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Ouvrages généraux

Le chevalier dans l'histoire

Le best-seller de Frances Gies sur la chevalerie au Moyen Age est une histoire magistrale des origines, de la réalité et de la légende des chevaliers. Né du chaos européen du début du Moyen Age, le chevalier monté et en armure a révolutionné la guerre et est très vite devenu une figure mythique dans l'histoire. Des conquérants normands de l'Angleterre aux croisés de la Terre sainte, du héros de la chanson de geste au preux du roman arthurien, des amateurs de tournoi aux chevaliers-troubadours, le Chevalier dans l'Histoire, de la grande médiéviste Frances Gies, brosse un tableau remarquablement vivant et complet de la chevalerie, de sa naissance à son déclin. Le chevalier apparaît d'abord en Europe comme un mercenaire sans foi ni loi avant de devenir l'étendard de la chrétienté puis un soldat de métier au service des rois. Frances Gies nous fait partager sa vie quotidienne, faite de joutes et de batailles, de pillages et de rançons, mais aussi de dévotion et de pèlerinage, et souvent sanctionnée par une vie d'errance et une mort précoce. Elle nous fait vivre aux côtés de personnages qui ont joué un rôle historique, comme Bertrand du Guesclin, Bayard et Sir John Fastolf, qui inspira le Falstaff de Shakespeare, ou les grands maîtres des Ordres militaires qu'étaient les Templiers, les Hospitaliers et les chevaliers teutoniques. Institution sociale dynamique et centrale du Moyen Age, Frances Gies raconte sa disparition progressive de la scène européenne et montre que le chevalier est devenu très tôt un personnage de la littérature médiévale, qui a marqué durablement la culture européenne et mondiale, comme en témoigne la survivance de la légende arthurienne dans le roman et au cinéma. Ce livre fait partie de la sélection non-fiction du Grand Prix des Lecteurs Pocket 2023.

02/2023

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Littérature française

Et si c'était une nuit

"Cette nuit-là, j'ai fait deux rencontres, une personne, bien réelle que j'ai revue par la suite et une autre, plus floue, dont j'aurais du mal à parler. Peut-être l'ai-je seulement rêvée celle-là ? Ces rencontres ont été si puissantes, se sont révélées si décisives, qu'elles demeurent inscrites dans ma mémoire comme des balises, posées là pour éclairer mon chemin... " C'est un vendredi, le vendredi 10 mai 1968. Sur sa mobylette, le jeune Tobie, maoïste en déshérence, louvoie entre "CRS SS" , barricades et étudiants en colère. Alors que la foule envahit le quartier latin, il va à contre-courant comme il l'a toujours fait, Juif d'Egypte exilé, passé par Rome et qui grandit à Gennevilliers. L'exode a brisé sa mère, son père est insaisissable et lui est devenu autre, dans une "absolue étrangeté" , celle de "vivre étranger dans un pays étrange, étranger à soi-même" . Reste l'amour pour se rattacher au monde qui va, l'amour à fleur de peau et le désir ardent, dans les bras de femmes initiatrices qui le ramènent à l'épaisseur de l'existence. La découverte de Freud met des mots sur l'exaspération de sa jeunesse, le mariage entre ethnologie et psychanalyse devient une voie possible. Mais dans cette nuit-là, de révolution et de chaos intérieur, c'est un autre égyptien qui s'impose à lui. Zohar Zohar l'élégant, ange gardien et vengeur, à la poursuite du nazi qui l'obsède. Et aussi Sett Sal'ha, la Libyenne, fantôme des origines tout droit sortie de l'enfance et qui convoque l'ultime question : "Pourquoi sommes-nous sortis d'Egypte ? " Et si c'était en une nuit que se décidait son destin ?

08/2023

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Ouvrages généraux

Promesse de Beethoven

En même temps que la civilisation et la culture s'effondraient, Thomas Mann, dans Le Docteur Faustus, roman rédigé entre 1943 et 1947, concevait le personnage du musicien Adrian Leverkühn qui, en proie aux effets du Pacte contracté avec le Diable, finit par devenir fou. La musique, la création et l'inspiration en général ne sont-elles vraiment possibles que par la médiation d'un Pacte de ce type, afin de conjurer la réalité et le risque de la stérilité en s'appropriant ainsi les pouvoirs du génie ? Faisant suite aux avertissements de Nietzsche et de Freud auxquels on resta bien trop sourds, on doit se demander avec lucidité comment la musique, et avec elle la plus haute culture, peuvent s'avérer à ce point douteuses à l'égard de leurs propres exigences et prétentions. Mais la musique ne lutte-t-elle pas en son propre sein, ainsi que le fit exemplairement celle de Beethoven, dans le but d'opérer la percée, comme sous la poussée de la pensée elle-même, vers sa plus haute et sa plus sensible destination ? A travers quelques moments décisifs du roman de Thomas Mann, l'évocation de la Heiterkeit (la " sérénité ") de Mozart, La Petite Sirène d'Andersen, l'Essai sur le Théâtre de marionnettes de Kleist, et en suivant la tension au coeur de la musique de Beethoven entre l'affirmation héroïque, la jubilation assez douteuse de l'Hymne à la Joie de la IXe Symphonie et la sobriété du XVe Quatuor à cordes, on percevra en pensée les Lumières - qui ont historiquement échoué - se réfléchir et engager, par la grâce d'une ressource insoupçonnée, une autre promesse d'humanité et de paix.

03/2023

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Franche-Comté

Jura et Franche-Comté

Le guide Lonely Planet qui va à l'essentiel pour découvrir le meilleur du Jura et de la Franche-Comté. Le seul guide qui couvre l'ensemble de la chaîne jurassienne du Jura à l'Ain en passant par la Suisse. Il traite le Doubs, le Jura, la Haute-Saône, le Territoire de Belfort, l'Ain et trois cantons suisses (canton de Vaud, canton de Neuchatel, canton du Jura). Tous les plus beaux sites naturels : la cascade du Hérisson, les Hautes-Combes, le Grand Colombier, le cirque de Consolation, le mont d'Or, les bassins du Doubs, le plateau des Mille Etangs, les gorges de l'Areuse et le Creux du Van. Les lacs jurassiens, propice à la rêverie, au farniente ou aux activités nautiques : le lac de Vouglans, le lac de Bonlieu, le lac de Saint-Point, le lac de Neuchatel etc. Les cités historiques (Besançon, Dole, Belfort, Vesoul, Pontarlier, Neuchatel, La Chaux-de-Fond) et les villages de caractère : Arbois, Poligny, Ornans, Lods, Morteau, Sainte-Ursanne, Môtiers. Toutes les stations où profiter de la montagne été comme hiver : Métabief, Mouthe, les Rousses, Lamoura etc. NOUVEAU : les 10 plus beaux itinéraires randos dans la région en partenariat avec la Fédération Française de Randonnée Et aussi : 10 suggestions d'itinéraires sans voiture, d'un grand week-end à 15 jours Des vidéos pour avoir un avant-goût des plus beaux sites de la région. Un cahier détachable avec trois itinéraires pour découvrir le Jura à vélo : l'un à basse altitude égrenant les pépites du Doubs entre Besançon et Pontarlier ; le second dans le Jura Suisse ; et une variante de la Grande traversée jurassienne entre combes, lacs et villages de caractère. Inclus les traces GPX à télécharger. L'ensemble des sites et adresses du guide géolocalisées grâce à votre Smartphone !

03/2023

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Essais

Un monde hors champ. Derrière la caméra de Xavier Beauvois

De septembre à décembre 2019, sur la Côte d'Albâtre dite des Grandes Falaises, entre Etretat et Fécamp, le réalisateur Xavier Beauvois réalise son neuvième long-métrage pour le cinéma : Albatros. Un film noir et social, intimiste et universel. Librement inspiré d'un fait divers, Albatros raconte l'histoire d'un gendarme qui, en voulant sauver un agriculteur du suicide, le tue par accident. Le film est une peinture sociale de mondes oubliés qui se ressemblent plus qu'ils ne s'opposent. Comme à son habitude, le cinéaste multi-primé mélange des acteurs professionnels avec des amateurs castés sur place. Ainsi, seuls Jérémie Rénier, qui campe le personnage principal - un gendarme -, Victor Belmondo et Iris Bry - eux aussi gendarmes - sont de véritables comédiens. Tous les autres acteurs de ce drame rural et maritime jouent leur propre rôle : agriculteurs, gendarmes, pêcheurs, pompiers... Pour la première fois de sa carrière, Xavier Beauvois a accepté sur son plateau la présence de regards extérieurs. Ceux du journaliste Dominique Thiéry et de la dessinatrice Catel Muller, tous deux amis du réalisateur. Conçu en dix chapitres, le livre suit le tournage pas à pas. C'est un ouvrage à double visage. D'une part, il permet de faire des rencontres insolites : Geoffroy Sery, jeune agriculteur à l'allure de Viking, Jean-Pierre Duret, légendaire ingénieur du son, Nounoute, une figure fécampoise ou Suzanne Lipinska, "maman" de la Nouvelle Vague... Et de l'autre, de mieux appréhender le tournage d'un film. Grâce à une centaine de dessins, Catel donne vie et accès aux coulisses de la fabrication du film. L'ouvrage se conclut avec une rare interview du réalisateur. Un making-of unique où le portrait d'une Normandie, avec ses femmes et ses hommes d'aujourd'hui, se dessine et s'écrit en creux.

10/2021

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Littérature française

Le Lorientù

Saint-Joseph en Lorientù est une bourgade de vallée prise en tenaille par une longue autoroute qui encrasse continuellement le suc de son oxygène et une usine métallurgique qui opprime sa population. Elle subit aussi, par-dessus tout, celui qui écrase, celui qui effraie, celui qui éradique toute forme de luminescence céleste à son morne quotidien, celui qui barre et barrera à jamais l'étendue de son horizon : le Pic du Lorientù. Ce formidable monstre pétré émerge furieusement des racines de la vallée ; son incroyable mais effroyable versant nord reste, encore à ce jour, indompté des mains humaines. Il est celui qui impose l'ombre éternelle à cette triste bouchée de ville étalée à ses pieds. Au creux de son cocon de vallée, Saint-Joseph semble se consumer communément sous les incendies du monde moderne. Mais un imperceptible poison s'infuse progressivement dans son éther ; un poison semblant provenir d'obscures forces invisibles, comme un cri vengeur qui s'abat sur le pire du vivant... La créature humaine ne méritait que le châtiment. L'auteur est un jeune homme d'une vingtaine d'années. Il a été bercé par la langueur d'un petit village de Savoie, calfeutré sur son perchoir montagneux, bien loin des ouragans de la civilisation. Ce cadre lui a laissé beaucoup de séquelles puisqu'il a emmuré profondément ses racines dans la souche de ce terreau qui l'a abreuvé. Il lui a injecté sa rage du milieu naturel, ses considérations sans bornes pour le monde paysan, son amour pour la faune, sa vénération de la flore mais aussi son aversion du modernisme, son exécration des nouvelles technologies et sa frayeur d'un capitalisme dévastateur. En 2019, il débute la rédaction du présent ouvrage.

02/2023

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Critique littéraire

Lettres de fuite. Séminaires 2001-2004

Le travail théorique et critique d'Hélène Cixous, plus connue par son oeuvre de fiction et pour le théâtre, a surtout été élaboré publiquement au séminaire qu'elle donne annuellement depuis près d'une cinquantaine d'années. Aussi ce séminaire appartient-il à l'époque "glorieuse" de la pensée française, aux côtés des séminaires de Jacques Derrida, Michel Foucault, Jacques Lacan ou Roland Barthes, mais, à la différence de ceux-ci, celui d'Hélène Cixous était resté inédit jusqu'à aujourd 'hui. Son séminaire se caractérise par le fait qu'il associe étroitement la littérature et la pensée : la voix d'Hélène Cixous, forte et séduisante, nous entraîne dans une lecture très personnelle de la grande littérature occidentale (nous y rencontrons Eschyle, Balzac, Dostoïevski, Freud, Joyce, Kafka et surtout Proust, mais aussi l'Odyssée et l'Ancien Testament, parmi bien d'autres oeuvres), jointe à la philosophie, puisque la lecture s'ouvre à l'interprétation du monde. Lettres de fuite regroupe trois ans de séminaire, de la rentrée 2001 (après le Il septembre, qui a changé nos vies et le monde que nous connaissions) à juin 2004 (date du dernier dialogue public avec Jacques Derrida, avec qui Hélène Cixous entretient une conversation permanente). Le séminaire fait une place essentielle au désir, à l'amour et à la sexualité, des thèmes universels, mais il est aussi toujours attentif à ce qui se passe sur la scène du monde. Ce volume possède ainsi une unité thématique autour de la perte, la mort et la guerre - mais aussi de l'amour, la beauté et la vie. Lettres de fuite est donc un hommage aux "puissances autres" de la littérature. Hélène Cixous conclut : "Dans sa fragilité, dans son côté désarmé, la littérature est absolument indispensable".

10/2020

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Histoire de l'Eglise

Deux mille ans de complot contre l'Eglise

- "Voici enfin, après soixante ans d'attente, une belle édition française du célèbre ouvrage de Maurice Pinay "Complot contre l'Eglise" paru à Rome en 1962 et distribué alors aux Pères conciliaires, reprenant toutes les anciennes préfaces des différents éditeurs étrangers. - Sans crainte d'exagération, on peut assurer qu'aucun autre livre au cours de ce siècle n'a été l'objet d'autant de commentaires dans la presse mondiale. Violemment défavorables furent ceux des communistes et de tous ceux que contrôlent les francs-maçons et les juifs, et extrêmement élogieux, ceux des rares revues catholiques indépendantes de ces forces sataniques, et qui eurent le droit d'exprimer librement leur point de vue. Chose vraiment inusitée en matière de publicité littéraire, un an après la diffusion de la première Edition italienne au Saint Concile, la presse des différentes nations du monde libre continue de parler de ce livre extraordinaire (Préfaces, passim)." - Le corolaire du complot est l'incroyable lâcheté ou sottise des catholiques clercs et laïcs qui se laissèrent vulgairement suborner par un mot creux inventé tout exprès : antisémitisme. Les juifs s'en firent rempart sophistique en trois temps : 1) - comme une discrimination raciale du même type que celle exercée par les planteurs américains ou les nazis. Ils présentent ainsi l'antisémitisme comme un racisme qui exercerait une discrimination contre les autres races comme inférieures, ce qui est contraire aux enseignements du Golgotha, qui établit et affirma pour la première fois sur cette terre l'égalité des hommes devant Dieu ; 2) - simplement comme une haine du peuple juif, contredisant la maxime sublime du Christ : "Aimez-vous les uns les autres" ; 3) - comme l'attaque et la condamnation du peuple qui donna au monde Jésus et Marie. Cet argument là, les juifs l'ont appelé "l'argument irrésistible" ! C'est en effet le sophisme des sophismes.

08/2021

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Poésie

Le crapaud et l'oiseau

"Tout livre pousse sur d'autres livres" , nous dit Julien Gracq. Tel est le principe que j'ai retenu pour ce nouveau recueil de fragments, comme je l'ai fait précédemment pour deux autres recueils, un premier où j'ai reparcouru sous ce titre des Paysages sonores, en faisant la part du bruit et celle de la musique, omniprésents dans notre environnement où parfois ils s'entrechoquent, et le second consacré aux couleurs, à toutes les couleurs, vives ou plus nuancées - Couleurs, mon beau miroir. J'ai pris cette fois pour fil rouge un autre thème qui m'est cher : les jardins, tous les jardins, du plus petit aux plus grands, en conjuguant à nouveau écriture et lectures, engageant ou poursuivant ainsi, sur cette thématique, un dialogue avec des auteurs qui me sont particulièrement chers et quelques autres qui me parlent aussi beaucoup et m'inspirent. Journaliste et écrivain, Jacques Boislève a poursuivi parallèlement à son métier de journaliste un travail de recherche en littérature et d'écriture plus personnel qui a donné lieu à des promenades littéraires, des communications dans des colloques, des conférences et des spectacles, ainsi qu'à la publication de nombreux articles et d'une vingtaine d'ouvrages souvent en collaboration avec des photographes. Dans la même veine que ses deux recueils de fragments - Paysages sonores et Couleurs, mon beau miroir - mais sous la forme d'essais, il a consacré un livre à la Loire : Faussement douce, la Loire : ce que les écrivains nous disent du fleuve et un autre sur le regard porté par les écrivains sur le monde du Bocage, de la Bretagne au Poitou : Le vert Bocage... haies vives, champs clos, chemins creux, petits ruisseaux, vieux châteaux, horribles forêts.

05/2023

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Sciences politiques

Malek Bennabi "Père" du courant islamique mondial ? Les fiches confidentielles des services secrets français

Une biographie sur le père de la "colonisabilité" qui inspire aujourd'hui les partis radicaux islamistes d'après des archives secrètes de la DST Cette étude examine la vie d'un penseur musulman majeur ; il s'agit de Malek Bennabi qui a marqué le XXe siècle par la vivacité de sa pensée. Des millions de musulmans, de tous bords, le considèrent comme un modèle intellectuel parfait. On lui attribue l'invention du concept de " colonisabilité ", signifiant que les colonisés, particulièrement les musulmans, sont responsables de leur propre déchéance, car ils ont développé une attitude et un style de vie favorables à l'invasion étrangère - ; la " colonisabilité ". Toutefois, Bennabi invite les colonisés à se défaire de la paralysie morale et de la décadence spirituelle qui les rend colonisables. Bennabi a aussi suscité d'âpres controverses : les cercles laïcs l'accusent d'être le " père " du courant islamiste néoconservateur mondial, y compris du FIS (Algérie), du PJD (Maroc) et de la Nahda (Tunisie). D'autres milieux, proches des nationalistes arabes, l'ont dénigré et traité de collaborateur nazi, mais sans toutefois apporter de preuves de sa collaboration avec les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Sa femme, Paulette Bennabi, a également été accusée par la DST d'agir pour le compte de la Gestapo de Dreux (France), sous le nom d'emprunt de " Mme Mille ". Le couple Bennabi a fait l'objet de plusieurs enquêtes des services secrets français (DST) et a été incarcéré au camp de Pithiviers pendant 18 mois, entre 1944 et 1946. Zidane Meriboute a mené sa propre enquête, en se basant essentiellement sur les archives de la DST et de la Cour de justice française, jusqu'ici tenues dans le secret absolu. Son but est de tenter de rétablir la vérité, et de déterminer objectivement si les époux Bennabi ont été vraiment des collaborateurs de la Gestapo.

10/2020

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Photographie

David Seidner

Né à Los Angeles en 1957 et prématurément disparu en 1999, David Seidner a laissé une oeuvre aux registres multiples, encore largement méconnue. Dès ses débuts - il avait dix-huit ans lorsqu'il exposa pour la première fois -, ses séries personnelles jouent de l'image du corps et du visage à travers des processus de fragmentation, de découpage, de glissement, de diffraction et de condensation qui provoquent un sentiment proche de ce que Freud nommait "inquiétante étrangeté".
Collaborateur des revues les plus prestigieuses, de Vogue Italie à Harper's and Queen et Vanity Fair, il assura durant plusieurs saisons les campagnes photographiques de la maison Yves Saint Laurent. Les deux livres qu'il se vit confier par le Musée des Arts décoratifs - Moments de mode et Le Théâtre de la mode - sont aujourd'hui ardemment recherchés ; ils prennent place auprès d'Artists' Studios, sans doute son ouvrage majeur, où sont rassemblés les portraits, tant photographiques que littéraires, qu'il mit plusieurs années - et toute son énergie - à recueillir, établissant à sa manière une petite histoire de l'art contemporain.
Articulées autour de différents thèmes - corps fragmentés, nus, portraits, ainsi qu'une ultime, et éblouissante, séquence d'orchidées -, les oeuvres ici présentées allient le souci formel le plus extrême à la sensualité la plus raffinée, tout en restant soumises à ce qui fut peut-être le principe directeur de son approche : l'ouverture aux puissances créatrices du hasard, de l'aléa et du changement.
Cet ouvrage, publié à l'occasion de l'exposition "David Seidner" présentée à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent du 2 octobre 2008 au 29 janvier 2009, est le premier à remettre en lumière la force d'une oeuvre que diverses circonstances ont quelque peu maintenue dans l'ombre depuis la mort du photographe.

10/2008

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Criminalité

L'Affaire Cécillon, Chantal : récit d'un féminicide

Le récit d'un féminicide face à l'omerta du monde du rugby : l'affaire Marc Cécillon, ex-capitaine du XV de France. L'enquête et les faits sous un regard engagé, sensible, passionnant. Nuit du 7 au 8 août 2004 aux environs de Bourgoin-Jallieu, en Isère. Un crime sauvage : quatre balles de 357 magnum tirées à bout portant devant une soixantaine de personnes. Chantal est assassinée par son mari Marc Cécillon, ex-capitaine du XV de France. Dans la mémoire collective, il reste de cette tragédie la chute d'une figure sportive bernée par les mirages du sport de haut niveau, un homme victime de ses démons, auteur d'un crime passionnel avec ce que cette expression comporte de circonstances atténuantes. N'a-t-il pas dit aux gendarmes : " C'est l'amour qui a fait ça... Je l'aime " ? De Chantal, en revanche, dont il fut si peu dit, il ne reste rien. En partant de ce point de vue, celui de la victime, l'auteur raconte ce fait divers pour en revisiter le récit grâce notamment aux témoignages inédits des proches de Chantal. En étudiant tout ce qui fut révélé, dans les journaux, les tribunaux, en fouillant les ressorts du crime et des féminicides en particulier, Ludovic Ninet a décidé de produire un texte partisan, porté par une intime conviction, et a voulu redonner momentanément vie à une femme sauvagement éliminée. Le monde du rugby, celui d'une certaine presse et des idolâtres n'en sortent pas grandis. Le meurtrier, libéré de prison en 2011, non plus. Un éclairage fascinant sur l'enquête, sur la personnalité du meurtrier et un hommage en creux à la voix de Chantal tue à jamais.

04/2023

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Jung

C. G. Jung en France. Rencontres, passions et controverses

En France, la réputation du psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875-1961) semble, depuis plusieurs décennies, fortement marquée du sceau de l'ambivalence. Bien que souvent ignorés au sein des facultés de psychologie et honnis par de nombreux critiques, les ouvrages de l'ancien collaborateur et rival de Sigmund Freud n'ont paradoxalement jamais été aussi présents sur les étals des libraires qu'actuellement. Signe que l'oeuvre de cette figure majeure de l'histoire de la psychiatrie, de la psychanalyse et de la psychothérapie, continue de faire l'objet, plus de soixante ans après sa mort, d'interprétations conflictuelles et passionnées. Fruit d'une vaste enquête archivistique, C. G. Jung en France analyse de façon vivante et érudite les multiples voies de circulation empruntées par la psychologie analytique, de même que les différents modes d'appropriation et critiques dont celle-ci a pu faire l'objet tout au long du XXe siècle. Redonnant vie aux nombreux débats suscités par cette doctrine complexe, parfois déroutante et controversée, cette enquête captivante traverse des domaines aussi variés que les sciences du psychisme (Flournoy, Binet, Janet, Lacan, Dolto, Ey), la philosophie (Bergson, Bachelard, Deleuze), l'anthropologie (Lévi-Strauss, Durand), la théologie (Teilhard de Chardin, Beirnaert), l'orientalisme (Guénon, Massignon, Corbin), l'histoire (Dupront, Le Goff), ou le champ artistique et littéraire (Valéry, Cocteau, Simenon, Hergé), tout en rendant compte de la structuration progressive d'un mouvement autochtone se réclamant de sa théorie de l'inconscient, conçu comme un puissant réservoir de créativité. A rebours du freudo-centrisme dominant le plus souvent l'historiographie du genre, ce livre, qui regorge d'une foule d'informations inédites, jette en somme une lumière originale sur des pans refoulés ou encore méconnus de l'histoire sociale, culturelle et intellectuelle de la France contemporaine.

10/2021

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Poésie

Hautes-Huttes

Après le triptyque de La Représentation des corps et du ciel composé de : Le grand silence (2011), Le temps ouvre les yeux (2013) et Présent absolu (2014), les mille poèmes de Ce qui n'a pas de nom (2019) constituaient une telle somme poétique et philosophique qu'elle semblait ne pas laisser de place à un second volume. Hautes Huttes est cette suite inattendue et pourtant évidente. Les deux livres se complètent comme le Yin et le Yang, le sans-nom et le nom, la vie et la mort. A l'épigraphe du poète-philosophe majeur de l'Occident, Lucrèce, répond ici l'épigraphe du plus admirable poète-philosophe de l'Orient, Li Po, quatre vers écrits sur la Montagne des Huttes : " Las d'agiter l'éventail de plumes blanches, / torse nu dans l'ombre verte de la forêt, / j'ai laissé mon bonnet au creux d'un rocher, / doucement sur mon crâne s'écoule le vent des pins. " Cet homme seul sur la montagne des Huttes, comme abandonné au bord du vide, c'est nous. Cet être sans cesse en déséquilibre, effrayé par la mort et comme incapable pourtant de vivre. " Que peut l'homme, interroge le poème / toujours absent // que cherche-t-il / de son grand pas bancal ". La vie est là, à portée de main, et sans cesse il la fuit. Pire, il la souille, il la détruit, comme si, de ne pas savoir en jouir, il l'avait prise en haine. " Qu'est-il arrivé / à cette vie // qu'on ne sache plus / l'aimer ", interroge le poème. Pourquoi cette pulsion de mort a-t-elle ainsi dévoré nos existences, nous entraînant et le monde avec nous vers l'abîme ?

06/2021

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Philosophie

La sensibilité

Cette notion a toujours été au centre de la réflexion philosophique, dans le domaine de la connaissance comme dans celui de l'action. Mais tantôt elle a été comprise dans son sens passif, la capacité d'être affecté, tantôt dans son sens actif, l'élan qui nous porte au-devant des choses et du monde. D'où les difficultés de son utilisation. Analyse de la notion On se propose, tout en distinguant les deux sens de la notion, de montrer que son sens actif est premier et fondamental. La sensibilité est le pouvoir originel et déterminant de l'effort de penser qui, loin de s'opposer à la raison, la nourrit, la dynamise, lui permet de se dépasser. Seule une pensée dogmatique et stérile oppose radicalement sensibilité et raison°; c'est leur entrelacement qui fait problème, c'est cela qu'il faut cerner; l'enjeu en est le dépassement de la crise de la raison. Étude de textes On a choisi, pour dégager l'ensemble du parcours et des enjeux de la notion, de s'appuyer sur cinq textes : Traité de l'âme d'Aristote, qui détermine le nœud de la difficulté, les relations de l'âme et du corps; Émile de Rousseau qui prend la mesure de la sensibilité dans la formation de l'être humain°; Critique de faculté de juger de Kant qui nous guide vers cet en-deçà de l'opposition de la sensibilité et de l'entendement°; Le mot d'esprit et sa relation à l'inconscient de Freud qui explore la face cachée de la sensibilité°; enfin Le visible et l'invisible de Merleau-Ponty qui explore ce nœud originel qui est notre entretien avec le monde.

02/2004

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Essais

Né juif : le prix de la coupure

A quoi s'expose un sujet lorsqu'il est né juif ? De quelle faute, de quel crime son peuple honni et persécuté à travers les siècles s'est-il rendu coupable pour provoquer une telle haine, une telle vindicte qui menèrent à la Shoah ? Quelle responsabilité incombe au sujet, héritier de cette histoire et de cette mémoire ? Fort de son expérience personnelle, Robert Samacher s'engage dans une enquête pluridisciplinaire sur les fondements de l'identité juive, afin de cerner cet insaisissable, cet indicible qui la constitue. Il approfondit l'enquête menée par Freud dans Totem et Tabou puis dans L'Homme Moïse et la religion monothéiste, montrant l'importance de la Loi pour les Juifs et valorisant la figure du Père. L'auteur examine les ingrédients qui composent l'antijudaïsme puis l'antisémitisme, en scandant les moments de rupture, tant historique qu'épistémologique, que constituent l'appel de saint Paul, les harangues de Luther, les théories raciales, l'arrivée au pouvoir de Hitler. A travers les discriminations, les persécutions et le génocide, il s'agit toujours d'éliminer ce reste inassimilable qui confronte l'homme à l'altérité et à l'insupportable de sa propre castration. De nos jours, par le biais des réseaux sociaux, rumeurs et fake news connaissent des diffusions incontrôlables. Antisionisme musulman et négationnisme se combinent aux délires complotistes pour mettre à mal tout rapport à la vérité ; de nouveaux dictateurs poursuivent leurs guerres, s'appuyant sur la peur des populations et les méfaits de la propagande. Quand le Père symbolique n'est pas reconnu ni accepté, le Père de la "horde primitive ", sans foi ni loi, fait son grand retour. L'appel à la responsabilité du sujet, troquant ses préjugés et ses certitudes morales pour le champ de l'éthique délestée des impératifs du Surmoi, n'en devient que plus indispensable.

10/2023

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Histoire de l'art

Quand l'art fait des histoires

La cinquantaine de textes qui constitue ce recueil aborde l'histoire de l'art des XIXe et XXe siècles de façon différente selon qu'il s'agit d'analyser une oeuvre en visant la précision documentaire d'une iconographie (L'Evasion de Manet, Cirque de Seurat) ou de présenter un travail exposé parfois pour la première fois (Baselitz, Das Negativ). L'approche critique et l'analyse historique font ainsi partie d'une expérience au cours de laquelle l'idée de l'art moderne représentée par Manet, Degas, Berthe Morisot, Caillebotte, Seurat s'est trouvée confrontée après Picasso ou Pollock, à une nouvelle génération d'artistes, en Italie et en Allemagne. Ce qui ne va pas sans interroger les modalités du jugement, la fonction du style, la teneur même de l'interprétation quand il s'agit de Penck, Immendorff, Lüpertz ou Polke. Quelques textes abordent un état de la pensée (Kessler et Gide, Henri Focillon, Michael Werner) ; d'autres formulent un jugement d'ensemble (Lucian Freud, Francis Picabia, Edward Hopper) ; certains proposent des rapprochements (Nadar en double, Aberrations contemporaines, Kirkeby-Delacroix, A New Spirit in Painting). En fonction d'une diversité et d'une différence qui lui sont fondamentalement adressées, le discours sur l'art est à l'épreuve d'une compréhension qui a pour objet de se prêter à l'histoire sans pour autant s'y confondre. "Quand l'art fait des histoires" invite à considérer le rôle d'un artiste qui fait l'histoire. Il le fait en s'exposant au sens le plus large du terme comme ont pu le faire Van Gogh ou Rouault, Manet ou Cézanne avant eux. Aucun préalable doctrinal ne s'impose. Pour que l'histoire continue, il faut des histoires. Des histoires plus que jamais discontinues.

12/2021

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Histoire internationale

Richard Nixon

Prince des ténèbres ? A maints égards, Richard Nixon est entré dans l'Histoire comme une figure maléfique. Seul président américain à avoir jamais été contraint à la démission, son nom reste attaché au scandale du Watergate. Mais sur toute son oeuvre flotte comme un parfum de soufre. Sa fulgurante ascension politique s'est faite aux pires heures de l'anticommunisme de Guerre froide et du maccarthysme. Sa présidence s'est déroulée aux pires heures de la guerre du Vietnam, alors que l'Amérique déchirée était au creux de la vague. Sa politique étrangère, jugée sanglante, a été conspuée. Et il est vrai que Nixon et son âme damnée, Henry Kissinger, ne sont pas pour rien dans la fin tragique de Salvador Allende. Entre autres. Pourtant, Nixon voulait être un homme de paix et son bilan en politique étrangère est aussi marqué par des succès extraordinaires : l'entrée du monde dans la Détente ; le spectaculaire rapprochement avec la République populaire de Chine de Mao Zedong ; la fin de la guerre du Vietnam ; la conclusion des accords de désarmement avec l'Union soviétique ; la diplomatie des sommets ; l'amorce du processus de paix au Proche-Orient. En politique intérieure, là encore Nixon est "plus que le Watergate" et son oeuvre a été réévaluée. Il incarne un type de républicain aux politiques plutôt centristes, voire progressistes, dans le domaine social. Un positionnement politique qui a aujourd'hui pratiquement disparu, en raison des dérives droitières successives du Parti républicain depuis cette époque. A la lumière d'archives et de sources nouvelles, cette monumentale biographie de Nixon retrace l'histoire des Etats-Unis au XXe siècle et certaines des étapes les plus importantes de l'histoire des relations internationales, celles qui ont forgé notre monde actuel.

10/2013

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Histoire de France

Mickey à Gurs. Les carnets de dessins de Horst Rosenthal

La publication inédite de trois carnets de croquis extraordinaires. Rien ne prédisposait Horst Rosenthal, un jeune illustrateur juif allemand, au destin tragique qui fut le sien. Hormis être né juif en 1915 à Breslau. Parce qu'il était juif et socialiste, Horst Rosenthal fut obligé de fuir dès juillet 1933 en France, la patrie rêvée des droits de l'homme. Il n'a alors pas 18 ans. S'il trouve refuge dans une France généreuse, c'est une France bien moins respectueuse des droits de l'homme qui l'interna, du fait de sa germanité, en 1940 dans un camp situé en "zone libre", puis le livra, deux ans plus tard, aux nazis en raison de sa judéité. Horst Rosenthal est passé par six camps avant de parvenir à Auschwitz, où il fut vraisemblablement gazé dès son arrivée, en septembre 1942, en raison de la paralysie de sa main gauche. Il a laissé trois carnets de croquis, dont Mickey à Gurs, le seul connu des experts, qui n'avait jamais été édité dans son intégralité. Ce petit fascicule, destiné à circuler entre les prisonniers, raconte d'une manière ironique et subversive, à travers la figure de Mickey et de situations ubuesques, l'absurdité de la condition d'apatride. Le deuxième carnet, La Journée d'un hébergé, est totalement inédit. Derrière le ton potache et faussement naïf, c'est l'insupportable monotonie de la vie au camp et la précarité des conditions d'internement qui se dessinent en creux. Le troisième carnet, Petit Guide à travers le camp de Gurs, inédit lui aussi, est le plus abouti des trois carnets. Imitant une brochure touristique qui invite le lecteur à découvrir un "camp de vacances", le mode parodique est d'une redoutable efficacité car derrière le rire, perce immanquablement toute la souffrance des internés.

11/2014

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Histoire internationale

Cocaïne andine. L'invention d'une drogue globale

Dans cette étude novatrice et solidement documentée qui relate un chapitre aussi méconnu qu'emblématique de l'histoire de la globalisation, Paul Gootenberg entreprend de retracer l'essor irrésistible de l'un des produits d'exportation les plus fascinants - et désormais illégal - de l'Amérique latine : la cocaïne, ainsi que celui de la plante andine dont elle dérive, la coca. Gootenberg retrace l'histoire de la cocaïne depuis ses origines et le succès foudroyant qu'elle connut au départ comme produit médical révolutionnaire à la fin du XIXe siècle, jusqu'à la répression qui s'est abattue sur elle dans la première moitié du XXe siècle puis sa réapparition spectaculaire comme drogue illicite après la Deuxième Guerre mondiale. Pour retracer les transformations successives de la cocaïne, il faut convoquer une foule d'individus, de produits, de disciplines et de processus divers et variés : Sigmund Freud, le Coca-Cola et Pablo Escobar font des apparitions attendues dans ces pages, incarnations de ces influences "globales" qui ont forgé l'histoire de la cocaïne depuis le commencement. Mais Gootenberg s'écarte également de l'histoire connue et nous éclaire sur le rôle joué par des acteurs andins essentiels mais demeurés jusqu'ici dans l'ombre, tel que le pharmacien péruvien qui a développé les techniques de transformation du produit à l'échelle industrielle, ou les hommes qui ont mis en place les premiers réseaux clandestins, ceux-là même dont allaient s'emparer, bien des années après, les narcotrafiquants colombiens. Cocaïne andine se révèle, au fil des pages, une lecture indispensable pour comprendre ce qui demeure l'un des problèmes les plus épineux des sociétés américaines de la fin du XXe et du début du XXIe siècle : l'épidémie de cocaïne des années 1980, et, dans son sillage, l'interminable guerre contre la drogue que continuent à mener les Etats-Unis dans les Andes.

01/2014

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Animaux, nature

La compagnie des bêtes. Les animaux de la montagne vie publique & vie privée

Nous vivons dans la compagnie des bêtes. Elles habitent nos montagnes, nos maisons, nos champs, nos forêts. Elles peuplent le silence de nos méditations, hantent notre imaginaire, nourrissent le territoire de nos rêves. Les animaux sont le miroir de nos vies. Et si nous les observons (trop), si nous les aimons, les chérissons (trop, et surtout mal), nous les haïssons (plus souvent qu'à leur tour). Ils nous regardent, eux aussi, nous observent (encore plus) et, sans doute, nous jugent. Et pas seulement le loup dont on dit qu'il nous est impossible de soutenir le regard. Et qui a croisé les yeux ronds éberlués du hibou grand-duc, posté dans le creux de l'arbre de son jardin ne l'oubliera jamais ! Mêmement l'écureuil, à la curiosité insatiable lorsqu'il observe nos ébats amoureux dans les feuillages d'été. Les yeux de la mouche sont infinis et ceux du lynx exorbitants. L'ours, nous dit La Fontaine, louche sur notre amitié et la promiscuité des tiques nous insupporte ! Un supplice ! Encore le pigeon qui guette sur le rebord de ma fenêtre et surveille à l'instant, où j'écris cette quatrième de couverture, les mots couchés par ma plume d'oie m'importune, me fige, m'empêche ! J'arrête là... Nous avons voulu, par cet ouvrage, vous ouvrir les portes d'un monde fabuleux et vous faim accéder à une dimension supérieure de la Vérité : narrer la vie extraordinaire des bêtes : vie publique et vie privée. Science et sensibilité. Connaissance, quoi. Oui ! L'animal nous fascine par sa grâce et sa beauté. Sa poésie, son mystère ici révélé : l'animal est vrai parce qu'il est beau ! Que ce livre vous accompagne dans la découverte émerveillée de Dame Nature. Oui ! Qu'il devienne votre ami, votre livre de compagnie.

06/2019

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Théâtre

Permafrost

Permafrost : désigne un sous-sol gelé en permanence. Le vrai permafrost peut être épais de plusieurs centaines de mètres. Ni racines, ni animaux ne peuvent le pénétrer. Une voix féminine s'immisce en nous. Elle nous parle d'un monde où des gens ordinaires, employés dans la même entreprise qu'elle, cohabitent. Ils sont les angles morts de la société, des êtres dont la vie semble gelée. Ce qu'ils font de leurs mains, nul ne s'y intéresse si ce n'est quelques journalistes quand une vague de suicides frappe soudain l'entreprise. Dans ce monde, la femme est attirée par un homme - bloc minéral, silencieux, à peine humain -, un étranger venu d'une autre ville. Le jour il erre sur les routes. La nuit, dans l'immense fabrique, il surveille les machines. L'homme reste une énigme pour les autres, auxquels il préfère souvent le silence des machines. Tantôt il tente une aventure avec une jeune fille, grimpe toutes les nuits jusqu'à sa fenêtre et, à travers la vitre, joue à caresser de son ombre le corps exposé de la dormeuse. Tantôt il reste seul dans les ateliers, où il confectionne d'étranges objets mécaniques, des objets presque humains que les gens viennent admirer. Ils parlent d'oeuvres d'art. Mais l'homme, lui, n'en parle pas. Tous ces êtres dont la vie est comme figée, guettent une autre histoire. Et finalement, cette histoire advient... Permafrost nous parle de cette envie irrésistible d'aller nous asseoir au creux des autres, qui est aussi une peur. Ce serait la chronologie de cette peur et de ce désir. Ce serait aussi une histoire à deux. La mise au monde de quelque chose de plus grand que soi.

12/2010

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Littérature française

Chroniques. Les murmures de la liberté

"J'aime les mots, j'aime les gens". C'est ce qu'aime à répéter l'écrivain Michel Etiévent. La formule résume à merveille, entre essais historiques, documentaires, récits de fiction, écrits collectifs issus d'ateliers d'écriture avec les mondes de la souffrance, tout un chemin de vie. Un parcours en quête de dignité et de solidarité. Trente ans de journalisme aussi, dont il nous livre ici à travers ses chroniques désormais célèbres, ce qu'il appelle sa route d'écriture. Le choix ne fut pas simple entre le millier d'articles donnés à la presse nationale, régionale, aux différents magazines ou revues littéraires. On retrouvera dans ces textes brillants tous les thèmes chers à l'auteur. La belle écriture tout d'abord, fruit de patience et d'exigence qui porte tout ce qu'il aime : le combat pour la dignité, le devoir de mémoire, la longue marche des femmes et des hommes dans les siècles. Portraits, réflexions, essais se suivent pour dire la montagne et ceux qui la peuplent. "Peuple" justement qui, du paysan au résistant, de la bergère née dans les champs d'alpage à l'ouvrier d'ici ou d'ailleurs, a bâti au fil des douleurs et des espérances un territoire à vivre et à aimer. On goûtera aussi les senteurs de la terre, ces fragrances d'arbres sous la lumière des saisons, cette émotion qui partout affleure, au creux d'un bois, d'un visage ou à l'orée d'une lisière flamboyante d'automne. Des écrits tout à la fois sensibles, incisifs et doux qui donnent à saisir une vie en quête de profonde humanité. Une longue balade comme un résumé des espoirs et des blessures du temps.

12/2009

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Faits de société

Lettre à la jeunesse gabonaise. Pour une intensification de la résistance morale et intellectuelle à la saga despotique des Bongo

Au moment où les pays arabo-musulmans opèrent une mue grâce à des révolutions démocratiques, l'Afrique centrale, quant à elle, s'enlise dans des successions dynastiques. Les autocrates d'hier ne se sentent pas menacés. Les fils d'anciens despotes, délégitimés par les populations, sont légitimés par la communauté internationale qui refuse de voir dans ces nouveaux régimes politiques l'expression insidieuse du "pouvoir voyou". Le Gabon en est un exemple flagrant. Depuis 1990, ce pays est le théâtre de coups d'Etat électoraux. Arrivé au pouvoir grâce à une parodie électorale, Ali Ben Bongo a mis en place la stratégie politique de l'anaconda, qui avait déjà bien réussi à son père. Elle consiste à étouffer les voix discordantes, à se servir des forces armées pour consolider sa mainmise sur le pays, à verrouiller l'appareil de l'Etat ainsi que les institutions dites républicaines, à refuser au peuple gabonais le libre choix de ses dirigeants politiques, mécanisme de contrôle du pouvoir pourtant nécessaire à la bonne gouvernance et au développement économique. L'émergence reste pour l'instant un mantra creux. Comment y croire au sein d'un Etat régi par l'arbitraire, contrôlé à tous les étages par un seul parti politique (le PDG) et un Ali Ben Bongo issu d'une tradition politique profondément corrompue ? Résister à un tel régime n'est pas l'affaire d'un jour. D'une échéance électorale. De quelques manifestations ponctuelles et sporadiques souvent réprimées. Le refus de tout ordre politique illégitime procède d'une position morale et philosophique. Il s'agit d'un Etat d'esprit. Il est affirmation de son être-au-monde. Jusqu'au triomphe de l'ordre juste. Légitime. Mais ce nouvel ordre ne viendra pas de lui-même. Il devra être arraché par la lutte. L'émergence véritable du Gabon apparaît alors consubstantielle à la violence.

09/2011

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Philosophie

Leçons sur la volonté de savoir. Cours au Collège de France (1970-1971) suivi de Le savoir d'Oedipe

Voici la transcription de la première année des cours de Michel Foucault au Collège de France. Sa publication marquera une date dans la "réception" de Foucault. On ne pourra plus le lire comme avant. On v découvrira la profonde unité du projet qui va de Surveiller et Punir (1975), dominé par les thèmes du pouvoir et de la norme, à L'Usage des plaisirs et Le Souci de soi (1984), consacrés à l'éthique de la subjectivité. Ces Leçons sur la volonté de savoir rappellent que le travail de Michel Foucault n'a jamais eu qu'un objet: la vérité. Surveiller et Punir achève une enquête sur le rôle des formes juridiques dans la constitution du dire vrai, dont on découvre ici les premiers jalons. La vérité naît dans des conflits, la concurrence des prétentions qui trouvent dans les rituels du jugement judiciaire la possibilité de départager qui a raison et qui a tort. Au sein même de la Grèce antique se succèdent et s'affrontent différentes formes juridiques, différentes manières de partager le vrai et le faux, où viendront bientôt s'inscrire les querelles des sophistes et des philosophes. Sophocle, dans OEdipe roi, met en scène la puissance propre des formes du dire vrai: elles instituent le pouvoir comme elles le destituent. Contre Freud, qui fera d'OEdipe le drame d'un inavouable désir sexuel, Michel Foucault montre que la tragédie articule les rapports de la vérité, du pouvoir et du droit. L'histoire de la vérité est celle de la tragédie. Au-delà de l'irénisme d'Aristote qui plaçait la volonté de vérité dans le désir de connaissance, Michel Foucault approfondit la vision tragique de la vérité inaugurée par Nietzsche, qu'il arrache dans un dialogue souterrain avec Deleuze à la lecture heideggerienne. Qui osera parler, après ce cours, d'un Foucault sceptique?

02/2011

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Littérature française

Indigne Indigo

Jean-Jacques Abernatis qui n'a jamais été marié, sauf avec les distractions de son esprit, devance l'âge de la retraite par suite d'un héritage inattendu. Ses collègues bibliothécaires l'ont toujours considéré comme particulier, pas de son temps, avec des mots à lui, un vocabulaire tombé de la lune, des goûts, des passions qu'on ne voit à personne. Il a eu des amours, mais fugitives, de brefs éclairs vite éteints, de simples passades. Cette fois, il décide de quitter Paris. Lui si exagéré de comportement, cherche un pays excessif, à son image, pour s'y installer, couvrir sa solitude d'un ciel comme son âme. Un couple d'amis lui chuchote qu'en France même, à quelques centaines de kilomètres de la capitale, une telle contrée existe. Le vent y hausserait le ton, chassant toutes les idées noires. La pluie y redouble, mais aussi un soleil ardent qui augmente vos ombres. C'est le Cotentin. Il s'y rend avec sa vieille Simca, finit par dénicher une maison dite de caractère, du moins d'un caractère analogue au sien. Mais la bâtisse n'est qu'à louer avec tous ses meubles et quelque chose d'autre qu'on lui cache et qu'il apprendra bien vite à ses dépens. Il s'y enferme, relié au reste du monde par le téléphone, les journaux, et ses promenades à travers champs devant la mer à deux pas, au creux vivifiant d'une campagne soulevée d'émotion autour de ses raides clochers. Et si la vieillesse recelait une autre jeunesse, une façon plus vive de compter ses jours, de s'illuminer de la flambée des heures ? N'empêche, l'ami Jean-Jacques se trouve aux prises avec une étrange histoire.

04/2000

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Littérature étrangère

Blanche et Marie

Très jeune, Blanche Wittinan fut enfermée à l'hôpital de la Salpêtrière, où officiait le professeur Charcot, grand spécialiste de l'hystérie des femmes. C'est Blanche que l'on voit sur un tableau, lascivement effondrée dans les bras d'un assistant, offerte aux regards d'hommes tels que Strindberg, Freud ou Jung. Derrière elle, une brouette, clans laquelle on l'a amenée endormie. Des années plus tard, devenue l'assistante de Marie Curie, Blanche, brûlée par la radioactivité, sera amputée des deux jambes et d'un bras et se retrouvera dans une caisse en bois. Dans ses carnets, Blanche parle de fluide magique, de rapport entre radium, beauté, rayonnement de mort et d'amour. Marie Curie, plongée dans ses recherches, détentrice d'un premier prix Nobel puis d'un second, entame après son veuvage une liaison avec Paul Langevin, mais le scandale national l'oblige à l'exil. Désespérée, elle se confie à Blanche, qu'elle a prise comme assistante. Elle veut l'entendre parler de l'amour que lui vouait Charcot, des réponses que donnait Blanche, du meurtre qu'elle dit avoir commis. Des années de travail n'ont pas réussi à occulter la femme, l'amoureuse. Deux femmes, entre passion et recherche, enfermement et écriture. Devant Blanche et Marie, la porte d'un monde nouveau et énigmatique s'est ouverte, et de ce monde leur parviennent des signaux bleutés et scintillants, indiquant peut-être la voie vers la compréhension totale et scientifique de la nature de l'amour. Utilisant le Livre des questions, les carnets de Blanche, Per Olov Enquist nous conte une histoire d'ascension et de chute. Car si la lente dégradation des corps n'empêche en rien la passion qui dévore, arrive toujours un moment où le dialogue d'un être avec lui-même se fait monologue, quelques secondes, puis silence.

01/2006

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Actualité et médias

Les Héritiers de la République

Quels sont les inspirateurs des actuels ou futurs dirigeants politiques français ? Derrière chacun d’entre eux existe une épaisseur, un engagement nourri par les valeurs qu’ont portées avant eux des personnages emblématiques dans lesquels ils se reconnaissent pour baliser ou inspirer leur action. Dans une époque où le personnel politique est discrédité, sévèrement jugé pour son absence de convictions, son opportunisme, son électoralisme, ce livre montre des parcours plus riches, plus complexes, étayés par des références qui les révèlent en creux dans leurs engagements profonds et leur culture plus que dans leurs ambitions. À chacun, à chacune, Éric Fottorino a posé une question simple : quelle est la figure qui a accompagné, éclairé, voire suscité votre engagement dans la vie publique ? La réponse est ouverte et parfois surprenante: les inspirateurs peuvent être des personnages de l’histoire ou des figures contemporaines, exemple Lech Walesa est l’inspirateur de Rachida Dati, Bonaparte celui de JF. Copé, Jeanne d’Arc/M. Le Pen, Jaurès/JL. Mélanchon, Clémenceau/R. Bachelot, Blum/P.Moscovici, Malraux/V. Pécresse, Mandela/R. Yade,… Bien d’autres se livrent encore comme François Hollande, François Bayrou, Manuel Valls, Jean-Louis Debré…   Ces portraits finissent par composer un tableau très riche et varié de la République française, dans sa dimension historique. On y retrouve la défense des valeurs fondamentales, la laïcité, les libertés, les combats pour la justice, contre les discriminations, une forme d’héroïsme, tout au moins de courage, de capacité à lutter seul contre tous, de résister. Cette exaltation des vertus politiques les plus nobles montre des personnalités politiques sous un jour différent, inattendu, tissé d’anecdotes révélatrices de leur personnalité, de leurs traits de caractère, de leurs aspirations profondes, qui disent combien "Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser." (Albert Camus)

05/2012

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Littérature française

Alice a des ennuis...

Comment expliquer à Marie, comment raconter à cette inconnue qu'une nuit une adulte s'était penchée sur votre lit d'enfant pour vous dire que tout allait s'arranger, que maman allait très vite revenir à la maison ? Cette promesse ce fut une voix, un murmure survenu après les cris des policiers, les cris de grand-mère et d'Alice. Survenu après les pleurs d'Amanda, enfant de cinq ans cramponnée à son ours en peluche. Cette promesse... une bouche qui avait déposé un baiser sur son front "tout va s'arranger", une main qui avait remonté le drap, reposé le nounours tombé à terre au creux de ses bras "tout va s'arranger." Un corps qui avait emporté la peur de la nuit avec lui. Et depuis Amanda avait attendu, toutes les autres nuits, que le miracle se renouvelle, peut-être. Quelle voix, quelle bouche, quelle main avaient été capables de faire ça ? Etait-ce vraiment Claudia ? Qui d'autre, de toute façon ? Alice a des ennuis : rien de plus que ces mots et la volonté de sa fille Amanda pour reconstruire autour d'Alice les amours, les amitiés, la solidarité de femmes dont les chemins se sont séparés depuis quinze ans et qui suivent l'adolescente, aussi, pour échapper à la vie grise et monotone qu'elles se sont forgée après leur première arrestation. Petit à petit, au travers de leurs souvenirs, de leurs rêves, de leurs révoltes, ces femmes nous deviennent proches et nous entraînent dans un monde d'indifférence, Le monde, impitoyable à ceux - et surtout à celles - qui ne possèdent rien. Rien d'autre que la rage, la violence et... des trésors d'amour et de tendresse. Un superbe roman, à la fois réaliste et poétique, violent et tendre... Comme la vie même.

01/2005

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Histoire internationale

Anna, Jeanne, Samia...

Anna avait raconté d'une traite, comme absente de moi. Elle me revint, l'air épuisé, les yeux creux et cernés, on aurait dit soudain une vieille femme. Elle m'a fait jurer le secret, m'a dit : " A toi, je ne sais pas pourquoi j'ai fait confiance... Peut-être parce que tu as le courage de regarder l'envers des choses. Peut-être parce que je sens ta peur aussi et tes instincts guerriers. Peut-être parce que tu es poète et que tu construis ta demeure sur le doute. Peut-être avons-nous besoin, nous femmes, d'être rassurées par l'incertitude. Peut-être... " Huit mois durant entre septembre 1999 et mai 2000, Madeleine Gagnon a rencontré les femmes d'aujourd'hui victimes de la guerre. En Macédoine, au Kosovo, en Bosnie, en Israël, en Palestine, au Liban, au Pakistan et au Sri Lanka. Ces femmes ont perdu leurs hommes : maris, père, fils, amis. Certains sont morts, d'autres sont " disparus ". Nombre d'entre elles ont subi des sévices : viols, maisons et fermes incendiées... Témoin de leur douleur mais aussi de leur courage, Madeleine Gagnon raconte ces femmes dont plusieurs lui ont dit : " Parlez de nous pour nous sauver ". Peu d'écrivains ont su exprimer la tragédie de la guerre. Peu ont su trouver les mots capables de l'évoquer dans toutes ses dimensions. Madeleine Gagnon, parce qu'elle sait l'autre langue - celle nichée au fond de chacun de nous à la grammaire à la fois indigène et apatride -, éveille à la grande complexité du monde et des sentiments, à l'énigme des hommes et des femmes marchant d'un même pas à la violence et à l'amour.

01/2001