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Histoire de la médecine

Selman Waksman et la streptomycine. Le premier médicament contre la tuberculose

Tout le monde connaît le nom de Fleming, le découvreur de la pénicilline. Peu connaissent Selman Waksman pourtant prix Nobel en 1952 pour avoir découvert la streptomycine, le premier médicament actif contre la tuberculose, une véritable révolution médicale. Cette découverte d’octobre 1943 n’a pas été le fruit du hasard contrairement à la pénicilline : l’équipe de Waksman a procédé avec méthode à des dizaines de milliers de cultures de germes provenant de la terre avec l’idée qu’il devait bien exister un microorganisme capable de fabriquer un antibiotique qui détruirait le bacille de Koch. La commémoration du cinquantenaire de la mort de Waksman est l’occasion de revenir sur le parcours exceptionnel de cet Ukrainien exilé aux États-Unis car persécuté comme juif, de ce chercheur attaché à l’analyse des germes responsables de la décomposition des détritus enterrés, à l’étude de l’évolution des sols. Il fut ainsi un précurseur de l’écologie. Il a découvert de nombreux antibiotiques, dont la streptomycine, avec Albert Schatz, à partir de germes telluriques, des "diamants de la terre". Non médecin, cette gloire lui a valu bien des tourments qui l’ont conduit à mener une vie caritative, prônant le pacifisme. Il pensait proche l’éradication de la tuberculose. Elle reste la première cause infectieuse de mortalité dans le monde. Cette biographie sensible laisse transparaître l’histoire singulière de son auteur : Jacques Gonzalès a été sauvé d’une méningite mortelle lorsqu’il était enfant grâce à la streptomycine, traitement alors expérimenté par l’équipe du professeur Robert Debré.

10/2023

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Histoire de France

Les poches de l'Atlantique 1944-1945. Le dernier acte de la Seconde Guerre mondiale en France

L'histoire des poches de l'Atlantique reste largement méconnue, fragmentée en de multiples récits locaux décrivant largement les combats et les combattants ou les souffrances des civils, sans analyser les enjeux politiques et militaires, sans présenter l'avant et l'après. Cet ouvrage ne prétend pas à l'exhaustivité, mais revient sur des thématiques méconnues ou des réalités souvent complexes. L'ouvrage s'organise en cinq parties : une première revient sur la constitution et l'histoire de ces fronts en distinguant deux réalités très différentes, les poches bretonnes et celles du sud-ouest.Une seconde partie s'intéresse aux enjeux de ces ports forteresses pour les belligérants, les Allemands et les Français. Les assiégés et les assiégeants sont au coeur de la troisième partie, en posant le regard sur les exemples concrets de Lorient et de Saint-Nazaire, mais également sur les combattants, les FFI, les forces françaises et les troupes de l'Est. La quatrième et la cinquième partie renouvellent l'histoire des poches en abordant des sujets originaux, la Libération et sa planification, l'épuration, la restauration de l'Etat, la reconstruction, en particulier par l'exemple de Saint-Nazaire, puis la mémoire et les commémorations.Cet ouvrage apporte une vision différente et originale de l'histoire singulière de ces poches de l'Atlantique.

10/2019

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Critique littéraire

La mémoire. Suivi de Mauriac et la littérature

Comment les hommes que nous sommes se représentent-ils ce qui a été ? L'histoire se construit-elle à partir de la mémoire ? Ne sommes-nous pas ballotés entre le trop de mémoire et le trop d'oubli, entre la vogue des commémorations et le flot continu d'informations instantanées ? Ce numéro XX des Cahiers de Malagar propose de traiter ce thème de la Mémoire à partir de disciplines et de points de vue différents. L'histoire, d'abord, avec trois temps forts où les conflits mémoriels renvoient à la double nécessité du souvenir et de l'oubli : les guerres de religion, la déportation des Juifs durant la seconde guerre mondiale et la question algérienne ; la philosophie, ensuite, avec la pensée éclairante de Paul Ricoeur sur la mémoire comme travail et comme don ; la littérature, bien sûr, avec Mauriac et ses Mémoires ; et la géographie avec la mémoire du vin. L'actualité imposait également d'aborder le débat national autour de l'identité de la France, mais aussi de comprendre l'influence considérable de la télévision sur la mémoire de l'opinion publique. Cet ouvrage rend compte par ailleurs des conférences organisées par la Bibliothèque municipale de Bordeaux et le Centre François Mauriac dans le cadre de la manifestation Mauriac à tous les étages (janvier-mars 2011), autour de "Mauriac et la littérature".

09/2011

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Histoire internationale

Tambov. Le camp des Malgré Nous alsaciens et mosellans prisonniers des Russes

Ils furent près de quinze mille Malgré Nous alsaciens et mosellans, incorporés de force dans l'armée allemande puis prisonniers des Russes, à être internés au camp de Tambov. Certains furent libérés assez rapidement, pour rejoindre les forces alliées, mais la plupart restèrent de longs mois en captivité, dans les privations et le froid, et surtout dans le plus grand désarroi moral, retenus prisonniers parce qu'ils portaient un uniforme qui n'était pas celui de leur pays. Beaucoup moururent sur place, de maladie, d'épuisement, de détresse. Tous ceux qui revinrent au pays après la guerre en restèrent meurtris à jamais, atteints au plus profond de leur âme. Grâce à l'ouverture récente des archives russes, de nombreuses informations inédites commencent à éclairer les réalités contrastées de cet épisode majeur du drame alsacien et mosellan de la Seconde Guerre mondiale. Les meilleurs spécialistes et des témoins restituent Tambov, la difficile survie au camp, les retours, la recherche des disparus. Ils analysent aussi l'évolution du contexte géopolitique et idéologique, depuis les silences et les ambiguïtés des autorités soviétiques et françaises dans l'après guerre jusqu'aux récentes initiatives de coopération qui ont conduit à l'ouverture des archives comme à l'organisation de pèlerinages et de commémorations. Le temps de la reconnaissance et celui du travail historique sont venus.

10/2010

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Sciences historiques

Les guerres et la mémoire

Commémorer la guerre. Une habitude que la France, depuis Sedan, n'a cessé d'entretenir pour célébrer ses glorieuses défaites ou ses retentissantes victoires. Il est peu de pays qui honore avec tant de soin, de persévérance et de moyens la mémoire des événements et des hommes, semant ici et là les monuments du souvenir. Inventées après la déroute de 1870, ces fêtes nationales, parfois appelées "journées de guerre ", se structurent tout au long de la Ille République. Après la Grande Guerre, qui en fixe les rituels, ces célébrations deviennent le réceptacle de toutes les passions nationales. Même Vichy n'osera pas remettre en cause cet instrument d'assignation identitaire et de communion mémorielle dédié à l'écriture du roman national. La victoire des Alliés, puis les guerres coloniales, ne feront qu'enrichir et compliquer ces questions d'identité. Menée à l'échelle du pays, mariant archives nationales et locales, l'étude de Rémi Dalisson raconte plus d'un siècle de " guerre des mémoires ", mémoires toujours incandescentes, comme en témoigne la célébration polémique de la fin de la guerre d'Algérie. Il montre que les fêtes de guerre, à la différence d'autres commémorations nationales et en dépit de la disparition des acteurs, restent l'un des espaces centraux du débat politique national, l'un des lieux de mémoire primordiaux de la République.

09/2013

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Sciences politiques

La mémoire socialiste 1905-2007. Sociologie du souvenir politique en milieu partisan

1905-2005 : le centenaire du Parti socialiste est passé inaperçu tant les commémorations de cet anniversaire ont été des plus discrètes. Les socialistes négligeraient-ils leur histoire ? Auraient-ils oublié les luttes du passé ? Le socialisme français ne se réduit pourtant pas à ses congrès, à ses campagnes électorales ou à la voix autorisée de ses dirigeants. Il est le fruit d'une longue histoire et repose sur des sociabilités militantes souvent denses et anciennes. Le Front populaire, la Deuxième Guerre mondiale, la guerre d'Algérie, Mai 68, le Programme commun des années 70, l'élection de François Mitterrand, la Gauche plurielle, les défaites de 2002 et de 2007: comment le Parti socialiste gère-t-il cet héritage politique ? Existe-t-il un fonds commun de souvenirs socialistes, partagé par les plus jeunes et les plus anciens adhérents ? Le souvenir étant un acte individuel, à quelles conditions peut-on parler de " mémoire socialiste " ? La mémoire façonne l'identité d'un groupe. Elle est donc facteur d'unité, mais devient source de tension quand le récit partisan officiel diverge par trop des pratiques militantes. Cet ouvrage propose de démêler les rapports entre la mémoire officielle du Parti socialiste et les souvenirs de militants à Lille et à Carmaux, deux bastions du socialisme. La mémoire socialiste est bien là, riche, plurielle, inattendue, mais aussi précaire.

10/2007

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Histoire de France

La Campagne de Russie

La Moskova, l'incendie de Moscou, la Bérézina... Autant d'épisodes de la campagne de Russie fortement ancrés dans les imaginaires nationaux russe et français. Au point parfois, d'en occulter les terribles réalités d'un affrontement entre deux géants. Pour les Russes, 1812 est une guerre patriotique, la mobilisation de tout un peuple contre l'envahisseur, une étape capitale dans le renforcement du sentiment national : l'usage postérieur des commémorations en témoigne. Pour les Français, la campagne de Russie marque le déclin de l'Empire napoléonien ; la catastrophe humaine qu'elle a représentée a parfois conduit à insister sur le rôle du "général Hiver" afin d'éclipser les erreurs commises par la Grande Armée. Cet ouvrage interroge le processus par lequel ce fait historique s'est transformé en événement, et l'événement en mythe, en croisant les regards russe et français. Or l'enjeu de communication a eu une place capitale au coeur du déroulement de la campagne. Etablir sa vérité, informer et désinformer fut, pour les Français comme pour les Russes, un moyen de fabriquer d'emblée une mémoire. Les survivants s'en sont emparés, transmettant certains mythes comme des faits indéniables. Très tôt, la campagne de Russie est devenue un thème littéraire, pictural, cinématographique ; elle ne cesse pas d'inspirer de nos jours auteurs et réalisateurs.

04/2017

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Histoire de France

De Gaulle, De Corbie, Maillot. Une famille au coeur de la guerre 1914-1918

En cette période de commémorations du centenaire de la Grande Guerre, la Maison natale Charles de Gaulle a souhaité mettre en lumière le vécu des familles de Gaulle, de Corbie, Maillot pendant ce premier conflit mondial. La première guerre mondiale a été une épreuve particulièrement difficile pour Charles de Gaulle et sa famille. Partout où ils se trouvent pendant ces quatre années de guerre, les cousins Maillot, de Corbie et de Gaulle ne cessent de s’écrire et de se soutenir. Au-delà des liens du sang qui les unissent, ils partagent les mêmes valeurs religieuses et patriotiques. A travers des lettres et écrits familiaux, l’exposition met en lumière le destin des familles de Gaulle, de Corbie et Maillot, unies jusque dans l’antre de la guerre. Cette exposition s’articule autour de trois grandes parties. La première fait état de la situation des familles de Gaulle, de Corbie, Maillot à l’aube de la Grande Guerre et met en lumière les valeurs fondamentales dispensées au sein de leurs foyers. La seconde partie aborde les différents aspects de la guerre vécus par la famille. De Lille occupée au front, des blessures à la captivité, ce chapitre de l’exposition permet de suivre aussi bien le parcours des civils que des combattants. L’ultime partie présente le retour à la vie après quatre années terribles pour toute la famille.

08/2015

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Actualité et médias

Comment se dire adieu

La mort fut l'exactitude du quinquennat de François Hollande, son excuse et son répit. Sans le terrorisme, il ne serait rien resté de cette présidence, sinon un glissement vers la vérité du socialisme : n'être qu'une droite civilisée. Les suppliciés de Daech ont distrait le pouvoir de son indécence. Devant leurs cercueils, François Hollande s'inventa un discours, un instant fondateur, une raison d'être. Le socialisme est devenu ceci : une adhésion salvatrice à la raison d'Etat, une adéquation avec les forces armées, une détestation des contestations, un assentiment aux banalités gestionnaires, un ralliement à l'identitarisme ambiant, tout ceci habillé et masqué de commémorations, emphases et ritournelles. Ces hommes ne sont pas détestables. Ils font de leur moins mal. Aux prises avec un pays que d'autres poussent vers un fascisme ronronnant, les socialistes louvoient, arrangent, préservent, compromettent, et attendent de l'adversaire qu'il soit pire, pour jouir un peu plus longtemps de la morale et des palais. L'auteur les aime, comme on aime ses semblables, et ce livre est un arrachement à lui-même. Tout ce qu'on racontait, jadis, sur les lendemains qui chantent étaient une plaisanterie saumâtre. Ce livre n'est pas d'anecdotes. Il n'y a rien à révéler. Tout est là. C'est arrivé. Ca nous est arrivé.

01/2017

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Littérature française

Ecrire la révolution

Un temps oubliée, décriée, ridiculisée, la révolution est aujourd'hui à nouveau un problème politique clé. Outre le printemps arabe, Occupy Wall Street, Nuit debout, ainsi que les commémorations d'Octobre 17 et de mai 68 qui en ont réactivé l'imaginaire (voire le désir), un nombre croissant de romans, de récits, de pièces de théâtre et de recueils de poésie contemporains ont pour thème l'insurrection, le soulèvement et la révolte. Une bibliographie comprenant une cinquantaine de titres permet d'en mesurer l'importance. Cette présence de la révolution dans le champ culturel contemporain nous enjoint à reprendre une question posée il y a près d'un siècle par Léon Trotsky, à savoir : comment penser les rapports entre Littérature et Révolution ? De Jack London au Comité invisible, en passant entre autres par Alfred Döblin, Louis Aragon, Jean Genet et Pierre Michon, cet ouvrage interroge la manière dont les révolutions politiques (réelles ou imaginées, passées ou projetées) ont suscité des configurations et des questionnements esthétiques depuis le début du XXe siècle. Quelles relations entretiennent, dans ces textes, le poétique et le politique ? L'écrivain et le révolutionnaire ? La fiction et l'action ? Aux différentes contributions qui esquissent des réponses à ces interrogations s'ajoutent trois entretiens avec des écrivains (Arno Bertina, Leslie Kaplan, Nathalie Quintane) dont l'oeuvre littéraire trame à nouveaux frais la question politique.

11/2018

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Histoire de France

1914-1918. Les 119 anciens de l'externat Saint-Maurille morts pour la France. Des élèves du lycée Saint-Martin rendent hommage à leurs aînés

Ils furent, hier, 119 élèves de l'externat Saint-Maurille, à être, dans la tragédie de la Grande Guerre, fauchés, pour la majeure partie d'entre eux, dans leur printemps. Pour qui ? Pourquoi ? Ils sont aujourd'hui 57 élèves de ce lycée d'Angers, devenu "Saint-Martin",à avoir, pendant trois années, enquêté sur leurs lointains et anonymes prédécesseurs. Il ne s'agissait pas, dans le cadre de l'enseignement d'exploration Littérature et Société, de répondre à l'injonction du "devoir de mémoire", mais bien de participer à ce que Jorge Semprun qualifiait très justement de "devoir de connaissance historique". Trait d'union d'une improbable rencontre, qu'un siècle sépare mais qu'un même lieu rend possible, ce travail aboutit dans un monde où les repères se brouillent, à un livre. Un livre de plus, sur la pile déjà haute des commémorations, mais un livre construit par des élèves qui surent, sur ces trois années de recherches, prendre le temps de la respiration et de la compréhension historiques, dans une époque où l'impatience s'érige en mode de fonctionnement. Encadrée par quatre enseignants de lettres et d'histoire-géographie, cette démarche montre aussi qu'au-delà de la chronologie, les rendez-vous sont possibles. Ainsi en devenant passeuse de mémoire, la jeune génération a su, par un travail d'histoire, rendre hommage à ses aînés.

10/2017

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Régionalisme

Les religions à Lyon et la Première Guerre mondiale

La loi de séparation des Eglises et de l'Etat en 1905 donne un statut nouveau aux religions au sein de la République laïque. Quelles furent dès lors les implications des différentes religions au coeur du premier conflit mondial ? Les conditions d'un rapprochement avec les forces républicaines avaient déjà été opérées avant la déclaration de guerre, mais l'Union sacrée déclarée par le président de la République Raymond Poincaré le 4 août 1914 unit tout un peuple et vise à faire taire toute rancoeur : "Il y a la France éternelle, la France pacifique et résolue". Quelles formes prend alors cette implication des religions au sein du conflit ? Comment se traduit-elle ? Il s'agira non seulement d'appréhender la place des religions dans le conflit mais aussi de réfléchir sur les croyances des combattants et des civils ainsi que sur le rôle des représentants des différentes religions sur le front. Quels furent leurs rapports à la guerre ? Le conflit a-t-il eu une incidence sur les manières de croire, de pratiquer sa religion, et de vivre sa foi ? Comment évolue la notion de sacré, notamment à travers le drapeau ou les nombreux ex-votos/monuments aux morts qui se multiplient après le conflit ? Cette journée d'études est intégrée au programme des commémorations nationales de la Grande Guerre.

11/2015

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Sciences historiques

La Vendée. De la Grande Guerre à la paix

Il y a un siècle, le premier conflit mondial s'achevait avec la signature de l'armistice, le 11 novembre 1918. Au lendemain de la guerre, la France compte ses morts : 1,4 million d'hommes. La Vendée, quant à elle, pleure ses 22 000 soldats tombés sur le champ de bataille, faisant du département l'un des plus durement touchés. L'exposition "La Vendée, de la Grande Guerre à la paix" revient sur cette période comprenant la mobilisation des régiments vendéens, l'engagement incontestable de la population locale au service de la Défense nationale, l'arrivée des réfugiés belges et français, des prisonniers de guerre, des Américains venus installer des camps d'entraînements et de la victoire. A La Roche-sur-Yon, en ce jour de foire mensuelle, la trêve est annoncée à 13 ha. La population laisse éclater sa joie, la ville est en fête. Cependant, pour les familles endeuillées, la paix ne signifie pas le retour à la vie normale, d'autant que la reconstruction est difficile. En Vendée, près de 300 monuments aux morts seront érigés et, dans les églises des dizaines de vitraux rappellent la mémoire des Poilus. Ce projet, présenté à l'Historial de la Vendée du 7 novembre 2018 au 10 février 2019, s'inscrit dans le cadre des commémorations de 2018 et a reçu le label de la Mission du Centenaire.

11/2018

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Histoire des idées politiques

La bienveillance dans les relations internationales. Un essai politique

La bienveillance dans les relations internationales Un essai politique En faisant de la bienveillance une composante des relations internationales, ce livre propose un regard plus sensible sur notre temps et offre une boîte à outils pour l'action politique à venir. Car la bienveillance ne rime pas qu'avec mièvrerie et bons sentiments. Et elle ne se cantonne ni dans la neutralité ni dans l'hégémonie cultivée par certains Etats. Disposition morale, elle se retrouve dans plusieurs conduites diplomatiques, des commémorations aux négociations. En tant que pratique, elle promeut la non-nuisance, la tempérance ou encore l'attention à l'égard des vulnérables. En témoigne la modération dans l'usage de la force en droit international, la protection des biens publics mondiaux, ou l'hospitalité d'individus ordinaires envers les migrants. Mais elle est surtout au coeur d'un projet politique global ancien, le solidarisme de Bourgeois, prix Nobel de la paix en 1920. Car une solidarité naturelle, de fait, nous lie tous les uns aux autres, nations comme individus. Reconnaître les effets de ces interdépendances est crucial pour l'humanité tout entière. Explorer et décrire de manière lucide ces formes de bienveillance est une nécessité. Un geste qui ouvre des voies pour réinterpréter le passé, mais aussi pour agir au sein de notre monde, eu égard aux menaces et aux risques qui nous affectent, des pandémies aux changements climatiques.

01/2022

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Troisième République

Jean Jaurès

Assez de l'humaniste barbu, du martyr pour Panthéon et fin de banquets, de l'apôtre unitaire pour grand-messe de gauche ! Si on réduit jean Jaurés à ses commémorations émues, on peut l'abandonner sans vergogne aux curieux et aux dévots, aux avenues de la Gare et aux frontons de groupes scolaires. Jaurés ne peut être confondu avec le jaurésisme et les jaurésiens. Il a parlé, il a écrit, il s'est battu et il en est mort. La République l'appelait ; pour elle, il a su vaincre et se sacrifier. Raconter Jaurès, c'est retrouver les hymnes et les envolées oratoires qui se sont affadis dans les banquets de notables ; c'est entendre les grands mots du philosophe, de l'intellectuel et de l'historien, du défenseur des droits de l'homme, de l'homme de la paix et de l'adversaire du colonialisme. Jaurès sait leur donner des ailes. Jaurès fut le ténor de l'opéra grandiose et parfois naïf que fut la République en ses débuts. Mais les questions auxquelles le premier mort de l'été 1914 avait donné sa réponse continuent de nous hanter : comment ne pas trahir quand on est au pouvoir ? Comment lire une société d'inégalités ? Comment récuser le désordre établi si l'on n'assume pas l'histoire et l'héritage ? Que serait un avenir sans morale et sans religion ?

05/2024

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Bijouterie, horlogerie

Lip.ologie. Une histoire horlogère, Edition

En 1973, les ouvrières et ouvriers de l'entreprise horlogère Lip à Besançon se lancent dans une lutte active et collective pour sauver leurs emplois. Lip était alors la huitième entreprise horlogère mondiale et la première française : dix millions de Français possédaient une Lip. En 2023, 50 ans après un conflit social sans équivalent en France, les commémorations se succèdent, à Besançon et ailleurs. Concluant cette année anniversaire, le musée du Temps porte à son tour, avec l'exposition Lip.ologie, un regard sur l'histoire de cette entreprise emblématique. Emblématique, Lip l'est à bien des titres. Des montres précises et accessibles à toutes et tous, une communication inventive, des innovations techniques, des dirigeants atypiques, sans oublier une identité forte partagée par ses salariés. Car Lip parle à toutes et à tous : mémoires engagées des anciens Lip, de leurs enfants, amis, sympathisants ou opposants, mais souvenirs aussi d'une première montre, de celle de sa grand-mère, ou simplement goût des montres anciennes et d'aujourd'hui.... Tout ceci confère à la marque une place à part dans l'histoire de l'horlogerie française et dans le coeur des Français. Au-delà des faits, des chiffres, des montres, des distinctions et des combats, ce sont des vies, une ville et la société française qui ont été marquées par Lip, par ses succès et ses déboires.

01/2024

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Actualité et médias

Extrême France. Les mouvements frontistes, nationaux-radicaux, royalistes, catholiques traditionalistes et provie

Par-delà l'expression électorale classique de l'extrême droite qu'est le Front national, les nostalgiques d'une France d'antan forment une nébuleuse qu'on pourrait appeler " l'Extrême France ". Cette Extrême France incroyablement diverse, organisée, parfois fanatique, juge le présent décadent et ne rêve que d'un passé " idéal ". Elle est active, très organisée, et irrigue profondément nos mouvements politiques traditionnels. Cet essai hors du commun révèle une France méconnue. Après des années d'enquêtes de terrain, d'entretiens, de rencontres, et en s'appuyant sur le décryptage de plus de 20 000 mobilisations, Fiammetta Venner a classifié cette Extrême France en cinq familles : les frontistes, les nationaux-radicaux, les royalistes, les catholiques traditionalistes, les pro-vie. L'auteur nous fait découvrir, de l'intérieur, ces groupes minoritaires mais inquiétants : commémorations en l'honneur de Pétain ou de Louis XIV, commandos contre l'avortement, opération de soutien aux Serbes, campagnes contre le blasphème, soirées skinheads, repositionnement du Front national, tout est soigneusement recensé et expliqué. Chaque " famille " est analysée en profondeur : objectifs, méthodes, pouvoir réel, réseaux d'influence, chants, sites internet, journaux, librairies. Grâce à ce travail rigoureux et inédit, Fiammetta Venner nous livre la radiographie d'une " certaine idée de la France ". Un livre de référence, fondé sur la thèse de l'auteur, soutenue à l'IEP de Paris sous la direction de Pascal Perrineau.

11/2006

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Histoire internationale

Afrique du sud. Mémoire, héritages et ruptures

En 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale à laquelle participa l'Afrique du Sud, naissait dans ce pays Nelson Mandela, icône internationale qui symbolise le combat pour la liberté des Noirs sud-africains. Sa lutte, longue et douloureuse, aboutit à cette grande rupture dans l'histoire sud-africaine du XXe siècle que constituent la fin de l'apartheid en 1990, la transition démocratique qui s'ensuivit et l'espoir de voir émerger une nation multiculturelle prospère puisant sa force dans la diversité raciale, ethnique et linguistique de sa population. En 2018, l'heure est donc au devoir de mémoire mais aussi au bilan de l'héritage laissé par Mandela. Si le discours officiel actuel met l'accent sur les progrès accomplis "d'un Etat au service de quelques-uns" à "un Etat engagé au service de tous, Noirs et Blancs", aujourd'hui plus que jamais, les fantômes du passé semblent hanter la "nouvelle" Afrique du Sud. Malaise sociétal, manifestations étudiantes contre la permanence des discriminations raciales sur les campus, montée en puissance de partis d'opposition - qui, comme les Combattants pour la liberté économique de Julius Malema, remettent en question l'idéal même d'une "nation arc-en-ciel" -, batailles mémorielles autour des grandes figures de l'apartheid ; nombreux sont les signes de tensions qui perdurent et d'un passé qui ne passe pas. Le présent ouvrage explore tour à tour la question de la commémoration, de ses ambiguïtés et ambivalences, de la mise en images et en mots du passé, et du rôle de l'éducation pour tenter - sans vraiment y parvenir - de compenser et de dépasser les injustices, héritage de l'apartheid.

08/2018

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Beaux arts

L'art de l'ornementation. La Concaténation de Léonard de Vinci et autres motifs

Et si l'ornementation n'était pas une simple décoration à finalité esthétique mais, au contraire, reflétait le coeur d'une oeuvre ? Dans cette anthologie réunissant ses principaux essais sur l'ornementation, Ananda Coomaraswamy présente la signification intérieure et la fonction de l'ornement dans l'art sacré. Il appuie son propos sur les Ecritures des grandes traditions (notamment l'hindouisme, le bouddhisme et le christianisme) ainsi que sur les figurations issues de l'art oriental aussi bien qu'occidental, allant de la Concaténation de Léonard de Vinci à l'arabesque en passant par les différentes formes de labyrinthe ainsi que les ustensiles du folklore du monde entier. Loin d'être une compilation d'articles, ce recueil constitue ainsi une véritable introduction à la doctrine spirituelle de l'art sacré. La plupart des textes de cet ouvrage sont inédits en français. A l'occasion de la commémoration de la mort de Léonard de Vinci, à partir d'un motif ornemental célèbre, une approche de l'orenementation traditionnelle en tant que trace dans l'art des organisations initiatiques artisanales dont la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage sont les héritières. A travers divers motifs, la mise à jour de la signification intérieure des ornements parr un spécialiste des religions comparées de renommée internationale. Dans la ligne des écrits de René Guénon. En historien d'art et spirituel éclairé, Coomaraswamy montre que tous ces motifs reposent sur une valeur symbolique par laquelle ils peuvent s'avérer des supports de méditation et d'orientation pour ceux qui les utilisent. Un livre qui intéressera aussi bien l'universitaire que le lecteur amateur d'ésotérisme, de spiritualité que d'art.

08/2019

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Résistance

Le moment Daniel Cordier. Comment écrire l'histoire de la Résistance ?

Le 9 juin 1983, dans le cadre de la commémoration du 40e anniversaire de la fondation du Conseil national de la Résistance et de l'arrestation à Caluire de Jean Moulin, le résistant Daniel Cordier était invité par l'Institut d'histoire du temps présent à intervenir publiquement à la Sorbonne en qualité d'historien. Il y dévoila les premiers fruits de son travail, exclusivement fondé sur des sources écrites.'Suivit une table ronde réunissant des historiens et des dirigeants de la Résistance. Elle donna lieu à une intense discussion entre partisans d'une histoire conçue à partir des seules sources écrites et tenants d'une écriture prenant en compte la voix des protagonistes. En présentant les textes de la journée de 1983, Laurent Douzou décortique ce moment en le resituant dans l'effort accompli dès 1944 pour écrire une histoire documentée, malgré un accès longtemps difficile aux archives. Il le met en relation avec la distance prise depuis 1983 vis-à-vis des témoins. La "table ronde" de 1997, qui opposa Lucie et Raymond Aubrac à des historiens (dont Daniel Cordier) soucieux de les entendre s'expliquer sur un certain nombre de faits, fut à cet égard un point d'aboutissement en même temps qu'une voie sans issue. Le "moment Daniel Cordier" permet ainsi de mieux évaluer l'apport de ce dernier à l'histoire de la Résistance et de penser la difficulté à composer avec la parole des acteurs pour aboutir à une histoire à la fois complexifiée, incarnée et critique : à quels écueils l'écriture de cette histoire fut-elle et reste-t-elle confrontée ?

10/2021

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Histoire de France

La Grande Guerre si loin, si proche. Réflexions sur un Centenaire

La Grande Guerre a cent ans. On annonce une déferlante éditoriale, des dizaines d'expositions et d'initiatives locales. Et, si au-delà du consensus mémoriel, on osait poser la question : pour quoi faire ? Faut-il se contenter des mémoires familiales et répéter que chacun d'entre nous a dans son arbre généalogique un grand-père ou un arrière-grand-père combattant ? Ou bien faut-il se satisfaire de communier avec les souffrances des combattants, perçus désormais comme des victimes ? Quel lien établir avec cette Grande Guerre d'il y a cent ans, alors que le pays d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celui de la Belle Epoque ? Plus d'armée de conscription, mais une armée de métier qui conduit une guerre au loin. Un nationalisme et un patriotisme devenus souvent si incompréhensibles qu'on célèbre plus volontiers les fusillés et les mutinés que les combattants ordinaires. Des femmes qui ont le droit de voter et de porter les armes. Une décolonisation qui a ramené la France aux dimensions de la métropole. Quel discours politique pourrait être tenu à cette occasion ? Que pouvons-nous en dire à nos enfants ? A la lumière de son expérience de président de la Mission du Bicentenaire de la Révolution, de responsable politique et d'expert en "concordances des temps", Jean-Noël Jeanneney nous aide à penser les enjeux civiques et politiques de ce centenaire. Quelles sont les valeurs et les symboles que nous pouvons partager ? Une commémoration peut-elle être l'occasion de créer du commun ? Se souvenir peut-il être l'occasion de penser à l'avenir ?

09/2013

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Littérature française

Bonjour, Anne. Chronique d'une amitié

"Entre les années 1974 et 1990, j'ai été très proche d'Anne Philipe. Elle était la femme qui avait vécu aux côtés d'un acteur célébrissime, dans une aura étincelante de succès, d'engagement intellectuel et politique, d'amour et de tragédie. C'était aussi l'écrivain dont le livre Le Temps d'un soupir avait bouleversé des centaines de milliers de gens de par le monde. Elle était ethnologue, romancière, éditrice, grande voyageuse et reporter. Ce livre raconte comment ma vie s'est tressée avec la sienne, dans un de ces compagnonnages secrets qui nous font devenir ce que nous sommes. Il n'est pas commémoration mais intimité intérieure avec une présence. Il s'agit de faire droit à cette dette fondamentale que nous avons envers ceux qui ont laissé empreinte en nous, et qui est liée à la valeur de l'existence. Anne Philipe avait une vingtaine d'années de plus que moi. Elle a changé ma perception de la vie. J'ai voulu la retrouver vivante, à partir du terrain de nos années communes, où elle fut mon éditrice et amie. J'ai voulu retrouver Anne-la-mienne et transmettre ce qu'elle a été : un jalon capital dans mon histoire personnelle, un trait à marquer dans l'histoire des femmes, et aussi une trace lumineuse que ne doit pas oublier la littérature. Les femmes de ma génération ont connu beaucoup d'avancées. Nous n'en voyons que mieux les reculs qui guettent, et les étapes à parcourir. Nous ne sommes pas tranquillisées. Nous sommes les femmes du milieu du chemin."

03/2010

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Histoire de France

"Comme on peut". En lisant, en photographiant "Ceux de 14" de Maurice Genevoix

Cet ouvrage, aux dimensions artistique, littéraire et historique, est une invitation à (re)prendre contact avec l'oeuvre incontournable de Maurice Genevoix sur la Grande Guerre : le livre Ceux de 14. Les photographes Fabrice Dekoninck et Sylvain Demange ont arpenté les Eparges, avec Ceux de 14 en tête. Dans cette partition visuelle silencieuse, plusieurs régimes d'images se côtoient. Elles montrent ce paysage paradoxal, apaisé mais encore bouleversé par les traces visibles des combats, dans lequel résonne encore le sourd murmure de tant de vies enfouies. Elles invitent à scruter ce que la nature a reconquis ou a altéré et font entrevoir l'extrême violence de la guerre. Au cours de leur enquête, ils ont rencontré des habitants gardiens de la mémoire dans leurs intérieurs chargés de souvenirs, des jeunes pour qui ces paysages sont aussi un fabuleux terrain d'aventures, des passionnés d'histoire militaire, des élus locaux, des descendants des combattants et des proches de l'écrivain. Ces personnes sont présentes dans le livre par leur portrait, leurs lieux et leurs objets ou en situation : chez eux, marches en forêt, instants plus solennels de la commémoration. Fabrice Dekoninck signe un texte sensible sur sa découverte de l'oeuvre de Genevoix en lien avec sa propre histoire familiale. Julien Larère-Genevoix rend un hommage avec tendresse à son illustre grand-père. Enfin, l'historienne Annette Becker analyse la pratique de la photographie par les combattants, à travers Ceux de 14. Livre relié, de type " carnet ". Couverture en simili cuir, marquage à chaud argenté, coins arrondis, demi-jaquette. Impression quadrichromie. Papiers de création avec deux dépliants. 50 photographies environ.

10/2017

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Droit comparé

In memoriam Dominique Jossart et Renaud de Briey

DROIT BELGE Il y a de multiples évènements qui jalonnent la vie des barreaux, procurant à leurs membres des temps de célébration. Certains de ces évènements sont réjouissants, d'autres tragiques. Leurs disparitions, en 2020 et 2021, sont malheureusement à ranger dans la dernière catégorie. En l'espace de deux années, le barreau du Brabant wallon - il était encore barreau de Nivelles lorsque nos disparus étaient en charge - a connu la perte de deux de ses plus brillants bâtonniers. La disparition tragique de ces figures éminentes du barreau est l'occasion de la commémoration et de l'hommage. C'est l'occasion de prendre le temps de nous pencher sur les carrières exemplaires de ces acteurs de l'avocature. Se rappeler leurs engagements, l'excellence de leur pratique et surtout célébrer deux amis disparus, qui manquent à leurs confrères, au monde judiciaire et surtout à leurs proches. Laisser une marque, une trace de son passage c'est le résultat d'une vie de labeur et d'engagement. Dans le cas de nos deux bâtonniers, cela valait largement un ouvrage in memoriam. Pour le souvenir. L'ouvrage livre aux lecteurs des morceaux choisis dans les matières qui ont mobilisé les deux disparus durant leur vie professionnelle ainsi que durant la charge ordinale qu'ils ont assumée au profit de leurs pairs. C'est donc avec fierté que les avocats du Brabant wallon rendent hommage à Dominique JOSSART et Renaud de BRIEY par le truchement du présent ouvrage, qui inscrira à jamais les noms de leurs bâtonniers, et amis, dans les bibliothèques juridiques et les mémoires collectives.

02/2023

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Rwanda

Le genre humain N° 62 : Le Génocide des Tutsi au Rwanda (1959-2023). Devoir de recherche et droit à la vérité

Les responsabilités internationales, et françaises tout particulièrement, qui ont rendu possible ce génocide "prévisible" , selon les mots du rapport Muse de 2021, ont été objectivées. Les recherches récentes montrent que l'entreprise criminelle aurait pu être stoppée, même au début de la phase paroxystique engagée quelques heures après l'attentat contre l'avion présidentiel le 6 avril 1994. Cet engrenage vers l'extermination planifiée des Tutsi a été dans le même temps - on le sait avec le rapport Duclert -, combattu par des agents de l'Etat de la République française, par des chercheurs, journalistes, citoyens. Leurs engagements sont ici appréhendés à travers des portraits, des analyses en profondeur et des documents d'époque. Il importe de réfléchir au sens de l'événement incommensurable qu'est le génocide des Tutsi, de rechercher les traces insondables qu'il dépose dans les sociétés, de penser l'impératif de prévention pour éviter la répétition de l'histoire tragique, de s'interroger enfin sur les raisons de la faillite collective de n'avoir pu empêcher la catastrophe. Malgré les connaissances acquises sur le génocide des Arméniens et sur la Shoah, malgré les alertes nombreuses, la France et la communauté internationale ont laissé le processus génocidaire aller jusqu'à son terme au Rwanda. Des chercheurs français, rwandais, d'Europe et d'Afrique, se sont réunis pour composer ce volume du Genre humain. Ils se reconnaissent dans le devoir de recherche exigeant une quête déterminée, implacable, de la vérité historique. Des sources nouvelles, des sujets renouvelés, des faits démontrés livrent un important savoir, qui paraît un an avant la trentième commémoration du génocide, fragment d'une histoire commune désormais possible. Vincent Duclert

03/2023

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Histoire internationale

Du souvenir, du mensonge et de l'oubli. Chroniques palestiniennes

Depuis son premier numéro en 1981 jusqu'au dernier en 2008, la Revue d'études palestiniennes a régulièrement publié des articles de fond et des chroniques circonstancielles d'Ilan Halevi (1943-2013), militant et écrivain au parcours atypique. Né en France de parents juifs, auteur à vingt ans d'un roman dans le parler de Harlem, puis d'articles dans Les Temps modernes de Sartre sur la condition noire aux Etats-Unis, militant dès 1966 dans les rangs de la gauche radicale israélienne, correspondant du quotidien Libération en Israël, il a rejoint au début des années 1980 l'OLP, dont il deviendra le représentant officiel à l'Internationale socialiste avant de faire partie, en 1991-1992, de la délégation palestinienne aux négociations de paix à Madrid et Washington, et d'occuper enfin dans le gouvernement palestinien le poste de vice-ministre des Affaires étrangères. Conçu comme un hommage à sa mémoire, ce livre regroupe une quinzaine de ses articles et chroniques, dont certains traitent de la situation sur le terrain, tant en Israël que dans les territoires occupés, mais qui portent plus généralement, dans un style toujours percutant, sur des questions telles que l'expulsion des musulmans et des juifs d'Espagne à l'aube des Temps modernes, l'immigration en Israël des juifs soviétiques, l'antisémitisme et le révisionnisme, le racisme anti-arabe et l'islamophobie, la manie des commémorations et des repentances...

11/2016

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Actualité et médias

Nous, fossoyeur

« François Hollande a d'abord fait sourire les Français – peu de temps – puis il les a irrités. Il y a eu ses hypocrisies sur la dette et les impôts, ses mensonges sur le chômage, sa manipulation des comptes publics, son ministre du budget titulaire de comptes occultes à Singapour, sa gourmandise à faire durer les polémiques autour du mariage homosexuel pour affaiblir l'opposition, ses frasques crypto-conjugales, ses soins capillaires à 10 000 euros mensuels. Tout cela ne paraissait encore qu'une duplicité politique ordinaire, une banale rouerie. Les islamistes avaient déjà frappé chez Charlie, au Bataclan. Mais la récupération politique de l'émotion populaire avait correctement fonctionné et la responsabilité du pouvoir fut un temps escamotée. L'action de François Hollande semble frappée d'une malédiction et vouée aux commémorations et aux cérémonies funèbres. Le temps des blagues et des manœuvres est révolu. Les esquives, les atermoiements, les capitulations dans tous les domaines, stratégique, sécuritaire, communautaire, diplomatique, économique et politique a fini par démontrer que nous n'avons pas affaire à un simple « enfumeur », ainsi que je le décrivais dans un livre homonyme paru dès juin 2013. Ce président peut même être considéré comme un véritable fossoyeur qui paralyse notre pays face aux menaces en tout genre. Les Français n'ont plus envie d'en rire, on les comprend. Et ils attendent désormais qu'on leur dise comment éviter que des pelletées de terre n'ensevelissent ce pays qu'ils aiment tant. » Serge Federbusch

01/2017

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Généalogie

Retrouver un soldat de 1914-1918 et le détail de ses quatre années de guerre. 2e édition

Il est indispensable de permettre aux historiens et aux généalogistes de retrouver les souvenirs du "grand-père qui a fait 14". Pas seulement son nom, mais le détail de ce qu'il a pu vivre pendant quatre ans. Parce qu'il a disparu, on pourrait croire que ses souffrances ou ses actes d'héroïsme sont oubliés, qu'ils sont partis avec lui. Or, avec toutes les bases de données Internet constituées à l'occasion des commémorations de la Grande Guerre, il n'a jamais été aussi facile qu'aujourd'hui de collecter des informations individuelles précises sur un ancêtre soldat, sous-officier ou officier, sur l'un de ces huit millions de "poilus" de la Grande Guerre, quel que soit son grade. Le ministère de la Défense a mis en ligne des bases de données d'une importance capitale pour les chercheurs. Des associations, des bénévoles et des bibliothèques françaises ou étrangères offrent des sites remarquablement conçus, avec des renseignements de premier plan aux chercheurs : forums d'entraide, historiques régimentaires, documents d'archives... Cet ouvrage vous servira de guide dans le foisonnement des fonds et des bases de données. Grâce à lui, vous pourrez retracer en détail la biographie du militaire qui vous intéresse, parfois même son quotidien, jour après jour, attaque après attaque, bombardement après bombardement... C'est l'histoire, mais une histoire qui rejoint la vôtre : celle de votre ancêtre soldat dans les tranchées de 1914-1918.

02/2021

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Sciences historiques

Ecrire la biographie d'un soldat de 1914-1918. Jehan de la Croix de Saint Cyprien

L'exemple de Jehan de la Croix de Saint Cyprien, mort pour la France Les commémorations de la Grande Guerre ont incité beaucoup d'entre nous à accomplir un travail de mémoire sur celui ou ceux de leurs ancêtres qui avaient combattu en 1914-1918. Passer à l'écrit pour transmettre à la famille et aux plus jeunes ce qui a été appris sur " le grand-père qui a fait 14 " est un désir de plus en plus partagé. Cet ouvrage rapporte, à titre d'exemple le parcours d'un officier, Jehan de la Croix de Saint Cyprien, tué en novembre 1914 à Ypres en Belgique, parcours illustré de documents familiaux, de photos, de correspondances... En même temps, il épaule et conforte, par vingt-trois conseils d'écriture et de mise en forme placés dans des encadrés au fil du livre, tous ceux qui voudraient réaliser un travail similaire pour leurs proches. Il n'y a pas de modèle unique imposé à suivre : les recommandations sont fonction des archives personnelles de chacun, des recherches complémentaires réalisées, du lectorat (la famille proche ou un cercle élargi) et des souhaits de transmission. Ce livre est donc double, à la fois " livre-lecture ", qui fait le récit d'une vie écourtée par la guerre, et " livre-écriture ", qui guidera tous les passionnés d'histoire familiale entreprenant eux aussi un travail de mémoire autour de 1914-1918. A vos plumes !

08/2018

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Histoire de France

Charonne 8 février 1962. Anthropologie historique d'un massacre d'Etat

8 février 1962 : en réaction à l'offensive terroriste de l'OAS, une manifestation se heurte à la violence voulue de l'Etat. A la station de métro Charonne, devant les portes ouvertes, on relèvera neuf morts sous les coups de la police. Au-delà de la reconstitution des faits avérés, Alain Dewerpe pose des problèmes historiques d'un ordre plus général dans un livre qui servira de modèle à d'autres. Il traite d'abord de la violence d'Etat en démocratie représentative : organisé ou non, planifié ou non, le meurtre politique fait partie de l'outillage des actes d'Etat ; il a, même obscures ou contournées, ses raisons et son efficace. Il pose la question du scandale civique : à quoi l'Etat a-t-il droit ? L'affaire pourrait se dénouer par la mise en place d'un récit moralement et politiquement fondé et partagé. Or, à travers une version d'Etat mensongère jusqu'à nos jours, ce règlement est demeuré historiquement instable. Il ouvre également sur les usages politiques et sociaux de la mort : la manifestation-obsèques du 13 février fut un des plus considérables rassemblements dans la France du XXe siècle. Comment comprendre alors que cette mémoire du massacre, faite de commémorations mais aussi de censures, de souvenirs mais aussi d'oublis, s'est effritée devant d'autres événements traumatisants de la guerre d'Algérie ? Faut-il l'écrire ? Cet ouvrage est unique en son genre.

02/2006