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Aurore Valat, Juliette Doberva

Extraits

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Romance sexy

Un voisin sexy (mais insupportable !)

On ne joue plus ! Haley en a vraiment marre d'être la bonne poire de service. Alors elle décide de prendre les choses en main. Et ça commence par son voisin envahissant, celui qui possède autant de charme qu'il manque de retenue. Mais elle n'avait pas prévu de se retrouver emportée dans son univers. Heureusement, Haley a une stratégie, et elle est déterminée à ne pas oublier ce dont le mauvais garçon d'à côté est capable. Jason, lui, ne s'attendait pas à ce que sa voisine timide passe en mode Rambo à cause de quelques fleurs abîmées. Intrigué, il décide de la prendre sous son aile. Il ne tarde pas à remarquer qu'elle s'intègre à merveille dans son monde. Reste maintenant à convaincre Haley que tout ce qu'il y a entre eux est bien plus qu'un simple jeu. #RomanceContemporaine #Voisins #Humour "Les personnages sont attachants, l'humour est omniprésent. J'ai passé un excellent moment à lire cet ouvrage. A recommander à ceux qui ont aimé Wallbanger d'Alice Clayton et vice versa. Je vais de ce pas lire le tome 2 de la série". Lectrice Amazon "Ce livre est à mourir de rire ! J'ai ri du début à la fin, quand je n'étais pas en pleurs, ceci dit. J'ai adoré, foncez ! " Bella Aurora, autrice de Raw "Une nouvelle autrice à suivre de près, j'ai adoré ce premier tome ! " Nashoda Rose, autrice de best-sellers

02/2024

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Esotérisme

Les murmures de l'Abysse. Fantômes des profondeurs

Nul n'ignore l'immensité de l'océan, mystérieux et sauvage, un univers où le passé et le présent se mêlent dans le récit des vagues. Ce livre est un hommage à cet espace infini, témoin silencieux de légendes ancestrales et de vérités oubliées. A travers ces pages, découvrez des histoires de monstres marins défiant l'entendement, des récits de navigation périlleuse qui ont façonné l'histoire humaine, et des mystères maritimes qui ont inspiré la crainte et l'admiration des marins à travers les âges. Les tempêtes narrées ici ne sont pas que des phénomènes météorologiques, mais des épreuves qui ont forgé le caractère et le destin de ceux qui les ont affrontées. Voyagez au-delà des aurores boréales, dans un monde où le fantastique se mêle indissociablement à la réalité, explorant la profondeur des croyances et des peurs qui ont habité l'âme des explorateurs de la mer. L'ethnologie et la sociologie se rencontrent dans cet ouvrage pour dévoiler les couches de significations qui se cachent derrière chaque mythe, chaque superstition. Prenez garde, lecteur, car en ouvrant ce livre, vous hissez les voiles vers une aventure où la frontière entre la réalité et le mythe s'amincit. Vous y découvrirez des îles qui ne figurent sur aucune carte, des fantômes de marins perdus et, peut-être, le frisson de l'inconnu. Bienvenue à bord pour une exploration où l'histoire devient légende et où la légende devient éternelle.

07/2024

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Philosophie

Balance des discours. Traités philosophiques, Edition bilingue français-chinois

La Balance des discours (Lunheng) est l'une des grandes sommes philosophiques de la Chine ancienne. Elle consiste en un recueil de 85 traités rédigés par le lettré Wang Chong (27-97 ? ), l'un des principaux penseurs de la dynastie Han (206 av. J.-C.220 apr. J.-C.). Le but avoué de Wang Chong est la "lutte contre l'erreur" : dans ses traités, il s'en prend à toutes sortes de conceptions qui ont cours de son temps, que ce soit les idées de penseurs anciens, l'idéologie officielle de l'Empire ou des croyances plus largement partagées. Dans sa critique, il mobilise, outre son bon sens et ses qualités d'observation, une immense érudition, multipliant les arguments et les exemples, ce qui fait de la Balance des discours non seulement une oeuvre philosophiquement importante en tant que telle, mais aussi une véritable encyclopédie des savoirs de la Chine ancienne. La présente anthologie propose la traduction de vingt traités importants d'un point de vue philosophique. Wang Chong y aborde des questions centrales de la pensée chinoise ancienne, comme celle de la nature humaine ou de la destinée. Il traite de toutes sortes d'histoires et légendes rapportées par les anciens textes, n'hésitant pas à les critiquer même lorsqu'elles peuvent se réclamer de l'autorité des plus grands auteurs ; il se permet d'ailleurs de mettre en doute l'infaillibilité des Classiques du confucianisme eux-mêmes. Il s'en prend nommément à quelques-uns des penseurs de l'époque pré-impériale, et à Confucius lui-même, en des termes sévères, dans un traité, "Questions à Confucius", qui valut à Wang Chong d'être sévèrement condamné plus tard par les confucianistes bien-pensants.

12/2019

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Romans historiques

La peste de Marseille

En pleine régence, en 1720, du côté des sources du Canal du Midi, vers Sorèze et Revel, Georges, baron de Durfort, orphelin de mère, rejeté par son père et sa belle-mère, a mené, malgré sa noblesse, de brillantes études de médecine à Montpellier. Puis il est parti soigner les pestiférés en Orient où l'on ne lésine pas sur les émoluments des médecins assez fous pour se lancer alors dans une telle aventure... Mais Georges de Durfort a besoin d'une grosse somme d'argent pour relever la fortune de sa tante Mme de Saint-Cyr et par là-même permettre son mariage avec sa cousine Sylvine avec qui il partage depuis toujours un amour réciproque. Rentrant à peine d'Orient et pressé de revenir auprès de Sylvine pour désintéresser les créanciers qui se font de plus en plus pressants sur les biens de Mme de Saint-Cyr, il est attaqué sur les bords du lac de Saint-Ferréol et dépouillé de tout son argent... A partir de ce moment sa vie devient un véritable cauchemar éveillé dans lequel s'entre-choquent les ambitions, les rancunes, les bonnes ou mauvaises intentions des divers protagonistes parmi les quels se distinguent : ancien galérien, juif usurier, noble faux monnayeur, marâtre machiavélique, valet versatile, servante abandonnée, pâtre béarnais "cagot", chevalier lazariste, vieux noble en mal de jeunesse à marier ; tous tentant, au gré de leurs aventures, de favoriser ou d'empêcher le mariage de Georges et de Sylvine. Sans compter les multiples manoeuvres retorses de Mme de Saint-Cyr pour marier sa fille au plus offrant... Les péripéties d'un héritage, qui obligent tout ce petit monde à se rendre à Marseille, précipitent les protagonistes au coeur de l'épouvantable épidémie de peste qui va décimer la ville mise alors en quarantaine par le Parlement de Provence...

05/2020

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Littérature française

Le Bloc-notes Tome 1 : 1952-1962

De 1952 à 1970, pendant près de vingt ans, François Mauriac a régné sur le journalisme politique, à L'Express puis au Figaro, dont il fut l'éditorialiste vedette. Il y a inventé une catégorie particulière, celle de l'écrivain-journaliste. Il connut à travers son Bloc-notes un rayonnement exceptionnel. Son influence sur l'opinion lui valait d'être craint par les pouvoirs en place, de droite comme de gauche, dont il ne cessa de stigmatiser, souvent avec férocité, la corruption, l'impuissance et la médiocrité. Mauriac maniait avec un brio implacable l'art de la polémique et rares sont ceux qui eurent grâce à ses yeux : essentiellement Pierre Mendès France, qu'il défendit avec fougue au moment de son bref passage à la tête du gouvernement, et Charles de Gaulle, auquel il apporta un soutien fervent, notamment durant la guerre d'Algérie et jusqu'à son départ. Malgré son peu d'indulgence, Mauriac s'exprimait en tant que chrétien au nom d'une exigence de justice et de charité. Ce sont ces convictions qui inspirèrent son combat en faveur de la décolonisation et contre toutes les formes d'oppression et de discrimination. Oeuvre d'engagement, son Bloc-notes raconte et traverse deux décennies d'histoire française comme une véritable dramaturgie romanesque. L'écrivain y livre aussi beaucoup de lui-même, de sa foi, de ses goûts littéraires, de son amour de la nature et des paysages qui lui sont restés familiers depuis son enfance. Témoin tour à tour fasciné, amusé, indigné et plus rarement admiratif d'une actualité souvent tragique, il ne s'éloigne jamais de lui-même en parlant des autres, explorateur inlassable des passions humaines. Jean-Luc Barré.

08/2020

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Littérature étrangère

Les papiers posthumes du Pickwick Club

Lorsqu'il achève la publication en feuilleton, en novembre 1837, des Papiers posthumes du Pickwick Club, Charles Dickens (1812-1870) - âgé de vingt-cinq ans et connu sous le pseudonyme de Boz - est au seuil d'une gloire et d'un succès dont il ne se départira jamais plus. En lançant sur les routes de la campagne anglaise un duo donquichottesque composé d'un homme d'affaires à la retraite bedonnant et chauve et de son valet cockney, flanqué d'une troupe fantasque, Dickens réinvente le genre picaresque, célébrant avec nostalgie les coaching days, les beaux jours de la route, des diligences, des auberges et des relais de poste. Par son génie comique, ses joyeux épisodes de farce et de burlesque, ses dialogues truculents et sa tendre ironie à l'endroit des personnages, le texte charme rapidement les lecteurs qui se délectent du vibrant hommage rendu à la beauté idyllique et pastorale du pays anglais - antidote salutaire aux affres de l'ère industrielle et de la modernité. Annonciateur des romans de la maturité, Les Papiers posthumes du Pickwick Club jette à la fois les bases de l'oeuvre littéraire mais aussi celles de l'action réformatrice politique et sociale de son auteur. Chef-d'oeuvre d'humour et classique incontournable, le texte est ici présenté, comme dans les éditions du XIXE siècle, avec les gravures de Hablot K. Browne, dit Phiz, illustrateur et comparse indissociable de Boz. La présente édition propose de découvrir la vie du jeune Dickens, de parcourir l'histoire éditoriale de ce qui fut l'un des plus grands succès de librairie du siècle, dans une Angleterre victorienne en pleine mutation sociale et culturelle, où le divertissement est une affaire sérieuse, où l'art de rire n'est pas l'apanage des puissants.

11/2019

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Littérature étrangère

Les ailes de plomb. Milan, 15 décembre 1969

Dans Les Ailes de plomb, Adriano Sofri revient sur la nuit du 15 décembre 1969 où Pinelli, anarchiste milanais, tomba de la fenêtre du commissariat dans lequel il était interrogé pour le massacre de la piazza Fontana. L'attentat qui avait eu lieu l'après-midi même avait tué seize personnes et fait quatre-vingt-huit blessés. On considère que la mort de Pinelli est à l'origine de l'assassinat du commissaire Calabresi dont Adriano Sofri a été accusé (en tant que commanditaire). Le livre de Sofri est une reconstitution très minutieuse de cette journée et de ses contextes. Ce reportage dramatique qui mobilise toutes sortes de preuves est un livre d'écrivain. Sofri y interroge la langue de l'époque : la langue de l'émancipation, celle de l'insurrection. Il ne cesse de se demander : que valait-elle ? Que peut-elle valoir aujourd'hui ? Le témoignage de Sofri est de nature à intéresser le lecteur français soucieux de comprendre ce qui a pu se passer alors en Italie et qui a donné lieu à l'une des périodes les plus sanglantes de l'après-guerre. Car son récit ne vaut pas pour les seuls protagonistes de cette ténébreuse affaire - il jette son clair-obscur sur un événement majeur de l'histoire récente italienne, sur sa postérité, sur sa valeur de paradigme historique et, par-delà, sur les relations qu'entretient encore l'Italie avec cette période où les rêves d'émancipation qui traversaient l'Europe ont pris dans ce pays une tournure dramatique. En empêchant que la fenêtre de l'histoire ne se referme trop vite sur la mort de Pinelli, c'est bien sur notre présent qu'Adriano Sofri entrebâille les battants de son écriture.

10/2010

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Tome 2, Dieu le Ver, Correspondance, 1905-1928

Complémentaire du carnet de bord reconstitué il y a quatre ans en tant que Tout, la correspondance que le lecteur français découvrira ici est le fruit d'une folie. Soit dit sans préjuger du jugement que les uns ou les autres porteront sur l'impossible apostolat du solipsiste apostat, aux prises, dans ces pages, avec son prochain, il fallait à tout le moins de l'idée fixe pour reprendre, à distance, à contre-courant des caprices de l'histoire et des vents politiques, la collecte de vieux papiers dont personne ne s'était soucié depuis l'année des accords de Munich. Folie ou passion, longue patience et course poursuite - perdue de justesse - contre la mort des derniers survivants dispersés entre trois continents, le jeu en valait la chandelle. Le résultat est là : trois cent soixante-dix-neuf lettres à une vingtaine de destinataires, amis ou amantes, proches ou fantoches, qui nous conduisent de la première réaction du monde extérieur au Monde comme conscience et comme rien en 1905 jusqu'à la négation logique de la dernière maladie. Billets de deux lignes ou opuscules de cinquante pages, lettres-cours de philosophie pratique ou romans intimes, d'amour, de mendicité ou de beuverie, lettres-provocations, exercices de style, commentaires sur Stendhal et Voltaire, la Rome antique, la dysenterie et la thermodynamique, cabotines, propagandesques, pragmatiques ou sans autre objet que le pur hédonisme de l'écrit, l'ensemble, en majeure partie inédit en tchèque, ne ressemble, au meilleur sens du terme, à " rien ". Tout un monde donc, au sein duquel le contrepoint fourni par la présence-absence de l'autre donne à entendre quelques-uns des textes non seulement les plus amphibies, mais littérairement les plus achevés et les plus innovateurs de toute l'œuvre de Klima et, en tant que tout, l'expression la plus parlante de son " contradictionisme ".

01/2005

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Littérature française

Le sourire de Thérèse

"Son habit est prêt sur le valet : la jaquette, le gilet, les pantalons sombres aux raies grises. Sur le plateau de bois verni, au-dessus du cintre, ses boutons de manchette brillent. Le regard d'un chat dans la nuit, pense-t-il. Le chat. Ridicule ! Pourquoi pense-t-il à cela en cet instant même ? Le chat, c'est le surnom qui le poursuit depuis qu'il est enfant. A chaque fois qu'on le lui rappelle, il fait mine d'en ignorer l'origine, voire de s'en offusquer. Maintenant que l'âge est là, il sait que rien ne le définit mieux que cet animal. Il tourne mollement la tête et se contemple dans la glace. Lui, un chat ? Un regard vif, d'un bleu pâle, effilé. Un regard qu'il sait rendre des plus doux. L'amour du confort. Du jeu aussi. Et cette capacité de bondir et de saisir sa proie d'un seul coup de patte, de taquiner l'adversaire en lui laissant croire que la fuite est encore possible, et enfin de lui croquer l'échine, non par appétit, mais par simple avidité de montrer sa puissance". Plus de vingt ans après la Seconde Guerre mondiale, Jean Méyère-Castell s'apprête à marier sa fille. La fête doit être splendide, à la hauteur de ses ambitions et des exigences de Thérèse, sa femme. C'est alors qu'un livre, dont le contenu peut les détruire, lui et sa famille, tombe entre ses mains. En le relisant juste avant la cérémonie, les souvenirs refont surface, comme cette rencontre avec un inspecteur de police qui connut les heures les plus sombres de la collaboration. Tout l'univers qu'il a patiemment construit depuis sa jeunesse est dès lors sur le point de s'écrouler.

04/2014

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Terrorisme

La putain du Califat. Marie, chrétienne, vendue treize fois par l'Etat islamique

"Comment est-on accueillie par les siens quand on revient de l'enfer ? Quand on a été souillée, torturée, violentée par des monstres ? Pendant deux ans, Marie, une irakienne de 38 ans, a été l'esclave sexuelle et la domestique de soldats de l'Etat islamique. Vendue et revendue, d'Irak en Syrie, elle change plus de douze fois de maître. Chrétienne, donc une perle rare, elle était l'objet de tous les fantasmes, de toutes les convoitises, de tous les ressentiments ; sur le marché, elle valait deux fois plus qu'une Yézidie. Dans le djihad de l'humiliation, le viol est une arme de destruction massive. Marie nous a confié son histoire, d'une manière aussi crue que décousue ; il a fallu se forcer à en retisser la trame. Elle a exigé que l'on raconte tout, que l'on n'omette rien, pas un seul nom de ces bourreaux. Son récit est celui d'une descente aux enfers, d'exactions de plus en plus insupportables, commises au nom de textes religieux et d'un code de lois à la précision sadique. Ce livre est aussi l'épopée des Chrétiens d'Orient, de leurs mythes, de leurs rêves. Un pays de légendes, de poésie et de mystères. Un pays brûlé par le soleil et les guerres. Jusqu'à l'apparition du fondamentalisme islamique qui, d'Al Qaïda à Daesh, renaît toujours de ses cendres". La putain du Califat est l'histoire bouleversante d'une femme qui veut vivre. Qui tente de s'échapper, qui se bat, qui résiste et refuse de se laisser briser. Marie est morte deux fois : quand elle a été arrachée aux siens et quand elle est revenue parmi eux. Aujourd'hui, elle veut oublier, reconstruire ce corps meurtri. Après l'horreur, l'espoir.

02/2022

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Musique, danse

Albéric Magnard

Voilà un compositeur français majeur auquel ses contemporains tout comme la postérité ont fait payer fort cher son refus hautain de toute concession vis-à-vis du monde et de ses modes, tout comme sa prétendue inactualité. A une mort tragique à quarante-neuf ans, en 1914, carbonisé dans sa propriété en feu qu'il défendait, les armes à la main, contre l'envahisseur allemand, a fait suite un désintéressement progressif jusqu'à l'oubli à l'égard d'une œuvre profondément française bien qu'empreinte également d'un certain germanisme. Et pourtant ce fils du successeur du fondateur du Figaro bénéficiait au départ, outre de fortes dispositions musicales, d'un réseau de relations et d'une considération que lui valait le rôle influent de son père. Mais ce misanthrope farouchement indépendant peu tendre pour le genre humain en général et pour nombre de ses confrères en particulier préféra littéralement se terrer avec sa famille dans son manoir isolé de l'Oise, défendant ainsi son " silence " contre les grondements d'un XXe siècle commençant. Idéaliste, il épousa cependant certaines causes et idées les plus nouvelles de son temps. C'est ainsi qu'il compose un Hymne à la justice en écho à l'affaire Dreyfus, qu'il fait créer sa 4e Symphonie par un orchestre à majorité féminine, et qu'il décide de faire graver ses œuvres par une obscure imprimerie communiste. Exigeant dans la vie, il l'est tout autant dans son œuvre. Puisant à la source beethovénienne, sa musique puissante, d'une magnifique veine mélodique, aux accents parfois brucknériens, rejoint les audaces du premier Schoenberg. Loin de l'impressionnisme ambiant, il emprunte une voie qui s'inscrit dans la tradition des grandes formes (symphonies, sonates, quatuor, opéras, dont Guercœur et Bérénice).

03/2001

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Littérature française

Le Simplet

Après le succès de Parfums de jeunesse, Jacques Raynaud propose aujourd'hui Le Simplet, l'histoire émouvante et drôle d'un valet de ferme de l'Auvergne profonde. Joseph est une mémoire, la mémoire d'une société disparue. Attaché durant un demi-siècle à une famille dont les quatre générations lui deviendront familières, le Simplet est des leurs. Dans un village grignoté par la modernité, il vit avec eux, à côté d'eux, chez eux, mais à leur disposition permanente. A défaut du certificat d'études (le bachot des pauvres d'autrefois), Joseph n'a que ses bras pour vivre et le bon sens élémentaire des paysans pour juger. Il se souvient de tous : de la grand mère et de son univers de tradition, de sa fille élevée à l'eau bénite, du gendre-juge passionné de guilledou, du fils découvrant la lutte des classes au " château ", des petits-fils turbulents et déjà tyranniques. Pour rompre avec la monotonie des saisons, le Simplet ne peut compter que sur la bienveillance d'un vieux curé et les abandons à éclipses de Marie-Lou. l'épouse volage du fermier d'alentour. Demain, la journée du Simplet s'annonce banale. A l'inverse de celle de Madame et de ses enfants, elle sera à l'image de celle d'aujourd'hui. Joseph ne s'en souviendra pas, comme chaque fois qu'il ne se passe rien. Dans un style dépouillé et précis, Jacques Raynaud confirme son talent de romancier. Avec Le Simplet, il fait revivre l'Auvergne rurale des années soixante, un récit dans lequel se retrouveront les provinciaux devenus citadins et ceux qui, par miracle, ont résisté à l'exode des Trente Glorieuses. Un moment de nostalgie. Une récidive de grande facture.

05/2009

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Histoire ancienne

Thasos. Heurs et malheurs d'un eldorado antique

Montagneuse et boisée, l'île de Thasos est très différente des Cyclades d'où venaient les Grecs, qui y ont fondé au vile siècle av. J.-C. une cité promise à une longue histoire, jusqu'au vile siècle de notre ère. L'exploitation des mines d'or et d'argent que recelait son sol, ainsi que celui du continent voisin où elle sut s'entendre avec les tribus thraces, valut à Thasos une richesse exceptionnelle qui ne tarda pas à éveiller les convoitises. Base navale d'un intérêt stratégique majeur pour toute puissance voulant contrôler le nord de la mer Egée, Thasos sut aussi s'adapter à l'hégémonie d'Athènes, puis à celle de la Macédoine, à celle de Rome enfin. Cette modestie politique douloureusement acquise lui permit de connaître différentes périodes de prospérité, notamment grâce à l'exportation de son vin, l'un des plus appréciés de l'Antiquité, et, plus tard, de ses marbres. Les travaux menés à Thasos par l'Ecole française d'Athènes depuis maintenant plus d'un siècle ont permis de découvrir les nombreux aspects d'une culture locale vigoureuse : une vie politique et religieuse intense, attestée par de très nombreuses inscriptions ; une économie, rarement décelée sur d'autres sites, perceptible ici dans l'exploitation du territoire ; des monuments singuliers, comme le passage des théores ou le vaste rempart de marbre aux portes ornées de reliefs, sur lequel se greffait un port de guerre fortifié ; une activité artistique et artisanale, de la sculpture à la céramique, dont la diversité s'expose dans le nouveau musée. Sept spécialistes, qui travaillent à Thasos depuis de longues années, présentent ici pour la première fois à un large public les résultats de recherches qui font de Thasos l'une des cités grecques aujourd'hui les mieux connues.

10/2019

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Humour

Dictionnaire absurde. Absurdité raisonnée vaut bien raisonnement erroné

Partant de la définition officielle de chaque mot de ce petit dictionnaire, l'auteur en propose une interprétation satirique, poétique, absurde... humoristique. C'est son absurdité raisonnée. Cette vision humoristique se met parfois en concurrence avec les définitions académiques, rabat-joie, bien-pensantes... mais, selon l'auteur, gentiment dépassées. C'est le raisonnement erroné. Après une âpre lutte intellectuelle, une profonde introspection dans son cerveau reptilien, faisant appel à son moi... son surmoi... son ça... il en a conclu, au détriment de sa modestie légendaire, que sa propre vision humoristique valait bien la vision morne des empêcheurs de rire en rond. (elle vaut même peut-être mieux pour le moral des lecteurs) Des preuves s'il en fallait ? Ce dictionnaire absurde en est bourré. Ce dédain injuste du cheval aristocratique envers son cousin de province, l'âne... qui tient sa revanche. La bêtise à Cambrai qui enrichit plus que l'intelligence. Dénonciation de l'incompréhensible mépris envers le Cirque. La célèbre contrepèterie sur l'abbé Dubois. Cette "enfantophobie" égoïste qui fait dégringoler les courbes de natalité. La frustration qui a remplacé le rire en tant que "propre de l'homme" . Nos ancêtres qui ne seraient plus les Gaulois... mais alors qui ? Le H aspiré, stigmatisé, qui aspire à retrouver sa légitime place dans l'alphabet. Création de la méthode du BOUC pour conserver le contrôle de l'Intelligence Artificielle. Les maximes de bon sens populaire de mon ami. Les paradoxes sociétaux insolites. Et cerise sur le gâteau, les questions angoissantes existentielles que se pose chacun d'entre nous. Sauriez-vous répondre à celles-ci ? Un duel au pistolet peut-il être qualifié d'échange épistolaire ? Doit-on appeler les "paparazzis" femmes, les mamarazzis ? Comment faire entrer de l'eau plate dans une bouteille ronde ? Etc. Si vous avez les réponses, vous contribuerez à l'éducation de l'humanité.

09/2021

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Poches Littérature internation

Voyage babylonien

" Un grand seigneur est tombé dans des difficultés conformes à l'air du temps et se trouve contraint d'abandonner son train de maison habituel. Avec deux compagnons, qui ne sont pas mieux lotis que lui, il mène la vie d'un pauvre diable, passe par un grand nombre de villes, dont nous ne nommerons que Bagdad, Constantinople et Pans, pour signaler l'ampleur de leurs efforts et des résistances auxquelles ils se heurtent. En chemin, ils rencontrent bien des obstacles, liés à l'amour, à la boisson, au mensonge, auxquels ils n'avaient été exposés jusqu'ici ni de près ni de loin. Lentement, juché sur les épaules des deux autres, le grand seigneur réussit à prendre pied. La paix dans l'âme, il tient. Lui qui ne s'était pas soumis volontairement aux fatigues du voyage, il doit à la fin reconnaître qu'il fut long, mais que cela valait la peine. Accessoirement, c'est l'histoire d'un Adam qui rencontre beaucoup d'Eves, mais non le péché, et qui a du mal à quitter le paradis. Accessoirement, l'histoire d'un tyran qui se croit pareil à Dieu, se trouve précipité dans les plaisirs et les misères de notre existence, et c'est son ascension à la pauvre humanité ". C est ainsi qu'Alfred Döblin résume son Voyage babylonien, grand livre comique qui se veut une suite de choses burlesques, gaies, graves, ironiques, etc. La question que pose ce texte est la suivante : comment survivre dans un monde où l'inhumanité triomphe, sans être tenté par la fuite et sans devenir cynique. D'une verve exceptionnelle, le roman révèle, à travers cette immense et jouissive déambulation, le goût des chemins de traverse, de la légèreté et de la dérision, et surtout une liberté totale d'invention.

10/2007

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Terrorisme

Machine Jihad. Du désir à l'engagement : 10 jeunes lèvent le voile

Incursion au coeur des mécanismes qui mènent des gens ordinaires à épouser la cause des plus radicaux de ce monde. Vous êtes-vous déjà demandé jusqu'où vous seriez prêt à aller par désespoir, par sentiment d'injustice, par haine profonde, par conviction ou croyance en la possibilité d'un autre monde ? Le phénomène jihadiste n'a pas d'explication simple ni de cause unique. Avec ce livre, la criminologue Maria Mourani vous invite à prendre avec elle la tangente jihadiste afin de comprendre, sans excuser ni juger, comment des personnes parfois ordinaires en viennent à emprunter cette voie dangereuse, souvent fatale. Fruit de dix ans de recherche et de rencontres, l'ouvrage aborde ce désir d'engagement à travers les témoignages de nombreux jeunes d'ici, de France et de Belgique et des membres de leur famille partis se battre en Syrie aux côtés d'Omar Omsen, recruteur français pour l'Etat islamique, devenus tristement célèbres comme Mohamed Merah qui a revendiqué les tueries de Toulouse, ou repentis comme David Vallat, un ex-jihadiste de la Bosnie et du Groupe islamique armé, sorti de son mutisme et de son anonymat après l'attaque contre Charlie Hebdo. Grâce à une approche empathique et inédite, l'autrice adopte le point de vue de ces jeunes afin de saisir les mécanismes de ce qu'elle appelle la " Machine-jihad " et d'en décortiquer les rouages. En mettant de côté les notions préconçues sur le terrorisme et la radicalisation, elle dresse un portrait plus juste du jihad, portrait qui vise à une meilleure sensibilisation et à un pouvoir de prévention accru face à cette machine sans pitié, qui s'arrête rarement une fois lancée.

11/2021

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Littérature française

L'Enfant miraculée

Une terre du Sud sous le soleil, régie par l'inflexible matriarcat de Grand-mère. Au soir de son douzième anniversaire, sa petite-fille, Juliana, cède aux avances d'un valet de ferme. Au dernier moment, elle prend peur, crie au viol. On l'examine : elle est encore vierge. Une cabale de dévotes la transforme en enfant miraculée, cependant que le souvenir de " cette nuit-là " n'en finit pas de hanter le domaine. Juliana a tôt fait d'épouser le rôle que la loi des hommes et la conspiration bigote l'ont astreinte à tenir. Ange diabolique habité par la rancoeur et le désir insatisfait, elle commence à faire peur. Au plus fort de la fête de la Vierge, elle deviendra pour les gens de son village Juliana la folle. Et, bientôt, la Sanglante... Roman de la tentation et de la vengeance, de la souveraineté et de la détresse féminines, où le lecteur retrouvera ce mélange de réalité convulsive, de violence et de compassion qui compose l'univers singulier et où s'affirme avec maîtrise le talent de conteur d'Agustin Gomez-Arcos. Agustin Gomez-Arcos est né à Almeria (Andalousie) en 1939. Après des études de droit, il quitte l'université pour le théâtre. Certaines de ses pièces ayant été interdites, Agustin Gomez-Arcos quitte l'Espagne en 1966. Le Prix Hermès couronne en 1975 son premier roman écrit en français : L'Agneau carnivore. Trois récompenses seront attribuées à son troisième roman Ana Non : Le Prix du Livre Inter (1977), le Prix Thyde Monnier " Société des Gens de Lettres " et le Prix Roland Dorgelès (1978). Agustin Gomez-Arcos a publié également Maria Republica (1976), Scène de chasse " furtive " (1978) et Pré-Papa ou roman de fées (1979).

12/1981

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Histoire de France

Charles le Téméraire

Charles de Bourgogne a été vaincu et tué, et son grand dessein s'est effondré avec lui. Mais la tâche qu'il s'était assignée était démesurée et il fut bien, en s'y attaquant, téméraire. L'idée de construire entre France et Empire un État d'un nouveau type, souverain et indépendant, ayant pour assise territoriale un nouveau royaume constitué de toutes pièces, était d'une telle nouveauté qu'elle ne pouvait que heurter les traditions et les conservatismes. Le roi de France ne pouvait l'accepter, occupé qu'il était à établir son autorité sur les princes et à les mettre au pas, attendant d'eux, au-delà de la loyauté vassalique, une obéissance de sujets. À ses yeux, le duc de Bourgogne était le vassal félon qui s'était soustrait à l'hommage et aux obligations en découlant. En même temps, chaque fois que Charles s'est consacré à l'Empire en tournant le dos à la France, il a pris un risque. Il a cru pouvoir s'y implanter profondément, a pu songer y acquérir la couronne de roi des Romains le destinant à la dignité impériale, mais il s'est mépris sur la situation. Les obstacles à son grand dessein étaient immenses. Son comportement ne fut pas de nature à les amoindrir. Il a cru à la guerre comme moyen politique et, surtout, il a cru à la bataille comme moyen de décision. Ce prince cultivé, musicien, amateur des auteurs antiques et homme de goût en matière d'art se montra impitoyable et brutal jusqu'à la férocité. Appliquant sa propre conception, qu'il valait mieux être redouté que dédaigné, il s'est ingénié à répandre la terreur. Mais, à trop vouloir être redouté, on se rend détestable.

04/2004

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Histoire de France

Dictionnaire de la Grande Guerre 1914-1918

La guerre de 1914 fut la " dernière guerre aux mesures humaines, écrivait Dorgelès, le courage valait une arme, les combattants se sont affrontés poitrine contre poitrine. Mais c'est aussi la première guerre où s'est révélée l'horreur du siècle à venir. " Je sentais l'Homme mourir en moi, écrira Drieu La Rochelle. La guerre n'est plus la guerre. Ce Dictionnaire de La Grande Guerre apporte un éclairage nouveau et exhaustif sur le long conflit qui fit entrer l'Europe dans un cycle de tragiques métamorphoses. Quatre années interminables qui s'achèvent le 11 novembre 1918, quand les bugles sonnent enfin le cessez-le-feu et que les Poilus sortent des tranchées sans plus pouvoir parler. Sont présents dans cet ouvrage les hommes, anonymes ou glorieux, les batailles, les territoires et les nombreux théâtres d'opérations, mais aussi les armements, les matériels et les conditions de vie, les notions d'engagement et de contrainte, d'insoumission, de fraternisation, de patriotisme. L'on y croise des généraux, des Poilus, des gueules cassées, des écrivains et des poètes dont un grand nombre morts au champ d'honneur, comme Alain-Fournier, Péguy ou Psichari, mais aussi des journalistes, des hommes politiques, des industriels, des scientifiques. François Cochet et Rémy Porte ont dirigé la rédaction de ce volume, qui a mobilisé les meilleurs chercheurs aussi bien en France qu'à l'étranger. La diversité des auteurs, la qualité de leur réflexion, leur longue fréquentation des archives, tout concourt à faire de ce Dictionnaire un outil indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire européenne du XXe siècle. Quelques mois après la mort du dernier Poilu, alors que ces événements s'effacent lentement de la mémoire collective, voici un ouvrage, unique en son genre, pour ne pas oublier. Daniel Rondeau

10/2008

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Romans historiques

Le Fils du silence

Au cours d'une visite dans un musée, vous découvrez un tableau qui vous intrigue : à qui appartient ce visage renversé éclairé par la bougie d'un jeune valet ? La lumière rendue par le peintre Georges de la Tour, la main du jeune homme, le profil du mort inconnu hanteront ce récit jusqu'au bout. Qui est cet étranger qui a choisi un dessous d'escalier pour y vivre durant dix-sept ans avant d'y rendre l'âme ? Alexis, qui hanta la chrétienté du Ve au XIXe siècle, fut le fils unique d'une riche famille romaine qui l'envoya terminer ses études chez l'empereur. A l'adolescence, son père le rappela à la maison afin de le marier. Disparu le soir de ses noces, sa famille le fit désespérément chercher. En vain. Il se réfugia en Orient, jusqu'au jour où il décida de partir sur les traces de saint Paul de Tarse. A la suite d'une tempête, il échoua sur un rivage proche de Rome où il se rendit. Après avoir demandé asile à son père - personne parmi ses intimes ne le reconnut - il vécut durant dix-sept ans sous l'escalier du palais paternel où les serviteurs le traitèrent comme un chien. Avant de mourir, il écrivit ses mémoires, accablant cette famille qui n'avait pas su reconnaître le fils tant pleuré. Pourquoi Alexis a-t-il attendu d'être mort pour révéler son identité ? Qui lui a dicté un geste aussi cruel pour ceux qu'il n'a cessé de faire souffrir ? Dieu, auquel il se destinait ? ou Lucifer, l'ombre du Seigneur dont il a appris tous les tours ? Et notre souffrance ne serait-elle que l'aboutissement du Bien et du Mal qui ne font qu'un ?

01/2006

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Littérature française

Le Bloc-notes Tome 2 : 1963-1970

De 1952 à 1970, pendant près de vingt ans, François Mauriac a régné sur le journalisme politique, à L'Express puis au Figaro, dont il fut l'éditorialiste vedette. Il y a inventé une catégorie particulière, celle de l'écrivain-journaliste. Il connut à travers son Bloc-notes un rayonnement exceptionnel. Son influence sur l'opinion lui valait d'être craint par les pouvoirs en place, de droite comme de gauche, dont il ne cessa de stigmatiser, souvent avec férocité, la corruption, l'impuissance et la médiocrité. Mauriac maniait avec un brio implacable l'art de la polémique et rares sont ceux qui eurent grâce à ses yeux : essentiellement Pierre Mendès France, qu'il défendit avec fougue au moment de son bref passage à la tête du gouvernement, et Charles de Gaulle, auquel il apporta un soutien fervent, notamment durant la guerre d'Algérie et jusqu'à son départ. Malgré son peu d'indulgence, Mauriac s'exprimait en tant que chrétien au nom d'une exigence de justice et de charité. Ce sont ces convictions qui inspirèrent son combat en faveur de la décolonisation et contre toutes les formes d'oppression et de discrimination. Oeuvre d'engagement, son Bloc-notes raconte et traverse deux décennies d'histoire française comme une véritable dramaturgie romanesque. L'écrivain y livre aussi beaucoup de lui-même, de sa foi, de ses goûts littéraires, de son amour de la nature et des paysages qui lui sont restés familiers depuis son enfance. Témoin tour à tour fasciné, amusé, indigné et plus rarement admiratif d'une actualité souvent tragique, il ne s'éloigne jamais de lui-même en parlant des autres, explorateur inlassable des passions humaines. Jean-Luc Barré.

08/2020

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Critique littéraire

La mort du papillon. Zelda et Francis Scott Fitzgerald

Francis Scott Fitzgerald fut un grand explorateur de la fêlure de l'être. C'est cette fêlure qui parcourt le livre bref et intense que Pietro Citati consacre au romancier américain et à la coquette et fantasque Zelda Sayre qui devint son épouse en 1920, l'année même où Scott publiait L'Envers du paradis. Si ce premier roman valut à Fitzgerald une immédiate célébrité, son succès ne l'empêcha pas de deviner tout près de lui l'ombre de futures catastrophes. Il pressentait que l'euphorie des roaring twenties - cette " orgie la plus coûteuse de l'Histoire " - devait un jour prendre fin. Alors que Scott observait le monde à travers sa propre fêlure, Zelda ne révélait, en apparence, aucune faille. Leur amour les rapprochait passionnément l'un de l'autre. Comment en vinrent-ils à blesser cet amour, à le déchirer, avant même d'être submergés par la folie ? Le couple ne comprit pas la raison du naufrage, pas même Fitzgerald qui représenta cette perte dans ses livres, car ses livres comprirent ce que lui ne comprit jamais. Tout en contant le pathétique destin de Scott et de Zelda, Pietro Citati évoque avec finesse et vivacité l'œuvre d'un écrivain plus sensible qu'aucun autre à la musique des choses perdues. Fitzgerald se glissait dans les interstices entre les choses. Ses mots avaient le pouvoir de rendre la réalité légère et transparente, même quand elle était faite de stridence, de tristesse et de douleur. Cette poignante légèreté qui traverse l'œuvre de Fitzgerald, Citati l'accueille dans son propre livre. II fait place à ce très vif sentiment d'une vérité de la vie qui loge au secret du cœur, à la source du style, et qui ne pèse pas plus que la poussière des couleurs sur les ailes d'un papillon.

10/2007

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Cinéma

Mouvements. Une vie au cinéma

Mêlant étroitement autobiographie, analyse cinématographique et histoire sociale, l'auteur évoque une existence jalonnée et transformée par la vision des films, depuis son enfance baignée par le cinéma dans une petite ville de l'Alabama où son père et son grand-père exploitaient un circuit de salles jusqu'à sa vie d'adulte devenu critique globe-trotter. Tout étant indissociables, les films sont évoqués à travers le prisme de la vie : où et quand on les a vus, avec qui (car la notion de communauté était encore prépondérante au cinéma), ce qu'on a fait juste avant ou juste après, sans oublier les substances hallucinogènes que l'on a consommées. En retour, par le biais des films seront abordés des phénomènes comme les lois raciales et la violence de la ségrégation dans le Sud profond (avec le changement de regard qu'un camp de vacances «intégré» et les marches pour l'égalité ont provoqué chez l'auteur), ou l'évolution de la vie des Américains : les centres commerciaux en périphérie qui ont petit à petit rendu exsangue le centre des villes, et la télévision qui de plus en plus a fait concurrence aux salles. La longue évocation d'une comédie musicale sirupeuse avec Doris Day permet aussi à l'auteur de brosser des portraits croisés de lui-même aux divers moments de sa vie où il l'a vue et revue. Et toujours en filigrane, l'écriture, incontournable, depuis les grandes ouvres littéraires qui l'ont marqué jusqu'au besoin vital d'écrire lui-même, en passant par les bandes dessinées, trésors de son enfance, le journal intime dont la tenue lui valait son argent de poche, et toutes sortes de lettres et de témoignages envoyés, reçus, ou retrouvés en élaborant ce livre.

12/2003

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Sciences historiques

Enfance abandonnée au XVIIIe siècle en Franche-Comté. L'accueil des enfants trouvés par l'hôpital du Saint-Esprit de Besançon

De tout temps on a abandonné des enfants. Qu'ils aient été trouvés, recueillis, légitimés ou pas, le même sort souvent les attendait. C'est dans un établissement dit de bienfaisance qu'ils se retrouvaient. Fruits d'amours "illégitimes" dans la plupart des cas, il leur fallait racheter la "faute" commise par des pères et mères pour qui la dernière preuve d'amour était de les confier à ces établissements. dans lesquels ils espéraient trouver la sécurité pour la chair de leur chair... S'ensuivait une longue suite de placements... Une mortalité effroyable. due à la promiscuité. à des conditions de vie et d'hygiène des plus difficiles. malgré la bonne volonté des responsables. transformait ces établissements d'éducation en mouroirs. A Besançon, l'hôpital du Saint-Esprit, dit des enfants trouvés, se chargea de cet accueil dès le début du XII le siècle. La mission des hospitaliers consistait à recueillir ces enfants, les élever et. pour ceux qui survivaient, leur apprendre un métier. Mais le nombre toujours plus grand d'enfants accueillis obligea les responsables de l'établissement à en placer de plus en plus chez des nourrices à la campagne. Etait-ce une bonne solution ? Ne valait-il pas mieux agrandir l'établissement plutôt que de placer les enfants chez des nourrices qui, pour certaines. étaient plus intéressées par le salaire que par l'éducation de l'enfant qui leur était confié ? Autant de questions que se posaient les hospitaliers du Saint-Esprit qui, de plus, virent le pouvoir royal les obliger à laisser un bureau laïc d'administration gérer l'établissement, les dépossédant de leurs prérogatives et mettant en péril l'existence même de leur congrégation. C'est l'histoire de cet établissement. qui accueillit près de 18 000 enfants pendant cette période, que l'auteur présente ici.

12/2014

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Petits classiques parascolaire

L'Epreuve. Suivi du Jour de l'Italienne

En lien avec les thèmes " Dire l'amour " et " Individu et société, confrontation de valeurs " du programme de français en 4e, la comédie de Marivaux, suivie d'extraits du Jour de l'italienne, une création de la compagnie Eulalie qui nous fait entrer dans les coulisses de la création théâtrale. L'Epreuve, suivi du Jour de l'italienne - L'Epreuve : Lucidor aime Angélique. Comme il est riche et qu'elle est pauvre, il veut savoir s'il est aimé pour lui ou pour son argent. Il la met alors à l'épreuve en lui proposant d'épouser un de ses amis, plus riche que lui, qui n'est autre que son valet Frontin déguisé... - Avec Le Jour de l'italienne, nous assistons aux différentes étapes de la mise en scène de la pièce : du premier jour des répétitions où le metteur en scène définit son projet jusqu'à la générale ; dans l'intervalle, les acteurs ajustent leur personnage, le mettent en mouvement, s'approprient le langage de Marivaux... Une édition " Spécial théâtre " L'édition de la pièce comprend : - des pistes d'ateliers théâtre, au fil des deux textes, pour une lecture active ; - un entretien avec Sophie Lecarpentier, metteuse en scène ; - des photos en couleurs de son spectacle, créé en 2007, avec la compagnie Eulalie. Et, en accès libre sur la chaîne You tube Théâtre Hatier, des extraits vidéo. Les autres compléments pédagogiques - Des repères sur la comédie et le théâtre du XVIIIe siècle. - Un parcours de lecture analytique en 8 étapes. - Un groupement de documents : " Ecouter son coeur ou obéir aux valeurs du groupe " . - Une enquête documentaire sur les métiers du théâtre Pour l'enseignant Sur www. classiquesetcie. com, en accès gratuit réservé, un guide pédagogique, avec un descriptif complet de la séquence et les corrigés des questionnaires.

08/2018

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Littérature française

Le papillon. Tome 2, La revanche d'une épouse

"Elle avait envie de lui dire qu'elle était une femme mariée et fière de l'être ! Mais aucun mot ne pouvait se former sur ses lèvres. De l'eau avait coulé sous les ponts depuis, et aujourd'hui elle était dans la phase où on ne se posait plus de questions. Elle était mariée certes, mais était-elle fière de l'être ? Elle regardait l'homme qui était arrêté devant elle, et se disait qu'il valait peut-être le coup de se changer les idées en sa compagnie". Après avoir perdu Kévin malgré tous ses efforts, Clara ne s'attendait pas à ce que le bonheur frappe à sa porte si rapidement. Et pourtant... Une nouvelle rencontre, un nouveau mariage et la naissance de l'enfant tant attendu vont lui permettre de commencer une nouvelle vie. Mais lorsqu'elle découvre que cet enfant, conçu avant son mariage, est celui de Kévin, tout bascule. Connaissant cette réalité, le nouvel époux de Clara décide tout de même de cacher la vérité. Et si cette décision avait une toute autre raison que celle du bonheur de l'enfant ? Née le 13 mars 1959 en Côte d'Ivoire, Viviane Boni-Bilé est une épouse et mère accomplie. Mariée et mère d'une fille, elle exerce la profession d'Huissier de Justice. Sa passion pour l'écriture lui vient sans doute de son père, ancien instituteur, qui avait très tôt initié tous ses enfants à la lecture. En 2010, elle devint lauréate d'un concours de nouvelles. Encouragée par ce succès, c'est le début de l'aventure. "Le papillon" , son premier roman a été écrit en deux tomes dont le premier "Une épouse en colère" a été édité une première fois en 2015 par les éditions Les Classiques Ivoiriens.

05/2018

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Littérature française

Le chien de Ngouelessou

Je fus mariée de force à l'ami intime de mon père à l'âge de quinze ans. En plus d'être alcoolique, il fumait comme une cheminée. La première nuit des noces, je ne pus fermer l'oeil parce qu'il sentait le bouc et ronflait comme une locomotive. Je le lui fis savoir en manifestant mon dépit. Ce qui me valut une gifle que je qualifie aujourd'hui de baffle, comparée aux tortures et aux humiliations qui allaient suivre au foyer. Coups de poing, coups de pied, viols et menaces de mort, composeront le menu quotidien de ma maltraitance. Le plus grave et je me dois de le fustiger ici et maintenant, c'est la lâcheté de mon entourage. Mes voisins fermaient les yeux, les portes et les fenêtres chaque fois que je subissais ces supplices, prétextant qu'ils ne pouvaient violer notre intimité conjugale. Que dire de ma propre famille, qui me reconduisait dans cet enfer chaque fois que je me réfugiais auprès d'elle ! Nous devons à tous les prix briser ce cycle de la terreur, car nous pâtissons aujourd'hui des sottises de nos ancêtres qui instaurèrent ces usages anciens ayant force de loi et traitant la femme comme un être à part... La femme n'est pas un tam-tam. Elle est une mère, une fille, une soeur, une compagne. C'est elle qui assure la pérennité de l'espèce humaine en engendrant et en portant des bébés dans son ventre pendant neuf mois. C'est à elle et à elle seule que Dieu a donné le pouvoir de donner la vie. A ce titre, elle mérite mieux que la maltraitance, elle mérite de l'attention, de l'amour et un grand honneur.

10/2016

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Actualité médiatique internati

Mariée de force

Cet ouvrage relate le combat d'une jeune femme mariée de force à son cousin pour échapper à son calvaire. Piégée par sa famille, elle s'est retrouvée mariée de force lors de vacances au Maroc. Un mélange de coutume, de religion, de trouble psychologique qui vont lui infliger une épouvantable violence. Battue, violée, séquestrée, je me suis trouvée envahie par la honte et la colère. Le poids du silence a écrasé mon âme, a détruit la moindre parcelle de mon humanité. En me lavant à l'eau de javel pour effacer les traces de ses actes, il a poussé mon âme à quitter mon corps. Personne ne me croyait, ma famille m'a tourné le dos. J'étais cette folle que personne n'écoutait. J'ai dû faire face à un avortement dû au viol de celui qui m'avait abusée : étais-je devenue un monstre comme les membres de ma famille ? La souffrance a envahi mon corps, j'étais comme morte, je devais survire à ce monde de barbare. Ma vie ne valait plus la peine d'être vécue. Ma foi, ma meilleure amie, m'a fait tenir quand je sombrais dans ce monde qui m'appartenait plus. Mon coeur a été brisé par ma famille, mon cousin, j'ai essayé de recoller les petits morceaux de mon coeur, avec l'amour de ma meilleure amie, de ma tendre grand-mère partie, de ma foi, car la religion interdisait cette barbarie. J'ai su me relever, d'affronter les épreuves qui était sur cette route si sombre. Seule contre ma pseudo-famille, j'ai dû me battre contre ces coutumes, je leur ai déclaré la guerre pour retrouver une liberté évanouïe.

10/2022

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Littérature française

Peste et Choléra

Quand Louis Pasteur expérimente avec succès le vaccin contre la rage, il ouvre de nouvelles et formidables perspectives à la biologie et à la médecine. Il chargera plus tard ses élèves ou disciples de prolonger ses recherches à travers le monde. Les jeunes pasteuriens partent pour de longs périples. Parmi eux, Alexandre Yersin, d'origine suisse (il est né à Morges en 1863), naturalisé Français pour les besoins de la science, qui se forme sur le tas et part très vite en Indochine, où il passera le plus clair de sa vie, loin des brouhahas parisiens et des fracas guerriers. Il multiplie là-bas les observations épidémiologiques mais aussi bien géographiques, astronomiques ou météorologiques. C'est que ces jeunes gens sont curieux de tout, Yersin en particulier. Ami du politicien Doumer, Yersin se trouve à l'origine de la ville de Dalat, dans l'actuel Vietnam, puis il s'installe à Nha Trang pour y mener passionnément ses multiples activités de chercheur. Elevage bovin, culture de l'hévéa, des orchidées, de la quinine : il pourrait faire fortune mais tout va au financement des recherches et de l'Institut Pasteur créé entre-temps. La science l'absorbe, il n'aura ni femme ni enfant. Parfois il revient en Europe, mais c'est le plus souvent de loin, à la radio ou par les journaux, qu'il reçoit l'écho des conflits mondiaux et de leurs atrocités. Il meurt en 1943, conscient mais pas tout à fait amer que son nom n'aura pas la même gloire posthume que son maître, Louis Pasteur, et demeurera essentiellement attaché à la découverte du bacille de la peste à Hong-Kong en 1894. C'est cette formidable aventure scientifique et humaine que raconte Deville en croisant les périodes et les personnages autour de la figure de Yersin.

08/2012

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Littérature française

La pâqueline. Ou les mémoires d'une mère monstrueuse

Maudite année 1798 pour la Pâqueline ! D'abord le procès de son fils Victor, qui lui vaut une réputation ignominieuse. Et maintenant l'incendie de sa maison ! Réfugiée chez son rejeton, qui a fait fortune de son métier d'embaumeur et de trafics d'organes, exaspérée, elle accouche d'une idée diabolique : elle va lui jeter au visage les secrets dramatiques de son enfance, en couvrant les murs de ses écritures. Et ira jusqu'à le dépouiller de ses richesses... Mais quelle est cette femme, qui suscite le dégou^t autant que l'éclat de rire et l'émotion ? Et quel est donc ce roman extraordinaire, qui marie finesse et outrance, méchanceté et tendresse, érudition et imagination - jusqu'à l'apothéose finale ? Un chef-d'oeuvre étonnant et drôle, qui porte la patte d'un très grand écrivain, assurément. Après le succès de L'Embaumeur, prix Saint-Maur en poche et prix de la ville de Bayeux, Isabelle Duquesnoy nous livre le portrait d'une mère abominable, qu'on se surprendra étrangement à aimer, écrit dans une langue époustouflante, entre préciosité du XVIIIe siècle et démesure rabelaisienne. Un écrivain inclassable et majeur de ce début du XXIe siècle. ILS EN PARLENT : " Isabelle Duquesnoy est une surdouée, une raconteuse d'histoires incroyable : une magicienne ! " Gérard Collard, La Griffe noire " J'ai découvert l'univers pétillant et unique d'Isabelle Duquesnoy avec L'Embaumeur. Mon attente était folle pour La Pâqueline. Et bien plus que la combler, ce roman l'a transcendée ! " Caroline Vallat, Fnac Rosny " Un bijou comme il y en a peu. On a envie de le lire et le relire pour en tirer toute la substantifique moelle. " Lydie Zannini, Librairie du Théâtre