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Romans historiques

Guillery, le capitaine des voleurs

Comment un malfaiteur notoire, ennemi public N° 1 sous le roi Henri IV, condamné à être roué vif en place publique, a-t-il pu devenir le gentil chasseur de la comptine que chantent encore les enfants dans les cours de récréation 500 ans après ses exploits ? C'est parce que les petites gens qui ont tissé sa légende n'ont pas eu à souffrir de ses méfaits, bien au contraire. A l'instar de Robin des Bois, il défiait, ridiculisait, et détroussait de préférence les collecteurs d'impôts, qu'ils fussent du roi ou du clergé, ceux-là mêmes qui les écrasaient de charges et les acculaient à la misère. Mieux, il rétrocédait en partie aux pauvres le fruit de ses rapines. Pas étonnant, dès lors, qu'ils aient magnifié et transformé en saga ses innombrables délits. C'était leur façon de se venger des ava­nies qu'ils subissaient leur vie durant sous le joug des puissants, à une époque où les journaux satiriques et les ronds-points n'exis­taient pas. Il reste aujourd'hui l'histoire d'un personnage truculent, sé­duisant, joyeux, dont les exploits réjouiront les lecteurs petits ou grands. Peut-être, à la fin de leur lecture, se diront-ils que rien n'a vraiment changé en 500 ans, et que Guillery ne serait pas totale­ment dépaysé à notre époque ...

03/2019

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Littérature française

Les freres kip. Tome 2

L'oeuvre est d'abord parue dans le Magasin d'éducation et de récréation du 1er janvier au 15 décembre 1902, et en volume dès le 20 novembre 1902 chez Hetzel1. Ce roman est sans doute inspiré d'une affaire judiciaire de la fin du xixe siècle : les frères Rorique. A bord du James-Cook, le capitaine Gibson attend de pouvoir partir de Nouvelle-Zélande pour rejoindre la Nouvelle-Irlande, mais son équipage n'est pas au complet à cause de désertions. Flig Balt, son maître d'équipage, et Vin Mod, un de ses matelots, se chargent alors de recruter quatre nouveaux matelots cherchant avant tout l'argent facile. Avec cet équipage recomposé, il doit retrouver son fils, Nat Gibson, et l'armateur du navire, M. Hawkins, à Wellington, avant d'aller dans les îles au nord de la Papouasie. Mais Mod et Balt, avec l'aide des nouveaux matelots, ne cherchent qu'une seule chose : prendre le contrôle du navire et s'en servir pour faire de la piraterie et du trafic dans les îles. Durant la traversée entre Wellington et la Nouvelle-Irlande, le James-Cook vient au secours de deux naufragés : les frères Kip. Les mutins arriveront-ils à se rendre maîtres du navire ? Quelle sera la suite des aventures du James-Cook dans les îles de l'Océan Pacifique Sud ?

02/2023

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Littérature française

Les freres kip. Tome 1

L'oeuvre est d'abord parue dans le Magasin d'éducation et de récréation du 1er janvier au 15 décembre 1902, et en volume dès le 20 novembre 1902 chez Hetzel1. Ce roman est sans doute inspiré d'une affaire judiciaire de la fin du xixe siècle : les frères Rorique. A bord du James-Cook, le capitaine Gibson attend de pouvoir partir de Nouvelle-Zélande pour rejoindre la Nouvelle-Irlande, mais son équipage n'est pas au complet à cause de désertions. Flig Balt, son maître d'équipage, et Vin Mod, un de ses matelots, se chargent alors de recruter quatre nouveaux matelots cherchant avant tout l'argent facile. Avec cet équipage recomposé, il doit retrouver son fils, Nat Gibson, et l'armateur du navire, M. Hawkins, à Wellington, avant d'aller dans les îles au nord de la Papouasie. Mais Mod et Balt, avec l'aide des nouveaux matelots, ne cherchent qu'une seule chose : prendre le contrôle du navire et s'en servir pour faire de la piraterie et du trafic dans les îles. Durant la traversée entre Wellington et la Nouvelle-Irlande, le James-Cook vient au secours de deux naufragés : les frères Kip. Les mutins arriveront-ils à se rendre maîtres du navire ? Quelle sera la suite des aventures du James-Cook dans les îles de l'Océan Pacifique Sud ?

02/2023

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Photographie

Famille

"La photo du mariage des parents est accrochée à un mur. Celles de la naissance des enfants, de leurs anniversaires, des vacances, sont soigneusement classées dans les albums. Les moments ordinaires, eux, ne sont pas figés sur papier. Ils défilent et imprègnent la mémoire d’une manière inconsciente. Ils sont odeurs, sons, gestes... Chaque membre d’une même famille en aura son propre souvenir, qu’il aura soin d’arranger pour recréer sa propre histoire. En photographiant les détails de la vie quotidienne, j’ai voulu donner une image à cet ordinaire, symptôme d’un temps, d’une société. J’ai observé avec distance le mouvement des corps dans l’espace cloisonné de la maison : tour à tour enchevêtrés puis à la recherche d’intimité et d’isolement. Une question n’a cessé de me poursuivre : quelles empreintes ces moments vécus, parfois subis, au sein de la famille laissent-ils sur l’identité de chacun ? Après avoir photographié différents âges, la cour de l'école (Récréation), l’adolescence en colonie (Un été, publié chez Filigranes), la jeunesse (La Libre circulation des désirs) et la vieillesse en maison de retraite (Les Corps invisibles), elle présente famille, un projet qui, cette fois-ci, l’amène à croiser les générations réunies sous un même toit avec, en toile de fond, cette question : comment se construire individuellement au sein de la famille ?"

01/2012

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Théâtre - Essais

Parcours de génétique théâtrale. Brouillons, variations et transpositions

Les approches et les études présentées ici illustrent bien la façon dont la génétique théâtrale s'est renouvelée ces dernières années, à l'échelle européenne, conduisant la recherche à un élargissement épistémologique autour de la notion d'oeuvre, entendue comme oeuvre en mouvement. Si on s'interroge sur les conditions de production et de circulation culturelle, nous nous rendons compte que toute création dramatique ou théâtrale sous-entend une logique de recréation, ou plutôt, de réécriture. Ce phénomène suppose différents procédés d'appropriation, voire de manipulation. A cette question s'ajoute celle des procédés de transposition dramatique, voire de remodelage poétique ou de transmodalisation, qui suppose le passage d'un genre à l'autre, qu'il s'agisse de la plume d'un même écrivain ou de phénomènes d'appropriation du texte d'un Autre et par un Autre. Comment mettre au jour ces réseaux de circulation des oeuvres par-delà les époques et les cultures ? Au sein de la fabrique, en quoi les brouillons scéniques, qui témoignent des choix effectués par l'artiste pour construire son esthétique, sont-ils décisifs pour renouveler l'approche du chercheur ? Ce volume prétend apporter des réflexions autour de ces questions de génétique théâtrale, toujours actuelles, au travers de plusieurs études de cas issues du théâtre européen du xixe au xxie siècle.

12/2023

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Littérature Allemande

Un vent les pousse

Bordeaux, 2025. Gilles, romancier sur le déclin, partage la garde de sa fille Chloé avec son ex-épouse. En tant qu'humaniste, il est scandalisé de se retrouver un matin convoqué à l'école maternelle pour des propos racistes que son enfant de cinq ans aurait tenus dans l'enceinte de la cour de récréation. Lors de cet entretien, la directrice de l'école lui annonce que Chloé va devoir être soumise à une série de tests psychologiques, désormais exigés par l'administration dans ce type de situation. Mais Gilles refuse de donner son accord et, de ce fait, se voit retirer la garde de sa fille. Soutenu par une jeune journaliste conservatrice et un sulfureux magistrat à la retraite, il s'engage alors dans une lutte juridique et médiatique incertaine qui le conduira progressivement à la radicalité. Après "Attrition" , un premier roman très personnel qui l'a placé parmi la vague montante des auteurs antimodernes, Frédéric Bécourt pointe ici les ravages invisibles d'une société contemporaine en quête constante d'innovation mais en manque de repères. Au fil d'un récit poignant, il s'attache à dépeindre avec une grande humanité le quotidien de femmes et d'hommes devenus les otages, ou parfois même les instruments, d'affrontements idéologiques qui les dépassent. Ingénieur de formation, Frédéric Bécourt a 49 ans. Il vit et travaille à Bordeaux.

03/2023

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Littérature française

Guérisseuse

Quelque part, dans une contrée d'Afrique du Nord d'il y a quelques siècles, sur fond de spiritualité et de valeurs fortes et primordiales, une histoire d'amour improbable se noue entre un guerrier et une guérisseuse, Isser et Tanes. L'un a besoin de " pousser son cri dans le lieu de tous les dangers, au milieu des fauves et des sangliers ", quand l'autre maîtrise " d'où vient le vent et la danse de la flamme ". Dans un décor qui célèbre la nature, la vie et la féminité, Tanes est initiée par son aînée, Yaya, pour perpétuer l'art de soigner les corps et les âmes. Avec son amant, elle entreprend à travers cet art de déchiffrer les bruits et les silences du monde qui les entourent pour initier un nouveau langage grâce auquel les esprits et les objets pourront dialoguer. Ce roman tendre et profond nous transporte en dehors du village global qu'est le monde d'aujourd'hui et suggère une tentative de recréation d'un espace où tout recommence selon de nouvelles règles ; il porte une pensée fortement écologique et une vision où l'être humain n'est plus séparé ni de lui-même, ni des autres, encore moins de ce qui l'entoure, et semble en fusion avec le Cosmos.

04/2024

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Littérature française

La malicieuse revanche d'un souffre-douleur

Souvenez-vous ! La rentrée des classes est un choc : on découvre, la peur au ventre, de nouveaux professeurs qui exercent (plus ou moins) leur autorité, on essaie avec maladresse de se faire de nouveaux copains et, souvent pour la première fois, on a le coeur qui bat la chamade. Au collège, dans la cour de récréation, entre brimades, racisme et harcèlement, c'est aussi la guerre des boutons. Les clans s'affrontent, et tous les coups sont permis. Arthur, douze ans, cherche à trouver sa place tout en évitant de trop se faire remarquer. Aucune envie d'être pris comme souffre-douleur. Car il en faut toujours un : dans sa classe, c'est Thierry. Mais, pour séduire Giovanna qu'il n'ose aborder, Arthur n'a d'autre choix que de se faire remarquer. Périlleuse équation ! Alors, quand le proviseur décide de lancer La Gazette du collège, tous les espoirs sont permis. Thierry a choisi son camp : pour échapper à la cruauté des autres, rien de tel que de l'exercer. Et si les têtes de Turc formaient leur propre bande ? Cette histoire est celle d'un enfant sensible qui cherche juste à grandir et se prend, comme nous à l'époque, le monde des adultes de plein fouet. Un roman plein d'humour et de tendresse. Un ticket pour l'enfance.

09/2017

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BD tout public

Ciels d'orage

Né à Belgrade le 7 octobre 1951 d'une mère tchèque et catholique et d'un père bosniaque et musulman, Enki Bilai est l'un de nos artistes les plus fascinants. En trente-neuf ans de carrière, entouré d'un cortège de héros amnésiques et de belles filles égarées, il a dynamité en pionnier les frontières entre bande dessinée, cinéma et art contemporain dont il est aujourd'hui l'une des stars. A quoi ressemble l'enfance d'un homme qui a dessiné avant qu'elles n'arrivent les pires catastrophes du XXe siècle? Quel rôle attribuer à son père, tailleur du maréchal Tito, qui l'abandonne quand il a cinq ans? Tout s'est-il joué dans cet atroce voyage en train vers l'exil, à neuf ans, ou entre les murs de la forteresse dont l'enfant avait fait sa cour de récréation? Quel est-il, ce "casting inconscient" qui a fait éclore ces femmes aux seins bleus, et qu'est-ce que cette "planétologie" dont il a fait sa cause ? De Goscinny "passe-ton-bac-d'abord" à Ridley Scott et ses blade runners, des cendres de l'ex-Yougoslavie au sable d'une plage de Thaïlande, ces quarante-deux heures d'entretiens livrent pour la première fois les clefs d'un univers à la beauté tourmentée mais réputé hermétique. Les clefs de la boîte noire d'Enki Bilal.

10/2011

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Histoire internationale

Makombo Bamboté et le royaume centrafricain de Banga-sù-ulè. Histoire ou complexe généalogique ?

Les questions d'anthroponymie familiale ou de nominations, qu'elles soient de lieux, de personnes et de leur généalogie, de clans, d'ethnies et de leurs espaces géographiques ou socioculturels, de par leur spécificité postulent une problématique fondamentalement identitaire et de légitimation historique, voire politique, dans le passé et dans le présent. L'épopée est la médiation littéraire privilégiée par Makombo Bamboté pour développer une véritable mythologie héroïque Bandia-Nzakara – composante ethnique des préfectures du M'Bomou et du Haut-M'Bomou du sud-est de la République Centrafricaine – dont le point focal est la glorification et la divinisation du roi Bangassou, le héros mythique par excellence. L'imaginaire collectif se nourrit de sa mythologie, s'organise et s'enracine ainsi dans l'immémorial (le temps du mythe) et dans le substrat culturel de la communauté. A travers la fresque des portraits et des hauts faits des "Ancêtres", cet imaginaire dit et exalte l'origine divine, l'histoire légendaire et épique de la Famille. Il instaure un mythe héroïque personnel qui s'ancre lui-même dans le mythe familial. Les nominations des personnages légendaires que magnifie l'oeuvre de Bamboté comme dans un acte intense d'enfantement primordial de recréation du monde, pour les rendre à la vie par l'intermédiation d'un discours porté par un profond souffle nostalgique, révèlent en définitive des noms de personnages hors du commun, des êtres de légende, des vies au destin exemplaire, exceptionnel, supranaturel : des figures mythiques.

12/2015

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Biographies

Philip Roth : The Biography

Philip Roth (1933-2018) est mort trois ans avant la parution de cette monumentale biographie qui retrace le roman de sa vie d'homme et d'écrivain. Mais il en avait accompagné l'élaboration, de près, sans s'en mêler, laissant grands ouverts les trésors inépuisables de ses archives, de son infaillible mémoire, de son expérience des hommes et des choses. Blake Bailey a passé plusieurs années à interroger les parents, les familiers, les détracteurs, les amours tumultueuses, épisodiques ou indéfectibles, les oeuvres enfin qui peuplent cette existence singulière. Il brosse l'itinéraire d'un enfant de l'assimilation devenu l'ausculteur des grandeurs et des travers de l'exceptionnalisme américain, du destin juif, des rapports entre les hommes et les femmes, des secrets de la création littéraire. Il décrit l'austérité sédentaire, exténuante, d'un écrivain obsédé par son art au service de la recréation romanesque du réel. Il évoque ses amitiés complexes avec d'autres géants de la littérature - Saul Bellow, Updike, Mailer, Styron, Milan Kundera... - et son engagement pour les écrivains d'Europe centrale cloîtrés derrière le rideau de fer. Il raconte sans fard, de cet homme qui a beaucoup aimé les femmes, les deux mariages naufragés dont le souvenir cuisant ne cessera de le hanter. Et, chemin faisant, il reconstitue le dialogue ininterrompu entre l'expérience personnelle et l'oeuvre intemporelle de ce témoin d'une époque qui était en train d'expirer au moment où lui-même quittait la scène.

11/2022

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Sociologie

Playtime - Comment le jeu transforme le monde

Comment expliquer qu'un monde obsédé par le travail ait pu propulser le jeu au sommet des activités de loisirs, des arts contemporains et des industries mondiales, au point que celui-ci remplace aujourd'hui le travail comme dynamique sociale et culturelle ? Plutôt que de le cantonner à l'enfance et à la simple récréation, Aurélien Fouillet choisit d'en faire la clé de lecture de notre époque et de ses mutations. Jeux de société, jeux vidéo, cosplay, zombie walks, films de super-héros, réseaux sociaux, métavers, ou même télétravail, complotisme, fake news, sont autant de signes de ce que le jeu fait à nos vies. Loin de regretter un modèle révolu, l'auteur s'intéresse avec un certain optimisme à "l'enromancement" du monde et à nos possibilités de reformuler la réalité pour expérimenter de nouvelles représentations. D'Emma Bovary à Batman, de Socrate à Georges Bataille, Playtime remet le jouer au coeur de nos sociétés et nous montre que, dans les brèches ouvertes par le jeu, tout devient possible. Aurélien Fouillet et philosophe et pratique la sociologie de l'imaginaire, l'ébénisterie et la marqueterie. Chercheur au Centre de recherche en design (ENS Paris Saclay/ENSCI Les Ateliers) et chercheur associé au Laboratoire d'études interdisciplinaires sur le réel et les imaginaires sociaux (LEIRIS), il enseigne dans des écoles de design. Il a notamment publié L'empire ludique, Détours vers le futur et La vie des objets.

10/2022

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Littérature érotique et sentim

Quelques brumes jouissives

"De toute façon, dès la première fois, ce ne fut pas comme tout le monde mais déjà alternatif ! Quand on est jeune fille, on rêve que la première fois, ce sera romantique ou très sensuel, ou très fort, comme un nouveau monde qui s'ouvre à nous, avec un prince tellement charmant... Moi, c'est dans un hôtel de passe que j'ai perdu ma virginité ! " Ces "Quelques brumes jouissives" se construisent autour d'un meurtre mais ce n'est pas un polar. C'est un parcours, celui d'une femme qui, arrivée à la cinquantaine, fait le constat de l'évanescence des choses et des ressentis. C'est un âge où l'on peut dire que l'on a vécu mais quelle est la réalité du chemin, a-t-on réellement joué dans notre cour de récréation et quel fut le jeu, le rôle que l'on y tenait ? Ce trajet évolue autour de plusieurs histoires d'amour entremêlées dans une confusion voulue. Et aussi de quelques rencontres ludiques qui nourrissent cette quête jouissive. On y évoque la gravité des rapports humains avec légèreté mais aussi la douleur qu'elle peut engendrer. Au final, il en reste quelques brumes et la conviction - ou l'espoir - que la vie nous surprend toujours. La cinquantaine peut aussi s'inscrire dans une démarche prospective. Même si la chair et les sentiments ont toujours du mal à vivre ensemble.

04/2016

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Littérature étrangère

Les aventures du capitaine Alatriste Tome 7 : Le pont des assassins

A peine débarqués à Naples après de durs combats contre les Turcs à bord de la Mûlâtre, le Capitaine Alatriste et le jeune Iñigo Balboa se voient confier une mission périlleuse, pour ne pas dire impossible. L’Espagne, qui possède en Italie le Royaume de Naples, la Sardaigne, la Sicile et l’Etat de Milan, se sent gravement menacée par les Etats pontificaux et la République de Venise. Francisco de Quevedo, envoyé du roi Philippe IV, charge le capitaine de prendre part à une conjuration pour assassiner le doge pendant la messe de Noël et imposer par la force un gouvernement favorable à la cour du roi catholique. Parmi les conjurés, les amis du capitaine, Sebastian Coppons et le Maure Gurriato, mais aussi le plus terrible de ses ennemis, Gualterio Malatesta, avec qui Alatriste sera bien obligé de s’entendre. Le temps de la mission, du moins. En cet hiver 1627, c’est une Venise enneigée qui surgit, avec ses soldats, ses boutiquiers, son petit peuple, ses dangers et ses complots, accompagnant les personnages du roman et le lecteur qui se promène dans le livre et dans l’époque, fasciné par la ville que la plume d’Arturo Pérez Reverte rend somptueusement vivante. La recréation de la langue de l’époque et du vocabulaire espagnol mâtiné d’italien n’est pas la moindre des prouesses de ce septième épisode des Aventures du Capitaine Alatriste, sans doute l’un des meilleurs.

10/2012

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Littérature française

La belle année

Je m'appelle Tracy Charles et j'ai onze ans. Je viens d'entrer en sixième au collège Jean- Lurçat qui se trouve tout près de mon ancienne école. L'école des Cosmonautes est la plus pourrie de la ville, tout le monde le dit. J'habite Saint-Denis depuis toujours. Je suis née en 1997 à l'hôpital Delalontaine qui est à deux cents mètres de l'école des Cosmonautes et à quatre cents mètres de mon collège. Sans vouloir me vanter, je suis intelligente. En CM2, j'avais des vingt sur vingt dans toutes les matières et j'étais tellement rapide qu'au bout de deux minutes j'avais fini tous les exercices prévus pour une heure. Du coup, la maîtresse me donnait d'autres trucs plus difficiles. Mais ses trucs plus difficiles, je les finissais en dix minutes et après je restais les bras croisés jusqu'à la récréation. Le problème était d'autant plus embêtant que je bavarde quand je n'ai rien à faire. Ou plutôt je bavardais, car on parle de l'année dernière, une époque où je n'étais pas encore mûre. Pour prévenir les débordements, la maîtresse m'avait placée loin de mon copain Cosimo. A l'autre bout de la classe. Cosimo est mon meilleur ami depuis le CP. Je précise qu'il est homosexuel et moi aussi. Forcément, ça crée des liens. Et puis il déteste son beau-père, tout comme moi."

02/2012

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Théâtre

Les pères du théâtre médiéval. Examens critiques de la constitution d'un savoir académique

Qu'est-ce que l'histoire du théâtre médiéval ? Plus que l'histoire du théâtre au Moyen Age, c'est celle de la définition de l'objet " théâtre médiéval " par des savants, archivistes, historiens ou littéraires, dont le présent volume retrace le parcours et éclaire les choix. Comment ces pères fondateurs ont-ils conceptualisé, documenté et compris le théâtre médiéval ? Quels paradigmes ont déterminé leurs discours, et transformé cet objet scientifique en discipline ? Entre parcours académiques et études de cas, c'est dans une perspective historiographique que sont examinées les démarches des antiquaires locaux et régionaux du XIXe siècle aussi bien que celles de médiévistes célèbres comme Emile Picot, Louis Petit de Julleville, Gaston Paris ou Joseph Bédier. Une place singulière est accordée à l'œuvre de Gustave Cohen, figure marquante qui inspira la discipline aussi bien que les poètes ou les metteurs en scène, et favorisa la recréation de cet objet ancien. Des spécialistes actuels de cette discipline se sont penchés sur les grands travaux qui ont guidé et qui guident encore les études sur le théâtre médiéval. Critique, leur examen vise à évaluer les apports mais aussi les limites de ces travaux pionniers, afin d'établir une méthode respectueuse à la fois des textes et de leur historicité. Du passé à l'avenir, rendre hommage aux pères, c'est alors poser les fondements épistémologiques pour une nouvelle étude du théâtre médiéval.

07/2010

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Littérature française

Le déclin des jours

Pascal raconte sa réclusion dans la grande maison de Marlemont entre un père tyran muet, la gouvernante Margrede qui l'enferme chaque soir dans sa chambre, et sa mère agonisante qu'on l 'empêche d'aller voir. Son crime : il a aimé Isabelle qllelque temps plus tôt, on l'a séparé d'elle et elle s'est noyée dans l'étang. Mais le jour où il parvient à voler un livre à ses bourreaux, le voici sauvé : il tue Margrede. La même nuit sa mère meurt et il fuit à travers le parc, rencontre près de l'étang un inconnu qui prétend le connaître et l'engage à écrire un livre pour être sauvé de lui-même et de son mythe. Car Pascal a inventé son drame et, pour en sortir, il en créera un autre, puis un autre encore, obsédé par le désir de retrouver un centre pour son esprit obturé par l'interdit d'une mémoire qui cherche à le maintenir dans les ténèbres de la folie. Mais si la lumière ne se fait que lentement et symboliquement à travers le livre auquel le jeune homme veut donner naissance pour briser le mur qui le sépare des réalités, elle touchera sa conscience au moyen d'un étrange souvenir : celui d'un petit garçon (lui) qui, autrefois et ailleurs, s 'est brisé le crâne, en tombant dans la cour de récréation de son école.

08/1966

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Economie politique

L'Economie politique N° 89, janvier 2021 : La planification, une idée d'avenir

Après une longue éclipse, la planification réapparaît dans le discours des dirigeants politiques français, parfois avec un soupçon de nostalgie. La résurrection récente de la fonction de "Haut-Commissaire au Plan" évoque d'ailleurs à dessein la "planification à la française", associée à la prospérité des Trente Glorieuses. Mais, outre qu'elle ne s'accompagne ni de la recréation du Plan, ni de celle du Commissariat qui l'animait, le chantier qui est devant nous est beaucoup plus complexe que celui de la sortie du rationnement dans les années d'après-guerre. Trouver les voies d'une prospérité compatible avec les limites de la planète implique une transformation profonde des comportements d'une multitude d'acteurs pouvoirs publics, entreprises, consommateurs qu'il faut mobiliser tout en préservant leur autonomie. Il suppose un effort constant pendant plusieurs décennies dans un environnement social, technologique et international mouvant. Il demandera d'arbitrer entre des trajectoires divergentes, du rationnement imposé à la fuite en avant technologique, toutes incertaines. Et il faudra aussi inventer des protections nouvelles, que ce soit pour prendre en charge les dommages du changement climatique ou pour compenser les perdants des politiques d'atténuation. Cet énorme défi ne pourra être relevé sans une certaine forme de planification. Mais il n'existe aucun modèle "sur étagère". La planification de demain ne pourra pas se calquer sur celle d'hier. Il faut la réinventer, avant qu'il soit trop tard.

02/2021

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Littérature française

Désir d'Europe

Invitation au voyage, mémoires d'un touriste au sens de Stendhal, de Morand ou de Gobineau, confession d'un narrateur lucide, romantique et rêveur, nostalgique d'une époque et d'un art de vivre désormais révolus, Désir d'Europe est teinté du désenchantement secret de ceux qui ont porté un rêve et lui ont tout sacrifié. Jamais Pierre-Jean Remy n'était allé aussi loin dans la recréation de sa propre expérience qu'à travers ce récit de trois hommes qui, à Moscou, au début des années 90, s'interrogent à propos d'un ami disparu. Des lettres, notes et cahiers qu'il a laissés leur permettent de suivre le jeune homme tout au bonheur de ses vingt ans dans son périple européen en compagnie d'une poignée d'amis. La musique, les rencontres, l'amour tissent la toile de cette narration picaresque qui tourne brusquement au cauchemar, quelque part à la barrière rouge d'une frontière entre Vienne et Prague. Dès lors, noir contrepoint de ce premier voyage, viennent les errances de l'homme mûr devenu diplomate, de Berlin à Leipzig, de Budapest à Bucarest, suivant les soubresauts d'une Europe qui n'est plus qu'une vaste entreprise où s'enlisent tous les projets. Grand roman de l'ampleur de Chine ou des Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle, Désir d'Europe égrène les derniers carillons d'un vieux monde dont toute une génération restera l'éternelle orpheline.

03/2017

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Science-fiction

Visions hallucinées

Les trois textes présentés ici sont dûs aux pères fondateurs du fantastique irlandais. Le premier est tiré du dernier roman de Charles Robert Maturin, Les Albigeois (1824) ; le second reprend la trilogie des Histoires de fantômes de Chapelizod (1851) de Sheridan Le Fanu ; le dernier, le plus étonnant, comprend les six premiers chapitres du Mystère de la mer (1902) de "Bram" Stoker, récit complet qui peut être facilement isolé du reste de l'oeuvre. Si les Histoires de fantômes de Chapelizod constituent une chronique de la petite cité irlandaise, les deux autres textes sont inclus dans de gros romans auxquels ils donnent une coloration particulière, sur le modèle du Manuscrit trouvé à Saragosse de Jean Potocki. Ils ont été réunis en raison de leur point commun : l'évocation d'une vision surnaturelle, d'une sorte d'hallucination qui déstabilise les certitudes et fait basculer la narration vers le fantastique. Dans tous les cas, l'inspiration "gothique" - celle qui a donné Melmoth, Carmilla et Dracula - et le substrat légendaire viennent au secours de la trame historique pour lui donner cette étrangeté que, depuis Walpole, avec Ann Radcliffe ou même Walter Scott, les auteurs associent à la recréation du passé. Ils sont conscients d'écrire des histoires qui feront frissonner dans la quiétude du confort domestique, des histoires qui sont associées à la tempête, celle qui fait rage en dehors des murs, comme celle qui règne à l'intérieur des âmes.

01/2018

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Chanson française

Johnny H. et moi

Fred Jimenez n'aurait jamais dû se trouver là. Il n'aurait jamais dû décrocher cette place tant convoitée. Beaucoup ont tenté de le décourager, de le discréditer, de le déboulonner. Et pourtant... Fred Jimenez fait partie de la légende Johnny Hallyday. Il a tenu la basse dans le groupe de l'idole pendant trois tournées, il a joué à ses côtés en France et à l'étranger, dans des stades, des zéniths et des salles plus modestes. Il a connu de l'intérieur la plus imposante des machines du show business français, cet étrange mélange de cour de récréation et de cour du roi, de professionnalisme et d'amateurisme, de grandeur et parfois de ridicule. Johnny H. et moi fait, avec un humour dévastateur et un sens très affûté du détail qui tue, le récit de cette ambiance unique. Mais ce livre dessine aussi un portrait intime et subtil de Johnny Hallyday. Tout a été dit sur cet homme. Le public connaît ses faits d'armes comme ses frasques, ses problèmes familiaux ou son dossier fiscal mais - et le paradoxe peut laisser rêveur - il n'entend jamais parler du musicien. Fred Jimenez lui rend justice, en montrant les multiples facettes d'une personnalité déroutante, étonnante, intrigante : celle d'un artiste hors du commun. Drôle, touchant et réaliste, Johnny H. et moi constitue un fabuleux témoignage sur le plus célèbre des chanteurs français mais aussi sur le monde de la musique.

03/2024

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Beaux arts

Le château de Pierrefonds

Rarissimes sont les châteaux réduits à néant et ressuscités d'un coup de baguette magique. C'est pourtant l'histoire de Pierrefonds (Oise) né deux fois. Doté des derniers perfectionnements militaires, le premier château, " l'authentique " (vers 1400), est aussi l'écrin d'un palais raffiné, logis du constructeur, Louis d'Orléans, duc de Valois. Édifié pendant une trêve de la guerre de Cent Ans, la forteresse redoutable, et redoutée, traverse pas trop mal la guerre civile Armagnacs-Bourguignons. Il n'en est pas de même pendant les guerres de Religion, les dévastations des ligueurs. Excédé, le cardinal de Richelieu assiège Pierrefonds, le démantèle pour éradiquer son usage guerrier. Pendant deux siècles et demi, les ruines majestueuses s'enterrent dans la solitude de l'oubli. Romantisme et prise de conscience du patrimoine aidant, Napoléon III, l'écrivain Prosper Mérimée et Eugène Viollet-le-Duc, architecte hors du commun, sont d'accord : Pierrefonds fait partie des lieux qui ne doivent pas mourir. Les pierres esseulées reprennent vie grâce à une reconstruction proche de l'identique pour les extérieurs, mais très viollet-le-ducienne pour les intérieurs. La première existence du château est méconnue, de même que ses tribulations, sa destruction. Sa recréation aura été une aventure à peine imaginable par son ampleur, ses matériaux, ses novations, ses audaces décoratives. Cet ouvrage retrace la double saga de ce monument historique dont le destin mérite pèlerinage. Il est aussi le fleuron des innombrables " sauvetages " et chantiers de l'incroyable M. Viollet-le-Duc.

04/2010

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Littérature étrangère

Pagne de femme

" An de grâce Un. Année de l'enfant djinn ! Ce fut celle de la danse impossible. La danse des grands sorciers et des grands initiés : tu refuses de danser, tu meurs. Tu fais un faux pas, tu trépasses. Seuls les Anciens possédaient les pas de cette danse-là ! Mais les Anciens s'en étaient allés. Avec tous leurs secrets. Dépités d'un monde qui n'était plus le leur. Auquel ils ne comprenaient plus rien ! Un monde comme un pagne de femme coquine, jamais véritablement noué, et à dessein pour embêter les hommes ! " Ousmane Diarra nous donne ici non seulement le roman d'un continent - et sans doute le plus africain des romans, comme Céline, avec Voyage au bout de la nuit, nous donnait le plus populaire des romans - mais, dans le style réinventé des griots, en un tour de force, une recréation unique, il nous tend l'image tumultueuse de notre monde... Quand s'entrouvre un pagne de femme, un flot de désirs et de paroles nous submerge ; quand s'ouvre ce roman, c'est une crue pleine d'humour, de violence et d'espoir malgré tout, pleine d'autodérision qui nous ballotte jusqu'au vertige dans notre condition inhumaine... Amours, haines, folies... " C'est, dit l'auteur dans son avant-propos, la fin de toute raison, de toute dignité. La fin de toute humanité. La fuite en avant. Tant vers l'étranger que dans le mensonge, l'hypocrisie. Dans la rapine. Dans le crime tous azimuts... Sans états d'âme. "

03/2007

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Sciences historiques

Histoire de vivre. Mémoires d'une féministe

En 1968, à Paris, Anne Zelensky a trente ans. Le vent de liberté qui souffle, au mois de mai de cette année-là, va lui permettre de rencontrer d'autres femmes qui partagent ses rêves et ses espoirs : ensemble, elles créeront le Mouvement des femmes. Anne Zelensky, qui a adopté le nom de guerre d'Anne Tristan, se lance dans cette aventure à la fois sérieuse et joyeuse qui va changer un peu le monde et beaucoup sa vie. Sur son chemin, qui retrace un pan mal connu de notre histoire, elle croise de nombreuses personnalités : Simone de Beauvoir, Yvette Roudy, Gisèle Halimi, aux côtés desquelles elle se bat pour le droit à l'avortement et à la contraception, ainsi que pour la défense des femmes victimes de violences conjugales. Puis elle travaille avec le ministère du Droit des femmes, qui donne forme aux revendications féministes des années 70. Mais les années 68 font également chavirer les cœurs. Anne se cherche, entre hétérosexualité et homosexualité, avant de se trouver vraiment, en partie grâce à la psychanalyse. Avec humour et profondeur, Anne Zelensky-Tristan raconte ces années historiques. Son itinéraire, à la fois singulier et représentatif, mêle actions publiques et tribulations personnelles. Et surtout, elle apporte un démenti convaincant aux clichés sur le féminisme. Comme elle le dit elle-même : " L'engagement féministe s'accommode plus mal qu'aucune autre entreprise de recréation du monde de la classique division entre vie et œuvre. Son matériau est la vie même, qu'il prétend changer. Celle des autres, la nôtre. "

04/2005

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Notions

L'éternelle création. Le traité de l'Être

Ce livre propose une nouvelle manière de penser l'Etre, dans une perspective essentiellement dynamique. L'Etre este envisagé comme arrachement au Néant (qui lui consubstantiel) et, conséquemment, comme entrée-dans-l'Etre, acte créateur qui le remplace, implicitement, dans son commencement-sans-commencement. Les catégories classiques de la philosophie ont été repensées dans leur articulation paradoxale ; s'y ajoutent d'autres catégories, partiellement suggérées par un fertile dialogue avec les sciences exactes. Le discours philosophique original et novateur suit la logique rigoureuse de la création graduelle-étagée, en essayant de répondre à une multitude de questions négligées par la métaphysique traditionnelle, telles que : si, en revenant à soi, l'Etre se retrouve en tant qu'essence spirituelle éternelle, se manifestant concomitamment par une création d'un autre ordre - la création "matérielle" - qui va engendrer une multitude de cosmos physiques (et noétiques), quel est le sens de la décréation et quel est le sens de la recréation ? Est-ce qu'il existe en dehors du Monde de l'esprit pur - l'éon divin - un seul univers ou bien une infinité de cosmos ? Comment les différents éléments de l'Etre se structurent-ils dans des formations unitaires qu'on appellera nucléons ? Comment apparaissent les créatures dans leur immense diversité ? Peut-on parler, dans les termes de la philosophie, de Mondes et d'Antimondes ? On s'interroge aussi sur l'espace, le temps, le devenir, ou encore sur la communication entre les différents Mondes ou entre les Mondes et les Antimondes.

11/2022

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Littérature étrangère

Cap au pire

Traduit de l'anglais par Edith Fournier. Extraordinaire mise en mots, en littérature, de l’exténuation, l'oeuvre de Samuel Beckett est ainsi, encore, paysage, attente et désir d’horizon. Lue sous cette lumière, elle ne peut plus, en aucune manière, être assimilée à la traduction imagée, ornée, romanesque pour tout dire, d’une pensée du désespoir, d’une morale mélancolique ou cynique élégamment balancée. Cap au pire est la traduction – la recréation faudrait-il écrire, tant la version française d’Edith Fournier est convaincante – d’un texte écrit en 1982 et publié l’année suivante, en anglais, sous le titre Worstward Ho. Encore : premier mot du livre et de tout ce qu’écrit Beckett. Premier et aussi dernier mot, qui reste suspendu à la fin de la phrase, de la page ou du souffle, quand tout semble dit et que le langage, comme le sol, se dérobe, quand l’épuisement gagne, a gagné. À partir de cet encore, la langue cependant se délie, se reconstitue, quitte à nouveau ce port de silence qui n’est jamais le bon, apprend à nouveau, apprend à dire encore à partir de rien, ou de si peu... Un corps peut-être, d’abord, ou bien d’abord le lieu. Non. D’abord les deux. Et le langage reprend, se reprend, apprend à vouloir dire encore et ce corps et ce lieu... Écoutez. Lisant, écoutez cette voix dénudée, ce chant très pur, comptine tout autant qu’épopée, ce chant qui est l’un des plus bouleversants encore de la littérature.

09/1991

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Sociologie

Geek. La revanche

Le terme "geek" (prononcer : guiik) apparaît à la fin du XIXe siècle aux États-Unis, pour désigner les monstres de foire qui terrorisent les enfants. C’est à partir des années 1950 qu’il entre dans les cours de récréation américaines pour qualifier les collégiens antisociaux, lamentables avec les filles, bons en maths, gros lecteurs et nuls en sport. Face à l’adversité, le geek se réfugie dans les mondes imaginaires, laisse libre cours à ses passions : technologie, science-fiction et autres figures de la "sous-culture" US : super-héros, zombies, robots et bientôt chevalerie médiévalo-fantastique. Avec l’essor de la pop culture principalement anglo-saxonne, de Star Wars aux Simpson et de Tolkien à Super Mario, avec l’informatisation progressive de la planète, le geek va progressivement se trouver au centre de la machine et conquérir le monde. De Steve Jobs à Mark Zuckerberg, le geek est aujourd’hui un exemple de réussite financière et sociale qui rassure certains parents inquiets de la cyberdépendance de leur progéniture. Ce livre superbement illustré dessine pour la première fois le portrait du geek, ses objets de passion et de haine. Il recense de manière aussi exhaustive que possible les références culturelles geek, aussi bien en matière de littérature, cinéma, musique que de jeux vidéo, mangas et séries télévisées. Il dresse une première typologie du phénomène : otaku, noLife, gamer, rôliste, cosplayer, geek chic, hacker, fanboy… Le geek se décline désormais en de multiples sous-genres. Loin de nous le temps des bêtes de foire : le geek est devenu notre avenir.

04/2013

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Critique littéraire

Louis Hachette. Le fondateur d'un empire, 1870-1940

Rien ne prédestinait Louis Hachette à fonder un empire. Entré en 1819 à l'Ecole normale, il doit quitter l'enseignement quand la Restauration ferme les portes de l'Ecole. Après avoir songé à une carrière d'avocat, il reprend un fonds de librairie classique. Dès lors, il commence à tisser méthodiquement une toile d'araignée qui va lui permettre de dominer le monde de l'imprimé scolaire et universitaire. Au milieu du siècle, il s'attelle à une tâche complémentaire : offrir à la jeunesse puis aux adultes des livres de " récréation " et de " vulgarisation ". Ainsi naissent la Bibliothèque des chemins de fer, la Bibliothèque rose, les guides Joanne. Pour parvenir à ses fins, l'éditeur s'est emparé des rênes de la distribution grâce au réseau de kiosques installés dans les grandes gares, ancêtres des " relais H ". Outre ces réussites, il lance plusieurs magazines, dont Le Tour du monde, ainsi que de nombreux dictionnaires et encyclopédies, en particulier le prestigieux Littré. En quelques décennies, il devient le patron de la plus grosse entreprise du livre en Europe. Intellectuel amoureux des belles-lettres mais en prise avec son époque, capitaine d'industrie et innovateur permanent, Louis Hachette n'a pas laissé indifférents les écrivains qu'il publia et qui, pour certains, lui reprochèrent d'avoir " industrialisé la pensée ". Nul doute, en effet, qu'il bouleversa le métier d'éditeur et qu'il réalisa son ambition : exercer une influence sur ses contemporains et continuer à enseigner en diffusant le livre à grande échelle.

03/1999

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Littérature française

David et Olivier

Olivier a huit ans et demi. Il mène auprès de sa mère, Virginie, la belle mercière, une vie insouciante et joyeuse. Il joue dans la rue avec ses copains Loulou, Capdeverre, Elie, Tricot, Jack Schlack, tant d'autres, qui s'opposent à leurs éternels ennemis, ceux de la rue Bachelet, comme Anatole Pot à Colle, Grain de Sel ou le môme Tartine. L'aventure commence pour Olivier avec la rencontre de David, le fils de M. Zober, le tailleur établi depuis peu rue Labat avec sa femme, Esther, et sa fille aînée, Giselle. Si différents, David et Olivier seront bientôt unis par des secrets, des jeux, des projets, mille riens qui les rendent inséparables. Chacun fait découvrir à l'autre son univers. Olivier offre à son ami la présence de Montmartre, sa féerie, ses émerveillements, son spectacle permanent. David lui fait connaître les siens, leurs coutumes, leur manière d'être, de vivre et de croire, et cet oncle Samuel qui étonne Olivier parce qu'il est allé en Amérique. En cette année 1930, les gens vivent autant dans la rue que dans les logements étroits. C'est leur jardin, leur cour de récréation. On retrouve des personnages rencontrés dans Les Allumettes suédoises : Bougras, Mado, Mac, Mme Hague, Gastounet, Lucien, des groupes d'adultes, des foules d'enfants, et Virginie dans tout son éclat, la fidèle Mme Rosenthal, son amie, tout un peuple gouailleur, turbulent et tendre, avec ses habitudes, son langage, son courage, et la musique des rues, le parfum d'une époque où il fait bon vivre.

05/1986

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Beaux arts

Gaston Chaissac. Puzzle pour un homme seul

Qui était Gaston Chaissac (1910-1964) ? Cet autodidacte, ce non-conformiste de la peinture et de l'écriture a mené la vie difficile d'un cordonnier sans travail qui, d'un village rural de Vendée à un autre, a refusé de se satisfaire de sa condition. Homme du commun, il est devenu un personnage hors du commun. Il était connu comme peintre et comme écrivain à la fin des années 1940, grâce à Raymond Queneau, Jean Paulhan et Jean Dubuffet. Sa peinture, de plus en plus recherchée par les amateurs, échappe dans la seconde moitié des années 1970 à l'ombre de Dubuffet et à l'étiquette de l'art brut pour se voir reconnaître une place particulière dans l'histoire de la peinture contemporaine. L'oeuvre littéraire, plus confidentielle, est éclatée en une multitude de lettres adressées à une infinité de correspondants, lettres dont un petit nombre seulement a pu être édité. Le domaine artistique de Chaissac est imbrication de couleurs, de souvenirs, de fantasmes. C'est une reconstruction du monde par un jeu de puzzle, et ce livre se veut à son image. Tentative de recréation du personnage, dans un refus de séparer l'homme, le peintre, l'épistolier, il comprend des analyses, des témoignages, beaucoup d'extraits de lettres. Atravers le fractionnement de ces écrits, la plupart inédits, se dégage le portrait d'un peintre qui avait une manière à lui de transfigurer les choses abandonnées, les déchets méprisés, les gens oubliés, les mots perdus. L'originalité de la structure, la richesse du contenu ont été soulignés par la critique lors de la première édition.

09/1992