Recherche

Victor Hussenot

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Pétrus Borel. Vocation : Poète maudit

Pétrus Borel (1809-1859) dit le Lycanthrope aurait pu être un ami de Baudelaire, laisser un nom dans le monde des lettres. Il n'éveille plus, de nos jours, qu'un vague souvenir. Ce compagnon de Nerval et Gautier à leurs débuts, cette étoile du Petit Cénacle proche de Victor Hugo, ce chef de la Camaraderie du Bousingo, ardent défenseur d'Hernani, est entré tout vif dans la légende du romantisme - personnage du ratage qui n'en a pas moins réussi deux œuvres atypiques, son Champavert. Contes immoraux (1833) et Madame Putiphar (1839), pseudo-roman noir dont les dernières pages s'ouvrent sur la journée du 14 juillet 1789. Le talent n'est pas une ressource. Aussi Borel l'intraitable entamera-t-il une seconde carrière comme inspecteur de la colonisation, dans une Algérie qui sera son nouveau calvaire. Mis à pied en 1848 par la Deuxième République, réintégré en 1850, il ne tardera pas à dénoncer les malversations commises par ses supérieurs hiérarchiques. Un procès s'ensuivra, qu'il perdra, juste récompense de son honnêteté. Quatre ans lui restaient à vivre, avant de finir ses jours, aux environs de Mostaganem, dans son Castel de Haute-Pensée. Que tour à tour Baudelaire, Flaubert, Aragon, Breton, Eluard, Tzara aient estimé son œuvre, prouve assez l'aura qui en émane. Contre toute attente, cette biographie cherche moins à réhabiliter sa mémoire, qu'à porter sous les yeux du lecteur un nombre considérable d'éléments, qui permettent de mieux connaître le romantisme dans ses marges. Quant à l'expression si rebattue de " poète maudit ", ne fallait-il pas l'illustrer une bonne fois pour toutes (et non sans réserves) par une destinée qui montre, de façon presque parfaite, le secret pouvoir qu'ont certains hommes de se perdre ou de se détruire.

05/2002

ActuaLitté

Illustration

Les Arts dessinés Hors-série N° 4 : Benjamin Lacombe

BENJAMIN LACOMBE HS ARTS DESSINES N°4 SORTIE 18 NOVEMBRE Né le 2 juillet 1982 à Paris, Benjamin Lacombe est actuellement un des illustrateurs français, auteur de bande dessinée et de littérature jeunesse, les plus importants. En quinze ans de carrière, l'artiste a vendu plus de deux millions de livres en tant qu'auteur complet ou accompagné d'écrivains et écrivaines. En 2001, s'il sort diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris, il a un pied dans le monde professionnel, puisqu'il exerce déjà en publicité, dans l'animation comme l'édition et en bande dessinée, sa première paraissant en 2001. Son projet de fin d'études, Cerise Griotte, est édité en 2006 aux éditions du Seuil jeunesse. Il en est l'auteur et l'illustrateur de ce premier livre jeunesse. Depuis, Benjamin Lacombe a écrit et illustré de nombreux livres. Il a notamment travaillé avec en France chez Albin Michel Jeunesse, la collection Métamorphoses chez Soleil, les éditions Margot et le Seuil Jeunesse. A l'étranger, ce sont Barefoot Books (Etats-Unis), Edelvives (Espagne), Hemingway Korea (Corée), Milan, MaxMilo, Sarbacane, Walker Books (Etats-Unis)... qui diffusent son talent. Benjamin Lacombe illustre aussi les nouvelles des Contes Macabres d'Edgar Allan Poe, dans la traduction de Charles Baudelaire, et aussi l'histoire de Notre-Dame de Paris avec le texte intégral de Victor Hugo. Depuis quelques années, il a ajouté une corde à son arc en devant directeur de collection aux éditions Albin Michel Jeunesse, mettant en avant de jeunes et talentueux auteurs. Benjamin Lacombe expose régulièrement son travail. Il a entre autres été exposé dans les galeries : Ad Hoc Art (New York), L'Art de rien (Paris), Daniel Maghen (Paris), Dorothy Circus (Rome), Maruzen (Tokyo), etc.

11/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Eugène Courmeaux (1817-1902). Un républicain démocrate au XIXe siècle

Hervé Paul, né à Reims en 1952, effectue la plus grande partie de sa carrière professionnelle dans l’industrie pharmaceutique. Il a exercé deux mandats de conseiller municipal dans une commune de l’agglomération rémoise. Passionné d’Histoire et de sa ville de Reims, il est l’auteur d’une première biographie, Le comte de Chevigné (1793-1876). Auteur des Contes Rémois, paru en 2008 chez le même éditeur. Figure du paysage républicain rémois, Eugène Courmaux parcourt le XIXe siècle et ses soubresauts en combattant de la Liberté. A ce titre, il mérite de sortir de l’oubli. Né à Reims en 1817, amoureux des livres et des Belles Lettres, il est nommé à 26 ans adjoint, puis 3 ans plus tard, Conservateur en titre de la Bibliothèque municipale de Reims. Républicain, il s’engage dans la révolution de 1848. Il combat la dérive monarchique de la jeune république présidée par Louis Napoléon Bonaparte. Journaliste engagé d’opposition, il est révoqué de sa fonction de bibliothécaire, poursuivi, emprisonné et acquitté. De nouveau, poursuivi, il est condamné et s’enfuit en Belgique en 1851 pour éviter la prison. Il retrouve de nombreux républicains en exil, dont Victor Hugo. Représentant d’une marque de champagne à l’étranger pour gagner sa vie sous l’Empire, il parcourt l’Europe. Ses péripéties l’amènent à être le témoin de la guerre de Crimée en 1855. A la chute du Second Empire, ce défenseur de la république écrit de nombreux articles dans les journaux. Il est élu conseiller municipal, conseiller général puis député en 1881. Opposé aux opportunistes, il fait partie d’un petit groupe de gauche dont le leader est georges Clémenceau. Battu en 1885, il se consacre à l’écriture et au journalisme politique. Il décède en 1902, âgé de 85 ans.

03/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

La découverte de l'Arabie par les Français. Anthologie de textes sur Djeddah, 1697-1939

Les écrits français sur la ville de Djeddah forment un corpus riche et méconnu. Des auteurs prestigieux comme Alexandre Dumas, Arthur de Gobineau, Victor Hugo, Jules Verne, Paul Nizan, Albert Londres, Joseph Kessel ou Paul Morand y côtoient des dizaines de voyageurs oubliés et des signatures moins célèbres. Sa constitution au XIXe siècle est liée à l'éveil de l'intérêt de la France pour le bassin de la mer Rouge et le pèlerinage à La Mecque, à mesure qu'elle devenait une puissance musulmane. Le consulat de France, ouvert en 1839 à Djeddah, deviendra le port d'attache de voyageurs attirés par une région restée jusqu'alors méconnue par la culture européenne. Ainsi est-ce parle biais de cette ville que les Français découvrirent l'Arabie, sur les plans humain, politique, religieux et littéraire. Elle fut le creuset d'un savoir français aujourd'hui oublié. Cette anthologie exhume les sources françaises de l'histoire de l'Arabie. Elle rassemble, introduit et commente plus de deux cents écrits d'une précision remarquable sur Djeddah, souvent d'une grande valeur littéraire. Ces textes en dressent un tableau évolutif fourmillant de détails sur tous les aspects de sa vie quotidienne, qui permet de suivre son évolution et celle du regard français sur l'Arabie. L'occultation de l'Arabie dans l'imaginaire français dans la seconde partie du XXe siècle a contribué à effacer ces écrits du patrimoine orientaliste, qu'ils relèvent du domaine documentaire, du récit de voyage ou de la fiction. Djeddah y avait pourtant sa place pendant près d'un siècle, en particulier grâce au fameux tombeau d'Eve, qui reliait le patrimoine commun aux grands monothéismes à l'espace symbolique oriental.

02/2019

ActuaLitté

Droit

Chronique d'une jeune avocate. Comment je suis passée du rêve à la réalité, 2e édition

Certains rêvent d'être avocat depuis toujours, d'autres se sont retrouvés là par hasard. Une première année de droit sans trop y croire, puis une seconde. Des parents qui vous aiment et vous poussent à aller toujours plus loin. La peur du vide et le temps qui passe. Bref, un concours de circonstances qui finit par vous mener à la profession d'avocat. Il y a les Dupond-Moretti, les Szpiner, les Temime. Ceux qui nous font rêver et que l'on retrouve chez Ruquier. Ces ténors du barreau qui vous foutent la chair de poule et dont on imagine une vie pleine de rebondissements, ponctuée de victoires et d'honneurs. Puis il y a tous les autres : les Victor, les Sandrine, les Sofiane et les Benjamin. Les anonymes du barreau qui courent, tombent et se font mal. Les pris au piège, les sacrifiés, les ambitieux et les ratés. Les gens heureux, les passionnés et ceux qui ont abandonné. Alors quelle est cette vie d'avocat ? Pourquoi autant de fantasme et de mystère autour de cette profession ? Peut-on être heureux lorsque l'on passe la plupart de son temps à s'occuper des problèmes des autres ? Sur un ton sarcastique, Amandine Sarfati désacralise la profession et balaye nos préjugés. Elle nous livre dans Chronique d'une jeune avocate, cinq années d'expérience au coeur du barreau de Paris, des commissions d'office et de la spirale judiciaire. Anecdotes, témoignages et démystification des institutions, ce livre est destiné aux curieux, aux passionnés, aux bons vivants, aux amoureux du droit et à tous ceux qui voudront se plonger dans la peau d'une jeune avocate, sans chichi ni langue de bois. Il est également dédié aux avocats et à tous ceux qui se destinent à le devenir.

10/2019

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Frédéric Joliot-Curie et l'énergie atomique

Cette réédition met à la disposition du lecteur d'aujourd'hui le livre sur Frédéric Joliot-Curie, écrit par Pierre Biquard qui fut son camarade de promotion à l'Ecole de Physique et Chimie, son ami et collaborateur le plus proche. Cet ouvrage est bâti en deux parties, parcourant la trajectoire d'un scientifique hors du commun, marquée par le prix Nobel de Chimie avec Irène Joliot-Curie en 1935 pour la découverte de la radioactivité artificielle. une préface, Pierre Biquard évoque la vie et la personnalité de Frédéric Joliot-Curie, éclairée par de nombreux souvenirs personnels et de la vie de famille : goût des loisirs simples, passion de la recherche, création du Commissariat à l'énergie atomique, de la Fédération mondiale des travailleurs scientifiques et du Mouvement Mondial de la Paix. Grâce à un choix de textes de Frédéric Joliot-Curie sur la recherche, la valeur humaine de la science, l'importance de la recherche technique, la protection des personnels et la lutte pour la Paix, sont soulignées certaines constantes de ses idées nécessité de préserver la liberté du chercheur, conscience de la responsabilité des scientifiques et des limites de nos modèles de société qui l'ont conduit à l'engagement communiste, une vision de l'avenir. Conscient de ses responsabilités, le savant Frédéric Joliot-Curie insistait sur le fait que " c'est bien notre devoir de scientifiques de nous opposer à ces véritables détournements de la Science qui risquent d'obscurcir dans un grand nombre d'esprits la véritable fonction de celle-ci ". Cet ouvrage permet de découvrir le véritable humaniste que fut Frédéric Joliot-Curie parlant de l'énergie atomique, de la paix, des chercheurs ou des techniciens de notre temps, tout en se référant aussi bien à Homère, à Dante qu'à Victor Hugo.

06/2003

ActuaLitté

Sociologie

L'enfer des écrans

« Je connais de l'intérieur cet univers totalitaire, exterminateur. Je suis un naufragé, entouré d'ordinateurs. Je m'accroche à ce poème de Charles Juliet qui me laisse un peu d'espoir : « Si tu n'as pas/ connu/le naufrage/impossible/de gagner/la haute mer/le naufrage première porte de la connaissance ». Je suis devenu dépendant de mon smartphone, mon bras armé, ma croix, ma brûlure intérieure. Je me sens un exilé. Je ne joue pas Victor Hugo persécuté par l'empereur, prenant la route de Jersey puis de Guernesey. Mais je choisis la force océanique contre le nuage informatique. Nous vivons désormais en territoire occupé. J'ai l'impression d'être un collabo, un criminel envers mes enfants : je les ai laissés se faire contaminer. J'aurais dû leur apprendre ce que nous pouvons faire de nos mains et nous contenter du grec, du latin car depuis rien de nouveau sous le soleil. Tout clic informatique est une pulsion de mort. Et moi, je choisis la vie. Nous savons qu'un complot mortifère sape nos sociétés. Je dis et redis à mes enfants : les écrans ce n'est pas la vie. Ils détruisent le plus beau divertissement, l'ennui, le temps perdu, la rêverie. Le numérique ce n'est pas un changement technique, c'est le global déshumanisé. Il y a comme un hic. Où sont les siestes dans la chaleur grésillante de l'été et le blé en herbe, les yeux vers le grand ciel ? » Dans cet essai d'humeur, ce pamphlet contre le totalitarisme des écrans, Olivier Frébourg oppose le temps de la poésie, la beauté et la lenteur pour sortir de l'accélération du temps et de l'enfer des écrans.

01/2019

ActuaLitté

Littérature française

Le bruit des tuiles

Une utopie : En 1855, Victor Considerant, ingénieur économiste polytechnicien français et disciple de Charles Fourier, a dans l'idée un projet révolutionnaire de vie communautaire inspiré des phalanstères. Il recrute des colons français et suisses et fait acheter, sans les avoir visitées lui-même, des terres près d'un village isolé au Texas, Dallas, pour y fonder la nouvelle ville de Réunion. 5 années de difficultés multiples, qu'il s'agisse de la cohabitation entre les colons sociétaires, de leurs relations avec Considerant, des rapports avec le voisinage ou des aléas climatiques et naturels, auront finalement raison d'une utopie qui devait révolutionner de manière définitive la manière dont les hommes et les femmes pourraient vivre, travailler, penser et s'aimer. Une narration impressionniste : C'est l'histoire de Réunion, du lieu comme de son projet, que nous raconte Le Bruit des tuiles. La narration s'appuie sur les points de vue de plusieurs personnages : Considerant, l'initiateur, Leroux, un homme seul à la recherche d'une nouvelle vie, et d'autres, plus secondaires, tous sociétaires dont l'implication, les attentes et les déceptions diffèrent du tout au tout. Thomas Giraud s'attache davantage à dépeindre les impressions produites sur chacun des colons plutôt qu'à proposer une reconstitution documentaire. La confrontation à la nature, aux éléments, les différentes difficultés de gouvernance sont autant d'aspects privilégiés qui font que Réunion est essentiellement vu à travers le prisme philosophique et émotionnel des différents participants au projet fouriériste. Le choix de la prosodie : Thomas Giraud continue d'élaborer sa voix propre de romancier en accordant une attention particulière au rythme et à la musicalité de la langue. Il privilégie une logique prosodique à même d'exprimer les émotions des personnages, à laquelle se mêle, par moments, une langue juridique qui retranscrit la dimension rationnelle que Considerant a voulu donner à son projet.

08/2019

ActuaLitté

Essais

Un monde hors champ. Derrière la caméra de Xavier Beauvois

De septembre à décembre 2019, sur la Côte d'Albâtre dite des Grandes Falaises, entre Etretat et Fécamp, le réalisateur Xavier Beauvois réalise son neuvième long-métrage pour le cinéma : Albatros. Un film noir et social, intimiste et universel. Librement inspiré d'un fait divers, Albatros raconte l'histoire d'un gendarme qui, en voulant sauver un agriculteur du suicide, le tue par accident. Le film est une peinture sociale de mondes oubliés qui se ressemblent plus qu'ils ne s'opposent. Comme à son habitude, le cinéaste multi-primé mélange des acteurs professionnels avec des amateurs castés sur place. Ainsi, seuls Jérémie Rénier, qui campe le personnage principal - un gendarme -, Victor Belmondo et Iris Bry - eux aussi gendarmes - sont de véritables comédiens. Tous les autres acteurs de ce drame rural et maritime jouent leur propre rôle : agriculteurs, gendarmes, pêcheurs, pompiers... Pour la première fois de sa carrière, Xavier Beauvois a accepté sur son plateau la présence de regards extérieurs. Ceux du journaliste Dominique Thiéry et de la dessinatrice Catel Muller, tous deux amis du réalisateur. Conçu en dix chapitres, le livre suit le tournage pas à pas. C'est un ouvrage à double visage. D'une part, il permet de faire des rencontres insolites : Geoffroy Sery, jeune agriculteur à l'allure de Viking, Jean-Pierre Duret, légendaire ingénieur du son, Nounoute, une figure fécampoise ou Suzanne Lipinska, "maman" de la Nouvelle Vague... Et de l'autre, de mieux appréhender le tournage d'un film. Grâce à une centaine de dessins, Catel donne vie et accès aux coulisses de la fabrication du film. L'ouvrage se conclut avec une rare interview du réalisateur. Un making-of unique où le portrait d'une Normandie, avec ses femmes et ses hommes d'aujourd'hui, se dessine et s'écrit en creux.

10/2021

ActuaLitté

Milieux naturels

Groenland. L'île continent

Au fil de ces pages comme au fil d'une navigation autour du Groenland, découvrez les merveilles insoupçonnées de cette île continent. Explorez le parc national du Groenland, le plus grand du monde avec sa taille proche de celle de la France, et aventurez-vous dans le sud-est méconnu, où Paul-Emile Victor vécut à plusieurs reprises. Poussez vers le sud-ouest, ancien lieu d'accueil des Vikings qui concentre aujourd'hui la plupart des villes et villages des quelque 55 000 Groenlandais puis remontez vers le nord-ouest, ses icebergs cathédrales, sa géologie singulière... Enfin, perdez-vous dans les confins, tout au nord, avant de gagner la calotte glaciaire au coeur même de l'île, là où l'homme résiste envers et contre tous les éléments. Ecrit par un collectif de guides nature spécialistes des régions polaires, ce beau livre est un témoignage polyphonique sur une terre trop souvent réduite à un univers blanc et figé. Alors que partout dans la toundra, au large des côtes, sur la banquise même, la vie foisonne : plus de 200 espèces d'oiseaux, dont 60 nicheuses, y ont en effet été recensées, ainsi qu'une trentaine de mammifères terrestres et aquatiques, dont les mythiques ours polaires, morses et boeufs musqués, et plus de 500 espèces de plantes. Sans oublier les Inuit, ces femmes et ces hommes héritiers d'une civilisation millénaire qui, malgré les affres de l'histoire et du climat, s'évertuent à dompter une nature parmi les plus sauvages de la planète, faisant corps avec elle. Servies par des lumières que seules les régions polaires savent dispenser, les quelque 200 photographies qui le composent font de cet ouvrage un vibrant hommage à toutes ces vies animales, végétales et humaines, âmes éternelles d'un pays unique...

10/2023

ActuaLitté

Football

Bleus éphémères. Histoires fabuleuses et cruelles des 244 joueurs sélectionnés une seule fois en équipe de France

Histoires fabuleuses et cruelles des joueurs sélectionnés une seule fois en équipe de France de football Ils sont 243. 243 internationaux français de football qui n'ont eu qu'une seule sélection. Ce livre leur rend hommage, mais raconte aussi une histoire parallèle de l'équipe de France. Dans cette chronique passionnante qui débute en 1904 et s'achève avec l'Euro 2021, tous les "monocapés" sont racontés via des centaines d'anecdotes méconnues qui retracent leurs moments de gloire ou de détresse. Le récit s'appuie sur des témoignages d'époque authentiques, à la fois drôles, tristes, grinçants, ou inédits pour la cinquantaine d'internationaux encore en vie que l'auteur a interviewés. Il faut de tout pour écrire les légendes : des stars, des porteurs d'eau, des besogneux, des bouche-trous. De Marcel Adamczyk à Victor Zvunka en passant par Michel Hidalgo, Albert Rust, Lionel Charbonnier, Franck Jurietti, Pascal Chimbonda ou Marc Planus, tous les profils se sont distingués : ceux qui n'avaient pas la classe internationale ou pas le niveau ; ceux retenus pour des raisons davantage politiques ou partisanes que sportives ; ceux inhibés par la pression ou passés à côté le jour J ; ceux tombés au mauvais moment ou dans la mauvaise équipe ; ceux qui ont vu leur carrière brisée par la blessure, freinée par le devoir militaire ou stoppée par la guerre ; ceux qui étaient trop grandes gueules pour être rappelés. Consécration, frustration, dépression, désillusion : les raisons et le contexte de leur sélection, le récit de leurs prestations contées par des journalistes actuels ou d'antan, souvent beaucoup plus acerbes, au verbe parfois suranné, expliquent aussi pourquoi il n'y en a pas eu d'autre pour beaucoup.

10/2021

ActuaLitté

Monographies

100 chefs-d'oeuvre de la Bibliothèque nationale de France

Ce livre met à l'honneur le fleuron des collections de la BnF, de l'Antiquité à nos jours. A travers cent pièces maîtresses, il offre un panorama de la richesse et de la diversité des oeuvres conservées : objets antiques, estampes, peintures, cartes et plans, manuscrits, livres rares, photographies... Ce livre met à l'honneur le fleuron des collections de la BnF, de l'Antiquité à nos jours. A travers cent pièces maîtresses, il offre un panorama de la richesse et de la diversité des oeuvres conservées : objets antiques, estampes, peintures, cartes et plans, manuscrits, livres rares, photographies... Après une introduction retraçant l'histoire des collections de la Bibliothèque, le lecteur aura l'occasion d'admirer, au fil de pages magnifiquement illustrées, les oeuvres d'exception qu'elle conserve, suivant un ordre chronologique : des objets archéologiques, comme la collection de vases grecs du duc de Luynes, la patère de Rennes ou le trésor de Berthouville ; des dessins et estampes, de Rembrandt à Dürer ; les célèbres globes de Coronelli ; des objets provenant des trésors d'église (trône de Dagobert, Grand camée de France...) ; de précieux manuscrits tels que les Grandes Heures d'Anne de Bretagne ou encore le Psautier de saint Louis et de Blanche de Castille, sans oublier les fonds d'écrivains (Victor Hugo, Marcel Proust...) ; les trésors de la musique, tels les autographes du Don Giovanni de Mozart, de l'Appassionata de Beethoven et de Carmen de Bizet ; et les icônes de la photographie ancienne et contemporaine (Nadar, Man Ray, Henri Cartier-Bresson, Robert Capa...). Au-delà de ce choix d'oeuvres exceptionnelles, l'ouvrage permet de parcourir, à partir des collections de la BnF, l'histoire intellectuelle, littéraire et artistique, de l'Antiquité au XXIe siècle.

06/2022

ActuaLitté

Littérature chinoise

Rouges étaient les flots

Ce récit autobiographique raconte La Révolution culturelle vue par un enfant, devenu jeune homme, de 1966 à 1977, au sein de sa famille dans la grande ville de Harbin au nord-est de la Chine. L'auteur mêle la petite et la grande histoire, qu'il a appris progressivement à déchiffrer, au cours des événements, et bien des années après, où les instants isolés révèlent soudain leur sens grâce à ses souvenirs et, sans doute aussi, à son imaginaire. C'est aussi l'occasion de découvrir une famille sur trois générations, et la mémoire d'un passé plus lointain, emporté par les flots d'une histoire démesurée, celle des rêves et des expériences de Mao, mais aussi des espoirs et des désenchantements de tout un peuple, entrainé dans une épopée tantôt tragique, tantôt tragi-comique. Une galerie de personnages : une grand-mère bouddhiste, un bibliothécaire taciturne, des gamins du voisinage, un vieux photographe exproprié, amoureux de Tchaïkovski, un jeune conteur de Victor Hugo devenu peintre, un couple d'artistes au destin brisé, un soldat désemparé après sa démobilisation, un baryton qui a raté son suicide, une belle danseuse foudroyée par la maladie, une jeune colporteuse de rumeurs qui diffuse le faux testament du Premier Ministre Zhou Enlai... autant de figures qui viennent entrelacer leurs drames à ceux du père de l'auteur, chef d'entreprise broyé par la tourmente politique, et de sa mère, courageuse mais inquiète du destin de ses enfants piégés dans le chaos et la violence. Un témoignage poignant, écrit avec pudeur et retenue, dans un style maîtrisé et lucide, sur la Chine d'une époque particulière, qui croule sous le poids de son Histoire, où ville et campagne se découvrent, où destruction et création s'entrecroisent et donnent à voir un pays où les destins individuels se jouent sur fond d'hystérie collective.

05/2023

ActuaLitté

Poésie

Un si beau siècle. La poésie contre les écrans

"Je connais de l'intérieur cet univers totalitaire, exterminateur. Je suis un naufragé, entouré d'ordinateurs. Je m'accroche à ce poème de Charles Juliet qui me laisse un peu d'espoir : "si tu n'as pas/ connu/le naufrage/impossible/de gagner/la haute mer/le naufrage première porte de la connaissance" Je suis devenu dépendant de mon smartphone, mon bras armé, ma croix, ma brûlure intérieure. Je me sens un exilé. Je ne joue pas Victor Hugo persécuté par l'empereur, prenant la route de Jersey puis de Guernesey. Mais je choisis la force océanique contre le nuage informatique. Nous vivons désormais en territoire occupé. J'ai l'impression d'être un collabo, un criminel envers mes enfants : je les ai laissés se faire contaminer. J'aurais dû leur apprendre ce que nous pouvons faire de nos mains et nous contenter du grec, du latin car depuis rien de nouveau sous le soleil. Tout clic informatique est une pulsion de mort. Et moi, je choisis la vie. Nous savons qu'un complot mortifère sape nos sociétés. Je dis et redis à mes enfants : les écrans ce n'est pas la vie. Ils détruisent le plus beau divertissement, l'ennui, le temps perdu, la rêverie. Le numérique ce n'est pas un changement technique, c'est le global deshumanisé. Il y a comme un hic. Où sont les siestes dans la chaleur grésillante de l'été et le blé en herbe, les yeux vers le grand ciel ? " Dans cet essai d'humeur, ce pamphlet contre le totalitarisme des écrans, Olivier Frébourg oppose le temps de la poésie, la beauté et la lenteur pour sortir de l'accélération du temps et de l'enfer des écrans.

06/2021

ActuaLitté

Histoire de France

"Bonaparte n'est plus !". Le monde apprend la mort de Napoléon. Juillet-septembre 1821

Le 5 mai 1821, à 17h49, le "général Bonaparte", ainsi que les Britanniques appelaient Napoléon, expirait à Longwood, entouré de ses compagnons. La scène, belle comme l'antique, sera maintes fois représentée. Le 7 mai au soir, le HMS Heron mettait à la voile pour l'Angleterre, avec à son bord le capitaine Crokat, chargé d'apporter à l'Europe la terrible nouvelle. Il accosta à Portsmouth le 3 juillet. Ainsi, comme l'écrivit Victor Hugo, le monde "était délivré de son prisonnier", mais — fait inimaginable aujourd'hui — resta deux mois sans le savoir. Le 4 juillet, le Cabinet informa le roi George IV en milieu de journée. Le soir même, beau tour de force journalistique, The Statesman fit le premier état de la disparition de l'ennemi capital. Louis XVIII reçut la nouvelle le lendemain en fin d'après-midi, par télégraphe depuis Calais, puis par un message de l'ambassade à Londres. Or, contrairement à ce qu'affirme l'historiographie traditionnelle, l'émotion, réelle ou affectée, ne dépassa guère le cercle des fidèles, principalement militaire, et le milieu des publicistes. Certes, des dizaines de brochures furent composées à la hâte, accréditant parfois de purs mensonges sur les causes du décès et même le contestant, mais leur écho fut faible. Ni le gouvernement ni le Parlement, à peine le clan Bonaparte ne furent troublés. Il faudra attendre au moins une décennie pour que le géant sorte du tombeau de la mémoire et revive puissamment dans les esprits et dans les coeurs. En vingt-quatre chapitres nourris de lectures oubliées et de nombreuses informations inédites, Thierry Lentz retrace ces quelques semaines où l'on put croire que le monde allait vaciller.

01/2019

ActuaLitté

Indépendants

Michel : Michel et La bataille des Dombarelles

Les Dombarelles, c'est un petit coin de verdure sylvestre bordé de petits étangs où la faune et la flore prolifèrent à quelques encablures de la maison de Michel. Tout le monde s'accorde pour dire que ces terrains devraient devenir une zone naturelle protégée. Mais voilà qu'une grande firme américaine, détenue par un milliardaire bien connu, souhaite racheter les parcelles pour y exploiter les ressources du sol. Le minerai rare qu'il contient servirait de composant pour les batteries des trottinettes électroniques de l'une de ses filiales. Fidèle à lui-même, Michel ne l'entend pas de cette oreille. Alors que Victor, son "? frère de la rue ? " est mal en point et vient d'être admis en urgence aux soins intensifs, notre pourfendeur des causes perdues va pourtant reprendre du service. Avec les habitants du village, ses amis et ses ennemies d'hier, il se mobilise pour mettre sur pied une ZAD. Comme Don Quichotte, Michel est un héros idéaliste aussi maladroit qu'émouvant, en complet décalage avec la politique de son époque. Contrairement au personnage de Cervantès, lui ne se bat pas contre des moulins, mais bien contre de véritables dragons, ici incarnés par les détenteurs du capital, ceux qui épuisent les ressources la planète pour au nom des profits. Bien plus pragmatique aussi, Michel n'est jamais seul, il est toujours bien accompagné. Dans les récits pleins d'entrain de Pierre Maurel, la solidarité est une force. Pourtant, le reporter débonnaire ne semble pas être au bout de ses surprises dans une société qui se montre de plus en plus injuste. Cette cinquième tribulation illustre plus que jamais la colère qui gronde aujourd'hui face au désastre environnemental à venir.

08/2023

ActuaLitté

Culture d'entreprise

Dictionnaire amoureux de l'entreprise et des entrepreneurs

Près de 90 auteurs ont participé à ce Dictionnaire amoureux. Chacun avec ses mots, son style, son regard, son expérience, ses propres convictions d'entrepreneur mais aussi de philosophe, artiste, syndicaliste, essayiste, écrivain, humanitaire, religieux, économiste ou universitaire. Victor Hugo déplorait déjà l'ingratitude " pour le don nécessaire, jamais pour le don du superflu " et le manque de reconnaissance pour celui qui " vous donne le pain quotidien " contrairement " à qui vous donne la parure ". C'est sur ce constat qu'est née l'idée de ce Dictionnaire amoureux. Il répondait à un besoin, celui de la reconnaissance. Celui aussi de partir à la conquête du coeur des Français auprès desquels l'image de l'entreprise et des entrepreneurs est dépréciée. Et pour ce faire rétablir quelques vérités premières. Proclamer que l'argent n'est pas forcément sale, que les patrons ne sont pas tous des voyous, que faire du profit n'est pas honteux, que le laisser-faire n'entraîne pas naturellement le laisser-aller. Bref, faire la pédagogie de l'entreprise, ce que notre école se grandirait de mieux faire. Dire que la raison d'être de l'entreprise n'est pas la quête exclusive et frénétique du profit et que souvent mieux que d'autres, elle est au service du bien commun. Dire qu'elle n'est pas à l'origine de nos problèmes, les inégalités sociales, la pollution et les discriminations mais qu'elle en est la solution. Dire aux jeunes si méfiants vis-à-vis de l'entreprise qu'ils y trouveront souvent mieux qu'ailleurs la réponse à leur quête de sens, d'éthique et d'intégrité. Que créer son entreprise est une aventure enthousiasmante qui n'est pas réservée à une élite diplômée mais ouverte à tous ceux qui veulent réussir leur vie et le faire au service des autres.

10/2021

ActuaLitté

Jeux

Immersion N° 7, mai 2023 : Adolescences japonaises

Persuadés que le jeu vidéo sera l'art majeur du XXIème siècle, Immersion a l'ambition de faire émerger une vraie pensée critique sur le sujet. Histoire de l'art, sociologie, philosophie : chacun de nos articles est une proposition intellectuelle et graphique à part entière. A l'occasion de ce numéro 7, nous avons complètement repensé la revue afin de proposer à nos lecteurs et lectrices une expérience plus innovante. Une nouvelle maquette qui replace l'imagerie vidéoludique au coeur de la création contemporaine et numérique. Chez Immersion, nous sommes mus par la volonté de ne pas nous contenter de célébrer le jeu vidéo, mais de le questionner et d'en déconstruire les représentations. Pour cela, nous nous attachons à explorer les grands enjeux socioculturels et esthétiques qui traversent la création vidéoludique, au sein d'une revue à la fois accessible et d'une grande rigueur intellectuelle. Publication de référence sur le sujet, Immersion est un objet unique dans le paysage éditorial européen qui s'adresse donc autant aux passionnés qu'à celles et ceux qui souhaitent découvrir comment les jeux vidéo influencent la société et les pratiques artistiques contemporaines. Au sommaire : - Victor Moisan - Un monde sans adultes - Pierre Lovati - J-RPG et système éducatif - Julie le Baron - Interview avec Dan Salvato, créateur de Doki Doki Literature Club - Carin Klonowski et Alix Desaubliaux - Teenagers with baggage - Angelo Careri - Touhou, les fleurs de feu - Clémence Leleu - Interview avec Agnès Giard, anthropologue spécialiste du Japon - Guillaume Grandjean - Pokémon, l'enfant et la mort - Jérôme Dittmar - Haruka, grandir à l'ombre de Yakuzas - Angelo Careri - Interview avec Christophe Galati, créateur de Save me Mr Tako - Virginie Nebbia - Shin Megami Tensei, le voyage intérieur Portraits : Shigesato Itoi, Junko Kawano, Ikumi Nakamura

05/2023

ActuaLitté

Contes et nouvelles

Chat, alors !

"Dieu a fait le chat pour que l'homme puisse caresser le tigre" professait joliment Victor Hugo. De Colette à Bernard Werber en passant par les frères Goncourt, Émile Zola, William Burroughs, Boris Vian et Joann Sfar, cette peluche duveteuse ou cet escroc cynique a toujours fasciné l'écrivain, dont il est le fidèle compagnon de bureau, voire de genoux. Par ce mélange improbable de douceur et de cruauté, d'affection et d'égoïsme, il est en quelque sorte son miroir, celui qui le renvoie à ses propres contradictions. Il nous ensorcelle, nous hypnotise et finalement nous adopte avant de nous tolérer chez lui. Un documentaire de la BBC prophétisait que, si l'humanité disparaissait, le chat deviendrait le roi du monde. Nous ne sommes pas pressés d'envisager le couronnement de Sa Majesté aux pattes de velours, mais la prédiction mérite qu'on s'attache à en faire le personnage principal d'un recueil de nouvelles. Sur une proposition de l'écrivain niçois Bernard Deloupy, 12 apprentis-auteurs participant aux ateliers d'écriture Formation écrivain ont accepté de se prêter à l'exercice. Pour nous, ils ont imaginé de captivants compagnons de papier aux griffes rétractiles : pharaon abusé, justicier de la circulation, acteur illusionniste, cobaye cosmogonique, révolutionnaire utopiste, accidenté paranormal, mère névrosée, magicienne birmane, médecin super-héros, maître possessif, muse moustachue, diplomate starifiée et déesse vengeresse. . . Il se dégage de ce panthéon décomplexé une créativité jaillissante et une extravagance débridée dont on se pourlèche à l'avance les babines. On disait la littérature surfaite et dépassée. C'était compter sans une nouvelle génération d'auteurs qui sort du cadre, repousse les limites du burlesque et réinvente l'écriture. Dorénavant, vous n'appellerez plus un chat un chat !

06/2022

ActuaLitté

Monographies

Perahim. 1914-2008. De l'avant-garde à l'épanouissement, de Bucarest à Paris

Jules Perahim (1914-2008) représente l'une des figures les plus marquantes de l'avant-garde roumaine des années 1930. Il se fait connaître autant par sa collaboration aux revues non conformistes, d'esprit dada et surréaliste, Unu (dont le principal contributeur est Victor Brauner) et Alge (fondée entre autres avec le poète Gherasim Luca), que par ses expositions personnelles et ses dessins virulents publiés dans des revues de contestation sociale et politique. En 1938, en route pour Paris, il s'arrête à Prague, y rencontre les milieux de l'avant-garde tchèque, qui lui organisent une exposition personnelle, mais l'avancée des nazis en Europe centrale l'empêche de continuer son voyage. Après la Seconde Guerre mondiale, ses convictions profondes d'un changement nécessaire de la société roumaine se voient ébranlées avec le temps par un climat hostile à la création libre. Pendant des années, il se consacre donc uniquement aux arts décoratifs, à la scénographie et à l'illustration de livres tout en pratiquant pour sa "? nécessité intérieure ? " un art "? pour le tiroir ? ". A la fin des années 1960, marquées par l'ascension du national communisme, Perahim quitte la Roumanie, refait sa vie et s'établit à Paris. Sa création prend alors son envol dans la continuité des rêves qu'il avait abandonnés. Il devient le peintre épanoui et prolifique d'une oeuvre poétique et énigmatique, d'une imagination foisonnante pleine de fantaisie et d'humour. Cet ouvrage, faisant la part belle aux peintures et aux dessins de l'artiste, s'articule autour de ces deux moments forts de création dans la carrière de l'artiste ? : le temps de l'avant-garde à Bucarest, durant les années 1930, puis, à partir des années 1960, le renouveau des années parisiennes qui correspondent au plein accomplissement de son art.

06/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Le livre de mémoire. Traces de l'enfer

Entre 1939 et 1945, 6 millions de Juifs furent assassinés. En France, près de 76 000 hommes, femmes et enfants furent déportés vers les camps de la mort. 2 500 en sont revenus. . Depuis la fin de la guerre, le Centre de documentation juive contemporaine, intégré au Mémorial de la Shoah à Paris, collecte et rassemble des millions de documents, des textes de loi, des circulaires officielles, des lettres ainsi que des milliers de photographies qui retracent les contours monstrueux de la Shoah en France. Ils montrent la virulence de l’antisémitisme, l’organisation implacable du crime nazi, l’horreur des rafles et des arrestations et le fonctionnement des camps qui, de Drancy, Gurs, Les Milles, conduisit des milliers de Juifs à Auschwitz. Mais ces archives racontent aussi le courage d’hommes et de femmes qui, résistants au joug nazi, ont soutenu, aidé et parfois sauvé une population persécutée et spoliée. Chacun avec leurs mots, Ida Grinspan, Marceline Loridan-Ivens, Sarah Montard, Henri Borlant, Charles Palant et Victor Pérahia évoquent l’enfer de ces années, de l’exclusion dont ils furent les victimes innocentes à la douleur incommensurable de la déportation, de la perte des leurs aux difficultés du retour. C’est leur voix que des centaines de documents et de fac-similés passionnants et bouleversants, pour la plupart inédits, éclairent, parmi lesquels le Statut des Juifs annoté par le maréchal Pétain, des notes de service de Drancy, des lettres de dénonciation, des télégrammes relatant le départ d’un convoi, les consignes données aux forces de police avant la rafle du Vél’d’Hiv, un acte de disparition, soulignant ainsi les rouages idéologiques, administratifs et économiques de la destruction des Juifs d’Europe.

10/2015

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Le 14 juillet de Mirabeau. La revanche du prisonnier

"Comment, en dix ans, ce démon d'une famille est-il devenu le dieu d'une nation ? " , interroge Victor Hugo sur cet homme-énigme que demeure Mirabeau. L'histoire a surtout retenu de lui sa tirade de juin 1789 : "Allez dire à ceux qui vous envoient... " Aristocrate débauché, homme politique corrompu, héros manqué ou plus grand orateur de la Constituante, on ne sait plus ce qu'il doit rester du député de Provence pour lequel on inventa le Panthéon à sa mort avant de l'en arracher sous la Terreur. Loris Chavanette rouvre une enquête palpitante sur l'héroïsme réel ou supposé du personnage à la lumière de l'été 1789. Dans un récit historique qui tient du roman d'aventures et sur la base d'archives inédites, l'historien montre le rôle décisif du tribun entre le 8 juillet, quand Mirabeau demande à Louis XVI le retrait des troupes royales disposées dans Paris et à Versailles, et le 16 juillet, quand il vient en personne participer à la démolition de la Bastille. Depuis ses 17 ans, son père l'avait fait enfermer à coups de lettres de cachet dans les prisons d'Etat du pays. Aussi le Provençal, devenu député, avait à coeur de prendre sa revanche sur les injustices du passé, dont la Bastille demeure le symbole. Il donne ainsi au 14 juillet la saveur d'une insurrection collective doublée d'une revanche personnelle contre l'Ancien Régime. Cette union entre le peuple et le député raconte l'une des plus héroïques pages de la Révolution. Comme l'éloge funèbre de Mirabeau le rappela le jour de ses funérailles en avril 1791 : "Alors on vit ce que peut un homme de génie aidé d'une Nation, ce que peut une Nation aidée d'un homme de génie".

10/2023

ActuaLitté

Sociologie

Naissance du journalisme comme industrie. Des petits journaux aux grandes agences

Le 29 juillet 1881, est enfin obtenue, en France, la liberté de la presse. Vers la même époque, le journal quotidien se transforme en "média de masse". La presse devient une industrie, son contenu et son prix se démocratisent. Le Petit Journal, lancé en 1863, donne le la : en un quart de siècle, ce premier quotidien à un sou passe de 60 000 à un million d'exemplaires. L'agence Havas devient la plus importante agence d'information et de publicité en France et, avec des associés (un temps rivaux), à Londres et à Berlin, est qualifiée d'"usine à nouvelles". Le journalisme se modifie ; une presse d'opinion, une presse littéraire perdurent ; une presse d'information et "la rage du reportage" prolifèrent. Les journalistes s'affranchissent pour partie des servitudes politiques traditionnelles. De nouveaux domaines d'investigation font parfois la Une. A l'orée de la guerre de 1914, quatre journaux à un sou - Le Petit Parisien, Le Petit Journal, Le Matin et Le Journal - dominent la presse quotidienne. La presse française est presque aussi développée que ses homologues britannique et états-unienne. Par sa maîtrise de la collecte, du traitement, et de la diffusion de l'information, renforcée par son ascendant sur le marché publicitaire en France, Havas oeuvre dans l'ombre. Comment ces entreprises se sont-elles formées ? Qui sont ces journalistes, enfants de Michelet et de Victor Hugo, de Balzac et de Zola, au service de l'actualité et de l'homme pressé, des pouvoirs en place, mais aussi des "petites gens" ? Comment Bel-Ami devient-il Rouletabille ? Fondé sur l'exploitation des archives de l'agence Havas, de plusieurs journaux, des premières associations de journalistes, et complétée par bien d'autres sources, ce livre scrute une période dite de "l'âge d'or de la presse".

05/2014

ActuaLitté

Littérature française

DOUBLE JEu

Victor Gagnaire, alias Jadoub, est le profil type du quinquagénaire, confortablement assis dans son fauteuil de Commissaire, après avoir déjà reçu quelques lauriers de notoriété et de prestige dans sa profession. Le personnage n'est pas spécialement macho, mais très réfractaire aux contraintes de la vie de couple légalisée auprès de Monsieur le Maire. C'est un homme qui ne se prive pas d'user de ses charmes et de son charisme auprès du sexe opposé avec des atouts faisant abaisser les cartes d'éventuels concurrents. Comme le chasseur se met en quête des plus beaux papillons, il collectionne les conquêtes féminines comme une gourmandise de l'existence pouvant paraître insouciante, sans pour cela les épingler en trophées de chasse. Cette belle pointure de la Police Judiciaire possède également un atout qui lui permet d'arriver au bout de ses enquêtes les plus compliquées. Il s'agit des Echecs, une passion dans laquelle il a atteint un niveau lui permettant de s'affronter à toute catégorie de joueurs, et de préférence les plus chevronnés. Mystérieusement, la puissance de concentration et le travail de stratégie, imposés par cette discipline, l'aident souvent à élucider ses enquêtes. Cependant celle, dans laquelle il vient de s'investir, concernant le meurtre de trois jeunes filles, va l'entraîner dans un imbroglio aux apparences inextinguibles. Un jeu de coïncidences étranges l'amène à s'adonner à de sérieuses introspections par le biais de ses parties d'Echecs, où ses flashs et visions l'invitent peu à peu à constater que le hasard n'a plus sa place, et qu'il est bien investi d'un don de médium. Une intrigue dans laquelle le paranormal occupe une place non négligeable, sur un fonds d'Echecs !

03/2013

ActuaLitté

Religion

Urbain V le bienheureux

L'année 2010 célèbre le septième centenaire de la naissance du bienheureux Urbain V, un des derniers papes français d'Avignon. Né au château de Grizac en Lozère dans le diocèse de Mende, capitale du Gévaudan, Guillaume Grimoard connaît une destinée exceptionnelle qu'Yves Chiron retrace ici à partir de nombreuses sources, d'anecdotes méconnues et dans un style propre à maintenir le lecteur sous le charme de ce grand languedocien. L'enfance et la jeunesse de Guillaume, son entrée dans la vie bénédictine, ses réalisations de Père Abbé à la tête de Saint-Germain d'Auxerre puis Saint-Victor de Marseille, ont convaincu son biographe du caractère unique d'un homme qui n'étant ni évêque, ni cardinal, se tient résolument étranger aux querelles de clans et ne doit sa carrière ni à l'Empereur, ni au roi de France. Sa proximité avec l'Italie, Guillaume Grimoard l'acquiert à l'occasion de ses missions diplomatiques au service d'Innocent VI notamment comme légat à Naples. Elu pape en 1362, il prend le nom d'Urbain V parce que, dit-il, " tous les papes qui portèrent ce nom furent des saints ". Créateur de l'université de Cracovie en 1364, il relance le pèlerinage d'outre-mer pour secourir les chrétiens de Terre Sainte, réforme le clergé, s'attaque au népotisme et à la simonie, explore de nouvelles terres de mission et prend part à de nombreux projets architecturaux sans se dérober aux arbitrages douloureux de la Guerre de Cent Ans. De retour à Rome après la vaillante reconquête du cardinal Albornoz, il repart en Avignon l'année de sa mort le 19 décembre 1370, de la maladie de la pierre. Seul pontife avignonnais béatifié (en 1870 par Pie IX), d'innombrables lieux témoignent en France et en Europe de son extraordinaire rayonnement de serviteur de l'Evangile.

08/2010

ActuaLitté

BD tout public

Agence Hardy Tome 6 : Boulevard des crimes

Dissimulée dans le donjon du château de Vincennes, Edith Hardy, qui effectue une mission confidentielle pour les services secrets français, surprend un complot de factieux bien décidés à mettre fin aux jours du général de Gaulle. Celui-ci s'apprête en effet à annoncer « l'autodétermination » de l'Algérie, au grand dam de l'extrême-droite et des pieds-noirs. Le Théâtre du Jardin, qui accueille une pièce où joue la célèbre Thelma Florian, connaît une série d'assassinats. On y dégomme comme à la parade les jeunes premiers qui donnent la réplique à Thelma. Et c'est l'assistant d'Edith, Victor - se flattant d'avoir fait un peu de scène lorsqu'il était au patronage du XIIe arrondissement où se trouve leur agence de détectives - qui va se dévouer pour reprendre le rôle. Suspense sur le Boulevard du Crime et triomphe pour un spectacle, dont chacun se demande chaque soir comment il va tourner... Suspense sur la route de Colombey-les-Deux-Eglises, où Edith qui joue les cocottes pour les besoins de la cause se demande si elle va parvenir à déjouer un attentat aux conséquences incalculables... Le parfum disparu des années cinquante se retrouve dans cette histoire mêlant deux mondes que tout sépare, celui de l'illusion théâtrale et celui de la réalité politique... La collaboration entre Annie Goetzinger et Pierre Christin a commencé avec des oeuvres qui ont fait date dans la bande dessinée comme La Demoiselle de la légion d'honneur ou La Voyageuse de la Petite Ceinture. Elle se poursuit avec la série Agence Hardy, dont chaque nouveau titre fait désormais partie, pour les amateurs, de la grande famille du polar à la française.

10/2009

ActuaLitté

Beaux arts

Cézanne et l'argent. Salons, marchands et collectionneurs

Sa vie durant, Cézanne présentera régulièrement ses toiles au Salon où il sera toujours refusé, hormis une fois en 1882, lorsqu'il propose un "portrait de M.L.A" qui pourrait être celui de son père, Louis Auguste Cézanne lisant L'Evénement (couverture). Durant des décennies, l'oeuvre de Cézanne ne rencontrera guère d'amateurs et le peintre survivra grâce à la pension versée par ce père banquier. Violemment critiqué par les tenants de l'académisme qui forment le noyau dur des jurés du Salon, Cézanne est exclu des cimaises officielles. Avec d'autres artistes d'avant-garde, les futurs impressionnistes, il défie l'hégémonie du Salon en participant à des expositions privées. Dans les années 1880, les impressionnistes ont conquis la reconnaissance du public. Seul Cézanne reste oublié. Trop provocante, trop scandaleuse dans sa modernité, sa peinture n'est appréciée que d'une poignée d'amateurs, tels le docteur Gachet et Victor Chocquet, et de ses amis peintres. Un jeune marchand, Ambroise Vollard, a l'audace d'organiser dans sa galerie la première exposition personnelle de l'artiste en 1895. Et c'est le succès, les prix des "Cézanne" s'envolent. N'en déplaise aux critiques académiques qui continuent de vitupérer, les collectionneurs affluent dans la boutique de Vollard tandis que les jeunes artistes néo-impressionnistes, les nabis et ceux que l'on appellera bientôt les "fauves" vénèrent Cézanne comme leur "maître à tous". A travers les démêlés de Cézanne avec les tenants du goût officiel en peinture, cet ouvrage propose à la fois une histoire du marché de l'art, de la constitution des collections et des différents courants picturaux qui se sont opposés à la fin du XIXe siècle pour aboutir à la naissance de l'art moderne.

10/2011

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Préhistoire de Pasteur

Vie d'un héros solitaire : c'est ainsi que l'on présente souvent la carrière de Pasteur en faisant l'impasse sur son entourage, sa vie de tous les jours, sa préhistoire enfin, c'est-à-dire sur la cohorte de ses ancêtres dont il est impossible que la manière d'être et de penser ait été sans conséquence sur lui : " Nous portons notre passé en nous ", a dit Jung. Et Pasteur écrivit lui-même à propos du chimiste d'origine jurassienne Auguste Lamy : " De telles vertus ont des racines profondes dans l'hérédité ". Auparavant, en 1876, il avait invoqué les " artisans de nos montagnes, les pâtres de nos vallées ", en retraçant la vie du sculpteur jurassien Jean-Joseph Perraud. Pasteur ne fut pas un mutant dans le monde de la Science. " Notre province l'avait préparé durant des siècles, a écrit Victor Bérard en 1923. Pour donner à ses ancêtres toutes les qualités diverses et parfois contraire qu'elle inculque aux enfants de ses divers finages, elle les avait conduits, étape par étape, sur cette route coutumière qui, des forêts et des granges de là-haut, amena toujours nos rudes " montagnons " vers la douceur et vers les villes du bon pays ". On trouvera ici leur histoire en contrepoint de celle de leur descendant le plus illustre. " Involontairement l'homme s'empreint des couleurs du pays qu'il habite. Les figures humaines sont mélancoliques dans un pays triste, graves dans un pays sévère, malheureuses et souffrantes dans un pays désolé, animées et gaies dans un pays riant, insignifiantes dans un pays insignifiant ", disait le philosophe Théodore Jouffroy. Pasteur fut à l'image de sa Franche-Comté qu'il aimait avec passion. Retrouvons-le au milieu de ses ancêtres.

01/2002

ActuaLitté

Histoire de France

Mon journal. Tome XI, 26 septembre 1877 - 22 juin 1878

C'est bien ennuyeux que le petit prince soit si pauvre. Je puis compter sur 40 000 francs de rente tout de suite et lui 25 000, vous voyez que c'est maigre. Etre princesse de Bourbon me plairait assez, mais l'argent, la Fayet dit qu'il a 40 000 francs avec cela ce serait mieux et sa coquine de mère lui donnerait bien quelque chose en plus, et après sa mort on dit qu'il aura 200 000 francs de rente. Et puis on irait en Italie et on demanderait à cette infâme Marguerite et à cet excellent Humbert de donner suite au projet émis quelque temps avant la mort de Victor-Emmanuel de rendre une partie de leurs biens aux Bourbons de Naples. Le petit a trente-deux ans, une mâchoire qui paraît disloquée et des moustaches qui semblent balayer on ne sait quoi. Mais cela peu importe. Ecoutez, ce qu'il y a de plus horrible au monde c'est le mariage sans amour... Ce doit être épouvantable... dégradant, affreux. Pourtant si on l'accompagnait de 2 000 ou 300 000 francs de rente je m'y ferais parce qu'alors il y aurait le luxe qui... éloigne toujours un peu et toutes sortes de consolations mondaines. Quant à avoir un amant, il ne faut pas y songer avec un caractère comme le mien. Je serais si humiliée, si tourmentée, je souffrirais tant. La première moi ne dirait peut-être rien, mais la seconde, celle qui se souvient d'Epictète et qui ne ressent rien pour elle mais a mis tout son bonheur dans la première serait honteuse de faire mal. Et puis, je détesterais au lieu de l'aimer l'homme qui consentirait comme cela à manger dans la même assiette avec un autre.

01/2003

ActuaLitté

Romans historiques

Une heure pour l'éternité

Une heure pour l'éternité. Saint Domingue, 1802. Pour mater Toussaint Louverture et rétablir l'esclavage, Napoléon Bonaparte a envoyé un corps expéditionnaire. Il s'agissait aussi de renflouer les caisses de l'Etat en reprenant la plus prospère des anciennes colonies, et... d'éloigner de son frère l'incestueuse et volage Pauline. Le général Victor-Emmanuel Leclerc, chef du corps expéditionnaire et mari de Pauline, se meurt de la fièvre jaune. Même si Toussaint Louverture croupit au fort de Joux, les soldats de métropole ont échoué dans leur reconquête, victimes des maléfices de la terre caraïbe, devenue l'instrument de la vengeance des Noirs. Trois voix alternent pendant cette heure d'agonie hallucinée : entre deux spasmes, Leclerc, mari cocu et piètre politique, invoque la raison d'Etat pour justifier la sauvagerie de sa répression. Fruits de son imagination déjà délirante, ses conversations avec l'ombre de Toussaint Louverture posent pourtant clairement les enjeux de cette page très sombre des relations entre la France et Haïti. Le monologue de Pauline, lui, est hanté par ce qu'elle a vu sur les bateaux de la rade : les corps des Noirs pendus et torturés. La voix de la fidèle servante corse, Oriana, témoigne, impuissante, de l'inéluctable : la troupe elle aussi se meurt, alors que Pauline, dans une quête effrénée des plaisirs, tente malgré tout de se divertir. Une heure pour l'éternité est un livre où la mort rôde, mais où la vie éclate à chaque page : à l'heure où l'on débat de repentance, Jean-Claude Fignolé, dans une langue lyrique et vigoureuse, accomplit le tour de force de se glisser dans la peau des colonisateurs pour mieux rappeler les valeurs révolutionnaires qu'ils ont trahies.

01/2008