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Prosper Guéranger, Madame Swetchine

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Histoire et Philosophiesophie

Lalandiana. Volume 2, Mission à Berlin, lettres à Jean III Bernoulli et à Elert Bode

Jérôme Lalande fut par excellence l'astronome du siècle des Lumières. Simone Dumont et Jean-Claude Pecker ont consacré le premier volet de cette série à sa correspondance avec sa bonne amie Madame du Pierry, et avec son élève et ami, le juge Honoré Flaugergues, et avaient mis en évidence le caractère enjoué et facilement critique, mais toujours curieux et actif de Jérôme Lalande. Son voyage, très jeune homme, à Berlin, lui ouvrit les contacts utiles à sa vie d'astronome. Il conte avec un humour sérieux les aléas de son voyage, et ses contacts avec la cour de Frédéric II, ses premières véritables expériences comme astronome. Il y rencontra Leonhard Euler dont le fils Albrecht devint son grand ami. Plus tard, avec notamment le savant suisse Jean III Bernoulli, qui avait été appelé à l'Académie de Berlin après le départ d'Euler, Lalande entretient une correspondance amicale et studieuse. Enfin, avec Elert Bode, nommé Directeur de l'Observatoire de Berlin, il poursuit cet échange plaisant, animé de l'invention des constellations nouvelles que Lalande suggère au cartographe du Ciel qu'était son collègue. Cette correspondance est complétée par trois articles substantiels couvrant les préoccupations principales de Lalande au cours des trois périodes de cette correspondance. Ils concernent la détermination de la distance de la Lune à la Terre (1751-1752), puis de celle du Soleil (passages de Vénus en 1761 et 1769), enfin la construction des catalogues et des cartes du Ciel.

04/2014

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Littérature française

La première fois. Autobiographie

C'est notamment en se souvenant d'une remarque que lui fait son professeur de philosophie de khâgne que Julie Dollé commence à écrire ce deuxième ouvrage. A travers sept textes autobiographiques, elle évoque toutes ces premières fois que chacun connaît, ces expériences qui peuvent parfois faire brutalement basculer nos vies. On y retrouve les thèmes qui lui sont chers, entraperçus dans son témoignage Vaincue, parfois - Résignée, jamais ! : un amour brûlant pour la musique - pour le piano plus précisément -, un appétit insatiable et très tôt affirmé pour les livres dont elle avoue faire régulièrement des crises de boulimie, ou encore sa passion pour la philosophie ; mais elle aborde aussi des sujets plus intimes tels que sa première expérience de la mort, sa découverte du sentiment amoureux et celle du monde de l'analyse dans lequel elle voyage avec Madame B. Tout comme dans son premier livre elle offrait au lecteur un moment réflexif sur le bonheur, on trouve à la fin de ce deuxième ouvrage un texte réunissant des réflexions sur le rapport de l'Homme à la nature. Se sentant très concernée par les problèmes écologiques actuels et sensible aux violences infligées à la Terre, elle dénonce la folie de ses contemporains dévorés par des désirs illimités. Quitter la logique du "toujours plus" pour rejoindre celle du "toujours mieux". s'imposer de réfléchir sur le long terme et contrôler la croissance de la population mondiale, voilà quelques pistes à suivre parmi une multitude d'autres.

12/2013

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Psychologie, psychanalyse

Louis, pas à pas

"Votre fils Louis est pris en charge parce que votre mari est une vedette. Il s'appelle Francis Perrin. Mais nous, on n'est pas connus, tout le monde s'en fout de notre gamin autiste ! " Nous avons entendu cette phrase trop souvent. Aujourd'hui, par notre engagement, nous voulons porter la voix des parents brisés, comme nous-mêmes l'avons été. En 2004, notre vie bascule au moment où un "grand ponte" spécialisé dans l'autisme prononce cette phrase indélébile : "Faites le deuil de votre enfant ! " S'ensuit une année d'épreuves où des soi-disant professionnels arrivent à cette atterrante conclusion : "Madame, vous êtes une mauvaise mère, Monsieur, vous êtes un père trop vieux ! " Ce sont eux qui nous ont fait souffrir, jamais Louis. En 2005, à l'âge de trois ans, Louis est diagnostiqué autiste sévère par des professionnels compétents qui nous font découvrir l'A. B. A. (Applied Behavior Analysis), un traitement de stimulation non médicamenteux pratiqué depuis près de cinquante ans partout dans le monde. Nous passons alors de l'avant à l'après. Louis évolue dès les premiers jours du traitement. Il communique peu à peu avec ses frères, ses soeurs, ses amis, et commence à acquérir une véritable autonomie. Ses progrès sont spectaculaires : il devient pas à pas "un enfant presque comme les autres" . Avec courage et détermination, Gersende et Francis Perrin redonnent espoir aux parents et montrent que l'autisme n'est pas une fatalité.

04/2012

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Policiers

Jeux de vilains

" Je la trouvais très belle et j'aimais beaucoup ces tons violets dont elle s'habillait toujours." La remarque fut accueillie par un haussement d'épaules... " Allons bon, le violet, justement. Savez-vous ce que ma grand-mère me disait sur les femmes en violet ?" L'assistance était tout ouïe. " Eh bien, les femmes en violet sont des intrigantes ou des folles. C'est un signe de demi-deuil, soit. Mais c'est un ton dur qui ne va vraiment avec rien et qui n'avantage personne. En tout cas, une femme en violet, c'est quelqu'un qui veut quelque chose : de l'attention ou de l'argent. Et c'est surtout quelqu'un qui n'a pas suffisamment de goût ni de jugeote pour se les procurer en mettant des vêtements de bon goût. " Devant l'assentiment que provoquait cette réflexion, Madame Bastien sentit qu'il lui fallait frapper un grand coup. " Eh bien, si Marie-France a simplement trébuché sur un tas de barbelés, il sera difficile d'expliquer comment elle s'est arraché les yeux." Car il s'agit bien d'un crime... bientôt suivi par d'autres. Des crimes qui se ressemblent, tant par leur cruauté, leur absurdité que par un goût affirmé pour la mise en scène macabre, un brin déjantée. Qui est cet esprit malin qui hante les rues de Pellebayne et s'adonne avec tant d'application à de sanglants jeux de gamins ?

10/2010

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Santé, diététique, beauté

La grande détox. Comment éviter les poisons du quotidien ?

Le principe de précaution, c'est vous ! Chaque jour, nous sommes exposés à un cocktail chimique de poisons divers. De la salle de bains au bureau, de notre assiette à l'air que nous respirons, dedans comme dehors, ces substances nuisent à notre santé, parfois de façon très sérieuse. Faut-il s'en inquiéter ? Oui, car ces molécules ont envahi notre quotidien. Est-ce une fatalité ? Non, car nous pouvons agir pour nous protéger. La prise de conscience a commencé. Mais nous sommes souvent perdus : difficile de s'y retrouver au milieu d'un flot d'informations contradictoires. Il faudrait par exemple manger régulièrement du poisson car c'est bon pour la santé, mais en manger peu car il contient des métaux lourds ! La prévention vire au casse-tête. Le Dr Patrice Halimi nous aide à y voir clair. Son credo ? Une approche très pragmatique. Pour cela, il a choisi d'examiner la journée type de monsieur et madame Tout-le-monde. Au fil des chapitres qui déroulent cette journée, et jusqu'au bricolage/jardinage du week-end, il nous livre une véritable "boîte à outils", des conseils simples et pratiques, des informations accessibles. L'enjeu de l'ouvrage est de permettre à chacun d'adapter son mode de vie, en fonction de ses priorités et de ses contraintes propres, et loin des injonctions abstraites impossibles à respecter. Un livre a mettre entre toutes les mains !

03/2015

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Littérature française

Oeuvres. Tome 2, Contes

Diderot est le plus moderne de nos romanciers. Les Bijoux indiscrets et La Religieuse sont des chefs-d'œuvre de romans libertins : la légèreté s'allie à la satire sociale, et l'expression de la libre pensée n'a d'égale qu'une délicieuse liberté des mœurs. Quant à Jacques le Fataliste, toutes les audaces de la littérature contemporaine - sans parler du cinéma - sont préfigurées dans ce texte. C'est l'exemple même du roman pour rire, dans la tradition de Rabelais, de Swift et de Cervantès. L'auteur, ses personnages et le lecteur sont pris dans une course folle et parodique à travers des aventures rocambolesques et des rencontres inopinées qui permettent d'aborder avec humour les problèmes les plus graves de l'existence humaine. D'où venons-nous, où allons-nous, qu'elle est l'origine de nos idées, de nos sentiments ? Quelles sont les limites de notre connaissance, de notre liberté ? Tout est-il déjà inscrit dans le grand livre, comme le pense Jacques, ou y a-t-il une place pour le hasard ? Un des intérêts majeurs de cette édition est d'ajouter aux textes connus, mais nouvellement établis et annotés, toute une série d'œuvres injustement ignorées :L'Oiseau blanc, Mystification, Ceci n'est pas un conte, Madame de La Carlière, etc. Autant de joyaux étincelants d'une salubre insolence. Un lexique et un index facilitent la circulation à travers tout le livre.

09/1997

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 3, Oeuvres littéraires

"Tous les récits et poèmes de Georges Bataille publiés de son vivant sont réunis ici, à une exception près : Histoire de l'oeil. C'était son premier livre et il était légitime qu'il figurât dans le premier tome de ces Ouvres complètes. Les oeuvres littéraires que l'on a groupées dans ce volume expriment la même exigence que les oeuvres théoriques de Bataille. Il s'agit là aussi d'une "expérience intérieure", une expérience de la vérité qui est d'abord ce cri : "Nous n'avons de possibilité que l'impossible." La poésie (L'Archangélique, L'Orestie, L'Etre indifférencié) se veut "haine de la poésie", allant "au bout de la possibilité misérable des mots". Elle est le lieu où l'expérience se vit et se communique à la fois. Quant aux fictions, où "l'érotisme envisagé gravement, tragiquement, représente un singulier renversement", elles donnent de l'édifice "la clé lubrique". Ainsi Madame Edwarda et Le Petit mènent Dieu au bordel ; Histoire de rais et Dianus (ces deux récits qui, avec les poèmes de L'Orestie, composent L'Impossible, et dont La Scissiparité semble être un fragment avorté) lient lourdement les fièvres du désir aux fièvres de l'agonie ; L'Abbé C. met en scène un prêtre égaré par les débordements de son frère jumeau ; Le Bleu du ciel, enfin, est le plus beau roman d'amour, situé sous un ciel trop pur où déjà grondait l'orage des guerres." Thadée Klossowski.

02/2008

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Critique littéraire

Flaubert aux prises avec le "genre". De la famille queer à "la Nouvelle femme"

Madame Bovary (1857) continue en 2020 de séduire lectrices et lecteurs. En l'écrivant, Gustave Flaubert inventait le roman moderne. Il n'est pas anodin qu'il l'ait centré sur un personnage de femme et qu'il ait mis l'accent sur la condition des femmes. Mais à l'heure de #MeToo, une question surgit : qu'en était-il du rapport de Flaubert aux femme ? Peut-on lire ses romans en faisant l'impasse sur cette question ? Cet essai utilise la théorie du "genre" pour revisiter de façon critique l'homme et le romancier. Rien n'est éludé de ce que Flaubert a pu penser du féminin, de la binarité, de la domination masculine, ni de la manière dont il se situait personnellement dans la société. Mais tout est replacé dans le contexte historique. L'analyse de certaines pages de ses romans de société montre comment s'y inscrit la problématique du "genre". On trouve aussi des références à ses lettres, car celles-ci gardent la trace de ses choix de vie, de ses idées, de ses amitiés féminines, de ses amours. Il s'en dégage un Flaubert que l'on serait tenté parfois de qualifier de personnalité queer. On parcourt également la galerie de "ses femmes". Plusieurs pourraient illustrer le type de "la Nouvelle femme" qui commençait à s'imposer dans la société encore très patriarcale du XIXe siècle. Mais la plus glamour d'entre elles, c'est une femme imaginaire, c'est Emma.

01/2021

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Théâtre

Le Faust de Goethe traduit par Gérard de Nerval

Madame de Staël disait du Faust de Goethe qu'il " fait réfléchir sur tout, et même sur quelque chose de plus que tout ". Ce chef-d'œuvre incomparable des temps modernes, aimanté par un des plus puissants mythes qu'ait engendrés l'imaginaire occidental, n'a cessé d'envoûter, depuis sa parution en 1808, d'innombrables artistes en tous genres. Et cependant, la pièce elle-même, theatrum mundi d'une troublante duplicité, n'a rien perdu de son irrésistible ascendant sur les lecteurs et les interprètes. De toutes les traductions françaises du Faust allemand, celle de Gérard de Nerval est demeurée la plus célèbre : œuvre à la fois romantique et intemporelle, elle se distingue moins par une fidélité constante à la lettre de l'original que par de grandes qualités poétiques et dramatiques qui révèlent le croisement de l'écrivain et du traducteur. Entreprise par un bachelier enthousiaste, elle a accompagné jusqu'à la fin la trajectoire littéraire de Nerval, qui a laissé jusqu'à quatre versions différentes de la pièce. La présente édition contient le texte intégral, dûment présenté et annoté, de la version la plus complète que Nerval ait donnée en 1840 de la tragédie. Elle propose aussi un apparat critique détaillé, et recense notamment, pour la première fois, l'ensemble des variantes des éditions précédentes que Nerval a données du premier Faust, en 1827 et 1835, et de la version abrégée des deux Faust publiée en 1850.

10/2002

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Littérature française

La vie des autres. Souvenirs d'un biographe

Ghislain de Diesbach est sans doute l'un de nos plus remarquables biographes. On rappellera, parmi la vingtaine d'ouvrages publiés entre 1964 et aujourd'hui, ses biographies de Chateaubriand, de Madame de Staël, de Proust, de la duchesse Colonna (Marcello), de la princesse Bibesco, la plupart récompensées par les prix les plus prestigieux. Aujourd'hui, il nous invite à le suivre dans les coulisses de sa longue carrière. Evoquant les circonstances, les rencontres, les connivences et les obstacles, les heurs et malheurs qui ont entouré la rédaction, la publication et la réception de chacune de ses biographies, il ne nous cèle rien de la comédie du monde littéraire, de ses mesquineries comme de ses grandeurs. Mais, et c'est en cela surtout que résident leur originalité et leur intérêt, ces Souvenirs d'un biographe laissent également entrevoir — toujours avec discrétion, car l'auteur ne s'abandonne pas volontiers à la confidence — les ressorts, les ferments, et peut-être, entre les lignes, le secret de ce désir de raconter la vie des autres. Le lecteur retrouvera avec plaisir un art du portrait et de l'anecdote, une pénétration des comportements humains, une vision du monde, ce regard désabusé sur les vanités humaines qui sont la marque de l'auteur. Dans son style à la fois élégant et haut en couleur, entre ironie et nostalgie, Ghislain de Diesbach se penche sur son passé.

01/2018

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Généralités médicales

Considérations historiques et médicinales sur l'état de l'esclavage à l'île Bourbon (Afrique). Suivies d'un coup-d'oeil sur quelques-unes des maladies les plus communes chez les noirs de cette colonie

"Total de l'estimation des noirs attachés à la propriété de Saint-Gilles, au nombre de deux cent quatre-vingt-quinze, la somme de quatre cent vingt-huit mille cent cinquante francs." "Total de l'estimation des noirs de Bernica, au nombre de cent onze, la somme de cent cinquante et un mille sept cent cinquante francs." Madame DESBASSAYNS cède à ses enfants un patrimoine où sont tragiquement confondus le matériel et l'immatériel, les hommes et les animaux, le quantifiable et ce qui n'a pas de prix : la vie humaine. Vénus, Pompée, Pacape, Généreuse, Adonis, Fidèle, Janvier, Hercule, Léveillé, Parfait, Mercredi, Sénateur, Mardi, Lafortune, Modeste, Caprice, Charlemagne, Fanchin-boiteux, Malo-sourd... elle transmet à ses héritiers une marchandise rationnellement étiquetée. L'inventaire de ses 406 esclaves est-il autre chose qu'une liste de "sans nom" si l'on considère que la lignée a été brisée, le nom des ancêtres effacé ? Joseph MORIZOT ne donne pas de nom mais il donne corps, un corps meurtri, aux esclaves qu'il aura sans doute visités dans "l'hôpital" attaché à l'Habitation des DESBASSAYNS, des hommes et des femmes victimes de la violence ordinaire des colons. L'un et l'autre lèguent à la postérité une immense photographie, en Noir et Blanc, du système esclavagiste. Un système, c'est-à-dire une organisation, des pratiques, un discours. A travers ces deux textes, l'esclavage dépasse l'imagerie pour devenir une réalité concrète et douloureusement sensible.

12/2017

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BD tout public

Le labyrinthe de Kamilée

Suite à une maladie infantile, Kamilée souffre de surdité. Délaissée par des parents empêtrés dans leurs soucis personnels et incapables de s'occuper d'elle, la petite fille trouve refuge auprès de son grand-père. Au fil du temps, ils développent entre eux un langage de signes particulier qui leur permet de communiquer par le geste, au-delà du handicap. Devenue adolescente, Kamilée est désormais le bras-droit de son grand-père qui tient une boutique d'oiseaux. Chargée des livraisons, elle part à la rencontre de drôles de clients, comme le mystérieux Ruben, passionné d'oiseaux des marais, et Madame Flora, à qui elle apporte régulièrement une pâtisserie au nom évocateur, le "plaisir pénétrant". Telle Ariane en son labyrinthe, progressant d'énigmes en énigmes au fil de leurs confidences, Kamilée renoue le fil d'une relation étroite qui unit son grand-père à ses deux clients, jusqu'à faire une découverte qui changera à jamais le cours de sa propre existence. A travers une fable des temps modernes, Kati Kovács explore avec légèreté et humour toute la complexité des relations humaines. Attachants, hauts en couleurs mais aussi fragiles et broyés par des drames intimes, les personnages que la dessinatrice finlandaise dépeint incarnent des chemins de vies brisées. Mais si leur passé témoigne d'une plongée dans un dédale, avec ses parts d'ombre et de secrets inavouables, l'issue se révèlera pour tous salvatrice.

09/2018

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Poésie

Passagers

A cette station il jette toujours un oeil rapide sur le quai mais ne l'y voit jamais. C'est tout de même fou en un an qu'ils ne se soient jamais croisés... Un voyage en métro. Des passagers, absorbés dans leurs pensées ou leurs discussions. Ludovic Flamant observe ceux qui l'entourent et s'amuse à imaginer leur vie : d'où viennent-ils ? Où vont-ils ? A quoi pensent-ils ? L'auteur est fasciné par la diversité des gens que l'on croise quelques instants. Il enchaîne une série de portraits imaginés et touchants. Dans son observation, chaque détail compte : la couleur du rouge à lèvres, le regard qui fuit ou qui rêve... Une femme qui se remaquille, une autre qui s'inquiète pour ses enfants, un fan de super-héros qui regrette de ne pas en être un. Ceux qui veulent attirer l'attention, ceux à qui on ne fait pas attention : SDF, immigrés, monsieur ou madame-tout-le-monde... Toujours pudique et délicat, le narrateur esquisse plus qu'il ne dissèque, laissant à chaque passager suffisamment de mystère pour que le lecteur puisse rêver. Les planches de Jeroen Hollander viennent ponctuer ces portraits. Plans de métro, lignes urbaines qui s'entremêlent, se croisent, s'arrêtent. Ses images font penser aux chemins de vie qui se croisent, tentative de géographie des trajectoires humaines. Ludovic Flamant dédie ce livre aux victimes de l'attentat du 22 mars 2016 à Maelbeek.

09/2018

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Histoire de France

La famille royale au temple. Le remords de la Révolution 1792-1795

Le 10 août 1792, l'émeute parisienne renverse le trône fragile de Louis XVI. Trois jours plus tard, la famille royale est enfermée au Temple, dans un donjon édifié au XIIIe siècle. Dans ce lieu sinistre périront successivement le roi, sa femme Marie-Antoinette, sa soeur Madame Elisabeth, tous trois guillotinés ; et enfin son fils, le dauphin "Louis XVII". Seule survivante, la fille du couple royal, Marie-Thérèse de France, sera finalement libérée le 19 décembre 1795, après une détention de plus de mille jours. Entre-temps, les thermidoriens ont tenté de terminer la Révolution en faisant oublier la Terreur, avant que le Directoire ne remplace la Convention. Pour la première fois, un historien se penche sur l'histoire globale de cette captivité. Nourri de nombreuses archives encore inexploitées, Charles-Eloi Vial raconte avec un sens rare de la narration le quotidien des captifs et brosse le portrait de l'ensemble des protagonistes du drame, la famille royale au premier chef, mais aussi les geôliers, les employés, les gardes et les visiteurs, sans oublier les figures politiques souvent rivales à l'instar d'Hébert et de Robespierre. Ce récit prenant interroge enfin la Révolution, et plus précisément la Terreur, sur l'antinomie entre la grandeur de ses principes et certains de ses actes. Un grand livre sur un lieu d'histoire et de mémoire, qui incarne et marque l'origine de la guerre entre les deux France.

08/2018

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Théâtre

Lumières, lumières, lumières. Septembre

Lumières, lumières, lumières dévoile les pensées intimes et les humeurs de Madame Ramsay et Lily, deux personnages du chef-d'oeuvre de Virginia Woolf Vers le phare, pendant un été, puis dix ans après. Alors que la première cherche son bonheur dans le mariage et la maternité, la seconde tient farouchement à son indépendance pour consacrer sa vie à la peinture. Leurs conceptions du monde semblent opposées, mais toutes deux sont éprises de beauté et de sens et cherchent à fabriquer le réel plutôt qu'à l'accepter. Une plongée dans les relations entre création, intime, espace et temps, une partition sensible pour deux comédiennes. Septembre. Une femme reçoit un appel : sa fille est malade, elle doit aller la chercher à l'école. Mais à son arrivée, au lieu de se précipiter à l'infirmerie, elle observe les enfants qui jouent dans la cour. C'est le point de départ d'une rêverie où elle met tour à tour en jeu les différents personnages de ce microcosme : les caïds, le petit, la populaire, la mal-aimée, le cancre, puis imagine l'irruption d'un tueur fou, révélant ainsi ses pensées les moins avouables et ses fantasmes les plus destructeurs. Un monologue kaléidoscope qui illustre l'ambivalence de la maternité et notre incapacité à préserver l'enfance. L'écrivaine québécoise Evelyne de la Chenelière offre deux magnifiques pièces pour comédiennes, dans une écriture fine et puissante.

05/2015

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Biographies

Flaubert, itinéraire d'un écrivain normand

Né à Rouen en 1821, Flaubert grandit entre la cathédrale Notre- Dame, la foire Saint-Romain, et l'Hôtel-Dieu où son père est chirurgien-chef. La ville sera pour lui une source d'inspiration féconde, de même que la Normandie tout entière qu'il parcourt depuis son enfance : Trouville, Pont-l'Evêque, Honfleur, autant de lieux et de souvenirs qui nourrissent ses oeuvres, de Madame Bovary à La Tentation de saint Antoine, Un coeur simple ou Bouvard et Pécuchet. Et puis il y a Croisset, demeure familiale et constant refuge. Pendant plus de trente ans, Flaubert y rédige l'essentiel de son oeuvre loin du monde, tel un reclus sacrifiant sa vie aux exigences de son art. Ses voyages à Paris lui offrent pourtant quelques divertissements mondains. Quelques plaisirs littéraires aussi. Il y côtoie ses fidèles amis Zola, Maupassant, les Goncourt, George Sand. Et Louise Colet bien sûr. C'est encore à Paris qu'il fait la connaissance de Maxime Du Camp, qu'il accompagnera dans ses voyages vers l'Orient, la Grèce, l'Italie. Richement illustré, mêlant documents d'archives et photographies contemporaines, cet ouvrage nous conduit sur les pas de Flaubert, révélant les liens entre les lieux et l'oeuvre, d'hier à aujourd'hui. Une façon de rendre hommage, deux cents ans après sa naissance, à "l'enfant terrible de Rouen" et à l'un des plus grands écrivains du XIXe siècle.

03/2021

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Critique

Dans l'atelier de Gustave Flaubert

Flaubert plus qu'aucun autre sans doute a fait de la littérature une exigence absolue, et la trame de sa vie-même, comme il l'écrivit à Louise Colet, en 1852, alors qu'il composait Madame Bovary : " Je suis un homme-plume. Je sens par elle, à cause d'elle, par rapport à elle et beaucoup plus avec elle " . L'atelier de Flaubert c'est d'abord Croisset, son " refuge " , où il travaillait tard dans la nuit, entre des séjours réguliers à Paris. Mais ce sont aussi les voyages, en Bretagne, en Orient, dont il rapporta notes et idées pour longtemps, ou bien ces voyages de repérage pour la préparation d'une oeuvre, en Tunisie pour Salammbô, à Nogent et à Fontainebleau pour L'Education sentimentale. L'atelier, c'est aussi l'amitié de quelques proches auxquels Flaubert " gueulait " régulièrement, au fur et à mesure, ses pages, ou bien auxquels il écrivait, tenant avec eux une sorte de journal de ses oeuvres. L'atelier c'est enfin l'immense documentation qu'il réunit pour chaque oeuvre, dans les bibliothèques et par des contacts avec les savants de son temps. L'atelier de l'oeuvre Flaubert, ce sont les dizaines de milliers de pages issues de ce travail, carnets, notes de lecture, scénarios, brouillons, rédactions successives, oeuvre par oeuvre, qui aboutissent à la puissante singularité de chacune, et à ce " réel écrit " que devait être pour lui la prose moderne.

07/2024

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Critique

Lectrices et caetera

Elles auront passé une partie, plus ou moins longue et régulière, de leur vie à lire. Ils auront passé leur temps le nez dans des bouquins. 26 femmes : une nonne, une duchesse, une pauvre aveugle... Qu'ont-elles lu ? Comment ? Qu'en ont-elles tiré ? 26 hommes : un esclave, un autiste prodige, un conquistador... Quels volumes pour eux ? Quelle façon de les éplucher ? Pourquoi ? Existe-t-il une lecture masculine, tout en critique et en sérieux, et une lecture féminine, plus souple, plus légère, plus "en dehors" , comme le disait Louise Schweitzer, la grand-mère de Jean-Paul Sartre ? Les deux manières de bouquiner ne coexistent-elles pas en chaque personne ? C'est autour de ces questions que tourne le nouveau volume de l'Humanitatis Elementi de Michéa Jacobi. A chaque lettre de l'alphabet, l'auteur raconte, à sa manière brève et précise, la vie d'une lectrice et celle d'un lecteur. Denise Masson, traductrice du Coran accompagne Donato Manduzio, paysan des Pouilles s'éprenant sur le tard de l'Ancien Testament, Germaine Necker (Madame de Staël) s'oppose au terrible Friedrich Nietzsche, l'héroïque résistante Véra Obolensky, surnommée Princesse je-ne-sais-rien côtoie le pauvre Origène, eunuque par conviction. Les grands noms : Caton d'Utique, Woolf, Vargas Llosa rejoignent les anonymes, les pays et les siècles s'assemblent. Un nouveau fragment d'humanité se découvre. Les éternels amants du texte, femmes et hommes mêlés, lèvent la tête de leur livre.

04/2021

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Littérature française

Les paradoxes du destin

La famille Tolbert mène une vie aisée et sans histoire. Son statut de proviseur adjoint, apporte à Monsieur Tolbert respectabilité et confort matériel. Tout bascule le jour où il accepte d'héberger la fille d'un de ses amis, âgée de 18 ans et de l'intégrer dans le lycée où il exerce. Très vite une idylle naîtra entre lui et Tina, sa protégée. Madame Tolbert aveugle des agissements de son mari laisse s'installer une situation qui va bousculer sa vie et celle de sa fille. Eugénie, 6 ans, sera la plus durement touchée par les égarements de son père. Après quelques années, quand elle aura quitté le foyer maternel pour venir vivre chez son père, elle deviendra le souffre-douleur et l'esclave de sa belle-mère. Pour panser ses blessures, elle entretiendra avec Gaston, 15 ans, jeune frère de Tina vivant sous le même toit, un jeu sexuel dont les conséquences ne tarderont pas à se révéler. Suite aux violences de sa marâtre, elle est confiée à sa tante paternelle et elle découvre qu'elle est enceinte. Eugénie trouve son destin injuste et manifeste régulièrement son mécontentement auprès de qui veut bien l'entendre. Pendant sa grossesse, elle est courtisée par Welba. Ce jeune homme de bonne famille ne laisse aucune fille indifférente, mais il n'a d'yeux que pour Eugénie. Ressentant son mal être, il lui raconte l'histoire de Rony, une blessée de la vie, que l'amour a sauvé.

10/2018

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Cancer

Sang dessus dessous. Quand le cancer nous sert

Octobre 2020. Débordante d'énergie et de vitalité, toujours souriante et surnommée "Madame Bonheur", je me retrouve pourtant à l'hôpital avec un important problème de santé. Je me relève aujourd'hui d'un cancer du sang, plus précisément un lymphome de la moelle osseuse, ce qui m'a poussée à réévaluer ma vie et mes objectifs. Je vous raconte mon cheminement, mes hauts et mes bas dans mon combat contre la maladie, et je vous fais part de mes recherches, de mes états d'âme, de mes solutions et de mes actions tout au long de celui-ci. Vous pourrez suivre mon parcours au fur et à mesure que je déballerai ce s cadeau mal emballé " dont j'aurais bien pu me passer. Dans l'adversité, je me reconstruis afin de revenir encore plus forte et plus en harmonie avec mes valeurs et ma mission de vie, et d'aider mon prochain à vivre dans la joie et la paix malgré les aléas de la vie. J'ai voulu mettre ma vie et mon combat en lumière dans le but d'inspirer le plus de gens possible à agir positivement quoi qu'il advienne et à relever leurs défis dans la joie, car nous avons tout en nous pour nous en sortir. Tout est une question d'attitude et tout est toujours parfait, quoi qu'il arrive. Que l'amour, la joie, la paix et la santé vous accompagnent en tout temps !

01/2022

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Littérature étrangère

Au-delà des tourments

Au-delà des tourments est une oeuvre romanesque aux relents autobiographiques. Odilia Nanga n'avait pas connu sa mère. Ayant subi très tôt de nombreuses épreuves, elle n'aura pas la chance de bénéficier de câlins et autres attentions, car son père va lui aussi disparaître tragiquement quelques années plus tard. Rentrée avec sa belle-mère vivre au village, ses jours, déjà si tristes, vont se transformer en cauchemar. Un jour, au détour d'un sentier, son destin croise celui de Serge Dubois, un jeune ingénieur issu de la riche aristocratie française de Louisiane et contrôleur des travaux de construction de la nouvelle route départementale passant par le village. Après moult péripéties, la "belle sirène des bois" devenue Madame Dubois, s'en ira s'installer dans son nouveau monde : la Nouvelle-Orléans. De leur union, naîtront deux garçons : Alphonse, l'aîné, riche industriel dans le secteur pétrolier et enfant modèle, qui perpétuera la tradition des Dubois ; Serge, le cadet, destiné à une brillante carrière d'avocat, que la rencontre avec Miriam Kadidja plongera dans un univers ésotérique et macabre. Devenu Mohammed Kadi par le mariage, Serge entamera alors une longue vie de débauche et une descente vertigineuse vers l'enfer. Déjà éprouvée par la disparition de son époux, Odilia mettra toute la force de ses prières dans cette nouvelle épreuve et, un jour, le miracle finira par se produire. La vieille dame pourra enfin partir, loin des turbulences de la Terre, au-delà des tourments.

12/2013

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Littérature française

Qalamour

Le Maroc. Un port balayé par les alizés glacés de l'Atlantique. Un garçon de quinze ans peut-être qui vit sur les quais dans une ancienne casemate d'essence. Il s'est inventé un père français et se souvient que le fantôme de sa mère l'a abandonné enfant au désir des hommes qui chaque année louent les dernières belles maisons du mellah. Il veut partir, s'enfuir, quitter sa vie, mais il restera et aidera à mourir une vieille femme qui, comme lui, n'a plus de pays. Les maisons du mellah sont vides, moi je suis gonflé d'amertume. J'appelle le vent, qu'il sorte du fond de la mer et roule dans mes veines, comme autrefois. Je me sens vieux, je me vois mort. La petite pute des rochers m'a ramassé à la porte du Trou, il paraît que j'étais englué là depuis deux jours à pleurer sur la vie. On m'avait fait boire, j'avais raconté des choses que même les mouchards ne lâchent pas. Maintenant, on me marchait dessus. La petite pute m'avait extirpé à temps, j'avais prononcé son nom et quelqu'un était allé le chercher. Il m'avait ramené à Shell Marine, m'avait fichu des claques pour me ressusciter. Après, quand je suis revenu à moi, j'ai eu honte. Lui, il a minimisé et puis il avait une nouvelle à m'annoncer, Salamandra madame était revenue.

02/2003

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Biographies

Marie Curie et ses filles

La saga incroyable des femmes Curie Marie Curie est une combattante : malgré des débuts difficiles en Pologne occupée, avec une mère malade puis des études à Paris sans le sou, elle révolutionne la médecine et les recherches sur la radioactivité aux côtés de Pierre Curie. Outre la scientifique, la femme et mère est passionnante - et l'éducation qu'elle dispense à ses deux filles les mènera chacune vers un grand destin. Irène suivra la voie scientifique de sa mère : Prix Nobel de chimie à son tour, c'est en femme engagée qu'elle prend part à la lutte pour les droits des femmes. Eve, sa cadette, choisit les lettres et la diplomatie : autrice du primé Madame Curie, elle côtoie les plus grands, et tient un rôle essentiel au sein des Forces françaises libres auprès de de Gaulle. Claudine Monteil brosse le portrait de ces trois femmes aux destins fulgurants et complexes, dont le courage, l'intelligence et l'engagement ont contribué à bâtir leur siècle. A propos de l'autrice Claudine Monteil, femme de lettres et historienne, a effectué une carrière diplomatique. Elle est l'autrice d'ouvrages, traduits en plusieurs langues, notamment sur Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. " Ce livre nous plonge dans le quotidien de cette famille extraordinaire, leur rigueur, leur volonté de servir la France et les autres, leur humanité, leurs divergences parfois". Le Monde des livres

03/2023

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Littérature française

Ce que la lecture fait aux femmes. Hommage à Annie Ernaux

Une gamine en socquettes blanches rêve de lire "L'amant de lady Chatterley". Une lycéenne a besoin d'un bon vieux rhum pour accompagner la lecture de "Madame Bovary". Une vieille fille offre aux jeunes marié. e. s un memento "mari" , après avoir lu le "Bréviaire" politique de Mazarin. En lisant "Comment Proust peut changer votre vie" d'Alain de Botton, elle s'est demandé ce qu'elle ferait s'il lui restait 48 heures à vivre. Ce vieil ami lui dit après avoir lu "Passion simple", "elle ne pense qu'à se faire tringler" . Ah oui ! A 32 ans, 2 mois et 5 jours, elle a lu "La femme gelée". A 32. 5 ans et quelques heures, elle a pris ses enfants par la main et elle est partie. Et lorsque Mireille lit pour la première fois Une femme d'Annie ERNAUX, cela lui a fait l'effet d'un caramel beurre salé. Vous savez, vous trempez la cuillère et vous ne pouvez plus vous en passer. Le jour où Stockholm lui attribue le Nobel de littérature, Mireille pense à Olympe de Gouges : "Femmes, ne serait-il pas grand temps qu'il se fît aussi parmi nous une révolution ? " 43 TEXTES savoureux, loufoques, ironiques, vachards, scrupuleux, tendres, intenses, graves, sérieux, réfléchis, studieux, graveleux... pot-pourri dans ce grand bazar de la vie où le meilleur voisine avec le pire, tirant à hue et à dia un centre qui tente de faire tenir l'équilibre.

04/2024

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Critique littéraire

Marcel Proust

"Leurs yeux se rencontrèrent" : ces scènes de première rencontre qui font la force des grands romans, de Madame Bovary, de La Chartreuse de Parme, surgissent aussi entre les livres et nous. On m'a souvent demandé : "Comment avez-vous connu Proust ? " comme si j'avais pu l'aborder (ce que je n'aurais jamais osé faire), comme si j'avais été un témoin privilégié de sa vie, comme s'il avait été un de ces amis dont on écrit l'histoire. Ami, on l'est sans doute plus quand on ne connaît que l'oeuvre que lorsqu'on ne connaît que l'homme. Ce recueil rassemble dix ans de critique proustienne. Le hasard des commandes, ou des envies, dessine "à l'horizon peut-être, une constellation". C'est l'occasion de développer des thèmes, de Pompéi aux jardins, des contemporains à peine entrevus, Romain Rolland, une voisine du boulevard Haussmann, un prince monégasque, de reparler des personnages du roman. Des promenades, des variations, des découvertes : une photo inconnue et qui bouleverse notre connaissance de la biographie, une lettre inédite et mystérieuse. Le premier volume du cycle de "La Petite Histoire" de Lenotre, passion de mon enfance, portait le titre de Napoléon : Croquis de l'épopée. C'est ce que je propose ici, au sujet de Proust, parce que l'écriture de la Recherche et le livre lui-même en furent bien une : des croquis de l'épopée.

11/2019

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Jeux

Jouez avec les Tontons flingueurs. 400 questions et jeux (dont certains façon puzzle)

Les Tontons flingueurs ! Chacun croit tout connaître de ce film culte. Et de se répéter que "les cons ça ose tout" , qu'il "connaît pas Raoul" , tout en se souvenant de Lulu la Nantaise et d'une "blonde comaque" . Certes... Mais nous souvenons-nous vraiment de ce film ? Serait-on capable de répondre à toutes les questions qu'il soulève ? De nous souvenir de chaque détail ? Quelques exemples : Que boit Madame Mado lors de la réunion à la péniche ? Dans quel ordre sont placés les cinq Tontons à l'église ? Quelle est la particularité de l'escalier de la villa ? De qui Albert Brando est-il l'anagramme ? Quel roi manque sur l'étiquette de la bouteille de "vitriol" ? Comment se nomme la clinique où sont hospitalisés les Volfoni ? Pouvons-nous compléter au mot près certaines répliques ? Avec 500 questions tous azimuts, l'univers des Tontons est entièrement revisité à travers ce livre-jeu. Des quizz, des anagrammes, des vrais ou faux, des jeopardy, des charades... et même une parodie de l'émission Monsieur Cinéma de Pierre Tchernia. Chaque recoin est passé au crible ! Le tout accompagné d'anecdotes, de remarques et de clins d'oeil pour en apprendre toujours plus. Philippe Durant est l'auteur de tous les "Petit Audiard illustré par l'exemple" publiés chez Nouveau Monde éditions, mais aussi du Dictionnaire insolite des Tontons flingueurs (2019) ! Fin connaisseur de cette culture populaire, il nous surprend encore ici avec des pépites inédites.

11/2023

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Littérature érotique et sentim

Wild Crows Tome 2 : Révélation

Le bonheur est un équilibre fragile, Joe va l'apprendre de la pire des manières. Les mots de Mack résonnent encore dans sa tête. « Quand quelque chose de bien se passe, quand on peut profiter d'une accalmie, on le sait tous au fond, c'est temporaire ; tôt ou tard, une merde surviendra, c'est toujours comme ça. » Être la fille du président des Wild Crows n'a rien d'une bénédiction, c'est un lourd fardeau à porter. Le club a du sang sur les mains, et Joe devra payer sa part des représailles. Une longue traversée des Enfers l'attend, mais les épreuves rapprochent les âmes meurtries. Alors que le club reprend ses marques, les fantômes du passé resurgissent. Quand le cœur même de la ville est atteint, des alliances surprenantes peuvent voir le jour.

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Exégèse

Visages du Christ dans le Premier Testament

On répète à l'envi que la venue du Christ avait été annoncée par certains auteurs du Premier Testament. L'Evangile de Matthieu fait même de cette idée un refrain de ses récits: "Tout cela arriva pour que s'accomplissent les Ecritures." Il faut y regarder de plus près! Mais, comme toujours, un texte ne prend sens que dans son contexte: dans quelles circonstances, pour quels interlocuteurs cela a-t-il été écrit? Ainsi situées, ces annonces prémonitoires, ces "figures du Christ" sont-elles tout à fait ressemblantes? Et sinon, l'écart, le décalage entre l'annonce et sa réalisation donne à penser et à prier, renouvelle, si besoin était, notre compréhension et surtout notre amour du Christ, notre espérance et notre vie.

03/2024

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Histoire ancienne

Antonin le Pieux, 138-161. Le siècle d'or de Rome

Entre Hadrien et Marc Aurèle, figures emblématiques du monde romain, Antonin le Pieux mérite une place de choix dans la galerie des empereurs. Il laissa d'ailleurs un souvenir inoubliable à ses successeurs qui firent figurer son surnom dans leur dénomination. Issu d'une famille de riches propriétaires fonciers de la région de Nîmes, administrateur reconnu, il siégea fréquemment au conseil d'Hadrien qui appréciait sa modestie et ses capacités et qui le désigna pour lui succéder, même si dans l'esprit de ce prince, il devait être un empereur en transition. Monté sur le trône à cinquante et un ans, ce bel homme séduisant, amoureux de la nature, héritait d'un empire prospère et en paix avec ses voisins. Grand seigneur humaniste, il faisait confiance aux hommes et, devenu empereur, a continué à vivre modestement. Il a pourtant dirigé d'une main ferme le monde romain pendant prés d'un quart de siècle, en accentuant assez nettement l'orientation monarchique du régime. Il avait un grand souci des finances de l'État qu'il administra avec rigueur, mais il prit garde à ne pas augmenter les revenus de la république aux dépens du patrimoine des particuliers. Il veilla scrupuleusement au bon fonctionnement de l'administration municipale sur laquelle reposait la prospérité. Considérable, son oeuvre juridique fut très novatrice sur bien des points. Antonin, dont on donna le nom à la dynastie qui régna pendant tout le IIe siècle - le " siècle d'or " de l'Empire - n'a pas démérité, loin de là ! Jouissant d'un prestige considérable parmi les habitants du monde romain et parmi les rois-clients qui vivaient au-delà des frontières, loué par tous de son vivant, encore rangé dans l'Antiquité tardive parmi les " bons empereurs ", il est resté ensuite pendant trop longtemps un empereur méconnu. La présente biographie lui rend justice.

01/2005

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Histoire internationale

Le modèle des colonisateurs du monde. Diffusionnisme géographique et histoire eurocentrique

Lorsque nombre d'historiens européens racontent l'histoire du monde, ils ont toujours tendance à donner à l'Europe le beau role : c'est ici que sont nés l'individualité, la démocratie, la liberté, le capitalisme, et c'est ici, et nulle part ailleurs, qu'ont prospéré des sciences en continuel progrès. Certains attribuent cette supériorité à son climat tempéré, à son comportement sexuel modéré, à sa famille nucléaire, à sa religion chrétienne ou à sa mentalité rationnelle. Les "autres", Chinois, Indiens ou Africains, seraient moins bien lotis : climat défavorable, sexualité débridée, emprise de la collectivité, "despotisme oriental", poids des superstitions, mentalité traditionnelle où domine le sens pratique. Et tant les manuels scolaires que les disciplines académiques ont leur part de responsabilité dans le récit de cette distribution inégale. Histoire, géographie, mais aussi anthropologie, démographie, économie, philosophie, psychologie et sociologie sont ainsi mises au banc des accusées. De nombreux intellectuels, comme Lévy-Bruhl, Piaget ou Jung, mais surtout Max Weber, dont l'influence est aujourd'hui si grande, n'ont cessé d'alimenter les préjugés et, ce faisant, ont contribué à l'effort colonial en le justifiant théoriquement. Or, s'il peut bien exister des différences de trajectoire entre les sociétés, elles ne ressortissent ni aux techniques, ni à la cognition, ni à la culture et encore moins à la civilisation, mais relèvent de part en part de l'histoire et de la politique coloniale et remontent, pour l'essentiel, à 1492, date à partir de laquelle les métaux précieux venus d'Amérique déferlèrent sur l'Europe. Blaut relit l'histoire du monde à l'aune de cet événement en instruisant méticuleusement chacun de ces dossiers. Ce faisant, il nous fait enfin comprendre les causes véritables de l'essor européen, en mettant à distance le narcissisme culturel avec lequel nous sommes d'ordinaire si prompts à envisager l'histoire du monde. .

05/2018