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Beaux arts

Go West. Des architectes au pays de la contre-culture !

Etats-Unis, années soixante. Ils ont dix-huit ou vingt ans, et ont fini de croire à l'american way of life. En lutte contre la ségrégation et contre une guerre sans fin au Vietnam, la jeunesse américaine se met seins nus et prend le parti d'une vie communautaire au plus près de la nature, dans un habitat sans concession au mode de vie bourgeois. En quête d'autres manières de vivre et de construire, elle développe une architecture marginale de maisons flottantes, de cabanes dans les arbres, de structures légères et éphémères ou de dômes géodésiques, fondée sur des principes d'autoconstruction et d'autonomie énergétique. Côté européen, bien que la vie intellectuelle soit alors dominée par un virulent anti-américanisme, ils sont nombreux à voir dans cette Amérique bouillonnante non pas le pays du capitalisme, de la modernité et de la démesure consumériste mais celui, fascinant, de la contre-culture. Au cours des années soixante-dix, nombre d'apprentis architectes feront le voyage vers les Etats-Unis avec, dans leur sac à dos, un exemplaire corné de Sur la route de Kerouac. Sillonnant les vastes étendues de l'Ouest américain, ils engrangeront des expériences d'une telle richesse et d'une telle force novatrice qu'elles imprégneront à jamais leur conception et leur pratique de l'architecture. Aujourd'hui, cette architecture militante est l'objet d'un regain d'intérêt. Serait-ce que, après une phase idéologique, l'heure est venue de l'intégration de ces principes écologiques à l'économie du quotidien ?

08/2014

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Religion

MINORITES EN ISLAM. Géographie politique et sociale

La civilisation islamique traditionnelle avait réglé d'une façon particulièrement efficace le problème des minorités religieuses. Alors qu'elles étaient généralement proscrites en Europe chrétienne, l'Islam leur avait laissé une possibilité d'existence, de fait ou de droit : les sectes musulmanes hétérodoxes qui prétendaient au pouvoir politique étant, ainsi que certaines sectes chrétiennes particulièrement turbulentes, rejetées au loin, dans des refuges montagneux ou désertiques souvent, et en tout cas dans des localisations périphériques d'où elles ne pouvaient se révéler menaçantes ; tandis que la plupart des " gens du Livre " (Chrétiens, Juifs, Zoroastriens), qui acceptaient la subordination, étaient accueillis dans la société dominante, où ils connurent parfois de remarquables réussites sociales. Ce système, fondé à la fois sur la ségrégation et le pluralisme, n'a pas résisté au grand mouvement d'occidentalisation et de modernisation, conduisant à de vastes mouvements de population et au morcellement territorial, issu de l'Europe, qui a affecté depuis près de deux siècles les pays d'Outre-Méditerranée. Naguère refoulées ou subordonnées, les minorités se sont lancés dans le jeu politique, avec parfois des succès exceptionnels leur permettant d'accéder, au moins temporairement, au pouvoir suprême (Manonites au Liban, Alaouites en Syrie), ou tout au moins de prétendre à un rôle éminent. C'est, ce sera, la source de redoutables conflits qui affectent gravement la cohésion des Etats entre lesquels est découpée cette aire culturelle, conflits qui entravent la formation de véritables nations, et sont pour le monde musulman dans son ensemble un principe majeur de faiblesse.

10/1997

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Histoire internationale

Quand Le Monde... Décryptage des conflits yougoslaves

La fable de Kosovo Polje a assimilé les grandes puissances à l'arbitre qu'on sollicite ou au sauveur qu'on implore. Supposées n'avoir aucun intérêt dans la région, elles rechigneraient à s'impliquer. Et, si elles interviennent finalement, c'est poussées par des médias qui, eux, défendraient des principes. Animée par la volonté de mobiliser contre la Serbie une opinion française acquise au rejet légitime de la ségrégation raciale, la fable est fidèle à elle-même dans son instrumentalisation de l'apartheid. Le procédé en rappelle un autre, également utilisé par le quotidien Le Monde, qui assimile la guerre de Bosnie à la Shoah. L'un comme l'autre valent ce que valent les amalgames et les méthodes de diabolisation. En même temps qu'elles falsifient les réalités du Kosovo et de la Bosnie, elles banalisent l'apartheid et la Shoah en faisant disparaître leurs singularités. Avec la fable de Kosovo Polje, Le Monde reprend les méthodes de l'histoire asservie : la manipulation de l'opinion et la fabrication d'un bouc émissaire. En l'occurrence, la Serbie. Dans cet ouvrage constitué de trois parties - La Fable de Kosovo Polje ; Le Rêve d'une Bosnie multi ethnique ; La Face cachée du drame de Srebrenica - l'auteur dévoile autant d'illusions médiatiques présentées par un grand quotidien comme Le Monde : ici, une fiction, "la fable" , sur l'éclatement de la Yougoslavie, là, "le rêve" , celui d'une Bosnie multi ethnique, ou encore là, les approximations et les dérives concernant la question du "génocide de Srebrenica" .

03/2013

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Sciences politiques

Pogroms et ghetto. Les musulmans dans l'Inde contemporaine

En 2002 se sont déroulées dans l'Etat du Gujarat les plus graves attaques contre des musulmans qu'a connues la République indienne depuis 1947. 2 000 d'entre eux ont péri au cours des violences qui ont duré près de six mois tandis que 150 000 autres ont été contraints de fuir définitivement leur logement, attaqués par des nationalistes hindous agissant avec la complicité des autorités locales. Charlotte Thomas propose la première exploration du ghetto musulman de Juhapura, qui s'est formé à la suite de ces pogroms. Elle analyse les stratégies de domination mises en oeuvre par les pouvoirs publics à l'encontre de cette minorité. Elle révèle la discrimination, la ségrégation économique et spatiale, le manque d'accès aux services publics de base que subissent les musulmans de Juhapura. Mais l'auteur dévoile aussi les tactiques de résistance qui répondent à ces stratégies de domination, ainsi que le développement socio-économique à l'oeuvre au sein du ghetto grâce aux initiatives de self-help élaborées par les résidents. Explorer le ghetto de Juhapura et la vie quotidienne de ses habitants, c'est découvrir " de l'intérieur " et en actes le projet politique nationaliste hindou porté par l'actuel Premier ministre, Narendra Modi, dont la responsabilité dans les pogroms de 2002 est directement mise en cause. Charlotte Thomas est docteure en science politique. Elle est actuellement en postdoc au CERI Sciences Po et dirige le programme Asie du Sud (SAProg) du collectif de chercheurs Noria. Préface de Howard Spodek

09/2018

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Satchmo. Ma vie à la Nouvelle-Orléans

Récit de jeunesse, Etats-Unis, jazz Ce récit autobiographique est celui de l'enfance et de la jeunesse de Louis Arsmtrong dans lequel il évoque avec une bonhommie souvent ironique des moments parfois tragiques de son existence et de celle de ses proches - l'humour n'est-il pas la politesse du désespoir ? On y apprend qu'il naquit dans un milieu extrêmement modeste à La Nouvelle-Orléans, que sa mère, Mayann, qu'il évoque toujours de façon drôle et émouvante, était probablement une prostituée, qu'il passa de longs mois dans une maison de correction où il s'initia au cornet à pistons. Son don exceptionnel fit rapidement de lui une célébrité locale. Il était encore un adolescent quand il commença à jouer dans les fanfares et les bastringues de la ville, tout en pelletant du charbon pour arrondir ses fins de mois. Fasciné par les musiciens des honky tonks, ces pionniers du jazz, il s'attacha à étudier leur style et ce fut l'un d'eux, le légendaire King Oliver, qui lui mit le pied à l'étrier. Texte capital pour comprendre le parcours de l'un des plus grands musiciens du siècle dernier, Satchmo est également un témoignage inestimable qui nous éclaire sans idéologie sur les conséquences de la ségrégation raciale à La Nouvelle-Orléans dans le premier tiers du xxe siècle. Toute ressemblance avec les problèmes rencontrés de nos jours par les Noirs américains dans les Etats de la Bible Belt n'est évidemment pas fortuite.

04/2021

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Forme sénior

Vieillir avec panache

Les clichés relatifs au vieillissement questionnés et déboulonnés les uns après les autres ! Les p'tits vieux par-ci, les p'tites vieilles par-là... Les gens âgés ne sont pas des petits. Véritable cri du coeur, ce livre trottait dans la tête de Jocelyne Robert depuis un bon moment. Elle l'a écrit en pleine pandémie de COVID 19 sous l'impulsion de l'indignation. Ces "vieux" et "vieilles", parqués dans des centres hospitaliers et abandonnés, ou ces " jeunes vieux ", prisonniers de leur résidence et infantilisés, elle les connaît et les fréquente assidûment. Elle sait de quoi elle parle. Comment pouvons-nous, collectivement, considérer cette tranche de la population comme une sous-catégorie plus ou moins inutile et accepter de la voir sujette à la ségrégation, si ce n'est à la détestation, hors-jeu dans ce monde du " tout lisse ", du tout instagrammable ? Jocelyne Robert nous aide à comprendre pourquoi la vieillesse nous épouvante, à changer le regard que nous portons sur les plus vieux de notre société. Plus encore, elle leur propose, à eux, de changer la perception qu'ils ont d'eux-mêmes. En bref, elle invite carrément à " révolutionner la vieillesse ". Sous un regard bienveillant mais sans complaisance, elle donne à voir et à créer un âge de toutes les libertés, de l'érotisme retrouvé, de l'instant présent, des solitudes glorieuses, des tendres et désirables visages parcheminés. Si vous n'avez pas l'intention de mourir jeune, ce livre est pour vous.

05/2021

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Communication - Médias

Les Nouvelles Sociabilités

La sociabilité renvoie aux échanges quotidiens de la vie sociale, aux discussions et aux liens entre les individus. A une échelle plus large, les sociabilités produisent des réseaux de relations par les rencontres, les échanges et la confiance qui transite lors de leur mise en oeuvre. Mais elles sont également contraintes par la structure sociale dans laquelle elles se déploient . Cet ouvrage analyse leur transformation contemporaine et les aborde comme des formes sociales qui se déploient sur plusieurs échelles, du niveau individuel à celui des groupes et collectifs mais aussi à l'échelle de la société plus globale. Assiste-t-on à une perte ou un renouveau des sociabilités dans nos sociétés ? Internet et les dispositifs de mise en relation (notamment les nombreux médias sociaux) ont-ils renforcé la sociabilité quotidienne, l'ont-ils transformée ou bien dénaturée ? Les domaines du travail, de la vie associative et militante ont-ils été les lieux d'un bouleversement des sociabilités marqué par la perte des relations, la montée de l'individualisme et du désengagement ? Quelles reconfigurations sociales occasionne la transformation des sociabilités contemporaines ? L' individualisation des liens favorise-t-elle des relations moins hiérarchisées entre individus moins semblables ? Les sociabilités se trouvent-elles plus souvent impliquées dans des échanges marchands ? Ce livre apporte des réponses à toutes ces questions contemporaines soulevées par les nouvelles sociabilités autour des inégalités, de la ségrégation sociale mais aussi de l'individualisme, de la réputation, des engagements sociaux, et, enfin, par la crise du Covid-19.

02/2024

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Revues de psychanalyse

Journal Français de Psychiatrie N° 51 : Le mur mitoyen dans la clinique des psychoses. Nouvelles remarques sur la catégorie de l’espace I

Charles Melman décrit pour la première fois, en 1963, un trait clinique spécifique à certains délires de persécution hallucinatoires qu'il nomme phénomène du mur mitoyen : Nous pensons en effet, ce qui n'est pas indifférent à son interprétation, que le contact intime entre le persécuté et le persécuteur s'établit de part et d'autre d'un mur mitoyen : ceci pourrait se représenter dans l'espace comme deux êtres de chair différente de part et d'autre d'une peau commune assurant leur indéfectible solidarité. Entre eux aucun espace réel ou virtuel, mais aussi aucune autre limite qui les sépare de quelque espace neutre, libre, non habité... Pour rendre compte de manière heuristique de ce phénomène il se réfèrera plus tard à la topologie de la bande de Moebius. Là où la structure habituelle du sujet comporte une bande à une face et un bord, dont la continuité entre dessus-dessous autorise questionnement et division, se substitue dans la psychose une bande biface à deux bords, avec la séparation entre un intérieur et un extérieur. Ce repérage éclaire des pans entiers des psychoses et fraie l'analyse structurale de phénomènes sociaux et politiques contemporains où l'autre n'est plus notre prochain mais prend la figure de l'étranger voire de l'ennemi, de l'autre côté de la frontière : ségrégation, complotisme, nationalisme... Il nous invite aussi à une révision de la conception kantienne de l'espace : celui, subjectif, du désir n'est pas homogène selon les structures cliniques.

06/2023

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Sciences politiques

Guide du municipalisme

De plus en plus, nos villes sont devenues le lieu où sévissent la spéculation, les exclusions de toutes sortes et la ségrégation sociale. Pourtant, de l'Espagne aux Etats-Unis et à l'Afrique du Sud, en passant par le Chili, le Rojava syrien, la Serbie, la Pologne ou la France, des groupes renversent cette logique et inventent une nouvelle manière de vivre ensemble. Ce mouvement de démocratie radicale, qui s'ancre au niveau local mais se connecte au monde, place les citoyens au centre des décisions publiques et de ta sauvegarde de l'intérêt général. Il réintroduit ta démocratie directe en s'appuyant sur des valeurs sociales, féministes, écologiques et solidaires pour ouvrir le champ politique et en faire un espace d'émancipation et de transformation. Le municipalisme s'impose comme une alternative politique aux traditionnelles formes d'organisation et de pouvoir fondées sur la verticalité, la centralisation et le patriarcat. Ce guide est le fruit de la collaboration de plus de zoo maires, conseillers municipaux et militants du monde entier, tous investis dans te mouvement municipaliste mondial. Coordonné par la Commission internationale de Barcelona En Comú, il présente : - les bases théoriques du municipalisme et le rôle qu'il peut jouer, notamment dans la féminisation de la politique et ta lutte contre l'extrême droite ; - les outils pour préparer une candidature municipaliste, développer un programme participatif, rédiger un code éthique ou financer une campagne politique ; - des exemples de politiques de transformation mises en oeuvre dans des municipalités du monde entier en matière de logement, d'espace public ou de démocratie participative ; - un répertoire des 50 principales plateformes municipales dans le monde.

11/2019

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Entre deux guerres

Le Paris des écrivains américains. 1919-1939

Paris dans les années 1930 : " le nombril du monde ", tout comme " la toile de fond naturelle pour l'art et la littérature du XXe siècle ". Pourquoi tant d'écrivains américains, parmi les meilleurs de leur génération, affluèrent-ils à Paris dans l'entre-deux-guerres ? Quelle fut leur vie matérielle, sociale et intellectuelle dans la Ville Lumière ? Que découvrirent-ils ? Telles sont quelques-unes des questions que soulève le présent ouvrage. L'auteur raconte les expériences vécues dans la capitale française par de grands écrivains, dont trois prix Nobel (Ernest Hemingway, Sinclair Lewis et T. S. Eliot) et par des dizaines d'autres auteurs célèbres déjà en leur temps, comme Scott Fitzgerald, Henry Miller, John Dos Passos, Ezra Pound, Anaïs Nin. Ces intellectuels voulaient fuir une Amérique ressentie par eux comme matérialiste, intolérante, conformiste, puritaine, en somme étouffante et fermée aux choses de l'esprit. Une place particulière est accordée aux Noirs, qui cherchaient à s'épanouir loin des terribles contraintes de la ségrégation raciale. A Paris, les Américains trouvaient d'abord la liberté, celle des moeurs (alcool, drogue, sexe) et celle de l'esprit. La découverte d'une ville pétrie d'histoire, les promenades dans les beaux quartiers et les arrondissements populaires, la visite des musées, les spectacles, les lectures, les rencontres offraient d'innombrables sources d'inspiration et de réflexion. Tous furent marqués par l'éclosion de nouveaux courants, comme le dadaïsme, le surréalisme ou le cubisme. Henry Miller disait que Paris était " le nombril du monde ", Gertrude Stein observait que cette ville constituait " la toile de fond naturelle pour l'art et la littérature du XXe siècle ".

06/2021

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12 ans et +

Combien de pas jusqu'à la lune ?

Dans les années 1920, en Virginie occidentale, Joshua et Joylette habitent une modeste ferme avec leurs quatre enfants, à qui ils transmettent leur curiosité du monde et une dignité teintée de modestie. "Vous êtes aussi bons que n'importe qui dans cette ville, mais vous n'êtes pas meilleurs". , ne cesse de répéter le père. Katherine, la benjamine, passe ses journées à compter. Elle calcule le nombre de pas pour aller à l'école, mesure la hauteur des arbres, se questionne sur la distance qui sépare la Terre de la Lune... Grâce à ses capacités exceptionnelles, elle entre au lycée à 10 ans, puis obtient ses diplômes universitaires à 18. Elle commence ensuite une carrière de professeure, mais c'est un autre avenir qui l'attire... Dans une Amérique où les droits des Noirs et des femmes restent encore à conquérir, elle trace consciencieusement sa route dans l'ingénierie aérospatiale à la NACA puis à la NASA. Et au fil des ans, malgré les réticences d'un milieu masculin marqué par la ségrégation et une forme de misogynie, elle prouve sa légitimité par l'exactitude de ses équations et l'ingéniosité de ses raisonnements. Et c'est à elle qu'en 1962, l'astronaute John Glenn demande de vérifier la justesse des calculs de sa trajectoire avant de partir en orbite autour de la Terre. Sept ans plus tard, on lui confie le calcul de la trajectoire d'Apollo 11. Objectif visé : la Lune. Dans l'ombre des hommes, Katherine fait, à sa manière, également décoller les droits des femmes et des Noirs. A partir de 13 ans

09/2019

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Actualité et médias

Des idées et des rêves

" Presque quinze années à lutter contre un système politique pris dans les cendres d'un bonapartisme exténué; quinze années à tenter de transformer un système économique destructeur du travail des hommes, devant lequel tant se sont prosternés. Quinze ans dans une vie militante, c'est peu, mais dans une vie normale, c'est beaucoup. Les joies ont été rares et les victoires minces. Les lieux dans notre pays pour échanger des idées et partager quelques rêves n'existent pas assez, mais l'action politique, l'action de décider en commun, a été inventée pour cela. Elle est faite pour transformer le monde, surtout lorsqu'il est, comme aujourd'hui, difficilement respirable. Ce livre conjugue les idées pour lesquelles je me suis engagé, les expériences concrètes, vivantes et actuelles du terrain, les témoignages humains de quelques échecs ou réussites, ainsi que la vision nouvelle des problèmes contemporains que je voudrais porter. Il propose un chemin différent pour la construction de notre futur pays. Ce ne sont là que des rêves de réformateur passionné, modestement assortis de moyens politiques pour les concrétiser. Des rêves éveillés, en quelque sorte. Il présente 100 propositions inspirées par le désir d'innover et d'anticiper dans des domaines trop souvent inexplorés: étendre un nouveau modèle de capitalisme coopératif, mettre la finance au service du bien commun, assurer la mutation écologique de nos modes de vie, organiser le renouveau productif de la France, atténuer les conséquences de la dette, favoriser la démondialisation des économies, réorienter l'Union européenne, lutter contre la ségrégation territoriale, reconnaître et promouvoir la diversité, organiser une politique d'immigration juste et profitable pour tous, établir la VIe République."

11/2010

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Poches Littérature internation

Pénombre de l'aube. Essai d'autobiographie d'un concept de race

Né métis en 1868 dans le petit village de Great Barrington, dans le Massachusetts, trois ans à peine après la guerre de Sécession qui mit fin à l'esclavage dans les Etats du Sud, William Edward Burghardt Du Bois va devenir l'un des plus importants activistes de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis, puis, au fil de ses voyages en Europe et en Afrique, un des initiateurs du panafricanisme. En 1940, à l'âge de 72 ans, il publie, sous le titre original Dusk of Dawn, une récapitulation de sa vie à la lueur du "concept de race", qui a selon lui, avec les colonisations et l'esclavagisme, déterminé les rapports entre les peuples du monde. Tout son parcours l'y a incité : jeune étudiant découvrant la ségrégation dans le Tennessee, premier Afro-Américain à obtenir un doctorat à Harvard - où il suit les cours et les conseils de William James -, producteur infatigable de recherches sur les conditions de vie des Noirs à l'université d'Atlanta, chef en 1905 du Niagara Movement qui donnera naissance en 1909 à la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People), toujours en activité aujourd'hui, créateur du magazine The Crisis, tribune d'idées et arme de combat. Du Bois cependant avait encore vingt-trois années fructueuses à vivre. Il mourra à Accra, communiste et citoyen ghanéen. Traduit pour la première fois en langue française et présenté par Jean Pavans, spécialiste de Henry James, ce document capital, d'une haute tenue littéraire, restitue la pensée de cette figure incontournable de l'histoire noire américaine, avant les combats de Martin Luther King et Malcolm X.

09/2020

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Musique et danse

Joséphine Baker. Une artiste en lutte pour la liberté

Ce livre documentaire de la collection "Les P'tits Docs +" raconte la vie de Joséphine Baker, grande artiste franco-américaine connue pour ses danses, ses actions de résistance lors de la Seconde Guerre mondiale et de défense des droits humains. Une vie exceptionnelle Après avoir grandi dans la pauvreté et la ségrégation américaine, Joséphine Baker devient un symbole de liberté dans le Paris des Années folles. Avec une présence sur scène et une énergie incroyables, elle est une danseuse et chanteuse adorée de tous. Quand la guerre éclate, elle accueille des réfugiés et joue un rôle d'espionne pour l'armée. A partir des années 1950, elle adopte douze enfants venus des quatre coins du monde, qu'elle appellera sa "tribu arc-en-ciel", et souhaite montrer avec sa grande famille que l'on peut vivre ensemble, quelles que soient son origine ou sa religion. Joséphine continuera de mettre sa célébrité à profit pour ses luttes et prononce un discours à Washington lors d'une marche pour les droits civiques des personnes noires, organisée par Martin Luther King. Elle fait aussi preuve de générosité à travers de nombreux dons aux hôpitaux, aux écoles, aux enfants... Elle entre au Panthéon en 2021, une façon de remercier cette grande dame éprise de justice et de liberté. "Les P'tits Docs +, des docs pour lire seul Après "Mes p'tits docs", cette collection est destinée aux enfants qui commencent à lire en autonomie. Plus d'informations, plus de pages, un livre plus grand... mais un documentaire qui se lit toujours comme une histoire. A la fin de l'ouvrage, découvre les différentes danses de Joséphine.

02/2024

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Géograhie urbaine

Paris capitale coloniale. Cartographie, colonialisme, rénovation urbaine

L'espace produit par la modernité est celui qui fut nommé par Henri Lefebvre " l'espace abstrait ". Produit de l'Etat moderne, cet espace est structuré par la violence. Violence de prédation : celle de l'accumulation primitive du capital, destructrice de tous les mondes qui ne sont pas compatibles avec ou qui résistent à la logique capitaliste. Violence d'homogénéisation : celle qui nie les différences tout en fragmentant et hiérarchisant les existences. L'espace abstrait est l'espace " neutre " ou neutralisant, qui est assigné aux classes moyennes, mais aussi l'espace de ségrégation (néo-) coloniale et de hiérarchisation. Ce livre analyse la production violente de l'espace abstrait à partir de l'histoire de la construction d'un dispositif d'intervention spatiale ayant structuré Paris selon une logique cartographique : la rénovation urbaine. Ce dispositif, déployé massivement par Haussmann, trouve sa logique systémique dans la rénovation fonctionnaliste-gaulliste des Trente glorieuses, son origine dans l'histoire coloniale et sa place dans les processus d'accumulation du capital. Notre analyse se concentre sur Paris et sa banlieue. En effet, si les interventions spatiales de l'appareil d'Etat ont touché en profondeur la campagne française et l'ensemble du territoire national, la rénovation urbaine a surtout visé Paris et sa banlieue. La rénovation urbaine se présente tout d'abord comme une bataille continue de l'Etat contre Paris - le Paris populaire, le Paris communal - et comme sa transformation progressive en " capitale ", centre du dispositif cartographique. Le Paris populaire, qui s'est souvent manifesté dans l'histoire comme le Paris ingouvernable, était ce qui devait être dominé, domestiqué ou expulsé.

01/2024

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Histoire de France

Joséphine Baker. Du music hall au Panthéon

2 octobre 1925, sur la scène du théâtre des Champs-Elysées, le public, venu en nombre, découvre Joséphine Baker dans La Revue nègre. Elle a 19 ans, c'est un triomphe. Elle danse le charleston, vêtue de sa seule peau brune, portant sa nudité comme une panthère noire sa fourrure. En 1931, elle chante J'ai deux amours. Une star internationale est née. Gérard Bonal, dans une approche personnelle et presque sentimentale, liée à ses souvenirs d'enfance, livre un portrait par touches de la "Vénus noire" . Il nous entraîne sur ses traces, de l'enfance pauvre à Saint-Louis, Missouri, jusqu'à la lutte pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King. On embarque avec elle en 1925 sur le paquebot qui l'emmène vers l'Europe, dans un voyage qu'elle espère sans retour, pour fuir la misère et la ségrégation. On l'escorte dans le Paris nocturne des Années folles, celui des théâtres de music-hall, le Casino de Paris, les Folies Bergère, des night-clubs de Pigalle, au bras de ses amants, Georges Simenon ou Giuseppe Abatino, dit Pepito, son impresario et mentor pendant dix ans. Dès 1941, l'icône des Années folles rejoint les services secrets de la France libre. Militant inlassablement pour la fraternité universelle, elle adoptera après la guerre douze enfants venus du monde entier, sa fameuse "tribu arc-en-ciel" , qu'elle installera dans le château des Milandes, en Dordogne. A sa mort, le 12 avril 1975, une vague d'émotion submerge le pays, des funérailles nationales sont décrétées. Aujourd'hui, la petite danseuse de Saint-Louis qui a conquis Paris en une soirée sera la première femme noire à reposer au Panthéon.

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Histoire de France

Chanter la Grande Guerre. Les "poilus" et les femmes

Août 1914. La France s’engage dans un conflit d’une durée et d’une intensité jamais atteintes. Chanter paraît alors dérisoire, voire déplacé. Pourtant, cette guerre a inspiré des milliers de couplets et de refrains qui disent tout ce que les documents officiels taisent : les souffrances d’hommes et de femmes confrontés au défi de la séparation. Tour à tour grivoises, comiques ou graves, ces chansons évoquent les espoirs des fiancés, les souffrances des blessés, le manque sexuel et affectif des couples, le chagrin infini des mères. Dans un raccourci saisissant de deux à trois minutes, miroirs fidèles ou photos retouchées de la réalité pour les besoins de la propagande, elles évoquent ce que vécurent, au quotidien, les hommes et les femmes face à la brutalité de la guerre et à ses exigences qui creusent l’écart entre les valeurs masculines et les valeurs féminines. Alors qu’au front les combattants doivent composer avec leurs corps meurtris et redoutent l’abandon et l’infidélité, à l’arrière, gardiennes du foyer et de la famille, celles qui les attendent ne restent pas inactives : aux détours des couplets apparaissent la tourneuse d’obus, la mère courage, l’infirmière, la marraine, la chanteuse, qui, toutes, impressionnent par leur bravoure et leur détermination. Les chansons montrent aussi de quelle façon la ségrégation imposée aux hommes et aux femmes a contribué à redéfinir les images traditionnellement admises du masculin et du féminin au sein de la société. Hésitant entre la dérision et la surprise, leurs auteurs se font l’écho de changements qui ont ouvert aux femmes des portes qui ne se refermeront plus... Miroirs de l’intime et vecteurs de choix pour diffuser des injonctions de la propagande par tout un jeu de représentations, les chansons de la Grande Guerre s’inscrivent avec brio dans l’historiographie actuelle.

01/2014

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Littérature anglo-saxonne

La douceur de l'eau

Un premier roman époustouflant sur la courageuse alliance entre deux frères noirs affranchis et un fermier géorgien blanc, au lendemain de la guerre de Sécession, dans une société violente et inégalitaire A Old Ox, en Géorgie, sonnent les dernières heures de la guerre de Sécession : l'émancipation des esclaves est proclamée. A quelques kilomètres de leur ancienne plantation, Prentiss et son frère Landry savourent amèrement leur liberté dans un monde qui ne leur offre aucun travail. Tandis qu'ils s'apprêtent à passer la nuit dans la forêt, ils sont découverts par le propriétaire du domaine, George Walker, hanté par la récente annonce de la mort de son fils Caleb. Quand George, perdu, accepte d'être guidé par les deux jeunes hommes vers sa maison, il voit en eux un moyen d'apaiser son chagrin et leur propose, contre rémunération, de l'aider, lui et sa femme Isabelle, à cultiver leurs terres. Alors que Prentiss et Landry économisent pour enfin espérer retrouver leur mère, vendue loin d'ici lorsqu'ils étaient encore enfants, des liens inattendus de confiance se tissent entre ces êtres tourmentés, jetés dans une société qui leur reste à tous inhospitalière, et trouvant refuge dans la douce quiétude d'une nature luxuriante. Jusqu'à ce que, un jour, Caleb frappe à la porte de ses parents. Nathan Harris signe un premier roman impressionnant de maturité et de maîtrise. A tout juste vingt-neuf ans, il réussit le tour de force de revisiter de façon inédite et moderne le roman d'esclavage en faisant de ses héros les premières victimes d'une longue et persistante ségrégation à l'égard des Afro-Américains. Une épopée où l'humanité et l'amour aussi trouvent leur place au milieu des circonstances les plus déchirantes.

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Histoire des mentalités

Des femmes qui ont inventé notre temps

Quand les femmes prennent le pouvoir sur leur vie ! Voyage historique et militant. Ces femmes, qui ont vécu à des époques et dans des milieux fort différents, ont toutes une chose en commun, une seule, peut-être bien : elles ont pris le pouvoir sur leur vie. En se démarquant des usages, des codes préétablis, en se libérant du carcan mental et comportemental dans lequel le système et de prétendues "traditions immuables" les enfermaient, elles ont, certes marqué leur temps, mais elles ont surtout contribué, chacune à sa place, chacune dans son registre, à inscrire dans les faits le droit pour la femme d'inventer sa propre manière d'être au monde. Sans avoir jamais prétendu donner de leçons à quiconque, elles ont, par l'exemple, par les actes, par les idées, montré à la terre entière que, pour les femmes aussi, l'art de vivre doit être un art de la liberté. Evoquer ce qu'elles ont été, ce qu'elles ont fait, créé, inventé, conquis ; exposer les ruptures, les audaces, les épreuves, qu'elles ont assumées, c'est juste montrer à quel point la ségrégation sexiste relève non seulement d'une inexpiable injustice, mais aussi - et surtout - d'une abyssale sottise. Femmes évoquées : Hypatie - Trotula de Salerne - Pétronille de Chemillé - Jacoba de Almania - Madeleine Brès - Rosalind Franklin - Sophie Germain - Hildegarde de Bingen - Christine de Pisan - Aliénor d'Aquitaine - Mary Wollstonecraft - Mary Shelley - Billie Holiday - Joséphine Baker - Marquise de Sévigné - Germaine de Stael - Juliette Récamier - George Sand - Colette - Agatha Christie - Jeanne d'Arc - Olympe de Gouges - Rosa Luxemburg - Hannah Arendt - Simone Weil - Simone de Beauvoir - Louise Weiss - Elisabeth Tudor - Eléonore Roosevelt - Jeanne Barret - Alexandra David-Néel - Héléna Blavaski - Isabelle Eberhardt - Hélène Boucher - Claude Cogan - Florence Arthaud, et quelques autres...

06/2022

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Généralités

Une armée noire. Fort Huachuca, Arizona (1941-1945)

Pendant presque quatre ans, de 1941 à 1945, 30 000 soldats africains-américains furent confinés à Fort Huachuca, seul "poste noir" du pays, situé à la frontière avec le Mexique, très loin de toute communauté blanche, de la capitale et des théâtres d'opération. Dans ce désert fleuri, les fantassins de Huachuca durent accepter la discipline qu'une armée, convaincue de la supériorité raciale des Blancs, voulut leur imposer, et la sujétion que l'état-major s'efforçait de leur faire accepter. Méfiante à l'égard des soldats noirs tenus pour lâches et incapables depuis la Première Guerre mondiale, l'armée en craignait la mutinerie. En lisière du pays, elle organisa donc une ségrégation extrêmement stricte, et dure aux hommes. Mais le commandant du fort ne pouvait se permettre de voir le camp s'embraser. Le temps libre des soldats devait donc leur offrir des dérivatifs et des divertissements suffisamment puissants pour désamorcer en eux toute volonté de contestation. Une autre concession, beaucoup plus inattendue, fut faite : les soins médicaux évoluèrent en quelques semaines vers une médecine d'excellence racialement intégrée, expérience unique au sein de l'Etat fédéral. Pauline Peretz nous raconte l'histoire de ce lieu oublié d'Arizona, situé à l'extrémité sud du pays, où se joua, pendant la Seconde Guerre mondiale, le rapport tortueux et honteux de l'Amérique à ses soldats noirs. Pauline Peretz est maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches en histoire contemporaine à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis, et directrice adjointe de l'Institut d'Histoire du Temps Présent. Elle est notamment l'auteure de Au prêt sur gage (Seuil / Raconter la vie, 2014), et Le Dossier secret de l'Affaire Dreyfus (Alma édition, 2012, avec Pierre Gervais et Pierre Stutin) ; elle a dirigé New York. Histoire, Promenades, Anthologie et Dictionnaire (Robert Laffont, "Bouquins" , 2009).

04/2022

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Cinéma

Mouvements. Une vie au cinéma

Mêlant étroitement autobiographie, analyse cinématographique et histoire sociale, l'auteur évoque une existence jalonnée et transformée par la vision des films, depuis son enfance baignée par le cinéma dans une petite ville de l'Alabama où son père et son grand-père exploitaient un circuit de salles jusqu'à sa vie d'adulte devenu critique globe-trotter. Tout étant indissociables, les films sont évoqués à travers le prisme de la vie : où et quand on les a vus, avec qui (car la notion de communauté était encore prépondérante au cinéma), ce qu'on a fait juste avant ou juste après, sans oublier les substances hallucinogènes que l'on a consommées. En retour, par le biais des films seront abordés des phénomènes comme les lois raciales et la violence de la ségrégation dans le Sud profond (avec le changement de regard qu'un camp de vacances «intégré» et les marches pour l'égalité ont provoqué chez l'auteur), ou l'évolution de la vie des Américains : les centres commerciaux en périphérie qui ont petit à petit rendu exsangue le centre des villes, et la télévision qui de plus en plus a fait concurrence aux salles. La longue évocation d'une comédie musicale sirupeuse avec Doris Day permet aussi à l'auteur de brosser des portraits croisés de lui-même aux divers moments de sa vie où il l'a vue et revue. Et toujours en filigrane, l'écriture, incontournable, depuis les grandes ouvres littéraires qui l'ont marqué jusqu'au besoin vital d'écrire lui-même, en passant par les bandes dessinées, trésors de son enfance, le journal intime dont la tenue lui valait son argent de poche, et toutes sortes de lettres et de témoignages envoyés, reçus, ou retrouvés en élaborant ce livre.

12/2003

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Droit

Le nazisme, l'apartheid et le droit. Quand l'injustice se fait loi

Quel est le point commun entre un Juif allemand au temps du nazisme et un Noir sud-africain durant l'apartheid ? Dès leur conception, l'un et l'autre sont marqués pour la vie et le jour de leur naissance coïncide avec celui de leur condamnation. Le Juif parce qu'il n'est pas "aryen" et le Noir parce qu'il n'est pas Blanc. Telle est la loi de l'Etat raciste ! Cette discrimination raciale était le fruit d'un travail minutieux auquel se consacraient avec enthousiasme des milliers de juristes. Rien n'était laissé au hasard et les juges n'étaient pas les moins empressés à sévir contre les victimes de cette ségrégation. En Allemagne, un tribunal a jugé "qu'un Juif s'apprêtant à avoir des rapports avec une femme allemande ne peut se contenter des allégations de celle-ci sur sa prétendue ascendance juive. Il doit s'employer à obtenir des preuves écrites et satisfaisantes de son statut". En Afrique du Sud, un juge devant lequel comparaissait une femme venant du Transkei qui séjournait illégalement au Cap et qui plaidait qu'elle allait mourir de faim dans ce bantoustan misérable, lui rétorqua : "Vous mourrez de faim au Cap. Vous pouvez aussi bien le faire chez vous !" Alors que le virus du racisme continue à distiller son poison un peu partout dans le monde, ce récit documentaire relate deux expériences historiques d'Etat raciste, en s'attachant plus particulièrement au rôle des juristes. Appliqué sans réflexion critique, par conformisme ou simple routine, le positivisme juridique recèle un piège qui peut se révéler mortel pour ses victimes auxquelles est refusé ce qu'on nomme justement le secours de la loi. Se souvenir des errements du passé peut aider les faiseurs de lois et ceux qui les appliquent à déjouer ce traquenard.

05/2016

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discriminations, exclusion, ra

L'école discrimine-t-elle ? Le cas des descendants de l’immigration nord-Africaine

La discrimination s'est constituée comme un fait majeur au cours des dernières décennies dans différents pans de la société comme l'accès à l'emploi ou au logement. Cet ouvrage est consacré à la discrimination dans le domaine scolaire encore peu explorée. Il s'attache centralement à une population particulière celle des descendants de l'immigration nord-Africaine. L'ouvrage revient globalement leur rapport à la société française sur plusieurs générations en soulignant les entraves à la reconnaissance d'une citoyenneté française pleine et entière. L'école est précisément le lieu où se joue ces processus de reconnaissance ou au contraire d'exclusion et de discriminations. L'ouvrage montre que si l'école ne discrimine pas de façon systématique les élèves descendants de l'immigration nord-Africaine, se produisent bien en revanche en son sein des mécanismes discriminatoires qu'il s'agisse des expressions de racisme entre élèves, parfois entre enseignants et élèves, des mécanismes d'orientation biaisés par l'origine migratoire, ou encore des processus de ségrégation scolaire inter et intra-établissements qui par leur ampleur s'assimilent à des pratiques discriminatoires. Constituent ainsi des discriminations scolaires tous faits actes ou décisions de nature à porter atteinte à la dignité et à l'intégrité des élèves comme de leurs parents et d'exercer une influence potentiellement préjudiciable sur les trajectoires scolaires. L'ouvrage interroge ainsi la capacité de l'école à faire monde commun, dans un contexte où la transmission des valeurs républicaines à l'école est en crise. Il dresse ainsi un état des lieux pour une école plus égalitaire, moins marquée par les rapports d'altérité qui la traversent et la fragmentent, et globalement plus respectueuse du droit de l'éducation.

05/2023

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Sociologie urbaine

Altermétropolisation. Une autre vi(ll)e est possible

L'ubérisation et la marchandisation de notre société et de nos villes sont-elles inévitables ? Les inégalités, les déséconomies, les pollutions, les insécurités, les discriminations urbaines sont-elles des fatalités indépassables ? La compétitivité et l'attractivité sont-elles le seul horizon du développement métropolitain ? La ghettoïsation et le communautarisme sont-ils indissociables des politiques de la ville ? La ségrégation et la fragmentation sociales sont-elles le prix à payer du progrès technologique, de notre confort et de notre bien-être collectifs ? Les rapports de force et les tensions urbaines n'ont-ils d'autre débouché que la violence ? L'auteur ne le pense pas . Se fondant ou s'hybridant à partir des notions de communs urbains, de l'innovation sociale, des mouvements de revendication de nouveaux droits à la ville, du développement de l'économie sociale et solidaire et de l'économie circulaire, de l'apparition de nouvelles temporalités urbaines, de l'affirmation de nouvelles formes de municipalisme et d'organisation politique, tout cela à différentes échelles territoriales, l'altermétropolisation permet de constater qu'une autre ville est possible, dans sa fabrication, dans sa production, dans son utilisation. Après avoir déconstruit et critiqué le processus d'urbanisation contemporain largement majoritaire (la métropolisation), cet ouvrage prouve la non-inéluctabilité d'un seul modèle urbain, fondé principalement sur la compétitivité et les relations marchandes, et affirme, paradoxalement, une certaine vitalité politique que beaucoup d'experts pensaient révolue. Alors que le déclin de la démocratie de nos sociétés occidentales est en effet constaté et décrit avec crainte, l'altermétropolisation participe d'une repolitisation de la cité. En dépassant une vision principalement utilitariste et marchande de la ville et de l'innovation, Alexandre Grondeau nous propose de repenser le fonctionnement urbain en redonnant un poids important à ses dimensions éthique, politique, sociale, culturelle, historique, écologique...

04/2022

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Sociologie politique

Petite histoire politique des banlieues populaires

L'histoire récente des banlieues populaires demeure un terrain en grande partie délaissé et inexploré. Pourtant, ces lieux concentrent depuis plusieurs décennies tous les débats, toutes les polémiques, toutes les fractures qui témoignent d'une société française qui ne sait pas comment aborder ces quartiers de relégation où dominent la pauvreté et la ségrégation. Evoquer ces quartiers, c'est convoquer toute la série de fantasmes qui servent de support aux pratiques discriminatoires quotidiennes : ils formeraient la dernière étape avant le "grand remplacement" , des "zones de non-droit" qui mettraient l'ordre républicain à feu et à sang... Revenir sur l'histoire politique de ces quartiers, de ces villes, de ces banlieues c'est constater que le droit commun n'y a jamais été instauré malgré les promesses d'égalité républicaine par les promoteurs de la politique de la Ville. C'est aboutir à ce constat implacable : la République, dans les banlieues populaires, c'est pour leurs habitants quarante années d'humiliations sociales. Cet ouvrage s'efforce de décrire et analyser ce qui s'y est joué durant cette période en abordant avec profondeur et de façon incisive une série de questions : la police, le logement social, l'islam, la politique de la Ville, les politiques conduites dans ces quartiers par les partis politiques aux affaires (de droite comme de gauche), etc. Pour cela, l'auteur s'est appuyé sur des archives locales de communes emblématiques (La Courneuve (93), Mantes-la-Jolie (78), Vaulx-en-Velin (69), Vénissieux (69), Montfermeil (93)...), des documents étonnamment souvent jamais consultés, et sur des entretiens avec des personnages historiques de l'histoire urbaine récente. Cette histoire politique des banlieues livre finalement en creux ce qu'elles ont toujours incarné : les démons des mauvaises consciences françaises.

03/2022

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Historiens

Racisme. Une autre histoire de l'Amérique

" Quand on se tourne vers le passé, on se demande souvent pourquoi des générations d'Américains n'ont pas résisté au commerce des esclaves, à l'esclavage, à la ségrégation, ou aujourd'hui à l'incarcération de masse. La raison, ce sont les idées racistes. " Dans ce récit au long cours, Ibram X. Kendi, penseur incontournable de l'antiracisme, nous confronte au passé sombre et douloureux des Etats-Unis, étroitement lié à celui de l'Europe coloniale. Loin de l'American dream triomphant, défilent sous nos yeux cinq cents ans d'une autre histoire américaine, celle des Noirs, celle des dominés condamnés à subir les inégalités raciales qui n'ont cessé de perdurer à travers les siècles. Le racisme n'a pas simplement prospéré grâce à l'ignorance et la haine. Il résulte d'un long et complexe processus historique qui a vu s'opposer les idéologies assimilationniste, ségrégationniste et antiraciste. Dans un contexte social à vif, marqué par les violences policières, les inégalités et le déploiement du mouvement militant Black Lives Matter, l'ouvrage d'Ibram X. Kendi décrypte les enjeux raciaux actuels et nous permet de prendre du recul sur l'un des problèmes socio-culturels les plus difficiles à résoudre. " Un récit historique absolument passionnant [...] La réflexion de Kendi prolonge pour nous Howard Zinn et son célèbre livre Une histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours. " Fondation Lilian Thuram " Le racisme n'est pas une question individuelle et c'est ce que démontre le travail d'Ibram X. Kendi avec brio [...] Dans un élan salutaire, il nous offre des lunettes modernes pour comprendre le monde, le questionner et mieux le repenser dans une perspective enrichie par la pluralité des points de vue. " Rokhaya Diallo

10/2021

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Pédagogie

Peut-on lutter contre l'échec scolaire ? 4e édition revue et corrigée

La première édition de ce livre date de 1996. Depuis lors, de nombreuses nouvelles recherches ont été réalisées. Une révision en profondeur s'imposait. C'est ce que propose cette quatrième version. Au cours des deux dernières décennies, les études internationales se sont considérablement développées. Elles fournissent des données de type longitudinal, d'un grand intérêt. Elles permettent notamment d'étudier l'évolution des taux de retard dans un nombre élevé de pays et d'observer une tendance à la baisse dans la majorité d'entre eux, mais une augmentation dans quelques autres. Elles permettent aussi d'étudier la relation entre taux de retard et plusieurs paramètres (l'efficacité, l'équité, la ségrégation sociale et scolaire) au niveau des systèmes d'enseignement. Les études portant spécifiquement sur les effets du redoublement ont elles aussi connu d'importants développements débouchant sur plus de rigueur dans l'estimation des effets. Quant aux croyances des enseignants, des parents, des élèves concernant le redoublement, elles ont été l'objet d'un nombre élevé de recherches débouchant à la fois sur des résultats significatifs et de nouveaux questionnements. Enfin, la problématique de l'évaluation a connu d'importantes évolutions conceptuelles. Ecrit à plusieurs mains, ce nouvel opus fait le bilan de toutes ces évolutions en conservant les interrogations des versions précédentes. Faut-il faire redoubler ? L'école a-t-elle besoin de l'échec pour fonctionner ? Le redoublement stigmatise-t-il les élèves qui en sont l'objet ? Peut-on changer les croyances des enseignants concernant le redoublement ? Comment mettre l'évaluation au service de la réussite des élèves ? Et, en définitive, comment pourrait-on lutter contre l'échec scolaire, si on le voulait vraiment ?

09/2019

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Sports

Sport, malédiction des noirs ?

Et si le sport n'était qu'un nouveau ghetto pour les Noirs ? Ni réquisitoire ni plaidoyer, cet ouvrage pose habilement la question de la reconnaissance sociale des Noirs. Pour y parvenir, Mathieu Méranville s'est interrogé sur le sport comme facteur de promotion sociale. Lorsque la politique se mêle au sport (Jesse Owens lors des JO de Berlin, le Black Power aux JO de Mexico), que les Noirs font des sports de Blancs (Laura Flessel, Surya Bonaly ou Lewis Hamilton) ou que l'esthétique noire finit par primer sur le résultat lui-même (Ali, Pelé, Jordan), il y a là toute une série d'exemples qui laissent forcément dubitatif. Pour autant, la force de cet ouvrage n'est pas de jouer les moralisateurs à bon compte, encore moins de se poser en défenseur de la cause des Noirs. Faire évoluer le débat sur les ségrégations sociales ou, pour utiliser une expression à la mode, pratiquer une forme de discrimination positive, là est l'intention de l'auteur. Et s'il n'a pas échappé à Mathieu Méranville que le déséquilibre homme blanc - homme noir n'est pas d'aujourd'hui, tous ces grands champions noirs renforcent cette idée d'altérité face à l'histoire. D'ailleurs, pour certains, on en oublierait presque la couleur de leur peau. Car ce corps noir que les champions maltraitent fut d'abord voué à une culture du travail (esclavage, colonialisme) avant d'être considéré comme un bel objet de culture sportive et d'esthétisme, voire de réussite sociale... II reste alors une question qui brûle les lèvres : et s'il n'y avait pas le sport ?

09/2007

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Géographie

Johannesburg. L'art d'inventer une ville

Cet ouvrage porte sur les espaces publics à Johannesburg, capitale économique de l’Afrique du Sud. Dans le contexte contemporain, l’utilisation même de la notion occidentale d’espaces publics pose problème : d’une part, du fait des ségrégations passées qui ont eu tendance à faire de ces espaces des lieux de séparation et de mise à distance des différents publics, et d’autre part, du fait des taux de violence élevés et du fort sentiment d’insécurité, qui tendent à encourager la sécurisation et la privatisation de ces espaces. L’enjeu est alors de comprendre les éventuels processus de construction de la publicité – au sens de caractère public – des espaces Johannesburgeois, à la fois sur le plan juridique, social et politique. Pour ce faire, l’art qui se déploie dans les espaces publics de la métropole depuis la fin de l’apartheid (1994), est utilisé comme une clef de lecture privilégiée de ces phénomènes, en tant qu’il permet de créer des espaces de rencontre et de débats ou, à l’inverse, de mieux réguler, contrôler et mettre en normes ces espaces. Selon une approche qualitative, notre étude se base à la fois sur des observations de terrain et des entretiens conduits auprès des producteurs mais aussi des récepteurs de cet art qui a lieu dans les espaces publics. A la croisée de la géographie urbaine et culturelle, nous réexaminons la notion d’espaces publics au prisme de l’art à Johannesburg en vue de saisir quelle ville est aujourd’hui à l’oeuvre à Johannesburg, mais aussi, à travers elle, dans d’autres villes du monde.

10/2014

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BD tout public

Trilogie urbaine Tome 1 : On a mangé Zidane

Une grande ville, trois personnes qui se côtoient sans jamais se voir, trois histoires qui se croisent sans jamais interférer, trois petits drames qui passeront inaperçus. Voici les mots clés de cette “trilogie urbaine” dont chaque titre aurait pu s’intituler Entassement, Isolement et Ségrégation. Fruit de l’agglomérat mécanique des hommes et de leur incapacité à vivre ensemble, lieu ou plus qu’ailleurs, le “chacun pour soi” semble dominer toutes les autres règles, la ville ou la communauté urbaine est le lieu de toutes les confrontations, mais également l’endroit ou tout est possible. C’est ainsi que Vincent, adolescent lunaire et mélancolique, Mamie, vieille dame au grand coeur et Franck, jeune homme volontaire et travailleur, vont, au même moment bien que dans des circonstances totalement différentes, récolter les fruits pourris que d’autres avaient planté. Vincent est un jeune homme tout juste sorti de l’adolescence, sensible et discret. Issu de l’immigration italienne, il vit avec le reste de sa famille (ses parents et son frère et sa soeur) dans l’un des nombreux appartements de la grande cité dortoir et périphérique. N’ayant pas pu aller bien loin dans les études, Vincent à toutefois trouvé du travail dans un restaurant “fast food” ou, à longueur de journée, il compacte les poubelles en sous-sol dans une ambiance pour le moins délétère. Son seul plaisir, c’est dans sa minuscule chambre qu’il le trouve quand, le soir, il retrouve tous les animaux qui y vivent. S’y côtoient des poissons, des souris, des oiseaux et surtout, Zidane. Zidane, c’est un lapin, seul compagnon de Vincent. Mais voir son fils aîné chérir un stupide lapin peut amener un père écrasé sous le poids de l’ennui et de l’entassement, épuisé par une situation sociale inextricable, à vouloir brusquer le passage à l’âge adulte de façon un peu trop abrupte… D’ici à ce que Zidane passe à la casserole…

03/2011