détourne les thèmes religieux pour exalter les plaisirs terrestres et les fastes de la mondanité. Sa peinture transpire le bonheur païen et innocent. Une liberté technique. Le recours aux tout nouveaux liants et pigments, comme à la toile, suscite à Venise recherches et inventions. Alors que l'école florentine continue d'accorder la primauté à la ligne et au dessin préparatoire, Venise privilégie la spontanéité de la touche et la richesse des coloris. S'attachant moins aux détails, Titien va jusqu'à mélanger et projeter les couleurs du bout des doigts, dans une gamme chromatique plus restreinte où se juxtaposent des taches qu'on dirait informes. Une liberté de diffusion. La toile ne présente pas les contraintes des panneaux ou des fresques. Elle se transporte aisément, même de grands formats, se montre et suscite l'envie des amateurs. C'est dans ce climat d'ouverture que l'artiste déploie son talent et connaît fortune et reconnaissance.

10/2012

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Histoire de France

Jours de guerre au village. Années noires, années vertes en Auvergne et Margeride, 1939-1950

Dans une très vaste forêt, le mont Mouchet contient et abrite deux lieux tout proches : les ruines d'une maison forestière, ultime réduit des maquis d'Auvergne en 1944, et à quelques encablures, le sous-bois fangeux où, le 19 juin 1767, dit-on, fut abattue la Bête du Gévaudan. La superposition géographique de ces deux drames a de quoi intriguer. Ici, à deux siècles de distance, la peur, la violence, la souffrance. La nature en folie (l'animal cannibale, incontrôlable), puis la société en folie (la barbarie guerrière). " A petits pneus prudents, me voici prenant de l'altitude, traversant de longs pâturages en pente douce, fils barbelés, montbéliardes, blocs de granit épars sur les landes. Quelques rares panneaux indiquent des noms de fermes : Le Gasquet, Tombevie... Je gagne le Mémorial. Juste à côté s'est installé un bar-restaurant : gardien de la mémoire des combattants ou de celle des victimes de la Bête ? Serpentant en forêt, une petite route circonscrit très exactement le mont Mouchet. A plusieurs croisements, des routes indiquent la direction de communes situées en contrebas, sinistrées par la guerre : Pinols, Paulhac-en-Margeride, Chanteloube - chantent mais mordent les loups ! Je le savais bien sûr, la réalité fut plus nuancée. Mais si la réalité fut autre que je la rêvais - sans être dupe -, elle ne fut pas tout autre. Et c'est à mettre très précisément l'accent sur la coexistence, la cohabitation, la brève rencontre des sauvés et des sauveurs, leurs perceptions réciproques, sur le vis-à-vis de deux cultures, que je m'emploierai. " Cette région a abrité des migrations enfantines, le séjour des petits Marseillais, par exemple. Ici on a aussi sauvé des Juifs. Et cette histoire, Martin de La Soudière l'écrit. Pour cela, " Il prend le temps d'aller à la rencontre des hameaux et des gens, conjuguant les techniques éprouvées de son métier d'ethnologue et une attention, une patience, une manière d'être là et de ne pas en être - intrus et familier à la fois -, qui donnent à son regard et à son écriture une marque immédiatement reconnaissable. " (Patrice Cabanel, postface). " Dans les pages de Martin de la Soudière, se déploie une histoire buissonnière, nouvelle, originale, aérée aux vents des montagnes, un long périple, temporel et spatial, qui vagabonde et rebondit de villages en hameaux, à travers ces espaces rudes et ruraux de la Haute-Loire, de la Lozère et du Cantal, mieux dénommés Margeride, Aubrac, Monts d'Auvergne ou Combraille. " (Eugène Martres, préface).

07/2011

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Techniques artistiques

Le doudou de mons. au crochet

C'est l'Doudou, c'est l'mama, C'est l'poupée de Saint-Georges qui va ! Bonjour à vous tous, L'écriture de ce septième livre est inattendue et fait partie de mon histoire. Originaire de la région de Mons en Belgique, mes souvenirs les plus lointains du dimanche de la Trinité sont résumés par la Ducasse du DOUDOU DE MONS. Alors quand j'ai ouvert ma société de créatrice, les personnages du Doudou sont venus rapidement sur mon crochet ! Mais qu'est-ce-que le Doudou ? C'est un folklore reconnu par l'UNESCO depuis 2005 ! Même si cette fête s'étend sur plusieurs jours et a de grandes consonnances religieuses, je vous propose dans ce livre de découvrir l'instant-clé de cette Ducasse : le Combat dit "Lumeçon" ! C'est le dimanche midi, sur l'air interminable de la chanson du Doudou, que s'affronte Saint-Georges et le Dragon. Pour cela, une arène de sable est installée sur la Grand-Place de Mons. Cette arène est entourée d'une corde où s'installe le courageux peuple pour récupérer ce qu'ils attendent tous : le crin du Dragon (fixé au bout de sa queue). Le rituel de ce combat est très chorégraphié et la queue du Dragon plonge souvent dans la foule. Le crin du Dragon est alors arraché portant Bonheur pour tous les chanceux qui ont réussis à en récupérer. Pour les moins téméraires, le crin "porte-bonheur" est souvent distribué dans la foule en liesse par les vaillants "arracheurs de crin" . Vous allez donc découvrir dans ce livre tous les acteurs de cette fête ! Dragons et personnages : en attache-tétine, en anneau-hochet, en marionnettes ou encore en poupées à habiller. Un livre très varié pour ravir les petits et aussi les grands ! Toujours en auto-édition et seule dans la production et la distribution de mes livres, vous tenez dans les mains mon septième opus. Il a vu le jour grâce au soutien incommensurable des personnes qui me suivent et qui m'ont tant réclamé ce livre ! Les campagnes de précommandes de mes livres me permettent d'assurer leur sortie sereinement. A vous qui me soutenez et à vous qui me découvrez aujourd'hui : Merci ! Et si cela vous tente de découvrir le Doudou, venez donc visiter MONS ! C'est toujours à la même date : au week-end de la Trinité. La fête s'étend sur plusieurs jours du vendredi au mardi. Un séjour très surprenant pourrait vous attendre et surtout vous porter Bonheur pour un an si vous récupérez le fameux crin du Dragon ! Bon crochet à vous ! Valérie_filuncrochet

06/2022

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Littérature française

Bain de lune

Bain de lune. Après trois jours de tempête, un pêcheur découvre, échouée sur la grève, une jeune fille qui semble avoir réchappé à une grande violence. La voix de la naufragée s'élève, qui en appelle à tous les dieux du vaudou et à ses ancêtres, pour tenter de comprendre comment et pourquoi elle s'est retrouvée là. Cette voix expirante viendra scander l'ample roman familial que déploie Yanick Lahens, convoquant les trois générations qui ont précédé la jeune femme afin d'élucider le double mystère de son agression et de son identité. Les Lafleur ont toujours vécu à Anse Bleue, un village d'Haïti où la terre et les eaux se confondent. Entre eux et les Mésidor, devenus les seigneurs des lieux, les liens sont anciens, et le ressentiment aussi. Il date du temps où les Mésidor ont fait main basse sur toutes les bonnes terres de la région. Quand, au marché, Tertulien Mésidor s'arrête comme foudroyé devant l'étal d'Olmène (une Lafleur), l'attirance est réciproque. L'histoire de ces deux-là va s'écrire à rebours des idées reçues sur les femmes soumises et les hommes prédateurs. Mais, dans cette île également balayée par les ouragans politiques, des rumeurs de terreur et de mort ne tardent pas à s'élever. Un voile sombre s'abat pour longtemps sur Anse Bleue. Pour dire le monde nouveau, celui des fratries déchirées, des déprédations, de l'opportunisme politique, Yanick Lahens s'en remet au choeur immémorial des paysans : eux ne sont pas dupes, qui se fient aux seules puissances souterraines. Leurs mots puissants, magiques, donnent à ce roman magistral une violente beauté.

09/2014

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Théâtre

C'est ma terre et c'est les miens suivi de Un prince dans la nuit

C'est ma terre et c'est les miens : L'histoire d'une famille, de la fin de la première guerre au début des années cinquante. Au cœur d'un petit village girondin. Au bord de la rivière, pas loin de la mer. Une terre où les hommes et les femmes poussent comme les pins, fiers et solitaires. Les pieds dans le sable et le regard se perd dans la forêt. Ne revient jamais. Du feu de la forge au feu des mitraillettes, du bruit de l'eau au bruit des moteurs, de la folie des hommes à la beauté des femmes. Les destins, branches cassées, ne tombent pas dans le fossé. Amédée et les siens trouvent la force de se redresser vers le soleil, la pluie, la vie. Un prince dans la nuit : Une chambre d'enfant. Faiblement éclairée. Une fenêtre aux volets clos, rideaux tirés. Un père conte une histoire à son fils. Une aventure fantastique peuplée de rois, de reines et de bouffons. Sur la commode, un bouquet de fleurs fanées. Contre le mur, une bicyclette retournée, les pneus dégonflés. Des grands seigneurs, des truands, des cardinaux. Sur le parquet ciré, des cahiers ouverts, fermés, des livres de classe. Des soldats de plomb alignés en ordre de bataille. La famine, la maladie, la guerre. Une vieille malle de voyage sert de caisse à jouets. Un roi défie la mort, l'épée à la main. Elle vient chercher le prince. Il va à sa rencontre, tête haute, le poing serré. Quelqu'un frappe à la porte. Le père ne répond pas. L'histoire n'est pas finie.

12/2004

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Ethnologie

Initiations et sociétés secrètes au Cameroun. Essai sur la religion beti

La Nuit, telle est l'appellation paradoxale que les anciens Beti du Cameroun donnaient aux moments les plus mystérieux de leurs rituels et au champ d'action de leurs sorciers. A partir des vestiges existants et des témoignages des vieillards, l'auteur s'efforce de retrouver l'architecture d'une antique religion africaine où s'imbriquaient - avec les croyances en un Dieu cosmique lointain et en un démiurge plus proche, garant de la morale - le respect de "forces" diverses, telles le ciel et la terre, le soleil et la lune, la foudre et le nombre neuf, l'action des ancêtres ou la crainte de l'animal évou qui habite les entrailles des hommes en leur donnant les pouvoirs de la sorcellerie cannibale. Les interdits, les talismans, les connaissances médicales, la divination, les rites de passage pour la naissance, l'adolescence ou le deuil, permettaient de se protéger de ces forces ou de se les asservir. A part la citadelle constituée par la croyance en la sorcellerie, ces pratiques se sont effondrées avec la modernisation rapide du Cameroun méridional. Mais la vision du monde sous-jacente, riche de sa poétique originale et de sa rationalité propre, influe encore aujourd'hui sur la vie quotidienne et même sur la conception locale des religions contemporaines. Cet ouvrage constitue le second de la série Minlaaba, d'un nom du village, centre de l'enquête. Le premier volume, intitulé Les Seigneurs de la Forêt, traitait des traditions historiques et de l'organisation sociale des anciens Beti. Le troisième abordera le problème complexe de leur conversion massive au christianisme en l'espace de trente ans.

11/1985

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Histoire internationale

Le comté de Tripoli. Etat multiculturel et multiconfessionnel (1102-1289)

L'ouvrage publié ici - Le comté de Tripoli, état multi-culturel et multiconfessionnel (1102-1289) - présente une double particularité? : il est le premier à faire le point sur cet état (le seul, dans l'Orient latin, à être de langue d'oc et non de langue d'oil), marqué par la présence de seigneurs du Midi de la France, depuis le livre classique de Jean Richard, Le comté de Tripoli sous la dynastie toulousaine (1102-1187), dont l'auteur a bien voulu apporter sa précieuse contribution au présent ouvrage ? ; par ailleurs, quelques-uns des coauteurs enseignant au Liban (Université Saint-Esprit de Kaslik, Université libanaise) ou étant spécialistes de l'Orient médiéval, l'accent est fortement mis sur le rôle des autochtones (Maronites, Syriaques melkites et jacobites, entre autres). Cette insistance correspond bien à la nature des relations intercommunautaires dans le comté de Tripoli, du moins jusqu'aux victoires de Saladin, sultan d'égypte et de Syrie à la fin du XIIe siècle ? : le comté est créé par Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse et marquis de Provence, qui avait participé à la Reconquista ibérique et entretenait des esclaves musulmans sur ses terres provençales. Dans le comté, dont la confrontation avec Saladin reste discrète, les combattants pratiquent plutôt la razzia (complémentaire des échanges économiques entre Tripoli et les émirats arabes riverains de l'Oronte) que la guerre. à partir du milieu du XIIIe siècle, le comté de Tripoli, associé depuis le tournant du XIIe siècle à la principauté d'Antioche sous une même dynastie, normanno-poitevine, entre docilement dans le jeu politique d'un état presque indigène ? : le royaume d'Arménie cilicienne.

10/2010

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Guides étrangers

Amérique centrale

Ce guide répond à trois objectifs : informer, guider et illustrer. Plus de 20 auteurs, photographes ou grands reporters ont collaboré à ce volume pour vous offrir le guide le plus exhaustif, et un récit vivant où anecdotes historiques, tableaux pittoresques et conseils pratiques se succèdent et se complètent. HISTOIRE & SOCIETE. Terre enfantée, il y a 15 millions d'années, du choc tectonique des plaques de Cocos et de Nazca ; architecturée par les Mayas, seigneurs de la jungle et maîtres du temps ; écrasée sous le joug des Hernán Cortés, Pedro de Alvarado et leurs conquistadors ; convoitée par la Couronne britannique et les magnats américains ; meurtrie par les perpétuels séismes, éruptions volcaniques et ouragans ; déchirée par les incessantes dictatures et guerres civiles... la luxuriante Amérique centrale a pétri un peuple d'une diversité exceptionnelle et au tempérament bien trempé comme en témoignent le prix Nobel de la paix Oscar Arias Sánchez et celui de littérature Miguel Angel Asturias. ITINERAIRES. Des monumentales pyramides de Tikal, impressionnante cité maya surgissant de la jungle guatémaltèque, au canal de Panamá, merveille d'ingénierie moderne ; de Cancún, festive station balnéaire du Yucatán, à Granada, paisible cité coloniale nicaraguayenne surnommée "Gran Sultana" ; de la Península de Osa, verdoyant écrin où fourmille une faune riche et variée, au Great Blue Hole, célèbre cénote sous-marin de la plus grande barrière corallienne de l'hémisphère Nord... Le coeur du continent américain, véritable conservatoire archéologique et environnemental, éveillera votre curiosité pour l'histoire et stimulera votre soif d'aventure. CARNET PRATIQUE. Trente-huit pages pour tout savoir sur les formalités, les moyens de transport, le logement, la restauration, la culture, les loisirs, les sports, etc.

04/2019

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Histoire internationale

La guerre du Kivu. Vues de la salle climatisée et de la véranda

Les images en provenance du Kivu se suivent et se ressemblent : des victimes civiles fuyant les zones de combat, des exactions et des viols perpétrés par toutes les forces armées impliquées dans le conflit, des Casques bleus plus observateurs qu'acteurs... Une guerre indissociable des événements au Rwanda en 1994. L'ombre du génocide plane toujours, même si le " droit de poursuite " de l'armée rwandaise contre les " génocidaires " aura surtout été la façade d'un pillage systématique et organisé de l'est du Congo. Si le vide politique à la suite de l'implosion de l'Etat n'a fait que compliquer la donne, il reste que la guerre couvait depuis longtemps. Dans une première partie, l'auteur décrit et analyse l'évolution du contexte politique et socio-économique au fil des décennies. Sont notamment abordées la dimension ethnique et la situation démographique caractérisée par des densités élevées. Vient ensuite le temps des seigneurs de la guerre - de Laurent-Désiré Kabila à Laurent Nkunda - et de bandes armées informes qui n'ont en général d'autre agenda que les razzias et le banditisme. La deuxième partie traite des " parrains " du Congo (ONU, Union européenne, : leurs injonctions diplomatiques sur la " bonne gouvernance " et la démocratie, la lutte contre la corruption, le déversement de millions de dollars en aide humanitaire, de multiples accords de cessez-le-feu et de paix, Des actions de la " communauté internationale " sans grand succès jusqu'à présent ! La question vient donc à l'esprit : le Kivu, véritable poudrière de l'Afrique centrale, pourra-t-il un jour s'en sortir ? L'auteur apporte des éléments de réponse, au-delà des propos convenus.

03/2010

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Histoire internationale

Chiang Kaï-shek. Le grand rival de Mao

"Brutal et tyrannique. Irritable. Vaniteux, têtu, méchant, extravagant, jaloux, avare, luxurieux, arrogant. Aime à se donner en spectacle et fanfaronne sur sa richesse." Ainsi se décrit sans fard Chiang Kaï-shek (1887-1975), à l'âge de 31 ans, dans son journal de 16 000 pages conservé à l'université de Stanford. Brutal, le jeune Chiang l'est assurément : à Shanghai, il n'hésite pas à assassiner pour le compte du gang de la Bande Verte, à battre sa première femme ou à malmener les soldats placés sous ses ordres. Après la mort de son mentor, Sun Yat-sen, en 1925, le "général rouge" saisit sa chance en s'emparant du Guomindang, le Parti nationaliste. Désormais marié à la belle et brillante Meiling, qui lui sert de conseillère occulte et d'interprète auprès des Etats-Unis, il s'attache à réunifier la Chine, massacrant ses alliés communistes de jadis et soumettant les seigneurs de la guerre. Pendant douze ans, il mène un double combat : à l'extérieur contre les Japonais, à l'intérieur contre les communistes. Si, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, cet habile stratège est considéré, avec Churchill, Franklin Roosevelt et Staline comme un des "Quatre Grands", il ne se montre pas à la hauteur de son destin et doit capituler en 1949 devant Mao, son rival de toujours. Exilé à Taïwan, il impose sur l'île sa dictature et tente en vain de reconquérir une Chine continentale perdue. Une biographie monumentale, fruit de cinq années de recherches, qui redonne à cette figure majeure du XXe siècle la place qu'elle mérite dans l'Histoire.

08/2016

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Fantasy

Abyss. Le trône vide

Le roman adapté du jeu de plateau best-seller : Abyss Là où la lumière ne pénètre jamais, vit une faune mystérieuse et composite. Dirigée par un roi aussi juste que respecté, cette société des profondeurs à la hié rarchie complexe coule des jours paisibles. Mais un incident bouscule le fragile équilibre et certains manoeuvrent déjà entre Chambre des sénateurs et champs de sargasses pour atteindre le pouvoir. Alors que le spectre de la famine guette, des Seigneurs de tous horizons et de toutes conditions émergent. Zée la Libératrice, Moire la Dresseuse, Salyne la Maraîchère, Ström l'Apprenti, Nourrain l'Armateur, arriveront-ils à naviguer parmi les arcanes du pouvoir et à tirer leur épingle du jeu ? Fabien Clavel est l'auteur de nombreux romans d'imaginaire pour les adultes et la jeunesse, récompensés par une dizaine de prix. Il est également enseignant en lettres et a réalisé plusieurs éditions pédagogiques de classiques de la littérature. Grand amateur de culture pop et de jeux de plateau dont Abyss, c'est avec enthousiasme qu'il nous a proposé un roman qui prend place dans cet univers sous-marin. Abyss est un jeu de Bruno Cathala et Charles Chevallier, édité par Bombyx. Abyss est une marque déposée. Fabien Clavel est né en 1978. Il est l'auteur de nombreux romans d'imaginaire pour les adultes et la jeunesse, récompensés par une dizaine de prix. Il est également enseignant en lettres et a réalisé plusieurs éditions pédagogiques de classiques de la littérature. Grand amateur de culture pop et de jeux de plateau dont Abyss, c'est avec enthousiasme qu'il nous a proposé un roman qui prend place dans cet univers sous-marin.

06/2024

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Décoration

René Crevel. Peintre, architecte, décorateur

Artiste prolifique, architecte décorateur, mais aussi peintre, René Crevel apporte une contribution décisive à la naissance et au développement du style Art Déco. Esprit novateur, il s'illustre dans de nombreuses disciplines, abordant avec une égale réussite des domaines aussi différents et exigeants que l'architecture et l'architecture d'intérieur, le mobilier, le papier peint et le tison, le tapis et la tapisserie, la céramique, l'émail, le vitrail ou la fresque. Entre les deux guerres, il signe de remarquables créations pour les prestigieuses manufactures françaises, Sèvres ou Limoges pour la porcelaine, J. Sarlandie pour la dinanderie et l'émail, Isidore Leroy, Essef, Geffroy ou Nobilis pour le papier peint, Aubusson pour les tapis et les tapisseries murales ou encore Krieger pour les meubles. Sa carrière est jalonnée d'importantes réalisations. Architecte d'intérieur et ensemblier, il conçoit l'entière décoration du Théâtre de l'Avenue (1924), aménage l'hôtel de Paris et la bijouterie Gustave Sandoz (1928), le restaurant les Tuileries et l'hôtel Continental, le magasin Frigéco, l'office du tourisme du Portugal (1931), agence l'hôtel Astoria (1933). On lui doit la création du bar de la société Técalémit (1932). Il dessine de nombreuses devantures de magasins, boutiques de luxe, bars et brasseries... Architecte, il construit en 1926 à Saint-Cloud sa villa dans le plus pur style moderniste. En 1930 son projet avant-gardiste d'autos-relais fait la couverture de la revue Je sais tout. En 1937 il trace les plans du Palais de l'Artisanat à l'Exposition Internationale des Arts et des Techniques, puis ceux de la Cité Ouvrière des Laboratoires pharmaceutiques Debat à Garches. Peintre, il poursuit une carrière commencée en 1915 dans le sillage des Nabis et du japonisme, laissant plus de 1000 oeuvres, huiles, gouaches, aquarelles et dessins. Il crée décors et costumes de théâtre, peint panneaux décoratifs et fresques... René Crevel est maintes fois primé par les jurys des grandes manifestations de l'époque. En 1925 cinq diplômes et médailles couronnent sa participation à l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs. En 1929 il obtient un diplôme de Grand Prix l'Exposition française au Caire, en 1931 un diplôme d'Honneur à l'Exposition Coloniale. En 1937, lors de l'exposition Internationale des Arts et des Techniques, deux nouveaux diplômes d'Honneur et deux médailles d'or lui sont décernés. Cette première monographie consacre le talent de René Crevel, figure emblématique du mouvement art déco. Elle retrace sa vie et son parcours et aborde chacun de ses modes d'expression, de la peinture aux arts décoratifs et à l'architecture. Illustrée de plus de 1100 photographies, elle offre une contribution essentielle à la redécouverte d'une oeuvre qui occupe une place éminente dans l'histoire de l'art.

11/2019

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Histoire de France

Louis-Alexandre de La Rochefoucauld ou la Révolution vertueuse

Homme des Lumières engagé dans la vie publique, le duc de La Rochefoucauld est le premier en France à demander la réunion des Etats généraux. Quinze ans avant leur convocation par Louis XVI, le 15 novembre 1774, il affirme que les parlements ne peuvent suppléer la nation assemblée pour incarner le voeu des Français et réformer le système fiscal. Travailleur infatigable, scientifique respecté, voyageur sans repos, il parcourt l'Europe de Londres à Berlin et de Stockholm à Naples. Il est l'un des pionniers de l'ascension du Mont-Blanc et l'un des "découvreurs" de Pompéi. Disciple de Turgot et de Malesherbes, collègue de Lavoisier et de Buffon, ami de Franklin et de Jefferson, de Condorcet et de La Fayette, il ne cesse d'oeuvrer pour l'intérêt commun. "L'amour du bien public, dira l'un de ses contemporains, était sa passion la plus vive et le plaisir d'être utile la plus douce de ses jouissances". Ardent défenseur de la cause américaine, il traduit en français les constitutions des treize colonies. A la Cour des pairs, aux Assemblées des notables de 1787 et 1788, à l'Assemblée constituante ou à la tête du département de Paris à partir de 1791, il agit constamment pour l'avènement d'une société garantissant les libertés et l'égalité devant l'impôt et l'accès aux charges publiques. Le 4 septembre 1792, trois ans après l'adoption de la Déclaration des droits de l'homme dont il fut l'un des inspirateurs et des rédacteurs, il est massacré à Gisors sur les ordres des nouveaux maîtres issus de la révolution du 10 Août. Sa fin tragique en fait-elle un apprenti-sorcier ? Sa mort condamne-t-elle sa vision et son action ? l'expression de "grand seigneur démocrate" qui a servi à le désigner est-elle un oxymore ? Ou bien, était-il écrit que le grand espoir de 1789 - celui d'une Révolution vertueuse - sombrerait dans la violence d'Etat, les massacres, le vandalisme et le déshonneur ? La vie de Louis-Alexandre de La Rochefoucauld apporte un début de réponse à ces questions. Surtout, elle éclaire les enjeux, les succès et les impasses de la Révolution. A ce titre, elle mérite d'être mieux connue.

11/2019

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Religion

Les symboles bibliques. Lexique théologique, 3e édition

Le symbole est, pour la Bible, la chair même de son langage. Le Seigneur qui a créé le monde par sa Parole fait de toutes choses une parole et peut ainsi articuler un message qui s'adresse à l'homme tout entier, à son intelligence, à son ardeur émotionnelle, à son sens de la beauté. Cet appel passe aussi par l'horreur et la violence, tissées comme toile de fond du destin tragique de l'humanité. La symbolique biblique n'est pas un système de formules codées. Le verbe de Dieu n'est pas gardé sous clef, une clef que conserveraient jalousement les initiés d'une religion à mystères. Elle ressemble plutôt à la graine que le semeur jette dans le champ, sans trop se soucier de la rentabilité de son investissement. Tel est le Père du Ciel qui fait pleuvoir sa parole sur les cœurs fertiles comme sur les esprits secs. Le présent Lexique ne relève pas d'une philosophie particulière et ne propose pas davantage une méthode pédagogique déterminée. Il s'efforce de regrouper les principaux symboles pour leur permettre de s'éclairer mutuellement, par affinité ou par contraste. Par affinité, les symboles peuvent se regrouper en constellations. Ces ensembles célestes tiennent leur cohérence de l'œil qui les réunit. Le regard spirituel, pour sa part, assemble les symboles de manière très originale. Il révèle leur affinité naturelle, mais un symbole particulier peut entrer en composition dans des séries fort diverses, voire opposées. Par contraste, le fond et la forme peuvent révéler la richesse secrète de réalités ainsi affrontées. Des assemblages contradictoires deviendront alors significatifs : l'eau qui brûle, le feu qui rafraîchit... La poésie inspirée de la Bible maintient ainsi un fil conducteur entre les diverses étapes de la Révélation. Les symboles bibliques sont ici présentés par thèmes, lesquels suscitent de multiples variations. Ces ensembles de signes se recoupent ou se distinguent pour assurer le rayonnement et la fascination du texte. C'est dans cette organisation inspirée que la symbolique biblique révèle la vie intense et l'ardeur de la Parole qui sauve.

05/2006

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Philosophie

D'un ton guerrier en philosophie. Habermas, Derrida & Co

Autrefois, Kant s'était étonné dans un opuscule " d'un ton grand seigneur adopté naguère en philosophie ". En 1983. Jacques Derrida s'en était inspiré pour publier D'un ton apocalyptique adopté naguère en philosophie. Nous étions alors à l'aube d'une guerre de quinze ans qui déchira l'Europe philosophique à la fin du siècle dernier. Il était question, à travers le brutal conflit qui opposait Jurgen Habermas et Jacques Derrida, de déconstruction et de reconstruction de la raison, de l'héritage de l'Aufklarung et même du destin de la philosophie, sur une ligne de front dessinée entre l'époque de Hegel et celle de Nietzsche. puis légèrement retouchée à celle de Husserl, Heidegger et Adorno. Cela se passait entre Francfort et Paris, mais Derrida avait déjà été engagé dans d'autres guerres dessinant une géographie plus complexe. A Paris même, où Michel Foucault et Pierre Bourdieu l'avaient accusé d'être trop conventionnel et pas assez politique, ce qui remet sérieusement en cause la représentation d'une French theory censée être née au Quartier latin vers 1968 avant de s'exporter comme pensée tout uniment " post-moderne ". Entre Paris et la Californie, où John R Searle l'avait attaqué pour mécompréhension de la révolution dans la théorie du langage née à Oxford sous les auspices de John Austin, ce qui éclaire différemment les relations entre philosophies dites " analytique " et " continentale ". En Amérique enfin, entre divers départements de philosophie et de littérature, ce qui permet de découvrir, grâce à des médiateurs comme Richard Norte. une réception de son oeuvre plus contrastée qu'il n'y paraît. Les belligérants se sont cependant réconciliés au point de devenir amis, en sorte que l'on peut méditer ces deux propos : " Philosopher c'est aussi douter du sens de la philosophie " (Habermas) ; " Un philosophe est toujours quelqu'un pour qui la philosophie n'est pas donnée " (Derrida). A l'aune de telles convictions convergentes. il était peut-être inutile de faire un drame d'un désaccord. Mais c'est ainsi : une affaire exemplaire de guerre et de paix en philosophie offre une occasion de revenir sur son histoire, ses territoires et les manières de la pratiquer.

01/2011

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Religion

Cartes de terre sainte d'après l'Evangile tel qu(il m'a été révélé de Maria Valtorta

"Dans ses Exercices Spirituels, saint Ignace de Loyola recommande à plusieurs reprises, de se représenter mentalement les lieux servant de cadre à nos méditations sur la vie de Jésus : " Il consistera ici à voir, des yeux de l'imagination, les synagogues, les bourgs et les villages que parcourait Notre-Seigneur Jésus-Christ en annonçant son Evangile". (2ème semaine, considération) ; "je considérerai en particulier la maison et la chambre de Notre-Dame dans la ville de Nazareth, en Galilée " (1er jour, 1ère contemplation) ; "Dans cette contemplation, je verrai des yeux de l'imagination le chemin de Nazareth à Bethléem, considérant sa longueur, sa largeur. Est-il uni ? Traverse-t-il des vallées ? Est-il sur des collines ? Je considérerai de même la grotte où naît le Sauveur. Est-elle grande ou petite ? Est-elle haute ou basse ? Comment est-elle préparée ? ". (1er jour, seconde contemplation) ; "le chemin de Béthanie à Jérusalem. Est-il large ou étroit ? Uni ou raboteux ? De même, le lieu de la Cène. Est-il vaste ou resserré ? Disposé de telle ou de toute autre manière ? " (3ème semaine, 1ère contemplation) etc. Les descriptions géographiques et architecturales de Maria Valtorta sont d'une précision remarquable et toutes les données qu'il a été possible d'analyser se sont révélées exactes. Elles peuvent être reçues comme un merveilleux don du Ciel, pour notre temps. Elles nous permettent de mieux visualiser aujourd'hui, certaines scènes évangéliques vieilles de 2 000 ans, et d'entrevoir les difficultés sans nombre que Jésus rencontra dans ses déplacements, durant ces trois brèves années d'évangélisation (déplacements sous la pluie, dans des chemins boueux ; marches torrides en été ; progressions de nuit sous la seule clarté lunaire, franchissements de torrents en crue, parcours harassants dans le désert...) Toutes ces évocations sont une aide précieuse pour soutenir nos méditations sur l'Evangile. Maria Valtorta nous révèle des dizaines de sites "inédits" méconnus, susceptibles de faciliter l'organisation de pèlerinages d'un type nouveau, littéralement "sur les pas de Jésus", hors des circuits "touristiques", par des sentiers ou dans des lieux ayant conservé peu ou prou leur aspect du premier siècle. On pourrait même pronostiquer que ces descriptions contribuent à de nouvelles découvertes archéologiques." Jean François Lavère.

05/2020

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Religion

Les 15 cantiques des montées. Des psaumes pour nos chemins d'église

Ce livre, qui est un commentaire des 15 Psaumes graduels – psaumes de pèlerinage vers Jérusalem – s'inscrit dans la suite de mes livres sur la liturgie, notamment La saveur des Psaumes, où l'exégèse, la spiritualité et la vie ecclésiale se conjuguent pour faire goûter ces prières anciennes et nouvelles. Les Psaumes graduels chantent, recherchent et goûtent la paix, même dans des situations difficiles ou conflictuelles. Certains sont de vrais petits joyaux, comme celui qui chante Jérusalem, Cité de la paix (121) ou celui qui montre un enfant tout confiant dans les bras de sa mère. Les yeux levés vers le ciel (130), l'image de l'oiseau qui se libère du filet (123), la grâce des enfants et les joies de la famille (126 et 127) sont délicatement évoqués dans une progressive montée vers le Temple où est donnée la paix (133) et où l'on est doux de vivre ensemble entre frères (132). Ces chants avancent, avec des hauts et des bas, passant de situations de détresses à des expériences de paix divine, du 119e au 133e : 15 psaumes qui nous font monter ensemble vers la Maison du Seigneur, où l'on veille jour et nuit. 15 chants, comme trois fois la Loi (les 5 livres du Pentateuque), inscrite dans le concret de nos vies ; 15 psaumes, comme la dîme des 150 Psaumes du livre des Louanges. 15 psaumes pour la paix et l'unité, pour entraîner les chercheurs de Dieu à la suite du Christ dans son élan vers le Père infiniment bon Suite à l'Exhortation apostolique du pape François sur La Joie de l'amour (Amoris laetitia), je voulais écrire en effet pour mon diocèse de Toulouse un commentaire sur le chapelet de psaumes que l'on appelle " graduels ", chants qui rythmaient la route des Juifs vers Jérusalem pour les trois pèlerinages annuels et qui marquaient aussi l'arrivée dans la Ville sainte (Ps 119 à 133). J'ai pensé qu'ils pouvaient aussi donner du jour et de la joie à notre marche diocésaine à la suite du Christ, pour entraîner vers Dieu " les hommes qu'il aime ", comme chantent les anges aux bergers la nuit de Noël.

12/2020