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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 6/2022

Sommaire - Droit & Littérature - Numéro 6-2022 Actualités In Memoriam Jean-Denis Bredin par Matthieu De Boisséson - In Memoriam Jean-Denis Bredin par Yann Delbrel - Le Mot du droit : Rural par Jean-François Sagaut - L'adresse littéraire par Jean-Michel Delacomptée - Le Portrait de Marie-Hélène Lafon - Le Questionnaire de Proust par Christophe Jamin Le thème : A travers champs - Entretien avec l'Association des Ecrivains et Artistes Paysans - René Bazin : scènes de la vie de province à la fin du XIXe siècle par Jacques Foyer - Une aventureuse histoire littéraire du droit rural par Hubert Bosse-Platière - Les rapports agriculture-nature dans le champ littéraire par Benoît Grimonprez - Des paysans face au droit : "Qui terre a, guerre a" Les Paysans (Balzac), L'homme-frère et La Malchimie (Gisèle Bienne), Pleine terre (Corinne Royer) par Colette Camelin - Le statut de la coopération agricole à l'époque d'Emile Guillaumin par Christine Lebel - L'agriculture intensive en procès : une colère littéraire contemporaine par Fabien gris - Féminisation, service public et investigation participante : vers un nouveau paradigme de l'enquête dans le Country noir français et étasunien contemporain par Alice Jacquelin - Réenchanter la terre malgré l'Affaire : Fécondité d'Emile Zola par Sophie Delbrel - Harmonie sociale et ruralité poétique chez Charles-Louis Philippe, romancier du Bourbonnais par Gil Charbonnier - Au coeur des contradictions de Tolstoï : la propriété de la terre par Raymond Legeais - Ode ou code ? Poétique du droit naturel "sur la coustume de Jersey" par Emmanuel Araguas - Libres considérations sur la campagne par Didier Guével Variétés - L'opportunisme juridique - Bel-Ami ou le droit au service de Georges Duroy par Thibault de Ravel d'Esclapon - L'Architecture ou le roman de l'anthropologie dogmatique ? par Baptiste Rappin - Proust et la hiérarchie des normes : un système circulaire par Luc Grynbaum - Recherche de la vérité et élaboration du deuil : un parcours entre le droit et la littérature par Anna Sansa. Flatland : la dictature géométrique ou les sciences exactes au service de l'inégalité entre les êtres par Franck Laffaille - Enquête, délibération et réhabilitation dans oedipe Roi et Odipe à Colone par Malcolm Harvey - Les lumières inquiètes de Sciascia par Maria Chiara Vitucci et Silvia Vitucci Un texte Commentaire de la citation tirée de L'après littérature, d'Alain Finkielkraut par Mathilde Havet L'entretien "La littérature n'est pas un pansement sur les plaies d'une société. Elle constate, elle enquête, elle accompagne notre relation au droit et même plus généralement notre condition d'êtres juridiques" , entretien avec Christine Baron Chroniques : Création littéraire et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, un théâtre humaniste utopique sous les auspices de la devise républicaine par Emmanuelle Saulnier-Cassia

06/2022

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Ethnologie et anthropologie

Citoyens du monde ?. Le sujet à l'oeuvre à l'échelle globale

Daniel Argelès, Meghann Cassidy, Heidi Knörzer, Chantal Schütz et Jeffrey Swartwood enseignent au département Langues et Cultures de l'Ecole polytechnique. Ils sont membres du Groupe de Recherche "Identités, Cultures, Histoires" (GRICH). Comment habiter la planète en citoyens d'un monde toujours plus global ? Cette question, les enseignants du Département Langues et Cultures de l'Ecole polytechnique ont souhaité l'explorer en commun. Depuis les spécificités de leur discipline, de leur "aire culturelle" ou de leur champ de recherche, ils ont observé la façon dont individus et groupes cherchent ou aspirent à se constituer en sujets en négociant à leur manière, dans leurs pratiques sociales ou culturelles, leur engagement ou leurs créations, les dimensions enchevêtrées du local et du global. Les contributions abordent des sujets extrêmement divers. Sous un angle très actuel, elles s'inté¬ressent au plurilinguisme chez les Ouïghours de France, à la notion de citoyenneté mondiale chez les Kurdes, aux manifestations vite devenues virales des femmes chiliennes protestant par le geste et la parole contre les violences sexistes lors du mouvement social d'octobre 2019. Dans une approche plus historique, elles explorent la fluidité des identités de caste chez les habitants de la San Diego coloniale, les modalités d'écriture de la conquête du Mexique par un conquis¬tador et un romancier mexicain du XXe siècle, les tribulations et la place du globe de Gottorp dans la Russie de Pierre le Grand à aujourd'hui, le parcours et l'engagement cosmopolitique d'un essayiste juif de Moravie émigré en France et aux Etats-Unis. Dans une optique plus littéraire, elles se penchent sur la façon dont la littérature et le cinéma contemporains appréhendent l'échelle globale : romanciers et poètes afro-américains et afro-britanniques contemporains cherchant à se définir dans l'espace de la globalisation et de la Relation chère à Edouard Glissant, interrogations d'un auteur québécois sur les possibilités d'habiter (et de représenter) le monde à l'ère des flux de containers sillonnant la planète, possibilités de résistance, chez un cinéaste de science-fiction américain, face au dystopies cosmopolitiques d'Empires à venir reflets de notre présent. Cet ouvrage fait suite à une journée d'étude éponyme qui s'est tenue à l'Ecole polytechnique en 2021, elle-même nourrie par un séminaire de lectures théoriques où les travaux d'Arjun Appadurai et de Stuart Hall ont fait écho à ceux de David Harvey ou d'Hartmut Rosa, les réflexions d'Amin Maalouf et de Rosi Braidotti à celles d'Anna Lowenhaupt Tsing ou de Michel Agier. Il s'inscrit également dans la continuité de deux ouvrages collectifs précédemment parus aux Editions de l'Ecole Polytechnique : le Détail à l'oeuvre (2012) et le Sujet à l'oeuvre (2018).

10/2023

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BD tout public

L'Amérique

A l'âge de 16 ans, Karl Rossmann est exilé en Amérique par ses parents pour avoir eu une liaison avec la cuisinière de la maison, à qui il a fait un enfant. Juste avant de débarquer, il reste sur le bateau afin de défendre, auprès du capitaine, la cause d'un soutier soi-disant victime d'une injustice. Cet incident lui permet d'être reconnu par son oncle, le sénateur Jacob, qui le prend sous sa protection et s'applique à faire son éducation. Karl rencontre deux amis de l'oncle Jacob, M. Green et M. Pollunder. Ce dernier l'invite dans sa villa de campagne où il fait la connaissance de sa fille Clara. Mais il se rend compte trop tard qu'il a accepté cette invitation contre la volonté de son oncle. A minuit, M. Green lui remet une lettre dans laquelle le sénateur, à son tour, le condamne à l'exil et l'oblige à se débrouiller seul. A l'auberge où il fait halte, après avoir quitté en pleine nuit la villa de Monsieur Pollunder, Karl rencontre deux vagabonds aventuriers, Robinson l'Irlandais et Delamarche le Français. Il les accompagne afin de trouver du travail dans une ville à deux jours de marche de New-york mais il les abandonne bien vite pour prendre un emploi de groom dans un hôtel. Robinson vient le rejoindre à "L'Hôtel Occidental" en lui demandant son aide ce qui lui crée des soucis. Il est renvoyé et reprend la route avec ses deux compagnons. Accusé d'avoir abandonné son poste et soupçonné de vol, Karl s'est enfui de l'hôtel Occidental dans le taxi emportant un Robinson à demi-mourant. Pour échapper à la police, il se réfugie chez Brunelda, une cantatrice séduite par Delamarche. Celui-ci veut mettre Karl au service de Brunelda afin de remplacer Robinson dont elle s'est lassée. Karl se révolte mais ne peut que se résigner. Plus tard, un matin de bonne heure, pour ne croiser personne, il conduit Brunelda devenue impotente dans une curieuse Entreprise. En repartant, il croise sur sa route l'équipe de recrutement du théâtre de la nature d'Oklahoma. Il réussit à se faire engager en tant que machiniste tout en abandonnant sa véritable identité. Il part en train vers son nouveau destin, rempli d'espérance.

05/2012

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Droit

Regards sur le droit malgache

" Izay adala no toa an-drainy " : Insensé qui ne fait pas mieux que son père. La devise de l'Université d'Antananarivo ne peut mieux rendre hommage à l'enseignant, homme de devoir et d'engagement, que la faculté de Droit, d'Economie, de Gestion et de Sociologie - et à travers elle l'Université - honore par ces " Mélanges en l'honneur du professeur Alisaona Raharinarivonirina ". Ancien recteur, ancien président du syndicat des enseignants de l'enseignement supérieur, agrégé des facultés de droit, professeur passionné, l'heure de l'éméritat est arrivée bien trop vite pour cet enseignant à l'engagement aussi prompt que sa perception de l'injustice. Présent au sein de " son " université et de " sa " faculté de droit depuis quelque quarante années (phase estudiantine non comprise), légion sont ceux - collègues, amis, étudiants ou simples connaissances - qui lui doivent à plus d'un titre une dette de reconnaissance. Outre les amis de tous horizons, de jeunes collègues et futurs enseignants ont voulu être présents dans ces études dédiées à l'Aîné. Pour témoigner, d'une part, que la relève qu'il a forgée patiemment au fil des ans - notamment à travers les tourments et turbulences sans cesse traversés par l'université depuis des lustres - est présente. Pour illustrer, d'autre part, que même si les exigences de la formation les ont éloignés pour un temps plus ou moins long de leurs racines et de leur île, la sagesse sécrétée par la devise de l'université les a accompagnés tout au long de leur vagabondage intellectuel. Que l'heure est venue de rendre à celui qui a tant fait pour eux un peu de ce qu'il leur a prodigué. La reconnaissance, dit-on, est la mémoire du coeur. C'est cette dette-là que l'on prend le plus plaisir à honorer. Tel est le but ultime du présent ouvrage : rendre hommage à celui qui a été l'un des bâtisseurs et pionniers du droit au sein des universités de Madagascar, au sortir des années 60, quand le temps était alors à l'incertitude et aux tâtonnements. L'entreprise ainsi menée se veut le symbole d'une saine transmission des valeurs et des connaissances à travers des générations de juristes qui ont contribué et qui participent encore au développement de la faculté de droit de l'Université d'Antananarivo.

08/2010

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Histoire de France

L'affaire Jean Zay. La République assassinée

Jean Zay ? Ce nom, pourtant familier, n’évoque rien de précis chez la plupart des gens, si ce n’est un collège ou un lycée, plus rarement une rue dans une commune de gauche. C’est pourtant le nom de celui qui créa le Festival de Cannes, le Musée de l’Homme, le Musée d’Art Moderne, le Musée de la Marine, le Musée de la Découverte. Qui organisa l’Exposition Universelle de 1937, soutint la création de la Cinémathèque Française, rénova la Bibliothèque Nationale et fit restaurer la cathédrale de Reims et le Palais de Versailles. Qui créa le CRNS, mit en place l’obligation scolaire à 14 ans, instaura l’éducation physique et la médecine préventive à l’école, et inventa l’ENA (n’en déplaise à Michel Debré) !... Jean Zay, qui fut le ministre de l’Éducation Nationale et des Beaux Arts du Front Populaire et dont Léon Blum disait que « tout en lui respirait la noblesse de la pensée, le désintéressement, la loyauté, le courage, l’amour du bien public » est pourtant aujourd’hui une figure oubliée. Il n’est pas tombé dans l’oubli, il y a été poussé par une extrême-droite qui haïssait en lui l’homme de gauche, le ministre réformateur, le républicain anti-pétainiste et, bien sûr, le Juif. Accusé de désertion en 1940 sous prétexte que, comme Mendès France et Georges Mandel, il avait gagné le Maroc à bord du Massilia pour continuer le combat outre-mer, arrêté, jugé dans un simulacre de procès, diffamé, spolié et emprisonné, Jean Zay fut assassiné par la milice le 20 juin 1944, quinze jours après le débarquement allié en Normandie. Il avait 40 ans. Ce destin est rendu plus tragique encore par le fait que Jean Zay « n’appartient pas à une mémoire politique dominante » et n’a donc pas été érigé à la Libération en martyr d’une cause quelconque, car il ne portait ni l’estampille gaulliste, ni la communiste ou même la socialiste, ni celle de « déporté », ni celle de « résistant », ni celle, même, de « Juif », ce qui est surprenant de prime abord. L’essai de Gérard Boulanger explore les causes profondes de cet oubli et de cette injustice, et ressuscite la mémoire du ministre étincelant à qui la France moderne doit tant, mais aussi de l’homme sensible, digne, aimant et courageux que fut Jean Zay.      

01/2013

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XIXe siècle

Ma vie est une valse

"Emile Waldteufel (1837-1915) est un inconnu très célèbre car ses valses sont dans toutes les mémoires. Qui ne connaît, en effet, la valse "Amour et printemps" jouée à l'orgue de barbarie, qui fut l'indicatif du célèbre Ciné-Club à la télévision ? Ou encore la "Valse des Patineurs", souvent jouée lors du concert du Nouvel an à Vienne, enregistrée par Herbert Von Karajan et le Maestro Toscanini ? Chacun peut chantonner ces mélodies et les connaît par coeur. Pourtant, notre "Johann Strauss français" est méconnu comme personnage. On se souvient de sa musique, mais on a un peu oublié son nom et celui qui se cache derrière ces si belles valses, que l'on a l'impression d'avoir toujours connues et fredonnées. Emile Waldteufel, musicien alsacien né à Strasbourg en 1837, était issu d'une famille très pauvre : son grand père Moyse Lévy était un "violoneux" parcourant une Alsace secouée par la Révolution française. Son père développa la lignée en montant à Paris, sous le règne de Louis-Philippe. Par la suite, Emile Waldteufel, sut se hisser aux plus hautes fonctions du régime de Napoléon III et de la Troisième République. Pianiste particulier de l'Impératrice Eugénie, professeur de piano du Prince Impérial, puis directeur des grands bals de L'Opéra Garnier à Paris sous Mac-Mahon, son triomphe aura une plus grande ampleur encore en Angleterre, où il côtoya le Prince de Galles. Il mourut en 1915, en pleine première guerre mondiale, et les Allemands étoufferont l'évènement en relevant à peine la mort du "juif Waldteufel" ... Personnage éminemment sympathique et plein d'humour, décrit par Emile Zola comme un "génial fabricant de valses", Emile Waldteufel composa des centaines de ces valses qui sont aujourd'hui célèbres dans le monde entier, mais que l'on prend souvent pour des oeuvres de Strauss. Ce livre se propose de réparer cette injustice. Etayé par une connaissance extrèmement précise, fiable et rigoureuse de la vie d'Emile Waldteufel (transmise à travers son fils Henri Waldteufel, et le musicologue anglais Andrew LAMB), Il raconte l'épopée d'une famille à travers trois générations de musiciens plongés dans les soubresauts de l'histoire. Ils surent se tirer de la misère à la force du poignet et accéder aux plus hauts honneurs grâce à leur courage, à leur immense talent. Pour le dernier d'entre eux, Emile Waldteufel, il est incontestable que l'on doit parler de génie musical."

02/2022

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Epistémologie

La fabrique du progrès. Scientisme, système technicien et capitalisme vert

"Dans les faits, ma scolarité et mon environnement professionnel de médecin m'ont surtout appris à connaître et à comprendre le fonctionnement d'un certain champ scientifique. Ils m'ont alors incidemment offert le recul nécessaire pour le critiquer. C'est ainsi que, partout où me menaient mes études et mes recherches dans la littérature scientifique, je me trouvais face aux limites des connaissances, face à l'abîme de l'ignorance. La guérison de ce vertige anxiogène, de ce sentiment de finitude, passa par une étude autodidacte de la philosophie des sciences, discipline faisant tant défaut aux filières scientifiques. Cette prise de recul épistémologique prit ensuite une dimension politique, tant l'injustice de l'accaparement du prestige de "sachant" par une élite minoritaire me révulsait. Le regard critique que je porte sur mon domaine de compétence – la médecine –, dans lequel sont constamment mobilisés des arguments d'autorité, me causa un certain malaise face à ma légitimité "d'expert de la santé". Dans un monde fait d'incertitudes et de polémiques, je concevais cette légitimité comme intrinsèquement branlante pour la médecine. Ce malaise me questionna sur le bien-fondé et la partialité d'autres domaines de prétendue expertise, et aboutit à une remise en cause de la dérive techno­cratique déterminante de notre société, dans laquelle des "spécialistes" monopolisent le débat public. Ma soif de lecture m'a permis alors d'épancher le fossé qui m'empêchait cette réflexion libre, par-delà les chasses gardées d'intellectuels et de scientifiques ayant tendance à sanctuariser leurs domaines de savoir et à entériner les cadres réflexifs de leurs disciplines dogmatiques. Pourtant, les sciences ne pourront être mises au service de la collectivité qu'à la condition d'être comprises dans leurs logiques et leurs limites. Elles doivent être sorties de leur essentialisation en les réintégrant dans leurs multiples déterminismes – notamment sociaux – et enfin chassées de domaines qu'elles occupent illégitimement, notamment ceux de la politique et de la philosophie." Arthur Guerber est un jeune médecin à Lyon. Marqué par la culture libertaire et passionné d'épistémologie, de philosophie et de sociologie des techniques, il s'est plongé pendant deux ans dans une large littérature afin d'affiner toutes ses interrogations intimes et les réflexions collectives sur les déterminants de la "fabrication" des savoirs. Au fil du temps, questionnant le concept de progrès, ses recherches se sont concrétisées dans ce livre, constituant ainsi une mine pour poursuivre la discussion.

06/2022

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XXe siècle

Ecumes amères . Marins pêcheur, la découverte d'un monde

Ecumes amères est le récit de personnages fréquentant une pension maritime de Boulogne, dans la seconde moitié du 20e siècle. Un lieu qui semble fictif, ouvert à tous vents et en même temps très fermé. "Ecumes amères" est la traduction d'une mer omniprésente. Ce sont aussi les écumes de la colère, de l'indignation, de la rancoeur, de la tristesse, de la mélancolie des différents personnages de ce livre dont le lecteur découvre la plus profonde intimité. A partir des souvenirs de Louisette, fille cadette des tenanciers du Lieu Charles et Simone, se croisent Fatty, un Anglais borgne et râleur, marin à mi-temps, Colly l'Africain, le Sage de la bande, enrôlé dans la Marchande, Le Gall, jeune Breton impétueux, débarqué à Boulogne au terme d'une nuit d'escale agitée, Paulo, un chasse-marée éclopé et alcoolique, qui vit avec d'autres gars désoeuvrés dans un bunker, Roland, pêcheur artisanal, en provenance du port voisin d'Etaples, qui est le point d'ancrage pour décrire, avec sa famille, la communauté maritime dont il est issu. Le lecteur découvre les secrets de chacun en entrant dans leur intimité, avec pour toile de fond la beauté et la rudesse de la mer. L'occasion d'évoquer la religion, le blasphème, le racisme, la famille, la bâtardise, la misère, la sexualité, l'injustice, la précarité, le courage... La personnalité des uns et des autres donne le relief à cette histoire, qui veille à proposer des rebondissements et des liens inattendus. L'amertume demeure au-delà du vécu. Dominique Dachicourt est né et a grandi à Etaples, dans une maison traditionnelle du quartier de la marine. Fils de pêcheurs, il ne prend pas le relais de ses aïeuls installés dans la cité portuaire depuis trois siècles. Après une dizaine d'années dans la fonction publique territoriale, il devient professeur des écoles, en France et en école européenne à Bruxelles. Il collaborera également, durant une vingtaine d'années, à la rédaction de nombreux articles dans la Voix du Nord en qualité de correspondant de presse. Il est l'auteur d'un recueil pour enfants "Histoires pour 1m20 et plus" . Poète, nouvelliste. Il est également lauréat de quelques concours de nouvelles, dont celui de la Société littéraire et culturelle Musanostra.

07/2023

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Poésie

Cracheur de feu. Edition bilingue français-anglais

" Comment tu es devenu poète, c'est un mystère ! / D'où a pu te venir ce talent ? / Disons : J'avais deux oncles, Joe et Harry - / l'un était bègue, l'autre était muet ". Dans leur humour féroce, ces quatre vers résument le destin de l'écrivain inclassable, intempestif, qu'est Tony Harrison. Né en 1937 dans un quartier ouvrier de Leeds mais impénitent amateur de " ramassis culturels de toutes sortes glanés dans les greniers ", il obtient à onze ans une bourse pour la prestigieuse Leeds Grammar School. Ses camarades et professeurs se moquent de son accent populaire, mais il s'accroche et franchit brillamment les degrés universitaires - helléniste et latiniste accompli, sans oublier pourtant qui il est, ni d'où il vient. Ce déchirement entre la soif de connaissance et le sentiment de l'injustice sociale demeurera au coeur de son oeuvre, engagée et savante, polémique et raffinée, violente et tendre. Qui d'autre que lui pour évoquer avec cette âpreté, cette pudeur, l'incinération de son père : " Quand le pâton froid de sa chair fut dans un four / semblable à ceux qu'il avait remplis toute sa vie, / je pensai à ses yeux en feu au Paradis... ? ". À la manière d'un Pasolini, Harrison se déploie dans les champs les plus variés de la création, de la poésie au pamphlet, du théâtre à l'opéra, du journalisme au cinéma, toujours avec la même jubilation provocatrice. Car, à travers des formes sans cesse renouvelées, c'est à la réalité la plus sensible, la plus concrète, qu'il entend constamment s'affronter, sans jamais se résigner au confort des académismes. En 1964, alors qu'il vit au Nigéria, il recrée la Lysistrata d'Aristophane dans l'Afrique postcoloniale, point de départ d'une oeuvre scénique, menée largement avec le Royal National Theatre et marquée en 2005 par Hecuba, avec Vanessa Redgrave. De même, c'est pour défendre Rushdie qu'il réalise son premier film / poème, The Blasphemers' Banquet, et c'est pour dénoncer les massacres, dans le Guardian, qu'il part en 1995 pour Sarajevo assiégée et prêtera sa voix à " l'Irakien calciné ". "M'ame 'Arrison"; ai-je entendu une voisine confier à ma mère, "tous ces livres, ça va lui tourner la tête ! " Maintenant, je l'entends soupirer : "J'vous l'avais bien dit" ".

03/2011

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Football

Maradona. Edition actualisée

LE LIVRE DU PREMIER ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE MARADONA. LE Livre Essentiel sur la légende planétaire du football Mercredi 25 Novembre 2020. 11h30. Diego Armando Maradona est retrouvé mort dans une chambre sans charme d'une maison de la banlieue de Buenos Aires. Il est mort seul. Diego Maradona s'est éteint en Argentine, sur ses terres qu'il aimait tant. C'est dans un quartier défavorisé de Buenos Aires qu'il s'est forgé un caractère hors norme. Il débute sa carrière en 1976, à 15 ans. Cette année-là, les militaires arrivent au pouvoir. Il devient un objet politique. En Argentine, on crie au génie et la presse affirme que Diego fait partie du patrimoine national. Ce n'est qu'après sa première Coupe du Monde en 1982 qu'il s'envole à seulement 21 ans pour Barcelone, une ville fermée, raciste. Il ne s'y sent pas bien. Il touche pour la première fois à la cocaïne et fait déjà polémique. En 1984, il quitte Barcelone pour rejoindre Naples. En 1986, il devient l'homme le plus connu de la planète après sa victoire à la Coupe du monde et sa "main de Dieu" contre l'Angleterre. Il démontre qu'il est capable de tout pour gagner, du meilleur comme du pire. S'il est toujours aussi fort avec un ballon, sa vie part en lambeaux. La drogue, la mafia, entre autres, lui font perdre pied. En 1991, il est contrôlé positif et quitte Naples du jour au lendemain. En Argentine, l'Etat le lâche, il est arrêté pour possession de drogue. Sa fin semble proche. Mais il rebondit, et s'entraîne comme un damné pour participer à la quatrième Coupe du Monde de sa carrière en 1994. A nouveau contrôlé positif, il crie à l'injustice. Il va alors vivre une longue traversée du désert. Il revient sur les terrains à Rosario, à Séville ou à Boca, mais n'est que l'ombre de lui-même. Diego grossit et se détruit. Deux fois, en 2000 et 2004, il côtoie la mort. Mais une nouvelle fois, il trouve la force de se reconstruire. En 2008, il est nommé sélectionneur de l'Argentine. En 50 ans, Diego a tout connu. Objet politique et médiatique, son ascension coïncide avec la médiatisation à outrance du football. En ce sens, c'est la première grande star planétaire de ce sport.

11/2021

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Littérature française

Xenia

Xenia, c'est l'histoire de deux femmes, de deux héroïnes invisibles, de celles que l'on croise tous les jours sans les voir, des femmes de ménage, des caissières, des vendeuses. C'est un face-à-face avec la précarité, un combat salutaire dans le monde du travail mené par des Thelma et Louise, ici et maintenant. Xenia (en grec "l'étrangère") a vingt-trois ans et un bébé de cinq mois. Pour survivre, elle enchaîne les ménages dans une entreprise de nettoyage industriel. Sa situation se détériore lorsque son compagnon la quitte en emportant toutes ses affaires et leurs économies. N'ayant personne pour garder son fils, elle n'a plus d'autre choix que de l'emmener avec elle durant ses ménages. Avec la complicité de ses collègues, elle parvient à le dissimuler jusqu'au jour elle se fait surprendre avec l'enfant. Elle sera renvoyée sur le champ. Heureusement, Xenia peut compter sur la solidarité de certains de ses voisins, notamment Blandine qui lui trouve un emploi de caissière dans l'hypermarché du coin. Entre rires et larmes, entre amours et bagarres, entre espoir et révolte, Xenia et Blandine partagent désormais le même quotidien, le même travail, le même appartement, la même rage de s'en sortir pour connaître une vie meilleure. Tout se brise le jour où Blandine est menacée de licenciement pour avoir récupéré des fruits comestibles dans les poubelles de l'hypermarché. Mais le sort réservé à Blandine est un détonateur. La population de la cité se soulève contre cette injustice, Xenia en tête. A deux cents à l'heure, l'histoire de Xenia et Blandine est traversée par leurs élans du coeur ; par les hauts et les bas des jours sans cesse recommencés ; par les luttes qu'elles mènent dans des emplois qui les asservissent faute de les faire vivre. On y croise des personnages profondément humains, témoins parfois silencieux d'une mal-être général mais soucieux de garder dignité et sourire : un banquier en rupture avec son employeur qui fera chavirer le coeur de Xenia, une vieille Algérienne affectueuse et son fils épicier, un garagiste tout amour pour elle, un jeune métis en quête de lui-même, dans un monde qui est le nôtre, un monde où la solidarité n'est pas un mot creux ; un monde que Xenia et Blandine ne renoncent pas à transformer quitte à l'embraser.

01/2014

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 57, mai 2015 : Ukraine, une terra incognita en Europe

Ukraine, cette terra incognita. Qu'est-ce que les Français savent au juste de l'Ukraine ? Il y a quelques années, c'était uniquement Tchernobyl (1986). Ensuite, la "révolution orange" et son égérie, la femme à la natte, Youlia Timochenko (2005). Puis, l'Euro-2012. Puis, en 2014, l'Euromaïdan, la fuite du président Yanoukovitch, l'annexion de la Crimée par la Russie, une guerre qui ne dit pas son nom mais qui ronge le territoire ukrainien... Malgré les titres dans les médias, la plupart des Français ont des idées très vagues sur ce pays. Combien parmi eux se rendent-ils compte que le territoire de l'Ukraine dépasse celui de la France ? Que c'est l'un des pays les plus peuplés de l'Europe, avec ses 43 millions d'habitants ? Que ce pays avait connu une sorte de démocratie militaire aux XVI-XVIII siècles ? Que l'Ukraine possède l'une des plus vieilles universités de l'Europe de l'Est, fondée en 1615, bien avant Moscou et Saint-Pétersbourg ? Que la langue ukrainienne n'est pas plus proche du russe que le polonais ? Que de nombreux écrivains et artistes, comme Gogol, Malevitch, Dovjenko ou Alexandra Exter, sont d'origine ukrainienne et se sont inspirés de la culture ukrainienne ? Que l'intelligentsia ukrainienne fut presque totalement exterminée à l'époque stalinienne ? Que les dissidents ukrainiens dont des écrivains et des poètes militant pour le renouveau de la culture ukrainienne ont formé le groupe le plus nombreux de prisonniers politiques sous Brejnev ? Les préjugés sur la proximité linguistique et culturelle entre les Russes et les Ukrainiens sont tels que la culture ukrainienne reste une sorte de terra incognita en France. Fidèle à sa vocation, La Règle du jeu corrige cette injustice et permet à ses lecteurs de découvrir la diversité culturelle ukrainienne, à travers ses écrivains et ses poètes, ses penseurs et ses artistes. Au menu, la littérature, le cinéma, le théâtre, la photographie, les portraits de quelques villes et régions, mais aussi la réflexion historique et philosophique. Mais aussi : Le partenariat de La Règle du jeu avec L'IMEC. Institut mémoire de l'édition contemporaine, offre à nos lecteurs des Rêves inédits de Louis Althusser introduits par Olivier Corpet, Les poèmes plastiques de Fernando Arrabal, Yann Moix continue de partager sa passion pour l'oeuvre de Charles Péguy.

05/2015

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Monographies

Musée Tomi Ungerer

Depuis son ouverture à Strasbourg en 2007, le musée Tomi Ungerer a fait l'objet de multiples publications. Le premier catalogue, consacré au coeur de la collection, à savoir l'oeuvre prolifique et diversifée de Tomi Ungerer (1931-2019), est paru en 2007 et a été réédité en 2012. Dix ans plus tard, cette publication incontournable connaît sa 3e réédition augmentée et actualisée. Tomi Ungerer, né à Strasbourg en 1931 et décédé à Cork (Irlande) en 2019, a mené une carrière internationale dans le domaine de l'affiche, du livre de jeunesse et du dessin satirique. Caractérisé par une oeuvre protéiforme et un style très personnel, l'artiste participe à plein titre à cette famille d'artistes qui perpétuent la tradition du dessin et de l'illustration dans la lignée de Gustave Doré, Honoré Daumier ou Wilhelm Busch. L'ouvrage, premier opus des publications sur la collection du musée, qui connaît en 2022 sa 3e réédition actualisée et augmentée, s'attache à présenter les pièces majeures de Tomi Ungerer. Un choix iconographique riche illustre les principaux genres abordés par l'artiste dans son abondante oeuvre graphique : dessins de livres pour enfants (Le Géant de Zeralda, Allumette, Les Trois Brigands.), affiches publicitaires (pour des magazines, tels The New York Times ou Village Voice, des publicistes, des manifestations culturelles [Fête de la Musique, Festival de Montreux]), dessins d'observation, dessins satiriques (satires sociale et politique) et érotiques. Trois essais de Thérèse Willer éclairent la présentation des oeuvres : - évoquant le contexte dans lequel s'inscrit cette oeuvre, avec l'implication de Tomi Ungerer dans les recherches graphiques européennes et anglo-saxonnes du XXe siècle, aux côtés d'André François, Jean-Jacques Sempé, Roland Topor, ou encore Ronald Searle, Saul Steinberg ou Maurice Sendak - proposant une analyse détaillée des thématiques jalonnant ses années de création : le couple, la société, la mécanisation, les relations franco-allemandes, le temps, la mort, la guerre, l'injustice et l'intolérance, la nature - détaillant l'histoire et le contenu de la bibliothèque privée de l'artiste constituée de 1270 références d'ouvrages et donnée aux Musées de Strasbourg en 2000. Autrices Sous la direction de Thérèse Willer, conservatrice du musée Tomi Ungerer, Centre international de l'Illustration de 2007 à 2022 Avec les contributions de Thérèse Willer, Claire Hirner

09/2022

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Littérature française

Croque-monsieur

A propos de Croque-monsieur Bref, si on se place du côté féminin, Croque-monsieur, ce serait l'histoire d'une femme, Irène, qui tue et enchocolate les hommes de sa vie. Mais si on se place du côté masculin, ce serait l'histoire d'Antoine Felix, un jeune avocat né sous X en prison, qui aurait entre les mains une étrange affaire, celle de la mise en liberté de sa mère présumée, Irène Isidori, parvenue en fin de peine après avoir été condamnée à mort puis à perpétuité pour deux meurtres commis avec une rare cruauté. La véritable histoire d'Irène ne se livre pas aux assises, sur le banc des accusés, elle se situe ailleurs, au chapitre des femmes victimes d'un autre âge, inhumain, contenu dans ce qu'elle a nommé "L'homme aux pattes de singe" , un récit intime, griffonné à la main au fil de l'enfance et de l'adolescence, jusqu'à l'aube des blessures du corps féminin parvenu à l'âge adulte. Tout, pour elle, prend sa source dans le maquis, au coeur de la montagne corse, parmi les épines, les châtaignes et les cochons sauvages. Son chemin, c'est le saut des générations émancipées au fil des guerres, des inimitiés consanguines et des abus. Croque-monsieur, c'est un face-à-face, entre deux personnages qui viennent de là, du même ventre, mais qui refusent de se reconnaître, même si l'une a engendré l'un. Elle sait qui il est, mais qu'importe, elle préfère garder le silence sur ce qui les lie. Il sait qui elle est, mais il attend qu'elle lui avoue enfin la vérité sur ce lien. Croque-Monsieur, c'est l'histoire d'une terrible gourmandise entre deux inconnus, coutumiers du temps long et de la douleur discrète, une mère et son enfant, en quête d'une vérité impossible à dire. Parviendront-ils à pardonner l'orgueil, la souffrance, l'injustice, le mensonge, la violence, la haine, et s'entendre enfin sur un sentiment dépourvu de sens, contraire à toute la logique de leur existence, qu'on appelle l'amour ? C'est toute l'interrogation que posent ces personnages de sang mêlé, égarés dans le silence, les yeux dans les yeux.

05/2023

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Littérature française

Joe Hartfield, l'homme qui voulait tuer Donald Trump

Toute cette histoire n'aurait jamais vu le jour si Jean Duchêne, le jour de ses 77 ans, n'avait eu une inspiration aussi soudaine qu'inattendue. Il allait écrire un roman. Le héros serait Joe Hartfield, un ami noir rencontré à Omaha (Nébraska) en 1960 et, à la fin du livre, en 2020, Joe essayerait de tuer Donald Trump. Le découpage de l'histoire se fait par grappes de personnages et par tranches de vie. On remonte ainsi au voyage de Jean aux Etats-Unis puis on suit, pas à pas, les parcours de vie des quatre personnages principaux, Joe, Jean, Marlene et Marcus et de leurs proches, des personnages ordinaires à qui il arrive des choses extraordinaires. On suit leurs itinéraires, parallèles mais variés. Ils surmontent les épreuves et les coups durs de la vie grâce à leur courage et à leur créativité. Ils se remettent en question, se renouvellent et se réinventent sans cesse. Deux fils rouges dans ce premier roman. Le premier est l'amitié inébranlable qui lie les personnages principaux : leurs rencontres, leurs retrouvailles et leurs déboires. Le second, l'évolution lente de Joe de 'jeune photographe nonchalant et inconnu' jusqu'à 'vieux sage déconnecté mais débordant de vie' en passant par 'activiste radical et meurtrier en puissance'. Au terme de péripéties multiples, marquées du début à la fin par l'humour de Jean et des autres protagonistes, les clins d'yeux et les surprises, les personnages s'expriment sur les éléments purs et toxiques de l'amour, sur l'art, sur le racisme et les injustices, sur la futilité de la quête d'argent, sur les vraies valeurs, partagées, transmises ou menacées. Le jazz, Derek Hartfield (l'écrivain stérile), Hugh Hefner (le patron de Playboy), la Négresse Blonde, les cités jardins et les bouquettes liégeoises (dégustées au Montana ! ) sont omniprésents et apportent des espaces de respiration bienvenus dans un récit riche étalé sur plus de soixante ans.

12/2020

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Faits de société

96 heures. Un commissaire en garde à vue

En octobre 2011, cinq policiers grenoblois sont arrêtés pour corruption, dont C Gavat, mis en examen pour "association de malfaiteurs", "trafic de stupéfiants", "détournement de scellés" et "vol en réunion". L'Inspection générale des services (IGS) suspecte les policiers d'avoir détourné de la drogue, sur ordre de leur supérieur Michel Neyret, afin de rétribuer des indicateurs. Ce dernier a été révoqué le 14 septembre 2012 par Manuel Valls. Entre ces quatre murs, face à lui-même, C. Gavat n'est plus celui qui interroge, les rôles se sont inversés. Pendant ces 96 heures, il fait le bilan, s'interroge sur le sens de son métier. Un monologue intérieur sur le boulot de flic où se mêlent des anecdotes et des réflexions sur le quotidien : il faut côtoyer sans cesse la mort, celle des victimes, celle du collègue qui se suicide et celle du voyou qu'on a dû descendre. Il raconte la vie de famille réduite à peau de chagrin, la règle de l'oubli inapplicable, le mépris des gens : il faut s'inventer un autre métier pour protéger ses enfants. Il explique les violences subies en permanence, les missions ingrates, les tentations, la ligne jaune à ne pas franchir, les injustices quand le flic devient bouc émissaire, la complexité du système judiciaire, les vices de procédure, les enquêtes, le rôle des informateurs, les planques, les filatures, les rapports. La garde à vue et la mise en examen sont des fils rouges : il s'agit d'évoquer les conséquences, le contrôle judiciaire scandaleux qui s'en est suivi avec ses obligations et ses interdictions dramatiques, l'attitude arrogante du juge etc. Un document exemplaire sur la prise de conscience par un commissaire de police des dérives et des paradoxes de l'institution judiciaire qu'il a servie pendant 25 ans. Un tournant décisif dans sa vie personnelle et professionnelle qui lui impose de faire un point sur sa carrière, sur les carences de son métier. Un texte sans langue de bois bien loin des clichés des séries télé.

04/2013

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Philosophie

Socialisme et religion au XXe siècle. Judaïsme, christianisme et athéisme dans la philosophie de la religion d'Ernst Bloch

L'objet de ce livre est le rapport complexe et assez conflictuel du socialisme/ communisme avec la religion (ou les religions), comme conséquence de la sécularisation, du développement de la pensée matérialiste-athée et de la critique radicale de la religion par Feuerbach, Marx et tous les autres représentants d'une pensée socialiste, communiste ou athée aux XIXe et XXe siècles. Après avoir abordé la problème de la "guerre" déclarée à la religion, au nom de l'athéisme et de la vision du monde scientifique du matérialisme historique et dialectique, par Lénine, Staline et les bolcheviks, pendant les campagnes anti-religieuses, menées en Union Soviétique, notamment à partir de l'année 1925, ainsi que la situation a priori difficile des Eglises dans les pays satellites de l'URSS, en Europe de l'Est, dans l'après-guerre, l'auteur consacre une partie importante de ce livre à l'analyse de l'amorce d'un dialogue entre marxistes (athées) et chrétiens, dans les pays de l'Est, dans la période 1960 à 1975, en focalisant notamment sur la situation en R.D.A. et sur la contribution importante et originelle à ce dialogue par le philosophe marxiste allemand Ernst Bloch dont le livre Athéisme dans le christianisme (1968) avait été assez favorablement accueilli par certains théologiens protestants progressistes allemands (J. Moltmann, C.H. Ratschow...) mais surtout par les représentants de la Théologie de la Libération en Amérique Latine (L. Boff, Gutierrez, Dussel, E. Cardinal) qui s'en sont inspirés pour leur combat en faveur d'une Eglise des pauvres et une alliance des chrétiens avec les forces politiques progressistes. En effet, il s'agissait, pour Ernst Bloch, de plaider en tant que philosophe "athée-religieux" pour une alliance constructive d'un marxisme authentique libéré de ses scories dogmatiques, avec les chrétiens de gauche, libérés des entraves de l'orthodoxie religieuse, afin de construire ensemble un monde meilleur, démocratique et plus égalitaire, libéré des injustices et des violences.

05/2018

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Religion

Accueillir la joie de croire. Témoignage de la foi

Vous venez de découvrir ce titre dans une librairie, et vous vous posez des questions. Vous vous dites : la joie de croire c'est bien joli... mais on voit tellement de souffrances, d'injustices, de malheur, qu'on peut se demander ce que fait le Bon Dieu... Je comprends votre interrogation, et je vous apporte la réponse qui me semble la meilleure, puisque c'est celle de Jésus-Christ au Jugement dernier : "Ce que vous aurez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait" Et il énumère : "J'avais faim, j'avais soif, j'étais étranger, j'étais nu, malade, j'étais en prison" (Mat 23, 36 et 40) Au final, Dieu nous demande de nous aimer les uns les autres, puisque nous sommes tous enfants de Dieu. Ce que nous disons avec la grande prière que Jésus nous a donnée : le Notre Père. N'est-ce pas cela la fraternité universelle qui devrait être le pilier de nos lois et de nos pratiques quotidiennes ? Exactement. Et je prie pour que la lecture de cet ouvrage vous aide à accueillir la vraie joie de croire, d'espérer et d'aimer. Comme le Pape François nous le dit : "Avec le Christ Jésus, la Joie de l'Evangile naît et renaît sans cesse" (La joie de l'Evangile). Et cette joie, si belle soit-elle, ne sera que le prélude d'une Joie éternelle, mille fois plus belle encore. Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! A propos de l'auteur : Louis Dupont est né en 1925 au coeur du bocage Vendéen mais il a fait toute sa carrière en Aveyron pour l'éducation de la jeunesse agricole. Quand on a 92 printemps, et bientôt 93, faire un livre sur un sujet qui vous tenait à coeur, c'est une aventure passionnante. C'est aussi un bain de jouvence pour aujourd'hui et toute l'éternité. Merci Seigneur

10/2019

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Ostéopathie

Thérapies manuelles des algies et dysfonctions pelviennes

La cause féministe est d'ampleur mondiale, les protagonistes ayant profusion de combats à mener sous des formes très variables en fonction des pays, des religions, des politiques et des modes de fonctionnements sociétaux. Les soignants peuvent avoir un rôle à jouer dans ces combats, notamment en considérant l'ensemble des troubles pelviens de leur patientèle féminine. Car ces troubles sont bien souvent la conséquence des injustices et inégalités subies par les femmes, mais aussi la manifestation somatique de femmes qui a trop vouloir être égales aux hommes ne respectent plus leur homéostasie féminine. C'est ainsi que, lorsque la porte des douleurs pelviennes, gynécologiques ou sexuelles est ouverte, et lorsque le tabou de l'incontinence et des dysfonctions urinaires et anales est levé, peut commencer la prise en charge des patientes enfin soulagées d'évoquer leurs symptômes. A ce stade, la validation et la reconnaissance du syndrome de la patiente demeurent une première étape incontournable d'accompagnement. Mais la frustration est grande lorsque le soignant, malgré son savoir, doit en rester là. Ce livre a donc l'intention de permettre aux professionnels d'entrer plus sereinement dans ce vaste champ médical des douleurs et dysfonctions féminines en regroupant l'ensemble de ces symptômes dans un même ouvrage, avec un objectif double pour chacun de ces troubles. Le premier objectif est de permettre une compréhension des troubles féminins dans leur ensemble. Définitions et apports anatomiques précis, descriptions sémiologiques exhaustives, mécanismes physiopathologiques, examens cliniques et paracliniques sont abordés, avec une touche de réflexion psychologique et sociale sur ces symptômes. Le second objectif représente l'essence même de l'ouvrage. Il s'agit de présenter, illustrer et expliquer des techniques de thérapies manuelles externes et internes, choisies avec rigueur, facilement mises en oeuvre et reproductibles, afin de contribuer aux soins des douleurs et dysfonctions féminines. Ainsi, par nos mains, nous pourrons soulager les maux des femmes.

09/2023

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Suspense

Arsène Lupin : Echec à la reine. Le prequel de la série Netflix

Nuit de fureur dans la villa parisienne des parents de Benjamin Férel, antiquaires et marchand d'art. Le bureau de Jules, le père, est cambriolé, tandis que la mère Edith tire à vue sur un homme qui s'enfuit dans le jardin... Et Jules qui disparait cette nuit-là... Benjamin, appelé sur place, ne va pas laisser la police mener cette enquête. Il ne faudrait pas que les forces de l'ordre mettent trop leur nez dans les affaires Férel. Et puis, il a mieux que la police : il a son ami d'enfance Assane Diop, fan d'Arsène Lupin, le gentleman-cambrioleur, roi de l'astuce et du déguisement, toujours partant pour résoudre des énigmes et partir à l'aventure. Les deux amis allient leur force pour retrouver Jules, qui semblerait avoir étudié de près, depuis quelques mois, l'oeuvre de la peintre Rosa Bonheur. Pour quelle raison s'est-il lancé dans une telle exégèse ? Est-ce que cela à quelque chose à voir avec cette pièce d'échiquier en bois, au socle étrangement crénelé, qu'Assane retrouve sous un meuble dans le bureau du père ? La pièce représente un cheval tel que Rosa Bonheur aimait à les peindre. Et si tout tournait autour de la quête d'un échiquier réalisé à partir des travaux de l'artiste, un échiquier qui pourrait bien mettre les deux amis sur la piste d'un trésor indien très ancien ? Jules est-il un chasseur de trésor, traqué par un autre chasseur de trésor, plus puissant, plus agile ? De Paris à l'île de Santa Barbara au large de Los Angeles, en passant par la Provence, Benjamin et Assane devront déployer des trésors d'ingéniosité pour contrer leurs ennemis et à parvenir à leurs fins. Avec, pour récompense, un trésor, peut-être, mais surtout des injustices à réparer et des aventures à vivre, dans l'ombre d'Arsène...

09/2023

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Poésie anthologies

Paroles de Femme. Slam et Poésie au féminin

Marie Martias est originaire de Karukéra (véritable nom de l'Archipel de la Guadeloupe avant l'invasion de Christophe Colomb). Elle pose sur papier diverses réflexions sur des sujets qui lui tiennent à coeur, comme " Hier encore " texte qui parle de son fils qui représente la plus belle réussite de sa vie, la 2nde étant sa capacité à écrire avec lucidité et facilité où elle parvient à émouvoir ses semblables, celles et ceux qu'elle ne connaît ni d'Adam, ni d'Eve. L'écriture est, pour Marie, un moyen de s'exprimer sans avoir à être brimée, un moyen de s'évader. Toutefois, Marie utilise également des touches d'humour avec des jeux de mots tels " Thé noir, thé vert, thé à la rose, thé au jasmin, thé russe, thé blanc, mais dis-moi, t'es qui toi exactement ?? " (Extrait tiré du poème " Je n'm'appelle pas... "). Ses inspirations sont éclectiques (de Barbara en passant par Angela Davis, Lillian Allen, Saul Williams, Georges Harrison, Max Smith, Aimé Césaire, Maryse Condé, Serge Gainsbourg, Benjamin Clementine, Rosa Parks, Boby Lapointe, Alexandre le Grand, oratrices et orateurs de différents styles,..). Marie est une personne qui réfléchit beaucoup, moultes pensées sur tout et n'importe quoi, pensées qui, une fois posées, très souvent en " one shot " sur le papier, lui permettent de structurer ses idées qui donnent ainsi naissance à des textes de slam, d'où le désir de créer son propre recueil avec traduction en créole, elle qui se revendique comme telle "je suis une créole et non une "négropolitaine" comme on nous appelle ". Elle s'indigne des injustices quotidiennes. Elle est très impliquée dans son travail d'éducatrice à l'Aide Sociale à l'Enfance, métier qui demande énormément d'implication et de recul sur des situations familiales difficiles. Ses textes, Marie les scande, les déclame, les éructe parfois tant la douleur est insoutenable. Mais elle reste tout de même convaincue qu'il existe malgré tout, du bon chez chacune et chacun.

01/2022

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Cinéma

Champagne 17

En 1917, personne ne put sortir des caves pour faire les vendanges. Il n'y a pas eu de cuvée "Champagne 17". Le cru de cette année, c'est le sang des soldats ! La forme narrative de cet ouvrage est le script. Cette histoire de la Champagne en 17, tournant de la guerre 14-18, est d'une force réaliste surprenante avec ses dialogues au plus juste, ces commentaires scénographiques, et le récit inspiré de documents où nous découvrons la rude camaraderie, les injustices du corps militaire et ses exactions et les révoltes des soldats qui s'en suivirent. L'auteur, qui prépare la réalisation du film, publie sous cette forme totalement inédite, son script à usage des jeunes professionnels, mais également du grand public qui aura ainsi, la puissance du dialogue avec en trame les lieux et les scènes décrites. Une double lecture particulièrement intéressante. Ainsi, à la lecture de ce livre, le lecteur assiste à la naissance d'un film. En découvrant chacun des personnages, il les imagine, il se surprend même à envisager un nom d'acteur sur presque tous les rôles. "C'est drôle je le verrais bien dans Brissac ou dans Fournier, et ce petit jeune, dans Dulac, il serait bien lui aussi !" Le lecteur participe mentalement au casting de la production, à partir de cet instant, il entre dans la peau de celui qui tient son rôle préféré. Il porte son sac, manoeuvre son fusil, vide son bidon, monte sur le parapet de la tranchée pour aller à l'assaut des lignes ennemies, avec cette peur qui lui tenaille les tripes. Pour partager son étonnement d'être encore vivant après être passé au milieu de cet enfer une fois de plus. Enfin, comme dans la plupart des films, l'histoire se termine par une chanson qui accompagne le générique final. Alors, il sera temps de dire ensemble : "Silence, on tourne !"

07/2013

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Santé, diététique, beauté

Renaître à la vie pour guérir d'un cancer

- J'ai hâte que tous ces traitements soient finis pour enfin pouvoir revivre. - Pourquoi attendre ? La vie, c'est maintenant... - Maintenant ? Avec la fatigue, les nausées, les douleurs ? - Regardez les cellules cancéreuses : elles se multiplient, elles voyagent, elles s'affranchissent des contraintes pour n'en faire qu'à leur tête, elles rejettent les limites auxquelles elles s'étaient liées. Ce qu'elles nous montrent, c'est un désir de vivre ! La cellule mute parce qu'elle veut que quelque chose change. Elle veut que le monde change, mais ne vous méprenez pas: c'est de notre monde intérieur dont il s'agit, de ses poisons émotionnels et de ses guerres ! Le monde extérieur n'en est qu'un reflet avec ses injustices, ses pesticides et ses radiations... C'est d'abord avec nous-mêmes et avec nos blessures que nous avons à faire la paix. - Oui, mais si je ne vois pas de quelle guerre je souffre, comment pourrais-je en guérir ? - La Vie est comme une femme qui s'en va : c'est quand elle nous quitte que nous mesurons combien nous tenons à elle. Allons-nous rester assis là, en nous disant "j'ai mal" et en cherchant à comprendre pourquoi elle nous quitte ? Non, ça c'est le mental qui parle, mais le coeur se lève, il se précipite chez le fleuriste et il court éperdument par tous les chemins possibles pour la retrouver et lui dire combien il l'aime. Alors, en cet instant où elle seule décide, et si l'heure d'un plus grand changement n'est pas encore venue, il se peut qu'elle nous reprenne dans ses bras... Si vous voulez vous réconcilier avec la Vie, c'est maintenant. N'attendez pas, partez de votre coeur et surtout, je vous en prie, n'attendez pas d'être " guéri " pour revivre, car en vérité c'est la Vie elle-même qui vous guérira.

01/2010

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Religion

Compendium de la Doctrine sociale de l'Eglise

" Transformer la réalité sociale par la force de l'Evangile, témoignée par des femmes et des hommes fidèles à Jésus-Christ, a toujours été un défi et le demeure aujourd'hui encore, au début du troisième millénaire de l'ère chrétienne. L'annonce de Jésus-Christ, "bonne nouvelle de salut, d'amour, de justice et de paix, ne trouve pas facilement accueil dans le monde d'aujourd'hui, encore dévasté par les guerres, la misère et les injustices. C'est précisément pour cela que l'homme de notre temps a plus besoin que jamais de l'Evangile : de la foi qui sauve, de l'espérance qui éclaire et de la charité qui aime. L'Eglise, experte en humanité, dans l'attente à la fois confiante et agissante, continue de regarder vers les "cieux nouveaux et la "terre nouvelle" [2 P 3, 13] et de les indiquer à chaque homme, pour l'aider à vivre sa vie dans la dimension du sens authentique. "Gloria Dei virens homo" : l'homme qui vit en plénitude sa dignité rend gloire à Dieu, qui la lui a donnée. La lecture de ces pages est avant tout proposée pour soutenir et inciter l'action des chrétiens dans le domaine social, en particulier des fidèles laïcs, dont c'est le lieu spécifique ; toute leur vie doit être une œuvre féconde d'évangélisation. Tout croyant doit apprendre avant tout à obéir au Seigneur avec la force de la foi, à l'exemple de saint Pierre : "Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre, mais sur ta parole je vais lâcher les filets" [Lc 5, 5]. Tout lecteur de "bonne volonté" pourra connaître les motifs qui poussent l'Eglise à intervenir avec une doctrine dans le domaine social qui, à première vue, ne semble pas relever de sa compétence, ainsi que les raisons d'une rencontre, d'un dialogue, d'une collaboration, pour servir le bien commun. " Renato Raffaele Card. Martino.

12/2005

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Ethnologie

La crise de la société rurale en Egypte. La fin du fellah ?

La crise de la société rurale est l'un des multiples paradoxes de l'Egypte contemporaine. Si l'agriculture égyptienne est l'une des plus productives et des plus intensives du monde, ses paysans sont parmi les plus pauvres : 50 à 80 % d'entres eux, selon les analyses, sont au-dessous du seuil de pauvreté. En outre, bien que l'Egypte soit devenue l'un des grands exportateurs de produits agricoles, elle demeure l'un des plus grands importateurs de denrées alimentaires. Une dépendance qui s'est traduite en 2008 par une grave crise qui a entraîné des troubles sociaux significatifs. " Accès " est le mot-clef qui résume la crise à laquelle est confrontée la communauté des fellahs, alimentée par l'ensemble des difficultés du pays. Les diagnostics sur l'émiettement ou la fragmentation de la terre agricole dissimulent, en fait, les difficultés d'accès à la terre et l'inégalité dramatiques des structures agraires. De même, alors qu'il est souvent question d'une " crise hydraulique ", il vaut mieux souligner les injustices nées de l'accès à l'eau qui provoquent une crise " hydro-sociale ". L'inégalité de l'accès à la terre agricole tout comme l'inégalité d'accès à l'eau ne sont en fait que les revers d'une même médaille. Ainsi, loin d'être l'expression d'une apathie, voir d'un refus d'agir, la situation du fellah découle d'une incapacité à faire entendre sa voix. Le paysan égyptien, privé des possibilités d'une action politique et d'une participation citoyenne ne peut guère se rendre maître de son destin. Comme le montre Habib Ayeb, aux termes d'une longue enquête, la disparition du fellah semble irréversible. Seule une démarche politique volontariste visant le maintien des paysans sur leur terre, dans le cadre global d'une lutte contre la pauvreté, de développement durable et de justice sociale, pourrait inverser le cours des choses.

03/2010

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Histoire internationale

El Hadj Boubacar Biro Diallo au perchoir de l'Assemblée nationale multipartite de la République de Guinée (1995-2002)

Avec l'adoption de la Loi fondamentale en 1990, la Guinée renoue avec une vie politique normale. Les partis politiques créés par la suite entrent en compétition pour les élections présidentielles de 1993 et, deux ans après, pour les élections législatives. C'est à l'issue de ces dernières que la première Assemblée nationale multipartite a vu le jour le 30 août 1995 et a vécu jusqu'en 2002, avec comme président El Hadj Boubacar Biro Diallo. El Hadj B. Biro Diallo est né à Kourou Djalloyabhè dans Mamou, en 1925, dans une famille féodale, en pleine période coloniale marquée par les abus, les brimades, et les exactions quotidiennes infligés par les chefs et leurs courtisans. Avant son entrée à l'école des Blancs, en octobre 1932, le jeune Biro s'était entièrement consacré à l'école coranique. Cannée 1942 a été la première grande épreuve de sa vie avec le décès de sa mère, dont il parle encore et toujours avec beaucoup d'émotion et de chagrin. De 1942 à 1945, il est à l'école primaire supérieure (EPS) Camille-Guy de Conakry aux côtés de Mbaye Seck, Hadiatou Sylla, Mamadou Kaba Bah, Alpha Sow, Oumar Konkowoulen, et bien d'autres condisciples. Il est ensuite reçu à la célèbre école fédérale William-Ponty, au Sénégal. Après sa formation d'instituteur à Sebikotane, au Sénégal, il revient dans son pays natal pour servir dans l'enseignement. Mais le jeune instituteur, opposé aux brimades et aux injustices tout au long de sa carrière, est l'objet d'affectations intempestives. Militant de la première heure pour l'indépendance de son pays, il est très actif dans le combat politique et, tout naturellement, en 1990, après l'insistance du président Lansana Conté, il participe en première ligne à la création du Parti de l'unité et du progrès (PUP), dont il devient le secrétaire général. En 1995, il est élu député et président de l'Assemblée nationale.

04/2015

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Sociologie politique

Politiser le bien-être

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04/2023

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Philosophie

Les affects de la politique

Pourquoi certaines injustices conduisent-elles à des révoltes quand d'autres sont subies passivement ? Comment expliquer que la contestation s'empare d'une partie du corps social sans que personne n'ait pu l'anticiper ? Qu'est-ce qui maintient le peuple tranquille ou, au contraire, le met en mouvement ? Après "Nuit debout" et les manifestations sociales qui ont émaillé 2016, ces questions prennent un relief particulier. Pour Frédéric Lordon, ce ne sont pas les "idées" qui mettent les individus en mouvement, mais les affects. Même lorsqu'un groupe étaie sa révolte sur une théorie, cette théorie puise son énergie à la source de passions comme l'indignation, la crainte ou l'espérance. En s'appuyant sur la théorie des affects de Spinoza, Frédéric Lordon propose une interprétation tout à fait originale de l'idéologie (qui installe les peuples dans la servitude volontaire) et de la contestation (où l'équilibre affectif est rompu, rendant intolérable ce qui était jusque-là toléré). Car la politique est un art d'affecter. "Ce que je m'apprête à faire, cette décision que je vais prendre, qu'est-ce que ça va leur faire ?", voici la question au principe de toute pratique politique : persuader, convaincre, c'est affecter. En s'appuyant sur des situations politiques récentes et connues, ce livre analyse quelques-uns des procédés de cet art, non sans montrer tout ce qui le grève d'aléas... et de possibles ratages. Car les hommes politiques, sociologiquement séparés de la population, n'ont qu'une connaissance lacunaire des complexions passionnelles de ceux à qui ils s'adressent et, en réalité, ignorent presque tout de ce qui "leur fait quelque chose". Ce livre stimulant déploie une théorie concrète des affects politiques et montre que c'est par un usage des passions, autant que par un exercice de la raison, que l'on a une chance de transformer ce monde.

10/2016

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Littérature française

Maudite éducation

Adolescent en Haïti dans les années 70 sous la dictature de Duvalier, tiraillé entre la crainte d’un père rigide et le désir d’explorer le nouveau continent de la sexualité, le jeune Carl Vausier décide de faire confiance à sa propre nature. Dans la maison familiale d’abord, là où la promiscuité interdit le moindre jardin secret, il se réfugie dans le saint des saints, la bibliothèque, pour assouvir ses fantasmes sous la muette approbation des livres… Puis à l’extérieur, lors de descentes dans les bas-fonds de Port-au- Prince où les prostituées lui procurent le plaisir tant recherché, et surtout lui racontent des femmes stupéfiantes, victimes de l’Histoire et de la cruauté des hommes. Mais la véritable initiation sentimentale de Carl débute lors d’un jeu de correspondance organisé par son école, où il échange avec la mystérieuse Coeur Qui Saigne… Leur première rencontre est un fiasco et Carl ne reverra la jeune fille que des années après. Il ne cessera alors de vouloir la sauver de son tragique destin. Le roman devient celui de deux êtres voulant rattraper les erreurs du passé, réécrire leur propre histoire, tandis qu’autour d’eux la violence redouble, que les militaires rôdent et agissent avec une brutalité inouïe. Gary Victor, dans ce superbe roman qu’on devine pour partie autobiographique, raconte aussi la naissance d’un écrivain : les premiers écrits encouragés par ses parents, une initiation chez le poète (et entreprenant…) Gaston Paisible, les révoltes qui montent en lui contre les injustices et les aberrations de son pays – dont la mort absurde de son père, faute de soins, à même le sol d’un hôpital à 333 mètres du bureau du président de la République… Cette écriture foisonnante, avec son humour et sa liberté, n’est-elle pas la seule voie qui reste à Carl pour échapper à sa « maudite éducation » ?

04/2024

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Récits de voyage

Les mots sont des pierres. Voyages en Sicile

L'oeuvre de Carlo Levi occupe une place centrale dans la littérature italienne du XXe siècle. Curieusement, elle est très peu traduite en français. Les lecteurs ne connaissent guère que le magnifique Le Christ s'est arrêté à Eboli ; or, plusieurs de ses livres manifestent une force d'écriture aussi grande que celui-ci. Les mots sont des pierres, qui a reçu le prestigieux Prix Viareggio, est particulièrement important dans son oeuvre. Publié pour la première fois en 1955 chez Einaudi, il était jusqu'ici inédit en français. Il s'agit d'un témoignage passionnant sur la Sicile, ses lieux et sa géographie, mais plus encore sur la vie du peuple, ses luttes, sa culture. Il contient, écrit Vincenzo Consolo, "une sorte de rythme urgent, une tension et presque une fièvre du regard et de l'intelligence dans la façon de cueillir voracement la réalité et de la restituer aussitôt, dans sa pureté et dans sa signification la plus vraie". Les mots sont des pierres est, dit Carlo Levi, "le récit de trois voyages en Sicile et des choses de là-bas, telles qu'elles peuvent tomber sous l'oeil averti d'un voyageur dépourvu de préjugés." Ces récits sont de tonalités très diverses. Il y a l'histoire de ce fils de cordonnier sicilien devenu maire de New York et qui revient, presque comme une divinité, le temps d'une courte visite, dans son village natal. Levi découvre ensuite le vieux monde sicilien des soufrières et la première grève de ses travailleurs. Puis c'est Palerme, Palerme faste et misérable aux rues grouillantes d'humanité, aux souterrains des couvents remplis de cadavres embaumés, Catane, noire de lave, et enfin le désespoir des paysans de Bronte, le désespoir de toute cette Sicile qui pleure ses morts et souffre des injustices, l'histoire de Francesca Serio, mère d'un syndicaliste assassiné par la mafia, sa ferme détermination : "les larmes ne sont plus des larmes mais des mots, et les mots sont des pierres".

04/2024