#Essais

SINISATION. A la limite de trois provinces de Chine, une minorité de plus en plus chinoise : les locuteurs kam, officiellement appelés Dong

Jean Berlie

La Chine bien que très puissante et "média-tisée" reste mystérieuse. La sinisation, quant à elle, est un processus historique et sociologique essentiel qui façonne la société chinoise depuis près de deux mille ans. Cela explique pourquoi quatre-vingt-dix pour cent des Chinois sont han. Les raisons de cette quasi-homogénéité ethnique du pays le plus peuplé du monde malgré la grande diversité de sa population n'avait jamais vraiment fait l'objet d'une étude approfondie. L'auteur a longtemps enquêté en partageant la vie des minorités dans les provinces méridionales et en parcourant de long en large l'immense Chine. D'où ce travail qui fait suite à un ouvrage sur la minorité dai du Yunnan et qui voudrait expliquer à un public cultivé comment fonctionne la sinisation. La Chine, à la fois traditionnelle et moderne, utilise le concept "d'union" (tuanjie) pour siniser et rassembler tous les citoyens chinois (cf la photo de couverture de l'auteur). La sinisation transforme et assimile des peuples aussi différents que les Ouighours du Nord-Ouest, majoritaires au Xinjiang, les Chinois de Hong Kong, ou les Tibétains. Mais la Chine réussit-elle toujours dans sa "mission civilisatrice" ? L'exemple d'une minorité du Sud de la Chine, les Dong, à cheval sur trois provinces peu connues - Guangxi, Guizhou et Hunan (la province de Mao Zedong et du Premier ministre Zhu Rongji) - permet au lecteur de se demander si ces minoritaires sinisés ne sont pas finalement des Chinois comme les autres.

Par Jean Berlie
Chez Guy Trédaniel Editions

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Genre

Histoire internationale

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08/12/1998 359 pages 24,75 €
Scannez le code barre 9782844450364
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