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Réflexologie

Maternité et réflexologie selon la tradition chinoise

Le livre indispensable pour profiter des bienfaits de la réflexologie en vue de l'arrivée de Bébé et après l'accouchement La création d'une vie humaine implique des transformations corporelles connues en embryologie et maternité, mais aussi des processus subtils tout aussi importants, que la Tradition chinoise nous révèle avec clarté. La femme, qui offre une Terre de transition à l'être en devenir, s'imprègne d'énergies subtiles et traverse les cinq éléments durant la grossesse. Cette aventure de chairs et d'esprits peut être soutenue par des séances réflexologiques, qui favorisent les processus sur les plans corporel, énergétique et psychique. Les modifications physiologiques sont consolidés par un toucher réflexe adapté et les mouvements énergétiques sont encouragés à travers les Souffles et les glissés. Une mise en mots sous forme de "voyages" permet d'impliquer la conscience de la personne consultante, à travers une perception intensifiée. Un temps est accordé au bébé qui se développe afin de le soutenir dans sa croissance de manière douce par une mise mots. L'action effectuée à ces différents niveaux ancre le rééquilibrage en profondeur. Parcelle de vie issue du Ciel antérieur, le monde du sans-forme, chacun et chacune se revêt d'un corps et d'un esprit pour exprimer son individualité dans le monde des formes, le Ciel postérieur. Ce processus implique les polarités yin et yang, mais aussi l'action du Jing, l'énergie héréditaire, ainsi que celle des Vaisseaux merveilleux, les organisateurs de la vie, pour que l'être en devenir s'agence dans un espace-temps lui permettant d'agir en tant qu'individu unique et distinct. Ce fabuleux voyage vers la vie que nous avons chacun et chacune parcouru nous a doté d'un corps physique, qui d'une unique cellule a subi maintes métamorphoses pour engendrer les différents systèmes physiologiques extrêmement sophistiqués. Cependant, ce corps est aussi animé d'énergie, qui s'est meut de manière spécifique pour nous doter de vitalité, de désirs et de volition. Nous sommes également des êtres sensibles et affectifs, et les mécanismes nous permettant de ressentir et d'éprouver, ainsi que les processus mentaux, se mettent en place parallèlement à la formation du corps. Les cinq éléments Eau, Bois, Feu, Terre et Métal sont ici à l'oeuvre ! De la pré-conception au soin du nouveau-né, en passant par la grossesse, la préparation à l'accouchement et la période post-partum, cet ouvrage illustré et accessible à tous et à toutes propose une approche accesible à tous et à toutes pour bénéficier des bienfaits de la réflexologie en attendant la venue de Bébé et dès sa naissance.

06/2023

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Histoire de France

Jours de guerre au village. Années noires, années vertes en Auvergne et Margeride, 1939-1950

Dans une très vaste forêt, le mont Mouchet contient et abrite deux lieux tout proches : les ruines d'une maison forestière, ultime réduit des maquis d'Auvergne en 1944, et à quelques encablures, le sous-bois fangeux où, le 19 juin 1767, dit-on, fut abattue la Bête du Gévaudan. La superposition géographique de ces deux drames a de quoi intriguer. Ici, à deux siècles de distance, la peur, la violence, la souffrance. La nature en folie (l'animal cannibale, incontrôlable), puis la société en folie (la barbarie guerrière). " A petits pneus prudents, me voici prenant de l'altitude, traversant de longs pâturages en pente douce, fils barbelés, montbéliardes, blocs de granit épars sur les landes. Quelques rares panneaux indiquent des noms de fermes : Le Gasquet, Tombevie... Je gagne le Mémorial. Juste à côté s'est installé un bar-restaurant : gardien de la mémoire des combattants ou de celle des victimes de la Bête ? Serpentant en forêt, une petite route circonscrit très exactement le mont Mouchet. A plusieurs croisements, des routes indiquent la direction de communes situées en contrebas, sinistrées par la guerre : Pinols, Paulhac-en-Margeride, Chanteloube - chantent mais mordent les loups ! Je le savais bien sûr, la réalité fut plus nuancée. Mais si la réalité fut autre que je la rêvais - sans être dupe -, elle ne fut pas tout autre. Et c'est à mettre très précisément l'accent sur la coexistence, la cohabitation, la brève rencontre des sauvés et des sauveurs, leurs perceptions réciproques, sur le vis-à-vis de deux cultures, que je m'emploierai. " Cette région a abrité des migrations enfantines, le séjour des petits Marseillais, par exemple. Ici on a aussi sauvé des Juifs. Et cette histoire, Martin de La Soudière l'écrit. Pour cela, " Il prend le temps d'aller à la rencontre des hameaux et des gens, conjuguant les techniques éprouvées de son métier d'ethnologue et une attention, une patience, une manière d'être là et de ne pas en être - intrus et familier à la fois -, qui donnent à son regard et à son écriture une marque immédiatement reconnaissable. " (Patrice Cabanel, postface). " Dans les pages de Martin de la Soudière, se déploie une histoire buissonnière, nouvelle, originale, aérée aux vents des montagnes, un long périple, temporel et spatial, qui vagabonde et rebondit de villages en hameaux, à travers ces espaces rudes et ruraux de la Haute-Loire, de la Lozère et du Cantal, mieux dénommés Margeride, Aubrac, Monts d'Auvergne ou Combraille. " (Eugène Martres, préface).

07/2011

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Pléiades

Bartleby Le Scribe ; Billy Budd marin et autres romans

Entre 1853 et 1856, Melville publie près d'une quinzaine de contes et de courts récits dans des magazines. Certains d'entre eux connaîtront un destin exceptionnel, comme "Les Encantadas", suite de croquis consacrés aux îles Galápagos, "Benito Cereno", inoubliable relation de la révolte d'un navire négrier, et ce qui est sans doute la "tragédie urbaine" la plus célèbre de l'histoire de la littérature : "Bartleby le scribe", dont on n'aura jamais fini d'interroger le mystère, qui est un mystère sans secret. Melville n'en a pourtant pas terminé avec les formes longues. Il travaille à un feuilleton, Israël Potter, tout à la fois biographie (largement fictionnelle) d'un héros obscur de la guerre d'indépendance, réflexion ironique sur l'Histoire et sur l'écriture de l'Histoire, et méditation sur la banqueroute des ambitions humaines : peut-être le plus intimement autobiographique de ses écrits. Israël Potter paraît en volume en 1855, deux avant un roman méconnu, singulier, à découvrir, L'Escroc à la confiance. Trois chapitres y forment une sorte d'"art poétique", et tout y est problématique, du narrateur aux personnages en passant par la construction du sens, qui échoit au lecteur lui-même. L'Escroc est un roman pour notre temps ; il n'y a pas lieu de s'étonner qu'il ait laissé les critiques de 1857 aussi perplexes que l'employeur de Bartleby face à son clerc. Melville n'y gagne pas un penny. Il va désormais se consacrer à la poésie, pendant trente ans - et aux douanes de New York, qui l'emploieront vingt années durant. Il doit lutter pour que ses oeuvres poétiques soient publiées. Lorsqu'elles le sont, elles ne récoltent qu'indifférence ou mépris. En 1885 sans doute, peu avant de prendre sa retraite des douanes, il compose une ballade intitulée "Billy aux fers", brève évocation d'un marin à la veille de son exécution pour mutinerie. C'est de ce poème que sortira son ultime fiction... Trente-trois années passeront avant que le livre - Billy Budd, marin - ne soit publié. Dans ce récit intérieur plus encore que dans les autres romans, le "mystère de l'iniquité" est à l'oeuvre, et la pureté n'existe que sous le regard de son éternel adversaire, le "diabolisme incarné". Billy Budd sera pendu. Le livre s'achève sur "Billy aux fers" et sur un compte rendu officiel qui dit que l'innocent est coupable. Tel est le monde : apparence et mensonge.

02/2010

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Dictionnaire français

Le bouquin des dictons

Dans son sens littéral, le mot "dicton" vient de ce qui se dit, le "dit-on". Cette forme brève n'a pas, comme le proverbe, une valeur morale ou éducative. Empreints depuis l'origine de superstitions et de croyances populaires, les dictons ont servi aux hommes de repères dans leur rapport à l'univers et à leur propre destinée. Fruits de leur imagination et de leur sagesse, ils ont été pour eux autant de moyens de se situer dans le temps et dans l'espace. Nés aux environs de l'an mil, transmis tout d'abord par la tradition orale avant d'être diffusés par les almanachs, ils accompagnent les fêtes relieuses, illustrent l'histoire réelle ou imaginaire de chacun des saints du calendrier dont on espère la protection ; ils suivent les mouvements de la nature, la vie de la flore et de la faune ; ils aident les paysans à prévoir le temps, à s'adapter au rythme des saisons, à se prémunir des maladies - des maux de dents à l'épilepsie ; ils offrent autant de conseils ou de recommandations pour l'alimentation, l'hygiène et la santé. Ils servent à mieux comprendre et interpréter les phénomènes météorologiques et à percer les secrets de l'univers, souvent perçus comme menaçants et incontrôlables. Les dictons ont aussi vocation à illustrer les modes de vie, les manifestations organiques, les façons de se nourrir, de se vêtir et de se comporter. Ils parlent, d'une manière souvent crue et imagée, d'amour et de sensualité, de sexualité, de débauche et de plaisir. Ils jalonnent ainsi chaque étape de l'existence, de la naissance à la mort. "Le dicton permet de dire tout en n'engageant rien, pour le plaisir de parler, écrit Agnès Pierron dans sa préface. Il fait jaillir l'étincelle du banal. Par son existence même, le dicton proclame son autonomie. Il circule comme un électron libre, intouchable". Conçu en trois parties - le calendrier, la nature, l'homme -, ce recueil offre un large répertoire des dictons se rapportant aux thèmes qui les ont inspirés. Chacune de ces parties propose un éventail d'entrées auxquelles sont associées ces expressions, accompagnées d'explications et d'anecdotes historiques. L'ouvrage permet de découvrir, au jour le jour et sur tous les sujets touchant directement à la vie des hommes, toute la richesse d'un patrimoine linguistique dans lequel l'humour, la fantaisie, la frivolité tiennent une large place, lui conservant par là-même une fraîcheur et une vitalité inépuisables.

11/2013

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Gestion

Les atouts en Chine du savoir-faire français : sports, loisirs, environnement

La transformation en cours de l'économie et de la société chinoises modifie les perspectives d'activité qu'y trouvaient les PME. Si hier encore la Chine pouvait se présenter comme une aubaine pour leur développement, il leur faut à présent considérer que c'est un peu l'inverse : ce sont les Chinois qui font en somme leur marché parmi les entreprises susceptibles de répondre à leurs besoins, et ce dans le monde entier en commençant par la Chine elle-même, qui en fourmille. Cette inversion en cours (elle prendra encore des années, mais la tendance est là) de l'avantage comparatif, oblige les PME désireuses de poursuivre ou d'accentuer leur participation à l'essor de la Chine à devenir aussi chinoises qu'il se peut, c'est-à-dire à se pénétrer d'une bonne intelligence des besoins de ce pays. On n'y réussit plus sans y avoir un peu pris racine. Une seconde évolution se dessine. Le progrès engrangé par la Chine se traduit notamment par l'émergence d'une ample classe moyenne, moins riche encore mais plus nombreuse que celle de l'Europe entière. Tous ces gens jouissent désormais des principales sécurités - le vivre et le couvert -, leur revenu semble durablement voué à s'élever régulièrement, leur épargne peut se relâcher un peu, et ils disposent déjà d'une gamme de biens matériels gratifiants, du frigidaire à la voiture souvent. Beaucoup ont déjà voyagé. Mais leur vie dans les mégalopoles peut commencer à leur peser et éveiller des besoins d'évasion. Leur désir se porte à présent vers des agréments de la vie, et notamment ceux qui profitent au bien être personnel : sport, loisir, détente, etc. Comme la Chine ne trouve pas grand-chose sans son long patrimoine historique pour répondre à cette attente, elle se tourne avec pragmatisme vers les champions en la matière que sont réputés être les Français. Ainsi s'ouvre pour le savoir-faire français en matière de ski, d'équitation, de nautisme, de fitness, de camping, etc. un des domaines d'activité promis à la plus rapide expansion dans la Chine en devenir... Pourvu du moins que les leaders qui s'avanceront pour y réussir aient à l'esprit le premier point ci-dessus. L'objet des cinquièmes rencontres de la Rochelle sur PME et Chine était, le 5 octobre dernier, de partager expériences et diagnostics sur cette nouvelle aile marchante de l'émergence chinoise. Le présent opuscule en tire une brève synthèse.

01/2019

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Histoire internationale

Le Secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun. Entre mythes, textes et réalités

Cet ouvrage commis par Jean-Marie Atangana Mebara n'est pas le premier de son cru. Cette nouvelle production embarque le lecteur dans une dynamique où l'auteur se libère assez clairement des émotions personnelles qui émaillent son dernier ouvrage, Lettres d'ailleurs, publié en 2012. Le lecteur se retrouve plongé dans des préoccupations et des réflexions aussi sérieuses que les institutions de la République. Pour autant, l'auteur ne se départit ni de sa bonhomie, ni de son sens inné de l'humour, tant le livre est émaillé de détails savoureux, du sourire en coin de l'auteur. L'ouvrage revêt par ailleurs une dimension historique indéniable. Tirant parti des témoignages écrits de ses prédécesseurs ainsi que de nombreux documents d'archives, l'auteur promène le lecteur dans les dédales des arcanes du Secrétariat général de la présidence depuis les indépendances jusqu'à nos jours. Le parcours révèle une évolution continue, des ajustements incessants, et même des allers-retours dans l'organisation de cette importante structure de l'Etat. Sous l'effet du regard inquisiteur de son entourage, l'ancien SG/PR a pris sur lui, dans le cadre d'un dialogue à la Socrate, de démythifier voire démystifier la fonction qu'il a occupée quatre années durant aux côtés du Chef de l'Etat. Ce faisant il s'est, par une forme d'introspection, libéré la conscience, mis son coeur à nu. Au-delà de cette portée qualifiable de curative voire autobiographique, l'oeuvre se révèle riche en informations ignorées du commun des mortels, du fait du halo de mystères qui les a toujours entourées. De son observatoire, l'auteur finit par se projeter dans l'avenir et suggère des pistes de réflexion pour assurer un fonctionnement plus efficace de l'important organe d'Etat qu'il a dirigé. Autre particularité, cette mine de renseignements est présentée sous une forme plaisante, pas du tout rébarbative au point qu'à force d'y mordre à belles dents, on court le risque, si on n'y prend garde, de perdre de vue le caractère ô combien pédagogique de cette leçon de choses. Leçon de choses certes, mais également leçon sur les hommes au premier rang desquels l'auteur, son chef tel qu'il l'a connu, enfin l'homme sui generis. Sur le plan sociétal, cet ouvrage, dénué de toute haine, rancoeur ou de toute désespérance, milite en faveur de plus d'harmonie entre les hommes et les femmes qui composent la Nation ; il s'achève sur des questionnements dans la perspective d'institutions plus efficaces pour le Cameroun.

02/2016

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Infirmiers anesthésistes

Construire le sens du soin en réanimation. Les apports du travail narratif à l’humanité des prises en charge

La réanimation est un environnement de soins difficile pour l'équipe soignante, le patient et ses proches. En dehors de l'urgence, un travail sur le sens de la prise en charge est possible entre ces acteurs en vue de favoriser la compréhension mutuelle. Les services de réanimation constituent un monde de l'urgent et du stress, difficile pour les patients et leurs proches, mais aussi pour les soignants, particulièrement à risque de burn-out. Une fois l'urgence passée, s'installe un temps de traitements invasifs, à l'issue parfois incertaine, autour d'un patient plongé dans le coma ou traversant des états de cognition altérée. Ce moment peut entraîner un sentiment d'absurdité, de disproportion de la prise en charge. Il peut également offrir l'opportunité d'une prise de recul et d'un travail de réflexion, dans la singularité de l'histoire de vie de chaque patient. C'est ce que montre cet ouvrage. Anne-Sophie Debue décrit tout d'abord le contexte du travail du soin en réanimation, son environnement technique et le climat psychologique qui y règne, puis détaille la façon d'attribuer du sens aux gestes de soins à distance de l'action. Les savoirs spécifiques des professionnels infirmiers prennent ici toute leur importance, le temps passé en contact étroit avec les patients leur permettant une approche particulière du vécu corporel. La notion de travail narratif est ensuite longuement présentée, qu'il s'agisse du travail déductif autour du patient inconscient, de la communication entre l'équipe et les proches, ou de la construction d'une histoire commune pour la triade patient-proches-équipe soignante. Les analyses s'appuient sur de nombreux extraits d'entretiens menés avec des médecins et des infirmiers exerçant dans plusieurs services différents. Ces témoignages permettent de saisir au plus près leurs ressentis face aux situations des patients, à leurs propres pratiques, ou leurs réflexions sur les décisions de limitation et d'arrêt des traitements (LAT). Construire le sens du soin dans les services de réanimation demande du temps alors qu'il y a toujours tant à y faire. Le travail narratif qui naît entre les équipes soignantes, les patients et les proches est pourtant crucial car il favorise la personnalisation des projets et l'adaptation des objectifs de soins à chaque situation, toujours unique. Il revêt un intérêt majeur pour la résilience des protagonistes gravitant autour des patients de réanimation, la limitation des conflits et l'intercompréhension.

09/2022

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Résistance

De Dachau aux cachots de la République

Victor Dojlida (1926-1997), fils d'un mineur polonais immigré en Lorraine, s'engage dans la Résistance à 16 ans, ce qui lui vaut d'être déporté en 1944 dans les camps de Struthof, de Dachau puis de Buchenwald. Lorsqu'il revient en Lorraine en 1945, il constate que le policier Reuter qui l'a arrêté et le juge Chiny qui l'a livré aux SS sont encore en poste : l'heure est à la réconciliation nationale. Mais Victor n'est pas du genre à se réconcilier avec ses bourreaux. En 1946, il rosse Chiny, qui n'ose se plaindre, craignant d'attirer l'attention sur son passé de collabo. La même année, il inflige une rude correction à Reuter. Mais celui-ci porte plainte et, cette fois, Victor est condamné à une amende et à un mois de sursis, ce qu'il ressent comme une profonde injustice. En janvier 1947, il braque la paye des ouvriers de l'usine sidérurgique locale, dont les actionnaires et les dirigeants ont abondamment contribué à l'effort de guerre allemand. Il est arrêté le lendemain. C'est le début d'une longue plongée dans l'enfer carcéral, qui va durer quarante-quatre ans, ponctués de plusieurs tentatives d'évasion - avec une brève parenthèse de quatorze mois de liberté en 1960-1962. Quand il sort définitivement de prison en 1989, sa vie est derrière lui. C'est le récit qu'il a fait de ses tribulations à deux visiteurs de prison, Françoise Capéran et Guy Morel, que contient ce livre, qui fait suite à ses mémoires de résistant, parus en 2020 sous le titre Le Dzikus. Ce document et le riche apparat de notes qui l'accompagne retrace le destin singulier d'un homme que les institutions judiciaire et pénitentiaire ont tout fait pour briser, mais qui est resté toujours debout. De même que Le Dzikus était une précieuse contribution à l'histoire de la Résistance et de la déportation, De Dachau aux cachots de la république jette une lumière crue sur le système carcéral français de la seconde moitié du XXe siècle, que Victor Dojlida a presque entièrement passé enfermé. Ce récit est précédé d'une notice décrivant la découverte de ce document, ainsi que d'une préface de maître Henri Leclerc, ancien président de la Ligue des Droits de l'Homme et actuel président d'honneur de cette association, qui a bien connu Victor Dojlida en tant qu'avocat pénaliste.

03/2024

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Actualité médiatique internati

PSM 1-2024 : Souffrance et travail

Avec l'apparition d'un monde digitalisé, de surcroît dans unepériode post-covid, le travail revêt progressivement de nouvelles formes. Onconstate d'une part un envahissement du numérique, d'autre part une augmentationdu télétravail et des activités "distancielles" même parfois dans lesmilieux thérapeutiques, et enfin une remise en question de la logiquehiérarchique traditionnelle (mouvement que l'on retrouve initialement dans lesstart-up). Pourtant, malgré les changements repérés, la souffrance autravail reste à un "niveau élevé et inquiétant" , selon une étuderéalisée par Opinion Way en 2023. Selon ces chiffres, la détresse psychologiqueau travail toucherait presqu'un salarié sur deux (48 %). En outre, un tiers dessalariés français seraient en burn-out, et parmi eux 12 % en burn-outqualifié de "sévère" (soit plus de 2, 5 millions de personnes). Ainsi, bien quele travail représente une épreuve subjective majeure au regard del'accomplissement de soi et un puissant opérateur de santé (Clot, 2010), ilsemble également jouer un rôle puissant dans les décompensations psychiatriqueset psychosomatiques, tels que le burnout ou syndrome d'épuisement professionnel, etc. Face à cette souffrance accrue, on constate simultanément une "accélération des transformations en cours dans le champ de la santé au travail". (Jeoffrion & Manzano, 2021). De nombreux dispositifs de prévention et deprise en charge existent en effet aujourd'hui, de plus en plus variés, de ceuxdits de "l'urgence psychologique" jusqu'à ceux visant le développement desressources psycho-sociales (RPS). On peut citer la digitalisation desplateformes de prévention, le développement des méthodes d'analyses du travail, un maillage du territoire encore plus accru, avec le réseau de consultations "souffrance et travail" , la présence prépondérante de psychologues en entrepriseet dans le secteur hospitalier, la proposition quasi systématiqued'interventions immédiates et post-immédiates après événement grave, etc. Mais alors, face à cette souffrance qui ne cesse d'augmenter, que penser desdispositifs de gestion des RPS ? Doit-on penser que la prévention et la gestionde la souffrance serait l'apanage de l'expert-consultant, du psychologue ou dumédecin ? Que les acteurs de l'organisation eux-mêmes n'auraient pas, ou prou, àintervenir ? En effet, qu'en est'il de la fonction possible des dirigeants ? Desprofessionnels eux-mêmes ? Ce fut notre questionnement de départ. Pourconstruire ce numéro, nous sommes allés à la rencontre des acteurs de la santémentale au travail, que ce soit le salarié qui a vécu un épisode de burn-out, lepsychologue du personnel d'un hôpital psychiatrique, en passant par un dirigeantarchitecte et un Professeur émérite en psychologie du travail, etc.

06/2024

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Critique littéraire

Histoire Auguste. Tome 4, 3e partie, Vies des trente tyrans et de Claude, Edition bilingue français-latin

Ce volume comble une solution de continuité entre plusieurs volumes d'ores et déjà parus de la série Histoire Auguste dans la "Collection des Universités de France" : IV 2, Vies des deux Valériens et des deux Galliens (O Desbordes-St. Ratti, 2000) ; V 1, Vies d'Aurélien et de Tacite (F Paschoud, 1996) ; V 2, Vies de Probus, Firmus, Saturnin, Proculus et Bonose, Carus, Numérien et Carin (F Paschoud, 2001). Les Trente Tyrans constituent une biographie sui genris dans l'Histoire Auguste de fait qu'elle regroupe en fait trente-deux (trente hommes et deux femmes), et non pas seulement trente petites biographies, les plus brèves ne dépassant pas quelques lignes, la plus longue, celle de la reine Zénobie comptant plusieurs pages. L'idée dominante de ce petit recueil est que l'abjection de l'empereur Gallien a été telle qu'elle a suscité partout dans l'Empire l'apparition d'usurpateurs (c'est le sens de tyrannus en latin dès la seconde moitié du 4e s) qui se sont substitués avec des succès divers à un prince indigne et inefficace. Le chiffre "trente" est sans doute calqué sur les trente tyrans d'Athènes, un parallèle assez malheureux : il n'y a rien de commun entre des usurpateurs apparus aux quatre coins de l'Empire romain dans une période de plusieurs années et le groupe dictatorial de trente individus chargés des purges à Athènes durant un bref laps à la fin de la guerre du Péloponnèse. Le pseudo-auteur, "Trebellius Poollio", peine du reste à atteindre le nombre de trente-deux et en est réduit à inventer plusieurs personnages, à transformer en usurpateurs des individus qui ne se sont pas emparés du pouvoir suprême, et à situer sous Valérien et Gallien des usurpateurs surgis sous d'autres règnes. La Vie de Claude, aussi attribuée à "Trebellius Pollio", est fort médiocre. Elle escamote une partie des campagnes menées par ce valeureux guerrier et narre avec beaucoup de confusion certaines autres. Il s'agit surtout d'un panégyrique de ce prince, prétendu ancêtre de la dynastie constantinienne. Ce motif de propagande apparu en 310 quand Constantin se dégage du système tétrarchique ne peut pas jouer un rôle dans un texte dont l'auteur prétend écrire avant mai 305, ce qui est le cas pour "Pollio". On tient donc ici la preuve principale du brouillage chronologique qui domine l'ensemble de l'Histoire Auguste. Le dernier tiers du texte est occupé par de faux documents, essentiellement des listes de dotations prétendument attribuées à Claude avant son accession à l'Empire, qui réunissent un grand nombre objets hétéroclites, parfois avec des sous-entendus ou égrillards, ou moqueurs envers le christianisme.

10/2011

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Littérature érotique et sentim

Amours secrètes d'un gentleman. Un roman érotique

L'auteur prend le lecteur pour juge et lui divulgue ses aventures amoureuses avec ses jeunes amies.POUR UN PUBLIC AVERTI. Lesbia, Sapho, Thalia, Euphrosine... Grisonnant et au bout d'une vie bien remplie, Edward Sellon nous fait tour à tour le récit de ses vigueurs passées. Des pages très tendres qui ne manquent pas de situations impudiques, où des brèves rencontres deviennent des fréquentations durables et non-exclusives.Des confessions très personnelles, qui se lisent comme des coquines nouvelles.EXTRAIT" Ayant "vécu tous les jours de ma vie", comme on dit, tu penses bien que je ne puis plus renouveler les exploits d'autrefois, mais quelques jeunes filles, qui passent pour les cousines de Phobé et de Chloé, servent à nos amusements ; la vue de leurs vierges beautés ramène parfois dans mes veines un frisson de plaisir. De temps à autre je retrouve encore en l'honneur de Phobé et de Chloé un peu de ma vigueur passée. [...] Maintenant, cher lecteur, il ne me reste qu'à te souhaiter de l'avoir raide et dur jusqu'à tes cheveux blancs et à t'adresser mon plus affectueux adieu. " [...] Tu me demandes, charmante Lesbia, d'adoucir un peu tes ennuis en te racontant quelques uns de mes caprices. Comme j'ai toujours été ton esclave, je me hâte d'obéir. Il faut te dire, chère petite, que pour les servir j'ai à ma disposition plusieurs dames complaisantes que je paie en conséquence. Mardi dernier, j'étais étendu paresseusement sur un sofa, absorbé dans la lecture du charmant ouvrage de Diderot La Religieuse, quand la sonnette se fit entendre. Je me relevai vivement et allai ouvrir. Devant la porte était arrêtée une voiture bien connue de moi et dont le sémillant cocher était Madame R. elle-même. A PROPOS DE L'AUTEUR : Edward Sellon est né le 6 janvier 1818 à Brighton, en Angleterre. Menant une vie débridée et connaissant de nombreuses séparations et réconciliations avec son épouse, Sellon s'adonne à la littérature érotique. Il narre ses aventures dans The New Epicurean (1865) ou encore dans ses mémoires intitulées The Ups and Downs of live (1867), qui présentent notamment ses escapades érotiques en Inde. A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Formation

Manuel d'arabe en ligne - Version 4 B. Livre relié N&B avec enregistrements en ligne - tome III

Manuel d'arabe en ligne - Apprentissage en classe - tome III - Version 4 B Volume relié - 262 pages - 21. 6 x 27. 9 cm : un livre pour travailler et des enregistrements pour écouter, gratuitement accessibles en ligne, sur le site de l'auteur. Tout le contenu est enregistré : les textes tirés de la littérature moderne, parfois en version simplifiée à côté de la version originale, les citations et proverbes, la cinquantaine d'exercices et leurs corrigés. Ce troisième tome emploie près de 1500 termes supplémentaires de l'arabe écrit moderne qui s'ajoutent aux quelques 3000 vocables déjà découverts aux tomes 1 et 2. Une fois achevé, ce tome correspond grosso modo au niveau B2. Pour assurer une bonne utilisation de cette méthode, il faut prévoir un rythme soutenu de travail personnel sous la direction d'un professeur qualifié, mais aussi des recherches personnelles fréquentes sur Internet pour enrichir la culture générale concernant les pays arabes, grâce notamment aux outils gratuits proposés par l'auteur sur son site (Quizlet, liens utiles, vocabulaire, atlas dialectal, etc.). A ce stade, des habitudes de lecture quotidienne de la presse arabe devraient être un objectif supplémentaire. Cette méthode est faite pour ceux qui veulent vraiment apprendre l'arabe. Sans la proximité d'un professeur, il vaut mieux opter pour la version conçue pour l'apprentissage en autonomie. Cette méthode est le fruit d'une longue expérience dans l'initiation de francophones à l'arabe écrit. Elle existe en deux versions, pour apprentissage en autonomie et en classe. Cette dernière nécessite la présence d'un professeur qualifié. Le site de l'auteur (www. al-hakkak. fr) propose aux professeurs non-expérimentés un guide d'utilisation pour les deux premiers chapitres. Cela suffit à installer les repères utiles. Le manuel est construit pour un apprentissage intensif. Chaque "semaine" (chapitre) exige en moyenne entre 10 et 15 heures de travail. L'ensemble est conçu pour s'adapter aux besoins et au rythme de chaque élève. Deux principes pédagogiques sont de rigueur dans ce manuel : 1. pas de vocalisation, 2. pas de transcription phonétique. Avec ce manuel, les élèves disposent de l'accès gratuit en ligne aux enregistrements de tout le contenu : vocabulaire, exercices, corrigés, dialogues... : http : //www. al-hakkak. fr/Arabe-Son-Sommaire-classe. html Des dictées hors manuel sont également proposées sur le site de l'auteur et pourraient consolider les acquis parallèlement à l'étude de ce volume. Comme l'ensemble des outils de cette méthode, ce livre est dépourvu des voyelles brèves et de la transcription phonétique, fléaux des manuels d'arabe qui créent l'illusion d'apprendre vite mais qui stérilisent en réalité l'apprentissage et conduisent inéluctablement à l'abandon.

11/2021

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Poésie

Louange du lieu et autres poèmes (1949-1970)

De Lorine Niedecker (1903-1970) William Carlos Williams disait qu'elle était « l'Emily Dickinson de notre époque ». Il y a en effet des raisons de rapprocher ces deux auteurs, même si les circonstances historiques et sociales les séparent et éloignent la teneur de leurs oeuvres. Mais la vie de Lorine, essentiellement cantonnée dans son Wisconsin natal qui va nourrir tout son travail, la discrétion de sa carrière littéraire et la singularité de sa poésie qui va être tardivement mais puissamment reconnue sont à l'image de ce qui est arrivé à l'oeuvre et à la personne d'Emily Dickinson. Elle fait désormais l'objet d'études et soutiens universitaires, elle est à son tour devenue une figure majeure du paysage poétique américain. Ce livre, le premier en français, a retenu, autour du titre emblématique Louange du Lieu (1968), l'intégralité de sa poésie des 15 dernières années de sa vie ; seule a été écartée une quinzaine de petits poèmes de circonstance dont l'intérêt nous a paru secondaire, ou qui faisaient doublon. Née en 1903, elle a 26 ans quand éclate la grande crise de 29 qui va détruire son premier mariage et emporter toute l'économie familiale. Elle devra souvent accomplir des tâches subalternes pour subvenir à ses besoins. Elle est et restera toujours sensible aux situations d'injustice sociale, en cela proche des luttes démocratiques traditionnellement bien ancrées dans le Wisconsin. Cela correspond également, dans ses premières années de poésie, à une certaine filiation au surréalisme, notamment dans sa veine militante. À cette même époque – les années 30 – elle noue une relation étroite puis longue, épistolaire et complexe avec Louis Zukofsky. Même si elle n'est pas une pure objectiviste, ce lien et cet échange continu jusqu'à la fin de sa vie vont orienter et colorer sa vision et le développement de sa poésie Enfin, et ce n'est pas la moindre marque de sa singularité, sa longue amitié et correspondance avec Cid Corman qui vit au Japon ainsi qu'un attrait stylistique pour les formes brèves vont inscrire au fil des ans son écriture sur une pente souvent « haïkisante ». Ces sources diverses, pas toujours confluentes (surréalisme et objectivisme, politique, histoire et haïku) font toute l'originalité d'une oeuvre par ailleurs dédiée au paysage, à son évolution, à ses effets sur la vie de tous les jours. Ainsi cette écriture noue-t-elle constamment des tensions antinomiques : à la fois lyrique, objective, économique, toujours localisée et souvent d'actualité, elle est une des rares à savoir faire tenir ensemble tant d'élans contraires. Ceux qui aujourd'hui travaillent à sa reconnaissance ont raison de la compter parmi les plus grandes.

11/2012

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Psychologie, psychanalyse

La crainte de l'effondrement et autres situations cliniques

Ce recueil d'une quarantaine de textes inédits ou dispersés dans des revues montre un Winnicott explorateur et conteur passionné. Nombreux sont en effet les inédits qui sont le résultat d'intuitions et de perceptions déroutantes pour l'auteur lui-même, qui a ainsi éprouvé le besoin de les saisir par l'écrit, en quelques pages vives et ouvertes. Certaines de ces pages sont des notes préparatoires pour un enseignement ou une conférence, et sont enjouées, prêtes à être partagées. Elles ont aussi l'intérêt de révéler un Winnicott moins connu, un analyste d'adultes non conventionnel, capable d'aller dans un restaurant retrouver une patiente, ou d'expliquer comment ses propres rêves lui constituent un " club " où il se rend pour avoir la paix. Après les " Notes sur la pratique et la théorie " viennent quatre " Consultations thérapeutiques ", pour ainsi dire quatre nouvelles brèves, quatre enquêtes racontées en temps réel où, véritablement, le lecteur - psychanalyste ou profane - retient son souffle. La plus brillante, sinon la plus émouvante, celle qui évoque le cas de Mark, décrit une scène extraordinaire, avec des bruits qui viennent d'on ne sait où et une chaise qui bouge toute seule, de sorte que le thérapeute n'a d'autre " choix " que celui de devenir fou et de le dire à l'enfant - et de trouver ainsi la " clé " de l'énigme. Suivent des textes plus classiques, qui sont les compléments de la théorie winnicottienne de la " relation mère-enfant ". Ils précèdent un chapitre de recherches à la fois conceptuelles et cliniques, dont l'article, célèbre, " La crainte de l'effondrement ", publié en 1972 dans la Nouvelle Revue de Psychanalyse et ici retraduit. Le livre se termine par un ensemble de critiques, sévères sans être malveillantes, de l'œuvre de Melanie Klein, à partir de son concept d'" envie ". En guise d'introduction, le texte transcrit d'un exposé : une étonnante petite autobiographie et la seule que nous ayons sur la naissance des idées de l'auteur, " volées comme on dérobe des sous dans le sac de sa mère ". Winnicott s'y explique sur ses deux analyses et leurs avatars, et sur le fait qu'il a eu besoin de travailler sans tenir compte de l'apport de ses collègues, sauf pour les " voler " plus ou moins consciemment. Il y expose comment lui, enfant mal adapté de la psychanalyse, a trouvé sa liberté de pensée en soignant les enfants mal adaptés de la vie. C'est donc le parcours d'une vie de recherche qui est présenté (travaux de 1939 à 1970), mais un parcours parallèle et généralement ignoré. On y découvre les marges de la pensée winnicottienne et, comme c'est une pensée essentiellement paradoxale, les marges sont au centre.

05/2000

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Littérature étrangère

Hôtel DF

Frank Henestrosa est journaliste intermittent et poète à ses heures. Surnommé l'Artiste, il se définit lui-même comme " un médiocre et un lâche ". La rédaction d'articles sans intérêt lui ayant néanmoins rapporté la somme de 5000 pesos, il décide de s'offrir quelques jours de vacances à l'hôtel Isabel - un hôtel calme et abordable du centre de Mexico, essentiellement fréquenté par des touristes. Au fil des pages, Henestrosa brosse le portrait mordant des personnages qui peuplent cet hôtel, retraçant leurs rencontres, leurs errances. À ses côtés, nous croisons Stefan Wimer, touriste allemand amateur d'alcool, de cocaïne et de filles brunes ; Laura Gibellini, belle Andalouse (avec qui Frank aura une brève aventure) ; le peintre d'avant-garde Gabriel Sandler et sa jeune cousine Sofía amoureuse de lui (elle sera tuée par des dealers) ; Roberto Davison, acteur sur le déclin, et sa femme, l'ancienne mannequin Gloria Manson ; Miguel Llorente, patron d'une confiserie, et bien d'autres encore qui croisent leurs chemins. Sans oublier les réceptionnistes, les femmes de chambre et quelques malfrats qui se sont glissés parmi eux et ont fait de cet hôtel tranquille leur quartier général. " Les visiteurs étrangers ne perçoivent pas ce qui se passe dans cet endroit. Eux aussi ont été absorbés par le mouvement d'une ville qui dépasse leur imagination. Les délinquants se promènent à leur aise et personne ne peut arrêter leur sourire. Et pourtant on ne cesse d'y survivre. Les pensionnaires de cet hôtel semblent unis par un même malheur. Le DF [District Fédéral, appellation officielle de Mexico] s'est concentré dans un édifice en pierre et de nombreuses vies sont en danger. Le drame croît de façon silencieuse et continue sous le regard de Frank Henestrosa, un homme sans ambition, dépourvu d'opinions et de sujets importants. C'est à lui que revient de raconter l'histoire. De multiples voix se fraient un chemin dans le roman, et si nous prêtons un peu d'attention à ce qui s'y passe, nous nous apercevrons que dans cet hôtel existe aussi une chambre pour chacun de nous. Étrangers, artistes, sicaires, acteurs, hommes sans destin romanesque, tous se sont rassemblés dans l'ombre et la lumière d'une ville que personne ne pourra raconter : le District Fédéral. " Comme le décrit Guillermo Fadanelli, cet hôtel est en quelque sorte un microcosme de la capitale folle et menaçante qu'est Mexico, une ville où le danger rôde à chaque coin de rue, où l'on ne peut jamais être sûr d'avoir la vie sauve. Comme dans ses précédents ouvrages, l'auteur porte un regard désabusé, souvent plein de dérision, sur ses semblables, dressant un constat lucide, cependant dénué de tout jugement moral.

02/2012

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Critique littéraire

Europe N° 1079, mars 2019 : Christian Dotremont

Né en 1922 à Tervuren, dans la périphérie de Bruxelles, Christian Dotremont fut un adolescent révolté qui publia à dix-huit ans son premier livre de poèmes. L'ouvrage fut imprimé peu de temps avant l'invasion de la Belgique parles troupes allemandes. Séjournant à Paris sous l'Occupation, Dotremont participa aux activités du groupe surréaliste "La Main à plume ". C'est à cette époque qu'il rencontra Eluard, Picasso, Magritte et Bachelard Après une brève aventure "surréaliste-révolutionnaire ", il fut en 1948 l'initiateur de CoBrA, groupe international d'art expérimental L'effervescence créatrice, le goût de la spontanéité, ! Mer pour les arts premiers, les arts populaires et l'art brut caractérisèrent ce mouvement qui prit fin en 1951. Cette année-là, au Danemark Dotremont entama un long combat contre la tuberculose Au même moment, il rencontra Bente Wittenburg. Devenue Gloria dans son cure, elle prit place à jamais dans son " entreprise passionnelle de longue haleine ". Au cours de l'hiver 1956, Domont se rendit pour la premier fois en Laponie, s'enfonçant jusqu'au coeur dans la neige L'inspiration nordique illumina dés lors son oeuvre. Il renouvela au fil des années ses lointaines expéditions septentrionales. "Après avoir été un des acteurs principaux de la réflexion d'avant-garde, puis le fondateur d'une peinture nouvelle", a pu dire son ami Yves Bonnefoy " il devint dans ses années de voyage et de demi -solitude un des plus véridiques poètes qui aient alors écrit en français, ajoutant même à l'expression poétique une dimension graphique imprévue encore." Le geste profond de Dotremont avait toujours visé à accéder au réel véritable en brisant les entraves des conventions et des stéréotypes. Son aventure poétique trama au début des années soixante un nouvel élan fécond dans la pratique des logogrammes, dessins de mots et peintures de langage manifestant une unité d'inspiration verbale et graphique En Laponie, ce n'est pas au pinceau, à l'encre noire sur papier blanc. mais dans la neige et la glace que Dotremont traça ses poèmes : "Il m'arrive d'avoir le sentiment, quand je trace un logogramme, d'être un Lapon en traîneau sur la page blanche, et de saluer la nature comme au passage, par la forme même de mon cri ou de mon chant ou des deux tout ensemble ". Dotremont disait aussi : "Il faut voler le feu sans perdre les braises ni les cendres, ni le froid pour lequel on l'allume ni le froid vers lequel il disparaît ". C'est l'intensité bouleversante d'une oeuvre et d'une vie que l'on retrouve dans ce numéro Europe consacré à ce magnifique poète.

03/2019

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Religion

Histoire de l'Ordre du Temple - Les Chevaliers Blancs Templiers de 1099 à 1291

"Un nouveau genre de milice est né, dit-on, sur la terre, dans le pays même que le Soleil levant est venu visiter du haut des cieux, en sorte que là même où il a dispersé, de son bras puissant, les princes des ténèbres, l'épée de cette brave milice en exterminera bientôt les satellites, je veux dire les enfants de l'infidélité. Elle rachètera de nouveau le peuple de Dieu et fera repousser à nos yeux la corne du salut, dans la maison de David son fils. Oui, c'est une milice d'un nouveau genre, inconnue aux siècles passés, destinée à combattre sans relâche un double combat contre la chair et le sang, et contre les esprits de malice répandus dans les airs. Il n'est pas assez rare de voir des hommes combattre un ennemi corporel avec les seules forces du corps pour que je m'en étonne ; d'un autre côté, faire la guerre au vice et au démon avec les seules forces de l'âme, ce n'est pas non plus quelque chose d'aussi extraordinaire que louable, le monde est plein de moines qui livrent ces combats ; mais ce qui, pour moi, est aussi admirable qu'évidemment rare, c'est de voir les deux choses réunies, un même homme pendre avec courage sa double épée à son côté et ceindre noblement ses flancs de son double baudrier à la fois. Le soldat qui revêt en même temps son âme de la cuirasse de la foi et son corps d'une cuirasse de fer, ne peut point ne pas être intrépide et en sécurité parfaite ; car, sous sa double armure, il ne craint ni homme ni diable. Loin de redouter la mort il la désire. Que peut-il craindre, en effet, soit qu'il vive, soit qu'il meure, puisque Jésus-Christ seul est sa vie et que, pour lui, la mort est un gain ? Sa vie, il la vit avec confiance et de bon coeur pour le Christ, mais ce qu'il préférerait, c'est d'être dégagé des liens du corps et d'être avec le Christ ; voilà ce qui lui semble meilleur. Marchez donc au combat, en pleine sécurité, et chargez les ennemis de la croix de Jésus-Christ avec courage et intrépidité, puisque vous savez bien que ni la mort, ni la vie ne pourront vous séparer de l'amour de Dieu qui est fondé sur les complaisances qu'il prend en Jésus-Christ, et rappelez-vous ces paroles de l'Apôtre, au milieu des périls : Soit que nous vivions ou que nous mourrions, nous appartenons au Seigneur (Rom. XIV 8). . ". .

03/2017

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Religion

Le couple en question

Depuis plusieurs années, les Editions Beauchesne me relançaient pour que je participe à la collection Verse et Controverse. Mais en fait j'étais réticent. Je redoutais d'être pris dans le piège d'un dialogue de sourds ; cela m'était arrivé plusieurs fois, oralement, à propos de la réflexion que suscite la psychologie moderne dans le domaine de la sexualité et du mariage. Et j'avais bien constaté que c'était, comme on dit, du temps perdu. Un certain soir de 1970, le Centre des Intellectuels français nous mettait en présence, Jacques de Bourbon Busset et moi, au cours d'un dîner où nous étions sept ou huit convives. Il s'agissait de prévoir une séance de la Semaine des Intellectuels dont le thème était, cette année-là, le "bonheur" . Je connaissais les autres, mais pas encore - du moins personnellement - J. de Bourbon Busset. Et lui non plus, naturellement, ne me connaissait pas. Le "courant a passé" . Une certaine convergence de vues dans une très grande différence de structure mentale et intellectuelle. Et un effort pour se comprendre. Là-dessus, la soirée a eu lieu - folklorique. Nous étions six sur l'estrade de la grande salle de la Mutualité, avertis qu'il allait "se passer quelque chose" . Et de fait, dès le début, après une brève bagarre aux portes avec le service d'ordre, une bonne cinquantaine d'intégristes de choc ont envahi la salle : pétards, feux de Bengale, oeufs crus... D'un peu plus, Mme Menie Grégoire qui siégeait à côté de moi en gobait un, d'oeuf, sans le vouloir... Jacques de Bourbon Busset, au bout de la rangée, me faisait penser à Henri IV : souriant, calme, le panache blanc dans la bataille... Les assaillants, repoussés par un public nombreux et décidé, n'ont pas pu monter sur l'estrade. Au bout d'une bonne demi-heure, ils étaient définitivement expulsés, et nous pouvions parler. Et quand, l'an dernier, les Editions Beauchesne - qui ont de la suite dans les idées - m'ont redemandé de participer à Verse et Controverse, cette fois avec J. de Bourbon Busset, j'ai tout de suite accepté. Et lui, de son côté, tout de suite a dit oui. Nous pensons, en effet, qu'il peut sortir pour le lecteur quelque chose d'intéressant de notre rencontre : ce chantre de l' "amour fou" , qui chante l'amour parce qu'il le vit avec une femme de même classe que lui ; et le presque vieux célibataire et psychologue qui en a entendu, comme tel et comme prêtre, plus que bien d'autres sur ce sujet. Et voilà le résultat de notre rencontre... Marc ORAISON.

01/1973

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Voile

Les routages en course et en croisière

Après avoir été longtemps un domaine réservé des coureurs professionnels et de leurs conseillers en stratégie, le routage est désormais à la portée de tous les plaisanciers. Le développement de l'informatique de bord, la mise au point de logiciels grand public, l'accessibilité accrue des sources météorologiques et océanographiques, ont largement facilité, accéléré et simplifié l'exercice. Chacun peut s'approprier aujourd'hui la technique permettant de planifier sur l'eau une route optimale, que l'objectif soit de rallier l'arrivée dans les meilleurs délais, de choisir le trajet le plus sûr, de naviguer dans les conditions les plus confortables, ou même de choisir son heure de départ. Mais si la maîtrise des outils nécessaires s'avère relativement aisée (et cet ouvrage y contribuera grandement), elle ne saurait suffire : un routage n'est en aucun cas "un horaire de chemin de fer" , une suite de caps à suivre à la lettre et de points de passage à cocher sur la carte, mais une aide à la réflexion et à la décision. Le grand mérite de ce livre est de fournir au lecteur les clés d'une lecture critique des routages proposés par l'ordinateur. L'auteur est un expert reconnu de son sujet. Pionnier des routages embarqués aussi bien qu'à terre, Jean-Yves Bernot a accompagné bien des skippers dans leurs succès océaniques. Pédagogue chevronné, il a formé des générations de coureurs à la compréhension des phénomènes météorologiques et à la réflexion stratégique. Dans cet ouvrage très complet qui synthétise des années d'expérience et de savoir, tous les aspects du routage sont passés en revue, de la collecte des sources à leur utilisation pertinente, de l'analyse d'un tableau de marche aux techniques avancées de routage. A travers de nombreux exemples pratiques et l'examen de situations-type fréquemment rencontrées en mer, il montre comment le "travail de bureau" sur un logiciel se traduit en "ordre de route" à mettre en application dans la vie réelle. Passionnant, ce livre fait mieux que de communiquer un savoir-faire ; il fournit une méthodologie. Indispensable à tous ceux qui veulent tracer avec clairvoyance leur chemin sur l'eau, c'est une véritable bible des routages, dans laquelle on se replongera régulièrement au fil de sa pratique. Jean-Yves Bernot vous propose au sommaire : 1. Une brève histoire du routage 2. Lancer un routage 3. La prise de décision 4. Les paramètres avancés 5. Les routages océaniques 6. Les prévisions d'ensemble 7. Les fichiers grib 8. Les cartes isobariques et les bulletins 9. La mise en place du routage à bord 10. Les polaires de vitesse 11. Le routage et l'aide à la conception des bateaux 12. La méthode des isochrones 13. Les fiches récapitulatives

06/2023

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Littérature française

Enfant-soldats. Du virtuel au réel, terrorisme en Raïs mineur

Journaliste depuis la fin des années 70 et amené à intervenir en presse écrite, radio puis web, Patrick Gorgeon a couvert au cours de sa carrière, par sa plume et sa voix l'actualité relevant plus particulièrement des secteurs construction, environnement et santé. Auteur en 2015 d'un des tout premiers livres parlants qui présentait pour originalité de réunir une sélection de ses chroniques épistolaires accompagnées de QR codes donnant accès à des séquences audio et vidéo récurrentes, il apportait déjà la démonstration de son intérêt pour les innovations technologiques touchant entre autres l'information et la communication. En créant en 2017 Women e Life, un webmagazine féminin indépendant ouvert sur le monde qu'il anime, sa volonté de mettre l'accent sur les idées, projets et actions de femmes dans de multiples domaines à échelle nationale et internationale a pu surprendre. Cette initiative témoigne en réalité bel et bien de son rejet de toute forme de discrimination et autre sexisme. Aujourd'hui, son premier roman révèle ses espoirs comme ses craintes concernant une jeunesse menacée d'influences et de dérives délétères que l'immersion dans le virtuel ne doit à aucun prix couper du réel. Basé sur de dramatiques événements liés aux conflits armés qui échappent à toute fiction et bouleversent les populations de régions du globe voire conduisent des mouvements islamistes radicaux à mener des actions terroristes en Occident, son livre dénonce l'endoctrinement et la formation au maniement d'armes auxquels des enfants et adolescents sont soumis. Poignant, parfois rassurant, le récit prend toute sa dimension à travers les rôles incarnés par des adultes, mais aussi par un enfant occidental et surtout de jeunes syriens abandonnés à leur triste sort dans un pays ravagé par plus de dix ans de guerre qui refusent de devenir kamikazes ou bombes humaines. L'auteur souligne les enjeux auxquels les hommes et femmes humanitaires dans l'âme se doivent de répondre pour déjouer toute propagande dont les messages idéologiques, religieux radicaux empreints de fanatisme instaurent le règne de la terreur sous couvert de promesse de paradis à des recrues en perte de repères et perspectives d'avenir. Face aux menaces qui pèsent sur de trop nombreuses innocentes victimes civiles au-delà du seul Moyen-Orient, Enfants-Soldats du Virtuel au réel envoie un signal fort concernant l'importance que revêt l'éducation et la formation d'une jeunesse en proie au doute quant à un possible monde meilleur. Il attire également l'attention de toutes et tous sur le fait que les jeunes soumis aux pires exactions et plongés dans la misère dans des pays en guerre, seront demain des adultes dont nul ne sait quel chemin ils choisiront finalement d'emprunter.

09/2021

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Histoire de l'architecture

Bâtir pour Napoléon. Une architecture franco-italienne

La période napoléonienne ouvre à l'architecture, pour une brève parenthèse, des perspectives inespérées. Tandis qu'au lendemain de la Révolution le temps des grands projets semble révolu, quelques années plus tard tous les espoirs renaissent. Non seulement la commande privée refleurit à Paris, mais l'on conçoit désormais le chantier immense de transformer en profondeur les villes et le territoire, au diapason d'un nouveau projet politique, juridique et administratif issu de la Révolution. Construire l'Empire implique alors de conjuguer la réalisation de palais, de monuments symboliques et commémoratifs et d'équipements, répondant rationnellement aux nouveaux programmes administratifs, avec la modernisation des espaces publics et la création d'infrastructures urbaines, routières et portuaires. Cette mutation, ce bond en avant sans précédent, s'opère en outre dans un cadre inédit, qui englobe en principe toute l'Europe. Dans les faits cependant, les situations politiques et militaires très disparates ne se prêtaient pas de façons identiques à la conduite de grands travaux : dans ce contexte belliqueux, la péninsule italique pacifiée apparaît d'autant plus propice à un processus d'intégration que les origines italiennes de Napoléon lui donnent une légitimité accrue à régner sur le pays, tandis que, produits pour l'essentiel à Paris, les modèles architecturaux et urbains de l'époque s'approprient très largement, en les interprétant, les héritages de l'Antiquité romaine et de la Renaissance. En la matière, l'Italie absorbée par l'Empire est donc pilotée par une France qui regarde elle-même l'Italie comme sa grande référence. Dans un contexte politique et culturel bouleversé et mouvant, l'alliance du modèle italien, de la culture architecturale parisienne et du volontarisme napoléonien, forme ainsi le coeur d'un projet de réforme de l'espace des capitales, des villes et du territoire de l'Europe. Si Paris et Milan notamment en sont les grands laboratoires, l'entreprise se décline à toutes les échelles et touche de nombreux centres urbains des deux côtés des Alpes. Centré sur les rapports entre la culture architecturale italienne et française à l'époque napoléonienne (1796-1815), ce livre se propose de faire le bilan de quarante années de recherches. Associant de larges synthèses à des essais monographiques ou des cas d'étude, il entend approfondir les liens féconds entre les deux pôles qui apparaissent au lendemain de la campagne d'Italie, élargissant la réflexion aux idées, à la formation, aux expressions stylistiques, aux types bâtis et aux décors. Il se penche ainsi sur une ambition inachevée, montrant la richesse, les contrastes et les hybridations des projets et des transformations pensés pour un espace franco-italien en partie réuni, mais parcouru par des divisions politiques et où persistent d'irréductibles différences culturelles et des héritages architecturaux et urbains contrastés.

11/2021

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Ecrits sur l'art

Singuliers

Ce livre accompagne l'exposition présentée à l'abbaye d'Ardenne à l'été 2022. Conçue par Thierry Davila et réalisée en partenariat avec la Fondation Martin Bodmer et le musée d'Art moderne et contemporain de Genève, elle est consacrée aux carnets, cahiers et manuscrits d'écrivains, d'artistes, de philosophes... qui n'ont jamais fait l'objet d'une publication. Objets uniques, tous ont une présence matérielle et une expressivité visuelle exceptionnelles, que ce soit par leur graphie, leur beauté plastique ou leur facture particulière. Souvent exempts de corrections, ils fonctionnent comme des individus esthétiques achevés et autonomes, sans précédents : des oeuvres en soi. Richement illustré, cet ouvrage offre ainsi une constellation de singularités remarquables, dont certaines sont montrées pour la première fois en France. On y découvre notamment un traité polémique d'Isaac Newton sur l'Eglise, un premier essai de Jean-Jacques Rousseau sur l'éducation, les ajouts manuscrits proliférants d'Artur Schopenhauer entre les pages de son oeuvre inachevable, les audaces de Laurence Sterne dans l'édition originale de Tristram Shandy... A leur côté sont également présentées des pièces d'archives inédites d'auteurs et artistes majeurs du XXe siècle, parmi lesquels William S. Burroughs, Robert Filliou, Gisèle Freund, Philippe Lacoue-Labarthe, Henri Michaux, Wajdi Mouawad, Jean-Luc Nancy ou encore Antoine Vitez. Les documents réunis dans Singuliers sont pour les plupart des manuscrits qui tendent vers le livre, dont ils miment l'apparence et la structure, comme si l'idée du livre hantait l'activité créatrice dès son commencement. D'autres, imprimés retouchés à la main, se situent plutôt au-delà du livre, l'oeuvre se poursuivant dans les marges et les blancs du texte publié, l'auteur par son intervention rendant l'exemplaire imprimé unique, incomparable. Historien de l'art et philosophe de formation, Thierry Davila est conservateur chargé des éditions au Mamco de Genève. Il a organisé un certain nombre d'expositions, dont plusieurs ont mis en rapport l'art moderne et l'art le plus actuel, et a publié une dizaine d'ouvrages d'histoire et de théorie de l'art, parmi lesquels L'Art médecine (RMN, 1999) , Marcher, créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle (Editions du Regard, 2002 et 2010), In extremis. Essais sur l'art et ses déterritorialisations depuis 1960 (La lettre volée, 2009), De l'inframince. Brève histoire de l'imperceptible de Marcel Duchamp à nos jours (Editions du Regard, 2010 et 2019), Uniques. Cahiers écrits, dessinés, inimprimés (Flammarion, 2018). Il est aussi l'éditeur, aux Presses du réel, du recueil Devant les images - Penser l'art et l'histoire avec Georges Didi-Huberman.

06/2022

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Religion

Les dix grandes vies antérieures du Bouddha. Thotsachat

Loin d'être une composante accessoire de l'enseignement, ou une quelconque concession destinée à un public non savant, le récit est au coeur de la parole du Bouddha (Ve s. av. J.-C.) et d'une pédagogie toujours soucieuse d'efficacité. L'une des formes d'enseignement figurant dans les listes traditionnelles est celle appelée j?taka, ou récit d'épisodes qui se sont déroulés dans une vie antérieure du Bouddha Gotama, alors qu'il était un Bouddha en puissance (bodhisattva). Il existe 547 de ces vies antérieures. filigrane. Les traductrices-adaptatrices, oeuvrant à partir d'un texte en thaï rédigé à partir du pâli par le moine érudit Hongladarom, en ont fait un récit vif au parfum très moderne et rendent ainsi accessibles au public francophone des récits anciens pleins de vie et d'enseignements qui, tout en imprégnant l'existance de millions de bouddhistes, ont une portée universelle. Il a été choisi de présenter dans ce livre les " dix grandes vies " que l'on désigne en Thaïlande sous le nom de " Thotsachat ". Elles ont un statut éminent, qu'a favorisé leur association progressive avec les dix Perfections (p?ram?). Il s'agit de dix vertus cardinales ou de dix comportements idéaux, qui sont, selon la tradition thaïe : le renoncement, le courage, la compassion, la foi résolue, la sagesse, la conduite morale, la patience, l'équanimité, l'honnêteté et le don. Chacune est illustrée tour à tour par l'histoire d'un personnage au centre d'aventures multiples, de situations dramatiques où la tension entre royauté et renoncement est perceptible dans sa complexité : Temiya, Mah?janaka, Suva as?ma, Nemir?ja, Mahosadha, Bh?ridatta, Candakum?ra, N?rada, Vidhura et Vessantara sont les protagonistes de véritables oeuvres littéraires foisonnant en ballades, débats, descriptions, dialogues animés qui n'ont rien de stéréotypé. Chaque j?taka est précédé d'une brève introduction, qui en résume l'enjeu, et ponctué d'intertitres qui rythment la lecture. L'alternance vers-prose des j?taka en pâli est estompée au profit d'un texte continu et homogène où l'on devine parfois les strophes en filigrane. Les traductrices-adaptatrices, oeuvrant à partir d'un texte en thaï rédigé à partir du pâli par le moine érudit Hongladarom, en ont fait un récit vif au parfum très moderne et rendent ainsi accessibles au public francophone des récits anciens pleins de vie et d'enseignements qui, tout en imprégnant l'existence de millions de bouddhistes, ont une portée universelle. Une préface de Nalini Balbir, professeur en indologie à l'université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, montre bien la signification de ces récits, leur importance dans le monde bouddhique et la place qu'ils occupent toujours dans la spiritualité des pays d'Asie et en particulier de la Thaïlande.

08/2018

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Religion

Thérèse carmélite. Colloque du Centenaire

Son itinéraire spirituel et sa place au cœur de l'Eglise, sa voie, sa " science d'amour " et son doctorat, sa présence universelle et son rayonnement missionnaire, Thérèse de l'Enfant-Jésus les doit essentiellement à son enracinement carmélitain. Une vérité souvent oubliée ou ignorée, voire même édulcorée dans la très abondante littérature thérésienne. Le Carmel, c'est l'un de ses premiers grands désirs conscients " ...j'ai désiré me faire religieuse dès l'éveil de ma raison et j'ai désiré le Carmel aussitôt que je l'ai connu parce que dans cet ordre je trouvais que toutes les aspirations de mon âme seraient remplies ". Thérèse le choisit " uniquement pour répondre à l'appel de Jésus " qui l'y a " transplantée " après l'avoir libérée de ses illusions. Elle s'y précipite " pour Jésus seul " afin d'y vivre le charisme de Thérèse d'Avila : " je suis venue pour sauver les âmes et surtout afin de prier pour les prêtres ". Elle s'y identifie au Crucifié. Elle y sera envahie par la science d'amour " après avoir altéré la soif d'amour de Jésus. Elle y enfantera les âmes. Elle s'y offrira en victime d'holocauste à l'Amour miséricordieux. Elle y réalisera son offrande sacerdotale en mourant, au cœur de l'Eglise dans une passion identique à celle de Jésus. Le Carmel sera son " arche sainte ", son " berceau ... sa délicieuse oasis ", son havre de paix et de bonheur durable, où les austérités elles-mêmes sont délicieuses et où tout se revêt de dimension théologale. Elle y grandit dans l'amour de Dieu et, en Lui, elle approfondit son amour du prochain. Oui, Thérèse est une carmélite prophète. Elle vit à fond le Carmel. Et le charisme du Carmel devient avec Thérèse une prophétie. Au Carmel, Thérèse est prophète. Elle est très tôt choisie par l'Ordre comme maîtresse de vie spirituelle : carmes et carmélites lui confient leurs noviciats dans tous les pays du monde. Elle remplira les noviciats mais veillera surtout à la formation des novices. Parmi ses disciples, l'on compte des saints, des vénérables, des serviteurs de Dieu, de grands écrivains et d'éminents responsables. Sa " petite voie " est reçue comme la voie authentique du Carmel. Je n'en veux pour exemple que sainte Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein) qui admire la vie d'amour de Thérèse. Chercheuse de la vérité, elle découvre aussi à son école l'amour comme la seule vérité. Carmélite prophète, Thérèse est universelle. Elle universalise le Carmel car, pour la jeune carmélite comme pour sa Madre, " le zèle d'une carmélite doit embraser le monde ", Jean Sleiman, o.c.d. Archevêque latin de Bagdad.

08/2004

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Musique, danse

Ode (conducteur A4). sur un poème de Jean-Baptiste Rousseau

Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans l'oeuvre de Camille Saint-Saëns, Ode appartient à un petit ensemble réalisé au début de sa carrière dans le contexte particulier du concours pour le prix de Rome. Institué en 1803, supprimé dans la foulée des événements de mai 1968, ce dernier fut pendant longtemps le plus convoité des prix français de composition musicale. Organisé par l'Institut, il garantissait à ses lauréats, à défaut de l'assurance d'une future carrière sans embûches, du moins l'entrée par la grande porte dans le monde artistique et quelques années de pension en Italie, à la villa Médicis. De fait, bien peu résistèrent à l'attrait de cette récompense susceptible de marquer avec éclat l'aboutissement de longues années d'études. Que l'auteur de la Danse macabre s'y soit présenté n'a finalement rien d'étonnant. Mais bien qu'appelé à devenir au tournant du siècle l'un des plus illustres représentants de l'art académique, il n'obtint jamais le fameux premier grand prix. Certes, il serait aisé de mettre son premier échec, en 1852, sur le compte de l'inexpérience, mais son second et dernier, douze ans plus tard, demeure plus surprenant ? : ayant presque atteint la limite d'âge, le musicien n'est alors plus un novice. Ses fonctions à l'orgue de la Madeleine lui avaient même permis d'acquérir une certaine réputation. Est-ce cette situation d'artiste établi qui lui valut d'être écarté? ? Si rien ne permet de l'affirmer, il n'en reste pas moins que ses ouvrages de l'époque témoignent déjà d'une grande maîtrise. Il en est ainsi de cette Ode avec accompagnement d'orchestre composée pour les premières épreuves du concours, entre le 28 mai et le 3 juin 1864. Pourtant placé en tête des six candidats admis à l'épreuve finale - une cantate pour trois voix solistes sur le thème d'Ivanhoé -, il devait échouer au profit d'un certain Victor Sieg, camarade appelé à un destin autrement plus modeste. Au-delà de ces circonstances que d'aucuns pourraient qualifier d'anecdotiques, Ode revêt une dimension particulière en ce qu'elle laisse clairement entrevoir les principales préoccupations esthétiques de Saint-Saëns dans ses premières années. Depuis longtemps familier du répertoire religieux, il ne fut guère décontenancé face à ce poème de Jean-Baptiste Rousseau, certes un peu vieilli mais non moins propice à de belles démonstrations chorales. Dans un même temps, il su éviter le dangereux écueil d'un traitement trop terne par l'aménagement de forts contrastes trahissant son intérêt pour l'opéra. A travers ces quelques pages, entre recueillement et grands gestes dramatiques, le compositeur s'attache à montrer toute l'étendue de son talent. Cyril Bongers

07/2019

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Sciences politiques

Crise de l'ordre et pandémie séculaire

En quel sens peut-on parler de "crise de l'ordre" , en tant que crise de l'équilibre mondial entre les puissances et des institutions et alliances qui le représentent ? La question, c'est la Chine. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale impérialiste, il n'y a jamais eu une puissance ascendante unique, ou du moins qui ne soit pas insérée dans le système d'alliances dominant, ayant une force économique comparable à celle de la première puissance, les Etats-Unis, et voulant accompagner sa montée en puissance par la construction d'une force militaire comparable. [... ] La crise de l'ordre : la crise de l'équilibre entre les puissances, provoquée par le changement colossal des rapports de force entraîné par l'irruption de la Chine. C'est le début d'une nouvelle saison de l'interventionnisme et du capitalisme d'Etat, car il faut répondre aux grands groupes chinois en Europe et aux Etats-Unis, sur le terrain des hautes technologies et de la bataille électrique et numérique. C'est aussi un cycle de réarmement, déclenché par les plans de Pékin pour une force militaire "de classe mondiale" dans les quinze prochaines années et alimenté en conséquence par la réaction des autres puissances. Il y a une conclusion à méditer : un fait crucial est que la crise de l'ordre et ses luttes mondiales ébranlent et mobilisent en même temps l'idéologie dominante. Dans les vieilles puissances, le déclin atlantique a montré la "fragilité" de l'idéologie libérale face au défi de l'Asie ; à Pékin, la bataille pour un nouvel ordre dans lequel la Chine serait reconnue se revêt des mythes nationalistes d'un impérialisme montant. De nouveaux venins de la mobilisation impérialiste se répandent, dans un crescendo quotidien, dans les vieilles et nouvelles puissances. Voilà pourquoi nous avons continué à étudier, ces dernières années, le développement et les contradictions de l'impérialisme unitaire. L'irruption de l'Asie est une confirmation scientifique extraordinaire pour la science marxiste, qui part des thèses de Marx et Engels dans le Manifeste du parti communiste, passe par la stratégie révolutionnaire de Lénine et est restaurée dans les "Thèses de 1957" d'Arrigo Cervetto. Cependant, cette victoire scientifique serait stérile si elle restait repliée sur elle-même, si elle ne devenait pas une arme pour la défense de classe : ces nouveaux venins de l'idéologie dominante doivent être compris pour être combattus. Chaque crise, chaque guerre, chaque collision sociale est devenue le front d'une bataille internationaliste ; récemment, la lutte contre la pandémie séculaire a révélé des énergies inattendues, disponibles à réfléchir sur les contradictions de classe que le virus a également mises à jour.

10/2021

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Critique littéraire

Albert Londres. Le prince du journalisme

Né en 1884 à Vichy dans une famille dont les racines remontent jusqu'aux pentes des Pyrénées, Albert Londres est bien davantage qu'une référence absolue en matière de "? grand reportage ? "? : c'est un mythe, une icône emblématique de toute action journalistique visant à refléter le monde tel qu'il est, sans tabous ni frontières. Jeune poète devenu correspondant de guerre, journaliste d'investigation avant l'heure, Albert Londres fut au cours de sa brève mais riche existence, un mélange d'aventurier et d'écrivain, de voyageur au long cours et d'homme de convictions doté d'un sens aigu de l'observation et de la narration, qui ont fait de lui, avant tout, un humaniste "? engagé? " sur les cinq continents. Des Balkans au Proche-Orient, de l'Europe de l'Est au Japon, à l'Indochine, à l'Inde et à la Chine, en passant par la Guyane, l'Algérie, l'Argentine et le Congo, cet infatigable globe-trotter s'est fabriqué l'image d'un dénonciateur professionnel, d'un "? redresseur de torts ? " tous azimuts, présent sur tous les "? fronts ? " de l'histoire internationale. De l'état du monde et des sujets de société de son temps, il a donné une vision sans concessions, fruit d'une grande maîtrise du style et des techniques narratives, de sorte que ses articles, comme ses livres, restent des modèles du genre. Sa célèbre formule "? La plume dans la plaie ? " a fait le tour du monde comme pour mieux résumer les combats incessants à mener contre l'injustice sous toutes ses formes. A l'instar de l'association "? Regarder... Agir pour Vichy et ses environs ? " qui oeuvre pour sa réhabilitation au travers des "? journées ? " et des "? rencontres Albert Londres ? ", Jacqueline Débordes tente ici de réparer cette étrange injustice qui veut qu'un reporter de première classe tel qu'Albert Londres - à qui toute une profession doit ses lettres de noblesse - n'est que rarement commémoré dans sa ville natale. Sans doute ses absences longues et répétées ont-elles été la source du presque-oubli dans lequel il est tombé au fil des ans, et ce, malgré le "? prix ? " dont il est indirectement à l'origine depuis 1933, au lendemain de sa tragique disparition en Mer Rouge... La plus prestigieuse récompense de la presse française contemporaine lui doit, en effet, d'être décernée aujourd'hui aux meilleurs reporters de la presse écrite ? et audiovisuelle française. Ce n'est donc pas le moindre mérite du livre de Jacqueline Débordes que de contribuer à mieux faire connaître celui qui, plus qu'un journaliste habité d'un supplément d'âme, fut d'abord une "? conscience ? " à l'échelle mondiale.

09/2011

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Aviation

MALLETTE DUO PPL : LE MANUEL DU PILOTE D'AVION 19e ED + LECONS DE PILOTAGE 6e ED

La mallette DUO PPL contient : - Le Manuel avion, 19e édition, ouvrage de référence pour préparer la PPL et la LAPL. - Le livret de progression associé au Manuel Avion - Le livre Leçons de pilotage, 6e édition - une fiche récapitulative Météo - une fiche récapitulative Préparation et gestion du vol Le Manuel Avion : Progressif, pédagogique, garant d'un apprentissage réussi, ce manuel vous présente les données théoriques, techniques et pratiques indispensables, les connaissances et savoir-faire nécessaires. Cet ouvrage est utile et nécessaire à l'Elève-Pilote qui trouvera là un support de référence, fiable, éprouvé. Il est aussi un outil sécurisant pour l'Instructeur. Il constitue enfin un pertinent moyen de maintien de connaissances et compétences pour le Pilote déjà breveté. Les phases du Manuel : Phase 1 : Connaissance de l'avion Phase 2 : Pilotage de base Phase 3 : Aérodromes, radiotéléphonie et circulation aérienne Phase 4 : Navigation Phase 5 : Météorologie Phase 6 : Pilotage avancé Phase 7 : Préparation et gestion du vol Phase 8 : Le cadre institutionnel Phase 9 : Les licences européennes Phase 10 : Performance humaine et ses limites La richesse de l'index est une aide précieuse - pour l'apprenant, permettant un travail d'apprentissage et de révision efficace - et pour l'instructeur, facilitant ses recherches rapides. La table des figures est un deuxième outil de recherche précieux ; on y retrouve listées les 570 figures du manuel. Le livret de progression : Le livret de progression un document unique pour la LAPL et la PPL. Les Leçons de Théorie et d'Instruction en Vol sont logiquement associées dans une progression pédagogique souhaitable, mais que l'Instructeur adaptera en fonction des conditions rencontrées. Il s'agit là d'un guide et non d'une contrainte. Avant chaque future Leçon l'Instructeur pourra facilement demander à son Elève de la préparer : en effet les renvois vers les pages du Manuel Avion sont mentionnés. L'Instructeur cochera chaque item en fonction de l'avancement de son Elève : en cours d'acquisition, objectif atteint, objectif maîtrisé. Une Leçon dans sa globalité ne sera cochée que lorsque tous les items de cette Leçon auront été maîtrisés ; l'Instructeur reviendra sur les items non encore "maîtrisés" autant de fois que nécessaire. Quant aux cartouches récapitulant chaque vol ils sont communs aux deux Licences et se suivent facilitant ainsi un suivi chronologique. L'Instructeur (qu'il s'agisse de l'habituel ou un FI qui prend le relais) visualisera aisément le stade auquel est parvenu l'Elève. La dimension Compétences a été prise en compte en évitant de compliquer la tâche de l'Instructeur ; chaque item se voit d'ores et déjà affecté d'une ou plusieurs compétences ; case(s) que cochera l'Instructeur le moment venu. Les "Matrices Théorie & Instruction en Vol" permet à l'instructeur de suivre et de piloter la progression de l'élève tout au long de la formation. Il s'agit là d

09/2021

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Montagne

L'Alpe N° 88 : Refuges. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude

Abri pour la nuit, havre de réconfort et de convivialité, les refuges alpins sont des lieux emblématiques de la moyenne et haute montagne. Des repères pour les alpinistes chevronnés comme pour les randonneurs d'un jour. Ce numéro accompagne l'exposition "Refuges alpins. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude" que le public est invité à découvrir au Musée dauphinois à Grenoble du 4 juin 2020 au 21 juin 2021. Trouver un lieu où passer la nuit en sécurité, telle est la première fonction du refuge, celle-là même des hospices implantés sur les grands cols qui accueillaient les voyageurs au Moyen Age et les dérobaient au froid, à la neige et à la peur de la mort. Avec la naissance de l'alpinisme et la création des clubs alpins, l'arc alpin se couvre peu à peu de refuges de toutes tailles et de toutes sortes (cabanes non gardées, refuges " gardiennés ", " hôtels " d'altitude, etc.). Ces dernières années, nouveau bouleversement, les refuges se métamorphosent ici en ateliers culturels, là en observatoires du changement climatique, ailleurs en lieux touristiques, devenant même le but de certaines randonnées (et non plus seulement une étape). Ce sont toutes ces mutations que ce numéro de L'Alpe va examiner à la loupe. AU SOMMAIRE DE CE NUMERO DE PRINTEMPS : - De l'abri au tourisme Dans son exposition, le Musée dauphinois se penche sur l'histoire des refuges, réfléchit à leurs usages et à l'imaginaire qu'ils véhiculent. - Système débrouille Les cabanes de bergers, prisées aujourd'hui, n'ont longtemps été qu'un abri spartiate. - Un laboratoire architectural Depuis la fin du XVIIIe siècle, combien de structures ont été expérimentées pour abriter alpinistes et randonneurs ? - Des modèles de durabilité ? Comment construire un abri dans les conditions extrêmes de la haute montagne avec le moins d'impact sur l'environnement ? - (Ré)inventer l'inventaire ? L'Inventaire du patrimoine a lancé une campagne photographique atypique sur les refuges des Alpes françaises. - Un p'tit coin d'paradis Formidable, cet (autre) inventaire sur les... toilettes en montagne (! ) entrepris par le photographe suisse Marco Volken. - Chroniques des hauteurs Les livres d'or des refuges sont une source précieuse pour suivre l'évolution des pratiques. - Le casse-tête du casse-croûte Le refuge du col de la Vanoise accueille une centaine de visiteurs par jour. Une foule incertaine qu'il faut nourrir. - Gardienne du Temple (Ecrins) Marie Gardent est gardienne. Elle évoque son quotidien là-haut... - Portfolio : Uli Wiesmeier Quarante ans de photographie. Un regard respectueux et corrosif, lumineux et sombre. - La nouvelle vie des refuges Buts de randonnées, pôles culturels, échappatoires pour urbains en mal d'authenticité ou écoles de la montagne : quelles seront les fonctions des refuges demain ? - Brèves de refuges Guide, Claude Gardien a fréquenté les bat-flanc de centaines de refuges et y a glané des petites tranches de vie.

03/2020

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Français CE1

Dictées CE1. Edition 2023

Des dictées en séquences pour mener pas à pas tous les élèves vers la réussite. Une séance collective de découverte active de la dictée et de ses difficultés Deux brèves séances en autonomie pour une observation, puis une approfondissement et une appropriation. Une dictée, avec ou sans cache, pour une meilleure différenciation. Un système simple d'autocorrection et d'autoévaluation permettant à l'élève de devenir autonome et de se sentir responsable de sa réussite. Des cahiers à utiliser en complément de toute méthode d'EDL. Dans le cahier de CE1 : Une progression annuelle avec 30 dictées pour 30 semaines d'enseignement. Dans chaque séquence : 4 séances de 10 à 20 minutes pour les 4 jours de la semaine : - 3 séances de préparation - 1 séance pour la dictée Des dictées pour réviser et mémoriser les notions apprises en classe Une progression en léger décalage par rapport aux Repères du programme d'EDL ou aux progressions observées dans les classes, pour laisser le temps aux élèves d'installer les nouvelles connaissances avant de les réinverstir dans ces dictées. La plupart des notions et des mots de vocabulaire sont réutilisés d'une dictée à une autre pour une répétition amenant à une mémorisation durable. . Des modalités collectives puis individuelles Tous ensemble Jour 1 Découverte active Une première phase collective est à réaliser à l'oral, à partir de diaporamas, pour découvrir la dictée. Dans un second temps, les élèves copient les mots de la dictée pour commencer à les mémoriser. En autonomie Jour 2 Observation et approche raisonnée Des exercices simples, courts, variés, souvent ludiques, sur les notions à réviser pour préparer la dictée. Jour 3 Approfondissement et appropriation Des exercices reprenant les difficultés déjà abordées, mais sous un angle différent. Des bulles d'aide accompagnent l'élève en lui rappelant la règle à observer ou en lui donnant des conseils de méthode. Jour 4 Dictée, correction, évaluation Le dernier jour est consacré à l'écriture de la dictée, avec ou sans cache pour une meilleure différenciation. Les élèves, grâce à la répétition, ont mémorisé l'orthographe des mots et ont compris et assimilé certains mécanismes grammaticaux. Les élèves se corrigent ensuite en autonomie grâce au Cahier corrigé ou au texte de la dictée téléchargeable sur le site Ressources. Un petit système d'autoévaluation permet aux élèves de se sentir responsable de leurs réussites. Se corriger et évaluer son travail Chaque jour, une fois les exercices ou de la dictée réalisés, les élèves sont invités à consulter le Cahier corrigé (avec des corrigés commentés) que l'enseignant aura mis à sa disposition dans la classe. Le dispositif " cahier de l'élèves + cahier corrigé " permet aux élèves de travailler en autonomie et à l'enseignant de dégager du temps pour certains groupes de besoins. Ce cahier est imprimé en France et est 100% recyclable grâce aux encres vertes et aux vernis non polluants utilisés.

03/2023