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Arts et traditions populaires

Les années-mémoire 1976

Avec ce volume des Années-Mémoire, revivez l'année 1970 comme si vous y étiez ! En France, en cette année 1976, le torchon brûle entre le président Giscard d'Estaing et son Premier ministre Jacques Chirac, qui finit par démissionner au profit de Raymond Barre avant de créer son propre parti, le RPR. Albert Spaggiari réussit le casse du siècle et les Français conspuent le nom du tueur d'enfant Patrick Henry. L'été 1976 est aussi l'un des plus chauds du siècle et une terrible sécheresse plonge le monde paysan dans la détresse. L'Académie des Césars organise sa toute première cérémonie alors que l'on déplore les décès de Jean Gabin, d'André Malraux et d'Agatha Christie. Joyau aéronautique franco-britannique, le Concorde entreprend ses premiers vols commerciaux. A l'étranger, le fondateur de la Chine communiste, Mao Zedong, s'éteint à Pékin, et le démocrate Jimmy Carter gagne l'élection présidentielle américaine. Tandis qu'Isabel Perón est renversée par un coup d'Etat militaire, le Liban s'enfonce chaque jour un peu plus dans la guerre civile. Le micro-ordinateur Apple 1, inventé et testé dans le garage de Steve Jobs, est commercialisé outre-Atlantique au prix de 666, 66 $... Grands événements, chronologie nationale et internationale, médias et people, arts et culture, art de vivre, et grands changements de société... Les Années-Mémoire, une collection de livres qui vous replonge dans l'ambiance d'une époque.

04/2024

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Sciences politiques

La diplomatie n'est pas un dîner de gala

"Claude Martin, ambassadeur de France (ils sont quelques-uns seulement à pouvoir porter ce titre), nous embarque dans un demi-siècle d'histoire de la Chine, de l'Europe et de la France. Observateur passionné, et passionnant, il nous propose ici un récit aussi précis que foisonnant, émaillé d'anecdotes et de portraits. "La France n'envoyait pas ses diplomates à Pékin pour y fréquenter des Suédois ou des Mexicains. Nous étions là pour connaître la Chine." L'on peut affirmer, au travers de cet extraordinaire ouvrage, qu'il la connaît parfaitement ! Comme il connaît l'Allemagne qu'il a parcourue en voiture, à pied, à vélo, pendant neuf ans. Cet ambassadeur non conformiste a vite compris que la diplomatie "n'est pas un dîner de gala". Elle est un dialogue entre les peuples. Et entre les hommes qui les gouvernent. Après Charles de Gaulle et Mao Zedong, les personnages célèbres ou inconnus se succèdent - présidents, ministres, ambassadeurs, acteurs de la diplomatie française. Derrière eux, c'est au Quai d'Orsay que l'auteur rend finalement hommage, cette maison qu'il ne cesse de fustiger mais à laquelle il adresse pourtant, à travers ces pages, une belle déclaration d'amour. Ces "Mémoires d'un ambassadeur" sont à lire comme un livre d'histoire bien sûr, mais aussi, dans un monde où toutes les alliances sont à nouveau bouleversées, comme un traité de tolérance que Voltaire aurait certainement apprécié à sa juste valeur." Marion Hennebert, éditrice.

03/2018

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Littérature chinoise

L'art de la guerre

L'Art de la guerre, c'est le premier traité de stratégie militaire connu dans le monde entier, datant de la période des Printemps et Automnes. Elle a exercé une puissante fascination sur la pensée de certaines des figures les plus importantes de l'histoire chinoise, influençant fortement la pensée militaire orientale et occidentale, ainsi que de nombreux dirigeants politiques et révolutionnaires, notamment Mao Zedong. Sa récente notoriété en Occident, à la mesure de l'oubli dont il a souffert pendant des siècles, est due aux innombrables possibilités d'application de son contenu non seulement dans les sphères stratégiques et militaires, mais aussi en diplomatie, en économie et en tactique commerciale. L'Art de la guerre a été publié pour la première fois dans une langue occidentale en 1772 par le jésuite français Jean Joseph Marie Amiot, mais dans une version mandchoue ; la première traduction annotée du chinois classique vers l'anglais a été réalisée en 1910 par Lionel Giles, un jalon dans les études sinologiques dans ce domaine sur lequel se base cette édition illustrée, avec 32 pages en couleur, un texte chinois complet et un très riche appareil de notes et de commentaires qui sont dus à l'incroyable capacité de ce père de la sinologie moderne à pénétrer les plis de sens les plus cachés du texte. L'ouvrage est structuré en 13 chapitres, qui composent un tableau complet de la théorie de la guerre - mais aussi de la paix - selon Maître Sun.

03/2024

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Histoire internationale

Les guérillas en Asie du Sud-Est. Les stratégies de la guerre asiatique

La guérilla communiste n'est pas invincible mais elle ne peut pas non plus être annihilée. Après 50 années de lutte, aucune guérilla ne l'a emporté mais aucune n'a été totalement vaincue. En Malaisie, où la Grande-Bretagne a prétendu à la victoire, en réalité la guérilla n'avait jamais eu d'existence réelle. Dans les autres cas, la reddition ne s'est faite que parce qu'elle servait les intérêts de la Chine, pays manipulateur. L'écroulement du communisme en URSS n'a pas mis fin aux guérillas. La Chine s'est érigée en mentor du dernier carré marxiste, réunissant autour d'elle le Vietnam, le Laos et la Corée du Nord qui poursuivent leur aide aux partis communistes d'Asie du Sud-Est. La stratégie des guérilleros ne repose pas sur les écrits de Marx ou Lénine. Leur stratégie est une stratégie impériale. Elle puise chez Sun Tse ou les stratèges des Trois Royaumes. Mao Zedong n'a fait que marxiser les maîtres de l'antiquité chinoise. Les guérillas ethniques ou religieuses persistent aussi, de Timor-Est à l'Etat Kachin de Birmanie. Aucune campagne militaire n'a pu les étouffer. Les guérillas de la drogue ne font que croître tout en se déchirant pour s'assurer du contrôle du trafic d'héroïne. Si l'Asie du Sud-Est n'est pas menacée par une guerre conventionnelle, par contre toutes les formes de guérillas agissent pratiquement partout.

03/1993

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Manga

Collection Yaoi Pack N° 27. 5 mangas

Ce pack manga contient : L'Araignée vorace en haut des marches (176 pages - Volume : One Shot) : " Je crois que tu es plus mon genre. " Voilà ce que m'a dit un jour le jeune et beau sex friend de ma mère. Depuis ce jour, cet homme, qui s'appelle Chitose, me soutient financièrement. En échange de l'argent pour les frais d'université et de logement, je lui fais à manger, et parfois je l'embrasse. C'est mon " travail ". Chitose possède tout un tas de facettes : c'est un brillant PDG, un vaurien qui s'amuse aussi bien avec les femmes qu'avec les hommes, un enfant difficile qui refuse de manger autre chose que ce que je lui prépare... Je ne dois pas trop m'impliquer dans ma relation avec lui, et je ne dois pas l'aimer. Je pensais m'en être convaincu, mais...Regards Volés (160 pages - Volume : One Shot) : Yuzuriha, un élève brillant, est complètement fan de romans fantastiques et a choisi d'entrer dans son lycée parce que " les uniformes blancs, c'est trop classe ". Un jour, il aperçoit par hasard Funato, un jeune homme du club de tir à l'arc aux traits fins et qui a la silhouette " du héros idéal ". Le problème, c'est que ce dernier est un idiot pervers, et que dès qu'il ouvre la bouche, c'est pour dire " Yuzu, tu m'aimes, non ! ? "? !! En plus, il lance un stupide défi à Yuzuriha en lui disant que s'il le bat aux partiels du premier semestre, il aura le droit de l'embrasser ? ! ? L'amour dans un coin de campagne (161 pages - Volume : One Shot) : Après la faillite de l'entreprise où je travaillais, je suis rentré dans ma campagne natale. Au beau milieu des retrouvailles avec mes quatre meilleurs amis, je me suis soudainement rappelé la déclaration que m'avait fait le calme et gentil Kazuma lors de la cérémonie de remise des diplômes du lycée ! Lui, par contre, ne l'avait absolument pas oublié durant ces six dernières années. " Je t'aime, Sora. J'ai toujours attendu que tu rentres. " Qu'est-ce que je suis censé faire ? Maintenant, je prête beaucoup trop attention à sa présence ! L'amour naîtra-t-il à la campagne ? Suivez les retrouvailles et l'histoire d'amour de ces deux amis d'enfance.Drops of Tactics (176 pages - Volume : One Shot) : Akitaka Tachibana fait partie du conseil des élèves de son lycée, en tant que trésorier. Plus que tout au monde, il déteste Minoru Setani, vice-président du conseil, d'un an plus jeune que lui, qui drague tout ce qui bouge. Mais lorsque Setani remarque pour la première fois le discret Tachibana, et décide qu'il fera tout pour le faire tomber amoureux de lui, les ennuis commencent...! Maou Lover (160 pages - Volume : 2 / 2) : Mao, le Roi des Démons qui déteste perdre, et Hikaru, garçon sadique aux allures de prince, sont amis d'enfance et rivaux en tennis. Malgré leurs personnalités radicalement opposées, ils sortent maintenant ensemble et Hikaru commence à connaître tous les points faibles du corps de Mao. Pourtant, lors d'une nuit de leur camp d'été, Hikaru décide brusquement de lui sauter dessus avant de s'arrêter en plein milieu ? Mais hors de question pour le Roi des Démons de lui avouer qu'il a envie qu'il continue !!

04/2015

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Photographie

Henri Cartier-Bresson. Chine 1948-1949 / 1958, Textes en français et anglais

A travers les abondantes archives de la Fondation HCB, ce livre retrace et analyse un des moments clés de la carrière d'Henri Cartier-Bresson, le séjour en Chine, de décembre 1948 à septembre 1949. Suite à une commande de Life magazine, et peu après la création de l'agence coopérative Magnum, HCB réalise ce voyage au moment de la transition entre le régime nationaliste de Chiang Kaï-shek et le régime communiste de Mao Zedong. Plus que des photographies dites " de reportage ", les images qui en résultent, dont beaucoup sont restées parmi ses plus célèbres, témoignent d'événements marquants, de circonstances sociales et de modes de vie qui vont disparaître, et surtout retiennent l'attention par leurs qualités empathiques et poétiques. Marqué par le pays et sa culture, comme par les mutations politiques de l'époque, HCB retournera en Chine en 1958 et constatera les effets du changement de régime. Elargissant le propos du livre, ce second séjour vient ici compléter le premier, à la fois en résonance et en contraste. L'ouvrage ¿ dont la sélection photographique a été réalisée en étroite collaboration avec la Fondation HCB par les auteurs, Michel Frizot et Ying-lung Su ¿ analyse et organise un corpus photographique, documentaire et historique inédit, d'une ampleur exceptionnelle, grâce auquel on accède à la pratique, aux intentions et aux audaces d'une figure majeure de la photographie. Au moment et dans les circonstances qui vont faire de lui une référence et une célébrité du photoreportage.

10/2019

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Histoire internationale

SINISATION. A la limite de trois provinces de Chine, une minorité de plus en plus chinoise : les locuteurs kam, officiellement appelés Dong

La Chine bien que très puissante et "média-tisée" reste mystérieuse. La sinisation, quant à elle, est un processus historique et sociologique essentiel qui façonne la société chinoise depuis près de deux mille ans. Cela explique pourquoi quatre-vingt-dix pour cent des Chinois sont han. Les raisons de cette quasi-homogénéité ethnique du pays le plus peuplé du monde malgré la grande diversité de sa population n'avait jamais vraiment fait l'objet d'une étude approfondie. L'auteur a longtemps enquêté en partageant la vie des minorités dans les provinces méridionales et en parcourant de long en large l'immense Chine. D'où ce travail qui fait suite à un ouvrage sur la minorité dai du Yunnan et qui voudrait expliquer à un public cultivé comment fonctionne la sinisation. La Chine, à la fois traditionnelle et moderne, utilise le concept "d'union" (tuanjie) pour siniser et rassembler tous les citoyens chinois (cf la photo de couverture de l'auteur). La sinisation transforme et assimile des peuples aussi différents que les Ouighours du Nord-Ouest, majoritaires au Xinjiang, les Chinois de Hong Kong, ou les Tibétains. Mais la Chine réussit-elle toujours dans sa "mission civilisatrice" ? L'exemple d'une minorité du Sud de la Chine, les Dong, à cheval sur trois provinces peu connues - Guangxi, Guizhou et Hunan (la province de Mao Zedong et du Premier ministre Zhu Rongji) - permet au lecteur de se demander si ces minoritaires sinisés ne sont pas finalement des Chinois comme les autres.

12/1998

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Généralités

Révolution, une histoire intellectuelle

Les révolutions ne se prêtent pas aux récits linéaires. Elles sont de véritables séismes qui, en renversant l'ordre établi, renouvellent les horizons d'attente et font advenir des idées, des imaginaires et des canons esthétiques nouveaux. Pour en mesurer les forces et les puissances de transformation, mais aussi les tensions et les contradictions, Enzo Traverso compose une constellation d'" images dialectiques ", où se télescopent les " locomotives de l'histoire " de Marx et le " frein d'urgence " de Walter Benjamin, les corps sexuellement libérés d'Alexandra Kollontaï et les corps disciplinés pour bâtir la " société nouvelle ", la création d'images et de symboles (la barricade, le drapeau rouge, les chansons et rituels...) et la furie iconoclaste. Au croisement de l'histoire intellectuelle, de l'histoire visuelle et de la théorie politique, ce livre montre que l'idée de révolution offre une clé d'intelligibilité de la modernité, jusqu'à notre présent, où elle continue d'informer souterrainement notre rapport au futur et au possible. " Pour celles et ceux qui aspirent à façonner un autre ordre des choses, le récit d'Enzo Traverso est essentiel. Pour celles et ceux qui veulent réfléchir à ce qui anime les révolutions ou en fait des naufrages, cet ouvrage rare parcourt le globe et les bibliothèques, s'intéressant à Phnom Penh et La Havane, et pas seulement à Paris et Moscou, et pensant avec Weber, Arendt, Fanon et Constant, et pas seulement avec Trotski, Lénine et Mao. " Wendy Brown, professeure de sciences politiques à l'université de Berkeley.

03/2022

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Contes et nouvelles

Cakes en forêt. Recettes et ambiance de l'Autre Rive

L'Autre Rive, c'était une librairie, mais pas seulement. Pour faire venir les gens dans ce coin isolé de la forêt d'Huelgoat, Finistère, il fallait un bon motif. Et pour leur laisser le temps de choisir des nourritures spirituelles, il fallait aussi des nourritures terrestres, quelque chose de consistant... à se mettre littéralement sous la dent ! Ce livre dévoile les recettes des plats dégustés au café-librairie. Cakes au blé noir ou au froment, au thon, saumon, poulet, et autres "lichouseries" comme le pain d'épices au blé noir, le fondant à la poudre de noisettes ou les cookies maison... tous bien sûr avec des produits naturels et locaux. Et un ouvrage qui, à travers les textes d'auteurs de renom - Hervé Jaouen, Gérard Alle, Hervé Bellec, Bernez Tangi... - et d'artistes comme Soïg Sibéril, Mich Mao, ressuscite l'ambiance d'un lieu qui au fil de ses 14 années était devenu une institution en Centre-Bretagne. Les serveuses avaient pris l'habitude de laisser des dessins sur l'humeur ou l'anecdote du jour. Héloïse était l'uned'elles et s'en est inspirée pour illustrer ici de manière délicate et amusante le quotidien d'un lieu comme on en rêve : entre les expos, les lectures poétiques, les concerts et les causeries, tout simplement de délicieuses choses à lire et à manger. A déguster à l'apéro, en plat ou en accompagnement, au dessert ou au goûter, ces 30 recettes gourmandes de cakes sont immanquables.

11/2021

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Ouvrages généraux

Histoire intime de la Ve République. Tome 2, La belle époque

C'était le bon temps. Quand la France contemporaine nous accable, il suffit, pour aller mieux, de se ramentevoir celle des années 1970, rythmées par les films de Sautet, les chansons de Dalida, Nino Ferrer, Alain Bashung. Sous le signe - très masculin - de Pompidou, Giscard, Mitterrand, Barre, Rocard, Sartre et Mao, elles furent à la fois insouciantes, bourgeoises et révolutionnaires. Pour écrire cette trilogie, j'ai épluché plus de cinquante ans d'archives personnelles. Ce qui m'a permis de confronter mes regards d'hier et d'aujourd'hui, ceux des acteurs de l'époque aussi, avec mes souvenirs les plus personnels comme avec les grands évènements historiques, dans un mouvement de va-et-vient permanent. Très vite, je me suis rendu compte que ce travail permettrait d'éclairer la question qui nous étreint tous, plus ou moins : que nous est-il arrivé ? Pendant la décennie 1970, sujet de ce deuxième tome, la France a continué de progresser, dans la foulée du "Sursaut" gaullien que je vous ai raconté dans le précédent volume. Portée par une croissance économique incroyable, c'est la Belle Epoque de la V ? . Mais après avoir été frappée par deux chocs pétroliers très violents, elle a peiné à relever les défis qui se posaient : l'urgence écologique, le début de la désindustrialisation et du chômage, l'immigration, la perte de l'autorité, des repères... Tous les germes étaient à l'oeuvre, à bas bruit, au cours de ces années-là, peut-être moins radieuses qu'elles ne le semblent aujourd'hui, la nostalgie aidant.

10/2022

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Histoire internationale

Dégel de l'intelligence en Chine, 1976-1989. Quatorze témoignages

Quand les chars de l'Armée tirent sur le peuple de Pékin le 4 juin 1989, ce n'est pas seulement le mouvement de contestation de l'ordre bureaucratique qu'ils abattent, au terme de cinquante jours de montée en puissance. Pas seulement l'espoir qui s'était levé place Tiananmen qu'ils liquident : c'est aussi le mouvement de libération de la pensée qui avait commencé dès 1976, au lendemain de la mort de Mao. Quatorze de ses acteurs, et non des moindres, témoignent ici avec autant de franchise que de lucidité. Ils montrent l'acharnement avec lequel une intelligentsia réveillée, mais liée au Pouvoir, s'est battue contre ce Pouvoir pour parvenir à revitaliser toute la société. Ils montrent aussi les relations ambiguës de cette intelligentsia avec la contestation étudiante et populaire du printemps 1989 et les tristes conditions dans lesquelles a pris fin, inachevée, cette renaissance culturelle. Chinoise devenue française depuis longtemps, Cheng Yingxiang a pu interroger à chaud ces quatorze témoins, théoriciens ou philosophes, poètes, écrivains ou journalistes, politologues et sociologues, grands scientifiques. Autant de personnalités, autant de points de vue polémiques, parfois contradictoires, autant de témoignages enfin que l'auteur a redistribués dans un ordre à la fois chronologique et thématique, le lecteur se trouvant ainsi introduit au cœur même de cette période clé de l'histoire de la Chine. Loin de l'image figée et uniforme qu'on a pu en avoir, la Chine qui pense se dessine ici multiple, " dégelée ", imaginative et créative, en un mot vivante.

01/2004

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Sciences politiques

Les nettoyeurs. Truands et espions au service de la France, des années 1930 à nos jours

Ils ont été tueurs à gages parcourant les ruelles de Tanger, trafiquants de drogues et de diamants, résistants, tortionnaires, héros, patriotes et écorchés vifs d'un pays qui n'en finit plus de perdre ses repères depuis le début de la Deuxième Guerre mondiale. Voici l'histoire de France vue par ses agents secrets : militaires et voyous, aventuriers et policiers naviguant dans un monde au bord du chaos. Pas des hommes, mais des légendes au-delà du bien et du mal : d'Hans-Thilo Schmidt à Robert Blémant, de Jo Attia à Bob Maloubier, Marcel Le Roy-Finville, Gaston Boué-Lahorgue et tous les autres. Suivons-les, des rues de Londres à celles de Marseille, des mers du Sud au Golfe du Tonkin, des fumeries d'opium de Saigon aux confins du désert algérien. Oublions le politiquement correct, laissons les beaux livres d'histoire aux naïfs, aux enfants trop purs pour comprendre ce qu'il faut de cruauté pour tenir un pays. Ces êtres sombres ont tenté de protéger la France de l'ennemi : nazis, communistes et islamistes, l'hydre démoniaque à trois têtes enfantée par le XXe siècle. Ce combat de l'ombre ne connaît aucune autre loi que celle de la victoire contre la tyrannie, usant des méthodes les plus abjectes pour vaincre Hitler, Staline, Mao, Hô Chi Min, Abou Nidal, Carlos et Kadhafi. En lisant ce livre, soyez prêts à fouiller le vice et le cynisme, à côtoyer le mensonge et la trahison, le chantage et le crime. Pour la puissance de la France, à défaut de son honneur.

08/2013

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Ethnologie

La culture des fleurs

Du rejet puritain des fleurs dans le christianisme ancien, dans l'islam ou dans la Chine de Mao à leur symbolisme érotique qui traverse l'histoire des sociétés humaines, Jack Goody invite le lecteur à le suivre dans ses promenades, de la plus haute Antiquité à nos jours. S'interrogeant sur le rôle effacé des fleurs en Afrique, décrivant l'invention des "paradis" et des jardins antiques, Goody observe le déclin de la culture des fleurs aux premiers siècles de l'ère chrétienne, puis le retour de la rose dans l'Europe médiévale et l'expansion des marchés après la Renaissance. Né de la curiosité encyclopédique de l'auteur, ce livre, qui s'attache à déceler les innombrables significations attribuées aux fleurs, s'intéresse aux usages théologiques et profanes des fleurs autant qu'à leur valeur marchande. Jack Goody insiste aussi sur les relations qui existent partout entre l'écologie, l'idéologie, les usages esthétiques et symboliques des fleurs : rituels ou domestiques, funéraires ou amoureux, les bouquets s'inscrivent à la fois dans une archéologie de l'horticulture et dans une histoire de la consommation des biens de luxe. Pratique liée à une esthétique de la vie quotidienne qui a suscité différents types de "langage des fleurs" à travers les siècles en Orient et en Occident, La Culture des fleurs appartient également à l'histoire économique, politique et religieuse de l'humanité. Spécialiste des relations entre les cultures d'Occident et d'Orient, Jack Goody est professeur honoraire d'anthropologie sociale à l'université de Cambridge.

06/1994

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Sciences politiques

De Gandhi à Daech. Histoires honorables ou infâmes de guérillas, d'insurrections et de déstabilisations

Conquête et défense de l'Etat moderne sont affaire de technique et de maîtrise des outils de propagande. Aucun Etat, quels que soient son régime, sa situation économique et sociale, ne peut s'en garantir. Notre dépendance récente aux marchés internationaux, à internet et aux nouveaux moyens de communication a ouvert des failles, inimaginables il y a encore vingt ans. Nous semblons surprotégés, à l'abri de toute sédition, nous ne croyons pas à la menace d'un coup d'Etat dans nos pays sécurisés. Pourtant, l'Occident est peut-être le plus exposé aux machines insurrectionnelles parfaites : pas de coup de feu, pas d'effusion de sang, nul accident : une simple subtilisation du pouvoir. L'insurrection qui vient est invisible. Ce livre raconte comment on déstabilise un Etat, comment on prend le pouvoir et comment on le défend. A ce jeu, tous les moyens sont bons : terrorisme, guérilla, guerre conventionnelle, attentats politiques ou suicides - moins communément : la voie des urnes. A travers le récit des coups d'Etat de Mao et de Gandhi, les infortunes de Guevara et de Lumumba, des Farc, les nouveaux fronts ouverts par l'usage des technologies numériques dans les techniques insurrectionnelles (cyber-attaque russe, raids sans visage du groupe Anonymous, techniques de communication de Daech), ce manuel dévoile que jamais une insurrection n'aura été aussi facile à mettre en place. Aux troupes maoïstes de cent mille hommes peuvent désormais se substituer cinq ingénieurs. De même, là où la guérilla se prolongeait sur une vingtaine d'années, une insurrection prendrait aujourd'hui moins d'un an.

02/2016

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Littérature étrangère

Solomon Gursky

Moses Berger est encore enfant quand il entend pour la première fois parler de Solomon Gursky. Ce personnage mystérieux deviendra bientôt pour lui une obsession qui l'incitera à mener une vaste enquête aux quatre coins du monde. Toute sa vie sera consacrée à démêler le vrai du faux dans l'histoire d'un homme et d'une famille dont les origines sont drapeées dans le mystère. Nous entraînant dans les bas-fonds londoniens du XIXe siècle, en Arctique avec l'expedition de Franklin, dans l'Amérique de la prohibition, dans les paysages vallonnés des Cantons-de-l'Est d'hier et d'aujourd'hui, des hauteurs de Westmount jusqu'aux ruelles du Mile End, Solomon Gursky est un puissant récit qui nous captive par sa verve et son humour mordant. Des grands romans de Mordecai Richler, il s'agit sans doute du plus ambitieux, car il met en scène une riche mythologie ; certainement un des romans les plus épiques - et les plus hilarants - jamais écrits. Il y est autant question d'Inuits convertis au judaïsme, de la Longue marche de Mao, de la dernière expédition de Franklin dans l'Arctique en 1845, que d'un corbeau maléfique et des six générations de la famille Gursky. Fresque de l'Amérique du Nord sur un siècle, de la fin du Far-West au début de l'industrialisation en passant par la révolution russe, la prohibition, la seconde guerre mondiale et les seventies. Solomon Gursky est un chef-d'oeuvre.

02/2016

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Sciences historiques

Dans le piège de la guerre insurrectionnelle. L'Occident à l'épreuve du communisme hier, de l'islamisme aujourd'hui

Depuis que Georges Bush, président des Etats-Unis, a proclamé la "croisade contre le terrorisme", la menace qu'il prétendait réduire a gagné en force, conquis de nouveaux territoires, infiltré massivement l'Occident - dont la France. Les moyens financiers, juridiques et militaires engagés dans l'aventure l'ont été en pure perte. La première erreur des Etats-Unis fut de présenter leur ennemi sous les traits de vulgaires terroristes mus par la haine de l'Occident ; la seconde d'adopter une stratégie qui relève plus de la battue au sanglier que de l'art de la guerre. Pour bien combattre un ennemi, il faut commencer par bien le connaître. Apparenté au communisme combattant du XXe siècle et au nazisme, l'islamisme est une idéologie politique totalitaire et non un courant religieux. Quant à sa stratégie, elle rappelle de près celles qui firent triompher Lénine en Russie, Mao en Chine, Hô Chi Minh en Indochine et le FLN en Algérie. Le retour sur l'histoire que propose cet essai permettra de percer le secret de sa force, secret qui tient, pour l'essentiel, à l'exploitation qu'il sait faire des terrains insurrectionnels - ou pré-insurrectionnels. Il fera également apparaître que, pour le vaincre, plutôt que de l'affronter avec les règles et les moyens militaires de la guerre de destruction, il faudra lui opposer les principes et les subtils outils de la stratégie contre-insurrectionnelle. C'est à cette seule condition qu'il sera possible d'agir sur les ressorts qui font sa vitalité et lui assurent un réservoir inépuisable de combattants.

01/2016

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Art contemporain

Yan Pei-Ming. Au nom du père, Edition bilingue français-anglais

En écho au célèbre Retable d'Issenheim, chef-d'oeuvre de ses collections, le Musée Unterlinden à Colmar consacre une exposition inédite à Yan Pei-Ming, peintre contemporain mondialement reconnu, dont l'esprit et le travail coïncident avec les thèmes de la filiation, du sacré et du sacrifice traités par Grünewald cinq siècles plus tôt. "Yan Pei-Ming— Au nom du père" invite le visiteur à parcourir quatre décennies de la carrière de l'artiste et réunit de façon exceptionnelle plus de soixante oeuvres d'une importance majeure issues d'institutions publiques et de collections privées. L'exposition et le catalogue qui l'accompagne analysent le regard que Yan Pei-Ming porte sur lui-même et sur sa création, tout en évoquant son évolution stylistique et sa place dans l'histoire de l'art. Dominée par les portraits et les autoportraits, son oeuvre interroge le rapport de l'artiste avec ses origines, de Mao à la figure du père, en passant par celles de Bouddha et de la mère, sans oublier les paysages internationaux et ceux de Shanghai. L'oeuvre inédite Pandémie a été spécialement conçue par Yan Pei-Ming pour l'exposition comme le pendant contemporain de la Crucxion du Retable d'Issenheim : "J'ai voulu créer une peinture universelle, qui traverserait le temps, une peinture à la hauteur de la situation [...] Elle parlera à tous ceux qui ont vécu cette pandémie et témoignera de cette période aux générations futures. Je pense que le spectateur ne sortira pas indemne de cette exposition. C'est ça la force de la peinture."

04/2021

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Musique, danse

Guitar army. Rock, révolution, Motor City, MC5 et White Panthers

Fin des années soixante. Toute une jeunesse bouscule l’Amérique puritaine de l’époque et s’oppose avec de plus en plus de violence à la guerre du Vietnam. L’heure est à la radicalisation. Dans la grande ville industrielle de Detroit, aux côtés des Stooges d’Iggy Pop, un groupe de rock extrême proclame, dans un déluge de décibels et d’injures que « Motor City is burning » : le MC5 annonce la révolution à grands coups de guitares saturées. Derrière eux, un homme s’active en coulisses : poète, musicien, théoricien, journaliste, provocateur né, révolutionnaire acharné… John Sinclair, manager du MC5, crée le White Panther Party, calqué sur les très radicaux Black Panthers, et s’impose vite comme un des principaux porte- paroles de la contre-culture américaine de l’époque. Arrêté par la police pour possession de marijuana après de nombreuses provocations en tous genres, il purgera deux ans de pénitencier, malgré une fervente campagne de soutien appuyée entre autre par John Lennon et Yoko Ono.Ce livre historique aux allures de manuel révolutionnaire pour freaks déjantés raconte, à partir de textes pour moitié rédigés en prison, cette aventure hors du commun. Véritable bible « sex, drugs & rock’n’roll » invoquant dans un bruyant tourbillon Fanon, Burroughs, Mao, le free jazz, Dylan, Castadena, Fender et Gibson, Guitar Army constitue un formidable témoignage plein de folie, d’idéalisme et sans doute - avec le recul - de douce naïveté, sur une contre-culture bouillonnante… tous amplis à fond ! Un classique de la culture rock.« Le rock’n’roll est une arme de la révolution culturelle »John Sinclair

09/2010

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Littérature étrangère

Grenouilles

Têtard, le narrateur, qui se rêve dramaturge, écrit à un écrivain Japonais qu’il considère comme son maître, pour lui parler de la pièce qu’il envisage d’écrire sur sa tante. Les lettres qui ouvrent les quatre premières parties laissent la place au récit qui dépeint la personnalité à la fois fascinante et terrifiante de la tante, une célèbre gynécologue qui a fait de la mise en place du planning familial sous Mao son cheval de bataille. À travers ce portrait, c’est toute cette période complexe qui défile devant nos yeux, des campagnes d’avortements forcés à la lente libéralisation du régime. Têtard et sa tante vivent dans la région de Gaomi (Shandong) où Mo Yan situe tous ses livres. L’immense fresque que dessine Mo Yan, peu à peu, s’augmente ici d’un formidable chapitre. Le livre se termine sur une cinquième partie,« l’oeuvre » de Têtard, une pièce de théâtre (ou une farce ?) qui passe du combat de la tante aux errements du narrateur et de l’avortement au vol d’enfant, la gestation pour autrui....Mo Yan poursuit ainsi sans faiblir sa recherche de formes littéraires nouvelles. Le thème animalier qui lui est cher se fonde ici sur une homophonie (bien difficile à traduire !) : le titre du livre en Chinois est Wa dont l’idéogramme est celui de la grenouille mais qui évoque aussi, phonétiquement, le cri de la grenouille et les pleurs du bébé ainsi que Nüwa, personnage féminin légendaire dont le nom est composé de « nu », la femme, et de « wa »...

08/2011

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Littérature étrangère

Le Concert

Ce livre est sans doute le chef-d'oeuvre du romancier et poète albanais Ismaïl Kadaré, lui-même considéré aujourd'hui, après une douzaine d'ouvrages traduits, comme l'un des très grands écrivains de notre temps. D'une certaine manière, il fait pendant à l'autre gros roman de Kadaré publié en France au début des années quatre-vingt sous le titre Le Grand Hiver et qui évoquait sur un mode tragique la rupture des relations albano-soviétiques sous Khrouchtchev. Roman total, Le Concert l'est dans le sens où le théâtre de Shakespeare peut être appelé ainsi, mettant en oeuvre le plus tragique et le plus burlesque, le psychologisme raffiné et la farce, le tellurique et le métaphysique, le poétique et le trivial. A sa manière, ce que nous révèle Kadaré, c'est que Shakespeare, s'il vivait encore, n'irait plus chercher aujourd'hui le canevas de ses pièces dans les royaumes d'Ecosse ou de Danemark, mais à l'Est, où l'Histoire charrie encore son bruit et sa fureur. Et qu'y a-t-il de plus à l'Est du monde _ de plus non occidental et de plus totalitaire _ que la Chine des dernières années de Mao ? Les différents "cercles" du roman embrassent cette époque, qui est aussi celle de la rupture des relations entre Tirana et Pékin. Qu'on y repense une seconde : cet "axe" entre une puissance d'un milliard d'hommes et un canton des Balkans regroupant trois millions de descendants d'Illyriens n'était-il pas déjà une de ces facéties absurdes, grandioses et dérisoires de l'Histoire telles qu'aimait à en faire revivre l'auteur de Macbeth ? ...

12/1989

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Histoire internationale

Histoire de la Chine. Des origines à nos jours

La Chine, dont le bilan historique est partagé entre d'admirables accomplissements et de funestes échecs, a un passé singulier. Son avenir ne peut être qu'unique. Ainsi John K. Fairbank, qui consacra son existence à penser et écrire l'histoire de la civilisation chinoise, présente-t-il " l'empire du milieu ". Scrutant les origines d'une civilisation vieille de 4 000 ans, l'auteur donne alors les clés de lecture d'une culture toujours fantasmée, pour le meilleur et pour le pire, par les Occidentaux. Mais comment déchiffrer la coutume si énigmatique des pieds bandés sans connaître les structures sociales et familiales chinoises ? De quelle manière interpréter les relations des différentes ethnies qui font la richesse de ce pays-continent sans comprendre le rôle des nomades des steppes à l'époque Yuan ? Comment expliquer les rapports à l'autorité et à l'État qu'entretiennent plus d'un milliard d'individus sans s'interroger sur les structures des empires qui ont forgé la société chinoise ? Il faut alors remonter aux temps troublés des Royaumes combattants, se pencher sur le destin des dynasties Song, Ming et Qing, découvrir la foi bouddhiste et la pensée confucéenne, s'intéresser à la révolution nationaliste et à la Longue Marche, expliquer les enjeux de la prise de pouvoir de Mao Zedong ou de la Révolution culturelle. Car comprendre la Chine sans connaître son histoire est une gageure. Il fallait cependant la hauteur de vue et le talent de conteur de Fairbank pour éclairer les tendances à long terme et les réalités contemporaines qui façonneront le futur de la Chine et celui du reste de la planète.

04/2010

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Littérature étrangère

Bayoun ou le voyage en Chine

Huit individus - sept hommes et une femme -, tous de nationalité suisse, sont invités officiellement à un voyage à travers la Chine par une organisation culturelle. La délégation comprend un écrivain célèbre, Samuel Rütter, un ancien directeur de l'industrie chimique, deux spécialistes des relations avec le Tiers-Monde, l'épouse fortement névrosée d'un homme d'affaires, un libraire qui souffre de son insignifiance, un psychologue à l'esprit subtil jusqu'à la perversité, qui est aussi le narrateur. Mais on ne saurait oublier le chef de la délégation, Hugo Stappung, agronome de renom, auteur d'ouvrages qui font autorité sur l'agriculture chinoise, personnage remuant et insupportable. N'a-t-il pas eu l'audace de pénétrer, en dépit de toutes les mises en garde, dans une zone interdite ?... Une enquête s'ouvre. Mais un matin, le chef de la délégation est trouvé mort dans sa chambre d'hôtel. De ce moment la suspicion règne au sein du groupe, de même que chez les Chinois. Qui est responsable de cette mort que rien ne laissait prévoir, que rien n'explique ? La thèse du suicide arrangerait tout le monde mais elle ne peut être retenue. Le mystère ne s'éclaircira qu'après une série de confrontations, qui mettront en lumière la personnalité profonde des protagonistes. Adolf Muschg fait preuve dans ce roman de sa virtuosité habituelle dans le récit et l'analyse psychologique. Il nous montre la Chine d'après Mao et la Révolution culturelle. Derrière elle se dessine une civilisation plurimillénaire, sur laquelle les événements passent comme des nuées. Tel est le sens du mot chinois bayoun, nuage blanc.

12/1984

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Littérature étrangère

Anthologie de nouvelles chinoises contemporaines

"Un tour de Chine en dix-sept récits, ces nouvelles nous apportent une bonne nouvelle : littérature chinoise pas morte. Malgré des années d'un traitement de cheval à base de pensée Mao Zedong, de trique et de décervelage, les pousses de riz se redressent après le passage des buffles. Les auteurs qu'Annie Curien a réunis ici ont, comme leur peuple, résisté au laminage d'Etat. La plupart n'ont pas eu la vie facile. Ils ont acquis dans les tourmentes le sentiment du tragique et ils ont gardé le sens de l'humour. La Chine, les Chines, ils ont payé pour les connaître. A fond. Dans le bas-fond du désespoir, souvent. Leurs voix ici nous viennent de Pékin ou des îles du Sud, des grandes plaines ou des contreforts de l'Himalaya, de Shanghaï ou du Tibet. Ils explorent les rues des petites villes ou les versants des montagnes, les domaines du fantastique ou les déserts de l'Est. Ils ont rencontré des jeunes gens "planqués" dans la morgue d'un cimetière, un mouton dans lequel s'est réincarné le frère d'un saint lama, des bateleurs avec leur dromadaire, le grand bureaucrate qui a décidé que tous les Chinois auraient désormais dix ans de moins, deux conteurs aveugles et inspirés, une foule de personnages inoubliables. Ils ont rencontré un peuple immense, exploré les multiples mondes que contient ce monde, la Chine. Comme certains yeux à facettes embrassent un horizon de trois cent soixante degrés, l'oeil collectif de ces dix-sept écrivains embrasse ici l'horizon de la Chine d'aujourd'hui." Claude Roy.

04/1994

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Sciences politiques

Processus de légitimation entre politique et religion. Approches historico-culturelles et analyses de cas dans le monde européen et extra-européen

L'actualité oblige à prendre acte d'un lien constitutif entre politique et religion, souvent sous-estimé par la recherche, à l'encontre d'une tendance moderne dissociant a priori le politique et le religieux, et loin de l'idée que le religieux participerait d'une temporalité différente de celle des autres institutions culturelles : technologie, science, organisation sociale, politique, rapport de production, droit. Nous proposons ici de revenir sur l'articulation du politique et du religieux en interrogeant les pratiques, les codes symboliques, les rhétoriques, les dispositifs liturgiques, les topoï argumentatifs, les cadres socioculturels de l'imaginaire qui informent les prises de pouvoir et son maintien. Pour chaque dossier, le religieux sera envisagé en termes de fonctions : mythico-fondatrice ou légitimante, rituelle, sacralisante ou de consécration. L'ouvrage s'ouvre sur une mise au point concernant les "religions du politique" (Emilio Gentile), avant d'examiner les cas du national-socialisme, de la Cuba contemporaine et de l'Inde coloniale. Un deuxième groupe de contributions explore les logiques discursives du monothéisme biblique et ses persistances, puis des innovations religieuses en Afrique (mourridisme au Séné- gal, kimbanguisme au Congo) et en Chine (mettant en perspective la thèse de Gentile au sujet de Mao). Les perspectives utopiques ou cosmopolitiques constituent un dernier ensemble : messianismes latino-américains, dis- cours politico-utopiques renvoyant à la Terre-mère, parallèles entre discours écologistes et religieux, emprunts de l'OMS aux cosmovisions indigènes, questionnements conjoints de la théologie de la libération, du symbolisme catholique et des cultes d'origine africaine au Brésil, l'identité nationale israélienne dans son lien au judaïsme, la complexe différenciation de sphères politique et religieuse au Tibet.

12/2016

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Histoire internationale

La guerre froide

1945. La guerre est finie. Un nouvel affrontement, d'une nature et d'une ampleur inédites, commence. George Orwell lui donnera un nom : la guerre froide. De 1947 à la chute du mur de Berlin (1989) puis de l'Union soviétique (1991), le monde va vivre sous cette menace. John Lewis Gaddis en livre une synthèse magistrale. Sur le fondement d'archives qui n'avaient jusqu'alors jamais été ouvertes, il fait revivre tous les épisodes majeurs de cette époque qui, plus que toute autre, a façonné la nôtre : blocus de Berlin, course aux armements nucléaires, guerre de Corée, crise de Suez, répression de l'insurrection hongroise, construction du mur de Berlin, crise de Cuba, écrasement du Printemps de Prague, crise des euromissiles... Gaddis décrypte, recueillant bon nombre de témoignages et fouillant les notes et Mémoires, la personnalité des acteurs : Churchill, Roosevelt, Staline, Truman, Brejnev, Nixon, Castro, Che Guevara, Kennedy, Reagan, Khrouchtchev, Jean-Paul II, Thatcher, Walesa, Bush, Gorbatchev... Gaddis raconte le comment et le pourquoi : pourquoi les Etats-Unis et l'Union soviétique se retrouvèrent dans une impasse mortelle ; comment nous sommes passés très près de l'apocalypse nucléaire ; ce que les dirigeants avaient à l'esprit, de Staline à Mao Zedong, de Reagan à Gorbatchev ; comment des agents secrets agirent dans l'ombre et comment des vacanciers d'Allemagne de l'Est firent tomber les premières pierres du mur de Berlin... C'est une histoire de situations de crise et de subterfuges, de négociations et de mensonges, de tyrans et de lutte pour le pouvoir - et d'hommes ordinaires qui changent le cours de l'Histoire.

03/2019

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Faits de société

Le projet. La stratégie de conquête et d'infiltration des frères musulmans en France et dans le monde

L'organisation islamiste des Frères musulmans n'est pas à l'origine d'un complot secret, d'une offensive invisible connus seulement de quelques hauts dignitaires. Pas d'objectifs cachés, pas de stratégie dissimulée aux yeux des "mécréants". Au contraire. Comme ce fut le cas pour tous les pires projets totalitaires, de Lénine à Hitler et Mao, tout est écrit dans les textes fondateurs, tout est annoncé, noir sur blanc. Il faut donc lire et faire l'effort de comprendre. Les auteurs de ce livre choc ne se sont pas contentés d'analyser les textes, chartes et doctrines, ils ont aussi rencontré les principaux cadres de la confrérie, dans plusieurs pays, ce que bien peu de gens ont réussi à faire. A l'issue de cette longue enquête, ils peuvent expliquer en détails la stratégie mise en place par l'organisation islamiste, en France et dans le monde. Preuves à l'appui, ils montrent que nos démocraties font face à une offensive globale, pensée au Qatar et en Turquie et dont l'un des foyers principaux se trouve en France, "phare de l'humanité". Là, ses théoriciens espèrent "réislamiser" les musulmans, tout en fracturant la société. Entrisme dans les entreprises, les administrations, les associations de défense des droits de l'Homme et les syndicats, mais aussi provocations, victimisation et manipulation des élites sont les outils caractéristiques de leur projet. L'objectif déclaré des Frères Musulmans, dont les pères fondateurs furent aussi des soutiens du régime nazi, est clair : établir un califat mondial. Après ce livre, personne ne pourra dire qu'il ne savait pas.

11/2019

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Interprètes classiques

La voie de l'archet

De la Chine de Mao aux rivages méditerranéens de Monte-Carlo, la violoniste Zhang Zhang nous livre le récit inspirant d'un parcours hors norme, de ceux qui méritent d'être appelés un destin, pour donner à chacun d'entre nous le courage de reprendre le sien en main. D'abord contrainte par les Gardes rouges de vivre avec son frère et ses parents dans une chambre de neuf mètres carrés à Pékin, Zhang Zhang a ensuite connu l'exil, la peur, le dénuement, la maltraitance de son père obsédé à l'idée d'en faire une virtuose mais ne se souciant pas de l'envoyer à l'école. Ce n'est qu'à force de ténacité, de résilience, mais aussi par la grâce de rencontres salvatrices qu'elle est devenue ce qu'elle est aujourd'hui : une artiste accomplie et une humanitaire engagée en faveur de la paix et de l'universalisme. Symboles de sagesse, de bienveillance et d'audace, les dragons de la mythologie chinoise ne naissent pas dragons : ils doivent le devenir. En Zhang Zhang ils ont trouvé leur meilleure disciple. Née pendant la Révolution culturelle près des ruines de l'ancien palais d'Eté de Pékin, Zhang Zhang a grandi en enfant nomade en Asie, en Amérique du Nord et en Europe. Violoniste classique de formation, aventurière par nature, humanitaire par engagement, elle est membre de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, fondatrice de Zhangomusiq et du Monaco String Quartet Ensemble, soliste de l'Opéra royal de Versailles, conférencière, et promotrice infatigable de la paix, du progrès et de l'universalisme.

09/2023

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Histoire internationale

Un médecin libanais engagé dans la tourmente des peuples : les choix difficiles

Né l'année de l'indépendance du Liban, en 1943, à Khyam, un village du Liban Sud, le Docteur Kamel Mohanna a étudié à l'époque de l'analphabétisme, défiant la pauvreté pour devenir médecin. Il s'est forgé un rôle libanais en s'engageant dans le mouvement étudiant qui, dans les années soixante, a soulevé la France. Puis, dans les années soixante-dix, suivant la route tracée par Che Guevara, il rejoignit les révolutionnaires dans les montagnes du Dhofar. C'est là-bas qu'il participa à la marche des "médecins aux pieds nus" sur les pas de Mao Tsé-toung. Il résista ainsi aux sirènes de Paris, du Canada et des quartiers chics de Beyrouth. Il leur préféra, à son retour au Liban, la misère des camps de réfugiés palestiniens où il vécut auprès des pauvres et des malades dont il fit sa cause. En pleine guerre civile, dans les années soixante-dix et quatre-vingt, il sillonna le Liban, n'hésitant pas à aller à l'encontre de tous les préceptes politiques communément admis. En 1979, il créa l'association Amel, pacifiste en temps de guerre, ouverte à tous en temps de partition, prêchant la vie à l'ombre du suicide collectif. Jusqu'à aujourd'hui et à travers cette organisation non confessionnelle, il oeuvre afin de développer l'humanité de l'être humain, sans tenir compte de ses appartenances religieuses, politiques et géographiques, vers un monde plus juste et plus digne. Kamel Mohanna est aujourd'hui président d'Amel Association International et Coordinateur général du collectif des ONG libanaises et arabes. Il est aussi pédiatre et professeur à l'université libanaise.

10/2013

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Musique, danse

Artiste du peuple

Ce livre est la très attachante autobiographie d'un danseur né en Chine, en 1966, au début de la Révolution culturelle, dans une famille d'acteurs. Issu des milieux les plus pauvres d'une des provinces chinoises les plus reculées, Gang Peng réussit à s'élever et à gravir la plus haute marche, celle de l'académie de danse de Pékin, qu'il intègre en 1987. Il y restera quatre ans et deviendra l'un des plus grands artistes de sa génération. Vedette de la première troupe chinoise à se produire en France, en 1993, il est repéré par le Ballet atlantique, Centre chorégraphique national, de La Rochelle, qui lui propose de le rejoindre. Il y restera cinq ans et dansera avec lui sur tous les continents avant de fonder sa propre compagnie. Bien des livres ont été écrits sur la Chine de Mao. L'originalité de celui-ci tient au regard espiègle de Gang Peng et à sa façon savoureuse de décrire ce qu'il a vécu : les bagarres à l'école de la petite ville de Wuhe, les soirées au " théâtre du Peuple ", mais aussi la vie au conservatoire, avec ses intrigues de dortoir et le travail acharné pour devenir un " artiste au service du peuple ". Il y a un côté picaresque dans cette manière de raconter l'enfance puis l'adolescence prises dans les griffes de l'histoire. Malgré le dénuement, la faim qui taraude, la violence et les slogans permanents, ce jeune garçon naïf, mais très intelligent, parvient, grâce à une volonté peu commune, à traverser les années maoïstes et faire son éducation d'homme pour vivre et réussir.

05/2011

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Littérature française

TROTSKY ETC

L'autobiographie de Trotsky est un document susceptible de séduire un auteur dramatique. Pouvait-il être restitué au théâtre dans son intégrité, pouvait-on en explorer les contours sur la scène sans verser dans l'anecdote ? Parti à la découverte de son personnage, René Kalisky eut la révélation d'une génération de marxistes orthodoxes, de révolutionnaires fiévreux, d'exilés faméliques suspectés par toutes les polices du monde et pour lesquels la politique représentait l'aspect le plus exaltant de l'existence. Au théâtre, pour nous être révélé tel qu'il fut, Trotsky devait apparaître dans son cadre authentique, au centre du drame révolutionnaire. Il était nécessaire de le voir dominer la révolution, puis être dominé par elle. C'est ce qu'a réalisé René Kalisky, négligeant systématiquement l'ordre chronologique au profit d'un ordre dramatique qui met en relief une thématique de la révolution. Entre les séquences de l'exil mexicain et celles du procès de Moscou, qui forment la partie centrale du spectacle, sont intercalés des tableaux où Trotsky est harcelé par des masques, des posters à l'image de Che Guevara, de Mao Tsé-toung, de Hô Chi Minh, de Marx, de Rosa Luxembourg, de Engels. En effet il ne suffisait pas d'éclairer les équivoques et les contradictions qui accompagnent la passion révolutionnaire de Trotsky, il importait de le faire parler, de briser ses silences, de crever le mur du temps et de l'espace en abolissant les bornes traditionnelles de la chronique historique. Rayé de l'histoire officielle de son pays, Trotsky reste encore de nos jours le "prophète maudit du marxisme" dont l'ombre se projette plus que jamais sur notre époque.

09/1969